Derniers sujets
» XV de France (partie en cours)par Scalp Aujourd'hui à 9:35
» Podcast : Les UBBistes
par krahknardz Aujourd'hui à 9:20
» 10ᵉ journée : Vannes / UBB
par Big'Ben Aujourd'hui à 9:06
» Bourse des places de match
par krahknardz Aujourd'hui à 0:28
» Demandes de billets et déplacements saison 24/25
par krahknardz Aujourd'hui à 0:26
» Equipe de France à 7 (hommes)
par krahknardz Hier à 23:48
» Transferts (Autres clubs)
par Switch Hier à 23:44
» Autres Clubs
par krahknardz Hier à 23:40
» Matthieu Jalibert
par Scalp Hier à 20:19
» Mahamadou Diaby
par Scalp Hier à 17:37
» UBB: Prolongations signatures Départs Saison 2025/2026
par Thony Hier à 16:05
» 12ᵉ journée : Castres / UBB
par Scalp Hier à 12:59
» Les Lionnes 2024-2025
par marchal Mar 19 Nov 2024 - 17:19
» Live twitch Gauthier Baudin
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 17:18
» Equipes de France Jeunes
par marchal Mar 19 Nov 2024 - 14:02
» Arthur Retière
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 10:17
» Musique !!!
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 4:13
» Ben Tameifuna
par Scalp Lun 18 Nov 2024 - 15:02
» Que deviennent nos anciens joueurs ?
par marchal Lun 18 Nov 2024 - 13:13
» XV de France (partie en cours)
par Scalp Dim 17 Nov 2024 - 11:14
» Ou voir les matchs de l'Union ?
par Lawrence the Hammer Sam 16 Nov 2024 - 17:41
» Autres joueurs
par marchal Sam 16 Nov 2024 - 14:43
» Le rugby et son évolution
par Scalp Sam 16 Nov 2024 - 11:42
» Zaccharie Affane
par Scalp Sam 16 Nov 2024 - 11:41
» Pro D2 : Autres matchs
par Roberto Miopalmo Sam 16 Nov 2024 - 9:15
» Tevita Tatafu
par Scalp Jeu 14 Nov 2024 - 19:01
» L'histoire de l'UBB
par marchal Jeu 14 Nov 2024 - 14:23
» 11ᵉ journée : UBB / MHR
par Dr. Gregory Bouse Mer 13 Nov 2024 - 12:02
» Romain Buros
par marchal Mar 12 Nov 2024 - 12:58
» Podcast de l'UBB : En Bord Terrain
par Scalp Ven 8 Nov 2024 - 21:58
Mafia Cassoulet - Publireportages
+36
coach2rugby
redeye
Bordelais exilé ds le 31
biscouette
jebni
Phil33bx
Scalp
FrenchKick
Big'Ben
PaytaleUBB
Tothor
SympathyForTheDevil
Tuhrah
Vince33
Charles_ubb
willoush
jeanlia
Martin33
guillaume ubb
jimL
Roberto Miopalmo
Vévé64
marchal
tire-bouchon
LaRuine33
densnewzealand
sudiste
Yatangaki
le radis
DODO974
krahknardz
léopold
Switch
patrick
grospaquet31
Dr. Gregory Bouse
40 participants
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté bodéga
Page 19 sur 21
Page 19 sur 21 • 1 ... 11 ... 18, 19, 20, 21
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
il nous avait tellement manqué :)
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/rugby-en-video-le-documentaire-du-stade-toulousain-sur-la-longue-convalescence-de-romain-ntamack-20240405
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/rugby-en-video-le-documentaire-du-stade-toulousain-sur-la-longue-convalescence-de-romain-ntamack-20240405
marchal- Centre de presse
- Nombre de messages : 6386
Date d'inscription : 12/06/2013
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Juste pour illustre, encore une fois, la différence de traitement, avec ici le sondage traditionnel avant le début du match :
- Toulouse - Racing
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- UBB - Saracens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- Stormers - LR
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On sent bien que pour RR, une victoire du Racing serait une totale anomalie, et que ça tombe sous le sens que Toulouse est le meilleur club de la galaxie.
Un autre bel exemple c'est l'article de l'Equipe hier : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Victorieux-des-saracens-bordeaux-begles-disputera-les-quarts-de-finale-de-la-coupe-des-champions/1459189
Comme l'a fait remarquer Scalp, c'est bien tiède et soft, quand on compare avec ce qui a écrit lors des victoires toulousaines. Le même match du ST nous aurait donné droit à une enfilade de superlatifs et de hurlements au génie.
Ils sont incurables. Mais merci à eux d'amener de l'eau à notre moulin, dans notre dénonciation de plus en plus partagée de ce traitement spécifique, partial, injuste et ridicule.
- Toulouse - Racing
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- UBB - Saracens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- Stormers - LR
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On sent bien que pour RR, une victoire du Racing serait une totale anomalie, et que ça tombe sous le sens que Toulouse est le meilleur club de la galaxie.
Un autre bel exemple c'est l'article de l'Equipe hier : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Victorieux-des-saracens-bordeaux-begles-disputera-les-quarts-de-finale-de-la-coupe-des-champions/1459189
Comme l'a fait remarquer Scalp, c'est bien tiède et soft, quand on compare avec ce qui a écrit lors des victoires toulousaines. Le même match du ST nous aurait donné droit à une enfilade de superlatifs et de hurlements au génie.
Ils sont incurables. Mais merci à eux d'amener de l'eau à notre moulin, dans notre dénonciation de plus en plus partagée de ce traitement spécifique, partial, injuste et ridicule.
