Rugby et Coronavirus

...je tourne en rond

sudiste a écrit: ...je tourne en rond

Bonjour le forum, après deux trois semaines d'absence. je n'ai pu voir les deux derniers matchs, uniquement quelques extraits. je vois que vous continuez à relayer la situation, et merci, mais pour ma part et surement la majorité d'entre vous, les priorités sont ailleurs. Nous devons rester solidaires et responsables , j'espère que nous n'avons pas pris les mesures qui s'imposaient trop tard... . Quand à notre chère UBB, son destin et sa saison ne lui appartiennent plus. Une des solutions si la crise ne dure pas plus d'un mois à été évoquée par Lacroix est la suppréssion de la tournée de Juillet de l'edf, why not, en attendant, nos pensées aux plus fragiles.
Amitiés rugbystiques.
PS/ je tourne en rond aussi , je viens de me faire les highlights du super rugby et je vais tondre....

Je ne voulais pas y aller, mais j'ai été voté ce matin à la fraiche, pas la grande foule, les consignes appliquées par des gens semble t'il enfin conscient du risque.
j' ai toujours exercé ce DROIT pour lequel nos anciens se sont bougés le cul.
Pas plus de risque que pour prendre mon pain et le journal,faut bien vivre.
Soyez prudents vous déconnez parfois mais on vous aime bien pour ça non?

c'est vrai qu'on s'emm...e plutot quand on n'a pas rugby. Moi je vais me revoir les matchs de cette année.
on n'a quand meme pas de bol, la seule année ou l'on arrive à etre dans les 6 et vlan patatras.
si par chance, la crise s'arrangeait d'içi mai (il faut etre optimiste), la solution qu'à proposé marti c'est à dire que les 8 premiers se rencontrent pour la 1ére place et les 6 derniers pour la relégation, est je trouve pas mal. quand pensez vous ?
bien sur je comprend que certain de vous soit choqué que je parle de ça maintenant alors qu'il y a plus important, mais comme on est sur un site rugby et que j'ai encore envie de réver...

Oui un moindre mal, mais faudrait laisser les joueurs aux clubs, qu'ils les préparent et en disposent a volonté qu'on n'entende pas dire que sans leurs cadors certains n'auront pu défendre leur chance.
La tournée dans la pampa on peut s'en passer car je crains qu'elle profite plus aux gauchos qu'à nos garçons, encore un piège à con pour y laisser des plumes.
Après c'est dommage, mais advienne que pourra.

marchal a écrit:c'est vrai qu'on s'emm...e plutot quand on n'a pas rugby. Moi je vais me revoir les matchs de cette année.
on n'a quand meme pas de bol, la seule année ou l'on arrive à etre dans les 6 et vlan patatras.
si par chance, la crise s'arrangeait d'içi mai (il faut etre optimiste), la solution qu'à proposé marti c'est à dire que les 8 premiers se rencontrent pour la 1ére place et les 6 derniers pour la relégation, est je trouve pas mal. quand pensez vous ?
bien sur je comprend que certain de vous soit choqué que je parle de ça maintenant alors qu'il y a plus important, mais comme on est sur un site rugby et que j'ai encore envie de réver...

Bien sûr qu'on peut parler de Rugby, c'est bon de parler de notre passion à tous ici. Je suis comme toi, je trouve la solution de Marti intéressante et elle pourrait convenir possiblement à la majorité des clubs, à part au 9éme peut-être...

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Didier-lacroix-au-sujet-du-coronavirus-je-dois-prevoir-le-pire/1119891

Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, au sujet du coronavirus : «Je dois prévoir le pire»

Le Championnat suspendu, les clubs vont faire face à des difficultés économiques immédiates. Le président toulousain reconnaît qu'une crise prolongée ne serait pas sans conséquence.

Romain Bergogne

« Si plus aucun match n'est disputé, je ne vois pas comment on pourrait s'en sortir seuls. » La sonnette d'alarme était tirée vendredi par Laurent Marti, le président de l'UBB, quelques heures après l'annonce de la suspension du Top 14. Pour les clubs de l'élite, l'équation économique est simple. L'absence de match équivaut à de grosses recettes qui s'envolent. Le Stade Toulousain, comme Bordeaux, fait partie de ces clubs à économie réelle, car basée sur les recettes de la billetterie, des buvettes, des hospitalités, des partenariats, etc.

