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Du rugby et du dopage
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Du rugby et du dopage
Echanges pas si inintéressants
http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20141205.OBS7080/peut-on-encore-croire-au-rugby-francais.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20141205.OBS7080/peut-on-encore-croire-au-rugby-francais.html
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Du rugby et du dopage
Oui, et les commentaires aussi...
Merci pour le lien.
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Ça daille, enfigaye !
hurluberlu- Team modo
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Re: Du rugby et du dopage
Rugby. Japon. Ferguson arrêté en possession de cocaïne, la fédération va tester tous les joueurs !
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-japon-blake-ferguson-arrete-en-possession-de-cocaine-la-federation-va-tester-tous-les-joueurs-professionnels-0401221329.php
Le championnat Japonais est sur de mauvais rails
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-japon-blake-ferguson-arrete-en-possession-de-cocaine-la-federation-va-tester-tous-les-joueurs-professionnels-0401221329.php
Le championnat Japonais est sur de mauvais rails
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Du rugby et du dopage
pauvre rugby japonais snif snif
je te suis Scalp
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grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Du rugby et du dopage
grospaquet31 a écrit:pauvre rugby japonais snif snif
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le Rugby au japon n'est que poudre aux yeux
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Re: Du rugby et du dopage
Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:pauvre rugby japonais snif snif
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le Rugby au japon n'est que poudre aux yeux
...si c'est juste dans les yeux alors c'est pas très grave
sudiste- Unioniste de la première heure
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Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
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Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: Du rugby et du dopage
sudiste a écrit:Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:pauvre rugby japonais snif snif
je te suis Scalp
le Rugby au japon n'est que poudre aux yeux
...si c'est juste dans les yeux alors c'est pas très grave
Tu m’as fait penser à une scène de film
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Scalp- Team modo
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Localisation : Bordeaux
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Du rugby et du dopage
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-la-cocaine-gangrene-le-monde-du-rugby/1327748
Comment la cocaïne gangrène le monde du rugby
À l'image de la société, la consommation de cocaïne dans le rugby, pro comme amateur, s'est banalisée. Un recours qui peut s'expliquer par un besoin de décompresser mais aussi d'absorber les chocs et la rudesse de ce sport.
Antoine Bourlon et Alexis Danjon
« Personne ne se cache », dit un joueur pro. Il assure en avoir vu, des coéquipiers, quitter la piste de danse pour les toilettes de la boîte de nuit du coin ou la salle de bains de l'appartement. « La cocaïne est devenue banale », prétend l'un de ses confrères. « Quand j'ai commencé, certains fumaient leur petit bédo de cannabis, poursuit-il. Ça a été remplacé par la cocaïne. » Une pratique banale, ou plutôt commune dans le rugby d'aujourd'hui ? « Réveillez-vous, ça fait un moment qu'elle circule, depuis que le rugby est devenu professionnel... » Bernard Dusfour, ancien président de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby (LNR), a le ton badin lorsqu'il évoque cette drogue dure.
Vingt ans que « la coke » fait partie du paysage, à l'écouter. Le contrôle positif à la cocaïne, le 27 février, de la star australienne du rugby à XIII James Maloney, ancien des Dragons Catalans, aujourd'hui sous le maillot de Lézignan (le demi d'ouverture a été suspendu provisoirement et mis à pied à titre conservatoire par son club dans l'attente de la fin de la procédure engagée par l'AFLD) est l'exemple le plus récent : « Oui, ça circule », confie un ancien international, fraîchement retraité.
Il a arrêté, lui, de consommer, et donc de contacter ses fournisseurs, ceux de monsieur et madame Tout-le-Monde. « En soirée, à la cité... », explique-t-on ici et là. « Quand on sort, vraiment, ce n'est pas très compliqué », lance un autre pro. Plus facile en tout cas que d'en parler. Discuter cocaïne avec les joueurs revient à raviver le souvenir de plusieurs anciens : l'ex-pilier international français Pieter de Villiers, positif en 2002 après un contrôle inopiné, frappé ensuite de nullité pour vice de forme ; ou les stars néo-zélandaise Ali Williams (77 sélections) et australienne James O'Connor (59 sélections), arrêtées en possession de cocaïne en février 2017 à proximité d'une boîte de nuit de l'ouest parisien.
Convoqué devant le tribunal pour « achat de stupéfiants », le premier avait été condamné à une amende de 1 500 euros puis licencié par son club, le Racing 92. Lors de sa comparution, il avait plaidé coupable. Le Toulonnais James O'Connor s'était, lui, vu notifier une amende pour « usage » dans le cadre d'une ordonnance pénale. « J'ai vraiment l'impression, et ça n'engage que moi, que dans beaucoup de clubs, la cocaïne s'est un peu invitée dans le milieu festif », racontait alors Mourad Boudjellal, l'ex-président du RC Toulon.
« Des joueurs du Top 14, actuellement en activité, en tapent »
Un joueur pro toujours en activité
C'est aussi s'ouvrir à quelques rumeurs que de questionner la cocaïne auprès des rugbymen actuels. Un ancien champion de France, dont le palmarès commence à dater, est cité. Il le reconnaît d'emblée : il a franchi la ligne blanche. « J'en ai pris de la coke, et alors ? Je n'ai rien à cacher. Ça n'a rien d'exceptionnel. Tout le monde en consomme dans le milieu. Des joueurs du Top 14, actuellement en activité, en tapent », assure-t-il. Et de poursuivre, tantôt agressif, tantôt rigolard : « Comme par hasard, c'est à moi que vous posez ces questions... » Le propos est décousu, l'entretien, très tendu : il se terminera d'ailleurs par un « va te faire foutre ! » L'interview est entrecoupée de rires sardoniques, d'insultes et de moqueries. Mais aussi d'un début d'explication.
« Je souhaite à n'importe quel mec lambda d'être un jour sportif professionnel, de gagner plein d'argent et d'être sous pression du matin au soir. C'est compliqué à vivre au quotidien. Personne ne peut comprendre tant qu'il ne l'a pas vécu, tant qu'il n'a pas joué et été applaudi par des milliers de personnes. Quand tu dois bien manger toute ta vie, t'entraîner, faire tout ce qu'on te dit, être à 800 % du matin au soir, sept jours sur sept, à un moment, il faut sortir, s'amuser, relâcher la pression. Certains font de la marche, d'autres prennent de la drogue. Pareil quand tu te retrouves en tribunes et que tu ne joues pas : tu retrouves cette adrénaline avec la coke. »
Le joueur n'a jamais été contrôlé positif. Il savait à quels moments de la semaine il pouvait se droguer. « Ça ne reste que 36 heures (48 heures maximum) dans les urines », assure-t-il, avant cette déroutante confidence : « Et puis, il suffit de regarder la liste des produits dopants : il est autorisé de prendre de la cocaïne à l'entraînement, pas les jours de match. » Toujours en activité, le joueur assure qu'il n'en consomme plus depuis qu'il n'évolue plus en Top 14.
