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Coté entraîneurs...
+2
sudiste
Damier-Muzard
6 participants
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté tribune ... des sélectionneurs
Page 1 sur 1
Coté entraîneurs...
Bonsoir à tous (et toutes)
Je n'ai pas encore lu d'interviews du nouvel entraineur des 3/4 (Vincent Etcheto)...
ET VOUS ?
:musard:
Je n'ai pas encore lu d'interviews du nouvel entraineur des 3/4 (Vincent Etcheto)...
ET VOUS ?
:musard:
Damier-Muzard- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 721
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 09/03/2009
Humeur : Isole-toi... mais pas tout seul !!!
Age : 77
Re: Coté entraîneurs...
Il y en a bien eu une dans SO il y a quelques semaines lors de sa nomination.....maintenant s'il ne parle pas trop, c'est qu'il travaille et c'est tant mieux !
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15931
Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
Date d'inscription : 27/01/2008
Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: Coté entraîneurs...
Sudiste a bien répondu .Damier-Muzard a écrit:Bonsoir à tous (et toutes)
Je n'ai pas encore lu d'interviews du nouvel entraineur des 3/4 (Vincent Etcheto)...
ET VOUS ?
:musard:
En ce moment c'est le terrain qui compte.
De plus je pense qu'Etcheto apportera un peu plus
de folie dans le jeu plein champ , plus de lucidité
et de réalisme dans les moments forts. Car c'est ce
qu'il nous manque.Les ingrédients nous les avons.
Dédé
dédé- J'aime l'Union beaucoup
- Nombre de messages : 48
Localisation : 64500
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Coté entraîneurs...
ça devrait pas trop tarder,vous le voulez en Français,en Basque????
Allez UBB
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léopold- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 9910
Localisation : A Musard derrière les espoirs
Date d'inscription : 29/01/2008
Re: Coté entraîneurs...
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Tombé tout jaune dans le rugby.
Clear eyes, full hearts, can't lose!
Allez UBB
Re: Coté entraîneurs...
A peine sortie son ITW par GP dans le Midol https://www.allezunion.com/cote-terrain-f1/2eme-journee-union-auch-t478-60.htm#7243 , voici maintenant Vincent sur le site officiel http://www.ubbrugby.com/actualites.php?cat=0&actu=411
Espérons que toutes ses sorties nous annoncent une belle (r)évolution du jeu de nos 3/4.
Espérons que toutes ses sorties nous annoncent une belle (r)évolution du jeu de nos 3/4.
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Re: Coté entraîneurs...
Il suffisait de demander!!!!
Allez l'Union
Allez l'Union
léopold- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 9910
Localisation : A Musard derrière les espoirs
Date d'inscription : 29/01/2008
Re: Coté entraîneurs...
Ah, OK OK OK, il suffisait de demander. Y aurait donc un génie à l'Union
Alors moi je voudrais un jeu d'avant percutant qui permettrait de créer des brèches pour des 3/4 virevoltants.
C'est possible ?
Alors moi je voudrais un jeu d'avant percutant qui permettrait de créer des brèches pour des 3/4 virevoltants.
C'est possible ?
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Allez UBB
Re: Coté entraîneurs...
Bien sur!!!
Par contre reformulez votre demande dès jeudi, aujourd'hui c'est jour de repos!!
Allez l'Union
Par contre reformulez votre demande dès jeudi, aujourd'hui c'est jour de repos!!
Allez l'Union
léopold- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 9910
Localisation : A Musard derrière les espoirs
Date d'inscription : 29/01/2008
Re: Coté entraîneurs...
j'oubliais, pouvez vous être plus précis?
Combien de brêches souhaitez vous et à quels endroits du terrain?
Au pays des Spanghero, ça aurait de l'allure des maillots couleur lie de vin qui bousculent des Oranges.
Allez l'Union
Combien de brêches souhaitez vous et à quels endroits du terrain?
Au pays des Spanghero, ça aurait de l'allure des maillots couleur lie de vin qui bousculent des Oranges.
Allez l'Union
léopold- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 9910
Localisation : A Musard derrière les espoirs
Date d'inscription : 29/01/2008
Re: Coté entraîneurs...
