O. Sourgens dans le SO du 12/09/08

**patrick** Ven 12 Sep 2008 - 12:13

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BORDEAUX-BÈGLES - BÉZIERS. --Le pilier Olivier Sourgens, qui apporte toute son expérience à 36 ans, retrouve sa région

« Pas en préretraite » :Laurent Bonamy

O. Sourgens dans le SO du 12/09/08 6504163

O. Sourgens dans le SO du 12/09/08 6504163

Olivier Sourgens, pilier droit de son état, a la particularité d'avoir été une fois international dans sa vie, à 35 ans, l'année de la dernière Coupe du monde. Le Girondin avait été appelé par Bernard Laporte pour la tournée de juin 2007. En cette fin de saison, les demi-finalistes du Top 14 étant encore en compétition, l'avant avait participé au match des Bleus à Wellington, contre la Nouvelle-Zélande. Les Tricolores furent corrigés par les partenaires de Kelleher (61-10). Olivier Sourgens, titulaire, joua une heure. « Même si le contexte était particulier, c'était très agréable d'être retenu et de connaître la vie du groupe de l'intérieur. Et puis affronter les Blacks pour un joueur de rugby c'est quand même énorme. Ce jour-là, j'ai connu à la fois ma première sélection et mon jubilé ! ».

« Le club de mon cœur ». Le numéro 3, natif de Cenon sur la rive droite de Bordeaux, avait même au fond de lui un infime espoir de faire partie de la liste des trente pour le Mondial, du fait notamment de la blessure de Sylvain Marconnet. Aujourd'hui, il ne regrette rien et, à 36 ans passés, profite du temps qui lui reste à jouer au haut niveau. Certes, il a quitté le Top 14 et Bourgoin où il a évolué ces deux dernières années. Mais le défi de cette saison le passionne : « Je suis revenu dans le club de mon cœur. » Formé à Bègles dès l'âge de 16 ans, il n'a quitté le club à damiers qu'à 28 ans, en 2000, où il a rejoint Mont-de-Marsan, avant de signer à Pau jusqu'en 2006.

Ancien lutteur. Le Girondin se souvient encore de sa toute première activité sportive, bien avant le rugby : la lutte gréco-romaine. « J'étais licencié chez moi à Cenon. Je pense que cette discipline m'a d'abord formé physiquement. Elle remplaçait parfaitement les séances de musculation. J'y ai découvert l'aptitude au combat, le corps à corps. La lutte et le rugby sont complémentaires, à mon avis ».
Le pilier est toujours aussi puissant et compact. Et il entend apporter toute son expérience à l'Union Bordeaux-Bègles. « Le projet de Laurent Marti l'a convaincu », souligne Frédéric Garcia, le coach des avants qui a joué à ses côtés pendant dix ans. « Olivier, c'est l'un des tauliers du groupe. Il amène tout son enthousiasme et sa technique à nos jeunes joueurs ».
Le droitier, qui a remporté avec les siens le match à Bourg-en-Bresse la semaine dernière, avait joué les 80 minutes : « Ce n'est pas évident, mais je donne le maximum. Il y a de fortes chances pour que ce soit ma dernière saison, mais je ne suis pas là cette année en préretraite ! » Des raisons sportives et sentimentales ont donc favorisé son retour dans la région. Mais il songe aussi à sa reconversion professionnelle. Cet ancien salarié d'EADS (1) avait pris un congé sans soldes quand il a quitté la Gironde, au début des années 2000. Il pourrait réintégrer l'entreprise.
En attendant, il est très impatient à l'idée de retrouver le stade André-Moga, pour la venue de Béziers demain soir. « C'est une motivation supplémentaire. J'y ai d'excellents souvenirs. On ne prendra pas les Héraultais à la légère. Ils ont concédé un nul chez eux face à Pau. Nul doute qu'ils voudront se rattraper chez nous ».
(1) Le leader européen du secteur aéronautique et spatial.