Le sujet demeure sensible et les rares qui acceptent d'en parler le font sous couvert d'anonymat. Peur d'être suspendu et de prendre pour les autres. Peur d'être marginalisé. Peur, enfin, d'être poursuivi. L'usage de stupéfiants est un délit en France, puni d'une amende forfaitaire d'un montant de 200 euros, inscrite au casier judiciaire, pouvant être accompagnée d'une peine d'emprisonnement d'un an maximum. « Quand j'évoque le sujet, par exemple avec mes potes en Top 14, non, personne n'en parle, répond un trois-quart de Pro D2. C'est vraiment tabou. »
Un à trois mois de suspension pour un usage hors compétition
Depuis le 1er janvier 2021, la cocaïne est considérée comme une substance d'abus dans le code antidopage de l'Agence mondiale antidopage (AMA), au même titre que le cannabis, parce que ces drogues sont souvent consommées en dehors du contexte sportif. Elle n'est donc pas interdite hors compétition. « Si un sportif est testé positif à la cocaïne en compétition et qu'il établit que la prise de cette substance est hors compétition et qu'elle est sans lien avec la performance sportive, la suspension est réduite, explique Jérémy Roubin, de l'AFLD. Il encourt deux ans, sinon. C'est un allégement significatif. »
Selon l'article 10.2.4.1 du code, la sanction est de trois mois. La période de suspension peut même être ramenée à un mois si le sportif suit un programme de traitement contre les substances d'abus. L'AFLD effectue rarement des signalements auprès des autorités en cas de contrôle positif. « Il n'y a pas de suite judiciaire étant donné que les parquets ne poursuivent pas les consommateurs, détaille Jérémy Roubin (les parquets peuvent décider de faire des rappels à la loi ou contraindre à des injonctions de soins). On procède désormais à des signalements à l'autorité judiciaire quand on n'est pas simplement face à une consommation individuelle, mais à quelque chose de plus organisé. Le dossier est ensuite entre les mains du procureur de la République. À lui de choisir d'engager des poursuites. »
L'histoire d'un autre champion de France des années 2010 est aussi évoquée. « Il a bouffé tout son argent dans la came, raconte, anonymement, l'un de ses anciens présidents. Celui qui aime sortir, picoler, qui n'a pas envie d'avoir une vie stable, bah voilà, c'est assez simple de tomber là-dedans. Certains deviennent agressifs également. En quittant un de ses clubs précédents, il n'avait plus de pognon - et même des dettes. Ça coûte cher, la came ! » Une grosse écurie du Championnat lui avait offert jusqu'à 20 000 euros par mois de salaire mais il était ruiné. Lui non plus n'a jamais été contrôlé positif.
« La cocaïne ne reste dans les urines que 48 heures maximum. Les joueurs en prennent en début de semaine, par exemple, décrypte Christian Bagate, en charge de la lutte antidopage à la FFR pendant des années. Il n'y a plus de traces de drogue les jours de match. Nous n'avons d'ailleurs eu aucun cas de contrôle positif à la cocaïne en compétition, même si on sait très bien que les joueurs en prennent. » Ils seraient même de plus en plus nombreux à le faire, selon l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
« On s'aperçoit qu'il y a une augmentation du nombre de cas ces dernières années, détaille Jérémy Roubin, le secrétaire général de l'organisation. On sent bien qu'il se passe quelque chose. Il y a une tendance. On la constate uniformément, aussi bien au niveau professionnel qu'amateur. » L'année dernière, l'AFLD a été saisie de sept rapports d'analyse anormaux comportant de la cocaïne. Cinq concernaient des rugbymen, dont un international.
Trois dossiers ont été classés sans suite en raison du seuil fixé par l'agence mondiale antidopage (50 ng/mL). Les deux derniers concernent des joueurs évoluant au niveau amateur, en Fédérale. « Dans certains coins de France, après un match, c'est cocaïne party », selon un joueur de Pro D2. Au niveau fédéral, certains derbys très chauds peuvent aussi être l'occasion de dérives.
Comment expliquer le fait que certains se fassent attraper ? « Lorsqu'il y a un test positif à cette substance en compétition, cela signifie qu'il y a un usage régulier et conséquent, poursuit Jérémy Roubin. Avec le seuil de détection, ça ne peut pas être un accident. » Il n'y a que du jeudi au dimanche que les pros jouent, le calendrier se prête donc aux tours de passe-passe. « La cocaïne, on l'appelle "le dopage du lundi, mardi, mercredi" », dévoile Christian Bagate. « Ceux qui en consomment ne sont pas fous : ils font attention au moment où ils en prennent, confirme une source. Ils attendent que le match soit passé. »
« La connerie, l'effet de groupe, le relâchement, dans un sport très "troisième mi-temps" peuvent t'amener à consommer »
Un joueur de Pro D2
Un contrôleur de l'AFLD confie qu'un changement « d'habitude » a été opéré pour attraper ceux qui franchissent la ligne. « Avant, nous arrivions avant le début du match, précise-t-il. Du coup, les joueurs étaient alertés et ne prenaient rien. Maintenant, nous devons, dans la mesure du possible, nous présenter en début de deuxième mi-temps car on sait que certains attendent la mi-temps pour en prendre. »
Il y a quatre ans, après l'affaire Williams-O'Connor, Robins Tchale-Watchou, le président de Provale, le syndicat des joueurs, avait lancé l'alerte. « Les joueurs prenaient de la cocaïne, oui, c'était l'un des principaux enseignements d'une étude sociologique consacrée au rugby professionnel, explique-t-il aujourd'hui. Et certains étaient addicts. »
« Il s'agit d'un problème de santé publique majeur donc il est évident qu'on le retrouve dans le rugby aussi », avance le docteur Dusfour. En France, selon l'Observatoire des drogues et toxicomanies (OFDT), la cocaïne fait partie des substances illicites dont la diffusion a le plus progressé ces dernières années. Elle est aujourd'hui la deuxième drogue la plus utilisée avec 600 000 consommateurs en 2021, la plus grande proportion étant la tranche des 26-34 ans.
Certaines mesures visent à aider les joueurs. Robins Tchale-Watchou, encore : « Un numéro vert ; la mise en place d'une cellule psychologique ; de la sensibilisation, notamment au fait qu'il ne faut pas voir la cocaïne comme quelque chose de ludique, que sa consommation peut avoir des conséquences et, surtout, comment repérer un copain en détresse, la façon d'agir pour l'aider, les personnes à contacter. Il y a eu beaucoup d'appels au numéro vert. Et il y en a toujours. »
Certains joueurs pros avancent que le problème est peu pris au sérieux. « Certains clubs voient leurs joueurs comme de la chair à canon », gronde un dirigeant. Un joueur de Pro D2 assure ne jamais avoir eu de réunion sur le sujet depuis le centre de formation : « Les données du problème sont censées être acquises. Mais la connerie, l'effet de groupe, le relâchement, dans un sport très "troisième mi-temps", et une hygiène de vie bancale peuvent t'amener à consommer. »
Selon Robins Tchale-Watchou, la consommation de cocaïne répond aussi « à un mal-être ». La pression du très haut niveau peut être un facteur. Pour certains, le produit libère l'esprit, rompt la solitude. Offre au corps un répit face aux chocs et aux excès du rugby moderne. « L'utilisation de la cocaïne dépend vraiment des individus, résume Bernard Dusfour. Pour certains, elle va les stimuler. Pour d'autres, elle est à usage récréatif. » Un jeune pro témoigne : « De ce que j'ai vu, c'est très troisième mi-temps. Et ça se voit dans le comportement. Je pense que le phénomène est beaucoup plus fréquent maintenant. »
« Le joueur est tellement désinhibé et excité qu'il en devient incontrôlable »
Jérémy Roubin, secrétaire général de l'AFLD
Un autre concède que le produit « fait un peu office d'anti-inflammatoire ». « Avec le médecin d'un club, on avait remarqué que les joueurs en consommaient pour adoucir les chocs et les douleurs », précise Jean-Pierre Verdy, directeur des contrôles de l'AFLD entre 2006 et 2015, qui confirme la singularité du rugby face au phénomène : « On ne l'a pas perçu [l'usage de la cocaïne] à ce niveau-là dans d'autres sports. » « La cocaïne, ça fait du bien, hein, s'étend un dirigeant. Du moins, ils le croient. Ça améliore la performance, l'état psychologique, tout. » Cela fait beaucoup de mal, surtout. « Cela pose aussi des problèmes de sécurité, rappelle Jérémy Roubin, de l'AFLD. Le joueur est tellement désinhibé et excité qu'il en devient incontrôlable. »
La plupart de nos interlocuteurs insistent sur ce point : la cocaïne n'est pas réservée au monde pro. « Ils achètent la semaine, puis consomment le week-end en soirée, explique un demi de mêlée amateur. Ils en prennent dans la rue, parfois. » Lui joue près de Bordeaux, mais le phénomène touche aussi les campagnes. Certains consomment à l'apéro, prennent le volant, parfois, ensuite. « Chez moi, c'est surtout les plus vieux, ceux qui ont côtoyé le plus haut niveau », dit un joueur de Fédérale 2. Dans un club du sud-ouest, c'est le Covid qui aurait engendré des « vocations ». « Des joueurs faisaient des soirées clandestines, ça a commencé comme ça », confie-t-on. Jusqu'au jour où la fête s'arrête.
