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Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
Au iieu de perdre du temps sur les cartons rouges, puisque World Rugby veut du spectacle, il serait plus intéressant que les pontes se penchent sur le temps perdu sur chaque mêlée; j'obligerai l'arrêt du chrono le temps que la mêlée se mette en place et j'enclencherai à nouveau le chrono dès les commandements de l'arbitre.
Sur certains matches de Top14, j'ai vu des mêlées durer jusqu'à plus de 2 minutes sans que l'arbitre daigne arrêter son chrono...
Sur certains matches de Top14, j'ai vu des mêlées durer jusqu'à plus de 2 minutes sans que l'arbitre daigne arrêter son chrono...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le rugby et son évolution
Dr. Gregory Bouse a écrit:Au iieu de perdre du temps sur les cartons rouges, puisque World Rugby veut du spectacle, il serait plus intéressant que les pontes se penchent sur le temps perdu sur chaque mêlée; j'obligerai l'arrêt du chrono le temps que la mêlée se mette en place et j'enclencherai à nouveau le chrono dès les commandements de l'arbitre.
Sur certains matches de Top14, j'ai vu des mêlées durer jusqu'à plus de 2 minutes sans que l'arbitre daigne arrêter son chrono...
Tu as raison, particulièrement quand ça avantage une des équipes qui a le score en fin de match, c'est franchement ultra-pénible ces moments-là !
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Cette histoire n'a aucun sens, alors si un joueur en décapite un autre, 20 minutes après, il revient sur le terrain, pour ensuite prendre plusieurs semaines de suspension ! on marche sur la tête, la sécurité des joueurs passe avant tout, cette règle est complétement débile
Scalp, attention, le changement de règles prévoit que le joueur ayant reçu le carton rouge pourrait être REMPLACÉ au bout des 20min, pas qu'il revienne sur le terrain! Ça deviendrait un super carton jaune quoi.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Roberto Miopalmo a écrit:Scalp a écrit:Cette histoire n'a aucun sens, alors si un joueur en décapite un autre, 20 minutes après, il revient sur le terrain, pour ensuite prendre plusieurs semaines de suspension ! on marche sur la tête, la sécurité des joueurs passe avant tout, cette règle est complétement débile
Je suis pas aussi catégorique. Pour moi la règle n'est pas hyper bien faîte actuellement. Beaucoup de cartons rouges sont donnés avec une notion de "non maîtrise". Le joueur est coupable d'un geste qu'il a mal maîtrisé, mal exécuté.
On ne voit plus trop de gestes absolument débiles comme celui du seconde ligne castrais (a t'il rejoué d'ailleurs?) qui avait foudroyé Lucu après un coup de pied. On ne voit quasiment plus de coups de poings, de pieds, de cravate fidjienne type coup de la corde à linge. Il y a encore des coups de casques, des coups d'épaules sur des mecs au sol, des gars qui plongent sur un mec qui marque...
En revanche, on voit beaucoup de placages mal maîtrisés, souvent dus à une différence de morphologie, ou par une action au dernier moment de l'attaquant qui change son axe de course, qui se baisse. Ces facteurs sont parfois pris en compte pour minorer la sanction.
Et puis il y a le jeu en l'air: 2 mecs vont au ballon, celui qui déclenche son saut en premier devient prioritaire quand bien même il était le plus loin. S'il retombe mal en ayant été touché, ça fait rouge 90% du temps. Il y a nulle intentionalité. Juste le fait d'être en retard d'une demi-seconde.
Donc cette règle finalement d'un carton "orange" pourquoi pas. A condition que les fautes les plus lourdes soient tjs sanctionnées par un rouge sans retour possible.
D'accord avec ta nuance, sauf que le carton rouge de 20 minutes s'appliquera à tous les cas, on pourrait aussi voir des CJ tactiques, je commets une grosse faute pour éviter un essai par exemple, je ne relâche pas mon bras autour de la gorge de mon adversaire, j'y vais franchement à l'épaule pour empêcher l'ailier de marquer en coin. Il vaudra parfois mieux un rouge de 20 minute qu'un essai. Je crois aussi que ça peut désinhiber quelques mecs dans le feu de l'action, le rouge doit rester une épée de Damoclès qui évite que certains joueurs se lâchent un peu trop, cette épée sera quelque peu émoussée avec cette règle…
Petite nuance dans la règle, le joueur ne revient pas mais un autre joueur sur le banc va le remplacer.
Mais dans les faits c'est pareil, je suis d'accord que ça doit rester une décision forte qui impact vraiment une équipe. C'est trop facile de prendre un rouge en début de partie par exemple et de jouer à 15 au bout de 20 minutes en faisant le dos rond un maximum... Enfin facile... Non, mais bon.
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Age : 33
Re: Le rugby et son évolution
Dr. Gregory Bouse a écrit:Au iieu de perdre du temps sur les cartons rouges, puisque World Rugby veut du spectacle, il serait plus intéressant que les pontes se penchent sur le temps perdu sur chaque mêlée; j'obligerai l'arrêt du chrono le temps que la mêlée se mette en place et j'enclencherai à nouveau le chrono dès les commandements de l'arbitre.
Sur certains matches de Top14, j'ai vu des mêlées durer jusqu'à plus de 2 minutes sans que l'arbitre daigne arrêter son chrono...
Tout à fait d'accord. Autant il faut garder la mêlée comme élément d'affrontement entre les packs, autant la perte de temps sur les mises en place est pénible.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le rugby et son évolution
Excellente proposition.Dr. Gregory Bouse a écrit:Au iieu de perdre du temps sur les cartons rouges, puisque World Rugby veut du spectacle, il serait plus intéressant que les pontes se penchent sur le temps perdu sur chaque mêlée; j'obligerai l'arrêt du chrono le temps que la mêlée se mette en place et j'enclencherai à nouveau le chrono dès les commandements de l'arbitre.
Sur certains matches de Top14, j'ai vu des mêlées durer jusqu'à plus de 2 minutes sans que l'arbitre daigne arrêter son chrono...
Même si les piliers vont râler
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le rugby et son évolution
On devrait même être encore plus durs avec les joueurs sanctionnés pour des gestes dangereux, à fortiori si ce sont des gestes volontaires.
Il faudrait une sanction plancher pour les brutalités et les anti jeu. Et encore plus dur en cas de multirécidive. On arrêterait peut-être de voir des mecs abonnés aux placages hauts, aux provocations et aux coup de p*tes.
Cette proposition est scandaleuse car on nous bassine (à raison) avec la santé des joueurs, et à côté on veut moins punir les joueurs coupables de fautes graves. Débile !
Il faudrait une sanction plancher pour les brutalités et les anti jeu. Et encore plus dur en cas de multirécidive. On arrêterait peut-être de voir des mecs abonnés aux placages hauts, aux provocations et aux coup de p*tes.
Cette proposition est scandaleuse car on nous bassine (à raison) avec la santé des joueurs, et à côté on veut moins punir les joueurs coupables de fautes graves. Débile !
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Humeur : Fonction de l'UBB
Age : 34
Re: Le rugby et son évolution
Switch a écrit:On devrait même être encore plus durs avec les joueurs sanctionnés pour des gestes dangereux, à fortiori si ce sont des gestes volontaires.
Il faudrait une sanction plancher pour les brutalités et les anti jeu. Et encore plus dur en cas de multirécidive. On arrêterait peut-être de voir des mecs abonnés aux placages hauts, aux provocations et aux coup de p*tes.
Cette proposition est scandaleuse car on nous bassine (à raison) avec la santé des joueurs, et à côté on veut moins punir les joueurs coupables de fautes graves. Débile !
Ah pas si simple. Les proposant de la réforme la combinent justement avec des sanctions renforcées pour les joueurs recevant le carton rouge. Ce qu'ils contestent est la punition collective.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le rugby et son évolution
krahknardz a écrit:Scalp a écrit:Cette histoire n'a aucun sens, alors si un joueur en décapite un autre, 20 minutes après, il revient sur le terrain, pour ensuite prendre plusieurs semaines de suspension ! on marche sur la tête, la sécurité des joueurs passe avant tout, cette règle est complétement débile
Scalp, attention, le changement de règles prévoit que le joueur ayant reçu le carton rouge pourrait être REMPLACÉ au bout des 20min, pas qu'il revienne sur le terrain! Ça deviendrait un super carton jaune quoi.
J'avais loupé ce point, mais ça ne change pas mon opinion sur ce super carton jaune
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Big'Ben a écrit:Scalp a écrit:Roberto Miopalmo a écrit:Scalp a écrit:Cette histoire n'a aucun sens, alors si un joueur en décapite un autre, 20 minutes après, il revient sur le terrain, pour ensuite prendre plusieurs semaines de suspension ! on marche sur la tête, la sécurité des joueurs passe avant tout, cette règle est complétement débile
Je suis pas aussi catégorique. Pour moi la règle n'est pas hyper bien faîte actuellement. Beaucoup de cartons rouges sont donnés avec une notion de "non maîtrise". Le joueur est coupable d'un geste qu'il a mal maîtrisé, mal exécuté.
On ne voit plus trop de gestes absolument débiles comme celui du seconde ligne castrais (a t'il rejoué d'ailleurs?) qui avait foudroyé Lucu après un coup de pied. On ne voit quasiment plus de coups de poings, de pieds, de cravate fidjienne type coup de la corde à linge. Il y a encore des coups de casques, des coups d'épaules sur des mecs au sol, des gars qui plongent sur un mec qui marque...
En revanche, on voit beaucoup de placages mal maîtrisés, souvent dus à une différence de morphologie, ou par une action au dernier moment de l'attaquant qui change son axe de course, qui se baisse. Ces facteurs sont parfois pris en compte pour minorer la sanction.
