Indépendance de l'Écosse

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/09/en-ecosse-la-victoire-des-independantistes-laisse-presager-un-long-bras-de-fer-avec-londres-sur-la-question-d-un-nouveau-referendum_6079617_3210.html

En Ecosse, la victoire des indépendantistes laisse présager un long bras de fer avec Londres sur la question d’un nouveau référendum

Le SNP et les Verts ont obtenu la majorité absolue à Edimbourg. « Les Ecossais auront le droit de s’exprimer » sur leur avenir, a annoncé la première ministre, Nicola Sturgeon, alors que Boris Johnson juge « irresponsable » une nouvelle consultation.

Par Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante)

C’est une première ministre plus confiante que jamais, qui n’a même pas attendu la fin de l’interminable dépouillement des résultats des législatives écossaises pour prononcer son discours de victoire. Nicola Sturgeon, 50 ans, dont trente-cinq de militantisme pro-indépendance, a salué les résultats « historiques » et « extraordinaires » du Parti national écossais (SNP) qui, samedi 8 mai en soirée, a fini par décrocher 64 sièges sur un total de 129 à Holyrood, le Parlement d’Edimbourg.

Le SNP espérait décrocher la majorité absolue des sièges (65), ce qui lui aurait donné un mandat presque irrésistible pour réclamer un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, après celui, raté, de 2014 (les Ecossais avaient alors voté pour rester au sein du Royaume-Uni à 55 %). Pour autant, son parti étant arrivé tout proche de ce « chiffre magique », Mme Sturgeon a préféré couper le plus vite possible l’herbe sous les pieds du gouvernement conservateur britannique, qui dispose d’un droit de veto sur un éventuel référendum, alors que Boris Johnson, dès la veille, avait déclaré « irresponsable » une nouvelle consultation populaire écossaise.

« Il ne fait aucun doute que nous allons avoir une majorité pro-indépendance et qu’elle sera plus élevée que lors du précédent mandat [2016-2021] », a déclaré Mme Sturgeon, en prenant en compte, comme tout le camp indépendantiste et la plupart des commentateurs écossais, la progression des Verts écossais, eux aussi pro-indépendance, qui ont fait une percée historique à Holyrood avec un gain de huit sièges. « La position de Boris Johnson est hilarante, bien sûr que nous avons [avec le SNP] un mandat clair pour appeler un nouveau référendum », avait déclaré dès samedi matin Lorna Slater, la coleader des Verts écossais.

« Une question de principe démocratique »

« Je vais retourner au travail immédiatement, pour me consacrer à la sortie de la pandémie, puis à la reprise économique et sociale, mais quand la crise sera passée, les Ecossais auront le droit de s’exprimer [sur leur avenir] », a insisté Nicola Sturgeon. « Boris Johnson n’a aucun argument pour bloquer la volonté des Ecossais. Le référendum est fondamentalement une question de principe démocratique », a martelé la dirigeante.

La guerre des mots et des arguments est donc déclarée entre Edimbourg et Londres, et elle promet d’être aussi rude que prolongée. Ce bras de fer crucial pour l’avenir de l’Ecosse – et du Royaume-Uni –, a commencé en réalité bien plus tôt – dès le référendum du Brexit, en juin 2016. A en croire le SNP, ces résultats ont complètement rebattu les cartes : en 2014, quand les Ecossais avaient été appelés à se prononcer sur leur futur, il n’était question que de rester dans l’Union du Royaume-Uni, pas de quitter l’Union européenne. Or, ils ont repoussé le Brexit sans équivoque (à hauteur de 62 %), donnant des arguments en or à Mme Sturgeon, devenue première ministre écossaise fin 2014.

La dirigeante n’a absolument pas fait mystère de ses intentions : un « Indyref2 » comme on dit en Ecosse, était bien au programme du SNP – et des Verts – pour ces élections législatives. La pandémie lui a donné des arguments supplémentaires : Mme Sturgeon est largement saluée en Ecosse pour sa gestion empathique et prudente de la crise sanitaire. Réputée pour sa prudence et son expérience du pouvoir (elle est députée depuis vingt et un ans, ministre ou première ministre depuis quatorze ans), elle sait cependant que son jeu présente de sérieuses faiblesses.