« La cocaïne peut entraîner la mort subite »
Spécialiste en médecine interne et addictologue, le docteur William Lowenstein est depuis 2013 le président de SOS Addictions. Le pneumologue de formation alerte sur les risques graves pour la santé liés à la prise de cocaïne.
« La prise de cocaïne s'est banalisée dans la société et dans certains sports, comme le rugby. Peut-elle aider à supporter les charges d'entraînement ?
La cocaïne étant un neuro-excitant, elle permet de s'entraîner davantage et de se donner à fond. D'aller au choc car elle est hypo-anesthésiante : on sent moins les coups dans l'immédiat. Il y a une moindre sensibilité à la douleur, associée à la désinhibition et à l'agressivité, ce qui permet de moins sentir les contacts. En résumé, la cocaïne permet de supporter les charges d'entraînement, de diminuer la douleur, d'augmenter l'agressivité et la motivation. C'est un produit dopant idéal.
Doit-on s'inquiéter pour la santé des rugbymen ?
Absolument. La cocaïne fait partie de ces substances dont la dangerosité a toujours été sous-estimée. Cette drogue est entourée d'un côté paillettes et festif, alors que c'est aussi dangereux que l'héroïne, dont l'image a toujours été terrible dans l'imaginaire collectif. Il y a pourtant beaucoup plus d'hospitalisations et de complications avec la cocaïne qu'avec l'héroïne. Il y a une vraie sous-estimation des risques physiques et neuropsychiatriques. En ce qui concerne les risques physiques, la prise de cocaïne va entraîner une augmentation importante de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, ce qui peut conduire à des AVC (accidents vasculaires cérébraux). Étant donné que cette drogue est vasoconstrictrice, c'est-à-dire qu'elle ferme les vaisseaux, elle peut entraîner des accidents cardiaques, des infarctus. Cette vasoconstriction peut aussi entraîner des insuffisances rénales aiguës. Cette substance est également génératrice de troubles du rythme cardiaque, surtout à l'effort, donc sa prise peut générer des tachycardies ventriculaires qui peuvent mener à la mort subite. Ces effets sont souvent ignorés et sous-estimés en France.
Et les risques neuropsychiatriques ?
Ce qui au début est vécu comme de la convivialité et une atténuation de la fatigue peut se transformer en mégalomanie, en baisse de la perception du risque, en agressivité, voire en paranoïa.
Comment la cocaïne gangrène le monde du rugby
À l'image de la société, la consommation de cocaïne dans le rugby, pro comme amateur, s'est banalisée. Un recours qui peut s'expliquer par un besoin de décompresser mais aussi d'absorber les chocs et la rudesse de ce sport.
Antoine Bourlon et Alexis Danjon
« Personne ne se cache », dit un joueur pro. Il assure en avoir vu, des coéquipiers, quitter la piste de danse pour les toilettes de la boîte de nuit du coin ou la salle de bains de l'appartement. « La cocaïne est devenue banale », prétend l'un de ses confrères. « Quand j'ai commencé, certains fumaient leur petit bédo de cannabis, poursuit-il. Ça a été remplacé par la cocaïne. » Une pratique banale, ou plutôt commune dans le rugby d'aujourd'hui ? « Réveillez-vous, ça fait un moment qu'elle circule, depuis que le rugby est devenu professionnel... » Bernard Dusfour, ancien président de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby (LNR), a le ton badin lorsqu'il évoque cette drogue dure.
Vingt ans que « la coke » fait partie du paysage, à l'écouter. Le contrôle positif à la cocaïne, le 27 février, de la star australienne du rugby à XIII James Maloney, ancien des Dragons Catalans, aujourd'hui sous le maillot de Lézignan (le demi d'ouverture a été suspendu provisoirement et mis à pied à titre conservatoire par son club dans l'attente de la fin de la procédure engagée par l'AFLD) est l'exemple le plus récent : « Oui, ça circule », confie un ancien international, fraîchement retraité.
Il a arrêté, lui, de consommer, et donc de contacter ses fournisseurs, ceux de monsieur et madame Tout-le-Monde. « En soirée, à la cité... », explique-t-on ici et là. « Quand on sort, vraiment, ce n'est pas très compliqué », lance un autre pro. Plus facile en tout cas que d'en parler. Discuter cocaïne avec les joueurs revient à raviver le souvenir de plusieurs anciens : l'ex-pilier international français Pieter de Villiers, positif en 2002 après un contrôle inopiné, frappé ensuite de nullité pour vice de forme ; ou les stars néo-zélandaise Ali Williams (77 sélections) et australienne James O'Connor (59 sélections), arrêtées en possession de cocaïne en février 2017 à proximité d'une boîte de nuit de l'ouest parisien.
Convoqué devant le tribunal pour « achat de stupéfiants », le premier avait été condamné à une amende de 1 500 euros puis licencié par son club, le Racing 92. Lors de sa comparution, il avait plaidé coupable. Le Toulonnais James O'Connor s'était, lui, vu notifier une amende pour « usage » dans le cadre d'une ordonnance pénale. « J'ai vraiment l'impression, et ça n'engage que moi, que dans beaucoup de clubs, la cocaïne s'est un peu invitée dans le milieu festif », racontait alors Mourad Boudjellal, l'ex-président du RC Toulon.
« Des joueurs du Top 14, actuellement en activité, en tapent »
Un joueur pro toujours en activité
C'est aussi s'ouvrir à quelques rumeurs que de questionner la cocaïne auprès des rugbymen actuels. Un ancien champion de France, dont le palmarès commence à dater, est cité. Il le reconnaît d'emblée : il a franchi la ligne blanche. « J'en ai pris de la coke, et alors ? Je n'ai rien à cacher. Ça n'a rien d'exceptionnel. Tout le monde en consomme dans le milieu. Des joueurs du Top 14, actuellement en activité, en tapent », assure-t-il. Et de poursuivre, tantôt agressif, tantôt rigolard : « Comme par hasard, c'est à moi que vous posez ces questions... » Le propos est décousu, l'entretien, très tendu : il se terminera d'ailleurs par un « va te faire foutre ! » L'interview est entrecoupée de rires sardoniques, d'insultes et de moqueries. Mais aussi d'un début d'explication.
