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Message  Scalp Mer 15 Avr 2020 - 21:35

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Message  patrick Jeu 16 Avr 2020 - 0:49

17.000 décès pour l'instant, une grippette disait le gourou de la canebière Rolling Eyes

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Message  léopold Jeu 16 Avr 2020 - 8:41

Il n'était pas le seul à le prétendre,on peut penser ce que l'on veut de lui, il n'empêche qu'avec son traitement complet prodigué à temps il semble avoir des résultats.
D'autre par cette guerre des clans qui affecte les milieux scientifiques est insupportable pour le citoyen lambda, faudrait peut être expliquer à cette population ce en quoi ils méritent d'exister,"la santé du citoyen" point barre.
Il y a dans ce pays une flopée de spécialistes, de directeur de ceci ou de cela,peut on m'expliquer pourquoi est on aussi mauvais dans beaucoup de domaine???
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Message  krahknardz Jeu 16 Avr 2020 - 11:02

léopold a écrit:Il n'était pas le seul à le prétendre,on peut penser ce que l'on veut de lui, il n'empêche qu'avec son traitement complet prodigué à temps il semble avoir des résultats.
D'autre par cette guerre des clans qui affecte les milieux scientifiques est insupportable pour le citoyen lambda, faudrait peut être expliquer à cette population ce en quoi ils méritent d'exister,"la santé du citoyen" point barre.
Il y a dans ce pays une flopée de spécialistes, de directeur de ceci ou de cela,peut on m'expliquer pourquoi est on aussi mauvais dans beaucoup de domaine???

Léo, pour commencer le traitement du gourou marseillais donne des résultats: il permet la guérison de 85% des personnes affectées par le virus. Le problème est qu'en l'absence de son traitement, 85% des personnes affectées par le virus guérissent. On peut comprendre le léger doute ressenti par beaucoup de scientifiques, et surtout le malaise provoqué par la communication, disons commerciale, du personnage.
Quant à la guerre des clans, les scientifiques sont des personnes comme les autres. Ce n'est pas parce qu'on a les diplômes les plus élevés existants que ça empêche les gens d'être méchants, absurdes, cyniques, ambitieux, des merdes humaines, et j'en passe....
Quant à être mauvais dans beaucoup de domaines, la recherche française excelle aussi dans beaucoup de domaines. Mais c'est comme nos hôpitaux, admirables dans la tempête, ce n'est que rarement mis en valeur par une classe politique vérolée d'avocats, d'énarques, et de médecins (qui sont connus dans le milieu universitaire, en particulier bordelais, pour être les plus propices au mandarinat et aux ambitions politiques, cf notre magnifique président de l'U Bordeaux qui lorgnerait paraît-il un siège sénatorial...)
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Message  nadoloubb Jeu 16 Avr 2020 - 11:31


Pour en revenir au rugby je ne vois pas comment on va faire la saison prochaine si ce n'est à huit clos.

Visiblement l'épidémie est en phase descendante "https://coronavirus.jhu.edu/data/new-cases" dans la plupart des pays depuis avril que se soit dans les pays qui confinent (France, Etat-unis...) et ceux qui ne confinent pas (Suède, Pays bas). Pour moi ça tend à montrer qu'on a un virus saisonnier, de fait il y a des chances que ce virus revienne en automne et/ou hiver, avec un sacré rebond sachant que peu de personnes sont immunisés et qu'on ne sait pas la durée de l’immunisation. Donc à part un vaccin (2021 ?) et un traitement efficace. Je ne vois pas comment on fera une saison à la fois européenne et nationale avec du public.
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Message  nadoloubb Jeu 16 Avr 2020 - 11:42

krahknardz a écrit:
léopold a écrit:Il n'était pas le seul à le prétendre,on peut penser ce que l'on veut de lui, il n'empêche qu'avec son traitement complet prodigué à temps il semble avoir des résultats.
D'autre par cette guerre des clans qui affecte les milieux scientifiques est insupportable pour le citoyen lambda, faudrait peut être expliquer à cette population ce en quoi ils méritent d'exister,"la santé du citoyen" point barre.
Il y a dans ce pays une flopée de spécialistes, de directeur de ceci ou de cela,peut on m'expliquer pourquoi est on aussi mauvais dans beaucoup de domaine???

Léo, pour commencer le traitement du gourou marseillais donne des résultats: il permet la guérison de 85% des personnes affectées par le virus. Le problème est qu'en l'absence de son traitement, 85% des personnes affectées par le virus guérissent. On peut comprendre le léger doute ressenti par beaucoup de scientifiques, et surtout le malaise provoqué par la communication, disons commerciale, du personnage.
Quant à la guerre des clans, les scientifiques sont des personnes comme les autres. Ce n'est pas parce qu'on a les diplômes les plus élevés existants que ça empêche les gens d'être méchants, absurdes, cyniques, ambitieux, des merdes humaines, et j'en passe....
Quant à être mauvais dans beaucoup de domaines, la recherche française excelle aussi dans beaucoup de domaines. Mais c'est comme nos hôpitaux, admirables dans la tempête, ce n'est que rarement mis en valeur par une classe politique vérolée d'avocats, d'énarques, et de médecins (qui sont connus dans le milieu universitaire, en particulier bordelais, pour être les plus propices au mandarinat et aux ambitions politiques, cf notre magnifique président de l'U Bordeaux qui lorgnerait paraît-il un siège sénatorial...)

Autant je suis frustré (pour ne pas dire déçus) par les publications de Raoult car il a un age moyen bas (43 ans), plus de femme que d'homme, 45% des patients avaient une comorbidité et aucune description par classe d'age. Mais la guérison ce n'est pas 85 % et heureusement tu imagines un virus qui se propage aussi vite avec une létalité de 15%. Il faut le répéter 98% et 99% de gens guérissent du COVID, on a un taux de létalité de 1 à 2 %. Dans l'étude du professeur Raoult au sein de son institut il y a un taux de létalité de 0,5% (néanmoins on peut mettre des réserves comme je l'ai dit au début classe d'age plus basse, plus de femmes que d'hommes...)
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Message  krahknardz Jeu 16 Avr 2020 - 13:22

nadoloubb a écrit:Mais la guérison ce n'est pas 85 % et heureusement tu imagines un virus qui se propage aussi vite avec une létalité de 15%. Il faut le répéter 98% et 99% de gens guérissent du COVID, on a un taux de létalité de 1 à 2 %. Dans l'étude du professeur Raoult au sein de son institut il y a un taux de létalité de 0,5% (néanmoins on peut mettre des réserves comme je l'ai dit au début classe d'age plus basse, plus de femmes que d'hommes...)

Merci de relever cette imprécision. Par 85% de guérison je voulais dire le nombre de cas ne développant que peu ou pas de symptômes. Effectivement la population de la dernière étude de Raoult est fortement biaisée dans le sens de personnes peu susceptibles de présenter des complications.

Un bémol sur ton observation sur le caractèresaisonnier du virus:Suède et Pays-Bas ont fini par faire comme tout le monde et confiner, même si ce n'est pas forcément aussi strict qu'ici ou en Espagne
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Message  krahknardz Jeu 16 Avr 2020 - 14:17

Je poste une série de 3 articles dans le Monde qui donne un éclairage particulièrement intéressant sur la décision de rouvrir les écoles le 11 mai: en fait on n'avait peut-être pas besoin de les fermer...


Coronavirus : les enfants et adolescents moins touchés mais pas totalement épargnés

Plusieurs décès de jeunes patients ont semé l’inquiétude, mais ces cas restent très rares. Les explications manquent face à ce virus encore mal connu.

Par Pascale Santi et Faustine Vincent Publié aujourd’hui à 05h46, mis à jour à 10h02

Les cas de jeunes patients morts de l’épidémie de Covid-19 survenus ces dernières semaines ont frappé les esprits et semé l’inquiétude.

En France, le plus jeune avait 10 ans, a indiqué vendredi 9 avril, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, en précisant qu’il avait des « comorbidités importantes ». Le 24 mars, c’est une jeune fille originaire de l’Essonne, âgée de 16 ans, qui est décédée à l’hôpital Necker, « sans maladie particulière auparavant », selon sa famille. D’autres cas sont survenus à l’étranger : un enfant de 5 ans est décédé au Royaume-Uni début avril, ainsi que deux adolescents de 13 et 19 ans. Un nouveau-né et un bébé de 9 mois ont aussi succombé aux Etats-Unis. Quelques jours auparavant, une jeune fille de 12 ans était morte en Belgique.
Lire aussi Coronavirus : plus de 131 000 morts dans le monde, et le risque d’un déconfinement désorganisé

Ces cas restent malgré tout très rares. Les enfants et adolescents font moins de formes graves et ont globalement moins de symptômes que le reste de la population. Les personnes présentant le risque le plus élevé de maladie sévère et de décès restent celles de plus de 65 ans et celles présentant une pathologie préexistante.
Moins de 1 % de l’ensemble des patients hospitalisés

Selon le dernier bulletin hebdomadaire de l’organisme de sécurité sanitaire Santé publique France, 110 enfants positifs au Covid-19 de moins de 14 ans étaient hospitalisés au 7 avril, dont trente-deux en réanimation. Cela représente moins de 1 % de l’ensemble des patients hospitalisés. Les malades entre 15 et 44 ans étaient, quant à eux, bien plus nombreux : 2 112 étaient hospitalisés à cette date, dont 514 dans les services de réanimation, soit 7 % de l’ensemble des personnes hospitalisées. Parallèlement, le taux de positivité aux tests PCR est deux à trois fois plus faible chez les enfants par rapport aux adultes.

Globalement, ces chiffres vont dans le même sens que les données chinoises et les études internationales. Aux Etats-Unis, 1,7 % (2 572) cas de Covid-19 confirmés concernaient les moins de 18 ans au 2 avril, selon les chiffres des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains. Une étude publiée le 24 février dans la revue Journal of the American Medical Association, portant sur près de 44 672 cas confirmés en Chine, mentionnait que 1 % concernait des jeunes entre 10 et 19 ans et moins de 1 % moins de 10 ans. Aucun décès n’était constaté à cette date.

Mais ces chiffres sont certainement sous-évalués. En France, « la consigne est de ne collecter que les cas qui ont été prélevés et les cas hospitalisés : il y a donc un biais lié aux indications de prélèvements », souligne le professeur Etienne Javouhey, président du Groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatrique.

Depuis le début de l’épidémie, quelques centaines d’enfants et adolescents de moins de 20 ans infectés par le SARS-CoV-2 ont déjà été hospitalisés en France, estime le professeur Robert Cohen, pédiatre et infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil. Comme lors de l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), ils sont moins enclins à développer des formes sévères, et restent en moyenne deux jours hospitalisés, bien moins que les adultes. « Les enfants infectés par le nouveau coronavirus présentent peu de formes cliniques particulières à part quelques formes de ptosis [chute de la paupière] ou de paralysies faciales transitoires, ou encore des lésions cutanées, notamment chez les adolescents, avec des vascularités [inflammation des vaisseaux sanguins] au niveau des doigts ou des pieds », constate Etienne Javouhey.
Les décès de jeunes, des cas isolés

« Vous n’êtes pas invincibles » face à la pandémie de Covid-19, avait averti Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation mondiale de la santé, le 20 mars, à l’adresse des jeunes. A l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis (Saine-Saint-Denis), nombre d’entre eux arrivent aux urgences et nécessitent d’être hospitalisés, voire d’être placés en soins intensifs.

