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Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.ladepeche.fr/2020/10/08/le-rugby-professionnel-passera-t-il-noel-9125271.php
Le rugby professionnel passera-t-il Noël ?
l'essentiel Le rugby professionnel est en danger de mort en raison de la jauge à 1 000 spectateurs qui plombe les finances des clubs. Il pourrait être sauvé par des aides de l’Etat. Un accord de principe est en cours.
Sans champion de France en 2020. Et sans clubs en 2021 ? Autrement formulé, le rugby professionnel passera-t-il Noël ? La question est volontairement provocatrice. Il y a cinq semaines, Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain, avait déjà tiré un premier signal d’alarme dans nos colonnes : "À moins de trois mois sans aides, on met la clé sous la porte."
À ce moment-là, Didier Lacroix espérait toujours jouer son quart de finale de Coupe d’Europe au Stadium. Et la jauge de spectateurs n’était pas limitée à 1 000 mais à 5 000. L’histoire n’a donc pas évolué dans le bon sens. Le Stade Toulousain a dû rapatrier son rendez-vous européen à Ernest-Wallon et le choc contre Toulon en championnat s’est déroulé devant 1 000 spectateurs. Le manque à gagner pour la Coupe d’Europe tourne autour de 1 million d’euros et pour un match de championnat à 1 000 spectateurs, il peut être évalué à 400 000 euros.
Pourquoi des chiffres si importants ? Parce que – répétons-le une nouvelle fois – un budget de club professionnel de rugby est bâti avec environ 60 % de recettes liées à la billetterie. Comprenez donc que les clubs n’ont plus actuellement ces rentrées d’argent et vont commencer à connaître des problèmes de trésorerie. Et cette perte n’est pas compensée par la baisse des salaires acceptée par les joueurs en début de saison.
D’une manière globale, Paul Goze, le président de la Ligue, avait chiffré une perte financière de 30 à 35 millions d’euros pour l’ensemble des clubs professionnels sur les six premiers matchs de la saison.
Les clubs souffrent différemment selon leurs modèles économiques. Celui du Stade Toulousain est particulièrement exposé en pleine pandémie parce qu’il repose à 75 % sur son public et ses partenaires. Au contraire, d’autres clubs qui sont gérés par de riches investisseurs ou mécènes.
De plus, tous les clubs ne sont pas à égalité selon la carte de la France en matière de Covid. Ainsi, Toulouse comme toutes les grandes métropoles est classée en zone alerte renforcée et Clermont ou Brive en zone alerte. La différence : Toulouse doit jongler avec une jauge à 1 000 spectateurs quand Clermont et Brive peuvent accueillir jusqu’à 5 000 personnes. Dans le même ordre d’idées, certains clubs de Pro D 2 ne sont pas en danger financièrement car leur moyenne de spectateurs ne dépasse pas 5 000 et qu’ils sont situés dans une zone alerte ou mieux dans une zone de circulation du virus.
Dans tous les cas de figure, les clubs sont obligés de rembourser partenaires ou abonnés. De plus, pour remplir la jauge de 1 000 spectateurs, ils sont dans l’obligation de faire des choix et génèrent ainsi de la frustration chez les partenaires et les abonnés qui commencent à se lasser de ces choix en forme de crève-cœur pour les clubs. C’est ainsi qu’il existe même parfois une forme de désamour qui s’installe alors que les clubs sont d’abord des victimes de la pandémie. Contre Toulon, le Stade Toulousain avait clairement fait le choix assumé de privilégier les partenaires qui rapportent une manne financière plus importante.
Une solution pour survivre, pourrait être les jauges proportionnelles comme l’explique Didier Lacroix : "Je continue à dire que 1 000 places dans un stade de 2000 ou 1 000 places dans un stade de 19 000, ce n’est pas la même chose." Mais la solution la plus attendue pourrait être annoncée très vite sous forme d’aides d’Etat. Un accord de principe a été trouvé hier selon Didier Lacroix. Reste à savoir si ces mesures d’accompagnement seront suffisantes.
Le rugby professionnel passera-t-il Noël ?
l'essentiel Le rugby professionnel est en danger de mort en raison de la jauge à 1 000 spectateurs qui plombe les finances des clubs. Il pourrait être sauvé par des aides de l’Etat. Un accord de principe est en cours.
Sans champion de France en 2020. Et sans clubs en 2021 ? Autrement formulé, le rugby professionnel passera-t-il Noël ? La question est volontairement provocatrice. Il y a cinq semaines, Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain, avait déjà tiré un premier signal d’alarme dans nos colonnes : "À moins de trois mois sans aides, on met la clé sous la porte."
À ce moment-là, Didier Lacroix espérait toujours jouer son quart de finale de Coupe d’Europe au Stadium. Et la jauge de spectateurs n’était pas limitée à 1 000 mais à 5 000. L’histoire n’a donc pas évolué dans le bon sens. Le Stade Toulousain a dû rapatrier son rendez-vous européen à Ernest-Wallon et le choc contre Toulon en championnat s’est déroulé devant 1 000 spectateurs. Le manque à gagner pour la Coupe d’Europe tourne autour de 1 million d’euros et pour un match de championnat à 1 000 spectateurs, il peut être évalué à 400 000 euros.
Pourquoi des chiffres si importants ? Parce que – répétons-le une nouvelle fois – un budget de club professionnel de rugby est bâti avec environ 60 % de recettes liées à la billetterie. Comprenez donc que les clubs n’ont plus actuellement ces rentrées d’argent et vont commencer à connaître des problèmes de trésorerie. Et cette perte n’est pas compensée par la baisse des salaires acceptée par les joueurs en début de saison.
D’une manière globale, Paul Goze, le président de la Ligue, avait chiffré une perte financière de 30 à 35 millions d’euros pour l’ensemble des clubs professionnels sur les six premiers matchs de la saison.
Les clubs souffrent différemment selon leurs modèles économiques. Celui du Stade Toulousain est particulièrement exposé en pleine pandémie parce qu’il repose à 75 % sur son public et ses partenaires. Au contraire, d’autres clubs qui sont gérés par de riches investisseurs ou mécènes.
De plus, tous les clubs ne sont pas à égalité selon la carte de la France en matière de Covid. Ainsi, Toulouse comme toutes les grandes métropoles est classée en zone alerte renforcée et Clermont ou Brive en zone alerte. La différence : Toulouse doit jongler avec une jauge à 1 000 spectateurs quand Clermont et Brive peuvent accueillir jusqu’à 5 000 personnes. Dans le même ordre d’idées, certains clubs de Pro D 2 ne sont pas en danger financièrement car leur moyenne de spectateurs ne dépasse pas 5 000 et qu’ils sont situés dans une zone alerte ou mieux dans une zone de circulation du virus.
Dans tous les cas de figure, les clubs sont obligés de rembourser partenaires ou abonnés. De plus, pour remplir la jauge de 1 000 spectateurs, ils sont dans l’obligation de faire des choix et génèrent ainsi de la frustration chez les partenaires et les abonnés qui commencent à se lasser de ces choix en forme de crève-cœur pour les clubs. C’est ainsi qu’il existe même parfois une forme de désamour qui s’installe alors que les clubs sont d’abord des victimes de la pandémie. Contre Toulon, le Stade Toulousain avait clairement fait le choix assumé de privilégier les partenaires qui rapportent une manne financière plus importante.
Une solution pour survivre, pourrait être les jauges proportionnelles comme l’explique Didier Lacroix : "Je continue à dire que 1 000 places dans un stade de 2000 ou 1 000 places dans un stade de 19 000, ce n’est pas la même chose." Mais la solution la plus attendue pourrait être annoncée très vite sous forme d’aides d’Etat. Un accord de principe a été trouvé hier selon Didier Lacroix. Reste à savoir si ces mesures d’accompagnement seront suffisantes.
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Re: Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
Top 14: Castres-Brive reporté, le casse-tête du calendrier s'épaissit
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14-castres-brive-reporte-a-cause-du-coronavirus-le-casse-tete-s-epaissit-pour-la-lnr-1987993.html
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Re: Rugby et Coronavirus
Top 14: Quesada s'interroge sur les reports et le casse-tête de la fin de saison
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14-quesada-s-interroge-sur-les-reports-et-le-casse-tete-de-la-fin-de-saison-1987954.html
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14-quesada-s-interroge-sur-les-reports-et-le-casse-tete-de-la-fin-de-saison-1987954.html
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:Top 14: Quesada s'interroge sur les reports et le casse-tête de la fin de saison
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" qu'est ce que qu'on va faire quand on aura plus de matchs reportés que de dates disponibles ?" dit l'entraîneur qui ne risque plus grand chose niveau covid maintenant et qui serait sûrement partant pour des défaites de ses adversaires sur tapis vert...
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Re: Rugby et Coronavirus
kaze33 a écrit:Scalp a écrit:Top 14: Quesada s'interroge sur les reports et le casse-tête de la fin de saison
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14-quesada-s-interroge-sur-les-reports-et-le-casse-tete-de-la-fin-de-saison-1987954.html
" qu'est ce que qu'on va faire quand on aura plus de matchs reportés que de dates disponibles ?" dit l'entraîneur qui ne risque plus grand chose niveau covid maintenant et qui serait sûrement partant pour des défaites de ses adversaires sur tapis vert...
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/2020/10/08/direct-video-covid-19-en-france-suivez-la-declaration-d-olivier-veran-7939280-10861.php
Covid-19 en France : statu quo pour Bordeaux, le point sur la situation en France
Le ministre de la Santé a fait jeudi un point sur la situation épidémiologique en France. Le Lot-et-Garonne passe en alerte. À Bordeaux, une conférence de presse de la préfète sur les restrictions sanitaires est annoncée ce vendredi à 15 heures
Lors d’un point redevenu hebdomadaire, Olivier Véran a dressé jeudi un nouveau tableau de la situation épidémiologique en France. "Chaque jour, il y a de plus en plus de cas […], de plus en de formes graves", le nombre de patients en réanimation continue d’augmenter.
"La situation s’est dégradée dans plusieurs métropoles ces derniers jours", ce qui va conduire à "basculer" certaines d’entre elles dans un niveau supérieur d’alerte, a annoncé Olivier Véran. Le point sur la situation :
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Le Lot-et-Garonne passe en alerte
Selon le tableau publié jeudi par Olivier Véran, le Lot-et-Garonne rejoint la liste des nombreux départements en état d’"alerte". La Charente, les Pyrénées-Atlantiques, les Landes en font déjà partie.
Sous ce niveau d’alerte, les mesures automatiques impliquent : distance d’un siège entre 2 personnes ou groupes de moins de 10 personnes dans les établissements sportifs et culturels et interdiction des rassemblements festifs ou familiaux de plus de 30 personnes dans tous les établissements recevant du public (notamment les salles des fêtes ou polyvalentes et les chapiteaux, tentes et structures). D’autres restrictions "optionnelles" peuvent être décidées par les préfets.
Statu quo à Bordeaux, mais un peu de mieux
Bordeaux reste en état d’alerte renforcée. Les mesures de restriction mises en place à Bordeaux devraient donc être maintenues pour le moment. La préfète de la Gironde prendra la parole ce vendredi à 15 heures pour faire un point d’étape sur la situation sanitaire.
Pour rappel, depuis le 25 septembre, toutes les salles de sport sont fermées, excepté pour l’usage scolaire et périscolaire. Les salles des fêtes sont également fermées pour tous les usages festifs et associatifs. Les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public sont interdits, tout comme les brocantes et les vide-greniers, les marchés à vocation non alimentaire, les fêtes locales et étudiantes.
Depuis le 28 septembre, les bars ferment à 22 heures dans l’ensemble des villes de la métropole de Bordeaux et les restaurants doivent cesser l’activité de bar après 22 heures.
Olivier Véran a signalé qu’à Bordeaux comme à Nice, Rennes et Aix-Marseille, on observait une amélioration sensible de la situation. Toutefois, pas de quoi crier victoire, avertit le ministre. Il n’y aura pas de bascule vers un stade moins élevé. "Il faut avoir suffisamment de recul."
Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Étienne en alerte maximale
Les villes de Grenoble, Lille, Lyon et Saint-Étienne passent, elles, en zone d’alerte maximale, comme l’ont été, il y a plusieurs jours, Paris, Marseille et la Guadeloupe. Cela implique, dès samedi, la fermeture des bars et un protocole renforcé dans les restaurants.
L’incidence a dépassé là-bas le seuil d’alerte de 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants et plus de 30% des lits de réanimation sont occupés par des malades du Covid.
Toulouse et Montpellier en sursis
Deux autres métropoles inquiètent particulièrement : c’est le cas de Toulouse et Montpellier. Olivier Véran a indiqué qu’il laissait "quelques jours d’observation avant une possible bascule en zone d’alerte maximale". Une décision devrait être prise lundi.
Dijon et Clermont en zone d’alerte renforcée
Les villes de Dijon et Clermont-Ferrand passent en zone d’alerte renforcée dès samedi, au même stade donc que Bordeaux, Rennes, Rouen et Nice. Les bars devront fermer dès 22 heures et les rassemblements seront limités à 10 personnes.
Covid-19 en France : statu quo pour Bordeaux, le point sur la situation en France
Le ministre de la Santé a fait jeudi un point sur la situation épidémiologique en France. Le Lot-et-Garonne passe en alerte. À Bordeaux, une conférence de presse de la préfète sur les restrictions sanitaires est annoncée ce vendredi à 15 heures
Lors d’un point redevenu hebdomadaire, Olivier Véran a dressé jeudi un nouveau tableau de la situation épidémiologique en France. "Chaque jour, il y a de plus en plus de cas […], de plus en de formes graves", le nombre de patients en réanimation continue d’augmenter.
"La situation s’est dégradée dans plusieurs métropoles ces derniers jours", ce qui va conduire à "basculer" certaines d’entre elles dans un niveau supérieur d’alerte, a annoncé Olivier Véran. Le point sur la situation :
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Le Lot-et-Garonne passe en alerte
Selon le tableau publié jeudi par Olivier Véran, le Lot-et-Garonne rejoint la liste des nombreux départements en état d’"alerte". La Charente, les Pyrénées-Atlantiques, les Landes en font déjà partie.
Sous ce niveau d’alerte, les mesures automatiques impliquent : distance d’un siège entre 2 personnes ou groupes de moins de 10 personnes dans les établissements sportifs et culturels et interdiction des rassemblements festifs ou familiaux de plus de 30 personnes dans tous les établissements recevant du public (notamment les salles des fêtes ou polyvalentes et les chapiteaux, tentes et structures). D’autres restrictions "optionnelles" peuvent être décidées par les préfets.
Statu quo à Bordeaux, mais un peu de mieux
Bordeaux reste en état d’alerte renforcée. Les mesures de restriction mises en place à Bordeaux devraient donc être maintenues pour le moment. La préfète de la Gironde prendra la parole ce vendredi à 15 heures pour faire un point d’étape sur la situation sanitaire.
Pour rappel, depuis le 25 septembre, toutes les salles de sport sont fermées, excepté pour l’usage scolaire et périscolaire. Les salles des fêtes sont également fermées pour tous les usages festifs et associatifs. Les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public sont interdits, tout comme les brocantes et les vide-greniers, les marchés à vocation non alimentaire, les fêtes locales et étudiantes.
Depuis le 28 septembre, les bars ferment à 22 heures dans l’ensemble des villes de la métropole de Bordeaux et les restaurants doivent cesser l’activité de bar après 22 heures.
Olivier Véran a signalé qu’à Bordeaux comme à Nice, Rennes et Aix-Marseille, on observait une amélioration sensible de la situation. Toutefois, pas de quoi crier victoire, avertit le ministre. Il n’y aura pas de bascule vers un stade moins élevé. "Il faut avoir suffisamment de recul."
Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Étienne en alerte maximale
Les villes de Grenoble, Lille, Lyon et Saint-Étienne passent, elles, en zone d’alerte maximale, comme l’ont été, il y a plusieurs jours, Paris, Marseille et la Guadeloupe. Cela implique, dès samedi, la fermeture des bars et un protocole renforcé dans les restaurants.
L’incidence a dépassé là-bas le seuil d’alerte de 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants et plus de 30% des lits de réanimation sont occupés par des malades du Covid.
Toulouse et Montpellier en sursis
Deux autres métropoles inquiètent particulièrement : c’est le cas de Toulouse et Montpellier. Olivier Véran a indiqué qu’il laissait "quelques jours d’observation avant une possible bascule en zone d’alerte maximale". Une décision devrait être prise lundi.
Dijon et Clermont en zone d’alerte renforcée
Les villes de Dijon et Clermont-Ferrand passent en zone d’alerte renforcée dès samedi, au même stade donc que Bordeaux, Rennes, Rouen et Nice. Les bars devront fermer dès 22 heures et les rassemblements seront limités à 10 personnes.
Dernière édition par Scalp le Ven 9 Oct 2020 - 8:43, édité 1 fois
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Re: Rugby et Coronavirus
J'ai bien peur, que la préfète n'accorde pas la jauge à 5000...
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Re: Rugby et Coronavirus
Oui Scalp; dans la mesure où "Bordeaux" reste en alerte renforcée, la Préfète ne bougera pas d'un iota.