Et puis il y a le jeu en l'air: 2 mecs vont au ballon, celui qui déclenche son saut en premier devient prioritaire quand bien même il était le plus loin. S'il retombe mal en ayant été touché, ça fait rouge 90% du temps. Il y a nulle intentionalité. Juste le fait d'être en retard d'une demi-seconde.
Donc cette règle finalement d'un carton "orange" pourquoi pas. A condition que les fautes les plus lourdes soient tjs sanctionnées par un rouge sans retour possible.
D'accord avec ta nuance, sauf que le carton rouge de 20 minutes s'appliquera à tous les cas, on pourrait aussi voir des CJ tactiques, je commets une grosse faute pour éviter un essai par exemple, je ne relâche pas mon bras autour de la gorge de mon adversaire, j'y vais franchement à l'épaule pour empêcher l'ailier de marquer en coin. Il vaudra parfois mieux un rouge de 20 minute qu'un essai. Je crois aussi que ça peut désinhiber quelques mecs dans le feu de l'action, le rouge doit rester une épée de Damoclès qui évite que certains joueurs se lâchent un peu trop, cette épée sera quelque peu émoussée avec cette règle…
Petite nuance dans la règle, le joueur ne revient pas mais un autre joueur sur le banc va le remplacer.
Mais dans les faits c'est pareil, je suis d'accord que ça doit rester une décision forte qui impact vraiment une équipe. C'est trop facile de prendre un rouge en début de partie par exemple et de jouer à 15 au bout de 20 minutes en faisant le dos rond un maximum... Enfin facile... Non, mais bon.
Comme je disais à krahk, j'avais loupé ce point, mais ça ne change pas mon opinion sur ce super carton jaune, d'accord avec toi…
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Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Switch a écrit:On devrait même être encore plus durs avec les joueurs sanctionnés pour des gestes dangereux, à fortiori si ce sont des gestes volontaires.
Il faudrait une sanction plancher pour les brutalités et les anti jeu. Et encore plus dur en cas de multirécidive. On arrêterait peut-être de voir des mecs abonnés aux placages hauts, aux provocations et aux coup de p*tes.
Cette proposition est scandaleuse car on nous bassine (à raison) avec la santé des joueurs, et à côté on veut moins punir les joueurs coupables de fautes graves. Débile !
C'est la porte ouverte à des comportements risqués, voire dangereux, particulièrement sur des matchs capitaux, ou certains joueurs pourraient se sacrifier, en causant des blessures, pour éviter un essai. Comme tu dis, débile !
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Je plussoie...
Aspe- J'aime l'Union beaucoup
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Carton-rouge-de-20-minutes-un-debat-d-idees-et-de-chiffres/1464575
Carton rouge de 20 minutes : un débat d'idées et de chiffres
Jeudi 9 mai, les fédérations voteront pour étendre ou non l'expérimentation du carton rouge light (20 minutes d'exclusion). La France et le Nord sont défavorables, au contraire de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. Une question de principe, d'éducation et de chiffres.
Frédéric Bernès
Sportainment vs sécurité ?
Derrière ce projet de réforme important, consistant à pouvoir remplacer au bout de vingt minutes un joueur ayant reçu un carton rouge, assiste-t-on à l'affrontement, sur le terrain des idées, entre les gens sensibles avant tout au sportainment (anglicisme désagréable pour évoquer la dimension divertissement et spectacle d'un événement sportif) et ceux qui ne mettront jamais rien au-dessus de la protection de la santé des acteurs ? C'est probable et sans doute un peu trop schématique.
Certes, les courbes se croisent et il est évident que la menace dissuasive d'un carton rouge a accéléré des changements de comportements, de techniques et d'habitudes de plaquage ou de déblayage. Pour Jean-Marc Lhermet, vice-président de la FFR en charge de ce dossier, la responsabilisation de tous passe par l'impact sévère que peut et doit revêtir un carton rouge. « Si on affaiblit ce risque, ne va-t-on pas envoyer un mauvais message disant que les conséquences d'un jeu déloyal dangereux ne sont pas si plombantes ou insurmontables ? Pour nous, ce n'est pas la bonne réponse à apporter à une réflexion qui mérite d'être menée puisque, c'est avéré, le nombre de cartons rouges distribués ne fait que croître. »
À titre d'exemple, 14 des 20 cartons rouges donnés dans toute l'histoire du Tournoi des Six Nations l'ont été depuis 2020. Au niveau international, les souvenirs du dernier France-Irlande (Paul Willemse exclu à la 32e minute) ou du Angleterre-Irlande du Tournoi 2022 (Charlie Ewels expulsé dès la 2e), voire de la finale de la Coupe du monde 2023 (le Néo-Zélandais Sam Cane a été exclu à la 34e) nourrissent à coup sûr l'argumentaire des tenants d'une sanction plus ciblée sur le fautif que sur son équipe, et donc moins à même de déséquilibrer un match.
Dans le projet qui sera soumis au vote du Council de World Rugby jeudi 9 mai, il est question de durcir les sanctions a posteriori pour le coupable qui, rappelons-le, ne pourra pas revenir lui-même sur le terrain mais sera remplacé numériquement par un coéquipier.
Absente du bureau exécutif, la France pourra faire usage de ses trois voix, tout comme l'Angleterre, l'Italie, l'Écosse, l'Irlande, Galles, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Afrique du Sud, l'Argentine et le Japon. Mais a-t-on la certitude qu'un match de rugby est faussé par un carton rouge, même s'il survient tôt ?
Carton rouge reçu en première mi-temps : un impact relatif
Dans son plaidoyer adressé à World Rugby avant le vote, la FFR a produit de nombreuses statistiques. « Sur les 161 matches internationaux (entre nations du Tier 1) depuis 2021, 31 cartons rouges ont été distribués, nous expliquait Lhermet. Dans 59 % de ces cas, l'équipe ayant reçu le rouge a perdu. Le rouge a un impact sur le résultat, oui, et heureusement. Mais c'est loin d'être systématique. Sur 320 matches de Top 14 (ces deux dernières saisons), la proportion de défaite est de 61 %. » Ces statistiques correspondent à l'étude du résultat final quel que soit le moment du carton rouge.
Si on resserre la focale sur les cartons rouges reçus en première période (le temps en infériorité numérique est théoriquement d'au moins une mi-temps), sur les 320 matches de Top 14 précédemment évoqués, l'équipe sanctionnée d'un carton rouge entre la 1re et la 40e minute a perdu dans 62 % des cas. Le temps ne changerait pas grand-chose à l'affaire.
Si on s'en tient à l'échantillon de matches internationaux visés, on remarque qu'il est plus difficile de s'en sortir s'il a fallu absorber un rouge en première période. Une fois soustraits les cas où l'équipe a gagné malgré le carton rouge (24 %) et ceux où elle a perdu mais perdait déjà au moment de la sanction (38 %), il reste 38 % des cas où le carton rouge reçu en première période a précédé un changement de main dans le résultat.
Rappelons que le carton rouge de vingt minutes a été expérimenté dans plusieurs compétitions de l'hémisphère sud ces deux dernières saisons, avec, paraît-il, des résultats très positifs. « Bizarrement, nous n'avons jamais vu ces données alors qu'on les demande depuis un moment », indique Lhermet. Si le « oui » l'emporte dans huit jours, une phase de tests de courte durée serait lancée cet été (Coupe du monde U20, tournées estivales...) pour que les nations du Nord se confrontent à cette nouveauté, avant un vote sur une possible expérimentation globale en novembre.
Canal+ ne pousse pas dans ce sens
Ces dernières années, l'hémisphère sud a souvent été à l'initiative des projets de réforme législative, la plupart du temps dans le but d'accélérer le jeu. Dès la création du Super Rugby, le diffuseur Sky a multiplié les propositions, plus ou moins pertinentes. Cette fois encore, l'idée du « rouge allégé » vient de Nouvelle-Zélande, avec l'appui de l'Australie.
Diffuseur historique du Top 14 en France, Canal+ ne considère pas que son rôle « soit d'intervenir au niveau des règlements, indique Éric Bayle, patron du rugby pour le groupe. C'est le rôle des gouvernances, ce sont elles les maîtresses des règles. Il me semble que la protection des joueurs doit rester la priorité numéro 1 et qu'un ramollissement du carton rouge n'envoie pas un message positif dans ce sens. L'argument du petit gain de spectacle en plus, qui n'est même pas garanti, n'est pas suffisamment fort pour remettre en cause un principe qui, lui, est fort. C'est même une question d'éducation. Si on diminue les conséquences d'un carton rouge, on se doute que ce secteur sera petit à petit moins travaillé. »
« À Canal, nous n'avons jamais eu de remontées de nos téléspectateurs se plaignant de l'effet d'un rouge sur un tel ou tel match, poursuit-il. Aujourd'hui, on sait tous que la décision arbitrale est bien pesée en général, avec l'apport des ralentis et de tous les angles de vue disponibles. Cette saison, en Top 14, l'équipe sanctionnée d'un rouge a gagné une fois sur deux. Nous, au commentaire, on peut valoriser la solidarité, la générosité d'une équipe réduite à quatorze. C'est aussi intéressant. Nous diffusons le Super Rugby et j'ai la sensation visuelle que là-bas, les plaquages hauts sont moins sanctionnés. On peut s'en étonner. Aujourd'hui, ce qu'il faut redouter pour le rugby, ce n'est pas une éventuelle baisse de spectacle, c'est plutôt un accident grave. »
Carton rouge de 20 minutes : un débat d'idées et de chiffres
Jeudi 9 mai, les fédérations voteront pour étendre ou non l'expérimentation du carton rouge light (20 minutes d'exclusion). La France et le Nord sont défavorables, au contraire de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. Une question de principe, d'éducation et de chiffres.
Frédéric Bernès
Sportainment vs sécurité ?
