Déplacement à Lyon

Et pourtant si d'après le dernier SMS vers 17h

enzo a vu les joueurs après le match.Ils étaient très deçus

Nouveau message d'enzo

Parti à 8h00

10h il passait Clermont

@+

L'use pas le bitume le garçon!!!
Comment avoir osé faire un rapprochement entre Enzo et BB?

Bonjour à tous,

Je vous donne quelques nouvelles rapidemment.

Je suis entier et vivant!!!!!!

Je sors d'une grosse sieste.

Je suis arrivé à Pessac à 13h50.

J'ai pris l'autoroute pour le retour et j'ai roulé à ma main.

J'ai effectué 2 arrêts ravitaillement l'un de 45 mn ( essence, café, pipi, casque, cigare, bounty) à Clermont et l'autre de 25 mn à Périgueux (essence, casque, cigare, bounty).

Parti à 8h00 de la région de LYON, j'ai effectué 620 KMS.

Pour répondre à la question sur les joueurs, j'en ai vu un max après le match. Ils étaient dépités.

J'ai vu tout le staff - j'ai salué L. Marti - Certains membres de ce staff savaient que je venais.

Je posterai un compte-rendu en milieu de semaine et des photos suivont;

Léo, j'avais promis la prudence : j'ai pris l'autoroute qui était déserte.

Ce compte-rendu de mon déplacement à Lyon portera plus sur la préparation et les sensations ressenties au guidon de ma DUCATI 944 ST2 que sur le match sur lequel tout a été dit.

Cette disposition fait suite à la question d’Olivier.

Certes Buzz a très bien répondu. Son approche est bien amenée. J’y adhère totalement.

Modestement, je vais tenter de vous placer au cœur de l’action.

Il était 03h00, en ce matin du 30.04, quand sur mon lit, j’ai commencé les premiers étirements de l’ensemble des muscles de mon corps.

Dans la foulée, ce travail est complété par un second réveil musculaire sous ma douche qui se termine à l’eau froide.

Faire des gestes doux. S’essuyer méticuleusement partout. Bien se sécher les cheveux sont des actes nécessaires avant un long voyage.

Puis, comme pour un match, les divers crèmes et baumes sont appliqués sur les articulations (les genoux, les coudes, le cou, le bas du dos, les poignés, les épaules)

En petite tenue, je commence une petite gymnastique : les gestes sont semblables à un l’échauffement d’un rugbyman durant 5mn.

J’enfile un survêtement et une polaire, les chaussettes de route et prend un petit déjeuner costaud : soupe, pâté périgourdin, miel et un café. Je commence ainsi à emmagasiner de la chaleur.

Le passage sur le trône est obligatoire car sur la route, compte tenu de l’équipement, cette opération naturelle est très compliquée.

A l’image du torero, qui selon un rituel entre dans son habit de lumière, J’enfile mon équipement avec dextérité.

L’équipement doit être prêt et propre. : visière du casque propre et traitée antibuée, bottes graissées, gants secs, etc.

Un motard dispose de nombreuses poches. Les meilleurs y mettent toujours au même endroit ce dont il a besoin.

Un peu de stick sur les lèvres et de Nivéa sur les joues et les portes du garage s’ouvrent sur la moto. C’est exactement le même sentiment de la vue d’un taureau pour le torero, de sa motrice pour le mécanicien de la SNCF, d’un pilote pour son avion de chasse.

La moto est prête : les meilleurs ne bricolent pas à la dernière minute : les mains doivent restées propres sous les gants.
Le coup de démarreur ébroue le moteur qui dans le petit matin sonne grave et fort. Il est 4h10.

Inutile de faire chauffer bêtement à l’arrêt. Je passe vite la première pour respecter le voisinage et je commence les premiers kilomètres à faible vitesse.

La température des organes mécaniques augmente au fur et à mesure que mon corps trouve sa place. Les 2-3 premiers arrêts aux feux rouges permettent de me rassurer sur le freinage, les clignotants, les feux stop etc. Cette ultime vérification est un rituel puisque la veille, j’ai déjà contrôlé.

Lorsque que 64° de température d’eau est affichée (je dispose d’un moteur dont le refroidissement est liquide), je commence à faire prendre des tours à mon moteur.

Je passe sur la rocade de Bègles et dans ma tête, je me dis que là c’est parti pour de bon.

Je ne résiste pas à regarder Bordeaux du pont de la Garonne comme un adieu à la ville.

Je commence à ressentir les premiers effets du froid : 6° annoncé donne environ 0° compte tenu de la vitesse.

Je sais que je suis parti pour vider un plein sur la première étape soit entre 200 – 230 kms.
Je peux tirer plus mais sur un réservoir de 21L, mieux vaut se garder 5L.

De toute manière par les nationales, J’aurai presque 2h00 de selle.

Je pilote dans la nuit et les odeurs de la nature montent dans mes narines. Là, l’odeur du fumier de vache. Par là la fournée d’un boulanger. Ici, une odeur de carne en décomposition.