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Rugby et Coronavirus
https://www.coronavirus-statistiques.com/stats-globale/toutes-les-statistiques-coronavirus-covid19#carte-fr
94 (rouge)
R - Nombre de reproduction effectif:
0.87 (vert)
Taux d’occupation des lits en réanimation:
13 (vert)
Taux de positivité des tests RT-PCR:
8.9 (orange)
Le Taux d’incidence était monté à 174 début Septembre, Nombre de reproduction effectif à 2.22 en Aout. Tout baisse actuellement mais lentement ... et surement pas assez avant 15h
Gironde
Taux d’incidence:94 (rouge)
R - Nombre de reproduction effectif:
0.87 (vert)
Taux d’occupation des lits en réanimation:
13 (vert)
Taux de positivité des tests RT-PCR:
8.9 (orange)
Le Taux d’incidence était monté à 174 début Septembre, Nombre de reproduction effectif à 2.22 en Aout. Tout baisse actuellement mais lentement ... et surement pas assez avant 15h
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Allez UBB
Re: Rugby et Coronavirus
https://www.liberation.fr/france/2020/10/10/covid-19-pourquoi-la-gironde-respire-un-peu_1801984
Covid-19 : pourquoi la Gironde respire (un peu)
Par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
La situation s'améliore à Bordeaux et dans le département, même si les autorités sanitaires se veulent encore prudentes et maintiennent les restrictions.
«A Bordeaux, ça va mieux.» Commerçants, professionnels de l’hôtellerie, restaurateurs, patrons de bars… Les Girondins ont retenu leur souffle jeudi soir, devant la télé, en attendant les annonces d’Olivier Véran. Et finalement, le «pire», tant redouté, n’est pas arrivé. Le ministre de la Santé a même noté des «signes d’amélioration de la situation sanitaire». Une tendance confirmée par la préfecture, qui a annoncé, vendredi, en milieu d’après-midi, «un assouplissement des mesures de restriction» dans le département. Alors, la Gironde : un territoire épargné ? Bon élève ?
Selon les derniers chiffres de l’Agence régionale santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, la stabilisation des indicateurs est en tout cas bien réelle. Le taux d’incidence a par exemple été divisé par deux ces trois dernières semaines. Il est de 100 pour 100 000 en Gironde, 150 pour la métropole et 190 à Bordeaux qui pâtit de «l’effet de concentration urbaine». Quant au taux de positivité, il plafonne à 9%, soit 0,8 point en dessous de la moyenne nationale.
«Signaux encourageants»
«Pour ma part, j’attribue surtout ces signaux positifs au sens des responsabilités des Girondins. Merci à ceux qui se sont pliés à cette discipline», a commenté la préfète de la Gironde, Fabienne Buccio, tout en rappelant qu’elle avait conscience des efforts demandés. Port du masque, limitation des rassemblements, fermeture anticipée des bars… Depuis le 31 août, la préfecture a multiplié les restrictions sociales. «Mais à chaque fois, j’ai veillé à ce que ça soit proportionné à cet intérêt supérieur : la préservation de la santé. En particulier celle des plus fragiles», a complété la préfète. Pour le docteur Daniel Habold, ces progrès sont aussi à mettre en lien avec une meilleure prise en charge des patients sur le territoire : «L’hospitalisation précoce – afin que le patient bénéficie rapidement d’un traitement et n’arrive pas directement en réanimation – commence à faire ses preuves.» Et de citer l’efficacité du combo «oxygène, cortisone et anticoagulants». Au total, 182 patients sont hospitalisés à ce jour dans le département et 31 en réanimation. Ces derniers occupent environ 13% des lits. «Le seuil à ne pas dépasser tourne autour de 30%. Ce qui nous laisse une marge de manœuvre pour nous organiser», précise le docteur. Le chef du service épidémiologie au CHU de Bordeaux, Denis Malvy, pointe quant à lui «une meilleure organisation des tests de dépistage massif» en Gironde. «Il est évident que depuis que l’accès est réservé aux personnes prioritaires : les malades, les cas contacts et les personnels de santé, on lutte plus efficacement contre l’embolie manifeste du système de test. On y voit plus clair et on hospitalise avant que ça ne dégénère», analyse-t-il.
Mais les autorités sanitaires et hospitalières ont aussi eu à cœur de le rappeler vendredi : malgré «ces signaux encourageants», la situation n’est pas toute rose. Elle reste même plutôt rouge. Preuve en est, la Gironde n’a pas basculé dans le seuil inférieur et reste classée en «alerte renforcée». Les différents acteurs appellent ainsi à la «plus grande prudence» et restent vigilants jusque dans l’utilisation des mots. Officiellement, on ne parle pas «d’amélioration», mais de «stabilisation» ou de «non-aggravation». Le virus continue de circuler activement et «il ne s’agit pas de se réjouir trop vite. De grandes inquiétudes demeurent», a averti d’emblée le nouveau directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, Benoît Elleboode.
«La métropole n’est pas une île»
A cet égard, la préfète a décidé le maintien de certaines restrictions : «Nous sommes sur le bon chemin, mais si nous voulons éviter d’avoir à réduire davantage notre vie sociale, la discipline doit demeurer. Nous avons toutefois pris en compte le clivage géographique», a précisé Fabienne Buccio. Dans la métropole bordelaise en particulier, l’épidémie est toujours sévère avec des taux d’incidence trois à quatre fois plus élevés qu’ailleurs en Gironde. Il y a également trois fois plus de clusters dans la métropole de Bordeaux. Dans la ville, les bars resteront fermés quinze jours de plus, à partir de 22 heures. Concernant les salles de sport, elles ne pourront accueillir que certains publics (sportifs de haut niveau, étudiants en Staps, etc.) dans la métropole. Seule exception : les piscines sont autorisées à rouvrir partout, dès lors qu’elles disposent de vestiaires individuels.
Et dans tout le département, les événements de plus de 1 000 personnes restent interdits, comme les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public, ainsi que les fêtes étudiantes, locales et les manifestations sportives. «La métropole n’est pas une île au milieu de la Gironde et il nous faut lutter contre le déplacement des comportements à risque. De la même façon, la Gironde n’est pas séparée du reste de la France et l’aggravation de la situation dans d’autres métropoles aura des conséquences chez nous. Je n’ai pas d’autres lignes de conduite que d’adapter la force des restrictions à la vitesse de l’épidémie tout en permettant la continuité de notre vie économique et sociale», a justifié la préfecture.
Eva Fonteneau correspondante à Bordeaux
Covid-19 : pourquoi la Gironde respire (un peu)
Par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
La situation s'améliore à Bordeaux et dans le département, même si les autorités sanitaires se veulent encore prudentes et maintiennent les restrictions.
«A Bordeaux, ça va mieux.» Commerçants, professionnels de l’hôtellerie, restaurateurs, patrons de bars… Les Girondins ont retenu leur souffle jeudi soir, devant la télé, en attendant les annonces d’Olivier Véran. Et finalement, le «pire», tant redouté, n’est pas arrivé. Le ministre de la Santé a même noté des «signes d’amélioration de la situation sanitaire». Une tendance confirmée par la préfecture, qui a annoncé, vendredi, en milieu d’après-midi, «un assouplissement des mesures de restriction» dans le département. Alors, la Gironde : un territoire épargné ? Bon élève ?
Selon les derniers chiffres de l’Agence régionale santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, la stabilisation des indicateurs est en tout cas bien réelle. Le taux d’incidence a par exemple été divisé par deux ces trois dernières semaines. Il est de 100 pour 100 000 en Gironde, 150 pour la métropole et 190 à Bordeaux qui pâtit de «l’effet de concentration urbaine». Quant au taux de positivité, il plafonne à 9%, soit 0,8 point en dessous de la moyenne nationale.
«Signaux encourageants»
«Pour ma part, j’attribue surtout ces signaux positifs au sens des responsabilités des Girondins. Merci à ceux qui se sont pliés à cette discipline», a commenté la préfète de la Gironde, Fabienne Buccio, tout en rappelant qu’elle avait conscience des efforts demandés. Port du masque, limitation des rassemblements, fermeture anticipée des bars… Depuis le 31 août, la préfecture a multiplié les restrictions sociales. «Mais à chaque fois, j’ai veillé à ce que ça soit proportionné à cet intérêt supérieur : la préservation de la santé. En particulier celle des plus fragiles», a complété la préfète. Pour le docteur Daniel Habold, ces progrès sont aussi à mettre en lien avec une meilleure prise en charge des patients sur le territoire : «L’hospitalisation précoce – afin que le patient bénéficie rapidement d’un traitement et n’arrive pas directement en réanimation – commence à faire ses preuves.» Et de citer l’efficacité du combo «oxygène, cortisone et anticoagulants». Au total, 182 patients sont hospitalisés à ce jour dans le département et 31 en réanimation. Ces derniers occupent environ 13% des lits. «Le seuil à ne pas dépasser tourne autour de 30%. Ce qui nous laisse une marge de manœuvre pour nous organiser», précise le docteur. Le chef du service épidémiologie au CHU de Bordeaux, Denis Malvy, pointe quant à lui «une meilleure organisation des tests de dépistage massif» en Gironde. «Il est évident que depuis que l’accès est réservé aux personnes prioritaires : les malades, les cas contacts et les personnels de santé, on lutte plus efficacement contre l’embolie manifeste du système de test. On y voit plus clair et on hospitalise avant que ça ne dégénère», analyse-t-il.
Mais les autorités sanitaires et hospitalières ont aussi eu à cœur de le rappeler vendredi : malgré «ces signaux encourageants», la situation n’est pas toute rose. Elle reste même plutôt rouge. Preuve en est, la Gironde n’a pas basculé dans le seuil inférieur et reste classée en «alerte renforcée». Les différents acteurs appellent ainsi à la «plus grande prudence» et restent vigilants jusque dans l’utilisation des mots. Officiellement, on ne parle pas «d’amélioration», mais de «stabilisation» ou de «non-aggravation». Le virus continue de circuler activement et «il ne s’agit pas de se réjouir trop vite. De grandes inquiétudes demeurent», a averti d’emblée le nouveau directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, Benoît Elleboode.
«La métropole n’est pas une île»
A cet égard, la préfète a décidé le maintien de certaines restrictions : «Nous sommes sur le bon chemin, mais si nous voulons éviter d’avoir à réduire davantage notre vie sociale, la discipline doit demeurer. Nous avons toutefois pris en compte le clivage géographique», a précisé Fabienne Buccio. Dans la métropole bordelaise en particulier, l’épidémie est toujours sévère avec des taux d’incidence trois à quatre fois plus élevés qu’ailleurs en Gironde. Il y a également trois fois plus de clusters dans la métropole de Bordeaux. Dans la ville, les bars resteront fermés quinze jours de plus, à partir de 22 heures. Concernant les salles de sport, elles ne pourront accueillir que certains publics (sportifs de haut niveau, étudiants en Staps, etc.) dans la métropole. Seule exception : les piscines sont autorisées à rouvrir partout, dès lors qu’elles disposent de vestiaires individuels.
Et dans tout le département, les événements de plus de 1 000 personnes restent interdits, comme les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public, ainsi que les fêtes étudiantes, locales et les manifestations sportives. «La métropole n’est pas une île au milieu de la Gironde et il nous faut lutter contre le déplacement des comportements à risque. De la même façon, la Gironde n’est pas séparée du reste de la France et l’aggravation de la situation dans d’autres métropoles aura des conséquences chez nous. Je n’ai pas d’autres lignes de conduite que d’adapter la force des restrictions à la vitesse de l’épidémie tout en permettant la continuité de notre vie économique et sociale», a justifié la préfecture.
Eva Fonteneau correspondante à Bordeaux
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/2020/10/09/c-est-un-grave-probleme-7948127-10142.php
Reports en Top 14 : « Un grave problème » pour Eric Bayle de Canal +
Par Arnaud David
Pour le directeur du rugby à Canal +, diffuseur du Top 14, la reprogrammation des matchs va peser sur les audiences
Vous aviez prévu de diffuser UBB – Clermont dans votre créneau « premium ». À quel point, le changement d’affiche pose t-il un problème ?
Eric Bayle (directeur du rugby à Canal +) : La reprogrammation des matchs c’est un problème depuis le premier match reporté (Stade Français – UBB) dans cette saison où doivent se disputer un Top 14, des matchs internationaux cet automne, la fin de la Coupe d’Europe 2019–2020, une autre Coupe d’Europe, le tournoi des Six Nations. On arrivera vite à une dizaine de matchs reportés. C’est un vrai casse tête pour Canal + mais aussi pour la Ligue.
Au départ, le créneau du dimanche soir était réservé à des affiches majeures. UBB – Clermont en était une. Par sécurité, j’ai demandé à ce qu’un second match soit programmé : je tiens à remercier les clubs qui ont accepté de jouer le jeu. Ce n’est pas forcément leur créneau préféré. Là, tant mieux pour Pau et Lyon qui vont profiter de cette exposition valorisante pour leur image et pour leurs sponsors.
Vous n’êtes pas favorable à une reprogrammation des matchs en semaine ?
Non. On l’a fait savoir à la Ligue. La télé, c’est une histoire d’habitude. Un match de rugby en semaine perd 50 % de son audience et donc 50 % de sa valeur. Un match de Ligue 1 de foot en semaine, tout le monde en parle. Ce n’est pas vrai pour le rugby. Lyon – UBB qui était initialement programmé samedi aurait du faire 500 000 spectateurs. Il n’a fait que 180 000. Les gens n’y sont pas allés. C’est un grave problème. On travaille main dans la main avec la Ligue pour limiter les dégâts. Mais il y a très peu de week-ends disponibles pour rattraper les matchs en retard. On ne veut pas que les affiches premium soient reprogrammées en semaine. Mais tout le monde veut le beurre, l’argent du beurre et la fille de la crémière. Les deux week-ends utilisés par la Coupe d’Europe auraient été utiles.
La Coupe d’Europe e st-elle la seule variable d’ajustement ?
Je ne suis pas pour le fait de supprimer une compétition. Ce que je sais, c’est que le rugby n’est pas un sport de semaine et qu’une équipe qui doit jouer trois matchs en huit jours en lâche un, même si certains clubs disposent de beaux effectifs. L’ennui, c’est quand la mauvaise solution devient la seule solution.
Reports en Top 14 : « Un grave problème » pour Eric Bayle de Canal +
Par Arnaud David
Pour le directeur du rugby à Canal +, diffuseur du Top 14, la reprogrammation des matchs va peser sur les audiences
Vous aviez prévu de diffuser UBB – Clermont dans votre créneau « premium ». À quel point, le changement d’affiche pose t-il un problème ?
Eric Bayle (directeur du rugby à Canal +) : La reprogrammation des matchs c’est un problème depuis le premier match reporté (Stade Français – UBB) dans cette saison où doivent se disputer un Top 14, des matchs internationaux cet automne, la fin de la Coupe d’Europe 2019–2020, une autre Coupe d’Europe, le tournoi des Six Nations. On arrivera vite à une dizaine de matchs reportés. C’est un vrai casse tête pour Canal + mais aussi pour la Ligue.
Au départ, le créneau du dimanche soir était réservé à des affiches majeures. UBB – Clermont en était une. Par sécurité, j’ai demandé à ce qu’un second match soit programmé : je tiens à remercier les clubs qui ont accepté de jouer le jeu. Ce n’est pas forcément leur créneau préféré. Là, tant mieux pour Pau et Lyon qui vont profiter de cette exposition valorisante pour leur image et pour leurs sponsors.
Vous n’êtes pas favorable à une reprogrammation des matchs en semaine ?
Non. On l’a fait savoir à la Ligue. La télé, c’est une histoire d’habitude. Un match de rugby en semaine perd 50 % de son audience et donc 50 % de sa valeur. Un match de Ligue 1 de foot en semaine, tout le monde en parle. Ce n’est pas vrai pour le rugby. Lyon – UBB qui était initialement programmé samedi aurait du faire 500 000 spectateurs. Il n’a fait que 180 000. Les gens n’y sont pas allés. C’est un grave problème. On travaille main dans la main avec la Ligue pour limiter les dégâts. Mais il y a très peu de week-ends disponibles pour rattraper les matchs en retard. On ne veut pas que les affiches premium soient reprogrammées en semaine. Mais tout le monde veut le beurre, l’argent du beurre et la fille de la crémière. Les deux week-ends utilisés par la Coupe d’Europe auraient été utiles.
La Coupe d’Europe e st-elle la seule variable d’ajustement ?
Je ne suis pas pour le fait de supprimer une compétition. Ce que je sais, c’est que le rugby n’est pas un sport de semaine et qu’une équipe qui doit jouer trois matchs en huit jours en lâche un, même si certains clubs disposent de beaux effectifs. L’ennui, c’est quand la mauvaise solution devient la seule solution.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/2020/10/07/ce-protocole-est-il-tenable-7948071-10142.php
Top 14 : ce protocole sanitaire est-il tenable ?
Par Denys Kappes-Grangé
Le protocole sanitaire qui dicte qu’un match doit être reporté au troisième cas positif est critiqué et la capacité du Top 14 à aller à son terme remise en doute
Ce dimanche matin, à l’heure où vous touillez votre petit café, le Top 14 n’en a toujours pas fini avec la quatrième de ses 26 journées. Pau et Lyon doivent encore s’affronter ce soir. Pourtant, une interrogation résonne avec de plus en plus d’insistance. Quelques mois après l’interruption de la saison 2019–20 pour cause de Covid-19, ce championnat peut-il aller au bout ? Question provocatrice ? Même pas. Alors que le protocole sanitaire de la LNR stipule qu’un match doit être déprogrammé dès l’apparition de trois cas dans un vestiaire, les reports s’accumulent.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Au cœur d’une saison surchargée, c’est la menace d’une paralysie généralisée qui se profile : le manque de solution de repli se fait sentir de plus en plus cruellement. Même les clubs épargnés jusqu’à présent se savent dans une situation précaire. « On est passé entre les gouttes jusque-là, mais il faudrait un bol monstrueux pour qu’on ne soit pas confronté à cette situation », reconnaît Bernard Pontneau, président de la Section Paloise.