Sans match dans les semaines qui viennent, faut-il s'inquiéter de l'avenir économique d'un club champion de France en titre, doté d'un budget de 37,2 millions d'euros, soutenu par des partenaires aussi reconnus qu'Airbus et Peugeot et dont la popularité n'est plus à décrire ? La question en dit long sur la fragilité de l'économie du rugby professionnel.

Joint samedi après-midi, le président du Stade Toulousain, Didier Lacroix, reconnaît les difficultés qui s'annoncent. Pour les limiter, il espère notamment que tous les matches puissent être rejoués, quitte à faire déborder la saison au-delà du 26 juin, date programmée de la finale du Top 14 au Stade de France.

« Le Championnat a été suspendu sans qu'on y voie clair sur une éventuelle reprise. Comment vivez-vous cette décision ?

C'était à mon avis la décision la plus sage, vu le contexte. Il faut évidemment penser aux joueurs, aux supporters, aux bénévoles qui pourraient être exposés. Cela ouvre des problématiques pour la suite de nos compétitions, mais c'est secondaire. Maintenant, on va se donner le temps de réfléchir de façon responsable à des moyens de finir le Top 14 mais aussi la Coupe d'Europe (le Stade Toulousain est qualifié pour les quarts de finale).

Est-ce que c'est une grande période d'incertitude qui s'ouvre devant le dirigeant que vous êtes ?

Il faut rester lucide. Ce que j'apprécie le plus depuis le début de cette crise, c'est le niveau de compréhension et les belles réactions humaines autour de nous. Une coordination s'est mise en place avec les autres présidents (de clubs), nos joueurs et notre staff sont très compréhensifs, nos abonnés et nos supporters également. C'est rassurant, sur le plan humain, de voir que les gens comprennent qu'on ne prend pas ces décisions à la légère.

Est-ce que vous êtes inquiet sur l'avenir économique du club à court terme ?

Puisqu'on parle des supporters... Si on est sur un report pur et simple, l'ensemble des billets vendus pour les matches qui arrivent, notamment le quart de finale (de Coupe d'Europe) contre l'Ulster (délocalisé au Stadium et initialement prévu le 5 avril), sera toujours valable. On souhaite donc pouvoir rejouer ces matches. Mais même si on y arrive, l'impact économique ne sera pas neutre, on se rend bien compte aujourd'hui que des recettes complémentaires ont déjà disparu avec, par exemple, nos restaurants et nos boutiques qui sont désertés.

«Honnêtement, aucun de mes partenaires ne m'a interpellé à ce jour pour des remboursements»

On imagine que des semaines sans recette de match vous mettent dans une situation inconfortable...

Les recettes passent à zéro du jour au lendemain. Évidemment que si cette situation dure, ce serait très compliqué...

Les recettes du club viennent également des partenariats, du sponsoring. Est-ce que vous avez déjà eu des premiers retours de ce côté-là ?

C'est encore trop tôt pour tout le monde. On garde évidemment le contact avec nos partenaires, mais on est surtout dans la compréhension mutuelle pour le moment. Honnêtement, aucun de mes partenaires ne m'a interpellé à ce jour pour des remboursements. On est loin de ce type de réactions. Encore une fois, on parle de report à l'heure actuelle, donc d'un décalage dans le temps des événements. S'il y a annulation, les demandes de nos partenaires et de nos abonnés seraient différentes mais on s'intéressera à ces problématiques quand on y verra plus clair.

Comment répondre aux premières difficultés pour l'économie de votre club ?

Le gouvernement a déjà présenté des mesures pour nous aider et elles sont bien accueillies. Il y a, par exemple, le chômage partiel qui nous permet de faire des premières économies à très court terme. Grosso modo, ça nous permet d'économiser les charges sur les salaires, ce qui n'est pas anodin. D'autres mesures devraient arriver car si les recettes restent à zéro pendant une longue période, le chômage partiel ne suffira pas. Clairement, le délai de cette crise sera capital pour évaluer les difficultés du club. Plus ce sera long...

Imaginons le pire, un Championnat qui ne reprend jamais (cette saison). Le Stade Toulousain pourrait-il être amené à déposer le bilan ?

