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Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Scalp a écrit:le radis a écrit:Scalp a écrit:Petti reviendra pour Toulon et Buros est prêt et pourrait postuler à Montpellier...
https://www.arlfm.com/news/rugby-23e-journee-top-14-avant-mhr-ubb-l-union-bordeaux-begles-affrontera-l-equipe-la-plus-disciplinee-du-top-14-27582
Petti soit Toulon soit (plus probablement) Lyon.
Enfin, pas mal de joueurs sortent du groupe en parallèle.
Je ne voudrais pas modérer ton optimisme !
Personne ne sort Radis rien ne pourra modérer mon optimiste
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
le radis a écrit:Scalp a écrit:le radis a écrit:Scalp a écrit:Petti reviendra pour Toulon et Buros est prêt et pourrait postuler à Montpellier...
https://www.arlfm.com/news/rugby-23e-journee-top-14-avant-mhr-ubb-l-union-bordeaux-begles-affrontera-l-equipe-la-plus-disciplinee-du-top-14-27582
Petti soit Toulon soit (plus probablement) Lyon.
Enfin, pas mal de joueurs sortent du groupe en parallèle.
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C’est tout à fait temporaire, Tameifuna et Mori seront là, ainsi que Yann
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Ça serait bien que Jalibert arrête de nous faire des frayeurs Si il a le feu vert, je le vois bien sur le banc pour qu'il reprenne tranquillement le rythme, idem pour Buros afin de remplacer Ducuing vers la 50-60 ème
Pour Guido, c'est un calvaire ce ménisque, il a 2 mois de retard sur sa reprise et il n'aura joué avec nous cette saison que... 5 petits matchs pour autant de victoires d'ailleurs. Espérons qu'il revienne en grande forme pour Lyon, c'est vraiment LE leader du paquet d'avant.
Pour Guido, c'est un calvaire ce ménisque, il a 2 mois de retard sur sa reprise et il n'aura joué avec nous cette saison que... 5 petits matchs pour autant de victoires d'ailleurs. Espérons qu'il revienne en grande forme pour Lyon, c'est vraiment LE leader du paquet d'avant.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Auré33 a écrit:Ça serait bien que Jalibert arrête de nous faire des frayeurs Si il a le feu vert, je le vois bien sur le banc pour qu'il reprenne tranquillement le rythme, idem pour Buros afin de remplacer Ducuing vers la 50-60 ème
Pour Guido, c'est un calvaire ce ménisque, il a 2 mois de retard sur sa reprise et il n'aura joué avec nous cette saison que... 5 petits matchs pour autant de victoires d'ailleurs. Espérons qu'il revienne en grande forme pour Lyon, c'est vraiment LE leader du paquet d'avant.
Jalibert ne joue plus depuis plusieurs mois, il recommence à s'entrainer dur, il a eu des crampes à un mollet, il n'y a pas de raison de s'alarmer outre mesure. On est évidement un peu parano suite à ses rechutes, on ne veut prendre aucuns risques, ça peut se comprendre, c'est normal. Espérons comme tu le dis que Guido reviendra en grande forme, ou même juste en forme, pour le match contre Lyon
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:le radis a écrit:Scalp a écrit:Petti reviendra pour Toulon et Buros est prêt et pourrait postuler à Montpellier...
https://www.arlfm.com/news/rugby-23e-journee-top-14-avant-mhr-ubb-l-union-bordeaux-begles-affrontera-l-equipe-la-plus-disciplinee-du-top-14-27582
Petti soit Toulon soit (plus probablement) Lyon.
Enfin, pas mal de joueurs sortent du groupe en parallèle.
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Tanr qu'on peut aligner tameifuna, jolmes, marais, woki, seuteni, moefana ce week ca me va.
Après il y a toujours le bonus buros et jalibert (méga bonus)
Ça me fait penser aux combats de boxe thai, organisation MAX MUAY THAI, à la fin des combats, il y avait un bonus, superbonus, ou rien...
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Auré33 a écrit:Ça serait bien que Jalibert arrête de nous faire des frayeurs Si il a le feu vert, je le vois bien sur le banc pour qu'il reprenne tranquillement le rythme, idem pour Buros afin de remplacer Ducuing vers la 50-60 ème
Pour Guido, c'est un calvaire ce ménisque, il a 2 mois de retard sur sa reprise et il n'aura joué avec nous cette saison que... 5 petits matchs pour autant de victoires d'ailleurs. Espérons qu'il revienne en grande forme pour Lyon, c'est vraiment LE leader du paquet d'avant.
Particulièrement long pour un ménisque, non ? Biscouette, si tu passes par là, on aimerait bien que tu nous en dises un peu plus...
Sans vouloir verser dans un cynisme crasse (encore que...), je pense que Guido va être dans une forme resplendissante pour attaquer le Four Nations 2022...
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Je vois que l’information comme quoi L Cardona interviendra à temps plein auprès de l’UBB jusqu’à la fin de la saison n’appelle aucun commentaire.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
le radis a écrit:Je vois que l’information comme quoi L Cardona interviendra à temps plein auprès de l’UBB jusqu’à la fin de la saison n’appelle aucun commentaire.
Faut voir comment il va aborder son rôle, s il aura les compétences et comment l effectif va l intégrer.
Je ne connais pas l homme, je n étais pas spécialement fan de ses compétences en tant qu arbitre, il a quelques casseroles à son actif de mon point de vue.
Mais s il peut aider l équipe dans le domaine de la discipline pourquoi pas...
Yatangaki- J'aime l'Union à la folie
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
le radis a écrit:Je vois que l’information comme quoi L Cardona interviendra à temps plein auprès de l’UBB jusqu’à la fin de la saison n’appelle aucun commentaire.
On ne fait que suivre la tendance initiée par la MHR, reprise maintenant par le RCT et nous dans une moindre mesure, avec cette pige allongée et non une intégration complète au sein du staff. C'est certes une info intéressante, car la discipline n'est pas notre point fort et la présence de Cardona ne peut être que positive, mais en ce moment, ce qui nous préoccupe beaucoup plus et qui sera déterminant, c'est de savoir qui sera disponible pour le match contre le MHR, ceci explique certainement le manque de commentaires sur cette info
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Scalp- Team modo
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Scalp a écrit:le radis a écrit:Je vois que l’information comme quoi L Cardona interviendra à temps plein auprès de l’UBB jusqu’à la fin de la saison n’appelle aucun commentaire.
On ne fait que suivre la tendance initiée par la MHR, reprise maintenant par le RCT et nous dans une moindre mesure, avec cette pige allongée et non une intégration complète au sein du staff. C'est certes une info intéressante, car la discipline n'est pas notre point fort et la présence de Cardona ne peut être que positive, mais en ce moment, ce qui nous préoccupe beaucoup plus et qui sera déterminant, c'est de savoir qui sera disponible pour le match contre le MHR, ceci explique certainement le manque de commentaires sur cette info
Le MHR est réputé cette saison pour son côté bon élève et encaisser peu de pénalité d'après un article du rugbynistere donc ca peut nous apporter énormément.
