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Cameron Woki
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Re: Cameron Woki
scalp, peux-tu mettre cet article en clair merçi :
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/xv-de-france-cameron-woki-developpe-enfin-tout-son-potentiel-8220960.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOSport&utm_source=Twitter#Echobox=1643827400
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/xv-de-france-cameron-woki-developpe-enfin-tout-son-potentiel-8220960.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOSport&utm_source=Twitter#Echobox=1643827400
marchal- Centre de presse
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Re: Cameron Woki
marchal a écrit:scalp, peux-tu mettre cet article en clair merçi :
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/xv-de-france-cameron-woki-developpe-enfin-tout-son-potentiel-8220960.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOSport&utm_source=Twitter#Echobox=1643827400
XV de France : Cameron Woki développe enfin tout son potentiel
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
L’affirmation de Cameron Woki avec l’UBB et le XV de France est le résultat d’une prise de conscience. Le troisième ligne utilise désormais l’essentiel de son potentiel athlétique
A 23 ans, le déjà très honorable mètre 96 de Cameron Woki n’a plus vocation à évoluer. Depuis plusieurs mois pourtant, le troisième ligne de l’UBB et de l’équipe de France paraît nettement plus grand. Sous le maillot des Bleus, l’impression s’était dessinée durant la Coupe d’automne des nations 2020 lors de laquelle il avait profité de l’absence des cadres pour engranger du temps de jeu. Elle s’est ensuite affirmée lors des tournées de juillet en Australie puis de novembre. Une dernière séquence conclue par le succès face aux Blacks (40-25) alors qu’il avait pourtant dû composer avec un replacement inédit et périlleux en deuxième ligne.
L’espoir a cédé la place au joueur de premier plan. « Quand on est arrivé avec Christophe (Urios), on le lui avait dit : on voyait un mec qui n’utilisait que 10 % de son potentiel », raconte Julien Laïrle, technicien en charge des avants de l’UBB, club dans lequel Cameron Woki apparaît désormais incontournable : « Son évolution ces dernières années, elle vient de sa capacité à enchaîner les tâches. C’est le résultat du travail dans le volume qu’on fait ici en club le mardi et de la prise de conscience de ce que demandait le niveau international. » L’entraîneur le reconnaît : « Cameron Woki, c’est une machine athlétique. »
1 La détente au service de la touche
Au moment de citer le principal point fort de son joueur, Julien Laïrle n’hésite pas : « Le secteur aérien de par sa corpulence. » Michele Colosio, responsable de la préparation physique de l’actuel leader du Top 14, confirme : « Cameron a des données de détente pure très élevées. Son meilleur test est au-dessus de 35 pouces (88 centimètres). Il a des membres très longs, qui lui donnent une grande envergure. Il a en outre la capacité à les bouger très vite. Par ailleurs, il parvient à monter très vite sur les genoux. »
Des qualités qui se conjuguent à son goût pour ce secteur de jeu. « Sa force, c’est son timing, appuie Julien Laïrle. Il a une bonne lecture du talonneur et du lancer. Aujourd’hui, il est très fort sur le contre. Ce que j’attends désormais de lui, c’est d’évoluer sur la stratégie de touche offensive. Il doit être capable de vite lire et de s’adapter à l’adversaire. Ça découle d’un travail invisible de préparation qu’il faut être capable de faire en amont. C’est quelque chose qu’il n’avait pas l’habitude de faire. »
2 La longueur des bras dans les ballons portés
Convoqué avec les Bleus en tant que flanker cette fois, Cameron Woki est redoutable dans les airs. Mais il l’est tout autant une fois les pieds posés au sol lorsque les ballons portés se forment. « Sa qualité athlétique et son intelligence situationnelle pèsent : encore une fois, c’est un mec qui « sent » les choses, souligne Julien Laïrle. Il est très intéressant défensivement. Il est capable d’aller chercher des ballons dans les mauls, de « traverser » et de « nager », de bloquer les mecs. Son physique l’aide là-dessus. »
3 Vitesse et puissance dans le jeu courant
L’influence de Cameron Woki ne se cantonne pas à la touche. Le troisième ligne se distingue aussi par sa capacité à peser sur les défenses adverses. Julien Laïrle insiste : « C’est un athlète : il est massif, puissant, rapide. » Là encore, Michele Colosio est bien placé pour le mesurer : « C’est un troisième ligne rapide. Il a une vitesse « max » supérieure à 32 km/h quand certains trois-quarts arrivent à 35-36 km/h. Il accélère vite également. En général, il a de bonnes données sur la très haute intensité en match, ce qui est typique au niveau international. »
Un volume qui lui permet de rayonner sur le terrain. « Dans ce registre de numéro 7, il excelle notamment par sa capacité à porter les ballons dans les couloirs avec nous », apprécie Julien Laïrle qui estime que son positionnement au milieu du terrain avec les Bleus est tout aussi pertinent : « Cameron est capable de jouer debout. Il est dur sur les impacts. » Cela dote ce troisième ligne porté vers le jeu d’un arsenal solide. Mais comme le rappelle Julien Laïrle, il doit encore prendre garde à se « canaliser ». À ne pas se laisser griser.
4 La taille, une donnée contraignante au sol
Si la grande taille de Cameron Woki est un atout dans le domaine aérien, c’est une donnée avec laquelle il doit à l’inverse composer dans ses interventions dans le jeu sol. Élémentaire… « Il a cette corpulence qui fait que ce n’est pas facile dans les zones de rucks, décrypte Julien Laïrle. Il a besoin de travailler bas, de ne pas arriver en retard. Il a beaucoup de longueur et de hauteur, il doit donc anticiper ses attaques de rucks. Notamment ses premiers soutiens. Sinon, il sera toujours en retard par rapport à des gratteurs comme un François Cros (1,90m) à Toulouse qui est plus petit. Mais c’est une question de timing, pas de posture. »
5 Dans la tête, une force de travail à renforcer
Julien Laïrle est le premier à se féliciter du changement de dimension de son joueur. Mais il l’exhorte à poursuivre à ses efforts : « Cameron a bien évolué, mais il doit bosser encore plus ! Il est doué. Mais quand tu arrives au haut niveau, la différence entre ceux qui restent et ceux qui partent, c’est le travail. […] Un joueur qui a du talent fera trois bons matchs. Un joueur qui a du talent mais qui travaille dur fera une carrière. […] Combien de temps restera Cameron Woki en équipe de France ? Il n’y a que lui qui a les clés. »
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Re: Cameron Woki
Julien Laïrle : « Un joueur qui a du talent fera trois bons matchs. Un joueur qui a du talent mais qui travaille dur fera une carrière »
https://rugby-scapulaire.com/breves/127397-julien-lairle-un-joueur-qui-a-du-talent-fera-trois-bons-matchs-un-joueur-qui-a-du-talent-mais-qui-travaille-dur-fera-une-carriere
Rugby scapulaire extrait cette phrase de Julien Laïrle de l'article de Sud-Ouest, en parlant évidement de Woki comme du joueur talentueux et qui travaille, pour le talentueux, mais qui bosse moins..., j'ai peut-être tort, mais l'exemple qui me vient spontanément à l'esprit, c'est Macalou, en tout cas, ça expliquerait qu'il n'arrive pas à franchir un cap, malgré d'évidentes qualités..., dommage qu'il soit resté dans son confort Parisien, par exemple et vraiment au hasard, Urios et Laïrle auraient pu le faire progresser
https://rugby-scapulaire.com/breves/127397-julien-lairle-un-joueur-qui-a-du-talent-fera-trois-bons-matchs-un-joueur-qui-a-du-talent-mais-qui-travaille-dur-fera-une-carriere
Rugby scapulaire extrait cette phrase de Julien Laïrle de l'article de Sud-Ouest, en parlant évidement de Woki comme du joueur talentueux et qui travaille, pour le talentueux, mais qui bosse moins..., j'ai peut-être tort, mais l'exemple qui me vient spontanément à l'esprit, c'est Macalou, en tout cas, ça expliquerait qu'il n'arrive pas à franchir un cap, malgré d'évidentes qualités..., dommage qu'il soit resté dans son confort Parisien, par exemple et vraiment au hasard, Urios et Laïrle auraient pu le faire progresser
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Re: Cameron Woki
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Cameron-woki-revolutionne-le-poste-de-deuxieme-ligne/1315384
Bleus : Cameron Woki révolutionne le poste de deuxième-ligne
Le flanker bordelais, qui n'avait jamais joué numéro 4 avant l'automne dernier, a été maintenu à ce poste, où il joue presque à la manière d'un troisième-ligne.
Doté d'une très forte capacité d'accélération, Cameron Woki (au centre) est capable de créer du déséquilibre dans les défenses adverses. (S. Mantey/L'Équipe)
Alex Bardot
Depuis mi-juillet, il y a lui et les autres. Lui en troisième ligne ou lui en deuxième ligne, mais lui d'abord. Et peu importe la concurrence. Ces derniers jours, le seul débat au sein du staff des Bleus n'était pas de savoir s'il allait débuter le match, mais à quel poste. Ce devait être avec le numéro 7, comme lors des entraînements de début de stage. Puis deux forfaits ont touché la deuxième ligne (Geraci et Flament), et ce sera finalement avec le 4, malgré le retour en forme du titulaire historique, Bernard Le Roux.
Il est loin le temps où c'était les autres d'abord, et Woki ensuite (6 sélections, dont 4 comme remplaçant, lors des quinze premiers matches de l'ère Galthié). L'évolution de son statut est d'autant plus marquante qu'elle se fait à un poste de deuxième-ligne qu'il n'avait jamais occupé avant. Il fallait du pif pour mettre cette « tige » (1,96 m, 103 kg) dans la cage, et l'intuition du staff a été couronnée de succès lors du match face à la Nouvelle-Zélande (40-25) au Stade de France le 20 novembre. Explications.
Le pouvoir d'accélérer malgré le combat
Pour comprendre en partie les raisons de cette mue, il faut suivre les déclarations du directeur de la performance, Thibaut Giroud. En amont des tests de novembre, il disait dans ces colonnes : « Nous avons des lacunes persistantes en première ligne et en deuxième ligne, notamment sur le nombre d'accélérations et les distances d'accélération. Ce qui frappe chez les All Blacks, c'est que dès qu'un mec sort de la ligne, les premiers à jaillir au soutien sont souvent des joueurs du cinq de devant. [...] Il faut que l'on ait des garçons capables d'augmenter leur pic d'accélération. »
Jeudi, en conférence de presse, le même Giroud expliquait au sujet de Woki : « Il est très performant dans l'intensité courue et dans l'intensité combattue. Il a une mixité des régimes de contraction musculaire qui lui permet, après beaucoup de combat, d'accélérer sans déperdition d'explosivité. »
Autrement dit, même quand il effectue les efforts de force spécifiques aux deuxième- ligne, comme la poussée en mêlée, Cameron Woki conserve sa mobilité et sa vitesse. « En deuxième ligne, c'est quelque chose de très rare, a souligné Giroud. Et c'est un gros avantage pour nous. » Car cela correspond aux standards du rugby international, plus rapide que celui des clubs. Et surtout à ce que recherchait le staff tricolore avant l'automne.
Un savoir-faire technique supérieur
Pour les Bleus, le résultat est, par exemple, que l'on retrouve un deuxième-ligne sprintant aux deux bouts du terrain sur une même action contre les All Blacks en novembre. Et capable le même jour de finir le match en flanker, après avoir bataillé dans la cage pendant 73 minutes.
Dans le fond, le choix de Woki est presque un changement de conception du poste. Si on compare ses stats de numéro 4 en novembre avec celles de Bernard Le Roux durant le dernier Tournoi, Woki plaque moins en moyenne (9 contre 13) et assume moins de soutien dans les rucks offensifs ou défensifs (9 contre 23). Il est aussi moins dur aux impacts que Le Roux, deuxième-ligne plus traditionnel.
En revanche, outre son apport largement supérieur en touche, Woki apporte au milieu du terrain - là où il est utilisé dans le système tricolore - un savoir-faire technique supérieur, entre changements d'appuis et passes en tous genres (6 en moyenne en novembre, contre 1 en trois rencontres pour Le Roux). Il faut des costauds à côté pour compenser la perte de force, et des circonstances et des adversaires rendront moins intéressant le choix d'un tel numéro 4. Mais, en attendant, Woki crée son style.
La touche, avantage concurrentiel
La blessure de Charles Ollivon, au printemps, a laissé l'équipe de France orpheline de son capitaine de touche, et il n'est pas dit que sans cet accroc Cameron Woki se serait fait une place en bleu. Obligé de chercher un remplaçant, Karim Ghezal, responsable de la touche, n'a pas trouvé son bonheur chez les titulaires habituels et a dû se tourner vers des joueurs moins utilisés jusque-là. Le nom de Woki est rapidement ressorti. Car le Bordelais, outre son goût prononcé pour l'exercice, possède tout l'arsenal du leader de touche.
Une intelligence de lecture, une technique de saut sans temps mort à l'impulsion, arme essentielle pour aller rapidement dans les airs. Un gabarit léger afin que ses soutiens l'envoient haut et vite.
Et une réactivité impressionnante pour, en défense, s'adapter en temps réel aux annonces adverses. « Il est très grand (1,96 m), avec de grands bras et une vitesse au sol très importante, analysait son entraîneur à l'UBB, Julien Laïrle. Il peut avoir 2 mètres de retard (sur le sauteur adverse) et être en une fraction de seconde dans la zone de saut. »
Depuis juillet, Woki tourne à près d'un ballon volé par match avec les Bleus. Et en attaque il est la cible privilégiée, lui qui a capté près d'un tiers des lancers tricolores cet automne (12/40).
Palette tactique : Woki, une présence et une accélération hors du commun
France - Nouvelle-Zélande du 20 novembre dernier. On vient d'atteindre l'heure de jeu, l'écart n'est plus que de + 2 pour les Français. Après une touche perdue par les Bleus, les All Blacks attaquent vers l'aile opposée. En bout de ligne, Jordie Barrett (cercle) tape à suivre. À l'opposé, Woki se replie. Il est à cet instant sur la même ligne que le reste des joueurs du cinq de devant.
Ntamack (cercle) récupère le ballon dans l'en-but français. Situation de pression maximale, qui nécessite des soutiens pour sauver éventuellement les meubles. Woki, qui était l'un des joueurs les plus éloignés au départ, est désormais l'un des plus proches. Face à l'urgence, il a accéléré soudainement et « déposé » tous les joueurs qui l'entouraient.
On est vingt-sept secondes plus tard, Ntamack a réalisé sa folle relance et l'attaque rebondit vers l'aile opposée. Le ballon atterrit dans les mains de Woki, qui, parti de sa ligne d'en-but, s'est déplacé à un rythme soutenu pour se rendre disponible. Face à son vis-à-vis Retallick (4 en blanc), il accélère pour le déborder. Il gérera mal la suite. Mais cette course montre son pouvoir particulier pour un n° 4.
Bleus : Cameron Woki révolutionne le poste de deuxième-ligne
Le flanker bordelais, qui n'avait jamais joué numéro 4 avant l'automne dernier, a été maintenu à ce poste, où il joue presque à la manière d'un troisième-ligne.
Doté d'une très forte capacité d'accélération, Cameron Woki (au centre) est capable de créer du déséquilibre dans les défenses adverses. (S. Mantey/L'Équipe)
Alex Bardot
Depuis mi-juillet, il y a lui et les autres. Lui en troisième ligne ou lui en deuxième ligne, mais lui d'abord. Et peu importe la concurrence. Ces derniers jours, le seul débat au sein du staff des Bleus n'était pas de savoir s'il allait débuter le match, mais à quel poste. Ce devait être avec le numéro 7, comme lors des entraînements de début de stage. Puis deux forfaits ont touché la deuxième ligne (Geraci et Flament), et ce sera finalement avec le 4, malgré le retour en forme du titulaire historique, Bernard Le Roux.
Il est loin le temps où c'était les autres d'abord, et Woki ensuite (6 sélections, dont 4 comme remplaçant, lors des quinze premiers matches de l'ère Galthié). L'évolution de son statut est d'autant plus marquante qu'elle se fait à un poste de deuxième-ligne qu'il n'avait jamais occupé avant. Il fallait du pif pour mettre cette « tige » (1,96 m, 103 kg) dans la cage, et l'intuition du staff a été couronnée de succès lors du match face à la Nouvelle-Zélande (40-25) au Stade de France le 20 novembre. Explications.
Le pouvoir d'accélérer malgré le combat
Pour comprendre en partie les raisons de cette mue, il faut suivre les déclarations du directeur de la performance, Thibaut Giroud. En amont des tests de novembre, il disait dans ces colonnes : « Nous avons des lacunes persistantes en première ligne et en deuxième ligne, notamment sur le nombre d'accélérations et les distances d'accélération. Ce qui frappe chez les All Blacks, c'est que dès qu'un mec sort de la ligne, les premiers à jaillir au soutien sont souvent des joueurs du cinq de devant. [...] Il faut que l'on ait des garçons capables d'augmenter leur pic d'accélération. »
Jeudi, en conférence de presse, le même Giroud expliquait au sujet de Woki : « Il est très performant dans l'intensité courue et dans l'intensité combattue. Il a une mixité des régimes de contraction musculaire qui lui permet, après beaucoup de combat, d'accélérer sans déperdition d'explosivité. »
Autrement dit, même quand il effectue les efforts de force spécifiques aux deuxième- ligne, comme la poussée en mêlée, Cameron Woki conserve sa mobilité et sa vitesse. « En deuxième ligne, c'est quelque chose de très rare, a souligné Giroud. Et c'est un gros avantage pour nous. » Car cela correspond aux standards du rugby international, plus rapide que celui des clubs. Et surtout à ce que recherchait le staff tricolore avant l'automne.
Un savoir-faire technique supérieur
Pour les Bleus, le résultat est, par exemple, que l'on retrouve un deuxième-ligne sprintant aux deux bouts du terrain sur une même action contre les All Blacks en novembre. Et capable le même jour de finir le match en flanker, après avoir bataillé dans la cage pendant 73 minutes.
Dans le fond, le choix de Woki est presque un changement de conception du poste. Si on compare ses stats de numéro 4 en novembre avec celles de Bernard Le Roux durant le dernier Tournoi, Woki plaque moins en moyenne (9 contre 13) et assume moins de soutien dans les rucks offensifs ou défensifs (9 contre 23). Il est aussi moins dur aux impacts que Le Roux, deuxième-ligne plus traditionnel.
En revanche, outre son apport largement supérieur en touche, Woki apporte au milieu du terrain - là où il est utilisé dans le système tricolore - un savoir-faire technique supérieur, entre changements d'appuis et passes en tous genres (6 en moyenne en novembre, contre 1 en trois rencontres pour Le Roux). Il faut des costauds à côté pour compenser la perte de force, et des circonstances et des adversaires rendront moins intéressant le choix d'un tel numéro 4. Mais, en attendant, Woki crée son style.
La touche, avantage concurrentiel
La blessure de Charles Ollivon, au printemps, a laissé l'équipe de France orpheline de son capitaine de touche, et il n'est pas dit que sans cet accroc Cameron Woki se serait fait une place en bleu. Obligé de chercher un remplaçant, Karim Ghezal, responsable de la touche, n'a pas trouvé son bonheur chez les titulaires habituels et a dû se tourner vers des joueurs moins utilisés jusque-là. Le nom de Woki est rapidement ressorti. Car le Bordelais, outre son goût prononcé pour l'exercice, possède tout l'arsenal du leader de touche.
Une intelligence de lecture, une technique de saut sans temps mort à l'impulsion, arme essentielle pour aller rapidement dans les airs. Un gabarit léger afin que ses soutiens l'envoient haut et vite.
Et une réactivité impressionnante pour, en défense, s'adapter en temps réel aux annonces adverses. « Il est très grand (1,96 m), avec de grands bras et une vitesse au sol très importante, analysait son entraîneur à l'UBB, Julien Laïrle. Il peut avoir 2 mètres de retard (sur le sauteur adverse) et être en une fraction de seconde dans la zone de saut. »
Depuis juillet, Woki tourne à près d'un ballon volé par match avec les Bleus. Et en attaque il est la cible privilégiée, lui qui a capté près d'un tiers des lancers tricolores cet automne (12/40).
Palette tactique : Woki, une présence et une accélération hors du commun
France - Nouvelle-Zélande du 20 novembre dernier. On vient d'atteindre l'heure de jeu, l'écart n'est plus que de + 2 pour les Français. Après une touche perdue par les Bleus, les All Blacks attaquent vers l'aile opposée. En bout de ligne, Jordie Barrett (cercle) tape à suivre. À l'opposé, Woki se replie. Il est à cet instant sur la même ligne que le reste des joueurs du cinq de devant.
Ntamack (cercle) récupère le ballon dans l'en-but français. Situation de pression maximale, qui nécessite des soutiens pour sauver éventuellement les meubles. Woki, qui était l'un des joueurs les plus éloignés au départ, est désormais l'un des plus proches. Face à l'urgence, il a accéléré soudainement et « déposé » tous les joueurs qui l'entouraient.
On est vingt-sept secondes plus tard, Ntamack a réalisé sa folle relance et l'attaque rebondit vers l'aile opposée. Le ballon atterrit dans les mains de Woki, qui, parti de sa ligne d'en-but, s'est déplacé à un rythme soutenu pour se rendre disponible. Face à son vis-à-vis Retallick (4 en blanc), il accélère pour le déborder. Il gérera mal la suite. Mais cette course montre son pouvoir particulier pour un n° 4.
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Re: Cameron Woki
Un autre article sur la vision qu'ont les anglo-saxons sur Woki (eux qui déjà encensaient Jalibert...)
https://www.lerugbynistere.fr/videos/video-top-14-invincible-triple-de-reinach-et-le-grand-huit-du-mhr-face-a-pau-0602221019.php
https://www.lerugbynistere.fr/videos/video-top-14-invincible-triple-de-reinach-et-le-grand-huit-du-mhr-face-a-pau-0602221019.php
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Cameron Woki
krahknardz a écrit:Un autre article sur la vision qu'ont les anglo-saxons sur Woki (eux qui déjà encensaient Jalibert...)
https://www.lerugbynistere.fr/videos/video-top-14-invincible-triple-de-reinach-et-le-grand-huit-du-mhr-face-a-pau-0602221019.php
Ce n'est pas le bon lien krahk
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Re: Cameron Woki
Argh, putain de téléphone...
Voilà
https://www.lerugbynistere.fr/news/6-nations-france-exit-dupont-et-ntamack-la-presse-britannique-a-trouve-latout-phare-des-bleus-0302221154.php
Voilà
https://www.lerugbynistere.fr/news/6-nations-france-exit-dupont-et-ntamack-la-presse-britannique-a-trouve-latout-phare-des-bleus-0302221154.php
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Cameron Woki
https://www.lequotidiendusport.fr/cameron-woki-on-veut-tout-gagner-avec-cette-generation/
marchal- Centre de presse
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Re: Cameron Woki
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/top-14-cameron-woki-et-l-union-bordeaux-begles-c-est-fini-11507596.php
Top 14 : Cameron Woki et l’Union Bordeaux-Bègles, c’est fini
Par Arnaud David
Un accord a été trouvé pour permettre au troisième ligne international qui était sous contrat jusqu’en 2023, de s’engager avec le Racing
Entre Cameron Woki et l’Union Bordeaux-Bègles, l’histoire s’est donc finie jeudi soir avec une année d’avance et sur fond de malaise. Le troisième ligne international, qui était sous contrat avec l’UBB jusqu’en 2023, va donc rejoindre le Racing 92 dès cet été.
Un accord a été trouvé entre les deux clubs pour permettre à Woki de rejoindre le club francilien avant la date limite des transferts jeudi soir. Le montage n’a pas été simple. Le Racing 92 a dû « libérer » l’Australien Luke Jones et l’ancien Palois Baptiste Pesenti (NDLR : il va au Stade Français) pour accueillir le jeune international (23 ans, 19 sélections) en restant dans les limites du salary cap. Ni l’Union Bordeaux-Bègles, ni le Racing 92 n’ont pour l’instant communiqué sur ce transfert révélé par le Midi Olympique. Le contrat de Woki avec le Racing 92 porterait sur quatre saisons.
L’Union Bordeaux-Bègles doit percevoir une indemnité importante (au moins 400 000 euros) pour compenser la perte de ce joueur talentueux arrivé au club en 2017 après être passé par Bobigny et Massy. L’UBB aurait approché l’un des jumeaux sud africains de Sale, Jean-Luc et Daniel Du Preez pour le remplacer.
L’hypothèse d’un départ de Woki pour le Racing 92 avait déjà été évoquée l’été dernier au retour de la tournée en Australie au moment où le joueur avait changé d’agent sportif pour rejoindre le groupe CSM Essentially. Mais Laurent Marti, le président de l’UBB, s’y était opposé et Jacky Lorenzetti, le président du Racing 92, avait coupé court à cette éventualité.
Relations dégradées
Cette fois, le contexte a changé. Les relations entre Cameron Woki et Christophe Urios se sont dégradées. Depuis la fin du tournoi des Six-Nations, Woki a été plusieurs fois la cible des critiques de son entraîneur. Le joueur, qui a gardé des attaches franciliennes, n’a pas donné suite à la proposition de prolongation de contrat que lui a soumis le président de l’UBB au printemps. Son manque d’entrain au quotidien lui a aussi été reproché par certains de ses équipiers avant le match de barrage contre le Racing 92 notamment.
Au-delà des motivations personnelles qui poussent Woki à revenir en Île-de-France, son départ peut être aussi interprété comme un signe de mal-être à l’UBB. Les turbulences, qui ont agité le club et opposé les joueurs et Urios ce printemps, ne sont pas définitivement retombées.
Top 14 : Cameron Woki et l’Union Bordeaux-Bègles, c’est fini
Par Arnaud David
Un accord a été trouvé pour permettre au troisième ligne international qui était sous contrat jusqu’en 2023, de s’engager avec le Racing
Entre Cameron Woki et l’Union Bordeaux-Bègles, l’histoire s’est donc finie jeudi soir avec une année d’avance et sur fond de malaise. Le troisième ligne international, qui était sous contrat avec l’UBB jusqu’en 2023, va donc rejoindre le Racing 92 dès cet été.
Un accord a été trouvé entre les deux clubs pour permettre à Woki de rejoindre le club francilien avant la date limite des transferts jeudi soir. Le montage n’a pas été simple. Le Racing 92 a dû « libérer » l’Australien Luke Jones et l’ancien Palois Baptiste Pesenti (NDLR : il va au Stade Français) pour accueillir le jeune international (23 ans, 19 sélections) en restant dans les limites du salary cap. Ni l’Union Bordeaux-Bègles, ni le Racing 92 n’ont pour l’instant communiqué sur ce transfert révélé par le Midi Olympique. Le contrat de Woki avec le Racing 92 porterait sur quatre saisons.
L’Union Bordeaux-Bègles doit percevoir une indemnité importante (au moins 400 000 euros) pour compenser la perte de ce joueur talentueux arrivé au club en 2017 après être passé par Bobigny et Massy. L’UBB aurait approché l’un des jumeaux sud africains de Sale, Jean-Luc et Daniel Du Preez pour le remplacer.
L’hypothèse d’un départ de Woki pour le Racing 92 avait déjà été évoquée l’été dernier au retour de la tournée en Australie au moment où le joueur avait changé d’agent sportif pour rejoindre le groupe CSM Essentially. Mais Laurent Marti, le président de l’UBB, s’y était opposé et Jacky Lorenzetti, le président du Racing 92, avait coupé court à cette éventualité.
Relations dégradées
Cette fois, le contexte a changé. Les relations entre Cameron Woki et Christophe Urios se sont dégradées. Depuis la fin du tournoi des Six-Nations, Woki a été plusieurs fois la cible des critiques de son entraîneur. Le joueur, qui a gardé des attaches franciliennes, n’a pas donné suite à la proposition de prolongation de contrat que lui a soumis le président de l’UBB au printemps. Son manque d’entrain au quotidien lui a aussi été reproché par certains de ses équipiers avant le match de barrage contre le Racing 92 notamment.
Au-delà des motivations personnelles qui poussent Woki à revenir en Île-de-France, son départ peut être aussi interprété comme un signe de mal-être à l’UBB. Les turbulences, qui ont agité le club et opposé les joueurs et Urios ce printemps, ne sont pas définitivement retombées.
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Re: Cameron Woki
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Re: Cameron Woki
https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
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Re: Cameron Woki
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Re: Cameron Woki
patrick a écrit:https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
Juste histoire de ne pas rajouter de l'huile sur le feu, peut-être.
Après, Woki semblait plutôt souriant et de bonne composition. Et un excellent joueur, faut-il quand même le rappeler.
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Re: Cameron Woki
Dr. Gregory Bouse a écrit:patrick a écrit:https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
Juste histoire de ne pas rajouter de l'huile sur le feu, peut-être.
Après, Woki semblait plutôt souriant et de bonne composition. Et un excellent joueur, faut-il quand même le rappeler.
Ça ne lui aurait pas coûté grand chose de s’adresser à nous, de rédiger un petit texte, même un peu bateau, il l’avait bien fait pour nous dire que la saison ne s’était pas terminée comme les joueurs l’aurait voulu…, etc…
Je suis peut-être un peu old school, mais ça fait partie des politesses de base, qui sont l’expression simple d’un minimum de respect, il est un des rares joueurs qui ont compté à l’UBB à partir de cette façon…
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Re: Cameron Woki
patrick a écrit:https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
vérité ou politiquement correct
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Re: Cameron Woki
Ribouldingue a écrit:patrick a écrit:https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
vérité ou politiquement correct
C’est pas vraiment le genre à faire du politiquement correct
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Re: Cameron Woki
Tuhrah a écrit:Ribouldingue a écrit:patrick a écrit:https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
vérité ou politiquement correct
C’est pas vraiment le genre à faire du politiquement correct
En tout cas, ça clôt le chapitre, sans remettre pas une pièce dans la machine, et c'est très bien...
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Re: Cameron Woki
Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:patrick a écrit:https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
Juste histoire de ne pas rajouter de l'huile sur le feu, peut-être.