« Je souhaite à n'importe quel mec lambda d'être un jour sportif professionnel, de gagner plein d'argent et d'être sous pression du matin au soir. C'est compliqué à vivre au quotidien. Personne ne peut comprendre tant qu'il ne l'a pas vécu, tant qu'il n'a pas joué et été applaudi par des milliers de personnes. Quand tu dois bien manger toute ta vie, t'entraîner, faire tout ce qu'on te dit, être à 800 % du matin au soir, sept jours sur sept, à un moment, il faut sortir, s'amuser, relâcher la pression. Certains font de la marche, d'autres prennent de la drogue. Pareil quand tu te retrouves en tribunes et que tu ne joues pas : tu retrouves cette adrénaline avec la coke. »
Le joueur n'a jamais été contrôlé positif. Il savait à quels moments de la semaine il pouvait se droguer. « Ça ne reste que 36 heures (48 heures maximum) dans les urines », assure-t-il, avant cette déroutante confidence : « Et puis, il suffit de regarder la liste des produits dopants : il est autorisé de prendre de la cocaïne à l'entraînement, pas les jours de match. » Toujours en activité, le joueur assure qu'il n'en consomme plus depuis qu'il n'évolue plus en Top 14.
Le sujet demeure sensible et les rares qui acceptent d'en parler le font sous couvert d'anonymat. Peur d'être suspendu et de prendre pour les autres. Peur d'être marginalisé. Peur, enfin, d'être poursuivi. L'usage de stupéfiants est un délit en France, puni d'une amende forfaitaire d'un montant de 200 euros, inscrite au casier judiciaire, pouvant être accompagnée d'une peine d'emprisonnement d'un an maximum. « Quand j'évoque le sujet, par exemple avec mes potes en Top 14, non, personne n'en parle, répond un trois-quart de Pro D2. C'est vraiment tabou. »
Un à trois mois de suspension pour un usage hors compétition
Depuis le 1er janvier 2021, la cocaïne est considérée comme une substance d'abus dans le code antidopage de l'Agence mondiale antidopage (AMA), au même titre que le cannabis, parce que ces drogues sont souvent consommées en dehors du contexte sportif. Elle n'est donc pas interdite hors compétition. « Si un sportif est testé positif à la cocaïne en compétition et qu'il établit que la prise de cette substance est hors compétition et qu'elle est sans lien avec la performance sportive, la suspension est réduite, explique Jérémy Roubin, de l'AFLD. Il encourt deux ans, sinon. C'est un allégement significatif. »
Selon l'article 10.2.4.1 du code, la sanction est de trois mois. La période de suspension peut même être ramenée à un mois si le sportif suit un programme de traitement contre les substances d'abus. L'AFLD effectue rarement des signalements auprès des autorités en cas de contrôle positif. « Il n'y a pas de suite judiciaire étant donné que les parquets ne poursuivent pas les consommateurs, détaille Jérémy Roubin (les parquets peuvent décider de faire des rappels à la loi ou contraindre à des injonctions de soins). On procède désormais à des signalements à l'autorité judiciaire quand on n'est pas simplement face à une consommation individuelle, mais à quelque chose de plus organisé. Le dossier est ensuite entre les mains du procureur de la République. À lui de choisir d'engager des poursuites. »
L'histoire d'un autre champion de France des années 2010 est aussi évoquée. « Il a bouffé tout son argent dans la came, raconte, anonymement, l'un de ses anciens présidents. Celui qui aime sortir, picoler, qui n'a pas envie d'avoir une vie stable, bah voilà, c'est assez simple de tomber là-dedans. Certains deviennent agressifs également. En quittant un de ses clubs précédents, il n'avait plus de pognon - et même des dettes. Ça coûte cher, la came ! » Une grosse écurie du Championnat lui avait offert jusqu'à 20 000 euros par mois de salaire mais il était ruiné. Lui non plus n'a jamais été contrôlé positif.
« La cocaïne ne reste dans les urines que 48 heures maximum. Les joueurs en prennent en début de semaine, par exemple, décrypte Christian Bagate, en charge de la lutte antidopage à la FFR pendant des années. Il n'y a plus de traces de drogue les jours de match. Nous n'avons d'ailleurs eu aucun cas de contrôle positif à la cocaïne en compétition, même si on sait très bien que les joueurs en prennent. » Ils seraient même de plus en plus nombreux à le faire, selon l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
« On s'aperçoit qu'il y a une augmentation du nombre de cas ces dernières années, détaille Jérémy Roubin, le secrétaire général de l'organisation. On sent bien qu'il se passe quelque chose. Il y a une tendance. On la constate uniformément, aussi bien au niveau professionnel qu'amateur. » L'année dernière, l'AFLD a été saisie de sept rapports d'analyse anormaux comportant de la cocaïne. Cinq concernaient des rugbymen, dont un international.
Trois dossiers ont été classés sans suite en raison du seuil fixé par l'agence mondiale antidopage (50 ng/mL). Les deux derniers concernent des joueurs évoluant au niveau amateur, en Fédérale. « Dans certains coins de France, après un match, c'est cocaïne party », selon un joueur de Pro D2. Au niveau fédéral, certains derbys très chauds peuvent aussi être l'occasion de dérives.
Comment expliquer le fait que certains se fassent attraper ? « Lorsqu'il y a un test positif à cette substance en compétition, cela signifie qu'il y a un usage régulier et conséquent, poursuit Jérémy Roubin. Avec le seuil de détection, ça ne peut pas être un accident. » Il n'y a que du jeudi au dimanche que les pros jouent, le calendrier se prête donc aux tours de passe-passe. « La cocaïne, on l'appelle "le dopage du lundi, mardi, mercredi" », dévoile Christian Bagate. « Ceux qui en consomment ne sont pas fous : ils font attention au moment où ils en prennent, confirme une source. Ils attendent que le match soit passé. »
« La connerie, l'effet de groupe, le relâchement, dans un sport très "troisième mi-temps" peuvent t'amener à consommer »
Un joueur de Pro D2
Un contrôleur de l'AFLD confie qu'un changement « d'habitude » a été opéré pour attraper ceux qui franchissent la ligne. « Avant, nous arrivions avant le début du match, précise-t-il. Du coup, les joueurs étaient alertés et ne prenaient rien. Maintenant, nous devons, dans la mesure du possible, nous présenter en début de deuxième mi-temps car on sait que certains attendent la mi-temps pour en prendre. »
Il y a quatre ans, après l'affaire Williams-O'Connor, Robins Tchale-Watchou, le président de Provale, le syndicat des joueurs, avait lancé l'alerte. « Les joueurs prenaient de la cocaïne, oui, c'était l'un des principaux enseignements d'une étude sociologique consacrée au rugby professionnel, explique-t-il aujourd'hui. Et certains étaient addicts. »
« Il s'agit d'un problème de santé publique majeur donc il est évident qu'on le retrouve dans le rugby aussi », avance le docteur Dusfour. En France, selon l'Observatoire des drogues et toxicomanies (OFDT), la cocaïne fait partie des substances illicites dont la diffusion a le plus progressé ces dernières années. Elle est aujourd'hui la deuxième drogue la plus utilisée avec 600 000 consommateurs en 2021, la plus grande proportion étant la tranche des 26-34 ans.