Ca à l'air d être un plus non négligeable d avoir un arbitre en tant que conseillé discipline à plein temps à l UBB.
Yatangaki- J'aime l'Union à la folie
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
J'étais passé à côté de l'info Cardona. C'est une bonne chose a priori, vu notre propension à faire des fautes stupides! Mais plusieurs questions: va t'il intégrer le staff? Va t'il pouvoir arbitrer l'UBB?
Qui arbitrera le top 14 si tous les arbitres intègrent des staffs...????
Qui arbitrera le top 14 si tous les arbitres intègrent des staffs...????
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Roberto Miopalmo a écrit:J'étais passé à côté de l'info Cardona. C'est une bonne chose a priori, vu notre propension à faire des fautes stupides! Mais plusieurs questions: va t'il intégrer le staff? Va t'il pouvoir arbitrer l'UBB?
Qui arbitrera le top 14 si tous les arbitres intègrent des staffs...????
Le premier club a avoir profité d' une pige d' arbitre (Poite) a été le SF.
Beaucoup de supporters se sont demander si il devait arbitrer leurs confrontations avec le SF.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-le-dernier-retour-de-picamoles-et-trinh-duc-a-montpellier-avec-l-ubb-on-a-debute-ensemble-on-termine-ensemble-c-est-fort-10641384.php
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-le-dernier-retour-de-picamoles-et-trinh-duc-a-montpellier-avec-l-ubb-on-a-debute-ensemble-on-termine-ensemble-c-est-fort-10641384.php
Ils auront surement à coeur de briller durant la rencontre et de se mettre en valeur.
Paillaugue va faire son grand retour dimanche face à Bordeaux-Bègles
Source:
https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2021-2022/top-14-paillaugue-va-faire-son-grand-retour-dimanche-face-a-bordeaux-begles_sto8892561/story.shtml
Yatangaki- J'aime l'Union à la folie
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-le-dernier-retour-de-picamoles-et-trinh-duc-a-montpellier-avec-l-ubb-on-a-debute-ensemble-on-termine-ensemble-c-est-fort-10641384.php
CU dit qu il n est pas question qu ils ne figurent pas sur la feuille de match...
Je suis sûrement sans cœur mais je ne pense que c'est ni indispensable ni une bonne idée.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Roberto Miopalmo a écrit:J'étais passé à côté de l'info Cardona. C'est une bonne chose a priori, vu notre propension à faire des fautes stupides! Mais plusieurs questions: va t'il intégrer le staff? Va t'il pouvoir arbitrer l'UBB?
Qui arbitrera le top 14 si tous les arbitres intègrent des staffs...????
A part Ruiz, Cardona et Poite sont en fin de carrière d'arbitrage du fait de leur âge. Chacun essaie une reconversion à temps plein ou mi-temps dans le rugby au sein d'un club.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
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Bonne nouvelle pour nous, c'est un élément clef du pack de l’EDF et de Montpellier. Il peut caler tout seul une mêlée
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top14/top-14-l-international-paul-willemse-suspendu-avec-montpellier-contre-l-ubb-10662111.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOSport&utm_source=Twitter#Echobox=1650461788
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Ah oui c'est une grosse perte pour le pack du MHR en effet.
A nous d'en profiter.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Yatangaki a écrit:nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top14/top-14-l-international-paul-willemse-suspendu-avec-montpellier-contre-l-ubb-10662111.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOSport&utm_source=Twitter#Echobox=1650461788
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Ah oui c'est une grosse perte pour le pack du MHR en effet.
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C'est un peu comme si on perdait ben
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
nadoloubb a écrit:Yatangaki a écrit:nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top14/top-14-l-international-paul-willemse-suspendu-avec-montpellier-contre-l-ubb-10662111.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOSport&utm_source=Twitter#Echobox=1650461788
Bonne nouvelle pour nous, c'est un élément clef du pack de l’EDF et de Montpellier. Il peut caler tout seul une mêlée
Ah oui c'est une grosse perte pour le pack du MHR en effet.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Dr. Gregory Bouse a écrit:Roberto Miopalmo a écrit:J'étais passé à côté de l'info Cardona. C'est une bonne chose a priori, vu notre propension à faire des fautes stupides! Mais plusieurs questions: va t'il intégrer le staff? Va t'il pouvoir arbitrer l'UBB?
Qui arbitrera le top 14 si tous les arbitres intègrent des staffs...????
A part Ruiz, Cardona et Poite sont en fin de carrière d'arbitrage du fait de leur âge. Chacun essaie une reconversion à temps plein ou mi-temps dans le rugby au sein d'un club.
Attention, Poite avait annoncé sa fin de carrière aprés le Td6N, et donc une pige au SF.
Puis réflexion faite, ce sera après le Top14, si par hasard la CdM2023 ne le tentait pas un chouia.
On ne sait jamais.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
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Top 14. Avant Montpellier – UBB : Louis Picamoles et François Trinh-Duc, depuis le premier jour
François Trinh-Duc et Louis Picamoles se sont rencontrés en minimes lors des derbys entre le Pic Saint-Loup et Montpellier. Cette saison, ils bouclent la boucle à l’UBB. Crédit photo : Guillaume Bonnaud/SUD OUEST
Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr
Louis Picamoles et François Trinh-Duc raccrocheront les crampons à la fin de la saison. Ce dimanche (21 h 05) avec l’Union Bordeaux-Bègles, ils feront leur retour à Montpellier, là où tout a commencé. A cette occasion, “Sud Ouest” leur a demandé de sortir la boîte à souvenirs...
Le jour où vous vous êtes vus pour la première fois…
François Trinh-Duc. C’était en minimes. Je jouais au Pic Saint-Loup, Louis à Montpellier. C’était un beau petit derby. On gagnait de temps en temps face à Montpellier qui était la grosse école de rugby. J’étais le plus frêle mais plutôt malin, je jouais demi de mêlée. Louis, il fallait le plaquer aux chevilles, c’était la consigne parce qu’il était déjà costaud…
Louis Picamoles (il coupe). Et j’étais moins malin (rires). C’est vrai qu’il y avait deux belles générations au Pic Saint-Loup et à Montpellier. C’était des matchs qui comptaient. La plupart des mecs se connaissaient en dehors du terrain.
Le jour où vous avez joué ensemble pour la première fois…
F. T.-D. J’ai rejoint Montpellier en cadets mais même avant ça, quand nous étions au lycée, on a joué ensemble à la section sportive. On avait une heure en commun pour jouer au rugby l’après-midi. Il y avait des joueurs de Lunel, Montpellier, Maugio, du Pic Saint-Loup… C’est vraiment là qu’on a appris à se connaître.