Une petite vingtaine par match et si possible dans l'axe du terrain. Ca va ?
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Allez UBB
Re: Coté entraîneurs...
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-les-managers-de-top-14-vivent-l-echauffement-d-avant-match/1301282
Comment les managers de Top 14 vivent l'échauffement d'avant-match
Les managers du Top 14 ont une façon bien à eux de vivre l'échauffement, un moment précurseur du match à venir. Dans l'action ou pas, avec beaucoup ou peu de recul, ça cogite fort avant le coup d'envoi.
La genèse de ce sujet remonte à l'ouverture de la saison début septembre. Le Stade Toulousain, champion en titre, se déplaçait sur la pelouse du Stade Rochelais, son dauphin (victoire 20-16). Alors que l'échauffement collectif touchait à sa fin côté toulousain, notre regard fut attiré par Ugo Mola (48 ans).
Au milieu de ses joueurs, qui répétaient des lancements de jeu avec contact, le manager rouge et noir a interpellé avec virulence le pilier Paulo Tafili, promu titulaire à la suite du forfait de dernière minute de Dorian Aldegheri. « Je l'engueulais un peu, se remémore Mola. Ça faisait deux-trois fois qu'il passait à côté sur les attitudes. Je lui ai dit car il fait partie de ceux qui ont besoin d'être boostés. Mais quand tu parles à un, tu parles aussi aux autres, qui écoutent forcément. »
Le manager du Stade Toulousain fait partie des « hyperactifs » du Top 14 (voir ci-contre). Même s'il s'en avoue surpris, l'ex-international (12 sélections) reconnaît qu'il « a besoin d'être présent, pour avoir (s)on ressenti et monter le curseur si besoin. » Sur les cinq ateliers qui rythment l'échauffement collectif de son équipe, il participe activement à trois d'entre eux, donnant de la voix. Il aime être au plus près de ses joueurs, passer les ballons, filer quelques tapes sur le cul. Il n'hésite pas à attraper un bouclier et prendre même quelques percussions.
La liste des 14 managers
Les hyperactifs : Mola (Toulouse), Mignoni (Lyon), Broncan (Castres)
Les actifs : O'Gara (La Rochelle), Quesada (Stade Français), Collazo (ex-Toulon), Gibbes (Clermont), Davidson (Brive)
Les inactifs : Urios (UBB), Travers (Racing 92), Piqueronies (Pau), Saint-André (Montpellier); Arlettaz (Usap), Clarkin (Biarritz).
« En vieillissant, je vais prendre du recul, enfin j'espère, se marre-t-il. J'ai essayé de m'en sortir, d'être plus en retrait. Mais je n'étais pas dans mon match, j'ai besoin d'avoir ce ressenti. » Après observation, Pierre-Henry Broncan (Castres, 47 ans) est de la même veine.
« Mon rôle, c'est de tout observer, d'être en éveil. Pendant l'échauffement, je peux mesurer le degré d'implication, individuel et collectif. »
Laurent Travers, manager du Racing 92.
Il se place souvent en fond de touche en position d'ouvreur pour recevoir des passes du demi de mêlée sur des répétitions de lancers en touche, il accompagne de la voix des ballons portés en se plaçant derrière le porteur, il dirige une poignée de mêlées avec son sifflet à la bouche et applaudit ses joueurs chaque fois qu'un exercice est bien exécuté. Idem pour Pierre Mignoni (44 ans), le manager du LOU. L'ex-demi de mêlée aime se frotter à son groupe. Il siffle, replace, recadre, harangue, jette un ballon, en ramasse un autre, toujours en mouvement. Une pile électrique. Un novice pourrait même croire qu'il va débuter la partie.
Une semaine plus tard, direction le stade Chaban-Delmas pour la 2e journée du Top 14. Bordeaux-Bègles accueille le Stade Français (victoire 37-10). Christophe Urios (55 ans), le manager de l'UBB, mains dans les poches, se positionne quasiment sur la ligne médiane pour observer l'échauffement de ses joueurs. Avec semble-t-il un certain détachement. « Je me fais chier ! », se marre l'ex-talonneur, presque vingt ans d'expérience sur un banc de touche.
Sébastien Piqueronies (43 ans), nommé à la tête de la Section Paloise en début de saison et nouveau dans le métier (il était à la tête de l'équipe de France des moins de 20 ans entre 2018 et 2019), adopte une attitude similaire. Il observe de loin l'échauffement en laissant ses adjoints tout piloter. Il lui arrive même de faire un saut en tribune. Il apparaît plutôt détendu. Souvent positionné sous les poteaux, Patrick Arlettaz (49 ans), manager de Perpignan, appartient à la même mouvance, celle des « inactifs ». Même s'il se rapproche parfois d'un atelier dirigé par un adjoint, il ne dit rien.
Il n'intervient généralement qu'une fois auprès de ses joueurs lors de l'ultime exercice du warm-up, un enchaînement percussions-passes au large où il se charge de donner le ballon pour lancer le mouvement. Idem pour Laurent Travers (53 ans), manager du Racing 92. « C'est à la fois un moment pas très agréable, dans le sens où il me tarde que le match commence, et très instructif, explique le manager francilien. Mon rôle, c'est de tout observer, d'être en éveil. Pendant l'échauffement, je peux mesurer le degré d'implication, individuel et collectif. La question que je me pose, c'est : "Est-ce qu'on y est ou pas ?" Si j'ai noté certaines attitudes, je peux rectifier.
Mais entre le moment où nous retournons au vestiaire à la fin du warm-up et le coup d'envoi, il n'y a que huit minutes. J'ai très peu de temps et donc il faut faire attention à ne pas être trop dans le négatif, sinon ça peut avoir l'effet inverse de ce qu'on recherche. Ça peut accentuer le doute du joueur. Si je sens que le groupe est un peu mou, pas assez concentré, je vais plutôt m'adresser au collectif sous cette forme : "Est-ce qu'on est prêts ? Si on n'est pas prêts, que doit-on faire ?" Si j'ai vu qu'un joueur plaquait avec une intensité inférieure à ce qu'il fait d'habitude, je vais aller lui parler : "Je crois que tu en as gardé pour le match", ou bien je peux le piquer un petit peu : "Toi, attention, il faut que tu te réveilles". »
Les managers anglo-saxons ont la même attitude
Reste les « hybrides », actifs mais pas trop. On aurait pu citer Patrice Collazo (47 ans), qui a été démis de ses fonctions à Toulon fin octobre. Toujours un ballon sous le bras, il se baladait généralement d'atelier en atelier, discutant un instant avec ses avants, prenant la température du côté de son buteur, sans oublier de saluer l'arbitre ou le coach adverse. On l'a même déjà aperçu reboucher quelques trous sur la pelouse avant de rentrer aux vestiaires.
Les managers anglo-saxons du Top 14 ont la même attitude. L'Irlandais Ronan O'Gara (Stade Rochelais, 43 ans), pourtant très expressif dès que le match a débuté, est beaucoup moins démonstratif à l'échauffement. Après avoir échangé quelques passes à la main et au pied avec ses ouvreurs, puis discuté avec quelques joueurs, il anime une petite opposition avant le retour au vestiaire. Le Néo-Zélandais Jono Gibbes (Clermont, 44 ans) est d'abord très en retrait avant de venir donner quelques directives aux avants sur les répétitions de touche, mauls et mêlées. Il termine l'échauffement en distribuant les ballons pour donner du rythme au mouvement général.
Comme l'Argentin Gonzalo Quesada (Stade Français, 47 ans) qui, après s'être baladé aux quatre coins de sa moitié de terrain afin de tout superviser, court, donne des consignes et lance le jeu ballon sous le bras une fois l'échauffement démarré. Une tape sur l'épaule, une tape dans la main, un « abrazo » (accolade), Quesada aime rassurer les siens. « Je connais mes joueurs, donc j'observe leur langage corporel pour savoir s'ils sont prêts, s'ils sont trop tendus ou à l'inverse s'ils ne sont pas encore totalement entrés dans leur match, explique le manager du Stade Français. Dans ce cas, tu peux ajuster un dernier commentaire ou les laisser tranquilles. Chacun a son trait de caractère.
Mais j'essaie de parler avec tous les joueurs avant le coup d'envoi. Mon langage corporel n'est pas anodin. Quand je tape sur l'épaule, sur le dos, sur la poitrine, c'est long à expliquer, mais ce n'est pas un hasard. C'est une façon de communiquer au-delà de la parole. C'est lié au soutien, à la notion de confiance. J'aime le faire, c'est naturel, au feeling. Puis je dis un ou deux mots qui vont motiver ou mettre à l'aise le joueur. Certains préfèrent les mots durs, d'autres ceux liés au plaisir. »
« On est toujours dans cette réflexion pour voir si on ne va pas trouver un détail qui va nous donner des indices pour le match. Par exemple, les buteurs vont-ils taper un, deux, ou dix renvois ? »
Jeremy Davidson, manager de Brive.
« Ce sont des moments où les joueurs ont besoin de confiance, d'être rassurés, pense également Jeremy Davidson (Brive, 47 ans) par ailleurs très attentif à l'échauffement de l'adversaire. On est toujours dans cette réflexion pour voir si on ne va pas trouver un détail qui va nous donner des indices pour le match, avoue le technicien irlandais. Par exemple, les buteurs vont-ils taper un, deux ou dix renvois ? Huit d'un côté et seulement deux de l'autre ? On voit s'ils font des ballons portés, des touches au complet ou des touches à 5, s'ils font des temps de jeu au bord des rucks, s'il faut que l'on se prépare à quelque chose que l'on n'a pas vu pendant la semaine. »
Quesada abonde : « Pour deux raisons. La première : voir le regard, l'attitude, le comportement de l'équipe adverse. La seconde, c'est de la curiosité. Je regarde les exercices mis en place, ça peut donner des idées. Enfin, tu veux aussi que tes adversaires te voient en train de les observer, c'est gênant, ça peut perturber un peu (il rigole). » En observant les managers, en écoutant leurs discours, on a ce sentiment que la routine dans cet avant-match, si particulier pour chacun, les conforte aussi avant le coup d'envoi. « La routine est un piège, estime pourtant Mola. Mais il en faut. » Car, assure Urios, « c'est comme ça que tu trouves de la confiance. »
Urios : « J'aimerais lire dans un coin... »
« Je suis totalement inactif, c'est vrai. Je n'ai pas toujours été comme ça. Plus jeune, j'avais besoin de sentir le pouls des mecs à travers mon animation. Aujourd'hui, je le ressens à travers mon observation. Même durant la semaine, c'est plutôt rare quand j'interviens. Je l'ai fait à Castres car j'ai senti l'équipe très nerveuse. Durant l'échauffement, je regarde beaucoup l'attitude des mecs. Je suis en éveil sur trois choses.
1/ L'état d'esprit. Est-ce que les mecs se parlent, se connectent, communiquent ?
2/ La dynamique de vitesse. Quand les mecs sont au sol et se relèvent, il faut que ça aille vite. C'est un bon indicateur.
3/ La qualité des soutiens. C'est fondamental. Quand tu as des soutiens en retard, à côté des ballons, aïe ! Dès qu'on rentre aux vestiaires, je sais généralement comment va se comporter mon équipe. Ça arrive que je sois surpris, mais c'est de plus en plus rare. Je ne change rien, sauf peut-être avec des conditions extrêmes, de la pluie ou de la neige pas prévue.
Mais la mise en place la veille de match, la routine d'avant-match et l'échauffement, je ne change jamais. C'est toujours la même chose. Et je ne parle pas aux joueurs. Je détestais quand un entraîneur venait me parler toutes les trois minutes. J'ai fini mon boulot. Le dernier impact, c'est ma causerie. J'aime la faire, elle me met en difficulté, elle m'oblige à bien toucher les mecs, il faut être juste. Après, je laisse la place aux leaders. L'échauffement adverse ? Je regarde, mais c'est pour m'occuper (il rigole). Je ne me dis rien. L'échauffement, c'est un moment très pénible pour moi. C'est très long. J'aimerais m'asseoir et lire dans un coin. Ça m'arrive même de penser à autre chose que du rugby. » M. R.
Comment les managers de Top 14 vivent l'échauffement d'avant-match
Les managers du Top 14 ont une façon bien à eux de vivre l'échauffement, un moment précurseur du match à venir. Dans l'action ou pas, avec beaucoup ou peu de recul, ça cogite fort avant le coup d'envoi.
La genèse de ce sujet remonte à l'ouverture de la saison début septembre. Le Stade Toulousain, champion en titre, se déplaçait sur la pelouse du Stade Rochelais, son dauphin (victoire 20-16). Alors que l'échauffement collectif touchait à sa fin côté toulousain, notre regard fut attiré par Ugo Mola (48 ans).
Au milieu de ses joueurs, qui répétaient des lancements de jeu avec contact, le manager rouge et noir a interpellé avec virulence le pilier Paulo Tafili, promu titulaire à la suite du forfait de dernière minute de Dorian Aldegheri. « Je l'engueulais un peu, se remémore Mola. Ça faisait deux-trois fois qu'il passait à côté sur les attitudes. Je lui ai dit car il fait partie de ceux qui ont besoin d'être boostés. Mais quand tu parles à un, tu parles aussi aux autres, qui écoutent forcément. »
Le manager du Stade Toulousain fait partie des « hyperactifs » du Top 14 (voir ci-contre). Même s'il s'en avoue surpris, l'ex-international (12 sélections) reconnaît qu'il « a besoin d'être présent, pour avoir (s)on ressenti et monter le curseur si besoin. » Sur les cinq ateliers qui rythment l'échauffement collectif de son équipe, il participe activement à trois d'entre eux, donnant de la voix. Il aime être au plus près de ses joueurs, passer les ballons, filer quelques tapes sur le cul. Il n'hésite pas à attraper un bouclier et prendre même quelques percussions.
La liste des 14 managers
Les hyperactifs : Mola (Toulouse), Mignoni (Lyon), Broncan (Castres)
Les actifs : O'Gara (La Rochelle), Quesada (Stade Français), Collazo (ex-Toulon), Gibbes (Clermont), Davidson (Brive)
Les inactifs : Urios (UBB), Travers (Racing 92), Piqueronies (Pau), Saint-André (Montpellier); Arlettaz (Usap), Clarkin (Biarritz).
« En vieillissant, je vais prendre du recul, enfin j'espère, se marre-t-il. J'ai essayé de m'en sortir, d'être plus en retrait. Mais je n'étais pas dans mon match, j'ai besoin d'avoir ce ressenti. » Après observation, Pierre-Henry Broncan (Castres, 47 ans) est de la même veine.
« Mon rôle, c'est de tout observer, d'être en éveil. Pendant l'échauffement, je peux mesurer le degré d'implication, individuel et collectif. »
Laurent Travers, manager du Racing 92.
Il se place souvent en fond de touche en position d'ouvreur pour recevoir des passes du demi de mêlée sur des répétitions de lancers en touche, il accompagne de la voix des ballons portés en se plaçant derrière le porteur, il dirige une poignée de mêlées avec son sifflet à la bouche et applaudit ses joueurs chaque fois qu'un exercice est bien exécuté. Idem pour Pierre Mignoni (44 ans), le manager du LOU. L'ex-demi de mêlée aime se frotter à son groupe. Il siffle, replace, recadre, harangue, jette un ballon, en ramasse un autre, toujours en mouvement. Une pile électrique. Un novice pourrait même croire qu'il va débuter la partie.
Une semaine plus tard, direction le stade Chaban-Delmas pour la 2e journée du Top 14. Bordeaux-Bègles accueille le Stade Français (victoire 37-10). Christophe Urios (55 ans), le manager de l'UBB, mains dans les poches, se positionne quasiment sur la ligne médiane pour observer l'échauffement de ses joueurs. Avec semble-t-il un certain détachement. « Je me fais chier ! », se marre l'ex-talonneur, presque vingt ans d'expérience sur un banc de touche.
Sébastien Piqueronies (43 ans), nommé à la tête de la Section Paloise en début de saison et nouveau dans le métier (il était à la tête de l'équipe de France des moins de 20 ans entre 2018 et 2019), adopte une attitude similaire. Il observe de loin l'échauffement en laissant ses adjoints tout piloter. Il lui arrive même de faire un saut en tribune. Il apparaît plutôt détendu. Souvent positionné sous les poteaux, Patrick Arlettaz (49 ans), manager de Perpignan, appartient à la même mouvance, celle des « inactifs ». Même s'il se rapproche parfois d'un atelier dirigé par un adjoint, il ne dit rien.
Il n'intervient généralement qu'une fois auprès de ses joueurs lors de l'ultime exercice du warm-up, un enchaînement percussions-passes au large où il se charge de donner le ballon pour lancer le mouvement. Idem pour Laurent Travers (53 ans), manager du Racing 92. « C'est à la fois un moment pas très agréable, dans le sens où il me tarde que le match commence, et très instructif, explique le manager francilien. Mon rôle, c'est de tout observer, d'être en éveil. Pendant l'échauffement, je peux mesurer le degré d'implication, individuel et collectif. La question que je me pose, c'est : "Est-ce qu'on y est ou pas ?" Si j'ai noté certaines attitudes, je peux rectifier.
Mais entre le moment où nous retournons au vestiaire à la fin du warm-up et le coup d'envoi, il n'y a que huit minutes. J'ai très peu de temps et donc il faut faire attention à ne pas être trop dans le négatif, sinon ça peut avoir l'effet inverse de ce qu'on recherche. Ça peut accentuer le doute du joueur. Si je sens que le groupe est un peu mou, pas assez concentré, je vais plutôt m'adresser au collectif sous cette forme : "Est-ce qu'on est prêts ? Si on n'est pas prêts, que doit-on faire ?" Si j'ai vu qu'un joueur plaquait avec une intensité inférieure à ce qu'il fait d'habitude, je vais aller lui parler : "Je crois que tu en as gardé pour le match", ou bien je peux le piquer un petit peu : "Toi, attention, il faut que tu te réveilles". »
Les managers anglo-saxons ont la même attitude
Reste les « hybrides », actifs mais pas trop. On aurait pu citer Patrice Collazo (47 ans), qui a été démis de ses fonctions à Toulon fin octobre. Toujours un ballon sous le bras, il se baladait généralement d'atelier en atelier, discutant un instant avec ses avants, prenant la température du côté de son buteur, sans oublier de saluer l'arbitre ou le coach adverse. On l'a même déjà aperçu reboucher quelques trous sur la pelouse avant de rentrer aux vestiaires.
Les managers anglo-saxons du Top 14 ont la même attitude. L'Irlandais Ronan O'Gara (Stade Rochelais, 43 ans), pourtant très expressif dès que le match a débuté, est beaucoup moins démonstratif à l'échauffement. Après avoir échangé quelques passes à la main et au pied avec ses ouvreurs, puis discuté avec quelques joueurs, il anime une petite opposition avant le retour au vestiaire. Le Néo-Zélandais Jono Gibbes (Clermont, 44 ans) est d'abord très en retrait avant de venir donner quelques directives aux avants sur les répétitions de touche, mauls et mêlées. Il termine l'échauffement en distribuant les ballons pour donner du rythme au mouvement général.
Comme l'Argentin Gonzalo Quesada (Stade Français, 47 ans) qui, après s'être baladé aux quatre coins de sa moitié de terrain afin de tout superviser, court, donne des consignes et lance le jeu ballon sous le bras une fois l'échauffement démarré. Une tape sur l'épaule, une tape dans la main, un « abrazo » (accolade), Quesada aime rassurer les siens. « Je connais mes joueurs, donc j'observe leur langage corporel pour savoir s'ils sont prêts, s'ils sont trop tendus ou à l'inverse s'ils ne sont pas encore totalement entrés dans leur match, explique le manager du Stade Français. Dans ce cas, tu peux ajuster un dernier commentaire ou les laisser tranquilles. Chacun a son trait de caractère.
Mais j'essaie de parler avec tous les joueurs avant le coup d'envoi. Mon langage corporel n'est pas anodin. Quand je tape sur l'épaule, sur le dos, sur la poitrine, c'est long à expliquer, mais ce n'est pas un hasard. C'est une façon de communiquer au-delà de la parole. C'est lié au soutien, à la notion de confiance. J'aime le faire, c'est naturel, au feeling. Puis je dis un ou deux mots qui vont motiver ou mettre à l'aise le joueur. Certains préfèrent les mots durs, d'autres ceux liés au plaisir. »
« On est toujours dans cette réflexion pour voir si on ne va pas trouver un détail qui va nous donner des indices pour le match. Par exemple, les buteurs vont-ils taper un, deux, ou dix renvois ? »
Jeremy Davidson, manager de Brive.
« Ce sont des moments où les joueurs ont besoin de confiance, d'être rassurés, pense également Jeremy Davidson (Brive, 47 ans) par ailleurs très attentif à l'échauffement de l'adversaire. On est toujours dans cette réflexion pour voir si on ne va pas trouver un détail qui va nous donner des indices pour le match, avoue le technicien irlandais. Par exemple, les buteurs vont-ils taper un, deux ou dix renvois ? Huit d'un côté et seulement deux de l'autre ? On voit s'ils font des ballons portés, des touches au complet ou des touches à 5, s'ils font des temps de jeu au bord des rucks, s'il faut que l'on se prépare à quelque chose que l'on n'a pas vu pendant la semaine. »
Quesada abonde : « Pour deux raisons. La première : voir le regard, l'attitude, le comportement de l'équipe adverse. La seconde, c'est de la curiosité. Je regarde les exercices mis en place, ça peut donner des idées. Enfin, tu veux aussi que tes adversaires te voient en train de les observer, c'est gênant, ça peut perturber un peu (il rigole). » En observant les managers, en écoutant leurs discours, on a ce sentiment que la routine dans cet avant-match, si particulier pour chacun, les conforte aussi avant le coup d'envoi. « La routine est un piège, estime pourtant Mola. Mais il en faut. » Car, assure Urios, « c'est comme ça que tu trouves de la confiance. »
Urios : « J'aimerais lire dans un coin... »
« Je suis totalement inactif, c'est vrai. Je n'ai pas toujours été comme ça. Plus jeune, j'avais besoin de sentir le pouls des mecs à travers mon animation. Aujourd'hui, je le ressens à travers mon observation. Même durant la semaine, c'est plutôt rare quand j'interviens. Je l'ai fait à Castres car j'ai senti l'équipe très nerveuse. Durant l'échauffement, je regarde beaucoup l'attitude des mecs. Je suis en éveil sur trois choses.
1/ L'état d'esprit. Est-ce que les mecs se parlent, se connectent, communiquent ?
2/ La dynamique de vitesse. Quand les mecs sont au sol et se relèvent, il faut que ça aille vite. C'est un bon indicateur.
3/ La qualité des soutiens. C'est fondamental. Quand tu as des soutiens en retard, à côté des ballons, aïe ! Dès qu'on rentre aux vestiaires, je sais généralement comment va se comporter mon équipe. Ça arrive que je sois surpris, mais c'est de plus en plus rare. Je ne change rien, sauf peut-être avec des conditions extrêmes, de la pluie ou de la neige pas prévue.
Mais la mise en place la veille de match, la routine d'avant-match et l'échauffement, je ne change jamais. C'est toujours la même chose. Et je ne parle pas aux joueurs. Je détestais quand un entraîneur venait me parler toutes les trois minutes. J'ai fini mon boulot. Le dernier impact, c'est ma causerie. J'aime la faire, elle me met en difficulté, elle m'oblige à bien toucher les mecs, il faut être juste. Après, je laisse la place aux leaders. L'échauffement adverse ? Je regarde, mais c'est pour m'occuper (il rigole). Je ne me dis rien. L'échauffement, c'est un moment très pénible pour moi. C'est très long. J'aimerais m'asseoir et lire dans un coin. Ça m'arrive même de penser à autre chose que du rugby. » M. R.
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Scalp- Team modo
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