Agacé par le report du match qui devait opposer son équipe à l’ASM ce soir, Laurent Marti, président de l’UBB, a pointé du doigt ce qu’il désigne comme le responsable de cette situation : « Le protocole sanitaire n’est pas adapté. Il est trop sévère. Il faut arrêter de tester systématiquement les joueurs en bonne santé. Il ne faut tester que ceux qui présentent des symptômes. […] Je ne pense pas que le fait de reporter les matchs en semaine soit une solution. Les joueurs seront plus en danger si nous jouons tous les quatre jours. Mais on n’écoute que les médecins. Ils ouvrent le parapluie de manière exagérée. »
« Une balle dans le pied »
Cette prise de position n’est pas nouvelle. Mardi, lors d’une réunion des présidents des clubs de Top 14, il avait déjà proposé que la Ligue modifie sans plus attendre ce protocole. L’idée fait son chemin. Le risque de ne pas pouvoir aller au bout de la saison est pris très au sérieux dans les couloirs de la Ligue. Mais si la proposition de Laurent Marti fait écho, elle est aussi accompagnée de bémols… « Il faut qu’on aille vers un allégement, estime ainsi Philippe Tayeb, président de Bayonne. Mais je l’exprimerais avec plus de modération. »
Une retenue dont Jean-François Fonteneau, président du SU Agen, ne se déleste pas non plus. Lui aussi partage le constat de Laurent Marti : « Estimer qu’à partir de trois cas, un vestiaire est un cluster, c’est très préjudiciable. » Mais l’Agenais n’est pas partisan pour autant d’une doctrine qui permettrait à un club de jouer tant qu’il dispose de suffisamment de joueurs : « Il faudrait placer le curseur un peu plus haut, peut-être à cinq, mais je reste mesuré : il y a des postes très spécifiques, et exposés à la contamination, comme les piliers sans lesquels il est compliqué de bâtir une équipe. »
Sans surprise, Laurent Marti espère que ces réticences céderont : « On se tire une balle dans le pied ! On n’arrivera pas au risque zéro : un joueur qui se rend à l’entraînement en scooter prend lui aussi un risque. On doit prendre nos responsabilités. » Ce message porte. Mais à l’image de Jean-François Fonteneau, encore, la prudence prévaut : « Je suis partagé. […] On a des responsabilités. Si demain un garçon décède, les présidents des clubs seront montrés du doigt. Je me mets à la place de la commission médicale… »
C’est elle qui a édicté la règle du protocole sanitaire. « Nous ne sommes pas figés, mais nous avançons avec des données scientifiques », avait assuré Bernard Dusfour, son président, à la mi-septembre. Une ligne à laquelle sa commission se tient encore aujourd’hui face aux critiques. Elle rappelle que sa doctrine a été édictée en concertation avec la commission des experts indépendants. Et que si elle a fixé à trois le nombre de cas maximum, c’est parce que c’est à partir de ce seuil que le virus est réputé circulant activement. Évidemment, ces arguments ne convaincront pas Laurent Marti : « Le protocole du mois d’octobre ne peut pas être le même que celui qui a été arrêté en mai dernier ! »
Au-delà de ces désaccords, un point fait consensus toutefois. Déjà fragilisé par la crise, le Top 14 ne peut pas prendre le risque de ne pas aller jusqu’à son terme une seconde année de suite…
Top 14 : ce protocole sanitaire est-il tenable ?
Par Denys Kappes-Grangé
Le protocole sanitaire qui dicte qu’un match doit être reporté au troisième cas positif est critiqué et la capacité du Top 14 à aller à son terme remise en doute
Ce dimanche matin, à l’heure où vous touillez votre petit café, le Top 14 n’en a toujours pas fini avec la quatrième de ses 26 journées. Pau et Lyon doivent encore s’affronter ce soir. Pourtant, une interrogation résonne avec de plus en plus d’insistance. Quelques mois après l’interruption de la saison 2019–20 pour cause de Covid-19, ce championnat peut-il aller au bout ? Question provocatrice ? Même pas. Alors que le protocole sanitaire de la LNR stipule qu’un match doit être déprogrammé dès l’apparition de trois cas dans un vestiaire, les reports s’accumulent.
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Au cœur d’une saison surchargée, c’est la menace d’une paralysie généralisée qui se profile : le manque de solution de repli se fait sentir de plus en plus cruellement. Même les clubs épargnés jusqu’à présent se savent dans une situation précaire. « On est passé entre les gouttes jusque-là, mais il faudrait un bol monstrueux pour qu’on ne soit pas confronté à cette situation », reconnaît Bernard Pontneau, président de la Section Paloise.
Agacé par le report du match qui devait opposer son équipe à l’ASM ce soir, Laurent Marti, président de l’UBB, a pointé du doigt ce qu’il désigne comme le responsable de cette situation : « Le protocole sanitaire n’est pas adapté. Il est trop sévère. Il faut arrêter de tester systématiquement les joueurs en bonne santé. Il ne faut tester que ceux qui présentent des symptômes. […] Je ne pense pas que le fait de reporter les matchs en semaine soit une solution. Les joueurs seront plus en danger si nous jouons tous les quatre jours. Mais on n’écoute que les médecins. Ils ouvrent le parapluie de manière exagérée. »
« Une balle dans le pied »
Cette prise de position n’est pas nouvelle. Mardi, lors d’une réunion des présidents des clubs de Top 14, il avait déjà proposé que la Ligue modifie sans plus attendre ce protocole. L’idée fait son chemin. Le risque de ne pas pouvoir aller au bout de la saison est pris très au sérieux dans les couloirs de la Ligue. Mais si la proposition de Laurent Marti fait écho, elle est aussi accompagnée de bémols… « Il faut qu’on aille vers un allégement, estime ainsi Philippe Tayeb, président de Bayonne. Mais je l’exprimerais avec plus de modération. »
Une retenue dont Jean-François Fonteneau, président du SU Agen, ne se déleste pas non plus. Lui aussi partage le constat de Laurent Marti : « Estimer qu’à partir de trois cas, un vestiaire est un cluster, c’est très préjudiciable. » Mais l’Agenais n’est pas partisan pour autant d’une doctrine qui permettrait à un club de jouer tant qu’il dispose de suffisamment de joueurs : « Il faudrait placer le curseur un peu plus haut, peut-être à cinq, mais je reste mesuré : il y a des postes très spécifiques, et exposés à la contamination, comme les piliers sans lesquels il est compliqué de bâtir une équipe. »
Sans surprise, Laurent Marti espère que ces réticences céderont : « On se tire une balle dans le pied ! On n’arrivera pas au risque zéro : un joueur qui se rend à l’entraînement en scooter prend lui aussi un risque. On doit prendre nos responsabilités. » Ce message porte. Mais à l’image de Jean-François Fonteneau, encore, la prudence prévaut : « Je suis partagé. […] On a des responsabilités. Si demain un garçon décède, les présidents des clubs seront montrés du doigt. Je me mets à la place de la commission médicale… »
C’est elle qui a édicté la règle du protocole sanitaire. « Nous ne sommes pas figés, mais nous avançons avec des données scientifiques », avait assuré Bernard Dusfour, son président, à la mi-septembre. Une ligne à laquelle sa commission se tient encore aujourd’hui face aux critiques. Elle rappelle que sa doctrine a été édictée en concertation avec la commission des experts indépendants. Et que si elle a fixé à trois le nombre de cas maximum, c’est parce que c’est à partir de ce seuil que le virus est réputé circulant activement. Évidemment, ces arguments ne convaincront pas Laurent Marti : « Le protocole du mois d’octobre ne peut pas être le même que celui qui a été arrêté en mai dernier ! »
Au-delà de ces désaccords, un point fait consensus toutefois. Déjà fragilisé par la crise, le Top 14 ne peut pas prendre le risque de ne pas aller jusqu’à son terme une seconde année de suite…
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Re: Rugby et Coronavirus
Bayle a toujours été pour le Rugby
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.courrierinternational.com/article/pandemie-covid-19-et-si-le-virus-fusionnait-avec-un-autre
https://www.newscientist.com/article/mg24732993-900-could-the-coronavirus-merge-with-another-virus-to-create-a-new-threat/?utm_campaign=onesignal&utm_medium=alert&utm_source=editorial
Pandémie.Covid-19 : et si le virus fusionnait avec un autre ?
New Scientist - Londres
Le virus responsable du Covid-19 pourrait se recombiner avec un autre. Ce ne serait pas forcément grave, assurent les chercheurs, mais la vigilance s’impose.
Si le risque de concomitance des épidémies de grippe et de Covid-19 cet hiver tracasse les médecins, certains virologues s’inquiètent à l’idée d’un autre scénario : l’apparition éventuelle d’un “frankenvirus”.
Sars-CoV-2, le virus qui provoque le Covid-19, est très certainement issu de l’hybridation de deux coronavirus différents. Les détails restent flous, mais d’après le séquençage du génome du virus, ce mélange se serait produit chez une chauve-souris il y a environ dix ans. L’animal aurait été infecté simultanément par deux coronavirus étroitement apparentés, qui auraient fusionné pour en former un nouveau.
Une telle recombinaison n’est pas inhabituelle chez les coronavirus. “Si l’on regarde dans l’arbre généalogique des coronavirus, on constate qu’il y a partout des recombinaisons”, explique le virologue Samuel Díaz-Muñoz de l’université de Californie, à Davis.
Co-infection et hybridation possibles
Il y a deux raisons à cela. Premièrement, les coronavirus tolèrent une co-infection : contrairement à de nombreux autres virus, ils acceptent de cohabiter avec d’autres virus au sein d’un même organisme.
Deuxièmement, la façon dont les coronavirus répliquent leurs génomes rend l’hybridation non seulement possible mais probable. Ce sont des virus à ARN, qui ont normalement un taux de mutation très élevé (le taux le plus élevé de toutes les entités biologiques connues) parce que les enzymes qui copient leur ARN sont dépourvues de fonction de relecture. Un taux de mutation élevé permet à un virus de développer rapidement une résistance à la réponse immunitaire de son hôte.
Mais les coronavirus constituent l’exception à la règle, car leurs enzymes de réplication [les réplicases] possèdent une fonction de relecture. C’est ainsi que Sars-CoV-2 s’est révélé très résistant aux mutations. Selon Samuel Díaz-Muñoz, seulement six mutations seraient apparues jusqu’à présent.
La variabilité des coronavirus provient en fait d’un autre facteur : les enzymes intervenant dans leur réplication sautent souvent d’une partie de l’ARN à une autre. Grâce à cela, les coronavirus excellent à mélanger leurs propres génomes pour créer des variations [en intervertissant des bouts, par exemple]. Cela leur permet également de voler le matériel génétique d’autres coronavirus étroitement apparentés. “Cela fait partie des éléments qui facilitent le saut d’une espèce à une autre. Pour moi, il ne fait aucun doute que la recombinaison chez une chauve-souris a joué un rôle dans l’émergence du Sars-CoV-2”, explique Samuel Díaz-Muñoz. On craint désormais que cela ne se reproduise à l’intérieur d’un être humain.
Recombinaison de son propre génome
Les recherches menées par Huiguang Yi à la Southern University of Science and Technology de Shenzhen, en Chine, laissent en effet penser que Sars-CoV-2 pourrait recombiner son génome à l’intérieur même des cellules humaines. Après avoir analysé 84 génomes rendus publics de ce virus prélevés chez des humains, le chercheur en a identifié qui n’avaient pu se former que par recombinaison.
Il existe également de nombreux cas documentés de co-infection par le Sars-CoV-2 et d’autres virus respiratoires, dont celui de la grippe, le rhinovirus, le virus respiratoire syncytial et les coronavirus saisonniers à l’origine des rhumes les plus courants. C’est cette dernière catégorie qui est surtout préoccupante, car elle est proche du Sars-CoV-2 et donc susceptible de s’hybrider avec lui.
[Parmi les coronavirus capables d’infecter les humains,] quatre coronavirus saisonniers circulent largement. Il y a aussi le virus du Sras [syndrome respiratoire aigu sévère], qui a provoqué une épidémie de 2002 à 2004. Il n’est plus en circulation, mais les virologues craignent son retour. Enfin, il y a le coronavirus du Mers, apparu en 2012 et qui circule toujours faiblement. On redoute qu’une co-infection humaine avec le Sars-CoV-2 et un second coronavirus ne soit le creuset d’un nouveau virus, voire d’une nouvelle pandémie.
Une mise en garde s’impose toutefois. Dans les milieux médicaux, on entend par “co-infection” l’infection simultanée d’un hôte individuel par deux ou plusieurs agents pathogènes, pas nécessairement dans une même cellule de cet hôte. Selon Samuel Díaz-Muñoz, on ne sait pas encore si une co-infection cellulaire se produit avec le virus Sars-CoV-2, mais d’après ce que l’on sait des coronavirus, il est probable que ce soit le cas. Il alerte :
On se fait du mauvais sang à cause de la grippe, mais nous devrions en fait accorder plus d’attention aux coronavirus saisonniers. Ils ne font pas de bruit, mais à l’heure actuelle, une des questions les plus importantes est de savoir ce qui va se passer avec eux.”
On ignore si le Sars-CoV-2 est capable de se recombiner avec un coronavirus commun, mais on ne peut pas l’exclure. “Combiner correctement le matériel génomique de deux virus est plus compliqué lorsque les virus sont très différents, explique Raúl Rabadán, de l’université de Columbia, à New York. S’il y a une co-infection entre un coronavirus commun et Sars-CoV-2, il est peu probable, mais pas impossible, que les recombinants potentiels soient viables.”
Pas nécessairement méchant
Huiguang Yi nous a confié qu’il n’était pas particulièrement inquiet au sujet d’une recombinaison entre le Sars-CoV-2 et l’un des coronavirus saisonniers à l’origine des rhumes, car leurs génomes ne sont pas assez proches. En revanche, c’est une tout autre histoire avec les virus du Sras et du Mers, ou avec les coronavirus encore inconnus de la même famille. Celui du Sras est celui qui présente le plus de similitudes sur le plan génomique et donc le plus dangereux, selon lui.
Aussi inquiétant qu’il puisse paraître, un virus hybride ne serait pourtant pas nécessairement plus méchant que le Sars-CoV-2, souligne Samuel Díaz-Muñoz. Il pourrait devenir un virus respiratoire léger comme le rhume en combinant les caractéristiques moins virulentes des deux virus parents. “Cela pourrait constituer une évolution à l’avantage du virus qui pourrait se propager plus facilement si les gens ne restent plus à l’abri chez eux”, explique-t-il.
Pour Huiguang Yi, même si une fusion est peu probable, une recombinaison dans Sars-CoV-2 reste une préoccupation majeure. Elle engendrerait une variation génétique qui pourrait rendre le virus plus virulent, plus résistant aux médicaments et mieux à même d’échapper à notre système immunitaire. Elle pourrait également rendre inutile les diagnostics fondés sur les tests d’ARN. Les médecins et les spécialistes du contrôle des maladies devraient s’en inquiéter, prévient le chercheur.
Graham Lawton
https://www.newscientist.com/article/mg24732993-900-could-the-coronavirus-merge-with-another-virus-to-create-a-new-threat/?utm_campaign=onesignal&utm_medium=alert&utm_source=editorial
Pandémie.Covid-19 : et si le virus fusionnait avec un autre ?
New Scientist - Londres
Le virus responsable du Covid-19 pourrait se recombiner avec un autre. Ce ne serait pas forcément grave, assurent les chercheurs, mais la vigilance s’impose.
Si le risque de concomitance des épidémies de grippe et de Covid-19 cet hiver tracasse les médecins, certains virologues s’inquiètent à l’idée d’un autre scénario : l’apparition éventuelle d’un “frankenvirus”.
Sars-CoV-2, le virus qui provoque le Covid-19, est très certainement issu de l’hybridation de deux coronavirus différents. Les détails restent flous, mais d’après le séquençage du génome du virus, ce mélange se serait produit chez une chauve-souris il y a environ dix ans. L’animal aurait été infecté simultanément par deux coronavirus étroitement apparentés, qui auraient fusionné pour en former un nouveau.
Une telle recombinaison n’est pas inhabituelle chez les coronavirus. “Si l’on regarde dans l’arbre généalogique des coronavirus, on constate qu’il y a partout des recombinaisons”, explique le virologue Samuel Díaz-Muñoz de l’université de Californie, à Davis.
Co-infection et hybridation possibles
Il y a deux raisons à cela. Premièrement, les coronavirus tolèrent une co-infection : contrairement à de nombreux autres virus, ils acceptent de cohabiter avec d’autres virus au sein d’un même organisme.
Deuxièmement, la façon dont les coronavirus répliquent leurs génomes rend l’hybridation non seulement possible mais probable. Ce sont des virus à ARN, qui ont normalement un taux de mutation très élevé (le taux le plus élevé de toutes les entités biologiques connues) parce que les enzymes qui copient leur ARN sont dépourvues de fonction de relecture. Un taux de mutation élevé permet à un virus de développer rapidement une résistance à la réponse immunitaire de son hôte.
Mais les coronavirus constituent l’exception à la règle, car leurs enzymes de réplication [les réplicases] possèdent une fonction de relecture. C’est ainsi que Sars-CoV-2 s’est révélé très résistant aux mutations. Selon Samuel Díaz-Muñoz, seulement six mutations seraient apparues jusqu’à présent.