« Les décès de patients jeunes sont pour l’heure des cas isolés par rapport au nombre de personnes infectées, rappelle Karine Faure, chef du service des maladies infectieuses du CHU de Lille. Mais il faut pouvoir se préparer, individuellement, à l’hypothèse que des jeunes soient gravement touchés. Il y a toujours des exceptions à la règle », avertit-elle. Et plus la proportion de la population infectée est importante, plus des jeunes sont susceptibles de figurer parmi les victimes, même si ces cas restent très rares.
Lire aussi Epidémie de coronavirus : les réponses aux 40 questions des lecteurs du « Monde »

Sur les centaines d’enfants et adolescents de moins de 20 ans positifs au coronavirus hospitalisés dans les services de pédiatrie français ou qui sont passés aux urgences, environ un tiers sont des bébés de moins de trois mois. Ces derniers ont souvent une fièvre isolée, sans signe respiratoire. Parmi les enfants infectés et hospitalisés, une part non négligeable a une pathologie sous-jacente, selon les données des pédiatres français.
Un système immunitaire stimulé en permanence

Pourquoi les enfants et adolescents développent-ils des formes moins graves ? Pour l’heure, les spécialistes ne formulent que des hypothèses. « Il existe plusieurs exemples de maladies infectieuses plus graves chez l’adulte que chez l’enfant, la varicelle, la rougeole, les oreillons… où l’on voit que l’enfant contrôle mieux sa réponse immunitaire », explique le pédiatre Robert Cohen. « Cette réponse immunitaire différente face aux virus pourrait être expliquée par une exposition aux infections virales plus importante chez les enfants, qui les rend plus prompts à se défendre face à un nouveau virus, souligne, de son côté, Etienne Javouhey. Ils ont aussi une meilleure protection grâce aux vaccinations, leur système immunitaire étant stimulé en permanence. » En raison du vieillissement de leur système immunitaire, les sujets âgés, eux, se défendent moins bien face aux agressions virales.

Autre hypothèse avancée : les enfants étant fréquemment contaminés par des virus de la famille des coronavirus − souvent bénins −, ils pourraient avoir développé des défenses immunitaires leur permettant aussi de lutter contre le SARS-CoV-2.

Une des portes d’entrée du virus, le récepteur cellulaire ACE2, qui lui permet de pénétrer dans les cellules respiratoires, serait également moins forte chez l’enfant. Cette explication ne fait toutefois pas consensus.
Une susceptibilité génétique

Autre piste, « le système immunitaire de l’enfant produit des interférons (des protéines) pour se défendre et lutter contre le SARS-CoV-2 de façon plus importante que celui de l’adulte », explique Etienne Javouhey. Enfin, des cas graves suggèrent une susceptibilité génétique. Une étude vient d’être lancée à ce sujet par le pédiatre et immunologiste Jean-Laurent Casanova.

Beaucoup de questions restent encore sans réponse. « Je n’ai aucune explication crédible à donner concernant les décès des jeunes patients », admet Michel Carles, chef du service de réanimation du CHU de la Guadeloupe. Comme beaucoup de ses confrères, le spécialiste reconnaît son désarroi face à ce virus encore mal connu.

Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé la réouverture des écoles à partir du 11 mai, la question de la contagiosité des enfants, cruciale, est revenue au premier plan. On ignore encore la part des enfants infectés mais peu symptomatiques, voire sans symptômes, et s’ils transmettent plus facilement le virus.
Lire aussi « Le coronavirus est dangereux, mais il ne va pas tuer tout le monde » : « Le Monde » répond aux enfants

« Concernant la contagiosité, nous manquons cruellement de données. Mais contrairement à ce qui était dit au début de l’épidémie, les enfants ne sont pas plus contagieux que les adultes. Je pense même personnellement le contraire », avance Etienne Javouhey. Au plan clinique, « presque tous les cas rapportés sont des cas de contamination familiale de parents à enfants », abonde Robert Cohen. « Il y a trois semaines, je vous aurais dit l’inverse », admet-il. Les connaissances sur le virus évoluent au jour le jour.

Une étude de l’Association française de pédiatrie ambulatoire, coordonnée par le professeur Cohen, vient d’être lancée pour mieux connaître le rôle des enfants dans la transmission du virus. Six cents jeunes patients asymptomatiques en Ile-de-France suivis par un pédiatre de ville seront testés.






Jean-Laurent Casanova : « Les cas graves inexpliqués suggèrent l’existence de facteurs génétiques »

Pédiatre et immunologiste, Jean-Laurent Casanova a lancé une recherche pour mettre en évidence le rôle des variations génétiques dans la sensibilité au coronavirus.

Propos recueillis par Pascale Santi Publié aujourd’hui à 10h24, mis à jour à 12h07

L’épidémie de Covid-19, qui a déjà causé la mort de plus de 128 000 personnes dans le monde, touche très différemment les individus, le même pathogène pouvant être mortel chez les uns, bénin ou asymptomatique chez les autres. La prédisposition génétique joue un rôle-clé dans la résistance aux maladies infectieuses. C’est le domaine de recherche du pédiatre et immunologiste Jean-Laurent Casanova, qui dirige, avec le généticien Laurent Abel, le laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses basé à Paris (Institut Imagine, Université de Paris, Inserm) et à New York (Howard Hughes Medical Institute, Université Rockefeller). Le professeur Casanova est entré au conseil scientifique du Covid-19 lundi 23 mars.
Parmi les personnes sans facteurs de risque atteintes du Covid-19, pourquoi certaines restent-elles indemnes, tandis que d’autres développent de graves symptômes, voire décèdent ?

Notre hypothèse, depuis plus d’une vingtaine d’années pour l’ensemble des maladies infectieuses, est celle d’un facteur génétique. L’idée que les maladies infectieuses ont une base génétique a été démontrée par des études de génétique classique entre 1905 et 1945. La question qui restait en suspens est celle de l’architecture moléculaire de cette prédisposition. Depuis 1985, et plus encore depuis 1996, nous, et d’autres équipes, avons identifié de nombreuses altérations génétiques pouvant expliquer une prédisposition à des infections graves, dont l’encéphalite herpétique et les formes sévères de tuberculose et de grippe.

Dans le cas de l’infection par le SARS-CoV-2, il existe des cas rares de formes graves, allant dans certains cas jusqu’au décès, chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte bien portant et relativement jeune. Ces malades ne présentent aucun des deux grands facteurs de risque connus, le grand âge et une maladie chronique. Ces cas inexpliqués suggèrent l’existence de facteurs génétiques humains influençant la réponse au virus.

En quoi votre recherche consiste-t-elle ?

L’hypothèse est que ces malades relativement jeunes et auparavant bien portants ont une prédisposition génétique qui reste silencieuse jusqu’à la première rencontre avec le virus, puis se manifeste alors sous la forme d’une maladie grave, qui conduit le patient dans un service de réanimation. Dans cette hypothèse, c’est au moment de la rencontre avec l’agent infectieux que le phénotype se manifeste, c’est-à-dire que votre génotype, la vulnérabilité portée par vos gènes face à cet agent infectieux, est révélé. Notre but est donc d’identifier de telles variations dans notre génome qui expliqueraient des formes graves.

Plusieurs équipes, depuis vingt-cinq ans, ont déjà découvert des variations génétiques qui confèrent une vulnérabilité sélective à certaines maladies infectieuses, chez des enfants, des adolescents, ou de jeunes adultes, selon l’âge auquel la rencontre avec l’agent infectieux a lieu. On parle de variations génétiques, on parlait dans le passé de mutations, qui sont des petites différences dans la séquence de notre génome qui, collectivement, font la singularité de chacun.

Concrètement, un prélèvement sanguin est effectué pour extraire l’ADN, et procéder au séquençage du génome, qui est organisé régionalement. Les génomes des malades seront ensuite analysés un par un, mais aussi dans leur ensemble, à la recherche de variations génétiques qui pourraient être partagées par plusieurs malades. La recherche est pilotée par un consortium international, « le Covid Human Genetic Effort ».

Combien de malades avez-vous recruté ?

Nous recrutons des patients de moins de 50 ans et qui n’ont aucune maladie chronique sous-jacente, qui sont hospitalisés en réanimation. Cette étude a d’abord démarré en Chine, puis en Iran, en Europe du Sud, et maintenant dans le monde entier. Certains patients sont morts en réanimation, d’autres ont survécu, et nous avons une plus forte proportion d’hommes. Nous avons, à ce jour, enrôlé une vingtaine de malades à New York et une quarantaine à Paris. Nous cherchons particulièrement des formes familiales, qu’on appelle « multiplex » dans notre jargon, frères et sœurs, parents/enfants, cousins… et notamment des malades nés de parents consanguins ou affiliés (cousins issus de germains). Nous espérons recruter au moins 500 personnes, jusqu’à 2 000, ce qui nous permettrait d’avoir plus de puissance génétique, c’est-à-dire de détecter plus facilement des variations présentes chez plusieurs malades.

Certes, nos études peuvent se conduire sur un seul malade, et donc un seul génome. Cela peut suffire pour comprendre les bases génétiques de la maladie grave. Mais prenons un exemple, si un malade du 15e arrondissement de Paris a une mutation dans un gène A, et qu’il est difficile d’incriminer cette mutation pour diverses raisons, si vous avez trois autres malades mutés dans ce même gène A en Colombie, en Australie et en Californie, il sera plus facile d’incriminer la mutation.
Lire aussi Coronavirus : visualisez les pays qui ont « aplati la courbe » de l’épidémie et ceux qui n’y sont pas encore parvenus
De nombreux spécialistes pointent comme suspecte une porte d’entrée du virus dans les cellules humaines, le récepteur ACE2, qui ne serait pas exprimé de la même manière chez ces moins de 50 ans, partagez-vous cette hypothèse ?

Je ne suis pas cette piste de façon préférentielle. Nous procédons d’abord à un criblage complet du génome. Nous testons des hypothèses génétiques, pas des hypothèses immunologiques, au moins dans un premier temps.

Nous ne testons pas pour l’instant les récepteurs du virus, ce qui ne veut pas dire que les informations d’ordre physiologique ou pathologique notamment immunologique ou virologique ne jouent pas un rôle. Cela viendra dans un second temps, une fois l’analyse génétique effectuée, en complément de celle-ci.
Chez des adultes plus jeunes, l’évolution vers une forme sévère se fait plus tardivement, on parle de « deuxième vague » et parfois d’un emballement du système immunitaire, responsable d’un choc souvent fatal. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que l’analyse génétique peut faire la lumière sur cette question. A la différence de l’analyse immunologique, elle n’est pas biaisée par l’infection elle-même. Une réaction immunologique observée chez un malade, pendant l’infection, et plus encore pendant la maladie, peut être la cause ou la conséquence de l’infection virale. Il est impossible de trancher. L’analyse génétique permet de remonter vers les causes.




Coronavirus : en Islande, une campagne de tests massive sur la population

Environ 6 % des Islandais ont été testés au SARS-CoV-2, lors d’une série de dépistages organisés sur les personnes à risque, puis sur la population générale.

Par Paul Benkimoun Publié aujourd’hui à 11h22, mis à jour à 12h29

L’Islande n’a pas été épargnée par la pandémie de Covid-19. Ce pays insulaire de 364 000 habitants disposant d’une unique porte d’entrée principale, un aéroport international qui voit passer 7 millions de passagers par an, a enregistré 1 727 cas confirmés. Des chercheurs de l’université d’Islande et de deCODE Genetics-Amgen, qui a financé l’étude, ont pratiqué une campagne de tests dont les résultats ont été publiés dans le New England Journal of Medicine, mardi 14 avril. Elle met en évidence le fait que les jeunes enfants et les femmes sont moins susceptibles d’avoir un test positif pour le SARS-CoV-2 que les adultes et les hommes. Des données qui ne manqueront pas d’être analysées en France dans la perspective du déconfinement à venir.

Le premier cas de Covid-19 sur le sol Islandais a été confirmé le 28 février chez une personne revenant du nord de l’Italie, avant que cette région ne soit considérée comme à risque. Les autorités islandaises ont annoncé, le 19 mars, que tout voyage hors du pays serait considéré comme présentant un risque d’infection par le SARS-CoV-2.
Analyses ciblées

Avec l’approbation du Comité national de bioéthique, les chercheurs ont tenté de quantifier la prévalence de l’infection par le SARS-CoV-2 en Islande, ce qui devait permettre d’apprécier l’effet des mesures prises contre le Covid-19. Au total, 6 % de la population du pays a fait l’objet de tests, ce qui en fait l’une des populations les plus dépistées au monde.

La campagne s’est déroulée en trois phases au cours desquelles un total de 22 279 personnes ont été testées. Des analyses ciblées ont été réalisées du 31 janvier au 31 mars sur 9 199 individus considérés à risque élevé d’infection en raison de symptômes évocateurs, d’un voyage dans un pays considéré comme à haut risque ou parce qu’ils avaient été en contact avec une personne infectée.