_________________
Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
- Nombre de messages : 11374
Localisation : Savoie / Edinburgh
Date d'inscription : 30/04/2011
Humeur : Fonction de l'UBB
Age : 34
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
C'est clair…
_________________
« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. » Abraham Maslow
« You can't kill what you can't see. » The Last Poets
« Il est plus facile de tromper les gens, que de les convaincre qu’ils ont été trompés. » Mark Twain
biscouette- Centre de presse
- Nombre de messages : 3043
Localisation : Paris (et Bordeaux)
Date d'inscription : 08/01/2016
Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Switch a écrit:Juste pour illustre, encore une fois, la différence de traitement, avec ici le sondage traditionnel avant le début du match :
- Toulouse - Racing
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- UBB - Saracens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- Stormers - LR
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On sent bien que pour RR, une victoire du Racing serait une totale anomalie, et que ça tombe sous le sens que Toulouse est le meilleur club de la galaxie.
Un autre bel exemple c'est l'article de l'Equipe hier : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Victorieux-des-saracens-bordeaux-begles-disputera-les-quarts-de-finale-de-la-coupe-des-champions/1459189
Comme l'a fait remarquer Scalp, c'est bien tiède et soft, quand on compare avec ce qui a écrit lors des victoires toulousaines. Le même match du ST nous aurait donné droit à une enfilade de superlatifs et de hurlements au génie.
Ils sont incurables. Mais merci à eux d'amener de l'eau à notre moulin, dans notre dénonciation de plus en plus partagée de ce traitement spécifique, partial, injuste et ridicule.
Oui franchement, c'est assez orienté comme sondage . L'Équipe nous a traité à grand coup d'eau tiède mais il faut reconnaitre que dans le Midol d'avant match, ce n'a pas été le cas, avec un titre élogieux : La suite d'un chef-d'œuvre mais tout en affirmant que le scenario devrait être tout autre…, j'attends de voir comment ils vont traiter du match…
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
La première phrase/ la logique a été respectée… ah bon l’UBB contre une équipe avec 70% d’internationaux Anglais doit logiquement battre une équipe aussi expérimentée sur un match qualificatif. Ridicule.Scalp a écrit:Switch a écrit:Juste pour illustre, encore une fois, la différence de traitement, avec ici le sondage traditionnel avant le début du match :
- Toulouse - Racing
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- UBB - Saracens
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- Stormers - LR
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On sent bien que pour RR, une victoire du Racing serait une totale anomalie, et que ça tombe sous le sens que Toulouse est le meilleur club de la galaxie.
Un autre bel exemple c'est l'article de l'Equipe hier : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Victorieux-des-saracens-bordeaux-begles-disputera-les-quarts-de-finale-de-la-coupe-des-champions/1459189
Comme l'a fait remarquer Scalp, c'est bien tiède et soft, quand on compare avec ce qui a écrit lors des victoires toulousaines. Le même match du ST nous aurait donné droit à une enfilade de superlatifs et de hurlements au génie.
Ils sont incurables. Mais merci à eux d'amener de l'eau à notre moulin, dans notre dénonciation de plus en plus partagée de ce traitement spécifique, partial, injuste et ridicule.
Oui franchement, c'est assez orienté comme sondage . L'Équipe nous a traité à grand coup d'eau tiède mais il faut reconnaitre que dans le Midol d'avant match, ce n'a pas été le cas, avec un titre élogieux : La suite d'un chef-d'œuvre mais tout en affirmant que le scenario devrait être tout autre…, j'attends de voir comment ils vont traiter du match…
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 4504
Localisation : sud langonnais
Date d'inscription : 14/01/2017
Humeur : variable
Age : 61
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Pas mal, il fallait l'oser celle-là, Charvet, champion du monde
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Scalp a écrit:
Pas mal, il fallait l'oser celle-là, Charvet, champion du monde
En même temps, il y a quelques jours on apprenait que son kiné était impressionné par sa récupération surhumaine. On est plus à çà près ! C'est vraiment la course à l'échalotte des superlatifs et des compliments bidons. C'est d'un ridicule... Les mecs ne réalisent pas qu'ils font juste rire d'eux !
_________________
Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
- Nombre de messages : 11374
Localisation : Savoie / Edinburgh
Date d'inscription : 30/04/2011
Humeur : Fonction de l'UBB
Age : 34
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Charvet un bon joueur mais une "daube" comme mec qui sait hurler avec les loup.
léopold- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 9910
Localisation : A Musard derrière les espoirs
Date d'inscription : 29/01/2008
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
léopold a écrit:Charvet un bon joueur mais une "daube" comme mec qui sait hurler avec les loup.
Pour en rajouter, 3 joueurs du ST dans l'équipe du week-end et seulement 2 de l'UBB. Une autre blague.....
Bordelais exilé ds le 31- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 1129
Localisation : Fontenilles
Date d'inscription : 14/02/2023
Humeur : Si ubb gagne, joyeux
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Switch a écrit:Scalp a écrit:
Pas mal, il fallait l'oser celle-là, Charvet, champion du monde
En même temps, il y a quelques jours on apprenait que son kiné était impressionné par sa récupération surhumaine. On est plus à çà près ! C'est vraiment la course à l'échalotte des superlatifs et des compliments bidons. C'est d'un ridicule... Les mecs ne réalisent pas qu'ils font juste rire d'eux !
Au niveau du concours de la plus grosse lèche, c'est mon favori pour l'instant
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:léopold a écrit:Charvet un bon joueur mais une "daube" comme mec qui sait hurler avec les loup.
Pour en rajouter, 3 joueurs du ST dans l'équipe du week-end et seulement 2 de l'UBB. Une autre blague.....
Ils ont dû avoir plaisir à y coller Miquel en plus, on apprend aussi que l'UBB a battu l'ombre des Saracens, sans parler de la couv, où on dirait que LBB est un petit gnome entre deux géants qui en rigolent, mais on doit être un peu paranoïaque, je le pense sérieusement, leur travail de sape anti-Jalibert a porté ses fruits
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:léopold a écrit:Charvet un bon joueur mais une "daube" comme mec qui sait hurler avec les loup.
Pour en rajouter, 3 joueurs du ST dans l'équipe du week-end et seulement 2 de l'UBB. Une autre blague.....