La variabilité des coronavirus provient en fait d’un autre facteur : les enzymes intervenant dans leur réplication sautent souvent d’une partie de l’ARN à une autre. Grâce à cela, les coronavirus excellent à mélanger leurs propres génomes pour créer des variations [en intervertissant des bouts, par exemple]. Cela leur permet également de voler le matériel génétique d’autres coronavirus étroitement apparentés. “Cela fait partie des éléments qui facilitent le saut d’une espèce à une autre. Pour moi, il ne fait aucun doute que la recombinaison chez une chauve-souris a joué un rôle dans l’émergence du Sars-CoV-2”, explique Samuel Díaz-Muñoz. On craint désormais que cela ne se reproduise à l’intérieur d’un être humain.
Recombinaison de son propre génome
Les recherches menées par Huiguang Yi à la Southern University of Science and Technology de Shenzhen, en Chine, laissent en effet penser que Sars-CoV-2 pourrait recombiner son génome à l’intérieur même des cellules humaines. Après avoir analysé 84 génomes rendus publics de ce virus prélevés chez des humains, le chercheur en a identifié qui n’avaient pu se former que par recombinaison.
Il existe également de nombreux cas documentés de co-infection par le Sars-CoV-2 et d’autres virus respiratoires, dont celui de la grippe, le rhinovirus, le virus respiratoire syncytial et les coronavirus saisonniers à l’origine des rhumes les plus courants. C’est cette dernière catégorie qui est surtout préoccupante, car elle est proche du Sars-CoV-2 et donc susceptible de s’hybrider avec lui.
[Parmi les coronavirus capables d’infecter les humains,] quatre coronavirus saisonniers circulent largement. Il y a aussi le virus du Sras [syndrome respiratoire aigu sévère], qui a provoqué une épidémie de 2002 à 2004. Il n’est plus en circulation, mais les virologues craignent son retour. Enfin, il y a le coronavirus du Mers, apparu en 2012 et qui circule toujours faiblement. On redoute qu’une co-infection humaine avec le Sars-CoV-2 et un second coronavirus ne soit le creuset d’un nouveau virus, voire d’une nouvelle pandémie.
Une mise en garde s’impose toutefois. Dans les milieux médicaux, on entend par “co-infection” l’infection simultanée d’un hôte individuel par deux ou plusieurs agents pathogènes, pas nécessairement dans une même cellule de cet hôte. Selon Samuel Díaz-Muñoz, on ne sait pas encore si une co-infection cellulaire se produit avec le virus Sars-CoV-2, mais d’après ce que l’on sait des coronavirus, il est probable que ce soit le cas. Il alerte :
On se fait du mauvais sang à cause de la grippe, mais nous devrions en fait accorder plus d’attention aux coronavirus saisonniers. Ils ne font pas de bruit, mais à l’heure actuelle, une des questions les plus importantes est de savoir ce qui va se passer avec eux.”
On ignore si le Sars-CoV-2 est capable de se recombiner avec un coronavirus commun, mais on ne peut pas l’exclure. “Combiner correctement le matériel génomique de deux virus est plus compliqué lorsque les virus sont très différents, explique Raúl Rabadán, de l’université de Columbia, à New York. S’il y a une co-infection entre un coronavirus commun et Sars-CoV-2, il est peu probable, mais pas impossible, que les recombinants potentiels soient viables.”
Pas nécessairement méchant
Huiguang Yi nous a confié qu’il n’était pas particulièrement inquiet au sujet d’une recombinaison entre le Sars-CoV-2 et l’un des coronavirus saisonniers à l’origine des rhumes, car leurs génomes ne sont pas assez proches. En revanche, c’est une tout autre histoire avec les virus du Sras et du Mers, ou avec les coronavirus encore inconnus de la même famille. Celui du Sras est celui qui présente le plus de similitudes sur le plan génomique et donc le plus dangereux, selon lui.
Aussi inquiétant qu’il puisse paraître, un virus hybride ne serait pourtant pas nécessairement plus méchant que le Sars-CoV-2, souligne Samuel Díaz-Muñoz. Il pourrait devenir un virus respiratoire léger comme le rhume en combinant les caractéristiques moins virulentes des deux virus parents. “Cela pourrait constituer une évolution à l’avantage du virus qui pourrait se propager plus facilement si les gens ne restent plus à l’abri chez eux”, explique-t-il.
Pour Huiguang Yi, même si une fusion est peu probable, une recombinaison dans Sars-CoV-2 reste une préoccupation majeure. Elle engendrerait une variation génétique qui pourrait rendre le virus plus virulent, plus résistant aux médicaments et mieux à même d’échapper à notre système immunitaire. Elle pourrait également rendre inutile les diagnostics fondés sur les tests d’ARN. Les médecins et les spécialistes du contrôle des maladies devraient s’en inquiéter, prévient le chercheur.
Graham Lawton
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2018-2019/xv-de-france-top-14-quelles-consequences-pour-la-programmation-des-rencontres-avec-le-couvre-feu_sto7949994/story.shtml
Quelles conséquences pour la programmation des rencontres avec le couvre feu ?
Par Midi Olympique
XV DE FRANCE - TOP 14 - Avec l'instauration du couvre feu à 21 heures, est-ce que les matchs de rugby professionnel pourront se tenir en soirée ?
Ce mercredi soir, le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé un couvre-feu de quatre semaines dès ce samedi, entre 21 heures et 6 heures, dans la région Ile-de-France ainsi que dans huit métropoles : Lille, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse, Lyon, Grenoble, Aix-Marseille et Montpellier. Du coup se pose la question des tenues des rencontres en prime-time dans ces zones notamment celle du XV de France programmées au Stade de France et d'éventuels matchs de Top 14 notamment ceux du vendredi ou du dimanche soir ?
Selon plusieurs sources, les autorités vont accorder des dérogations pour que les matchs des catégories professionnelles puissent se tenir, mais sans public. L'équipe de France devrait jouer donc ses matchs face aux Gallois et Irlandais en octobre, et des Fidji en novembre, forcément à huis clos mais aux horaires prévues.
Pour le Top 14, le problème se posera pour des matchs à Paris, Toulouse, Montpellier ou Lyon. Celui du Lou pourrait être avancé de quelques heures ce dimanche. Il est pour l'instant prévu à 19 heures. Dans tous les cas, ils seront sans public à l'inverse d'une programmation en soirée à Bayonne ou La Rochelle par exemple. Sous réserve de nouvelle décision gouvernementale.
Quelles conséquences pour la programmation des rencontres avec le couvre feu ?
Par Midi Olympique
XV DE FRANCE - TOP 14 - Avec l'instauration du couvre feu à 21 heures, est-ce que les matchs de rugby professionnel pourront se tenir en soirée ?
Ce mercredi soir, le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé un couvre-feu de quatre semaines dès ce samedi, entre 21 heures et 6 heures, dans la région Ile-de-France ainsi que dans huit métropoles : Lille, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse, Lyon, Grenoble, Aix-Marseille et Montpellier. Du coup se pose la question des tenues des rencontres en prime-time dans ces zones notamment celle du XV de France programmées au Stade de France et d'éventuels matchs de Top 14 notamment ceux du vendredi ou du dimanche soir ?
Selon plusieurs sources, les autorités vont accorder des dérogations pour que les matchs des catégories professionnelles puissent se tenir, mais sans public. L'équipe de France devrait jouer donc ses matchs face aux Gallois et Irlandais en octobre, et des Fidji en novembre, forcément à huis clos mais aux horaires prévues.
Pour le Top 14, le problème se posera pour des matchs à Paris, Toulouse, Montpellier ou Lyon. Celui du Lou pourrait être avancé de quelques heures ce dimanche. Il est pour l'instant prévu à 19 heures. Dans tous les cas, ils seront sans public à l'inverse d'une programmation en soirée à Bayonne ou La Rochelle par exemple. Sous réserve de nouvelle décision gouvernementale.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Top-14-la-lnr-et-canal-s-adaptent-au-couvre-feu/1184057
Top 14 : la LNR et Canal + s'adaptent au couvre-feu
La LNR et le diffuseur du Top 14 et de la Pro D2 se sont entendus, en concertation avec les clubs, pour adapter ou retoucher certaines programmations de matches dans des villes touchées par le couvre-feu.
Laurent Campistron
Le couvre-feu décrété mercredi soir par Emmanuel Macron et son gouvernement en Île-de-France et dans huit métropoles du pays aura forcément un impact sur le rugby professionnel français. Neuf équipes de Top 14 (Stade Français, Racing 92, Toulouse, Lyon, Montpellier) et de Pro D2 (Grenoble, Rouen, Colomiers et Provence Rugby) sont concernées. Plusieurs matches à domicile concernant au moins l'une de ces équipes étaient programmés à 19 heures ou 21 heures lors des trois ou quatre prochaines journées, rendant impossible la présence de supporters au stade.
Une situation intenable pour des clubs déjà durement affectés par les jauges partielles. Résultat ? La LNR et le diffuseur des Championnats, Canal +, ont longuement échangé entre la fin de l'allocution du président de la République et ce mercredi après-midi pour envisager des adaptations au calendrier et aux horaires des matches déjà programmés d'ici à la mi-novembre.
Objectif ? Éviter autant que possible que les clubs situés dans des zones ciblées par le couvre-feu accueillent des rencontres à 19 heures ou 21 heures, et donc faire en sorte que des spectateurs puissent se rendre au stade. « Ça fait très longtemps que Canal + est dans le rugby, observe Thierry Cheleman, le directeur des Sports de Canal +. Et notre ambition de partenaire est d'être là dans les bons comme dans les mauvais moments. On a donc essayé de trouver des solutions, car ces huis clos sont des catastrophes pour les finances des clubs qui dépendent beaucoup de la billetterie et des hospitalités. Ce qui était''survivable'' à jauge partielle ne l'est plus à huis clos. Avec nos journalistes, avec Éric Bayle (directeur de la rédaction en charge du rugby), et en concertation avec Emmanuel Eschalier (directeur général de la LNR) et son équipe, on a donc essayé de s'adapter. »
Des matches à 21 heures choisis en fonction des clubs non impactés par le couvre-feu
Des aménagements ont été adoptés. Ainsi, tous les matches programmés à 19 heures en Top 14 dans des villes impactées seront avancés d'une ou deux heures (17 heures ou 18 heures) pour permettre aux spectateurs de rentrer chez eux avant l'heure fatidique du couvre-feu. Certaines affiches à 21 heures, elles, seront déprogrammées et calées à un horaire différent.
Le Stade Français, qui devait accueillir deux rencontres en prime time le dimanche soir à 21 heures (face au Racing 92, le 25 octobre, et Toulouse, le 1er novembre), n'en jouera plus qu'une à la même heure et à la même date, celle contre Toulouse. Le derby contre le Racing sera décalé à un autre moment et probablement remplacé par une autre affiche alléchante, La Rochelle-UBB (initialement prévue le samedi à 18h15). « On a besoin en tant qu'affiche premium sur cette nouvelle case de 21 heures d'un beau match, explique Thierry Cheleman. On y fait des scores très élevés de l'ordre de 700 000 téléspectateurs, il faut que ça soit attractif. »
Derrière, pour les journées non encore programmées d'ici au 1er décembre, la chaîne cryptée et la LNR veilleront aussi à choisir des matches non affectés par le couvre-feu pour la case dominicale de 21 heures. Même chose en Pro D2. Les matches du jeudi soir et du samedi soir prévus en nocturne dans des villes concernées par la mesure gouvernementale seront déplacés à un autre moment, sauf le Grenoble-Valence Romans de ce prochain samedi (21 heures), en raison du trop court délai pour tout changer. Enfin, les matches du vendredi soir concernés par le couvre-feu seront soit avancés à 18 heures, soit décalés au samedi après-midi.
Top 14 : la LNR et Canal + s'adaptent au couvre-feu
La LNR et le diffuseur du Top 14 et de la Pro D2 se sont entendus, en concertation avec les clubs, pour adapter ou retoucher certaines programmations de matches dans des villes touchées par le couvre-feu.
Laurent Campistron
Le couvre-feu décrété mercredi soir par Emmanuel Macron et son gouvernement en Île-de-France et dans huit métropoles du pays aura forcément un impact sur le rugby professionnel français. Neuf équipes de Top 14 (Stade Français, Racing 92, Toulouse, Lyon, Montpellier) et de Pro D2 (Grenoble, Rouen, Colomiers et Provence Rugby) sont concernées. Plusieurs matches à domicile concernant au moins l'une de ces équipes étaient programmés à 19 heures ou 21 heures lors des trois ou quatre prochaines journées, rendant impossible la présence de supporters au stade.
Une situation intenable pour des clubs déjà durement affectés par les jauges partielles. Résultat ? La LNR et le diffuseur des Championnats, Canal +, ont longuement échangé entre la fin de l'allocution du président de la République et ce mercredi après-midi pour envisager des adaptations au calendrier et aux horaires des matches déjà programmés d'ici à la mi-novembre.
Objectif ? Éviter autant que possible que les clubs situés dans des zones ciblées par le couvre-feu accueillent des rencontres à 19 heures ou 21 heures, et donc faire en sorte que des spectateurs puissent se rendre au stade. « Ça fait très longtemps que Canal + est dans le rugby, observe Thierry Cheleman, le directeur des Sports de Canal +. Et notre ambition de partenaire est d'être là dans les bons comme dans les mauvais moments. On a donc essayé de trouver des solutions, car ces huis clos sont des catastrophes pour les finances des clubs qui dépendent beaucoup de la billetterie et des hospitalités. Ce qui était''survivable'' à jauge partielle ne l'est plus à huis clos. Avec nos journalistes, avec Éric Bayle (directeur de la rédaction en charge du rugby), et en concertation avec Emmanuel Eschalier (directeur général de la LNR) et son équipe, on a donc essayé de s'adapter. »
Des matches à 21 heures choisis en fonction des clubs non impactés par le couvre-feu
Des aménagements ont été adoptés. Ainsi, tous les matches programmés à 19 heures en Top 14 dans des villes impactées seront avancés d'une ou deux heures (17 heures ou 18 heures) pour permettre aux spectateurs de rentrer chez eux avant l'heure fatidique du couvre-feu. Certaines affiches à 21 heures, elles, seront déprogrammées et calées à un horaire différent.
Le Stade Français, qui devait accueillir deux rencontres en prime time le dimanche soir à 21 heures (face au Racing 92, le 25 octobre, et Toulouse, le 1er novembre), n'en jouera plus qu'une à la même heure et à la même date, celle contre Toulouse. Le derby contre le Racing sera décalé à un autre moment et probablement remplacé par une autre affiche alléchante, La Rochelle-UBB (initialement prévue le samedi à 18h15). « On a besoin en tant qu'affiche premium sur cette nouvelle case de 21 heures d'un beau match, explique Thierry Cheleman. On y fait des scores très élevés de l'ordre de 700 000 téléspectateurs, il faut que ça soit attractif. »
Derrière, pour les journées non encore programmées d'ici au 1er décembre, la chaîne cryptée et la LNR veilleront aussi à choisir des matches non affectés par le couvre-feu pour la case dominicale de 21 heures. Même chose en Pro D2. Les matches du jeudi soir et du samedi soir prévus en nocturne dans des villes concernées par la mesure gouvernementale seront déplacés à un autre moment, sauf le Grenoble-Valence Romans de ce prochain samedi (21 heures), en raison du trop court délai pour tout changer. Enfin, les matches du vendredi soir concernés par le couvre-feu seront soit avancés à 18 heures, soit décalés au samedi après-midi.
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Re: Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/24/covid-19-la-nouvelle-aquitaine-accueille-des-patients-d-auvergne-rhone-alpes_6057243_3244.html
Covid-19 : la Nouvelle-Aquitaine accueille des patients d’Auvergne-Rhône-Alpes
Cette prise en charge en service de réanimation ne pèsera pas sur les capacités d’accueil hospitalières de la région qui veut à tout prix éviter les déprogrammations de soins.
Par Claire Mayer
A l’image de la première vague de Covid-19 du printemps, huit patients venant de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et transférés par avion sanitaire, ont été pris en charge ce vendredi 23 octobre dans trois centres hospitaliers de la région Nouvelle-Aquitaine. Deux patients en provenance des Hospices civils de Lyon sont arrivés au CHU de Poitiers, deux patients des Hospices civils de Lyon et du Médipôle de Villeurbanne au centre hospitalier de Brive et quatre patients de Saint-Etienne (CHU et hôpital privé de Loire) au CHU de Bordeaux. « On a été très réactifs et très rapides avec mon homologue d’Auvergne-Rhônes-Alpes », explique Benoît Elleboode, nouveau directeur de l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine.
« La situation est très tendue chez eux et ils nous ont demandé si on pouvait les aider. On a bien sûr répondu présent. Ces patients arrivent en réanimation pour une durée de séjour d’à peu près deux à trois semaines, et au vu de nos indicateurs – qui commencent juste à monter – nous pouvions les accepter en étant sûrs de ne pas prendre le risque de handicaper nos capacités d’accueil pour les patients de la Gironde et de la région », précise le directeur de l’ARS.
Cette fois encore, la solidarité s’est donc mise en marche. Mais s’ils affirment être en capacité de pouvoir accueillir ces patients, les trois centres hospitaliers expliquent aussi qu’ils ne « pourraient pas en prendre plus ». Lors de la première vague, trente-cinq patients venant d’autres régions avaient été accueillis sur l’ensemble des trois sites du CHU de Bordeaux, trente à Poitiers et deux à Brive.