Évidemment que non, à condition que l'État aille au bout des mesures annoncées ces derniers jours. Bien sûr, on aura une situation difficile à gérer, mais, en tant que président, je dois prévoir le pire. Peut-être qu'on pensera à une recapitalisation mais c'est prématuré d'y penser aujourd'hui. Je peux juste vous dire qu'on travaille sur l'ensemble de ces hypothèses. Mais j'ose penser que le pouvoir d'attractivité et l'affect porté au Stade Toulousain ne seront pas détériorés par cette crise.

«Si on s'arrête pendant six à huit semaines, on devra certainement utiliser six à huit semaines d'été et il faudra qu'on adapte le Championnat»

Est également évoqué à la LNR un emprunt pour aider les clubs en difficulté...

Ce sont des solutions de trésorerie qui peuvent aider à court terme. Mais qui dit emprunt, dit remboursement et difficultés dans le temps long. Ce qui est important, c'est de recréer ces événements qui nous permettent d'être autonomes. Le gros du boulot, à mon avis, c'est de retrouver des dates pour le Championnat et les Coupes d'Europe. Ça va nécessiter des efforts pour tout le monde...

Vous croyez vraiment aujourd'hui que Top 14 et Coupe d'Europe peuvent aller à leur terme dans leurs formats actuels ?

Oui, mais avec un délai qui dépassera le 30 juin, c'est mathématique. On sera certainement amené à jouer cet été, avec une fréquence peut-être plus inconfortable que d'habitude. Peut-être que les joueurs auront également moins de vacances. Tout ça est à discuter, mais on aura des décisions exceptionnelles à prendre pour faire en sorte que l'on joue ces matches.

Mais du côté de la Ligue, l'objectif semble être tout de même de finir la saison le 25 juin au Stade de France...

À partir du moment où on s'arrête, si on prend l'hypothèse actuelle, pendant six à huit semaines, on devra certainement utiliser six à huit semaines d'été et il faudra qu'on adapte le Championnat suivant car tout serait décalé. Il faudra en discuter tous ensemble pour prendre, en temps voulu, des décisions qui conviennent à tout le monde. »

Bonjour à Tous!

moi aussi j'ai tondu, je suis allé voté, j'ai ressorti mon vieux magnétoscope pour revisionner la cassette de notre dernière victoire en finale du championnat contre les toulousains avec nos rapetoux en première ligne......les mois à venir vont être longs, c'est sur, mais si on se retrouve tous en pleine forme d'ici trois mois pour deviser à nouveau sur notre passion, pour savoir si Radrada reprendra avec le club (avec 20kgs de plus?), si Jaja a retrouvé une couleur de cheveux compatible pour jouer la gagne et si on peut retourner ou pas à Chaban....je signe de suite.
D'ici là, prenez soin de vous!!

Direct - Coronavirus : 368 morts en Italie, nouveau record en 24 heures

Bilan.

L'Italie a enregistré un nouveau record de décès en 24 heures viennent d'annoncer les autorités avec 368 nouveaux morts du Covid-19, ce qui fait grimper le nombre des morts à 1 809 dans le pays, le plus touché en Europe. Selon un bilan publié dimanche par la Protection civile, le nombre de personnes contaminées fait un nouveau bond, avec 3 509 cas supplémentaires en 24 heures, soit un total de près de 25 000. La région de Milan, la Lombardie (nord) reste de loin la région la plus touchée avec 1 218 morts et 13 272 cas.


https://www.liberation.fr/france/2020/03/13/coronavirus-suivez-les-dernieres-informations-en-france-et-dans-le-monde-sur-l-epidemie-de-covid-19-_1781536

Scalp a écrit:Coronavirus : les simulations alarmantes des épidémiologistes pour la France

« Le Monde » a pris connaissance d’estimations sur l’impact du virus, effectuées par les scientifiques qui conseillent l’Elysée. Cette projection évalue le scénario le plus sombre, avec les hypothèses de mortalité les plus élevées et en l’absence de mesures radicales de prévention.


https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/15/coronavirus-les-simulations-alarmantes-des-epidemiologistes-pour-la-france_6033149_3244.html

Franchement un peu un article putaclic du Monde. Assez consternant...

Scalp a écrit:Direct - Coronavirus : 368 morts en Italie, nouveau record en 24 heures

Bilan.