Certaines mesures visent à aider les joueurs. Robins Tchale-Watchou, encore : « Un numéro vert ; la mise en place d'une cellule psychologique ; de la sensibilisation, notamment au fait qu'il ne faut pas voir la cocaïne comme quelque chose de ludique, que sa consommation peut avoir des conséquences et, surtout, comment repérer un copain en détresse, la façon d'agir pour l'aider, les personnes à contacter. Il y a eu beaucoup d'appels au numéro vert. Et il y en a toujours. »
Certains joueurs pros avancent que le problème est peu pris au sérieux. « Certains clubs voient leurs joueurs comme de la chair à canon », gronde un dirigeant. Un joueur de Pro D2 assure ne jamais avoir eu de réunion sur le sujet depuis le centre de formation : « Les données du problème sont censées être acquises. Mais la connerie, l'effet de groupe, le relâchement, dans un sport très "troisième mi-temps", et une hygiène de vie bancale peuvent t'amener à consommer. »
Selon Robins Tchale-Watchou, la consommation de cocaïne répond aussi « à un mal-être ». La pression du très haut niveau peut être un facteur. Pour certains, le produit libère l'esprit, rompt la solitude. Offre au corps un répit face aux chocs et aux excès du rugby moderne. « L'utilisation de la cocaïne dépend vraiment des individus, résume Bernard Dusfour. Pour certains, elle va les stimuler. Pour d'autres, elle est à usage récréatif. » Un jeune pro témoigne : « De ce que j'ai vu, c'est très troisième mi-temps. Et ça se voit dans le comportement. Je pense que le phénomène est beaucoup plus fréquent maintenant. »
« Le joueur est tellement désinhibé et excité qu'il en devient incontrôlable »
Jérémy Roubin, secrétaire général de l'AFLD
Un autre concède que le produit « fait un peu office d'anti-inflammatoire ». « Avec le médecin d'un club, on avait remarqué que les joueurs en consommaient pour adoucir les chocs et les douleurs », précise Jean-Pierre Verdy, directeur des contrôles de l'AFLD entre 2006 et 2015, qui confirme la singularité du rugby face au phénomène : « On ne l'a pas perçu [l'usage de la cocaïne] à ce niveau-là dans d'autres sports. » « La cocaïne, ça fait du bien, hein, s'étend un dirigeant. Du moins, ils le croient. Ça améliore la performance, l'état psychologique, tout. » Cela fait beaucoup de mal, surtout. « Cela pose aussi des problèmes de sécurité, rappelle Jérémy Roubin, de l'AFLD. Le joueur est tellement désinhibé et excité qu'il en devient incontrôlable. »
La plupart de nos interlocuteurs insistent sur ce point : la cocaïne n'est pas réservée au monde pro. « Ils achètent la semaine, puis consomment le week-end en soirée, explique un demi de mêlée amateur. Ils en prennent dans la rue, parfois. » Lui joue près de Bordeaux, mais le phénomène touche aussi les campagnes. Certains consomment à l'apéro, prennent le volant, parfois, ensuite. « Chez moi, c'est surtout les plus vieux, ceux qui ont côtoyé le plus haut niveau », dit un joueur de Fédérale 2. Dans un club du sud-ouest, c'est le Covid qui aurait engendré des « vocations ». « Des joueurs faisaient des soirées clandestines, ça a commencé comme ça », confie-t-on. Jusqu'au jour où la fête s'arrête.
« La cocaïne peut entraîner la mort subite »
Spécialiste en médecine interne et addictologue, le docteur William Lowenstein est depuis 2013 le président de SOS Addictions. Le pneumologue de formation alerte sur les risques graves pour la santé liés à la prise de cocaïne.
« La prise de cocaïne s'est banalisée dans la société et dans certains sports, comme le rugby. Peut-elle aider à supporter les charges d'entraînement ?
La cocaïne étant un neuro-excitant, elle permet de s'entraîner davantage et de se donner à fond. D'aller au choc car elle est hypo-anesthésiante : on sent moins les coups dans l'immédiat. Il y a une moindre sensibilité à la douleur, associée à la désinhibition et à l'agressivité, ce qui permet de moins sentir les contacts. En résumé, la cocaïne permet de supporter les charges d'entraînement, de diminuer la douleur, d'augmenter l'agressivité et la motivation. C'est un produit dopant idéal.
Doit-on s'inquiéter pour la santé des rugbymen ?
Absolument. La cocaïne fait partie de ces substances dont la dangerosité a toujours été sous-estimée. Cette drogue est entourée d'un côté paillettes et festif, alors que c'est aussi dangereux que l'héroïne, dont l'image a toujours été terrible dans l'imaginaire collectif. Il y a pourtant beaucoup plus d'hospitalisations et de complications avec la cocaïne qu'avec l'héroïne. Il y a une vraie sous-estimation des risques physiques et neuropsychiatriques. En ce qui concerne les risques physiques, la prise de cocaïne va entraîner une augmentation importante de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, ce qui peut conduire à des AVC (accidents vasculaires cérébraux). Étant donné que cette drogue est vasoconstrictrice, c'est-à-dire qu'elle ferme les vaisseaux, elle peut entraîner des accidents cardiaques, des infarctus. Cette vasoconstriction peut aussi entraîner des insuffisances rénales aiguës. Cette substance est également génératrice de troubles du rythme cardiaque, surtout à l'effort, donc sa prise peut générer des tachycardies ventriculaires qui peuvent mener à la mort subite. Ces effets sont souvent ignorés et sous-estimés en France.
Et les risques neuropsychiatriques ?
Ce qui au début est vécu comme de la convivialité et une atténuation de la fatigue peut se transformer en mégalomanie, en baisse de la perception du risque, en agressivité, voire en paranoïa.
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Re: Du rugby et du dopage
La suspension pour dopage de Stassen confirmée
https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-la-suspension-pour-dopage-d-hendre-stassen-stade-francais-confirmee_sto9193093/story.shtml
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Re: Du rugby et du dopage
Rugby : l'échantillon B confirme la présence d'hormone de croissance pour Webb qui risque 4 ans de suspension
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/top-14/rugby-l-echantillon-b-confirme-la-presence-d-hormone-de-croissance-pour-webb-qui-risque-4-ans-de-suspension-20230913
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Re: Du rugby et du dopage
Oscar Jegou (La Rochelle) testé positif à la cocaïne
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Oscar-jegou-la-rochelle-teste-positif-a-la-cocaine/1424921
Je mets cet article dans ce topic, mais c'est peut-être uniquement à usage récréatif…, mauvaise nouvelle en tout cas !
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Oscar-jegou-la-rochelle-teste-positif-a-la-cocaine/1424921
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Re: Du rugby et du dopage
Scalp a écrit:Oscar Jegou (La Rochelle) testé positif à la cocaïne
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Oscar-jegou-la-rochelle-teste-positif-a-la-cocaine/1424921
Je mets cet article dans ce topic, mais c'est peut-être uniquement à usage récréatif…, mauvaise nouvelle en tout cas !
Oups, ca c est con... très bon joueur c est vraiment dommage pour lui de s être mis là dedans
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Re: Du rugby et du dopage
Yatangaki a écrit:Scalp a écrit:Oscar Jegou (La Rochelle) testé positif à la cocaïne
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Oscar-jegou-la-rochelle-teste-positif-a-la-cocaine/1424921
Je mets cet article dans ce topic, mais c'est peut-être uniquement à usage récréatif…, mauvaise nouvelle en tout cas !
Oups, ca c est con... très bon joueur c est vraiment dommage pour lui de s être mis là dedans
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Re: Du rugby et du dopage
Comment la cocaïne gangrène le monde du rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-la-cocaine-gangrene-le-monde-du-rugby/1327748
Du coup, je remets cet article de l'équipe, sur la cocaïne dans le rugby…
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-la-cocaine-gangrene-le-monde-du-rugby/1327748
Du coup, je remets cet article de l'équipe, sur la cocaïne dans le rugby…
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Re: Du rugby et du dopage
Scalp a écrit:Comment la cocaïne gangrène le monde du rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-la-cocaine-gangrene-le-monde-du-rugby/1327748
Du coup, je remets cet article de l'équipe, sur la cocaïne dans le rugby…
Tout à fait!
