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Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
Covid-19 en France : la pression en faveur de la vaccination obligatoire s’accentue
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/covid-la-vaccination-obligatoire-au-coeur-de-la-lutte-contre-l-epidemie-4034177.php
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/covid-la-vaccination-obligatoire-au-coeur-de-la-lutte-contre-l-epidemie-4034177.php
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/j-ai-hate-un-lieu-de-liberte-les-jeunes-impatients-de-retrouver-les-discotheques-ce-vendredi-soir-4085585.php
« J’ai hâte », « un lieu de liberté » : les jeunes impatients de retrouver les discothèques ce vendredi soir
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De gauche à droite et de haut en bas : Léa, Hugo, Soilhati, Sébastien, Akima, Maximilien, Lucie, Justine, Andoni et Léa. Crédit photo : O.S.F.
Par Olivier Saint-Faustin
Seize mois après leur fermeture, les discothèques rouvrent leurs portes ce vendredi. Des jeunes Bordelais témoignent de leur impatience de renouer avec une vie festive longtemps mise entre parenthèses
Akima fait partie de la « génération Covid ». Quand la crise sanitaire a débuté, en mars 2020, cette étudiante bordelaise avait 17 ans. Au moment de faire un bilan de sa vie festive de jeune adulte, à bientôt 19 ans, elle se souvient d’un 18e anniversaire qu’elle n’a « pas pu fêter correctement » et de quelques « fêtes clandestines » où les participants « essayaient de respecter les restrictions », visiblement sans trop de succès…
Forcément frustrant, à l’âge où l’on croque habituellement la vie à pleines dents. Alors, quand on lui demande si elle compte fréquenter les boîtes de nuit, qui rouvrent ce vendredi, Akima ne cache pas son enthousiasme : « Je suis une fêtarde mais je n’aime pas quand il y a trop de monde, prévient-elle. Sauf que là, comme on nous a privés d’aller en boîte depuis un an, j’ai envie d’y aller et de voir ce que c’est ! Pour moi, c’est un lieu de liberté. »
« Vie normale »
Nelly, 25 ans, avoue avoir trouvé le temps long depuis ses derniers déhanchés sur un dance floor : « J’ai hâte que les discothèques rouvrent, sourit-elle. J’y vais souvent les week-ends. Danser, s’amuser, rencontrer de nouvelles personnes… En retrouvant les boîtes, on reprend un peu une vie normale ». Ces derniers mois, la raréfaction des interactions sociales semble avoir pesé sur le moral de ces jeunes gens.
Andony, 21 ans, glisse ainsi que pour « rencontrer des filles, c’est plus facile en boîte. L’alcool fait que tout le monde est un peu moins sur ses gardes, on s’amuse ». Chez Justine, 24 ans, cette période de fermeture des discothèques a même créé « un manque ». Avec son amie Léa, elles ont participé à de nombreuses soirées privées, en comité restreint, mais « ce qui nous manquait, c’était les grosses fêtes, le fait de voir du monde », affirment-elles.
« En profiter »
D’autres, comme Lucie, 20 ans, sont moins enthousiastes : « Avant la crise, j’allais souvent en boîte, raconte-t-elle. Mais là, passer une soirée avec des centaines de personnes, ça me fait peur, même si beaucoup sont vaccinés. Si c’est pour être de nouveau confinés en septembre, ça ne m’intéresse pas ».
Combien seront-ils, justement, à pouvoir accéder à des établissements dont l’accès sera conditionné à la détention du pass sanitaire ? Selon le site CovidTracker, 21 % des 18-29 ans disposaient d’une vaccination complète au 5 juillet, et 46 % avaient reçu la première dose. Pourtant, ce jeudi, sur la dizaine de jeunes que nous avons rencontrés, tous avaient reçu au moins une injection, seules Léa et Justine faisant exception, sans doute plus pour très longtemps : « On est bloquées pour les sorties, pour les voyages… Donc ça nous incite à nous faire vacciner », expliquent-elles.
Dans l’ensemble, ces jeunes ne se disent pas inquiets à l’idée d’évoluer dans l’espace clos d’une discothèque. « Le Covid ne me fait pas peur », confirme Maximilien, 21 ans. L’inquiétude du jeune homme est ailleurs : « Je me dis qu’il faut en profiter cet été car je suis sûr qu’on va avoir une 4e vague en septembre ». Une idée assez répandue en ce moment…
« J’ai hâte », « un lieu de liberté » : les jeunes impatients de retrouver les discothèques ce vendredi soir
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De gauche à droite et de haut en bas : Léa, Hugo, Soilhati, Sébastien, Akima, Maximilien, Lucie, Justine, Andoni et Léa. Crédit photo : O.S.F.
Par Olivier Saint-Faustin
Seize mois après leur fermeture, les discothèques rouvrent leurs portes ce vendredi. Des jeunes Bordelais témoignent de leur impatience de renouer avec une vie festive longtemps mise entre parenthèses
Akima fait partie de la « génération Covid ». Quand la crise sanitaire a débuté, en mars 2020, cette étudiante bordelaise avait 17 ans. Au moment de faire un bilan de sa vie festive de jeune adulte, à bientôt 19 ans, elle se souvient d’un 18e anniversaire qu’elle n’a « pas pu fêter correctement » et de quelques « fêtes clandestines » où les participants « essayaient de respecter les restrictions », visiblement sans trop de succès…
Forcément frustrant, à l’âge où l’on croque habituellement la vie à pleines dents. Alors, quand on lui demande si elle compte fréquenter les boîtes de nuit, qui rouvrent ce vendredi, Akima ne cache pas son enthousiasme : « Je suis une fêtarde mais je n’aime pas quand il y a trop de monde, prévient-elle. Sauf que là, comme on nous a privés d’aller en boîte depuis un an, j’ai envie d’y aller et de voir ce que c’est ! Pour moi, c’est un lieu de liberté. »
« Vie normale »
Nelly, 25 ans, avoue avoir trouvé le temps long depuis ses derniers déhanchés sur un dance floor : « J’ai hâte que les discothèques rouvrent, sourit-elle. J’y vais souvent les week-ends. Danser, s’amuser, rencontrer de nouvelles personnes… En retrouvant les boîtes, on reprend un peu une vie normale ». Ces derniers mois, la raréfaction des interactions sociales semble avoir pesé sur le moral de ces jeunes gens.
Andony, 21 ans, glisse ainsi que pour « rencontrer des filles, c’est plus facile en boîte. L’alcool fait que tout le monde est un peu moins sur ses gardes, on s’amuse ». Chez Justine, 24 ans, cette période de fermeture des discothèques a même créé « un manque ». Avec son amie Léa, elles ont participé à de nombreuses soirées privées, en comité restreint, mais « ce qui nous manquait, c’était les grosses fêtes, le fait de voir du monde », affirment-elles.
« En profiter »
D’autres, comme Lucie, 20 ans, sont moins enthousiastes : « Avant la crise, j’allais souvent en boîte, raconte-t-elle. Mais là, passer une soirée avec des centaines de personnes, ça me fait peur, même si beaucoup sont vaccinés. Si c’est pour être de nouveau confinés en septembre, ça ne m’intéresse pas ».
Combien seront-ils, justement, à pouvoir accéder à des établissements dont l’accès sera conditionné à la détention du pass sanitaire ? Selon le site CovidTracker, 21 % des 18-29 ans disposaient d’une vaccination complète au 5 juillet, et 46 % avaient reçu la première dose. Pourtant, ce jeudi, sur la dizaine de jeunes que nous avons rencontrés, tous avaient reçu au moins une injection, seules Léa et Justine faisant exception, sans doute plus pour très longtemps : « On est bloquées pour les sorties, pour les voyages… Donc ça nous incite à nous faire vacciner », expliquent-elles.
Dans l’ensemble, ces jeunes ne se disent pas inquiets à l’idée d’évoluer dans l’espace clos d’une discothèque. « Le Covid ne me fait pas peur », confirme Maximilien, 21 ans. L’inquiétude du jeune homme est ailleurs : « Je me dis qu’il faut en profiter cet été car je suis sûr qu’on va avoir une 4e vague en septembre ». Une idée assez répandue en ce moment…
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Scalp- Team modo
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/09/covid-19-macron-contraint-d-operer-un-nouveau-tour-de-vis-face-au-variant-delta_6087640_823448.html
Covid-19 : le variant Delta contraint Emmanuel Macron à un nouveau tour de vis
Vaccination obligatoire des soignants, extension du passe sanitaire, restrictions supplémentaires pour certains territoires… Le gouvernement prépare de nouvelles annonces pour tenter de contenir la reprise de l’épidémie.
Par Alexandre Lemarié
Le répit aura été de courte durée. Le 20 mai, alors que les voyants repassaient au vert sur le front du Covid-19, Emmanuel Macron partageait un café en terrasse avec son premier ministre, Jean Castex, en se réjouissant de la « liberté retrouvée » par les Français à la faveur du déconfinement. Le chef de l’Etat se projetait alors avec gourmandise vers la fin de son quinquennat, en envisageant de relancer le train des réformes suspendues à cause de la crise sanitaire.
Un mois et demi plus tard, M. Macron voit son agenda politique de nouveau perturbé par la reprise de l’épidémie. « C’est Souviens-toi l’été dernier, grimace un responsable de la majorité. On pensait en avoir fini avec le Covid mais finalement, il revient. » Alors qu’il pensait pouvoir tourner la page du virus, le locataire de l’Elysée est contraint de remettre un nouveau tour de vis pour tenter de contenir la progression rapide du variant Delta, très contagieux.
Après une réunion consacrée à ce sujet, mercredi 7 juillet, Emmanuel Macron présidera un conseil de défense sanitaire extraordinaire, lundi 12, à l’issue duquel de nouvelles mesures devraient être annoncées. « Plusieurs dispositifs très opérationnels sont envisagés », explique un proche du chef de l’Etat, afin d’éviter qu’« une quatrième vague » vienne de nouveau mettre sous tension les services hospitaliers dans les semaines à venir.
Plusieurs pistes à l’étude
Parmi ces outils figure notamment la vaccination obligatoire pour les soignants. Dans son dernier avis du 6 juillet, rendu public vendredi 9, le conseil scientifique préconise « l’obligation vaccinale des soignants ». Le gouvernement entend la mettre en œuvre à travers un projet de loi, qui doit être présenté mardi 13 juillet en conseil des ministres, afin d’être adopté au Parlement avant la fin du mois. Le gouvernement est parvenu à trouver un consensus avec l’ensemble des forces politiques, à l’exception de La France insoumise, qui émet des réserves, et du Rassemblement national, défavorable. Mercredi, au terme d’une rencontre, le ministre de la santé, Olivier Véran, et une quinzaine d’organisations professionnelles du secteur s’y sont également dits favorables.
Vendredi 16, la ministre du travail, Elisabeth Borne, recevra les partenaires sociaux pour aborder la question des sanctions disciplinaires en cas de refus. La possibilité d’étendre la vaccination obligatoire à d’autres catégories en contact avec du public, comme les professeurs, fait débat.
Autre piste à l’étude : l’extension du passe sanitaire. Dans un entretien au Monde, le « M. Vaccins » du gouvernement, Alain Fischer, évoque la possibilité de rendre la détention de ce sésame nécessaire pour accéder aux cinémas, aux théâtres ou aux restaurants. Des lieux auxquels les non-vaccinés ne pourraient donc pas accéder, afin de les pousser à se faire injecter une dose. Les tests « pour convenances personnelles » pourraient ne plus être gratuits pour ces mêmes personnes à partir de la rentrée de septembre. Dans son avis, le conseil scientifique propose, lui aussi, de « mettre en place un passe vaccinal à visée individuelle pour pouvoir accéder à certains “espaces de libertés” (restaurants, activités culturelles, sportives…) ».
Le conseil de défense de lundi pourrait également décider d’un renforcement des obligations d’isolement pour les personnes contaminées, et d’un durcissement des contrôles aux frontières. Jeudi, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a conseillé d’ « éviter » de se rendre en Espagne et au Portugal, où le virus repart fortement. Un message « de prudence et de responsabilité », qui ne signifie pas que les vacanciers français ont interdiction d’y aller. « Pour l’instant, les déplacements sont autorisés partout en Europe, à condition de détenir un passe sanitaire européen », rappelle l’exécutif.
Des projections qui inquiètent
En privé, M. Macron a demandé à ses troupes de réfléchir à « toutes les mesures défensives et offensives possibles », afin « d’anticiper », dans l’espoir d’éviter une nouvelle flambée. « Il y a une situation en France qui est inquiétante », a de nouveau mis en garde le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, jeudi, après avoir évoqué la veille un variant Delta « beaucoup plus agressif » et « extrêmement rapide », qui représente désormais « plus de 40 % des contaminations » dans l’Hexagone.
Si le nombre de patients hospitalisés reste bas, le total de cas quotidiens est repassé, mercredi, au-dessus des 4 000 au niveau national, pour la première fois depuis près d’un mois. Et les projections donnent des sueurs froides au gouvernement, qui craint de compter près de 15 000 cas par jour dès fin juillet. « La courbe repart à l’exponentielle car ce variant va quatre fois plus vite que le britannique, qui allait lui-même deux fois plus vite que la souche d’origine », s’alarme un conseiller de l’Elysée.
L’exécutif fait état d’une situation qui se détériore rapidement dans 55 départements, en particulier dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Ile-de-France. De nouvelles restrictions pour certains territoires, comme les Landes, ne sont d’ailleurs pas exclues. Des mesures « à la marge », comme une baisse des jauges dans certains lieux, sont évoquées. En revanche, le recours à l’arme du confinement ou du couvre-feu n’est pas envisagé, que ce soit au niveau national ou local. Pour l’heure, l’exécutif cherche surtout à accroître la vaccination, présentée comme la « carte maîtresse pour sortir du tunnel ». « Le vaccin protège à 100 % du confinement », a répété M. Véran, jeudi, lors d’un déplacement dans un vaccinodrome à Paris.
