Re: Finale 2024 : Stade Toulousain / UBB

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 19:18

le radis a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php

T’es trop rapide scalp !

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 19:20

https://www.rugbyrama.fr/2024/06/26/toulouse-ubb-une-revanche-sur-le-sort-portrait-de-ludovic-cayre-arbitre-de-la-finale-de-top-14-12040220.php

Toulouse - UBB - "Une revanche sur le sort", portrait de Ludovic Cayre arbitre de la finale de Top 14

Marc Duzan

Ludovic Cayre, qui dirigera au Vélodrome la première finale de sa carrière, doit ses premiers pas dans l’arbitrage à une mésaventure qui aurait pu tourner au drame. Voici son histoire…

La vie de Ludovic Cayre, qui dirigera ce soir et pour la première fois de sa vie une finale de Top 14, a basculé il y a une vingtaine d’années. À l’époque, « Ludo » est un môme comme un autre du Lot-et-Garonne. La semaine, il est un élève de troisième au collège Lucien-Sigala de Duras, petit village posé en bord de Dropt, un affluent de la Garonne. Le week-end, il joue au rugby sur le terrain municipal, comme la plupart de ses camarades de classe. Il raconte en préambule : « À 15 ans, j’ai subi à la suite d’un plaquage une grave blessure aux cervicales : j’avais placé ma tête du mauvais côté, au moment de l’impact… » Aussitôt évacué sur civière, Ludovic Cayre était alors pris en charge par les secours. Il poursuit : « Ai-je eu peur sur le coup ? Pas plus que ça, je crois… J’avais 15 ans, j’étais insouciant et au départ, je ne me rendais pas compte de la gravité de la blessure. En revanche, mes parents ont enchaîné les nuits blanches. »

Au vrai, Ludovic Cayre fut à l’époque à deux doigts de devenir un handicapé du rugby comme il en existe malheureusement des dizaines d’autres : « Après le choc, j’ai été opéré à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. L’intervention chirurgicale était une arthrodèse C2 (nerf spinal numéro 2, N.D.L.R.), C3 et C4. Derrière ça, la convalescence a duré près d’un an. Les cervicales avaient bougé de plusieurs millimètres par rapport à la norme tolérée par un corps humain. Je suis donc passé à deux doigts du fauteuil roulant. Ce que je garde en mémoire, ce sont les chirurgiens, autour de moi, qui me touchaient les bras et les mains toutes les cinq minutes pour savoir si je n’avais pas perdu la sensibilité… »

En parallèle, Ludovic Cayre a pourtant d’autres défis à relever. Pour les mener à bien, il sera alors porté par l’impensable vent de solidarité soulevé en son village par sa blessure. Il explique : « C’était l’année du brevet et j’ai eu la chance de pouvoir compter sur un corps enseignant magnifique. Les profs du collège de Duras, en dehors de leurs heures de travail, passaient à maison pour me faire cours alors que j’étais alité. […] Franchement, les journées étaient plutôt bien remplies. Je ne crois pas avoir souffert une seule seconde d’ennui ou de lassitude, durant toute cette période. »

Passé la convalescence, l’adolescent Ludovic Cayre fut alors confronté à un choix, qu’il détaille en ces termes : « Je suis issu d’une famille très rugby : ma sœur y a joué et mes parents sont dingues de ce sport… Une fois la convalescence terminée, je me suis donc demandé comment rester dans ce milieu. Entraîner ? J’étais trop jeune. Jouer ? J’en avais l’interdiction formelle. Je me suis alors tourné vers l’arbitrage, dans le secteur du Marmandais. » Mais en partant de la base, cela s’entend : « Mon premier match, c’était une rencontre de cadets au Passage d’Agen. Puis, j’ai fait de la série territoriale, de la division fédérale… Petit à petit, je me suis pris au jeu et j’ai gravi les échelons. »

« Je n’ai pas eu que des moments faciles… »

Si vu d’ici, la trajectoire de cet arbitre que l’on considère aujourd’hui, avec Pierre Brousset et Mathieu Raynal, comme l’un des trois meilleurs « referees » du territoire, peut sembler plutôt linéaire, il n’en fut pourtant rien. « Au départ, se souvient-il à présent, je n’ai pas eu que des moments faciles. Ma première année de Fédérale 3 a par exemple été très compliquée : j’étais très jeune et mobilisé sur des derbys un peu chauds. Je me souviens par exemple d’un match entre Larressore et l’AS Bayonne un peu houleux ; de quelques sorties de terrain agitées, aussi. Mais tout ça a forgé mon caractère, je pense. »

Semi-professionnel depuis 2019 et familier de nos plus grandes soirées de Top 14, Ludovic Cayre (35 ans) consacre aujourd’hui l’essentiel de sa vie à une activité qui est, aux yeux du grand public, pourtant resserrée sur la temporalité d’un week-end. « Je suis responsable qualité dans une entreprise de la région mais quasiment dédié à 100 % à l’arbitrage. J’ai un patron en or qui comprend mes problématiques. Au quotidien, je travaille donc avec un préparateur physique de la FFR : en moyenne, on a entre deux et trois séances de cardio par semaine. On passe aussi des tests Bronco (exercice d’endurance et de vitesse, N.D.L.R.) tous les deux mois. […] Cette exigence dans la préparation est plutôt logique : il nous faut avoir les idées claires dans le money time. » Lui, dont les patrons de la DNA (la direction nationale de l’arbitrage) disent qu’il sort d’une saison 2023-2024 quasi parfaite, reste néanmoins lucide sur les aléas de son activité. « Quand je réalise une mauvaise performance, j’en suis le premier conscient. J’ai d’ailleurs souvenir d’une interview où Mathieu Raynal expliquait que sur un match, on a généralement 90 % de bonnes décisions mais que les gens retiennent toujours les 10 % d’erreurs. Celles-ci nous reviennent alors en plein visage. On est pourtant les premiers malheureux, quand on se trompe. »

À ce sujet, il développait ainsi : « Via les réseaux sociaux, je reçois malheureusement des insultes après chaque rencontre de Top 14. J’essaie pourtant de verrouiller au maximum. Quand je vois que le début du message n’est pas forcément bienveillant, je supprime, je bloque sans même aller au bout de la phrase. Certains sont très courageux derrière un écran de téléphone ou un clavier d’ordinateur. Je n’en fais pas grand cas. »

« J’ai passé des heures à regarder des vidéos de mêlées… »

Quelques jours avant le coup d’envoi de cette finale entre Toulouse et Bordeaux Bègles, Ludovic Cayre confiait ne pas angoisser outre mesure, se refusant de « faire le match avant qu’il ne soit disputé ». Mais aussi serein soit-il, il existe bien un secteur de jeu sur lequel il est mal à l’aise, n’est-ce pas ? Et puisque tous les piliers du monde disent par exemple que les arbitres, pour n’avoir jamais poussé une mêlée de leur vie, ne pipent rien à leur art, ils doivent sûrement avoir raison, non ? « La mêlée, admet-il à présent, est une des phases de jeu les plus difficiles à juger. Moi, je n’ai jamais joué en première ligne mais j’essaie en revanche d’en comprendre les rouages. À une époque de ma vie, je passais des heures à regarder des vidéos de mêlée et à disséquer les attitudes des premières lignes : leurs appuis, leurs liaisons ou leurs axes de poussée… »

Considéré comme un arbitre favorisant le jeu, l’invité surprise de la finale (Mathieu Raynal, qui arrêtera sa carrière en fin saison, était encore pressenti la semaine dernière pour diriger la dernière affiche de la saison domestique) ne devrait pas brider les ambitions des deux équipes les plus spectaculaires du championnat, à Marseille. Il conclut : « On dirige deux cents rucks, quinze mêlées et une trentaine de touches par match. On doit être facilitateur. Si on arbitrait comme le préconise le bouquin de la règle, on sifflerait toutes les dix secondes et au bout d’un quart d’heure, tout le monde éteindrait sa télé. » Et sans télé, pas de sport pro, il paraît…

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 19:22

Finale 2024 : Stade Toulousain / UBB - Page 11 Capt7312

Avec plaisir Olivier Wink

**le radis** Mer 26 Juin 2024 - 19:23

Scalp a écrit:
le radis a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php

T’es trop rapide scalp !

**Switch** Mer 26 Juin 2024 - 19:23

Scalp a écrit:

Avec plaisir Olivier

J'aime les supporters toulousains agréables, honnêtes et constructifs ! S'ils étaient tous comme lui... :priere:

En espérant croiser Olivier au stade vendredi !

**le radis** Mer 26 Juin 2024 - 19:24

Scalp a écrit:

Avec plaisir Olivier

Ça c’est sympa ! :clap:

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 19:24

Finale Stade Toulousain – Bordeaux Bègles : "Ce doublé ne constitue pas une pression supplémentaire…" Didier Lacroix lance le match

https://www.ladepeche.fr/2024/06/26/finale-stade-toulousain-bordeaux-begles-ce-double-ne-constitue-pas-une-pression-supplementaire-didier-lacroix-lance-le-match-12042208.php

Ben33 Mer 26 Juin 2024 - 19:32

Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php

alors

Bordelais exilé ds le 31 Mer 26 Juin 2024 - 20:09

Ben33 a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php
alors

J'ai aussi vu Marko Gazzoti avec des sacs de sport. Il ne pourrait pas être une autre surprise ?

willoush Mer 26 Juin 2024 - 20:18

le radis a écrit:
Scalp a écrit:

Avec plaisir Olivier

Ça c’est sympa !

Il a raison ce cher Olivier, merci Scalp Yesss

**Big'Ben** Mer 26 Juin 2024 - 20:21

Bordelais exilé ds le 31 a écrit:
Ben33 a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php
alors

J'ai aussi vu Marko Gazzoti avec des sacs de sport. Il ne pourrait pas être une autre surprise ?

Jalibert et Tameifuna ce serait une grosse surprise, en espérant qu'ils ne se petent pas d'entrée, ou encore à la moitié du temps pour Jalibert...
Pour Gazzotti je pense que ce serait mal venu, à moins d'avoir des joueurs 3eme lignes vraiment sur les rotules et qu'on sait qu'ils tiendront pas 15 minutes.

Thony Mer 26 Juin 2024 - 21:00

le radis a écrit:
Scalp a écrit:

Avec plaisir Olivier

Ça c’est sympa !

C'est clair ! :clap:

**Bilou33** Mer 26 Juin 2024 - 21:04

Parait qu'on a croisé Lamerat montant dans le bus en cours de route à Mérignac rire

Big'Ben a écrit:
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:
Ben33 a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php
alors

J'ai aussi vu Marko Gazzoti avec des sacs de sport. Il ne pourrait pas être une autre surprise ?

Jalibert et Tameifuna ce serait une grosse surprise, en espérant qu'ils ne se petent pas d'entrée, ou encore à la moitié du temps pour Jalibert...
Pour Gazzotti je pense que ce serait mal venu, à moins d'avoir des joueurs 3eme lignes vraiment sur les rotules et qu'on sait qu'ils tiendront pas 15 minutes.

Thony Mer 26 Juin 2024 - 21:11

le radis a écrit:
Scalp a écrit:
le radis a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php

T’es trop rapide scalp !

C'est pas si déconnant si on relit ATTENTIVEMENT ce qu'a dit BRU lundi :
« Le pessimisme est là aujourd'hui. Réponse en fin de semaine », a nuancé Bru auprès de Sud Ouest

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:21

Thony a écrit:
le radis a écrit:
Scalp a écrit:
le radis a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php

T’es trop rapide scalp !

C'est pas si déconnant si on relit ATTENTIVEMENT ce qu'a dit BRU lundi :
« Le pessimisme est là aujourd'hui. Réponse en fin de semaine », a nuancé Bru auprès de Sud Ouest

Alllez, on va espérer encore, la réponse va bientôt tomber Wink

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:23

Finale Stade Toulousain-Bordeaux-Bègles : "C’est notre rôle de les galvaniser", haie d’honneur pour le départ des joueurs à Marseille

https://www.ladepeche.fr/2024/06/26/finale-stade-toulousain-bordeaux-begles-cest-notre-role-de-les-galvaniser-haie-dhonneur-pour-le-depart-des-joueurs-a-marseille-12042809.php

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:24

Finale Stade Toulousain – UBB : Cyril Baille, "Many" Meafou, Anthony Jelonch, Nepo Laulala… Didier Lacroix s’exprime sur les blessés

https://www.ladepeche.fr/2024/06/26/finale-stade-toulousain-ubb-cyril-baille-many-meafou-anthony-jelonch-nepo-laulala-didier-lacroix-sexprime-sur-les-blesses-12042780.php

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:27

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/le-chauffeur-de-taxi-pensait-que-c-etait-un-objet-vole-chez-un-antiquaire-serge-simon-rejoue-la-finale-de-1991-et-la-suite-20303532.php

« Le chauffeur de taxi pensait que c’était un objet volé chez un antiquaire », Serge Simon rejoue la finale de 1991 et la suite

Par Arnaud David

Serge Simon, pilier gauche de l’équipe de Bègles qui avait battu le Stade Toulousain en finale du championnat de France 1991, revisite l’aventure de ce groupe singulier

Quels souvenirs gardez-vous de la finale contre Toulouse ?

J’en ai plein. Mais les premiers qui viennent, ce sont des souvenirs de la fin de la nuit. On est dans un bar perdu de Montmartre avec Vincent (Moscato), Philippe (Gimbert) et le bouclier de Brennus. On doit rejoindre mon oncle qui était fleuriste à Paris. Je lui avais promis qu’on amènerait ce Bouclier. On a des casquettes en cuir, on est un peu débraillé, c’est le petit matin. Avec nos têtes, les taxis ne veulent pas s’arrêter. On finit par en trouver un. On lui dit d’ouvrir le coffre pour mettre le bouclier. Lui ne voulait pas. Il ne connaissait rien au rugby. Il pensait que c’était un objet volé chez un antiquaire. Finalement, le bouclier était trop grand pour son coffre et il a fait le voyage jusque chez mon oncle coincé devant nous à l’arrière de la voiture.

C’est le point d’orgue d’une aventure de trois ans ?

Oui. Exactement. C’est court trois ans d’ailleurs. Cela part de la volonté d’André Moga qui était revenu aux affaires. Il voulait tirer ses dernières cartouches. Grâce à Pierre Pédeutour, j’étais arrivé de Nice. Il y avait 25 recrues, des borgnes, des boiteux. À la fin de la première année, ça s’est écumé. Puis Vincent Moscato est arrivé, puis Philippe Gimbert. Bernard Laporte était revenu. Un collectif s’est formé avec un entraîneur particulier, Yves Appriou, qui aimait plutôt le combat. On s’est construit sur des valeurs super simples. Mais en trois ans, on est arrivé au bout en surprenant tout le monde, même nous.

« On est arrivé au bout en surprenant tout le monde, même nous »

Deux ans plus tôt, le Stade Toulousain avait humilié Bègles en huitièmes de finale à Musard (47-3). Votre Bègles s’est construit en opposition à ce modèle ?

Tout à fait. On se construisait beaucoup sur l’affect et sur l’orgueil. On était assez lucide sur nos capacités rugbystiques. Et quand tu en prends 47 à la maison, tu peux raconter ce que tu veux, tu as le cucul rouge. On se disait plus jamais. Et de là, on a accentué le côté combat. Quitte à ne pas jouer, autant empêcher les autres de jouer. On était dans un rugby qu’on qualifierait de dépossession pour employer un mot à la mode.

Dans les reportages qu’Antenne 2 consacrent à Bègles, vous apparaissez comme l’intello de la bande, le théoricien de la violence. À tort ?

C’est ma malédiction. Dès qu’il y a une connerie, on cherche le cerveau, et on dit c’est lui. Croyez-moi qu’au sein de ce groupe, chacun avait sa part. Il y avait de nombreux apôtres, et un Dieu, qui était Bernard (Laporte).

La « tortue », c’était la marque identitaire de votre équipe ?

Encore une fois, on n’avait pas de grandes ambitions de jeu. Sans faire injure à nos trois-quarts, on se disait plus on garde la balle devant, mieux c’est. À l’époque, les gens disaient que nos ballons portés, c’était une nouveauté. Je pense que le grand Béziers de Raoul Barrière faisait déjà des mauls pénétrants. Mais ils avaient d’autres atouts. La différence, c’est que nous, on en a fait une force stratégique. On passait beaucoup de temps à peaufiner le truc.

La finale

Bègles bat Toulouse 19 à 10

Bègles : 2 essais de Courtiols (6e) et Mougeot (36e), 2 pénalités et 1 transformation de Sallefranque, 1 drop de Reigt.
Toulouse : 2 essais de Cazalbou (66e, 76e), 1 transformation de Ougier.

Dans votre aventure vers le titre et sa légende un peu sulfureuse, vous perdez un huitième de finale aller contre Toulon à Mayol qui est restée dans l’histoire pour sa violence. Pour vous, ce match reste un moment fondateur ?

C’était un moment singulier, intense. Je me souviens que dans le bus en quittant Mayol, nous étions tous gonflés à l’adrénaline et à la testostérone. Et les gros au fond du bus, on était content. Le score, on s’en fichait. Il n’y avait que notre arrière Marc Geneste qui faisait la gueule avec sa logique comptable. Il m’avait parlé de nos neuf points de retard (18-9). Je lui avais répondu que ce n’était pas un souci, qu’on allait laminer Toulon au match retour (22-6). Après ce qu’on avait fait à Mayol, on avait le sentiment d’avoir gagné. On avait marqué les esprits. Dans un registre très particulier, on tenait notre match référence. Au match retour, le stade était bourré. Le préfet avait envoyé des CRS pour empêcher des possibles débordements. Il n’y avait pas eu une claque.

« André descendait et d’un coup de klaxon remettait tout le monde au pas »

En demi-finale contre Béziers à Toulouse (13-12), ce sont Christophe Reigt et les trois-quarts qui vous sauvent. Est-ce que les lignes arrière avaient voix au chapitre ou est-ce que le droit à débattre s’arrêtait avec Bernard Laporte ?

Le droit de débattre s’arrête avec Bernard en toutes circonstances. Il y avait une attraction médiatique sur les avants mais le groupe était hyper soudé. C’est vrai qu’il y avait des ego surdimensionnés et j’en fais partie. C’était un groupe qui « s’autosocialisait » pour reprendre les termes d’Yves Appriou. Ça débattait beaucoup.

Quelle relation aviez-vous avec Yves Appriou, votre entraîneur, et avec André Moga, votre président ?

Yves, c’était la clé. N’importe quel autre entraîneur aurait échoué. Yves a eu l’intelligence sociale de comprendre qu’il y avait un potentiel incroyable. Il ne s’est jamais résigné devant la complexité de l’équation humaine. Il a toujours été dans la maîtrise. Il dressait un cadre suffisamment large pour nous permettre de nous exprimer. Mais il fallait respecter le cadre. Et puis au-dessus, il y avait André Moga. Quand Yves lui demandait de calmer les petits, André descendait et d’un coup de klaxon remettait tout le monde au pas.

Qui a eu l’idée de se raser le crâne avant la finale ?

Comme dans beaucoup de groupes, on cherchait des trucs d’identification et il y a peu de choses si ce n’est les cheveux. On était parti sur l’idée de se couper les cheveux toujours plus courts à mesure qu’on avançait en phases finales. On devait tous le faire. En définitive, on n’a été que cinq.

Lors de la cérémonie protocolaire, vous semblez prêt à broyer la main de François Mitterrand.

Non. J’étais très impressionné. J’ai été élevé dans une famille communiste. Chez moi, on disait que c’était un social traître. Mais serrer la main du président de la République, cela représentait quelque chose.

Étiez-vous nerveux avant la finale ?

On avait un niveau de motivation élevé. Mais on était plus heureux de tomber contre Toulouse que face au Racing CF. On les avait battus en Du Manoir. Au Racing, il y avait « gros pouce » Tachdjian, Genet, Blond. Ils pouvaient jouer dans un registre technique qui ressemblait au nôtre.

« Ça ne pouvait pas finir autrement. C’était comme une allumette »

La légende affirme qu’en finale, vous aviez fait pleurer Claude Portolan, le pilier droit toulousain.

Ce n’est pas une légende. Il sort avant la fin du match et il est interviewé et il pleure en disant : « ils trichent » en parlant de la mêlée.

Ce titre, c’est le début de la fin ?

Bah oui. Ça ne pouvait pas finir autrement. C’était comme une allumette. Quand on l’allume, c’est joli, mais tu sais que ça s’éteint vite. On n’était pas calibré pour gérer ça. C’était les deux visages de la même chose. Une énergie incroyable qu’on a sue un moment contrôler. Un titre est difficile à gérer dans un club normal, mais alors dans le nôtre… Et puis il y a eu la disparition d’André Moga qui tenait tout.

Bernard Laporte disait que ce titre devait vous lier pour 20 ans. Que reste-t-il de cette promesse ?

Elle est tenue. On a été en garde à vue ensemble avec Bernard. C’est un lien ça. Mais plus sérieusement on est resté proche avec Seb (Conchy), Vincent (Moscato), Marc (Geneste), Christophe (Reigt). On se voit moins avec les autres mais le lien est indéfectible.

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:28

https://www.sudouest.fr/gironde/finale-du-top-14-en-1991-j-avais-assiste-au-depart-de-la-fameuse-equipe-des-rapetous-les-supporteurs-acclament-les-joueurs-de-l-ubb-avant-leur-depart-pour-marseille-20303820.php

Finale du Top 14. « En 1991, j’avais assisté au départ de la fameuse équipe des Rapetous » : les supporteurs acclament les joueurs de l’UBB avant leur départ pour Marseille

Par Emmanuel Commissaire

Avant de rejoindre en bus l’aéroport de Mérignac, les rugbymen de l’Union Bordeaux-Bègles ont été applaudis par quelque 700 supporteurs, qui ont formé une haie d’honneur. Témoignages et pronostics

Les joueurs et le staff de l’Union Bordeaux-Bègles ont eu droit à une gigantesque haie d’honneur. Il y avait facilement 700 personnes, pour ne pas dire plus. Finale oblige, c’est la première fois qu’autant de monde se déplaçait pour leur communiquer un surplus de motivation avant leur embarquement dans leurs deux bus. « Que la France entière voie que le peuple bordelo-béglais est derrière son équipe », lançait le speaker sous une chaleur écrasante. « Ne vous inquiétez pas, ils seront à l’heure, car ils ont un avion à prendre », avait-il prévenu sur les coups de 13 h 30. Des bouteilles d’eau, « offertes par le président », avaient été distribuées en grande quantité à la foule.

Quand la porte du Ceva Campus s’est enfin ouverte dans la liesse générale, les marques d’encouragement et de respect de la part des supporteurs ont pris la forme de tapes amicales sur l’épaule, voire dans la paume de la main, mais sans trop d’insistance, par égard visiblement pour leur concentration, comme si le public sentait que les uns et les autres étaient déjà dans leur match. Damian Penaud était sorti le premier. Sous les chants incessants et les rangées de drapeaux, l’international tricolore et ses coéquipiers ont traversé le terrain d’entraînement sans signer d’autographes, mais avec des échanges de regards et de sourires qui valaient toutes les mises en condition.

Cassette perdue

Lionel était déjà là en 1991. Ce retraité de la SNCF, âgé aujourd’hui de 73 ans, travaillait à l’époque à la gare Saint-Jean. Avec ses collègues, il avait assisté, « vers 8 h 30 », au départ en train pour Paris de « la fameuse équipe des Rapetous ». Difficile cependant de parler d’impression de déjà-vu. Le comité d’accueil sur le quai était, à l’entendre, moins impressionnant qu’en ce mercredi 26 juin. « Il y avait André Moga, se souvient-il. Les joueurs étaient abordables. On sentait de la sérénité. Ils déconnaient. Vincent Moscato avait une belle casquette en cuir. » L’ancien cheminot avait tout filmé. « Mais j’ai prêté la cassette et je ne l’ai jamais retrouvée », glisse-t-il. L’occasion de lancer un appel. On ne sait jamais. Son pronostic pour vendredi ? « Un poteau rentrant pour Maxime Lucu juste avant la sirène », dit-il malicieusement.

« On va l’emporter sur un maul, une magnifique tortue béglaise sur plus de 10 mètres qui va directement à l’essai »

Julien ne manque pas non plus d’imagination. Avant le dénouement de la saison de Top 14, il signerait pour un autre scénario : « On va l’emporter sur un maul, une magnifique tortue béglaise sur plus de 10 mètres qui va directement à l’essai. » Un clin d’œil, là encore, à 1991, à ce bouclier de Brennus conquis au Parc des Princes face au même adversaire que cette année, le Stade Toulousain (19-10). Quel âge avait-il en ce jour mémorable ? « Un an, sourit-il. Mais cette finale, on me l’a racontée une centaine de fois. Pas plus tard qu’hier d’ailleurs. » Sur la route, il aura le temps de revisiter à nouveau le passé. Membre du club de supporteurs United BB, il sera dans les tribunes du Stade-Vélodrome de Marseille. « Nous partons vendredi matin à 5 h 45, indique-t-il. Cela fera neuf heures l’aller, en comptant les arrêts. »

Score serré

Présents en grand nombre sur la pelouse synthétique du « centre de performance » implanté dans l’enceinte du stade André-Moga de Bègles, les enfants de l’école de rugby du CA Bordeaux Bègles Gironde avaient préparé leur propre cérémonial pour transmettre des ondes positives à leurs aînés. Comme avant chaque entraînement et chaque tournoi, ils avaient prévu de faire en cercle leur « petit cri de guerre », qui s’appelle « le damier ». Kenzo, 9 ans, se lance : « Je dis 29-24 pour l’UBB. » Cinq points d’écart, c’est vraiment le maximum lorsqu’on effectue un rapide sondage. Afin de respecter l’équilibre des temps de parole, voici le point de vue, qui restera anonyme, d’un très jeune rugbyman : « Une fois, j’ai vu un match entre Toulouse et Perpignan où Antoine Dupont a inscrit un triplé. C’est ce match qui m’a fait aimer le rugby. Je suis donc à 60 % pour Toulouse. Mais si l’UBB gagne, je serai content quand même. »

Il était temps pour Bernard d’enfiler son casque. Sa moto, une Harley-Davidson, était garée derrière les bus. « J’ai fait la route 66 avec, précise-t-il. J’ai mis trois drapeaux de l’UBB dessus. J’espère les suivre jusqu’à Mérignac. »

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:33

Vidéo. Spéciale finale de Top 14, on décrypte Toulouse - UBB ! Quinzième épisode de KICK-OFF RUGBY feat. Bil avec débats, jeux, analyses et pronos !

http://www.forumst.net/topic/21991-top-14-finale-st-ubb-vendredi-28-juin-2024-%C3%A0-21h05-%C3%A0-lorange-v%C3%A9lodrome-de-marseille-sur-f2-et-canal/page/9/

Lawrence the Hammer Mer 26 Juin 2024 - 21:35

Bilou33 a écrit:Parait qu'on a croisé Lamerat montant dans le bus en cours de route à Mérignac

Big'Ben a écrit:
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:
Ben33 a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php
alors

J'ai aussi vu Marko Gazzoti avec des sacs de sport. Il ne pourrait pas être une autre surprise ?

Jalibert et Tameifuna ce serait une grosse surprise, en espérant qu'ils ne se petent pas d'entrée, ou encore à la moitié du temps pour Jalibert...
Pour Gazzotti je pense que ce serait mal venu, à moins d'avoir des joueurs 3eme lignes vraiment sur les rotules et qu'on sait qu'ils tiendront pas 15 minutes.

Il est occupé a retransmettre le match au domaine, sacré soirée en perspective mais évidemment plus de places.

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:43

Scalp a écrit:Vidéo. Spéciale finale de Top 14, on décrypte Toulouse - UBB ! Quinzième épisode de KICK-OFF RUGBY feat. Bil avec débats, jeux, analyses et pronos !

http://www.forumst.net/topic/21991-top-14-finale-st-ubb-vendredi-28-juin-2024-%C3%A0-21h05-%C3%A0-lorange-v%C3%A9lodrome-de-marseille-sur-f2-et-canal/page/9/

Qu'est-ce qu'ils sont présomptueux :chambreur:

, ok, c'est de l'humour, mais on sait qu'ils ne croient pas une seule seconde dans les chances de victoire de Bordeaux. On sait très bien que Toulouse est la meilleure équipe d'Europe, mais il ne faut jamais sous-estimer un adversaire…

**Bilou33** Mer 26 Juin 2024 - 21:44

Les masques tombent rire

Lawrence the Hammer a écrit:
Bilou33 a écrit:Parait qu'on a croisé Lamerat montant dans le bus en cours de route à Mérignac

Big'Ben a écrit:
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:
Ben33 a écrit:
Scalp a écrit:Finale du Top 14. Et si Jalibert et Tameifuna étaient finalement alignés par l’UBB face au Stade Toulousain ?

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-et-si-jalibert-et-tameifuna-etaient-finalement-alignes-par-l-ubb-face-au-stade-toulousain-20302806.php
alors

J'ai aussi vu Marko Gazzoti avec des sacs de sport. Il ne pourrait pas être une autre surprise ?

Jalibert et Tameifuna ce serait une grosse surprise, en espérant qu'ils ne se petent pas d'entrée, ou encore à la moitié du temps pour Jalibert...
Pour Gazzotti je pense que ce serait mal venu, à moins d'avoir des joueurs 3eme lignes vraiment sur les rotules et qu'on sait qu'ils tiendront pas 15 minutes.
Il est occupé a retransmettre le match au domaine, sacré soirée en perspective mais évidemment plus de places.

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:47

https://x.com/LegendaryPlays0/status/1805989165290455462

Fil à dérouler…

**Scalp** Mer 26 Juin 2024 - 21:53

Finale 2024 : Stade Toulousain / UBB - Page 11 Capt7313

https://www.francebleu.fr/emissions/la-melee-du-lundi/gironde

Befa Mer 26 Juin 2024 - 21:55

le radis a écrit:
Scalp a écrit:

Avec plaisir Olivier

Ça c’est sympa !

Sujet qui est un détail et qui ne va pas intéressé bcp de monde mais tant pis.

Je trouve pas très rigoureux et esthétique que les joueurs de l ubb des lors qu'ils apparaissent en public ne portent jamais les mêmes affaires.
Soit t-shirt soit pull différent, short non identique.
Chacun fait un peu ce qu'il veut et ça reflète pas un collectif.

Je précise bien que ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas sérieux ou rigoureux mais l'image n'est pas bonne.

Idem quand on voit sur tous les matchs de top14 que les joueurs hors groupe sont tjs ensemble et habilles de la même manière...lubb c'est jamais le cas

Des joueurs éparpillés dans la tribune présidentielle, y'en a en costume, d'autres en civil , d'autres en survet...

Bref point de détail mais qui a selon moi son importance

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