La collision semble inévitable

C’est parce que le SNP avait décroché une majorité absolue à Holyrood, lors des élections parlementaires de 2011, que le premier ministre britannique de l’époque – le conservateur David Cameron – avait dû accepter le principe d’un référendum écossais, trois ans plus tard. A Londres, cette fois-ci, Boris Johnson est très loin d’être à terre. Il est sorti considérablement renforcé, le 6 mai, d’une série d’élections régionales en Angleterre, qui ont vu le Labour céder des bastions historiques au nord-est du pays au profit du camp conservateur. Le travailliste Sadiq Khan a certes réussi à conserver son poste de maire de Londres, mais le Tory Shaun Bailey a réussi à se hisser à une honorable deuxième place alors que ce candidat était pourtant peu connu des habitants de la capitale, réputés pour leur cosmopolitisme et leur vote au centre gauche.

Quel intérêt M. Johnson aurait-il à céder à Mme Sturgeon (les deux dirigeants se détestent cordialement) et à lui accorder un nouveau référendum, s’il a des risques de le perdre ? Un oui à l’indépendance de l’Ecosse signerait très probablement sa démission et marquerait sa carrière politique de manière indélébile.

A moins que la dirigeante écossaise ne réussisse à le prendre au piège de l’argument démocratique : pourquoi refuser aux Ecossais ce qu’il a revendiqué tout au long de la campagne du Brexit (le respect de « la volonté du peuple ») ? Ou encore que le plan B du SNP fasse peur à Downing Street : Mme Sturgeon a d’ores et déjà menacé de voter sans attendre un projet de référendum à Holyrood puis de saisir la Cour suprême britannique si Boris Johnson se mettait en travers de son chemin.

Samedi soir, après le prononcé définitif du résultat des élections écossaises, Boris Johnson a décroché son téléphone pour « féliciter » Mme Sturgeon et « l’appeler à coopérer ». Pour autant, la collision semble donc inévitable entre indépendantistes écossais et conservateurs britanniques. M. Johnson va probablement parier sur le pourrissement, Mme Sturgeon, au contraire, tenter de mettre à profit son refus pour convaincre un maximum d’Ecossais que leur destin est de couper le cordon avec Londres. Ces élections ont montré qu’ils sont très très divisés sur la question : « A 50 % pour l’indépendance, à 50 % pour rester au sein du Royaume-Uni », soulignait samedi John Curtice, grand spécialiste britannique des sondages, sur le plateau de la BBC.

https://www.courrierinternational.com/article/royaume-uni-les-independantistes-ecossais-remportent-les-elections-et-reclament-un

Royaume-Uni.Les indépendantistes écossais remportent les élections et réclament un référendum

La Première ministre écossaise indépendantiste Nicola Sturgeon a largement remporté les élections au Parlement local, selon les résultats définitifs publiés samedi 8 mai. Elle se prépare maintenant à ferrailler avec Londres pour obtenir un nouveau référendum d’autodétermination.

“La question n’était pas de savoir si [les indépendantistes] allaient gagner, mais dans quelles proportions”, résume le journal écossais indépendantiste The National.

Selon les résultats définitifs, le parti SNP de Nicola Sturgeon a remporté 64 des 129 sièges de Parlement écossais – sa quatrième victoire d’affilée. Si la Première ministre écossaise a échoué, à un siège près, à décrocher la majorité absolue, la domination des indépendantistes au Parlement est néanmoins assurée grâce aux Verts, qui ont obtenu 8 sièges.

“Selon votre bord politique, la nouvelle provoquera joie ou consternation, mais le résultat de l’élection [du Parlement] d’Holyrood est la garantie de voir s’intensifier l’affrontement entre Édimbourg et Westminster sur un second référendum d’autodétermination”, observe The Scotsman, favorable au maintien de l’Écosse dans le Royaume-Uni.

La BBC rappelle que “l’Écosse s’était prononcée sur son indépendance en 2014, et qu’un peu plus de 55 % des Écossais avaient choisi de rester dans le Royaume-Uni”. Londres avait promis qu’un tel référendum ne pourrait avoir lieu qu’“une fois par génération” mais après le vote du Brexit par les Britanniques en 2016 – un Brexit refusé à 62 % par les Écossais – “Mme Sturgeon avait commencé à réclamer un autre référendum”, explique la radiotélévision britannique.

Lors de son discours de victoire, la Première ministre s’est montrée plus combative que jamais, affirmant que “toute tentative du gouvernement britannique de bloquer [le référendum] serait une insulte à la démocratie”, rapporte The Guardian.