3 toulousains, 3 rochelais, seulement 1 joueur de Northampton (alors que le match était superbe), 2 Bulls alors qu'ils ont affronté chez eux l'équipe B du LOU (12ème de Top14) et 2 girondins qui ont remis une correction aux champions d'Angleterre.
Ouais, le Midol ne pouvait se résoudre à mettre autant (voire plus) de bordelais que de toulousains. C'est pitoyable, ce parti pris...
_________________
Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
- Nombre de messages : 11374
Localisation : Savoie / Edinburgh
Date d'inscription : 30/04/2011
Humeur : Fonction de l'UBB
Age : 34
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Scalp a écrit:Switch a écrit:Scalp a écrit:
Pas mal, il fallait l'oser celle-là, Charvet, champion du monde
En même temps, il y a quelques jours on apprenait que son kiné était impressionné par sa récupération surhumaine. On est plus à çà près ! C'est vraiment la course à l'échalotte des superlatifs et des compliments bidons. C'est d'un ridicule... Les mecs ne réalisent pas qu'ils font juste rire d'eux !
Au niveau du concours de la plus grosse lèche, c'est mon favori pour l'instant
D'autant plus drole que dans l'article sur Garcia on peut lire "ce qui a du rassurer les bordelais qui ont vu que leur enfant cheri n'etait pas irremplacable"
Charles_ubb- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 1211
Localisation : Paris
Date d'inscription : 22/04/2015
Humeur : Sus a l'arbitre
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Charles_ubb a écrit:Scalp a écrit:Switch a écrit:Scalp a écrit:
Pas mal, il fallait l'oser celle-là, Charvet, champion du monde
En même temps, il y a quelques jours on apprenait que son kiné était impressionné par sa récupération surhumaine. On est plus à çà près ! C'est vraiment la course à l'échalotte des superlatifs et des compliments bidons. C'est d'un ridicule... Les mecs ne réalisent pas qu'ils font juste rire d'eux !
Au niveau du concours de la plus grosse lèche, c'est mon favori pour l'instant
D'autant plus drole que dans l'article sur Garcia on peut lire "ce qui a du rassurer les bordelais qui ont vu que leur enfant cheri n'etait pas irremplacable"
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Scalp a écrit:
Pas mal, il fallait l'oser celle-là, Charvet, champion du monde
une palette de SOPALIN pour Charvet, et une !
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 6516
Localisation : à l'arrière des taxis...
Date d'inscription : 17/02/2019
redeye- J'aime l'Union un peu
- Nombre de messages : 24
Localisation : A la frontière physique de Bordeaux et de Bègles !
Date d'inscription : 08/01/2014
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Bon ça parle un peu de Penaud, mais tellement de joueurs toulousains mentionné que j'anticipe la critique/remarque et le poste ici:
Ci dessous un article sur les " fils de" et le rugby, extrait de l'équipe.
"Le rugby de père en fils, rouages d'une transmission Le rugby pullule de « fils de » et les internationaux semblent s'y reproduire plus qu'ailleurs. Les Ntamack, Penaud, Roumat sont les derniers exemples d'un phénomène plus culturel que génétique.
Être fils de joueur de rugby, cela signifie avoir un stade tout entier pour terrain de jeu, une bonne vingtaine de grands gaillards comme baby-sitters, des histoires pleines de bourre-pifs et autres expressions rigolotes en guise de contes de fées et, à la place du dessin animé du dimanche, un match du Tournoi des Six Nations.
Antoine Erbani, fils de Dominique, 46 sélections en équipe de France, raconte avoir joué à cache-cache tous les week-ends dans les tribunes du stade Armandie à Agen, le club dont il est devenu capitaine, comme son père, en 2016.
Arnaud Costes (14 sélections), fils de Gérard et père de Paul, champion du monde des moins de 20 ans l'an dernier, se souvient que son patriarche, devenu entraîneur de l'équipe juniors de l'ASM, l'emmenait avec lui à chaque déplacement quand il n'avait que 7 ans : « Dans le bus, je découvrais les chansons paillardes. Dans les vestiaires, l'odeur du camphre et le bruit des corps qui se préparent. »
Alexandre Roumat et Olivier, le fils et le père, front contre front. (R. Perrocheau/L'Equipe)
Jean-Baptiste Élissalde (35 sélections), fils de Jean-Pierre (5 sélections), petit-fils d'Arnaud, bible du rugby rochelais, et de Laurent Bidart (1 sélection), voit encore les peaux de mandarines qui virevoltaient sur la table familiale, à l'heure du café, reproduisant la combinaison idéale de trois-quarts de génie. « La génétique ? Bof, je n'y crois pas trop, raconte l'ancien demi de mêlée. C'est plus le milieu dans lequel tu tombes. Tu écoutes, tu vois, tu sens et, sans que personne ne fasse rien pour cela, cela te rentre dans le cerveau. La vérité, c'est que des joueurs comme moi, les "fils de", on a tapé 500 millions de fois plus dans un ballon, fait 500 millions de fois plus de passes qu'un enfant normal. »
lire aussiJean-Pierre Élissalde, une vie en Jaune et Noir
Il n'existe pas d'étude à ce sujet dans le rugby mais, en 2012, dans le cadre d'une thèse intitulée Réussite athlétique et héritage sportif, qui traite des transmissions familiales dans l'engagement sportif intensif, les autrices Lucie Forté et Christine Menesson avaient constaté que sur une population de 108 athlètes de haut niveau français, plus de 70 % étaient des « héritiers », c'est-à-dire qu'au moins un de leurs parents avait pratiqué un sport assidûment.
