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Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
le radis a écrit:Je sais pas,Scalp, si c'est le bon topic.
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Re: Rugby et Coronavirus
Passe sanitaire : où sera-t-il exigé ? Quels tests seront acceptés ? Les questions que pose son extension
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/13/passe-sanitaire-ou-sera-t-il-exige-quels-tests-seront-acceptes-les-questions-que-pose-son-extension_6088173_4355770.html
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/13/passe-sanitaire-ou-sera-t-il-exige-quels-tests-seront-acceptes-les-questions-que-pose-son-extension_6088173_4355770.html
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Re: Rugby et Coronavirus
Passe sanitaire : les 12-17 ans et les salariés des lieux accueillant du public auront jusqu’au 30 août
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/13/covid-19-de-la-souplesse-demandee-pour-le-passe-sanitaire-a-partir-de-12-ans_6088148_3244.html
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/13/covid-19-de-la-souplesse-demandee-pour-le-passe-sanitaire-a-partir-de-12-ans_6088148_3244.html
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Re: Rugby et Coronavirus
Pour vivre », « pour mes enfants », « mon salaire » : ils expliquent pourquoi ils vont sauter le pas de la vaccination contre le Covid
https://www.sudouest.fr//sante/coronavirus/vaccin/je-veux-vivre-pour-mes-enfants-mon-salaire-ils-expliquent-pourquoi-ils-ont-saute-le-pas-de-la-vaccination-contre-le-covid-4137560.php?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=MaNewsletter&utm_term=20210714
https://www.sudouest.fr//sante/coronavirus/vaccin/je-veux-vivre-pour-mes-enfants-mon-salaire-ils-expliquent-pourquoi-ils-ont-saute-le-pas-de-la-vaccination-contre-le-covid-4137560.php?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=MaNewsletter&utm_term=20210714
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Re: Rugby et Coronavirus
Covid-19 : le gouvernement veut rendre obligatoire un isolement de dix jours pour toute personne dont le test est positif
https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/14/covid-19-le-gouvernement-envisage-d-imposer-un-isolement-de-dix-jours-pour-toute
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Re: Rugby et Coronavirus
Vidéo. Bordeaux : ils manifestent contre le pass sanitaire élargi
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/bordeaux-ils-manifestent-contre-le-pass-sanitaire-elargi-4150984.php
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/bordeaux-ils-manifestent-contre-le-pass-sanitaire-elargi-4150984.php
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:Vidéo. Bordeaux : ils manifestent contre le pass sanitaire élargi
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/bordeaux-ils-manifestent-contre-le-pass-sanitaire-elargi-4150984.php
Les cons c'est comme les palombes, à un moment ça circule en groupe....
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/14/sur-les-reseaux-sociaux-les-methodes-extremes-des-pro-raoult_6088257_4355770.html
Sur les réseaux sociaux, les méthodes radicales des pro-Raoult
Harcèlement en ligne, insultes, menaces… Si la controverse publique sur l’hydroxychloroquine est lointaine, la bataille entre les soutiens du professeur Raoult et ses contradicteurs n’a pas cessé. Avec le concours du bras droit du médecin marseillais.
Par William Audureau, Samuel Laurent et Maxime Vaudano
« Mon angoisse, c’est que l’un de nous finisse par se suicider, ou que quelqu’un pète les plombs et qu’un de nos collègues le paie de sa vie. » Comme Samuel, un ingénieur de recherche qui a fait les frais de ses positions critiques à l’encontre des études de Didier Raoult, de nombreux scientifiques s’alarment de la violente et interminable guerre qui se joue sur les réseaux sociaux entre les soutiens et les détracteurs du professeur marseillais.
Si le professeur Raoult a toujours pris soin de se tenir à l’écart de ces échauffourées, l’enquête du Monde montre que des personnes liées à son établissement, l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, à Marseille, y jouent les premiers rôles et s’illustrent par des méthodes très contestables.
Ces affrontements acharnés ont débuté en avril 2020, après la publication de la première étude de l’IHU vantant les mérites de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19. Sur Twitter, plusieurs scientifiques pointent des failles méthodologiques. Les partisans de l’IHU se braquent : leurs contempteurs, arguent-ils, sont de jeunes médecins inexpérimentés ayant des conflits d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique. Mais les discussions virent rapidement à la guerre d’intimidation.
Sur le ring de Twitter, les insultes fusent
L’IHU, qui n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde, paraît nourrir le culte du chef autant que de la solidarité militaire, à l’image de la devise chouanne peinte sur le bâtiment : « Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi ! »
En tout cas, sur Twitter, l’IHU avance, et sa soldatesque suit. Exemple : en avril 2020, l’institut incrimine publiquement, à partir de son compte officiel, suivi par plusieurs dizaines de milliers de personnes, le médecin réanimateur-anesthésiste Damien Barraud. L’effet est immédiat. « Cela m’a valu une nuée de trolls [de messages agressifs]. Je n’avais jamais vu ça sur Twitter, matin, midi, soir, nuit », soupire le réanimateur messin, qui, quinze mois plus tard, continue d’être ciblé.
Ce sont parfois des comptes automatisés qui portent les coups. Le 24 mars 2020, l’experte en fraude scientifique Elisabeth Bik a reçu plusieurs messages de dénigrement, postés la même minute, et similaires à la virgule près, après avoir émis des critiques sur les études du professeur. « Un système de trolls automatisés pour des scientifiques, c’est inédit », analyse Wladimir Lapostolle, gérant d’une agence Web qui a mis au jour, à l’été 2020, un réseau de bots pro-Raoult. D’autres ont vu leur nom ou leur adresse postale divulgués, parfois associée à des menaces explicites.
« Les attaques ad hominem, la diffamation, les attaques en meute, c’est du cyberharcèlement et on n’est ni protégé ni préparé face à cela », témoigne l’épidémiologiste Thibault Fiolet
Epuisés, plusieurs opposants à l’IHU ont fini par jeter l’éponge. Samuel a ainsi renoncé à afficher son identité sur le réseau social Twitter après avoir été la cible de plusieurs raids numériques des « pro-IHU ». Une épreuve psychologique éprouvante, inhabituelle dans le monde de la science. « Je n’ai aucun problème avec le fait de ne pas être d’accord : c’est le débat scientifique. Mais les attaques ad hominem, la diffamation, les attaques en meute, c’est du cyberharcèlement et on n’est ni protégé ni préparé face à cela », témoigne l’épidémiologiste Thibault Fiolet, une autre victime. « Ce niveau de haine d’un scientifique pour un autre, ce n’est pas commun », se désole Elisabeth Bik.
Car le débat a depuis longtemps débordé les frontières de la controverse scientifique. « Charlatan », « cinglé », « con », « débile », « raté », « mercenaire », « puceaux », « Khmers blancs »… Sur le ring de Twitter, les insultes fusent de part et d’autre. Les anti-Raoult ne retiennent pas leurs coups. Le docteur Barraud, qui a parfois insulté des membres de l’IHU sous pseudonyme, admet volontiers avoir « dépassé certaines limites ». L’un de ses comptes a d’ailleurs été suspendu par Twitter pour « comportement inapproprié » et « harcèlement ». Lolipop (un pseudonyme), une consultante en datascience très investie dans ces querelles en ligne, concède que les pro-Raoult « ont clairement reçu des messages haineux, des choses choquantes ». Mais certains partisans de l’IHU se distinguent à ses yeux par des méthodes encore plus extrêmes, allant jusqu’au harcèlement organisé et aux menaces de mort.
Eric Chabrière, « shérif » autoproclamé
A commencer par le bras droit du professeur marseillais, Eric Chabrière. A 48 ans, ce spécialiste en biologie structurale fait figure de porte-flingue attitré de l’institut. Omniprésent sur Twitter, où son compte affiche plus de 20 000 abonnés, il écrit ou relaie plus d’une centaine de messages par jour.
Cet officier de réserve de l’armée, passionné d’histoire militaire, affirme prendre « plaisir à ridiculiser » ceux qui critiquent les défenseurs de l’hydroxychloroquine, en se comparant lui-même à Keanu Reeves dans John Wick, Charles Bronson dans Le justicier de New York ou encore à Jean-Paul Belmondo dans Le Professionnel. Autant de héros à la gâchette facile. Il se présente d’ailleurs comme le « nouveau shérif sur Twitter », une « ville » où les « fakemeds » – comprendre : les détracteurs de l’IHU – « ne sont pas les bienvenus ».
A une certaine Alysée, Eric Chabrière propose « une fessée et au lit ». Il surnomme Damien Barraud le « tueur de Metz », en insérant une photo du tueur en série Francis Heaulme, compare les critiques de la méthode Raoult à des « gardiens de camps d’extermination » et qualifie la biologiste Elisabeth Bik de « mercenaire qui n’obéit qu’à l’argent ». A une chercheuse sous pseudonyme « qui joue les dures », il répond par une photo de tireur d’élite prêt à faire feu.
« Ce genre de comportement me paraît complètement indigne pour un professeur d’université. L’image donnée de la recherche mondiale est déplorable et catastrophique », se désespère l’intéressée, dont le père était un professeur d’université reconnu à Marseille. Le bras droit de Didier Raoult n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde.
La guerre numérique menée par le professeur Chabrière a fini par épuiser la patience des autorités de tutelle de l’IHU
Plusieurs victimes de harcèlement ont déposé des plaintes dans lesquelles ils accusent Eric Chabrière d’être le propriétaire d’un second compte baptisé « Le Professionnel », qui partage son style, parfois aux fautes d’orthographe près. Créé en mars 2021, ce compte anonyme, défenseur autoproclamé du bras droit de Didier Raoult, a déjà adressé des centaines de tweets accusateurs ou injurieux aux détracteurs de l’IHU – dont plus de 250 à la seule Elisabeth Bik. Abonné de la première heure, M. Chabrière a retweeté une centaine de ses messages, parfois quelques secondes à peine après leur publication. « C’est trop systématique pour que ça ne soit pas une stratégie », estime l’infectiologue Nathan Peiffer-Smadja.
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La guerre numérique menée par le professeur Chabrière a fini par épuiser la patience des autorités de tutelle de l’IHU : l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a annoncé au Monde que le contrat à temps partiel de M. Chabrière « ne serait pas renouvelé » et que l’AP-HM cesserait « toute collaboration » avec lui « à compter du 31 août 2021 ». Ce qui ne l’empêchera pas de continuer à travailler pour l’IHU, qui dispose de ses propres budgets.
Cette annonce intervient quelques semaines après la dénonciation des « stratégies d’intimidation inadmissibles » d’Eric Chabrière et de Didier Raoult par le comité éthique du CNRS. Dans son communiqué, l’institution critique la plainte pour harcèlement que les deux chercheurs ont déposée contre Elisabeth Bik, mais aussi « un certain nombre de menaces qu’ils [ou leurs soutiens] ont lancées sur les réseaux sociaux ».
Trois jours plus tard, le sénateur (PS, Paris) Bernard Jomier interpelle, lors d’une question écrite, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sur « le harcèlement dont sont victimes des porteurs de la parole scientifique », en ciblant directement les « menaces » émanant de l’IHU et de ses soutiens.
Un réseau organisé ?
De fait, au-delà de M. Chabrière, une coordination semble s’être mise en place avec des internautes extérieurs à l’IHU pour organiser la riposte sur les réseaux sociaux. En avril, un jeune Marseillais connu sous le pseudonyme Stalec a révélé l’existence du « groupe CIA », une boucle de messagerie Twitter privée réunissant Eric Chabrière, Yannis Roussel (porte-parole de l’IHU) et une trentaine d’influenceurs très actifs dans la défense du ponte marseillais.
Parmi eux, on retrouve des figures notoires de la désinformation sur Twitter, comme Momotchii, Medical Follower, ou encore Pimprenelle de Marseille. L’auteur de ce compte anonyme, retweeté une centaine de fois par M. Chabrière, a été reçu dans les locaux de l’IHU à plusieurs reprises. Adepte des injures et du doxing (révélation d’informations personnelles), il s’en est pris récemment à l’un de ses détracteurs en publiant le message « Prépare tes fesses clochard », assorti d’un panneau routier indiquant la direction de son domicile. Visé par de nombreux signalements, le compte a été suspendu pour infraction aux règles de Twitter, le 8 juillet.
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Sur les réseaux sociaux, les méthodes radicales des pro-Raoult
Harcèlement en ligne, insultes, menaces… Si la controverse publique sur l’hydroxychloroquine est lointaine, la bataille entre les soutiens du professeur Raoult et ses contradicteurs n’a pas cessé. Avec le concours du bras droit du médecin marseillais.
Par William Audureau, Samuel Laurent et Maxime Vaudano
« Mon angoisse, c’est que l’un de nous finisse par se suicider, ou que quelqu’un pète les plombs et qu’un de nos collègues le paie de sa vie. » Comme Samuel, un ingénieur de recherche qui a fait les frais de ses positions critiques à l’encontre des études de Didier Raoult, de nombreux scientifiques s’alarment de la violente et interminable guerre qui se joue sur les réseaux sociaux entre les soutiens et les détracteurs du professeur marseillais.
Si le professeur Raoult a toujours pris soin de se tenir à l’écart de ces échauffourées, l’enquête du Monde montre que des personnes liées à son établissement, l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, à Marseille, y jouent les premiers rôles et s’illustrent par des méthodes très contestables.
Ces affrontements acharnés ont débuté en avril 2020, après la publication de la première étude de l’IHU vantant les mérites de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19. Sur Twitter, plusieurs scientifiques pointent des failles méthodologiques. Les partisans de l’IHU se braquent : leurs contempteurs, arguent-ils, sont de jeunes médecins inexpérimentés ayant des conflits d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique. Mais les discussions virent rapidement à la guerre d’intimidation.
Sur le ring de Twitter, les insultes fusent
L’IHU, qui n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde, paraît nourrir le culte du chef autant que de la solidarité militaire, à l’image de la devise chouanne peinte sur le bâtiment : « Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi ! »
En tout cas, sur Twitter, l’IHU avance, et sa soldatesque suit. Exemple : en avril 2020, l’institut incrimine publiquement, à partir de son compte officiel, suivi par plusieurs dizaines de milliers de personnes, le médecin réanimateur-anesthésiste Damien Barraud. L’effet est immédiat. « Cela m’a valu une nuée de trolls [de messages agressifs]. Je n’avais jamais vu ça sur Twitter, matin, midi, soir, nuit », soupire le réanimateur messin, qui, quinze mois plus tard, continue d’être ciblé.
Ce sont parfois des comptes automatisés qui portent les coups. Le 24 mars 2020, l’experte en fraude scientifique Elisabeth Bik a reçu plusieurs messages de dénigrement, postés la même minute, et similaires à la virgule près, après avoir émis des critiques sur les études du professeur. « Un système de trolls automatisés pour des scientifiques, c’est inédit », analyse Wladimir Lapostolle, gérant d’une agence Web qui a mis au jour, à l’été 2020, un réseau de bots pro-Raoult. D’autres ont vu leur nom ou leur adresse postale divulgués, parfois associée à des menaces explicites.
« Les attaques ad hominem, la diffamation, les attaques en meute, c’est du cyberharcèlement et on n’est ni protégé ni préparé face à cela », témoigne l’épidémiologiste Thibault Fiolet
Epuisés, plusieurs opposants à l’IHU ont fini par jeter l’éponge. Samuel a ainsi renoncé à afficher son identité sur le réseau social Twitter après avoir été la cible de plusieurs raids numériques des « pro-IHU ». Une épreuve psychologique éprouvante, inhabituelle dans le monde de la science. « Je n’ai aucun problème avec le fait de ne pas être d’accord : c’est le débat scientifique. Mais les attaques ad hominem, la diffamation, les attaques en meute, c’est du cyberharcèlement et on n’est ni protégé ni préparé face à cela », témoigne l’épidémiologiste Thibault Fiolet, une autre victime. « Ce niveau de haine d’un scientifique pour un autre, ce n’est pas commun », se désole Elisabeth Bik.
Car le débat a depuis longtemps débordé les frontières de la controverse scientifique. « Charlatan », « cinglé », « con », « débile », « raté », « mercenaire », « puceaux », « Khmers blancs »… Sur le ring de Twitter, les insultes fusent de part et d’autre. Les anti-Raoult ne retiennent pas leurs coups. Le docteur Barraud, qui a parfois insulté des membres de l’IHU sous pseudonyme, admet volontiers avoir « dépassé certaines limites ». L’un de ses comptes a d’ailleurs été suspendu par Twitter pour « comportement inapproprié » et « harcèlement ». Lolipop (un pseudonyme), une consultante en datascience très investie dans ces querelles en ligne, concède que les pro-Raoult « ont clairement reçu des messages haineux, des choses choquantes ». Mais certains partisans de l’IHU se distinguent à ses yeux par des méthodes encore plus extrêmes, allant jusqu’au harcèlement organisé et aux menaces de mort.
Eric Chabrière, « shérif » autoproclamé
A commencer par le bras droit du professeur marseillais, Eric Chabrière. A 48 ans, ce spécialiste en biologie structurale fait figure de porte-flingue attitré de l’institut. Omniprésent sur Twitter, où son compte affiche plus de 20 000 abonnés, il écrit ou relaie plus d’une centaine de messages par jour.
Cet officier de réserve de l’armée, passionné d’histoire militaire, affirme prendre « plaisir à ridiculiser » ceux qui critiquent les défenseurs de l’hydroxychloroquine, en se comparant lui-même à Keanu Reeves dans John Wick, Charles Bronson dans Le justicier de New York ou encore à Jean-Paul Belmondo dans Le Professionnel. Autant de héros à la gâchette facile. Il se présente d’ailleurs comme le « nouveau shérif sur Twitter », une « ville » où les « fakemeds » – comprendre : les détracteurs de l’IHU – « ne sont pas les bienvenus ».
A une certaine Alysée, Eric Chabrière propose « une fessée et au lit ». Il surnomme Damien Barraud le « tueur de Metz », en insérant une photo du tueur en série Francis Heaulme, compare les critiques de la méthode Raoult à des « gardiens de camps d’extermination » et qualifie la biologiste Elisabeth Bik de « mercenaire qui n’obéit qu’à l’argent ». A une chercheuse sous pseudonyme « qui joue les dures », il répond par une photo de tireur d’élite prêt à faire feu.
« Ce genre de comportement me paraît complètement indigne pour un professeur d’université. L’image donnée de la recherche mondiale est déplorable et catastrophique », se désespère l’intéressée, dont le père était un professeur d’université reconnu à Marseille. Le bras droit de Didier Raoult n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde.
La guerre numérique menée par le professeur Chabrière a fini par épuiser la patience des autorités de tutelle de l’IHU
Plusieurs victimes de harcèlement ont déposé des plaintes dans lesquelles ils accusent Eric Chabrière d’être le propriétaire d’un second compte baptisé « Le Professionnel », qui partage son style, parfois aux fautes d’orthographe près. Créé en mars 2021, ce compte anonyme, défenseur autoproclamé du bras droit de Didier Raoult, a déjà adressé des centaines de tweets accusateurs ou injurieux aux détracteurs de l’IHU – dont plus de 250 à la seule Elisabeth Bik. Abonné de la première heure, M. Chabrière a retweeté une centaine de ses messages, parfois quelques secondes à peine après leur publication. « C’est trop systématique pour que ça ne soit pas une stratégie », estime l’infectiologue Nathan Peiffer-Smadja.
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La guerre numérique menée par le professeur Chabrière a fini par épuiser la patience des autorités de tutelle de l’IHU : l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a annoncé au Monde que le contrat à temps partiel de M. Chabrière « ne serait pas renouvelé » et que l’AP-HM cesserait « toute collaboration » avec lui « à compter du 31 août 2021 ». Ce qui ne l’empêchera pas de continuer à travailler pour l’IHU, qui dispose de ses propres budgets.
Cette annonce intervient quelques semaines après la dénonciation des « stratégies d’intimidation inadmissibles » d’Eric Chabrière et de Didier Raoult par le comité éthique du CNRS. Dans son communiqué, l’institution critique la plainte pour harcèlement que les deux chercheurs ont déposée contre Elisabeth Bik, mais aussi « un certain nombre de menaces qu’ils [ou leurs soutiens] ont lancées sur les réseaux sociaux ».
Trois jours plus tard, le sénateur (PS, Paris) Bernard Jomier interpelle, lors d’une question écrite, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sur « le harcèlement dont sont victimes des porteurs de la parole scientifique », en ciblant directement les « menaces » émanant de l’IHU et de ses soutiens.
Un réseau organisé ?
De fait, au-delà de M. Chabrière, une coordination semble s’être mise en place avec des internautes extérieurs à l’IHU pour organiser la riposte sur les réseaux sociaux. En avril, un jeune Marseillais connu sous le pseudonyme Stalec a révélé l’existence du « groupe CIA », une boucle de messagerie Twitter privée réunissant Eric Chabrière, Yannis Roussel (porte-parole de l’IHU) et une trentaine d’influenceurs très actifs dans la défense du ponte marseillais.
Parmi eux, on retrouve des figures notoires de la désinformation sur Twitter, comme Momotchii, Medical Follower, ou encore Pimprenelle de Marseille. L’auteur de ce compte anonyme, retweeté une centaine de fois par M. Chabrière, a été reçu dans les locaux de l’IHU à plusieurs reprises. Adepte des injures et du doxing (révélation d’informations personnelles), il s’en est pris récemment à l’un de ses détracteurs en publiant le message « Prépare tes fesses clochard », assorti d’un panneau routier indiquant la direction de son domicile. Visé par de nombreux signalements, le compte a été suspendu pour infraction aux règles de Twitter, le 8 juillet.
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Re: Rugby et Coronavirus
Covid-19 : la ruée sur la vaccination se poursuit après l’annonce de l’extension du passe sanitaire
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/14/covid-19-la-ruee-sur-la-vaccination-se-poursuit-apres-l-annonce-de-l-extension-du-passe-sanitaire_6088238_3244.html
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/14/covid-19-la-ruee-sur-la-vaccination-se-poursuit-apres-l-annonce-de-l-extension-du-passe-sanitaire_6088238_3244.html
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/14/covid-19-ce-que-contient-l-avant-projet-de-loi-sanitaire_6088276_823448.html
Covid-19 : ce que contient l’avant-projet de loi sanitaire
Extension du passe sanitaire, obligation vaccinale des soignants, sanctions contre les opposants à la vaccination… « Le Monde » a pu consulter le texte du gouvernement qui doit être présenté en conseil des ministres le 19 juillet.
Par Mariama Darame
La traduction législative des annonces d’Emmanuel Macron pour améliorer la situation sanitaire du pays se précise. Elle suit, peu ou prou, les déclarations du président de la République, lundi 12 juillet, d’après l’avant-projet de loi soumis pour avis au Conseil d’Etat par le gouvernement et que Le Monde a pu consulter.
Ce « projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » est composé de six articles. Il vient modifier le dernier texte sur l’état d’urgence sanitaire adopté par le Parlement le 27 mai qui prévoyait alors une sortie progressive de ce régime au 30 septembre 2021. Désormais, l’exécutif envisage de le prolonger jusqu’au 31 décembre 2021. Une information révélée, mardi 13 juillet, par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil des ministres.
Les craintes d’une quatrième vague épidémique liée au variant Delta ont poussé l’exécutif à durcir sa politique sanitaire avant la rentrée. La vaccination obligatoire pour le personnel soignant devient ainsi la mesure phare de ce texte, dont le gouvernement espère la promulgation « début août ». « A compter du 15 septembre 2021 », tous les soignants qui ne seront pas vaccinés devront cesser leur activité et pourront risquer un licenciement si leur situation n’est pas régularisée au bout de deux mois.
A cela s’ajoute l’élargissement du passe sanitaire (vaccination complète, PCR négatif ou certificat de contamination) annoncé par Emmanuel Macron, pour les lieux et les établissements de loisir recevant plus de cinquante personnes, et ce, dès l’âge de 12 ans.
Le dispositif est mentionné dès l’article 1er de l’avant-projet de loi pour « les déplacements de longue distance par transport public au sein du territoire hexagonal », pour l’accès à « des activités de loisir », « de restauration ou de débit de boisson », « les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, sauf en cas d’urgence et les grands établissements et centres commerciaux ».
Le texte précise que « la densité » des lieux et des établissements, « y compris à l’extérieur », sera prise en compte pour la mise en œuvre de ce passe sanitaire, déjà en vigueur pour les lieux de loisir de plus de mille personnes depuis le 9 juin et les discothèques accueillant plus de cinquante personnes depuis le 9 juillet.
Sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires
Comme l’a annoncé le ministre de la santé, Olivier Véran, sur France 2, mardi 13 juillet, le texte du gouvernement prévoit que, sur décret du premier ministre, les salariés des établissements qui reçoivent du public (ERP) devront avoir un passe sanitaire en règle pour pouvoir continuer leur activité. Ils « devront avoir reçu leur première dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août, ça sera un test tous les deux jours s’ils veulent continuer à travailler », a précisé M. Véran. En cas de refus, ces salariés ne pourront plus travailler et pourront eux aussi être licenciés au bout de deux mois. En outre, l’article 6 précise que tout « salarié bénéficie d’une autorisation d’absence » pour un rendez-vous de vaccination.
Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans les établissements recevant du public
Le gouvernement va plus loin en établissant des sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires. Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans ces ERP. Quant aux responsables de ces établissements, en cas de non-contrôle du passe sanitaire, ils pourraient se voir infliger un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Si la mesure a été un temps évoquée comme une piste de réflexion par Olivier Véran, l’isolement des personnes diagnostiquées positives au Covid-19 figure bien dans l’article 4 de l’avant-projet de loi. Dix jours à l’isolement dans un lieu d’hébergement au choix pour la personne malade, avec une interdiction de sortie, sauf entre 10 heures et 12 heures, mais dans « des conditions permettant la poursuite de la vie familiale », précise le texte. Le respect de cet isolement est ainsi soumis au contrôle du préfet et du juge des libertés et de la détention.
L’avant-projet de loi ne fait pas état de plus de précisions quant aux modalités d’application de toutes ces mesures qui seront précisées dans les décrets d’application du gouvernement. Face aux nombreuses interrogations sur les conditions dans lesquelles les Français pourraient passer leurs vacances, l’exécutif a dû revoir sa copie. Les adolescents de 12 à 17 ans ne seront pas soumis à l’obligation du passe sanitaire « jusqu’au 30 août », a concédé M. Véran, mardi.
« Fragilités constitutionnelles et administratives »
Au gouvernement comme au Parlement, certains s’inquiètent déjà de l’applicabilité de ces mesures dans un temps si restreint. La discussion entre le premier ministre, Jean Castex, et les présidents de groupes parlementaires de la majorité, mardi après-midi, à Matignon, a permis de soulever certains angles morts, comme l’accès aux supermarchés jugés essentiels dans les centres commerciaux périurbains ou encore les questions autour du droit du travail pour les salariés des ERP qui refuseraient la vaccination. « Le texte présente des fragilités constitutionnelles et des fragilités administratives », estime un député de la majorité, inquiet pour le traitement des données personnelles.
L’avis du Conseil d’Etat est attendu pour la fin de la semaine
Quid des contrôles liés au passe sanitaire ? L’avant-projet de loi ne précise pas qui sera chargé de ces vérifications d’identité. Un enjeu qui avait déjà été l’objet d’un recours auprès du Conseil d’Etat par l’association La Quadrature du Net, rendu public le 6 juillet. Reste à savoir si l’avis du Conseil d’Etat, qui est attendu pour la fin de la semaine, sera tout aussi clément envers le gouvernement qui peut décider de ne pas le rendre public.
Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, le débat s’est déplacé sur le terrain juridique. Les constitutionnalistes s’interrogent sur l’extension du passe sanitaire aux activités de la vie quotidienne. « Il y a cet objectif constitutionnel de préservation de la santé publique qui nous a déjà contraints, il y a un an, au confinement général de la population, soit la pire atteinte collective aux libertés depuis la seconde guerre mondiale », rappelle Jean-Philippe Rosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à l’université de Lille.
« Sur le plan du droit, au regard de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, ce qui a été annoncé ne se heurte à aucun obstacle constitutionnel, affirme le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Il y a l’intérêt général du public qui est en jeu et ça justifie qu’on trouve ces arbitrages entre liberté et sécurité. »
Lundi soir, après son allocution, Emmanuel Macron a déclaré devant les parlementaires de la majorité, invités à l’Elysée, que le gouvernement saisirait lui-même le Conseil constitutionnel dès l’adoption de la loi afin de lever toute ambiguïté juridique sur le texte. Au Parlement, les débats qui doivent commencer le 21 juillet s’annoncent vifs. Dans la majorité, on prévient déjà que le gouvernement devra accepter de discuter de sa politique sanitaire tous les mois au Parlement. Les débats avec les oppositions pourraient aussi retarder le calendrier d’adoption du texte, étalé sur une courte semaine, après sa présentation en conseil des ministres lundi 19 juillet.
Covid-19 : ce que contient l’avant-projet de loi sanitaire
Extension du passe sanitaire, obligation vaccinale des soignants, sanctions contre les opposants à la vaccination… « Le Monde » a pu consulter le texte du gouvernement qui doit être présenté en conseil des ministres le 19 juillet.
Par Mariama Darame
La traduction législative des annonces d’Emmanuel Macron pour améliorer la situation sanitaire du pays se précise. Elle suit, peu ou prou, les déclarations du président de la République, lundi 12 juillet, d’après l’avant-projet de loi soumis pour avis au Conseil d’Etat par le gouvernement et que Le Monde a pu consulter.
Ce « projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » est composé de six articles. Il vient modifier le dernier texte sur l’état d’urgence sanitaire adopté par le Parlement le 27 mai qui prévoyait alors une sortie progressive de ce régime au 30 septembre 2021. Désormais, l’exécutif envisage de le prolonger jusqu’au 31 décembre 2021. Une information révélée, mardi 13 juillet, par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil des ministres.
Les craintes d’une quatrième vague épidémique liée au variant Delta ont poussé l’exécutif à durcir sa politique sanitaire avant la rentrée. La vaccination obligatoire pour le personnel soignant devient ainsi la mesure phare de ce texte, dont le gouvernement espère la promulgation « début août ». « A compter du 15 septembre 2021 », tous les soignants qui ne seront pas vaccinés devront cesser leur activité et pourront risquer un licenciement si leur situation n’est pas régularisée au bout de deux mois.
A cela s’ajoute l’élargissement du passe sanitaire (vaccination complète, PCR négatif ou certificat de contamination) annoncé par Emmanuel Macron, pour les lieux et les établissements de loisir recevant plus de cinquante personnes, et ce, dès l’âge de 12 ans.
Le dispositif est mentionné dès l’article 1er de l’avant-projet de loi pour « les déplacements de longue distance par transport public au sein du territoire hexagonal », pour l’accès à « des activités de loisir », « de restauration ou de débit de boisson », « les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, sauf en cas d’urgence et les grands établissements et centres commerciaux ».
Le texte précise que « la densité » des lieux et des établissements, « y compris à l’extérieur », sera prise en compte pour la mise en œuvre de ce passe sanitaire, déjà en vigueur pour les lieux de loisir de plus de mille personnes depuis le 9 juin et les discothèques accueillant plus de cinquante personnes depuis le 9 juillet.
Sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires
Comme l’a annoncé le ministre de la santé, Olivier Véran, sur France 2, mardi 13 juillet, le texte du gouvernement prévoit que, sur décret du premier ministre, les salariés des établissements qui reçoivent du public (ERP) devront avoir un passe sanitaire en règle pour pouvoir continuer leur activité. Ils « devront avoir reçu leur première dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août, ça sera un test tous les deux jours s’ils veulent continuer à travailler », a précisé M. Véran. En cas de refus, ces salariés ne pourront plus travailler et pourront eux aussi être licenciés au bout de deux mois. En outre, l’article 6 précise que tout « salarié bénéficie d’une autorisation d’absence » pour un rendez-vous de vaccination.
Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans les établissements recevant du public
Le gouvernement va plus loin en établissant des sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires. Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans ces ERP. Quant aux responsables de ces établissements, en cas de non-contrôle du passe sanitaire, ils pourraient se voir infliger un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Si la mesure a été un temps évoquée comme une piste de réflexion par Olivier Véran, l’isolement des personnes diagnostiquées positives au Covid-19 figure bien dans l’article 4 de l’avant-projet de loi. Dix jours à l’isolement dans un lieu d’hébergement au choix pour la personne malade, avec une interdiction de sortie, sauf entre 10 heures et 12 heures, mais dans « des conditions permettant la poursuite de la vie familiale », précise le texte. Le respect de cet isolement est ainsi soumis au contrôle du préfet et du juge des libertés et de la détention.
L’avant-projet de loi ne fait pas état de plus de précisions quant aux modalités d’application de toutes ces mesures qui seront précisées dans les décrets d’application du gouvernement. Face aux nombreuses interrogations sur les conditions dans lesquelles les Français pourraient passer leurs vacances, l’exécutif a dû revoir sa copie. Les adolescents de 12 à 17 ans ne seront pas soumis à l’obligation du passe sanitaire « jusqu’au 30 août », a concédé M. Véran, mardi.
« Fragilités constitutionnelles et administratives »
Au gouvernement comme au Parlement, certains s’inquiètent déjà de l’applicabilité de ces mesures dans un temps si restreint. La discussion entre le premier ministre, Jean Castex, et les présidents de groupes parlementaires de la majorité, mardi après-midi, à Matignon, a permis de soulever certains angles morts, comme l’accès aux supermarchés jugés essentiels dans les centres commerciaux périurbains ou encore les questions autour du droit du travail pour les salariés des ERP qui refuseraient la vaccination. « Le texte présente des fragilités constitutionnelles et des fragilités administratives », estime un député de la majorité, inquiet pour le traitement des données personnelles.
L’avis du Conseil d’Etat est attendu pour la fin de la semaine
Quid des contrôles liés au passe sanitaire ? L’avant-projet de loi ne précise pas qui sera chargé de ces vérifications d’identité. Un enjeu qui avait déjà été l’objet d’un recours auprès du Conseil d’Etat par l’association La Quadrature du Net, rendu public le 6 juillet. Reste à savoir si l’avis du Conseil d’Etat, qui est attendu pour la fin de la semaine, sera tout aussi clément envers le gouvernement qui peut décider de ne pas le rendre public.
Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, le débat s’est déplacé sur le terrain juridique. Les constitutionnalistes s’interrogent sur l’extension du passe sanitaire aux activités de la vie quotidienne. « Il y a cet objectif constitutionnel de préservation de la santé publique qui nous a déjà contraints, il y a un an, au confinement général de la population, soit la pire atteinte collective aux libertés depuis la seconde guerre mondiale », rappelle Jean-Philippe Rosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à l’université de Lille.
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Lundi soir, après son allocution, Emmanuel Macron a déclaré devant les parlementaires de la majorité, invités à l’Elysée, que le gouvernement saisirait lui-même le Conseil constitutionnel dès l’adoption de la loi afin de lever toute ambiguïté juridique sur le texte. Au Parlement, les débats qui doivent commencer le 21 juillet s’annoncent vifs. Dans la majorité, on prévient déjà que le gouvernement devra accepter de discuter de sa politique sanitaire tous les mois au Parlement. Les débats avec les oppositions pourraient aussi retarder le calendrier d’adoption du texte, étalé sur une courte semaine, après sa présentation en conseil des ministres lundi 19 juillet.
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Re: Rugby et Coronavirus
Covid-19-Lacanau: Témoignage devant le centre de vaccination
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Re: Rugby et Coronavirus
EN DIRECT - Véran annonce que 96% des Français qui ont contracté le Covid-19 la semaine dernière "n'étaient pas vaccinés"
https://www.bfmtv.com/sante/en-direct-covid-19-les-contaminations-repartent-a-la-hausse_LN-202107150010.html
https://www.bfmtv.com/sante/en-direct-covid-19-les-contaminations-repartent-a-la-hausse_LN-202107150010.html
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/14/covid-19-ce-que-contient-l-avant-projet-de-loi-sanitaire_6088276_823448.html
Covid-19 : ce que contient l’avant-projet de loi sanitaire
Extension du passe sanitaire, obligation vaccinale des soignants, sanctions contre les opposants à la vaccination… « Le Monde » a pu consulter le texte du gouvernement qui doit être présenté en conseil des ministres le 19 juillet.
Par Mariama Darame
La traduction législative des annonces d’Emmanuel Macron pour améliorer la situation sanitaire du pays se précise. Elle suit, peu ou prou, les déclarations du président de la République, lundi 12 juillet, d’après l’avant-projet de loi soumis pour avis au Conseil d’Etat par le gouvernement et que Le Monde a pu consulter.
Ce « projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » est composé de six articles. Il vient modifier le dernier texte sur l’état d’urgence sanitaire adopté par le Parlement le 27 mai qui prévoyait alors une sortie progressive de ce régime au 30 septembre 2021. Désormais, l’exécutif envisage de le prolonger jusqu’au 31 décembre 2021. Une information révélée, mardi 13 juillet, par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil des ministres.
Les craintes d’une quatrième vague épidémique liée au variant Delta ont poussé l’exécutif à durcir sa politique sanitaire avant la rentrée. La vaccination obligatoire pour le personnel soignant devient ainsi la mesure phare de ce texte, dont le gouvernement espère la promulgation « début août ». « A compter du 15 septembre 2021 », tous les soignants qui ne seront pas vaccinés devront cesser leur activité et pourront risquer un licenciement si leur situation n’est pas régularisée au bout de deux mois.
A cela s’ajoute l’élargissement du passe sanitaire (vaccination complète, PCR négatif ou certificat de contamination) annoncé par Emmanuel Macron, pour les lieux et les établissements de loisir recevant plus de cinquante personnes, et ce, dès l’âge de 12 ans.
Le dispositif est mentionné dès l’article 1er de l’avant-projet de loi pour « les déplacements de longue distance par transport public au sein du territoire hexagonal », pour l’accès à « des activités de loisir », « de restauration ou de débit de boisson », « les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, sauf en cas d’urgence et les grands établissements et centres commerciaux ».
Le texte précise que « la densité » des lieux et des établissements, « y compris à l’extérieur », sera prise en compte pour la mise en œuvre de ce passe sanitaire, déjà en vigueur pour les lieux de loisir de plus de mille personnes depuis le 9 juin et les discothèques accueillant plus de cinquante personnes depuis le 9 juillet.
Sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires
Comme l’a annoncé le ministre de la santé, Olivier Véran, sur France 2, mardi 13 juillet, le texte du gouvernement prévoit que, sur décret du premier ministre, les salariés des établissements qui reçoivent du public (ERP) devront avoir un passe sanitaire en règle pour pouvoir continuer leur activité. Ils « devront avoir reçu leur première dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août, ça sera un test tous les deux jours s’ils veulent continuer à travailler », a précisé M. Véran. En cas de refus, ces salariés ne pourront plus travailler et pourront eux aussi être licenciés au bout de deux mois. En outre, l’article 6 précise que tout « salarié bénéficie d’une autorisation d’absence » pour un rendez-vous de vaccination.
Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans les établissements recevant du public
Le gouvernement va plus loin en établissant des sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires. Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans ces ERP. Quant aux responsables de ces établissements, en cas de non-contrôle du passe sanitaire, ils pourraient se voir infliger un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Si la mesure a été un temps évoquée comme une piste de réflexion par Olivier Véran, l’isolement des personnes diagnostiquées positives au Covid-19 figure bien dans l’article 4 de l’avant-projet de loi. Dix jours à l’isolement dans un lieu d’hébergement au choix pour la personne malade, avec une interdiction de sortie, sauf entre 10 heures et 12 heures, mais dans « des conditions permettant la poursuite de la vie familiale », précise le texte. Le respect de cet isolement est ainsi soumis au contrôle du préfet et du juge des libertés et de la détention.
L’avant-projet de loi ne fait pas état de plus de précisions quant aux modalités d’application de toutes ces mesures qui seront précisées dans les décrets d’application du gouvernement. Face aux nombreuses interrogations sur les conditions dans lesquelles les Français pourraient passer leurs vacances, l’exécutif a dû revoir sa copie. Les adolescents de 12 à 17 ans ne seront pas soumis à l’obligation du passe sanitaire « jusqu’au 30 août », a concédé M. Véran, mardi.
« Fragilités constitutionnelles et administratives »
Au gouvernement comme au Parlement, certains s’inquiètent déjà de l’applicabilité de ces mesures dans un temps si restreint. La discussion entre le premier ministre, Jean Castex, et les présidents de groupes parlementaires de la majorité, mardi après-midi, à Matignon, a permis de soulever certains angles morts, comme l’accès aux supermarchés jugés essentiels dans les centres commerciaux périurbains ou encore les questions autour du droit du travail pour les salariés des ERP qui refuseraient la vaccination. « Le texte présente des fragilités constitutionnelles et des fragilités administratives », estime un député de la majorité, inquiet pour le traitement des données personnelles.
L’avis du Conseil d’Etat est attendu pour la fin de la semaine
Quid des contrôles liés au passe sanitaire ? L’avant-projet de loi ne précise pas qui sera chargé de ces vérifications d’identité. Un enjeu qui avait déjà été l’objet d’un recours auprès du Conseil d’Etat par l’association La Quadrature du Net, rendu public le 6 juillet. Reste à savoir si l’avis du Conseil d’Etat, qui est attendu pour la fin de la semaine, sera tout aussi clément envers le gouvernement qui peut décider de ne pas le rendre public.
Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, le débat s’est déplacé sur le terrain juridique. Les constitutionnalistes s’interrogent sur l’extension du passe sanitaire aux activités de la vie quotidienne. « Il y a cet objectif constitutionnel de préservation de la santé publique qui nous a déjà contraints, il y a un an, au confinement général de la population, soit la pire atteinte collective aux libertés depuis la seconde guerre mondiale », rappelle Jean-Philippe Rosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à l’université de Lille.
« Sur le plan du droit, au regard de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, ce qui a été annoncé ne se heurte à aucun obstacle constitutionnel, affirme le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Il y a l’intérêt général du public qui est en jeu et ça justifie qu’on trouve ces arbitrages entre liberté et sécurité. »
Lundi soir, après son allocution, Emmanuel Macron a déclaré devant les parlementaires de la majorité, invités à l’Elysée, que le gouvernement saisirait lui-même le Conseil constitutionnel dès l’adoption de la loi afin de lever toute ambiguïté juridique sur le texte. Au Parlement, les débats qui doivent commencer le 21 juillet s’annoncent vifs. Dans la majorité, on prévient déjà que le gouvernement devra accepter de discuter de sa politique sanitaire tous les mois au Parlement. Les débats avec les oppositions pourraient aussi retarder le calendrier d’adoption du texte, étalé sur une courte semaine, après sa présentation en conseil des ministres lundi 19 juillet.
Ce projet me fait froid dans le dos.
La volonté de prorogation de l'état d'urgence sanitaire n'augure rien de bon.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Rugby et Coronavirus
le radis a écrit:Scalp a écrit:https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/14/covid-19-ce-que-contient-l-avant-projet-de-loi-sanitaire_6088276_823448.html
Covid-19 : ce que contient l’avant-projet de loi sanitaire
Extension du passe sanitaire, obligation vaccinale des soignants, sanctions contre les opposants à la vaccination… « Le Monde » a pu consulter le texte du gouvernement qui doit être présenté en conseil des ministres le 19 juillet.
Par Mariama Darame
La traduction législative des annonces d’Emmanuel Macron pour améliorer la situation sanitaire du pays se précise. Elle suit, peu ou prou, les déclarations du président de la République, lundi 12 juillet, d’après l’avant-projet de loi soumis pour avis au Conseil d’Etat par le gouvernement et que Le Monde a pu consulter.
Ce « projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » est composé de six articles. Il vient modifier le dernier texte sur l’état d’urgence sanitaire adopté par le Parlement le 27 mai qui prévoyait alors une sortie progressive de ce régime au 30 septembre 2021. Désormais, l’exécutif envisage de le prolonger jusqu’au 31 décembre 2021. Une information révélée, mardi 13 juillet, par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil des ministres.
Les craintes d’une quatrième vague épidémique liée au variant Delta ont poussé l’exécutif à durcir sa politique sanitaire avant la rentrée. La vaccination obligatoire pour le personnel soignant devient ainsi la mesure phare de ce texte, dont le gouvernement espère la promulgation « début août ». « A compter du 15 septembre 2021 », tous les soignants qui ne seront pas vaccinés devront cesser leur activité et pourront risquer un licenciement si leur situation n’est pas régularisée au bout de deux mois.
A cela s’ajoute l’élargissement du passe sanitaire (vaccination complète, PCR négatif ou certificat de contamination) annoncé par Emmanuel Macron, pour les lieux et les établissements de loisir recevant plus de cinquante personnes, et ce, dès l’âge de 12 ans.
Le dispositif est mentionné dès l’article 1er de l’avant-projet de loi pour « les déplacements de longue distance par transport public au sein du territoire hexagonal », pour l’accès à « des activités de loisir », « de restauration ou de débit de boisson », « les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, sauf en cas d’urgence et les grands établissements et centres commerciaux ».
Le texte précise que « la densité » des lieux et des établissements, « y compris à l’extérieur », sera prise en compte pour la mise en œuvre de ce passe sanitaire, déjà en vigueur pour les lieux de loisir de plus de mille personnes depuis le 9 juin et les discothèques accueillant plus de cinquante personnes depuis le 9 juillet.
Sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires
Comme l’a annoncé le ministre de la santé, Olivier Véran, sur France 2, mardi 13 juillet, le texte du gouvernement prévoit que, sur décret du premier ministre, les salariés des établissements qui reçoivent du public (ERP) devront avoir un passe sanitaire en règle pour pouvoir continuer leur activité. Ils « devront avoir reçu leur première dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août, ça sera un test tous les deux jours s’ils veulent continuer à travailler », a précisé M. Véran. En cas de refus, ces salariés ne pourront plus travailler et pourront eux aussi être licenciés au bout de deux mois. En outre, l’article 6 précise que tout « salarié bénéficie d’une autorisation d’absence » pour un rendez-vous de vaccination.
Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans les établissements recevant du public
Le gouvernement va plus loin en établissant des sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires. Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans ces ERP. Quant aux responsables de ces établissements, en cas de non-contrôle du passe sanitaire, ils pourraient se voir infliger un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Si la mesure a été un temps évoquée comme une piste de réflexion par Olivier Véran, l’isolement des personnes diagnostiquées positives au Covid-19 figure bien dans l’article 4 de l’avant-projet de loi. Dix jours à l’isolement dans un lieu d’hébergement au choix pour la personne malade, avec une interdiction de sortie, sauf entre 10 heures et 12 heures, mais dans « des conditions permettant la poursuite de la vie familiale », précise le texte. Le respect de cet isolement est ainsi soumis au contrôle du préfet et du juge des libertés et de la détention.
L’avant-projet de loi ne fait pas état de plus de précisions quant aux modalités d’application de toutes ces mesures qui seront précisées dans les décrets d’application du gouvernement. Face aux nombreuses interrogations sur les conditions dans lesquelles les Français pourraient passer leurs vacances, l’exécutif a dû revoir sa copie. Les adolescents de 12 à 17 ans ne seront pas soumis à l’obligation du passe sanitaire « jusqu’au 30 août », a concédé M. Véran, mardi.
« Fragilités constitutionnelles et administratives »
Au gouvernement comme au Parlement, certains s’inquiètent déjà de l’applicabilité de ces mesures dans un temps si restreint. La discussion entre le premier ministre, Jean Castex, et les présidents de groupes parlementaires de la majorité, mardi après-midi, à Matignon, a permis de soulever certains angles morts, comme l’accès aux supermarchés jugés essentiels dans les centres commerciaux périurbains ou encore les questions autour du droit du travail pour les salariés des ERP qui refuseraient la vaccination. « Le texte présente des fragilités constitutionnelles et des fragilités administratives », estime un député de la majorité, inquiet pour le traitement des données personnelles.
L’avis du Conseil d’Etat est attendu pour la fin de la semaine
Quid des contrôles liés au passe sanitaire ? L’avant-projet de loi ne précise pas qui sera chargé de ces vérifications d’identité. Un enjeu qui avait déjà été l’objet d’un recours auprès du Conseil d’Etat par l’association La Quadrature du Net, rendu public le 6 juillet. Reste à savoir si l’avis du Conseil d’Etat, qui est attendu pour la fin de la semaine, sera tout aussi clément envers le gouvernement qui peut décider de ne pas le rendre public.
Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, le débat s’est déplacé sur le terrain juridique. Les constitutionnalistes s’interrogent sur l’extension du passe sanitaire aux activités de la vie quotidienne. « Il y a cet objectif constitutionnel de préservation de la santé publique qui nous a déjà contraints, il y a un an, au confinement général de la population, soit la pire atteinte collective aux libertés depuis la seconde guerre mondiale », rappelle Jean-Philippe Rosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à l’université de Lille.
« Sur le plan du droit, au regard de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, ce qui a été annoncé ne se heurte à aucun obstacle constitutionnel, affirme le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Il y a l’intérêt général du public qui est en jeu et ça justifie qu’on trouve ces arbitrages entre liberté et sécurité. »
Lundi soir, après son allocution, Emmanuel Macron a déclaré devant les parlementaires de la majorité, invités à l’Elysée, que le gouvernement saisirait lui-même le Conseil constitutionnel dès l’adoption de la loi afin de lever toute ambiguïté juridique sur le texte. Au Parlement, les débats qui doivent commencer le 21 juillet s’annoncent vifs. Dans la majorité, on prévient déjà que le gouvernement devra accepter de discuter de sa politique sanitaire tous les mois au Parlement. Les débats avec les oppositions pourraient aussi retarder le calendrier d’adoption du texte, étalé sur une courte semaine, après sa présentation en conseil des ministres lundi 19 juillet.
Ce projet me fait froid dans le dos.
La volonté de prorogation de l'état d'urgence sanitaire n'augure rien de bon.
La fin justifie-t-elle tous les moyens ?
Provaccin, je partage pourtant quand même ton inquiétude mon cher radis
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Re: Rugby et Coronavirus
Je comprend vos réticences mais n'est on pas en guerre contre ce virus qui menace de détruire notre société en asséchant son économie et nos relations sociales. En temps de guerre, d'autant plus quand elle est légitime, tous les citoyens ne doivent ils pas témoigner d'un esprit civique exemplaire, quitte à devoir rogner leurs libertés individuelles ? Oui il serait mieux qu'ils le décident eux-même mais dans le cas contraire, ne doit on pas les y obliger ? Vous avez 4 heures
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Re: Rugby et Coronavirus
kaze33 a écrit:le radis a écrit:Scalp a écrit:https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/14/covid-19-ce-que-contient-l-avant-projet-de-loi-sanitaire_6088276_823448.html
Covid-19 : ce que contient l’avant-projet de loi sanitaire
Extension du passe sanitaire, obligation vaccinale des soignants, sanctions contre les opposants à la vaccination… « Le Monde » a pu consulter le texte du gouvernement qui doit être présenté en conseil des ministres le 19 juillet.
Par Mariama Darame
La traduction législative des annonces d’Emmanuel Macron pour améliorer la situation sanitaire du pays se précise. Elle suit, peu ou prou, les déclarations du président de la République, lundi 12 juillet, d’après l’avant-projet de loi soumis pour avis au Conseil d’Etat par le gouvernement et que Le Monde a pu consulter.
Ce « projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » est composé de six articles. Il vient modifier le dernier texte sur l’état d’urgence sanitaire adopté par le Parlement le 27 mai qui prévoyait alors une sortie progressive de ce régime au 30 septembre 2021. Désormais, l’exécutif envisage de le prolonger jusqu’au 31 décembre 2021. Une information révélée, mardi 13 juillet, par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil des ministres.
Les craintes d’une quatrième vague épidémique liée au variant Delta ont poussé l’exécutif à durcir sa politique sanitaire avant la rentrée. La vaccination obligatoire pour le personnel soignant devient ainsi la mesure phare de ce texte, dont le gouvernement espère la promulgation « début août ». « A compter du 15 septembre 2021 », tous les soignants qui ne seront pas vaccinés devront cesser leur activité et pourront risquer un licenciement si leur situation n’est pas régularisée au bout de deux mois.
A cela s’ajoute l’élargissement du passe sanitaire (vaccination complète, PCR négatif ou certificat de contamination) annoncé par Emmanuel Macron, pour les lieux et les établissements de loisir recevant plus de cinquante personnes, et ce, dès l’âge de 12 ans.
Le dispositif est mentionné dès l’article 1er de l’avant-projet de loi pour « les déplacements de longue distance par transport public au sein du territoire hexagonal », pour l’accès à « des activités de loisir », « de restauration ou de débit de boisson », « les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, sauf en cas d’urgence et les grands établissements et centres commerciaux ».
Le texte précise que « la densité » des lieux et des établissements, « y compris à l’extérieur », sera prise en compte pour la mise en œuvre de ce passe sanitaire, déjà en vigueur pour les lieux de loisir de plus de mille personnes depuis le 9 juin et les discothèques accueillant plus de cinquante personnes depuis le 9 juillet.
Sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires
Comme l’a annoncé le ministre de la santé, Olivier Véran, sur France 2, mardi 13 juillet, le texte du gouvernement prévoit que, sur décret du premier ministre, les salariés des établissements qui reçoivent du public (ERP) devront avoir un passe sanitaire en règle pour pouvoir continuer leur activité. Ils « devront avoir reçu leur première dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août, ça sera un test tous les deux jours s’ils veulent continuer à travailler », a précisé M. Véran. En cas de refus, ces salariés ne pourront plus travailler et pourront eux aussi être licenciés au bout de deux mois. En outre, l’article 6 précise que tout « salarié bénéficie d’une autorisation d’absence » pour un rendez-vous de vaccination.
Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans les établissements recevant du public
Le gouvernement va plus loin en établissant des sanctions pénales et pécuniaires pour les plus réfractaires. Six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende sont prévus pour les clients sans passe sanitaire dans ces ERP. Quant aux responsables de ces établissements, en cas de non-contrôle du passe sanitaire, ils pourraient se voir infliger un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Si la mesure a été un temps évoquée comme une piste de réflexion par Olivier Véran, l’isolement des personnes diagnostiquées positives au Covid-19 figure bien dans l’article 4 de l’avant-projet de loi. Dix jours à l’isolement dans un lieu d’hébergement au choix pour la personne malade, avec une interdiction de sortie, sauf entre 10 heures et 12 heures, mais dans « des conditions permettant la poursuite de la vie familiale », précise le texte. Le respect de cet isolement est ainsi soumis au contrôle du préfet et du juge des libertés et de la détention.
L’avant-projet de loi ne fait pas état de plus de précisions quant aux modalités d’application de toutes ces mesures qui seront précisées dans les décrets d’application du gouvernement. Face aux nombreuses interrogations sur les conditions dans lesquelles les Français pourraient passer leurs vacances, l’exécutif a dû revoir sa copie. Les adolescents de 12 à 17 ans ne seront pas soumis à l’obligation du passe sanitaire « jusqu’au 30 août », a concédé M. Véran, mardi.
« Fragilités constitutionnelles et administratives »
Au gouvernement comme au Parlement, certains s’inquiètent déjà de l’applicabilité de ces mesures dans un temps si restreint. La discussion entre le premier ministre, Jean Castex, et les présidents de groupes parlementaires de la majorité, mardi après-midi, à Matignon, a permis de soulever certains angles morts, comme l’accès aux supermarchés jugés essentiels dans les centres commerciaux périurbains ou encore les questions autour du droit du travail pour les salariés des ERP qui refuseraient la vaccination. « Le texte présente des fragilités constitutionnelles et des fragilités administratives », estime un député de la majorité, inquiet pour le traitement des données personnelles.
L’avis du Conseil d’Etat est attendu pour la fin de la semaine
Quid des contrôles liés au passe sanitaire ? L’avant-projet de loi ne précise pas qui sera chargé de ces vérifications d’identité. Un enjeu qui avait déjà été l’objet d’un recours auprès du Conseil d’Etat par l’association La Quadrature du Net, rendu public le 6 juillet. Reste à savoir si l’avis du Conseil d’Etat, qui est attendu pour la fin de la semaine, sera tout aussi clément envers le gouvernement qui peut décider de ne pas le rendre public.
Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, le débat s’est déplacé sur le terrain juridique. Les constitutionnalistes s’interrogent sur l’extension du passe sanitaire aux activités de la vie quotidienne. « Il y a cet objectif constitutionnel de préservation de la santé publique qui nous a déjà contraints, il y a un an, au confinement général de la population, soit la pire atteinte collective aux libertés depuis la seconde guerre mondiale », rappelle Jean-Philippe Rosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à l’université de Lille.
« Sur le plan du droit, au regard de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, ce qui a été annoncé ne se heurte à aucun obstacle constitutionnel, affirme le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Il y a l’intérêt général du public qui est en jeu et ça justifie qu’on trouve ces arbitrages entre liberté et sécurité. »
Lundi soir, après son allocution, Emmanuel Macron a déclaré devant les parlementaires de la majorité, invités à l’Elysée, que le gouvernement saisirait lui-même le Conseil constitutionnel dès l’adoption de la loi afin de lever toute ambiguïté juridique sur le texte. Au Parlement, les débats qui doivent commencer le 21 juillet s’annoncent vifs. Dans la majorité, on prévient déjà que le gouvernement devra accepter de discuter de sa politique sanitaire tous les mois au Parlement. Les débats avec les oppositions pourraient aussi retarder le calendrier d’adoption du texte, étalé sur une courte semaine, après sa présentation en conseil des ministres lundi 19 juillet.
Ce projet me fait froid dans le dos.
La volonté de prorogation de l'état d'urgence sanitaire n'augure rien de bon.
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On rejoint le Danemark, l'Autriche, Israël, dans le club des pays avec un passe sanitaire du même style, mais je trouve le volet sanction extrêmement violent...
Moi, ce qui me choque le plus, c'est le fonctionnement de notre démocratie dans notre 5ᵉ république, particulièrement après le passage au quinquennat et après avoir mis l'élection législative après la présidentielle, donnant de fait une majorité aux ordres du président pour tout son mandat. Du coup notre parlement n'a réellement que peu de pouvoir, il n'y a pas de réels débats et c'est le président qui tranche et décide de tout. Le premier ministre est un colaborateur et notre systéme legislatif ne permet pas une representativité cohérante de notre société.
Si demain on avait un président du style de Trump, on verrait vraiment les dégâts..., aux États-Unis comme dans touts les grandes démocraties, il y a des contres pouvoirs, peu en France, nous sommes dans une véritable monarchie présidentielle, avec tous les dangers que cela comporte...
À l'époque de la création de la 5ᵉ république, on avait au moins prévu des referendums, avec ses avantages et ses inconvénients, le dernier date de 2005 et on se souvient comment il a été respecté...
Dans cette crise du Coronavirus, il n'y a pas de bonnes solutions, mais si les décisions etaient prise d'une manière plus démocratique, après de vrais débats et de vraies concertations, le résultat aurait au moins une plus grande legitimité. Dans notre systéme, tout repose sur les épaules de Macron, seul decideur, ce qui fait dire à certains, dont je ne fais pas partie, que nous sommes dans une dictature..., on a vraiment besoin de plus de democratie...
Dernière édition par Scalp le Jeu 15 Juil 2021 - 21:51, édité 1 fois
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Cette 5eme république, avec des majorités en mode rouleau compresseur, doublé en plus de l état d urgence sanitaire, c'est le terreau pour le pire
Dans ce cas présent, que notre président annonce sa décision le 12 juillet en expliquant que ça sera voté dans la foulée sans réelle discussion à l assemblée, démontre juste que cette assemblée n'a plus aucun rôle autre que d'enregistrer les choix du roi... Avec depuis lundi, ministre et portes parole qui se succèdent pour modifier ce qui a été dit dans l'urgence par notre président car non applicable réellement dans les délais donnés. Le plus beau est l obligation du pass sanitaire pour les clients de certains ERP mais pas pour ceux qui y travaillent car ils ont pas le temps pour l'avoir
La méthode est pour moi catastrophique et me conforte dans le fait qu'on est vraiment au bout d'un système.
On est en guerre peut être mais rien empêche que l on réfléchisse 5 minutes collectivement, que l'on en débatte réellement à l assemblée nationale, qu'on se mette d'accord sur les actions à entreprendre et qu'on etablisse un planning réaliste. Seul le débat et le dialogue permettra d emporter l accord du plus grand nombre.
Car quand je vois les déclarations de certains antivax mais aussi de certains provax, j ai réellement peur.
Cette 5eme république, avec des majorités en mode rouleau compresseur, doublé en plus de l état d urgence sanitaire, c'est le terreau pour le pire
Dans ce cas présent, que notre président annonce sa décision le 12 juillet en expliquant que ça sera voté dans la foulée sans réelle discussion à l assemblée, démontre juste que cette assemblée n'a plus aucun rôle autre que d'enregistrer les choix du roi... Avec depuis lundi, ministre et portes parole qui se succèdent pour modifier ce qui a été dit dans l'urgence par notre président car non applicable réellement dans les délais donnés. Le plus beau est l obligation du pass sanitaire pour les clients de certains ERP mais pas pour ceux qui y travaillent car ils ont pas le temps pour l'avoir
La méthode est pour moi catastrophique et me conforte dans le fait qu'on est vraiment au bout d'un système.
On est en guerre peut être mais rien empêche que l on réfléchisse 5 minutes collectivement, que l'on en débatte réellement à l assemblée nationale, qu'on se mette d'accord sur les actions à entreprendre et qu'on etablisse un planning réaliste. Seul le débat et le dialogue permettra d emporter l accord du plus grand nombre.
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Dernière édition par kaze33 le Jeu 15 Juil 2021 - 21:33, édité 1 fois
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Ce n'est pas pour demain..., c'est un des nombreux paradoxes français, on voudrait bien plus de démocratie, mais on veut notre petit monarque, notre homme providentiel, on n'est pas à une contradiction près..., mais au moins on fait du bon pinard, vive la Francele radis a écrit:Vivement
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Scalp a écrit:Ce n'est pas pour demain..., c'est un des nombreux paradoxes français, on voudrait bien plus de démocratie, mais on veut notre petit monarque, notre homme providentiel, on n'est pas à une contradiction près..., mais au moins on fait du bon pinard, vive la Francele radis a écrit:Vivement
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kaze33 a écrit:Je plussoie Scalp
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Dans ce cas présent, que notre président annonce sa décision le 12 juillet en expliquant que ça sera voté dans la foulée sans réelle discussion à l assemblée, démontre juste que cette assemblée n'a plus aucun rôle autre que d'enregistrer les choix du roi... Avec depuis lundi, ministre et portes parole qui se succèdent pour modifier ce qui a été dit dans l'urgence par notre président car non applicable réellement dans les délais donnés. Le plus beau est l obligation du pass sanitaire pour les clients de certains ERP mais pas pour ceux qui y travaillent car ils ont pas le temps pour l'avoir
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On est en guerre peut être mais rien empêche que l on réfléchisse 5 minutes collectivement, que l'on en débatte réellement à l assemblée nationale, qu'on se mette d'accord sur les actions à entreprendre et qu'on etablisse un planning réaliste. Seul le débat et le dialogue permettra d emporter l accord du plus grand nombre.
Car quand je vois les déclarations de certains antivax mais aussi de certains provax, j ai réellement peur.
On va attendre le Conseil Constitutionnel pour les mesures législatives et le Conseil d'Etat pour les mesures réglementaires une fois la loi votée et les décrets pris.
Sinon, je ne comprends absolument pas le concept de guerre ramené à la pandémie. C'est avant tout de la circonvolution bourgeoise de salon qu'aime ardemment arpenter notre actuel représentant.
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Re: Rugby et Coronavirus
kaze33 a écrit:Je plussoie Scalp
Cette 5eme république, avec des majorités en mode rouleau compresseur, doublé en plus de l état d urgence sanitaire, c'est le terreau pour le pire
Dans ce cas présent, que notre président annonce sa décision le 12 juillet en expliquant que ça sera voté dans la foulée sans réelle discussion à l assemblée, démontre juste que cette assemblée n'a plus aucun rôle autre que d'enregistrer les choix du roi... Avec depuis lundi, ministre et portes parole qui se succèdent pour modifier ce qui a été dit dans l'urgence par notre président car non applicable réellement dans les délais donnés. Le plus beau est l obligation du pass sanitaire pour les clients de certains ERP mais pas pour ceux qui y travaillent car ils ont pas le temps pour l'avoir
La méthode est pour moi catastrophique et me conforte dans le fait qu'on est vraiment au bout d'un système.
On est en guerre peut être mais rien empêche que l on réfléchisse 5 minutes collectivement, que l'on en débatte réellement à l assemblée nationale, qu'on se mette d'accord sur les actions à entreprendre et qu'on etablisse un planning réaliste. Seul le débat et le dialogue permettra d emporter l accord du plus grand nombre.
Car quand je vois les déclarations de certains antivax mais aussi de certains provax, j ai réellement peur.
Je suis à 100% d'accord, seul un vrai fonctionnement démocratique permettrait de prendre ce genre de décision exceptionnelle, en emportant une large adhésion. On est au bout de la 5ᵉ, franchement je le pense, mais je ne sens pas de volonté populaire et politique pour moderniser et démocratiser notre constitution, juste des constats d'échecs et des conservatismes paralysants...
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Re: Rugby et Coronavirus
le radis a écrit:Scalp a écrit:Ce n'est pas pour demain..., c'est un des nombreux paradoxes français, on voudrait bien plus de démocratie, mais on veut notre petit monarque, notre homme providentiel, on n'est pas à une contradiction près..., mais au moins on fait du bon pinard, vive la Francele radis a écrit:Vivement
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:kaze33 a écrit:Je plussoie Scalp
Cette 5eme république, avec des majorités en mode rouleau compresseur, doublé en plus de l état d urgence sanitaire, c'est le terreau pour le pire
Dans ce cas présent, que notre président annonce sa décision le 12 juillet en expliquant que ça sera voté dans la foulée sans réelle discussion à l assemblée, démontre juste que cette assemblée n'a plus aucun rôle autre que d'enregistrer les choix du roi... Avec depuis lundi, ministre et portes parole qui se succèdent pour modifier ce qui a été dit dans l'urgence par notre président car non applicable réellement dans les délais donnés. Le plus beau est l obligation du pass sanitaire pour les clients de certains ERP mais pas pour ceux qui y travaillent car ils ont pas le temps pour l'avoir
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Je suis à 100% d'accord, seul un vrai fonctionnement démocratique permettrait de prendre ce genre de décision exceptionnelle, en emportant une large adhésion. On est au bout de la 5ᵉ, franchement je le pense, mais je ne sens pas de volonté populaire et politique pour moderniser et démocratiser notre constitution, juste des constats d'échecs et des conservatismes paralysants...
"Démocratiser notre constitution" ?
Il ne t'aura probablement pas échappé que quelques formations politiques travaillent depuis plus de quinze ans (minimum) sur le projet d'une sixième république. Notamment celle où Buros sera titulaire indiscutable.
(oui c'est un raccrochage aux branches bien balourd pour recoller à l'intitulé du sujet "rugby et Coronavirus " )
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Re: Rugby et Coronavirus
hurluberlu a écrit:Scalp a écrit:kaze33 a écrit:Je plussoie Scalp
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Dans ce cas présent, que notre président annonce sa décision le 12 juillet en expliquant que ça sera voté dans la foulée sans réelle discussion à l assemblée, démontre juste que cette assemblée n'a plus aucun rôle autre que d'enregistrer les choix du roi... Avec depuis lundi, ministre et portes parole qui se succèdent pour modifier ce qui a été dit dans l'urgence par notre président car non applicable réellement dans les délais donnés. Le plus beau est l obligation du pass sanitaire pour les clients de certains ERP mais pas pour ceux qui y travaillent car ils ont pas le temps pour l'avoir
La méthode est pour moi catastrophique et me conforte dans le fait qu'on est vraiment au bout d'un système.
On est en guerre peut être mais rien empêche que l on réfléchisse 5 minutes collectivement, que l'on en débatte réellement à l assemblée nationale, qu'on se mette d'accord sur les actions à entreprendre et qu'on etablisse un planning réaliste. Seul le débat et le dialogue permettra d emporter l accord du plus grand nombre.
Car quand je vois les déclarations de certains antivax mais aussi de certains provax, j ai réellement peur.
Je suis à 100% d'accord, seul un vrai fonctionnement démocratique permettrait de prendre ce genre de décision exceptionnelle, en emportant une large adhésion. On est au bout de la 5ᵉ, franchement je le pense, mais je ne sens pas de volonté populaire et politique pour moderniser et démocratiser notre constitution, juste des constats d'échecs et des conservatismes paralysants...
"Démocratiser notre constitution" ?
Il ne t'aura probablement pas échappé que quelques formations politiques travaillent depuis plus de quinze ans (minimum) sur le projet d'une sixième république. Notamment celle où Buros sera titulaire indiscutable.
(oui c'est un raccrochage aux branches bien balourd pour recoller à l'intitulé du sujet "rugby et Coronavirus ". )
Oui notre 5ᵉ n'est pas franchement démocratique et manque cruellement de contres pouvoirs, surtout depuis le passage au quinquennat avec l'inversion du calendrier législatif et l'abandon de fait du referendum. Oui, je connais un peu la vie politique Française, il ne m'a pas échappé que certains travaillent dans le sens d'une 6ᵉ république, mais tout le monde s'en fout...
Désolé, on parle un peu de politique , mais après les décisions fortes prisent à cause de cette crise sanitaire, c'était quand même inévitable...
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:hurluberlu a écrit:Scalp a écrit:kaze33 a écrit:Je plussoie Scalp
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Dans ce cas présent, que notre président annonce sa décision le 12 juillet en expliquant que ça sera voté dans la foulée sans réelle discussion à l assemblée, démontre juste que cette assemblée n'a plus aucun rôle autre que d'enregistrer les choix du roi... Avec depuis lundi, ministre et portes parole qui se succèdent pour modifier ce qui a été dit dans l'urgence par notre président car non applicable réellement dans les délais donnés. Le plus beau est l obligation du pass sanitaire pour les clients de certains ERP mais pas pour ceux qui y travaillent car ils ont pas le temps pour l'avoir
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Car quand je vois les déclarations de certains antivax mais aussi de certains provax, j ai réellement peur.
Je suis à 100% d'accord, seul un vrai fonctionnement démocratique permettrait de prendre ce genre de décision exceptionnelle, en emportant une large adhésion. On est au bout de la 5ᵉ, franchement je le pense, mais je ne sens pas de volonté populaire et politique pour moderniser et démocratiser notre constitution, juste des constats d'échecs et des conservatismes paralysants...
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Il ne t'aura probablement pas échappé que quelques formations politiques travaillent depuis plus de quinze ans (minimum) sur le projet d'une sixième république. Notamment celle où Buros sera titulaire indiscutable.
(oui c'est un raccrochage aux branches bien balourd pour recoller à l'intitulé du sujet "rugby et Coronavirus ". )
Oui notre 5ᵉ n'est pas franchement démocratique et manque cruellement de contres pouvoirs, surtout depuis le passage au quinquennat avec l'inversion du calendrier législatif et l'abandon de fait du referendum. Oui, je connais un peu la vie politique Française, il ne m'a pas échappé que certains travaillent dans le sens d'une 6ᵉ république, mais tout le monde s'en fout...
Désolé, on parle un peu de politique , mais après les décisions fortes prisent à cause de cette crise sanitaire, c'était quand même inévitable...
Ce système a précisément été choisi pour privilégier une certaine stabilité politique (contrairement par exemple à Israël ou l'Italie) avec tous les défauts afférents.
De plus certains (nombreux) ont récemment milité pour la mise en place d'un référendum d'initiative citoyenne...
Mais moi aussi je regrette le départ de Marco à qui je souhaite le meilleur.
Merci Marco !
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