L. P. La même année, on s’est aussi côtoyé en sélections. Les gros clubs de la région, c’était Perpignan, Narbonne et Béziers. Quand on se retrouvait en sélections, les gars de Montpellier et du Pic, c’était presque comme si on venait du même club. On était en minorité.
Le jour où vous avez joué votre premier match pro avec Montpellier (2004-2005)…
L. P. Moi, c’était face à Auch (octobre 2004). C’était un match hyper serré (23-17). Je n’avais pas joué longtemps. Je récupère un ballon sur la dernière touche. À la fin du match, on me demande comment j’ai fait. Je réponds que c’est complètement involontaire. Après coup, Samuel Nouchy (2e ligne) m’avait dit : « Quand on te demande ça, tu réponds surtout que c’est volontaire ».
F. T.-D. J’ai joué mon premier match pro la même saison mais un peu plus tard, à Biarritz (mai 2005). On était maintenus, on avait pris 30 points face à la grosse équipe du BO (45-3). J’avais été bien accompagné. Il y avait sûrement un peu de stress car en face, il y avait Damien Traille et à l’époque, tous les lancements sur touche, c’était 9-12. Avec mes 83 kg, il fallait se coltiner le centre de l’équipe de France (rires). Mais ça reste un bon souvenir.
PHOTO PQR/LE MIDI LIBRE TEAMSHOOT
Le jour où vous avez joué votre premier match pro en commun…
L. P. C’était en Challenge en 2006 face au Connacht (35-22). Le staff profitait de cette compétition pour donner du temps de jeu aux jeunes. C’était vraiment nos débuts en pros. On avait d’autres potes avec nous : Fulgence (Ouedraogo), Joan Caudullo, Jacques Boussuge, Gonçalo Uva, Julien Tomas… On était tous au centre de formation. À l’époque, on nous avait dit : « S’il y en a un sur quatre qui passe pro, c’est un miracle ». Et nous, on se retrouve tous ensemble à jouer toute la fin de saison pour maintenir le club, à Sabathé en plus…
Le jour où vous avez débarqué en équipe de France (2008)…
L. P. François et Fufu (Ouedraogo) sont appelés dès le début du Tournoi 2008, je les retrouve sur le deuxième match face à l’Irlande suite à une blessure d’Elvis Vermeulen. C’était rassurant de savoir que je les retrouvais car quand tu arrives pour la première fois, c’est impressionnant.
F. T.-D. Quand on débarque, c’est vrai qu’il y a un peu de stress. J’avais passé un an au Pôle France donc je connaissais un peu Marcoussis. Mais on passait de deux journalistes sur la main courante à Montpellier, en plus la femme d’un joueur, à une horde de médias… On n’était pas préparés à ça. Mais l’ancienne génération nous a vite mis à l’aise.
Laurent Theillet/Sud Ouest
Le jour où vous avez battu les All Blacks à Dunedin (2009)…
F. T.-D. Ça reste un souvenir mémorable dans une carrière. Comme dans beaucoup de tournées dans l’hémisphère Sud, on était un peu seuls contre tout un pays. Je me souviens de la passe que Louis me fait sur mon essai. On a réussi cet exploit qui a créé quelque chose dans le groupe. L’ambiance était assez tendue car Dunedin est une ville étudiante, c’était chaud.
L. P. À la fin, pendant le tour d’honneur, on prenait des verres de bière sur la tête. C’était de bonne guerre.
Le jour où vous vous êtes retrouvés en Nouvelle-Zélande pour la Coupe du monde (2011)…
L. P. C’est toujours quelque chose de particulier. On a pas mal de frustration. Moi parce que j’aurais aimé jouer plus, François pour d’autres raisons. On n’a pas vécu la Coupe du monde qu’on espérait. Ce qu’on a vécu humainement, ça a été hyper fort, ça m’a construit. Sur la compétition, sûrement qu’on ne mérite pas d’aller en finale, mais cette finale, on mérite de la gagner. Sportivement, c’est quelque chose d’inabouti à titre personnel.
F. T.-D. C’est vrai que d’un côté, on vivait quelque chose d’exceptionnel. Mais à côté, c’était assez compliqué. Personnellement, laisser ma famille en France a été assez douloureux, mon épouse a accouché, je n’étais pas présent à la sortie de la maternité. Le soutien de Louis et de Fufu a été hyper important pour rester concentré sur l’événement et sur l’objectif.
Le jour où vous vous êtes disputés…
L. P. Je n’en ai pas souvenir. Que ce soit lui ou moi, nous ne sommes pas dans le conflit. Il y a sûrement des fois où on s’est saoulé mais je n’ai pas de souvenir qu’il y ait eu une période pendant laquelle on ne se soit pas parlé.
F. T.-D. Je confirme.
Le jour où vous avez fait une troisième mi-temps mémorable…
L. P. Ah, là par contre, il y en a eu… (rires). En ressortir une seule, ça serait presque un crime. Allez, peut-être la dernière, lors de la dernière victoire au Racing 92 avec l’UBB. On avait prévu le jeans contrairement aux autres joueurs mais ça, c’est l’expérience. On s’est retrouvé quasiment tous les deux en troisième mi-temps. On a fini tard, ou tôt, ça dépend. Ces moments de partage sont hyper importants pour moi. Et avec des mecs comme François, tu te sens vraiment bien en soirée. On a la même folie. Quand on a démarré les bringues, il n’y avait pas de réseaux sociaux. On n’est pas toujours dans le calcul. Quand on est en soirée, on profite.
F. T.-D. Tu vois que ça dérape quand je ferme les yeux encore un peu plus et quand Loulou devient un peu rouge. Et quand il se balade avec une cuillère, c’est que c’est déjà trop tard (rires).
Le jour où vous en avez eu ras le bol des critiques…
L. P. Je ne suis plus du tout sur les réseaux sociaux, je trouve que c’est violent. J’ai tout coupé en 2018 après l’histoire de l’Ecosse. À un moment donné, ça sort du cadre sportif et de la décence. Autant les médias, ça fait partie du jeu, mais les réseaux sociaux… J’ai pris du recul par rapport aux critiques, je me suis recentré sur l’essentiel.
F. T.-D. Moi, avec l’équipe de France, le poste, j’ai très vite été mis sous le feu des projecteurs, en bien comme en mal. Jeune, quand je voyais comment ça touchait mes parents, ma famille, ça me touchait encore plus. J’ai travaillé sur l’aspect mental pour mes performances mais aussi pour prendre du recul par rapport à ça.
Le jour où vous avez quitté Montpellier…
L. P. Je l’ai quitté deux fois. La première fois, je suis parti à Toulouse en 2009, c’est toujours particulier de quitter son club formateur. C’était une décision de ma part. J’ai bien profité des derniers moments, de mes potes, c’était l’heure de partir pour progresser. Le deuxième départ (2021) a été un peu plus dur à vivre car moins choisi, plus difficile dans la façon dont les choses ont été faites. J’aurais aimé une autre sortie pour dire au revoir aux supporters.
F. T.-D. Moi, c’était en 2016 pour rejoindre Toulon, que j’avais refusé deux ans avant. Le choix a été respecté par beaucoup de Montpelliérains. Après, j’en ai assumé les conséquences, on sait comment ça s’est terminé. Je n’étais pas en phase avec les personnes en place.
Le jour où vous avez décidé de vous lancer dans un dernier défi avec l’UBB…
F. T.-D. Depuis que Louis a quitté Montpellier (2009), nos familles sont proches, on a des enfants du même âge. On s’est toujours dit qu’on vivrait une dernière expérience exotique avec nos familles, au Japon, en Australie… Il y a eu le Covid, Louis a signé à l’UBB en cours de saison dernière, moi j’étais aussi en contact avec le club même si j’étais parti pour raccrocher. Mais le projet m’a plu.
L. P. Quand je signe, Christophe (Urios) me dit : « On est sur ton pote ». J’ai appelé François, je lui ai dit : « Allez, on fait une dernière année ». Rémi Lamerat, qui est un bon pote à nous, l’a aussi appelé pour le convaincre. On a débuté ensemble, on termine ensemble… c’est fort. On espère finir par quelque chose d’assez fou.
Laurent Theillet/Sud Ouest
Le jour où vous retournerez à Montpellier (ce dimanche)…
F. T.-D. Il y a de l’excitation, pour nous, pour l’équipe, le club. C’est la dernière fois qu’on jouera sur cette pelouse devant la famille, les amis, et le public de Montpellier qui ne nous a pas oubliés. Ça va être fort. Mais le terrain primera.
L. P. On a tout connu à Montpellier, on va fouler cette pelouse pour la dernière fois. On y retournera peut-être en tant que spectateurs. Ce match sera particulier mais on n’y pensera qu’à la fin du match. L’objectif, c’est que ce soit un beau moment pour l’UBB. Ça voudra dire qu’on aura bien clôturé le chapitre.
« Je ne les priverai pas de ça », dit Christophe Urios
Louis Picamoles et François Trin-Duc seront sur la feuille de match à Montpellier, il n’aurait pu en être autrement pour Christophe Urios. « Je ne les priverai pas de ce moment, c’est impossible, déclare le manager de l’UBB. Lundi matin, je les ai fait venir tous les deux dans mon bureau pour savoir comment ils voyaient ce match. Ce n’est pas neutre. On parle de mecs qui ont 80 sélections en équipe de France, qui ont de grandes carrières, qui sont de Montpellier, qui ne sont pas toujours partis de là-bas dans de bonnes conditions, qui y reviennent à 4 journées de la fin… L’UBB n’a pas le droit de rater ce match, les joueurs ne peuvent pas être au-dessus de l’équipe. Il faut trouver le bon ajustement. Ça doit amener un supplément d’âme plutôt qu’une forme de pression. Il ne faut pas rester que dans l’affect car il faut jouer au rugby. Mais la symbolique est belle. »
Top 14. Avant Montpellier – UBB : Louis Picamoles et François Trinh-Duc, depuis le premier jour
François Trinh-Duc et Louis Picamoles se sont rencontrés en minimes lors des derbys entre le Pic Saint-Loup et Montpellier. Cette saison, ils bouclent la boucle à l’UBB. Crédit photo : Guillaume Bonnaud/SUD OUEST
Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr
Louis Picamoles et François Trinh-Duc raccrocheront les crampons à la fin de la saison. Ce dimanche (21 h 05) avec l’Union Bordeaux-Bègles, ils feront leur retour à Montpellier, là où tout a commencé. A cette occasion, “Sud Ouest” leur a demandé de sortir la boîte à souvenirs...
Le jour où vous vous êtes vus pour la première fois…
François Trinh-Duc. C’était en minimes. Je jouais au Pic Saint-Loup, Louis à Montpellier. C’était un beau petit derby. On gagnait de temps en temps face à Montpellier qui était la grosse école de rugby. J’étais le plus frêle mais plutôt malin, je jouais demi de mêlée. Louis, il fallait le plaquer aux chevilles, c’était la consigne parce qu’il était déjà costaud…
Louis Picamoles (il coupe). Et j’étais moins malin (rires). C’est vrai qu’il y avait deux belles générations au Pic Saint-Loup et à Montpellier. C’était des matchs qui comptaient. La plupart des mecs se connaissaient en dehors du terrain.
Le jour où vous avez joué ensemble pour la première fois…
F. T.-D. J’ai rejoint Montpellier en cadets mais même avant ça, quand nous étions au lycée, on a joué ensemble à la section sportive. On avait une heure en commun pour jouer au rugby l’après-midi. Il y avait des joueurs de Lunel, Montpellier, Maugio, du Pic Saint-Loup… C’est vraiment là qu’on a appris à se connaître.
L. P. La même année, on s’est aussi côtoyé en sélections. Les gros clubs de la région, c’était Perpignan, Narbonne et Béziers. Quand on se retrouvait en sélections, les gars de Montpellier et du Pic, c’était presque comme si on venait du même club. On était en minorité.
Le jour où vous avez joué votre premier match pro avec Montpellier (2004-2005)…
L. P. Moi, c’était face à Auch (octobre 2004). C’était un match hyper serré (23-17). Je n’avais pas joué longtemps. Je récupère un ballon sur la dernière touche. À la fin du match, on me demande comment j’ai fait. Je réponds que c’est complètement involontaire. Après coup, Samuel Nouchy (2e ligne) m’avait dit : « Quand on te demande ça, tu réponds surtout que c’est volontaire ».
F. T.-D. J’ai joué mon premier match pro la même saison mais un peu plus tard, à Biarritz (mai 2005). On était maintenus, on avait pris 30 points face à la grosse équipe du BO (45-3). J’avais été bien accompagné. Il y avait sûrement un peu de stress car en face, il y avait Damien Traille et à l’époque, tous les lancements sur touche, c’était 9-12. Avec mes 83 kg, il fallait se coltiner le centre de l’équipe de France (rires). Mais ça reste un bon souvenir.
PHOTO PQR/LE MIDI LIBRE TEAMSHOOT
Le jour où vous avez joué votre premier match pro en commun…
L. P. C’était en Challenge en 2006 face au Connacht (35-22). Le staff profitait de cette compétition pour donner du temps de jeu aux jeunes. C’était vraiment nos débuts en pros. On avait d’autres potes avec nous : Fulgence (Ouedraogo), Joan Caudullo, Jacques Boussuge, Gonçalo Uva, Julien Tomas… On était tous au centre de formation. À l’époque, on nous avait dit : « S’il y en a un sur quatre qui passe pro, c’est un miracle ». Et nous, on se retrouve tous ensemble à jouer toute la fin de saison pour maintenir le club, à Sabathé en plus…
Le jour où vous avez débarqué en équipe de France (2008)…
L. P. François et Fufu (Ouedraogo) sont appelés dès le début du Tournoi 2008, je les retrouve sur le deuxième match face à l’Irlande suite à une blessure d’Elvis Vermeulen. C’était rassurant de savoir que je les retrouvais car quand tu arrives pour la première fois, c’est impressionnant.
F. T.-D. Quand on débarque, c’est vrai qu’il y a un peu de stress. J’avais passé un an au Pôle France donc je connaissais un peu Marcoussis. Mais on passait de deux journalistes sur la main courante à Montpellier, en plus la femme d’un joueur, à une horde de médias… On n’était pas préparés à ça. Mais l’ancienne génération nous a vite mis à l’aise.
Laurent Theillet/Sud Ouest
Le jour où vous avez battu les All Blacks à Dunedin (2009)…
F. T.-D. Ça reste un souvenir mémorable dans une carrière. Comme dans beaucoup de tournées dans l’hémisphère Sud, on était un peu seuls contre tout un pays. Je me souviens de la passe que Louis me fait sur mon essai. On a réussi cet exploit qui a créé quelque chose dans le groupe. L’ambiance était assez tendue car Dunedin est une ville étudiante, c’était chaud.
L. P. À la fin, pendant le tour d’honneur, on prenait des verres de bière sur la tête. C’était de bonne guerre.
Le jour où vous vous êtes retrouvés en Nouvelle-Zélande pour la Coupe du monde (2011)…
L. P. C’est toujours quelque chose de particulier. On a pas mal de frustration. Moi parce que j’aurais aimé jouer plus, François pour d’autres raisons. On n’a pas vécu la Coupe du monde qu’on espérait. Ce qu’on a vécu humainement, ça a été hyper fort, ça m’a construit. Sur la compétition, sûrement qu’on ne mérite pas d’aller en finale, mais cette finale, on mérite de la gagner. Sportivement, c’est quelque chose d’inabouti à titre personnel.
F. T.-D. C’est vrai que d’un côté, on vivait quelque chose d’exceptionnel. Mais à côté, c’était assez compliqué. Personnellement, laisser ma famille en France a été assez douloureux, mon épouse a accouché, je n’étais pas présent à la sortie de la maternité. Le soutien de Louis et de Fufu a été hyper important pour rester concentré sur l’événement et sur l’objectif.
Le jour où vous vous êtes disputés…
L. P. Je n’en ai pas souvenir. Que ce soit lui ou moi, nous ne sommes pas dans le conflit. Il y a sûrement des fois où on s’est saoulé mais je n’ai pas de souvenir qu’il y ait eu une période pendant laquelle on ne se soit pas parlé.
F. T.-D. Je confirme.
Le jour où vous avez fait une troisième mi-temps mémorable…
L. P. Ah, là par contre, il y en a eu… (rires). En ressortir une seule, ça serait presque un crime. Allez, peut-être la dernière, lors de la dernière victoire au Racing 92 avec l’UBB. On avait prévu le jeans contrairement aux autres joueurs mais ça, c’est l’expérience. On s’est retrouvé quasiment tous les deux en troisième mi-temps. On a fini tard, ou tôt, ça dépend. Ces moments de partage sont hyper importants pour moi. Et avec des mecs comme François, tu te sens vraiment bien en soirée. On a la même folie. Quand on a démarré les bringues, il n’y avait pas de réseaux sociaux. On n’est pas toujours dans le calcul. Quand on est en soirée, on profite.
F. T.-D. Tu vois que ça dérape quand je ferme les yeux encore un peu plus et quand Loulou devient un peu rouge. Et quand il se balade avec une cuillère, c’est que c’est déjà trop tard (rires).
Le jour où vous en avez eu ras le bol des critiques…
L. P. Je ne suis plus du tout sur les réseaux sociaux, je trouve que c’est violent. J’ai tout coupé en 2018 après l’histoire de l’Ecosse. À un moment donné, ça sort du cadre sportif et de la décence. Autant les médias, ça fait partie du jeu, mais les réseaux sociaux… J’ai pris du recul par rapport aux critiques, je me suis recentré sur l’essentiel.
F. T.-D. Moi, avec l’équipe de France, le poste, j’ai très vite été mis sous le feu des projecteurs, en bien comme en mal. Jeune, quand je voyais comment ça touchait mes parents, ma famille, ça me touchait encore plus. J’ai travaillé sur l’aspect mental pour mes performances mais aussi pour prendre du recul par rapport à ça.
Le jour où vous avez quitté Montpellier…
L. P. Je l’ai quitté deux fois. La première fois, je suis parti à Toulouse en 2009, c’est toujours particulier de quitter son club formateur. C’était une décision de ma part. J’ai bien profité des derniers moments, de mes potes, c’était l’heure de partir pour progresser. Le deuxième départ (2021) a été un peu plus dur à vivre car moins choisi, plus difficile dans la façon dont les choses ont été faites. J’aurais aimé une autre sortie pour dire au revoir aux supporters.
F. T.-D. Moi, c’était en 2016 pour rejoindre Toulon, que j’avais refusé deux ans avant. Le choix a été respecté par beaucoup de Montpelliérains. Après, j’en ai assumé les conséquences, on sait comment ça s’est terminé. Je n’étais pas en phase avec les personnes en place.
Le jour où vous avez décidé de vous lancer dans un dernier défi avec l’UBB…
F. T.-D. Depuis que Louis a quitté Montpellier (2009), nos familles sont proches, on a des enfants du même âge. On s’est toujours dit qu’on vivrait une dernière expérience exotique avec nos familles, au Japon, en Australie… Il y a eu le Covid, Louis a signé à l’UBB en cours de saison dernière, moi j’étais aussi en contact avec le club même si j’étais parti pour raccrocher. Mais le projet m’a plu.
L. P. Quand je signe, Christophe (Urios) me dit : « On est sur ton pote ». J’ai appelé François, je lui ai dit : « Allez, on fait une dernière année ». Rémi Lamerat, qui est un bon pote à nous, l’a aussi appelé pour le convaincre. On a débuté ensemble, on termine ensemble… c’est fort. On espère finir par quelque chose d’assez fou.
Laurent Theillet/Sud Ouest
Le jour où vous retournerez à Montpellier (ce dimanche)…
F. T.-D. Il y a de l’excitation, pour nous, pour l’équipe, le club. C’est la dernière fois qu’on jouera sur cette pelouse devant la famille, les amis, et le public de Montpellier qui ne nous a pas oubliés. Ça va être fort. Mais le terrain primera.
L. P. On a tout connu à Montpellier, on va fouler cette pelouse pour la dernière fois. On y retournera peut-être en tant que spectateurs. Ce match sera particulier mais on n’y pensera qu’à la fin du match. L’objectif, c’est que ce soit un beau moment pour l’UBB. Ça voudra dire qu’on aura bien clôturé le chapitre.
« Je ne les priverai pas de ça », dit Christophe Urios
Louis Picamoles et François Trin-Duc seront sur la feuille de match à Montpellier, il n’aurait pu en être autrement pour Christophe Urios. « Je ne les priverai pas de ce moment, c’est impossible, déclare le manager de l’UBB. Lundi matin, je les ai fait venir tous les deux dans mon bureau pour savoir comment ils voyaient ce match. Ce n’est pas neutre. On parle de mecs qui ont 80 sélections en équipe de France, qui ont de grandes carrières, qui sont de Montpellier, qui ne sont pas toujours partis de là-bas dans de bonnes conditions, qui y reviennent à 4 journées de la fin… L’UBB n’a pas le droit de rater ce match, les joueurs ne peuvent pas être au-dessus de l’équipe. Il faut trouver le bon ajustement. Ça doit amener un supplément d’âme plutôt qu’une forme de pression. Il ne faut pas rester que dans l’affect car il faut jouer au rugby. Mais la symbolique est belle. »
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Phil33bx a écrit:nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-le-dernier-retour-de-picamoles-et-trinh-duc-a-montpellier-avec-l-ubb-on-a-debute-ensemble-on-termine-ensemble-c-est-fort-10641384.php
CU dit qu il n est pas question qu ils ne figurent pas sur la feuille de match...
Je suis sûrement sans cœur mais je ne pense que c'est ni indispensable ni une bonne idée.
Au stade où nous en sommes, on peut se dire qu'on ne devrait que raisonner purement sportivement, mais Pica (peut-être titulaire) et FTD (certainement remplaçant) peuvent légitimement prétendre à être sur la feuille, de plus, nous ne sommes pas le MHR d'Altrad, on a un peu plus de respect et de cœur, alors de mon point de vue, même si dans un premier temps je ne les avais pas mis sur ma feuille, j'avais tort et je trouve qu'Urios a complètement raison.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Scalp a écrit:Phil33bx a écrit:nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-le-dernier-retour-de-picamoles-et-trinh-duc-a-montpellier-avec-l-ubb-on-a-debute-ensemble-on-termine-ensemble-c-est-fort-10641384.php
CU dit qu il n est pas question qu ils ne figurent pas sur la feuille de match...
Je suis sûrement sans cœur mais je ne pense que c'est ni indispensable ni une bonne idée.
Au stade où nous en sommes, on peut se dire qu'on ne devrait que raisonner purement sportivement, mais Pica (peut-être titulaire) et FTD (certainement remplaçant) peuvent légitimement prétendre à être sur la feuille, de plus, nous ne sommes pas le MHR d'Altrad, on a un peu plus de respect et de cœur, alors de mon point de vue, même si dans un premier temps je ne les avais pas mis sur ma feuille, j'avais tort et je trouve qu'Urios a complètement raison.
FTD reste un très bon remplaçant pour faire 20-30 minutes de haut niveau, il sera à la hauteur pour suppléer Jalibert j'ai aucun doute là-dessus. Picamoles reste sûrement notre meilleur pour l'instant avec BVT.
Ça ne me gène pas que FTD et Picamoles fassent une dernière pige au MHR, j'espère que Garcia aura du temps de jeu face à Lyon ou Toulon.
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
Big'Ben a écrit:Scalp a écrit:Phil33bx a écrit:nadoloubb a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-le-dernier-retour-de-picamoles-et-trinh-duc-a-montpellier-avec-l-ubb-on-a-debute-ensemble-on-termine-ensemble-c-est-fort-10641384.php
CU dit qu il n est pas question qu ils ne figurent pas sur la feuille de match...
Je suis sûrement sans cœur mais je ne pense que c'est ni indispensable ni une bonne idée.
Au stade où nous en sommes, on peut se dire qu'on ne devrait que raisonner purement sportivement, mais Pica (peut-être titulaire) et FTD (certainement remplaçant) peuvent légitimement prétendre à être sur la feuille, de plus, nous ne sommes pas le MHR d'Altrad, on a un peu plus de respect et de cœur, alors de mon point de vue, même si dans un premier temps je ne les avais pas mis sur ma feuille, j'avais tort et je trouve qu'Urios a complètement raison.
FTD reste un très bon remplaçant pour faire 20-30 minutes de haut niveau, il sera à la hauteur pour suppléer Jalibert j'ai aucun doute là-dessus. Picamoles reste sûrement notre meilleur pour l'instant avec BVT.
Ça ne me gène pas que FTD et Picamoles fassent une dernière pige au MHR, j'espère que Garcia aura du temps de jeu face à Lyon ou Toulon.
Il se peut aussi que nos deux amis se transcendent dans ce dernier match de leur carrière à Montpellier, ils méritent une belle sortie avec une victoire
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Re: Top 14 - 23eme journée : MHR / UBB
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Ancien-arbitre-alexandre-ruiz-fait-carton-plein-depuis-son-arrivee-a-montpellier-en-tant-qu-entraineur/1328908
Ancien arbitre, Alexandre Ruiz fait carton plein depuis son arrivée à Montpellier en tant qu'entraîneur
Intégré au staff de Montpellier l'été dernier, l'ancien arbitre international Alexandre Ruiz (35 ans) s'est vite acclimaté à son nouveau rôle et son travail porte déjà ses fruits.
Romain Bergogne,
Ce mardi-là, pendant que les groupes d'avants et de trois-quarts commencent l'entraînement chacun de leur côté, Alexandre Ruiz prépare son atelier. Il sort les boucliers et installe ses plots au niveau de la ligne médiane du stade Éric-Béchu, annexe du GGL Stadium. Quelques mots avec Jean-Baptiste Élissalde (coentraîneur du MHR) puis il tombe le manteau. Deuxième partie de l'entraînement : pendant trente minutes, les joueurs passent d'un atelier à l'autre. Ruiz dirige un exercice d'attitude au contact. « On part sur trois appuis (deux pieds, une main), on monte, on se replace, explique-t-il en montrant l'exemple et en traduisant en anglais si besoin. Trois montées, deux contacts et un plaquage sur la dernière. » Il donne de la voix, rappelle à l'ordre mais chambre aussi à l'occasion.
L'entraînement se termine par une longue séquence de ball in play. Ruiz retrouve le placement d'arbitre qu'on lui connaissait jusqu'à la saison dernière, lui qui a officié dix ans au plus haut niveau. Mais seulement le placement. « Je ne suis pas là pour faire l'arbitre, précise-t-il. Je suis entraîneur, donc je suis ces séquences par rapport à mes secteurs de travail, les attitudes au contact, le jeu au sol, la défense individuelle, la vitesse de ligne... » Ce qui le différencie d'un ancien confrère comme Jérôme Garcès qui, lors des mêmes séquences à Marcoussis avec l'équipe de France, garde le sifflet à la bouche. Ruiz se contente de glisser quelques mots à des joueurs en aparté entre les séquences. « Il est dans cet échange direct : "Attention, là tu es pénalisable", il nous explique pourquoi », raconte le troisième-ligne Kélian Galletier. On est sur un cas concret, donc ça permet de percuter tout de suite. »
« La veille du premier entraînement, j'ai aussi mal dormi qu'une veille de match de Coupe du monde dans mon ancien rôle »
Alexandre Ruiz
Le sifflet et les cartons sont rangés mais les sanctions tombent. « Si sur mes secteurs d'action il y a une erreur grossière, le mec sort du terrain et va faire du physique avec Benjamin (Delmoral, le préparateur physique). Vous avez vu Paul (Willemse) ce matin ? Il tape dans un ballon (en plaquant un adversaire). En match, c'est pénalité, carton jaune ! À l'entraînement, ce sont des navettes avec "Benji". » On retrouve là le côté « rentre-dedans » qu'admet d'ailleurs le principal intéressé. Le management des hommes, tantôt dur, tantôt chambreur, il connaît, lui qui entraîne depuis ses 20 ans, des cadets de Frontignan à la Fédérale 1 avec Cognac.
Il a validé en 2018 ses diplômes d'entraîneur, que n'ont pas (encore) Garcès et Romain Poite, qui va pour sa part intégrer le staff de Toulon). « Mon premier objectif, c'était que les joueurs découvrent l'entraîneur et oublient l'arbitre, enchaîne Ruiz. La veille du premier entraînement, j'ai aussi mal dormi qu'une veille de match de Coupe du monde dans mon ancien rôle (il a été arbitre assistant lors du Mondial 2019). Mais je suis parti sur des choses à base de jeu, j'ai mis beaucoup de naturel et ça s'est bien passé. »
Le premier d'une longue série ?
À la fois arbitre international et titulaire d'un diplôme d'entraîneur depuis 2018, Alexandre Ruiz a un profil atypique qui lui a permis, bien avant la limite d'âge pour arbitrer en Top 14 (45 ans alors qu'il en a 35) de tenter ce pari d'intégrer un staff professionnel à plein temps, quitte à délaisser les sifflets. Jérôme Garcès (48 ans), arbitre de la finale de la Coupe du monde 2019, travaille lui à plein temps avec le staff de l'équipe de France.
Autre pointure de l'arbitrage français ces dernières années, Romain Poite (46 ans) a pour sa part signé à Toulon à partir de la saison prochaine, comme si la mode des interventions ponctuelles d'arbitres dans la saison tendait à être dépassé. Alors, à qui le tour ?
Quelques parties de ping-pong et des soirées en Corse lors du stage d'avant-saison ont conclu le (rapide) travail d'intégration. Ça rigolait moins en début de journée quand il a fallu revenir sur le match à Perpignan quatre jours plus tôt (victoire 13-23) : « Un match à quinze fautes, je le prends personnellement, même si on gagne. » On en revient à ce gros caractère. « Après le match, j'ai pris mon sac à dos dans le vestiaire, je me suis barré dans le bus, je n'ai parlé à personne sur le retour et j'ai fait la gueule pendant trois jours. »
« Entre son oeil d'arbitre et celui de l'entraîneur, il nous a apporté une énorme expertise »
Philippe Saint-André, manager de Montpellier
Sous sa casquette qu'il ne quitte jamais, Alexandre Ruiz a découvert un nouveau rythme de vie, plus intense mais qu'il arrive à mieux conjuguer avec sa vie de famille - il est père divorcé de deux enfants. Et l'angoisse des jours de match avec cette sensation de ne plus rien maîtriser. L'arbitrage lui manque mais la nouvelle vie de celui qui se dit passionné par le jeu au sol et la défense individuelle lui « va très bien ». « On sait l'importance de ces secteurs dans un match. Entre son oeil d'arbitre et celui de l'entraîneur, il nous a apporté une énorme expertise », salue Philippe Saint-André, manager du MHR, une des équipes les moins pénalisées du Top 14.
10,5
Avec une moyenne de 10,5 pénalités concédées par match cette saison, Montpellier fait partie des équipes les plus disciplinées du Top 14 avec Toulouse (10,3), le Racing 92 (10,3) et Toulon (10,5). La saison dernière, le MHR concédait en moyenne 13,3 pénalités par rencontre.
Parce que les joueurs sont plus à l'aise vis-à-vis de la règle. « Je le savais avant d'arriver mais il y a parfois des lacunes chez les joueurs, confirme Ruiz. Ils ont pris ce réflexe de venir me voir dès qu'il y a un doute, on se pose cinq minutes pour en parler. On a même un groupe WhatsApp où je peux faire passer la règle, des clips... » Il tire de son ancienne expérience une autre composante de ses interventions, qui concerne le comportement vis-à-vis du corps arbitral. « Le mec qui lève les bras au ciel pour réclamer une faute, je le défonce, je détestais ça quand j'arbitrais. »
« Moins on parle sur le terrain, mieux c'est, se marre Galletier. Le relais prioritaire, c'est le capitaine et Alex évoque d'ailleurs avec lui les moments opportuns pour discuter avec l'arbitre. » Chose que s'interdit de faire Alexandre Ruiz avec ses anciens collègues, alors que certains sont des amis très proches. « Ça me fait mal au ventre mais je m'interdis de prendre contact avec eux... Au début, je me disais que j'irais boire une bière dans leur vestiaire seulement si on perdait. Finalement, je ne le fais pas du tout car je sais que certains ne se priveraient pas de signaler qu'un membre du staff de Montpellier boit des coups avec les arbitres après les matches. Je préfère prendre trop de précautions que pas assez. » C'est le seul petit regret qu'il peut nourrir après cette bascule dans sa vie professionnelle.
Ancien arbitre, Alexandre Ruiz fait carton plein depuis son arrivée à Montpellier en tant qu'entraîneur
Intégré au staff de Montpellier l'été dernier, l'ancien arbitre international Alexandre Ruiz (35 ans) s'est vite acclimaté à son nouveau rôle et son travail porte déjà ses fruits.
Romain Bergogne,
Ce mardi-là, pendant que les groupes d'avants et de trois-quarts commencent l'entraînement chacun de leur côté, Alexandre Ruiz prépare son atelier. Il sort les boucliers et installe ses plots au niveau de la ligne médiane du stade Éric-Béchu, annexe du GGL Stadium. Quelques mots avec Jean-Baptiste Élissalde (coentraîneur du MHR) puis il tombe le manteau. Deuxième partie de l'entraînement : pendant trente minutes, les joueurs passent d'un atelier à l'autre. Ruiz dirige un exercice d'attitude au contact. « On part sur trois appuis (deux pieds, une main), on monte, on se replace, explique-t-il en montrant l'exemple et en traduisant en anglais si besoin. Trois montées, deux contacts et un plaquage sur la dernière. » Il donne de la voix, rappelle à l'ordre mais chambre aussi à l'occasion.
L'entraînement se termine par une longue séquence de ball in play. Ruiz retrouve le placement d'arbitre qu'on lui connaissait jusqu'à la saison dernière, lui qui a officié dix ans au plus haut niveau. Mais seulement le placement. « Je ne suis pas là pour faire l'arbitre, précise-t-il. Je suis entraîneur, donc je suis ces séquences par rapport à mes secteurs de travail, les attitudes au contact, le jeu au sol, la défense individuelle, la vitesse de ligne... » Ce qui le différencie d'un ancien confrère comme Jérôme Garcès qui, lors des mêmes séquences à Marcoussis avec l'équipe de France, garde le sifflet à la bouche. Ruiz se contente de glisser quelques mots à des joueurs en aparté entre les séquences. « Il est dans cet échange direct : "Attention, là tu es pénalisable", il nous explique pourquoi », raconte le troisième-ligne Kélian Galletier. On est sur un cas concret, donc ça permet de percuter tout de suite. »
« La veille du premier entraînement, j'ai aussi mal dormi qu'une veille de match de Coupe du monde dans mon ancien rôle »
Alexandre Ruiz
Le sifflet et les cartons sont rangés mais les sanctions tombent. « Si sur mes secteurs d'action il y a une erreur grossière, le mec sort du terrain et va faire du physique avec Benjamin (Delmoral, le préparateur physique). Vous avez vu Paul (Willemse) ce matin ? Il tape dans un ballon (en plaquant un adversaire). En match, c'est pénalité, carton jaune ! À l'entraînement, ce sont des navettes avec "Benji". » On retrouve là le côté « rentre-dedans » qu'admet d'ailleurs le principal intéressé. Le management des hommes, tantôt dur, tantôt chambreur, il connaît, lui qui entraîne depuis ses 20 ans, des cadets de Frontignan à la Fédérale 1 avec Cognac.
Il a validé en 2018 ses diplômes d'entraîneur, que n'ont pas (encore) Garcès et Romain Poite, qui va pour sa part intégrer le staff de Toulon). « Mon premier objectif, c'était que les joueurs découvrent l'entraîneur et oublient l'arbitre, enchaîne Ruiz. La veille du premier entraînement, j'ai aussi mal dormi qu'une veille de match de Coupe du monde dans mon ancien rôle (il a été arbitre assistant lors du Mondial 2019). Mais je suis parti sur des choses à base de jeu, j'ai mis beaucoup de naturel et ça s'est bien passé. »
Le premier d'une longue série ?
À la fois arbitre international et titulaire d'un diplôme d'entraîneur depuis 2018, Alexandre Ruiz a un profil atypique qui lui a permis, bien avant la limite d'âge pour arbitrer en Top 14 (45 ans alors qu'il en a 35) de tenter ce pari d'intégrer un staff professionnel à plein temps, quitte à délaisser les sifflets. Jérôme Garcès (48 ans), arbitre de la finale de la Coupe du monde 2019, travaille lui à plein temps avec le staff de l'équipe de France.
Autre pointure de l'arbitrage français ces dernières années, Romain Poite (46 ans) a pour sa part signé à Toulon à partir de la saison prochaine, comme si la mode des interventions ponctuelles d'arbitres dans la saison tendait à être dépassé. Alors, à qui le tour ?
Quelques parties de ping-pong et des soirées en Corse lors du stage d'avant-saison ont conclu le (rapide) travail d'intégration. Ça rigolait moins en début de journée quand il a fallu revenir sur le match à Perpignan quatre jours plus tôt (victoire 13-23) : « Un match à quinze fautes, je le prends personnellement, même si on gagne. » On en revient à ce gros caractère. « Après le match, j'ai pris mon sac à dos dans le vestiaire, je me suis barré dans le bus, je n'ai parlé à personne sur le retour et j'ai fait la gueule pendant trois jours. »
« Entre son oeil d'arbitre et celui de l'entraîneur, il nous a apporté une énorme expertise »
Philippe Saint-André, manager de Montpellier
Sous sa casquette qu'il ne quitte jamais, Alexandre Ruiz a découvert un nouveau rythme de vie, plus intense mais qu'il arrive à mieux conjuguer avec sa vie de famille - il est père divorcé de deux enfants. Et l'angoisse des jours de match avec cette sensation de ne plus rien maîtriser. L'arbitrage lui manque mais la nouvelle vie de celui qui se dit passionné par le jeu au sol et la défense individuelle lui « va très bien ». « On sait l'importance de ces secteurs dans un match. Entre son oeil d'arbitre et celui de l'entraîneur, il nous a apporté une énorme expertise », salue Philippe Saint-André, manager du MHR, une des équipes les moins pénalisées du Top 14.
10,5
Avec une moyenne de 10,5 pénalités concédées par match cette saison, Montpellier fait partie des équipes les plus disciplinées du Top 14 avec Toulouse (10,3), le Racing 92 (10,3) et Toulon (10,5). La saison dernière, le MHR concédait en moyenne 13,3 pénalités par rencontre.
Parce que les joueurs sont plus à l'aise vis-à-vis de la règle. « Je le savais avant d'arriver mais il y a parfois des lacunes chez les joueurs, confirme Ruiz. Ils ont pris ce réflexe de venir me voir dès qu'il y a un doute, on se pose cinq minutes pour en parler. On a même un groupe WhatsApp où je peux faire passer la règle, des clips... » Il tire de son ancienne expérience une autre composante de ses interventions, qui concerne le comportement vis-à-vis du corps arbitral. « Le mec qui lève les bras au ciel pour réclamer une faute, je le défonce, je détestais ça quand j'arbitrais. »
« Moins on parle sur le terrain, mieux c'est, se marre Galletier. Le relais prioritaire, c'est le capitaine et Alex évoque d'ailleurs avec lui les moments opportuns pour discuter avec l'arbitre. » Chose que s'interdit de faire Alexandre Ruiz avec ses anciens collègues, alors que certains sont des amis très proches. « Ça me fait mal au ventre mais je m'interdis de prendre contact avec eux... Au début, je me disais que j'irais boire une bière dans leur vestiaire seulement si on perdait. Finalement, je ne le fais pas du tout car je sais que certains ne se priveraient pas de signaler qu'un membre du staff de Montpellier boit des coups avec les arbitres après les matches. Je préfère prendre trop de précautions que pas assez. » C'est le seul petit regret qu'il peut nourrir après cette bascule dans sa vie professionnelle.
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