Pour éclairer ces filiations, la psychanalyste Sabine Callegari, qui a publié Dans la tête de Zidane (Nouveau Monde Éditions), cite Sigmund Freud : « Au regard d'un père, Dieu est bien peu de chose. »« Le fils fait du père son idéal, prolonge-t-elle, et quand le père est sportif, les traits caractérisant cet idéal se situent dans le champ du sport, autour du talent, de la force, de la persévérance. Cette identification au père idéal crée une filiation très forte, mais qui n'est pas unique au sport puisqu'on peut la retrouver dans des lignées d'instituteurs, de médecins autour du savoir, du dévouement, du don... »
« Le rugby reste un sport familial. Il y a bien moins de licenciés qu'au foot par exemple »
Pourtant, en rugby, quand on essaie de dresser la liste de ces « fils de », elle apparaît vite interminable, peut-être plus que dans d'autres disciplines, car, au-delà des noms très connus, des Ntamack, Roumat, Retière, Brennan, Costes, Lebel ou Graou, pour ne citer que des joueurs du Stade Toulousain (!), il y en a des dizaines d'autres, au patronyme moins connu.
Hormis l'implantation régionale, qui favorise cette prolifération, « le rugby reste un sport familial, estime le troisième-ligne toulousain Alexandre Roumat, fils d'Olivier (62 sélections). Il y a bien moins de licenciés qu'au foot par exemple. » Didier Retière, ancien talonneur du Racing, entraîneur de l'équipe de France de 2007 à 2011, père d'Arthur et Edgar, pense lui qu'il existe une spécificité du rugby, « un sport mystérieux, le seul sport de combat collectif, qui n'est pas forcément simple d'accès. On y vient accompagné, que ce soit par un parent, un copain, un éducateur. »
« C'est juste, estime Sabine Callegari, le rugby est porteur d'une dimension initiatique, comme ces ordres de chevalerie se distinguant par un blason, des vertus morales ( ), une devise, et auxquels on accédait par l'adoubement. Pour un enfant, le rugby est un sport moins lisible que le football. Et baigner d'emblée dans un milieu éclairant ces zones d'ombre que sont la touche ou la mêlée, expliquant le sens invisible de ce combat collectif, facilite certainement l'accès. Un enfant tout à fait étranger à ce milieu pourrait-il y entrer seul ? Je ne sais pas. »
Alain Penaud enlace son fils Damian (de dos, n° 14) après la défaite du quinze de France en quarts de finale de la Coupe du monde face à l'Afrique du Sud (28-29), le 15 octobre 2023. (A. Mounic/L'Équipe)
Les jeunes joueurs dont il est question ici, les frères Ntamack, Damian Penaud, Paul Costes, Posolo Tuilagi, Martin Devergie ont tous suivi les traces de leurs pères, chacun à leur manière. « Il y a les enfants très demandeurs qui, dès l'enfance, savent que le rugby sera leur vie, constate Alain Penaud, ancien ouvreur de Brive et de l'équipe de France. Damian a mis une distance entre nous sur le plan rugbystique, d'abord parce que l'envie de jouer à haut niveau lui est venue petit à petit et aussi parce qu'il refusait l'étiquette qu'on voulait lui mettre sur le dos à Brive, parce qu'il était mon fils, que je n'étais pas forcément parti en bons termes... Il y avait chez lui une volonté de ne pas forcément me voir sur son dos, je l'ai laissé aborder le sport en totale autonomie. Ce sont ses éducateurs qui lui ont appris le rugby qu'il pratique. C'est très bien comme ça, il sait qu'on est présents, son frère, sa mère et moi s'il a besoin de nous. »
« On ne compare pas nos enfants. Chacun à son parcours, sa vitesse de croissance »
Emile Ntamack, père de Romain et Théo
Dans d'autres familles, comme les Costes ou les Ntamack, les pères étaient très présents, sollicités par leurs rejetons pour faire « encore des passes dans le jardin », « travailler le côté droit, puis le gauche, à la main, au pied », rigole Arnaud Costes. Chez les Ntamack, les jeux étaient multipliés par deux, Émile, le papa aux 46 sélections, faisant bosser Romain, désormais ouvreur reconnu de l'équipe de France, et son jeune frère Théo, 21 ans, un des espoirs du Stade Toulousain en troisième-ligne.
Cette problématique de la fratrie ne s'est pas vraiment posée chez eux, les mots ayant été posés par leurs parents pour que chacun se sente unique. « On ne compare pas nos enfants, assure Émile, chacun a son parcours, sa vitesse de croissance, Théo est bluffé que son frère soit dans la lumière mais l'inverse est vrai aussi. »
« La lutte pour l'amour du père est universelle, rendant tous les frères rivaux, consciemment ou inconsciemment, sourit Sabine Callegari. D'autant qu'il y a presque toujours un frère qui réussit mieux que l'autre. Mais l'avantage pour ces sportifs de haut niveau, c'est que ce drame émotionnel (oedipien, dit la psychanalyste) ne se joue pas seulement dans l'imaginaire mais sur un terrain bien réel. Cela oblige à résoudre la question alors que certains hommes s'y débattent toute leur vie. »
Il est alors question de travail sur soi, de dépassement. Ces « fils de » doivent trouver leur mode d'expression au-delà du père et du frère, s'émanciper pour vivre leur propre rapport au monde. Avec l'arrivée de la préparation mentale dans le sport de haut niveau, assez récemment en rugby - l'équipe de France ne fait appel à des psychologues que depuis quatre ans -, cette phase est traversée plus facilement.
« Il y a quelques années, le rugby jouait beaucoup sur la puissance virile, presque archaïque, d'un Chabal, par exemple, analyse Sabine Callegeri, les joueurs se placent aujourd'hui sur le terrain de l'accomplissement, sur le sens à donner à leur vie. » Il y a sûrement beaucoup de cela dans le détachement des joueurs évoqué par Philippe Spanghero, celui qu'il a lui-même mis si longtemps à trouver.
Les Spanghero dans le rugby, illustration d'un héritage familial parfois trop lourd à porter Philippe Spanghero, membre d'une famille qui compte plus de trente joueurs de rugby, évoque avec sincérité la difficulté de porter le nom de ses illustres prédécesseurs. Il s'interroge sur le poids de cet héritage et les leviers inconscients qui, parfois, « obligent » à suivre le chemin.