L'Italie a enregistré un nouveau record de décès en 24 heures viennent d'annoncer les autorités avec 368 nouveaux morts du Covid-19, ce qui fait grimper le nombre des morts à 1 809 dans le pays, le plus touché en Europe. Selon un bilan publié dimanche par la Protection civile, le nombre de personnes contaminées fait un nouveau bond, avec 3 509 cas supplémentaires en 24 heures, soit un total de près de 25 000. La région de Milan, la Lombardie (nord) reste de loin la région la plus touchée avec 1 218 morts et 13 272 cas.

https://www.liberation.fr/france/2020/03/13/coronavirus-suivez-les-dernieres-informations-en-france-et-dans-le-monde-sur-l-epidemie-de-covid-19-_1781536

C'est un peu le niveau 0 de l'analyse. Ce qui importe c'est la progression. Et là on a une progression qui est clairement positive. Depuis le 9 mars on est passé à une pente de 12 jours par décade (décuplement des cas en 12 jours) en Italie, quand on est encore à 10 jours en France et Allemagne, et 6 jours en Espagne, USA et UK. En fait la progression de l'épidémie reflète pas mal les prévisions d'un pic vers le 22-23 mars. Cette courbe prédisait entre 3000 et 3500 contaminations vers le 15 mars, on y est.
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Etre allé voter aujourd'hui est un acte irresponsable, le gouvernement est responsable et coupable. Ma femme est infirmière, je peux vous dire que nous ne somme pas pret du tout, pas de masque pour le personnel soignant etccc, nous somme un peuple arrogant à prendre de haut les chinois et les italiens, nous allons payer la note dans les jours qui arrivent, rdv dans 1 mois

Ce n'est pas "être allé voter" qui est irresponsable c'est d'avoir appelé à aller voter qui l'est.
Dans situation d'extrême gravité que nous connaissons, qu'en avons nous à foutre de connaître nos nouveaux maires d'ici six mois ou un an
Le déni et la sous estimation collectifs à tous les niveaux est collectif.....comme si toutes les décisions prises allaient à l'inverse du bon sens

Veran ministre de la santé qui devrait donc être en première ligne ne s'oppose pas à ces élections en rappelant que  "La moitié des personnes qui contaminent ne savent pas qu'elles sont contagieuses"...et ont les jette dans les bureaux de vote. C'est quasi criminel

Notre classe politique aujourd'hui face au virus c'est la ligne Maginot !!!

Tant que les politiques ne prendront pas de mesures fortes, radicales contraignantes avec police et armée dans le rue nous courrons vers l'abime.

Et puisque ces salopards se cachent systématiquement derrière les "conseils des scientifiques" pour justifier l'injustifiable qu'ils laissant donc les rênes du pays à ces spécialistes, ces médecins, ces épidémiologistes qui sont en première ligne au front.

Aucun reportage ne nous montre la réalité des hôpitaux qui dans l'EST sont au bord de la rupture comme si nous étions dans la censure et la propagande.

Pourtant je suis convaincu que tant que les gens n'aurons pas peur, la peur qui face au danger est parfois bonne conseillère il continueront à adopter ces comportements mortifères.

Et pour tous ceux qui pensent que ce virus ne les concernent pas : "Depuis quelques jours, plusieurs médecins et épidémiologistes informent que les formes sévères du virus sont observées dans plusieurs classes d'âge à partir de 30 ans et parfois sur des patients ne présentant aucun problème de santé."....

Maintenant si vous préférez parler des élections....

Ne jouons pas sur les mots sudiste tu m as tres bien compris, plus nous attendons le confinents total plus nous perdons du temps pour reprendre une vie "normal". La bonne nouvelle c est que jacob a le virus avec un peu de chance il a transmit à dati larcher fabuis macron et toute la clique. Une fois que cette periode va passer certains auront des comptes à rendre. Sur ceux bonne nuit les amis et faite attention à vous

flavio33 a écrit:Ne jouons pas sur les mots sudiste tu m as tres bien compris, plus nous attendons le confinents total plus nous perdons du temps pour reprendre une vie "normal". La bonne nouvelle c est que jacob a le virus avec un peu de chance il a transmit à dati larcher fabuis macron et toute la clique. Une fois que cette periode va passer certains auront des comptes à rendre. Sur ceux bonne nuit les amis et faite attention à vous

Je suis d'accord avec toi d'ailleurs je ne suis pas allé voter pour ce que je considère être une mascarade.

