Derniers sujets
» XV de France (partie en cours)par Lawrence the Hammer Aujourd'hui à 8:01
» 10ᵉ journée : Vannes / UBB
par willoush Aujourd'hui à 7:42
» Matthieu Jalibert
par sudiste Hier à 23:13
» UBB: Prolongations signatures Départs Saison 2025/2026
par Vince33 Hier à 22:11
» Autres Clubs
par marchal Hier à 17:33
» Ben Tameifuna
par marchal Hier à 15:37
» Louis Bielle-Biarrey
par marchal Hier à 15:15
» Que deviennent nos anciens joueurs ?
par marchal Hier à 15:08
» Bourse des places de match
par TOINE 29 Hier à 10:28
» Yann Lesgourgues
par marchal Jeu 21 Nov 2024 - 15:00
» Mateo GARCIA
par Scalp Jeu 21 Nov 2024 - 13:10
» Podcast : Les UBBistes
par nadoloubb Jeu 21 Nov 2024 - 13:06
» Romain Buros
par Scalp Jeu 21 Nov 2024 - 11:37
» Demandes de billets et déplacements saison 24/25
par krahknardz Jeu 21 Nov 2024 - 0:26
» Equipe de France à 7 (hommes)
par krahknardz Mer 20 Nov 2024 - 23:48
» Transferts (Autres clubs)
par Switch Mer 20 Nov 2024 - 23:44
» Mahamadou Diaby
par Scalp Mer 20 Nov 2024 - 17:37
» 12ᵉ journée : Castres / UBB
par Scalp Mer 20 Nov 2024 - 12:59
» Les Lionnes 2024-2025
par marchal Mar 19 Nov 2024 - 17:19
» Live twitch Gauthier Baudin
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 17:18
» Equipes de France Jeunes
par marchal Mar 19 Nov 2024 - 14:02
» Arthur Retière
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 10:17
» Musique !!!
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 4:13
» XV de France (partie en cours)
par Scalp Dim 17 Nov 2024 - 11:14
» Ou voir les matchs de l'Union ?
par Lawrence the Hammer Sam 16 Nov 2024 - 17:41
» Autres joueurs
par marchal Sam 16 Nov 2024 - 14:43
» Le rugby et son évolution
par Scalp Sam 16 Nov 2024 - 11:42
» Zaccharie Affane
par Scalp Sam 16 Nov 2024 - 11:41
» Pro D2 : Autres matchs
par Roberto Miopalmo Sam 16 Nov 2024 - 9:15
» Tevita Tatafu
par Scalp Jeu 14 Nov 2024 - 19:01
Le rugby et son évolution
+36
Yatangaki
Thony
Aspe
Tomuel
tonysoprano
S.K.I.T.O
jean33270
Vince33
Roberto Miopalmo
coach2rugby
zizou46
Switch
Scalp
densnewzealand
Dr. Gregory Bouse
tire-bouchon
grospaquet31
willoush
Big'Ben
Gman
krahknardz
marchal
latine
Gahet
hurluberlu
sudiste
léopold
le radis
Force483
jaja69
patrick
Solegrad
doubleD
biscouette
kaze33
cyberquicky
40 participants
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté bodéga
Page 9 sur 18
Page 9 sur 18 • 1 ... 6 ... 8, 9, 10 ... 13 ... 18
Re: Le rugby et son évolution
Rugby: une compétition entre Nord et Sud verra le jour en 2026 pour remplacer les test matchs
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/rugby-une-competition-entre-nord-et-sud-verra-le-jour-en-2026-pour-remplacer-les-test-matchs_AD-202307010194.html
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/rugby-une-competition-entre-nord-et-sud-verra-le-jour-en-2026-pour-remplacer-les-test-matchs_AD-202307010194.html
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Date d'inscription : 11/09/2018
Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Rugby: une compétition entre Nord et Sud verra le jour en 2026 pour remplacer les test matchs
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/rugby-une-competition-entre-nord-et-sud-verra-le-jour-en-2026-pour-remplacer-les-test-matchs_AD-202307010194.html
C'est du foutage de gueule... des poules de six équipes? Ce qui veut dire qu'on remplacerait 3 à 4 test-matchs par 5 matchs? On ne parlait pas d'une surutilisation des joueurs, et de la nécessité de diminuer le temps de jeu sur l'année???
krahknardz- Team modo
- Nombre de messages : 7560
Localisation : Bègles
Date d'inscription : 07/07/2013
Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le rugby et son évolution
krahknardz a écrit:Scalp a écrit:Rugby: une compétition entre Nord et Sud verra le jour en 2026 pour remplacer les test matchs
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/rugby-une-competition-entre-nord-et-sud-verra-le-jour-en-2026-pour-remplacer-les-test-matchs_AD-202307010194.html
C'est du foutage de gueule... des poules de six équipes? Ce qui veut dire qu'on remplacerait 3 à 4 test-matchs par 5 matchs? On ne parlait pas d'une surutilisation des joueurs, et de la nécessité de diminuer le temps de jeu sur l'année???
Non, non ! il faut sauver les Nations du Sud...elles ne génèrent pas assez de bénéfices...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 6525
Localisation : à l'arrière des taxis...
Date d'inscription : 17/02/2019
Re: Le rugby et son évolution
“Le Top 14, une compétition supérieure au Super Rugby” selon Sean Fitzpatrick, ancien capitaine des All Blacks
https://www.xvovalie.com/le-top-14-une-competition-superieure-au-super-rugby-selon-sean-fitzpatrick-ancien-capitaine-des-all-blacks/
https://www.xvovalie.com/le-top-14-une-competition-superieure-au-super-rugby-selon-sean-fitzpatrick-ancien-capitaine-des-all-blacks/
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.ffr.fr/actualites/federation/world-rugby-elaboration-dun-calendrier-mondial-optimise-pour-le-rugby
World Rugby : Élaboration d’un calendrier mondial optimisé pour le rugby
Les principales parties prenantes du rugby se sont réunies à Londres pour discuter du futur calendrier mondial pour le jeu féminin et masculin.
La réunion a rassemblé l’International Rugby Players, World Rugby, les Lions britanniques et irlandais, les principales compétitions internationales, notamment les Six Nations et le Rugby Championship, ainsi que les Fédérations, les ligues professionnelles et les compétitions féminines et masculines.
Le groupe représentatif de l’ensemble du sport reste uni dans son engagement à optimiser les calendriers mondiaux afin de donner la priorité à la santé des joueurs et d’accélérer la croissance dans le monde en termes de contenu, d’opportunités, de pertinence et de valeur, avec un meilleur alignement des environnements nationaux et internationaux annuels, tout en améliorant l’expérience des joueurs et des supporters.
Le développement du calendrier masculin se concentre sur l’optimisation de la mise à disposition des joueurs entre le club et l’environnement international, l’optimisation de la santé en général, y compris les périodes de repos, et davantage de clarté concernant les rencontres pour les nations de haute performance et les nations émergentes, y compris avec les Six Nations et les équipes du SANZAAR.
La planification comprend la création d’une compétition internationale à deux divisions pour le rugby masculin, qui se déroulera dans les fenêtres de juillet et de novembre, en dehors des années de Coupe du Monde de Rugby et des Lions britanniques et irlandais. Toutes les parties prenantes partagent une même motivation : permettre à un plus grand nombre d’équipes de progresser sur la scène mondiale, conduisant au grand final avec des Coupes du Monde de Rugby plus compétitives. Cette mission est étayée par le principe de promotion et de relégation entre les divisions, qui reflète la vision d’un sport mondial. Le Règlement 9 fait également l’objet d’un réexamen afin de tenir compte du nouveau calendrier et de résoudre les problèmes liés à la mise à disposition des joueurs pour les matchs internationaux.
Beaucoup de travail est encore nécessaire, dans l’objectif de permettre au Conseil de World Rugby de prendre des décisions sur la structure du calendrier international lors de sa réunion à Paris en octobre.
La Rédaction
World Rugby : Élaboration d’un calendrier mondial optimisé pour le rugby
Les principales parties prenantes du rugby se sont réunies à Londres pour discuter du futur calendrier mondial pour le jeu féminin et masculin.
La réunion a rassemblé l’International Rugby Players, World Rugby, les Lions britanniques et irlandais, les principales compétitions internationales, notamment les Six Nations et le Rugby Championship, ainsi que les Fédérations, les ligues professionnelles et les compétitions féminines et masculines.
Le groupe représentatif de l’ensemble du sport reste uni dans son engagement à optimiser les calendriers mondiaux afin de donner la priorité à la santé des joueurs et d’accélérer la croissance dans le monde en termes de contenu, d’opportunités, de pertinence et de valeur, avec un meilleur alignement des environnements nationaux et internationaux annuels, tout en améliorant l’expérience des joueurs et des supporters.
Le développement du calendrier masculin se concentre sur l’optimisation de la mise à disposition des joueurs entre le club et l’environnement international, l’optimisation de la santé en général, y compris les périodes de repos, et davantage de clarté concernant les rencontres pour les nations de haute performance et les nations émergentes, y compris avec les Six Nations et les équipes du SANZAAR.
La planification comprend la création d’une compétition internationale à deux divisions pour le rugby masculin, qui se déroulera dans les fenêtres de juillet et de novembre, en dehors des années de Coupe du Monde de Rugby et des Lions britanniques et irlandais. Toutes les parties prenantes partagent une même motivation : permettre à un plus grand nombre d’équipes de progresser sur la scène mondiale, conduisant au grand final avec des Coupes du Monde de Rugby plus compétitives. Cette mission est étayée par le principe de promotion et de relégation entre les divisions, qui reflète la vision d’un sport mondial. Le Règlement 9 fait également l’objet d’un réexamen afin de tenir compte du nouveau calendrier et de résoudre les problèmes liés à la mise à disposition des joueurs pour les matchs internationaux.
Beaucoup de travail est encore nécessaire, dans l’objectif de permettre au Conseil de World Rugby de prendre des décisions sur la structure du calendrier international lors de sa réunion à Paris en octobre.
La Rédaction
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Les codes de l’attaque la plus explosive de Nouvelle-Zélande
https://cafecremesport.com/2023/07/06/les-codes-de-lattaque-la-plus-explosive-de-nouvelle-zelande/
https://cafecremesport.com/2023/07/06/les-codes-de-lattaque-la-plus-explosive-de-nouvelle-zelande/
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Malgre-les-discours-le-rugby-reste-un-sport-ou-l-elite-entretient-l-entre-soi/1417975
Malgré les discours, le rugby reste un sport où l'élite entretient l'entre-soi
Depuis sa création, en 1987, la Coupe du monde n'a vu que cinq nations différentes accéder à la finale. Malgré un nombre de licenciés en augmentation dans le monde entier, cela n'est pas près de changer car le rugby reste un sport où l'entre-soi fait loi, malgré les discours de façade.