En 1993, Philippe Spanghero, 8 ans, n'avait pas disputé l'incroyable match de rugby organisé à Bram, le fief de sa famille dans l'Aude, où son grand-père Dante s'était installé en 1936, en provenance d'Italie, pour fonder une famille.
Ce jour-là, sur le terrain, il y avait trente Spanghero, âgés de 17 à 56 ans, tous plus grands les uns que les autres, tous joueurs de rugby, illustrant on ne peut mieux la notion de transmission familiale autour des six fils de Dante : Laurent, Jean-Marie, Walter, Claude, Guy et Gilbert. Dans les années 60, cinq d'entre eux feront partie du pack du RC Narbonne tandis que Gilbert évoluera à Graulhet (Tarn). « "Toi, tu es le fils de qui ?" J'ai grandi avec cette question, lâche Philippe Spanghero, 38 ans aujourd'hui. Ça m'a marqué. C'est étrange, déroutant... »
Il est le fils de Guy et, forcément, il a aussi joué au rugby, dans les pas de son père, de ses oncles ou de son grand-frère Nicolas, deuxième-ligne à Toulouse, à Castres, aux Harlequins puis à Colomiers jusqu'en 2011. « Mon frère a dix ans de plus que moi, raconte Philippe, et je me souviens d'être allé le voir pour sa première sélection en équipe de France juniors à Cahors (Lot). Au moment de la Marseillaise, j'ai vu la fierté dans les yeux de mon père... Inconsciemment, l'enfant que j'étais s'est dit que s'il ne faisait pas pareil, il n'aurait pas droit au même regard. »
Champion de France cadets avec Toulouse, Philippe Spanghero est pourtant resté à la porte du rugby pro, évoluant en Fédérale, à Carcassonne puis à Castelnaudary (Aude) jusqu'en 2010. « Forcément, c'est très dur de ne pas le vivre comme un échec. »
Inhibé par un nom trop lourd à porter
Depuis l'arrêt de sa carrière, il s'est souvent interrogé sur cette notion d'héritage familial. « Je ne me suis jamais senti obligé de faire du rugby, j'ai été encouragé à pratiquer d'autres sports, mais je me dis que factuellement ce n'est pas possible que tous mes cousins, moi, mon frère se retrouvent au rugby sans qu'il y ait une incitation non dite. »
Partant de sa propre histoire, il aimerait publier un ouvrage sur ce thème, des rencontres avec des « fils de » pour tenter de décortiquer le processus. « J'ai contacté une psychologue pour travailler avec elle et essayer d'identifier les éléments déclencheurs d'une carrière, les leviers qui sont actionnés et les injonctions que l'on reçoit de sa lignée familiale. Est-ce pour moi ou pour être au niveau de ce qu'on attend de moi que j'ai persévéré dans le rugby ? Je sais aujourd'hui que je ne me suis pas assez écouté, que le rugby a parfois été une contrainte, que je me suis inscrit dans un schéma que je pensais mien mais qui ne l'était pas. »
« Un jour, un coach m'a dit : « J'ai honte que tu portes le même nom que Walter »
Philippe Spanghero, neveu de Walter
( je fais une insertion, je n'aime pas du tout Philippe Spanghero, mais c'est scandaleux de la part d'un éducateur de dire ça a un gamin )
Selon lui, être « fils de » n'est pas forcément synonyme de réussite : « C'est la capacité à franchir le dernier palier, celui du haut niveau, qui décide de toi. Je fais partie de ceux que ça a complètement inhibés. » Il raconte le douloureux contraste entre les croyances de l'enfance - « quand tu vois le regard que les gens posent sur ton père, ton frère, à quel point cela impacte, tu te construis inconsciemment avec l'idée que tu dois faire comme eux » - et la confrontation avec la réalité quand la machine se grippe.
« Quand tu portes un nom, il n'y a aucune indulgence : les gens disent que tu es là car tu t'appelles Spanghero. Sans compter les maladresses des personnes qui t'entraînent. Un jour, à Toulouse, après deux ou trois mauvais matches, un coach m'a dit : "J'ai honte que tu portes le même nom que Walter."Quand je vois les jeunes joueurs d'aujourd'hui, comme Romain Ntamack, je trouve qu'ils ont une forme de détachement admirable par rapport à cela, au poids qui pourrait peser sur eux. Moi, je n'avais pas ça, tout se mélangeait dans ma tête et, cet héritage, il n'était pas du tout léger. »
Ci dessous un article sur les " fils de" et le rugby, extrait de l'équipe.
"Le rugby de père en fils, rouages d'une transmission Le rugby pullule de « fils de » et les internationaux semblent s'y reproduire plus qu'ailleurs. Les Ntamack, Penaud, Roumat sont les derniers exemples d'un phénomène plus culturel que génétique.
Être fils de joueur de rugby, cela signifie avoir un stade tout entier pour terrain de jeu, une bonne vingtaine de grands gaillards comme baby-sitters, des histoires pleines de bourre-pifs et autres expressions rigolotes en guise de contes de fées et, à la place du dessin animé du dimanche, un match du Tournoi des Six Nations.
Antoine Erbani, fils de Dominique, 46 sélections en équipe de France, raconte avoir joué à cache-cache tous les week-ends dans les tribunes du stade Armandie à Agen, le club dont il est devenu capitaine, comme son père, en 2016.
