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New Deal de la LNR dés la saison 2014-2015
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Pat
patrick
le radis
7 participants
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté tribune officielle
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Re: New Deal de la LNR dés la saison 2014-2015
Et une règle du type "passe en avant possible du moment que les pieds sont dirigés vers l'arrière" non ?
Tous ces changements de règles intempestifs parfois même en milieu de saison n'ont rien apporté si ce n'est des critiques, des contestations à tout va, et beaucoup de flou...la mêlée est devenu un supplice pour le spectateur, elle arrête le jeu plus qu'elle ne le dynamise par cette recherche systématique de pénalités que certains arbitre se précipitent à siffler alors que le ballon est jouable (vive l'arbitrage du Sud en ce domaine), la vidéo prend des plombes revenant parfois à des actions d'avant match pour invalider un essai parfaitement valable....
Bref en rugby comme en politique la réforme ne rime pas forcément avec progrès.
Et personnellement si je suis totalement favorable au bonus offensif je suis plus dubitatif sur le défensif ...ne serait-il pas temps de briser cette vieille manie française de penser qu'il est quasiment impossible de s'imposer à l'extérieur...c'est un blocage psychologico-culturel rien de plus
Tous ces changements de règles intempestifs parfois même en milieu de saison n'ont rien apporté si ce n'est des critiques, des contestations à tout va, et beaucoup de flou...la mêlée est devenu un supplice pour le spectateur, elle arrête le jeu plus qu'elle ne le dynamise par cette recherche systématique de pénalités que certains arbitre se précipitent à siffler alors que le ballon est jouable (vive l'arbitrage du Sud en ce domaine), la vidéo prend des plombes revenant parfois à des actions d'avant match pour invalider un essai parfaitement valable....
Bref en rugby comme en politique la réforme ne rime pas forcément avec progrès.
Et personnellement si je suis totalement favorable au bonus offensif je suis plus dubitatif sur le défensif ...ne serait-il pas temps de briser cette vieille manie française de penser qu'il est quasiment impossible de s'imposer à l'extérieur...c'est un blocage psychologico-culturel rien de plus
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15931
Date d'inscription : 27/01/2008
Re: New Deal de la LNR dés la saison 2014-2015
Et le port obligatoire du béret pour les "gros" pendant le match, ça aurait de la gueule sur le terrain
Régis, après brive, avait lancé l'idée
Régis, après brive, avait lancé l'idée
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“Sous la mêlée, ça parle beaucoup; moi, j’étais un tribun.” Amédée DOMENECH International et orateur
kaze33- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 5982
Localisation : bordeaux
Date d'inscription : 28/07/2012
Re: New Deal de la LNR dés la saison 2014-2015
kaze33 a écrit:Et le port obligatoire du béret pour les "gros" pendant le match, ça aurait de la gueule sur le terrain
Régis, après brive, avait lancé l'idée
Etche, Sonnes et quelques autres encore , le port du béret est vraiment la marque des grands unionistes
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15931
Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
Date d'inscription : 27/01/2008
Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: New Deal de la LNR dés la saison 2014-2015
Je colle ce lien ici.
http://www.francetvsport.fr/budget-en-augmentation-pour-oyonnax-221461
Par ailleurs, j'ai entendu qu'en cas de montée, La Rochelle aurait un budget équivalent.
http://www.francetvsport.fr/budget-en-augmentation-pour-oyonnax-221461
Par ailleurs, j'ai entendu qu'en cas de montée, La Rochelle aurait un budget équivalent.
le radis- Team modo
- Nombre de messages : 13236
Localisation : talence
Date d'inscription : 12/10/2012
Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: New Deal de la LNR dés la saison 2014-2015
Un article du site Rugbynistère (article que je trouve très pédagogique et objectif).
#LaisseMoiComprendre : Le Salary Cap
1. Quel est l’objectif du salary cap ?
Le salary cap obéit à deux objectifs : conserver un minimum d’équité entre les différents participants au top 14 et éviter les dérapages financiers des clubs qui pourraient être tentés de prendre trop de risques en faisant un recrutement somptuaire pour atteindre des objectifs sportifs élevés. Il permet aussi d’éviter un phénomène qui se produit parfois dans certains championnats de sport professionnel où les clubs les plus riches recrutent certains joueurs dont ils n’ont pas besoin dans le seul but d’éviter qu’ils ne soient recrutés pas des concurrents.
