TOP14 - 25ème journée : UBB / Bayonne

bordelais a écrit:J'ai honte
Je suis dégoûté de voir une dizaine d'abrutis foutre en l'air cette après midi
J'espère sincères qu'il y aura une enquête et des exclusions de stade

Je ne connais pas l'origine des embrouilles mais je suis effaré par cette situation... le jour même ou les footeux, à qui nous donnons sans cesse des leçons, nous laissent les clés du stade :stock:

C'est lamentable et certains ne vont pas se gêner pour nous cataloguer "public foot"...dans ce registre il est clair que les "et ils sont où?...." sont lamentables surtout sur ce match où les bayonnais n'étaient pas réellement des adversaires et arrivaient le moral à zéro suite aux remous que traverse leur club...

Triple zéro aux connards qui rentrent dans la provocation gratuite et qui nuisent à l'image du club :made:

Les basques qui sont de superbes fêtards sont aussi très susceptibles mais que dire de béarnais qui viendront nous visiter l'an prochain... il faut vraiment que certains comprennent ce qu'est l'esprit rugby. Si nous devions en arriver à devoir séparer les supporters dans le stade il sera définitivement mort.

sudiste a écrit:

A Marco de valider le confiance mise en lui ...

Validé !!! Bravo Marco

Je ne cautionne absolument pas les débordements (et ni prends jamais part à quelque niveau que ce soit) ... mais faudrait quand même pas idéaliser les fameuses valeurs du rugby. Sauf a être fraichement sorti du nid, qui peut me dire n'avoir jamais vu d'échauffourées entre des supporters de clubs de fédérale ou de série ? Aujourd'hui la connerie (de quelques uns) a été basque Et bordelaise ... car comme pour les grands match, là aussi il faut être deux

En tout cas notre mêlée s'est bien reprise, notre touche a été correcte (malgré l'absence de Hugh), nos 3/4 ont beaucoup tenté ... et réussi quand ils ont localisé la porte (ouverte) au niveau du 12 adverse
Très très gros match de Tauleigne pour lequel on avait de gros espoir mais aussi de petites craintes. Marco a pris sa chance et le staff ne pourra plus dire qu'il a des doutes.
Tauleigne, Goujon, Saili et Clarkin, on peut dire qu'on aura des 8 (dont 2 jeunes français ) l'an prochain.

Black diamond a écrit:

kaze33 a écrit:

sudiste a écrit:

mon jambon star a écrit:  Chalmers sur le banc ?!

C'est n'importe quoi.

Assez d'accord...la titularisation de Tauleigne me semble un poil excessive ... il mérite évidemment d'être revu mais pas eu détriment du guerrier irréprochable qu'est Chalmers.

A Marco de valider le confiance mise en lui ...

Faux procès

Chalmers ne joue pas 8, c'est donc Saili qui pousse Chalmers sur le banc et pas Marco

Titularisé Tauleigne en 8 est largement compréhensible car c'est à l'heure actuelle le seul "vrai" 8 puissant et perforant de l'effectif vu qu'on peut oublier Tuifua

Décaler Saili sur l'aile, mettant Chalmers sur le banc (sortir Capitaine Madaule n'étant pas possible), ça peut se discuter car on se prive d'un gros défenseur et d'un très bon preneur en touche. Par contre, on densifie physiquement la troisième ligne et on pourra peut être plus facilement les "prendre" devant.

Quoiqu'il en soit Chalmers rentrera et donnera tout comme à chaque fois.

Très belle analyse 👍👍👍👍

d'ailleurs on n'a pas vu un Chalmers des grands jours quand il est rentré, il semble ne pas apprécié la concurrence ... plusieurs plaquages manqués et ne parlons pas de son manque de densité dans les rucks. Heureux d'avoir vu Tauleigne éclater au grand jour, il est hyper puissant !

patrick a écrit:
Très très gros match de Tauleigne pour lequel on avait de gros espoir mais aussi de petites craintes. Marco a pris sa chance et le staff ne pourra plus dire qu'il a des doutes.
Tauleigne, Goujon, Saili et Clarkin, on peut dire qu'on aura des 8 (dont 2 jeunes français ) l'an prochain.

On aura surtout du choix en 3eme ligne et on devrait pouvoir enfin faire tourner et avoir de la fraicheur à ces postes importants.

Bravo à Tauleigne qui a clairement mérité son billet et qui a largement confirmé qu'il avait les épaules.  
Moi aussi j'ai été bien reçu à Bayonne et c'est quand même consternant ces embrouilles entre supporters.
Il faudrait vraiment commencer à éduquer "le premier public du Top 14".
Les "mais ils sont où" n'ont rien à faire à Lescure, même si je l'ai aussi entendu ânonner par des ASMistes en début de rencontre (avant d'en prendre 60).

Et je pense qu'on peut lancer une souscription pour que M. Garcès ait une statue à son effigie à Musard ou à Lescure.

Les "mais ils sont où..." on en a entendu aussi de la part des Brivistes et des "ici ici c'est La Rochelle" on y a eu droit à Bordeaux contre LR... Le tout c'est de ne pas avoir la bêtise de répliquer... quant à ceux qui commence

Sinon, plus haut dans un article du Midol, ça parle d'un article sur Blair du 9 mai dans lequel il évoquait sa méforme de l'hiver, une collègue m'en a parlé mais quelqu'un ici l'a-t-il vu ? lu ?

En tout cas O'Connor, on a bien compris comment le plaquer aujourd'hui : aux chevilles, comme ça, même si c'est un nain ( ), on ne risque pas le carton.

L'arbitre a été bien, pourquoi, ils ne sont pas tous comme ça ???
Exit les Minéry et Péchambert !!!

latine a écrit:
L'arbitre a été bien, pourquoi, ils ne sont pas tous comme ça ???
Exit les Minéry et Péchambert !!!

+1
C'est pas moi qui l'ai dit...

mon jambon star a écrit:

latine a écrit:
L'arbitre a été bien, pourquoi, ils ne sont pas tous comme ça ???
Exit les Minéry et Péchambert !!!

+1
C'est pas moi qui l'ai dit...

En même temps c'est les pires... celui de la semaine dernière qui laissait les Oyomen écrouler les mauls et gratter des ballons un peu louches, m'a énervée (un peu) mais rien à côté des deux champions !!!

J'ai trouvé l'article sur Blair : c'était dans SO

Je rêve, quelle bande de crétins finis sur Canal !!!
Je regarde le foot avec mon fils (je me dévoue...) ... le même qui était à ma droite au match cet aprem... Il aime TOUS les sports !!!
Bref, soirée multi-foot donc potentiellement plein de gosses devant la télé...et paf, une pub pour la série Hard !!! je suis pas bégueule mais là, il y a des limites quand même...

N'étant pas au stade aujourd'hui, y'a t'il eu un petit speech quelconque pour les partants ou un truc spécial pour la der' de la saison à Lescure ?

mon jambon star a écrit:N'étant pas au stade aujourd'hui, y'a t'il eu un petit speech quelconque pour les partants ou un truc spécial pour la der' de la saison à Lescure ?

Tour d'honneur, avec Blair et Jandré en "première ligne", puis quelques mots de Marti sur l'ambition de la 7ème place, une fois faite l'annonce du match nul ASR/RM92. Mais je ne suis pas restée au-delà.

Merci pour le compte-rendu.

qui peux me dire pourquoi Spence n'as pas joué?

Ribouldingue a écrit:qui peux me dire pourquoi Spence n'as pas joué?

Il avait un strap à l'arrière d'une cuisse (je ne connais pas ma droite et ma gauche alors je ne peux pas te dire laquelle   ...) et il avait visiblement eu du mal toute la semaine. A la mise en place, il a passé son temps à faire des étirements et n'a pas joué... j'étais même étonnée de le voir dans la liste des titulaires...
En revanche, Guitoune en 13, l'annonce m'a fait très peur (il me fait flipper en défense...) mais au final, ça ne s'est pas si mal passé : Blair a eu moins de ballons qu'avec Spence et Rey a du s'y coller encore plus en défense... mais on a gagné... et il a même fait un super plaquage devant moi, histoire de me faire mentir

Bon, entre le streaming qui n'a pas voulu décoller et la beamline qui me faisait des misères, j'ai vu le match un peu distraitement. Content du résultat (même si les bayonnais en marquant leur deuxième essai m'ont coulé au concours de pronos.... ), mais peut-être un peu inquiet sur quelques cafouillages et fautes de mains que je pensais appartenir au passé. Le match de la semaine prochaine contre Toulouse sera ce que nous souhaitions tous, un huitième de finale, surtout que je ne crois pas du tout que Oyonnax réussira à faire un résultat à Toulon qui peut risquer de devoir jouer sa qualif en demi-finale sur ce match, en fonction du résultat de demain. J'espère surtout que Spence sera récupéré, parce que j'ai l'impression que notre jeu est beaucoup plus fluide et structuré avec lui. Là ça partait quand même un peu en cagade par moment, et l'opposition à Wallon sera d'un tout autre calibre... En tout cas bravo aux gars, ils ont montré qu'ils avaient bel et bien envie d'être présents dans la course aux phases finales. Au vu de l'ensemble de la saison, du nombre d'essais marqués (le vote paraît dès que les essais sont dispos!), du nombre de bonus (12!!), ils le méritent!

mon jambon star a écrit:Merci pour le compte-rendu.

 Tu as aussi loupé l'animation musicale du jour : un groupe de hard rock (dont je n'ai pas pigé le nom) en guise d'apéro (c'est-à-dire pendant l'échauffement) qui nous a fait du ACDC à fond les ballons avec un Highway to Hell plutôt réussi et une entrée des joueurs en live.
Excellente idée puisque cela a permis de couvrir un temps les voix de nos amis bayonnais 

Penny33 a écrit:

mon jambon star a écrit:Merci pour le compte-rendu.

 Tu as aussi loupé l'animation musicale du jour : un groupe de hard rock (dont je n'ai pas pigé le nom) en guise d'apéro (c'est-à-dire pendant l'échauffement) qui nous a fait du ACDC à fond les ballons avec un Highway to Hell plutôt réussi et une entrée des joueurs en live.
Excellente idée puisque cela a permis de couvrir un temps les voix de nos amis bayonnais 

Bon ben ça change des reprises de Michel Sardou de l'année dernière (ou d'avant, je sais plus) ou de David Feta.
Là aussi on progresse...

http://www.francebleu.fr/infos/union-bordeaux-begles/rugby-top-14-l-ubb-s-offre-bayonne-38-20-et-le-droit-d-y-croire-2359883

Pas de cérémonie particulière après le match cette année ... peut-être parce qu'il n'y a pas d'historique qui arrête.

mon jambon star a écrit:
Bon ben ça change des reprises de Michel Sardou de l'année dernière (ou d'avant, je sais plus) ou de David Feta.
Là aussi on progresse...

Oui mais bon, t'exagères quand même un peu... c'est grâce à lui que j'ai appris l'anglais...

patrick a écrit:http://www.francebleu.fr/infos/union-bordeaux-begles/rugby-top-14-l-ubb-s-offre-bayonne-38-20-et-le-droit-d-y-croire-2359883

Pas de cérémonie particulière après le match cette année ... peut-être parce qu'il n'y a pas d'historique qui arrête.

Et puis parce qu'on pourra faire ça après la demie finale au lac....à moins qu'on ne la gagne

Malheur aux absents, le patron (avec un petit p) a payé sa tournée aujourd'hui.
Non non, ça n'aurait rien à voir avec St Seurin dont le tronc aurait été pillé ce matin

Ah, le Lac...
♫ The ragondins are orange toothed ♬

patrick a écrit:Malheur aux absents, le patron (avec un petit p) a payé sa tournée aujourd'hui.
Non non, ça n'aurait rien à voir avec St Seurin dont le tronc aurait été pillé ce matin  

J'ai rien vu ... et pourtant j'étais là

patrick a écrit:

Pas de cérémonie particulière après le match cette année ... peut-être parce qu'il n'y a pas d'historique qui arrête.

Franchement assez surpris et deçu de la chose

Que ce soit des historiques ou pas, des titulaires ou des remplaçants, ils ont pas triché quand ils ont porté le maillot et méritaient quand même un petit quelque chose selon moi

SO :

Union Bordeaux-Bègles : « si on n’y croit pas maintenant… »
Nicolas le gardien

Revenue sixième, l’UBB s’offre un match couperet pour la qualification à Toulouse.

Le troisième ligne Hugh Chalmers y décrit l'amour du suspense. Le deuxième ligne Adam Jaulhac préfère lui y voir un signe du destin. « Quand on voit ça, on se dit, pourquoi pas ? »

L'Union Bordeaux-Bègles a cru perdre son point de bonus offensif, lorsque le Bayonnais Joe Rokocoko a aplati à la 79e minute. L'arbitrage vidéo le lui a rendu et pour les Girondins, ce petit plus change tout. À nouveau sixièmes, grâce aussi à l'égalisation rochelaise sur le gong face au Racing, ils aborderont la dernière journée, à Toulouse, leur destin en mains (lire par ailleurs). Inespéré après le morne hiver ? Cause de regrets des points égarés ? « On ne met pas de qualificatif sur ce match. On va le jouer et on verra après » répond le capitaine Louis-Benoît Madaule.

Durant 9 minutes devant les médias, le manager Raphaël Ibanez s'est lui appliqué à esquiver la donne. Il voulait juste « savourer avec les joueurs d'avoir gagné le jubilé à Moga et cette dernière à domicile, capitaux pour le club. » Toulouse ? « On ne peut pas être comparé à eux » poursuivait l'ancien talonneur. « On n'a rien à perdre car on n'y croyait plus, disait de son côté le président Laurent Marti. Le problème, c'est que c'est Toulouse. Ca ne va pas dire qu'on ne va pas y aller avec détermination mais ça sera très compliqué. » Appelant à garder les pieds sur terre : « aujourd'hui, on a gagné sur les duels. Contre Toulouse, on va les perdre, et si on lâche autant de ballons, on va en prendre 50. »
Ibanez « reste mesuré »

Hier, l'UBB qui voulait « mettre du rythme pour user les Bayonnais », a complété sa collection d'essais (63) avec de la variété et chipé pour 24 heures la place de meilleure attaque à Toulon. Elle a engrangé un troisième succès, « de la confiance » mais ne peut pas fanfaronner. Question de maîtrise. « Au début, on a fait des fautes bêtes, constate le pilier Jean-Baptiste Poux. Le staff nous avait précisé qu'il fallait être patient, que ça allait s'ouvrir. On a voulu tout, tout de suite. Mais l'essentiel est là. » « Pour le public, il était important que les joueurs fassent preuve d'ambition et il a pris du plaisir, constate Raphaël Ibanez. On a encore parfois du mal à respecter le jeu. Je reste mesuré. On est toujours à la recherche d'un match complet. »

En cause aussi : l'insistance (contre le vent) à taper en touche des pénalités pour un maigre butin (10-6 à la pause). « Ils nous avaient promis la guerre. On voulait dire : OK, on a entendu » explique Adam Jaulhac. « Le bonus offensif, on n'en avait pas parlé » assure Hugh Chalmers.

À Toulouse, il faudra réussir « un match parfait » pour le Néo-Zélandais, « pragmatique » pour Louis-Benoît Madaule, « s'accrocher pour finir la tête haute » pour le pilier Jean-Baptiste Poux. « On connaît la qualité de Toulouse, ce qu'ils font ces dernières semaines, ajoutait Chalmers. Nous, on aurait pu faire mieux, OK. Mais on a la possibilité d'accrocher quelque chose et c'est ce qu'il faut retenir. On en est capable. » « Si on n'y croit pas maintenant, on y croira jamais » lance Adam Jaulhac.

Il y a aussi la 7e place qualificative à un barrage de Champions Cup (1), décantée par la défaite de Montpellier : un bonus défensif suffirait. « On veut aller le chercher pour ne pas finir sur la frustration de la saison dernière (8e), souligne Laurent Marti. Vu l'intensité de la fin de saison, le visage de nos derniers mois, on serait content. Et on le jouerait à fond. » « Si après Toulouse, on doit se remobiliser, on le fera. Mais il y a Toulouse d'abord » répond Louis-Benoît Madaule. L'UBB a renoué avec un autre rêve. Sait-on jamais…

(1) Le 31 mai, chez le vainqueur du pré-barrage Gloucester - Connacht.


UBB-Bayonne : entre l’enfer et le paradis
ARNAUD DAVID
En s’imposant avec le bonus, l’UBB s’est offert le droit de rêver aux barrages qu’il faudra décrocher à Toulouse. L’Aviron a un pied en Pro D2 avant la dernière journée.

Deux destins, deux trajectoires qui s'opposent. Hier après-midi, l'Union Bordeaux-Bègles s'est offert le droit de rêver à ces phases finales qui ont mobilisé toute son énergie jusqu'au cœur de l'hiver. Elle n'y croyait plus, évoquait sagement le maintien jusqu'à sa victoire sur Oyonnax, le week-end dernier. Mais en s'imposant avec le bonus offensif aux dépens de Bayonne, elle a reposé les pieds sur la sixième marche du Top 14 avant la dernière journée.

Il y a longtemps en revanche que l'Aviron Bayonnais ne parle que de lutte pour éviter la relégation. C'est un fardeau que cette équipe porte depuis des mois, bien avant que le projet de fusion avec le Biarritz Olympique n'alourdisse son quotidien. Hier, elle s'est écroulée face à des Bordelais qui n'ont pourtant pas retrouvé les automatismes et la fluidité de leur début de saison tonitruant.

Spedding : « On a explosé »

Ce matin, l'Aviron est donc aux portes de l'enfer. Depuis son retour en Top 14 il y a onze ans, ce n'est pas la première fois que cela lui arrive. C'est même un scénario familier. Mais en voyant la manière dont Mark Chisholm et ses camarades sont passés à côté de leur sujet à Chaban-Delmas, on peut sérieusement s'interroger sur leur capacité à provoquer les conditions d'un miracle. « C'est décevant. C'était un match capital, on le savait et on a explosé », a reconnu l'arrière Scott Spedding.

Désormais, Bayonne n'a plus tout à fait son destin en mains (voir par ailleurs). Sauf faux pas de Brive à domicile contre le Stade Français, les Basques devront gagner avec le bonus offensif face à La Rochelle pour rester dans l'élite.

Portés par le public de Jean-Dauger, les hommes de Patricio Noriega peuvent-ils réussir ce tour de force ? Hier, à l'exception de quelques réactions d'orgueil déclenchées par Scott Spedding, l'Aviron aura attendu le dernier quart d'heure avant de mettre un peu d'urgence dans son jeu. « Avec seulement 35% de possession, 25 ballons perdus, quinze fautes directes, 25 plaquages ratés, 14 pénalités concédées, on ne peut pas gagner », a énuméré Noriega, l'œil noir et la mâchoire crispée.

En regardant le scénario de la rencontre, l'Aviron avait pourtant les moyens de faire douter l'UBB qui restait sur deux échecs consécutifs à Chaban-Delmas. En dépit de leur large domination, les Girondins auront mis plus de trente minutes à concrétiser leur emprise et à prendre l'avantage au score grâce à un essai d'Ole Avei surgissant d'un groupé-pénétrant (10-6 à la 34e). Le vent qui soufflait par rafales, poussant Lionel Beauxis à choisir les pénaltouches plutôt que de taper les pénalités, est peut-être l'une des explications à leurs difficultés. Ce n'est pas la seule. Il y eut beaucoup de scories, d'imprécisions dans le rugby de l'UBB.

Mission impossible ?

Mais Louis Benoît Madaule et ses équipiers auront eu le mérite de rester fidèles à leurs principes de jeu et à cette envie d'attaquer qui est leur marque de fabrique. Leur enthousiasme et leur générosité allaient donc être récompensés lors d'un deuxième acte mené tambour battant et ponctué de quatre essais. Deux du Fidjien Met Talebula, redevenu par instants irrésistible, un de l'Australien Blair Connor, qui réalise sa saison la plus prolifique, un autre enfin par le jeune numéro 8 Marco Tauleigne qui a éclipsé par sa puissance son vis-à-vis Charles Ollivon.

Fidèle aussi à ses mauvaises habitudes, l'Union n'aura pas été loin de laisser échapper son point de bonus offensif. Mais la voilà donc ce matin en position de se qualifier. Seulement pour y parvenir, elle n'aura probablement pas d'autre alternative que de s'imposer au Stade Toulousain samedi prochain. Laurent Marti, qui connaît les ressorts de la maison rouge et noir, a assuré que c'était mission impossible. « Toulouse, c'est la grosse équipe de la fin de championnat, en toute humilité, ce n'est pas notre dimension », a affirmé le président de l'UBB. Raphaël Ibanez, lui, s'est refusé à prononcer le mot « barrage ».

Comme pour le maintien de l'Aviron, il n'est pas interdit de croire à l'exploit. Mais en silence seulement.


Aviron bayonnais : « On n’ose pas tenter des choses », dit Ugalde
Laurent Zègre

Le trois-quarts a livré un constat sévère mais lucide sur la prestation basque. Et se raccroche à ce faible espoir de maintien.

D'un sourire poli, la plupart des joueurs bayonnais ont décliné l'invitation à s'exprimer. « Désolé, on nous a demandé de ne pas nous exprimer », soupirait l'un d'entre eux dans le paddock du stade Chaban-Delmas. Pour les rares à passer devant les caméras, un briefing précis des sujets à aborder avait été effectué par l'entraîneur Patricio Noriega, en compagnie d'Alexandre Aubert et Géraldine Houzeau, respectivement directeur exécutif du club et chargée des relations presse. Matthieu Ugalde, lui, a livré une analyse lucide, teintée d'une touche d'espoir.

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« Sud Ouest Dimanche ». Pour vous sauver, une victoire à cinq points contre La Rochelle est presque obligatoire…

Matthieu Ugalde. On y est, dans le bordel (sic). J'espère qu'on va se recentrer. Malheureusement, on commence à avoir l'habitude de se sauver à la dernière journée. On a encore une petite chance. Il faut arrêter de se poser des questions. Si on prend cinq points, on peut espérer. Cela va passer. Enfin, j'espère…

Pendant une heure, vous avez semblé perdus sur le terrain ?

On ne joue pas avec la tête. Je ne sais pas ce qu'on attend… On croit que ça va passer sans rien faire. On ne se rend pas compte d'où on en est. Il faut une prise de conscience sur le dernier match pour, au moins, n'avoir aucun regret.

Vous avez semblé tétanisés. Comment l'expliquez-vous ?

On joue la peur au ventre. On a la pression du maintien du coup, on n'ose pas tenter des choses. D'un côté, c'est normal. Mais quand tu vois en face une équipe maintenue qui joue, qui tente des passes qu'on a peur de tenter… Au final, on n'est pas en réussite, tout l'inverse d'eux, qui dominent.

Le projet de fusion a occulté tout le reste cette semaine. Cela vous a perturbés ?

Honnêtement, pas trop. On se disait qu'il reste deux matches, sans trop se poser de questions. Fusion ou pas fusion, on ne sait rien de tout cela, on arrive à ne pas trop y penser. Aujourd'hui, on a surtout peur pour le maintien.

Comment allez-vous aborder ce dernier match ?

On va jouer pour gagner et… voilà. On ne prendra pas les trois points au début. On va aller en touche, tenter des trucs, jouer. En plus, La Rochelle est maintenue. On va espérer que ses joueurs soient un peu relâchés.

Recueilli par Laurent Zègre