Arnaud Costes (14 sélections), fils de Gérard et père de Paul, champion du monde des moins de 20 ans l'an dernier, se souvient que son patriarche, devenu entraîneur de l'équipe juniors de l'ASM, l'emmenait avec lui à chaque déplacement quand il n'avait que 7 ans : « Dans le bus, je découvrais les chansons paillardes. Dans les vestiaires, l'odeur du camphre et le bruit des corps qui se préparent. »
Alexandre Roumat et Olivier, le fils et le père, front contre front. (R. Perrocheau/L'Equipe)
Jean-Baptiste Élissalde (35 sélections), fils de Jean-Pierre (5 sélections), petit-fils d'Arnaud, bible du rugby rochelais, et de Laurent Bidart (1 sélection), voit encore les peaux de mandarines qui virevoltaient sur la table familiale, à l'heure du café, reproduisant la combinaison idéale de trois-quarts de génie. « La génétique ? Bof, je n'y crois pas trop, raconte l'ancien demi de mêlée. C'est plus le milieu dans lequel tu tombes. Tu écoutes, tu vois, tu sens et, sans que personne ne fasse rien pour cela, cela te rentre dans le cerveau. La vérité, c'est que des joueurs comme moi, les "fils de", on a tapé 500 millions de fois plus dans un ballon, fait 500 millions de fois plus de passes qu'un enfant normal. »
lire aussiJean-Pierre Élissalde, une vie en Jaune et Noir
Il n'existe pas d'étude à ce sujet dans le rugby mais, en 2012, dans le cadre d'une thèse intitulée Réussite athlétique et héritage sportif, qui traite des transmissions familiales dans l'engagement sportif intensif, les autrices Lucie Forté et Christine Menesson avaient constaté que sur une population de 108 athlètes de haut niveau français, plus de 70 % étaient des « héritiers », c'est-à-dire qu'au moins un de leurs parents avait pratiqué un sport assidûment.
Pour éclairer ces filiations, la psychanalyste Sabine Callegari, qui a publié Dans la tête de Zidane (Nouveau Monde Éditions), cite Sigmund Freud : « Au regard d'un père, Dieu est bien peu de chose. »« Le fils fait du père son idéal, prolonge-t-elle, et quand le père est sportif, les traits caractérisant cet idéal se situent dans le champ du sport, autour du talent, de la force, de la persévérance. Cette identification au père idéal crée une filiation très forte, mais qui n'est pas unique au sport puisqu'on peut la retrouver dans des lignées d'instituteurs, de médecins autour du savoir, du dévouement, du don... »
« Le rugby reste un sport familial. Il y a bien moins de licenciés qu'au foot par exemple »
Pourtant, en rugby, quand on essaie de dresser la liste de ces « fils de », elle apparaît vite interminable, peut-être plus que dans d'autres disciplines, car, au-delà des noms très connus, des Ntamack, Roumat, Retière, Brennan, Costes, Lebel ou Graou, pour ne citer que des joueurs du Stade Toulousain (!), il y en a des dizaines d'autres, au patronyme moins connu.
Hormis l'implantation régionale, qui favorise cette prolifération, « le rugby reste un sport familial, estime le troisième-ligne toulousain Alexandre Roumat, fils d'Olivier (62 sélections). Il y a bien moins de licenciés qu'au foot par exemple. » Didier Retière, ancien talonneur du Racing, entraîneur de l'équipe de France de 2007 à 2011, père d'Arthur et Edgar, pense lui qu'il existe une spécificité du rugby, « un sport mystérieux, le seul sport de combat collectif, qui n'est pas forcément simple d'accès. On y vient accompagné, que ce soit par un parent, un copain, un éducateur. »
« C'est juste, estime Sabine Callegari, le rugby est porteur d'une dimension initiatique, comme ces ordres de chevalerie se distinguant par un blason, des vertus morales ( ), une devise, et auxquels on accédait par l'adoubement. Pour un enfant, le rugby est un sport moins lisible que le football. Et baigner d'emblée dans un milieu éclairant ces zones d'ombre que sont la touche ou la mêlée, expliquant le sens invisible de ce combat collectif, facilite certainement l'accès. Un enfant tout à fait étranger à ce milieu pourrait-il y entrer seul ? Je ne sais pas. »
Alain Penaud enlace son fils Damian (de dos, n° 14) après la défaite du quinze de France en quarts de finale de la Coupe du monde face à l'Afrique du Sud (28-29), le 15 octobre 2023. (A. Mounic/L'Équipe)
Les jeunes joueurs dont il est question ici, les frères Ntamack, Damian Penaud, Paul Costes, Posolo Tuilagi, Martin Devergie ont tous suivi les traces de leurs pères, chacun à leur manière. « Il y a les enfants très demandeurs qui, dès l'enfance, savent que le rugby sera leur vie, constate Alain Penaud, ancien ouvreur de Brive et de l'équipe de France. Damian a mis une distance entre nous sur le plan rugbystique, d'abord parce que l'envie de jouer à haut niveau lui est venue petit à petit et aussi parce qu'il refusait l'étiquette qu'on voulait lui mettre sur le dos à Brive, parce qu'il était mon fils, que je n'étais pas forcément parti en bons termes... Il y avait chez lui une volonté de ne pas forcément me voir sur son dos, je l'ai laissé aborder le sport en totale autonomie. Ce sont ses éducateurs qui lui ont appris le rugby qu'il pratique. C'est très bien comme ça, il sait qu'on est présents, son frère, sa mère et moi s'il a besoin de nous. »
« On ne compare pas nos enfants. Chacun à son parcours, sa vitesse de croissance »
Emile Ntamack, père de Romain et Théo
Dans d'autres familles, comme les Costes ou les Ntamack, les pères étaient très présents, sollicités par leurs rejetons pour faire « encore des passes dans le jardin », « travailler le côté droit, puis le gauche, à la main, au pied », rigole Arnaud Costes. Chez les Ntamack, les jeux étaient multipliés par deux, Émile, le papa aux 46 sélections, faisant bosser Romain, désormais ouvreur reconnu de l'équipe de France, et son jeune frère Théo, 21 ans, un des espoirs du Stade Toulousain en troisième-ligne.