Il a été mis en place lors de la saison 2010-2011, à une époque où la course aux armements étrangers commençait à faire rage en top 14 et les budgets des clubs à croitre de manière exponentielle du fait, notamment, d’une meilleure exposition télévisuelle du championnat. C’est une pratique assez courante dans les ligues majeures de sport américain qui existe aussi dans le championnat d’Angleterre.
2. Comment le met-on en place ?
La pratique consiste à fixer un montant maximal, dénommé plafond, que la masse salariale joueurs de chaque club ne pourra excéder. Ce plafond étant fixé par le comité directeur de la ligue nationale de rugby. C’est un plafond chiffré et non proportionnel, ce qui signifie que la somme est la même pour chaque club, quel que soit son budget.
Dans la rémunération versée au joueur, sont notamment inclus : son salaire évidemment, les avantages en nature divers tels qu’appartement ou voiture de fonction, les revenus liés au droit à l’image collectif et individuel, ainsi que les dispositifs de capitalisation tels que l’intéressement, l’épargne salariale ou un accès au capital du club comme des stock-options, même si ce cas est rarissime. De même tout avantage ou revenu versé à un membre de la famille d’un joueur, une voiture pour sa femme par exemple, sera aussi inclus. Sauf, évidemment, si la personne concernée exerce une activité salariée dument déclarée au sein du club, ce qui est régulièrement le cas chez les épouses de joueurs. Par contre, les primes liées aux résultats ne sont pas incluses. Dans le cas des jokers médicaux, on ne prend en compte que le surplus de rémunération éventuel par rapport au joueur remplacé. Et un dépassement de plafond est autorisé dans les cas où le joueur remplacé est un joueur de première ligne.
3. Est-ce efficace ?
C’est là que les polémiques commencent. De nombreux observateurs ont ainsi jugé ces derniers mois que l’effectif XXL du RC Toulon ne pouvait pas être payé avec un salary cap aussi faible. Thomas Savare, président du Stade Français, ayant clairement accusé son homologue toulonnais de le dépasser. La polémique a rebondi récemment avec le recrutement de Daniel Carter par le Racing Métro. Superstar à l’aura allant au-delà du rugby, l’ouvreur néozélandais pourrait toucher selon les rumeurs un revenu annuel tournant autour d’un million et demi d’euros avec l’actuel salary cap fixé à 10 millions d’euros. Carter vampiriserait donc à lui tout seul 15% du salary cap du Racing Métro, prévu pour un effectif d’une trentaine de joueurs.
Il est donc permis de se demander, à la lumière de ces éléments, si le salary cap fonctionne réellement.
Dans une interview donnée au Midi Olympique au printemps dernier, Mourad Boudjellal expliquait notamment payer les joueurs via des sociétés qu’il a créées pour commercialiser les produits dérivés du RCT ou des joueurs eux-mêmes. Sommes échappant au salary cap. Selon certaines rumeurs circulant sur le web, le Racing métro 92 utiliserait le même stratagème en rémunérant en partie Carter via la société montée pour gérer l’Arena 92.
Si le stratagème paraît effectivement légal, Mourad Boudjellal le revendiquant ouvertement, il n’en parait pas moins être un accroc à l’esprit de la règle car permettant à certains clubs de se constituer un effectif taille XXL là où d’autres sont obligés de ne récupérer que les miettes. Ceci dit, il semble possible de le réduire à néant en empêchant toute rémunération d’un joueur via une société en lien avec son club. Mais instaurer une règle pareille aurait l’inconvénient d’empêcher un joueur d’avoir un contrat personnel avec un sponsor de son propre club ou avec l’équipementier. Ainsi, François Trinh Duc, qui est l’une des têtes d’affiche de la marque Puma en France, serait hors la loi, Puma étant aussi l’équipementier du MHR.