Je reste vigilant car la route est jonchée des animaux écrasés durant la nuit, des chiens errants qui peuvent foncer sur toi, des gibiers qui débouchent sur la chaussée et des gravillons non signalés (souvent au matin la signalisation est inexistante car renversée durant la nuit).

Je suis seul et le moindre pépin dans cette région entre Charente et Limousin se payera cash.

Surtout, je ne me retourne pas car derrière moi, c’est la nuit noire, le néant et je garde mes naseaux en éveil pour déceler l’odeur du gasoil sur le rond point que je franchis toujours bien trop vite.

Sur une moto, le sentiment de sécurité de l’intérieur d’une automobile n’existe pas –jolie lapalissade- tu as un seul choix : faire corps avec ta machine et pis c’est tout.

Je roule et mes oreilles sont à l’écoute du moteur. Chaque geste est décomposé à chaque passage de vitesse.

Je suis bien sur ma moto : elle est équipée d’une selle confort en gel qui m’évite d’avoir mal au cul. J’ai laissé les manchons comme pour l’escapade de Rovigo qui me protègent les doigts du froid. La moto est adaptée à ma morphologie par la fabrication ou l’adaptation d’éléments spécifiques comme le guidon, le sélecteur, la pédale de frein, la vitre du carénage plus haute etc. Tous ces aménagements me font qualifier ma monture de DUCATI 944 ST2 orthopédique. C’est le prix à payer pour ne pas trop souffrir.

L’arrivée sur Limoges est difficile : je ne trouve pas sur ma route une station service ouverte.

Les automobilistes interpellés aux feux ne veulent pas parler à un encagoulé.

Enfin, un plus courageux, style bon père de famille dans un break pas de première jeunesse me fait signe de le suivre. A Panazol, d’un coup de clignotant à gauche, il m’indique une pompe 24/24.

Bien sûr, le café espéré n’est pas au RDV mais j’ai du 98 pour continuer ma route.

Ce café me sera servi à Aubusson mais la route n’a pas été si tranquille que cela. Je roule vers l’est, le soleil qui commence à se pointer m’éblouie à chaque sommet de côte.

Mais, tout à un prix. Les paysages sont magnifiques et ce sentiment de liberté dont je vous ai déjà parlé est réel.

Et que dire de plus, moi je me promène ; les autres vont travailler !

PONTAUMUR : à gauche direction un patelin dans lequel est installé un des meilleurs spécialistes de la marque.

J’y arrive non sans mettre arrêté prendre quelques photos sur un plan d’eau magnifique.

Buzz va être surpris de lire cela car d’habitude avec ENZO, c’est goudron et encore goudron.

Mais là, c’est bucolique ! Un sentiment de vivre sereinement m’envahie.

Après la visite chez le mécano auvergnat, c’est le retour à la civilisation : RIOM et un plein dans une station au cœur de la ville puis Clermont Ferrand avec ses travaux et son TRAM.

Le soleil est déjà assez haut pour une température très agréable pour un mois de mars.

Je continue ma route vers Lyon en traversant, La Limagne, Le Forez, Les Monts Lyonnais.

J’arrive chez ma cousine en début d’après-midi non sans avoir fait le plein pour le retour du dimanche matin.

En moto, à peine arrivé que tu dois avoir en tête le retour. Tu dois penser à effectuer une maintenance sur ta machine soit le graissage de la chaine (tous les 500-600 kms)

L’accueil chez ma cousine est chaleureux. Je ne l’ai pas vue depuis 1996.

Elle livre le combat le plus injuste de la vie : celui de la santé. Elle est admirable de courage.

Elle est épaulée par son mari, remarquable de gentillesse. Il y une grande force et la moindre connerie est ponctuée par des éclats de rire.

La réponse se trouve sans doute dans l’espoir de voir un jour un monde meilleur autour d’eux.

Je dispose de 2 places pour le match. Je serai accompagné du mari de ma petite-cousine au Matmut stadium de Vénissieux.
Sur le match, vous avez tout dit mais j’ajoute que dès l’échauffement, j’ai ressenti qu’un truc clochait.

J’ai rencontré au stade « EDELWEISS ». Il était accompagné d’un autre supporter. Parti le matin du match à 5 h00 en auto, ils ont repris la route dés la fin du match. Vous avez sans doute vu leurs 2 drapeaux à la télé.

A la fin du match, je me suis rendu à la sortie des vestiaires et l’ambiance était très morose.

J’ai passé une excellente soirée autour des miens non sans avoir été chambré. Cela fait parti des règles du jeu.

Dimanche : réveil 6h15 pour la même préparation et un départ pour 08h00.

Je suis serein dans ma tête car l’énergie déployée par ma cousine m’a gonflé à bloc.

Bizarre, on aurait imaginé le contraire mais les choses sont ainsi.

Je roule à ma main sur une autoroute déserte car j’ai promis à ma cousine d’être prudent. J’ai choisi l’autoroute car j’ai envie de rentrer tôt auprès de ma compagne.
Sans doute, ai-je pris une leçon de partage de la vie.

Les kilomètres défilent. J’observe l’altitude sur les panneaux fixés sur les rails centraux : 800, 900 et même 1000 mètres vers le SANCY.
45 mn d’arrêt après Clermont, puis 25 mn à Périgueux.

La DUCATI file. Depuis le Sancy, la moindre rotation de la poignée m’entraîne dans de hautes vitesses. Je suis obligé de bien retenir la poignée de gaz sinon le 160 n’est pas loin.
Cette retenue est épuisante mais nécessaire.

L’odeur principale perçue durant ce voyage, sera celle du fumier de bovins répandus dans les champs.

Lors de l’expédition de Toulouse, il me semble avoir parlé de l’odeur des vendanges.

Livrer cette impression explique le fait que j’ai dû nettoyer ma visière à chaque arrêt, non pas à cause des moustiques mais des grosses mouches écrasées.

Après 1274 kms dont 620 le dimanche, mon corps est un peu mâché mais à aucun moment j’ai ressenti de la lassitude et suis heureux de ne pas avoir pris une seule goutte de pluie.

Il était 13h50 quand j’ai embrassé ma compagne qui, je l’avoue, partage sa vie avec un drôle d’ENZO.

Superbe "rédaction"... il ne manque que quelques photos et le reportage sera complet.

Bravo Enzo

Ton "odyssée" est très agréable à lire... Ton récit bien détaillé, dégage une grande sérénité.
Tu emploies avec bonheur le présent qui fait que l'on s'y croit.... sur la route et sur " l'orthopédique " ST2
J'ai presque les odeurs dans le nez... , mais je sens bien le froid aussi....
Un petit moment émouvant...!

" Page de vie "
Merci Enzo

c'est beau, très complet et vraiment surprenant pour le profane.
Je résume il est indispensable sur son lit en préalable, d'échauffer TOUT les muscles
Il faut sur le chemin trouver une COUSINE accorte pour une escale TECHNIQUE bien mérité
Finalement tu t'emmerde pas mon lascar,la Ducati ne serait elle pas le prétexte!!!
Quelle serpe le Léo, il ne respecte rien.

Enzo sur son bolide....!
En y regardant de plus près... si on angle un tant soit peu.... ça racle de partout dessous...!
C'est joli la nuit pour les étincelles.... par contre ça abime le bitume...

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La version qu'Enzo a failli ( c'est ce qui se dit ) prendre, elle est livrée ici en rouge et avec une option....
Enzo a préféré le jaune et l'autre option... les sacoches rigides....!
Bon.... ça dépend de l'utilité que l'on en a.....


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Va y avoir des compte à rendre,moi les gars en cuir, la chaine ( de distribution) à la main ça m'a toujours fait flipper.
Donc j'arrête là mes conneries.
Enzo est un gars sérieux, motivé et passionné et il en faut merde!!!

léopold a écrit:Va y avoir des compte à rendre,moi les gars en cuir, la chaine ( de distribution) à la main ça m'a toujours fait flipper.
Donc j'arrête là mes conneries.
Enzo est un gars sérieux, motivé et passionné et il en faut merde!!!

T'es à l'apéro là....?

Pas besoin de photo (quoique j'aime bien les accessoires ...), rien de mieux que l'imagination pour se mettre dans l'ambiance. Merci l'Enzo

Il n'y a rien à ajouter ... magnifique histoire d'un motard / supporter. .... manque plus les photos

Les places sont récupérées : le voyage peut être envisagé ; Merci L'UBB.

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4h00 du matin, la bête apparaît.

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L'Auvergne et son petit coin de paradis.

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Mécanicien aux fins fonds de la France profonde.

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Les dessous du stade du Mamut stadium

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Mon ami

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Le mari de ma petite cousine -supporter du LOU

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Supporters de L'UBB dont "Edelweiss"

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Animation musicale par un bataillon de chasseurs alpins : Z'on joué du Cloclo

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Phase de jeu

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Je suis réaliste : mon reportage photo est loin de qualité de ceux de BUZ.

M'enfin, pour lui, une photo de Ducati, dans un endroit de rêve : J'avoue que je me suis surpris à m'y arrêter pour des clichés.

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Pas mal du tout.

Je vois que je peux déléguer la partie repport photos

et rester concentrer sur mon pilotage

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euh et sur la grammaire aussi désolé

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Je n'avais pas fait attention à ton résumé, Enzo.

Bravo, et merci pour tous ces détails.
Et puis des pensées pour ta cousine qui se bat. Et pour son mari qui l'accompagne dans ce combat.

C'est vraiment tout un art d'être un motard
C'était très instructif, merci

Merci à tous!

Je me suis attaché, avec les clichés, à traiter la question de ce stade dit modulable dont les élus Béglais ont souhaité voir la structure.

Vous pourrez ainsi vous faire une idée assez précise sur ce sujet.

Coucou ! Ce petit message pour te dire merci pour ta visite elle nous a fait un grand bien. Il va falloir refaire et pas attendre toutes ces années. Le petit mot sur mes parents m'a ému. Encore merci pour Camille ce fut un grand moment pour lui. Prend soin de toi et surtout fait trés attention avec ton bolide . Pleins de gros bisous à toi et ta famille. Ta petite cousine Isabelle