« On ne pourra plus dire oui »
L’objectif pour cette seconde vague est de tenter coûte que coûte d’éviter les déprogrammations qui ont laissé des traces après la première vague. Cette échéance se rapproche pourtant. « On a eu une cellule de crise vendredi matin, où l’on a demandé d’essayer de faire de la place sur des lits de médecine car des patients pourraient relever de soins non critiques et être transférés en médecine pour libérer de la place sur les réanimations », raconte le Dr Catherine Fleureau, présidente de la commission médicale d’établissement (CME) du CHU de Bordeaux et médecin anesthésiste réanimatrice en chirurgie. « L’étape suivante sera probablement d’essayer de déprogrammer quelques patients », souligne la présidente du CME, qui ajoute que « le plan blanc n’est pas d’actualité mais va bientôt l’être ».
Au centre hospitalier de Brive, le service de réanimation a presque atteint sa capacité maximum. Sur quinze lits, quatorze sont désormais occupés, avec les deux nouveaux patients lyonnais. Mais le directeur du centre hospitalier, François Gauthiez, se veut rassurant. « On a quinze lits en réa mais on a une USC [unité de soins continus] de douze lits qui est accolée avec la même équipe médicale et soignante. Au printemps, lors de la première vague, on avait tout transformé en réa, avec la possibilité de monter jusqu’à vingt-sept lits », avance-t-il. « Quand on a accepté les transferts, on avait un peu plus de marge. Mais après le week-end, si on nous redemande une nouvelle aide, on ne pourra plus dire oui. »
Le centre hospitalier a fait son maximum pour accueillir les deux patients concernés, tout en préservant des lits pour sa population. Une préoccupation majeure également pour le CHU de Poitiers. « Si on les prend, c’est qu’on s’assure d’être en capacité de prendre des patients de notre territoire sans déprogrammer », affirme Stéphan Maret, le directeur de la communication.
Mais la situation en Nouvelle-Aquitaine est susceptible de changer très rapidement. « On fait vraiment au jour le jour et en fonction des indicateurs. Ça évolue tellement vite et de manière imprévisible qu’on ne peut pas prévoir », résume le directeur de l’ARS. « Lundi, on fera le point et je ne peux jurer de rien pour la suite. Je ne suis pas du tout certain que l’on va pouvoir continuer sur un mode normal », déplore François Gauthiez.
Covid-19 : la Nouvelle-Aquitaine accueille des patients d’Auvergne-Rhône-Alpes
Cette prise en charge en service de réanimation ne pèsera pas sur les capacités d’accueil hospitalières de la région qui veut à tout prix éviter les déprogrammations de soins.
Par Claire Mayer
A l’image de la première vague de Covid-19 du printemps, huit patients venant de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et transférés par avion sanitaire, ont été pris en charge ce vendredi 23 octobre dans trois centres hospitaliers de la région Nouvelle-Aquitaine. Deux patients en provenance des Hospices civils de Lyon sont arrivés au CHU de Poitiers, deux patients des Hospices civils de Lyon et du Médipôle de Villeurbanne au centre hospitalier de Brive et quatre patients de Saint-Etienne (CHU et hôpital privé de Loire) au CHU de Bordeaux. « On a été très réactifs et très rapides avec mon homologue d’Auvergne-Rhônes-Alpes », explique Benoît Elleboode, nouveau directeur de l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine.
« La situation est très tendue chez eux et ils nous ont demandé si on pouvait les aider. On a bien sûr répondu présent. Ces patients arrivent en réanimation pour une durée de séjour d’à peu près deux à trois semaines, et au vu de nos indicateurs – qui commencent juste à monter – nous pouvions les accepter en étant sûrs de ne pas prendre le risque de handicaper nos capacités d’accueil pour les patients de la Gironde et de la région », précise le directeur de l’ARS.
Cette fois encore, la solidarité s’est donc mise en marche. Mais s’ils affirment être en capacité de pouvoir accueillir ces patients, les trois centres hospitaliers expliquent aussi qu’ils ne « pourraient pas en prendre plus ». Lors de la première vague, trente-cinq patients venant d’autres régions avaient été accueillis sur l’ensemble des trois sites du CHU de Bordeaux, trente à Poitiers et deux à Brive.
« On ne pourra plus dire oui »
L’objectif pour cette seconde vague est de tenter coûte que coûte d’éviter les déprogrammations qui ont laissé des traces après la première vague. Cette échéance se rapproche pourtant. « On a eu une cellule de crise vendredi matin, où l’on a demandé d’essayer de faire de la place sur des lits de médecine car des patients pourraient relever de soins non critiques et être transférés en médecine pour libérer de la place sur les réanimations », raconte le Dr Catherine Fleureau, présidente de la commission médicale d’établissement (CME) du CHU de Bordeaux et médecin anesthésiste réanimatrice en chirurgie. « L’étape suivante sera probablement d’essayer de déprogrammer quelques patients », souligne la présidente du CME, qui ajoute que « le plan blanc n’est pas d’actualité mais va bientôt l’être ».
Au centre hospitalier de Brive, le service de réanimation a presque atteint sa capacité maximum. Sur quinze lits, quatorze sont désormais occupés, avec les deux nouveaux patients lyonnais. Mais le directeur du centre hospitalier, François Gauthiez, se veut rassurant. « On a quinze lits en réa mais on a une USC [unité de soins continus] de douze lits qui est accolée avec la même équipe médicale et soignante. Au printemps, lors de la première vague, on avait tout transformé en réa, avec la possibilité de monter jusqu’à vingt-sept lits », avance-t-il. « Quand on a accepté les transferts, on avait un peu plus de marge. Mais après le week-end, si on nous redemande une nouvelle aide, on ne pourra plus dire oui. »
Le centre hospitalier a fait son maximum pour accueillir les deux patients concernés, tout en préservant des lits pour sa population. Une préoccupation majeure également pour le CHU de Poitiers. « Si on les prend, c’est qu’on s’assure d’être en capacité de prendre des patients de notre territoire sans déprogrammer », affirme Stéphan Maret, le directeur de la communication.
Mais la situation en Nouvelle-Aquitaine est susceptible de changer très rapidement. « On fait vraiment au jour le jour et en fonction des indicateurs. Ça évolue tellement vite et de manière imprévisible qu’on ne peut pas prévoir », résume le directeur de l’ARS. « Lundi, on fera le point et je ne peux jurer de rien pour la suite. Je ne suis pas du tout certain que l’on va pouvoir continuer sur un mode normal », déplore François Gauthiez.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-letranger-vers-un-nouveau-confinement-en-france
Vu de l’étranger.Vers un nouveau confinement en France ?
Courrier international - Paris
Devant le record de nouveaux cas, l’hypothèse d’un nouveau confinement fait son chemin en France. Selon la presse internationale, l’Hexagone n’aura guère le choix.
La France est-elle de nouveau débordée par la crise du coronavirus au point de devoir recourir à des mesures drastiques ? Devant l’augmentation des nouveaux cas quotidiens détectés, qui ont dépassé la barre des 50 000 le week-end du 24 octobre, la question se pose désormais dans la presse étrangère.
Au Québec, Le Devoir a choisi un titre alarmant : “La France flirte avec la perte de contrôle sur la pandémie.” Le quotidien a donné la parole à plusieurs expatriés français qui “s’inquiètent pour leurs proches dans leur pays natal et écorchent au passage les mesures du gouvernement pour freiner le virus.”
Dans la liste des doléances, les expats interrogés témoignent d’une gestion bien plus laxiste de la pandémie qu’au Canada, mais aussi d’un manque de respect de la part des Français des mesures sanitaires : un manque de gel hydroalcoolique dans les magasins, des files d’attente où aucune distance de sécurité n’est respectée… Résultat : “Entre l’avant- et l’après-Covid-19, la seule différence, c’est le masque. Pour le reste, tout est pareil, […] c’est un peu du grand n’importe quoi !” estime une expatriée qui était retournée quelques jours dans son pays natal.
La politique du gouvernement ne trouve pas plus grâce à leurs yeux. “Peu efficace”, rapporte le journal. “Contrairement au Québec, les restaurants, les bars, les théâtres et les cinémas sont toujours ouverts en France, mais doivent dans certaines régions respecter un couvre-feu et fermer à 21 heures. Même chose dans les maisons, où les rassemblements privés sont interdits entre 21 heures et 6 heures du matin.” Mais là aussi les mesures ne vont pas suffisamment loin et sont trop souvent peu respectées, estiment les Français vivant au Québec. Plusieurs de ses amis ne se gênaient pas pour se rassembler après le couvre-feu, raconte ainsi un jeune homme un peu consterné.
Les Français attendent et espèrent
Le couvre-feu ne semble pas prouver son efficacité. Le gouvernement, lui, semble préparer des mesures plus drastiques qui pourraient être annoncées cette semaine. Et la même question taraude les correspondants : “La France redoute un second confinement”, titre par exemple en Allemagne le Generalanzeiger de Bonn, qui constate que la solution de dernier recours pourrait bien être employée : “La France n’a pas réussi à efficacement endiguer la pandémie de coronavirus.”
De la même manière, The Local se demande si la France peut se permettre d’“éviter” un second confinement sur son territoire. “Depuis l’assouplissement des mesures sanitaires prises en mai, le gouvernement français a répété à plusieurs reprises que les coûts économiques et psychologiques de ce confinement presque total de deux mois étaient trop élevés pour réitérer l’expérience.”
Mais confrontés à l’augmentation du nombre de malades, ce sont aujourd’hui les hôpitaux des zones très atteintes par le virus qui voient leur capacité de soin s’effriter et qui sonnent l’alarme, écrit The Local. “Le gouvernement, les autorités sanitaires et les Français en général attendent et espèrent que le couvre-feu fera baisser le taux de nouvelles infections, mais pour l’heure celui-ci continue de progresser.” Le taux de positivité des tests continue à battre des records et s’est établi à 17 %, comparé à 4,5 % début septembre.
Carolin Lohrenz
Vu de l’étranger.Vers un nouveau confinement en France ?
Courrier international - Paris
Devant le record de nouveaux cas, l’hypothèse d’un nouveau confinement fait son chemin en France. Selon la presse internationale, l’Hexagone n’aura guère le choix.
La France est-elle de nouveau débordée par la crise du coronavirus au point de devoir recourir à des mesures drastiques ? Devant l’augmentation des nouveaux cas quotidiens détectés, qui ont dépassé la barre des 50 000 le week-end du 24 octobre, la question se pose désormais dans la presse étrangère.
Au Québec, Le Devoir a choisi un titre alarmant : “La France flirte avec la perte de contrôle sur la pandémie.” Le quotidien a donné la parole à plusieurs expatriés français qui “s’inquiètent pour leurs proches dans leur pays natal et écorchent au passage les mesures du gouvernement pour freiner le virus.”
Dans la liste des doléances, les expats interrogés témoignent d’une gestion bien plus laxiste de la pandémie qu’au Canada, mais aussi d’un manque de respect de la part des Français des mesures sanitaires : un manque de gel hydroalcoolique dans les magasins, des files d’attente où aucune distance de sécurité n’est respectée… Résultat : “Entre l’avant- et l’après-Covid-19, la seule différence, c’est le masque. Pour le reste, tout est pareil, […] c’est un peu du grand n’importe quoi !” estime une expatriée qui était retournée quelques jours dans son pays natal.
La politique du gouvernement ne trouve pas plus grâce à leurs yeux. “Peu efficace”, rapporte le journal. “Contrairement au Québec, les restaurants, les bars, les théâtres et les cinémas sont toujours ouverts en France, mais doivent dans certaines régions respecter un couvre-feu et fermer à 21 heures. Même chose dans les maisons, où les rassemblements privés sont interdits entre 21 heures et 6 heures du matin.” Mais là aussi les mesures ne vont pas suffisamment loin et sont trop souvent peu respectées, estiment les Français vivant au Québec. Plusieurs de ses amis ne se gênaient pas pour se rassembler après le couvre-feu, raconte ainsi un jeune homme un peu consterné.
Les Français attendent et espèrent
Le couvre-feu ne semble pas prouver son efficacité. Le gouvernement, lui, semble préparer des mesures plus drastiques qui pourraient être annoncées cette semaine. Et la même question taraude les correspondants : “La France redoute un second confinement”, titre par exemple en Allemagne le Generalanzeiger de Bonn, qui constate que la solution de dernier recours pourrait bien être employée : “La France n’a pas réussi à efficacement endiguer la pandémie de coronavirus.”
De la même manière, The Local se demande si la France peut se permettre d’“éviter” un second confinement sur son territoire. “Depuis l’assouplissement des mesures sanitaires prises en mai, le gouvernement français a répété à plusieurs reprises que les coûts économiques et psychologiques de ce confinement presque total de deux mois étaient trop élevés pour réitérer l’expérience.”
Mais confrontés à l’augmentation du nombre de malades, ce sont aujourd’hui les hôpitaux des zones très atteintes par le virus qui voient leur capacité de soin s’effriter et qui sonnent l’alarme, écrit The Local. “Le gouvernement, les autorités sanitaires et les Français en général attendent et espèrent que le couvre-feu fera baisser le taux de nouvelles infections, mais pour l’heure celui-ci continue de progresser.” Le taux de positivité des tests continue à battre des records et s’est établi à 17 %, comparé à 4,5 % début septembre.
Carolin Lohrenz
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/2020/10/27/virus-il-faut-reconfiner-clairement-juge-un-infectiologue-8009929-10861.php
Coronavirus : "il faut reconfiner le pays clairement" juge un infectiologue
Par Sudouest.fr avec AFP
La circulation du virus "est hors de contrôle", selon l’infectiologue Gilles Pialoux, qui a estimé nécessaire mardi un reconfinement général. "Il faut laisser de côté l’économie […] Santé et économie sont interconnectés."
"La difficulté actuelle est précisément dans le fait qu’on a une dimension nationale de l’épidémie, c’est le paradoxe, alors qu’on était plutôt dans une épidémie concentrée (sur quelques régions, ndlr) en France à la première vague", a dit le Pr. Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris.
" Il va falloir faire avec des semaines qui seront plus que difficiles", a prédit l’infectiologue en se prononçant pour l’adoption d’une "mesure drastique, qu’on appellera confinement".
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a averti mardi matin qu’il fallait "s’attendre à des décisions difficiles" pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Un Conseil de défense doit se tenir à l’Elysée pour en discuter des modalités.
Laisser de côté l’économie
Les conditions sanitaires s’aggravent, avec lundi 2.761 malades graves du Covid hospitalisés en réanimation, pour un total de 5800 lits de réa dans toute la France. Le Pr Pialoux a jugé que l’épisode en cours est "plus critique, plus précoce, plus fort et plus impactant sur la vie de l’hôpital que ça l’était" avant.
"Je pense qu’il faut reconfiner clairement le pays", a dit l’infectiologue, en appelant à "laisser de côté l’économie". Et sans "opposer la santé à l’économie …les deux sont interconnectées dans le sens où la santé pèse sur l’économie".
Pr Gilles Pialoux: "Il faut reconfiner clairement le pays (…) l’économie c’est rattrapable, la réanimation loupée ce n’est pas rattrapable" pic.twitter.com/omtmYeJVbC
— BFMTV (@BFMTV) October 27, 2020
Le Pr Pialoux a publié en août un livre, "Nous n’étions pas prêts", dans lequel il décrit le quotidien de la lutte contre le virus depuis l’apparition du virus en janvier.
Le "paradoxe de l’histoire" est que "probablement, on aurait dû faire un confinement régional au début de l’épidémie parce qu’elle était concentrée", a-t-il encore déclaré mardi. "Mais parler de confinement régional avec les données qui circulent actuellement ça n’a pas de sens".
Coronavirus : "il faut reconfiner le pays clairement" juge un infectiologue
Par Sudouest.fr avec AFP
La circulation du virus "est hors de contrôle", selon l’infectiologue Gilles Pialoux, qui a estimé nécessaire mardi un reconfinement général. "Il faut laisser de côté l’économie […] Santé et économie sont interconnectés."
"La difficulté actuelle est précisément dans le fait qu’on a une dimension nationale de l’épidémie, c’est le paradoxe, alors qu’on était plutôt dans une épidémie concentrée (sur quelques régions, ndlr) en France à la première vague", a dit le Pr. Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris.
" Il va falloir faire avec des semaines qui seront plus que difficiles", a prédit l’infectiologue en se prononçant pour l’adoption d’une "mesure drastique, qu’on appellera confinement".
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a averti mardi matin qu’il fallait "s’attendre à des décisions difficiles" pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Un Conseil de défense doit se tenir à l’Elysée pour en discuter des modalités.
Laisser de côté l’économie
Les conditions sanitaires s’aggravent, avec lundi 2.761 malades graves du Covid hospitalisés en réanimation, pour un total de 5800 lits de réa dans toute la France. Le Pr Pialoux a jugé que l’épisode en cours est "plus critique, plus précoce, plus fort et plus impactant sur la vie de l’hôpital que ça l’était" avant.
"Je pense qu’il faut reconfiner clairement le pays", a dit l’infectiologue, en appelant à "laisser de côté l’économie". Et sans "opposer la santé à l’économie …les deux sont interconnectées dans le sens où la santé pèse sur l’économie".
Pr Gilles Pialoux: "Il faut reconfiner clairement le pays (…) l’économie c’est rattrapable, la réanimation loupée ce n’est pas rattrapable" pic.twitter.com/omtmYeJVbC
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Le Pr Pialoux a publié en août un livre, "Nous n’étions pas prêts", dans lequel il décrit le quotidien de la lutte contre le virus depuis l’apparition du virus en janvier.