Le Top 14 contraint au « chômage partiel »

Président de l’UBB sondé ce dimanche par RMC, Laurent Marti l’assure: tous les clubs du Top 14 sont passés au régime du chômage partiel pour leurs joueurs. Un moyen de limiter la casse.

https://www.sports.fr/rugby/top-14-contraint-chomage-partiel-341884.html

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/16/coronavirus-l-executif-reflechit-a-confiner-les-francais_6033188_823448.html


Coronavirus : l’exécutif réfléchit à confiner les Français

Dimanche, le confinement total de l’ensemble de la population et l’annulation du second tour des élections municipales ont été envisagés.

Par Cédric Pietralunga et Alexandre Lemarié

C’était le 6 mars, mais c’est comme si c’était il y a un siècle. Après avoir visité une maison de retraite à Paris, Emmanuel Macron s’était ce jour-là rendu avec sa femme, Brigitte, au Théâtre Antoine (10e arrondissement), pour y assister à une représentation de la pièce Par le bout du nez. On était alors au début de l’épidémie due au coronavirus SARS-CoV-2, et le chef de l’Etat voulait montrer que « la vie continue ».

« Il ne faut pas, sauf pour les populations fragiles, modifier les habitudes de sortie », avait alors déclaré M. Macron, selon des propos rapportés par le producteur Jean-Marc Dumontet, un très proche du couple présidentiel.

Dix jours plus tard, le temps n’est plus à l’innocence. Après avoir décidé, jeudi 12 mars, de fermer tous les établissements scolaires, puis, samedi 14 mars, les restaurants, bars, discothèques, cinémas, le chef de l’Etat envisage désormais de confiner tous les Français chez eux, comme l’ont déjà décidé l’Italie ou l’Espagne.

« Des Parisiens qui font comme si de rien n’était »

Une mesure jamais appliquée en France en temps de paix, mais qui pourrait être la seule façon de ralentir l’épidémie, qui ne cesse de s’étendre et prend des proportions qui effraient jusqu’au sommet de l’Etat.

Dimanche soir, le bilan était officiellement de 5 423 cas de Covid-19 en France, soit plus de 900 supplémentaires en vingt-quatre heures, et de 127 morts liés à la maladie. Un bilan que tous les médecins s’accordent à dire sous-estimé, tous les patients n’étant plus testés.

Moyen efficace d’enrayer l’escalade, le confinement de l’ensemble de la population a été évoqué lors d’une réunion téléphonique, dimanche après-midi, entre les directeurs de cabinet du gouvernement. Durant cette discussion, la liste des options possibles pour freiner la propagation du virus a été passée en revue, dont celle du confinement total. Une issue jugée désormais possible au sommet de l’Etat, au vu « des images des Parisiens qui font comme si de rien n’était », indique Matignon.

« Si les Français ne respectent pas les mesures barrières comme on l’a vu dimanche sur les quais de Seine, aux Buttes-Chaumont ou au parc du Luxembourg, on va vers un modèle “à l’italienne”. C’est-à-dire un confinement total, hors courses nécessaires et activités de soignants, sécurité… », indique une source gouvernementale. « En fonction du degré d’appropriation de la distanciation sociale, on verra s’il est nécessaire d’aller plus loin », a reconnu la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, dimanche soir sur RTL.

Abstention record au premier tour des municipales

Lors de cette réunion, une annulation du second tour des élections municipales a également été étudiée. L’exécutif a confirmé, dimanche soir, qu’il demanderait leur avis aux autorités sanitaires sur l’opportunité de tenir le scrutin, prévu le 22 mars.

Le chef du gouvernement, Edouard Philippe, a annoncé qu’il réunirait « à nouveau en début de semaine » les experts scientifiques et « les représentants des forces politiques » afin de prendre une décision. « Sans doute mardi », a précisé le ministre de la santé, Olivier Véran, sur France 2. « Mais les choses évoluent à une telle vitesse qu’il faut être prudent », nuance-t-on à Matignon. Le premier tour du scrutin, qui s’est déroulé dimanche, a été marqué par un taux d’abstention record estimé entre 53,5 % et 56 %.