Dominique Issartel
La semaine dernière, juste avant l'ouverture de la dixième édition de la Coupe du monde qui devrait battre des records en termes de bénéfices et d'affluence, World Rugby, l'instance dirigeante d'un sport qui regroupe plus de 8 millions de pratiquants, a sorti la boîte à chiffres, tous plus positifs les uns que les autres : augmentation de 26 % des licenciés, 669 millions d'euros investis entre 2020 et 2023 et six pays émergents en forte croissance, la Belgique, l'Espagne, la Zambie, le Ghana, le Nigeria et Singapour.
Pourtant, aucun d'entre eux ne fera partie de la fête qui s'ouvrira vendredi et on ne voit pas quelle nation, mis à part l'Irlande, numéro 1 mondiale, pourrait s'inviter dans le club fermé à double tour des candidats au titre.
Depuis 1987, la Coupe William Webb Ellis est réservée à une élite et le rugby à quinze continue d'évoluer dans un système où tout est fait pour entretenir la domination des nations historiques et où tout ce qui est mis en place pour aider les petits pays reste sous le contrôle des puissants qui, depuis le passage au professionnalisme, il y a plus de vingt-cinq ans, sont surtout guidés par leurs intérêts financiers.
Un sport élitiste
Le rugby, né en Angleterre il y a deux cents ans, s'est étendu dans les colonies britanniques, essentiellement les pays du Commonwealth, mais aussi en Amérique du Sud, en Argentine et en Uruguay, grâce au commerce, aux ports et au chemin de fer. Pratiqué dans les public schools, des établissements privés, il a toujours été associé aux élites et, n'étant pas facile d'accès comme le football, il est longtemps resté cantonné dans ces milieux restreints. Même la France, aujourd'hui une des nations majeures de ce sport, a eu du mal à se faire admettre, en 1978 seulement, bien après son premier match international, en 1902.
« Pour jouer au rugby, explique Kévin Veyssière, géopolitologue du sport qui vient de publier Planète rugby, 50 questions géopolitiques (éditions Max Milo), historiquement, il a toujours fallu être coopté par les nations traditionnelles, c'est-à-dire les Britanniques. »
La répartition des votes au sein du conseil de World Rugby, malgré quelques concessions ces dernières années, est symbolique de cette concentration du pouvoir. Les dix nations Tier1, celles du Tournoi des Six Nations et du Rugby Championship, concentrent à elles seules 30 voix sur 51. Un seul pays du Tier2, le Japon, bénéficie de deux voix tandis que des pays comme la Géorgie, les Samoa ou le Canada n'en ont qu'une.
En tout, en plus des grosses nations, seulement huit pays ont le droit de voter en leur nom. Toutes les autres sont représentées par leurs associations régionales (Europe, Océanie, Asie, Afrique, Amérique du Nord et Amérique du Sud) qui ne disposent que de deux voix chacune.
L'argent, le nerf de la guerre
La dimension financière est tellement prépondérante dans le rugby professionnel, qui a besoin d'engranger des droits TV pour fonctionner, que les pays qui n'ont pas ou peu de moyens restent à la porte des grandes compétitions comme le Tournoi des Six Nations ou le Rugby Championship, son équivalent dans l'hémisphère sud.
En 2017, quand la Géorgie, au regard de ses résultats, avait demandé à intégrer le Tournoi, dirigé par une société privée, elle s'était vue opposer une fin de non-recevoir. Pas d'invitation, pas de système de montée descente non plus, pour lui permettre d'y accéder sportivement, le comité des Six Nations (qui a pourtant sérieusement réfléchi à intégrer l'Afrique du Sud) étant moyennement intéressé par des déplacements à Tbilissi, bien moins rentables et attrayants qu'à Rome par exemple.
La Géorgie doit donc se contenter de remporter quasi tous les ans depuis 2006 le Championnat international d'Europe (une sorte de Tournoi B) sans perspective de progression. « De plus, analyse Veyssière, les perspectives économiques d'un rugby de plus en plus professionnel ont conduit à développer, comme en football, un immense réseau de "scouting'' (repérage de talents). »
Les talents des pays sans infrastructures, comme ceux du Pacifique, sont repérés très tôt et intégrés dans les Championnats européens, japonais ou en Super Rugby dans la perspective qu'ils deviennent éligibles quelques années plus tard (il faut actuellement avoir évolué cinq années dans un pays pour le représenter au niveau national).
C'est ainsi que, depuis de nombreuses années, le Japon attire des dizaines de jeunes Tongiens, leur offrant des études, afin qu'ils représentent plus tard les Brave Blossoms. Pire, de grands pays aux réservoirs de joueurs qui seraient suffisants usent des mêmes pratiques, comme l'Angleterre, la France, la Nouvelle-Zélande ou l'Australie, affaiblissant ainsi Fidji, Samoa et Tonga, qui ne disposent plus de leurs meilleurs éléments sur la scène internationale.
Les États-Unis, qui financent depuis 2016 la Major Rugby League, un Championnat national, utilisent les mêmes méthodes mais se heurtent à un tel déficit culturel que les spectateurs dépassent rarement la barre des 5 000 et que, face à la concurrence du football américain, le rugby ne décolle pas. Pour la première fois depuis 1995, il n'y aura ni équipe des États-Unis ni équipe du Canada à la Coupe du monde cette année ; inquiétant dans la perspective du Mondial 2031 qui sera organisé aux États-Unis.
Des confrontations trop rares
En 2019, les All Blacks s'étaient rendus à Apia disputer un match amical contre les Samoa pour la première fois de leur histoire. Outre le manque de considération criant que révèle cette information, une grande partie du problème des petites nations se situe là : les dix grandes équipes jouent très souvent entre elles, lors des compétitions internationales, daignant parfois ajouter un match, lors des tests d'automne, contre les pays du Tier2, qu'elles accueillent bien souvent à domicile, gardant pour elles la quasi-totalité des recettes.
Et malgré les risques que cela implique en termes de différence de niveau, de préparation physique dans un sport de contact aussi exigeant que le rugby, cette situation va s'aggraver dès 2026 puisque les tournées seront remplacées par une « Ligue des nations » où, en plus des « dix » devraient être admis le Japon et les Fidji, laissant définitivement les autres à leur pauvre condition, une Ligue B, qui regrouperait une douzaine de « petits pays » n'étant visiblement pas dans les tuyaux, contrairement à ce que défendait l'Argentin Agustin Pichot, battu aux élections à la tête de World Rugby en 2020 par le président sortant Bill Beaumont.
World Rugby a beau vouloir compenser ces disparités en aidant financièrement les nations émergentes, c'est complètement insuffisant et souvent peu équitable. Ainsi, alors que l'instance dirigeante verse environ 4,5 millions d'euros à chaque nation européenne pour promouvoir le rugby, elle ne verse que 2 millions de dollars à l'ensemble du continent africain (36 nations), hors Afrique du Sud. « Nous nous battrons pour nos droits, a récemment déclaré le président de Rugby Afrique, Herbert Mensah. Le système financier mis en place pour récompenser les pays ne fonctionne pas en faveur de l'Afrique. Je me battrai tous les jours avec World Rugby à ce sujet. »
Un avenir incertain
Si le développement du rugby vanté par World Rugby est réel, il le doit essentiellement aux femmes et au rugby à sept, disciplines apparues plus tardivement et bien moins sous la coupe des nations historiques. Mais pour sa discipline phare, le quinze, l'instance dirigeante ne pourra pas se contenter des aménagements récents, aussi louables soient-ils. L'intégration au Super Rugby de deux équipes du Pacifique, les Fidji Drua et les Moana Pacifika, ne fera pas oublier que le Japon a préféré se retirer de la compétition, pour des raisons financières, et que les Jaguares argentins ont été décimés par le Covid, obligeant tous les joueurs à s'exiler à nouveau en Europe.
Le changement de règles, qui permet désormais aux Samoa et aux Tonga de sélectionner d'anciens All Blacks et Wallabies (ils seront une dizaine à la Coupe du monde à représenter leur pays d'origine), n'apportera rien à long terme si le système n'évolue pas en profondeur. Les signes d'un équilibre financier fragile sont partout. Jusque chez les All Blacks, puisqu'un audit indépendant vient de conclure que « la Fédération néo-zélandaise de l'ère professionnelle n'était pas viable financièrement ; la structure dans laquelle elle s'inscrit n'a pas été conçue pour une entreprise de cette taille et de cette complexité ».
En Europe également, où la Fédération galloise n'a plus de quoi payer ses meilleurs joueurs et où des clubs anglais aussi prestigieux que les Wasps et les London Irish ont dû mettre la clé sous la porte cette année. La Coupe du monde, aussi réussie soit-elle, ne doit pas faire oublier que le système doit changer. En profondeur.
Malgré les discours, le rugby reste un sport où l'élite entretient l'entre-soi
Depuis sa création, en 1987, la Coupe du monde n'a vu que cinq nations différentes accéder à la finale. Malgré un nombre de licenciés en augmentation dans le monde entier, cela n'est pas près de changer car le rugby reste un sport où l'entre-soi fait loi, malgré les discours de façade.
Dominique Issartel
La semaine dernière, juste avant l'ouverture de la dixième édition de la Coupe du monde qui devrait battre des records en termes de bénéfices et d'affluence, World Rugby, l'instance dirigeante d'un sport qui regroupe plus de 8 millions de pratiquants, a sorti la boîte à chiffres, tous plus positifs les uns que les autres : augmentation de 26 % des licenciés, 669 millions d'euros investis entre 2020 et 2023 et six pays émergents en forte croissance, la Belgique, l'Espagne, la Zambie, le Ghana, le Nigeria et Singapour.
Pourtant, aucun d'entre eux ne fera partie de la fête qui s'ouvrira vendredi et on ne voit pas quelle nation, mis à part l'Irlande, numéro 1 mondiale, pourrait s'inviter dans le club fermé à double tour des candidats au titre.
Depuis 1987, la Coupe William Webb Ellis est réservée à une élite et le rugby à quinze continue d'évoluer dans un système où tout est fait pour entretenir la domination des nations historiques et où tout ce qui est mis en place pour aider les petits pays reste sous le contrôle des puissants qui, depuis le passage au professionnalisme, il y a plus de vingt-cinq ans, sont surtout guidés par leurs intérêts financiers.
Un sport élitiste
Le rugby, né en Angleterre il y a deux cents ans, s'est étendu dans les colonies britanniques, essentiellement les pays du Commonwealth, mais aussi en Amérique du Sud, en Argentine et en Uruguay, grâce au commerce, aux ports et au chemin de fer. Pratiqué dans les public schools, des établissements privés, il a toujours été associé aux élites et, n'étant pas facile d'accès comme le football, il est longtemps resté cantonné dans ces milieux restreints. Même la France, aujourd'hui une des nations majeures de ce sport, a eu du mal à se faire admettre, en 1978 seulement, bien après son premier match international, en 1902.
« Pour jouer au rugby, explique Kévin Veyssière, géopolitologue du sport qui vient de publier Planète rugby, 50 questions géopolitiques (éditions Max Milo), historiquement, il a toujours fallu être coopté par les nations traditionnelles, c'est-à-dire les Britanniques. »
La répartition des votes au sein du conseil de World Rugby, malgré quelques concessions ces dernières années, est symbolique de cette concentration du pouvoir. Les dix nations Tier1, celles du Tournoi des Six Nations et du Rugby Championship, concentrent à elles seules 30 voix sur 51. Un seul pays du Tier2, le Japon, bénéficie de deux voix tandis que des pays comme la Géorgie, les Samoa ou le Canada n'en ont qu'une.
En tout, en plus des grosses nations, seulement huit pays ont le droit de voter en leur nom. Toutes les autres sont représentées par leurs associations régionales (Europe, Océanie, Asie, Afrique, Amérique du Nord et Amérique du Sud) qui ne disposent que de deux voix chacune.
L'argent, le nerf de la guerre
La dimension financière est tellement prépondérante dans le rugby professionnel, qui a besoin d'engranger des droits TV pour fonctionner, que les pays qui n'ont pas ou peu de moyens restent à la porte des grandes compétitions comme le Tournoi des Six Nations ou le Rugby Championship, son équivalent dans l'hémisphère sud.
En 2017, quand la Géorgie, au regard de ses résultats, avait demandé à intégrer le Tournoi, dirigé par une société privée, elle s'était vue opposer une fin de non-recevoir. Pas d'invitation, pas de système de montée descente non plus, pour lui permettre d'y accéder sportivement, le comité des Six Nations (qui a pourtant sérieusement réfléchi à intégrer l'Afrique du Sud) étant moyennement intéressé par des déplacements à Tbilissi, bien moins rentables et attrayants qu'à Rome par exemple.
La Géorgie doit donc se contenter de remporter quasi tous les ans depuis 2006 le Championnat international d'Europe (une sorte de Tournoi B) sans perspective de progression. « De plus, analyse Veyssière, les perspectives économiques d'un rugby de plus en plus professionnel ont conduit à développer, comme en football, un immense réseau de "scouting'' (repérage de talents). »
Les talents des pays sans infrastructures, comme ceux du Pacifique, sont repérés très tôt et intégrés dans les Championnats européens, japonais ou en Super Rugby dans la perspective qu'ils deviennent éligibles quelques années plus tard (il faut actuellement avoir évolué cinq années dans un pays pour le représenter au niveau national).
C'est ainsi que, depuis de nombreuses années, le Japon attire des dizaines de jeunes Tongiens, leur offrant des études, afin qu'ils représentent plus tard les Brave Blossoms. Pire, de grands pays aux réservoirs de joueurs qui seraient suffisants usent des mêmes pratiques, comme l'Angleterre, la France, la Nouvelle-Zélande ou l'Australie, affaiblissant ainsi Fidji, Samoa et Tonga, qui ne disposent plus de leurs meilleurs éléments sur la scène internationale.
Les États-Unis, qui financent depuis 2016 la Major Rugby League, un Championnat national, utilisent les mêmes méthodes mais se heurtent à un tel déficit culturel que les spectateurs dépassent rarement la barre des 5 000 et que, face à la concurrence du football américain, le rugby ne décolle pas. Pour la première fois depuis 1995, il n'y aura ni équipe des États-Unis ni équipe du Canada à la Coupe du monde cette année ; inquiétant dans la perspective du Mondial 2031 qui sera organisé aux États-Unis.
Des confrontations trop rares
En 2019, les All Blacks s'étaient rendus à Apia disputer un match amical contre les Samoa pour la première fois de leur histoire. Outre le manque de considération criant que révèle cette information, une grande partie du problème des petites nations se situe là : les dix grandes équipes jouent très souvent entre elles, lors des compétitions internationales, daignant parfois ajouter un match, lors des tests d'automne, contre les pays du Tier2, qu'elles accueillent bien souvent à domicile, gardant pour elles la quasi-totalité des recettes.
Et malgré les risques que cela implique en termes de différence de niveau, de préparation physique dans un sport de contact aussi exigeant que le rugby, cette situation va s'aggraver dès 2026 puisque les tournées seront remplacées par une « Ligue des nations » où, en plus des « dix » devraient être admis le Japon et les Fidji, laissant définitivement les autres à leur pauvre condition, une Ligue B, qui regrouperait une douzaine de « petits pays » n'étant visiblement pas dans les tuyaux, contrairement à ce que défendait l'Argentin Agustin Pichot, battu aux élections à la tête de World Rugby en 2020 par le président sortant Bill Beaumont.
World Rugby a beau vouloir compenser ces disparités en aidant financièrement les nations émergentes, c'est complètement insuffisant et souvent peu équitable. Ainsi, alors que l'instance dirigeante verse environ 4,5 millions d'euros à chaque nation européenne pour promouvoir le rugby, elle ne verse que 2 millions de dollars à l'ensemble du continent africain (36 nations), hors Afrique du Sud. « Nous nous battrons pour nos droits, a récemment déclaré le président de Rugby Afrique, Herbert Mensah. Le système financier mis en place pour récompenser les pays ne fonctionne pas en faveur de l'Afrique. Je me battrai tous les jours avec World Rugby à ce sujet. »
Un avenir incertain
Si le développement du rugby vanté par World Rugby est réel, il le doit essentiellement aux femmes et au rugby à sept, disciplines apparues plus tardivement et bien moins sous la coupe des nations historiques. Mais pour sa discipline phare, le quinze, l'instance dirigeante ne pourra pas se contenter des aménagements récents, aussi louables soient-ils. L'intégration au Super Rugby de deux équipes du Pacifique, les Fidji Drua et les Moana Pacifika, ne fera pas oublier que le Japon a préféré se retirer de la compétition, pour des raisons financières, et que les Jaguares argentins ont été décimés par le Covid, obligeant tous les joueurs à s'exiler à nouveau en Europe.
Le changement de règles, qui permet désormais aux Samoa et aux Tonga de sélectionner d'anciens All Blacks et Wallabies (ils seront une dizaine à la Coupe du monde à représenter leur pays d'origine), n'apportera rien à long terme si le système n'évolue pas en profondeur. Les signes d'un équilibre financier fragile sont partout. Jusque chez les All Blacks, puisqu'un audit indépendant vient de conclure que « la Fédération néo-zélandaise de l'ère professionnelle n'était pas viable financièrement ; la structure dans laquelle elle s'inscrit n'a pas été conçue pour une entreprise de cette taille et de cette complexité ».
En Europe également, où la Fédération galloise n'a plus de quoi payer ses meilleurs joueurs et où des clubs anglais aussi prestigieux que les Wasps et les London Irish ont dû mettre la clé sous la porte cette année. La Coupe du monde, aussi réussie soit-elle, ne doit pas faire oublier que le système doit changer. En profondeur.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-nord-terre-de-rugby-en-devenir/1419685
Le Nord, terre de rugby en devenir
Région connue pour être une terre de foot, le Nord va accueillir cinq matches de la Coupe du monde, dont celui des Bleus contre l'Uruguay à Pierre-Mauroy, et espère ancrer le rugby dans son territoire.
Justine Saint-Sevin, à Lille et Villeneuve-d'Ascq
Des joues rougies par la timidité, le regard fuyant. Laura, 16 ans, recroquevillée à l'avant du bus avec sa soeur jumelle, n'en revient pas. À peine un an de rugby dans les pattes et la voilà sélectionnée par le comité des Flandres, direction Dijon, entourée d'une bande d'inconnues. Le retour ? Elle le passera dans le fond à « foutre le bordel ».
Laura Di Muzio a désormais 33 ans. Installée sur un tabouret du club-house du Stade Villeneuvois Lille Métropole (ex-LMRCV), la présidente emblématique du club de Villeneuve-d'Ascq raconte ce déclic rugbystique avec tant d'entrain et de mimes qu'on s'y croirait. « Et là, je me dis : c'est quoi ce sport incroyable où quand tu arrives tu as ta place ? », s'exclame-t-elle tout sourire.
Tombée par hasard dans la marmite ovalistique, au détour d'un cycle rugby organisé par un professeur d'EPS, la native d'Estreux (Nord), championne de France en 2016, ex-internationale à XV et à 7, tâche de diffuser la fibre dans sa région, malgré un cliché tenace qui colle aux basques de son Nord : il ne serait pas une terre de rugby.
Une affirmation inimaginable pour un péquin non averti qui mettrait actuellement les pieds dans la métropole lilloise. À peine le nez hors du train, l'attention des touristes est aspirée par deux grands panneaux de bienvenue, dont un gigantesque « Lille loves rugby », placés sur la verrière de la gare. S'ensuit une invitation vers le centre-ville à travers une allée de drapeaux affublés des étendards des nations qui s'affronteront au cours des cinq matches qu'accueille le stade Pierre-Mauroy, en plus du France-Uruguay du jour. Même la déesse de la Grande Place, imposant ballon ovale sous le bras, aimante le regard des badauds et de leurs appareils photos.
Des clichés à renverser
Ici, peut-être encore plus qu'ailleurs, on espère profiter du Mondial pour soutenir durablement le développement régional d'une ligue fournie de 10 000 licenciés. L'occasion de tordre une bonne fois pour toutes des préjugés surannés. Oui, la culture rugby n'y est pas aussi développée qu'ailleurs, mais « le Nord n'a rien d'un désert rugbystique », débute Joris Vincent, maître de conférences à l'université de Lille, auteur de plusieurs ouvrages historique et sociologique sur le rugby. Il ne l'a jamais été. « Dès la fin du XIXe siècle, on trouvait des équipes dans les établissements scolaires et industriels du Nord. Le rugby s'y est développé plus lentement que dans d'autres régions en raison de choix idéologiques, économiques, influencés par des échanges commerciaux ou la religion. La Première Guerre mondiale et la proximité du front ont également été un frein. » « Peu de gens le savent, mais on a des clubs centenaires comme Amiens, Compiègne, l'IRIS club lillois qui a été créé en 1924, appuie Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois (OMR), club masculin de Marcq-en-Baroeul, évoluant en 4e Division, plus haut niveau dans la région chez les hommes. Historiquement, on est une région plus football, basket, handball, volley. »
« Ce qui est super, c'est qu'on attire autant de filles que de garçons »
Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois rugby
Au quotidien, ce mythe reste une épine dans le pied des clubs, « une barrière mentale importante quand on tente de recruter, emboîte Di Muzio. Le Nord, ce n'est pas qualitatif, professionnel, développé, alors qu'au contraire, on y met le double de moyens pour prouver qu'ils ont tort ». Du verdoyant et enclavé terrain du stade Théry, antre des Villeneuvoises, aux installations du Stadium, aux pelouses dignes d'un green britannique, à la buvette incitative « après l'effort, le réconfort », utilisées par les deux clubs vitrines de la région, il y a de quoi convaincre plus d'un adversaire. « Soutenir le déploiement du rugby dans une région comme la nôtre, passe aussi par la capacité à avoir des vitrines, à l'image de ce qu'ont réussi à faire Vannes, La Rochelle ou Rouen. Le Stade Villeneuvois en est une et on aspire à les rejoindre », indique le président de l'OMR, héritier du Lille Métropole Rugby, liquidé judiciairement pour des dettes non remboursées dans la foulée de son accession à la Pro D2 en 2015, sans pouvoir y évoluer.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Pour s'installer dans le paysage, la région s'attache à séduire ses propres ouailles, de futurs ambassadeurs en puissance. « On a réattaqué le milieu scolaire, ce qu'on n'a pas fait pendant très longtemps en formant des éducateurs en primaire et des profs de sport au collège, pour qu'ils animent des cycles rugby et développent des sections », expose Gradel. Le pôle Espoirs régional, du lycée Beaupré d'Haubourdin, qui accompagne les doubles projets des apprentis rugbymen et women, s'est imposé comme une véritable pépinière.