« Le variant Delta a tué les retraites »
D’après son entourage, « il n’est pas exclu » que le président présente lui-même les nouvelles mesures anti-Covid-19 lundi, dans la foulée du conseil de défense, avant une réunion à l’Elysée avec les députés de la majorité, programmée à 19 heures. De quoi donner à cette prise de parole devant les Français, prévue au plus tard d’ici au 14 juillet – lors de laquelle il devait initialement exposer son plan de réformes d’ici à l’élection présidentielle de 2022 –, une tonalité très sanitaire.
« Nous avons deux sujets de tension, le Covid-19 et la relance économique. Ce seront les deux piliers de la fin du mandat », explique un proche du chef de l’Etat. D’après plusieurs sources, le retour de la crise sanitaire aurait en tout cas convaincu M. Macron de renoncer à relancer une réforme des retraites avant la présidentielle. « Le variant Delta a tué les retraites », résume un cadre de la majorité, estimant qu’une réforme « aussi clivante » n’a pas sa place, au moment où la « lutte contre le virus redevient prioritaire ».
« Je ne peux pas gérer l’été en pente douce », avait averti Emmanuel Macron début juin, en prévenant qu’il devrait prendre « des décisions difficiles ». A l’époque, il s’agissait du retour de la réforme des retraites. Reste à voir si finalement cela ne sera pas des mesures liées au Covid-19, qui reste le maître du temps depuis plus d’un an et demi.
Covid-19 : le variant Delta contraint Emmanuel Macron à un nouveau tour de vis
Vaccination obligatoire des soignants, extension du passe sanitaire, restrictions supplémentaires pour certains territoires… Le gouvernement prépare de nouvelles annonces pour tenter de contenir la reprise de l’épidémie.
Par Alexandre Lemarié
Le répit aura été de courte durée. Le 20 mai, alors que les voyants repassaient au vert sur le front du Covid-19, Emmanuel Macron partageait un café en terrasse avec son premier ministre, Jean Castex, en se réjouissant de la « liberté retrouvée » par les Français à la faveur du déconfinement. Le chef de l’Etat se projetait alors avec gourmandise vers la fin de son quinquennat, en envisageant de relancer le train des réformes suspendues à cause de la crise sanitaire.
Un mois et demi plus tard, M. Macron voit son agenda politique de nouveau perturbé par la reprise de l’épidémie. « C’est Souviens-toi l’été dernier, grimace un responsable de la majorité. On pensait en avoir fini avec le Covid mais finalement, il revient. » Alors qu’il pensait pouvoir tourner la page du virus, le locataire de l’Elysée est contraint de remettre un nouveau tour de vis pour tenter de contenir la progression rapide du variant Delta, très contagieux.
Après une réunion consacrée à ce sujet, mercredi 7 juillet, Emmanuel Macron présidera un conseil de défense sanitaire extraordinaire, lundi 12, à l’issue duquel de nouvelles mesures devraient être annoncées. « Plusieurs dispositifs très opérationnels sont envisagés », explique un proche du chef de l’Etat, afin d’éviter qu’« une quatrième vague » vienne de nouveau mettre sous tension les services hospitaliers dans les semaines à venir.
Plusieurs pistes à l’étude
Parmi ces outils figure notamment la vaccination obligatoire pour les soignants. Dans son dernier avis du 6 juillet, rendu public vendredi 9, le conseil scientifique préconise « l’obligation vaccinale des soignants ». Le gouvernement entend la mettre en œuvre à travers un projet de loi, qui doit être présenté mardi 13 juillet en conseil des ministres, afin d’être adopté au Parlement avant la fin du mois. Le gouvernement est parvenu à trouver un consensus avec l’ensemble des forces politiques, à l’exception de La France insoumise, qui émet des réserves, et du Rassemblement national, défavorable. Mercredi, au terme d’une rencontre, le ministre de la santé, Olivier Véran, et une quinzaine d’organisations professionnelles du secteur s’y sont également dits favorables.
Vendredi 16, la ministre du travail, Elisabeth Borne, recevra les partenaires sociaux pour aborder la question des sanctions disciplinaires en cas de refus. La possibilité d’étendre la vaccination obligatoire à d’autres catégories en contact avec du public, comme les professeurs, fait débat.
Autre piste à l’étude : l’extension du passe sanitaire. Dans un entretien au Monde, le « M. Vaccins » du gouvernement, Alain Fischer, évoque la possibilité de rendre la détention de ce sésame nécessaire pour accéder aux cinémas, aux théâtres ou aux restaurants. Des lieux auxquels les non-vaccinés ne pourraient donc pas accéder, afin de les pousser à se faire injecter une dose. Les tests « pour convenances personnelles » pourraient ne plus être gratuits pour ces mêmes personnes à partir de la rentrée de septembre. Dans son avis, le conseil scientifique propose, lui aussi, de « mettre en place un passe vaccinal à visée individuelle pour pouvoir accéder à certains “espaces de libertés” (restaurants, activités culturelles, sportives…) ».
Le conseil de défense de lundi pourrait également décider d’un renforcement des obligations d’isolement pour les personnes contaminées, et d’un durcissement des contrôles aux frontières. Jeudi, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a conseillé d’ « éviter » de se rendre en Espagne et au Portugal, où le virus repart fortement. Un message « de prudence et de responsabilité », qui ne signifie pas que les vacanciers français ont interdiction d’y aller. « Pour l’instant, les déplacements sont autorisés partout en Europe, à condition de détenir un passe sanitaire européen », rappelle l’exécutif.
Des projections qui inquiètent
En privé, M. Macron a demandé à ses troupes de réfléchir à « toutes les mesures défensives et offensives possibles », afin « d’anticiper », dans l’espoir d’éviter une nouvelle flambée. « Il y a une situation en France qui est inquiétante », a de nouveau mis en garde le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, jeudi, après avoir évoqué la veille un variant Delta « beaucoup plus agressif » et « extrêmement rapide », qui représente désormais « plus de 40 % des contaminations » dans l’Hexagone.
Si le nombre de patients hospitalisés reste bas, le total de cas quotidiens est repassé, mercredi, au-dessus des 4 000 au niveau national, pour la première fois depuis près d’un mois. Et les projections donnent des sueurs froides au gouvernement, qui craint de compter près de 15 000 cas par jour dès fin juillet. « La courbe repart à l’exponentielle car ce variant va quatre fois plus vite que le britannique, qui allait lui-même deux fois plus vite que la souche d’origine », s’alarme un conseiller de l’Elysée.
L’exécutif fait état d’une situation qui se détériore rapidement dans 55 départements, en particulier dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Ile-de-France. De nouvelles restrictions pour certains territoires, comme les Landes, ne sont d’ailleurs pas exclues. Des mesures « à la marge », comme une baisse des jauges dans certains lieux, sont évoquées. En revanche, le recours à l’arme du confinement ou du couvre-feu n’est pas envisagé, que ce soit au niveau national ou local. Pour l’heure, l’exécutif cherche surtout à accroître la vaccination, présentée comme la « carte maîtresse pour sortir du tunnel ». « Le vaccin protège à 100 % du confinement », a répété M. Véran, jeudi, lors d’un déplacement dans un vaccinodrome à Paris.
« Le variant Delta a tué les retraites »
D’après son entourage, « il n’est pas exclu » que le président présente lui-même les nouvelles mesures anti-Covid-19 lundi, dans la foulée du conseil de défense, avant une réunion à l’Elysée avec les députés de la majorité, programmée à 19 heures. De quoi donner à cette prise de parole devant les Français, prévue au plus tard d’ici au 14 juillet – lors de laquelle il devait initialement exposer son plan de réformes d’ici à l’élection présidentielle de 2022 –, une tonalité très sanitaire.
« Nous avons deux sujets de tension, le Covid-19 et la relance économique. Ce seront les deux piliers de la fin du mandat », explique un proche du chef de l’Etat. D’après plusieurs sources, le retour de la crise sanitaire aurait en tout cas convaincu M. Macron de renoncer à relancer une réforme des retraites avant la présidentielle. « Le variant Delta a tué les retraites », résume un cadre de la majorité, estimant qu’une réforme « aussi clivante » n’a pas sa place, au moment où la « lutte contre le virus redevient prioritaire ».
« Je ne peux pas gérer l’été en pente douce », avait averti Emmanuel Macron début juin, en prévenant qu’il devrait prendre « des décisions difficiles ». A l’époque, il s’agissait du retour de la réforme des retraites. Reste à voir si finalement cela ne sera pas des mesures liées au Covid-19, qui reste le maître du temps depuis plus d’un an et demi.
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Re: Rugby et Coronavirus
Huit cas de Covid-19 pour l'Afrique du Sud et la Géorgie, le match annulé
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Huit-cas-de-covid-19-pour-l-afrique-du-sud-et-la-georgie-la-tenue-du-match-en-question/1268757
Le test entre la Géorgie et l'Écosse a été annulé en raison d'une crainte de contamination au Covid-19
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Le-test-entre-la-georgie-et-l-ecosse-a-ete-annule-en-raison-d-une-crainte-de-contamination-au-covid-19/1269276#xtor=RSS-1
Le Covid n'a pas fini de nous faire chier
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Le test entre la Géorgie et l'Écosse a été annulé en raison d'une crainte de contamination au Covid-19
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Re: Rugby et Coronavirus
Les jeunes de plus en plus touchés par le Covid-19
https://www.courrierinternational.com/article/sante-les-jeunes-de-plus-en-plus-touches-par-le-covid-19
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Re: Rugby et Coronavirus
Covid-19 : Emmanuel Macron s’adressera aux Français lundi à 20 heures ; le variant Delta « bientôt majoritaire » dans le pays, selon Olivier Véran
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/09/covid-19-le-conseil-scientifique-preconise-l-obligation-vaccinale-des-soignants_6087679_3244.html
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/09/ca-ne-sert-a-rien-je-prefere-attendre-plongee-dans-la-france-recalcitrante-au-vaccin-contre-le-covid-19_6087636_3244.html
« Ça ne sert à rien », « je préfère attendre » : plongée dans la France récalcitrante au vaccin contre le Covid-19
Par Stéphane Mandard
Reportage - A la base de loisirs de Jablines-Annet et à Meaux, en Seine-et-Marne, le département de France métropolitaine où la couverture vaccinale est la plus faible, de nombreuses personnes affichent leur défiance à l’égard du vaccin.
Les MLAC ont installé leur barnum à un « endroit stratégique » : à l’entrée du « royaume des enfants », entre les trampolines, les manèges et le parcours d’accrobranche, juste après le parking. Les MLAC, ce sont les médiateurs de la lutte anti Covid-19. Ce mercredi 7 juillet, l’équipe (une infirmière et quatre agents de l’hôpital de Melun) est en opération spéciale à la base de loisirs de Jablines-Annet, en Seine-et-Marne. Nom de code : « Aller vers ».
Aller vers les réfractaires à la vaccination pour les convaincre de franchir le pas. Et en Seine-et-Marne, cela relève de la mission. Avec un taux de vaccination complète de 31 %, c’est le département de France métropolitaine où la couverture vaccinale est la plus faible. L’agence régionale de santé (ARS), qui pilote le dispositif, s’est fixé pour objectif de « gagner 20 points » pendant la période estivale, afin d’éviter un rebond épidémique hors de contrôle à la rentrée. Avec une stratégie : cibler les personnes qui ne partent pas en vacances et, en particulier, les jeunes.
Le ciel est menaçant et la température pas vraiment estivale. On ne se bouscule pas au « Royaume des enfants ». Marie Hubert, l’infirmière coordinatrice des médiateurs, entame la conversation avec le monsieur du chalet « Zozo Bank », qui vend les « zozos », comprendre les tickets pour les attractions.
« Vous êtes vacciné ?
– Non.
– Vous comptez le faire ?
– Non. »
Le monsieur, la cinquantaine, s’appelle Salim Dries. Comme la plupart des personnes rencontrées sur la base de loisirs, il dit qu’il « préfère attendre », que le vaccin a été « fait trop vite », que « la preuve, les soignants ne veulent pas se faire vacciner » et que, de toute façon, il « n’ira pas en Inde » quand l’infirmière évoque la menace du variant Delta. M. Dries garde toujours son masque sur lui et n’est jamais en manque de gel hydroalcoolique. Il nous propose un flacon et accepte volontiers le kit d’autotest tendu par l’une des médiatrices.
« Il est sorti trop tôt ce vaccin »
Boubous et voile sur la tête, Astan Doumbia a fait le plein d’autotests. Pour elle, ses deux sœurs et leurs enfants. Mais pour le vaccin, c’est « non ». « Pas pour l’instant, il est sorti trop tôt ce vaccin, normalement, il faut des années. » Assise sur un banc au bord de la plage, elle déguste avec sa sœur un plat à base de bananes plantains. Les enfants attendent le feu vert maternel pour piquer une tête dans l’eau de la Marne. Pour le vaccin, l’accord parental est au rouge. « Pas question », prévient Fatou, la sœur cadette :
« Ça n’empêche pas d’attraper la maladie, ça ne sert à rien de le faire. On ne se fera pas vacciner, sauf si on nous force, et je sens que ça va venir avec le Delta. »
Henda Coulibaly, l’une des cinq blouses blanches des MLAC, est originaire du Mali, comme la famille Doumbia. Elle a une explication à cette réticence, qu’elle qualifie de « communautaire ». Une histoire qui, dit-elle, s’est propagée dans toute l’Afrique au début de l’épidémie : « Il y a eu cinq morts non déclarées de personnes vaccinées au Mali. Il y a eu des kidnappings car il fallait des cobayes. Il y a eu des photos dans les journaux. La télévision en a parlé. Est-ce que ce n’est pas de l’intox ? On ne sait jamais… »
Marie Hubert et son équipe passent leur temps à traquer les « fake news »
Les « fake news », la désinformation amplifiée par les réseaux sociaux, Marie Hubert et son équipe passent leur temps à les traquer, à faire de la pédagogie. Deux animatrices et un animateur accompagnent une sortie de centre aéré. Aucun des trois ne veut être vacciné. L’infirmière explique à une accompagnatrice que, non, le vaccin ne l’empêchera pas d’avoir ses enfants.
La bataille n’est « pas perdue »
Bilan de l’opération « Aller vers » : « zéro inscription pour la vaccination ». Mais la bataille n’est « pas perdue », veut croire Marie Hubert : « Rien ne nous dit que les personnes que nous avons abordées ne réfléchiront pas et ne changeront pas d’avis. » Les MLAC n’ont pas croisé Dimitri et ses amis. La baignade, le trampoline, très peu pour eux. Leur après-midi, ils le passent à la terrasse du Saint-Rémi, un demi dans une main, une cigarette dans l’autre. Le Saint-Rémi est le premier troquet que vous propose le centre-ville de Meaux, la plus grande commune de Seine-et-Marne (58 000 habitants), lorsque vous arrivez de la base de loisirs de Jablines-Annet, à vingt minutes en voiture.
Dimitri a bien réfléchi à la question : le vaccin, c’est niet. Dimitri Tchernobrovkine (« quinze lettres, une de plus que Schwarzenegger ») est né en Russie en 1982, comme en atteste sa carte Vitale, et travaille sur une plate-forme logistique de Lidl.
« Faut arrêter les conneries, le sida, ça fait plus de trente ans qu’on cherche un vaccin et là, en quelques mois, on trouve. On ne sait pas ce qu’on nous injecte dans le sang. Qu’est-ce qui vous dit que dans six mois les gens ne tomberont pas malades ? »
« Tous les jours, je me dis que je vais y aller, mais j’ai la flemme »
Son compagnon de table remplit une grille de paris sportifs : les matchs du jour à Wimbledon. A 64 ans, Pierre Podsatni est éligible à la vaccination depuis longtemps : « La flemme. Tous les jours, je me dis que je vais y aller, mais j’ai la flemme. » Une voiture pénètre dans le garage Saint-Rémi, en face du bar, moteur vrombissant. « Une Ferrari, ce n’est pas tous les jours », observe un troisième comparse, Antonio Marques. « A quoi ça sert le vaccin ? Dans mon pays, ils sont de nouveau confinés ». Le pays d’Antonio, c’est le Portugal. M. Marques a 57 ans, un emploi dans le bâtiment et des problèmes de santé : un décollement de la plèvre. « Du coup, je me méfie, il n’est pas sûr à 100 % ce vaccin, ils disent 90 %, mais est-ce que c’est vrai ? »
« Le coronavirus, je n’y crois même pas »
A la brasserie L’Esplanade, au pied de la cathédrale de Meaux, trois jeunes serveurs, masques sous le menton, s’affairent doucement en terrasse. Le croque-monsieur et le burger s’assaisonnent au brie. Aucun n’est vacciné, aucun n’a l’intention de le faire. Et ils ont tous une bonne raison. Idriss, 18 ans, n’a « pas trop le temps ». Manon, 21 ans, a « la phobie des piqûres ». Kamilia, 18 ans, juge que « ça ne sert à rien ». En apprentissage, la jeune fille estime que les médias en font trop :
« Le coronavirus, je n’y crois même pas. C’est une maladie banale, comme une grippe. »
Pour le maire de Meaux, Jean-François Copé (Les Républicains), « l’enjeu, maintenant, ce sont les jeunes ». L’ancien patron de la droite française estime qu’il faut revoir la communication : « Certains jeunes ne voient pas le problème car les campagnes d’information leur donnent le sentiment qu’ils ne sont pas touchés. » L’édile, en poste depuis un quart de siècle, est, en revanche, pleinement satisfait de l’action municipale :
« On a été très proactifs en mobilisant très tôt le Colisée pour y installer le centre de vaccination. »
Le Colisée, c’est la salle de spectacle de Meaux. Pas vraiment l’affluence des grands soirs, ce mercredi après-midi. Plus de monde au boulodrome attenant que sur les chaises à attendre sa dose dans l’immense salle des fêtes. « La journée est longue, concède Noëlla Mailfert. Aujourd’hui, il n’y a personne, c’est terrible. » Derrière sa table, la bénévole attend que les patients viennent récupérer leur convocation pour leur deuxième dose. « Depuis 9 heures, j’ai dû faire une centaine de personnes, alors qu’habituellement on est entre 1 500 et 2 000 par jour. » Au plus fort de son activité, le centre a accueilli plus de 10 000 personnes. De Meaux, mais aussi de tout le département et de l’Ile-de-France. Le maire avait fixé un objectif : administrer 100 000 doses à la fin du mois de juin. Il a été atteint avec une semaine de retard.
« Une croisade, ça ne se gagne pas seul »
Du Colisée, les vaccinés repartent avec un diplôme quand ils ont reçu leur deuxième piqûre : un « tableau d’honneur des conquérants du Covid-19 », décerné par le docteur Christian Allard, le responsable du centre et adjoint – au sport et à la santé – de Jean-François Copé. Il signe le diplôme de Meriem Rabah. « Je vais le garder dans ma chambre », promet, toute impressionnée, la jeune femme de 21 ans.
Masque noir, foulard gris, elle est accompagnée de son frère et de sa sœur, tous deux mineurs. Eux repartent sans rien. Ni tableau d’honneur ni vaccin. Ils pensaient obtenir avec la première dose leur sésame pour partir en Tunisie. Raté. Ils iront faire un test PCR. Le médecin multiplie les arguments pour les convaincre de recevoir tout de même leur première injection : « La vaccination, il faut imaginer ça comme une croisade. Et une croisade, ça ne se gagne pas tout seul. Les vaccinés, ce sont les croisés. » Ils n’en seront pas.
Deux « expéditions » avec le bus ont permis de vacciner 160 puis 132 habitants
Le docteur Allard mène aussi des « expéditions ». Avec son « vaccibus ». Pour, comme les MLAC, « aller vers les gens qui ne vont pas au Colisée ». Près de la moitié de la ville a reçu au moins une dose, selon le médecin. Mais il y a de sérieuses poches de résistance. A La Verrière, notamment, dans le quartier Beauval, 22 000 habitants. « Un quartier sensible qui reste refermé sur lui-même, commente l’adjoint au maire de Meaux. 70 % de la population est d’origine maghrébine ou africaine et, pour des raisons de coutumes ou de culture, les plus de 35 ans ne viennent pas se faire vacciner. » Deux « expéditions » avec le bus ont permis de vacciner 160 puis 132 habitants. Une troisième était prévue jeudi.
Abdlekarim Benkhalifa, 34 ans, gère le Citra, le kebab de la galerie commerciale installée sous la verrière qui a donné son nom au quartier. Il a reçu un SMS de l’Assurance-maladie pour le prévenir que le « vaccibus » serait « en bas de chez [lui] » le 8 juillet. « Franchement, je n’irai pas. On verra comment ça se passe avec les gens qui l’ont fait. » Un vieil homme tire son cabas. Il a 76 ans et quelque chose à nous dire : « Je suis allé me faire vacciner en cachette. Mes deux fils me l’avaient interdit. »
« Ça ne sert à rien », « je préfère attendre » : plongée dans la France récalcitrante au vaccin contre le Covid-19
Par Stéphane Mandard
Reportage - A la base de loisirs de Jablines-Annet et à Meaux, en Seine-et-Marne, le département de France métropolitaine où la couverture vaccinale est la plus faible, de nombreuses personnes affichent leur défiance à l’égard du vaccin.
Les MLAC ont installé leur barnum à un « endroit stratégique » : à l’entrée du « royaume des enfants », entre les trampolines, les manèges et le parcours d’accrobranche, juste après le parking. Les MLAC, ce sont les médiateurs de la lutte anti Covid-19. Ce mercredi 7 juillet, l’équipe (une infirmière et quatre agents de l’hôpital de Melun) est en opération spéciale à la base de loisirs de Jablines-Annet, en Seine-et-Marne. Nom de code : « Aller vers ».
Aller vers les réfractaires à la vaccination pour les convaincre de franchir le pas. Et en Seine-et-Marne, cela relève de la mission. Avec un taux de vaccination complète de 31 %, c’est le département de France métropolitaine où la couverture vaccinale est la plus faible. L’agence régionale de santé (ARS), qui pilote le dispositif, s’est fixé pour objectif de « gagner 20 points » pendant la période estivale, afin d’éviter un rebond épidémique hors de contrôle à la rentrée. Avec une stratégie : cibler les personnes qui ne partent pas en vacances et, en particulier, les jeunes.
Le ciel est menaçant et la température pas vraiment estivale. On ne se bouscule pas au « Royaume des enfants ». Marie Hubert, l’infirmière coordinatrice des médiateurs, entame la conversation avec le monsieur du chalet « Zozo Bank », qui vend les « zozos », comprendre les tickets pour les attractions.
« Vous êtes vacciné ?
– Non.
– Vous comptez le faire ?
– Non. »
Le monsieur, la cinquantaine, s’appelle Salim Dries. Comme la plupart des personnes rencontrées sur la base de loisirs, il dit qu’il « préfère attendre », que le vaccin a été « fait trop vite », que « la preuve, les soignants ne veulent pas se faire vacciner » et que, de toute façon, il « n’ira pas en Inde » quand l’infirmière évoque la menace du variant Delta. M. Dries garde toujours son masque sur lui et n’est jamais en manque de gel hydroalcoolique. Il nous propose un flacon et accepte volontiers le kit d’autotest tendu par l’une des médiatrices.
« Il est sorti trop tôt ce vaccin »
Boubous et voile sur la tête, Astan Doumbia a fait le plein d’autotests. Pour elle, ses deux sœurs et leurs enfants. Mais pour le vaccin, c’est « non ». « Pas pour l’instant, il est sorti trop tôt ce vaccin, normalement, il faut des années. » Assise sur un banc au bord de la plage, elle déguste avec sa sœur un plat à base de bananes plantains. Les enfants attendent le feu vert maternel pour piquer une tête dans l’eau de la Marne. Pour le vaccin, l’accord parental est au rouge. « Pas question », prévient Fatou, la sœur cadette :
« Ça n’empêche pas d’attraper la maladie, ça ne sert à rien de le faire. On ne se fera pas vacciner, sauf si on nous force, et je sens que ça va venir avec le Delta. »
Henda Coulibaly, l’une des cinq blouses blanches des MLAC, est originaire du Mali, comme la famille Doumbia. Elle a une explication à cette réticence, qu’elle qualifie de « communautaire ». Une histoire qui, dit-elle, s’est propagée dans toute l’Afrique au début de l’épidémie : « Il y a eu cinq morts non déclarées de personnes vaccinées au Mali. Il y a eu des kidnappings car il fallait des cobayes. Il y a eu des photos dans les journaux. La télévision en a parlé. Est-ce que ce n’est pas de l’intox ? On ne sait jamais… »
Marie Hubert et son équipe passent leur temps à traquer les « fake news »
Les « fake news », la désinformation amplifiée par les réseaux sociaux, Marie Hubert et son équipe passent leur temps à les traquer, à faire de la pédagogie. Deux animatrices et un animateur accompagnent une sortie de centre aéré. Aucun des trois ne veut être vacciné. L’infirmière explique à une accompagnatrice que, non, le vaccin ne l’empêchera pas d’avoir ses enfants.
La bataille n’est « pas perdue »
Bilan de l’opération « Aller vers » : « zéro inscription pour la vaccination ». Mais la bataille n’est « pas perdue », veut croire Marie Hubert : « Rien ne nous dit que les personnes que nous avons abordées ne réfléchiront pas et ne changeront pas d’avis. » Les MLAC n’ont pas croisé Dimitri et ses amis. La baignade, le trampoline, très peu pour eux. Leur après-midi, ils le passent à la terrasse du Saint-Rémi, un demi dans une main, une cigarette dans l’autre. Le Saint-Rémi est le premier troquet que vous propose le centre-ville de Meaux, la plus grande commune de Seine-et-Marne (58 000 habitants), lorsque vous arrivez de la base de loisirs de Jablines-Annet, à vingt minutes en voiture.
Dimitri a bien réfléchi à la question : le vaccin, c’est niet. Dimitri Tchernobrovkine (« quinze lettres, une de plus que Schwarzenegger ») est né en Russie en 1982, comme en atteste sa carte Vitale, et travaille sur une plate-forme logistique de Lidl.
« Faut arrêter les conneries, le sida, ça fait plus de trente ans qu’on cherche un vaccin et là, en quelques mois, on trouve. On ne sait pas ce qu’on nous injecte dans le sang. Qu’est-ce qui vous dit que dans six mois les gens ne tomberont pas malades ? »
« Tous les jours, je me dis que je vais y aller, mais j’ai la flemme »
Son compagnon de table remplit une grille de paris sportifs : les matchs du jour à Wimbledon. A 64 ans, Pierre Podsatni est éligible à la vaccination depuis longtemps : « La flemme. Tous les jours, je me dis que je vais y aller, mais j’ai la flemme. » Une voiture pénètre dans le garage Saint-Rémi, en face du bar, moteur vrombissant. « Une Ferrari, ce n’est pas tous les jours », observe un troisième comparse, Antonio Marques. « A quoi ça sert le vaccin ? Dans mon pays, ils sont de nouveau confinés ». Le pays d’Antonio, c’est le Portugal. M. Marques a 57 ans, un emploi dans le bâtiment et des problèmes de santé : un décollement de la plèvre. « Du coup, je me méfie, il n’est pas sûr à 100 % ce vaccin, ils disent 90 %, mais est-ce que c’est vrai ? »
« Le coronavirus, je n’y crois même pas »
A la brasserie L’Esplanade, au pied de la cathédrale de Meaux, trois jeunes serveurs, masques sous le menton, s’affairent doucement en terrasse. Le croque-monsieur et le burger s’assaisonnent au brie. Aucun n’est vacciné, aucun n’a l’intention de le faire. Et ils ont tous une bonne raison. Idriss, 18 ans, n’a « pas trop le temps ». Manon, 21 ans, a « la phobie des piqûres ». Kamilia, 18 ans, juge que « ça ne sert à rien ». En apprentissage, la jeune fille estime que les médias en font trop :
« Le coronavirus, je n’y crois même pas. C’est une maladie banale, comme une grippe. »
Pour le maire de Meaux, Jean-François Copé (Les Républicains), « l’enjeu, maintenant, ce sont les jeunes ». L’ancien patron de la droite française estime qu’il faut revoir la communication : « Certains jeunes ne voient pas le problème car les campagnes d’information leur donnent le sentiment qu’ils ne sont pas touchés. » L’édile, en poste depuis un quart de siècle, est, en revanche, pleinement satisfait de l’action municipale :
« On a été très proactifs en mobilisant très tôt le Colisée pour y installer le centre de vaccination. »
Le Colisée, c’est la salle de spectacle de Meaux. Pas vraiment l’affluence des grands soirs, ce mercredi après-midi. Plus de monde au boulodrome attenant que sur les chaises à attendre sa dose dans l’immense salle des fêtes. « La journée est longue, concède Noëlla Mailfert. Aujourd’hui, il n’y a personne, c’est terrible. » Derrière sa table, la bénévole attend que les patients viennent récupérer leur convocation pour leur deuxième dose. « Depuis 9 heures, j’ai dû faire une centaine de personnes, alors qu’habituellement on est entre 1 500 et 2 000 par jour. » Au plus fort de son activité, le centre a accueilli plus de 10 000 personnes. De Meaux, mais aussi de tout le département et de l’Ile-de-France. Le maire avait fixé un objectif : administrer 100 000 doses à la fin du mois de juin. Il a été atteint avec une semaine de retard.
« Une croisade, ça ne se gagne pas seul »
Du Colisée, les vaccinés repartent avec un diplôme quand ils ont reçu leur deuxième piqûre : un « tableau d’honneur des conquérants du Covid-19 », décerné par le docteur Christian Allard, le responsable du centre et adjoint – au sport et à la santé – de Jean-François Copé. Il signe le diplôme de Meriem Rabah. « Je vais le garder dans ma chambre », promet, toute impressionnée, la jeune femme de 21 ans.
Masque noir, foulard gris, elle est accompagnée de son frère et de sa sœur, tous deux mineurs. Eux repartent sans rien. Ni tableau d’honneur ni vaccin. Ils pensaient obtenir avec la première dose leur sésame pour partir en Tunisie. Raté. Ils iront faire un test PCR. Le médecin multiplie les arguments pour les convaincre de recevoir tout de même leur première injection : « La vaccination, il faut imaginer ça comme une croisade. Et une croisade, ça ne se gagne pas tout seul. Les vaccinés, ce sont les croisés. » Ils n’en seront pas.
Deux « expéditions » avec le bus ont permis de vacciner 160 puis 132 habitants
Le docteur Allard mène aussi des « expéditions ». Avec son « vaccibus ». Pour, comme les MLAC, « aller vers les gens qui ne vont pas au Colisée ». Près de la moitié de la ville a reçu au moins une dose, selon le médecin. Mais il y a de sérieuses poches de résistance. A La Verrière, notamment, dans le quartier Beauval, 22 000 habitants. « Un quartier sensible qui reste refermé sur lui-même, commente l’adjoint au maire de Meaux. 70 % de la population est d’origine maghrébine ou africaine et, pour des raisons de coutumes ou de culture, les plus de 35 ans ne viennent pas se faire vacciner. » Deux « expéditions » avec le bus ont permis de vacciner 160 puis 132 habitants. Une troisième était prévue jeudi.
Abdlekarim Benkhalifa, 34 ans, gère le Citra, le kebab de la galerie commerciale installée sous la verrière qui a donné son nom au quartier. Il a reçu un SMS de l’Assurance-maladie pour le prévenir que le « vaccibus » serait « en bas de chez [lui] » le 8 juillet. « Franchement, je n’irai pas. On verra comment ça se passe avec les gens qui l’ont fait. » Un vieil homme tire son cabas. Il a 76 ans et quelque chose à nous dire : « Je suis allé me faire vacciner en cachette. Mes deux fils me l’avaient interdit. »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Rugby et Coronavirus
Ceux qui préfèrent attendre sous prétexte que les vaccins sont sortis beaucoup trop tôt témoignent de leur ignorance en recherche de séquençage de nouvelle génération (dans le jargon habituel NGS) et préfèrent se raccrocher aux réflexions obscurantistes tjrs plus séduisantes qu'elles ne reposent sur rien ou plutôt sur un tissu de présupposés nous stimulant avec une grande facilité.
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
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Re: Rugby et Coronavirus
le radis a écrit:Ceux qui préfèrent attendre sous prétexte que les vaccins sont sortis beaucoup trop tôt témoignent de leur ignorance en recherche de séquençage de nouvelle génération (dans le jargon habituel NGS) et préfèrent se raccrocher aux réflexions obscurantistes tjrs plus séduisantes qu'elles ne reposent sur rien ou plutôt sur un tissu de présupposés nous stimulant avec une grande facilité.
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
Ce n'est pas encore "bienvenue à Gattaca", même si je comprends ton inquiétude, mais dans le fond, on voit bien qu'on reprend très vite le cours de nos vies, nos habitudes et notre liberté. Je ne pense pas qu'en France on supporte trop longtemps un contrôle renforcé qui ne serait pas motivé par une bonne raison. Nos dirigeants ne rêvent qu'a une chose, pouvoir relâcher la pression, desserrer l'étau, sortir de cette crise dans laquelle ils sont complètement englués...
Franchement je n'aimerais pas être aux commandes du pays en ce moment, on a toujours un train de retard sur cette connerie de virus, il n'y a pas de bonne solution, surtout beaucoup de coups à prendre, beaucoup de monde pour dire qu'on aurait dû faire ci ou ça, qu'il ne fallait pas faire ci ou ça. On rajoute une grosse couche de conneries, d'inculture et même d'obscurantisme pour agrémenter le tout, et on obtient un joli paquet cadeau, dont objectivement personne ne voudrait.
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:le radis a écrit:Ceux qui préfèrent attendre sous prétexte que les vaccins sont sortis beaucoup trop tôt témoignent de leur ignorance en recherche de séquençage de nouvelle génération (dans le jargon habituel NGS) et préfèrent se raccrocher aux réflexions obscurantistes tjrs plus séduisantes qu'elles ne reposent sur rien ou plutôt sur un tissu de présupposés nous stimulant avec une grande facilité.
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
Ce n'est pas encore "bienvenue à Gattaca", même si je comprends ton inquiétude, mais dans le fond, on voit bien qu'on reprend très vite le cours de nos vies, nos habitudes et notre liberté. Je ne pense pas qu'en France on supporte trop longtemps un contrôle renforcé qui ne serait pas motivé par une bonne raison. Nos dirigeants ne rêvent qu'a une chose, pouvoir relâcher la pression, desserrer l'étau, sortir de cette crise dans laquelle ils sont complètement englués...
Franchement je n'aimerais pas être aux commandes du pays en ce moment, on a toujours un train de retard sur cette connerie de virus, il n'y a pas de bonne solution, surtout beaucoup de coups à prendre, beaucoup de monde pour dire qu'on aurait dû faire ci ou ça, qu'il ne fallait pas faire ci ou ça. On rajoute une grosse couche de conneries, d'inculture et même d'obscurantisme pour agrémenter le tout, et on obtient un joli paquet cadeau, dont objectivement personne ne voudrait.
Je ne suis pas d'accord sur le coup, mais on en discutera bientôt !
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Re: Rugby et Coronavirus
le radis a écrit:Scalp a écrit:le radis a écrit:Ceux qui préfèrent attendre sous prétexte que les vaccins sont sortis beaucoup trop tôt témoignent de leur ignorance en recherche de séquençage de nouvelle génération (dans le jargon habituel NGS) et préfèrent se raccrocher aux réflexions obscurantistes tjrs plus séduisantes qu'elles ne reposent sur rien ou plutôt sur un tissu de présupposés nous stimulant avec une grande facilité.
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
Ce n'est pas encore "bienvenue à Gattaca", même si je comprends ton inquiétude, mais dans le fond, on voit bien qu'on reprend très vite le cours de nos vies, nos habitudes et notre liberté. Je ne pense pas qu'en France on supporte trop longtemps un contrôle renforcé qui ne serait pas motivé par une bonne raison. Nos dirigeants ne rêvent qu'a une chose, pouvoir relâcher la pression, desserrer l'étau, sortir de cette crise dans laquelle ils sont complètement englués...
Franchement je n'aimerais pas être aux commandes du pays en ce moment, on a toujours un train de retard sur cette connerie de virus, il n'y a pas de bonne solution, surtout beaucoup de coups à prendre, beaucoup de monde pour dire qu'on aurait dû faire ci ou ça, qu'il ne fallait pas faire ci ou ça. On rajoute une grosse couche de conneries, d'inculture et même d'obscurantisme pour agrémenter le tout, et on obtient un joli paquet cadeau, dont objectivement personne ne voudrait.
Je ne suis pas d'accord sur le coup, mais on en discutera bientôt !
Yes !!! Ça me tarde qu'on se crêpe le chignon à grand coup de litrons de rouge
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.courrierinternational.com/article/la-pilule-philosophique-qui-croit-vraiment-quune-societe-sans-risque-est-possible
La pilule philosophique.Qui croit vraiment qu’une société sans risque est possible ?
Chaque semaine, Courrier international vous propose un billet qui s’interroge sur notre condition moderne. Cette semaine, une journaliste néerlandaise se demande, après plus d’un an de pandémie, quel est le prix de la prudence : à trop vouloir se prémunir des dangers, ne risque-t-on pas parfois de passer à côté de ce qui fait l’intérêt de l’existence ?
Il fait grand vent. Dans le jardin, les branches du poirier se balancent violemment, les chaises sont tombées. Debout à la fenêtre, ma fille observe ce qui se passe dehors. “Je pourrai aller à l’école demain ?” demande-t-elle. “Évidemment”, fais-je, étonnée. Mais, pour elle, ce n’est pas si évident : “Parce que la dernière fois qu’il y a eu du mauvais temps, nous avons dû rester à la maison.”
C’est vrai, quand il a neigé, en début d’année, l’école a trouvé dangereux d’envoyer les enfants dehors. Et ce après des mois de fermeture des établissements scolaires à cause du Covid. Nous élevons une génération d’enfants en sucre, me dis-je. Bientôt, nos gamins n’auront le droit de sortir que lorsqu’il fera 20 degrés et qu’il n’y aura pas un souffle de vent.
La sécurité avant tout. L’an dernier, ces mots étaient sur toutes les bouches : des politiques aux virologues, des directeurs d’école aux professionnels de santé. Mais une société où la sécurité passe avant tout est-elle vivable ? Même en l’absence de neige ou de coronavirus, personne ne peut me garantir que ma fille est à 100 % en sécurité lorsqu’elle va à l’école. Une mauvaise chute d’un portique, un automobiliste qui la voit trop tard, un morceau de fruit coincé dans sa trachée : si je veux protéger ma fille de tout, elle ne sortira plus de la maison.
Le prix fort
“La vie, on en meurt”, chantait déjà [l’artiste néerlandais] Robert Long. Dès que nous sortons de notre lit, nous nous exposons à des dangers. Heureusement, nous n’y pensons pas toute la journée. Jusqu’à ce que quelque chose tourne mal et nous rappelle l’existence d’un danger. Nous avons alors tendance à être obnubilés par ce danger particulier. À chaque catastrophe, le réflexe des autorités est de fixer de nouvelles règles : quand, à Berlin, en 2016, un terroriste a foncé avec son véhicule dans la foule d’un marché de Noël, aussitôt, dans toute l’Europe, les marchés et autres manifestions ont été protégés par des blocs de béton – et ces dispositifs de protection ont mis du temps à disparaître.
L’idée sous-jacente semble être que les catastrophes ne font pas partie de la vie, et que l’on peut s’en prémunir avec des règles de conduite et de sécurité, des dispositifs de protection et des protocoles. Mais cette sécurité, nous la payons parfois au prix fort. La fermeture des écoles qui devait nous protéger contre le coronavirus a provoqué du retard scolaire, une baisse des résultats des élèves et une augmentation des cas de maltraitance d’enfants. Cette “sécurité avant tout” ne fait-elle pas plus de dégâts que ce que nous voudrions ? Et fait-il vraiment bon vivre dans une société qui ne tolère pas le moindre risque ?
D’après Hans Boutellier, professeur en sciences sociales à l’université libre d’Amsterdam, ce fort besoin de sécurité découle de l’individualisation croissante de la société. Dans son livre L’Utopie de la sécurité, il décrit comment, dans les années 1970 et 1980, le décloisonnement des groupes sociaux et la laïcisation de la société sont allés de pair avec un désir croissant de sécurité.
Les gens étaient à la recherche de quelque chose qui les réunisse, d’un dénominateur commun.”
Le livre est sorti en 2002 aux Pays-Bas. Depuis, d’après Bouteiller, notre besoin de sécurité n’a fait qu’augmenter. L’arrivée des réseaux sociaux a exacerbé l’attention portée à l’individu, et nous attachons davantage d’importance aux sentiments et aux opinions personnelles : “Mes émotions d’abord”, résume le professeur. Sur des plateformes comme Twitter ou Facebook, les peurs, réelles ou non, loin d’être relativisées, se propagent à la vitesse grand V. “La peur est une émotion puissante. Une personne qui a peur ou qui se sent victime capte souvent beaucoup d’attention sur les réseaux sociaux.”
Risques calculés
Ce besoin de sécurité n’est pas propre aux Pays-Bas ; ce serait plutôt quelque chose d’occidental, estime Hans Boutellier. Cette illusion selon laquelle la vie doit être exempte de risques vient aussi du fait que nous croyons une telle vie possible, ajoute-t-il.
Nous vivons à une époque où tout le monde veut vivre de grandes aventures et de beaux voyages, mais en restant assis dans un autocar climatisé.”
Selon Jop Groeneweg, spécialiste des questions de sécurité dans la santé à l’université technique de Delft, les gens sont prêts à prendre des risques lorsqu’un avantage est en jeu. Il prend l’exemple d’un verre de bière. “La consommation d’alcool présente des risques pour la santé. Mais comme nous apprécions de boire de l’alcool, nous acceptons de prendre ces risques.”
C’est le cas de Paulien van der Werf, 28 ans, qui vit à Groningue et est une adepte des “risques calculés”. À 26 ans, elle a quitté son emploi et le logement qu’elle louait. Aujourd’hui, elle est gardienne de maisons et se déplace généralement avec sa tente. Elle adore voyager seule, elle fait de l’auto-stop ou dort chez des gens, sur le canapé. En ces temps de coronavirus, elle se balade toute la journée et sonne le soir chez des inconnus pour leur demander si elle peut planter sa tente dans leur jardin. “Je suis morte de trouille. Chaque fois, j’ai peur que les gens m’envoient promener. Mais cela arrive rarement.” Elle a par ailleurs parfaitement conscience que, en tant que jeune femme, elle court des risques en montant dans la voiture d’un inconnu ou en allant dormir chez une personne qu’elle ne connaît pas.
Je peux tomber sur quelqu’un de malintentionné. Mais le risque à long terme, celui de me retrouver rongée par le regret à 80 ans parce que j’aurai mené une petite vie toute sage, ce risque me fait bien plus peur.”
Un gouvernement antiviral
Il en va tout autrement des risques dont on n’attend pas (ou peu) de bénéfices, par exemple lorsqu’on est exposé à de l’amiante ou à des rayonnements radioactifs. Et des risques que l’on comprend mal, comme ceux de la 5G ou d’un nouveau vaccin. Dans ces cas-là, nous voudrions réduire les risques à zéro. Ou plus exactement : nous pensons que les autorités ont le devoir d’éliminer les dangers potentiels.
Or, à trop nous appuyer sur les autorités pour lutter contre les risques, nous courons un autre danger : celui de créer ce que Hans Bouteiller appelle un “gouvernement antiviral”. C’est-à-dire un pouvoir qui se retourne contre tout ce qui paraît indésirable et pourrait représenter le moindre danger. Pas seulement les virus, mais aussi les idées et comportements “dangereux” qui pourraient se propager.
C’est le scénario catastrophe qui est en train de se produire en Chine. Là-bas, il est tout à fait normal d’être constamment surveillé par des caméras. Une personne qui brûle un feu rouge voit son visage s’afficher sur des écrans placés de l’autre côté de la rue – parfois, ces écrans donnent même le nom et le numéro d’identification de la personne. “Nous en sommes encore loin aux Pays-Bas. Mais nous devons être vigilants, nous devons faire attention de ne pas aller dans cette direction”, explique le professeur.
L’occasion d’une réflexion
J’espère que nous pouvons encore inverser la tendance. Jamais dans mes quarante-deux ans d’existence les autorités n’étaient autant intervenues dans ma vie que l’an passé. C’est la capitale, La Haye, qui a décidé du nombre de personnes que je pouvais inviter chez moi, si je pouvais ou non prendre ma famille et mes amis dans les bras, si et où je pouvais partir en vacances, où je devais travailler, ce que je devais porter sur le visage, si je devais rester chez moi, etc. Tout cela pour notre sécurité.
Selon Hans Boutellier, nous nous trouvons à l’heure actuelle à un carrefour. La crise du coronavirus peut nous aider à voir les choses autrement. “Le Covid est un réel danger, et je comprends les mesures prises par le gouvernement. Mais nous avons aussi vu les conséquences économiques et psychiques d’une politique axée exclusivement sur la sécurité.” Il espère que cette crise sera l’occasion de nous interroger : “Je souhaite que les citoyens et les politiques réfléchissent au type de société auquel ils aspirent.”
Personnellement, je voudrais une société où la sécurité ne prime pas sur tout, j’aimerais que nous comprenions que le risque zéro est une illusion. Il y a des gens qui meurent dans des accidents de la route, en tombant dans les escaliers ou à cause de fous dangereux. Si nous voulons réduire tous les dangers à zéro, nous le paierons cher. Comme le dit un dicton : qui ne risque rien risque tout.
Irene van den Berg
La pilule philosophique.Qui croit vraiment qu’une société sans risque est possible ?
Chaque semaine, Courrier international vous propose un billet qui s’interroge sur notre condition moderne. Cette semaine, une journaliste néerlandaise se demande, après plus d’un an de pandémie, quel est le prix de la prudence : à trop vouloir se prémunir des dangers, ne risque-t-on pas parfois de passer à côté de ce qui fait l’intérêt de l’existence ?
Il fait grand vent. Dans le jardin, les branches du poirier se balancent violemment, les chaises sont tombées. Debout à la fenêtre, ma fille observe ce qui se passe dehors. “Je pourrai aller à l’école demain ?” demande-t-elle. “Évidemment”, fais-je, étonnée. Mais, pour elle, ce n’est pas si évident : “Parce que la dernière fois qu’il y a eu du mauvais temps, nous avons dû rester à la maison.”
C’est vrai, quand il a neigé, en début d’année, l’école a trouvé dangereux d’envoyer les enfants dehors. Et ce après des mois de fermeture des établissements scolaires à cause du Covid. Nous élevons une génération d’enfants en sucre, me dis-je. Bientôt, nos gamins n’auront le droit de sortir que lorsqu’il fera 20 degrés et qu’il n’y aura pas un souffle de vent.
La sécurité avant tout. L’an dernier, ces mots étaient sur toutes les bouches : des politiques aux virologues, des directeurs d’école aux professionnels de santé. Mais une société où la sécurité passe avant tout est-elle vivable ? Même en l’absence de neige ou de coronavirus, personne ne peut me garantir que ma fille est à 100 % en sécurité lorsqu’elle va à l’école. Une mauvaise chute d’un portique, un automobiliste qui la voit trop tard, un morceau de fruit coincé dans sa trachée : si je veux protéger ma fille de tout, elle ne sortira plus de la maison.
Le prix fort
“La vie, on en meurt”, chantait déjà [l’artiste néerlandais] Robert Long. Dès que nous sortons de notre lit, nous nous exposons à des dangers. Heureusement, nous n’y pensons pas toute la journée. Jusqu’à ce que quelque chose tourne mal et nous rappelle l’existence d’un danger. Nous avons alors tendance à être obnubilés par ce danger particulier. À chaque catastrophe, le réflexe des autorités est de fixer de nouvelles règles : quand, à Berlin, en 2016, un terroriste a foncé avec son véhicule dans la foule d’un marché de Noël, aussitôt, dans toute l’Europe, les marchés et autres manifestions ont été protégés par des blocs de béton – et ces dispositifs de protection ont mis du temps à disparaître.
L’idée sous-jacente semble être que les catastrophes ne font pas partie de la vie, et que l’on peut s’en prémunir avec des règles de conduite et de sécurité, des dispositifs de protection et des protocoles. Mais cette sécurité, nous la payons parfois au prix fort. La fermeture des écoles qui devait nous protéger contre le coronavirus a provoqué du retard scolaire, une baisse des résultats des élèves et une augmentation des cas de maltraitance d’enfants. Cette “sécurité avant tout” ne fait-elle pas plus de dégâts que ce que nous voudrions ? Et fait-il vraiment bon vivre dans une société qui ne tolère pas le moindre risque ?
D’après Hans Boutellier, professeur en sciences sociales à l’université libre d’Amsterdam, ce fort besoin de sécurité découle de l’individualisation croissante de la société. Dans son livre L’Utopie de la sécurité, il décrit comment, dans les années 1970 et 1980, le décloisonnement des groupes sociaux et la laïcisation de la société sont allés de pair avec un désir croissant de sécurité.
Les gens étaient à la recherche de quelque chose qui les réunisse, d’un dénominateur commun.”
Le livre est sorti en 2002 aux Pays-Bas. Depuis, d’après Bouteiller, notre besoin de sécurité n’a fait qu’augmenter. L’arrivée des réseaux sociaux a exacerbé l’attention portée à l’individu, et nous attachons davantage d’importance aux sentiments et aux opinions personnelles : “Mes émotions d’abord”, résume le professeur. Sur des plateformes comme Twitter ou Facebook, les peurs, réelles ou non, loin d’être relativisées, se propagent à la vitesse grand V. “La peur est une émotion puissante. Une personne qui a peur ou qui se sent victime capte souvent beaucoup d’attention sur les réseaux sociaux.”
Risques calculés
Ce besoin de sécurité n’est pas propre aux Pays-Bas ; ce serait plutôt quelque chose d’occidental, estime Hans Boutellier. Cette illusion selon laquelle la vie doit être exempte de risques vient aussi du fait que nous croyons une telle vie possible, ajoute-t-il.
Nous vivons à une époque où tout le monde veut vivre de grandes aventures et de beaux voyages, mais en restant assis dans un autocar climatisé.”
Selon Jop Groeneweg, spécialiste des questions de sécurité dans la santé à l’université technique de Delft, les gens sont prêts à prendre des risques lorsqu’un avantage est en jeu. Il prend l’exemple d’un verre de bière. “La consommation d’alcool présente des risques pour la santé. Mais comme nous apprécions de boire de l’alcool, nous acceptons de prendre ces risques.”
C’est le cas de Paulien van der Werf, 28 ans, qui vit à Groningue et est une adepte des “risques calculés”. À 26 ans, elle a quitté son emploi et le logement qu’elle louait. Aujourd’hui, elle est gardienne de maisons et se déplace généralement avec sa tente. Elle adore voyager seule, elle fait de l’auto-stop ou dort chez des gens, sur le canapé. En ces temps de coronavirus, elle se balade toute la journée et sonne le soir chez des inconnus pour leur demander si elle peut planter sa tente dans leur jardin. “Je suis morte de trouille. Chaque fois, j’ai peur que les gens m’envoient promener. Mais cela arrive rarement.” Elle a par ailleurs parfaitement conscience que, en tant que jeune femme, elle court des risques en montant dans la voiture d’un inconnu ou en allant dormir chez une personne qu’elle ne connaît pas.
Je peux tomber sur quelqu’un de malintentionné. Mais le risque à long terme, celui de me retrouver rongée par le regret à 80 ans parce que j’aurai mené une petite vie toute sage, ce risque me fait bien plus peur.”
Un gouvernement antiviral
Il en va tout autrement des risques dont on n’attend pas (ou peu) de bénéfices, par exemple lorsqu’on est exposé à de l’amiante ou à des rayonnements radioactifs. Et des risques que l’on comprend mal, comme ceux de la 5G ou d’un nouveau vaccin. Dans ces cas-là, nous voudrions réduire les risques à zéro. Ou plus exactement : nous pensons que les autorités ont le devoir d’éliminer les dangers potentiels.
Or, à trop nous appuyer sur les autorités pour lutter contre les risques, nous courons un autre danger : celui de créer ce que Hans Bouteiller appelle un “gouvernement antiviral”. C’est-à-dire un pouvoir qui se retourne contre tout ce qui paraît indésirable et pourrait représenter le moindre danger. Pas seulement les virus, mais aussi les idées et comportements “dangereux” qui pourraient se propager.
C’est le scénario catastrophe qui est en train de se produire en Chine. Là-bas, il est tout à fait normal d’être constamment surveillé par des caméras. Une personne qui brûle un feu rouge voit son visage s’afficher sur des écrans placés de l’autre côté de la rue – parfois, ces écrans donnent même le nom et le numéro d’identification de la personne. “Nous en sommes encore loin aux Pays-Bas. Mais nous devons être vigilants, nous devons faire attention de ne pas aller dans cette direction”, explique le professeur.
L’occasion d’une réflexion
J’espère que nous pouvons encore inverser la tendance. Jamais dans mes quarante-deux ans d’existence les autorités n’étaient autant intervenues dans ma vie que l’an passé. C’est la capitale, La Haye, qui a décidé du nombre de personnes que je pouvais inviter chez moi, si je pouvais ou non prendre ma famille et mes amis dans les bras, si et où je pouvais partir en vacances, où je devais travailler, ce que je devais porter sur le visage, si je devais rester chez moi, etc. Tout cela pour notre sécurité.
Selon Hans Boutellier, nous nous trouvons à l’heure actuelle à un carrefour. La crise du coronavirus peut nous aider à voir les choses autrement. “Le Covid est un réel danger, et je comprends les mesures prises par le gouvernement. Mais nous avons aussi vu les conséquences économiques et psychiques d’une politique axée exclusivement sur la sécurité.” Il espère que cette crise sera l’occasion de nous interroger : “Je souhaite que les citoyens et les politiques réfléchissent au type de société auquel ils aspirent.”
Personnellement, je voudrais une société où la sécurité ne prime pas sur tout, j’aimerais que nous comprenions que le risque zéro est une illusion. Il y a des gens qui meurent dans des accidents de la route, en tombant dans les escaliers ou à cause de fous dangereux. Si nous voulons réduire tous les dangers à zéro, nous le paierons cher. Comme le dit un dicton : qui ne risque rien risque tout.
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Re: Rugby et Coronavirus
le radis a écrit:
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
Radis, tu as le choix: vaccination obligatoire pour tous, et j'entends déjà les cris de porcs égorgés de certains sur leur liberté personnelle de contaminer les autres bafouée, ou pass sanitaire étendu à la plupart des activités.
Dans une société où le bien de l'ensemble est foulé aux pieds par la primauté de son petit confort individuel, que veux-tu faire d'autre? Juste laisser les vioques crever, après tout ils en ont bien profité?
Je le disais du temps de Berlusconi: une population a les hommes politiques qu'elle mérite (et l'évolution des 20 dernières années en Italie ne m'a guère fait changer d'avis...). Ils ne sortent pas tout armé de la cuisse de Jupiter....
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Re: Rugby et Coronavirus
krahknardz a écrit:le radis a écrit:
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
Radis, tu as le choix: vaccination obligatoire pour tous, et j'entends déjà les cris de porcs égorgés de certains sur leur liberté personnelle de contaminer les autres bafouée, ou pass sanitaire étendu à la plupart des activités.
Dans une société où le bien de l'ensemble est foulé aux pieds par la primauté de son petit confort individuel, que veux-tu faire d'autre? Juste laisser les vioques crever, après tout ils en ont bien profité?
Je le disais du temps de Berlusconi: une population a les hommes politiques qu'elle mérite (et l'évolution des 20 dernières années en Italie ne m'a guère fait changer d'avis...). Ils ne sortent pas tout armé de la cuisse de Jupiter....
C'est un débat très compliqué, parce que ça ne tourne pas qu'autour du pass sanitaire, ça porte sur l'ensemble des mesures que nos gouvernements ont adoptées pour faire face à cette crise.
Le côté universel de cette crise est particulièrement édifiant, les pays riches accaparent les vaccins et pendant ce temps, le virus circule plus dans d'autres pays moins bien pourvu, augmentant la possibilité de l'apparition d'un variant problématique qui pourrait relancer la crise.
Liberté individuelle contre intérêt collectif, bon courage pour trouver le bon dosage, il n'y a pas de solution idéale, on ne peut forcément que violer l'un ou l'autre, plutôt même, l'un et l'autre...
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Re: Rugby et Coronavirus
krahknardz a écrit:le radis a écrit:
Par contre je le redis, le pass sanitaire -probablement étendu- est un acte de contrôle et de limitation des femmes et des hommes indigne d'un pays comme le nôtre, où la liberté est un principe inscrit au frontispice de nos valeurs. On ne cessera de le répéter : mais l'enfer est (tjrs) pavé de bonnes intentions.
C'est pour moi un pays décisif vers un nouveau système (qui n'est pas encore) qui ne correspond absolument pas à ce que je veux.
Radis, tu as le choix: vaccination obligatoire pour tous, et j'entends déjà les cris de porcs égorgés de certains sur leur liberté personnelle de contaminer les autres bafouée, ou pass sanitaire étendu à la plupart des activités.
Dans une société où le bien de l'ensemble est foulé aux pieds par la primauté de son petit confort individuel, que veux-tu faire d'autre? Juste laisser les vioques crever, après tout ils en ont bien profité?
Je le disais du temps de Berlusconi: une population a les hommes politiques qu'elle mérite (et l'évolution des 20 dernières années en Italie ne m'a guère fait changer d'avis...). Ils ne sortent pas tout armé de la cuisse de Jupiter....
Oui la vaccination doit-être obligatoire...Il n'y a pas à tergiverser sur ce point (à tout le moins pour les soignants, les professions aux contacts des personnes à risque et les personnes de + de 60 ou 70 ans); par contre, soumettre un individu à sa condition sanitaire ce n'est pas acceptable.
Tant que le pass sanitaire sera exigé par exemple pour entrer au stade, bien que ré-abonné, je n'irai pas.
D'ici début septembre nous devrions atteindre 60% de la population totale primo vaccinée dont 70% des + de 12 ans; techniquement en octobre nous aurons suffisamment de doses pour vacciner toute la population ciblée (ce qui n'est pas encore le cas,faut-il le rappeler, et ce au delà de l'entrain affaibli par les citoyens actuellement, on devrait mieux faire sur ce point bien entendu).
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Re: Rugby et Coronavirus
Hm, le pass sanitaire est aussi la certification de la double vaccination datant de plus de 15 jours.... si tu attends que cette disposition soit levée tu ne reverras pas Chaban avant 2-3 ans je le crains....
Il y a des vaccins disponibles pour 70% de la population de plus de 12 ans. Le taux de vaccination des personnes âgées est scandaleusement bas en France. On pointe du doigt la flambée épidémique en Espagne et Portugal, mais eux sont à 99% des plus de 70 ans vaccinés complet....
L'obligation vaccinale est pour moi une évidence. On éviterait les masturbations mentales de l'admettre une bonne fois pour toutes, et arrêter de tolérer les délires narcissiques d'une frange minoritaire de novax hystériques.
Et cette obligation devrait être mondiale.... la flambée épidémique en Israel centre les moins de 19ans. Avec l'effort vaccinal dans les pays riches et le laissez-pisser dans le tiers monde on a le cocktail parfait pour sélectionner une souche qui sera dangereuse pour les jeunes. Et là ce sera un beau merdier..
Il y a des vaccins disponibles pour 70% de la population de plus de 12 ans. Le taux de vaccination des personnes âgées est scandaleusement bas en France. On pointe du doigt la flambée épidémique en Espagne et Portugal, mais eux sont à 99% des plus de 70 ans vaccinés complet....
L'obligation vaccinale est pour moi une évidence. On éviterait les masturbations mentales de l'admettre une bonne fois pour toutes, et arrêter de tolérer les délires narcissiques d'une frange minoritaire de novax hystériques.
Et cette obligation devrait être mondiale.... la flambée épidémique en Israel centre les moins de 19ans. Avec l'effort vaccinal dans les pays riches et le laissez-pisser dans le tiers monde on a le cocktail parfait pour sélectionner une souche qui sera dangereuse pour les jeunes. Et là ce sera un beau merdier..
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/10/acces-aux-vaccins-anti-covid-la-grande-fracture-nord-sud_6087833_3212.html
Accès aux vaccins anti-Covid : la grande fracture Nord-Sud
Près de 3,3 milliards de doses ont déjà été administrées dans le monde, mais seulement 1 % dans les pays les plus pauvres. Le mécanisme de solidarité Covax, visant à garantir l’accès aux vaccins des pays à revenus faibles ou intermédiaires, est critiqué pour ses faiblesses.
Par Laurence Caramel, Zeliha Chaffin et Chloé Hecketsweiler
C’est un bilan « tragique » qu’a annoncé, mercredi 7 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le seuil des 4 millions de morts du Covid-19 a été dépassé et les chiffres sont « très certainement » sous-évalués, a souligné le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui s’alarme d’une reprise épidémique dans de nombreux pays. Alors que le variant Delta, bien plus contagieux, se répand comme une traînée de poudre sur la planète, le monde est « à un point dangereux dans cette pandémie », a-t-il averti.
Depuis des mois, l’OMS alerte sur les dangers d’une vaccination à deux vitesses, laissant les pays pauvres largement démunis face au virus, et favorisant l’émergence de variants de plus en plus dangereux. Malgré leurs promesses les pays riches ont jusqu’à présent peu partagé leurs vaccins : sur les 3,3 milliards de doses déjà administrées, seul 1 % l’a été dans les pays les plus pauvres. Pour vacciner 70 % de la planète – le seuil théorique de l’immunité collective –, 11 milliards de doses environ sont nécessaires, mais à moins d’un partage plus équitable, cet objectif ne sera pas atteint avant 2023, selon les travaux du Duke Global Health Innovation Center de Durham, en Caroline du Nord, cités dans la revue Nature.
Le dispositif Covax, qui vise à garantir l’accès aux vaccins des pays à revenus faibles ou intermédiaires, a jusqu’à présent fourni 100 millions de doses à 135 territoires participants. Mais l’approvisionnement de ce dispositif s’est pratiquement tari ce mois-ci, selon l’OMS, qui codirige le programme. « Le monde est en train d’échouer », a mis en garde fin juin Tedros Ghebreyesus, qui avait émis le souhait que chaque pays commence à vacciner ses personnels de santé et les personnes les plus vulnérables dans les cent premiers jours de 2021 – une date dépassée en avril.
Disparités importantes
Les chiffres de la vaccination – compilés par le site Our World in Data de l’université d’Oxford – parlent d’eux-mêmes. Si plus de la moitié de la population a déjà reçu au moins une dose aux Etats-Unis ou dans l’Union européenne, à peine plus de 30 % des habitants d’Amérique du Sud ont pu en bénéficier, avec des situations très contrastées : près de 40 % des Brésiliens et des Argentins ont pu recevoir une première injection, mais seulement 25 % des Colombiens, 20 % des Equatoriens, 15 % des Péruviens et des Boliviens et 5 % des Guatémaltèques.
Au Brésil, où le nombre de décès journalier est le plus élevé au monde, moins de 15 % de la population est totalement vaccinée. En Asie, les inégalités sont également flagrantes : si un peu plus de 20 % des Indiens ont reçu une première dose, il en va de même pour seulement 10 à 15 % des Sri Lankais et des Indonésiens, moins de 10 % des Philippins et moins de 5 % des Bangladais.
Le continent africain apparaît le moins bien loti, avec un taux de population immunisée au moins en partie inférieur à 2 %. Le continent a reçu seulement 70 millions de doses de vaccins, dont 26 à travers le mécanisme de solidarité Covax, pour une population de 1,3 milliard d’habitants, alors qu’une vingtaine de pays affronte une troisième vague plus sévère que les précédentes, en raison de la diffusion du variant Delta. L’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo (RDC), l’Ouganda ou la Zambie font, parmi d’autres, face à la saturation de leurs capacités hospitalières. Un scénario à « l’indienne », avec une augmentation brutale du nombre de morts, est désormais redouté.
Dans ce contexte, les erreurs de Covax sont dénoncées de plus en plus frontalement. « Covax a concentré toute sa stratégie sur l’achat de vaccins AstraZeneca au Serum Institute of India. S’il avait financé des unités de production en Afrique du Sud, au Maroc, en Egypte, là où il existe déjà une production de vaccins sur le continent, nous ne serions pas face à un tel échec », accuse Strive Masiyiwa, le coordinateur de la plate-forme Avatt (Africa Vaccine Acquisition Task Team) mise en place par l’Union africaine à partir de novembre 2020 pour prendre le relais de Covax dans l’acquisition de vaccins.
Livraisons tardives
« Nous avons toujours été clairs sur le fait que Covax ne fournirait pas tout et que les Africains devraient faire leur part », réplique Matshidiso Moeti, à la tête du bureau régional à Brazzaville. Il était initialement prévu que Covax assure gratuitement la livraison de 700 millions de doses, afin de vacciner 20 % de la population. Le mécanisme africain Avatt devait ensuite prendre le relais, pour atteindre un taux de vaccination de 60 % d’ici à fin 2022.
Privé des vaccins du Serum Institute of India, son principal fournisseur, Covax a multiplié les appels aux dons auprès des pays riches ces derniers mois. Mi-juin, les dirigeants du G7 se sont engagés à lui livrer 870 millions de doses pour réduire la fracture vaccinale, dont la moitié devrait être expédiée avant la fin de l’année. Mais près d’un mois après ce bel élan de solidarité, les fioles promises arrivent au compte-gouttes. Le programme a tout juste franchi le cap des 100 millions de vaccins distribués, très en deçà des 300 à 400 millions qui étaient initialement prévus, a rappelé la directrice scientifique de l’OMS, Soumya Swaminathan.
En parallèle, Covax a signé en mai et juin de nouveaux contrats d’achat avec les laboratoires Moderna (500 millions de doses), Johnson & Johnson (200 millions), Novavax (350 millions) et le Chinois Clover (414 millions) pour diversifier son panier de vaccins. Au total, le programme a sécurisé des commandes pour 3,2 milliards de doses, auxquelles s’ajoutent les promesses de dons faites par les pays à revenu élevé. Mais là encore, le gros des livraisons ne parviendra aux bénéficiaires du mécanisme qu’à partir de l’automne et au cours de l’année 2022.
D’ici là, les distributions resteront minces. « Nous travaillons sans relâche pour activer les sites de fabrication de notre réseau mondial. Cependant, comme pour tous les vaccins, la chaîne de fabrication et d’approvisionnement est très complexe, et il faut du temps pour augmenter la production », explique-t-on chez Johnson & Johnson. Les industriels pharmaceutiques ont poussé les murs ces derniers mois pour accélérer la cadence et fournir plus de doses. Mais les carnets de commandes sont pleins, et il faut plusieurs mois – entre les délais de production, de contrôle de qualité et de distribution – pour que les fioles parviennent à leurs destinataires.
Mieux apprécier le contexte local
La pénurie de vaccins pourrait pousser l’OMS à revoir sa stratégie : « La solidarité n’a pas fonctionné. Nous devons en tirer les conséquences pour les prochains cycles d’allocation en tenant compte du profil épidémiologique des pays, mais aussi de leur capacité à assurer la distribution des vaccins », suggère Richard Mihigo, coordinateur du programme de vaccination pour l’OMS-Afrique.
La RDC ou le Soudan du Sud ont été contraints de restituer une partie de leur quota, faute de candidats. D’autres comme le Rwanda ou le Ghana attendent les vaccins promis pour pouvoir injecter les secondes doses. Ne pouvant compter sur AstraZeneca avant le début de l’année prochaine, l’agence sanitaire de l’Union africaine, CDC-Afrique, a recommandé de se tourner, lorsque cela est possible, vers les autres vaccins comme Pfizer ou Moderna pour ne pas perdre le bénéfice de la première injection.
Dans ce contexte, certains scientifiques s’interrogent sur la faisabilité même d’une vaccination à court terme. « N’a-t-on pas plutôt intérêt à investir en urgence dans les systèmes de santé pour les aider à faire face à la troisième vague, sachant qu’il est sans doute trop tard dans certains pays pour vacciner ? », questionne Eric Delaporte, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement, en soulignant que, dans une partie des pays, l’immunité acquise par la population est déjà importante. « On est dans une logique de vaccin pour tous, mais on ne se pose pas la question de la situation dans chaque pays. La priorité est de réaliser un état des lieux fiable pour mieux apprécier le contexte local », précise le chercheur, selon qui une partie importante de la population pourrait en réalité être déjà immunisée contre le virus.
Se prémunir des nouveaux variants
Une étude de séroprévalence, publiée le 5 juin, suggère ainsi que le virus a circulé bien plus que ce que suggéraient les chiffres officiels. A Kinshasa, en RDC, plus de 16 % de la population présentait des anticorps contre le SARS-CoV-2 après la première vague. L’enquête a été renouvelée après la deuxième vague et les premiers résultats – qui n’ont pas encore été publiés – suggèrent que 40 % de la population pourrait avoir été infectée dans certaines villes africaines.
Publiée le 29 juin, une étude de cohorte conduite au Mali a par ailleurs révélé que la séroprévalence était passée de 11 % après la première vague à 55 % après la deuxième vague, avec un pic à 77 % en zone urbaine. « Le virus a donc beaucoup diffusé mais avec un impact modéré sur la mortalité », commente Eric Delaporte, coauteur de l’étude, en rappelant qu’en Afrique, moins de 5 % de la population a plus de 65 ans. « Peut-être suffirait-il de vacciner les plus vulnérables pour limiter les conséquences de l’épidémie », avance-t-il.
Les interrogations restent cependant nombreuses. Alors que le virus circule plus vite que les vaccins, le potentiel d’évolution du SARS-CoV-2 reste la grande inconnue. « On ne sait pas ce qui nous attend », souligne Florence Débarre, chercheuse au CNRS en biologie évolutive. « L’évolution du SARS-CoV-2 n’est pas prédictible. Il faut envisager un ensemble de scénarios pour le futur », précise-t-elle. L’émergence du variant Delta, qui présente une mutation (L452R) qui n’était pas présente dans les précédents variants préoccupants (Alpha, Beta, Gamma), « illustre qu’il n’y a pas qu’un chemin évolutif ».
Le risque est de voir ces mutations problématiques se multiplier. « Plus il y a de virus qui circulent, plus on achète de tickets à la loterie des mutations. Il faut s’attendre à continuer à être surpris », met en garde la scientifique, selon qui il est très important de réduire par tous les moyens possibles le nombre de cas, y compris par le suivi des contacts et l’isolement des malades. « Partager les vaccins avec d’autres pays, ce n’est pas juste de la charité. C’est se prémunir de l’apparition de variants dont les caractéristiques pourraient être à l’origine de nouvelles vagues », souligne-t-elle. « Ce ne sera pas fini tant que ce ne sera pas fini partout dans le monde. »
Accès aux vaccins anti-Covid : la grande fracture Nord-Sud
Près de 3,3 milliards de doses ont déjà été administrées dans le monde, mais seulement 1 % dans les pays les plus pauvres. Le mécanisme de solidarité Covax, visant à garantir l’accès aux vaccins des pays à revenus faibles ou intermédiaires, est critiqué pour ses faiblesses.
Par Laurence Caramel, Zeliha Chaffin et Chloé Hecketsweiler
C’est un bilan « tragique » qu’a annoncé, mercredi 7 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le seuil des 4 millions de morts du Covid-19 a été dépassé et les chiffres sont « très certainement » sous-évalués, a souligné le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui s’alarme d’une reprise épidémique dans de nombreux pays. Alors que le variant Delta, bien plus contagieux, se répand comme une traînée de poudre sur la planète, le monde est « à un point dangereux dans cette pandémie », a-t-il averti.
Depuis des mois, l’OMS alerte sur les dangers d’une vaccination à deux vitesses, laissant les pays pauvres largement démunis face au virus, et favorisant l’émergence de variants de plus en plus dangereux. Malgré leurs promesses les pays riches ont jusqu’à présent peu partagé leurs vaccins : sur les 3,3 milliards de doses déjà administrées, seul 1 % l’a été dans les pays les plus pauvres. Pour vacciner 70 % de la planète – le seuil théorique de l’immunité collective –, 11 milliards de doses environ sont nécessaires, mais à moins d’un partage plus équitable, cet objectif ne sera pas atteint avant 2023, selon les travaux du Duke Global Health Innovation Center de Durham, en Caroline du Nord, cités dans la revue Nature.
Le dispositif Covax, qui vise à garantir l’accès aux vaccins des pays à revenus faibles ou intermédiaires, a jusqu’à présent fourni 100 millions de doses à 135 territoires participants. Mais l’approvisionnement de ce dispositif s’est pratiquement tari ce mois-ci, selon l’OMS, qui codirige le programme. « Le monde est en train d’échouer », a mis en garde fin juin Tedros Ghebreyesus, qui avait émis le souhait que chaque pays commence à vacciner ses personnels de santé et les personnes les plus vulnérables dans les cent premiers jours de 2021 – une date dépassée en avril.
Disparités importantes
Les chiffres de la vaccination – compilés par le site Our World in Data de l’université d’Oxford – parlent d’eux-mêmes. Si plus de la moitié de la population a déjà reçu au moins une dose aux Etats-Unis ou dans l’Union européenne, à peine plus de 30 % des habitants d’Amérique du Sud ont pu en bénéficier, avec des situations très contrastées : près de 40 % des Brésiliens et des Argentins ont pu recevoir une première injection, mais seulement 25 % des Colombiens, 20 % des Equatoriens, 15 % des Péruviens et des Boliviens et 5 % des Guatémaltèques.
Au Brésil, où le nombre de décès journalier est le plus élevé au monde, moins de 15 % de la population est totalement vaccinée. En Asie, les inégalités sont également flagrantes : si un peu plus de 20 % des Indiens ont reçu une première dose, il en va de même pour seulement 10 à 15 % des Sri Lankais et des Indonésiens, moins de 10 % des Philippins et moins de 5 % des Bangladais.
Le continent africain apparaît le moins bien loti, avec un taux de population immunisée au moins en partie inférieur à 2 %. Le continent a reçu seulement 70 millions de doses de vaccins, dont 26 à travers le mécanisme de solidarité Covax, pour une population de 1,3 milliard d’habitants, alors qu’une vingtaine de pays affronte une troisième vague plus sévère que les précédentes, en raison de la diffusion du variant Delta. L’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo (RDC), l’Ouganda ou la Zambie font, parmi d’autres, face à la saturation de leurs capacités hospitalières. Un scénario à « l’indienne », avec une augmentation brutale du nombre de morts, est désormais redouté.
Dans ce contexte, les erreurs de Covax sont dénoncées de plus en plus frontalement. « Covax a concentré toute sa stratégie sur l’achat de vaccins AstraZeneca au Serum Institute of India. S’il avait financé des unités de production en Afrique du Sud, au Maroc, en Egypte, là où il existe déjà une production de vaccins sur le continent, nous ne serions pas face à un tel échec », accuse Strive Masiyiwa, le coordinateur de la plate-forme Avatt (Africa Vaccine Acquisition Task Team) mise en place par l’Union africaine à partir de novembre 2020 pour prendre le relais de Covax dans l’acquisition de vaccins.
Livraisons tardives
« Nous avons toujours été clairs sur le fait que Covax ne fournirait pas tout et que les Africains devraient faire leur part », réplique Matshidiso Moeti, à la tête du bureau régional à Brazzaville. Il était initialement prévu que Covax assure gratuitement la livraison de 700 millions de doses, afin de vacciner 20 % de la population. Le mécanisme africain Avatt devait ensuite prendre le relais, pour atteindre un taux de vaccination de 60 % d’ici à fin 2022.
Privé des vaccins du Serum Institute of India, son principal fournisseur, Covax a multiplié les appels aux dons auprès des pays riches ces derniers mois. Mi-juin, les dirigeants du G7 se sont engagés à lui livrer 870 millions de doses pour réduire la fracture vaccinale, dont la moitié devrait être expédiée avant la fin de l’année. Mais près d’un mois après ce bel élan de solidarité, les fioles promises arrivent au compte-gouttes. Le programme a tout juste franchi le cap des 100 millions de vaccins distribués, très en deçà des 300 à 400 millions qui étaient initialement prévus, a rappelé la directrice scientifique de l’OMS, Soumya Swaminathan.
En parallèle, Covax a signé en mai et juin de nouveaux contrats d’achat avec les laboratoires Moderna (500 millions de doses), Johnson & Johnson (200 millions), Novavax (350 millions) et le Chinois Clover (414 millions) pour diversifier son panier de vaccins. Au total, le programme a sécurisé des commandes pour 3,2 milliards de doses, auxquelles s’ajoutent les promesses de dons faites par les pays à revenu élevé. Mais là encore, le gros des livraisons ne parviendra aux bénéficiaires du mécanisme qu’à partir de l’automne et au cours de l’année 2022.
D’ici là, les distributions resteront minces. « Nous travaillons sans relâche pour activer les sites de fabrication de notre réseau mondial. Cependant, comme pour tous les vaccins, la chaîne de fabrication et d’approvisionnement est très complexe, et il faut du temps pour augmenter la production », explique-t-on chez Johnson & Johnson. Les industriels pharmaceutiques ont poussé les murs ces derniers mois pour accélérer la cadence et fournir plus de doses. Mais les carnets de commandes sont pleins, et il faut plusieurs mois – entre les délais de production, de contrôle de qualité et de distribution – pour que les fioles parviennent à leurs destinataires.
Mieux apprécier le contexte local
La pénurie de vaccins pourrait pousser l’OMS à revoir sa stratégie : « La solidarité n’a pas fonctionné. Nous devons en tirer les conséquences pour les prochains cycles d’allocation en tenant compte du profil épidémiologique des pays, mais aussi de leur capacité à assurer la distribution des vaccins », suggère Richard Mihigo, coordinateur du programme de vaccination pour l’OMS-Afrique.
La RDC ou le Soudan du Sud ont été contraints de restituer une partie de leur quota, faute de candidats. D’autres comme le Rwanda ou le Ghana attendent les vaccins promis pour pouvoir injecter les secondes doses. Ne pouvant compter sur AstraZeneca avant le début de l’année prochaine, l’agence sanitaire de l’Union africaine, CDC-Afrique, a recommandé de se tourner, lorsque cela est possible, vers les autres vaccins comme Pfizer ou Moderna pour ne pas perdre le bénéfice de la première injection.
Dans ce contexte, certains scientifiques s’interrogent sur la faisabilité même d’une vaccination à court terme. « N’a-t-on pas plutôt intérêt à investir en urgence dans les systèmes de santé pour les aider à faire face à la troisième vague, sachant qu’il est sans doute trop tard dans certains pays pour vacciner ? », questionne Eric Delaporte, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement, en soulignant que, dans une partie des pays, l’immunité acquise par la population est déjà importante. « On est dans une logique de vaccin pour tous, mais on ne se pose pas la question de la situation dans chaque pays. La priorité est de réaliser un état des lieux fiable pour mieux apprécier le contexte local », précise le chercheur, selon qui une partie importante de la population pourrait en réalité être déjà immunisée contre le virus.
Se prémunir des nouveaux variants
Une étude de séroprévalence, publiée le 5 juin, suggère ainsi que le virus a circulé bien plus que ce que suggéraient les chiffres officiels. A Kinshasa, en RDC, plus de 16 % de la population présentait des anticorps contre le SARS-CoV-2 après la première vague. L’enquête a été renouvelée après la deuxième vague et les premiers résultats – qui n’ont pas encore été publiés – suggèrent que 40 % de la population pourrait avoir été infectée dans certaines villes africaines.
Publiée le 29 juin, une étude de cohorte conduite au Mali a par ailleurs révélé que la séroprévalence était passée de 11 % après la première vague à 55 % après la deuxième vague, avec un pic à 77 % en zone urbaine. « Le virus a donc beaucoup diffusé mais avec un impact modéré sur la mortalité », commente Eric Delaporte, coauteur de l’étude, en rappelant qu’en Afrique, moins de 5 % de la population a plus de 65 ans. « Peut-être suffirait-il de vacciner les plus vulnérables pour limiter les conséquences de l’épidémie », avance-t-il.
Les interrogations restent cependant nombreuses. Alors que le virus circule plus vite que les vaccins, le potentiel d’évolution du SARS-CoV-2 reste la grande inconnue. « On ne sait pas ce qui nous attend », souligne Florence Débarre, chercheuse au CNRS en biologie évolutive. « L’évolution du SARS-CoV-2 n’est pas prédictible. Il faut envisager un ensemble de scénarios pour le futur », précise-t-elle. L’émergence du variant Delta, qui présente une mutation (L452R) qui n’était pas présente dans les précédents variants préoccupants (Alpha, Beta, Gamma), « illustre qu’il n’y a pas qu’un chemin évolutif ».
Le risque est de voir ces mutations problématiques se multiplier. « Plus il y a de virus qui circulent, plus on achète de tickets à la loterie des mutations. Il faut s’attendre à continuer à être surpris », met en garde la scientifique, selon qui il est très important de réduire par tous les moyens possibles le nombre de cas, y compris par le suivi des contacts et l’isolement des malades. « Partager les vaccins avec d’autres pays, ce n’est pas juste de la charité. C’est se prémunir de l’apparition de variants dont les caractéristiques pourraient être à l’origine de nouvelles vagues », souligne-t-elle. « Ce ne sera pas fini tant que ce ne sera pas fini partout dans le monde. »
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/gironde/covid-en-gironde-des-foyers-detectes-a-lacanau-l-ars-installe-un-centre-de-depistage-pour-une-semaine-4119995.php
Covid en Gironde : des foyers détectés à Lacanau, l’ARS installe un centre de dépistage pour une semaine
Par Clara Echarri - gironde@sudouest.fr
L’ARS a décidé d’installer à Lacanau (33) un centre de dépistage dès ce lundi 12 juillet, pendant une semaine suite à plusieurs signalements. Par mesure de précaution, un des hôtels a aussi décidé de fermer
Un nouveau centre de dépistage du Covid-19 va ouvrir à Lacanau, dès ce lundi 12 juillet. L’Agence régionale de santé (ARS) a pris cette décision en collaboration avec la préfecture et la mairie, après « plusieurs signalements » de personnes positives dans la ville balnéaire. Le centre de dépistage sera donc installé dans la salle Lescoure : il ouvre ses portes dès 10 heures pour au moins une semaine. Sur place, l’ARS mobilise son équipe de lutte anti-Covid (LAC).
« Des inconscients »
En parallèle, la vaccination va être intensifiée : une campagne va même être mise en place dans le courant de la semaine pour renforcer le centre déjà existant à Lacanau. « On va continuer d’ouvrir des lignes pour les saisonniers et les touristes », indique le maire, Laurent Peyrondet. Il espère que lundi soir, lors de son intervention télévisée, le président de la République annoncera des mesures supplémentaires pour lutter contre la progression du virus.
« Les gens ont besoin de faire la fête, mais ça crée des foyers, des clusters, et il y a beaucoup de cas dans la station »
« Il faut que les gens se fassent vacciner : ceux qui refusent sont des inconscients », martèle le maire. « Les gens ont besoin de faire la fête mais ça crée des foyers, des clusters, et il y a beaucoup de cas dans la station. Pour s’en sortir, il va falloir être plus sérieux. »
Vitalparc a décidé de fermer
Si l’ARS ne décide pas de fermeture préventive, un établissement a décidé de prendre les devants. L’hôtel Vitalparc a choisi de fermer ses portes pour au moins une semaine, notamment pour protéger ses salariés. « Trois collaborateurs sont positifs et il y a 22 cas contacts. L’ARS ne s’est pas positionnée, mais on a décidé de le faire par mesure de prudence », explique Jean-Michel Sezalory, directeur de l’établissement.
Les 320 familles qui sont venues depuis le 3 juillet sont petit à petit contactées, pour leur demander de se faire dépister. « Aucun client n’a été identifié comme cas contact, car les gestes barrières ont été respectés », indique toutefois l’ARS à propos de l’hôtel.
« Une question de respect »
Le directeur raconte qu’il a dû demander aux clients de 58 chambres de quitter les lieux, ainsi qu’aux usagers du spa : « Entre 17 heures et 22 heures, 95 % des chambres se sont vidées ». Il aimerait pouvoir rouvrir la semaine prochaine, quand il aura retrouvé suffisamment de personnel. « J’ai bon espoir que personne d’autre ne soit positif. »
« J’espère que l’été va se poursuivre et qu’on va pouvoir continuer à travailler mais ça devient difficile »
Jean-Michel Sezalory se dit déçu et triste : « C’est vraiment un crève-cœur. Quand vous annoncez de vive voix aux clients et aux collaborateurs que l’on ferme, c’est vraiment très très compliqué. Mais on a des choix à faire et on l’a fait par sécurité, c’est une question de respect ».
Le maire Laurent Peyrondet, lui, est plutôt inquiet pour la suite : « J’espère que l’été va se poursuivre et qu’on va pouvoir continuer à travailler, mais ça devient difficile. Le variant Delta se diffuse à grande vitesse. » Des maîtres-nageurs sauveteurs ont ainsi été testés positifs à ce variant. Les habitants, saisonniers et vacanciers sont donc incités à aller se faire dépister rapidement.
Covid en Gironde : des foyers détectés à Lacanau, l’ARS installe un centre de dépistage pour une semaine
Par Clara Echarri - gironde@sudouest.fr
L’ARS a décidé d’installer à Lacanau (33) un centre de dépistage dès ce lundi 12 juillet, pendant une semaine suite à plusieurs signalements. Par mesure de précaution, un des hôtels a aussi décidé de fermer
Un nouveau centre de dépistage du Covid-19 va ouvrir à Lacanau, dès ce lundi 12 juillet. L’Agence régionale de santé (ARS) a pris cette décision en collaboration avec la préfecture et la mairie, après « plusieurs signalements » de personnes positives dans la ville balnéaire. Le centre de dépistage sera donc installé dans la salle Lescoure : il ouvre ses portes dès 10 heures pour au moins une semaine. Sur place, l’ARS mobilise son équipe de lutte anti-Covid (LAC).
« Des inconscients »
En parallèle, la vaccination va être intensifiée : une campagne va même être mise en place dans le courant de la semaine pour renforcer le centre déjà existant à Lacanau. « On va continuer d’ouvrir des lignes pour les saisonniers et les touristes », indique le maire, Laurent Peyrondet. Il espère que lundi soir, lors de son intervention télévisée, le président de la République annoncera des mesures supplémentaires pour lutter contre la progression du virus.
« Les gens ont besoin de faire la fête, mais ça crée des foyers, des clusters, et il y a beaucoup de cas dans la station »
« Il faut que les gens se fassent vacciner : ceux qui refusent sont des inconscients », martèle le maire. « Les gens ont besoin de faire la fête mais ça crée des foyers, des clusters, et il y a beaucoup de cas dans la station. Pour s’en sortir, il va falloir être plus sérieux. »
Vitalparc a décidé de fermer
Si l’ARS ne décide pas de fermeture préventive, un établissement a décidé de prendre les devants. L’hôtel Vitalparc a choisi de fermer ses portes pour au moins une semaine, notamment pour protéger ses salariés. « Trois collaborateurs sont positifs et il y a 22 cas contacts. L’ARS ne s’est pas positionnée, mais on a décidé de le faire par mesure de prudence », explique Jean-Michel Sezalory, directeur de l’établissement.
Les 320 familles qui sont venues depuis le 3 juillet sont petit à petit contactées, pour leur demander de se faire dépister. « Aucun client n’a été identifié comme cas contact, car les gestes barrières ont été respectés », indique toutefois l’ARS à propos de l’hôtel.
« Une question de respect »
Le directeur raconte qu’il a dû demander aux clients de 58 chambres de quitter les lieux, ainsi qu’aux usagers du spa : « Entre 17 heures et 22 heures, 95 % des chambres se sont vidées ». Il aimerait pouvoir rouvrir la semaine prochaine, quand il aura retrouvé suffisamment de personnel. « J’ai bon espoir que personne d’autre ne soit positif. »
« J’espère que l’été va se poursuivre et qu’on va pouvoir continuer à travailler mais ça devient difficile »
Jean-Michel Sezalory se dit déçu et triste : « C’est vraiment un crève-cœur. Quand vous annoncez de vive voix aux clients et aux collaborateurs que l’on ferme, c’est vraiment très très compliqué. Mais on a des choix à faire et on l’a fait par sécurité, c’est une question de respect ».
Le maire Laurent Peyrondet, lui, est plutôt inquiet pour la suite : « J’espère que l’été va se poursuivre et qu’on va pouvoir continuer à travailler, mais ça devient difficile. Le variant Delta se diffuse à grande vitesse. » Des maîtres-nageurs sauveteurs ont ainsi été testés positifs à ce variant. Les habitants, saisonniers et vacanciers sont donc incités à aller se faire dépister rapidement.
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Gironde : ils branchent une table de mixage sur l’accès des secours à la plage du Grand-Crohot
Par Florence Moreau - fl.moreau@sudouest.fr
Samedi 10 juillet 2021 au matin, des nageurs-sauveteurs CRS du poste de secours du Grand Crohot (Gironde) ont interpellé un individu avec une table de mixage et des enceintes
Annoncée sur les réseaux sociaux, une fête clandestine susceptible de réunir plusieurs centaines de personnes samedi 10 juillet sur « une plage du Cap-Ferret » en (Gironde) a mobilisé les services de l’État ce week-end du 10 juillet 2021.
C’est en prenant en considération « les éléments d’information disponibles et concordants », faisant état d’un « rassemblement festif à caractère musical pouvant regrouper plusieurs dizaines voire centaines de participants » sur ces communes que la préfecture de la Gironde a pris un arrêté interdisant les rassemblements festifs à caractère musical non déclarés ou non autorisés, ainsi que la circulation de tout véhicule transportant du matériel de son dédié à ce type de rassemblement du 9 juillet au 12 juillet 2021 à 6 heures, sur les communes de Lège-Cap-Ferret et du Porge, en Gironde.
Véhicule verbalisé
Certains fêtards avaient visiblement pris de l’avance. Samedi matin, cinq minutes avant le début de la surveillance au poste de secours de la plage océane du Grand Crohot, des nageurs-sauveteurs CRS ont repéré un groupe de huit personnes qui écoutaient de la musique à fort volume sur le sable. Un groupe électrogène était posé directement sur l’accès prévu pour le véhicule de secours pour alimenter une table de mixage. Et un véhicule leur appartenant était garé sur l’accès en caillebotis conçu avant tout pour les secours, empêchant de facto un accès direct à la plage en cas d’urgence.
Un Bouscatais de 29 ans a reconnu être à l’origine de ce dispositif et a admis avoir fait la fête avec des amis la nuit précédente. Interpellé par les nageurs-sauveteurs CRS, il a été mis à disposition des gendarmes locaux pour violation de l’arrêté préfectoral. Son véhicule a été verbalisé pour circulation interdite sur une route de forêt. Le véhicule et l’ensemble du matériel ont été saisis et confiés à la gendarmerie. Le tout lui a été remis après son audition sur décision du parquet.
« Maintenir la paix publique sur les plages »
« C’est un exemple de réactivité des nageurs-sauveteurs CRS qui, grâce à leur présence permanente sur la plage, peuvent agir immédiatement et faire cesser tout trouble à l’ordre public », se félicite le capitaine Pascal Gensous, officier responsable du dispositif des nageurs-sauveteurs CRS sur la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. « Chaque été, nous travaillons de concert avec les gendarmes sur tous les postes de secours se trouvant dans leurs zones de compétence. Cette excellente synergie permet de maintenir la paix publique sur les plages ».
Le samedi soir avant l’heure prévue pour la beach party, le dispositif mis en place par les gendarmes pour bloquer l’accès au Grand-Crohot et refouler les véhicules qui entendaient passer ce barrage a conduit l’organisateur de la fête clandestine à annuler cette dernière, toujours via les réseaux sociaux.
Gironde : ils branchent une table de mixage sur l’accès des secours à la plage du Grand-Crohot
Par Florence Moreau - fl.moreau@sudouest.fr
Samedi 10 juillet 2021 au matin, des nageurs-sauveteurs CRS du poste de secours du Grand Crohot (Gironde) ont interpellé un individu avec une table de mixage et des enceintes
Annoncée sur les réseaux sociaux, une fête clandestine susceptible de réunir plusieurs centaines de personnes samedi 10 juillet sur « une plage du Cap-Ferret » en (Gironde) a mobilisé les services de l’État ce week-end du 10 juillet 2021.
C’est en prenant en considération « les éléments d’information disponibles et concordants », faisant état d’un « rassemblement festif à caractère musical pouvant regrouper plusieurs dizaines voire centaines de participants » sur ces communes que la préfecture de la Gironde a pris un arrêté interdisant les rassemblements festifs à caractère musical non déclarés ou non autorisés, ainsi que la circulation de tout véhicule transportant du matériel de son dédié à ce type de rassemblement du 9 juillet au 12 juillet 2021 à 6 heures, sur les communes de Lège-Cap-Ferret et du Porge, en Gironde.
Véhicule verbalisé
Certains fêtards avaient visiblement pris de l’avance. Samedi matin, cinq minutes avant le début de la surveillance au poste de secours de la plage océane du Grand Crohot, des nageurs-sauveteurs CRS ont repéré un groupe de huit personnes qui écoutaient de la musique à fort volume sur le sable. Un groupe électrogène était posé directement sur l’accès prévu pour le véhicule de secours pour alimenter une table de mixage. Et un véhicule leur appartenant était garé sur l’accès en caillebotis conçu avant tout pour les secours, empêchant de facto un accès direct à la plage en cas d’urgence.
Un Bouscatais de 29 ans a reconnu être à l’origine de ce dispositif et a admis avoir fait la fête avec des amis la nuit précédente. Interpellé par les nageurs-sauveteurs CRS, il a été mis à disposition des gendarmes locaux pour violation de l’arrêté préfectoral. Son véhicule a été verbalisé pour circulation interdite sur une route de forêt. Le véhicule et l’ensemble du matériel ont été saisis et confiés à la gendarmerie. Le tout lui a été remis après son audition sur décision du parquet.
« Maintenir la paix publique sur les plages »
« C’est un exemple de réactivité des nageurs-sauveteurs CRS qui, grâce à leur présence permanente sur la plage, peuvent agir immédiatement et faire cesser tout trouble à l’ordre public », se félicite le capitaine Pascal Gensous, officier responsable du dispositif des nageurs-sauveteurs CRS sur la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. « Chaque été, nous travaillons de concert avec les gendarmes sur tous les postes de secours se trouvant dans leurs zones de compétence. Cette excellente synergie permet de maintenir la paix publique sur les plages ».
Le samedi soir avant l’heure prévue pour la beach party, le dispositif mis en place par les gendarmes pour bloquer l’accès au Grand-Crohot et refouler les véhicules qui entendaient passer ce barrage a conduit l’organisateur de la fête clandestine à annuler cette dernière, toujours via les réseaux sociaux.
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Re: Rugby et Coronavirus
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On respecte les lois ou on va voir ailleurs si l'herbe est plus verte.
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Re: Rugby et Coronavirus
Covid-19 : non, Didier Raoult ne fait pas volte-face en encourageant les soignants à se faire vacciner
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/12/covid-19-non-didier-raoult-ne-fait-pas-volte-face-en-encourageant-les-soignants-a-se-faire-vacciner_6088052_4355770.html
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Re: Rugby et Coronavirus
Bon, passe sanitaire étendu à quasiment toutes les activités. Et tests payants à partir d'octobre (pourquoi octobre et pas août, encore une belle trouvaille de nos politiques...). Les récalcitrants finiront bien par se faire vacciner
Et bizarrement les prises de RV sur Doctolib pour une première injection ont explosé à la suite de l'allocution.... je fais mienne la réflexion du grand Charles sur les Français
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Re: Rugby et Coronavirus
krahknardz a écrit:Bon, passe sanitaire étendu à quasiment toutes les activités. Et tests payants à partir d'octobre (pourquoi octobre et pas août, encore une belle trouvaille de nos politiques...). Les récalcitrants finiront bien par se faire vacciner
Et bizarrement les prises de RV sur Doctolib pour une première injection ont explosé à la suite de l'allocution.... je fais mienne la réflexion du grand Charles sur les Français
Il me semble qu'il y a une limite jusqu'à septembre pour le vaccin, pour que le plus de monde possible puisse prendre rendez-vous, c'est sans doute en lien avec ça que du coup les tests seront payant après Septembre et non avant.
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Re: Rugby et Coronavirus
Big'Ben a écrit:krahknardz a écrit:Bon, passe sanitaire étendu à quasiment toutes les activités. Et tests payants à partir d'octobre (pourquoi octobre et pas août, encore une belle trouvaille de nos politiques...). Les récalcitrants finiront bien par se faire vacciner
Et bizarrement les prises de RV sur Doctolib pour une première injection ont explosé à la suite de l'allocution.... je fais mienne la réflexion du grand Charles sur les Français
Il me semble qu'il y a une limite jusqu'à septembre pour le vaccin, pour que le plus de monde possible puisse prendre rendez-vous, c'est sans doute en lien avec ça que du coup les tests seront payant après Septembre et non avant.
Exactement Big’Ben.
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Re: Rugby et Coronavirus
Euh, vous me la refaites? Je comprends pas pourquoi quoi que ce soit avec les vaccins ait un lien avec les tests... ou vous voulez dire qu'ils attendent que suffisamment de vaccins soient disponibles pour l'ensemble de la population?
krahknardz- Team modo
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