Derrière ce projet de réforme important, consistant à pouvoir remplacer au bout de vingt minutes un joueur ayant reçu un carton rouge, assiste-t-on à l'affrontement, sur le terrain des idées, entre les gens sensibles avant tout au sportainment (anglicisme désagréable pour évoquer la dimension divertissement et spectacle d'un événement sportif) et ceux qui ne mettront jamais rien au-dessus de la protection de la santé des acteurs ? C'est probable et sans doute un peu trop schématique.
Certes, les courbes se croisent et il est évident que la menace dissuasive d'un carton rouge a accéléré des changements de comportements, de techniques et d'habitudes de plaquage ou de déblayage. Pour Jean-Marc Lhermet, vice-président de la FFR en charge de ce dossier, la responsabilisation de tous passe par l'impact sévère que peut et doit revêtir un carton rouge. « Si on affaiblit ce risque, ne va-t-on pas envoyer un mauvais message disant que les conséquences d'un jeu déloyal dangereux ne sont pas si plombantes ou insurmontables ? Pour nous, ce n'est pas la bonne réponse à apporter à une réflexion qui mérite d'être menée puisque, c'est avéré, le nombre de cartons rouges distribués ne fait que croître. »
À titre d'exemple, 14 des 20 cartons rouges donnés dans toute l'histoire du Tournoi des Six Nations l'ont été depuis 2020. Au niveau international, les souvenirs du dernier France-Irlande (Paul Willemse exclu à la 32e minute) ou du Angleterre-Irlande du Tournoi 2022 (Charlie Ewels expulsé dès la 2e), voire de la finale de la Coupe du monde 2023 (le Néo-Zélandais Sam Cane a été exclu à la 34e) nourrissent à coup sûr l'argumentaire des tenants d'une sanction plus ciblée sur le fautif que sur son équipe, et donc moins à même de déséquilibrer un match.
Dans le projet qui sera soumis au vote du Council de World Rugby jeudi 9 mai, il est question de durcir les sanctions a posteriori pour le coupable qui, rappelons-le, ne pourra pas revenir lui-même sur le terrain mais sera remplacé numériquement par un coéquipier.
Absente du bureau exécutif, la France pourra faire usage de ses trois voix, tout comme l'Angleterre, l'Italie, l'Écosse, l'Irlande, Galles, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Afrique du Sud, l'Argentine et le Japon. Mais a-t-on la certitude qu'un match de rugby est faussé par un carton rouge, même s'il survient tôt ?
Carton rouge reçu en première mi-temps : un impact relatif
Dans son plaidoyer adressé à World Rugby avant le vote, la FFR a produit de nombreuses statistiques. « Sur les 161 matches internationaux (entre nations du Tier 1) depuis 2021, 31 cartons rouges ont été distribués, nous expliquait Lhermet. Dans 59 % de ces cas, l'équipe ayant reçu le rouge a perdu. Le rouge a un impact sur le résultat, oui, et heureusement. Mais c'est loin d'être systématique. Sur 320 matches de Top 14 (ces deux dernières saisons), la proportion de défaite est de 61 %. » Ces statistiques correspondent à l'étude du résultat final quel que soit le moment du carton rouge.
Si on resserre la focale sur les cartons rouges reçus en première période (le temps en infériorité numérique est théoriquement d'au moins une mi-temps), sur les 320 matches de Top 14 précédemment évoqués, l'équipe sanctionnée d'un carton rouge entre la 1re et la 40e minute a perdu dans 62 % des cas. Le temps ne changerait pas grand-chose à l'affaire.
Si on s'en tient à l'échantillon de matches internationaux visés, on remarque qu'il est plus difficile de s'en sortir s'il a fallu absorber un rouge en première période. Une fois soustraits les cas où l'équipe a gagné malgré le carton rouge (24 %) et ceux où elle a perdu mais perdait déjà au moment de la sanction (38 %), il reste 38 % des cas où le carton rouge reçu en première période a précédé un changement de main dans le résultat.
Rappelons que le carton rouge de vingt minutes a été expérimenté dans plusieurs compétitions de l'hémisphère sud ces deux dernières saisons, avec, paraît-il, des résultats très positifs. « Bizarrement, nous n'avons jamais vu ces données alors qu'on les demande depuis un moment », indique Lhermet. Si le « oui » l'emporte dans huit jours, une phase de tests de courte durée serait lancée cet été (Coupe du monde U20, tournées estivales...) pour que les nations du Nord se confrontent à cette nouveauté, avant un vote sur une possible expérimentation globale en novembre.
Canal+ ne pousse pas dans ce sens
Ces dernières années, l'hémisphère sud a souvent été à l'initiative des projets de réforme législative, la plupart du temps dans le but d'accélérer le jeu. Dès la création du Super Rugby, le diffuseur Sky a multiplié les propositions, plus ou moins pertinentes. Cette fois encore, l'idée du « rouge allégé » vient de Nouvelle-Zélande, avec l'appui de l'Australie.
Diffuseur historique du Top 14 en France, Canal+ ne considère pas que son rôle « soit d'intervenir au niveau des règlements, indique Éric Bayle, patron du rugby pour le groupe. C'est le rôle des gouvernances, ce sont elles les maîtresses des règles. Il me semble que la protection des joueurs doit rester la priorité numéro 1 et qu'un ramollissement du carton rouge n'envoie pas un message positif dans ce sens. L'argument du petit gain de spectacle en plus, qui n'est même pas garanti, n'est pas suffisamment fort pour remettre en cause un principe qui, lui, est fort. C'est même une question d'éducation. Si on diminue les conséquences d'un carton rouge, on se doute que ce secteur sera petit à petit moins travaillé. »
« À Canal, nous n'avons jamais eu de remontées de nos téléspectateurs se plaignant de l'effet d'un rouge sur un tel ou tel match, poursuit-il. Aujourd'hui, on sait tous que la décision arbitrale est bien pesée en général, avec l'apport des ralentis et de tous les angles de vue disponibles. Cette saison, en Top 14, l'équipe sanctionnée d'un rouge a gagné une fois sur deux. Nous, au commentaire, on peut valoriser la solidarité, la générosité d'une équipe réduite à quatorze. C'est aussi intéressant. Nous diffusons le Super Rugby et j'ai la sensation visuelle que là-bas, les plaquages hauts sont moins sanctionnés. On peut s'en étonner. Aujourd'hui, ce qu'il faut redouter pour le rugby, ce n'est pas une éventuelle baisse de spectacle, c'est plutôt un accident grave. »
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Re: Le rugby et son évolution
Outre tout ce qu'on a déjà dit, notamment que le carton rouge dans sa forme a prouvé sur la longueur un changement de comportement, et fait disparaitre des gestes dangereux, comme le plaquage cathédrale. Ce qui est gonflant, c'est qu'on n'arrête pas de changer les règles de ce sport, parfois ce sont de bonnes initiatives, comme le 50/22, mais là, on touche un élément majeur, qui soulève ses questions au sujet des possibles répercussions pour la santé des joueurs ! Cette idée à la con mérite juste un tir de barrage !
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Fabien-galthie-je-suis-contre-le-carton-rouge-de-20-minutes/1464914
Fabien Galthié : « Je suis contre le carton rouge de 20 minutes »
Membre de la commission haute performance à World Rugby, le sélectionneur du quinze de France Fabien Galthié s'était élevé, en mars, contre le carton rouge de 20 minutes. Il explique pourquoi.
Frédéric Bernès
Jeudi prochain, le Conseil de World Rugby se penchera sur l'avenir de quelques règles du jeu mais il semble qu'un vote concernant le carton rouge de vingt minutes ne soit plus d'actualité. « Le board de World Rugby a déjà validé les essais en mars dernier et n'importe quelle compétition peut faire la demande pour tester ce dispositif », nous explique-t-on à la Fédération internationale.
En attendant la session de novembre, celle où un vote formel devrait avoir lieu autour d'une expérimentation de cette règle à l'échelle mondiale, chaque organisateur peut choisir de faire l'essai ou non. La Coupe du monde U20 étant organisée l'été prochain par World Rugby, il n'est pas impossible que le Conseil vote pour une éventuelle utilisation pendant ce tournoi. Quant à la tournée d'été - la France disputera deux tests en Argentine -, c'est encore flou : faut-il que le Six Nations et le Sanzaar (les Fédérations de l'hémisphère sud) trouvent un accord-cadre général ? Mystère.
En mai 2022, les partisans du « rouge light » - au bout de vingt minutes, le joueur exclu est remplacé par un coéquipier - avaient mené un premier assaut. Un groupe de travail, au sein duquel siégeait l'ancien sélectionneur néo-zélandais de l'Australie Dave Rennie, avait acté l'élargissement au monde de la phase de tests, déjà en vigueur dans le Sud (Rugby Championship, Super Rugby...).
Mais le comité haute performance, composé entre autres de Rassie Erasmus, Eddie Jones, Gregor Townsend, Steve Hansen, Mario Ledesma, avait mis son veto. Fabien Galthié fait désormais partie de ce comité haute performance. En mars, à Londres, le sélectionneur du quinze de France a participé aux discussions autour de l'avenir du jeu et, indirectement, à celui du carton rouge de 20 minutes. Sa position est claire.
« Pendant le dernier Tournoi des Six Nations, vous étiez présent au forum "Shape of the game", à Londres, au cours duquel le sujet du carton rouge de 20 minutes a été de nouveau débattu. Quelle était la teneur des échanges ?