Un autre stratagème de contournement, pas encore revendiqué dans le rugby, consiste à faire rémunérer une tête d’affiche de l’effectif via les collectivités territoriales sous forme de droits d’image au lieu des aides financières qu’elles fournissent au club. Ainsi, il y a quelques années, la mairie de Montpellier avait offert un contrat d’image au handballeur Nikola Karabatic en échange d’un retour au sein du club de la ville, quitté quelques années plus tôt pour le club allemand de Kiel.
Pour autant, bien appliqué, le salary cap est-il une mauvaise idée ? On constate tout de même que, depuis sa mise en application lors de la saison 2010/2011, la liste des prétendants au titre ou aux places européennes s’est allongée. Certes, cette augmentation découle de plusieurs autres facteurs, comme l’arrivée de certains chefs d’entreprises fortunés à la tête de clubs de top 14 comme Mohad Altrad ou Thomas Savare. Mais, en empêchant plus ou moins certains clubs de vampiriser les bons joueurs au sein de leurs effectifs, le salary cap a probablement eu un effet positif sur la compétitivité des nouveaux venus ou revenus du haut de tableau comme Montpellier, le Castres Olympique l’Union Bordeaux Bègles ou même le Stade Français.
4. Les effets pervers ?
Les effets pervers des mesures de limitation financière au niveau national sont connus, cela impacte la compétitivité au niveau international. Ainsi, en Angleterre, où le salary cap est inférieur à celui du top 14, certains clubs, notamment les Saracens, demandent son abrogation pure et simple. Leurs dirigeants estimant que cela les bride dans leur compétitivité européenne face aux clubs français. Mourad Boudjellal estimant par ailleurs que le salary cap français pourrait, à terme, défavoriser les clubs de l’hexagone dans la course au recrutement, notamment face aux clubs japonais qui distribuent des rémunérations conséquentes sur des périodes très courtes.
Pour contrer ces problèmes, le président toulonnais propose d’adopter en top 14 une mesure existant dans le championnat anglais qui consiste à avoir deux joueurs par clubs dont la rémunération ne serait pas prise en compte dans le salary cap. Ces deux joueurs « stars » auraient l’intérêt de permettre aux clubs de générer une économie via de la visibilité médiatique tout en conservant les avantages du salary cap en matière d’équité sportive. Mais, dans un sport aussi collectif que le rugby, une règle instaurant une inégalité réelle de revenus entre joueurs ne risque-t-elle pas de créer des tensions au sein des effectifs ?
5. Y a-t-il d’autres solutions ?
Si le salary cap empêche globalement les clubs de dépenser au-delà de certaines limites, il n’empêche par contre pas complètement les clubs de dépenser au-delà de leurs ressources. Certes, la DNACG veille à certaines pratiques à ce sujet, mais est impuissante pour lutter contre les clubs renfloués financièrement par de puissants actionnaires comme on a pu le voir ces dernières années au Racing, au Stade Français ou à Montpellier.
De fait, certains observateurs et supporters plaident pour l’instauration d’un fair-play financier sur le modèle de celui créé par l’UEFA pour les clubs participants aux coupes d’Europe de football. Sauf que, là encore, celui-ci présente des failles, notamment celle de ne pas tenir compte de l’endettement des clubs, mais seulement de leur déficit éventuel. Ainsi, des clubs très endettés comme l’Atletico Madrid ou Chelsea ne risquent rien, là où le Paris Saint Germain, pourtant non endetté, a subi les foudres du gouvernement du football européen suite à des renflouements de déficits par son actionnaire qatari. Ce modèle a donc l’inconvénient de favoriser les grands clubs déjà installés en empêchant les autres candidats au top niveau d’investir de l’argent sur plusieurs saisons pour améliorer leur compétitivité sportive et donc leur visibilité médiatique dans le but d’en récolter les bénéfices commerciaux à plus long terme. Ce que fait, par exemple, le Racing-Métro à l’heure actuelle en investissant dans son stade et en recrutant un joueur de l’aura médiatique de Daniel Carter.