Cette problématique de la fratrie ne s'est pas vraiment posée chez eux, les mots ayant été posés par leurs parents pour que chacun se sente unique. « On ne compare pas nos enfants, assure Émile, chacun a son parcours, sa vitesse de croissance, Théo est bluffé que son frère soit dans la lumière mais l'inverse est vrai aussi. »
« La lutte pour l'amour du père est universelle, rendant tous les frères rivaux, consciemment ou inconsciemment, sourit Sabine Callegari. D'autant qu'il y a presque toujours un frère qui réussit mieux que l'autre. Mais l'avantage pour ces sportifs de haut niveau, c'est que ce drame émotionnel (oedipien, dit la psychanalyste) ne se joue pas seulement dans l'imaginaire mais sur un terrain bien réel. Cela oblige à résoudre la question alors que certains hommes s'y débattent toute leur vie. »
Il est alors question de travail sur soi, de dépassement. Ces « fils de » doivent trouver leur mode d'expression au-delà du père et du frère, s'émanciper pour vivre leur propre rapport au monde. Avec l'arrivée de la préparation mentale dans le sport de haut niveau, assez récemment en rugby - l'équipe de France ne fait appel à des psychologues que depuis quatre ans -, cette phase est traversée plus facilement.
« Il y a quelques années, le rugby jouait beaucoup sur la puissance virile, presque archaïque, d'un Chabal, par exemple, analyse Sabine Callegeri, les joueurs se placent aujourd'hui sur le terrain de l'accomplissement, sur le sens à donner à leur vie. » Il y a sûrement beaucoup de cela dans le détachement des joueurs évoqué par Philippe Spanghero, celui qu'il a lui-même mis si longtemps à trouver.
Les Spanghero dans le rugby, illustration d'un héritage familial parfois trop lourd à porter Philippe Spanghero, membre d'une famille qui compte plus de trente joueurs de rugby, évoque avec sincérité la difficulté de porter le nom de ses illustres prédécesseurs. Il s'interroge sur le poids de cet héritage et les leviers inconscients qui, parfois, « obligent » à suivre le chemin.
En 1993, Philippe Spanghero, 8 ans, n'avait pas disputé l'incroyable match de rugby organisé à Bram, le fief de sa famille dans l'Aude, où son grand-père Dante s'était installé en 1936, en provenance d'Italie, pour fonder une famille.
Ce jour-là, sur le terrain, il y avait trente Spanghero, âgés de 17 à 56 ans, tous plus grands les uns que les autres, tous joueurs de rugby, illustrant on ne peut mieux la notion de transmission familiale autour des six fils de Dante : Laurent, Jean-Marie, Walter, Claude, Guy et Gilbert. Dans les années 60, cinq d'entre eux feront partie du pack du RC Narbonne tandis que Gilbert évoluera à Graulhet (Tarn). « "Toi, tu es le fils de qui ?" J'ai grandi avec cette question, lâche Philippe Spanghero, 38 ans aujourd'hui. Ça m'a marqué. C'est étrange, déroutant... »
Il est le fils de Guy et, forcément, il a aussi joué au rugby, dans les pas de son père, de ses oncles ou de son grand-frère Nicolas, deuxième-ligne à Toulouse, à Castres, aux Harlequins puis à Colomiers jusqu'en 2011. « Mon frère a dix ans de plus que moi, raconte Philippe, et je me souviens d'être allé le voir pour sa première sélection en équipe de France juniors à Cahors (Lot). Au moment de la Marseillaise, j'ai vu la fierté dans les yeux de mon père... Inconsciemment, l'enfant que j'étais s'est dit que s'il ne faisait pas pareil, il n'aurait pas droit au même regard. »
Champion de France cadets avec Toulouse, Philippe Spanghero est pourtant resté à la porte du rugby pro, évoluant en Fédérale, à Carcassonne puis à Castelnaudary (Aude) jusqu'en 2010. « Forcément, c'est très dur de ne pas le vivre comme un échec. »
Inhibé par un nom trop lourd à porter
Depuis l'arrêt de sa carrière, il s'est souvent interrogé sur cette notion d'héritage familial. « Je ne me suis jamais senti obligé de faire du rugby, j'ai été encouragé à pratiquer d'autres sports, mais je me dis que factuellement ce n'est pas possible que tous mes cousins, moi, mon frère se retrouvent au rugby sans qu'il y ait une incitation non dite. »
Partant de sa propre histoire, il aimerait publier un ouvrage sur ce thème, des rencontres avec des « fils de » pour tenter de décortiquer le processus. « J'ai contacté une psychologue pour travailler avec elle et essayer d'identifier les éléments déclencheurs d'une carrière, les leviers qui sont actionnés et les injonctions que l'on reçoit de sa lignée familiale. Est-ce pour moi ou pour être au niveau de ce qu'on attend de moi que j'ai persévéré dans le rugby ? Je sais aujourd'hui que je ne me suis pas assez écouté, que le rugby a parfois été une contrainte, que je me suis inscrit dans un schéma que je pensais mien mais qui ne l'était pas. »
« Un jour, un coach m'a dit : « J'ai honte que tu portes le même nom que Walter »
Philippe Spanghero, neveu de Walter
( je fais une insertion, je n'aime pas du tout Philippe Spanghero, mais c'est scandaleux de la part d'un éducateur de dire ça a un gamin )
Selon lui, être « fils de » n'est pas forcément synonyme de réussite : « C'est la capacité à franchir le dernier palier, celui du haut niveau, qui décide de toi. Je fais partie de ceux que ça a complètement inhibés. » Il raconte le douloureux contraste entre les croyances de l'enfance - « quand tu vois le regard que les gens posent sur ton père, ton frère, à quel point cela impacte, tu te construis inconsciemment avec l'idée que tu dois faire comme eux » - et la confrontation avec la réalité quand la machine se grippe.
« Quand tu portes un nom, il n'y a aucune indulgence : les gens disent que tu es là car tu t'appelles Spanghero. Sans compter les maladresses des personnes qui t'entraînent. Un jour, à Toulouse, après deux ou trois mauvais matches, un coach m'a dit : "J'ai honte que tu portes le même nom que Walter."Quand je vois les jeunes joueurs d'aujourd'hui, comme Romain Ntamack, je trouve qu'ils ont une forme de détachement admirable par rapport à cela, au poids qui pourrait peser sur eux. Moi, je n'avais pas ça, tout se mélangeait dans ma tête et, cet héritage, il n'était pas du tout léger. »
_________________
"La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie."