Nous étions quatre sélectionneurs ou ex-sélectionneurs : Gregor Townsend (Écosse), Felipe Contepomi (Argentine), Jacques Nienaber (ex-Afrique du Sud) et moi. Il y avait quatre représentants des joueurs, dont Conrad Smith (double champion du monde avec les All Blacks) et Mathieu Giudicelli (directeur général du syndicat français Provale), des arbitres, dont Ben O'Keeffe (arbitre du quart de finale France-Afrique du Sud à la dernière Coupe du monde), des élus, dont John Jeffrey, vice-président de World Rugby. On a senti et on sent bien une divergence forte entre le Sud, favorable à cette réforme, et le Nord. Il y avait un désaccord total. Les arbitres ne se sont pas mouillés, j'ai le souvenir que Conrad Smith me semblait favorable, au contraire de l'Écossais John Jeffrey, clairement hostile. Moi, je suis contre le carton rouge de vingt minutes et je m'étais engagé pour le maintien du carton rouge définitif.
« Il faut que la menace soit là, qu'elle reste forte. Si on va vers une menace intermédiaire, ce ne sera pas bon »
Quel est le fil de votre réflexion ?
On comprend que l'argument de ceux qui poussent pour cette réforme repose sur le fait qu'un match est détruit lorsqu'un carton rouge intervient assez tôt. Déjà, ce n'est pas aussi évident. Pour moi, il faut que la menace soit là, qu'elle reste forte. Si on va vers une menace intermédiaire, ce ne sera pas bon. Et ce ne sera pas cohérent avec tout ce qui est entrepris depuis quelques années et dont on peut observer l'efficacité. On nous a montré des données statistiques spectaculaires qui attestent de l'effet du carton rouge sur la dangerosité de notre sport, le nombre de commotions, de blessures graves. Quand on parle de ça, on s'adresse aussi bien au très haut niveau qu'à tout le rugby et en particulier aux jeunes. Tout ce qui passe en haut se reproduit en bas. J'ajoute que l'introduction d'un carton rouge de vingt minutes va, me semble-t-il, complexifier la lecture de notre jeu.
« On a le bunker qui permet d'analyser les situations au calme, pendant dix minutes, avant de décider si le jaune reste jaune ou s'il se transforme en carton rouge. Le bunker, c'est génial »
L'ancien sélectionneur Dave Rennie prenait pour exemple le carton rouge reçu par l'ailier des Wallabies Marika Koroibete lors d'un des tests contre la France en juillet 2021. Il avait été exclu dès la cinquième minute - pour un plaquage sur Anthony Jelonch - mais son carton rouge avait ensuite été annulé au prétexte que l'impact avait commencé au niveau du torse (l'Australie avait gagné ce match 33-30).
OK, mais maintenant on a le bunker qui permet d'analyser les situations au calme, pendant dix minutes, avant de décider si le jaune reste jaune ou s'il se transforme en carton rouge. Le bunker, c'est génial. La décision n'est pas immédiate, elle est détachée de l'arbitre, détachée du feu et du stress du terrain. C'est très bien mais on s'arrête là, ça suffit. On n'aura jamais la décision parfaite tout le temps. Mais on a une direction claire : il faut apprendre à se baisser pour plaquer, il ne faut pas nettoyer par le côté. Ça nous oblige à améliorer nos "skills", nos techniques. C'est vachement bien.
En tant que sélectionneur, comment vous impliquez-vous sur ce sujet auprès des joueurs ?
On est très clairs avec eux, avec ce que permet la règle. Dans un match, un rapport de force psychologique se crée entre une équipe et une autre. Avec Mickaël Campo (chercheur en psychologie et préparateur mental de l'équipe de France), on a étudié l'impact des actions : pénalités, cartons, turnovers... Ce qui ressort des réponses des joueurs, c'est que le carton rouge est le marqueur le plus fort. Si votre équipe le reçoit, c'est une émotion très désagréable, très négative, qui se propage. Si c'est l'équipe adverse, ça te fait monter très haut, ça booste, ça renforce la croyance collective. Il faut donc continuer à travailler. Travailler sur ces réflexes acquis qu'il faut perdre, et contre lesquels il faut lutter quand arrivent la fatigue ou le stress. »
Fabien Galthié : « Je suis contre le carton rouge de 20 minutes »
Membre de la commission haute performance à World Rugby, le sélectionneur du quinze de France Fabien Galthié s'était élevé, en mars, contre le carton rouge de 20 minutes. Il explique pourquoi.
Frédéric Bernès
Jeudi prochain, le Conseil de World Rugby se penchera sur l'avenir de quelques règles du jeu mais il semble qu'un vote concernant le carton rouge de vingt minutes ne soit plus d'actualité. « Le board de World Rugby a déjà validé les essais en mars dernier et n'importe quelle compétition peut faire la demande pour tester ce dispositif », nous explique-t-on à la Fédération internationale.
En attendant la session de novembre, celle où un vote formel devrait avoir lieu autour d'une expérimentation de cette règle à l'échelle mondiale, chaque organisateur peut choisir de faire l'essai ou non. La Coupe du monde U20 étant organisée l'été prochain par World Rugby, il n'est pas impossible que le Conseil vote pour une éventuelle utilisation pendant ce tournoi. Quant à la tournée d'été - la France disputera deux tests en Argentine -, c'est encore flou : faut-il que le Six Nations et le Sanzaar (les Fédérations de l'hémisphère sud) trouvent un accord-cadre général ? Mystère.
En mai 2022, les partisans du « rouge light » - au bout de vingt minutes, le joueur exclu est remplacé par un coéquipier - avaient mené un premier assaut. Un groupe de travail, au sein duquel siégeait l'ancien sélectionneur néo-zélandais de l'Australie Dave Rennie, avait acté l'élargissement au monde de la phase de tests, déjà en vigueur dans le Sud (Rugby Championship, Super Rugby...).
Mais le comité haute performance, composé entre autres de Rassie Erasmus, Eddie Jones, Gregor Townsend, Steve Hansen, Mario Ledesma, avait mis son veto. Fabien Galthié fait désormais partie de ce comité haute performance. En mars, à Londres, le sélectionneur du quinze de France a participé aux discussions autour de l'avenir du jeu et, indirectement, à celui du carton rouge de 20 minutes. Sa position est claire.
« Pendant le dernier Tournoi des Six Nations, vous étiez présent au forum "Shape of the game", à Londres, au cours duquel le sujet du carton rouge de 20 minutes a été de nouveau débattu. Quelle était la teneur des échanges ?
Nous étions quatre sélectionneurs ou ex-sélectionneurs : Gregor Townsend (Écosse), Felipe Contepomi (Argentine), Jacques Nienaber (ex-Afrique du Sud) et moi. Il y avait quatre représentants des joueurs, dont Conrad Smith (double champion du monde avec les All Blacks) et Mathieu Giudicelli (directeur général du syndicat français Provale), des arbitres, dont Ben O'Keeffe (arbitre du quart de finale France-Afrique du Sud à la dernière Coupe du monde), des élus, dont John Jeffrey, vice-président de World Rugby. On a senti et on sent bien une divergence forte entre le Sud, favorable à cette réforme, et le Nord. Il y avait un désaccord total. Les arbitres ne se sont pas mouillés, j'ai le souvenir que Conrad Smith me semblait favorable, au contraire de l'Écossais John Jeffrey, clairement hostile. Moi, je suis contre le carton rouge de vingt minutes et je m'étais engagé pour le maintien du carton rouge définitif.
« Il faut que la menace soit là, qu'elle reste forte. Si on va vers une menace intermédiaire, ce ne sera pas bon »
Quel est le fil de votre réflexion ?
On comprend que l'argument de ceux qui poussent pour cette réforme repose sur le fait qu'un match est détruit lorsqu'un carton rouge intervient assez tôt. Déjà, ce n'est pas aussi évident. Pour moi, il faut que la menace soit là, qu'elle reste forte. Si on va vers une menace intermédiaire, ce ne sera pas bon. Et ce ne sera pas cohérent avec tout ce qui est entrepris depuis quelques années et dont on peut observer l'efficacité. On nous a montré des données statistiques spectaculaires qui attestent de l'effet du carton rouge sur la dangerosité de notre sport, le nombre de commotions, de blessures graves. Quand on parle de ça, on s'adresse aussi bien au très haut niveau qu'à tout le rugby et en particulier aux jeunes. Tout ce qui passe en haut se reproduit en bas. J'ajoute que l'introduction d'un carton rouge de vingt minutes va, me semble-t-il, complexifier la lecture de notre jeu.
« On a le bunker qui permet d'analyser les situations au calme, pendant dix minutes, avant de décider si le jaune reste jaune ou s'il se transforme en carton rouge. Le bunker, c'est génial »
L'ancien sélectionneur Dave Rennie prenait pour exemple le carton rouge reçu par l'ailier des Wallabies Marika Koroibete lors d'un des tests contre la France en juillet 2021. Il avait été exclu dès la cinquième minute - pour un plaquage sur Anthony Jelonch - mais son carton rouge avait ensuite été annulé au prétexte que l'impact avait commencé au niveau du torse (l'Australie avait gagné ce match 33-30).
OK, mais maintenant on a le bunker qui permet d'analyser les situations au calme, pendant dix minutes, avant de décider si le jaune reste jaune ou s'il se transforme en carton rouge. Le bunker, c'est génial. La décision n'est pas immédiate, elle est détachée de l'arbitre, détachée du feu et du stress du terrain. C'est très bien mais on s'arrête là, ça suffit. On n'aura jamais la décision parfaite tout le temps. Mais on a une direction claire : il faut apprendre à se baisser pour plaquer, il ne faut pas nettoyer par le côté. Ça nous oblige à améliorer nos "skills", nos techniques. C'est vachement bien.
En tant que sélectionneur, comment vous impliquez-vous sur ce sujet auprès des joueurs ?
On est très clairs avec eux, avec ce que permet la règle. Dans un match, un rapport de force psychologique se crée entre une équipe et une autre. Avec Mickaël Campo (chercheur en psychologie et préparateur mental de l'équipe de France), on a étudié l'impact des actions : pénalités, cartons, turnovers... Ce qui ressort des réponses des joueurs, c'est que le carton rouge est le marqueur le plus fort. Si votre équipe le reçoit, c'est une émotion très désagréable, très négative, qui se propage. Si c'est l'équipe adverse, ça te fait monter très haut, ça booste, ça renforce la croyance collective. Il faut donc continuer à travailler. Travailler sur ces réflexes acquis qu'il faut perdre, et contre lesquels il faut lutter quand arrivent la fatigue ou le stress. »
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/La-chaude-sortie-du-terrain-de-l-arbitre-jeremy-rozier-a-perpignan-un-incident-en-questions/1467847
La chaude sortie du terrain de l'arbitre Jérémy Rozier à Perpignan : un incident en questions
La sortie du terrain houleuse de l'arbitre Jérémy Rozier après Perpignan-Clermont samedi dernier a valu à l'USAP une convocation devant la commission de discipline. Et une remise en cause de comportements répréhensibles en tribunes.
Yann Sternis (avec J.-F.P.)
Depuis plusieurs semaines, l'apport du bouillant public d'Aimé-Giral a régulièrement été loué. L'USAP a fait de son stade une place forte du Top 14 (neuf victoires de rang à domicile en Championnat) et les Catalans sont allés chercher fin avril un succès de poids dans un stade de Montpellier envahi par des milliers de leurs supporters. Mais samedi dernier, certains fans de Perpignan ont renvoyé une tout autre image du club.
Que s'est-il passé ?
Après la défaite concédée par Perpignan face à Clermont (28-35), l'arbitre de la rencontre, Jérémy Rozier, a quitté la pelouse sous les huées et les insultes du public. Selon la presse locale, au moins un jet de gobelet venu des gradins l'aurait ciblé. Les trois cartons jaunes sortis par Rozier en seconde période à des joueurs de l'USAP (Brazo, 57e ; Ruiz, 71e ; Naqalevu, 79e) lui étaient reprochés et lui avaient déjà valu quelques chants insultants de supporters. Avant le match, les supporters catalans avaient aussi souligné les origines auvergnates de l'arbitre de 33 ans, qui n'avait jusqu'au week-end dernier jamais officié sur un match de l'ASM.
Licencié en Île-de-France depuis 2018, Rozier n'a pas le droit de diriger des rencontres du Stade Français ou du Racing mais peut officier sur celles de Clermont. Directeur technique national de l'arbitrage, Franck Maciello explique à ce sujet : « Quand un entraîneur a entraîné un club et qu'il retrouve le précédent, ça ne pose pas de problème. Pareil pour un joueur. Et la probité d'un arbitre, parce qu'il est né à Clermont et officierait sur un match de l'ASM, serait remise en cause ? Il faut dépasser cette réflexion. Un arbitre, par définition, doit arbitrer de façon équitable. Et franchement, Jérémy fait une bonne prestation sur ce match. »
Comment a réagi l'USAP ?
Le manager catalan, Franck Azéma, a rapidement tenté de calmer le jeu, assurant après le match que la défaite de son équipe n'était en aucun cas due à l'arbitrage. Le technicien est ensuite allé plus loin au micro de France Bleu Roussillon lundi, condamnant l'attitude d'une partie du public, appelant à davantage de retenue : « Il y a des débordements mais il ne faut plus que ça arrive. Pour nous (le club), ça fait partie des dossiers qu'on doit suivre de près en ce qui concerne nos infrastructures, comment on se positionne durant le match, comment on arrive à maîtriser ces choses-là et s'il y a des gens qui ne sont pas dans cette façon de se tenir, il faut les sortir. »
Son président, François Rivière, partage sa position. « Il ne faut pas généraliser, mais il y a eu certes quelques comportements qui ne sont pas admissibles, assure-t-il. On les condamne et ça ne doit plus arriver à Aimé-Giral. Franck Azéma a très bien fait de les dénoncer. On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre. »
« On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre »
François Rivière, président de l'USAP
« On ne doit pas en faire un incident nucléaire mais on ne peut pas s'en prendre aux arbitres, quelle que soit l'origine, la nature ou les conséquences de la décision qu'il a prononcée, a-t-il poursuivi. Il ne faut pas non plus que tout ça vienne déstructurer et déconcentrer le travail du club avant les trois derniers matches très importants. Mais il est bon de temps en temps de faire un rappel de règlement à nos supporters. »
Quelles suites disciplinaires pour l'USAP ?
Mercredi soir, la LNR a indiqué que l'USAP était convoquée devant la commission de discipline. L'audience aura lieu mercredi prochain. Dès lundi, Franck Azéma avait évoqué une éventuelle sanction. « On peut se retrouver à jouer un match à huis clos, on peut avoir une suspension, on va avoir des amendes certainement », avait-il regretté.
Le règlement de la LNR permet effectivement d'actionner toutes sortes de sanctions. En juillet dernier, le club catalan avait écopé de 10 000 euros d'amende avec sursis après l'utilisation par ses supporters de fumigènes lors du barrage de maintien face à Grenoble. Une somme qui pourrait d'emblée lui être prélevée en cas de nouvelle condamnation pour les événements de samedi dernier.
Comment ont réagi les arbitres ?
Le débordement de samedi dernier intervient à la fin d'une saison qui a vu croître l'hostilité envers les arbitres. « On a besoin de les défendre, la spécificité de notre sport est de respecter l'arbitre », affirmait ainsi en décembre le président de la FFR Florian Grill au cours de l'assemblée générale de la FFR. Les dirigeants de l'USAP en ont conscience. « On a vu par le passé, notamment au moment de la Coupe du monde, qu'il pouvait y avoir des débordements contre eux », a rappelé le président François Rivière.
Contacté, Jérémy Rozier n'a pas souhaité s'exprimer au sujet de l'incident de samedi. Franck Maciello, qui était présent à Aimé-Giral pour le superviser lors de cette rencontre, explique de son côté : « On a quand même des valeurs cardinales dans notre sport dont le respect. C'est ce qui fait la force et la beauté de notre sport. Quand il y a une partie du public qui insulte un officiel, c'est manquer de respect. Malheureusement, ça renforce quelque part la préparation mentale de Jérémy, ce sont des expériences qui rendent plus fort les arbitres. C'est la gestion de l'événement, de la pression, de l'environnement dans lequel nous travaillons et je n'ai pas trouvé que ça l'avait déstabilisé sur son match. »
La chaude sortie du terrain de l'arbitre Jérémy Rozier à Perpignan : un incident en questions
La sortie du terrain houleuse de l'arbitre Jérémy Rozier après Perpignan-Clermont samedi dernier a valu à l'USAP une convocation devant la commission de discipline. Et une remise en cause de comportements répréhensibles en tribunes.
Yann Sternis (avec J.-F.P.)
Depuis plusieurs semaines, l'apport du bouillant public d'Aimé-Giral a régulièrement été loué. L'USAP a fait de son stade une place forte du Top 14 (neuf victoires de rang à domicile en Championnat) et les Catalans sont allés chercher fin avril un succès de poids dans un stade de Montpellier envahi par des milliers de leurs supporters. Mais samedi dernier, certains fans de Perpignan ont renvoyé une tout autre image du club.
Que s'est-il passé ?
Après la défaite concédée par Perpignan face à Clermont (28-35), l'arbitre de la rencontre, Jérémy Rozier, a quitté la pelouse sous les huées et les insultes du public. Selon la presse locale, au moins un jet de gobelet venu des gradins l'aurait ciblé. Les trois cartons jaunes sortis par Rozier en seconde période à des joueurs de l'USAP (Brazo, 57e ; Ruiz, 71e ; Naqalevu, 79e) lui étaient reprochés et lui avaient déjà valu quelques chants insultants de supporters. Avant le match, les supporters catalans avaient aussi souligné les origines auvergnates de l'arbitre de 33 ans, qui n'avait jusqu'au week-end dernier jamais officié sur un match de l'ASM.
Licencié en Île-de-France depuis 2018, Rozier n'a pas le droit de diriger des rencontres du Stade Français ou du Racing mais peut officier sur celles de Clermont. Directeur technique national de l'arbitrage, Franck Maciello explique à ce sujet : « Quand un entraîneur a entraîné un club et qu'il retrouve le précédent, ça ne pose pas de problème. Pareil pour un joueur. Et la probité d'un arbitre, parce qu'il est né à Clermont et officierait sur un match de l'ASM, serait remise en cause ? Il faut dépasser cette réflexion. Un arbitre, par définition, doit arbitrer de façon équitable. Et franchement, Jérémy fait une bonne prestation sur ce match. »
Comment a réagi l'USAP ?
Le manager catalan, Franck Azéma, a rapidement tenté de calmer le jeu, assurant après le match que la défaite de son équipe n'était en aucun cas due à l'arbitrage. Le technicien est ensuite allé plus loin au micro de France Bleu Roussillon lundi, condamnant l'attitude d'une partie du public, appelant à davantage de retenue : « Il y a des débordements mais il ne faut plus que ça arrive. Pour nous (le club), ça fait partie des dossiers qu'on doit suivre de près en ce qui concerne nos infrastructures, comment on se positionne durant le match, comment on arrive à maîtriser ces choses-là et s'il y a des gens qui ne sont pas dans cette façon de se tenir, il faut les sortir. »
Son président, François Rivière, partage sa position. « Il ne faut pas généraliser, mais il y a eu certes quelques comportements qui ne sont pas admissibles, assure-t-il. On les condamne et ça ne doit plus arriver à Aimé-Giral. Franck Azéma a très bien fait de les dénoncer. On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre. »
« On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre »
François Rivière, président de l'USAP
« On ne doit pas en faire un incident nucléaire mais on ne peut pas s'en prendre aux arbitres, quelle que soit l'origine, la nature ou les conséquences de la décision qu'il a prononcée, a-t-il poursuivi. Il ne faut pas non plus que tout ça vienne déstructurer et déconcentrer le travail du club avant les trois derniers matches très importants. Mais il est bon de temps en temps de faire un rappel de règlement à nos supporters. »
Quelles suites disciplinaires pour l'USAP ?
Mercredi soir, la LNR a indiqué que l'USAP était convoquée devant la commission de discipline. L'audience aura lieu mercredi prochain. Dès lundi, Franck Azéma avait évoqué une éventuelle sanction. « On peut se retrouver à jouer un match à huis clos, on peut avoir une suspension, on va avoir des amendes certainement », avait-il regretté.
Le règlement de la LNR permet effectivement d'actionner toutes sortes de sanctions. En juillet dernier, le club catalan avait écopé de 10 000 euros d'amende avec sursis après l'utilisation par ses supporters de fumigènes lors du barrage de maintien face à Grenoble. Une somme qui pourrait d'emblée lui être prélevée en cas de nouvelle condamnation pour les événements de samedi dernier.
Comment ont réagi les arbitres ?
Le débordement de samedi dernier intervient à la fin d'une saison qui a vu croître l'hostilité envers les arbitres. « On a besoin de les défendre, la spécificité de notre sport est de respecter l'arbitre », affirmait ainsi en décembre le président de la FFR Florian Grill au cours de l'assemblée générale de la FFR. Les dirigeants de l'USAP en ont conscience. « On a vu par le passé, notamment au moment de la Coupe du monde, qu'il pouvait y avoir des débordements contre eux », a rappelé le président François Rivière.
Contacté, Jérémy Rozier n'a pas souhaité s'exprimer au sujet de l'incident de samedi. Franck Maciello, qui était présent à Aimé-Giral pour le superviser lors de cette rencontre, explique de son côté : « On a quand même des valeurs cardinales dans notre sport dont le respect. C'est ce qui fait la force et la beauté de notre sport. Quand il y a une partie du public qui insulte un officiel, c'est manquer de respect. Malheureusement, ça renforce quelque part la préparation mentale de Jérémy, ce sont des expériences qui rendent plus fort les arbitres. C'est la gestion de l'événement, de la pression, de l'environnement dans lequel nous travaillons et je n'ai pas trouvé que ça l'avait déstabilisé sur son match. »
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Re: Le rugby et son évolution
A la LNR de porter enfin ses coui**es et de décréter une sanction. Il y a toujours du monde pour parler, mais très rarement pour agir. C'est d'ailleurs pareil pour d'autres sujets, comme la sacrosainte sécurité des joueurs, mais qui vole en éclats dès qu'il s'agit de sanctionner (durement) les joueurs qui commettent des actes dangereux, parfois volontairement (déblayage à l'épaule, par exemple, ou plaquage haut).
Moins de blabla, et plus d'actes !
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Re: Le rugby et son évolution
Switch a écrit:A la LNR de porter enfin ses coui**es et de décréter une sanction. Il y a toujours du monde pour parler, mais très rarement pour agir. C'est d'ailleurs pareil pour d'autres sujets, comme la sacrosainte sécurité des joueurs, mais qui vole en éclats dès qu'il s'agit de sanctionner (durement) les joueurs qui commettent des actes dangereux, parfois volontairement (déblayage à l'épaule, par exemple, ou plaquage haut).
Moins de blabla, et plus d'actes !
La sanction aura une valeur pédagogique, soit elle est dissuasive et indique clairement qu'on ne tolérera pas ce genre de comportement collectif dans un stade de rugby, soit elle est tiède, et ce sera un mauvais signal pour la suite…, c'est comme la théorie du salami, il ne fut pas commencer à céder du terrain, sinon c'est la porte ouverte à de futurs débordements…
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top14/top-14-festival-d-essais-esprit-offensif-ils-ont-fait-le-pari-du-jeu-19731966.php
Top 14. Festival d’essais, esprit offensif : ils ont fait le pari du jeu
Par Denys Kappès-Grangé
Bien qu’à prendre avec des pincettes, les statistiques offensives n’en sont pas moins des indicateurs fiables des formes de jeu pratiquées. Cette saison, elles sont pour la plupart en hausse
Ça vous a peut-être échappé, mais un record est tombé dimanche soir. Au terme des sept affiches programmées le week-end dernier, avec en clôture le spectaculaire Toulouse - Stade Français (49-18), la bagatelle de 50 essais ont été inscrits. Ce qui fait de la 22e journée la plus prolifique depuis le début de la saison. Ébouriffant ? Probablement. Outre ce choc entre les deux premiers du Top 14, les confrontations entre l’UBB et le Stade Rochelais (34-14) ou entre le Racing et l’Aviron Bayonnais (28-37) ont également été épicées de huit essais.
Cette poussée de fièvre n’est pas un épiphénomène. Avec une moyenne de 5,43 essais par match, cet exercice 2023-2024 est pour l’heure le plus spectaculaire depuis l’instauration du Top 14. Et pour ceux qui estimeraient - à raison - que le nombre d’essais marqués n’est pas forcément synonyme d’esprit offensif, plusieurs indicateurs viennent corroborer la théorie selon laquelle le pari du jeu rallie toujours plus de partisans dans la division.
Le nombre de courses est en nette hausse. Avec 135 par match, Toulouse, suivi par la Section Paloise (125,95/m) et l’Aviron Bayonnais (118,4/m), font mieux que les Toulousains (111,14/m), déjà, le Stade Rochelais (108,4/m) ou Lyon (105,4/m) la saison passée.
Même constat concernant le nombre de passes réussies par match. La Section Paloise (115,26/m), Toulouse (152,21/m) et Perpignan (141,6/m) en font plus que Toulouse (133,9/m), le Stade Rochelais (129,9/m) et Lyon (134,6/m) il y a un an.
« Il ne faut pas oublier que le rugby est un sport où on doit se projeter vers l’avant pour marquer. Il n’y a pas de prime à l’élégance »
Et cette propension trouve évidemment un écho en termes de franchissements. Le Stade Toulousain (6,1/m), le Racing (5,34/m) et l’UBB (5,21/m) trouvent plus souvent la faille que les trois équipes les plus efficaces en la matière lors du précédent exercice - Toulouse (5,85/m), le Racing (5,28/m) et Lyon (5,03/m).
Des « petits » ambitieux
« Que tous ces indicateurs soient à la hausse, ce n’est finalement que normal, estime Sébastien Piqueronies, le manager de la Section Paloise. J’ai l’impression que le temps de jeu effectif évolue, le ballon est plus en mouvement. Malgré la pression terrible du Top 14 avec la nécessité de résultat, on est peut-être dans un rugby qui cherche les espaces. » La plupart du temps en tout cas…
En dépit de cette ambition, le technicien béarnais formule tout de même une nuance qui a toute son importance : « Le nombre de passes n’est pas un indicateur de performance par exemple. Par contre, le nombre de passes dans le franchissement ou après contact, ça peut en être un. Il ne faut pas oublier que le rugby est un sport où on doit avancer, se projeter vers l’avant pour marquer. Il n’y a pas de prime à l’élégance. »
Vrai. Sébastien Piqueronies peut cependant s’en féliciter, son équipe a semble-t-il trouvé le bon dosage. Si elle est celle qui fait le plus de passes, elle est la deuxième à prendre le plus souvent la ligne d’avantage et pointe à la cinquième place au nombre des franchissements nets.
C’est d’ailleurs l’une des nouveautés cette saison. Les gros bras du championnat ne sont pas les seuls à présenter les statistiques offensives les plus avantageuses : Pau et Perpignan, promis initialement à la lutte pour le maintien, en sont les meilleurs exemples.
C’est peut-être d’ailleurs ce travail sur leur identité de jeu, élaboré depuis plusieurs saisons, qui leur a permis de se mêler à la lutte pour la qualification ces derniers mois. Et cela même si l’exemple du si restrictif Stade Français, actuel deuxième et leader durant 13 journées, démontre qu’il existe d’autres voies.
« Ce qui est génial dans le rugby, c’est qu’on peut y jouer de différente manière », observe Sébastien Piqueronies : « Un rugby qui colle à ton identité est souvent un rugby gagnant. On a un bel exemple avec le Stade Toulousain. »
Top 14. Festival d’essais, esprit offensif : ils ont fait le pari du jeu
Par Denys Kappès-Grangé
Bien qu’à prendre avec des pincettes, les statistiques offensives n’en sont pas moins des indicateurs fiables des formes de jeu pratiquées. Cette saison, elles sont pour la plupart en hausse
Ça vous a peut-être échappé, mais un record est tombé dimanche soir. Au terme des sept affiches programmées le week-end dernier, avec en clôture le spectaculaire Toulouse - Stade Français (49-18), la bagatelle de 50 essais ont été inscrits. Ce qui fait de la 22e journée la plus prolifique depuis le début de la saison. Ébouriffant ? Probablement. Outre ce choc entre les deux premiers du Top 14, les confrontations entre l’UBB et le Stade Rochelais (34-14) ou entre le Racing et l’Aviron Bayonnais (28-37) ont également été épicées de huit essais.
Cette poussée de fièvre n’est pas un épiphénomène. Avec une moyenne de 5,43 essais par match, cet exercice 2023-2024 est pour l’heure le plus spectaculaire depuis l’instauration du Top 14. Et pour ceux qui estimeraient - à raison - que le nombre d’essais marqués n’est pas forcément synonyme d’esprit offensif, plusieurs indicateurs viennent corroborer la théorie selon laquelle le pari du jeu rallie toujours plus de partisans dans la division.
Le nombre de courses est en nette hausse. Avec 135 par match, Toulouse, suivi par la Section Paloise (125,95/m) et l’Aviron Bayonnais (118,4/m), font mieux que les Toulousains (111,14/m), déjà, le Stade Rochelais (108,4/m) ou Lyon (105,4/m) la saison passée.
Même constat concernant le nombre de passes réussies par match. La Section Paloise (115,26/m), Toulouse (152,21/m) et Perpignan (141,6/m) en font plus que Toulouse (133,9/m), le Stade Rochelais (129,9/m) et Lyon (134,6/m) il y a un an.
« Il ne faut pas oublier que le rugby est un sport où on doit se projeter vers l’avant pour marquer. Il n’y a pas de prime à l’élégance »
Et cette propension trouve évidemment un écho en termes de franchissements. Le Stade Toulousain (6,1/m), le Racing (5,34/m) et l’UBB (5,21/m) trouvent plus souvent la faille que les trois équipes les plus efficaces en la matière lors du précédent exercice - Toulouse (5,85/m), le Racing (5,28/m) et Lyon (5,03/m).
Des « petits » ambitieux
« Que tous ces indicateurs soient à la hausse, ce n’est finalement que normal, estime Sébastien Piqueronies, le manager de la Section Paloise. J’ai l’impression que le temps de jeu effectif évolue, le ballon est plus en mouvement. Malgré la pression terrible du Top 14 avec la nécessité de résultat, on est peut-être dans un rugby qui cherche les espaces. » La plupart du temps en tout cas…
En dépit de cette ambition, le technicien béarnais formule tout de même une nuance qui a toute son importance : « Le nombre de passes n’est pas un indicateur de performance par exemple. Par contre, le nombre de passes dans le franchissement ou après contact, ça peut en être un. Il ne faut pas oublier que le rugby est un sport où on doit avancer, se projeter vers l’avant pour marquer. Il n’y a pas de prime à l’élégance. »
Vrai. Sébastien Piqueronies peut cependant s’en féliciter, son équipe a semble-t-il trouvé le bon dosage. Si elle est celle qui fait le plus de passes, elle est la deuxième à prendre le plus souvent la ligne d’avantage et pointe à la cinquième place au nombre des franchissements nets.
C’est d’ailleurs l’une des nouveautés cette saison. Les gros bras du championnat ne sont pas les seuls à présenter les statistiques offensives les plus avantageuses : Pau et Perpignan, promis initialement à la lutte pour le maintien, en sont les meilleurs exemples.
C’est peut-être d’ailleurs ce travail sur leur identité de jeu, élaboré depuis plusieurs saisons, qui leur a permis de se mêler à la lutte pour la qualification ces derniers mois. Et cela même si l’exemple du si restrictif Stade Français, actuel deuxième et leader durant 13 journées, démontre qu’il existe d’autres voies.
« Ce qui est génial dans le rugby, c’est qu’on peut y jouer de différente manière », observe Sébastien Piqueronies : « Un rugby qui colle à ton identité est souvent un rugby gagnant. On a un bel exemple avec le Stade Toulousain. »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Le rugby et son évolution
on comprend qu'on n'a pas la même vision du rugby et de la santé des joueurs, ni des sanctions à donner, et donc ce que sous-tend la vision du CR de 20 minutes. On ne peut pas aller vers une telle permissivité, le rugby, ce ne sont pas les jeux du cirque
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:
on comprend qu'on n'a pas la même vision du rugby et de la santé des joueurs, ni des sanctions à donner, et donc ce que sous-tend la vision du CR de 20 minutes. On ne peut pas aller vers une telle permissivité, le rugby, ce ne sont pas les jeux du cirque
Autant abolir toutes les règles et faire comme en footy (foot australien), où quasiment tout est permis
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-rugby-se-prepare-deja-aux-consequences-du-dereglement-climatique/1472290
Le rugby se prépare déjà aux conséquences du dérèglement climatique
La fédération internationale de rugby, World Rugby, publie ce mardi une étude sur les conséquences du réchauffement climatique sur la pratique de ce sport partout dans le monde. Nous la dévoilons en exclusivité.
Alexis Danjon
« Le changement climatique n'est plus une menace future. Il est déjà là. » Les mots de David Pocock vous frappent comme un de ses tampons destructeurs. L'ancien troisième-ligne dresse un constat alarmant, mais surtout réaliste, des conséquences du réchauffement climatique sur la pratique du rugby en introduction d'une étude publiée mardi par World Rugby : « Rugby et changement climatique, conséquences prévues dans un monde à +2 °C ». Et même plus 3 °C dans le rapport, que L'Équipe dévoile en exclusivité, étant donné que c'est actuellement la trajectoire suivie, avec une hausse moyenne de la température mondiale estimée à +2,7 degrés d'ici à 2100.
L'ancien international australien (36 ans, 78 sélections), aujourd'hui sénateur, parle de son vécu, et notamment des incendies dévastateurs en 2019 ayant ravagé la côte est de l'Australie et dont la fumée a rendu l'air de Canberra, la ville des ACT Brumbies, sa franchise, irrespirable. « La qualité de l'air était si mauvaise que les entraînements étaient devenus dangereux et que la pré-saison des Brumbies a dû être déplacée de 400 km vers le nord. » Pocock donne le ton d'un document inédit pour une fédération internationale. Aucune autre n'a, à ce jour, entrepris la même démarche. « Ce rapport a pour objectif majeur de faire avancer la compréhension des enjeux liés au réchauffement climatique et de ses conséquences pour notre sport », nous explique Alan Gilpin. Le directeur général de World Rugby développe : « Nous voulons faire prendre conscience à tout notre écosystème que s'adapter au changement climatique est indispensable à la survie de notre sport sur le long terme et à l'amélioration de la société en général. »
Déjà de nombreux reports matches à cause des conditions météorologiques
Concrètement, il s'agit d'un document de 67 pages, divisé en trois grandes parties. La première est consacrée aux conséquences du réchauffement climatique sur la pratique du rugby ; la deuxième aux dix principaux pays où se pratique le rugby (Afrique du Sud, Argentine, Australie, Royaume-Uni, États-Unis, Fidji, France, Japon, Nouvelle-Zélande et Inde) ; la troisième aux recommandations. Tout en rappelant que la fédération internationale s'était déjà saisie des enjeux environnementaux avec un premier plan à horizon 2030, Gilpin nous précise certaines actions déjà mises en place : « On peut citer le calcul de l'empreinte carbone de nos évènements phares, l'ajout de clauses environnementales dans nos documents de cadrage et la mise en place d'une nouvelle politique d'achat responsable. »
Dans le rapport, on apprend que le rugby est déjà impacté par le réchauffement climatique. Cela se caractérise par l'annulation ou le report de nombreux matches à cause des conditions météorologiques, notamment en France, avec 350 rencontres concernées en 2022-2023, et au Japon, où trois matches de la Coupe du monde 2019 avaient été annulés à cause du typhon Hagibis. L'étude met en évidence les conséquences à venir pour les joueurs, spectateurs, stades et terrains. Ainsi, la santé des joueurs (mais aussi leurs performances), spectateurs, staffs, prestataires de services etc. sera affectée par l'augmentation des vagues de chaleur, et leur intensité, le niveau d'humidité et les pics de pollution.
Des stades exposés à un risque annuel de submersion
« Le rugby nécessite des températures et des niveaux d'humidité appropriés pour protéger la santé et la sécurité des joueurs, est-il indiqué. Il est dangereux de jouer si la température atteint 35 °C et le taux d'humidité de 50 % ou à partir de 30 °C avec 60 % d'humidité. » Tous risqueront le coup de chaleur, qui peut être fatal en quelques minutes. Les stades risquent de contribuer au réchauffement climatique en devenant des îlots de chaleur, tandis que les bâtiments et leurs accès seront touchés par des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les crues soudaines liées aux fortes précipitations.
Quant aux pelouses, qu'elles soient naturelles ou synthétiques, leur gestion et leur entretien seront impactées par de nombreux aléas : les canicules, la sécheresse et la disponibilité de la ressource en eau, les maladies, ou encore de nouvelles réglementations nationales et internationales. Les terrains seront aussi impactés par la salinisation des sols en raison des submersions marines. Car, apprend-on, « 11 % des 111 grands stades étudiés », comme le Trafalgar Park en Nouvelle-Zélande ou l'Optus Stadium en Australie, « sont exposés à un risque annuel de submersion ». Ces stades sont situés dans six des dix pays étudiés. Qui seront tous touchés à horizon 2050.
60 %
6 des 10 nations étudiées devront faire face à dix jours supplémentaires voire plus pendant lesquels il n'est pas recommandé, voire impossible de jouer au rugby, en raison de températures supérieures à 35 degrés.
« Le modèle économique sera impacté par l'augmentation des coûts en assurance et des matières premières, ainsi que la réduction des revenus issus de la billetterie », est-il précisé dans le rapport. Ainsi, « pour faire face efficacement aux risques climatiques dans différentes régions, World Rugby et les parties prenantes du rugby (fédérations, clubs, provinces, NDLR) devront adopter des actions immédiates, ciblées et opportunes pour atténuer et s'adapter », à travers six recommandations. Il est question d'« élaborer et mettre en oeuvre des plans individuels de développement durable pour aider à réduire l'impact environnemental du rugby », « intégrer les projections climatiques dans les processus de prises de décisions », « développer, adapter et partager des outils pour anticiper les effets du changement climatique », « établir un mécanisme de financement solidaire pour soutenir les communautés de rugbymen les plus vulnérables », « poursuivre les recherches sur l'adaptation et la modification des pratiques, des lois, des règlements et des spécificités du rugby » et de « promouvoir et soutenir les stratégies locales d'adaptation au changement climatique ».
Alan Gilpin espère que cette étude permettra de « prendre nos décisions opérationnelles avec le prisme de notre impact environnemental ». Et ce, alors que la Fédération internationale a décidé de la création d'une Coupe des nations, une compétition qui remplacera les tournées et regroupera les douze meilleures nations à partir de 2026. « Il est faux de croire que l'organisation de cette Coupe entraînera un plus grand nombre de rencontres ou de déplacements des équipes », balaie le DG de World Rugby. « Nous cherchons à optimiser les fenêtres internationales déjà existantes pour en augmenter l'attractivité et la compétitivité, ce qui bénéficiera à tous les acteurs du rugby des ligues aux clubs en passant par les joueurs. À bien des égards, une formule avec moins de matches, mais mieux présentée et mise en avant générera une valeur additionnelle pour notre sport. » Peut-être fera-t-on une étude pour le vérifier...
Le rugby se prépare déjà aux conséquences du dérèglement climatique
La fédération internationale de rugby, World Rugby, publie ce mardi une étude sur les conséquences du réchauffement climatique sur la pratique de ce sport partout dans le monde. Nous la dévoilons en exclusivité.
Alexis Danjon
« Le changement climatique n'est plus une menace future. Il est déjà là. » Les mots de David Pocock vous frappent comme un de ses tampons destructeurs. L'ancien troisième-ligne dresse un constat alarmant, mais surtout réaliste, des conséquences du réchauffement climatique sur la pratique du rugby en introduction d'une étude publiée mardi par World Rugby : « Rugby et changement climatique, conséquences prévues dans un monde à +2 °C ». Et même plus 3 °C dans le rapport, que L'Équipe dévoile en exclusivité, étant donné que c'est actuellement la trajectoire suivie, avec une hausse moyenne de la température mondiale estimée à +2,7 degrés d'ici à 2100.
L'ancien international australien (36 ans, 78 sélections), aujourd'hui sénateur, parle de son vécu, et notamment des incendies dévastateurs en 2019 ayant ravagé la côte est de l'Australie et dont la fumée a rendu l'air de Canberra, la ville des ACT Brumbies, sa franchise, irrespirable. « La qualité de l'air était si mauvaise que les entraînements étaient devenus dangereux et que la pré-saison des Brumbies a dû être déplacée de 400 km vers le nord. » Pocock donne le ton d'un document inédit pour une fédération internationale. Aucune autre n'a, à ce jour, entrepris la même démarche. « Ce rapport a pour objectif majeur de faire avancer la compréhension des enjeux liés au réchauffement climatique et de ses conséquences pour notre sport », nous explique Alan Gilpin. Le directeur général de World Rugby développe : « Nous voulons faire prendre conscience à tout notre écosystème que s'adapter au changement climatique est indispensable à la survie de notre sport sur le long terme et à l'amélioration de la société en général. »
Déjà de nombreux reports matches à cause des conditions météorologiques
Concrètement, il s'agit d'un document de 67 pages, divisé en trois grandes parties. La première est consacrée aux conséquences du réchauffement climatique sur la pratique du rugby ; la deuxième aux dix principaux pays où se pratique le rugby (Afrique du Sud, Argentine, Australie, Royaume-Uni, États-Unis, Fidji, France, Japon, Nouvelle-Zélande et Inde) ; la troisième aux recommandations. Tout en rappelant que la fédération internationale s'était déjà saisie des enjeux environnementaux avec un premier plan à horizon 2030, Gilpin nous précise certaines actions déjà mises en place : « On peut citer le calcul de l'empreinte carbone de nos évènements phares, l'ajout de clauses environnementales dans nos documents de cadrage et la mise en place d'une nouvelle politique d'achat responsable. »
Dans le rapport, on apprend que le rugby est déjà impacté par le réchauffement climatique. Cela se caractérise par l'annulation ou le report de nombreux matches à cause des conditions météorologiques, notamment en France, avec 350 rencontres concernées en 2022-2023, et au Japon, où trois matches de la Coupe du monde 2019 avaient été annulés à cause du typhon Hagibis. L'étude met en évidence les conséquences à venir pour les joueurs, spectateurs, stades et terrains. Ainsi, la santé des joueurs (mais aussi leurs performances), spectateurs, staffs, prestataires de services etc. sera affectée par l'augmentation des vagues de chaleur, et leur intensité, le niveau d'humidité et les pics de pollution.
Des stades exposés à un risque annuel de submersion
« Le rugby nécessite des températures et des niveaux d'humidité appropriés pour protéger la santé et la sécurité des joueurs, est-il indiqué. Il est dangereux de jouer si la température atteint 35 °C et le taux d'humidité de 50 % ou à partir de 30 °C avec 60 % d'humidité. » Tous risqueront le coup de chaleur, qui peut être fatal en quelques minutes. Les stades risquent de contribuer au réchauffement climatique en devenant des îlots de chaleur, tandis que les bâtiments et leurs accès seront touchés par des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les crues soudaines liées aux fortes précipitations.
Quant aux pelouses, qu'elles soient naturelles ou synthétiques, leur gestion et leur entretien seront impactées par de nombreux aléas : les canicules, la sécheresse et la disponibilité de la ressource en eau, les maladies, ou encore de nouvelles réglementations nationales et internationales. Les terrains seront aussi impactés par la salinisation des sols en raison des submersions marines. Car, apprend-on, « 11 % des 111 grands stades étudiés », comme le Trafalgar Park en Nouvelle-Zélande ou l'Optus Stadium en Australie, « sont exposés à un risque annuel de submersion ». Ces stades sont situés dans six des dix pays étudiés. Qui seront tous touchés à horizon 2050.
60 %
6 des 10 nations étudiées devront faire face à dix jours supplémentaires voire plus pendant lesquels il n'est pas recommandé, voire impossible de jouer au rugby, en raison de températures supérieures à 35 degrés.
« Le modèle économique sera impacté par l'augmentation des coûts en assurance et des matières premières, ainsi que la réduction des revenus issus de la billetterie », est-il précisé dans le rapport. Ainsi, « pour faire face efficacement aux risques climatiques dans différentes régions, World Rugby et les parties prenantes du rugby (fédérations, clubs, provinces, NDLR) devront adopter des actions immédiates, ciblées et opportunes pour atténuer et s'adapter », à travers six recommandations. Il est question d'« élaborer et mettre en oeuvre des plans individuels de développement durable pour aider à réduire l'impact environnemental du rugby », « intégrer les projections climatiques dans les processus de prises de décisions », « développer, adapter et partager des outils pour anticiper les effets du changement climatique », « établir un mécanisme de financement solidaire pour soutenir les communautés de rugbymen les plus vulnérables », « poursuivre les recherches sur l'adaptation et la modification des pratiques, des lois, des règlements et des spécificités du rugby » et de « promouvoir et soutenir les stratégies locales d'adaptation au changement climatique ».
Alan Gilpin espère que cette étude permettra de « prendre nos décisions opérationnelles avec le prisme de notre impact environnemental ». Et ce, alors que la Fédération internationale a décidé de la création d'une Coupe des nations, une compétition qui remplacera les tournées et regroupera les douze meilleures nations à partir de 2026. « Il est faux de croire que l'organisation de cette Coupe entraînera un plus grand nombre de rencontres ou de déplacements des équipes », balaie le DG de World Rugby. « Nous cherchons à optimiser les fenêtres internationales déjà existantes pour en augmenter l'attractivité et la compétitivité, ce qui bénéficiera à tous les acteurs du rugby des ligues aux clubs en passant par les joueurs. À bien des égards, une formule avec moins de matches, mais mieux présentée et mise en avant générera une valeur additionnelle pour notre sport. » Peut-être fera-t-on une étude pour le vérifier...
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Re: Le rugby et son évolution
Arrêtons déjà les compétitions aberrantes sur le plan climatique, comme le Champions Cup.
Pour info, l'édition 2023-2024 a généré 11 déplacements Europe <> Afrique du Sud, soit 22 vols. A raison d'environ 2t de CO2 par passager, et en tablant sur un groupe d'environ 35 personnes à chaque fois (25 joueurs + 10 staffs), on arrive à environ 1500 tonnes de CO2 émises !
Avant de parler de réchauffement climatique et d'adaptation, on devrait déjà balayer devant notre porte
Pour info, l'édition 2023-2024 a généré 11 déplacements Europe <> Afrique du Sud, soit 22 vols. A raison d'environ 2t de CO2 par passager, et en tablant sur un groupe d'environ 35 personnes à chaque fois (25 joueurs + 10 staffs), on arrive à environ 1500 tonnes de CO2 émises !
Avant de parler de réchauffement climatique et d'adaptation, on devrait déjà balayer devant notre porte
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
J'ai pas écouté,mais j'ai des souvenirs de match à St Sever ou le public rentrait nous mettre des tartines sur le terrain, Marmande où en tant que remplaçant j'ai du descendre en courant des tribunes ou encore Tyrosse ou on recevait aussi des tartines mais dans le couloir
d'entrée !!
Et même d'un Périgueux/Dax ou après avoir été insulté tout le match, Rodriguez a mis une énorme droite au spectateur auteur des colibets ! Le mec a été sonné mais je l'ai vu fanfaroner après à la buvette!!
Ou encore la mère bernadet balancer des coups de parapluie à musard aux joueurs passant trop près de la talanqueres!!!
Donc public pas pire qu'avant, au contraire, le souci c'est l'ultra médiatisation et un retour à une (fausse) morale!!!
d'entrée !!
Et même d'un Périgueux/Dax ou après avoir été insulté tout le match, Rodriguez a mis une énorme droite au spectateur auteur des colibets ! Le mec a été sonné mais je l'ai vu fanfaroner après à la buvette!!
Ou encore la mère bernadet balancer des coups de parapluie à musard aux joueurs passant trop près de la talanqueres!!!
Donc public pas pire qu'avant, au contraire, le souci c'est l'ultra médiatisation et un retour à une (fausse) morale!!!
coach2rugby- J'aime l'Union à la folie
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