Grâce à l'association Impact Oval, créée en 2021 à Villeneuve-d'Ascq, l'Ovalie s'est invitée jusque dans les quartiers prioritaires de la métropole, sur le Sambre-Avesnois au nord-est de Lille, le bassin minier, mais aussi à Arras et Cambrai. « Ce qui est super intéressant, c'est qu'on attire autant de filles que de garçons, reprend Olivier Gradel. Le foot y très implanté, mais il reste plutôt masculin. Le rugby ne souffre pas de ce cliché. » Une fois les familles et les jeunes pousses piquées, reste à limiter la fuite des talents. En proposant des CDD à 8 joueuses, le Stade Villeneuvois a frappé fort, enclenchant un premier pas vers la semi-professionnalisation du rugby pratiqué par les femmes. « On sait que 550 euros par mois, ça ne va pas nous permettre de recruter plus de joueuses. C'est une façon de montrer qu'on a un club qui veut faire changer les choses, apporter de la considération à des joueuses qui doivent se battre au quotidien encore trop souvent, alors qu'elles évoluent au plus haut niveau de leur sport ».
Une empreinte de plus en plus marquée
De talent, les Hauts-de-France n'en manquent pas. Les dix maillots du quinze de France encadrés sur les murs du Stade Villeneuvois sont autant d'internationales passées par le club (Di Muzio, Rivoalen, Ménager, Izar notamment). Le maillot toulousain de Selevasio Tolofua, désormais toulonnais, accroché sur celui de l'OMR, rappelle que lui et son frère Christopher y ont été formés. La Roubaisienne, Alycia Christiaens (22 ans), passée par le pôle, postule à une place au sein de l'équipe de France à 7 pour les JO de Paris.
Entre les créations de deux catégories complètes à Maubeuge, d'un club à Haumont grâce aux minots séduits par l'association Impact Oval, un OMR qui draine désormais un public au-delà de Lille et ses environs, dont les directs disponibles sur les réseaux sociaux du club et la chaîne régionale Wéo rassemblaient en moyenne 30 000 personnes ces dernières saisons ou encore un tout nouveau partenariat initié par le Stade Français... les indicateurs montrent une région qui poursuit tranquillement sa montée en puissance.
Une dynamique portée par un mélange d'initiatives individuelles et le concours appuyé des mairies, de la métropole européenne et de la région Hauts-de-France. Lundi soir, aux milieux des douves et des briques rouges du château de Flers, ce petit monde s'est retrouvé pour le vernissage d'une exposition sur le rugby au féminin à Villeneuve-d'Ascq. Les discours passés, un couple de locaux, retraités, a profité de la présence des joueuses pour se faire expliquer les règles. « J'ai longtemps suivi le foot, Lens, le LOSC, mais je ne m'y retrouve plus trop. Mes neveux jouent au rugby, avec le Mondial c'est l'occasion d'apprendre », glissait Cécile s'excusant presque de ne s'y mettre que maintenant. Il faut dire que l'esprit rugby semble faire corps avec celui des gens du Nord. Accueil, convivialité, rigueur, engagement, travail. La formule relève cette fois plus du constat que du cliché.
Le Nord, terre de rugby en devenir
Région connue pour être une terre de foot, le Nord va accueillir cinq matches de la Coupe du monde, dont celui des Bleus contre l'Uruguay à Pierre-Mauroy, et espère ancrer le rugby dans son territoire.
Justine Saint-Sevin, à Lille et Villeneuve-d'Ascq
Des joues rougies par la timidité, le regard fuyant. Laura, 16 ans, recroquevillée à l'avant du bus avec sa soeur jumelle, n'en revient pas. À peine un an de rugby dans les pattes et la voilà sélectionnée par le comité des Flandres, direction Dijon, entourée d'une bande d'inconnues. Le retour ? Elle le passera dans le fond à « foutre le bordel ».
Laura Di Muzio a désormais 33 ans. Installée sur un tabouret du club-house du Stade Villeneuvois Lille Métropole (ex-LMRCV), la présidente emblématique du club de Villeneuve-d'Ascq raconte ce déclic rugbystique avec tant d'entrain et de mimes qu'on s'y croirait. « Et là, je me dis : c'est quoi ce sport incroyable où quand tu arrives tu as ta place ? », s'exclame-t-elle tout sourire.
Tombée par hasard dans la marmite ovalistique, au détour d'un cycle rugby organisé par un professeur d'EPS, la native d'Estreux (Nord), championne de France en 2016, ex-internationale à XV et à 7, tâche de diffuser la fibre dans sa région, malgré un cliché tenace qui colle aux basques de son Nord : il ne serait pas une terre de rugby.
Une affirmation inimaginable pour un péquin non averti qui mettrait actuellement les pieds dans la métropole lilloise. À peine le nez hors du train, l'attention des touristes est aspirée par deux grands panneaux de bienvenue, dont un gigantesque « Lille loves rugby », placés sur la verrière de la gare. S'ensuit une invitation vers le centre-ville à travers une allée de drapeaux affublés des étendards des nations qui s'affronteront au cours des cinq matches qu'accueille le stade Pierre-Mauroy, en plus du France-Uruguay du jour. Même la déesse de la Grande Place, imposant ballon ovale sous le bras, aimante le regard des badauds et de leurs appareils photos.
Des clichés à renverser
Ici, peut-être encore plus qu'ailleurs, on espère profiter du Mondial pour soutenir durablement le développement régional d'une ligue fournie de 10 000 licenciés. L'occasion de tordre une bonne fois pour toutes des préjugés surannés. Oui, la culture rugby n'y est pas aussi développée qu'ailleurs, mais « le Nord n'a rien d'un désert rugbystique », débute Joris Vincent, maître de conférences à l'université de Lille, auteur de plusieurs ouvrages historique et sociologique sur le rugby. Il ne l'a jamais été. « Dès la fin du XIXe siècle, on trouvait des équipes dans les établissements scolaires et industriels du Nord. Le rugby s'y est développé plus lentement que dans d'autres régions en raison de choix idéologiques, économiques, influencés par des échanges commerciaux ou la religion. La Première Guerre mondiale et la proximité du front ont également été un frein. » « Peu de gens le savent, mais on a des clubs centenaires comme Amiens, Compiègne, l'IRIS club lillois qui a été créé en 1924, appuie Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois (OMR), club masculin de Marcq-en-Baroeul, évoluant en 4e Division, plus haut niveau dans la région chez les hommes. Historiquement, on est une région plus football, basket, handball, volley. »
« Ce qui est super, c'est qu'on attire autant de filles que de garçons »
Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois rugby
Au quotidien, ce mythe reste une épine dans le pied des clubs, « une barrière mentale importante quand on tente de recruter, emboîte Di Muzio. Le Nord, ce n'est pas qualitatif, professionnel, développé, alors qu'au contraire, on y met le double de moyens pour prouver qu'ils ont tort ». Du verdoyant et enclavé terrain du stade Théry, antre des Villeneuvoises, aux installations du Stadium, aux pelouses dignes d'un green britannique, à la buvette incitative « après l'effort, le réconfort », utilisées par les deux clubs vitrines de la région, il y a de quoi convaincre plus d'un adversaire. « Soutenir le déploiement du rugby dans une région comme la nôtre, passe aussi par la capacité à avoir des vitrines, à l'image de ce qu'ont réussi à faire Vannes, La Rochelle ou Rouen. Le Stade Villeneuvois en est une et on aspire à les rejoindre », indique le président de l'OMR, héritier du Lille Métropole Rugby, liquidé judiciairement pour des dettes non remboursées dans la foulée de son accession à la Pro D2 en 2015, sans pouvoir y évoluer.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Pour s'installer dans le paysage, la région s'attache à séduire ses propres ouailles, de futurs ambassadeurs en puissance. « On a réattaqué le milieu scolaire, ce qu'on n'a pas fait pendant très longtemps en formant des éducateurs en primaire et des profs de sport au collège, pour qu'ils animent des cycles rugby et développent des sections », expose Gradel. Le pôle Espoirs régional, du lycée Beaupré d'Haubourdin, qui accompagne les doubles projets des apprentis rugbymen et women, s'est imposé comme une véritable pépinière.
Grâce à l'association Impact Oval, créée en 2021 à Villeneuve-d'Ascq, l'Ovalie s'est invitée jusque dans les quartiers prioritaires de la métropole, sur le Sambre-Avesnois au nord-est de Lille, le bassin minier, mais aussi à Arras et Cambrai. « Ce qui est super intéressant, c'est qu'on attire autant de filles que de garçons, reprend Olivier Gradel. Le foot y très implanté, mais il reste plutôt masculin. Le rugby ne souffre pas de ce cliché. » Une fois les familles et les jeunes pousses piquées, reste à limiter la fuite des talents. En proposant des CDD à 8 joueuses, le Stade Villeneuvois a frappé fort, enclenchant un premier pas vers la semi-professionnalisation du rugby pratiqué par les femmes. « On sait que 550 euros par mois, ça ne va pas nous permettre de recruter plus de joueuses. C'est une façon de montrer qu'on a un club qui veut faire changer les choses, apporter de la considération à des joueuses qui doivent se battre au quotidien encore trop souvent, alors qu'elles évoluent au plus haut niveau de leur sport ».
Une empreinte de plus en plus marquée
De talent, les Hauts-de-France n'en manquent pas. Les dix maillots du quinze de France encadrés sur les murs du Stade Villeneuvois sont autant d'internationales passées par le club (Di Muzio, Rivoalen, Ménager, Izar notamment). Le maillot toulousain de Selevasio Tolofua, désormais toulonnais, accroché sur celui de l'OMR, rappelle que lui et son frère Christopher y ont été formés. La Roubaisienne, Alycia Christiaens (22 ans), passée par le pôle, postule à une place au sein de l'équipe de France à 7 pour les JO de Paris.
Entre les créations de deux catégories complètes à Maubeuge, d'un club à Haumont grâce aux minots séduits par l'association Impact Oval, un OMR qui draine désormais un public au-delà de Lille et ses environs, dont les directs disponibles sur les réseaux sociaux du club et la chaîne régionale Wéo rassemblaient en moyenne 30 000 personnes ces dernières saisons ou encore un tout nouveau partenariat initié par le Stade Français... les indicateurs montrent une région qui poursuit tranquillement sa montée en puissance.
Une dynamique portée par un mélange d'initiatives individuelles et le concours appuyé des mairies, de la métropole européenne et de la région Hauts-de-France. Lundi soir, aux milieux des douves et des briques rouges du château de Flers, ce petit monde s'est retrouvé pour le vernissage d'une exposition sur le rugby au féminin à Villeneuve-d'Ascq. Les discours passés, un couple de locaux, retraités, a profité de la présence des joueuses pour se faire expliquer les règles. « J'ai longtemps suivi le foot, Lens, le LOSC, mais je ne m'y retrouve plus trop. Mes neveux jouent au rugby, avec le Mondial c'est l'occasion d'apprendre », glissait Cécile s'excusant presque de ne s'y mettre que maintenant. Il faut dire que l'esprit rugby semble faire corps avec celui des gens du Nord. Accueil, convivialité, rigueur, engagement, travail. La formule relève cette fois plus du constat que du cliché.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Comment le rugby s’est-il répandu dans le monde ? Comprendre en trois minutes
https://www.lemonde.fr/comprendre-en-3-minutes/article/2023/09/08/comment-le-rugby-s-est-il-repandu-dans-le-monde-comprendre-en-trois-minutes_6188384_6176282.html
https://www.lemonde.fr/comprendre-en-3-minutes/article/2023/09/08/comment-le-rugby-s-est-il-repandu-dans-le-monde-comprendre-en-trois-minutes_6188384_6176282.html
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
j'ai lu un article sur france tv sport très intéressant et pour moi assez vrai sur la footbalisation du rugby, si scalp tu peux mettre le lien merci
marchal- Centre de presse
- Nombre de messages : 6412
Localisation : bordeaux
Date d'inscription : 12/06/2013
Re: Le rugby et son évolution
marchal a écrit:j'ai lu un article sur france tv sport très intéressant et pour moi assez vrai sur la footbalisation du rugby, si scalp tu peux mettre le lien merci
Je ne trouve pas l'article...
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
C’est sur France info plutôt. https://www.francetvinfo.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/presque-30-ans-apres-son-passage-au-professionnalisme-le-rugby-lutte-contre-sa-footballisation_6021065.html
_________________
"L'intelligence, c'est la chose la mieux répartie chez les hommes parce que, quoiqu'il en soit pourvu, il a toujours l'impression d'en avoir assez, vu que c'est avec ça qu'il juge." Coluche
S.K.I.T.O- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 765
Localisation : ici et là
Date d'inscription : 18/09/2022
Humeur : confiant en Laurent MARTI
Age : 45
Re: Le rugby et son évolution
S.K.I.T.O.c.m.f a écrit:C’est sur France info plutôt. https://www.francetvinfo.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/presque-30-ans-apres-son-passage-au-professionnalisme-le-rugby-lutte-contre-sa-footballisation_6021065.html
Merci
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
oui pardon c'est la chaleur
marchal- Centre de presse
- Nombre de messages : 6412
Localisation : bordeaux
Date d'inscription : 12/06/2013
Re: Le rugby et son évolution
Kévin Veyssière : "La mondialisation du rugby est incomplète"
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
"L'être humain n'est pas préparé à ce genre d'impact": le rugby est-il ou non un sport de combat?
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/l-etre-humain-n-est-pas-prepare-a-ce-genre-d-impact-le-rugby-est-il-ou-non-un-sport-de-combat_GN-202309180037.html
De plus en plus de combat, de moins en moins de jeu..., hier, les Fidji ont gagné en délaissant leur jeu, en étant plus "pragmatique", efficace dans le jeu au pied, mais en étant surtout bien présent dans le combat devant...
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/l-etre-humain-n-est-pas-prepare-a-ce-genre-d-impact-le-rugby-est-il-ou-non-un-sport-de-combat_GN-202309180037.html
De plus en plus de combat, de moins en moins de jeu..., hier, les Fidji ont gagné en délaissant leur jeu, en étant plus "pragmatique", efficace dans le jeu au pied, mais en étant surtout bien présent dans le combat devant...
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.courrierinternational.com/article/coupe-du-monde-2023-la-decolonisation-du-rugby-est-en-marche
Coupe du monde 2023. La “décolonisation” du rugby est en marche
Plusieurs joueurs participant à la Coupe du monde de rugby 2023 ont déjà porté le maillot d’une autre sélection nationale. Un mouvement facilité par un règlement entré en vigueur en 2022, qui bénéficie en particulier aux îles du Pacifique.
Courrier international
Voilà près de huit ans, Charlie Faumuina soulevait la coupe William-Webb-Ellis sur la pelouse du stade de Twickenham, à Londres. Champion du monde en 2015 avec les All Blacks de Richie McCaw et Dan Carter, c’est pourtant avec les Samoa que le pilier dispute la Coupe du monde 2023 en France.
À ses côtés, dans le groupe samoan, on compte deux autres ex-internationaux néo-zélandais et un ex-international australien. Dans le groupe des Tonga, qui affrontera l’Irlande samedi 16 septembre, on compte cinq ex-All Blacks (dont Malakai Fekitoa, également champion du monde en 2015) et deux ex-Wallabys.
Qualifiée de “révolutionnaire” par The Guardian, une règle en vigueur depuis le 1er janvier 2022 a facilité ces changements de sélection, jusqu’alors autorisés uniquement dans le rugby à VII pour les compétitions olympiques.
Selon le nouveau règlement établi par World Rugby, l’instance dirigeante du rugby international, un joueur ne peut changer de fédération qu’une seule fois et doit “démontrer un lien étroit et crédible avec la nouvelle fédération”, c’est-à-dire être né dans le pays dont il souhaite porter le maillot, ou avoir un parent ou un grand-parent né dans ce pays.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
COURRIER INTERNATIONAL D’APRÈS WORLD RUGBY, J.-P. AUGUSTIN “LE RUGBY, UNE CULTURE MONDE TERRITORIALISÉE”
Le joueur doit par ailleurs “se retirer du rugby international pendant trente-six mois”. Cette période d’abstinence et “des délais serrés” ont empêché les Fidji d’inscrire certains joueurs convoités pour la Coupe du monde 2023, note Il Post. “Au moins six joueurs de premier plan” sont disposés à intégrer la sélection, dont Alivereti Raka, cinq sélections avec l’équipe de France entre 2019 et 2020, qui pourra rejoindre les Flying Fijians à partir de décembre.
“Ce n’est pas un hasard” si les Tonga et les Samoa se présentent à la Coupe du monde en France avec “les meilleures sélections de leur histoire”, observe le quotidien italien. Évoquant le début d’un processus de “décolonisation” du rugby mondial, Il Post rappelle ce que les grandes nations de la discipline doivent aux petites îles du Pacifique.
“Les Tonga, les Samoa et les Fidji sont de petits États insulaires dont les moyens sont trop limités pour permettre l’épanouissement de leurs joueurs, très nombreux par rapport à leurs populations respectives.” Aux Fidji, on comptait 100 000 joueurs de rugby en 2021, pour une population d’environ 900 000 habitants. “Pour ces joueurs, partir à l’étranger, d’abord en Océanie puis éventuellement en Europe, est une étape obligée pour pouvoir continuer à jouer et, surtout, à vivre du rugby.”
All Blacks aujourd’hui, adversaires demain
“Pour des raisons géographiques et culturelles”, la Nouvelle-Zélande est la sélection qui a le plus profité de l’apport des joueurs nés dans les îles du Pacifique ou nés en Nouvelle-Zélande de parents émigrés. C’est aussi celle qui a le plus à perdre. “Les Néo-Zélandais doivent se faire à l’idée que de nombreux All Blacks d’aujourd’hui seront les adversaires de demain”, écrivait The New Zealand Herald avant le début de la compétition en France.
Si ce règlement avait été en vigueur durant sa carrière, Jonah Lomu, décédé en 2015, aurait techniquement pu choisir de renoncer au maillot des All Blacks pour jouer pour les îles Tonga ou Samoa, dont étaient originaires ses grands-parents.
Le New Zealand Herald tente déjà d’évaluer le nombre de joueurs qui pourraient abandonner le maillot noir à l’issue de la Coupe du monde 2023 : “La nouvelle carrière type pour ceux qui ont un double héritage pourrait être d’essayer de participer à deux Coupes du monde – une avec les Blacks et une avec leur nation d’origine.”
Mais la “décolonisation” évoquée par Il Post sera encore longue. Au conseil de World Rugby, “là où sont prises les grandes décisions”, les Samoa et les Fidji ne disposent que d’une voix chacun, contre trois pour la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, l’Angleterre ou la France. Les Tonga n’en ont aucune. À la fin de 2021, l’adoption des nouveaux critères d’éligibilité nécessitait un vote à la majorité de 75 %. Il avait obtenu 76 %, selon l’agence Associated Press.
Courrier international
Coupe du monde 2023. La “décolonisation” du rugby est en marche
Plusieurs joueurs participant à la Coupe du monde de rugby 2023 ont déjà porté le maillot d’une autre sélection nationale. Un mouvement facilité par un règlement entré en vigueur en 2022, qui bénéficie en particulier aux îles du Pacifique.
Courrier international
Voilà près de huit ans, Charlie Faumuina soulevait la coupe William-Webb-Ellis sur la pelouse du stade de Twickenham, à Londres. Champion du monde en 2015 avec les All Blacks de Richie McCaw et Dan Carter, c’est pourtant avec les Samoa que le pilier dispute la Coupe du monde 2023 en France.
À ses côtés, dans le groupe samoan, on compte deux autres ex-internationaux néo-zélandais et un ex-international australien. Dans le groupe des Tonga, qui affrontera l’Irlande samedi 16 septembre, on compte cinq ex-All Blacks (dont Malakai Fekitoa, également champion du monde en 2015) et deux ex-Wallabys.
Qualifiée de “révolutionnaire” par The Guardian, une règle en vigueur depuis le 1er janvier 2022 a facilité ces changements de sélection, jusqu’alors autorisés uniquement dans le rugby à VII pour les compétitions olympiques.
Selon le nouveau règlement établi par World Rugby, l’instance dirigeante du rugby international, un joueur ne peut changer de fédération qu’une seule fois et doit “démontrer un lien étroit et crédible avec la nouvelle fédération”, c’est-à-dire être né dans le pays dont il souhaite porter le maillot, ou avoir un parent ou un grand-parent né dans ce pays.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
COURRIER INTERNATIONAL D’APRÈS WORLD RUGBY, J.-P. AUGUSTIN “LE RUGBY, UNE CULTURE MONDE TERRITORIALISÉE”
Le joueur doit par ailleurs “se retirer du rugby international pendant trente-six mois”. Cette période d’abstinence et “des délais serrés” ont empêché les Fidji d’inscrire certains joueurs convoités pour la Coupe du monde 2023, note Il Post. “Au moins six joueurs de premier plan” sont disposés à intégrer la sélection, dont Alivereti Raka, cinq sélections avec l’équipe de France entre 2019 et 2020, qui pourra rejoindre les Flying Fijians à partir de décembre.
“Ce n’est pas un hasard” si les Tonga et les Samoa se présentent à la Coupe du monde en France avec “les meilleures sélections de leur histoire”, observe le quotidien italien. Évoquant le début d’un processus de “décolonisation” du rugby mondial, Il Post rappelle ce que les grandes nations de la discipline doivent aux petites îles du Pacifique.
“Les Tonga, les Samoa et les Fidji sont de petits États insulaires dont les moyens sont trop limités pour permettre l’épanouissement de leurs joueurs, très nombreux par rapport à leurs populations respectives.” Aux Fidji, on comptait 100 000 joueurs de rugby en 2021, pour une population d’environ 900 000 habitants. “Pour ces joueurs, partir à l’étranger, d’abord en Océanie puis éventuellement en Europe, est une étape obligée pour pouvoir continuer à jouer et, surtout, à vivre du rugby.”
All Blacks aujourd’hui, adversaires demain
“Pour des raisons géographiques et culturelles”, la Nouvelle-Zélande est la sélection qui a le plus profité de l’apport des joueurs nés dans les îles du Pacifique ou nés en Nouvelle-Zélande de parents émigrés. C’est aussi celle qui a le plus à perdre. “Les Néo-Zélandais doivent se faire à l’idée que de nombreux All Blacks d’aujourd’hui seront les adversaires de demain”, écrivait The New Zealand Herald avant le début de la compétition en France.
Si ce règlement avait été en vigueur durant sa carrière, Jonah Lomu, décédé en 2015, aurait techniquement pu choisir de renoncer au maillot des All Blacks pour jouer pour les îles Tonga ou Samoa, dont étaient originaires ses grands-parents.
Le New Zealand Herald tente déjà d’évaluer le nombre de joueurs qui pourraient abandonner le maillot noir à l’issue de la Coupe du monde 2023 : “La nouvelle carrière type pour ceux qui ont un double héritage pourrait être d’essayer de participer à deux Coupes du monde – une avec les Blacks et une avec leur nation d’origine.”
Mais la “décolonisation” évoquée par Il Post sera encore longue. Au conseil de World Rugby, “là où sont prises les grandes décisions”, les Samoa et les Fidji ne disposent que d’une voix chacun, contre trois pour la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, l’Angleterre ou la France. Les Tonga n’en ont aucune. À la fin de 2021, l’adoption des nouveaux critères d’éligibilité nécessitait un vote à la majorité de 75 %. Il avait obtenu 76 %, selon l’agence Associated Press.
Courrier international
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.courrierinternational.com/article/chronique-aux-origines-du-rugby-un-jeu-d-echecs-incomprehensible
Chronique. Aux origines du rugby, un jeu d’échecs incompréhensible
Le rugby a quelque chose de primitif et de séduisant. C’est peut-être le sport le plus absurde et le plus fascinant du monde, observe le journaliste britannique John Lichfield dans sa chronique “Au-dessus de la mêlée”, écrite pour “Courrier International”.
Courrier international
Imaginez un sport qui tienne à la fois des échecs et des arts martiaux mixtes. Un sport si complexe que les joueurs n’en comprennent pas les règles (et les arbitres non plus, à en croire certains spécialistes). De temps à autre, la moitié de chaque équipe se retrouve embarquée dans une compétition différente où, têtes contre têtes, elle pousse et grogne dans l’espoir de faire s’écrouler l’adversaire.
C’est un sport qui ralentit le temps. Dix minutes peuvent en durer vingt sur un cadran. Et la règle du malheur au vaincu n’y a pas cours. Une équipe peut perdre et gagner des points.
Imaginez que ce sport improbable soit ensuite diffusé presque tous les jours et tous les soirs à la télévision aux heures de grande écoute, et ce pendant sept semaines. Avec des matchs aussi étranges sur le plan géopolitique que Fidji-Géorgie.
Et pourtant, la Coupe du monde de rugby est un franc succès. La première rencontre, France – Nouvelle-Zélande, a attiré 15 millions de téléspectateurs en France – la plus forte audience télévisée de l’année. Ce soir-là, les deux tiers des gens qui ont regardé la télé en France ont suivi le match. Même l’audience des matchs autres que ceux de la France est plus forte qu’espérée : près de 5 millions pour pays de Galles-Fidji ; plus de 2 millions pour Japon-Chili.
Six Français sur dix disent suivre tout ou partie de la compétition – 58 %, par rapport à seulement 46 % pour la Coupe du monde de football au Qatar l’hiver dernier.
Pas de règles mais des lois
Le rugby a quelque chose d’incompréhensible, et de séduisant. C’est à la fois le sport le plus absurde du monde (après le football américain) et le plus fascinant. Comment se fait-il qu’il soit si compliqué ? Pourquoi est-il violent, tout en étant minutieusement réglementé ?
Le rugby est l’un des dérivés des formes primitives de football, ou bagarres organisées, qui ont eu lieu pendant des siècles dans les villes anglaises et écossaises. Une moitié de la population masculine affrontait l’autre moitié. Il arrivait parfois qu’un camp marque un but. Ce sport existe toujours en divers endroits, comme à Ashbourne, dans le Derbyshire, et à Kirkwall, dans les Orcades.
Le football association, ou le soccer, est une version extrêmement raffinée de ce proto-football. Sa tendance traditionnelle à dégénérer en bataille rangée est entretenue par les supporteurs. Le rugby conserve certains éléments des combats de rue d’origine, comme la mêlée, le ruck et le maul. Les supporteurs, en revanche, sont moins enclins à se bagarrer entre eux.
Pourquoi y a-t-il tant de règles au rugby ? À vrai dire, le rugby n’a pas de règles, pas plus que le football. Il a des “lois” – héritage de l’origine des deux sports, pratiqués par la classe supérieure britannique au XIXe siècle. Ces lois ont en fait peu changé au fil des ans. Leur interprétation est sans cesse révisée par la Fédération internationale de rugby, d’où la confusion.
Jouer aux échecs tout en tombant
Une grande partie de tout ce que l’on ne voyait pas et qui se passait à l’intérieur de la mêlée ou dans le dos de l’arbitre est désormais filmée par les caméras de télévision. Des essais sont annulés et des cartons rouges distribués longtemps après les incidents.
Les modifications (ou réinterprétations) des lois et l’arbitrage en vidéo en ont fait un sport plus sûr – et parfois fort ennuyeux. Ils le rendent aussi plus complexe, plus tactique, plus exigeant sur le plan mental.
J’ai un aveu à vous faire. Je n’ai jamais vraiment été un passionné de rugby. C’est en suivant cette Coupe du monde que je m’y suis converti, un peu.
Un sport qui a l’air si brutal se révèle aussi étonnamment cérébral (à l’exception des mêlées). Imaginez-vous en train d’essayer de jouer aux échecs ou au bridge pendant que quelqu’un s’enroule autour de vos jambes pour vous faire tomber comme une masse.
Tonga-Roumanie, c’est quand ?
John Lichfield
Chronique. Aux origines du rugby, un jeu d’échecs incompréhensible
Le rugby a quelque chose de primitif et de séduisant. C’est peut-être le sport le plus absurde et le plus fascinant du monde, observe le journaliste britannique John Lichfield dans sa chronique “Au-dessus de la mêlée”, écrite pour “Courrier International”.
Courrier international
Imaginez un sport qui tienne à la fois des échecs et des arts martiaux mixtes. Un sport si complexe que les joueurs n’en comprennent pas les règles (et les arbitres non plus, à en croire certains spécialistes). De temps à autre, la moitié de chaque équipe se retrouve embarquée dans une compétition différente où, têtes contre têtes, elle pousse et grogne dans l’espoir de faire s’écrouler l’adversaire.
C’est un sport qui ralentit le temps. Dix minutes peuvent en durer vingt sur un cadran. Et la règle du malheur au vaincu n’y a pas cours. Une équipe peut perdre et gagner des points.
Imaginez que ce sport improbable soit ensuite diffusé presque tous les jours et tous les soirs à la télévision aux heures de grande écoute, et ce pendant sept semaines. Avec des matchs aussi étranges sur le plan géopolitique que Fidji-Géorgie.
Et pourtant, la Coupe du monde de rugby est un franc succès. La première rencontre, France – Nouvelle-Zélande, a attiré 15 millions de téléspectateurs en France – la plus forte audience télévisée de l’année. Ce soir-là, les deux tiers des gens qui ont regardé la télé en France ont suivi le match. Même l’audience des matchs autres que ceux de la France est plus forte qu’espérée : près de 5 millions pour pays de Galles-Fidji ; plus de 2 millions pour Japon-Chili.
Six Français sur dix disent suivre tout ou partie de la compétition – 58 %, par rapport à seulement 46 % pour la Coupe du monde de football au Qatar l’hiver dernier.
Pas de règles mais des lois
Le rugby a quelque chose d’incompréhensible, et de séduisant. C’est à la fois le sport le plus absurde du monde (après le football américain) et le plus fascinant. Comment se fait-il qu’il soit si compliqué ? Pourquoi est-il violent, tout en étant minutieusement réglementé ?
Le rugby est l’un des dérivés des formes primitives de football, ou bagarres organisées, qui ont eu lieu pendant des siècles dans les villes anglaises et écossaises. Une moitié de la population masculine affrontait l’autre moitié. Il arrivait parfois qu’un camp marque un but. Ce sport existe toujours en divers endroits, comme à Ashbourne, dans le Derbyshire, et à Kirkwall, dans les Orcades.
Le football association, ou le soccer, est une version extrêmement raffinée de ce proto-football. Sa tendance traditionnelle à dégénérer en bataille rangée est entretenue par les supporteurs. Le rugby conserve certains éléments des combats de rue d’origine, comme la mêlée, le ruck et le maul. Les supporteurs, en revanche, sont moins enclins à se bagarrer entre eux.
Pourquoi y a-t-il tant de règles au rugby ? À vrai dire, le rugby n’a pas de règles, pas plus que le football. Il a des “lois” – héritage de l’origine des deux sports, pratiqués par la classe supérieure britannique au XIXe siècle. Ces lois ont en fait peu changé au fil des ans. Leur interprétation est sans cesse révisée par la Fédération internationale de rugby, d’où la confusion.