   « On pensait que les enfants jouaient un rôle important dans la propagation de l’infection, mais l’étude islandaise montre que l’incidence du SARS-CoV-2 chez eux est faible »

Les deux phases suivantes s’adressaient à des Islandais qui n’avaient aucun symptôme ou tout au plus ceux d’un rhume banal, fréquent à cette époque. D’abord, les citoyens ont été invités à s’inscrire à un dépistage qui a concerné plus de 10 797 sujets, du 13 mars au 1er avril. Puis, un échantillon de 2 283 personnes a été établi pour la troisième phase de tests, du 1er au 4 avril. Chaque personne dont le test était positif était isolée et interrogée sur ses contacts, qui, à leur tour, ont été joints et invités à se placer en quarantaine.

Comme attendu, la proportion de tests positifs était beaucoup plus élevée parmi les personnes à haut risque ayant fait l’objet d’un dépistage ciblé : plus de 13 % contre 0,8 % et 0,6 % dans les deux campagnes en population générale, celle sur invitation ouverte et l’échantillon aléatoire. Dans ces deux derniers groupes, 43 % des personnes ayant eu un test positif ne présentaient pas de symptômes au moment du prélèvement.
« Propagation lente »

L’analyse en fonction de l’âge permet de constater que, dans le cadre du dépistage ciblé, les enfants de moins de 10 ans présentent deux fois moins de tests positifs que les personnes plus âgées : 6,7 % contre 13,7 %. Chez les 20 ans et plus, la proportion de tests positifs croît graduellement avec l’âge.

La différence est encore plus prononcée parmi les individus sans symptômes pris dans la population : aucun des plus de 800 enfants de moins de 10 ans n’a été testé positif tandis que 100 tests étaient positifs parmi les quelque 12 000 participants âgés de 10 ans et plus.

Comme les enfants de moins de 10 ans, les femmes présentaient moins fréquemment que les hommes des tests positifs, que ce soit au sein des personnes symptomatiques (11 % contre 16,7 % pour les personnes de sexe masculin) ou dans le groupe de dépistage non ciblé (0,6 % contre 0,9 %).

« On pensait que les enfants jouaient un rôle important dans la propagation de l’infection, mais l’étude islandaise montre que l’incidence du SARS-CoV-2 chez eux est faible, ce qui rejoint les données chinoises. Cela peut représenter un argument en faveur de la réouverture des écoles », estime le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à l’université de Genève.

Le professeur Arnaud Fontanet (Institut Pasteur), membre du conseil scientifique Covid-19 mis sur pied par le gouvernement, abonde dans le même sens : « Cette étude nous informe sur la circulation du virus chez les enfants et montre que l’on retrouve nettement moins souvent le SARS-CoV-2 chez eux. C’est cohérent avec le fait qu’il n’ait pas été signalé, dans le monde, d’épidémie dans une école entraînant un cluster, comme on le voit dans la grippe. »

Le pourcentage de participants dont le test était positif est resté stable (à 0,8 %) au cours des trois semaines de dépistage non ciblé et le taux d’infection diffère peu dans les deux groupes de population générale. « Ces résultats sont compatibles avec une propagation lente du SARS-CoV-2 au sein de la population islandaise. L’absence d’augmentation de l’incidence de l’infection au cours du temps pourrait résulter des efforts d’endiguement de la part des autorités sanitaires islandaise et de leur réponse rapide à l’épidémie à l’étranger », estiment les auteurs de l’étude.

Ils indiquent également avoir retrouvé des différences lors du séquençage de plus de 600 échantillons de coronavirus. Elles indiquent qu’ils ont été importés en Islande de plusieurs origines, en particulier d’Italie et d’Autriche.
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Message  nadoloubb Jeu 16 Avr 2020 - 14:57

krahknardz a écrit:
nadoloubb a écrit:Mais la guérison ce n'est pas 85 % et heureusement tu imagines un virus qui se propage aussi vite avec une létalité de 15%. Il faut le répéter 98% et 99% de gens guérissent du COVID, on a un taux de létalité de 1 à 2 %. Dans l'étude du professeur Raoult au sein de son institut il y a un taux de létalité de 0,5% (néanmoins on peut mettre des réserves comme je l'ai dit au début classe d'age plus basse, plus de femmes que d'hommes...)

Merci de relever cette imprécision. Par 85% de guérison je voulais dire le nombre de cas ne développant que peu ou pas de symptômes. Effectivement la population de la dernière étude de Raoult est fortement biaisée dans le sens de personnes peu susceptibles de présenter des complications.

Un bémol sur ton observation sur le caractèresaisonnier du virus:Suède et Pays-Bas ont fini par faire comme tout le monde et confiner, même si ce n'est pas forcément aussi strict qu'ici ou en Espagne

Tu as raison pour la suède et le pays bas
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Message  sudiste Jeu 16 Avr 2020 - 17:42

patrick a écrit:17.000 décès pour l'instant, une grippette disait le gourou de la canebière Rolling Eyes

Désolé Patrick mais je préfère un "gourou de terrain", que les hordes de gourous de salons et de plateaux TV qui passent leur temps à débiter des conneries qui ne font en RIEN avancer les choses. Là est la différence entre les pragmatiques et les théoriciens Twisted Evil
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Message  krahknardz Jeu 16 Avr 2020 - 18:00

sudiste a écrit:
patrick a écrit:17.000 décès pour l'instant, une grippette disait le gourou de la canebière Rolling Eyes

Désolé Patrick mais je préfère un "gourou de terrain", que les hordes de gourous de salons et de plateaux TV qui passent leur temps à débiter des conneries qui ne font en RIEN avancer les choses. Là est la différence entre les pragmatiques et les théoriciens Twisted Evil

Sudiste, c'est bien ce qu'on reproche à Raoult, de passer plus de temps sur Youtube à se présenter comme le sauveur du monde, plutôt qu'à faire son boulot et présenter une étude scientifique digne de ce nom. Là est la différence entre mandarins charlatans et scientifiques sérieux !!
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Message  patrick Jeu 16 Avr 2020 - 20:21

krahknardz a écrit:
sudiste a écrit:
patrick a écrit:17.000 décès pour l'instant, une grippette disait le gourou de la canebière Rolling Eyes

Désolé Patrick mais je préfère un "gourou de terrain", que les hordes de gourous de salons et de plateaux TV qui passent leur temps à débiter des conneries qui ne font en RIEN avancer les choses. Là est la différence entre les pragmatiques et les théoriciens Twisted Evil  

Sudiste, c'est bien ce qu'on reproche à Raoult, de passer plus de temps sur Youtube à se présenter comme le sauveur du monde, plutôt qu'à faire son boulot et présenter une étude scientifique digne de ce nom. Là est la différence entre mandarins charlatans et scientifiques sérieux !!

Contrairement à ce que montre l'évolution des chiffres nationaux, le virus serait même déjà en train de disparaitre rapidement de la région Marseillaise ...
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-l-epidemie-recule-marseille-selon-le-professeur-raoult-l-ars-n-est-pas-d-accord-6808684

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Message  Scalp Jeu 16 Avr 2020 - 23:22

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/16/en-un-mois-22-millions-d-americains-se-sont-inscrits-au-chomage-en-un-mois_6036842_3234.html

Coronavirus : en un mois à peine, 22 millions d’Américains se sont inscrits au chômage

Usines fermées, chaînes de valeurs interrompues : la production industrielle a connu, en mars, son plus fort recul depuis 1946, avec une baisse de 5,4 %.

Par Arnaud Leparmentier

L’économie américaine continue de tomber comme une pierre. Pour la semaine achevée le 11 avril, 5,245 millions de personnes se sont inscrites au chômage aux Etats-Unis. En quatre semaines, 22 millions d’Américains ont perdu leur emploi dans un pays où la population active est de 165 millions. Le taux de chômage n’est pas connu, mais devrait s’envoler de 3,5 % avant crise à près de 17 %. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit pour 2020 une récession de 5,9 % (moins sévère que celle de 7,5 % attendue dans la zone euro) avant un rebond de 4,7 % en 2021.

La crise concerne l’offre et la demande, comme l’ont confirmé les premiers indices publiés mercredi 15 avril. Usines fermées, chaînes de valeurs interrompues : la production industrielle américaine a connu, en mars, son plus fort recul depuis 1946, avec une baisse de 5,4 %. Côté consommation, la situation est, elle aussi, pire qu’attendu avec un recul des ventes de détail de 8,7 %. Du jamais-vu depuis la création de la statistique au début des années 1990. Si les Américains se sont rués dans les épiceries et drogueries pour faire des réserves de produits de première nécessité, ils ont déserté les bars et les restaurants (un quart de chiffre d’affaires en moins), les magasins d’habillement (ventes divisées par deux), les concessionnaires automobiles (moins 25 %) et restent confinés.

Des fonds engloutis en quelques jours

Le gouvernement fédéral et les Etats ont paré au plus pressé. Douze millions d’Américains ont touché le chômage la semaine dernière. Ceux qui ont perdu leur emploi ont droit à une indemnisation fédérale de 600 dollars maximum (550 euros environ) par semaine pendant près de neuf mois. Cette somme s’ajoute aux indemnités versées par les Etats, qui peuvent atteindre 500 dollars. Les 150 millions d’Américains gagnant moins de 75 000 dollars (69 200 euros) par an ont commencé à recevoir du Trésor une aide individuelle de 1 200 dollars (plus 500 dollars par enfant). La procédure aurait été retardée de quelques jours parce que Donald Trump a exigé que son nom figure en paraphe en bas des chèques.

Les fonds mis à disposition des entreprises par le Congrès ont été engloutis en quelques jours. Plus de 1,4 million de PME ont obtenu le feu vert de l’administration pour recevoir 350 milliards de dollars de prêts, non remboursables s’ils sont destinés à payer les salariés. Le Congrès réfléchit à ouvrir une nouvelle enveloppe de 250 milliards supplémentaires. Les grandes compagnies les plus menacées ont été renflouées en urgence, telles les compagnies aériennes, qui devraient recevoir quelque 25 milliards de dollars de subventions, remboursables à hauteur de 30 % seulement. La restructuration de l’industrie pétrolière texane, en déconfiture avant l’épidémie, s’annonce des plus violentes.

Ces difficultés se propagent à la finance. Les banques américaines ont provisionné des milliards de dollars pour faire face au risque de faillite des PME (6,8 milliards supplémentaires pour JPMorgan, 3 milliards pour Wells Fago). Pourtant, les quatre premières institutions (JPMorgan, Citibank, Goldman Sachs, Bank of America) s’en sortent correctement, en raison de l’envolée de leurs gains dans leurs activités de marché qui ont progressé d’un tiers au premier trimestre, pour atteindre 23 milliards de dollars.

La décorrelation entre l’économie réelle et Wall Street est déconcertante

La décorrelation entre l’économie réelle et Wall Street est déconcertante. L’indice qui reflète le mieux l’économie américaine, le S&P 500, a rebondi de plus de 27 % depuis son plus bas atteint le 23 mars et n’est que 15 % en deçà de son niveau du 1er janvier. Une performance aussi excellente laisse perplexe les opérateurs, qui cherchent les explications : la remontée serait technique, due aux rachats réalisés par les gestionnaires de fonds ayant vendu à terme, une partie de l’économie fonctionne, telle la Silicon Valley, dans une Californie qui parvient à maîtriser l’épidémie.

Le pire serait passé, comme en témoigne le début de déconfinement en Asie, le plateau des décès en Italie et le recul des admissions en urgence à New York, épicentre américain de la pandémie. Enfin, les programmes de soutien massifs des gouvernements et des banques centrales compenseraient la perte d’activité.

Le dilemme habituel des investisseurs

L’incertitude place les investisseurs devant le dilemme habituel : où placer ses capitaux, alors que ces mesures sont susceptibles, en théorie, de provoquer une forte hausse de l’inflation ? Pour l’instant, la crise a provoqué un recul des prix de 0,4 % en mars. Mais le refuge traditionnel est la Bourse ou l’immobilier. Le Wall Street Journal a révélé le cas d’une riche famille péruvienne ayant acheté cash huit appartements à Manhattan pour 27 millions de dollars, jugeant que leur fortune était plus protégée ainsi que dans une banque.

Mercredi 15 avril, le président américain a eu une conférence téléphonique avec plus de 200 dirigeants d’entreprises américaines. Il veut rouvrir l’économie américaine le plus rapidement possible, soucieux d’avoir, à quelques mois de l’élection présidentielle, une courbe en V (forte chute suivie d’un fort rebond) et pas en U (chute, stagnation, rebond). Ses interlocuteurs lui ont indiqué qu’il fallait, pour cela, multiplier les tests de coronavirus, notamment pour leurs salariés.

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Message  Scalp Mar 21 Avr 2020 - 7:15

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/21/coronavirus-5-7-de-la-population-francaise-aura-ete-infectee-le-11-mai-selon-une-etude-inedite_6037269_3244.html

Coronavirus : 5,7 % de la population française aura été infectée le 11 mai, selon une étude inédite

Une étude publiée par une équipe d’épidémiologistes donne pour la première fois une photographie de l’épidémie en France et souligne « l’impact massif » du confinement sur la propagation du virus.


Par Paul Benkimoun et Chloé Hecketsweiler Publié aujourd’hui à 06h49, mis à jour à 07h05

Le 11 mai, lorsque le confinement commencera à être progressivement levé en France métropolitaine, 3,7 millions d’habitants, soit 5,7 % de la population aura déjà été en contact avec le SARS-CoV-2. Une prévalence de l’infection très loin des 70 % qui seraient nécessaires pour obtenir une protection collective par la seule immunité de groupe. Voilà ce que révèle la première « photographie » de l’épidémie réalisée par des chercheurs de l’Institut Pasteur, de Santé publique France et de l’Inserm.

Mis en ligne mardi 21 avril, leurs résultats et leurs prévisions montrent « l’impact massif qu’a eu le confinement en France sur la propagation du SARS-CoV-2 ». Selon leurs calculs, le nombre d’individus contaminés par chaque personne infectée est passé de 3,3 avant la mise en place du confinement le 17 mars à 0,5, soit une réduction de 84 %.

En Ile-de-France, 12 % de la population immunisée


Le fait que moins de 6 % de la population seulement ait pu développer des défenses immunitaires contre le nouveau coronavirus pose un problème majeur. « Nos résultats suggèrent fortement que, sans un vaccin, l’immunité de groupe sera insuffisante à elle seule pour éviter une seconde vague à la fin du confinement. Des mesures de contrôle efficaces devront être maintenues au-delà du 11 mai », concluent-ils.

Cette proportion varie d’une région à l’autre. En Ile-de-France ou dans le Grand-Est, les régions les plus touchées, les épidémiologistes estiment le taux d’immunisation à 12 % en moyenne, mais elle chute à moins de 2 % en Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne ou en Pays-de-Loire. Elle oscille entre 5 et 6 % dans les régions où le SARS-CoV-2 a davantage circulé comme les Hauts-de-France, la Bourgogne-France-Comté ou encore la Corse. « Il y a encore pas mal d’incertitudes sur ces chiffres, avec des fourchettes encore assez larges », précise l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur Simon Cauchemez, auteur principal de l’étude. « Mais qu’on soit à 5 ou 10 %, cela ne change pas grand-chose pour la suite », ajoute-t-il.

Pour obtenir ces chiffres, les scientifiques ont utilisé deux jeux de données : le nombre de décès dans les hôpitaux en France, et l’enquête menée à bord du Diamond-Princess, ce navire de croisière mis en quarantaine au large des côtes japonaises. Tous les passagers à bord avaient été testés ce qui a permis de connaître la proportion des personnes infectées SARS-Cov-2 finalement décédées.

1 décès pour 200 personnes infectées

Ces informations, qu’ils ont croisées et corrigées pour tenir compte notamment de la structure d’âge, leur a permis de déterminer le taux de létalité du Covid-19 : 0,53 %, soit un chiffre proche des 0,5 à 0,7 % avancé dans d’autres études à partir des données chinoises. A partir de là, il a suffi aux épidémiologistes de « remonter le temps ». « Si vous avez 100 morts et que la probabilité de mourir lorsqu’on est infecté est de 0,5 % on peut en déduire le nombre de personnes infectées au départ », explique Simon Cauchemez.

Ces estimations varient cependant beaucoup selon l’âge et le sexe : le taux de létalité n’est que de 0,001 % chez les moins de 20 ans, mais s’élève à 8,3 % chez les plus de 80 ans. Quel que soit l’âge, les hommes présentent un risque supérieur à celui des femmes d’hospitalisation pour le Covid-19, de passage en réanimation et de décès.

Pour préciser leur tableau de l’épidémie, les épidémiologistes ont aussi calculé la probabilité pour une personne infectée d’être hospitalisée. Selon leurs calculs, elle s’élève à 2,6 %, ce qui est bien inférieur à une première estimation de 4,5 % réalisée sur la base des données chinoises. Une fois hospitalisés, une minorité des patients doivent être admis dans un service de réanimation : c’est le cas de 18,2 % d’entre eux, après un délai moyen d’hospitalisation d’un jour et demi. Sans surprise, la probabilité de devoir aller en réanimation augmente avec l’âge, avec un « plafond » à 70 ans. Au-delà les malades sont plus rarement transférés dans ces unités-là, car les chances de guérisons sont très faibles.

En analysant les délais entre l’hospitalisation et le décès du patient, les chercheurs ont clairement distingué deux sous-populations : des personnes décédant moins d’un jour après leur entrée à l’hôpital représentant 15 % des décès ; et les 85 % restant, des personnes mourant un peu plus de 13 jours après leur admission en moyenne.

Après le 11 mai, 1 300 nouveaux cas par jour

Les données recueillies jusqu’au 14 avril indiquent un impact spectaculaire du confinement sur le nombre d’admissions quotidiennes en réanimation : il s’élevait à 700 à la fin du mois de mars et n’atteignait plus que 200 à la mi-avril. Au 11 mai, les chercheurs estiment qu’il y aura dans ces unités entre 1 370 et 1 900 lits occupés, contre plus de 5 600 aujourd’hui.

A partir du 11 mai, « il faudra faire quasiment aussi bien que le confinement sans le confinement », souligne Simon Cauchemez en précisant que ces modélisations ne donnent pas d’indication sur l’efficacité des mesures qui peuvent être utilisées seules ou en combinaison pour ralentir l’épidémie : fermeture des écoles, télétravail, fermeture des lieux publics. Dans la mesure où lors du confinement, tout le monde reste à la maison, « il sera difficile de différencier celles qui ont été les plus efficaces. ».

La contribution des enfants à la transmission, qui a été bien mesurée pendant des épidémies de grippe, reste ainsi incertaine. Il faudra attendre le résultat d’enquêtes de terrain, avec un dépistage systématique de la population, pour mieux apprécier l’impact de différentes mesures de distanciation sociale, dans les régions où elles ont été mises en place avant le confinement du pays.

La reconstitution précise de cette chaîne de transmission permettra en revanche d’alerter en temps réel les autorités sur la dynamique de l’épidémie. « L’objectif est de pouvoir dire plusieurs semaines à l’avance : si on continue sur cette trajectoire, voilà ce à quoi il faut s’attendre en nombre d’admission , explique Simon Cauchemez. Cela permettra de savoir s’il faut renforcer les mesures de contrôle ou au contraire si on peut les relâcher. » Le nombre d’admission en réanimation étant un indicateur « tardif » – compte tenu du délai entre l’infection et l’aggravation de la maladie – de nouvelles données, comme les appels au 15, devraient être intégrées à l’avenir pour disposer d’un indicateur « avancé ».

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Message  le radis Mar 21 Avr 2020 - 17:01

Edouard Philippe en répondant aux questions des parlementaires à l'Assemblée Nationale vient d'annoncer que : une incertitude manifeste planait sur l'immunisation, à savoir qu"une personne ayant contracté le COVID n'était non seulement peut-être pas immunisée mais aussi peut-être qu'elle pouvait plus facilement être à nouveau infectée  et développer une forme encore plus sévère (comme la dengue).
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Message  Scalp Mar 21 Avr 2020 - 18:26

le radis a écrit:Edouard Philippe en répondant aux questions des parlementaires à l'Assemblée Nationale vient d'annoncer que : une incertitude manifeste planait sur l'immunisation, à savoir qu"une personne ayant contracté le COVID n'était non seulement peut-être pas immunisée mais aussi peut-être qu'elle pouvait plus facilement être à nouveau infectée  et développer une forme encore plus sévère (comme la dengue).

Ce serait la pire nouvelle possible, si il n'y a pas d’immunité, ça voudrait dire qu'on ne pourra pas avoir de vaccin...
Ci-après un article du monde qui date d'hier.


Dernière édition par Scalp le Mar 21 Avr 2020 - 18:34, édité 1 fois

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Message  Scalp Mar 21 Avr 2020 - 18:33

https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/04/20/nous-n-avons-pas-encore-de-preuve-que-les-anticorps-produits-a-la-suite-de-l-infection-par-le-sars-cov-2-soient-capables-de-le-neutraliser_6037196_1651302.html

Coronavirus : « Il n’est pas démontré qu’il y ait une absence d’immunité chez des malades guéris »

Paul Benkimoun, notre journaliste spécialiste de la santé, a répondu à vos questions au sujet des recherches en cours.

Quelles sont les avancées de la recherche en matière de traitements contre le Covid-19 ? Où en est la mise au point d’un vaccin ? Paul Benkimoun, journaliste spécialiste des questions de santé au Monde, a répondu à nos lecteurs lors de notre direct, le 20 avril.

Marti : Peut-on être immunisé naturellement contre le coronavirus ?

La seule manière d’être immunisé, tant qu’il n’y a pas de vaccin contre le SARS-CoV-2, est d’avoir contracté la maladie, comme c’est le cas pour les autres infections.

Florian : En combien de temps guérit-on de la maladie dans ses formes bénignes ?

Dans les formes bénignes, les symptômes disparaissent en quelques jours, parfois plus (une semaine), notamment si la fatigue a été importante. Certains signes souvent présents, comme la perte de l’odorat ou du goût, mettent un peu plus de temps à disparaître.

Zenga89 : Selon l’OMS, « il n’est pas acquis que la présence dans le sang d’anticorps du coronavirus protège d’une nouvelle infection ». Ce phénomène, s’il était confirmé, remettrait-il en cause l’espoir d’un vaccin ?

Nous n’avons pas encore de preuve que les anticorps produits à la suite de l’infection par le SARS-CoV-2 soient capables de le neutraliser dans l’organisme. La question ne pourra être tranchée qu’une fois que suffisamment de données scientifiques seront disponibles pour établir qu’il existe ou non une protection par ces anticorps.

Les anticorps ne constituent pas notre seule défense immunitaire. A côté de cette réponse dite « humorale » qui s’appuie sur les anticorps, nous disposons aussi d’une réponse « cellulaire » qui passe par une catégorie de globules blancs spécialisés : les lymphocytes T CD8. La mise au point d’un vaccin capable d’induire à la fois une réponse par les anticorps et une réponse cellulaire permettrait de résoudre le problème d’anticorps qui ne seraient pas assez efficaces contre le SARS-CoV-2.

Paul : Qu’en est-il des annonces sur l’absence d’immunité au Covid-19 des malades guéris ?


Il n’est pas démontré qu’il y ait une absence d’immunité chez des malades guéris. Les incertitudes portent sur le fait de savoir s’il s’agit véritablement de réinfection (infection, suivie d’une guérison, puis d’une seconde infection), d’un problème qui serait lié aux tests (test faussement négatif chez une personne « guérie », puis nouveau test positif) ou encore d’une disparition apparente du virus qui pourrait subsister dans l’organisme, dans ce que l’on appelle un réservoir. Là encore, l’accumulation de données permettra de sortir de l’incertitude.

Marie : Il semblerait que l’immunité post-Covid ne soit pas certaine, ce qui est une mauvaise nouvelle… Ne devrait-on pas, alors, voir une résurgence des cas en Chine ?

Le risque de résurgence est lié au maintien ou non de mesures de distanciation sociale (se tenir à distance, porter un masque…) et d’une politique de détection et d’isolement des cas d’infection, de repérage des personnes en contact et de leur isolement, qui s’appuie sur l’utilisation de tests diagnostiques. La Chine maintient des mesures de ce type. D’autres pays procèdent de la même manière.

Méfiante : Je viens de recevoir une info qui semble virale sur le rôle d’une bactérie intestinale, la Prevotella… Cette piste est-elle fiable ?

S’il y a encore des connaissances qui manquent sur le nouveau coronavirus, il est solidement établi qu’il est bien l’agent qui provoque le Covid-19. Est-ce que cette infection entraîne des modifications dans la flore bactérienne intestinale, dont la Prevotella fait partie ? Cela n’est pas établi et ne semble pas être un facteur déterminant dans le Covid-19.

Koikilenkoute : A ma connaissance, un seul test diagnostique est fiable à 99 %, c’est le scanner pulmonaire. Pourquoi n’en est-il jamais question dans les communications gouvernementales ?

S’il est préférable a priori d’avoir une certitude diagnostique, il faut mesurer la qualité d’une information médicale à la lumière des aspects pratiques. Un scanner pulmonaire permet de diagnostiquer des lésions dans les poumons, mais la première information recherchée est de savoir si une personne est infectée par le SARS-CoV-2. Une forte présomption peut exister sur la base de signes cliniques (fièvre, fatigue, toux, mais aussi perte de l’odorat, du goût…) et la notion d’un contact avec une personne infectée. Un test par PCR après prélèvement dans le nez identifiera le SARS-CoV-2. Le scanner n’a pas de pertinence pour les formes bénignes qui représentent l’immense majorité des infections par ce nouveau coronavirus.

Bibi : Je ne comprends toujours pas que le président de la République ait pu dire qu’un dépistage systématique n’avait « aucun sens ». Face à un ennemi invisible, la première réponse n’est-elle pas de tenter de le localiser, donc de pratiquer des tests à grande échelle pour détecter les porteurs asymptomatiques ?

Le président et l’exécutif n’ont pas choisi d’expliquer les limitations en matière de capacité à tester massivement et de reconnaître que la stratégie s’adaptait à ces limitations. Le discours a justifié le choix de ne pas tester systématiquement autrement. Cela a été le même cas pour les masques. Néanmoins, il faut tenir compte d’une logique de faisabilité. Tester systématiquement les personnes en contact avec un cas, même si elles n’ont aucun symptôme, est indispensable. Si « tester les asymptomatiques » signifie tester toute la population, c’est irréalisable, car il faudra de plus répéter ces tests.

Chab12 : Quels sont les délais raisonnables pour espérer un vaccin ?

Plus d’une centaine d’essais vaccinaux ont débuté dans le monde, comme le précise aujourd’hui un article sur notre site. Débuter, cela veut dire commencer un processus qui est long, constitué de plusieurs étapes afin de s’assurer de l’innocuité du candidat vaccin, puis du fait qu’il entraîne une réponse immunitaire et ensuite que cette réponse immunitaire protège bien contre l’infection.

Il est impossible, sauf à prendre des risques inacceptables, de sauter ces étapes d’abord sur des modèles animaux puis chez l’homme, avant de lancer une production à grande échelle – car il faudra un ou des vaccins accessibles dans le monde entier – et de procéder à la vaccination. Certains industriels utilisent une technique avec l’ARN messager, qui permet de raccourcir le délai, usuellement de l’ordre de dix-huit mois, mais il paraît très peu probable de disposer d’un vaccin prêt à un emploi à grande échelle avant 2021.

CD : Il a été dit il y a quelques semaines que certaines formes de la maladie toucheraient surtout le système digestif, provoquant notamment des diarrhées. Ce symptôme est-il associé aux symptômes les plus courants (fièvre et toux), et ces formes de la maladie sont-elles bénignes ou graves ?

Ce signe a été décrit dans des publications chinoises et a également été retrouvé ailleurs qu’en Chine. Ce n’est pas le symptôme le plus fréquent et il n’est pas établi qu’il soit un signe de gravité particulière.

Suzanne : Les femmes enceintes sont-elles considérées comme des personnes à risque susceptibles de rester confinées ? Enseignante et enceinte de cinq mois, je me demande s’il sera prudent de reprendre les cours au mois de mai.

Oui, une femme enceinte est considérée comme une personne à risque dès lors qu’il n’a pas été démontré que le Covid-19 serait sans danger pour elle et pour l’enfant à naître. Cela implique donc des mesures plus contraignantes que pour une autre personne.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : sur la piste de la « pangolin connection »

Bien calme et guéri : On entend parler de tests avec le vaccin BCG contre le coronavirus. Si ce vaccin est efficace, pourquoi la population déjà vaccinée (que j’imagine nombreuse) ne serait-elle pas déjà protégée ?

L’utilisation du BCG pour stimuler la réponse immunitaire fait l’objet en France d’une étude. Le fait d’avoir été vacciné, parfois il y a longtemps, ce qui est le cas des personnes âgées plus menacées de développer une forme grave, ne suffit apparemment pas à assurer une protection. Comme cela s’est fait dans d’autres maladies, il s’agirait de donner une nouvelle stimulation au système immunitaire.

Julie : A-t-on des informations concernant la stabilité génétique du virus ? Mute-t-il rapidement ?

A ce stade, il n’y a pas eu de publications scientifiques faisant état de mutations significatives du virus, susceptibles de modifier les conséquences de l’infection.

Interrogateur : Qu’en est-il du protocole du professeur Raoult ?


Les publications allant dans le sens d’une efficacité de ce protocole souffrent de graves déficiences qui ne permettent pas d’en tirer de conclusions. Des publications, pas toutes de bonne qualité, vont dans le sens contraire et ne retrouvent pas d’efficacité de l’association hydroxychloroquine-azithromycine. Des résultats plus fiables viendront avec de plus grandes études menées dans les règles de l’art.

Faux négatif : A-t-on plus de précisions sur le pourcentage de faux négatifs des tests virologiques et donc sur la fiabilité de ces tests alors qu’ils seront un élément important du déconfinement ?

Certains tests ont une fiabilité douteuse, leur sensibilité pourrait descendre jusqu’à 30 % seulement, mais d’autres tests sérologiques sont mis au point, entre autres par l’Institut Pasteur, qui devraient être beaucoup plus fiables.

Soloforak : Le président de Madagascar a annoncé hier la découverte et la distribution d’un médicament préventif et curatif à base d’une plante, l’artemisia. Quelle crédibilité accorder à ce traitement ?

C’est effectivement l’annonce qui a été faite par le président malgache. L’utilisation de tisanes à base d’artemisia est promue par certains contre le paludisme, car les traitements les plus récents dérivent de cette plante, mais cela est loin de faire l’unanimité parmi les scientifiques. La pertinence de son utilisation comme traitement contre le Covid-19 est très loin d’avoir été établie.

Thierry : Y a-t-il une coopération internationale entre laboratoires ou est-ce une course au premier qui trouvera ?

C’est justement pour éviter ce chacun pour soi et un jackpot pour ceux qui mettraient au point un vaccin qu’il faut que les gouvernements et les instances internationales, à commencer par l’OMS, imposent d’ores et déjà que les traitements, vaccins et tests diagnostiques soient disponibles dans le monde entier, ce qui exclut des prix prohibitifs.

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Message  zizou46 Mer 22 Avr 2020 - 0:10

le radis a écrit:Edouard Philippe en répondant aux questions des parlementaires à l'Assemblée Nationale vient d'annoncer que : une incertitude manifeste planait sur l'immunisation, à savoir qu"une personne ayant contracté le COVID n'était non seulement peut-être pas immunisée mais aussi peut-être qu'elle pouvait plus facilement être à nouveau infectée  et développer une forme encore plus sévère (comme la dengue).
Sauf que pour la Dengue tu es immunisé contre la souche qui t'a infecté. Si tu chopes de nouveau la dengue c'est l'une des autres 3 autres souches, puisqu'il y en a 4 en tout.
A titre personnel en 11 ans en milieu équatorial j'ai réussi le beau palmarès de 3 dengue sur 4 possibles. Pour 2 c'était de très grosses grippes, pour la troisième ça m'a séché pendant 6 mois dont 1 mois d'arrêt de travail et un moins 14 kg sur la balance (seul point très positif). Il m'a fallu plusieurs mois pour e remettre à niveau niveau physique.

Bref, pour en revenir au Covid-19, je ne suis pas certain que la comparaison avec la Dengue soit très à propos pour ce qui est de l'immunité.

Il y a tant à découvrir qu'il est urgent d'attendre et ne pas s'aventurer dans des conjectures hasardeuses sur lesquelles la Science ne s'est pas encore clairement prononcée :siffle:
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Message  Scalp Mer 22 Avr 2020 - 12:52

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/22/coronavirus-une-proportion-reduite-de-fumeurs-parmi-les-malades_6037365_3244.html

Coronavirus : la proportion de fumeurs parmi les personnes atteintes du Covid-19 est faible


La nicotine semble avoir un effet protecteur. Une étude d’une équipe de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) a montré que le taux de fumeurs parmi les patients infectés était d’environ 5%. Des essais cliniques vont démarrer prochainement.


Par Pascale Santi

Les chiffres ont de quoi surprendre. La proportion de fumeurs parmi les personnes infectées par le SARS-CoV-2 est faible. Une étude chinoise publiée fin mars dans le New England Journal of Medicine et portant sur plus de 1 000 personnes infectées a montré que la proportion de fumeurs était de 12,6 %, bien inférieure à la proportion de fumeurs en Chine (28 %).

D’autres études vont dans le même sens. En France, selon des données de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), parmi les quelque 11 000 patients hospitalisés pour cause de Covid-19 début avril, et depuis le début de l’épidémie, 8,5 % étaient fumeurs – alors que le taux de fumeurs quotidiens est de 25,4 % dans le pays.

Intrigués, comme d’autres, par ce faible taux de patients fumeurs, le docteur Makoto Miyara et le professeur Zahir Amoura, du service de médecine interne à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), et leurs collègues sont allés plus loin. Dans une étude disponible en prépublication sur le site Qeios, le 20 avril, ils ont comparé les taux de fumeurs quotidiens et occasionnels chez des patients ambulatoires (avec des symptômes peu graves), dont le diagnostic de Covid-19 avait été confirmé, et chez d’autres malades, plus graves, hospitalisés à la Pitié-Salpêtrière (hors services de soins intensifs), avec les taux de fumeurs quotidiens dans la population française.

« Risque divisé par cinq »


Les résultats sont clairs. Parmi les 343 patients hospitalisés, d’âge médian de 65 ans, 4,4 % étaient fumeurs quotidiens. Et parmi les 139 patients ambulatoires, d’âge médian de 44 ans, 5,3 % étaient fumeurs quotidiens. « Les principaux facteurs de confusion ont été pris en compte, comme le sexe et l’âge », précise l’épidémiologiste Florence Tubach (Pitié-Salpêtrière, Sorbonne Université), coauteure de cette étude. On sait en effet que le tabagisme diminue avec l’âge, passant d’environ 30 % pour les 45-54 ans à 8,8 % des femmes et 11,3 % des hommes de 65-75 ans, selon le dernier baromètre santé de l’organisme de sécurité sanitaire Santé publique France (SPF), qui ne va pas au-delà de 75 ans.

« Notre étude transversale suggère fortement que les fumeurs quotidiens ont une probabilité beaucoup plus faible de développer une infection symptomatique ou grave par le SARS-CoV-2 par rapport à la population générale », écrivent les auteurs. « L’effet est important, cela divise le risque par cinq pour les patients ambulatoires et par quatre pour les patients hospitalisés. On observe rarement ça en médecine », constate Florence Tubach.

5 fois moins de fumeurs qu’attendus chez les #COvid hospitalisés et vus en consultation à la Pitié-Salpêtrière🤔Pas… https://t.co/PZam74RfHs
— parissanstabac (@Pr . B Dautzenberg)

Le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique qui assiste l’exécutif dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, avait quant à lui indiqué sur Franceinfo le 8 avril avoir constaté que « l’immense majorité des formes graves n’était pas des fumeurs ». Il a précisé qu’ « on a[vait] l’impression que le tabac protégeait contre le virus, via la nicotine », ajoutant : « Ne vous mettez pas au tabac. »

Quant aux patients en réanimation, « on est dans la même proportion que les études publiées par nos collègues, des chiffres qui sont en cours d’analyse », complète Matthieu Schmidt, réanimateur médical à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, coordinateur du registre national des formes graves de Covid-19, qui compte à ce jour 3 400 patients. « Cette proportion très inhabituelle de fumeurs chez nos patients Covid n’a pas d’explication scientifiquement validée à ce jour. Dans les pathologies respiratoires ou cardio-vasculaires comme l’infarctus, la part de fumeurs est bien plus importante », constate-t-il.

Comment expliquer une telle proportion ? Une hypothèse mentionne le rôle central que pourrait jouer le récepteur nicotinique de l’acétylcholine dans le Covid-19, ont indiqué le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux (découvreur du récepteur nicotinique) et Zahir Amoura dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences (disponibles sur Qeios).

« Nombreux agents toxiques »

Pour aller plus loin, indique Zahir Amoura, « des essais thérapeutiques vont être proposés pour évaluer l’effet des patchs de nicotine », incluant des patients infectés hospitalisés et des soignants non infectés. « Nous sommes en train de mettre en place une évaluation rigoureuse de ces approches avec le soutien du ministère de la santé », explique Florence Tubach. En effet, « il faut être très vigilant sur les effets secondaires de la nicotine, surtout pour les non-fumeurs », souligne le pneumologue Bertrand Dautzenberg.

« Sur la base de ces résultats, si robustes soient-ils, il ne faut pas conclure à un effet protecteur de la fumée du tabac, qui contient de nombreux agents toxiques, prévient aussi la professeure Tubach, seule la nicotine ou d’autres modulateurs du récepteur nicotinique pourraient avoir un effet protecteur et je maintiens le conditionnel car nos travaux restent observationnels. » C’est pour cela qu’il est très important de conduire ces essais.

« Nos travaux avaient montré fin 2018 qu’avec une altération génétique présente chez environ 35 % de la population européenne, on n’était pas tous égaux dans la réponse à la nicotine », rappelle Uwe Maskos, directeur de recherche à l’Institut Pasteur. Il craint qu’un débat de spécialistes pour ou contre les patchs à la nicotine, actuellement en vente libre, ne devienne aussi épineux que celui concernant l’usage ou non de l’hydroxychloroquine face au Covid-19.

Risque majeur

Quant à la question de l’association entre le tabac et la gravité du Covid-19, « nous n’avons pas pu conclure si le tabagisme actuel quotidien a un impact en raison du faible nombre de tels fumeurs dans notre étude », soulignent les professeurs Tubach et Amoura.

« Nous savons depuis longtemps que l’exposition à la fumée de tabac est un facteur de risque majeur pour les maladies pulmonaires et un facteur de risque important pour les infections bactériennes et virales, pourquoi serait-ce différent avec le SARS-CoV-2 ? », questionne de son côté le pharmacologue Ivan Berlin, de la Pitié. « Tout laisse penser que le tabagisme est un facteur de risque de gravité pour le Covid-19 », poursuit-il.

Aucun doute pour les médecins, le tabac reste un risque majeur pour la santé, le premier facteur de mortalité en France (75 000 morts par an). « Le confinement peut être un moment opportun pour arrêter de fumer », ajoute Anne-Laurence Le Faou, présidente de la Société francophone de tabacologie.

« C’est bien de lutter contre ce virus, mais il serait logique que les Etats consacrent plus de moyens à la guerre contre le tabac qui tue environ 7 millions de personnes chaque année dans le monde, c’est-à-dire un fumeur sur deux », assure le professeur de pneumologie Alexandre Duguet (Sorbonne Université).

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Message  Scalp Mer 22 Avr 2020 - 12:53

Encore un argument pour le vapotage :siffle:

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Message  Scalp Mer 22 Avr 2020 - 13:52

https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus-la-chronique/epidemie-de-covid-19-pasteur-sort-les-chiffres

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Sciences |Chaque jour, Nicolas Martin, producteur de La Méthode scientifique, fait un point sur l'avancée de la recherche sur le coronavirus. Il revient aujourd'hui sur l'étude épidémiologique présentée hier par l'Institut Pasteur sur l'ampleur de l'épidémie en France.

L’Institut Pasteur a présenté mardi 21 avril une étude épidémiologique sur l’ampleur de l’épidémie en France.


https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-02548181/document

C'est une étude forcément intéressante en ce qu'elle propose un modèle de dispersion de l'épidémie, et qu'elle montre quels ont été les effets des mesures de confinement et vous avez certainement déjà entendu que ces effets ont été copieux.

Quelques chiffres intéressant qui aident à rationaliser pour commencer : seules 2,6% des personnes infectées sont hospitalisées, et 0,53% meurent, avec d'importantes variations de ce taux de mortalité qui est au plus haut, chez les plus de 80 ans de 8,3%, contre seulement 0,001% chez les moins de 20 ans. L'âge moyen des personnes hospitalisées est de 68 ans, celui des décès de 79 ans et plus de 8 décès sur 10 surviennent chez les plus de 70 ans. Par ailleurs, la mortalité est un peu plus élevée chez les hommes, 60% contre 40 pour les femmes.

Comment ont été obtenus ces chiffres ? Il faut avant tout préciser qu'il s'agit d'un modèle. Ce n'est pas le résultat d'une étude épidémiologique d'ampleur sur l'ensemble de la population, à l'image de celle qu'est en train de réaliser en Allemagne le Max Planck Institute sur 100 000 citoyennes et citoyens allemands.

Ce modèle, réalisé par l'Institut Pasteur, Santé Publique France et l'Inserm a croisé deux jeux de données. D'une part, des données épidémiologiques tirées des chiffres quotidiens d'hospitalisation privées et publiques entre le 13 mars et le 24 avril, données croisées avec d'autres données d'un tout autre registre, celles du bateau Diamond Princess – qui est resté en quarantaine au large du Japon et dont l'intégralité des 3711 passagers et membres d'équipages ont été testés, ce qui permet d'avoir des statistiques très représentatives de la dispersion de l'infection, du nombre de cas et de décès sur un groupe contrôle fixe et relativement représentatif. Et donc, in fine, extrapoler des estimations d'évolution sur les chiffres français à partir des modèles de propagation de l'épidémie issus du Diamond Princess.

Les données françaises nous donnent un nombre de décès uniquement pour les personnes hospitalisées – les décès en EPHAD n'ayant pas été comptabilisés parce que répondant à une dynamique d'infection différente et non représentative et le reste de la population non testée. Ces données nous donnent 71 903 hospitalisations pour 10 129 décès.

Le Diamond Princess établit que sur les 3711 personnes à bord, il y a eu 719 infections et 13 décès. En recoupant ces deux jeux de données, les chercheurs aboutissent à un taux de létalité de 0,53% - taux relativement proche des dernières estimations chinoises qui oscillaient entre 0,5 et 0,7, ce qui permet d'inférer que pour un décès comptabilisé, il y a environ 200 personnes infectées.

C'est grâce à ce chiffre que l'étude estime qu'en date du 11 mai, la France comptera environ 5,7% de personnes infectées au niveau national – avec une importante marge d'erreur, qui va de 3,5% à 10,3%. Et c'est le premier enseignement de taille : quel que soit l'endroit dans la fourchette, haute ou basse, nous serons, loin, très loin de l'immunité collective, qui se situe aux alentours de 70% de la population infectée pour en finir avec la propagation du virus.

Quelle efficacité des mesures de confinement ?

Une efficacité que l'on constate avec la diminution drastique du R0 – c'est à dire du taux de reproduction de la maladie. Je vous ai souvent parlé de ce R0 qui était estimé autour de 2,5 via les modèles chinois. Selon l'étude de Pasteur, en France – et probablement dans le reste de l'Europe, le taux de reproduction est plus élevé, aux alentour de 3,3, c'est à dire qu'en moyenne, une personne malade contamine 3,3 personnes saines.

De 3,3, le R0 est passé en France à 0,5. C'est une baisse spectaculaire de 84%. Et cela dit deux choses essentielles – outre le fait que le confinement est efficace. D'une, avec un R0 inférieur à 1, la courbe épidémique s'est infléchie. Si une personne n'en contamine en moyenne plus que 0,5, 100 patients, en contamineront 50, puis 25 jusqu'à l'extinction de l'épidémie. Mais surtout, cela dit qu'au moment du relâchement partiel du confinement, nous aurons une marge de manœuvre, c'est à dire que l'on peut laisser ce R0 remonter très légèrement avant qu'il ne repasse au-dessus de 1 et relance un cycle de contagion épidémique.

Ce qui est, pour les pouvoirs publics, plutôt une bonne nouvelle. Puisque ce que cette étude dit aussi, et c'est tout le paradoxe de la situation, c'est que le confinement, ça marche, ça endigue l'épidémie mais ça empêche aussi l'immunité de groupe. Comment faire alors pour la suite, et pour éviter ce que le gouvernement cherche à tout prix à éviter, à savoir un second pic épidémique, et le retour à des mesures de confinement drastiques ? Cette décision relève de la politique. Mais il est certain qu'il va falloir desserrer le confinement tout en maintenant, et pendant assez longtemps, des mesures de distanciation sociale strictes, efficaces, et suffisamment fortes pour maintenir ce taux de reproduction le plus bas possible - ce qui, vous en conviendrez, n'est pas le moindre des casse-têtes - et ce jusqu'à l'apparition a minima d'un remède à l'efficacité indiscutablement démontrée ou au pire, d'un vaccin, ce qui projette sur un temps encore plus long.

Tous les chercheurs que nous avons contacté, Simon Cauchemez modélisateur à l'Institut Pasteur qui a participé à cette étude, et Samuel Alizon directeur de recherche CNRS à Montpellier disent en tout cas une chose commune : si l'on veut déconfiner efficacement, il faudra, quoi qu'il en soit, dépister plus, et le dépistage en France n'a pour l'heure pas été suffisant

Nicolas Martin et l'équipe de La Méthode scientifique.

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Message  Scalp Mer 22 Avr 2020 - 19:08

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Coronavirus-des-joueurs-de-l-union-bordeaux-begles-solidaires-des-soignants/1129008

Coronavirus : des joueurs de l'Union Bordeaux-Bègles solidaires des soignants

Dans le sillage de Nans Ducuing, plusieurs joueurs de l'UBB ont donné un coup de main à l'association « À la bonne heure », qui prépare et distribue des repas au personnel soignant de Bordeaux, en première ligne face à l'épidémie de coronavirus.

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Les joueurs de l'UBB en cuisine avec, de gauche à droite, Jean-Baptiste Dubié, Santiago Cordero, Rémi Lamerat, Lucas Méret et Nans ''Bugs'' Ducuing. (N. Luttiau/L'Équipe)

Adrien Corée

Il a beau séduire tout le monde par ses facéties devenues virales, Nans Ducuing ne passe pas uniquement son confinement à réfléchir aux nouveaux sketchs qu'il postera sur les réseaux sociaux. L'arrière de Bordeaux-Bègles, excellent, comme son équipe, avant la suspension du championnat mi-mars, la joue toujours collectif, avec ou sans crampons. Depuis la semaine passée, il s'engage au soutien de l'association « À la bonne heure », qui prépare et distribue des repas pour le personnel soignant des établissements de santé à Bordeaux. « J'ai un copain, Florent Guiraud, qui fait partie des six ou sept personnes à la base du projet, raconte Ducuing. Il m'a appelé pour me demander si je voulais donner un coup de main. C'est tout naturellement que j'ai dit oui, parce que je trouvais que le projet était un magnifique élan de solidarité. »

Après une première livraison, le joueur de l'UBB a proposé à ses partenaires de club de se joindre à lui pour poursuivre l'action. C'est ainsi que ce mercredi matin, ses coéquipiers Rémi Lamerat, Jean-Baptiste Dubié, Lucas Méret et Santiago Cordero ont apporté leur pierre à l'édifice. « On a été sollicité par Nans il y a quelques jours, témoigne Lamerat. Ils ont une belle équipe de cuistots qui roule depuis le début du confinement. Ils avaient un peu besoin de main-d'oeuvre, donc nous, ça nous fait nous sentir un peu utiles. On a aidé les chefs à éplucher des patates, à dresser des meringues, faire une vinaigrette... Là, tu vois, je suis en train de couper du poulet. »

Près de 11 000 repas livrés en un mois

« À la bonne heure » s'est monté très vite, en mars, avec l'idée de soutenir les soignants. Grâce à une cinquantaine de bénévoles, dont de nombreux restaurateurs, 500 repas gratuits sont livrés chaque jour dans dix établissements de soin de la métropole (des hôpitaux, des cliniques et des Ephad) depuis le début du mois. « Notre action va se terminer dans les prochains jours puisqu'on s'est fixé comme date limite le 30 avril, explique Franck Lederer, l'un des fondateurs de l'association. On va avoir livré 11 000 repas sur l'agglomération bordelaise. On est plutôt dans la logique de rester sous le radar. Pour nous, les vrais héros, ce sont d'abord les personnels soignants, et puis ensuite les restaurateurs qui auront fait la cuisine, et qui sont pour la plupart en train de perdre leur affaire. »

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Rémi Lamerat, Lucat Méret et Santiago Cordero en cuisine, entre découpe et épluchage. (N. Luttiau/L'Équipe)

Ce mercredi, Lamerat, Méret et Cordero s'affairent en cuisine, dans le laboratoire traiteur prêtée par l'entreprise girondine Monblanc. L'association tient à acheter des produits à certains fournisseurs habituels des restaurateurs partenaires, par solidarité avec ces producteurs locaux plongés dans une situation délicate. « Ce midi, c'est de la joue de boeuf, cuite la veille, que l'on a réchauffée aujourd'hui avec de la sauce », savoure le puissant trois-quart centre. De leur côté, les deux compères Ducuing et Dubié sont chargés de la livraison. « On n'a pas fait la même tournée avec Jean-Baptiste, regrette presque l'arrière. Ils ne nous ont pas fait confiance pour nous mettre dans le même camion... et ils ont eu raison d'ailleurs (rires). »

« C'est plaisant de voir des échanges, des sourires et de la solidarité dans ces temps difficiles. C'est pour ça qu'on sort de notre confort, pour pouvoir aider ces gens »
Nans Ducuing, arrière de l'UBB

Au volant de leurs camions réfrigérés, ils s'arrêtent devant les hôpitaux, accueillis par des internes ou les directeurs d'établissement. « Franchement, c'est génial parce qu'il y a de super retours, le personnel soignant est très content, poursuit Ducuing. Pour eux, c'est un gain de temps parce qu'ils mangent bien et n'ont pas besoin de se faire la cuisine. Les gens envoient des photos à l'association, c'est génial. Ils sentent qu'il y a de l'entraide en deuxième et en troisième ligne pour justement les soutenir eux, en première ligne. C'est plaisant de voir des échanges, des sourires et de la solidarité dans ces temps difficiles. C'est pour ça qu'on sort de notre confort, pour pouvoir aider ces gens, parce qu'on est quand même bien lotis. Si on peut mettre nous aussi la main à la pâte, c'est sympa. »

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Jean-Baptiste Dubié et Nans Ducuing, dans leurs habits de livreurs. (N. Luttiau/L'Équipe)

Cet engagement est une initiative personnelle des joueurs puisqu'il n'y a pas de partenariat entre l'Union Bordeaux-Bègles et « À la bonne heure ». « C'est plutôt une histoire de copains puisque parmi les membres fondateurs de l'association, on est plusieurs à avoir des relations avec les joueurs », sourit Lederer. Un bel esprit collectif mais qui ne doit surtout pas les propulser en avant à entendre les Bordelais. « Parce que les héros, ce n'est pas nous, ce sont ceux qui ont fait tout le boulot, assure Ducuing. Nous, on est là juste pour leur filer un coup de main et on est content de les aider comme ça. » « Nous ne sommes qu'un petit grain de sable sur une grande plage », conclut poétiquement Lamerat. Même privés de ballon, les trois-quarts de l'UBB réalisent encore de brillantes actions.

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Message  Scalp Mer 22 Avr 2020 - 19:20

https://www.sudouest.fr/2020/04/22/top-14-l-ubb-sur-le-terrain-de-la-solidarite-7431517-773.php

Top 14 : l’UBB sur le terrain de la solidarité

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Nans Ducuing livre les repas au personnel soignant de l'hôpital Saint-André à Bordeaux. © Crédit photo : Laurent Theillet

Par Yoan Leshauriès

Cinq joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles ont œuvré ce mercredi matin auprès de l’association « À la bonne heure » qui prépare et livre des repas pour le personnel soignant. Reportage.

En attendant une éventuelle reprise du Top 14, suspendu à cause de l’épidémie de Covid-19, les clubs multiplient les initiatives sur le terrain de la solidarité. Grand nombre d’entre eux ont ouvert des cagnottes pour récolter des fonds afin de venir en aide aux hôpitaux, le Stade Rochelais a confectionné des masques en vue du déconfinement, le Stade Français organise des tournées pour livrer des produits de première nécessité aux personnes âgées… Ce mercredi matin, cinq joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles ont œuvré auprès de l’Association « À la bonne heure » qui prépare et livre des repas pour le personnel soignant des établissements de l’agglomération bordelaise.

Nans Ducuing (à l’initiative de la collaboration), Jean-Baptiste Dubié, Rémi Lamerat, Santiago Cordero et Lucas Méret sont au rendez-vous à 8 heures à Saint-Jean-d’Illac (33), chez le traiteur Monblanc qui met à disposition son laboratoire à cette association créée le 24 mars et regroupant 55 bénévoles. La mission ? Livrer 500 repas sur 10 sites.

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Pas de temps à perdre ! Les joueurs enfilent blouses blanches, masques de protection, gants, et les rôles sont vite répartis : la paire Ducuing – Dubié à la livraison, le trio Cordero – Lamerat – Méret derrière les fourneaux pour préparer les repas du lendemain. « Plutôt que de rester chez nous, c’est une manière de participer à l’élan de solidarité à notre échelle », déclare Ducuing, avant de grimper dans le fourgon frigorifique auprès d’un bénévole. Direction l’hôpital Bagatelle à Talence.

« Une superbe initiative »


Arrivé sur place, Ducuing n’est pas encore très à l’aise pour dessangler la marchandise mais prend vite le pli, avant le coup de monte-charge pour livrer les paniers repas.

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Menu du jour : pesto de penne aux deux fromages, cochon façon marengo et sa mousseline de céleris, verrine d’un blanc mousseux et jus multifruit. « C’est une superbe initiative », lance Édouard Devigne, le DRH de l’hôpital, qui vante les mérites de l’association, sans avoir reconnu le livreur du jour. Quand Ducuing tombe le masque, Nicolas Tachon, le directeur du pôle hospitalier, n’en revient pas : « Je suis abonné à l’UBB ! Chaban nous manque. Après un tel début de saison, on reste un peu sur notre faim ». Uniquement niveau rugby, vous l’aurez compris.

Alors que Jean-Baptiste Dubié est sur la deuxième tournée de livraison, ça s’active en cuisine. Rémi Lamerat pèle les pommes de terre, Santiago Cordero et Lucas Méret participent à l’élaboration du gratin dauphinois, avant de s’occuper des desserts. « Nous ne sommes que les commis, nous sommes loin d’être les chefs », sourit l’international argentin, heureux d’apporter sa pierre à l’édifice. « Je découvre une superbe chaîne de solidarité, témoigne quant à lui Rémi Lamerat. On se sent plus utiles ici que sur le canapé. »

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Le sourire de Dr Ducuing

Nans Ducuing arrive quant à lui devant l’hôpital Saint-André à Bordeaux. Dans sa blouse blanche, une dame le prend pour un médecin et lui demande si elle peut entrer pour un problème de dent. « On est à flux tendus, lui répond l’arrière girondin, mais si vous avez deux minutes, j’ai de la colle dans le camion, on va voir ce qu’on peut faire ! » Deux internes et une infirmière réceptionnent la livraison et après une photo souvenir, ils repartent au combat contre l’épidémie. « Ils travaillent dans un cadre stressant, difficile, mais ils ont tous un mot gentil pour nous et l’association », confie Jean-Baptiste Dubié, admiratif.

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Depuis le 1er avril, « À la bonne heure » a livré 10 000 repas. Elle arrêtera sa mission la semaine prochaine pour que ses bénévoles (traiteurs, cuisiniers, commis…) tentent de reprendre leur activité et surpasser leurs difficultés économiques. Personnel soignant, bénévoles, joueurs de Top 14… Tous n’avaient qu’un mot à la bouche ce mercredi : « Merci ».

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Message  Scalp Jeu 23 Avr 2020 - 9:21

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/23/immunite-depistage-vaccin-les-premieres-reponses-des-scientifiques-face-aux-mysteres-du-coronavirus_6037484_3244.html

Coronavirus : quelle est la durée de l’immunité ? Un vaccin est-il certain ? Les premières réponses des scientifiques

Pour la première fois en France, deux études de l’Institut Pasteur détaillent la diffusion « sauvage » du coronavirus, et donnent des débuts de réponses, notamment sur la fiabilité des tests sérologiques.

Par Paul Benkimoun et Chloé Hecketsweiler

Il y a quatre mois, le monde entier ignorait l’existence du nouveau coronavirus SARS-CoV-2. Depuis, plus de 180 000 personnes dans le monde y ont succombé, sans que l’on sache encore grand-chose de cet ennemi redoutable. Pour la première fois en France, deux études publiées jeudi 23 avril par l’Institut Pasteur, lèvent un coin du voile sur sa diffusion « sauvage », avant la mise en place du confinement le 17 mars.

Les 661 participants, tous volontaires, ont été recrutés à Crépy-en-Valois (Oise), dans le lycée où deux cas de Covid-19 avaient été décelés début février.

Différents tests sérologiques – destinés à repérer la présence d’anticorps spécifiques au SARS-CoV-2 – ont révélé que 26 % d’entre eux avaient « rencontré » le virus. Ce taux, dit « d’attaque » dans le jargon épidémiologique, différait nettement entre le groupe composé des lycéens, des professeurs et du personnel (40,9 %) et celui où figuraient des parents, des frères et sœurs des lycéens (10,9 %).

Autre découverte très significative : l’étude montre que 17 % des personnes infectées n’avaient pas présenté de symptômes. Dans ce contexte d’incertitude, on envierait presque ces volontaires enfin fixés sur leur sort. Mais qu’en est-il vraiment ? Que signifie cette « immunité » et que peut-on attendre d’un dépistage ?

   Les tests sérologiques déjà commercialisés sont-ils fiables ?


Dans le cas du Covid-19, plusieurs tests sont commercialisés avec un marquage « CE ». Cela signifie seulement qu’ils répondent à certaines normes ; pas qu’ils ont fait l’objet de vérifications approfondies. « Il est primordial que les tests sérologiques puissent être validés (…) avant leur achat et leur utilisation en routine », met en garde la Haute Autorité de santé qui a rédigé un cahier des charges détaillant des critères de qualité et d’exigence. La fiabilité des tests est évaluée par le Centre national de référence des virus des infections respiratoires.

« Les tests doivent être validés afin de s’assurer de leur sensibilité et de leur spécificité », insiste la virologue Christine Rouzioux, membre de la cellule de veille scientifique de l’Académie nationale de médecine.

Lors de l’épidémie de chikungunya en 2014, une étude avait révélé les défaillances des quatre tests sérologiques commercialisés en France. Les deux tests « classiques » – dosant les anticorps dans le sérum – étaient utilisables mais avec un nombre non négligeable de faux résultats et les deux tests rapides – qui fonctionnent comme un test de grossesse – se sont révélés inutilisables.

« Autant tirer à pile ou face, souligne la virologue Christine Prat, auteure de l’étude, qui travaille pour le consortium European Virus Archive Global. De telles approximations seraient catastrophiques dans le cas du Covid-19, où une personne pourrait se croire protégée alors qu’elle ne l’est pas. »

Ensuite, « il ne s’agit pas simplement de prendre le meilleur test, car encore faut-il que l’entreprise qui le propose soit capable de fournir les quantités voulues », avance Christine Rouzioux. A l’échelle nationale des décisions ont été prises d’acheter cinq millions de tests Abbott car de nombreuses machines de ce fabricant équipent des laboratoires en France. Mais avec ces plateformes « fermées » l’Hexagone n’a aucune marge de manœuvre – comme le propriétaire d’une imprimante n’a pas le choix des cartouches. Pour y échapper, d’autres pistes sont explorées, comme l’utilisation des machines « ouvertes » équipant les laboratoires vétérinaires.

  Au bout de combien de temps apparaissent des anticorps (séroconversion) ?


« Les anticorps contre le SARS-CoV-2 apparaissent assez précocement, avant l’apparition des symptômes », indique Odile Launay, directrice du centre d’investigation clinique de vaccinologie Cochin-Pasteur (Paris).

L’étude conduite à Crépy-en-Valois pour évaluer différents tests sérologiques de l’Institut Pasteur a révélé que les anticorps étaient détectables dès le cinquième ou sixième jour. Leur activité neutralisante – c’est-à-dire leur capacité à bloquer le virus – était décelable sept à quatorze jours après le début des symptômes.

   Est-on protégé après avoir été infecté ?

« L’immunité vis-à-vis d’un virus donné est appréciée par la quantité d’anticorps neutralisant ce virus dans le sérum, ce qu’on appelle le titre d’anticorps, explique Eric Vivier, professeur d’immunologie à Aix-Marseille, Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Pour le Covid-19, nous manquons encore de données mais nous savons qu’ils se développent contre les virus à ARN [acide ribonucléique] possédant une enveloppe, ce qui est le cas du SARS-CoV-2. »

Il existe encore des incertitudes sur le fait que toutes les personnes infectées par le SARS-CoV-2 en soient porteuses. « Est-ce que [celles] développant peu de symptômes en produisent et si oui dans quelles proportions ? », s’interroge Odile Launay.

   Quelle est la durée de l’immunité chez les personnes qui ont rencontré le virus ?


« L’immunité ne peut être déterminée que dans le temps, souligne l’immunologiste Jean-Laurent Casanova (Université de Paris, Inserm et Université Rockefeller). Si dans deux ans les gens qui ont eu une première infection par ce virus et une sérologie positive n’ont pas fait une deuxième maladie, nous conclurons que la première infection protège pendant deux ans. Cela ne nous dira même pas si cela durera trois ans. »

« Nous savons pour les autres coronavirus que cette durée est relativement courte, de l’ordre de deux ou trois ans, mais nous l’ignorons pour le SARS-CoV-2 », constate Odile Launay.

La période au cours de laquelle on retrouve des anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2 n’est pas strictement la même que celle de la protection contre l’infection. En effet, « les anticorps ne sont pas les seuls éléments de la réponse immunitaire, puisqu’il y a également une réponse cellulaire, avec les lymphocytes CD8 cytotoxiques, que l’on voit chez les sujets âgés touchés par la grippe », poursuit l’infectiologue.

   Existe-t-il un risque de réinfection par le SARS-CoV-2 ?


« La guérison survient quand la réponse immunitaire a éliminé le virus, rappelle Odile Launay. Les Sud-Coréens ont décrit des cas de tests à nouveau positifs chez des personnes ayant été infectées puis ayant un test négatif. Nous ne savons pas s’il s’agit de faux négatifs qui se sont repositivés, s’ils ont vraiment été réinfectés ou auraient dans l’organisme un réservoir où le virus persisterait. »

   Une seconde infection peut-elle être plus grave que la première ?


« Dans le champ des maladies infectieuses, il en existe une pour laquelle la seconde infection est souvent plus grave que la première : c’est la dengue, précise Jean-Laurent Casanova. Mais c’est une maladie virale parmi des centaines de maladies virales. Est-ce le cas pour le SARS-CoV-2 ? Ce serait le scénario cauchemar, qui reste peu probable. Les autres infections à coronavirus ne rentrent pas dans ce schéma. »

   L’immunité de groupe nous protégera-t-elle ?


Le chiffre d’au moins 60 % à 70 % de la population immunisée est avancé pour parvenir à une immunité de groupe. « C’est une hypothèse, car l’on sait que pour des maladies très contagieuses comme la rougeole, ce seuil est fixé à 95 %, prévient Odile Launay. Nous sommes encore très loin du compte et le virus continue de circuler. Avec un peu de chance, l’été fera encore chuter sa propagation qui a baissé avec le confinement. A l’automne, il faudra porter des masques – j’insiste –, tester et isoler les porteurs du SARS-CoV-2 afin d’éviter une nouvelle vague plus violente. »

   Sommes-nous certain d’avoir un vaccin contre le Covid-19 ?


« Il n’y a de vaccin pour aucun des sept coronavirus humains connus, remarque Jean-Laurent Casanova. Nous ignorons encore si les anticorps sont protecteurs. Un vaccin stimule l’immunité en général, pas seulement la fabrication d’anticorps et nous ne savons finalement pas très bien comment ils fonctionnent. Leur développement est assez empirique. »

Pour Odile Launay, « le vaccin n’est pas pour demain ». L’infectiologue attire aussi l’attention sur le problème des anticorps facilitants qu’il pourrait induire. Ils ne sont pas neutralisants, au contraire : ils se fixent sur le virus et facilitent son entrée dans la cellule ou s’opposent à d’autres anticorps, aggravant donc l’infection. C’est ce qui s’est produit avec un candidat vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principale cause d’infections respiratoires chez les jeunes enfants, ou un autre contre la dengue.

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Message  Scalp Jeu 23 Avr 2020 - 9:30

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/23/coronavirus-plus-de-60-000-morts-evites-en-france-grace-au-confinement_6037474_3244.html

Coronavirus : plus de 60 000 morts évités en France grâce au confinement, selon une étude


Une étude inédite donne un aperçu de ce qui se serait passé si l’épidémie de Covid-19 avait suivi son cours. Avec plus de 100 000 lits de réanimation nécessaires, les hôpitaux auraient été submergés.


Par Chloé Hecketsweiler

C’est une véritable hécatombe à laquelle la France a échappé grâce au confinement. Destinée à freiner l’épidémie de Covid-19, cette mesure a permis d’éviter plus de 60 000 morts dans les hôpitaux, selon une étude publiée mercredi 22 avril par des épidémiologistes de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). « Nous avons été les premiers surpris par l’ampleur de ce chiffre », indique Pascal Crépey. « Dans notre modèle, le nombre de décès quotidien double tous les 4 à 5 jours à partir du 19 mars, et atteint 10 000 le 19 avril », précise-t-il.

Si le virus avait suivi son cours, 23 % de la population aurait été infectée pendant cette période, occasionnant une vague de cas graves impossible à absorber par les établissements de santé. Près de 670 000 patients auraient eu besoin d’être hospitalisés, et au moins 140 000 cas graves auraient dû être pris en charge, nécessitant plus de 100 000 lits de réanimation. Rien qu’en Ile-de-France, plus de 30 000 lits auraient été nécessaires. En comparaison, les 7 148 patients hospitalisés en réanimation le 8 avril – au pic – font figure de goutte d’eau.

Scénario catastrophe

« Ces résultats enterrent définitivement l’idée qu’on aurait pu laisser le virus se propager, en se disant : une fois qu’on l’aura tous eu, on sera débarrassé », souligne Pascal Crépey. « Ce qui s’est passé dans le Grand Est ou en Ile-de-France, où il a fallu transférer d’urgence des patients dans d’autres régions, nous donne un aperçu de ce qui aurait pu se passer », ajoute le chercheur en précisant qu’un confinement mis en place quelques jours plus tôt aurait peut-être évité ce débordement.

Selon la modélisation de l’EHESP, 73 900 personnes seraient décédées à l’hôpital entre le 19 mars et le 19 avril si aucune mesure de distanciation sociale n’avait été prise, contre un peu plus de 12 200 décès observés. Sur ces 61 700 vies « épargnées », environ 15 000 l’ont été en Ile-de-France et 7 700 dans le Grand Est, les deux régions les plus touchées par l’épidémie de Covid-19.

« Ces chiffres sont un minimum », indique Pascal Crépey, « Ils ne tiennent pas compte de tous les patients qui seraient morts faute de soins si les hôpitaux avaient été débordés », explique-t-il. Les décès en maisons de retraite et à domicile n’ont pas non plus été inclus car ces données de mortalité sont encore trop parcellaires. « Le bilan quotidien est sous-estimé, car le Covid, comme la grippe, a une influence sur la mortalité générale », estime l’épidémiologiste.

250 000 morts potentielles


Selon une étude de l’Institut Pasteur, publiée mardi 21 avril, le taux de létalité de la maladie – c’est-à-dire le nombre de décès rapporté au nombre de personnes infectées – s’élève à 0,5 % en moyenne en France. Si l’on prend pour hypothèse qu’en l’absence de vaccin le virus cessera de circuler lorsque 70 % des 67 millions de Français auront été infectés, cela signifie que 250 000 personnes pourraient in fine succomber au Covid-19.

Et l’histoire pourrait ne pas s’arrêter là, « car l’immunité n’est peut-être pas acquise à vie », avance Henrik Salje, épidémiologiste à l’Institut Pasteur. Quatre coronavirus circulent en France et sont le plus souvent à l’origine d’un simple rhume. « La quasi-totalité des enfants sont immunisés contre ces virus vers l’âge de 6-7 ans, et pourtant il est possible de tomber malade à tout âge », rappelle le chercheur.

La mise au point d’un vaccin ou la découverte d’un médicament qui réduirait la létalité du Covid-19, changerait la donne. « Le confinement sert d’abord à gagner du temps, avec l’espoir d’avoir de nouvelles armes dans six ou douze mois », rappelle Pascal Crépey. La date du 11 mai pour le déconfinement lui apparaît « encore réaliste, au rythme actuel de la décrue de l’épidémie, pourvu qu’il n’y ait pas de relâchement d’ici là ». Pour permettre une surveillance et une détection des cas comparables à ce qui se faisait au début de l’épidémie, un bon indicateur au « baromètre » des épidémiologistes est le nombre d’hospitalisations : « Pas plus de quelques centaines de nouvelles hospitalisations par jour », estime le scientifique.

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Message  Scalp Jeu 23 Avr 2020 - 16:31

https://www.sudouest.fr/2020/04/23/les-presidents-du-rugby-pro-organisent-une-reunion-de-crise-7433772-4570.php

Rugby : les présidents des clubs pro en panique devant les nouvelles mesures de l’Etat

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Les présidents Laurent Marti (UBB) et Bernard Pontneau (Pau) © Crédit photo : Archive David Le Déodic

Par Laurent Zègre

Les présidents de Top 14 et Pro D2 se réunissent en urgence à 16 heures suite à une ordonnance du gouvernement indiquant une baisse du plafond du chômage et la fin de l’exonération des charges sociales. "Un cataclysme", selon eux

Vive inquiétude dans le monde du rugby professionnel. Selon nos informations, une réunion de crise est prévue ce jeudi à 16 heures entre les présidents de club.

La raison ? Une circulaire du gouvernement, publiée ce jeudi matin au Journal Officiel, portant diverses mesures prises pour faire face à l’épidémie de Covid-19.

On y apprend notamment qu’à partir du 1er mai, le plafond de prise en charge du chômage partiel est modifié. Jusqu’ici, l’État compensait 84% du salaire net (environ 70% du brut) dans une limite de 4,5 smic. Dorénavant, le seuil est fixé à 3,15 smic. Au-delà, l’exonération des charges sociales ne sera plus possible.

"La part de l’indemnité complémentaire versée au-delà de ce montant est assujettie aux contributions et cotisations sociales applicables aux revenus d’activité", indique la circulaire.

"Un cataclysme"


L’impact, minime sur la plupart des entreprises, est énorme pour le monde du sport professionnel, dont les salaires sont majoritairement supérieurs à ce plafond. D’où la panique dans le monde du rugby professionnel. "C’est un cataclysme pour le rugby français", indique un président de Top 14.

D’où la réunion de crise organisée ce jour à 16 heures par les présidents de Top 14 et l’Union des clubs professionnels de rugby (UCPR), le syndicat patronal représentant les clubs de rugby. Ceux de Pro D2 suivront dans la foulée.

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