Après, Woki semblait plutôt souriant et de bonne composition. Et un excellent joueur, faut-il quand même le rappeler.
Ça ne lui aurait pas coûté grand chose de s’adresser à nous, de rédiger un petit texte, même un peu bateau, il l’avait bien fait pour nous dire que la saison ne s’était pas terminée comme les joueurs l’aurait voulu…, etc…
Je suis peut-être un peu old school, mais ça fait partie des politesses de base, qui sont l’expression simple d’un minimum de respect, il est un des rares joueurs qui ont compté à l’UBB à partir de cette façon…
Suis d'accord, avec le recul çà fait style je pars de l'appart sans faire l'état des lieux, je jettes les clefs dans la boite aux lettres, pour la caution vous verrez avec mon agent. Faites suivre mon courrier chez jacky, le voisin à un double pour le déménageur. Trés déçu, Woki ou comment laisser une image bizarre, un très bon joueur , mais un départ de petit garçon, vis à vis des supporters.
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Re: Cameron Woki
densnewzealand a écrit:Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:patrick a écrit:https://www.francebleu.fr/sports/rugby/ubb-top-14-un-gentil-mec-bien-eduque-bon-joueur-de-rugby-confie-urios-sur-le-depart-de-woki-1658855900
S'il le dit.
Juste histoire de ne pas rajouter de l'huile sur le feu, peut-être.
Après, Woki semblait plutôt souriant et de bonne composition. Et un excellent joueur, faut-il quand même le rappeler.
Ça ne lui aurait pas coûté grand chose de s’adresser à nous, de rédiger un petit texte, même un peu bateau, il l’avait bien fait pour nous dire que la saison ne s’était pas terminée comme les joueurs l’aurait voulu…, etc…
Je suis peut-être un peu old school, mais ça fait partie des politesses de base, qui sont l’expression simple d’un minimum de respect, il est un des rares joueurs qui ont compté à l’UBB à partir de cette façon…
Suis d'accord, avec le recul çà fait style je pars de l'appart sans faire l'état des lieux, je jettes les clefs dans la boite aux lettres, pour la caution vous verrez avec mon agent. Faites suivre mon courrier chez jacky, le voisin à un double pour le déménageur. Trés déçu, Woki ou comment laisser une image bizarre, un très bon joueur , mais un départ de petit garçon, vis à vis des supporters.
Sans compter que maintenant qu'il a coupé tous les liens, il peut sans état d'âme jouer les têtes de pont pour Jacky, par exemple, et au hasard, avec Matthieu. On n'est peut-être pas au bout de nos déceptions avec Woki...
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Re: Cameron Woki
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Cameron-woki-racing-92-montrer-qui-est-le-vrai-cameron/1346280
Cameron Woki (Racing 92) : « Montrer qui est le vrai Cameron »
L'international français, qui s'est engagé pour les quatre prochaines saisons au Racing 92, explique les raisons de son départ de l'UBB et s'excuse pour son comportement déplacé envers son ancien manager Christophe Urios.
Cameron Woki, nouveau joueur du Racing 92 en provenance de Bordeaux-Bègles, s'est prêté au jeu de l'interview et de la séance photo pour délivrer ses vérités sur son transfert. (A.Mounic/L'Equipe)
Maxime Raulin
Le 5 juillet, le Racing 92 a annoncé la signature de Cameron Woki avec effet immédiat en provenance de l'Union Bordeaux-Bègles. Un départ précipité, un an avant la fin de son contrat, qui fait suite à une fin de saison sous tension avec son manager Christophe Urios, depuis une défaite à Perpignan, le 5 juin (22-15). Après mûre réflexion, l'ancien Bordelais a choisi L'Équipe pour briser le silence. « C'est important de parler, de montrer qui est le vrai Cameron », a lancé, touché, l'international français (23 ans, 16 sélections) en préambule de notre rencontre, jeudi dernier, dans son nouveau chez-lui, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
« J'ai lu beaucoup de choses erronées pendant mes vacances, a poursuivi le deuxième ou troisième-ligne, toujours très calme et décontracté. Ça m'a rendu triste. J'ai été blessé. Parfois, j'en ai même pleuré car j'entendais des choses qui ne me correspondaient pas. Ce n'était pas moi. Aujourd'hui, je suis apaisé. Cette prise de parole est destinée à remettre les choses à leur place et basculer définitivement vers mon nouveau challenge au Racing 92. » Woki s'est ensuite prêté avec plaisir au jeu de la séance photo.
« Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à quitter l'Union Bordeaux-Bègles un an avant la fin de votre contrat ?
Tout au long de la saison qui vient de s'écouler, j'étais en pleine réflexion sur mon avenir. J'ai eu la chance de recevoir deux propositions de mon président Laurent Marti pour prolonger à l'UBB. Mais j'ai décidé de les décliner. Dans ma tête, tout était clair. Pour l'après-2023, je ne me voyais pas à Bordeaux. Le Racing 92, un club très ambitieux, m'a montré de l'intérêt. J'avais également au fond de moi cette envie de revenir à Paris, de me rapprocher de ma famille. À la base, je devais effectuer ma dernière saison à l'UBB puis signer au Racing 92. Mais l'opportunité d'un départ immédiat s'est présentée pendant mes congés. J'ai appelé Laurent Marti. Vingt-quatre heures plus tard, tout était réglé. Il a accepté ma demande, y trouvant un intérêt lui aussi (le Racing 92 a payé une indemnité de transfert à l'UBB).
Votre fin de saison a été marquée par des tensions avec Christophe Urios. Il vous avait ciblé après la défaite face à Perpignan en disant notamment : « Cameron, je ne le vois pas. » Le match suivant, en barrages face au Racing, vous aviez célébré votre essai en mettant votre index sur votre bouche. Votre départ est-il lié à cet épisode ?
Mon départ n'a rien à voir avec Christophe Urios. Que les choses soient bien claires. Tout ce qui a été dit ou écrit sur notre relation est erroné. Mon cas a engendré trop de fausses rumeurs. J'étais en vacances et j'ai préféré reprendre l'entraînement avec mon nouveau club avant de m'expliquer. Oui, il y a eu des tensions après l'épisode de Perpignan. Si j'ai décidé de parler, c'est pour dire que je regrette mon geste lors du barrage face au Racing (défaite 36-16).
Ce doigt sur la bouche a engendré de mauvaises ondes au sein du club. Mais je le répète, Christophe n'est pas responsable de mon départ. Nous gardons une très bonne relation. Nous avons eu une grosse discussion avant la demi-finale face à Montpellier (défaite 19-10). Derrière, les tensions ont disparu. Au pot de fin de saison, nous avons encore eu un long échange. Cet épisode est désormais derrière moi. Je veux me focaliser sur ma nouvelle aventure avec le Racing. Je sais que je suis attendu.
« Il y a un goût d'inachevé. Je voulais gagner un titre sous le maillot de Bordeaux »
Vous reconnaissez des tensions...
(Il coupe.) Oui, sinon je n'aurais jamais fait ce geste. J'ai été touché par les déclarations de Christophe. Avec le recul, c'est aussi l'objet de ma prise de parole, je regrette ce geste. Depuis mon arrivée à l'UBB en 2017, j'ai toujours tout donné. Pendant cinq saisons, je n'ai jamais triché. Ce geste, ce n'est pas moi. Ça ne me ressemble pas. C'est le geste d'un homme frustré et blessé de ne pas satisfaire son manager. Cette interview est aussi destinée à montrer qui est le vrai Cameron.
Certains ex-partenaires de l'UBB, comme Thierry Païva, qui s'est engagé avec le Stade Rochelais, n'ont pas été tendres envers Urios. Ce dernier a laissé entendre qu'il s'était mis le groupe à dos. Peut-on parler de cassure ?