“Compte tenu du résultat de cette élection, il n’y a simplement aucune justification démocratique, de la part de Boris Johnson ou de quiconque, à interdire au peuple écossais de choisir son futur”, a déclaré Mme Sturgeon.

“Irréfléchi et irresponsable”

The Scotsman considère lui aussi que le refus du Premier ministre britannique d’accorder aux Écossais un nouveau référendum “va probablement devenir intenable. Plus il attend, plus il fragilisera l’union et renforcera le soutien à l’indépendance”.

Mais pour l’heure, Boris Johnson reste droit dans ses bottes. Dans un entretien samedi au Daily Telegraph, il a affirmé qu’une consultation “dans le contexte actuel [était] irréfléchie et irresponsable”. Un commentaire qui “lance la bataille politique sur le futur du Royaume-Uni, pour le reste de l’année”, affirme le quotidien conservateur.

Il s’est montré plus diplomate dans son message de félicitations à Mme Sturgeon, appelant cette dernière à travailler avec lui sur les “défis communs” à venir. “Je crois passionnément que les intérêts de la population, à travers tout le Royaume-Uni, et en particulier en Écosse, sont mieux servis quand nous travaillons ensemble”, a-t-il écrit à la Première ministre écossaise.

Dans une analyse, le titre conservateur The Spectator souligne qu’une partie de l’électorat écossais n’a pas encore d’avis tranché sur la question de l’indépendance, et que c’est à cette frange de la population que Boris Johnson devrait s’adresser. Le journal va même jusqu’à prodiguer quelques conseils au locataire de Downing Street.

“La meilleure réponse” à la demande de référendum, estime-t-il, “c’est qu’aujourd’hui, alors que le Royaume-Uni se remet de la pandémie, ce n’est pas le moment. C’est l’argument que les indécis trouveront le plus convaincant.”

Le journal assure par ailleurs que l’indépendance de l’Écosse n’est pas inéluctable. “Si les électeurs pensaient qu’un deuxième référendum d’autodétermination était une priorité, ils auraient donné au SNP la majorité absolue. Ils ne l’ont pas fait.”

sudiste a écrit:

L'Écosse est une nation majeure du Rugby mondial, son avenir en tant que nation est un sujet éminemment intéressant...

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

L'Écosse est une nation majeure du Rugby mondial, son avenir en tant que nation est un sujet éminemment intéressant...

Certes mais est-ce bien dans le bon Topic ?

sudiste a écrit:

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

L'Écosse est une nation majeure du Rugby mondial, son avenir en tant que nation est un sujet éminemment intéressant...

Certes mais est-ce bien dans le bon Topic ?

Oui tu as raison, je ne l'ai pas collé dans le bon..., seul Patrick ou Krackh peuvent corriger mon erreur.

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

L'Écosse est une nation majeure du Rugby mondial, son avenir en tant que nation est un sujet éminemment intéressant...

Certes mais est-ce bien dans le bon Topic ?

Oui tu as raison, je ne l'ai pas collé dans le bon..., seul Patrick ou Krackh peuvent corriger mon erreur.

Comme on dit en telle situation " que le grand Patrick me Krackh" !!!

sudiste a écrit:

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

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Certes mais est-ce bien dans le bon Topic ?

Oui tu as raison, je ne l'ai pas collé dans le bon..., seul Patrick ou Krackh peuvent corriger mon erreur.

Comme on dit en telle situation " que le grand Patrick me Krackh" !!!

sudiste a écrit:

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

L'Écosse est une nation majeure du Rugby mondial, son avenir en tant que nation est un sujet éminemment intéressant...

Certes mais est-ce bien dans le bon Topic ?

Oui tu as raison, je ne l'ai pas collé dans le bon..., seul Patrick ou Krackh peuvent corriger mon erreur.

Comme on dit en telle situation " que le grand Patrick me Krackh" !!!

Bon Patrick a fait le ménage je pense en créant un topic à part entière. Sinon pour avoir suivi d'extrêmement près les deux campagnes référendaires au Royaume-Uni, c'est effectivement un sujet d'intérêt pour le rugby et le sport en général, même si par la bande

Pour nous le sujet d'actualité est, coupe t'on l'alimentation électrique de Jersey
Pourquoi attendre, on a besoin de faire pression pour nos pécheurs et on a à quelques milles de nos cotes un paradis fiscal,du poisson contre des Kwaths voila une discussion saine.

Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mon attachement à l'Ecosse et mon soutien à la cause indépendandiste (plutôt qu'aux indépendantistes politiques) est suffisamment visible sur les réseaux sociaux Donc forcément, depuis jeudi dernier je suivais le SNP et Nicola Sturgeon sur Twitter et Facebook. Dommage qu'il manque un 65ème siège au SNP pour rafler à lui-seul la majorité absolue, même si son alliance avec les Verts lui assure une majorité absolue des indépendantistes.

Après, le chemin est encore très long, car il faudra d'abord que le SNP via Sturgeon sollicite officiellement Downing Street pour ratifier un accord de référendum, puis que Downing Street accepte (sachant que BoJo y est farouchement opposé), puis que le référendum et ses modalités soient définis et organisés (notamment le calendrier), puis que le "oui" l'emporte, et enfin l'indépendance en tant que telle soit organisée et mise en place. Et quand on voit le temps qu'a pris le Brexit, ca donne une idée du temps et des difficultés que ce genre de décision majeure peut nécessiter pour être validée puis mise en place Donc pour moi, si le "oui" devait l'emporter, l'indépendance dans les faits ne se ferait pas avant plusieurs années. Hélas. Sachant que la victoire du "oui" n'est à ce jour pas du tout actée. Le "non" l'avait emporté en 2014 avec 55% des voix, et même si les jeunes générations sont plus en faveurs du "oui" que leurs aînés, la majorité des sondages (sérieux) situent aujourd'hui le "oui" aux alentours des 50 à 52% si le référendum avait lieu demain, avec notamment une part non-négligeables d'indécis (et on les comprend, vus les enjeux).

A noter que dans un sondage du Times en janvier, 51% des électeurs...nord-irlandais se prononçaient en faveur d'un référendum sur la réunification de l'Irlande. Le R-U est donc sur la brèche, fragilisé notamment par le Brexit qui est le catalyseur de ces velléités indépendantistes. Par exemple, 62% de écossais s'étaient prononcés "contre" le Brexit et souhaiteraient réintégrer l'UE.

La question qui nous intéresse ici est je pense l'aspect rugbystique de la question, et je pense pouvoir dire qu'à mon sens, ca ne changera...pas grand chose. L'Ecosse, qu'elle soit une composante du Royaume-Uni ou qu'elle devienne une nation souveraine, conservera une équipe de rugby.

Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

Scalp a écrit:Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

Sûr que si un jour, l'Ecosse (re)gagne son indépendance comme je le souhaite, le premier Ecosse-Angleterre dans une Ecosse libre et souveraine vaudra son pesant de cacahuètes Car oui on l'oublie souvent mais l'Ecosse était une nation libre et souveraine jusqu'en 1707 et l'Union Act Même chose pour l'Irlande jusqu'en 1801, d'ailleurs.

Les difficiles négociations du Brexit sont plutôt un repoussoir pour les Écossais, dont le commerce extérieur est à 70% vers les Anglais. La perspective de devoir implémenter une frontière sur la Clyde n'enchante guère. Sans compter le problème de la monnaie, les Écossais partageant avec les Anglais une suffisance malvenue vis-à-vis de l'Euro.
Un gros sac de noeud, mais la proportion écrasante de jeunes de moins de 40 ans en faveur de l'indépendance fait juste que c'est une question de quand, pas de si.
Si l'UE avait la bonne idée de prendre une position claire sur le processus d'adhésion d'une Écosse indépendante en ouvrant grand la porte, le référendum serait quasiment gagné.

Switch a écrit:

Scalp a écrit:Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

Sûr que si un jour, l'Ecosse (re)gagne son indépendance comme je le souhaite, le premier Ecosse-Angleterre dans une Ecosse libre et souveraine vaudra son pesant de cacahuètes Car oui on l'oublie souvent mais l'Ecosse était une nation libre et souveraine jusqu'en 1707 et l'Union Act Même chose pour l'Irlande jusqu'en 1801, d'ailleurs.

J'espère qu'on verra ce jour !.

Switch a écrit:

Scalp a écrit:Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

Sûr que si un jour, l'Ecosse (re)gagne son indépendance comme je le souhaite, le premier Ecosse-Angleterre dans une Ecosse libre et souveraine vaudra son pesant de cacahuètes Car oui on l'oublie souvent mais l'Ecosse était une nation libre et souveraine jusqu'en 1707 et l'Union Act Même chose pour l'Irlande jusqu'en 1801, d'ailleurs.

Je pense que déjà le prochain va peser lourd en arachides, avec en plus la victoire historique des Tartan boys à Twickenham cette année.

krahknardz a écrit:Les difficiles négociations du Brexit sont plutôt un repoussoir pour les Écossais,  dont le commerce extérieur est à  70% vers les Anglais. La perspective de devoir implémenter une frontière sur la Clyde n'enchante guère.  Sans compter le problème de la monnaie, les Écossais partageant avec les Anglais une suffisance malvenue vis-à-vis de l'Euro.
Un gros sac de noeud, mais la proportion écrasante de jeunes de moins de 40 ans en faveur de l'indépendance fait juste que c'est une question de quand, pas de si.
Si l'UE avait la bonne idée de prendre une position claire sur le processus d'adhésion d'une Écosse indépendante en ouvrant grand la porte, le référendum serait quasiment gagné.

L'Europe était timide vis-à-vis de l'indépendance de l'Écosse quand l'Angleterre était encore dans l'Union, on peut le comprendre, mais après le Brexit, ça change complètement la donne...

Scalp a écrit:Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

On peut en dire tout autant de l’UE, qu’elle a été promue par des menteurs.

Je suis d’origine britannique, avec une partie de ma famille qui est écossaise, je porte un nom de famille célèbre dans l’histoire de l’Écosse, et je suis contre l’indépendance de celle-ci. Les indépendantistes sont souvent des complexés ; on appelle ce phénomène de « Scottish cringe ». L’Écosse n’aurait jamais été ce qu’elle est, c’est-à-dire le pays des Lumières écossaises de Smith, Hume, mais aussi de scientifiques de renom, sans l’Angleterre.

L’histoire de l’Écosse doit se faire avec l’Angleterre. C’est grâce à elle qu’elle a su nouer des relations avec l’Europe. Avant les Acts of Union de 1707, l’Écosse n’était pas grand chose, c’était très en retard par rapport aux autres pays.

MrScots a écrit:

Scalp a écrit:Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

On peut en dire tout autant de l’UE, qu’elle a été promue par des menteurs.

J'imagine que tu serais pour un Frexit, un retour au Franc...

Scalp a écrit:

MrScots a écrit:

Scalp a écrit:Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

On peut en dire tout autant de l’UE, qu’elle a été promue par des menteurs.

J'imagine que tu serais pour un Frexit, un retour au Franc...

Même pas.

MrScots a écrit:

Scalp a écrit:

MrScots a écrit:

Scalp a écrit:Le Brexit a été une vaste arnaque pour le peuple Anglais, promue par des menteurs et des populistes. Si quelque chose de positif peut en sortir, comme l'indépendance du grand peuple Écossais et par ricochet l'unification de l'Irlande, j'en remercierais presque Cameron, qui a joué sa petite carrière politique contre l'avenir de la grande Bretagne. Au niveau du Rugby, je pense que les affrontements n'en seraient que plus relevés.

On peut en dire tout autant de l’UE, qu’elle a été promue par des menteurs.

J'imagine que tu serais pour un Frexit, un retour au Franc...

Même pas.

On verra qui subira le plus l'erreur historique du Brexit, la Grande-Bretagne ou l'Union Européenne..., mais de toute façon, dans ce divorce, tout le monde est perdant.

Ce qui est sûr c'est que le Brexit laissera des traces et que bien peu auront à y gagner vraiment.

Reste que l'Ecosse est à l'origine un royaume libre et souverain qui a quand même su faire sans l'Angleterre pendant 800 ans (grosso modo de 850 à 1707), et a prouvé à Bannockburn ou ailleurs qu'elle était plus qu'une annexe du R-U L'avis d'une majorité d'écossais avec qui j'échange (pas tous évidemment, le pays reste divisé sur la question), c'est qu'au fil du temps, la balance entre "ce qu'apporte à l'Ecosse le fait d'être dans le R-U" et "ce que coûte à l'Ecosse d'être dans le R-U" s'est inversé. C'est en tout cas le ressenti que j'en ai, celui d'un français qui voyage régulièrement en Ecosse (depuis 6-7 ans) et n'y fréquente pas spécifiquement les milieux pro ou anti indépendantistes, mais les écossais en général (dans les pubs, dans les gites/airbnb/auberges de jeunesse, à Murrayfield...etc), qu'ils soient jeunes ou vieux.

Ensuite, de là à dire que l'Ecosse ne serait pas devenue ce qu'elle est aujourd'hui sans l'Angleterre, c'est quand même un peu réducteur, car comme tout envahisseur et tout état/royaume en annexant un autre, l'Angleterre a apporté mais a aussi beaucoup pris, se servant sans trop de retenue dans tous les secteurs et pendant très longtemps Si certains grands scientifiques ou penseurs écossais ont été révélés ou éduqués par des écoles, des universités ou des entreprise anglaises, c'est aussi que l'Angleterre s'est bien gardé de développer de telles structures en Ecosse pendant de très longues années, préférant attirer, éduquer et élever en son giron ces individus brillants. Mais il en va de même pour beaucoup de nations à travers l'histoire (France/Espagne médiévale avec les savants juifs, France/Italie/Papauté à la Renaissance avec les artistes, URSS post-WWII avec les scientifiques allemands...etc). Donc oui, l'Angleterre a apporté à l'Ecosse, mais elle lui a aussi beaucoup pris, et personne ne peut dire ce que serait devenue le Royaume d'Ecosse s'il était resté indépendant en 1707. Ses liens étroits avec la France (notamment via l'Auld Alliance), avec la Papauté et les autres puissances catholiques (l'Ecosse était un royaume catholique et non protestant ou anglican) voire même avec les autres provinces régionales (Suède notamment) qui s'en sont plutôt bien sorties jusqu'à aujourd'hui, et même ses ressources naturelles et sa situation stratégique (sur route du Nord, limitrophe de la puissante Angleterre...) auraient pu en faire un royaume (puis peut-être une république) prospère. On se saura jamais

Bref, contrairement à plusieurs entités (Bretagne, Corse, Pays de Galles, Vénétie...) qui ont aujourd'hui certaines velléités d'indépendance mais n'en ont absolument pas les moyens politiques et surtout économiques, l'Ecosse fait partie des rares (avec peut-être la Lombardie et la Catalogne) à avoir de plus en plus ces moyens là au fil des années. L'Ecosse est une économie relativement riche et diversifiée, loin du cliché du pays subsistant uniquement que grâce au whisky et sous perfusion de Londres.
Outre cette liqueur qui évidemment est une part non-négligeable de l'économie écossaise, on peut aussi nommer le tourisme (et notamment l'éco-tourisme) qui se développe de plus en plus dans un pays riche géographiquement et culturellement, l'énergie (éolien, hydroélectrique et surtout pétrole/gaz dont l'Ecosse est l'un des principaux producteur européen grâce à la Mer du Nord), l'agriculture/pisciculture et la pêche (saumon, mouton, boeuf, légumes), ou depuis plus récemment la technologie et l'art (à Glasgow notamment), la finance (Edinburgh est le deuxième centre économique et financier du R-U derrière la City de Londres) et l'enseignement/la recherche.
L'Ecosse a d'ailleurs un PIB par habitant d'environ 35k€/an/habitant, ce qui la place pour cet indicateur au-dessus du R-U, et la situe aux alentours du 15ème rang européen, c'est à dire au niveau de la Finlande. Pas si mal, quand même.

J'arrête là car l'objectif n'est pas de partir dans une discussion politico-financière sans fin sur l'indépendance ou non de l'Ecosse. Certains seront de mon avis, d'autres pas, c'est comme cà, je le respecte

MrScots a écrit:Je suis d’origine britannique, avec une partie de ma famille qui est écossaise, je porte un nom de famille célèbre dans l’histoire de l’Écosse

Bonnie Prince Charlie ?

MrScots a écrit:
On peut en dire tout autant de l’UE, qu’elle a été promue par des menteurs.

C'est clair que les pères fondateurs de l'Europe nous ont abreuvés de perles genre
Let's take back control
350M pounds a week for our NHS
An oven-ready agreement
More UK fish for fishermen
Et le must du must
No border in the Irish sea....

Je connais bien l'histoire des institutions et de la construction européenne, et j'avoue que des sommets de ce genre c'est complètement inconnu...