Le "paradoxe de l’histoire" est que "probablement, on aurait dû faire un confinement régional au début de l’épidémie parce qu’elle était concentrée", a-t-il encore déclaré mardi. "Mais parler de confinement régional avec les données qui circulent actuellement ça n’a pas de sens".
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Re: Rugby et Coronavirus
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Coronavirus : « L’épidémie avance et notre marge de manœuvre se réduit »
Par Pascal Crépey, Professeur, département Méthodes quantitatives en santé publique (METIS), EA 7449 REPERES, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Les nouveaux cas de Covid-19 quotidiens ont explosé ces derniers jours. Après une reprise de l’épidémie pas si surprenante que cela, comment éviter la saturation annoncée du système de santé ?
Pouvait-on s’attendre à l’aggravation de l’épidémie de Covid-19 ? Avec une telle dynamique, comment va-t-elle évoluer dans les semaines à venir ? Quelles mesures mettre en place pour aplanir la courbe de cette seconde vague ? Épidémiologiste et biostatisticien à l’École des Hautes Études en Santé Publique, Pascal Crépey apporte son éclairage sur ces questions.
The Conversation : L’aggravation de l’épidémie a-t-elle été plus brutale que prévu ces 10 derniers jours ?
Pascal Crépey : Pas vraiment. Actuellement on est sur la dynamique prévue par les modèles depuis qu’ont été prises les premières mesures de couvre-feu, mi-octobre. La véritable surprise a plutôt surgi début d’octobre : le nombre de reproduction a alors augmenté d’un coup.
(ndlr : aussi appelé « R effectif », le nombre de reproduction est une estimation, sur les 7 derniers jours, du nombre moyen d’individus contaminés par une personne infectée).
Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut revenir un peu en arrière, à cet été, voire avant. L’épidémie est restée sous contrôle après le confinement de mars. Mais à partir de mi-juillet, on a observé que le nombre de reproduction de l’épidémie repassait au-dessus du seuil épidémique, c’est-à-dire au-dessus de 1. Autrement dit, l’épidémie recommençait, très doucement, une phase de croissance. Il s’agissait là de la conséquence de la reprise de nos activités sociales. Quand on analyse les données d’activité et mobilité de juillet et qu’on les compare avec celles du mois de mai, on s’aperçoit en effet qu’en ce début d’été, la population avait largement repris ses habitudes « pré-COVID-19 ».
Au moment de la rentrée, en septembre, la grande inconnue était de savoir si les gens allaient réadopter un comportement plus proche de celui des mois de mai-juin, ou si le « relâchement » estival allait se poursuivre, auquel cas l’augmentation allait continuer, et finirait par se traduire par des hospitalisations et des décès.
Avec le recul, on constate que ce qui s’est passé alors s’est avéré être une sorte de « mix » entre ces deux situations : durant le mois de septembre, le nombre de reproduction de l’épidémie a légèrement baissé, mais sans toutefois revenir aux niveaux d’avant le mois de juillet. À cette période, il s’est produit une sorte de stagnation de l’épidémie. Le virus était encore largement présent, il y avait des hospitalisations, mais la dynamique était relativement stable.
Cette situation a perduré jusqu’au début du mois d’octobre et à l’arrivée du mauvais temps, laquelle a coïncidé à peu près avec l’arrivée de la tempête Alex, début octobre. Cette période a marqué la fin de l’été indien que nous vivions jusque là. Pluie, vent et froid ont contraint les gens à passer à nouveau davantage de temps à l’intérieur, à moins aérer leurs espaces de vie, ce qui s’est traduit par une augmentation des contaminations, puis des hospitalisations.
L’augmentation du nombre de reproduction, actuellement aux alentours de 1,5 si on se base sur les chiffres des hospitalisations, a mis fin à l’illusion d’un contrôle automnal de l’épidémie. Elle nous a rappelé qu’il existe un facteur saisonnier, qui avait d’ailleurs été observé durant l’hiver austral (qui correspond à notre été). L’Australie, par exemple, qui avait réussi à bien maîtriser l’épidémie, avait malgré tout subi une seconde vague. C’est malheureusement ce que nous sommes en train de vivre.
Depuis deux ou trois semaines, la situation se dégrade, mais sans surprise supplémentaire : les nombres quotidiens de nouvelles contaminations, hospitalisations, ou admissions en réanimation correspondent à ce qui était attendu.
TC : À ce rythme, que prévoient les modèles pour les prochaines semaines ?
PC : Soulignons d’abord que les projections que nous faisons ne sont pas des prédictions : l’idée est de prendre les mesures nécessaires pour qu’elles ne se réalisent pas !
Si on reste sur la dynamique actuelle, on arrive à des nombres de lits occupés en réanimation supérieurs à 10 000, voire frôlant les 15 000 lits, dans le courant du mois de janvier. Ce serait moins brutal qu’en mars, car plus lent à survenir, mais cela ne serait de toute façon pas tenable.
D’autant moins que, quand bien même on réussirait à avoir les 12 000 lits de réanimation promis durant la première vague, ils ne suffiraient pas : certains de ces lits seraient nécessairement occupés par des patients ayant subi des opérations lourdes programmées, et par ceux qui auraient été victimes d’accidents, de la route ou autres. En mars, le confinement avait permis le limiter ces occupations supplémentaires, notamment parce que le nombre d’accidents de la route était quasi nul. En l’état, tous les efforts qui permettent de réduire le nombre de reproduction du virus (port du masque, distanciation sociale…) et donc les contaminations ne sont pas suffisants pour absorber le surplus causé par cette deuxième vague.
Mais bien entendu, cette projection d’une dynamique qui amènerait à saturer le système hospitalier en janvier ne prend pas en compte les mesures comme le couvre-feu, et celles qui suivront. Il reste donc de l’espoir.
TC : Que faut-il faire pour réussir, à nouveau, à infléchir la courbe ?
PC : Nous avons différents moyens d’action à notre disposition. Le premier moyen, le plus direct, c’est de limiter les contacts entre les personnes. En effet, c’est via ces contacts que le virus se propage, d’autant plus s’ils se font sans masque et dans des espaces clos. Moins ces contacts sont nombreux, moins il y a de chance de contaminer les autres ou d’être contaminé. Ce moyen d’action est directement accessible à tous, inutile d’attendre qu’on nous l’impose.
Le second élément concerne la limitation des cas secondaires, autrement dit le système d’identification des personnes positives et le traçage de leurs contacts. Si on veut éviter un maximum de chaînes de propagation, ce système doit être très réactif.
Le problème est qu’avec l’augmentation des cas, ce système va devenir de moins en moins efficient. En effet, à chaque fois qu’un nouveau cas est détecté, la personne doit être appelée, interrogée sur tous les contacts à risque qu’elle a pu avoir, puis que ces contacts, soit en moyenne 2 ou 3 par personne, soient à leur tour appelés pour leur dire de s’isoler et de se faire tester. Quand on voit qu’on est aujourd’hui à plus de 50 000 cas identifiés par jour (soit peut-être 100 000 cas réels), vous imaginez bien que le temps et les ressources humaines nécessaires deviennent extrêmement conséquents.
La solution est d’automatiser ce travail. C’est le but de l’application « TousAntiCovid ». Une fois que les personnes qui ont eu des symptômes et qui se sont fait testées ont eu la confirmation qu’elles sont positives, elles ont juste à scanner un QR code dans l’application et tous leurs contacts qui l’ont également téléchargée sont informés qu’ils ont potentiellement été infectés, et doivent donc s’isoler et se faire tester. Malheureusement, aujourd’hui cette application n’a été téléchargée que par 4 millions de personnes sur 50 millions de Français équipés d’un téléphone portable…
En ce qui concerne les mesures de couvre-feu, il est malheureusement encore trop tôt pour les évaluer : on ne pourra commencer à estimer l’effet des premiers couvre-feux mis en place en Île-de-France et dans 8 métropoles que dans les 5 à 10 jours à venir.
On a cependant toutes les raisons de penser qu’il y aura un impact. La question qui reste entière est : sera-t-il suffisant pour casser la dynamique et infléchir la courbe ? Ce n’est pour l’instant pas du tout sûr, c’est pourquoi on se prépare à des mesures plus fortes. On peut notamment craindre que les contacts sociaux ne se soient déplacés : les gens vont aller boire des verres plus tôt. C’est un peu ce qu’on avait constaté lorsque les bars ont été fermés : on s’est retrouvé les uns chez les autres, ce qui a limité l’efficacité de la mesure.
TC : Et si cela ne suffit pas, quelles mesures qui vous sembleraient importantes à mettre en place ?
PC : Pour moi, la première mesure à mettre en place n’en est pas une à proprement parler : il faudrait que les Français prennent conscience qu’ils n’ont, justement, pas besoin d’attendre que des mesures du gouvernement viennent s’imposer à eux pour réduire leurs interactions physiques, si ce n’est sociales.
Cette prise de conscience est importante, car on est sur une ligne de crête : si les mesures ne sont pas comprises, elles risquent de ne pas être bien respectées, et les gens vont chercher à les contourner.
En second lieu, il y aurait un réel intérêt à, si ce n’est imposer, au moins inciter très fortement au télétravail. Celui-ci a non seulement l’avantage de protéger les télétravailleurs, mais aussi celles et ceux qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent télétravailler. En effet, si une partie des effectifs est en télétravail, il y a moins de personnes sur le lieu de travail, ce qui limite le nombre de contacts potentiels. Dernier élément : le télétravail se traduit par une utilisation moindre des transports en commun, ce qui limite là aussi les risques de contamination. C’est un bon complément au port du masque dans les transports, car celui-ci ne réduit pas à zéro le risque de contamination.
TC : On parle beaucoup de (re-)confinement depuis quelques jours, certains s’interrogent sur la fermeture des écoles… Qu’en penser ?
PC : Il n’est pas certain que la fermeture des écoles change beaucoup la dynamique de l’épidémie. En effet, les études ont jusqu’à présent montré que les enfants avaient tendance à moins transmettre le virus que les adolescents ou les adultes. Les collégiens et les lycéens sont potentiellement plus transmetteurs que les enfants, mais peut-être aussi plus capables de respecter les gestes barrières, au moins pendant leurs cours. En cas de confinement, la question de l’enseignement en distanciel dans les collèges et les lycées pourrait se poser.
Concernant le confinement, la situation est très compliquée. Une chose est claire : du point de vue théorique, plus un confinement est appliqué tôt, plus il est efficace. Mais la véritable question n’est pas de savoir quand l’appliquer ; il faut plutôt se demander si un confinement est vraiment nécessaire. Le problème est que pour répondre à cette question il faut avoir pu observer l’effet des couvre-feux.
Malheureusement, ledit effet ne sera pas visible avant encore plusieurs jours. Or, pendant ce temps, l’horloge tourne, l’épidémie avance, et notre marge de manœuvre se réduit. Certaines régions sont déjà en situation de tension hospitalière, ce qui nécessite de prendre des mesures. Les responsables politiques vont donc devoir décider sans forcément avoir toutes les informations à disposition, car elles n’existent pas encore.
Par ailleurs, ce qui m’inquiète lorsqu’on parle de reconfinement, c’est surtout que les gens puissent se dire « profitons-en avant d’être à nouveau confinés »… Les conséquences d’un tel relâchement influeraient en effet de façon très néfaste sur le déroulé de l’épidémie.
Mon principal espoir est que les Français réagissent intelligemment au danger, en voyant la dégradation qui s’opère sous nos yeux : qu’ils appliquent de plus en plus fortement les mesures barrières, limitent leurs contacts, utilisent l’application TousAntiCovid… Il s’agit là des choix rationnels à faire si on veut lutter efficacement contre l’épidémie.
Coronavirus : « L’épidémie avance et notre marge de manœuvre se réduit »
Par Pascal Crépey, Professeur, département Méthodes quantitatives en santé publique (METIS), EA 7449 REPERES, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Les nouveaux cas de Covid-19 quotidiens ont explosé ces derniers jours. Après une reprise de l’épidémie pas si surprenante que cela, comment éviter la saturation annoncée du système de santé ?
Pouvait-on s’attendre à l’aggravation de l’épidémie de Covid-19 ? Avec une telle dynamique, comment va-t-elle évoluer dans les semaines à venir ? Quelles mesures mettre en place pour aplanir la courbe de cette seconde vague ? Épidémiologiste et biostatisticien à l’École des Hautes Études en Santé Publique, Pascal Crépey apporte son éclairage sur ces questions.
The Conversation : L’aggravation de l’épidémie a-t-elle été plus brutale que prévu ces 10 derniers jours ?
Pascal Crépey : Pas vraiment. Actuellement on est sur la dynamique prévue par les modèles depuis qu’ont été prises les premières mesures de couvre-feu, mi-octobre. La véritable surprise a plutôt surgi début d’octobre : le nombre de reproduction a alors augmenté d’un coup.
(ndlr : aussi appelé « R effectif », le nombre de reproduction est une estimation, sur les 7 derniers jours, du nombre moyen d’individus contaminés par une personne infectée).
Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut revenir un peu en arrière, à cet été, voire avant. L’épidémie est restée sous contrôle après le confinement de mars. Mais à partir de mi-juillet, on a observé que le nombre de reproduction de l’épidémie repassait au-dessus du seuil épidémique, c’est-à-dire au-dessus de 1. Autrement dit, l’épidémie recommençait, très doucement, une phase de croissance. Il s’agissait là de la conséquence de la reprise de nos activités sociales. Quand on analyse les données d’activité et mobilité de juillet et qu’on les compare avec celles du mois de mai, on s’aperçoit en effet qu’en ce début d’été, la population avait largement repris ses habitudes « pré-COVID-19 ».
Au moment de la rentrée, en septembre, la grande inconnue était de savoir si les gens allaient réadopter un comportement plus proche de celui des mois de mai-juin, ou si le « relâchement » estival allait se poursuivre, auquel cas l’augmentation allait continuer, et finirait par se traduire par des hospitalisations et des décès.
Avec le recul, on constate que ce qui s’est passé alors s’est avéré être une sorte de « mix » entre ces deux situations : durant le mois de septembre, le nombre de reproduction de l’épidémie a légèrement baissé, mais sans toutefois revenir aux niveaux d’avant le mois de juillet. À cette période, il s’est produit une sorte de stagnation de l’épidémie. Le virus était encore largement présent, il y avait des hospitalisations, mais la dynamique était relativement stable.
Cette situation a perduré jusqu’au début du mois d’octobre et à l’arrivée du mauvais temps, laquelle a coïncidé à peu près avec l’arrivée de la tempête Alex, début octobre. Cette période a marqué la fin de l’été indien que nous vivions jusque là. Pluie, vent et froid ont contraint les gens à passer à nouveau davantage de temps à l’intérieur, à moins aérer leurs espaces de vie, ce qui s’est traduit par une augmentation des contaminations, puis des hospitalisations.
L’augmentation du nombre de reproduction, actuellement aux alentours de 1,5 si on se base sur les chiffres des hospitalisations, a mis fin à l’illusion d’un contrôle automnal de l’épidémie. Elle nous a rappelé qu’il existe un facteur saisonnier, qui avait d’ailleurs été observé durant l’hiver austral (qui correspond à notre été). L’Australie, par exemple, qui avait réussi à bien maîtriser l’épidémie, avait malgré tout subi une seconde vague. C’est malheureusement ce que nous sommes en train de vivre.
Depuis deux ou trois semaines, la situation se dégrade, mais sans surprise supplémentaire : les nombres quotidiens de nouvelles contaminations, hospitalisations, ou admissions en réanimation correspondent à ce qui était attendu.
TC : À ce rythme, que prévoient les modèles pour les prochaines semaines ?
PC : Soulignons d’abord que les projections que nous faisons ne sont pas des prédictions : l’idée est de prendre les mesures nécessaires pour qu’elles ne se réalisent pas !
Si on reste sur la dynamique actuelle, on arrive à des nombres de lits occupés en réanimation supérieurs à 10 000, voire frôlant les 15 000 lits, dans le courant du mois de janvier. Ce serait moins brutal qu’en mars, car plus lent à survenir, mais cela ne serait de toute façon pas tenable.
D’autant moins que, quand bien même on réussirait à avoir les 12 000 lits de réanimation promis durant la première vague, ils ne suffiraient pas : certains de ces lits seraient nécessairement occupés par des patients ayant subi des opérations lourdes programmées, et par ceux qui auraient été victimes d’accidents, de la route ou autres. En mars, le confinement avait permis le limiter ces occupations supplémentaires, notamment parce que le nombre d’accidents de la route était quasi nul. En l’état, tous les efforts qui permettent de réduire le nombre de reproduction du virus (port du masque, distanciation sociale…) et donc les contaminations ne sont pas suffisants pour absorber le surplus causé par cette deuxième vague.
Mais bien entendu, cette projection d’une dynamique qui amènerait à saturer le système hospitalier en janvier ne prend pas en compte les mesures comme le couvre-feu, et celles qui suivront. Il reste donc de l’espoir.
TC : Que faut-il faire pour réussir, à nouveau, à infléchir la courbe ?
PC : Nous avons différents moyens d’action à notre disposition. Le premier moyen, le plus direct, c’est de limiter les contacts entre les personnes. En effet, c’est via ces contacts que le virus se propage, d’autant plus s’ils se font sans masque et dans des espaces clos. Moins ces contacts sont nombreux, moins il y a de chance de contaminer les autres ou d’être contaminé. Ce moyen d’action est directement accessible à tous, inutile d’attendre qu’on nous l’impose.
Le second élément concerne la limitation des cas secondaires, autrement dit le système d’identification des personnes positives et le traçage de leurs contacts. Si on veut éviter un maximum de chaînes de propagation, ce système doit être très réactif.
Le problème est qu’avec l’augmentation des cas, ce système va devenir de moins en moins efficient. En effet, à chaque fois qu’un nouveau cas est détecté, la personne doit être appelée, interrogée sur tous les contacts à risque qu’elle a pu avoir, puis que ces contacts, soit en moyenne 2 ou 3 par personne, soient à leur tour appelés pour leur dire de s’isoler et de se faire tester. Quand on voit qu’on est aujourd’hui à plus de 50 000 cas identifiés par jour (soit peut-être 100 000 cas réels), vous imaginez bien que le temps et les ressources humaines nécessaires deviennent extrêmement conséquents.
La solution est d’automatiser ce travail. C’est le but de l’application « TousAntiCovid ». Une fois que les personnes qui ont eu des symptômes et qui se sont fait testées ont eu la confirmation qu’elles sont positives, elles ont juste à scanner un QR code dans l’application et tous leurs contacts qui l’ont également téléchargée sont informés qu’ils ont potentiellement été infectés, et doivent donc s’isoler et se faire tester. Malheureusement, aujourd’hui cette application n’a été téléchargée que par 4 millions de personnes sur 50 millions de Français équipés d’un téléphone portable…
En ce qui concerne les mesures de couvre-feu, il est malheureusement encore trop tôt pour les évaluer : on ne pourra commencer à estimer l’effet des premiers couvre-feux mis en place en Île-de-France et dans 8 métropoles que dans les 5 à 10 jours à venir.
On a cependant toutes les raisons de penser qu’il y aura un impact. La question qui reste entière est : sera-t-il suffisant pour casser la dynamique et infléchir la courbe ? Ce n’est pour l’instant pas du tout sûr, c’est pourquoi on se prépare à des mesures plus fortes. On peut notamment craindre que les contacts sociaux ne se soient déplacés : les gens vont aller boire des verres plus tôt. C’est un peu ce qu’on avait constaté lorsque les bars ont été fermés : on s’est retrouvé les uns chez les autres, ce qui a limité l’efficacité de la mesure.
TC : Et si cela ne suffit pas, quelles mesures qui vous sembleraient importantes à mettre en place ?
PC : Pour moi, la première mesure à mettre en place n’en est pas une à proprement parler : il faudrait que les Français prennent conscience qu’ils n’ont, justement, pas besoin d’attendre que des mesures du gouvernement viennent s’imposer à eux pour réduire leurs interactions physiques, si ce n’est sociales.
Cette prise de conscience est importante, car on est sur une ligne de crête : si les mesures ne sont pas comprises, elles risquent de ne pas être bien respectées, et les gens vont chercher à les contourner.
En second lieu, il y aurait un réel intérêt à, si ce n’est imposer, au moins inciter très fortement au télétravail. Celui-ci a non seulement l’avantage de protéger les télétravailleurs, mais aussi celles et ceux qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent télétravailler. En effet, si une partie des effectifs est en télétravail, il y a moins de personnes sur le lieu de travail, ce qui limite le nombre de contacts potentiels. Dernier élément : le télétravail se traduit par une utilisation moindre des transports en commun, ce qui limite là aussi les risques de contamination. C’est un bon complément au port du masque dans les transports, car celui-ci ne réduit pas à zéro le risque de contamination.
TC : On parle beaucoup de (re-)confinement depuis quelques jours, certains s’interrogent sur la fermeture des écoles… Qu’en penser ?
PC : Il n’est pas certain que la fermeture des écoles change beaucoup la dynamique de l’épidémie. En effet, les études ont jusqu’à présent montré que les enfants avaient tendance à moins transmettre le virus que les adolescents ou les adultes. Les collégiens et les lycéens sont potentiellement plus transmetteurs que les enfants, mais peut-être aussi plus capables de respecter les gestes barrières, au moins pendant leurs cours. En cas de confinement, la question de l’enseignement en distanciel dans les collèges et les lycées pourrait se poser.
Concernant le confinement, la situation est très compliquée. Une chose est claire : du point de vue théorique, plus un confinement est appliqué tôt, plus il est efficace. Mais la véritable question n’est pas de savoir quand l’appliquer ; il faut plutôt se demander si un confinement est vraiment nécessaire. Le problème est que pour répondre à cette question il faut avoir pu observer l’effet des couvre-feux.
Malheureusement, ledit effet ne sera pas visible avant encore plusieurs jours. Or, pendant ce temps, l’horloge tourne, l’épidémie avance, et notre marge de manœuvre se réduit. Certaines régions sont déjà en situation de tension hospitalière, ce qui nécessite de prendre des mesures. Les responsables politiques vont donc devoir décider sans forcément avoir toutes les informations à disposition, car elles n’existent pas encore.
Par ailleurs, ce qui m’inquiète lorsqu’on parle de reconfinement, c’est surtout que les gens puissent se dire « profitons-en avant d’être à nouveau confinés »… Les conséquences d’un tel relâchement influeraient en effet de façon très néfaste sur le déroulé de l’épidémie.
Mon principal espoir est que les Français réagissent intelligemment au danger, en voyant la dégradation qui s’opère sous nos yeux : qu’ils appliquent de plus en plus fortement les mesures barrières, limitent leurs contacts, utilisent l’application TousAntiCovid… Il s’agit là des choix rationnels à faire si on veut lutter efficacement contre l’épidémie.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/10/27/il-faut-s-attendre-a-des-decisions-difficiles-nouveau-tour-de-vis-en-vue-en-france_6057559_1651302.html
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles » : nouveau tour de vis en vue en France
Les scénarios évoqués pour le durcissement vont d’un renforcement du couvre-feu à un reconfinement total, qui serait moins strict qu’en mars.
Confronté à la montée brutale de la deuxième vague de Covid-19, l’exécutif prépare activement, mardi 27 octobre, un nouveau tour de vis des mesures de lutte contre l’épidémie, qui pourrait aller jusqu’à un reconfinement.
Le président Emmanuel Macron a réuni dans la matinée un conseil de défense en présence du premier ministre Jean Castex et d’une dizaine de ministres. Les scénarios évoqués pour le durcissement vont d’un renforcement du couvre-feu – qui pourrait par exemple débuter à 19 heures, voire être étendu à tout le territoire – à un reconfinement total, qui serait moins strict qu’en mars.
Face à la deuxième vague de Covid-19, certaines agences régionales de santé (ARS) ont demandé à tous leurs hôpitaux de réactiver leur « plan blanc », quand d’autres ciblent en priorité leurs métropoles, ou n’ont encore diffusé aucune consigne.
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles », prévient Darmanin
Depuis 17 h 30, Jean Castex reçoit les responsables politiques puis, deux heures plus tard, il recevra les partenaires sociaux à Matignon pour les « consulter » sur « les durcissements envisagés » et espérer dégager un consensus.
Puis un nouveau conseil de défense se tiendra mercredi matin avant le conseil des ministres pour trancher sur les nouvelles restrictions qui seront annoncées aux Français. Une intervention d’Emmanuel Macron mercredi est une « option regardée de près », selon une source proche de l’exécutif.
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles », a prévenu mardi le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, en écho aux propos alarmants tenus par plusieurs médecins ces derniers jours. « A un moment il faut prendre des décisions dures (…) comme tous nos voisins » européens, a-t-il ajouté, faisant référence aux nouvelles restrictions prévues en Italie, en Espagne ou en République tchèque.
Le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, avait qualifié lundi la situation en France de « critique », disant craindre que la deuxième vague soit « plus forte que la première ».
La pression monte en réa
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Le nombre de patients en réanimation continue à grimper, augmentant la pression sur les hôpitaux. Leur nombre s’élevait lundi à 2 761, pour un total de 5 800 lits de réa dans toute la France, où l’épidémie a déjà fait 35 018 morts.
Mardi, l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a annoncé attendre huit patients transférés par avion en provenance d’Auvergne Rhône-Alpes et l’ARS Bretagne a accueilli de son côté quatre patients d’Occitanie.
Taboue il y a encore quelques semaines, l’hypothèse du reconfinement est désormais considérée comme une nécessité par un nombre grandissant de scientifiques, à l’instar de l’infectiologue Gilles Pialoux, qui s’est prononcé pour l’adoption de cette « mesure drastique ». Pour lui, la difficulté actuelle réside dans la dimension désormais « nationale » de l’épidémie, à la différence de la première vague au printemps.
Quelque 46 millions d’habitants sont désormais soumis à un couvre-feu nocturne entre 21 heures et 6 heures du matin. La ministre du travail, Elisabeth Borne, a de son côté encouragé à « aller au maximum sur le télétravail pour les postes qui le permettent ».
L’opposition ne ménage pas ses critiques
Les politiques semblent résignés au durcissement des mesures, mais l’opposition ne ménage pas ses critiques au gouvernement qui « passe d’une étape à l’autre avec souvent un train de retard », selon le député socialiste Boris Vallaud.
« Je trouve qu’on baisse les bras » et qu’on « nous demande de choisir entre le tsunami hospitalier et l’effondrement économique et social », a regretté le patron du groupe des députés Les Républicains (LR) Damien Abad.
S’adressant à l’opposition, notamment LR, à l’Assemblée nationale, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal l’a accusée de n’avoir « aucune idée ». « Si vous étiez aux affaires (…) vous ne feriez rien, vous seriez en train de regarder la situation se dérouler. Nous, nous prenons nos responsabilités », a-t-il lancé.
Selon des sources parlementaires et gouvernementales, le gouvernement pourrait répondre à la demande d’explications du parlement en organisant jeudi deux débats successifs à l’Assemblée, puis au Sénat.
Des craintes croissantes pour l’économie
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait alerté lundi sur le fait que « si on reconfine totalement comme on l’a fait en mars, ce n’est pas moins 10 % de récession qu’on risque, c’est un écroulement de l’économie ».
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a également mis en garde mardi contre le risque d’un « effondrement de l’économie française » en cas de « reconfinement total ou partiel » car « les entreprises sont aujourd’hui beaucoup plus fragiles qu’au mois de mars ».
Les supermarchés ont par ailleurs tenu à rassurer les consommateurs que, même en cas de reconfinement, on y « trouvera tout ce qu’il faut sans difficulté dans les semaines qui viennent » si « tout le monde reste raisonnable » dans ses achats. « Il n’y pas besoin de faire du stock » de certains produits, comme cela c’était produit en mars, selon le patron de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) Jacques Creyssel.
Tous les Ehpad équipés en tests antigéniques d’ici à la semaine prochaine
Tous les Ehpad du territoire vont recevoir « d’ici la semaine prochaine » des tests antigéniques qui réduisent les délais de dépistage du coronavirus, a promis mardi la ministre déléguée chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon. Selon elle, « il le fallait » pour « pouvoir dépister rapidement » et ainsi « éviter des clusters qui deviennent plus dangereux, la deuxième vague (du Covid-19) étant très forte ».
Les tests antigéniques permettent d’obtenir un résultat en 15 à 30 mn contre plusieurs jours pour les tests PCR. Autorisés début octobre par la Haute autorité de santé, ils ont déjà été utilisés à titre expérimental ces dernières semaines pour une campagne de dépistage auprès du personnel de 80 Ehpad d’Ile-de-France ou dans la région Grand Est.
Les universités prônent la suspension des cours en amphithéâtre
Face à l’aggravation de l’épidémie, la conférence des présidents d’université (CPU) a proposé mardi de suspendre les cours en « amphi » et de renforcer l’enseignement à distance, mais jugé qu’une fermeture des établissements ferait courir un risque de « décrochage » massif.
Dans un communiqué, la CPU a convenu que « de nouvelles mesures s’imposent » pour enrayer la deuxième vague, mais mis en garde contre le risque « humain » et « pédagogique » d’une éventuelle interdiction totale d’accès des campus du pays aux étudiants.
Pour ralentir la propagation du nouveau coronavirus, elle propose de suspendre les cours magistraux en amphithéâtre et de « basculer massivement en enseignement à distance en baissant fortement la jauge d’étudiants en présentiel, avec un maximum de 25 % des effectifs ».
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles » : nouveau tour de vis en vue en France
Les scénarios évoqués pour le durcissement vont d’un renforcement du couvre-feu à un reconfinement total, qui serait moins strict qu’en mars.
Confronté à la montée brutale de la deuxième vague de Covid-19, l’exécutif prépare activement, mardi 27 octobre, un nouveau tour de vis des mesures de lutte contre l’épidémie, qui pourrait aller jusqu’à un reconfinement.
Le président Emmanuel Macron a réuni dans la matinée un conseil de défense en présence du premier ministre Jean Castex et d’une dizaine de ministres. Les scénarios évoqués pour le durcissement vont d’un renforcement du couvre-feu – qui pourrait par exemple débuter à 19 heures, voire être étendu à tout le territoire – à un reconfinement total, qui serait moins strict qu’en mars.
Face à la deuxième vague de Covid-19, certaines agences régionales de santé (ARS) ont demandé à tous leurs hôpitaux de réactiver leur « plan blanc », quand d’autres ciblent en priorité leurs métropoles, ou n’ont encore diffusé aucune consigne.
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles », prévient Darmanin
Depuis 17 h 30, Jean Castex reçoit les responsables politiques puis, deux heures plus tard, il recevra les partenaires sociaux à Matignon pour les « consulter » sur « les durcissements envisagés » et espérer dégager un consensus.
Puis un nouveau conseil de défense se tiendra mercredi matin avant le conseil des ministres pour trancher sur les nouvelles restrictions qui seront annoncées aux Français. Une intervention d’Emmanuel Macron mercredi est une « option regardée de près », selon une source proche de l’exécutif.
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles », a prévenu mardi le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, en écho aux propos alarmants tenus par plusieurs médecins ces derniers jours. « A un moment il faut prendre des décisions dures (…) comme tous nos voisins » européens, a-t-il ajouté, faisant référence aux nouvelles restrictions prévues en Italie, en Espagne ou en République tchèque.
Le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, avait qualifié lundi la situation en France de « critique », disant craindre que la deuxième vague soit « plus forte que la première ».
La pression monte en réa
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Le nombre de patients en réanimation continue à grimper, augmentant la pression sur les hôpitaux. Leur nombre s’élevait lundi à 2 761, pour un total de 5 800 lits de réa dans toute la France, où l’épidémie a déjà fait 35 018 morts.
Mardi, l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a annoncé attendre huit patients transférés par avion en provenance d’Auvergne Rhône-Alpes et l’ARS Bretagne a accueilli de son côté quatre patients d’Occitanie.
Taboue il y a encore quelques semaines, l’hypothèse du reconfinement est désormais considérée comme une nécessité par un nombre grandissant de scientifiques, à l’instar de l’infectiologue Gilles Pialoux, qui s’est prononcé pour l’adoption de cette « mesure drastique ». Pour lui, la difficulté actuelle réside dans la dimension désormais « nationale » de l’épidémie, à la différence de la première vague au printemps.
Quelque 46 millions d’habitants sont désormais soumis à un couvre-feu nocturne entre 21 heures et 6 heures du matin. La ministre du travail, Elisabeth Borne, a de son côté encouragé à « aller au maximum sur le télétravail pour les postes qui le permettent ».
L’opposition ne ménage pas ses critiques
Les politiques semblent résignés au durcissement des mesures, mais l’opposition ne ménage pas ses critiques au gouvernement qui « passe d’une étape à l’autre avec souvent un train de retard », selon le député socialiste Boris Vallaud.
« Je trouve qu’on baisse les bras » et qu’on « nous demande de choisir entre le tsunami hospitalier et l’effondrement économique et social », a regretté le patron du groupe des députés Les Républicains (LR) Damien Abad.
S’adressant à l’opposition, notamment LR, à l’Assemblée nationale, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal l’a accusée de n’avoir « aucune idée ». « Si vous étiez aux affaires (…) vous ne feriez rien, vous seriez en train de regarder la situation se dérouler. Nous, nous prenons nos responsabilités », a-t-il lancé.
Selon des sources parlementaires et gouvernementales, le gouvernement pourrait répondre à la demande d’explications du parlement en organisant jeudi deux débats successifs à l’Assemblée, puis au Sénat.
Des craintes croissantes pour l’économie
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait alerté lundi sur le fait que « si on reconfine totalement comme on l’a fait en mars, ce n’est pas moins 10 % de récession qu’on risque, c’est un écroulement de l’économie ».
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Les supermarchés ont par ailleurs tenu à rassurer les consommateurs que, même en cas de reconfinement, on y « trouvera tout ce qu’il faut sans difficulté dans les semaines qui viennent » si « tout le monde reste raisonnable » dans ses achats. « Il n’y pas besoin de faire du stock » de certains produits, comme cela c’était produit en mars, selon le patron de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) Jacques Creyssel.
Tous les Ehpad équipés en tests antigéniques d’ici à la semaine prochaine
Tous les Ehpad du territoire vont recevoir « d’ici la semaine prochaine » des tests antigéniques qui réduisent les délais de dépistage du coronavirus, a promis mardi la ministre déléguée chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon. Selon elle, « il le fallait » pour « pouvoir dépister rapidement » et ainsi « éviter des clusters qui deviennent plus dangereux, la deuxième vague (du Covid-19) étant très forte ».
Les tests antigéniques permettent d’obtenir un résultat en 15 à 30 mn contre plusieurs jours pour les tests PCR. Autorisés début octobre par la Haute autorité de santé, ils ont déjà été utilisés à titre expérimental ces dernières semaines pour une campagne de dépistage auprès du personnel de 80 Ehpad d’Ile-de-France ou dans la région Grand Est.