Tothor- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 973
Localisation : Sur île au milieu de la France
Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Sujet intéressant, qui parle surtout du poids de porter l'héritage, du poids du père, c'est un sujet universel. On peut aussi voir ça sous l'angle des réseaux, c'est aussi pratique de bénéficier des contacts préétablis du réseau installé de ses parents, ça aide quand même un peu, voir beaucoup. Après, dans le rugby, plus que dans d'autres secteurs, si tu n'es pas au niveau, ça ne te servira à prétendre à arriver en haut de l'affiche !
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Scalp a écrit:Sujet intéressant, qui parle surtout du poids de porter l'héritage, du poids du père, c'est un sujet universel. On peut aussi voir ça sous l'angle des réseaux, c'est aussi pratique de bénéficier des contacts préétablis du réseau installé de ses parents, ça aide quand même un peu, voir beaucoup. Après, dans le rugby, plus que dans d'autres secteurs, si tu n'es pas au niveau, ça ne te servira à prétendre à arriver en haut de l'affiche !
Contrairement à la culture, cinéma en tête
_________________
Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
- Nombre de messages : 11374
Localisation : Savoie / Edinburgh
Date d'inscription : 30/04/2011
Humeur : Fonction de l'UBB
Age : 34
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Switch a écrit:Scalp a écrit:Sujet intéressant, qui parle surtout du poids de porter l'héritage, du poids du père, c'est un sujet universel. On peut aussi voir ça sous l'angle des réseaux, c'est aussi pratique de bénéficier des contacts préétablis du réseau installé de ses parents, ça aide quand même un peu, voir beaucoup. Après, dans le rugby, plus que dans d'autres secteurs, si tu n'es pas au niveau, ça ne te servira à prétendre à arriver en haut de l'affiche !
Contrairement à la culture, cinéma en tête
Dans les domaines dans lesquels la compétence est plus "subjective" qu'au rugby, ce n'est pas la même musique…
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Je suis clairement pour une victoire du ST, mais je sens qu’on risque de subir une overdose de superlatifs
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Scalp a écrit:
Je suis clairement pour une victoire du ST, mais je sens qu’on risque de subir une overdose de superlatifs
Je me dis qu'un jour, dans longtemps, on regardera derrière et on se dira "bordel, à l'époque le lobby que c'était, Toulouse !". Non parce que là ils en font plus que pour le PSG en Ligue des Champions ou que l'équipe de France de football, voire les JO ! C'est écoeurant.
Switch- Centre de presse
- Nombre de messages : 11374
Localisation : Savoie / Edinburgh
Date d'inscription : 30/04/2011
Humeur : Fonction de l'UBB
Age : 34
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Switch a écrit:Scalp a écrit:
Je suis clairement pour une victoire du ST, mais je sens qu’on risque de subir une overdose de superlatifs
Je me dis qu'un jour, dans longtemps, on regardera derrière et on se dira "bordel, à l'époque le lobby que c'était, Toulouse !". Non parce que là ils en font plus que pour le PSG en Ligue des Champions ou que l'équipe de France de football, voire les JO ! C'est écoeurant.
Moi ma couleur préférée c'est le bleu
Bordelais exilé ds le 31- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 1129
Localisation : Fontenilles
Date d'inscription : 14/02/2023
Humeur : Si ubb gagne, joyeux
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Switch a écrit:Scalp a écrit:
Je suis clairement pour une victoire du ST, mais je sens qu’on risque de subir une overdose de superlatifs
Je me dis qu'un jour, dans longtemps, on regardera derrière et on se dira "bordel, à l'époque le lobby que c'était, Toulouse !". Non parce que là ils en font plus que pour le PSG en Ligue des Champions ou que l'équipe de France de football, voire les JO ! C'est écoeurant.
Moi ma couleur préférée c'est le bleu
Désolé mais ma tunique sera verte. Ne serait-ce que pour la continuité de ce club qui mériterait de gagner après 2 finales perdues d'affilée.
Puis je vous cache pas que j'en ai raz la casquette du ST. J'en fais une overdose, y a pas un match sans mentionner les toulousains moi ça me fait vomir à force.
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 5874
Localisation : Angoulême
Date d'inscription : 21/11/2018
Humeur : Merde
Age : 33
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
Switch a écrit:Scalp a écrit:
Je suis clairement pour une victoire du ST, mais je sens qu’on risque de subir une overdose de superlatifs
Je me dis qu'un jour, dans longtemps, on regardera derrière et on se dira "bordel, à l'époque le lobby que c'était, Toulouse !". Non parce que là ils en font plus que pour le PSG en Ligue des Champions ou que l'équipe de France de football, voire les JO ! C'est écoeurant.
PSG + Ligue des Champions ?
Y a comme une erreur !
tire-bouchon- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 1674
Localisation : Ehpad St-Emilion
Date d'inscription : 06/06/2011
Humeur : végétative
Age : 73
Re: Mafia Cassoulet - Publireportages
tire-bouchon a écrit:Switch a écrit:Scalp a écrit:
Je suis clairement pour une victoire du ST, mais je sens qu’on risque de subir une overdose de superlatifs
Je me dis qu'un jour, dans longtemps, on regardera derrière et on se dira "bordel, à l'époque le lobby que c'était, Toulouse !". Non parce que là ils en font plus que pour le PSG en Ligue des Champions ou que l'équipe de France de football, voire les JO ! C'est écoeurant.
PSG + Ligue des Champions ?
Y a comme une erreur !
Niveau résultat, certes
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49907
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Page 19 sur 21 • 1 ... 11 ... 18, 19, 20, 21
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté bodéga
Page 19 sur 21
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum