"Que va se dire le public bordelais ?"

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ITW de Laurent Ferrères par 20' du 13/10

Après votre revers à Chaban-Delmas, avez-vous l'impression d'un rendez-vous manqué ?

Oui, parce qu'on aurait pu grandir grâce à ce match, on aurait pu faire parler de nous. Et finalement, tout ce que les gens vont retenir, c'est qu'Agen est le patron. C'est vraiment dommage. C'était la fête, on se sentait encouragés. Pour une fois, c'était plus un public de supporters que de spectateurs. Jouer devant 20 000 personnes, c'est beau. Mais avant d'être un match à Chaban-Delmas, c'est une rencontre de championnat à domicile, et on l'a perdue.

Quelle image pensez-vous avoir donné de votre équipe ?

Que va se dire le public bordelais ? Il était curieux, il est venu comme ça, pour voir où en est ce club, et comme ce ne sont pas des connaisseurs, il va se dire que le rugby bordelais en est au même stade qu'il y a deux ou trois ans. Les gens ne voient que le score. J'espère que ça leur a plu quand même, mais je pense qu'ils ne comprennent pas qu'on a des valeurs, qu'on essaie de tout donner sur le terrain. Notre équipe n'a pas gagné, ils sont déçus, et ils ne reviendront pas. C'est dur pour nous d'être jugés sur un match.

Est-ce que l'Union n'a pas vu trop grand avec cet événement ?

Je ne sais pas si on peut dire ça. L'an dernier, nous avions battu toutes les grosses équipes. Agen, on pensait qu'on allait y arriver. On ne s'est pas dit qu'on allait jouer à Chaban-Delmas pour prendre une branlée. On a eu des occasions, mais on ne les a pas concrétisées. C'est comme ça depuis le début de l'année. L'équipe manque de réalisme. Mais l'envie, on ne peut pas dire que les joueurs ne l'avaient pas. On a essayé de bien faire, et on s'est fait contrer.

Comment repartir après cet échec ?

Il faut se dire que ce n'est pas mort. Et puis, si on n'a pas envie de jouer devant 2 000 pèlerins dans quinze jours contre Aix-en-Provence, il va falloir qu'on aille chercher quelque chose à Mont-de-Marsan samedi. Parce que les 20 000 spectateurs à Chaban, c'était bien beau, mais le quotidien à Musard, ce n'est pas ça. Peut-être qu'il y aura le feu si on ne se bouge pas. Chaque saison, on avance à Noël quand on se prend un coup de pied au derrière. J'espère qu'on ne va pas attendre aussi longtemps cette fois.

Recueilli par Rémi Bostsarron

Merci Rémi pour cette ITW qui posent de bonnes questions au lendemain de cette assourdissante défaite.

http://www.20minutes.fr/article/354309/Sport-Que-va-se-dire-le-public-bordelais.php

Cette ITW confirme bien mon sentiment pour en avoir discuté hier avec quelques joueurs ceux ci sont parfaitement conscients que le RV de Chaban avec un nouveau public a été manqué, aucun ne dégage la responsabilité du groupe, tous sont conscients de l'importance qu'avait ce retour d'un match de rugby de gala à Bordeaux.
On est en droit de leur reprocher de n'avoir pas su trouver les arguments pour vaincre Agen, mais leur conscience et leur bonne volonté ne saurait être remise en cause.
Personnellement cette franchise me touche et me fait plaisir, ce n'est pas le vers qui est dans le fruit,tout simplement le fruit n'est pas encore mur.
Question de temps peut être?
Allez Union

"Que va se dire le public bordelais ? Il était curieux, il est venu comme ça, pour voir où en est ce club, et comme ce ne sont pas des connaisseurs, il va se dire que le rugby bordelais en est au même stade qu'il y a deux ou trois ans."

La déception de cette défaite est partagée par les joueurs et les spectateurs maintenant comme nous le souhaitons il faut voir l'avenir en essayant de "positiver" et je ne suis pas sûr que la vision exprimée plus haut aille dans le bon sens.
Certes et ce n'est pas une surprise, Bordeaux n'est pas une ville de supporters inconditionnels mais attention à ne pas sous estimer l'ancrage du rugby dans notre agglomération.
Nous n'en sommes pas à une phase de découverte de ce sport implanté ici depuis 1890 d'où le rugby s'est diffusé dans tout le sud-ouest. Le rugby à Bordeaux ce sont 9 titres de champions de France, 16 finales du championnat jouer à sainte Germaine ou Lescure et bien d'autres évenements ...en bref nous ne sommes ni à Lille ni à Marseille.La Côte d'argent avec environ 14.000 licenciés sur 1 département et demi reste un comité important (à l'égal du Languedoc par exemple).

La faiblesse de notre sport est bien en haut de l'échelle et s'explique plus pour moi par des imbroglios politiques, un échec dans le tournant du professionnalisme, et la vampirisation financière du foot.

Alors certes parmi les 20.000 personnes il n'y avait sans doute pas que des connaisseurs mais beaucoup d'amoureux du rugby,joueurs de tous ages, frustrés et démotivés par 10 ans de disette de haut niveau et des querelles à répétition. Et ce sont bien ces connaisseurs qui font le constat que le rugby bordelais, s'il a évité le naufrage, est bien "au même stade qu'il y a deux ou trois ans" pour preuve ce classement frappant
-11ème en 2007
-12ème en 2008
-11ème en 2009
-12 ème à l'heure actuelle

Alors Laurent la mission c'est de reconquerir ce public par des résultats probants pas de se demander si au fond il mérite ou non le haut niveau.

Ceux qui y croient encore sont derrière vous les autres suivront...comme toujours !!!!

Si on considère que le "public bordelais" composait les 2/3 du public de Chaban, eh bien lors de cette "grosse" affiche disputée contre Aix sous la pluie il a répondu avec un beau 85% : "j'ai autre chose à faire"

Une fois de plus, merci à ceux qui auront contribuer à manquer la chance du 11 octobre