Les universités prônent la suspension des cours en amphithéâtre
Face à l’aggravation de l’épidémie, la conférence des présidents d’université (CPU) a proposé mardi de suspendre les cours en « amphi » et de renforcer l’enseignement à distance, mais jugé qu’une fermeture des établissements ferait courir un risque de « décrochage » massif.
Dans un communiqué, la CPU a convenu que « de nouvelles mesures s’imposent » pour enrayer la deuxième vague, mais mis en garde contre le risque « humain » et « pédagogique » d’une éventuelle interdiction totale d’accès des campus du pays aux étudiants.
Pour ralentir la propagation du nouveau coronavirus, elle propose de suspendre les cours magistraux en amphithéâtre et de « basculer massivement en enseignement à distance en baissant fortement la jauge d’étudiants en présentiel, avec un maximum de 25 % des effectifs ».
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Humeur : Positif avant tout
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.liberation.fr/france/2020/10/27/deuxieme-vague-macron-annoncera-le-tour-de-vis-mercredi-a-20-heures_1803662
Deuxième vague : Macron annoncera le tour de vis mercredi à 20 heures
Par Adrien Franque
Reconfinement ou non ? Le président de la République annoncera lors d'une allocution télévisée les nouvelles mesures prises pour lutter contre le coronavirus.
Emmanuel Macron annoncera mercredi à 20 heures lors d'une allocution télévisée les nouvelles mesures prises pour lutter contre la deuxième vague de coronavirus, a indiqué l'Elysée dans un communiqué. Mardi, le Premier ministre, Jean Castex, a jugé que celles-ci étaient «indispensables» : il les présentera jeudi à l’Assemblée nationale et au Sénat, a-t-il annoncé dans un message publié sur Twitter.
Conformément à l’article 50-1 de la Constitution, je présenterai jeudi devant les élus de la Nation de nouvelles mesures rendues indispensables pour lutter contre la deuxième vague de l’épidémie de #COVID19.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) October 27, 2020
«Nous devons mobiliser non seulement la représentation nationale mais l’ensemble de notre pays», a poursuivi le chef du gouvernement, qui recevait mardi soir les chefs de partis et associations d’élus, et ensuite les partenaires sociaux à Matignon. Les parlementaires regrettent cependant d'être mis devant le fait accompli et de «légiférer dans l’urgence».
Un reconfinement national de quatre semaines ?
Plusieurs options sont sur la table. Selon France inter, le président de la République et le Premier ministre envisageraient en priorité un reconfinement national. Les écoles et les collèges resteraient cependant ouverts et un grand nombre de dérogations professionnelles pourraient être accordées. «La liste des professions autorisées à poursuivre leurs activités pourrait aussi être plus large qu’au printemps», écrit France Inter. Selon Europe 1, ce reconfinement national «serait même établi pour une durée de quatre semaines, renouvelables». Trois options étaient en tout cas toujours envisagées avant d'être tranchées lors d'un nouveau conseil de défense sanitaire mercredi matin : un confinement national, un confinement local ou un couvre-feu à 19 heures.
Deuxième vague : Macron annoncera le tour de vis mercredi à 20 heures
Par Adrien Franque
Reconfinement ou non ? Le président de la République annoncera lors d'une allocution télévisée les nouvelles mesures prises pour lutter contre le coronavirus.
Emmanuel Macron annoncera mercredi à 20 heures lors d'une allocution télévisée les nouvelles mesures prises pour lutter contre la deuxième vague de coronavirus, a indiqué l'Elysée dans un communiqué. Mardi, le Premier ministre, Jean Castex, a jugé que celles-ci étaient «indispensables» : il les présentera jeudi à l’Assemblée nationale et au Sénat, a-t-il annoncé dans un message publié sur Twitter.
Conformément à l’article 50-1 de la Constitution, je présenterai jeudi devant les élus de la Nation de nouvelles mesures rendues indispensables pour lutter contre la deuxième vague de l’épidémie de #COVID19.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) October 27, 2020
«Nous devons mobiliser non seulement la représentation nationale mais l’ensemble de notre pays», a poursuivi le chef du gouvernement, qui recevait mardi soir les chefs de partis et associations d’élus, et ensuite les partenaires sociaux à Matignon. Les parlementaires regrettent cependant d'être mis devant le fait accompli et de «légiférer dans l’urgence».
Un reconfinement national de quatre semaines ?
Plusieurs options sont sur la table. Selon France inter, le président de la République et le Premier ministre envisageraient en priorité un reconfinement national. Les écoles et les collèges resteraient cependant ouverts et un grand nombre de dérogations professionnelles pourraient être accordées. «La liste des professions autorisées à poursuivre leurs activités pourrait aussi être plus large qu’au printemps», écrit France Inter. Selon Europe 1, ce reconfinement national «serait même établi pour une durée de quatre semaines, renouvelables». Trois options étaient en tout cas toujours envisagées avant d'être tranchées lors d'un nouveau conseil de défense sanitaire mercredi matin : un confinement national, un confinement local ou un couvre-feu à 19 heures.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/28/covid-19-emmanuel-macron-reflechit-a-imposer-un-reconfinement-au-niveau-national_6057621_823448.html
Reconfinement de toute la France dès jeudi soir, écoles ouvertes, attestation « pour ceux qui travaillent »… les pistes du gouvernement face à l’épidémie
La réponse, qui doit être détaillée dans la journée, a évolué à toute vitesse depuis quelques jours alors que le « virus explose partout ». Le confinement pourrait s’imposer dès le 29 octobre dans toute la France, mais serait allégé par rapport au printemps. Reste à savoir quels lieux et commerces pourront rester ouverts.
Par Olivier Faye
Le couperet va tomber. Mercredi 28 octobre, à 20 heures, Emmanuel Macron doit prononcer une allocution télévisée depuis l’Elysée pour annoncer aux Français les décisions qu’il retient afin de freiner la progression de l’épidémie due au coronavirus. Le constat dressé par l’exécutif est sombre. « Le virus explose partout en Europe. Ce n’est plus une hausse exponentielle, c’est un feu d’artifice !, s’alarme un proche du chef de l’Etat. Si on ne fait rien, la semaine prochaine, les médecins vont devoir trier entre les patients atteints du Covid-19, ceux qui ont eu un AVC, et les accidentés de la route. »
Les données révélées par Santé publique France, mardi soir, appuient ce diagnostic : la moitié des lits de réanimation dans les hôpitaux sont désormais occupés par des malades du Covid-19. Une tendance appelée à se renforcer, puisque 33 000 nouveaux cas ont été répertoriés en vingt-quatre heures. Au total, 523 décès supplémentaires ont été enregistrés, mardi ; un record depuis le mois d’avril. En conséquence, Emmanuel Macron réfléchit à soumettre l’ensemble du pays à un confinement en partie allégé par rapport à celui qui était imposé au printemps.
La réponse gouvernementale a évolué à toute vitesse. Mardi matin, au réveil, certains dirigeants d’administration annonçaient à leurs troupes l’imposition d’un couvre-feu à 19 heures et d’un confinement le week-end à partir du vendredi 30 octobre, minuit, en Ile-de-France, à Lyon et Marseille. Mais devant les dirigeants de la majorité réunis à Matignon, peu après, le premier ministre, Jean Castex, se montrait encore plus pessimiste, et laissait entendre pour la première fois qu’un reconfinement était possible. « Il a évoqué la situation en des termes crus », rapporte un participant.
L’ensemble du territoire concerné
La perspective du confinement, pourtant, est honnie depuis la rentrée par un exécutif soucieux de vanter son plan de relance de l’économie et de dessiner la perspective des « jours heureux ». « Nous faisons tout pour éviter le reconfinement et pour éviter évidemment un reconfinement national, assurait Emmanuel Macron, le 28 août, devant l’Association de la presse présidentielle. Le reconfinement, c’est la mesure la plus fruste pour lutter contre un virus, il ne faut jamais l’oublier. » Le chef de l’Etat misait alors sur la stratégie « tester, tracer, isoler ». Il rejetait les mises en garde du président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, qui appelait à « prendre un certain nombre de décisions difficiles » pour freiner la reprise épidémique.
« Difficile », la décision prise mi-octobre d’imposer un couvre-feu – qui concerne aujourd’hui deux Français sur trois – l’a été, assurément. Suffisante, non. « C’est un peu tôt pour voir les résultats, mais ça ne freine pas assez fort la vitesse de circulation du virus », reconnaît un conseiller de l’exécutif. « C’est très dur de savoir où les gens se sont contaminés… », soupire-t-on au ministère de la santé. Depuis quelques semaines, le gouvernement et les scientifiques traquent les réunions dans la sphère privée, où le Covid-19 profite d’un moindre respect des gestes barrières pour se répandre. Désormais, les Français n’auront sans doute plus que leur famille avec qui partager leur quotidien.
Emmanuel Macron, en effet, s’apprête à demander à nouveau aux Français de rester chez eux. La décision pourrait s’imposer dès jeudi soir à l’ensemble du territoire national. Fini de différencier la réponse en fonction des métropoles ou des régions ; le virus est partout. Les derniers arbitrages doivent être rendus, mercredi matin, à l’occasion d’un conseil de défense sanitaire réuni à l’Elysée. Un débat suivi d’un vote non contraignant sera ensuite organisé au Parlement, jeudi, sur la base des annonces présidentielles.
Ce confinement d’automne devrait être allégé par rapport à celui décidé en mars. Les écoles, tout d’abord, de la maternelle au collège, ne devraient pas fermer leurs portes, assure-t-on au sommet de l’Etat. La situation des lycées et des universités, quant à elle, reste pour l’heure en suspens. « Les écoles doivent rester ouvertes, c’est au cœur de l’acceptabilité », veut croire une ministre. Il n’est pas encore décidé, par ailleurs, quels types de commerces et de services publics seront contraints de baisser le rideau pendant cette période, dont la durée reste inconnue. Les effets sur l’économie pourraient être dévastateurs, alors que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a d’ores et déjà prévu une croissance négative au quatrième trimestre 2020. Le ministère de l’intérieur, de son côté, pousse à ce que chaque citoyen soit contraint de fournir une attestation afin de justifier la moindre sortie de son domicile dès lors que les nouvelles mesures auront été imposées. « Il pourrait y avoir des attestations pour ceux qui travaillent », anticipe un dirigeant de la majorité. « Le conseil de défense [prévu mercredi matin] va décider de choses concrètes », élude un proche d’Emmanuel Macron.
Reste à trouver, pour le chef de l’Etat, la meilleure manière d’administrer ce nouveau coup de massue, neuf mois après le déclenchement de cette harassante crise sanitaire. Les sondages indiquent pour l’heure que les Français attendent et respectent des mesures promptes à assurer la sécurité sanitaire. Mais certains membres du gouvernement craignent que la population ne finisse par craquer. « Nous sommes un peuple discipliné, souligne un conseiller ministériel. Mais pour combien de temps ? »
Reconfinement de toute la France dès jeudi soir, écoles ouvertes, attestation « pour ceux qui travaillent »… les pistes du gouvernement face à l’épidémie
La réponse, qui doit être détaillée dans la journée, a évolué à toute vitesse depuis quelques jours alors que le « virus explose partout ». Le confinement pourrait s’imposer dès le 29 octobre dans toute la France, mais serait allégé par rapport au printemps. Reste à savoir quels lieux et commerces pourront rester ouverts.
Par Olivier Faye
Le couperet va tomber. Mercredi 28 octobre, à 20 heures, Emmanuel Macron doit prononcer une allocution télévisée depuis l’Elysée pour annoncer aux Français les décisions qu’il retient afin de freiner la progression de l’épidémie due au coronavirus. Le constat dressé par l’exécutif est sombre. « Le virus explose partout en Europe. Ce n’est plus une hausse exponentielle, c’est un feu d’artifice !, s’alarme un proche du chef de l’Etat. Si on ne fait rien, la semaine prochaine, les médecins vont devoir trier entre les patients atteints du Covid-19, ceux qui ont eu un AVC, et les accidentés de la route. »
Les données révélées par Santé publique France, mardi soir, appuient ce diagnostic : la moitié des lits de réanimation dans les hôpitaux sont désormais occupés par des malades du Covid-19. Une tendance appelée à se renforcer, puisque 33 000 nouveaux cas ont été répertoriés en vingt-quatre heures. Au total, 523 décès supplémentaires ont été enregistrés, mardi ; un record depuis le mois d’avril. En conséquence, Emmanuel Macron réfléchit à soumettre l’ensemble du pays à un confinement en partie allégé par rapport à celui qui était imposé au printemps.
La réponse gouvernementale a évolué à toute vitesse. Mardi matin, au réveil, certains dirigeants d’administration annonçaient à leurs troupes l’imposition d’un couvre-feu à 19 heures et d’un confinement le week-end à partir du vendredi 30 octobre, minuit, en Ile-de-France, à Lyon et Marseille. Mais devant les dirigeants de la majorité réunis à Matignon, peu après, le premier ministre, Jean Castex, se montrait encore plus pessimiste, et laissait entendre pour la première fois qu’un reconfinement était possible. « Il a évoqué la situation en des termes crus », rapporte un participant.
L’ensemble du territoire concerné
La perspective du confinement, pourtant, est honnie depuis la rentrée par un exécutif soucieux de vanter son plan de relance de l’économie et de dessiner la perspective des « jours heureux ». « Nous faisons tout pour éviter le reconfinement et pour éviter évidemment un reconfinement national, assurait Emmanuel Macron, le 28 août, devant l’Association de la presse présidentielle. Le reconfinement, c’est la mesure la plus fruste pour lutter contre un virus, il ne faut jamais l’oublier. » Le chef de l’Etat misait alors sur la stratégie « tester, tracer, isoler ». Il rejetait les mises en garde du président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, qui appelait à « prendre un certain nombre de décisions difficiles » pour freiner la reprise épidémique.
« Difficile », la décision prise mi-octobre d’imposer un couvre-feu – qui concerne aujourd’hui deux Français sur trois – l’a été, assurément. Suffisante, non. « C’est un peu tôt pour voir les résultats, mais ça ne freine pas assez fort la vitesse de circulation du virus », reconnaît un conseiller de l’exécutif. « C’est très dur de savoir où les gens se sont contaminés… », soupire-t-on au ministère de la santé. Depuis quelques semaines, le gouvernement et les scientifiques traquent les réunions dans la sphère privée, où le Covid-19 profite d’un moindre respect des gestes barrières pour se répandre. Désormais, les Français n’auront sans doute plus que leur famille avec qui partager leur quotidien.
Emmanuel Macron, en effet, s’apprête à demander à nouveau aux Français de rester chez eux. La décision pourrait s’imposer dès jeudi soir à l’ensemble du territoire national. Fini de différencier la réponse en fonction des métropoles ou des régions ; le virus est partout. Les derniers arbitrages doivent être rendus, mercredi matin, à l’occasion d’un conseil de défense sanitaire réuni à l’Elysée. Un débat suivi d’un vote non contraignant sera ensuite organisé au Parlement, jeudi, sur la base des annonces présidentielles.
Ce confinement d’automne devrait être allégé par rapport à celui décidé en mars. Les écoles, tout d’abord, de la maternelle au collège, ne devraient pas fermer leurs portes, assure-t-on au sommet de l’Etat. La situation des lycées et des universités, quant à elle, reste pour l’heure en suspens. « Les écoles doivent rester ouvertes, c’est au cœur de l’acceptabilité », veut croire une ministre. Il n’est pas encore décidé, par ailleurs, quels types de commerces et de services publics seront contraints de baisser le rideau pendant cette période, dont la durée reste inconnue. Les effets sur l’économie pourraient être dévastateurs, alors que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a d’ores et déjà prévu une croissance négative au quatrième trimestre 2020. Le ministère de l’intérieur, de son côté, pousse à ce que chaque citoyen soit contraint de fournir une attestation afin de justifier la moindre sortie de son domicile dès lors que les nouvelles mesures auront été imposées. « Il pourrait y avoir des attestations pour ceux qui travaillent », anticipe un dirigeant de la majorité. « Le conseil de défense [prévu mercredi matin] va décider de choses concrètes », élude un proche d’Emmanuel Macron.
Reste à trouver, pour le chef de l’Etat, la meilleure manière d’administrer ce nouveau coup de massue, neuf mois après le déclenchement de cette harassante crise sanitaire. Les sondages indiquent pour l’heure que les Français attendent et respectent des mesures promptes à assurer la sécurité sanitaire. Mais certains membres du gouvernement craignent que la population ne finisse par craquer. « Nous sommes un peuple discipliné, souligne un conseiller ministériel. Mais pour combien de temps ? »
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Re: Rugby et Coronavirus
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14-bayonne-toulon-va-etre-reporte-1997548.html
Top 14: Bayonne-Toulon va être reporté
La LNR pourrait avancer à vendredi un des matchs prévus samedi afin de satisfaire le diffuseur Canal+. Cela pourrait-être Union Bordeaux-Bègles-Agen ou Castres-Racing 92, tous les deux programmés à 18h15. Mais rien n'est encore officiel.
Putain , pas encore nous
Top 14: Bayonne-Toulon va être reporté
La LNR pourrait avancer à vendredi un des matchs prévus samedi afin de satisfaire le diffuseur Canal+. Cela pourrait-être Union Bordeaux-Bègles-Agen ou Castres-Racing 92, tous les deux programmés à 18h15. Mais rien n'est encore officiel.
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