Jegou a juste eu le malheur de se faire gauler.
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Re: Du rugby et du dopage
Scalp a écrit:Comment la cocaïne gangrène le monde du rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-la-cocaine-gangrene-le-monde-du-rugby/1327748
Du coup, je remets cet article de l'équipe, sur la cocaïne dans le rugby…
Et la société dans son ensemble. On en sous-estime grandement l'impact dans notre société (et autres substances).
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Re: Du rugby et du dopage
Sébastien Calvet après le test positif à la cocaïne d'Oscar Jegou : « On va droit dans le mur »
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Sebastien-calvet-apres-le-test-positif-a-la-cocaine-d-oscar-jegou-on-va-droit-dans-le-mur/1425030
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Sebastien-calvet-apres-le-test-positif-a-la-cocaine-d-oscar-jegou-on-va-droit-dans-le-mur/1425030
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Re: Du rugby et du dopage
https://x.com/AsieRugby/status/1712582643924021687?s=20
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Re: Du rugby et du dopage
Oscar Jegou (La Rochelle) suspendu un mois après son contrôle positif à la cocaïne
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Oscar-jegou-la-rochelle-suspendu-un-mois-apres-son-controle-positif-a-la-cocaine/1432726
Peine clémente…
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Oscar-jegou-la-rochelle-suspendu-un-mois-apres-son-controle-positif-a-la-cocaine/1432726
Peine clémente…
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Re: Du rugby et du dopage
L'important, c'est de repartir sur de bons rails
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Re: Du rugby et du dopage
Scalp a écrit:
L'important, c'est de repartir sur de bons rails
1 mois, faut pas qu'il s'en fasse une ligne.....
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Du rugby et du dopage
Vous êtes en forme les garskrahknardz a écrit:Scalp a écrit:
L'important, c'est de repartir sur de bons rails
1 mois, faut pas qu'il s'en fasse une ligne.....
Sur la photo on sent une certaine appétence pour la ligne blanche…
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Du rugby et du dopage
biscouette a écrit:Vous êtes en forme les garskrahknardz a écrit:Scalp a écrit:
L'important, c'est de repartir sur de bons rails
1 mois, faut pas qu'il s'en fasse une ligne.....
Sur la photo on sent une certaine appétence pour la ligne blanche…
Même si je suis plutôt content qu'on laisse sa chance à ce jeune, en ne le condamnent pas lourdement, cette minisanction, c'est quand même de la poudre aux yeux
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Re: Du rugby et du dopage
Tout à fait Scalp, il y avait un juste milieu à trouver.Scalp a écrit:biscouette a écrit:Vous êtes en forme les garskrahknardz a écrit:Scalp a écrit:
L'important, c'est de repartir sur de bons rails
1 mois, faut pas qu'il s'en fasse une ligne.....
Sur la photo on sent une certaine appétence pour la ligne blanche…
Même si je suis plutôt content qu'on laisse sa chance à ce jeune, en ne le condamnent pas lourdement, cette minisanction, c'est quand même de la poudre aux yeux
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Du rugby et du dopage
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Top-14-et-cocaine-les-liaisons-dangereuses/1436460
Top 14 et cocaïne : les liaisons dangereuses
Fléau de la société, la drogue touche au travers de la cocaïne le monde du rugby professionnel qui semble à la fois prendre conscience du problème et être totalement démuni pour le gérer.
Guillaume Dufy (avec J. F. P.)
David Darricarrère est entraîneur. Spécialiste de l'attaque au Castres Olympique, il est aussi le père de Léon, 20 ans, espoir de Clermont, aligné à trois reprises cette saison en Top 14. Quand il a appris le contrôle positif d'Oscar Jegou (20 ans), le troisième-ligne de La Rochelle, camarade de son fils en équipe de France, le technicien a eu un choc. « Oscar est jeune. C'est surprenant. J'ai lu que c'était festif mais il faut essayer de prendre conscience de ce que tu es, de ce que tu représentes. T'es un joueur professionnel. C'est ton boulot le rugby, mais il y a aussi ta santé. Je suis un père, je suis vigilant. J'en ai parlé avec mon fils. »
Pas que dans le rugby
L'histoire a fait grand bruit, celle d'un gamin né en 2003, espoir du rugby français, champion du monde des moins de 20 ans qui, à deux jours d'un match de Top 14 qu'il disputera dans la peau d'un titulaire, consomme de la cocaïne.
« Trop longtemps, dans notre petit microcosme, on pensait qu'on était épargné, ou qu'on était touché à la marge. Mais il faut se rendre à la réalité »
Thomas Lombard, le directeur général du Stade Français
La cocaïne dans le rugby, c'est un fléau même si les interlocuteurs que nous avons interrogés sur cette thématique, de Thomas Lombard, le directeur général du Stade Français, en passant par Pierre Venayre qui occupe le même poste à La Rochelle, Yann Roubert, le président du LOU, ou Pierre Mignoni, l'entraîneur de Toulon ont tous insisté sur le fait que ce n'était pas uniquement le problème du rugby.
« On est heurté par beaucoup de fléaux, reconnaît Thomas Lombard. Trop longtemps, dans notre petit microcosme, on pensait qu'on était épargné, ou qu'on était touché à la marge par ces maux de la société. Mais il faut se rendre à la réalité, et nous avons beaucoup de choses à faire. » À commencer par ouvrir les yeux, et ne pas vouloir systématiquement étouffer ou cacher une affaire qui concerne le comportement déviant d'un joueur.
« C'est une drogue qui s'est démocratisée, résume Jean-Baptiste Lartigot, le patron du centre de formation de l'Aviron Bayonnais, qui dans une autre vie, était éducateur en addictologie. Cette drogue, avant elle était élitiste, c'était cher... Ce n'est plus le cas. Son utilisation touche toutes les strates de la société, ça choque dans le rugby parce que c'est médiatisé. Je ne pense pas que les joueurs de rugby en consomment plus que les autres, ils en consomment comme les autres, mais ils ont des contrôles. Il y a une question d'effet de mode. Avant on fumait des pétards, et on buvait du Ricard... »
« Vous m'auriez parlé de problème d'alcool, et de bagarres, ou de violence, j'aurais pu vous répondre. J'ai d'ailleurs essayé d'en parler lors du dernier comité directeur de la Ligue, il n'y a pas eu de résonance »
François Rivière, président de Perpignan
L'Équipe a déjà abordé le sujet, notamment en mai 2022, avec une plongée dans le monde amateur où le produit est utilisé pour célébrer un succès, mais aussi dans les vestiaires, juste avant une rencontre, pour s'offrir un petit coup de boost, et se donner du courage.
Mythes et réalité
La cocaïne circule en Top 14, et circule bien, même si François Rivière, le patron de Perpignan, est un peu tombé des nues quand on l'a interrogé sur cette question. « Vous m'auriez parlé de problème d'alcool, et de bagarres, ou de violence, j'aurais pu vous répondre. J'ai d'ailleurs essayé d'en parler lors du dernier comité directeur de la Ligue, il n'y a pas eu de résonance. »
La consommation touche beaucoup de joueurs, les jeunes, et les moins jeunes, les très bons, les internationaux et les autres. En soirée, pour se divertir, mais aussi dans la pratique, à l'entraînement, ce psychostimulant peut aider l'athlète à repousser ses limites. Pour rappel, la cocaïne disparaît assez rapidement du corps, entre 36 et 48 heures.
« Cette information, il ne faudrait pas la donner aux jeunes », soupire Jean-Baptiste Lartigot... « On est aussi dans de fausses représentations sur cette substance qui faciliterait la récupération, c'est ce qu'on entend », avait confié Sébastien Calvet, le sélectionneur des moins de 20 ans.
Il y a quelques jours, un agent nous contait cette anecdote effrayante : « Très récemment, un club du Top 14 a effectué des contrôles sur ses joueurs, les résultats étaient hallucinants avec de nombreuses traces de cocaïne dans les analyses. » Le produit, et c'est le problème, n'est pas recherché lors des contrôles hors compétition et son utilisation n'est donc pas punissable sportivement si les tests s'avèrent négatifs lors des compétitions. « Je suis médecin, je ne suis pas législateur », rétorque Max Lafargue, le président de la commission médicale de la Ligue Nationale de rugby. « Et pour qu'il y ait ce changement, il faut une volonté politique », glisse Jean-Baptiste Lartigot.
Question de proportions
La durée de la sanction de Jegou (trois mois de suspension ramenés à un mois) a également interrogé. Sur les réseaux sociaux, Greg Lamboley, l'ancien joueur, avait posté ce message : « Plus lourdes sanctions pour un contact à la tête que pour une prise de cocaïne. Bon message passé à la nouvelle génération. » Ugo Mola, le manager général de Toulouse, est sur la même longueur d'onde : « Quand tu prends 5 matches pour une cravate et quatre semaines pour un rail de coke, les proportions peuvent être discutées ».
« Il faut prendre le problème avec gravité, comme ce fut le cas pour les commotions cérébrales dont on connaît bien les effets sur les neurones »
Max Lafargue, président de la commission médicale de la Ligue Nationale de rugby
Pour Max Lafargue, il y a urgence, et nécessité « de tirer la sonnette d'alarme. Il faut prendre le problème avec gravité, comme ce fut le cas pour les commotions cérébrales dont on connaît bien les effets sur les neurones. Ceux qui en prennent régulièrement n'ont aucune idée des conséquences que ça peut avoir sur leur santé... »
La Ligue multiplie les tables rondes avec des spécialistes, comme l'addictologue toulousain Nicolas Franchitto. Elle impose aussi aux clubs l'organisation des réunions sur les addictions. « C'est notre médecin qui les anime, raconte Matthias Rolland, le directeur général de Castres. On fait aussi appel à la gendarmerie pour qu'elle vienne exposer les risques encourus, insister sur le fait que ces produits sont interdits. »
Didier Retière, le directeur du développement sportif de Clermont, appuie lui sur la nécessité de faire comprendre aux plus jeunes, « leur vulnérabilité, leur responsabilité. Ils ont beaucoup de pression, ce sont des cibles qui gagnent plus d'argent que les autres. Il faut parler ».
Parler encore et toujours, répéter les mêmes choses, évoquer les risques pour la santé, pour la vie sociale, et rappeler qu'un sportif, même s'il peut se sentir surprotégé, n'est pas au-dessus de la loi. « On ne peut pas se substituer à la loi, précise Lartigot. Je ne vais pas mener l'enquête dans le club pour savoir qui prend cette drogue. »
« On ne peut pas être un centre de thérapie, on reste un club sportif »
Jean-Baptiste Lartigot, responsable du centre de formation de l'Aviron Bayonnais
Un avis partagé par David Darricarrère qui ne « veut pas mettre un flic derrière chaque joueur », mais qui voudrait, comme beaucoup, l'instauration d'une politique un peu plus dissuasive. « Quand ça commence à entrer dans un vestiaire, estime Patrice Collazo, le nouvel entraîneur principal de Montpellier, je pense qu'il faut se poser la question pourquoi le joueur franchit le pas à ce moment-là. Je ne serais pas surpris que ça rentre dans un vestiaire comme d'autres problématiques tels que le racisme ou la justice. »
Peu de cas avérés
« Il faut sensibiliser, ajoute Jean-Baptiste Lartigot, présenter les risques, la règle. Et il faut que les parents le fassent également. On ne peut pas être un centre de thérapie, on reste un club sportif. » Au Stade Français, Thomas Lombard fait intervenir des anciens joueurs, il estime que leurs mots sont plus impactants que ceux que pourrait « prononcer un agent de police ». « Mais sur la cocaïne, il y a finalement peu de cas avérés, et il n'y a pas encore de libération de la parole. Dans mes fonctions, je n'ai pas rencontré de cas... »
Et de témoins voulant disserter sur une expérience traumatisante. Le sujet reste tabou. Et tant qu'il le restera, il sera sans doute difficile de l'éradiquer. « Le sujet est très préoccupant, on le prend au sérieux comme tous les clubs mais pas de réaction dans l'urgence sur le sujet », a par exemple répondu Sébastien Piqueronies, Manager de Pau, et ancien sélectionneur des moins de 20 ans.
Est-ce que les médecins des clubs qui sont tenus au secret professionnel sont régulièrement confrontés à des joueurs en détresse, et consommateurs réguliers ? Est-ce que le numéro vert mis en place par Provale, le syndicat des joueurs, pour une prise en charge psychologique sonne souvent ?
« Le problème, conclut le patron du centre de formation de Bayonne, c'est pourquoi on en vient à ça, pourquoi on a une consommation excessive, pourquoi on n'arrive pas à s'arrêter. Si le produit s'installe durablement, c'est qu'il vient combler quelque chose, le travail doit se faire autour de ça. »
Top 14 et cocaïne : les liaisons dangereuses
Fléau de la société, la drogue touche au travers de la cocaïne le monde du rugby professionnel qui semble à la fois prendre conscience du problème et être totalement démuni pour le gérer.
Guillaume Dufy (avec J. F. P.)
David Darricarrère est entraîneur. Spécialiste de l'attaque au Castres Olympique, il est aussi le père de Léon, 20 ans, espoir de Clermont, aligné à trois reprises cette saison en Top 14. Quand il a appris le contrôle positif d'Oscar Jegou (20 ans), le troisième-ligne de La Rochelle, camarade de son fils en équipe de France, le technicien a eu un choc. « Oscar est jeune. C'est surprenant. J'ai lu que c'était festif mais il faut essayer de prendre conscience de ce que tu es, de ce que tu représentes. T'es un joueur professionnel. C'est ton boulot le rugby, mais il y a aussi ta santé. Je suis un père, je suis vigilant. J'en ai parlé avec mon fils. »
Pas que dans le rugby
L'histoire a fait grand bruit, celle d'un gamin né en 2003, espoir du rugby français, champion du monde des moins de 20 ans qui, à deux jours d'un match de Top 14 qu'il disputera dans la peau d'un titulaire, consomme de la cocaïne.
« Trop longtemps, dans notre petit microcosme, on pensait qu'on était épargné, ou qu'on était touché à la marge. Mais il faut se rendre à la réalité »
Thomas Lombard, le directeur général du Stade Français
La cocaïne dans le rugby, c'est un fléau même si les interlocuteurs que nous avons interrogés sur cette thématique, de Thomas Lombard, le directeur général du Stade Français, en passant par Pierre Venayre qui occupe le même poste à La Rochelle, Yann Roubert, le président du LOU, ou Pierre Mignoni, l'entraîneur de Toulon ont tous insisté sur le fait que ce n'était pas uniquement le problème du rugby.
« On est heurté par beaucoup de fléaux, reconnaît Thomas Lombard. Trop longtemps, dans notre petit microcosme, on pensait qu'on était épargné, ou qu'on était touché à la marge par ces maux de la société. Mais il faut se rendre à la réalité, et nous avons beaucoup de choses à faire. » À commencer par ouvrir les yeux, et ne pas vouloir systématiquement étouffer ou cacher une affaire qui concerne le comportement déviant d'un joueur.
« C'est une drogue qui s'est démocratisée, résume Jean-Baptiste Lartigot, le patron du centre de formation de l'Aviron Bayonnais, qui dans une autre vie, était éducateur en addictologie. Cette drogue, avant elle était élitiste, c'était cher... Ce n'est plus le cas. Son utilisation touche toutes les strates de la société, ça choque dans le rugby parce que c'est médiatisé. Je ne pense pas que les joueurs de rugby en consomment plus que les autres, ils en consomment comme les autres, mais ils ont des contrôles. Il y a une question d'effet de mode. Avant on fumait des pétards, et on buvait du Ricard... »
« Vous m'auriez parlé de problème d'alcool, et de bagarres, ou de violence, j'aurais pu vous répondre. J'ai d'ailleurs essayé d'en parler lors du dernier comité directeur de la Ligue, il n'y a pas eu de résonance »
François Rivière, président de Perpignan
L'Équipe a déjà abordé le sujet, notamment en mai 2022, avec une plongée dans le monde amateur où le produit est utilisé pour célébrer un succès, mais aussi dans les vestiaires, juste avant une rencontre, pour s'offrir un petit coup de boost, et se donner du courage.
Mythes et réalité
La cocaïne circule en Top 14, et circule bien, même si François Rivière, le patron de Perpignan, est un peu tombé des nues quand on l'a interrogé sur cette question. « Vous m'auriez parlé de problème d'alcool, et de bagarres, ou de violence, j'aurais pu vous répondre. J'ai d'ailleurs essayé d'en parler lors du dernier comité directeur de la Ligue, il n'y a pas eu de résonance. »
La consommation touche beaucoup de joueurs, les jeunes, et les moins jeunes, les très bons, les internationaux et les autres. En soirée, pour se divertir, mais aussi dans la pratique, à l'entraînement, ce psychostimulant peut aider l'athlète à repousser ses limites. Pour rappel, la cocaïne disparaît assez rapidement du corps, entre 36 et 48 heures.
« Cette information, il ne faudrait pas la donner aux jeunes », soupire Jean-Baptiste Lartigot... « On est aussi dans de fausses représentations sur cette substance qui faciliterait la récupération, c'est ce qu'on entend », avait confié Sébastien Calvet, le sélectionneur des moins de 20 ans.
Il y a quelques jours, un agent nous contait cette anecdote effrayante : « Très récemment, un club du Top 14 a effectué des contrôles sur ses joueurs, les résultats étaient hallucinants avec de nombreuses traces de cocaïne dans les analyses. » Le produit, et c'est le problème, n'est pas recherché lors des contrôles hors compétition et son utilisation n'est donc pas punissable sportivement si les tests s'avèrent négatifs lors des compétitions. « Je suis médecin, je ne suis pas législateur », rétorque Max Lafargue, le président de la commission médicale de la Ligue Nationale de rugby. « Et pour qu'il y ait ce changement, il faut une volonté politique », glisse Jean-Baptiste Lartigot.
Question de proportions
La durée de la sanction de Jegou (trois mois de suspension ramenés à un mois) a également interrogé. Sur les réseaux sociaux, Greg Lamboley, l'ancien joueur, avait posté ce message : « Plus lourdes sanctions pour un contact à la tête que pour une prise de cocaïne. Bon message passé à la nouvelle génération. » Ugo Mola, le manager général de Toulouse, est sur la même longueur d'onde : « Quand tu prends 5 matches pour une cravate et quatre semaines pour un rail de coke, les proportions peuvent être discutées ».
« Il faut prendre le problème avec gravité, comme ce fut le cas pour les commotions cérébrales dont on connaît bien les effets sur les neurones »
Max Lafargue, président de la commission médicale de la Ligue Nationale de rugby
Pour Max Lafargue, il y a urgence, et nécessité « de tirer la sonnette d'alarme. Il faut prendre le problème avec gravité, comme ce fut le cas pour les commotions cérébrales dont on connaît bien les effets sur les neurones. Ceux qui en prennent régulièrement n'ont aucune idée des conséquences que ça peut avoir sur leur santé... »
La Ligue multiplie les tables rondes avec des spécialistes, comme l'addictologue toulousain Nicolas Franchitto. Elle impose aussi aux clubs l'organisation des réunions sur les addictions. « C'est notre médecin qui les anime, raconte Matthias Rolland, le directeur général de Castres. On fait aussi appel à la gendarmerie pour qu'elle vienne exposer les risques encourus, insister sur le fait que ces produits sont interdits. »
Didier Retière, le directeur du développement sportif de Clermont, appuie lui sur la nécessité de faire comprendre aux plus jeunes, « leur vulnérabilité, leur responsabilité. Ils ont beaucoup de pression, ce sont des cibles qui gagnent plus d'argent que les autres. Il faut parler ».
Parler encore et toujours, répéter les mêmes choses, évoquer les risques pour la santé, pour la vie sociale, et rappeler qu'un sportif, même s'il peut se sentir surprotégé, n'est pas au-dessus de la loi. « On ne peut pas se substituer à la loi, précise Lartigot. Je ne vais pas mener l'enquête dans le club pour savoir qui prend cette drogue. »
« On ne peut pas être un centre de thérapie, on reste un club sportif »
Jean-Baptiste Lartigot, responsable du centre de formation de l'Aviron Bayonnais
Un avis partagé par David Darricarrère qui ne « veut pas mettre un flic derrière chaque joueur », mais qui voudrait, comme beaucoup, l'instauration d'une politique un peu plus dissuasive. « Quand ça commence à entrer dans un vestiaire, estime Patrice Collazo, le nouvel entraîneur principal de Montpellier, je pense qu'il faut se poser la question pourquoi le joueur franchit le pas à ce moment-là. Je ne serais pas surpris que ça rentre dans un vestiaire comme d'autres problématiques tels que le racisme ou la justice. »
Peu de cas avérés
« Il faut sensibiliser, ajoute Jean-Baptiste Lartigot, présenter les risques, la règle. Et il faut que les parents le fassent également. On ne peut pas être un centre de thérapie, on reste un club sportif. » Au Stade Français, Thomas Lombard fait intervenir des anciens joueurs, il estime que leurs mots sont plus impactants que ceux que pourrait « prononcer un agent de police ». « Mais sur la cocaïne, il y a finalement peu de cas avérés, et il n'y a pas encore de libération de la parole. Dans mes fonctions, je n'ai pas rencontré de cas... »
Et de témoins voulant disserter sur une expérience traumatisante. Le sujet reste tabou. Et tant qu'il le restera, il sera sans doute difficile de l'éradiquer. « Le sujet est très préoccupant, on le prend au sérieux comme tous les clubs mais pas de réaction dans l'urgence sur le sujet », a par exemple répondu Sébastien Piqueronies, Manager de Pau, et ancien sélectionneur des moins de 20 ans.
Est-ce que les médecins des clubs qui sont tenus au secret professionnel sont régulièrement confrontés à des joueurs en détresse, et consommateurs réguliers ? Est-ce que le numéro vert mis en place par Provale, le syndicat des joueurs, pour une prise en charge psychologique sonne souvent ?
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