Parmi les personnalités politiques, le report du second tour des municipales ne fait en tout cas guère de doute. « Compte tenu [des] circonstances exceptionnelles et d’un éventuel confinement national à venir, le report d’un deuxième tour (…) me semble être plus prudent », a déclaré Damien Abad, le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale. « Le second tour n’aura manifestement pas lieu, compte tenu de l’aggravation prévisible de l’épidémie. Il faut considérer acquises les élections de premier tour et reporter les autres dans quelques mois », a demandé la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, lors d’une allocution dimanche. « Face à l’urgence sanitaire, relayée par de nombreux médecins, le président doit prononcer dès demain l’annulation du second tour », a abondé Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie.

Selon un sondage Harris Interactive publié dimanche, 54 % des Français disent ne pas comprendre la décision du gouvernement d’avoir maintenu le premier tour du scrutin.

Malaise de la majorité

Durant le week-end, l’exécutif s’était pourtant échiné à convaincre les Français que la démocratie serait plus forte que le Covid-19. Dimanche midi, Emmanuel Macron a lui-même justifié le maintien du premier tour au nom de « la vie démocratique » du pays. « Il est important de voter dans ces moments-là », a-t-il déclaré, après avoir glissé un bulletin dans l’urne au Touquet (Pas-de-Calais), tout en appelant les Français à respecter les consignes de prévention. « Les opérations de vote se dérouleront demain comme prévu et je sais que les Français démontreront à cette occasion leur calme, leur civisme et leur capacité à respecter les règles que nous avons édictées pour leur sécurité », avait aussi vanté Edouard Philippe samedi soir, lors de l’annonce de la fermeture de tous les commerces hors alimentaire.

Un ton péremptoire qui cache mal le malaise de la majorité face à la décision de l’exécutif d’organiser coûte que coûte ce scrutin. Tout l’après-midi de samedi et jusque tard dans la soirée, c’est une « bataille de titans » qui s’est jouée entre les partisans de l’annulation et ceux du maintien, selon un habitué de l’Elysée. Une sorte de répétition des débats qui s’étaient déjà tenus, jeudi, alors que le chef de l’Etat avait hésité à reporter le scrutin.

D’un côté, le président du MoDem, François Bayrou, et plusieurs députés importants de la majorité ont plaidé en faveur d’un report. « Dès jeudi, étant donné l’aggravation de la situation sanitaire, j’ai soutenu l’idée d’une annulation et d’un report des élections. Une conviction renforcée après les déclarations du premier ministre samedi soir. La situation pose beaucoup de questions pour le second tour », confie M. Bayrou, candidat à sa réélection comme maire de Pau.

A l’Elysée, le secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler, aurait poussé dans le sens inverse, tout comme le directeur du cabinet d’Edouard Philippe, Benoît Ribadeau-Dumas. Une position également défendue, selon plusieurs sources, par le premier ministre lui-même. « Remettre en cause des élections n’est pas un acte anodin dans une démocratie », explique un conseiller au fait des discussions.

« Chantage inacceptable »

Mais la gravité de l’intervention du chef du gouvernement, samedi soir, a semé le trouble. Immédiatement après sa prise de parole, un sentiment de panique avait envahi le sommet du pouvoir : comment faire appliquer les consignes de confinement, tout en appelant 47,7 millions de Français aux urnes ? Comment justifier une telle décision, dans un contexte où la France vient de passer au stade 3 de la gestion de l’épidémie ?

« A vrai dire, je ne sais plus… », soufflait un ministre, samedi soir. Sur les coups de 23 heures, certains membres du gouvernement se demandaient encore si un conseil des ministres extraordinaire n’allait pas être convoqué avant minuit pour prendre un décret annulant la convocation des élections.

Redoutant que l’exécutif soit tenu responsable d’une accélération de la propagation de l’épidémie, plusieurs soutiens de M. Macron ont alors tenté de faire reposer le choix de maintenir le scrutin sur l’opposition, en chargeant en particulier le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, et celui de l’Association des maires de France, François Baroin, qui auraient fait pression de tout leur poids sur Emmanuel Macron, jeudi, pour que ce dernier renonce à annoncer un report.

   « Larcher et Baroin on fait du chantage inacceptable en criant à la dictature », accusait samedi soir Stéphane Séjourné, aujourd’hui chef de file des eurodéputés macronistes

« Larcher et Baroin on fait du chantage inacceptable en criant à la dictature. En réalité, ils avaient en tête de protéger leurs intérêts électoraux », accusait, samedi soir, l’ex-conseiller de M. Macron, Stéphane Séjourné, aujourd’hui chef de file des eurodéputés macronistes. Un argumentaire repris par le patron de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini, dimanche soir, sur France 2 : « Les formations politiques ont été réunies à deux reprises autour du premier ministre. A ce moment-là, pas une formation politique n’a demandé le report des élections. »

Une attaque jugée irrecevable par l’opposition, en particulier par le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, soulignant que « le premier ministre a rigoureusement écarté l’option de reporter les municipales », jeudi, lorsqu’il a reçu l’ensemble des responsables politiques à Matignon.

« Un jour, un bilan devra être tiré des décisions prises et surtout non prises », a attaqué de son côté Marine Le Pen, dimanche soir, en dénonçant les « atermoiements », « retards », ou encore « les choix idéologiques et contradictoires » de MM. Macron et Philippe. « Il y a un vrai risque que ça retombe sur le gouvernement », redoute un ministre.

Président « concentré » et « déterminé »

Des accusations balayées au sommet de l’Etat. « La vérité, c’est que nous avons une méthode : nous suivons les recommandations des scientifiques, explique un proche d’Edouard Philippe. Jeudi comme samedi, ils nous ont dit que le premier tour des élections municipales pouvait se tenir. C’est pour cela qu’on a maintenu le scrutin. On ne pouvait pas ajouter une crise politique à la crise sanitaire en prenant une décision unilatérale. »

Dans l’entourage du premier ministre, on observe d’ailleurs que « le consensus républicain évolue » sur la question d’un report du second tour. « Les déclarations de ce dimanche soir ne sont pas les mêmes que celles de jeudi dernier », analyse un conseiller.

Reste que la décision d’un confinement de l’ensemble de la population ne sera pas facile à prendre, tant les conséquences sur la vie quotidienne mais aussi l’économie seraient importantes.

Pour le moment, les proches d’Emmanuel Macron décrivent un président « concentré » et « déterminé ». « Il a le sentiment d’être d’une cohérence absolue, il n’a aucune envie de tomber dans la politique politicienne. Il doit à chaque étape embarquer le pays et toutes ses forces, sans effet de panique », observe un habitué du palais, qui échange nuit et jour avec lui.

Seule certitude, M. Macron devait tenir, lundi, une réunion par visioconférence avec les chefs d’Etat du G7, dont l’américain, Donald Trump. Objectif : faire le point sur l’avancée de la recherche et coordonner la réponse économique à l’épidémie. De son côté, Edouard Philippe devait de nouveau rencontrer, « en tout début de semaine », les responsables de parti et des associations d’élus, pour recueillir leur avis et les informer des décisions de l’exécutif. « On n’est qu’au début de la crise, le pic épidémiologique n’est pas encore en vue, souffle un conseiller de l’exécutif. On doit tenir sur la longueur. »

https://www.liberation.fr/direct/element/emmanuel-macron-reunit-un-conseil-de-defense-ce-midi_110654/

Emmanuel Macron réunit un Conseil de défense ce midi

Alors que le Premier ministre, Edouard Philippe, annonçait dimanche soir que le conseil scientifique puis les chefs de partis politiques seraient consultés en début de semaine, l'Elysée annonce ce lundi matin qu'Emmanuel Macron va réunir ce midi un déjeuner de travail «en format Conseil de défense», a annoncé l'Elysée. Il pourrait déboucher sur de nouvelles mesures pour lutter contre l'épidémie de coronavirus.

Le chef de l'Etat doit également s'entretenir, avant ce déjeuner, avec la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, la chancelière Angela Merkel et le président du Conseil Charles Michel pour discuter d'un éventuel contrôle renforcé aux frontières européennes. Ce matin, l'Allemagne a commencé ses contrôles aux frontières avec cinq pays, notamment la France. Les policiers ne laissent passer que le transport de marchandise et les travailleurs transfrontaliers et ont pour consigne de refouler les autres voyageurs.

On va vers un confinement, ou une quarantaine généralisé si on préfère, ça parait inévitable, tant l’évolution de l’épidémie et inquiétante, comme l'inconscience d'une partie des Français..., avons nous déjà perdu trop de temps...

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https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus-la-chronique/radiographies-du-coronavirus-du-lundi-16-mars-2020