Jouer aux échecs tout en tombant
Une grande partie de tout ce que l’on ne voyait pas et qui se passait à l’intérieur de la mêlée ou dans le dos de l’arbitre est désormais filmée par les caméras de télévision. Des essais sont annulés et des cartons rouges distribués longtemps après les incidents.
Les modifications (ou réinterprétations) des lois et l’arbitrage en vidéo en ont fait un sport plus sûr – et parfois fort ennuyeux. Ils le rendent aussi plus complexe, plus tactique, plus exigeant sur le plan mental.
J’ai un aveu à vous faire. Je n’ai jamais vraiment été un passionné de rugby. C’est en suivant cette Coupe du monde que je m’y suis converti, un peu.
Un sport qui a l’air si brutal se révèle aussi étonnamment cérébral (à l’exception des mêlées). Imaginez-vous en train d’essayer de jouer aux échecs ou au bridge pendant que quelqu’un s’enroule autour de vos jambes pour vous faire tomber comme une masse.
Tonga-Roumanie, c’est quand ?
John Lichfield
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Des protège-dents connectés vont être utilisés contre les commotions dès maintenant pour les femmes, en janvier pour les hommes
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Des-protege-dents-connectes-vont-etre-utilises-contre-les-commotions-des-maintenant-pour-les-femmes-en-janvier-pour-les-hommes/1424375
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Des-protege-dents-connectes-vont-etre-utilises-contre-les-commotions-des-maintenant-pour-les-femmes-en-janvier-pour-les-hommes/1424375
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/09/world-rugby-avance-sur-la-revolution-des-calendriers-11505599.php
Coupe du monde de rugby - Le Tournoi bientôt décalé au printemps, une Coupe du monde révolutionnée... World Rugby avance sur la refonte des calendriers
Par Léo FAURE
Toute la semaine dernière à Paris, World Rugby a tenu une série de réunions regroupant les décideurs du rugby mondial. L’objectif : aligner (enfin) les calendriers internationaux de l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud et les alléger, afin de favoriser le repos des joueurs.
La révolution n’est pas encore pour demain mais, pour après-demain, elle se profile. Et à ce sujet, la semaine qui vient de s’écouler a été prolifique. Pendant plusieurs jours, World Rugby a profité de la présence en France de tous les décideurs du rugby mondial pour organiser une série de réunions à Paris. Des temps d’échanges parfois musclés et portant sur les nombreux chantiers d’avenir que porte ce sport. Avec un dossier majeur : la refonte des calendriers internationaux et l’envie, ce serpent de mer, de parvenir à aligner les agendas des deux hémisphères. Une révolution de fond qui nécessiterait des sacrifices de part et d’autre, un vieux rêve sur lequel ces journées parisiennes ont toutefois permis des avancées notables.
Vers un Tournoi décalé et ramené à six semaines
Côté européen, et dans le sillage d’un rugby français porté par une voix commune LNR-FFR, l’idée de décaler le vieux Tournoi des 6 Nations de trois à quatre semaines fait son chemin. Celui-ci, actuellement disputé sur sept semaines en février et mars, pourrait ainsi être décalé sur les mois de mars-avril et ne plus préempter qu’une fenêtre de six semaines (avec une seule semaine de repos au milieu). Une manière de supprimer un doublon du calendrier. Pour s’aligner, il faudrait alors que les nations du Sud acceptent de décaler leur Rugby Championship, également disputé sur six semaines, de plusieurs mois, passant de août-septembre à mars-avril. Une requête à laquelle la Sanzaar (organisatrice de la compétition) ne semblait pas complètement hermétique, ces derniers jours. Les discussions sont en cours.
Une Coupe du monde à 24 bel et bien évoquée, dans un format raccourci
L’autre sujet majeur sur la table était la refonte du format des Coupes du monde. S’il n’a échappé à personne que les écarts entre "grandes" et "petites" nations se sont encore creusés, World Rugby travaille pourtant sur une compétition élargie à 24 participants, soit quatre de plus qu’actuellement.
La contrepartie ? Un investissement plus important de l’instance suprême en direction des territoires en développement, afin d’accélérer le développement du rugby dans ces pays émergents et ainsi niveler les écarts.
Si le projet aboutissait, à l’horizon 2027 ou plus sûrement 2031, il imposerait également un changement de format : dans la version actuellement étudiée, les 24 nations pourraient être réparties en 8 poules de 3.
Cette proposition de travail permettrait de raccourcir la fenêtre de compétition de deux semaines et, ainsi, alléger encore les calendriers internationaux : trois semaines de phase de poules, puis trois semaines de phase finale, soit un total de six semaines (contre huit actuellement).
Là encore, rien n’est acté mais l’idée fait son chemin. Elle participerait de l’ouverture du rugby à de nouveaux territoires et de nouveaux publics. À condition, toutefois, de ne pas renvoyer une image trop négative avec un sport où les nations présentent des niveaux trop disparates.
Coupe du monde de rugby - Le Tournoi bientôt décalé au printemps, une Coupe du monde révolutionnée... World Rugby avance sur la refonte des calendriers
Par Léo FAURE
Toute la semaine dernière à Paris, World Rugby a tenu une série de réunions regroupant les décideurs du rugby mondial. L’objectif : aligner (enfin) les calendriers internationaux de l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud et les alléger, afin de favoriser le repos des joueurs.
La révolution n’est pas encore pour demain mais, pour après-demain, elle se profile. Et à ce sujet, la semaine qui vient de s’écouler a été prolifique. Pendant plusieurs jours, World Rugby a profité de la présence en France de tous les décideurs du rugby mondial pour organiser une série de réunions à Paris. Des temps d’échanges parfois musclés et portant sur les nombreux chantiers d’avenir que porte ce sport. Avec un dossier majeur : la refonte des calendriers internationaux et l’envie, ce serpent de mer, de parvenir à aligner les agendas des deux hémisphères. Une révolution de fond qui nécessiterait des sacrifices de part et d’autre, un vieux rêve sur lequel ces journées parisiennes ont toutefois permis des avancées notables.
Vers un Tournoi décalé et ramené à six semaines
Côté européen, et dans le sillage d’un rugby français porté par une voix commune LNR-FFR, l’idée de décaler le vieux Tournoi des 6 Nations de trois à quatre semaines fait son chemin. Celui-ci, actuellement disputé sur sept semaines en février et mars, pourrait ainsi être décalé sur les mois de mars-avril et ne plus préempter qu’une fenêtre de six semaines (avec une seule semaine de repos au milieu). Une manière de supprimer un doublon du calendrier. Pour s’aligner, il faudrait alors que les nations du Sud acceptent de décaler leur Rugby Championship, également disputé sur six semaines, de plusieurs mois, passant de août-septembre à mars-avril. Une requête à laquelle la Sanzaar (organisatrice de la compétition) ne semblait pas complètement hermétique, ces derniers jours. Les discussions sont en cours.
Une Coupe du monde à 24 bel et bien évoquée, dans un format raccourci
L’autre sujet majeur sur la table était la refonte du format des Coupes du monde. S’il n’a échappé à personne que les écarts entre "grandes" et "petites" nations se sont encore creusés, World Rugby travaille pourtant sur une compétition élargie à 24 participants, soit quatre de plus qu’actuellement.
La contrepartie ? Un investissement plus important de l’instance suprême en direction des territoires en développement, afin d’accélérer le développement du rugby dans ces pays émergents et ainsi niveler les écarts.
Si le projet aboutissait, à l’horizon 2027 ou plus sûrement 2031, il imposerait également un changement de format : dans la version actuellement étudiée, les 24 nations pourraient être réparties en 8 poules de 3.
Cette proposition de travail permettrait de raccourcir la fenêtre de compétition de deux semaines et, ainsi, alléger encore les calendriers internationaux : trois semaines de phase de poules, puis trois semaines de phase finale, soit un total de six semaines (contre huit actuellement).
Là encore, rien n’est acté mais l’idée fait son chemin. Elle participerait de l’ouverture du rugby à de nouveaux territoires et de nouveaux publics. À condition, toutefois, de ne pas renvoyer une image trop négative avec un sport où les nations présentent des niveaux trop disparates.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/le-rugby-est-il-un-sport-de-gauche-ou-de-droite-17048932.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-sudouest.fr&utm_source=Twitter#Echobox=1697346800
Le rugby est-il un sport de gauche ou de droite ?
Par Benoît Lasserre - b.lasserre@sudouest.fr
La Fondation Jean-Jaurès a demandé à l’Ifop d’étudier les sympathies politiques du rugby et surtout de ses adeptes, qu’ils soient spectateurs ou pratiquants
À quelques heures du match crucial de la France contre l’Afrique du Sud, la Fondation Jean-Jaurès publie les résultats d’un sondage commandé à l’Ifop sur l’éternel débat du rugby et de la politique. Le ballon ovale est-il de droite ou de gauche ? Si on en croit l’Ifop qui a interrogé un échantillon de 3 000 Français, le rugby est un sport qui plaît à la France de droite mais qui est plutôt pratiqué par celle de gauche.
Le XV de France est ainsi une équipe dans lequel se reconnaissent 67 % des sympathisants LR contre 50 % des sympathisants de gauche. Un électeur sur deux d’Éric Zemmour préfère d’ailleurs le XV de Galthié au XI de Didier Deschamps. Antoine Dupont et ses copains affichent une cote de sympathie moyenne de 78 % qui ferait rêver tous les hommes politiques. Cette cote monte à 87 % chez les partisans d’Emmanuel Macron et même à 91 % chez les électeurs de droite.
Et pourtant, le flanc gauche du rugby se défend plutôt mieux que bien. 60 % des joueurs de rugby évoluant dans une équipe se disent de gauche, soit 15 points de plus que la moyenne des Français. 45 % de ces joueurs se déclarent sympathisant d’un des partis de la Nupes. Cette fois, c’est le double de la moyenne des Français.
Moins clivant dans les faits
Heureusement, dans les faits et dans un stade, le rugby ne s’avère pas aussi clivant que pourraient le laisser penser ces chiffres. Les amateurs de rugby qui suivent la compétition se déclarent autant de gauche que de droite (44 %) mais 39 % des Français qui se déplacent chaque dimanche au stade pour assister à un match se situe très à gauche., soit 9 % de plus que la moyenne des Français.
22 % des personnes interrogées, proches d’un parti de gauche ou de droite, précisent avoir déjà joué au rugby, dont 29 % sont sympathisants du Parti communiste. Un chiffre qui tombe à 18 % pour les électeurs d’extrême-droite.
Le sondage assure enfin, sans surprise, que si le ballon ovale a largement dépassé les frontières de la langue d’oc, il reste toutefois un point d’ancrage très puissant dans l’identité du Sud Ouest.
Le rugby est-il un sport de gauche ou de droite ?