Cassure, non. Le mot est trop fort. Je sais ce que Thierry a vécu à l'UBB, mais nous n'avions pas les mêmes attentes envers Christophe. Il attendait beaucoup de lui. Personnellement, ma relation avec Christophe était différente. Il y a eu des hauts et des bas, comme dans de nombreux clubs.
La saison s'est terminée sur une défaite en demi-finales...
(Il coupe.) Il y a de la frustration. Nous avons sans doute manqué d'expérience. Le club a appris de cette défaite. Je vais me servir de cette frustration pour rebondir.
Comment définiriez-vous vos cinq ans à l'UBB ?
Il y a un goût d'inachevé. Je voulais gagner un titre sous le maillot de Bordeaux. Mais ces cinq années m'ont construit en tant que joueur et en tant qu'homme. Elles vont m'aider à devenir un nouveau joueur et gagner avec le Racing. Je veux soulever ce bouclier de Brennus.
Vous n'avez pas bénéficié d'une sortie traditionnelle, comment le vivez-vous ?
C'est une déception. Je suis déçu, triste de ne pas avoir dit au revoir aux supporters bordelais qui m'ont toujours soutenu. J'ai envie de leur dire merci pour leur soutien sans faille, d'être venu si nombreux à Chaban-Delmas. Je veux également leur dire pardon pour mon geste. Et s'ils continuent à m'en vouloir, je me dirai que ce sont de vrais supporters de l'UBB ! (Il sourit.)
Comment ont réagi vos coéquipiers à ce départ ?
Ils ne m'en veulent pas. Ils m'ont souhaité beaucoup de bonnes choses pour la suite. Ils étaient déçus de me voir partir. Ils avaient envie que je reste. Mais la décision n'appartient qu'à moi et à ma famille. Ils la respectent. Je ne pars pas fâché, mais déçu de la sortie, de ne pas avoir gagné avec ce groupe.
Pourquoi votre famille semble si importante dans votre décision ?
J'ai grandi en région parisienne (il a débuté le rugby à Bobigny). Je suis parti jeune de la maison. Ma soeur avait 12 ans et je ne l'ai pas vue grandir. Malgré mon départ à Bordeaux, mes parents faisaient souvent le déplacement pour voir mes matches à domicile. J'ai énormément besoin de leur soutien, d'être avec eux. Mais j'ai des manques. Aujourd'hui, je veux vivre ma carrière à leurs côtés. Partager mes échecs, mes victoires. Si demain je perds un match, je n'ai plus envie d'avoir ma mère au téléphone, je veux qu'elle soit à mes côtés. C'est le plus important pour moi.
« J'ai pris conscience que je pouvais jouer aux deux postes à haut niveau. C'est une force. »
Votre saison a également été marquée par votre passage réussi au poste de deuxième-ligne en équipe de France. Souhaitez-vous conserver cette polyvalence au Racing ?
Oui ! Mais je n'ai pas encore forcément discuté avec Laurent Travers de mon poste. Il y a des matches où je préfère jouer deuxième-ligne, d'autres où j'ai une préférence pour la troisième-ligne. Ça dépend des conditions climatiques, de l'adversaire. J'ai découvert cette polyvalence en équipe de France. J'ai pris conscience que je pouvais jouer aux deux postes à haut niveau. C'est une force.
Est-ce que votre poste a été un sujet de discorde avec Urios ?
Là encore, beaucoup de bêtises ont été écrites ! Je rentre du Tournoi des Six Nations dans la peau d'un titulaire en deuxième ligne. La première chose que fait Christophe, c'est un mea culpa ! Il reconnaît que je suis capable de jouer à ce poste. C'est d'ailleurs à ce poste que je démarre la demi-finale de Top 14. Il n'y avait aucun problème concernant mon poste. En 4, en 6, en 7, en 8, j'ai toujours pris beaucoup de plaisir.
Vous souhaitiez revenir à Paris. Le Stade Français a-t-il été une option ?
J'aurais pu signer au Stade Français, un club avec une belle histoire. Mais le choix du Racing s'est révélé comme une évidence. L'équipe dispute la Coupe d'Europe chaque année et vise le titre dans les deux compétitions. Loin de moi l'idée de dénigrer le Stade Français. Mais j'ai envie de gagner des titres et j'ai la conviction que ce sera le cas au Racing. C'est également un club qui m'a toujours attiré, avec une belle image, composé de joueurs de haut niveau et une grande stabilité incarnée par son président, Jacky Lorenzetti, et son manager, Laurent Travers. Sans oublier La Défense Arena que j'affectionne. Le Racing est un club prestigieux.
Vous êtes à quelques jours de reprendre l'entraînement avec le Racing (c'était hier). Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
J'ai hâte de découvrir mes nouveaux partenaires, mes nouveaux entraîneurs, mon nouvel environnement. Mais j'ai surtout hâte de jouer, d'aider le groupe, de gagner des matches et des titres. Je souhaite également progresser dans mon leadership. Je suis prêt à prendre des responsabilités si Laurent Travers estime que j'en ai les capacités.
Ce départ au Racing est-il un moyen de passer à l'âge adulte rugbystiquement ?
Oui, il faut que je bascule en tant qu'homme et joueur professionnel. La Coupe du monde 2023 en France se rapproche. C'est une échéance très importante. Le Racing va me permettre de mûrir. Je démarre un nouveau cycle. Il est temps de soulever un trophée.
Gagner un titre semble être une obsession...
Je joue au rugby pour ça. C'est la raison pour laquelle mon départ de Bordeaux reste une grande déception. J'ai signé quatre ans au Racing, je veux absolument gagner un titre. »
Urios (UBB) veut changer son management
Lors de la reprise de l'UBB la semaine passée, Christophe Urios s'est exprimé sur le départ de Cameron Woki. «On ne l'avait pas imaginé, mais c'est la vie, nos routes se sont séparées, a déclaré le manager bordelais. J'ai pris du plaisir, j'ai croisé un gentil mec, bien éduqué, bon joueur de rugby.»
Urios a également profité de cette prise de parole pour assurer qu'il allait modifier son management. « J'ai repensé ma façon de travailler avec mon staff. Je vais chercher à développer cette responsabilité et non pas attendre que l'entraîneur, le capitaine ou le staff gueulent pour se dire que l'on a fait un mauvais match. Ça va nous amener à un engagement fort, je veux que les mecs soient authentiques, parlent vrai. Des choses vont bouger sur le leadership. Ce sera mon grand défi. Je pense que je n'ai pas été assez clair, assez précis. Si je ne change pas, au mieux on finira en demi-finales. Pour aller en finale, il faut que je change, ce sera mon job de l'été. »
Cameron Woki (Racing 92) : « Montrer qui est le vrai Cameron »
L'international français, qui s'est engagé pour les quatre prochaines saisons au Racing 92, explique les raisons de son départ de l'UBB et s'excuse pour son comportement déplacé envers son ancien manager Christophe Urios.
Cameron Woki, nouveau joueur du Racing 92 en provenance de Bordeaux-Bègles, s'est prêté au jeu de l'interview et de la séance photo pour délivrer ses vérités sur son transfert. (A.Mounic/L'Equipe)
Maxime Raulin
Le 5 juillet, le Racing 92 a annoncé la signature de Cameron Woki avec effet immédiat en provenance de l'Union Bordeaux-Bègles. Un départ précipité, un an avant la fin de son contrat, qui fait suite à une fin de saison sous tension avec son manager Christophe Urios, depuis une défaite à Perpignan, le 5 juin (22-15). Après mûre réflexion, l'ancien Bordelais a choisi L'Équipe pour briser le silence. « C'est important de parler, de montrer qui est le vrai Cameron », a lancé, touché, l'international français (23 ans, 16 sélections) en préambule de notre rencontre, jeudi dernier, dans son nouveau chez-lui, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
« J'ai lu beaucoup de choses erronées pendant mes vacances, a poursuivi le deuxième ou troisième-ligne, toujours très calme et décontracté. Ça m'a rendu triste. J'ai été blessé. Parfois, j'en ai même pleuré car j'entendais des choses qui ne me correspondaient pas. Ce n'était pas moi. Aujourd'hui, je suis apaisé. Cette prise de parole est destinée à remettre les choses à leur place et basculer définitivement vers mon nouveau challenge au Racing 92. » Woki s'est ensuite prêté avec plaisir au jeu de la séance photo.
« Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à quitter l'Union Bordeaux-Bègles un an avant la fin de votre contrat ?
Tout au long de la saison qui vient de s'écouler, j'étais en pleine réflexion sur mon avenir. J'ai eu la chance de recevoir deux propositions de mon président Laurent Marti pour prolonger à l'UBB. Mais j'ai décidé de les décliner. Dans ma tête, tout était clair. Pour l'après-2023, je ne me voyais pas à Bordeaux. Le Racing 92, un club très ambitieux, m'a montré de l'intérêt. J'avais également au fond de moi cette envie de revenir à Paris, de me rapprocher de ma famille. À la base, je devais effectuer ma dernière saison à l'UBB puis signer au Racing 92. Mais l'opportunité d'un départ immédiat s'est présentée pendant mes congés. J'ai appelé Laurent Marti. Vingt-quatre heures plus tard, tout était réglé. Il a accepté ma demande, y trouvant un intérêt lui aussi (le Racing 92 a payé une indemnité de transfert à l'UBB).
Votre fin de saison a été marquée par des tensions avec Christophe Urios. Il vous avait ciblé après la défaite face à Perpignan en disant notamment : « Cameron, je ne le vois pas. » Le match suivant, en barrages face au Racing, vous aviez célébré votre essai en mettant votre index sur votre bouche. Votre départ est-il lié à cet épisode ?
Mon départ n'a rien à voir avec Christophe Urios. Que les choses soient bien claires. Tout ce qui a été dit ou écrit sur notre relation est erroné. Mon cas a engendré trop de fausses rumeurs. J'étais en vacances et j'ai préféré reprendre l'entraînement avec mon nouveau club avant de m'expliquer. Oui, il y a eu des tensions après l'épisode de Perpignan. Si j'ai décidé de parler, c'est pour dire que je regrette mon geste lors du barrage face au Racing (défaite 36-16).
Ce doigt sur la bouche a engendré de mauvaises ondes au sein du club. Mais je le répète, Christophe n'est pas responsable de mon départ. Nous gardons une très bonne relation. Nous avons eu une grosse discussion avant la demi-finale face à Montpellier (défaite 19-10). Derrière, les tensions ont disparu. Au pot de fin de saison, nous avons encore eu un long échange. Cet épisode est désormais derrière moi. Je veux me focaliser sur ma nouvelle aventure avec le Racing. Je sais que je suis attendu.
« Il y a un goût d'inachevé. Je voulais gagner un titre sous le maillot de Bordeaux »
Vous reconnaissez des tensions...
(Il coupe.) Oui, sinon je n'aurais jamais fait ce geste. J'ai été touché par les déclarations de Christophe. Avec le recul, c'est aussi l'objet de ma prise de parole, je regrette ce geste. Depuis mon arrivée à l'UBB en 2017, j'ai toujours tout donné. Pendant cinq saisons, je n'ai jamais triché. Ce geste, ce n'est pas moi. Ça ne me ressemble pas. C'est le geste d'un homme frustré et blessé de ne pas satisfaire son manager. Cette interview est aussi destinée à montrer qui est le vrai Cameron.
Certains ex-partenaires de l'UBB, comme Thierry Païva, qui s'est engagé avec le Stade Rochelais, n'ont pas été tendres envers Urios. Ce dernier a laissé entendre qu'il s'était mis le groupe à dos. Peut-on parler de cassure ?
Cassure, non. Le mot est trop fort. Je sais ce que Thierry a vécu à l'UBB, mais nous n'avions pas les mêmes attentes envers Christophe. Il attendait beaucoup de lui. Personnellement, ma relation avec Christophe était différente. Il y a eu des hauts et des bas, comme dans de nombreux clubs.
La saison s'est terminée sur une défaite en demi-finales...
(Il coupe.) Il y a de la frustration. Nous avons sans doute manqué d'expérience. Le club a appris de cette défaite. Je vais me servir de cette frustration pour rebondir.
Comment définiriez-vous vos cinq ans à l'UBB ?
Il y a un goût d'inachevé. Je voulais gagner un titre sous le maillot de Bordeaux. Mais ces cinq années m'ont construit en tant que joueur et en tant qu'homme. Elles vont m'aider à devenir un nouveau joueur et gagner avec le Racing. Je veux soulever ce bouclier de Brennus.
Vous n'avez pas bénéficié d'une sortie traditionnelle, comment le vivez-vous ?
C'est une déception. Je suis déçu, triste de ne pas avoir dit au revoir aux supporters bordelais qui m'ont toujours soutenu. J'ai envie de leur dire merci pour leur soutien sans faille, d'être venu si nombreux à Chaban-Delmas. Je veux également leur dire pardon pour mon geste. Et s'ils continuent à m'en vouloir, je me dirai que ce sont de vrais supporters de l'UBB ! (Il sourit.)
Comment ont réagi vos coéquipiers à ce départ ?
Ils ne m'en veulent pas. Ils m'ont souhaité beaucoup de bonnes choses pour la suite. Ils étaient déçus de me voir partir. Ils avaient envie que je reste. Mais la décision n'appartient qu'à moi et à ma famille. Ils la respectent. Je ne pars pas fâché, mais déçu de la sortie, de ne pas avoir gagné avec ce groupe.
Pourquoi votre famille semble si importante dans votre décision ?
J'ai grandi en région parisienne (il a débuté le rugby à Bobigny). Je suis parti jeune de la maison. Ma soeur avait 12 ans et je ne l'ai pas vue grandir. Malgré mon départ à Bordeaux, mes parents faisaient souvent le déplacement pour voir mes matches à domicile. J'ai énormément besoin de leur soutien, d'être avec eux. Mais j'ai des manques. Aujourd'hui, je veux vivre ma carrière à leurs côtés. Partager mes échecs, mes victoires. Si demain je perds un match, je n'ai plus envie d'avoir ma mère au téléphone, je veux qu'elle soit à mes côtés. C'est le plus important pour moi.
« J'ai pris conscience que je pouvais jouer aux deux postes à haut niveau. C'est une force. »
Votre saison a également été marquée par votre passage réussi au poste de deuxième-ligne en équipe de France. Souhaitez-vous conserver cette polyvalence au Racing ?
Oui ! Mais je n'ai pas encore forcément discuté avec Laurent Travers de mon poste. Il y a des matches où je préfère jouer deuxième-ligne, d'autres où j'ai une préférence pour la troisième-ligne. Ça dépend des conditions climatiques, de l'adversaire. J'ai découvert cette polyvalence en équipe de France. J'ai pris conscience que je pouvais jouer aux deux postes à haut niveau. C'est une force.
Est-ce que votre poste a été un sujet de discorde avec Urios ?
Là encore, beaucoup de bêtises ont été écrites ! Je rentre du Tournoi des Six Nations dans la peau d'un titulaire en deuxième ligne. La première chose que fait Christophe, c'est un mea culpa ! Il reconnaît que je suis capable de jouer à ce poste. C'est d'ailleurs à ce poste que je démarre la demi-finale de Top 14. Il n'y avait aucun problème concernant mon poste. En 4, en 6, en 7, en 8, j'ai toujours pris beaucoup de plaisir.
