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Vincent Etcheto vers les années bonheur
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
sudiste a écrit:le radis a écrit:Scalp a écrit:Grospaquet, Le Radis, vous avez raison en parlant d'Ibanez dans l'équation, je reste quand même persuadé qu'il y avait un schisme entre Marti et Etcheto et qu'Ibanez en a peut être profité (d'accord avec toi Grospaquet sur l'ombre fait à Ibanez), comme tu dis Le Radis, on ne sera jamais vraiment pourquoi..., mais pour les raisons professionnelle, je pense que Marti ne voulait pas d'Etcheto Manager, de toutes façon...
Le côté personnel Scalp porte sur un autre plan dont le forum n'est pas le lieu pour son évocation.
Des rumeurs , comme celles sur Garbajosa à LR...
Oui Le Radis, je sais bien et j'en suis parfaitement d’accord avec toi, sans compter que Sudiste à possiblement raison...
Le schisme dont je parle est peut être aussi purement un problème de relation humaines ente eux qui ont mal évolués, tout simplement...
Dernière édition par Scalp le Mar 30 Juil 2019 - 20:15, édité 1 fois
Scalp- Team modo
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
sudiste a écrit:le radis a écrit:Scalp a écrit:Grospaquet, Le Radis, vous avez raison en parlant d'Ibanez dans l'équation, je reste quand même persuadé qu'il y avait un schisme entre Marti et Etcheto et qu'Ibanez en a peut être profité (d'accord avec toi Grospaquet sur l'ombre fait à Ibanez), comme tu dis Le Radis, on ne sera jamais vraiment pourquoi..., mais pour les raisons professionnelle, je pense que Marti ne voulait pas d'Etcheto Manager, de toutes façon...
Le côté personnel Scalp porte sur un autre plan dont le forum n'est pas le lieu pour son évocation.
Des rumeurs , comme celles sur Garbajosa à LR...
Mais rumeurs tenaces !
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
grospaquet31 a écrit:DODO974 a écrit:tous ceux qui sont proches du club savent très bien que le facteur déclenchant son éviction est simplement d'odre très personnel.grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:Quand je lis vos commentaires, je trouve que ce qui ressort, c'est l'aspect clivant d'etcheto, on l'aime, ou on le déteste, en tout cas, la plupart du temps. Moi je suis assez neutre sur le personnage, ce qu'il a fait à l'UBB, il ne l'a pas fait seul,
mais son rôle était très important, c'est certain. Il se sentait légitimement pouvoir être manager de l'UBB, ce en quoi Marti a dit non, je pense qu'à ce sujet Marti connait beaucoup mieux le personnage que nous, ses capacités et ses travers.
Alors oui c'est sûr on n'a pas fait mieux depuis comme il dit, comme s'il était le seul patron à l’époque..., c'est vrai et c'est à cause d'un enchainement d'erreur de casting, à commencer par 5 ans d'Ibanez...
Au fond je pense que le poste de Manager n'est pas fait pour lui, il n'est pas fait pour être le patron et tenir la boutique. Il lui faut au contraire un patron, qui lui laisse la liberté de pouvoir exprimer, son talent, sa grande gueule et qui soit compatible avec lui, mais le problème c'est que ça ne marche pas dans ce sens.
Je crois que Marti a eu une vision différente du rugby que Etcheto a un moment donné.
Le rugby de RI n’etait Pas compatible avec celui de VE dans ce qu’il voulait mettre en place et je pense que VE ne voulait pas dévier de son rugby. Il a du y avoir des frictions et Marti devait trancher. Une séparation se passe rarement sans heurt.
En plus, VE aime la lumière médiatique c’est clair (un peu comme CU), au point de faire de l’ombre a RI, ce qui devait l’agacer encore plus.
après, pourquoi avant l'arrivée de DELPOUX , l'entraineur des 3/4 ( Etcheto) n'apporter rien , pourquoi ??? , et que dire de sa dernière année ou le jeu derrière était affligeant ; c'était les avant qui meublé
ne pas reconnaitre que notre beau jeu de l'époque ne devait que de DElpoux , c'est d'avoir des œillères
C’est marrant mais j’ai souvenir que Delpoux tremblait du slip lors d’un Usap - ubb ou il avait reconnu que son club ne méritait pas la victoire, l’ubb jouait tous les ballons. Mais VE ne devait y être pour rien.
J’ai pas souvenir de cette dernière année où tu dis qu’on a été affligeant avec Etcheto. Par contre ça devait être de sa faute, pour sur.
C'est à partir de la sortie médiatique de L Marti que notre jeu a commencé par bégayer puis s'est refermé.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Scalp a écrit:sudiste a écrit:le radis a écrit:Scalp a écrit:Grospaquet, Le Radis, vous avez raison en parlant d'Ibanez dans l'équation, je reste quand même persuadé qu'il y avait un schisme entre Marti et Etcheto et qu'Ibanez en a peut être profité (d'accord avec toi Grospaquet sur l'ombre fait à Ibanez), comme tu dis Le Radis, on ne sera jamais vraiment pourquoi..., mais pour les raisons professionnelle, je pense que Marti ne voulait pas d'Etcheto Manager, de toutes façon...
Le côté personnel Scalp porte sur un autre plan dont le forum n'est pas le lieu pour son évocation.
Des rumeurs , comme celles sur Garbajosa à LR...
Oui Le Radis, je sais bien et j'en suis parfaitement d’accord avec toi, sans compter que Sudiste à possiblement raison...
Le schisme dont je parle est peut être aussi purement un problème de relation humaines ente eux qui ont mal évolués, tout simplement...
On ne peut pas dans cette optique exonérer le responsable sportif qui était RI. Enfin responsable, sur le plan pécuniaire il a bien encaissé son traitement en lien avec sa fiche de poste, parce que en vrai c'est son adjoint qui a sauté, et c'est pas sa fiche de poste qui a été retenue.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
C'est quand même significatif qu'un paquet d'année après son départ on soit encore en train de parler d'Etcheto avec autant de passion, en plus d'un talent certain, ce mec à une vrai personnalité marquante, pour le meilleur comme pour le moins bon, son histoire et celle de l'UBB seront toujours liées.
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Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
grospaquet31 a écrit:DODO974 a écrit:tous ceux qui sont proches du club savent très bien que le facteur déclenchant son éviction est simplement d'odre très personnel.grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:Quand je lis vos commentaires, je trouve que ce qui ressort, c'est l'aspect clivant d'etcheto, on l'aime, ou on le déteste, en tout cas, la plupart du temps. Moi je suis assez neutre sur le personnage, ce qu'il a fait à l'UBB, il ne l'a pas fait seul,
mais son rôle était très important, c'est certain. Il se sentait légitimement pouvoir être manager de l'UBB, ce en quoi Marti a dit non, je pense qu'à ce sujet Marti connait beaucoup mieux le personnage que nous, ses capacités et ses travers.
Alors oui c'est sûr on n'a pas fait mieux depuis comme il dit, comme s'il était le seul patron à l’époque..., c'est vrai et c'est à cause d'un enchainement d'erreur de casting, à commencer par 5 ans d'Ibanez...
Au fond je pense que le poste de Manager n'est pas fait pour lui, il n'est pas fait pour être le patron et tenir la boutique. Il lui faut au contraire un patron, qui lui laisse la liberté de pouvoir exprimer, son talent, sa grande gueule et qui soit compatible avec lui, mais le problème c'est que ça ne marche pas dans ce sens.
Je crois que Marti a eu une vision différente du rugby que Etcheto a un moment donné.
Le rugby de RI n’etait Pas compatible avec celui de VE dans ce qu’il voulait mettre en place et je pense que VE ne voulait pas dévier de son rugby. Il a du y avoir des frictions et Marti devait trancher. Une séparation se passe rarement sans heurt.
En plus, VE aime la lumière médiatique c’est clair (un peu comme CU), au point de faire de l’ombre a RI, ce qui devait l’agacer encore plus.
après, pourquoi avant l'arrivée de DELPOUX , l'entraineur des 3/4 ( Etcheto) n'apporter rien , pourquoi ??? , et que dire de sa dernière année ou le jeu derrière était affligeant ; c'était les avant qui meublé
ne pas reconnaitre que notre beau jeu de l'époque ne devait que de DElpoux , c'est d'avoir des œillères
C’est marrant mais j’ai souvenir que Delpoux tremblait du slip lors d’un Usap - ubb ou il avait reconnu que son club ne méritait pas la victoire, l’ubb jouait tous les ballons. Mais VE ne devait y être pour rien.
J’ai pas souvenir de cette dernière année où tu dis qu’on a été affligeant avec Etcheto. Par contre ça devait être de sa faute, pour sur.
si , si ,fait un petit effort de mémoire , aucune attaque en 1er main , et c'est seulement les avants qui font le taf et nous sauvent cette année ,attention a ALZHEIMER et que pense tu de ces années avec Fredo , avant DELPOUX ? et donc Delpoux n'est pour rien ?
DODO974- J'aime l'Union à la folie
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Hello,
Décidément ça continue à faire parler !
Alors, concernant sa dernière année, je mettrais le fait qu'il y a eu un peu de dérèglement dans le jeu surtout sur le compte de l'histoire de la candidature de RI pour l'EdF et tout le barouf autour (il avait annoncé que non il n'était pas candidat, alors qu'il l'était, etc.), les dates correspondent assez bien. Ce genre d'histoires joue inconsciemment ou non sur le mental d'une équipe, comme on l'a encore constaté récemment. Après, possible que certaines directives aient pu rajouter au truc, mais à l'époque c'était vraiment ça que j'avais relevé, ça ne pouvait pas être une coïncidence…
Décidément ça continue à faire parler !
Alors, concernant sa dernière année, je mettrais le fait qu'il y a eu un peu de dérèglement dans le jeu surtout sur le compte de l'histoire de la candidature de RI pour l'EdF et tout le barouf autour (il avait annoncé que non il n'était pas candidat, alors qu'il l'était, etc.), les dates correspondent assez bien. Ce genre d'histoires joue inconsciemment ou non sur le mental d'une équipe, comme on l'a encore constaté récemment. Après, possible que certaines directives aient pu rajouter au truc, mais à l'époque c'était vraiment ça que j'avais relevé, ça ne pouvait pas être une coïncidence…
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« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. » Abraham Maslow
« You can't kill what you can't see. » The Last Poets
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biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Quelques en soient les raisons profondes le départ d'Etcheto a été moins préjudiciable l'UBB que le maintient de RI avec Milou,lorsque la candidature à EDF de RI n'a pas été retenue.Son premier parcours que je mettrais sur le compte du rodage( il n'avait jamais tenu ce rôle où que se soit) avait déjà mis en exergue son incapacité à tenir cet emploi,question d'implication qui n'était pas totale loin s'en faut et aussi de compétence pour gérer et animer une équipe.Il n'était pas venu tout seul frapper à la porte,un membre actif du club avec qui il partage des intêret personnel s'étend chargé de l'imposer.
Les départs des Broncan, Sonnes, hommes de métier n'ont pas permis de compenser ces lacunes, je suis persuadé que ses gars là avaient la solution pour faire avancer l'UBB.
Les départs des Broncan, Sonnes, hommes de métier n'ont pas permis de compenser ces lacunes, je suis persuadé que ses gars là avaient la solution pour faire avancer l'UBB.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Localisation : A Musard derrière les espoirs
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Très bon rappel Léo.
N'Tamack est passé à l'UBB, qui s'en souvient encore ? Quel y a été son apport ? Nul !!!
Ibanez ? Nul ....avec des matchs massacrés en coupe d'Europe et une utilisation opportuniste de l'UBB comme marchepied espéré pour voir plus haut
Brunel ? Nul
Teague ? Nul (sauf soit disant la certaine rigueur imposée etc...)
Worsley ? nul mais lui était là un peu par hasard
Il est clair en effet que Delpoux est le vrai déclencheur de notre structuration pour le plus haut niveau, que Sonnes fût un très bon technicien de l'ombre et que Reinette a apporté sa pierre à l'édifice.
Dans ce bilan mi figue-mi raisin pourquoi donc Etcheto devrait-il être responsable plus que d'autres de tous nos échecs ? N'oublions pas tout de même qu'en charge des arrières il avait créé la plus belle ligne d'attaque du championnat dont Connor et Talebula furent les fers de lance. Bien que finalement décrété perdant (et depuis?) c'est tout de même à ce jeu flamboyant que l'UBB doit la fidélisation de son public pléthorique et la côte d'amour qu'a connu le club dès sa remontée auprès de tous les amateurs de rugby. Depuis nous avons stagné dans un ventre mou et dans une sorte d'indifférence quasiment vexante
Et puis à Bayonne Etcheto a connu deux montées une en tant qu'entraineur (avec certes une descente en suivant) et l'autre en charge des arrières. Ce n'est pas rien tout de même quand on se souvient de la situation du club à son arrivée
Alors oui Vincent a un peu de mal avec la remise en cause et l'autocritique quand elle sont justifiées, son égocentrisme peut agacer, mais personne ne peut nier qu'il connait le rugby, qu'il l'a dans la peau et que pour lui il ne se limitera jamais à l'accumulation de stats roboratives, de discours lénifiants et de repas VIP avec les partenaires
N'Tamack est passé à l'UBB, qui s'en souvient encore ? Quel y a été son apport ? Nul !!!
Ibanez ? Nul ....avec des matchs massacrés en coupe d'Europe et une utilisation opportuniste de l'UBB comme marchepied espéré pour voir plus haut
Brunel ? Nul
Teague ? Nul (sauf soit disant la certaine rigueur imposée etc...)
Worsley ? nul mais lui était là un peu par hasard
Il est clair en effet que Delpoux est le vrai déclencheur de notre structuration pour le plus haut niveau, que Sonnes fût un très bon technicien de l'ombre et que Reinette a apporté sa pierre à l'édifice.
Dans ce bilan mi figue-mi raisin pourquoi donc Etcheto devrait-il être responsable plus que d'autres de tous nos échecs ? N'oublions pas tout de même qu'en charge des arrières il avait créé la plus belle ligne d'attaque du championnat dont Connor et Talebula furent les fers de lance. Bien que finalement décrété perdant (et depuis?) c'est tout de même à ce jeu flamboyant que l'UBB doit la fidélisation de son public pléthorique et la côte d'amour qu'a connu le club dès sa remontée auprès de tous les amateurs de rugby. Depuis nous avons stagné dans un ventre mou et dans une sorte d'indifférence quasiment vexante
Et puis à Bayonne Etcheto a connu deux montées une en tant qu'entraineur (avec certes une descente en suivant) et l'autre en charge des arrières. Ce n'est pas rien tout de même quand on se souvient de la situation du club à son arrivée
Alors oui Vincent a un peu de mal avec la remise en cause et l'autocritique quand elle sont justifiées, son égocentrisme peut agacer, mais personne ne peut nier qu'il connait le rugby, qu'il l'a dans la peau et que pour lui il ne se limitera jamais à l'accumulation de stats roboratives, de discours lénifiants et de repas VIP avec les partenaires
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Yes. Je rajoute que Régis Sonnes a été important au niveau technique mais aussi humain.
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biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Complètement d'accord avec switch grospack et sudiste. Etcheto restera celui qui a organisé le plus beau jeu de nos lignes arrières depuis son départ on s'est complètement delite. Bien sur il n'a pas été le seul. Delpoux étant celui qui a donné une ligne directrice et la reinette puis sonnes organisant le jeu des avants.
On peut certes reprocher à etcheto son manque d'objectivité sur lui meme et sa trop grande franchise mais on ne peut pas lui enlever sa connaissance sur le rugby ni son apport au jeu de l'ubb. Pour moi il restera celui qui a initié ce rugby champagne que l'ubb a pratiqué pendant 5 ans, qui m'a fait redevenir fiere de la supporter.