D’autre part, le fair-play financier pose la question de savoir à quel niveau on pose les limites avant sanctions. Doit-on sanctionner la moindre saison de déficit parce qu’un club ne remplit pas les objectifs sportifs lui permettant d’atteindre l’équilibre financier ? Doit-on autoriser un certain déficit ? Doit-on le fixer en proportion des revenus du club ou le plafonner comme les salaires ?
6. Faut-il continuer ?
Il apparaît clairement qu’il n’existe aucune solution parfaite pour permettre une certaine équité, même relative, du championnat.
Pour autant, doit-on laisser les clubs gérer leurs finances sans contrainte comme des entreprises lambda ? Dans les années 80, quand l’argent des télévisions a fait son apparition en première division de football (aujourd’hui ligue 1), certains présidents s’étaient laissés aller à des investissements faramineux qui avaient abouti à plusieurs faillites de clubs, comme Toulon, Brest ou le Matra Racing. Dans un domaine sportif où l’investissement est, par essence, irrationnel, protéger les clubs contre les financiers sans scrupule prêts à tout pour gagner paraît indispensable.
D’autre part, garder une certaine équité est nécessaire pour garantir le minium de suspense indispensable pour que le championnat reste attrayant au-delà des publics traditionnels de rugby. Ainsi, certains diffuseurs télévisuels ont par exemple constaté un désintérêt relatif pour la ligue des champions de football, tant les surprises demeurent rares.
Aujourd’hui, en top 14, on peut regarder un match entre le dernier et le leader en ne connaissant pas d’avance le vainqueur. Ce n’est pas le moindre des mérites du salary cap.
Mais au regard de certaines dérives constatées, il apparaît comme intéressant de coupler le salary cap avec un dispositif de type fair-play financier assoupli, permettant aux clubs qui en ont l’ambition de prendre des risques financiers raisonnables pour tenter d’améliorer leur compétitivité sportive sur le moyen terme.
Didier Guibelin
#LaisseMoiComprendre : Le Salary Cap
1. Quel est l’objectif du salary cap ?
Le salary cap obéit à deux objectifs : conserver un minimum d’équité entre les différents participants au top 14 et éviter les dérapages financiers des clubs qui pourraient être tentés de prendre trop de risques en faisant un recrutement somptuaire pour atteindre des objectifs sportifs élevés. Il permet aussi d’éviter un phénomène qui se produit parfois dans certains championnats de sport professionnel où les clubs les plus riches recrutent certains joueurs dont ils n’ont pas besoin dans le seul but d’éviter qu’ils ne soient recrutés pas des concurrents.
Il a été mis en place lors de la saison 2010-2011, à une époque où la course aux armements étrangers commençait à faire rage en top 14 et les budgets des clubs à croitre de manière exponentielle du fait, notamment, d’une meilleure exposition télévisuelle du championnat. C’est une pratique assez courante dans les ligues majeures de sport américain qui existe aussi dans le championnat d’Angleterre.
2. Comment le met-on en place ?
La pratique consiste à fixer un montant maximal, dénommé plafond, que la masse salariale joueurs de chaque club ne pourra excéder. Ce plafond étant fixé par le comité directeur de la ligue nationale de rugby. C’est un plafond chiffré et non proportionnel, ce qui signifie que la somme est la même pour chaque club, quel que soit son budget.
Dans la rémunération versée au joueur, sont notamment inclus : son salaire évidemment, les avantages en nature divers tels qu’appartement ou voiture de fonction, les revenus liés au droit à l’image collectif et individuel, ainsi que les dispositifs de capitalisation tels que l’intéressement, l’épargne salariale ou un accès au capital du club comme des stock-options, même si ce cas est rarissime. De même tout avantage ou revenu versé à un membre de la famille d’un joueur, une voiture pour sa femme par exemple, sera aussi inclus. Sauf, évidemment, si la personne concernée exerce une activité salariée dument déclarée au sein du club, ce qui est régulièrement le cas chez les épouses de joueurs. Par contre, les primes liées aux résultats ne sont pas incluses. Dans le cas des jokers médicaux, on ne prend en compte que le surplus de rémunération éventuel par rapport au joueur remplacé. Et un dépassement de plafond est autorisé dans les cas où le joueur remplacé est un joueur de première ligne.
3. Est-ce efficace ?
C’est là que les polémiques commencent. De nombreux observateurs ont ainsi jugé ces derniers mois que l’effectif XXL du RC Toulon ne pouvait pas être payé avec un salary cap aussi faible. Thomas Savare, président du Stade Français, ayant clairement accusé son homologue toulonnais de le dépasser. La polémique a rebondi récemment avec le recrutement de Daniel Carter par le Racing Métro. Superstar à l’aura allant au-delà du rugby, l’ouvreur néozélandais pourrait toucher selon les rumeurs un revenu annuel tournant autour d’un million et demi d’euros avec l’actuel salary cap fixé à 10 millions d’euros. Carter vampiriserait donc à lui tout seul 15% du salary cap du Racing Métro, prévu pour un effectif d’une trentaine de joueurs.
Il est donc permis de se demander, à la lumière de ces éléments, si le salary cap fonctionne réellement.
Dans une interview donnée au Midi Olympique au printemps dernier, Mourad Boudjellal expliquait notamment payer les joueurs via des sociétés qu’il a créées pour commercialiser les produits dérivés du RCT ou des joueurs eux-mêmes. Sommes échappant au salary cap. Selon certaines rumeurs circulant sur le web, le Racing métro 92 utiliserait le même stratagème en rémunérant en partie Carter via la société montée pour gérer l’Arena 92.
Si le stratagème paraît effectivement légal, Mourad Boudjellal le revendiquant ouvertement, il n’en parait pas moins être un accroc à l’esprit de la règle car permettant à certains clubs de se constituer un effectif taille XXL là où d’autres sont obligés de ne récupérer que les miettes. Ceci dit, il semble possible de le réduire à néant en empêchant toute rémunération d’un joueur via une société en lien avec son club. Mais instaurer une règle pareille aurait l’inconvénient d’empêcher un joueur d’avoir un contrat personnel avec un sponsor de son propre club ou avec l’équipementier. Ainsi, François Trinh Duc, qui est l’une des têtes d’affiche de la marque Puma en France, serait hors la loi, Puma étant aussi l’équipementier du MHR.
Un autre stratagème de contournement, pas encore revendiqué dans le rugby, consiste à faire rémunérer une tête d’affiche de l’effectif via les collectivités territoriales sous forme de droits d’image au lieu des aides financières qu’elles fournissent au club. Ainsi, il y a quelques années, la mairie de Montpellier avait offert un contrat d’image au handballeur Nikola Karabatic en échange d’un retour au sein du club de la ville, quitté quelques années plus tôt pour le club allemand de Kiel.
Pour autant, bien appliqué, le salary cap est-il une mauvaise idée ? On constate tout de même que, depuis sa mise en application lors de la saison 2010/2011, la liste des prétendants au titre ou aux places européennes s’est allongée. Certes, cette augmentation découle de plusieurs autres facteurs, comme l’arrivée de certains chefs d’entreprises fortunés à la tête de clubs de top 14 comme Mohad Altrad ou Thomas Savare. Mais, en empêchant plus ou moins certains clubs de vampiriser les bons joueurs au sein de leurs effectifs, le salary cap a probablement eu un effet positif sur la compétitivité des nouveaux venus ou revenus du haut de tableau comme Montpellier, le Castres Olympique l’Union Bordeaux Bègles ou même le Stade Français.
4. Les effets pervers ?
Les effets pervers des mesures de limitation financière au niveau national sont connus, cela impacte la compétitivité au niveau international. Ainsi, en Angleterre, où le salary cap est inférieur à celui du top 14, certains clubs, notamment les Saracens, demandent son abrogation pure et simple. Leurs dirigeants estimant que cela les bride dans leur compétitivité européenne face aux clubs français. Mourad Boudjellal estimant par ailleurs que le salary cap français pourrait, à terme, défavoriser les clubs de l’hexagone dans la course au recrutement, notamment face aux clubs japonais qui distribuent des rémunérations conséquentes sur des périodes très courtes.
Pour contrer ces problèmes, le président toulonnais propose d’adopter en top 14 une mesure existant dans le championnat anglais qui consiste à avoir deux joueurs par clubs dont la rémunération ne serait pas prise en compte dans le salary cap. Ces deux joueurs « stars » auraient l’intérêt de permettre aux clubs de générer une économie via de la visibilité médiatique tout en conservant les avantages du salary cap en matière d’équité sportive. Mais, dans un sport aussi collectif que le rugby, une règle instaurant une inégalité réelle de revenus entre joueurs ne risque-t-elle pas de créer des tensions au sein des effectifs ?
5. Y a-t-il d’autres solutions ?
Si le salary cap empêche globalement les clubs de dépenser au-delà de certaines limites, il n’empêche par contre pas complètement les clubs de dépenser au-delà de leurs ressources. Certes, la DNACG veille à certaines pratiques à ce sujet, mais est impuissante pour lutter contre les clubs renfloués financièrement par de puissants actionnaires comme on a pu le voir ces dernières années au Racing, au Stade Français ou à Montpellier.
De fait, certains observateurs et supporters plaident pour l’instauration d’un fair-play financier sur le modèle de celui créé par l’UEFA pour les clubs participants aux coupes d’Europe de football. Sauf que, là encore, celui-ci présente des failles, notamment celle de ne pas tenir compte de l’endettement des clubs, mais seulement de leur déficit éventuel. Ainsi, des clubs très endettés comme l’Atletico Madrid ou Chelsea ne risquent rien, là où le Paris Saint Germain, pourtant non endetté, a subi les foudres du gouvernement du football européen suite à des renflouements de déficits par son actionnaire qatari. Ce modèle a donc l’inconvénient de favoriser les grands clubs déjà installés en empêchant les autres candidats au top niveau d’investir de l’argent sur plusieurs saisons pour améliorer leur compétitivité sportive et donc leur visibilité médiatique dans le but d’en récolter les bénéfices commerciaux à plus long terme. Ce que fait, par exemple, le Racing-Métro à l’heure actuelle en investissant dans son stade et en recrutant un joueur de l’aura médiatique de Daniel Carter.
D’autre part, le fair-play financier pose la question de savoir à quel niveau on pose les limites avant sanctions. Doit-on sanctionner la moindre saison de déficit parce qu’un club ne remplit pas les objectifs sportifs lui permettant d’atteindre l’équilibre financier ? Doit-on autoriser un certain déficit ? Doit-on le fixer en proportion des revenus du club ou le plafonner comme les salaires ?
6. Faut-il continuer ?
Il apparaît clairement qu’il n’existe aucune solution parfaite pour permettre une certaine équité, même relative, du championnat.
Pour autant, doit-on laisser les clubs gérer leurs finances sans contrainte comme des entreprises lambda ? Dans les années 80, quand l’argent des télévisions a fait son apparition en première division de football (aujourd’hui ligue 1), certains présidents s’étaient laissés aller à des investissements faramineux qui avaient abouti à plusieurs faillites de clubs, comme Toulon, Brest ou le Matra Racing. Dans un domaine sportif où l’investissement est, par essence, irrationnel, protéger les clubs contre les financiers sans scrupule prêts à tout pour gagner paraît indispensable.
D’autre part, garder une certaine équité est nécessaire pour garantir le minium de suspense indispensable pour que le championnat reste attrayant au-delà des publics traditionnels de rugby. Ainsi, certains diffuseurs télévisuels ont par exemple constaté un désintérêt relatif pour la ligue des champions de football, tant les surprises demeurent rares.
Aujourd’hui, en top 14, on peut regarder un match entre le dernier et le leader en ne connaissant pas d’avance le vainqueur. Ce n’est pas le moindre des mérites du salary cap.
Mais au regard de certaines dérives constatées, il apparaît comme intéressant de coupler le salary cap avec un dispositif de type fair-play financier assoupli, permettant aux clubs qui en ont l’ambition de prendre des risques financiers raisonnables pour tenter d’améliorer leur compétitivité sportive sur le moyen terme.
Didier Guibelin
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