Vous souhaitiez revenir à Paris. Le Stade Français a-t-il été une option ?
J'aurais pu signer au Stade Français, un club avec une belle histoire. Mais le choix du Racing s'est révélé comme une évidence. L'équipe dispute la Coupe d'Europe chaque année et vise le titre dans les deux compétitions. Loin de moi l'idée de dénigrer le Stade Français. Mais j'ai envie de gagner des titres et j'ai la conviction que ce sera le cas au Racing. C'est également un club qui m'a toujours attiré, avec une belle image, composé de joueurs de haut niveau et une grande stabilité incarnée par son président, Jacky Lorenzetti, et son manager, Laurent Travers. Sans oublier La Défense Arena que j'affectionne. Le Racing est un club prestigieux.
Vous êtes à quelques jours de reprendre l'entraînement avec le Racing (c'était hier). Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
J'ai hâte de découvrir mes nouveaux partenaires, mes nouveaux entraîneurs, mon nouvel environnement. Mais j'ai surtout hâte de jouer, d'aider le groupe, de gagner des matches et des titres. Je souhaite également progresser dans mon leadership. Je suis prêt à prendre des responsabilités si Laurent Travers estime que j'en ai les capacités.
Ce départ au Racing est-il un moyen de passer à l'âge adulte rugbystiquement ?
Oui, il faut que je bascule en tant qu'homme et joueur professionnel. La Coupe du monde 2023 en France se rapproche. C'est une échéance très importante. Le Racing va me permettre de mûrir. Je démarre un nouveau cycle. Il est temps de soulever un trophée.
Gagner un titre semble être une obsession...
Je joue au rugby pour ça. C'est la raison pour laquelle mon départ de Bordeaux reste une grande déception. J'ai signé quatre ans au Racing, je veux absolument gagner un titre. »
Urios (UBB) veut changer son management
Lors de la reprise de l'UBB la semaine passée, Christophe Urios s'est exprimé sur le départ de Cameron Woki. «On ne l'avait pas imaginé, mais c'est la vie, nos routes se sont séparées, a déclaré le manager bordelais. J'ai pris du plaisir, j'ai croisé un gentil mec, bien éduqué, bon joueur de rugby.»
Urios a également profité de cette prise de parole pour assurer qu'il allait modifier son management. « J'ai repensé ma façon de travailler avec mon staff. Je vais chercher à développer cette responsabilité et non pas attendre que l'entraîneur, le capitaine ou le staff gueulent pour se dire que l'on a fait un mauvais match. Ça va nous amener à un engagement fort, je veux que les mecs soient authentiques, parlent vrai. Des choses vont bouger sur le leadership. Ce sera mon grand défi. Je pense que je n'ai pas été assez clair, assez précis. Si je ne change pas, au mieux on finira en demi-finales. Pour aller en finale, il faut que je change, ce sera mon job de l'été. »
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Re: Cameron Woki
Vous n'avez pas bénéficié d'une sortie traditionnelle, comment le vivez-vous ?
C'est une déception. Je suis déçu, triste de ne pas avoir dit au revoir aux supporters bordelais qui m'ont toujours soutenu. J'ai envie de leur dire merci pour leur soutien sans faille, d'être venu si nombreux à Chaban-Delmas. Je veux également leur dire pardon pour mon geste. Et s'ils continuent à m'en vouloir, je me dirai que ce sont de vrais supporters de l'UBB ! (Il sourit.)
Franchement Cameron, un petit mot personnel sur les réseaux sociaux pour les supporters de l'UBB, ce n'était pas compliqué et on l'aurait apprécié...
C'est une déception. Je suis déçu, triste de ne pas avoir dit au revoir aux supporters bordelais qui m'ont toujours soutenu. J'ai envie de leur dire merci pour leur soutien sans faille, d'être venu si nombreux à Chaban-Delmas. Je veux également leur dire pardon pour mon geste. Et s'ils continuent à m'en vouloir, je me dirai que ce sont de vrais supporters de l'UBB ! (Il sourit.)
Franchement Cameron, un petit mot personnel sur les réseaux sociaux pour les supporters de l'UBB, ce n'était pas compliqué et on l'aurait apprécié...
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Re: Cameron Woki
La photo avec vue sur des bureaux … vraiment rafraîchissant il a pas l’air très heureux pendant que des ex coéquipiers sont sur le bassin.Scalp a écrit:Vous n'avez pas bénéficié d'une sortie traditionnelle, comment le vivez-vous ?
C'est une déception. Je suis déçu, triste de ne pas avoir dit au revoir aux supporters bordelais qui m'ont toujours soutenu. J'ai envie de leur dire merci pour leur soutien sans faille, d'être venu si nombreux à Chaban-Delmas. Je veux également leur dire pardon pour mon geste. Et s'ils continuent à m'en vouloir, je me dirai que ce sont de vrais supporters de l'UBB ! (Il sourit.)
Franchement Cameron, un petit mot personnel sur les réseaux sociaux pour les supporters de l'UBB, ce n'était pas compliqué et on l'aurait apprécié...
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Re: Cameron Woki
J'ai ouïe dire qu'il ne montait pas régulièrement à Paris que pour voir sa famille....mais "cela ne nous regarde pas"
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Re: Cameron Woki
sudiste a écrit:J'ai ouïe dire qu'il ne montait pas régulièrement à Paris que pour voir sa famille....mais "cela ne nous regarde pas"
D'après Gossip RCME, je te confirme
De manière générale, je me suis laissé dire son départ était vraiment multifactoriel et ne surprenait pas, surtout à Massy.
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Re: Cameron Woki
J'ai toujours apprécié Cameron, dès ses débuts au fait ...j'aimais son sourire communicatif, sa volonté de toujours jouer sans excuse de fatigue, sa constance à venir féliciter ses coéquipiers à chaque essai et bien sûr son rugby (dont je continue à penser qu'il est bridé au poste de deuxième ligne)
Mais finalement il reste un indécrottable parisien qui l'âge venant veut se rapprocher des lumières de la capitale de son ambiance bling-bling de sa prétendue vie trépidante et de son club de foot de merde. En gros la "province" ça va un moment ...
Qu'il y retourne donc et pas besoin de nous sortir l'argument un peu neuneu de sa nécessité d'être proche de sa mère après les matchs ...comme si elle habitait à l'autre bout du monde
Quoi qu'il en soit il est évident que Woki n'aurait pas prolongé au delà de cette année et sa décision était prise bien avant les petits évènements de fin de saison.
Bonne route à lui pour la suite...enfin "bonne route" jusqu'à ce qu'il croise la nôtre pour son retour à Chaban
Mais finalement il reste un indécrottable parisien qui l'âge venant veut se rapprocher des lumières de la capitale de son ambiance bling-bling de sa prétendue vie trépidante et de son club de foot de merde. En gros la "province" ça va un moment ...
Qu'il y retourne donc et pas besoin de nous sortir l'argument un peu neuneu de sa nécessité d'être proche de sa mère après les matchs ...comme si elle habitait à l'autre bout du monde
Quoi qu'il en soit il est évident que Woki n'aurait pas prolongé au delà de cette année et sa décision était prise bien avant les petits évènements de fin de saison.
Bonne route à lui pour la suite...enfin "bonne route" jusqu'à ce qu'il croise la nôtre pour son retour à Chaban
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: Cameron Woki
sudiste a écrit:J'ai ouïe dire qu'il ne montait pas régulièrement à Paris que pour voir sa famille....mais "cela ne nous regarde pas"
Paraît pourtant que Bordeaux est le 21ème arrondissement de Paris...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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