Depuis son départ on a côtoyé les sommets qu'en début de saison pour ensuite s'écrouler entre la 10 et 12 ième place. Je reste persuadé qu'avec lui et sonnes avec un effectif plus conséquent en qualité et quantité (un peu comme celui que l'on a actuellement) on aurait atteint notre objectif de rentrer dans les 6.
Enfin quand je lis son interview je suis tellement d'accord avec ce qu'il dit sur les blanco, galtier et Lièvremont et j'aime ce genre de personnage qui pense ce qu'il dit et ne transige pas sur ces idées pour s'assurer une carrière.
Merci monsieur etcheto
On peut certes reprocher à etcheto son manque d'objectivité sur lui meme et sa trop grande franchise mais on ne peut pas lui enlever sa connaissance sur le rugby ni son apport au jeu de l'ubb. Pour moi il restera celui qui a initié ce rugby champagne que l'ubb a pratiqué pendant 5 ans, qui m'a fait redevenir fiere de la supporter.
Depuis son départ on a côtoyé les sommets qu'en début de saison pour ensuite s'écrouler entre la 10 et 12 ième place. Je reste persuadé qu'avec lui et sonnes avec un effectif plus conséquent en qualité et quantité (un peu comme celui que l'on a actuellement) on aurait atteint notre objectif de rentrer dans les 6.
Enfin quand je lis son interview je suis tellement d'accord avec ce qu'il dit sur les blanco, galtier et Lièvremont et j'aime ce genre de personnage qui pense ce qu'il dit et ne transige pas sur ces idées pour s'assurer une carrière.
Merci monsieur etcheto
marchal- Centre de presse
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/aviron-bayonnais/dans-le-retro-de-vincent-etcheto-et-a-l-heure-du-marche-il-plonge-dans-la-nive-a-poil-2322524.php
Dans le rétro de Vincent Etcheto : “Et à l’heure du marché, il plonge dans la Nive à poil”
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Vincent Etcheto (52 ans), chez lui à Tarnos. Crédit photo : Nicolas Mollo
Ce vendredi, son équipe de Soyaux-Angoulême reçoit le Biarritz Olympique. Le lendemain, Bayonne accueille Bordeaux, deux clubs où il a joué puis entraîné. L’occasion d’ouvrir la malle aux souvenirs avec Vincent Etcheto
Quel est le joueur le plus fort avec qui vous avez joué ?
Le plus complet, mais j’ai peu joué avec lui, c’est Jean-Baptiste Lafond (Racing). Il y avait aussi Denis Charvet. Celui avec qui j’ai adoré jouer et qui m’a aidé, c’est Patrick Perrier (Bayonne). Les deux autres étaient des stars, entre guillemets. Patrick, c’était l’antistar. Je pense souvent à lui (NDLR : il est décédé en 2015) dans la façon dont j’entraîne. Il a été entraîné par mon papa (Roger Etcheto). Il avait cette humilité et ce talent. Il savait tout faire.
Le plus fort que vous ayez entraîné ?
Met Talebula ! C’est un génie. C’est pour ça que je l’ai encore pris avec moi à Angoulême. Je voulais lui rendre ce qu’il m’avait donné. À un moment, j‘ai eu une étiquette de très bon entraîneur des trois-quarts (sourire), mais je le devais aussi aux joueurs que j’avais, Met entre autres. Il change une équipe. Il a changé l’équipe de Bordeaux. Il y en a eu d’autres après lui à Bordeaux, mais il n’y aura pas l’équivalent de ce qu’a fait Met en trois ou quatre ans.
Et dans le camp adverse ?
La plus grosse impression était collective. On avait pris une leçon de rugby et de jeu en première main à Bath, en Coupe d’Europe avec Bordeaux (54-13, en 2014). À l’époque, il y avait Jonathan Joseph au centre. Je l’avais trouvé au-dessus du lot au niveau de sa vitesse. C’était tout un collectif, avec Ford à l’ouverture et une superbe équipe. Ce jour-là, pour Joseph, le cadrage-débord’, c’était facile.
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Jean-Baptiste Lafond, « le plus complet ». Crédit photo : Sud Ouest
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Patrick Perrier, « l’antistar ».Crédit photo : Sud Ouest
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Met Talebula, “un génie”, ici sous le maillot de Bordeaux.Crédit photo : Sud Ouest
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Jonathan Joseph a impressionné Vincent Etcheto lors d’un match de Coupe d’Europe entre Bath et Bordeaux.Crédit photo : AFP
Qui était le plus fou ?
Au bon sens du terme, Blair Connor (UBB). Le mercredi avant un match, il se retrouve à poil, place du Parlement, à poursuivre un collègue, et le samedi qui suit la bringue, il est l’homme du match, une fois de plus. C’est Superman. Il rentrait dans la cabine téléphonique et devenait un super champion. Je l’ai invité à mon mariage et là aussi, il a été le plus fou. Il vit toujours à Bordeaux. Dès qu’il en aura marre de surfer et que son chien mourra, il repartira en Australie.
Le plus drôle ?
J‘ai bien aimé Julien Jané. D’entrée, je l’ai surnommé Patrick Dewaere. « Juju » est à la fois écorché vif, drôle, sensible, original… Il peut parfois être agaçant parce qu’il est nonchalant, mais il est attachant. Lui aussi était invité à mon mariage, mais il n’est pas venu (rires).
Le plus méchant ?
Il y avait (Francis) Déjean à Narbonne, qui faisait un peu peur. Il mettait beaucoup de coups de pied, des coups de poing par-derrière. C’était un dur. Celui avec qui j’ai bien réussi à rigoler, c’est (Gilles) Dutour, de Valence d’Agen, troisième ligne au petit gabarit qui faisait peur à tout le monde. Le vrai joueur de club. C’était l’équivalent, à son niveau, de Serge Betsen, mais avec le côté un peu dur, méchant, presque hystérique sur le terrain. On s’est croisé à la Foire au jambon, on a passé un moment super. C’est un super mec, mais sur le terrain, j’ai vu une équipe de Bègles plutôt courageuse, surtout devant, avec des gars qui n’osaient pas se coucher par terre de peur.
Celui que vous détestiez affronter ?
Je détestais, et à la fois c’était là où j’étais le moins mauvais. Quand on jouait contre Agen et Sella, mon challenge était de ne pas me faire déborder quand je l’avais en face. Autrement, c’était (Alain) Penaud. Le père de l’ailier international (sourire). C’était un super joueur, très bon attaquant de ligne. Mon père me disait toujours : “Face à lui, ne va pas chercher ton centre, reste en face parce que c’est le roi du crochet intérieur.” J’avais beaucoup de respect. Il était super élégant, costaud, allait vite. J’avais peur, mais c’était de la bonne peur, celle qui te faisait te concentrer. Il y en a d’autres où je m’en foutais et je prenais quelques portes de saloon…
Celui perdu de vue que vous aimeriez revoir ?
Vunga Lilo, que j’ai entraîné à Bordeaux et que j’aimais beaucoup. Ce n’était pas un gros bavard mais on se retrouvait après les matches. Il avait sa petite cantine avec ses bières et il aimait qu’on les partage ensemble. Ce sont des moments que j’aimerais refaire avec lui.
“Le mercredi, il se retrouve à poil, place du Parlement, à poursuivre un collègue, et le samedi qui suit la bringue, il est l’homme du match, une fois de plus. Blair Connor, c’est Superman. Il rentrait dans la cabine téléphonique et devenait un super champion.”
Le plus fêtard ?
Sébastien Loubsens (Bègles, 1994-2001). Il est indéboulonnable. Il peut faire 10 jours de suite Pampelune et Bayonne, et recommencer le lendemain. Le jour de mon mariage, on a commencé le matin, on a fini le lendemain. On était les deux debout, moi parce que c’était mon mariage, lui parce que c’est son habitude. C’est le plus costaud sur ça. Et en plus, il est drôle, il est bon, il sait danser, faire danser…
Le plus sérieux ?
Le plus constant, c’est Dédé Berthozat (2e ligne, Bègles, 1983-1999). Pour l’anecdote, j’étais ouvreur et je restais 20 minutes après chaque entraînement pour taper des coups d’envoi sur la croix des 15 mètres. Et Dédé, il allait les chercher, il allait les chercher… Même si le coup de pied était trop court ou trop loin. Et le dimanche, il y allait, puis il y avait Michel Courtiols derrière qui récupérait le ballon, puis Alibert, et on marquait des essais sur coups d’envoi. Ce n’était pas dû au hasard. Moi je travaillais mon coup de pied, c’était facile, j’étais sur place. Lui, il ne rechignait pas à faire 40 fois dix mètres pour choper le ballon. Son surnom, c’était Dédé la besogne.
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Vunga Lilo (ballon), qu’Etcheto aimerait revoir, et Blair Connor (derrière le bouclier), « le plus fou, dans le bon sens du terme ».Crédit photo : SO
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Julien Jané, aka Patrick Dewaere.Crédit photo : Sud Ouest
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André Berthozat, dit « la besogne ».Crédit photo :
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Sébastien Loubsens, « indéboulonnable » en soirée.Crédit photo : Sud Ouest
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Alain Penaud, « l’élégant ».Crédit photo : DR
Votre meilleur souvenir ?
En joueur, mes années à Bègles (1993-1998). On était une équipe de potes, un peu branleurs. On n’a jamais été champions, comme les Biarrots à côté qui ont eu leur quatre ou cinq années de haut niveau, ou les Toulousains qui ont marché sur le rugby français. On a fait une finale de Du-Manoir, mais on ne se rendait pas compte que c’était du rugby de haut niveau, à part Guy Accoceberry et André Berthozat. Il y avait les Béglais qui avaient connu le titre avant. Mais nous, on sortait quatre fois par semaine, on assumait et on gagnait nos matches. La seule motivation, c’était d’être bon – et on a été invaincu à Musard pendant cinq ans - pour pouvoir servir à la buvette derrière.
Sinon, peut-être la tournée en Afrique du Sud avec cette équipe, sous l’ère de Christian Lanta, pour lancer la saison. C’était la première équipe française à y aller après l’Apartheid, en 1994 je pense. On était reçu partout. On a connu les bons et les mauvais côtés de l’Afrique du Sud. On est resté une semaine au Cap, coincé à cause des émeutes.
Et le pire ?
Avec cette équipe de Bordeaux, le quart de finale contre Bourgoin, où l’on passe à côté (37-11, en 1995). Il y a prescription, donc je peux le raconter. Avec Sébastien Loubsens, la veille, on drague la serveuse de l’hôtel jusqu’à 4 heures du matin. Pour rien. À vide. On chantait des chansons. Le lendemain, on fait briller Stéphane Glas. On a tout raté. Bourgoin se fait ensuite fait voler en demi-finale contre Toulouse. Je pense qu’on aurait pu être champion de France. C’était l’année où on fait la finale du Du-Manoir (Toulouse-Bègles, 41-20).
Comme entraîneur, c‘est la saison de descente avec Bayonne (2016-2017), qui a été très bien filmée par Delphine Gleize (« Beau Joueur »). Il y a des regrets sur des matchs en particulier mais c’est l’ensemble de la saison. Peut-être le premier match à Pau, où on est sur une bonne lancée et on prend un carton rouge qui nous tue. Sportivement, ça ne nous permet pas de vraiment bien entamer la saison. Et le club de l’Aviron, qui était fragile, où le président et le manager n’étaient pas soutenus comme ils le sont actuellement, commence à avoir des failles entre dirigeants. Ça commence à bavasser alors qu’on sort d’une saison de rêve. Après ce match à Pau, les serpents s’introduisent et la mauvaise ambiance pourrit notre saison.
Quelle est votre plus grosse boulette ?
D’avoir couru après M. Péchambert dans les couloirs de Chaban, après un match contre La Rochelle. Si Joe Worsley ne me retient pas, je ne sais pas si je lui fais mal, mais je veux lui faire mal. Je me suis excusé après. Je le connais, Patrick, j’ai joué avec lui au Racing. Ce jour-là, il a été très classe parce qu’il n’a pas donné suite. Je devais savoir que Laurent Marti voulait se séparer de moi, donc j’étais peut-être sur les nerfs. J’ai sauté sur M. Péchambert. Dans le long couloir, un vigile qui m’aimait bien m’a séparé, et Joe Worsley m’a retenu. Sinon, j’aurais peut-être été radié et ça aurait mérité. Merci les vigiles, merci Joe Worsley.
L’action qui vous a marqué ?
Facile, elle est collective. C’est l’année où on se maintient en Top 14 avec Bordeaux (2012) et c’est une action qui doit durer 6 minutes. Il doit y avoir 150 passes, 60 de temps de jeu pour aller marquer un essai contre Brive à la dernière minute (16-12). C’est Vunga Lilo qui le marque en coin. Tout le monde a touché au moins une fois le ballon. Cette action permet à l’UBB de devenir l’UBB qu’elle est devenue puisque si on perd ce match-là, on rebascule en bas, Laurent Marti s’en va et ce n’est plus le même UBB. Cette action est charnière à tous les niveaux : égoïstement parce qu’elle me permet de continuer ma carrière d’entraîneur, parce qu’elle conforte le rugby que j’aime et qu’elle sauve un club.
“Je crois qu’on a brûlé quelques feux rouges pour rejoindre toute l’équipe au Cap Ferret et manger des huîtres”
Quel est votre plus gros regret ?
De ne pas avoir pris 25 000 à Lyon avant de venir à Bayonne (sourire). Non, je n’ai pas de regret. Je n’aurais pas fait mieux que Pierre Mignoni. Abdel Boutaty me dit que je suis con. Je n’ai pas de regret. Je me suis fâché avec peu de gens. Quand Laurent Marti a perdu son papa, je lui ai envoyé un message. Il m’a répondu. J’ai trouvé ça bien de ma part et de la sienne aussi. Je n’ai pas d’ennemis, je m’en fous. Même joueur, j’aurais pu faire mieux, mais ce n’est pas un regret. Ou alors d’avoir eu de l’arthrose trop tôt. Décliner physiquement à 28 ans, c’est un peu tôt.
La plus belle 3e mi-temps ?
Wahou, il y en a... Celle quand j’arrive à Bayonne (2015), avant de commencer la saison, avec Julien Jané. On se retrouve au Caveau et le lendemain matin, à 8 heures, heure du marché, il plonge dans la Nive à poil. Et je lui dis : « Julien, t’as intérêt à être bon le week-end prochain parce qu’on va à Albi et tout Bayonne t‘a vu, et m’a vu. » Et on gagne Albi, avec du panache, et il marque un essai de 80 mètres.
Et puis, il y a le retour de la première finale qu’on gagne contre Aurillac (2016). J’y retrouve ma femme à l’Aviron, on est reçu sur le balcon de la mairie. Il y a du monde comme je n’avais jamais vu aux Fêtes de Bayonne. C’est une ville qui bat pour un club, c‘est du bonheur pur, c’est de l’insouciance, c‘est le travail de toute une saison… Après, c’est retombé comme un soufflé, mais on en reparle entre nous à chaque fois qu’on se revoit.
Il y a aussi un retour de Coupe d’Europe quand on bat Gloucester avec Bordeaux en barrage (23-22, en 2015). On qualifie pour la première fois Bordeaux pour la nouvelle Hcup. Je prends la voiture avec Pierre Bernard, Baptiste Serin, Blair Connor… On était cinq ou six, un peu serré. Je savais que je me faisais virer, et que c’était ma dernière soirée. Je profite de ma nuit à Bordeaux et je rejoins l’équipe avec — je ne devrais pas le dire - une alcoolémie un peu élevée. Je crois qu’on a brûlé quelques feux rouges pour rejoindre toute l’équipe au Cap Ferret et manger des huîtres. Cette soirée était magique.
L’anecdote que vous n’avez jamais racontée ?
Après un match de Bordeaux avec mon frère, Laurent Marti et Yann Sivy, mon ami préparateur physique. On a fait tous les quais en voiture sur la file de gauche. Quand je suis bourré et que je repense à mon papa, j’ai des côtés un peu suicidaires. Laurent Marti voulait m’arrêter. Il adorait certains côtés de moi, d’autres l’inquiétaient. C’était dangereux et pas très malin.
Dans un registre plus léger, avec Blair Connor et Charly Ternisien, on a fait la route des bars de Bordeaux. Un bar, un cocktail et on plaquait une poubelle ; un bar, un cocktail, une poubelle… Je n’avais pas mal aux épaules, je ne plaquais pas très fort. Globalement, à Bordeaux, on nous foutait la paix. Joueur, je n’en parle même pas car on faisait ce qu’on voulait. Et on sortait trop souvent pour s’en rappeler. À Bayonne, même l’année où je ne sortais pas, on me disait que j’étais en boîte de nuit alors que j’étais avec ma femme chez moi.
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Vincent Etcheto (52 ans) est encore sous contrat pour les deux prochaines saisons au SAXV (plus une troisième en option).Crédit photo : Nicolas Mollo
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Avec Grégory Arganèse, au balcon de la mairie de Bayonne, après la finale de Pro D2 remportée face à Aurillac (2016).Crédit photo : Sud Ouest
Votre plus gros fou rire ?
Dans un retour de bus, avec Bayonne, quand je jouais avec Pierre Maillot (demi de mêlée), un des meilleurs joueurs avec qui j’ai évolué, le premier à avoir plaqué Jonah Lomu lors du match All Black-Côte Basque. On se foutait un peu de la gueule des mecs avec qui ont joué, et aussi de leur épouse. La femme d’un mec louchait donc on l’imitait en train de faire l’omelette, et d’en mettre à côté (il mime). Ce sont des trucs très cons, rabâchés pendant tout un trajet. On pleurait de rire sans pouvoir s’arrêter, et sans pouvoir dire aux autres pourquoi on riait.
On avait un talonneur, Patrick Guilçou, qui ne lançait jamais droit. Je demandais à « Mickey » Maillot quelle était l’annonce. Il se retournait et me disait : « Elle n’arrivera jamais ». Ou le petit pilier Peio Ieratchar qui, quand on avait touche ou mêlée, demandait toujours mêlée. Moi j’étais capitaine et je savais qu’il fallait prendre les touches, même si elles arrivaient peu. Parce que les mêlées, c’était pire ! Et le petit Peio - il louche, je l’appelle Colombo - me disait avec son accent : « Etchet ! Mêlée, mêlée ! » Je lui disais, « Non, Peio, pas mêlée. » Et lui : « Si, fais-moi confiance, mêlée, mêlée ! » Et on n’avait jamais un ballon…
L’entraîneur qui vous a le plus marqué ?
Mon père n’a pas été mon entraîneur, mais c’est lui qui me parlait de rugby, qui m’a fait mes « skills ». C’est lui mon entraîneur. Christian Lanta m’a recruté à Paris, m’a fait venir à Bordeaux, m’a lancé même s’il ne m’a pas beaucoup aidé techniquement. Il a été dur à la fin et m’a balancé aussi vite mais on a gardé de bons rapports. Après, j’ai adoré René Viguera, mon entraîneur en juniors à Bayonne, qui était un adepte de la préparation mentale, très pointu sur la technique individuelle, peut-être un peu en avance sur son temps.
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René Viguera, un entraîneur qui l’a marqué.Crédit photo : Patrick Bernière
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Son meilleur souvenir de derby, celui remporté par Bayonne face à Biarritz (32-25) en octobre 2015.Crédit photo : Sud Ouest
Votre meilleur souvenir de derby ?
Celui gagné à Bayonne l’année où je suis manager (2015). C’est un beau match de rugby. C’est un dimanche après midi. Il fait beau. J’avais pris l’initiative de faire le tour des quais de la Nive avec les joueurs avant le match. Certains ne connaissaient pas le derby. Ils ont vu l’ambiance, les gens qui encouragent, les frissons qui montent… Et moi, ça me manquait. Je ne voulais pas être enfermé dans une bulle alors que tout le monde faisait la fête dehors. On avait assumé sur le terrain, avec un match superbe au niveau du rugby et des beaux essais, dont un de 80 mètres de Gabi Lovobalavu, sur un cadrage débord’ de Martin Bustos, des joueurs qui m’ont marqué aussi. En plus, on confirme au retour à Biarritz.
Et le pire ?
Les fois où je ne suis plus manager. Avec Pierre Berbizier, je ne les ai pas préparés comme j’aurais aimé (2017-2018). Je l’ai laissé faire, avec sa façon de faire. Mais je connaissais ce groupe et je savais qu’ils n’adhéraient pas à ça. Mais je ne pouvais rien faire, c’était délicat. Et l’année suivante, avec Yannick (Bru), on les perd les deux. On a de la chance de monter cette année-là, car on n’est pas la meilleure équipe de Pro D2, loin de là. Et on ne pouvait pas gagner les derbys car on était moins fort. C’est con à dire mais manager, c’était mes derbys. Les autres, ils m’échappaient un peu.
Joueur, je n’en ai pas connu beaucoup. J’aurais dû en jouer un, à 20 ans, en 1989 ou 1990. Francis Leta me sort de l’équipe pour des mauvaises raisons, le vendredi soir. J‘étais étudiant à Bordeaux, j’avais fait un super match contre le grand Racing de Lafond et Mesnel le samedi d’avant, même si on perd pour un essai refusé à « Lagisque ». Le jeudi, Francis m’appelle en me dit que je joue. Le vendredi, Serge Cazaban, pour qui j’ai de l’estime, avait pleuré. Et c’est lui qui a joué. Je me retrouve remplaçant et n’entre pas en jeu. On avait perdu, et Cazaban n’avait pas été bon. Je me revois dans ma Renault 5 avec ma cousine, Hélène Grenet, apprendre sur Radio Bayonne, alors que je descendais le vendredi de Bordeaux pour m’entraîner, que je ne jouais pas. Bayonne perd ce derby avec Serge Blanco qui joue au centre à Biarritz. Plus tard, j’en ai rejoué un, en aller-retour, dans la Coupe de France pourrie. C’est quand (Pierre) Bouysset reprend l’entraînement. On fait un bon match aller et au retour, on prend 45 points. Je me bats avec Milhères et prends le seul carton jaune de ma vie !
“Je regrette d’avoir couru après M. Péchambert. Dans le long couloir de Chaban, un vigile qui m’aimait bien m’a séparé, et Joe Worsley m’a retenu. Sinon, j’aurais peut-être été radié et ça aurait été mérité.”
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Vincent Etcheto entraîne le SAXV depuis octobre dernier.Crédit photo : Nicolas Mollo
Sa vie d’aujourd’hui
« 50 ans et la recherche de l’équilibre parfait. » Voilà la quête de Vincent Etcheto (52 ans), nommé manager de Soyaux-Angoulême (Pro D2) en octobre dernier. Après la fin de son aventure à Bayonne (2019), l’ancien ouvreur a réalisé quelques missions de consulting et des interventions médiatiques sur Canal+. Mais l’appel du terrain était trop fort. Il a relevé le défi proposé par Didier Pitcho, le président du SAXV. Bon dernier, l’équipe aura du mal à se maintenir, avec huit points de retard sur le premier non relégable. « On a gâché trop de parties », pense Etcheto, encore sous contrat pour les deux prochaines saisons (plus une autre en option). Le reste du temps, il s’occupe de sa petite fille de deux ans dans sa maison de Tarnos (40), et s’évade sur les greens de golf, son autre passion.
Dans le rétro de Vincent Etcheto : “Et à l’heure du marché, il plonge dans la Nive à poil”
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Vincent Etcheto (52 ans), chez lui à Tarnos. Crédit photo : Nicolas Mollo
Ce vendredi, son équipe de Soyaux-Angoulême reçoit le Biarritz Olympique. Le lendemain, Bayonne accueille Bordeaux, deux clubs où il a joué puis entraîné. L’occasion d’ouvrir la malle aux souvenirs avec Vincent Etcheto
Quel est le joueur le plus fort avec qui vous avez joué ?
Le plus complet, mais j’ai peu joué avec lui, c’est Jean-Baptiste Lafond (Racing). Il y avait aussi Denis Charvet. Celui avec qui j’ai adoré jouer et qui m’a aidé, c’est Patrick Perrier (Bayonne). Les deux autres étaient des stars, entre guillemets. Patrick, c’était l’antistar. Je pense souvent à lui (NDLR : il est décédé en 2015) dans la façon dont j’entraîne. Il a été entraîné par mon papa (Roger Etcheto). Il avait cette humilité et ce talent. Il savait tout faire.
Le plus fort que vous ayez entraîné ?
Met Talebula ! C’est un génie. C’est pour ça que je l’ai encore pris avec moi à Angoulême. Je voulais lui rendre ce qu’il m’avait donné. À un moment, j‘ai eu une étiquette de très bon entraîneur des trois-quarts (sourire), mais je le devais aussi aux joueurs que j’avais, Met entre autres. Il change une équipe. Il a changé l’équipe de Bordeaux. Il y en a eu d’autres après lui à Bordeaux, mais il n’y aura pas l’équivalent de ce qu’a fait Met en trois ou quatre ans.
Et dans le camp adverse ?
La plus grosse impression était collective. On avait pris une leçon de rugby et de jeu en première main à Bath, en Coupe d’Europe avec Bordeaux (54-13, en 2014). À l’époque, il y avait Jonathan Joseph au centre. Je l’avais trouvé au-dessus du lot au niveau de sa vitesse. C’était tout un collectif, avec Ford à l’ouverture et une superbe équipe. Ce jour-là, pour Joseph, le cadrage-débord’, c’était facile.
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Jean-Baptiste Lafond, « le plus complet ». Crédit photo : Sud Ouest
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Patrick Perrier, « l’antistar ».Crédit photo : Sud Ouest
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Met Talebula, “un génie”, ici sous le maillot de Bordeaux.Crédit photo : Sud Ouest
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Jonathan Joseph a impressionné Vincent Etcheto lors d’un match de Coupe d’Europe entre Bath et Bordeaux.Crédit photo : AFP
Qui était le plus fou ?
Au bon sens du terme, Blair Connor (UBB). Le mercredi avant un match, il se retrouve à poil, place du Parlement, à poursuivre un collègue, et le samedi qui suit la bringue, il est l’homme du match, une fois de plus. C’est Superman. Il rentrait dans la cabine téléphonique et devenait un super champion. Je l’ai invité à mon mariage et là aussi, il a été le plus fou. Il vit toujours à Bordeaux. Dès qu’il en aura marre de surfer et que son chien mourra, il repartira en Australie.
Le plus drôle ?
J‘ai bien aimé Julien Jané. D’entrée, je l’ai surnommé Patrick Dewaere. « Juju » est à la fois écorché vif, drôle, sensible, original… Il peut parfois être agaçant parce qu’il est nonchalant, mais il est attachant. Lui aussi était invité à mon mariage, mais il n’est pas venu (rires).
Le plus méchant ?
Il y avait (Francis) Déjean à Narbonne, qui faisait un peu peur. Il mettait beaucoup de coups de pied, des coups de poing par-derrière. C’était un dur. Celui avec qui j’ai bien réussi à rigoler, c’est (Gilles) Dutour, de Valence d’Agen, troisième ligne au petit gabarit qui faisait peur à tout le monde. Le vrai joueur de club. C’était l’équivalent, à son niveau, de Serge Betsen, mais avec le côté un peu dur, méchant, presque hystérique sur le terrain. On s’est croisé à la Foire au jambon, on a passé un moment super. C’est un super mec, mais sur le terrain, j’ai vu une équipe de Bègles plutôt courageuse, surtout devant, avec des gars qui n’osaient pas se coucher par terre de peur.
Celui que vous détestiez affronter ?
Je détestais, et à la fois c’était là où j’étais le moins mauvais. Quand on jouait contre Agen et Sella, mon challenge était de ne pas me faire déborder quand je l’avais en face. Autrement, c’était (Alain) Penaud. Le père de l’ailier international (sourire). C’était un super joueur, très bon attaquant de ligne. Mon père me disait toujours : “Face à lui, ne va pas chercher ton centre, reste en face parce que c’est le roi du crochet intérieur.” J’avais beaucoup de respect. Il était super élégant, costaud, allait vite. J’avais peur, mais c’était de la bonne peur, celle qui te faisait te concentrer. Il y en a d’autres où je m’en foutais et je prenais quelques portes de saloon…
Celui perdu de vue que vous aimeriez revoir ?
Vunga Lilo, que j’ai entraîné à Bordeaux et que j’aimais beaucoup. Ce n’était pas un gros bavard mais on se retrouvait après les matches. Il avait sa petite cantine avec ses bières et il aimait qu’on les partage ensemble. Ce sont des moments que j’aimerais refaire avec lui.
“Le mercredi, il se retrouve à poil, place du Parlement, à poursuivre un collègue, et le samedi qui suit la bringue, il est l’homme du match, une fois de plus. Blair Connor, c’est Superman. Il rentrait dans la cabine téléphonique et devenait un super champion.”
Le plus fêtard ?
Sébastien Loubsens (Bègles, 1994-2001). Il est indéboulonnable. Il peut faire 10 jours de suite Pampelune et Bayonne, et recommencer le lendemain. Le jour de mon mariage, on a commencé le matin, on a fini le lendemain. On était les deux debout, moi parce que c’était mon mariage, lui parce que c’est son habitude. C’est le plus costaud sur ça. Et en plus, il est drôle, il est bon, il sait danser, faire danser…
Le plus sérieux ?
Le plus constant, c’est Dédé Berthozat (2e ligne, Bègles, 1983-1999). Pour l’anecdote, j’étais ouvreur et je restais 20 minutes après chaque entraînement pour taper des coups d’envoi sur la croix des 15 mètres. Et Dédé, il allait les chercher, il allait les chercher… Même si le coup de pied était trop court ou trop loin. Et le dimanche, il y allait, puis il y avait Michel Courtiols derrière qui récupérait le ballon, puis Alibert, et on marquait des essais sur coups d’envoi. Ce n’était pas dû au hasard. Moi je travaillais mon coup de pied, c’était facile, j’étais sur place. Lui, il ne rechignait pas à faire 40 fois dix mètres pour choper le ballon. Son surnom, c’était Dédé la besogne.
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Vunga Lilo (ballon), qu’Etcheto aimerait revoir, et Blair Connor (derrière le bouclier), « le plus fou, dans le bon sens du terme ».Crédit photo : SO
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Julien Jané, aka Patrick Dewaere.Crédit photo : Sud Ouest
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André Berthozat, dit « la besogne ».Crédit photo :
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Sébastien Loubsens, « indéboulonnable » en soirée.Crédit photo : Sud Ouest
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Alain Penaud, « l’élégant ».Crédit photo : DR
Votre meilleur souvenir ?
En joueur, mes années à Bègles (1993-1998). On était une équipe de potes, un peu branleurs. On n’a jamais été champions, comme les Biarrots à côté qui ont eu leur quatre ou cinq années de haut niveau, ou les Toulousains qui ont marché sur le rugby français. On a fait une finale de Du-Manoir, mais on ne se rendait pas compte que c’était du rugby de haut niveau, à part Guy Accoceberry et André Berthozat. Il y avait les Béglais qui avaient connu le titre avant. Mais nous, on sortait quatre fois par semaine, on assumait et on gagnait nos matches. La seule motivation, c’était d’être bon – et on a été invaincu à Musard pendant cinq ans - pour pouvoir servir à la buvette derrière.
Sinon, peut-être la tournée en Afrique du Sud avec cette équipe, sous l’ère de Christian Lanta, pour lancer la saison. C’était la première équipe française à y aller après l’Apartheid, en 1994 je pense. On était reçu partout. On a connu les bons et les mauvais côtés de l’Afrique du Sud. On est resté une semaine au Cap, coincé à cause des émeutes.
Et le pire ?
Avec cette équipe de Bordeaux, le quart de finale contre Bourgoin, où l’on passe à côté (37-11, en 1995). Il y a prescription, donc je peux le raconter. Avec Sébastien Loubsens, la veille, on drague la serveuse de l’hôtel jusqu’à 4 heures du matin. Pour rien. À vide. On chantait des chansons. Le lendemain, on fait briller Stéphane Glas. On a tout raté. Bourgoin se fait ensuite fait voler en demi-finale contre Toulouse. Je pense qu’on aurait pu être champion de France. C’était l’année où on fait la finale du Du-Manoir (Toulouse-Bègles, 41-20).
Comme entraîneur, c‘est la saison de descente avec Bayonne (2016-2017), qui a été très bien filmée par Delphine Gleize (« Beau Joueur »). Il y a des regrets sur des matchs en particulier mais c’est l’ensemble de la saison. Peut-être le premier match à Pau, où on est sur une bonne lancée et on prend un carton rouge qui nous tue. Sportivement, ça ne nous permet pas de vraiment bien entamer la saison. Et le club de l’Aviron, qui était fragile, où le président et le manager n’étaient pas soutenus comme ils le sont actuellement, commence à avoir des failles entre dirigeants. Ça commence à bavasser alors qu’on sort d’une saison de rêve. Après ce match à Pau, les serpents s’introduisent et la mauvaise ambiance pourrit notre saison.
Quelle est votre plus grosse boulette ?
D’avoir couru après M. Péchambert dans les couloirs de Chaban, après un match contre La Rochelle. Si Joe Worsley ne me retient pas, je ne sais pas si je lui fais mal, mais je veux lui faire mal. Je me suis excusé après. Je le connais, Patrick, j’ai joué avec lui au Racing. Ce jour-là, il a été très classe parce qu’il n’a pas donné suite. Je devais savoir que Laurent Marti voulait se séparer de moi, donc j’étais peut-être sur les nerfs. J’ai sauté sur M. Péchambert. Dans le long couloir, un vigile qui m’aimait bien m’a séparé, et Joe Worsley m’a retenu. Sinon, j’aurais peut-être été radié et ça aurait mérité. Merci les vigiles, merci Joe Worsley.
L’action qui vous a marqué ?
Facile, elle est collective. C’est l’année où on se maintient en Top 14 avec Bordeaux (2012) et c’est une action qui doit durer 6 minutes. Il doit y avoir 150 passes, 60 de temps de jeu pour aller marquer un essai contre Brive à la dernière minute (16-12). C’est Vunga Lilo qui le marque en coin. Tout le monde a touché au moins une fois le ballon. Cette action permet à l’UBB de devenir l’UBB qu’elle est devenue puisque si on perd ce match-là, on rebascule en bas, Laurent Marti s’en va et ce n’est plus le même UBB. Cette action est charnière à tous les niveaux : égoïstement parce qu’elle me permet de continuer ma carrière d’entraîneur, parce qu’elle conforte le rugby que j’aime et qu’elle sauve un club.
“Je crois qu’on a brûlé quelques feux rouges pour rejoindre toute l’équipe au Cap Ferret et manger des huîtres”
Quel est votre plus gros regret ?
De ne pas avoir pris 25 000 à Lyon avant de venir à Bayonne (sourire). Non, je n’ai pas de regret. Je n’aurais pas fait mieux que Pierre Mignoni. Abdel Boutaty me dit que je suis con. Je n’ai pas de regret. Je me suis fâché avec peu de gens. Quand Laurent Marti a perdu son papa, je lui ai envoyé un message. Il m’a répondu. J’ai trouvé ça bien de ma part et de la sienne aussi. Je n’ai pas d’ennemis, je m’en fous. Même joueur, j’aurais pu faire mieux, mais ce n’est pas un regret. Ou alors d’avoir eu de l’arthrose trop tôt. Décliner physiquement à 28 ans, c’est un peu tôt.
La plus belle 3e mi-temps ?
Wahou, il y en a... Celle quand j’arrive à Bayonne (2015), avant de commencer la saison, avec Julien Jané. On se retrouve au Caveau et le lendemain matin, à 8 heures, heure du marché, il plonge dans la Nive à poil. Et je lui dis : « Julien, t’as intérêt à être bon le week-end prochain parce qu’on va à Albi et tout Bayonne t‘a vu, et m’a vu. » Et on gagne Albi, avec du panache, et il marque un essai de 80 mètres.
Et puis, il y a le retour de la première finale qu’on gagne contre Aurillac (2016). J’y retrouve ma femme à l’Aviron, on est reçu sur le balcon de la mairie. Il y a du monde comme je n’avais jamais vu aux Fêtes de Bayonne. C’est une ville qui bat pour un club, c‘est du bonheur pur, c’est de l’insouciance, c‘est le travail de toute une saison… Après, c’est retombé comme un soufflé, mais on en reparle entre nous à chaque fois qu’on se revoit.
Il y a aussi un retour de Coupe d’Europe quand on bat Gloucester avec Bordeaux en barrage (23-22, en 2015). On qualifie pour la première fois Bordeaux pour la nouvelle Hcup. Je prends la voiture avec Pierre Bernard, Baptiste Serin, Blair Connor… On était cinq ou six, un peu serré. Je savais que je me faisais virer, et que c’était ma dernière soirée. Je profite de ma nuit à Bordeaux et je rejoins l’équipe avec — je ne devrais pas le dire - une alcoolémie un peu élevée. Je crois qu’on a brûlé quelques feux rouges pour rejoindre toute l’équipe au Cap Ferret et manger des huîtres. Cette soirée était magique.
L’anecdote que vous n’avez jamais racontée ?
Après un match de Bordeaux avec mon frère, Laurent Marti et Yann Sivy, mon ami préparateur physique. On a fait tous les quais en voiture sur la file de gauche. Quand je suis bourré et que je repense à mon papa, j’ai des côtés un peu suicidaires. Laurent Marti voulait m’arrêter. Il adorait certains côtés de moi, d’autres l’inquiétaient. C’était dangereux et pas très malin.
Dans un registre plus léger, avec Blair Connor et Charly Ternisien, on a fait la route des bars de Bordeaux. Un bar, un cocktail et on plaquait une poubelle ; un bar, un cocktail, une poubelle… Je n’avais pas mal aux épaules, je ne plaquais pas très fort. Globalement, à Bordeaux, on nous foutait la paix. Joueur, je n’en parle même pas car on faisait ce qu’on voulait. Et on sortait trop souvent pour s’en rappeler. À Bayonne, même l’année où je ne sortais pas, on me disait que j’étais en boîte de nuit alors que j’étais avec ma femme chez moi.
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Vincent Etcheto (52 ans) est encore sous contrat pour les deux prochaines saisons au SAXV (plus une troisième en option).Crédit photo : Nicolas Mollo
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Avec Grégory Arganèse, au balcon de la mairie de Bayonne, après la finale de Pro D2 remportée face à Aurillac (2016).Crédit photo : Sud Ouest
Votre plus gros fou rire ?
Dans un retour de bus, avec Bayonne, quand je jouais avec Pierre Maillot (demi de mêlée), un des meilleurs joueurs avec qui j’ai évolué, le premier à avoir plaqué Jonah Lomu lors du match All Black-Côte Basque. On se foutait un peu de la gueule des mecs avec qui ont joué, et aussi de leur épouse. La femme d’un mec louchait donc on l’imitait en train de faire l’omelette, et d’en mettre à côté (il mime). Ce sont des trucs très cons, rabâchés pendant tout un trajet. On pleurait de rire sans pouvoir s’arrêter, et sans pouvoir dire aux autres pourquoi on riait.
On avait un talonneur, Patrick Guilçou, qui ne lançait jamais droit. Je demandais à « Mickey » Maillot quelle était l’annonce. Il se retournait et me disait : « Elle n’arrivera jamais ». Ou le petit pilier Peio Ieratchar qui, quand on avait touche ou mêlée, demandait toujours mêlée. Moi j’étais capitaine et je savais qu’il fallait prendre les touches, même si elles arrivaient peu. Parce que les mêlées, c’était pire ! Et le petit Peio - il louche, je l’appelle Colombo - me disait avec son accent : « Etchet ! Mêlée, mêlée ! » Je lui disais, « Non, Peio, pas mêlée. » Et lui : « Si, fais-moi confiance, mêlée, mêlée ! » Et on n’avait jamais un ballon…
L’entraîneur qui vous a le plus marqué ?
Mon père n’a pas été mon entraîneur, mais c’est lui qui me parlait de rugby, qui m’a fait mes « skills ». C’est lui mon entraîneur. Christian Lanta m’a recruté à Paris, m’a fait venir à Bordeaux, m’a lancé même s’il ne m’a pas beaucoup aidé techniquement. Il a été dur à la fin et m’a balancé aussi vite mais on a gardé de bons rapports. Après, j’ai adoré René Viguera, mon entraîneur en juniors à Bayonne, qui était un adepte de la préparation mentale, très pointu sur la technique individuelle, peut-être un peu en avance sur son temps.
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René Viguera, un entraîneur qui l’a marqué.Crédit photo : Patrick Bernière
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Son meilleur souvenir de derby, celui remporté par Bayonne face à Biarritz (32-25) en octobre 2015.Crédit photo : Sud Ouest
Votre meilleur souvenir de derby ?
Celui gagné à Bayonne l’année où je suis manager (2015). C’est un beau match de rugby. C’est un dimanche après midi. Il fait beau. J’avais pris l’initiative de faire le tour des quais de la Nive avec les joueurs avant le match. Certains ne connaissaient pas le derby. Ils ont vu l’ambiance, les gens qui encouragent, les frissons qui montent… Et moi, ça me manquait. Je ne voulais pas être enfermé dans une bulle alors que tout le monde faisait la fête dehors. On avait assumé sur le terrain, avec un match superbe au niveau du rugby et des beaux essais, dont un de 80 mètres de Gabi Lovobalavu, sur un cadrage débord’ de Martin Bustos, des joueurs qui m’ont marqué aussi. En plus, on confirme au retour à Biarritz.
Et le pire ?
Les fois où je ne suis plus manager. Avec Pierre Berbizier, je ne les ai pas préparés comme j’aurais aimé (2017-2018). Je l’ai laissé faire, avec sa façon de faire. Mais je connaissais ce groupe et je savais qu’ils n’adhéraient pas à ça. Mais je ne pouvais rien faire, c’était délicat. Et l’année suivante, avec Yannick (Bru), on les perd les deux. On a de la chance de monter cette année-là, car on n’est pas la meilleure équipe de Pro D2, loin de là. Et on ne pouvait pas gagner les derbys car on était moins fort. C’est con à dire mais manager, c’était mes derbys. Les autres, ils m’échappaient un peu.
Joueur, je n’en ai pas connu beaucoup. J’aurais dû en jouer un, à 20 ans, en 1989 ou 1990. Francis Leta me sort de l’équipe pour des mauvaises raisons, le vendredi soir. J‘étais étudiant à Bordeaux, j’avais fait un super match contre le grand Racing de Lafond et Mesnel le samedi d’avant, même si on perd pour un essai refusé à « Lagisque ». Le jeudi, Francis m’appelle en me dit que je joue. Le vendredi, Serge Cazaban, pour qui j’ai de l’estime, avait pleuré. Et c’est lui qui a joué. Je me retrouve remplaçant et n’entre pas en jeu. On avait perdu, et Cazaban n’avait pas été bon. Je me revois dans ma Renault 5 avec ma cousine, Hélène Grenet, apprendre sur Radio Bayonne, alors que je descendais le vendredi de Bordeaux pour m’entraîner, que je ne jouais pas. Bayonne perd ce derby avec Serge Blanco qui joue au centre à Biarritz. Plus tard, j’en ai rejoué un, en aller-retour, dans la Coupe de France pourrie. C’est quand (Pierre) Bouysset reprend l’entraînement. On fait un bon match aller et au retour, on prend 45 points. Je me bats avec Milhères et prends le seul carton jaune de ma vie !
“Je regrette d’avoir couru après M. Péchambert. Dans le long couloir de Chaban, un vigile qui m’aimait bien m’a séparé, et Joe Worsley m’a retenu. Sinon, j’aurais peut-être été radié et ça aurait été mérité.”
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Vincent Etcheto entraîne le SAXV depuis octobre dernier.Crédit photo : Nicolas Mollo
Sa vie d’aujourd’hui
« 50 ans et la recherche de l’équilibre parfait. » Voilà la quête de Vincent Etcheto (52 ans), nommé manager de Soyaux-Angoulême (Pro D2) en octobre dernier. Après la fin de son aventure à Bayonne (2019), l’ancien ouvreur a réalisé quelques missions de consulting et des interventions médiatiques sur Canal+. Mais l’appel du terrain était trop fort. Il a relevé le défi proposé par Didier Pitcho, le président du SAXV. Bon dernier, l’équipe aura du mal à se maintenir, avec huit points de retard sur le premier non relégable. « On a gâché trop de parties », pense Etcheto, encore sous contrat pour les deux prochaines saisons (plus une autre en option). Le reste du temps, il s’occupe de sa petite fille de deux ans dans sa maison de Tarnos (40), et s’évade sur les greens de golf, son autre passion.
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Scalp- Team modo
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Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Bel article sur le "Che".
Autocentré peut-être, mais foncièrement attachant et compétent.
C'est la mise en place de ce jeu offensif, brillant, instauré par Delpoux-Etcheto et traduit par des joueurs talentueux qui m'a converti à soutenir cette belle équipe.
Autocentré peut-être, mais foncièrement attachant et compétent.
C'est la mise en place de ce jeu offensif, brillant, instauré par Delpoux-Etcheto et traduit par des joueurs talentueux qui m'a converti à soutenir cette belle équipe.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Date d'inscription : 17/02/2019
Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
Oui bel ITW où le caractère du Tche transparait bien,l'homme avec l'âge et peut être aussi les coups de pieds au cul s'est affiné,affirmé aussi, certainement capable aujourd'hui de faire des concessions pour rester au contact de ce qu'il connait le mieux, de ce qu'il aime.
A travers sa carrière, joueur, entraineur, c'est sur qu'il y a plusieurs Etcheto, normal, tout homme évolue,lui ne laisse pas indifférent,on aime ou on n'aime pas!!!
Je me souvient ces fins d'entrainement à Musard où il restait avec les buteurs et s'alignait au tir, pariant apéro, repas pour une réussite depuis le poteau de coin d'en but et parfois ça passait, joueur, coquin au bon sens du terme.
Je l'ai revu aux Capus vers 7h un jour de l'an dernier, il débarquait de son pays pour voir un client,prendre avant un petit déj, Vincent comme si on s'était vu hier, sympa. J'ai beaucoup aimé ce garçon pour ce qu'il est.
A travers sa carrière, joueur, entraineur, c'est sur qu'il y a plusieurs Etcheto, normal, tout homme évolue,lui ne laisse pas indifférent,on aime ou on n'aime pas!!!
Je me souvient ces fins d'entrainement à Musard où il restait avec les buteurs et s'alignait au tir, pariant apéro, repas pour une réussite depuis le poteau de coin d'en but et parfois ça passait, joueur, coquin au bon sens du terme.
Je l'ai revu aux Capus vers 7h un jour de l'an dernier, il débarquait de son pays pour voir un client,prendre avant un petit déj, Vincent comme si on s'était vu hier, sympa. J'ai beaucoup aimé ce garçon pour ce qu'il est.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Date d'inscription : 29/01/2008
Re: Vincent Etcheto vers les années bonheur
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marchal- Centre de presse
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