Par Benoît Lasserre - b.lasserre@sudouest.fr
La Fondation Jean-Jaurès a demandé à l’Ifop d’étudier les sympathies politiques du rugby et surtout de ses adeptes, qu’ils soient spectateurs ou pratiquants
À quelques heures du match crucial de la France contre l’Afrique du Sud, la Fondation Jean-Jaurès publie les résultats d’un sondage commandé à l’Ifop sur l’éternel débat du rugby et de la politique. Le ballon ovale est-il de droite ou de gauche ? Si on en croit l’Ifop qui a interrogé un échantillon de 3 000 Français, le rugby est un sport qui plaît à la France de droite mais qui est plutôt pratiqué par celle de gauche.
Le XV de France est ainsi une équipe dans lequel se reconnaissent 67 % des sympathisants LR contre 50 % des sympathisants de gauche. Un électeur sur deux d’Éric Zemmour préfère d’ailleurs le XV de Galthié au XI de Didier Deschamps. Antoine Dupont et ses copains affichent une cote de sympathie moyenne de 78 % qui ferait rêver tous les hommes politiques. Cette cote monte à 87 % chez les partisans d’Emmanuel Macron et même à 91 % chez les électeurs de droite.
Et pourtant, le flanc gauche du rugby se défend plutôt mieux que bien. 60 % des joueurs de rugby évoluant dans une équipe se disent de gauche, soit 15 points de plus que la moyenne des Français. 45 % de ces joueurs se déclarent sympathisant d’un des partis de la Nupes. Cette fois, c’est le double de la moyenne des Français.
Moins clivant dans les faits
Heureusement, dans les faits et dans un stade, le rugby ne s’avère pas aussi clivant que pourraient le laisser penser ces chiffres. Les amateurs de rugby qui suivent la compétition se déclarent autant de gauche que de droite (44 %) mais 39 % des Français qui se déplacent chaque dimanche au stade pour assister à un match se situe très à gauche., soit 9 % de plus que la moyenne des Français.
22 % des personnes interrogées, proches d’un parti de gauche ou de droite, précisent avoir déjà joué au rugby, dont 29 % sont sympathisants du Parti communiste. Un chiffre qui tombe à 18 % pour les électeurs d’extrême-droite.
Le sondage assure enfin, sans surprise, que si le ballon ovale a largement dépassé les frontières de la langue d’oc, il reste toutefois un point d’ancrage très puissant dans l’identité du Sud Ouest.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Mince, je le faisais au touché !!!
Je m'etais inspiré à l'époque des 9m de fin de match au hand!!
Javais jamais vu au rugby !
Merci beaucoup !!
Je m'etais inspiré à l'époque des 9m de fin de match au hand!!
Javais jamais vu au rugby !
Merci beaucoup !!
coach2rugby- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 1133
Localisation : Bègles
Date d'inscription : 30/05/2021
Re: Le rugby et son évolution
coach2rugby a écrit:Mince, je le faisais au touché !!!
Je m'etais inspiré à l'époque des 9m de fin de match au hand!!
Javais jamais vu au rugby !
Merci beaucoup !!
moi non plus
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:coach2rugby a écrit:Mince, je le faisais au touché !!!
Je m'etais inspiré à l'époque des 9m de fin de match au hand!!
Javais jamais vu au rugby !
Merci beaucoup !!
moi non plus
C'est quoi ces combinaisons de malade???
krahknardz- Team modo
- Nombre de messages : 7560
Localisation : Bègles
Date d'inscription : 07/07/2013
Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le rugby et son évolution
Top 14 - L'édito du lundi : Messieurs les rugbymen, taisez-vous !
Léo Faure
Qu’ils se taisent, tous. Une bonne fois pour toutes, et qu’ils laissent seulement à leur capitaine la liberté de converser avec l’arbitre, dans les règles de courtoisie qui s’imposent. Joueurs, entraîneurs, présidents, qu’ils se taisent enfin et laissent à l’arbitre le soin d’arbitrer, au match le plaisir de se dérouler, évitant d’y diffuser ce climat délétère qui a déjà nivelé par l’abject une bonne partie de la dernière Coupe du monde.
Qu’ils se taisent et qu’ils laissent au rugby ce qui fait une de ses grandes fiertés : le respect de l’arbitrage et de celui qui l’impose. L’arbitre a toujours raison ? Peut-être pas, dans les faits, et la réalité est qu’on s’en fout. Si les joueurs réussissaient toutes leurs passes, si les entraîneurs gagnaient tous leurs coachings, ça se saurait. L’arbitre aussi ne réussit donc pas tout, lui non plus. Ce qui n’oblige pas au vaste esprit de foire qui se donne à voir, sur les pelouses du monde.
Exemple : on a assisté, ce samedi à Clermont, à la pratique de la râlerie systématique élevée au rang d’art. Images désespérantes de joueurs qui contestent tout et n’importe quoi sur chaque ruck, chaque touche, chaque mêlée. Du fait de jeu le plus insignifiant au fait de match le plus décisif, tout a donné lieu à la contestation des deux camps. Jusqu’à la nausée.
À Clermont toujours, ce paroxysme, à la 75e minute quand l’ouvreur Benjamin Urdapilleta s’est avancé pour tenter la pénalité de l’ultime break. Avant de s’adresser à Pierre-Baptiste Nouchy, l’arbitre du jour déjà passablement saoulé de paroles. « Moi, je n’ai pas demandé de prendre la pénalité ». Étonnement du référé. « Ce n’est pas moi qui ai demandé les poteaux. Et c’est moi le capitaine. » Oui mais voilà, mon cher « Benja », si vous êtes dans votre droit à ce moment précis, bon nombre de vos coéquipiers s’étaient auparavant chargés de décider pour vous. C’est d’abord vers eux, qu’il faudrait diriger votre désapprobation.
L’incompréhension ne déboucha sur rien de grave : la pénalité tentée était d’évidence le bon choix et sa réussite, redonnant dix points d’avance aux Auvergnats, a suffi à acter la victoire de l’ASM. Mais l’anecdote en dit long sur le vaste bordel qui règne actuellement sur les terrains. Et pas qu’à Clermont.
La pratique est évidemment accentuée par l’ouverture de l’arbitrage-vidéo à trop de situations de jeu, depuis plusieurs années. Pour un rien, les joueurs réclament désormais un revisionnage À ce sujet, il faudra vite légiférer pour ramener l’usage de la vidéo dans les limites du raisonnable, comme le réclame l’ancien sélectionneur des All Blacks Steve Hansen.
En attendant, si on ne réagit pas vite, l’exception culturelle ne sera bientôt qu’un lointain souvenir. On verra bientôt la meute des loups mordre l’agneau à chaque coup de sifflet qui pèse, pressant l’arbitre de cette vindicte insupportable qui a cours chez le cousin du foot. Ça, c’est non. Et c’est votre responsabilité, messieurs.
Complétement d'accord avec cet édito !, j'ai relevé plusieurs fois cet état de fait dans nos propres rangs, qu'on laisse le capitaine parler avec l'arbitre et qu'on arrête cette dérive footeuse insupportable
Léo Faure
Qu’ils se taisent, tous. Une bonne fois pour toutes, et qu’ils laissent seulement à leur capitaine la liberté de converser avec l’arbitre, dans les règles de courtoisie qui s’imposent. Joueurs, entraîneurs, présidents, qu’ils se taisent enfin et laissent à l’arbitre le soin d’arbitrer, au match le plaisir de se dérouler, évitant d’y diffuser ce climat délétère qui a déjà nivelé par l’abject une bonne partie de la dernière Coupe du monde.
Qu’ils se taisent et qu’ils laissent au rugby ce qui fait une de ses grandes fiertés : le respect de l’arbitrage et de celui qui l’impose. L’arbitre a toujours raison ? Peut-être pas, dans les faits, et la réalité est qu’on s’en fout. Si les joueurs réussissaient toutes leurs passes, si les entraîneurs gagnaient tous leurs coachings, ça se saurait. L’arbitre aussi ne réussit donc pas tout, lui non plus. Ce qui n’oblige pas au vaste esprit de foire qui se donne à voir, sur les pelouses du monde.
Exemple : on a assisté, ce samedi à Clermont, à la pratique de la râlerie systématique élevée au rang d’art. Images désespérantes de joueurs qui contestent tout et n’importe quoi sur chaque ruck, chaque touche, chaque mêlée. Du fait de jeu le plus insignifiant au fait de match le plus décisif, tout a donné lieu à la contestation des deux camps. Jusqu’à la nausée.
À Clermont toujours, ce paroxysme, à la 75e minute quand l’ouvreur Benjamin Urdapilleta s’est avancé pour tenter la pénalité de l’ultime break. Avant de s’adresser à Pierre-Baptiste Nouchy, l’arbitre du jour déjà passablement saoulé de paroles. « Moi, je n’ai pas demandé de prendre la pénalité ». Étonnement du référé. « Ce n’est pas moi qui ai demandé les poteaux. Et c’est moi le capitaine. » Oui mais voilà, mon cher « Benja », si vous êtes dans votre droit à ce moment précis, bon nombre de vos coéquipiers s’étaient auparavant chargés de décider pour vous. C’est d’abord vers eux, qu’il faudrait diriger votre désapprobation.
L’incompréhension ne déboucha sur rien de grave : la pénalité tentée était d’évidence le bon choix et sa réussite, redonnant dix points d’avance aux Auvergnats, a suffi à acter la victoire de l’ASM. Mais l’anecdote en dit long sur le vaste bordel qui règne actuellement sur les terrains. Et pas qu’à Clermont.
La pratique est évidemment accentuée par l’ouverture de l’arbitrage-vidéo à trop de situations de jeu, depuis plusieurs années. Pour un rien, les joueurs réclament désormais un revisionnage À ce sujet, il faudra vite légiférer pour ramener l’usage de la vidéo dans les limites du raisonnable, comme le réclame l’ancien sélectionneur des All Blacks Steve Hansen.
En attendant, si on ne réagit pas vite, l’exception culturelle ne sera bientôt qu’un lointain souvenir. On verra bientôt la meute des loups mordre l’agneau à chaque coup de sifflet qui pèse, pressant l’arbitre de cette vindicte insupportable qui a cours chez le cousin du foot. Ça, c’est non. Et c’est votre responsabilité, messieurs.
Complétement d'accord avec cet édito !, j'ai relevé plusieurs fois cet état de fait dans nos propres rangs, qu'on laisse le capitaine parler avec l'arbitre et qu'on arrête cette dérive footeuse insupportable
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49946
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Page 9 sur 18 • 1 ... 6 ... 8, 9, 10 ... 13 ... 18
Sujets similaires
» Legend of Rugby, THE simulation de rugby
» 14/18 et rugby
» enregistrer rugby+
» Evolution des budgets - SO du 17/02/08
» Evolution de la direction du club
» 14/18 et rugby
» enregistrer rugby+
» Evolution des budgets - SO du 17/02/08
» Evolution de la direction du club
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté bodéga
Page 9 sur 18
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum