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Le XV de France (partie 1)
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Re: Le XV de France (partie 1)
SUD-OUEST : RUGBY MAIL
XV de France : c’est qui le patron ?
Par Denys Kappès-Grangé
Alors que les effluves des excès en tout genre qui ont suivi la finale du Top 14 ne sont sans doute pas encore dissipés – surtout du côté de Toulouse… – Jacques Brunel va orchestrer ce mardi, en fin de matinée, ce qui s’apparente comme le véritable coup d’envoi de la préparation à la Coupe du monde au Japon (20 septembre – 2 novembre) pour le XV de France.
Dans une tour de l’un des partenaires de la Fédération française de rugby, dans le quartier de la Défense à Paris, et entouré de l’intégralité de son (nouveau) staff, le sélectionneur va dévoiler une liste de 37 joueurs – 31 plus les six réservistes – qui ne sera réduite aux 31 partants que le 2 septembre.
C’est ce lundi à Marcoussis, où le staff est réuni pour une ultime réunion, que les choix sont en passe d’être définitivement tranchés. L’un des plus épineux concerne bien évidemment le centre Mathieu Bastareaud. Cadre du groupe depuis la nomination de Jacques Brunel juste avant le Tournoi 2018, il pourrait ainsi payer son manque de mobilité et les doutes sur sa capacité à supporter le rythme du jeu international alors que Jacques Brunel a d’ores et déjà déclaré qu’il serait intransigeant quant aux critères physiques fixés par le nouveau manager de la performance, Thibault Giroud.
Le Toulonnais pourrait bien ne pas être le seul à faire les frais du revirement vers un jeu plus dynamique d’une sélection qui, jusque-là, privilégiait l’occupation et la défense. Il se dit d’ailleurs que le pilier droit Uini Atonio et le deuxième ligne montpelliérain Paul Willemse, aux profils tout aussi massifs, seraient eux aussi sur la sellette.
S’il en venait à valider ces choix, Jacques Brunel emploiera très certainement le « je » ou le « nous » au moment de les argumenter face à la presse. Toutefois, il n’est pas interdit de se demander si ce seront réellement les siens.
Qui derrière les choix ?
Le souci du rythme, de la vitesse et de l’intensité qu’ils pourraient traduire – en adéquation avec les standards qui ont cours au niveau international – semble bien plus porter la marque de Fabien Galthié et Laurent Labit, qui renforcent désormais le staff de Jacques Brunel, avant de prendre respectivement les fonctions de sélectionneur et d’entraîneur des arrières du XV de France.
« Le choix des hommes ne se fait pas juste comme ça, observe l’ancien sélectionneur Pierre Berbizier. C’est une stratégie de jeu qui la détermine. Et ça, ça dépend de la personne qui décide. » Qui est-ce en l’occurrence ? C’est parce que la question se pose que la liste des 37 sera inévitablement sujette à interprétations…
Une lecture que récuse l’encadrement de l’équipe de France. Boosté par la qualité des échanges entre Fabien Galthié – « un simple adjoint » rappelons-le –, Laurent Labit et Jean-Baptiste Elissalde, Jacques Brunel serait regonflé. Et patron, plus que jamais ! Voilà pour la version officielle.
Bon… On ne doute pas un instant que le soudain apport de compétences ait créé une saine émulation de nature à revitaliser un projet de jeu qui ne donnait plus signe de vie à la fin du dernier Tournoi. Mais il est difficile de songer que cette séquence n’a pas eu de conséquence sur son autorité. Au sein de son staff. Mais surtout, aux yeux des joueurs. Ils n’en diront rien. Mais eux aussi se demanderont à qui appartient la main qui se cache derrière tel ou tel choix…
XV de France : c’est qui le patron ?
Par Denys Kappès-Grangé
Alors que les effluves des excès en tout genre qui ont suivi la finale du Top 14 ne sont sans doute pas encore dissipés – surtout du côté de Toulouse… – Jacques Brunel va orchestrer ce mardi, en fin de matinée, ce qui s’apparente comme le véritable coup d’envoi de la préparation à la Coupe du monde au Japon (20 septembre – 2 novembre) pour le XV de France.
Dans une tour de l’un des partenaires de la Fédération française de rugby, dans le quartier de la Défense à Paris, et entouré de l’intégralité de son (nouveau) staff, le sélectionneur va dévoiler une liste de 37 joueurs – 31 plus les six réservistes – qui ne sera réduite aux 31 partants que le 2 septembre.
C’est ce lundi à Marcoussis, où le staff est réuni pour une ultime réunion, que les choix sont en passe d’être définitivement tranchés. L’un des plus épineux concerne bien évidemment le centre Mathieu Bastareaud. Cadre du groupe depuis la nomination de Jacques Brunel juste avant le Tournoi 2018, il pourrait ainsi payer son manque de mobilité et les doutes sur sa capacité à supporter le rythme du jeu international alors que Jacques Brunel a d’ores et déjà déclaré qu’il serait intransigeant quant aux critères physiques fixés par le nouveau manager de la performance, Thibault Giroud.
Le Toulonnais pourrait bien ne pas être le seul à faire les frais du revirement vers un jeu plus dynamique d’une sélection qui, jusque-là, privilégiait l’occupation et la défense. Il se dit d’ailleurs que le pilier droit Uini Atonio et le deuxième ligne montpelliérain Paul Willemse, aux profils tout aussi massifs, seraient eux aussi sur la sellette.
S’il en venait à valider ces choix, Jacques Brunel emploiera très certainement le « je » ou le « nous » au moment de les argumenter face à la presse. Toutefois, il n’est pas interdit de se demander si ce seront réellement les siens.
Qui derrière les choix ?
Le souci du rythme, de la vitesse et de l’intensité qu’ils pourraient traduire – en adéquation avec les standards qui ont cours au niveau international – semble bien plus porter la marque de Fabien Galthié et Laurent Labit, qui renforcent désormais le staff de Jacques Brunel, avant de prendre respectivement les fonctions de sélectionneur et d’entraîneur des arrières du XV de France.
« Le choix des hommes ne se fait pas juste comme ça, observe l’ancien sélectionneur Pierre Berbizier. C’est une stratégie de jeu qui la détermine. Et ça, ça dépend de la personne qui décide. » Qui est-ce en l’occurrence ? C’est parce que la question se pose que la liste des 37 sera inévitablement sujette à interprétations…
Une lecture que récuse l’encadrement de l’équipe de France. Boosté par la qualité des échanges entre Fabien Galthié – « un simple adjoint » rappelons-le –, Laurent Labit et Jean-Baptiste Elissalde, Jacques Brunel serait regonflé. Et patron, plus que jamais ! Voilà pour la version officielle.
Bon… On ne doute pas un instant que le soudain apport de compétences ait créé une saine émulation de nature à revitaliser un projet de jeu qui ne donnait plus signe de vie à la fin du dernier Tournoi. Mais il est difficile de songer que cette séquence n’a pas eu de conséquence sur son autorité. Au sein de son staff. Mais surtout, aux yeux des joueurs. Ils n’en diront rien. Mais eux aussi se demanderont à qui appartient la main qui se cache derrière tel ou tel choix…
Dernière édition par Scalp le Mar 18 Juin 2019 - 8:20, édité 2 fois
Scalp- Team modo
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Date d'inscription : 11/09/2018
Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.sudouest.fr/2019/06/18/a-qui-le-dernier-mot-6222843-5103.php
Coupe du monde de rugby 2020 : la liste de Brunel dévoilée ce mardi matin
par Denys Kappès-Grangé.
Le sélectionneur Jacques Brunel présentera la liste pour la préparation à la Coupe du monde ce mardi matin. L’influence de Fabien Galthié et Laurent Labit, ses nouveaux adjoints, sera scrutée.
Alors que les effluves des excès en tout genre qui ont suivi la finale du Top 14 ne sont sans doute pas encore dissipés, Jacques Brunel va donner ce matin le coup d’envoi de la préparation à la Coupe du monde au Japon (20 septembre – 2 novembre) pour le XV de France. Dans une tour de l’un des partenaires de la Fédération française de rugby, dans le quartier de la Défense, près de Paris, et entouré de l’intégralité de son (nouveau) staff, le sélectionneur va dévoiler une liste de 37 joueurs.
Impossible de remettre en doute sa fraîcheur. Après plusieurs semaines d’échanges et de travail, que ce soit à Bordeaux avant les demi-finales ou à Nice, où une partie du staff s’est réunie il y a quelques semaines, elle a été finalisée lundi. Admettons que ce ne sont pas les résultats récoltés par la France lors du dernier Tournoi qui ont contribué à dissiper les doutes et le flou… « En temps normal, une partie du boulot est faite bien avant, déplore ainsi l’ancien sélectionneur des Bleus Pierre Berbizier (1991–1995). Mais là, on en est encore à se poser des questions. »
On le sait, l’un des sujets les plus épineux concernait le sort réservé au centre Mathieu Bastareaud. Mais le Toulonnais et cadre du groupe France depuis la nomination de Jacques Brunel juste avant le Tournoi 2018, n’a pas été le seul à alimenter les débats. En cause ? Sa capacité à soutenir l’intensité du niveau international et à s’inscrire dans un projet de jeu qui se veut désormais plus ambitieux. Et cela alors que le sélectionneur a assuré qu’il sera intransigeant par rapport aux critères physiques fixés par Thibault Giroud, le nouveau manager de la performance des Bleus.
Le poids des voix
Quels que soient les choix entérinés lundi qui seront annoncés ce matin, Jacques Brunel emploiera très certainement le « je » ou le « nous » au moment de les argumenter ou de les justifier. Malgré tout, il n’est pas interdit de se demander si ce seront réellement les siens.
Car les préceptes de jeu qu’ils traduiront pourraient porter bien plus la marque de « l’adjoint comme les autres » Fabien Galthié et de Laurent Labit, qui renforcent désormais le staff de Jacques Brunel, avant de prendre respectivement les fonctions de sélectionneur et d’entraîneur des arrières du XV de France. Et cela même si la ligne officielle rétorque avec insistance que ce changement de cap stratégique est le double résultat d’une prise de conscience et des échanges foisonnants orchestrés entre les nouveaux venus, Jacques Brunel et Jean-Baptiste Elissalde.
Si Mathieu Bastareaud constitue un cas aussi emblématique que particulier – les doutes l’entourant existaient au sein du staff avant l’arrivée de Fabien Galthié, qui en avait fait son capitaine lorsqu’il était manager de Toulon – il n’est pas le seul. Ainsi, Laurent Labit aurait défendu la cause du demi de mêlée Maxime Machenaud, un joueur qu’il a longtemps dirigé au Racing 92, et Fabien Galthié aurait plaidé celle du numéro 8 du RCT Charles Ollivon. « Le choix des hommes ne se fait pas juste comme ça, observe Pierre Berbizier. C’est une stratégie de jeu qui la détermine. Et ça, ça dépend justement de la personne qui décide. » Or, l’ancien manager du RCT est justement censé plancher sur l’animation des Bleus…
Les interrogations sont nombreuses. Mais ce n’est pas tout. Comme le note encore Pierre Berbizier, l’autorité de Jacques Brunel a peut-être été écornée par les rebondissements qui ont amené la recomposition de son staff. Que ce soit en interne, où elle sera bien utile pour ordonner les champs de compétences. Mais aussi auprès des joueurs, poursuit Pierre Berbizier : « Les joueurs réagissent en fonction de qui représente l’autorité. » Pas d’inquiétude, coupe-t-on en interne, Jacques Brunel a été requinqué par le dynamisme de ses adjoints. Peut-être. Mais quoi qu’il en soit, cette liste sera sujette à bien des interprétations.
Coupe du monde de rugby 2020 : la liste de Brunel dévoilée ce mardi matin
par Denys Kappès-Grangé.
Le sélectionneur Jacques Brunel présentera la liste pour la préparation à la Coupe du monde ce mardi matin. L’influence de Fabien Galthié et Laurent Labit, ses nouveaux adjoints, sera scrutée.
Alors que les effluves des excès en tout genre qui ont suivi la finale du Top 14 ne sont sans doute pas encore dissipés, Jacques Brunel va donner ce matin le coup d’envoi de la préparation à la Coupe du monde au Japon (20 septembre – 2 novembre) pour le XV de France. Dans une tour de l’un des partenaires de la Fédération française de rugby, dans le quartier de la Défense, près de Paris, et entouré de l’intégralité de son (nouveau) staff, le sélectionneur va dévoiler une liste de 37 joueurs.
Impossible de remettre en doute sa fraîcheur. Après plusieurs semaines d’échanges et de travail, que ce soit à Bordeaux avant les demi-finales ou à Nice, où une partie du staff s’est réunie il y a quelques semaines, elle a été finalisée lundi. Admettons que ce ne sont pas les résultats récoltés par la France lors du dernier Tournoi qui ont contribué à dissiper les doutes et le flou… « En temps normal, une partie du boulot est faite bien avant, déplore ainsi l’ancien sélectionneur des Bleus Pierre Berbizier (1991–1995). Mais là, on en est encore à se poser des questions. »
On le sait, l’un des sujets les plus épineux concernait le sort réservé au centre Mathieu Bastareaud. Mais le Toulonnais et cadre du groupe France depuis la nomination de Jacques Brunel juste avant le Tournoi 2018, n’a pas été le seul à alimenter les débats. En cause ? Sa capacité à soutenir l’intensité du niveau international et à s’inscrire dans un projet de jeu qui se veut désormais plus ambitieux. Et cela alors que le sélectionneur a assuré qu’il sera intransigeant par rapport aux critères physiques fixés par Thibault Giroud, le nouveau manager de la performance des Bleus.
Le poids des voix
Quels que soient les choix entérinés lundi qui seront annoncés ce matin, Jacques Brunel emploiera très certainement le « je » ou le « nous » au moment de les argumenter ou de les justifier. Malgré tout, il n’est pas interdit de se demander si ce seront réellement les siens.
Car les préceptes de jeu qu’ils traduiront pourraient porter bien plus la marque de « l’adjoint comme les autres » Fabien Galthié et de Laurent Labit, qui renforcent désormais le staff de Jacques Brunel, avant de prendre respectivement les fonctions de sélectionneur et d’entraîneur des arrières du XV de France. Et cela même si la ligne officielle rétorque avec insistance que ce changement de cap stratégique est le double résultat d’une prise de conscience et des échanges foisonnants orchestrés entre les nouveaux venus, Jacques Brunel et Jean-Baptiste Elissalde.
Si Mathieu Bastareaud constitue un cas aussi emblématique que particulier – les doutes l’entourant existaient au sein du staff avant l’arrivée de Fabien Galthié, qui en avait fait son capitaine lorsqu’il était manager de Toulon – il n’est pas le seul. Ainsi, Laurent Labit aurait défendu la cause du demi de mêlée Maxime Machenaud, un joueur qu’il a longtemps dirigé au Racing 92, et Fabien Galthié aurait plaidé celle du numéro 8 du RCT Charles Ollivon. « Le choix des hommes ne se fait pas juste comme ça, observe Pierre Berbizier. C’est une stratégie de jeu qui la détermine. Et ça, ça dépend justement de la personne qui décide. » Or, l’ancien manager du RCT est justement censé plancher sur l’animation des Bleus…
Les interrogations sont nombreuses. Mais ce n’est pas tout. Comme le note encore Pierre Berbizier, l’autorité de Jacques Brunel a peut-être été écornée par les rebondissements qui ont amené la recomposition de son staff. Que ce soit en interne, où elle sera bien utile pour ordonner les champs de compétences. Mais aussi auprès des joueurs, poursuit Pierre Berbizier : « Les joueurs réagissent en fonction de qui représente l’autorité. » Pas d’inquiétude, coupe-t-on en interne, Jacques Brunel a été requinqué par le dynamisme de ses adjoints. Peut-être. Mais quoi qu’il en soit, cette liste sera sujette à bien des interprétations.
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Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2018-2019/xv-de-france-choisir-la-jeunesse-a-l-experience_sto7332145/story.shtml
Choisir la jeunesse à l'expérience ?
XV DE FRANCE - Si sur certains postes Jacques Brunel s'appuie depuis quelques temps sur des leaders comme Bastaraud, Guirado ou encore Huget, l'entraîneur du XV de France peut aussi compter sur une nouvelle vague de joueurs aussi jeune que talentueuse. Quelques surprises devraient accompagner la liste des sélectionnés qui sortira demain. Une chose est sûre, la place est faite à la jeunesse.
Jacques Brunel annoncera demain le groupe France qui s'envolera au Japon pour le Mondial 2019. Les mauvais résultats des coéquipers de Guilhem Guirado depuis plusieurs années laissent planer le doute quant à la capacité des Bleus à faire un parcours correct à cette Coupe du monde. Ce qui n'empêche aucun amoureux de ce sport à se dire que la France ne manque pas de talents et de jeunes pour renouveler l'équipe et proposer de nouvelles choses.
Le facteur qui inquiète, l'expérience
Sur la pré-liste annoncée de 65 joueurs il y a quelques semaines on peut trouver pas moins de 40 joueurs à moins de 15 sélections, 29 à moins de 10 et huit à zéro cap (Raka, Mauvaka, Cros, Setiano, Ivaldi, Lespiaucq-Brettes, Retiere). Un vent de fraîcheur qui peut apporter un plus au XV de France mais qui peut aussi avoir l'effet inverse et mettre à mal le groupe dans les matches compliqués. Les joueurs les plus capés seront d'une importance capitale pour gérer la fougue des plus jeunes. Ils sont de plus en plus rares à jouir d'une expérience de 50 sélections ou plus. Slimani (50), Guirado (68), Maestri (65), Le Roux (66), Picamoles (77), Parra (71), Machenaud (72), Bastaraud (54), Huget (58) et Médard (56).
La France est en train de vivre une véritable transition de génération. Alors qu'on s'apprête, en cas de sélection, à voir Médard s'offrir une dernière compétition mondiale on découvre en même temps d'autres joueurs comme Ramos ou Ntamack. Même histoire sur la première ligne, Guirado va vivre son dernier orgasme sportif au japon quand Mauvaka lui est appelé pour la première fois dans la pré-liste avec une possible surprise d'être dans les 31 + 6. Une équipe, loin d'être ridicule, peut même voir le jour avec les joueurs les plus jeunes et les moins capés.
Le XV de départ de la jeunesse
Les avants
Pilier gauche : Cyril Baille (11 sélections, 26 ans)
Talon : Peato Mauvaka (0 sélection, 22 ans)
Pilier droit : Demba Bamba (6 sélections, 21 ans)
La deuxième ligne : Felix Lambey (7 sélections, 25 ans) & Florian Verhaege (0 sélection, 22 ans)
Les trois ailes : François Cros (0 sélection, 25 ans) & Arthur Iturria (11 sélections, 25 ans)
Le troisième ligne centre : Grégory Alldritt (5 sélections, 22 ans)
Les arrières
Charnière : Baptiste Couilloud (3 sélections, 22 ans) & Antoine Dupont (14 sélections, 23 ans)
Centres : Fickou (45 sélections, 25 ans) & Romain Ntamack (4 sélections, 20 ans)
Ailes : Damian Penaud (11 sélections, 23 ans) & Arthur Retière ( 0 selection, 22 ans)
Arrière : Thomas Ramos (4 sélections, 23 ans)
Les remplaçants : Pierre Bourgarit (2 sélections , 22 ans), Etienne Falgoux (3 sélections, 25ans), Gomes Sa (9 sélections, 25 ans), Paul Gabrillagues (12 selections, 25 ans), Charles Ollivon (7 selections), Yacouba Camara (13 sélections, 25 ans), Anthony Belleau (12 selections, 23 ans), Teddy Thomas (16 selections, 25 ans)...
Une moyenne d'âge de 23 ans sur le XV de départ avec un Fickou en patron avec ses 45 sélections. De quoi voir, malgré tout un avenir un peu moins sombre que celui d'aujourd’hui.
Une idée séduisante qui laisse des espoirs pour la CdM 2023 au pays ! A noter que dans ce XV, on ne retrouve aucun girondin, alors que Paiva, Woki ou Roumat pourraient peut-être y prétendre. La faute peut-être à la longue absence de Jalibert de Tauleigne mais aussi peut-être au manque de crédit accordé aux (très) jeunes dans l'effectif pro de l'UBB ?
Cette saison à venir devrait être, je l'espère, celle de la confirmation (et peut-être de la consécration, si sélection à la clé en 2020) pour nos jeunes les plus prometteurs, comme ceux cités plus haut
Choisir la jeunesse à l'expérience ?
XV DE FRANCE - Si sur certains postes Jacques Brunel s'appuie depuis quelques temps sur des leaders comme Bastaraud, Guirado ou encore Huget, l'entraîneur du XV de France peut aussi compter sur une nouvelle vague de joueurs aussi jeune que talentueuse. Quelques surprises devraient accompagner la liste des sélectionnés qui sortira demain. Une chose est sûre, la place est faite à la jeunesse.
Jacques Brunel annoncera demain le groupe France qui s'envolera au Japon pour le Mondial 2019. Les mauvais résultats des coéquipers de Guilhem Guirado depuis plusieurs années laissent planer le doute quant à la capacité des Bleus à faire un parcours correct à cette Coupe du monde. Ce qui n'empêche aucun amoureux de ce sport à se dire que la France ne manque pas de talents et de jeunes pour renouveler l'équipe et proposer de nouvelles choses.
Le facteur qui inquiète, l'expérience
Sur la pré-liste annoncée de 65 joueurs il y a quelques semaines on peut trouver pas moins de 40 joueurs à moins de 15 sélections, 29 à moins de 10 et huit à zéro cap (Raka, Mauvaka, Cros, Setiano, Ivaldi, Lespiaucq-Brettes, Retiere). Un vent de fraîcheur qui peut apporter un plus au XV de France mais qui peut aussi avoir l'effet inverse et mettre à mal le groupe dans les matches compliqués. Les joueurs les plus capés seront d'une importance capitale pour gérer la fougue des plus jeunes. Ils sont de plus en plus rares à jouir d'une expérience de 50 sélections ou plus. Slimani (50), Guirado (68), Maestri (65), Le Roux (66), Picamoles (77), Parra (71), Machenaud (72), Bastaraud (54), Huget (58) et Médard (56).
La France est en train de vivre une véritable transition de génération. Alors qu'on s'apprête, en cas de sélection, à voir Médard s'offrir une dernière compétition mondiale on découvre en même temps d'autres joueurs comme Ramos ou Ntamack. Même histoire sur la première ligne, Guirado va vivre son dernier orgasme sportif au japon quand Mauvaka lui est appelé pour la première fois dans la pré-liste avec une possible surprise d'être dans les 31 + 6. Une équipe, loin d'être ridicule, peut même voir le jour avec les joueurs les plus jeunes et les moins capés.
Le XV de départ de la jeunesse
Les avants
Pilier gauche : Cyril Baille (11 sélections, 26 ans)
Talon : Peato Mauvaka (0 sélection, 22 ans)
Pilier droit : Demba Bamba (6 sélections, 21 ans)
La deuxième ligne : Felix Lambey (7 sélections, 25 ans) & Florian Verhaege (0 sélection, 22 ans)
Les trois ailes : François Cros (0 sélection, 25 ans) & Arthur Iturria (11 sélections, 25 ans)
Le troisième ligne centre : Grégory Alldritt (5 sélections, 22 ans)
Les arrières
Charnière : Baptiste Couilloud (3 sélections, 22 ans) & Antoine Dupont (14 sélections, 23 ans)
Centres : Fickou (45 sélections, 25 ans) & Romain Ntamack (4 sélections, 20 ans)
Ailes : Damian Penaud (11 sélections, 23 ans) & Arthur Retière ( 0 selection, 22 ans)
Arrière : Thomas Ramos (4 sélections, 23 ans)
Les remplaçants : Pierre Bourgarit (2 sélections , 22 ans), Etienne Falgoux (3 sélections, 25ans), Gomes Sa (9 sélections, 25 ans), Paul Gabrillagues (12 selections, 25 ans), Charles Ollivon (7 selections), Yacouba Camara (13 sélections, 25 ans), Anthony Belleau (12 selections, 23 ans), Teddy Thomas (16 selections, 25 ans)...
Une moyenne d'âge de 23 ans sur le XV de départ avec un Fickou en patron avec ses 45 sélections. De quoi voir, malgré tout un avenir un peu moins sombre que celui d'aujourd’hui.
Une idée séduisante qui laisse des espoirs pour la CdM 2023 au pays ! A noter que dans ce XV, on ne retrouve aucun girondin, alors que Paiva, Woki ou Roumat pourraient peut-être y prétendre. La faute peut-être à la longue absence de Jalibert de Tauleigne mais aussi peut-être au manque de crédit accordé aux (très) jeunes dans l'effectif pro de l'UBB ?
Cette saison à venir devrait être, je l'espère, celle de la confirmation (et peut-être de la consécration, si sélection à la clé en 2020) pour nos jeunes les plus prometteurs, comme ceux cités plus haut
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Re: Le XV de France (partie 1)
Espérons que Rattez pourra rentrer dans le groupe. A la place d'un Doumeyrou ou Huget, ça ne me gênerait pas.
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Allez UBB
Re: Le XV de France (partie 1)
si y avait que Doumeyrou et Huget à remplacer ça irait pas mal.
Fickou, à part ce match contre les argentins, c'est mediocre en EDF. Serin et Lopez n'ont pas le niveau. Fofana est sur la pente descendante depuis un moment.
Meme Machenaud, ça reste assez lent, on a vu la différence avec Iribaren quand il était entré contre La Rochelle.
Devant, Gabrillague et Lambey c'est vraiment léger. Sur les mauls, on va ramasser. Le niveau de Poirot aussi c'est moyen, je prefere meme Paiva!
y a 1/4 de l'equipe qui ne me paraissent pas être les joueurs qu'ils nous faut.
Du coup, un seul sélectionné, on devrait démarrer la saison quasi au complet.
Fickou, à part ce match contre les argentins, c'est mediocre en EDF. Serin et Lopez n'ont pas le niveau. Fofana est sur la pente descendante depuis un moment.
Meme Machenaud, ça reste assez lent, on a vu la différence avec Iribaren quand il était entré contre La Rochelle.
Devant, Gabrillague et Lambey c'est vraiment léger. Sur les mauls, on va ramasser. Le niveau de Poirot aussi c'est moyen, je prefere meme Paiva!
y a 1/4 de l'equipe qui ne me paraissent pas être les joueurs qu'ils nous faut.
Du coup, un seul sélectionné, on devrait démarrer la saison quasi au complet.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Au complet, ouais, sans Radradra, Ravai et Gorgadze et les inconnues Amosa et Seuteni.
le radis- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
Et tu oubliés Tabidze aussi qui devrait partir au pays du soleil levant
Mam's- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Poirot sélectionné alors qu'il n'as pas joué depuis 6 mois , et que Baille est en pleine bourre et meilleur que lui en mêlée………..
DODO974- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
le radis a écrit:Au complet, ouais, sans Radradra, Ravai et Gorgadze et les inconnues Amosa et Seuteni.
oups! j'ai oublié nos internationaux étrangers. en plus, c'est pas des moindres! la sélection des samoans est annoncée quand?
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Il y à quand meme des postes ou c'est limite , en 10 en 15, dans la cage... c'est une liste qui ménage la chèvre et le chou , quand tu choisis Doumayrou au lieu de Vakatawa meilleur marqueur de top 14, Huget au lieu de Thomas , un vrai match winner, pas de Makalou, tu te prives de gars qui on du gaz. Je parle meme pas des 10 sans commentaires. Un seul vrai 8. Concernant l'UBB , on s'en sort bien, en dehors des incertitudes Amosa et Seuteni. Si on sort de la poule tout est possible , le premier match sera décisif et determinera tout le reste.
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Re: Le XV de France (partie 1)
Mam's a écrit:Et tu oubliés Tabidze aussi qui devrait partir au pays du soleil levant
Ah bon c'est sûr ça ? J'avais cru comprendre qu'il serait encore épargné pour cette compétition. Il y a bp de prétendants à ce poste chez les géorgiens et il n' a fait ni la dernière tournée d'automne ni le dernier tournoi .
Aucune idée; je suppose qu'il doit y avoir une date limite de communication des squads. Mais laquelle ?grospaquet31 a écrit:le radis a écrit:Au complet, ouais, sans Radradra, Ravai et Gorgadze et les inconnues Amosa et Seuteni.
oups! j'ai oublié nos internationaux étrangers. en plus, c'est pas des moindres! la sélection des samoans est annoncée quand?
le radis- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
le radis a écrit:Mam's a écrit:Et tu oubliés Tabidze aussi qui devrait partir au pays du soleil levant
Ah bon c'est sûr ça ? J'avais cru comprendre qu'il serait encore épargné pour cette compétition. Il y a bp de prétendants à ce poste chez les géorgiens et il n' a fait ni la dernière tournée d'automne ni le dernier tournoi .Aucune idée; je suppose qu'il doit y avoir une date limite de communication des squads. Mais laquelle ?grospaquet31 a écrit:le radis a écrit:Au complet, ouais, sans Radradra, Ravai et Gorgadze et les inconnues Amosa et Seuteni.
oups! j'ai oublié nos internationaux étrangers. en plus, c'est pas des moindres! la sélection des samoans est annoncée quand?
Apparemment on peut déposer la liste des sélectionnés jusqu’au 2 septembre.
Toutefois, avec le temps des préparations, j’imagine que toutes les sélections vont etre annoncées d’ici la fin du mois voire après le super rugby (6 juillet)
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
le radis a écrit:Au complet, ouais, sans Radradra, Ravai et Gorgadze et les inconnues Amosa et Seuteni.
Ça a du être déjà évoqué ici, mais Radradra et Ravai vont jouer la coupe des nations du pacifique au mois de juillet.
C’est cool hein?
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.midi-olympique.fr/2019/06/24/jai-envie-detre-optimiste,8274498.php
Goze : «J’ai envie d’être optimiste...»
Le Président de la Ligue nationale de rugby est plutôt rare dans les médias. pourtant, au terme d’une saison terminée en beauté par les phases finales de Pro D2 et Top 14, il a accepté le principe du grand entretien. L’occasion de développer sa vision et son analyse Du Top 14 au XV de France, en passant par les bleuets et le vent de jeunesse qui dynamise le rugby français sans oublier la LNR et son avenir personnel. voici Paul Goze en version originale.
Midi Olympique : Que retenez-vous de la saison qui vient de s’écouler ?
Paul Goze : D’abord un chiffre, révélateur : le Top 14 a enregistré la deuxième meilleure affluence de son histoire. C’est la preuve que l’engouement populaire est fort. Mais, sportivement aussi, nous avons assisté à un très beau championnat, qui a symbolisé la transformation vers un jeu beaucoup plus ouvert, avec davantage de mouvements, de passes et d’essais. Je m’en félicite très clairement.
Y voyez-vous le lien avec le coup de jeune qui souffle depuis un an sur le rugby français ?
P. G. : Oui, certainement. Les clubs qui ont fait le pari de suivre l’élan de la jeunesse ont trouvé une nouvelle dynamique. Le talent a fait le reste et le nouveau titre de champion du monde remporté par les Bleuets en Argentine va donner encore plus de légitimité à la démarche des clubs. Je suis ravi pour les jeunes français et je tiens à les féliciter. D’abord pour ce doublé historique et ensuite pour leur parcours. Ils ont fait preuve d’un sacré caractère. Quel plaisir !
C’est l’effet du dispositif "Jiff", qui a été si décrié jusqu’ici ?
P. G. : Je le crois. C’est l’autre point positif de la saison : entre les deux titres de champions du monde décrochés par les Bleuets, je me félicite d’avoir vu l’ensemble des clubs respecter le quota de 14 joueurs issus de la formation française. Dès juillet, il en faudra 16 en moyenne. Encore une fois, ce dispositif porte ses fruits avec tous ces jeunes qui ont trouvé ou vont trouver une place en Top 14 ou en Pro D2.
Le rugby français avait besoin de ce nouvel élan alors qu’il a été confronté à quatre décès récemment.
P. G. : Oui, c’est une évidence. Ce coup de jeune est une vraie chance pour notre sport, comme ce nouvel élan vers un jeu plus spectaculaire et offensif qu’a incarné Toulouse. Le Stade est un très beau champion, parfaitement légitime après avoir fait preuve d’une impressionnante régularité cette saison, mais il n’est pas le seul. À l’image des demi-finalistes, d’autres clubs ont basculé vers ce jeu plus offensif et ouvert. C’est extrêmement porteur.
Au-delà des dramatiques accidents survenus chez les jeunes, les blessures nous ont fait réfléchir depuis de nombreuses années déjà. La FFR et la LNR ont les mêmes préoccupations concernant la santé du joueur. Après avoir jugulé la problématique des mêlées, nous avons pris à bras-le-corps la question des commotions cérébrales. Là encore, le cheminement et les mesures mises en place, produisent des effets notables : depuis trois ans, on note une baisse de plus de 30 % du nombre de commotions. Et cette saison, c’est encore en baisse sachant qu’en plus nous sommes de plus en plus vigilants pour les détecter. J’ai envie d’être optimiste et je note que ce problème nous a conduits vers une évolution positive du jeu.
Permettez-nous un bémol à propos du Top 14 : la finale tant attendue, entre Clermont et Toulouse, n’a pas tenu toutes ses promesses. Et, si l’on compare avec le championnat anglais, le Top 14 n’est pas encore parvenu à un tel niveau d’intensité…
P. G. : Je crois surtout que les précédentes confrontations entre l’ASM et le Stade nous avaient bercés d’illusions. Le match conclu sur le score de 47 à 44 est un ovni : n’oubliez pas qu’il s’était joué sans enjeu majeur et donc sans aucun rapport avec la réalité d’une finale où seul le résultat compte !
Mais la différence avec la finale anglaise n’en reste pas moins marquée.
P. G. : Et, oui, nous devons encore progresser vers un jeu de mouvement plus intense pour élever notre niveau. Mais je ne crois pas à la nécessité de copier les autres. Copier, c’est singer. Et c’est être toujours à la traîne de quelqu’un… Nous avons des spécificités et une histoire à respecter. Appuyons-nous sur notre culture, améliorons ce qui doit l’être et soyons ambitieux. Enfin, arrêtons de croire que l’herbe est plus verte ailleurs. Les équipes françaises engagées en Coupe d’Europe sont toujours performantes. En fait, l’enjeu principal actuellement concerne les résultats de l’équipe de France qui ne sont pas à la hauteur. Ne cédons pas au pessimisme général.
Un autre marqueur fort de la saison concerne la Pro D2 qui paraît avoir encore élevé son niveau.
P. G. : Elle monte en puissance, avec une phase finale portée par un incroyable engouement populaire. Là encore, le niveau de jeu progresse saison après saison et la deuxième division joue son rôle de terreau du rugby français, avec des jeunes joueurs qui y trouvent un contexte favorable.
Pourtant, le fossé reste encore immense avec le Top 14. L’Usap et Grenoble ne sont pas parvenus à suivre le rythme cette saison…
P. G. : Si les clubs de Pro D2 ont jusqu’ici dominé les matchs d’accession que nous avons mis en place, ils ont effectivement des difficultés à s’intégrer au Top 14. Cette année, sur l’ensemble de la saison, ils ont eu du mal à rivaliser. Mais c’est logique, non ? On ne comblera jamais totalement l’écart, l’objectif est d’avoir un niveau plus homogène entre le haut du classement de Pro D2 et la deuxième partie du Top 14.
Que faire pour les aider ?
P. G. : La Ligue apporte déjà un coup de pouce financier important. On peut faire plus mais cela ne gommera pas tous les problèmes. Je crois surtout que cela passe par une Pro D2 plus performante sportivement, qui soit en phase avec tous les modes de gestion du Top 14. C’est notamment pourquoi nous avons décidé de déployer la vidéo en Pro D2 pour la saison 2020-2021. Enfin, la clé réside dans la formation : les clubs doivent s’appuyer sur des joueurs prêts à jouer, qu’ils n’auront pas à recruter à l’étranger.
Les conditions de l’accession de Rouen ont fait débat. Du côté d’Albi, battu en finale, on prétend que la FFR et la Ligue ont poussé à la promotion du club normand.
P. G. : En aucun cas. Si l’on peut voir d’un bon œil des villes comme Rouen, après Vannes, Nevers et Angoulême, rejoindre le rugby pro ça ne veut pas dire que nous l’avons favorisée. La déception du perdant est souvent très forte, vous le savez bien… Je vais vous raconter une anecdote : on m’a déjà fait remonter que du côté de Clermont la rumeur court que nous aurions choisi le groupe de musique qui a assuré le concert d’après-finale du Top 14 en fonction de Toulouse (Bigflo et Oli sont issus de la ville rose). Est-il utile de préciser que le choix a été fait début novembre et qu’à l’époque le Stade toulousain n’était pas encore qualifié pour la finale… Tout ça n’est que fantasme.
Une réalité s’impose : là où le rugby pro conquiert des territoires hors de ses zones habituelles d’influence, il perd du terrain dans certains de ses bastions.
P. G. : Notre défi est là, conquérir de nouveaux territoires en réussissant à conserver une vie dense dans les régions historiques du rugby. Nous ne les sacrifierons jamais.
La Pro D2 progresse mais l’appel d’offres que vous avez récemment lancé pour l’attribution des droits télévisuels n’a pas été fructueux, semble-t-il, pour le moment. Vous le vendez trop cher ?
P. G. : Quatre diffuseurs ont répondu à l’appel d’offres et c’est bien la preuve que cette compétition a de la valeur. Nous poursuivons les discussions afin d’aboutir. Maintenant, il est normal que ce championnat ne réponde pas aux mêmes enjeux que le Top 14 qui est un vrai produit télévisuel et médiatique. Il n’empêche, la Pro D2 est profondément ancrée dans les territoires et leurs développements. Son maillage a de la valeur pour les diffuseurs.
Combien vaut-elle ?
P. G. : Ce n’est pas à moi de répondre.
Vous avez récemment annoncé le lancement du Supersevens, championnat professionnel de rugby à Sept, pour 2020…
P. G. : (Il coupe) C’est un projet ancien, en vérité. Mon dada depuis 2014, qui a enfin abouti. Nous n’avions pas eu de résultat avec l’ancienne gouvernance de la FFR que nous avions saisie pour obtenir la délégation d’organisation, cela s’est concrétisé cette année. C’est un formidable projet que nous avons construit avec la FFR. Il doit beaucoup apporter au rugby français et pas simplement au niveau sportif puisqu’il va nous permettre de toucher un nouveau public, d’attirer de nouveaux pratiquants et développer une meilleure compréhension de notre discipline. Pour tout cela, je fonde de grands espoirs dans cette nouvelle compétition qui sera lancée à l’été 2020.
La hache de guerre est-elle enterrée avec la FFR ?
P. G. : Oui. Il n’y a pas de raisons pour qu’elle soit déterrée. Il y a eu quelques frictions au début (en 2018 après l’élection de Bernard Laporte) comme cela arrive parfois lorsqu’il y a des changements au niveau des institutions. Depuis, nous travaillons en parfaite harmonie. La convention qui nous lie est signée jusqu’en 2023, nous avançons ensemble et le rugby pro fait tout pour que l’équipe de France soit la meilleure possible.
Vous parlez de la Convention. Justement, faut-il la revoir pour aller encore plus loin au service des Bleus ?
P. G. : La LNR a pris des engagements forts en aidant notamment la FFR à développer la formation. Nous participons à 50 % du financement des CTC (cadres techniques de clubs) voulus par Bernard Laporte. À compter du 1er juillet, la RIF (réforme des indemnités de formation) sera mise en place et tout contrat pro, pendant dix ans, assurera une réversion à l’ensemble des clubs qui ont participé à la formation du joueur. C’est productif pour tout le monde. Ces deux mesures de grande ampleur marquent une étape essentielle sur notre engagement en faveur de la formation des jeunes générations.
Pour le reste, il n’y a pas besoin de revoir la convention actuelle qui prévoit déjà tout et notamment une commission technique chargée d’harmoniser le jeu de l’ensemble des clubs. C’est un travail de fond qui se met en place et qui doit permettre au XV de France d’être champion du monde en 2023. Voilà l’objectif non caché, que tout le monde partage.
Si je vous dis qu’il n’y a pas besoin d’une nouvelle convention, c’est que nous n’allons pas tout révolutionner en inventant le fil à couper le beurre. Pour autant, nous ne restons pas figés et l’actuelle convention est en évolution permanente : elle vit au fur et à mesure des aménagements qui sont nécessaires, imposés par l’actualité et les besoins du XV de France.
Parlons justement de la Coupe du monde. Croyez-vous au sursaut des Bleus ?
P. G. : J’espère de très bons résultats. Et ce n’est pas de la langue de bois. Le premier match sera décisif : si le XV de France bat l’Argentine, les portes des quarts de finale seront quasiment ouvertes et tout deviendra possible. Regardez l’équipe de France des moins de 20 ans qui semblait en difficultés mais qui l’a finalement emporté. J’y crois.
Pensez-vous que la présélection, sans Bastareaud mais avec des joueurs plus mobiles, aille dans le bon sens ?
P. G. : Je ne ferai pas de commentaire sur le choix des hommes. Mais, effectivement, certains profils sont intéressants avec la chance donnée à ces jeunes joueurs dont les profils ont été mis en évidence par le Top 14 cette saison.
Un mot sur Jacques Brunel, que vous avez connu à Perpignan. Êtes-vous surpris de le voir ainsi en difficultés ?
P. G. : Il n’échappe pas à la règle : quand tu ne gagnes pas, tu n’es pas à l’aise et souvent seul. Pour autant, je sais que son caractère calme et réfléchi doit lui permettre de traverser toutes ces turbulences. Il a du crédit et de la confiance.
Fabien Galthié est-il l’homme de la situation, d’abord pour épauler Brunel et ensuite pour lui succéder ?
P. G. : Il est compétent et il n’y a pas de raison pour qu’il n’obtienne pas de bons résultats. Il pourra compter sur le soutien des clubs professionnels quand il le demandera. Si à certaines époques les entraîneurs de l’équipe de France ont pu se plaindre de ne pas bénéficier de conditions de travail similaires à celles des autres nations, ce n’est plus le cas.
Tout est fait pour que la sélection et les clubs puissent évoluer en parfaite osmose. Il n’y a plus lieu de polémiquer et l’équipe de France a le soutien total du rugby professionnel qui sera son premier supporter. Nous avons tous besoin de résultats positifs et d’avoir une sélection extrêmement forte. C’est même fondamental.
Vous terminerez votre deuxième et, logiquement, dernier mandat à la présidence de la LNR en 2020. Mais certains présidents défendent aujourd’hui l’idée de vous voir effectuer un troisième mandat. Qu’en est-il ?
P. G. : Ce n’est pas d’actualité et les statuts de la LNR ne le prévoient pas à ce jour. Surtout, ce n’est pas un sujet que j’ai mis sur la table. Si certains en parlent, c’est leur problème. Moi, je vais tout faire au mieux pour accompagner le développement de Ligue jusqu’au bout de mon mandat et appliquer le plan stratégique mis en place depuis trois ans. Il y a notamment un chantier stratégique qui me tient particulièrement à cœur, celui d’aller conquérir des publics plus jeunes ou présents sur de nouveaux territoires.
Mais si les clubs vous demandent de rempiler ?
P. G. : J’étudierai toutes les perspectives. Je n’ai pas de réponse préétablie. Surtout pas à ce jour. Je vous le répète, ce n’est pas d’actualité.
Les noms de Pierre-Yves Revol et Alain Tingaud reviennent régulièrement pour vous succéder. Selon vous, quel est le profil idéal pour les années à venir ?
P. G. : Le meilleur président sera celui qui parviendra à faire l’unanimité et qui correspondra aux choix des présidents de clubs. Pour moi, son rôle principal sera de fédérer le rugby pro et même au-delà si l’on considère les clubs relégués en Fédérale 1 ou ceux qui aspirent à monter en Pro D2. Tous ont des réalités différentes, des objectifs différents et des vocations différentes. Comme dans la société qui nous entoure, le bien vivre ensemble est primordial. Tout le monde doit aller dans le même sens.
Le dernier comité directeur de la Ligue, la veille de la finale du Top 14 a pourtant laissé entrevoir quelques oppositions entre les hommes. Ne craignez-vous pas que la période qui s’ouvre d’ici aux élections fige l’institution dans des combats politiques ?
P. G. : Cette période doit être circonscrite dans le temps, c’est essentiel. L’action et les projets doivent rester nos moteurs le plus longtemps possible. J’y veillerai avec force, pour fédérer toutes les forces vives et que nous puissions continuer à travailler tous ensemble dans l’écoute et le respect. Voilà les principes qui ont présidé à la création de la Ligue, il y a vingt ans. Nous les maintenons à ce jour, en avançant sur les projets le plus souvent en harmonie. Voilà ma fierté.
Ce vivre ensemble a quand même pris une sacrée claque avec l’accrochage entre les présidents de Bayonne et Biarritz lors des demi-finales…
P. G. : (Il coupe) C’est un épiphénomène. Un problème ponctuel, délimité à un espace de 7 kilomètres sur les 550 000 km2 que couvre le rugby français… sans parler de l’Outre-Mer. Ce sont des susceptibilités qui renvoient une image catastrophique, je l’ai dit aux présidents et ils ont bien compris qu’ils devaient montrer tout autre chose. C’est dit, n’en parlons plus.
Emmanuel Massicard
Goze : «J’ai envie d’être optimiste...»
Le Président de la Ligue nationale de rugby est plutôt rare dans les médias. pourtant, au terme d’une saison terminée en beauté par les phases finales de Pro D2 et Top 14, il a accepté le principe du grand entretien. L’occasion de développer sa vision et son analyse Du Top 14 au XV de France, en passant par les bleuets et le vent de jeunesse qui dynamise le rugby français sans oublier la LNR et son avenir personnel. voici Paul Goze en version originale.
Midi Olympique : Que retenez-vous de la saison qui vient de s’écouler ?
Paul Goze : D’abord un chiffre, révélateur : le Top 14 a enregistré la deuxième meilleure affluence de son histoire. C’est la preuve que l’engouement populaire est fort. Mais, sportivement aussi, nous avons assisté à un très beau championnat, qui a symbolisé la transformation vers un jeu beaucoup plus ouvert, avec davantage de mouvements, de passes et d’essais. Je m’en félicite très clairement.
Y voyez-vous le lien avec le coup de jeune qui souffle depuis un an sur le rugby français ?
P. G. : Oui, certainement. Les clubs qui ont fait le pari de suivre l’élan de la jeunesse ont trouvé une nouvelle dynamique. Le talent a fait le reste et le nouveau titre de champion du monde remporté par les Bleuets en Argentine va donner encore plus de légitimité à la démarche des clubs. Je suis ravi pour les jeunes français et je tiens à les féliciter. D’abord pour ce doublé historique et ensuite pour leur parcours. Ils ont fait preuve d’un sacré caractère. Quel plaisir !
C’est l’effet du dispositif "Jiff", qui a été si décrié jusqu’ici ?
P. G. : Je le crois. C’est l’autre point positif de la saison : entre les deux titres de champions du monde décrochés par les Bleuets, je me félicite d’avoir vu l’ensemble des clubs respecter le quota de 14 joueurs issus de la formation française. Dès juillet, il en faudra 16 en moyenne. Encore une fois, ce dispositif porte ses fruits avec tous ces jeunes qui ont trouvé ou vont trouver une place en Top 14 ou en Pro D2.
Le rugby français avait besoin de ce nouvel élan alors qu’il a été confronté à quatre décès récemment.
P. G. : Oui, c’est une évidence. Ce coup de jeune est une vraie chance pour notre sport, comme ce nouvel élan vers un jeu plus spectaculaire et offensif qu’a incarné Toulouse. Le Stade est un très beau champion, parfaitement légitime après avoir fait preuve d’une impressionnante régularité cette saison, mais il n’est pas le seul. À l’image des demi-finalistes, d’autres clubs ont basculé vers ce jeu plus offensif et ouvert. C’est extrêmement porteur.
Au-delà des dramatiques accidents survenus chez les jeunes, les blessures nous ont fait réfléchir depuis de nombreuses années déjà. La FFR et la LNR ont les mêmes préoccupations concernant la santé du joueur. Après avoir jugulé la problématique des mêlées, nous avons pris à bras-le-corps la question des commotions cérébrales. Là encore, le cheminement et les mesures mises en place, produisent des effets notables : depuis trois ans, on note une baisse de plus de 30 % du nombre de commotions. Et cette saison, c’est encore en baisse sachant qu’en plus nous sommes de plus en plus vigilants pour les détecter. J’ai envie d’être optimiste et je note que ce problème nous a conduits vers une évolution positive du jeu.
Permettez-nous un bémol à propos du Top 14 : la finale tant attendue, entre Clermont et Toulouse, n’a pas tenu toutes ses promesses. Et, si l’on compare avec le championnat anglais, le Top 14 n’est pas encore parvenu à un tel niveau d’intensité…
P. G. : Je crois surtout que les précédentes confrontations entre l’ASM et le Stade nous avaient bercés d’illusions. Le match conclu sur le score de 47 à 44 est un ovni : n’oubliez pas qu’il s’était joué sans enjeu majeur et donc sans aucun rapport avec la réalité d’une finale où seul le résultat compte !
Mais la différence avec la finale anglaise n’en reste pas moins marquée.
P. G. : Et, oui, nous devons encore progresser vers un jeu de mouvement plus intense pour élever notre niveau. Mais je ne crois pas à la nécessité de copier les autres. Copier, c’est singer. Et c’est être toujours à la traîne de quelqu’un… Nous avons des spécificités et une histoire à respecter. Appuyons-nous sur notre culture, améliorons ce qui doit l’être et soyons ambitieux. Enfin, arrêtons de croire que l’herbe est plus verte ailleurs. Les équipes françaises engagées en Coupe d’Europe sont toujours performantes. En fait, l’enjeu principal actuellement concerne les résultats de l’équipe de France qui ne sont pas à la hauteur. Ne cédons pas au pessimisme général.
Un autre marqueur fort de la saison concerne la Pro D2 qui paraît avoir encore élevé son niveau.
P. G. : Elle monte en puissance, avec une phase finale portée par un incroyable engouement populaire. Là encore, le niveau de jeu progresse saison après saison et la deuxième division joue son rôle de terreau du rugby français, avec des jeunes joueurs qui y trouvent un contexte favorable.
Pourtant, le fossé reste encore immense avec le Top 14. L’Usap et Grenoble ne sont pas parvenus à suivre le rythme cette saison…
P. G. : Si les clubs de Pro D2 ont jusqu’ici dominé les matchs d’accession que nous avons mis en place, ils ont effectivement des difficultés à s’intégrer au Top 14. Cette année, sur l’ensemble de la saison, ils ont eu du mal à rivaliser. Mais c’est logique, non ? On ne comblera jamais totalement l’écart, l’objectif est d’avoir un niveau plus homogène entre le haut du classement de Pro D2 et la deuxième partie du Top 14.
Que faire pour les aider ?
P. G. : La Ligue apporte déjà un coup de pouce financier important. On peut faire plus mais cela ne gommera pas tous les problèmes. Je crois surtout que cela passe par une Pro D2 plus performante sportivement, qui soit en phase avec tous les modes de gestion du Top 14. C’est notamment pourquoi nous avons décidé de déployer la vidéo en Pro D2 pour la saison 2020-2021. Enfin, la clé réside dans la formation : les clubs doivent s’appuyer sur des joueurs prêts à jouer, qu’ils n’auront pas à recruter à l’étranger.
Les conditions de l’accession de Rouen ont fait débat. Du côté d’Albi, battu en finale, on prétend que la FFR et la Ligue ont poussé à la promotion du club normand.
P. G. : En aucun cas. Si l’on peut voir d’un bon œil des villes comme Rouen, après Vannes, Nevers et Angoulême, rejoindre le rugby pro ça ne veut pas dire que nous l’avons favorisée. La déception du perdant est souvent très forte, vous le savez bien… Je vais vous raconter une anecdote : on m’a déjà fait remonter que du côté de Clermont la rumeur court que nous aurions choisi le groupe de musique qui a assuré le concert d’après-finale du Top 14 en fonction de Toulouse (Bigflo et Oli sont issus de la ville rose). Est-il utile de préciser que le choix a été fait début novembre et qu’à l’époque le Stade toulousain n’était pas encore qualifié pour la finale… Tout ça n’est que fantasme.
Une réalité s’impose : là où le rugby pro conquiert des territoires hors de ses zones habituelles d’influence, il perd du terrain dans certains de ses bastions.
P. G. : Notre défi est là, conquérir de nouveaux territoires en réussissant à conserver une vie dense dans les régions historiques du rugby. Nous ne les sacrifierons jamais.
La Pro D2 progresse mais l’appel d’offres que vous avez récemment lancé pour l’attribution des droits télévisuels n’a pas été fructueux, semble-t-il, pour le moment. Vous le vendez trop cher ?
P. G. : Quatre diffuseurs ont répondu à l’appel d’offres et c’est bien la preuve que cette compétition a de la valeur. Nous poursuivons les discussions afin d’aboutir. Maintenant, il est normal que ce championnat ne réponde pas aux mêmes enjeux que le Top 14 qui est un vrai produit télévisuel et médiatique. Il n’empêche, la Pro D2 est profondément ancrée dans les territoires et leurs développements. Son maillage a de la valeur pour les diffuseurs.
Combien vaut-elle ?
P. G. : Ce n’est pas à moi de répondre.
Vous avez récemment annoncé le lancement du Supersevens, championnat professionnel de rugby à Sept, pour 2020…
P. G. : (Il coupe) C’est un projet ancien, en vérité. Mon dada depuis 2014, qui a enfin abouti. Nous n’avions pas eu de résultat avec l’ancienne gouvernance de la FFR que nous avions saisie pour obtenir la délégation d’organisation, cela s’est concrétisé cette année. C’est un formidable projet que nous avons construit avec la FFR. Il doit beaucoup apporter au rugby français et pas simplement au niveau sportif puisqu’il va nous permettre de toucher un nouveau public, d’attirer de nouveaux pratiquants et développer une meilleure compréhension de notre discipline. Pour tout cela, je fonde de grands espoirs dans cette nouvelle compétition qui sera lancée à l’été 2020.
La hache de guerre est-elle enterrée avec la FFR ?
P. G. : Oui. Il n’y a pas de raisons pour qu’elle soit déterrée. Il y a eu quelques frictions au début (en 2018 après l’élection de Bernard Laporte) comme cela arrive parfois lorsqu’il y a des changements au niveau des institutions. Depuis, nous travaillons en parfaite harmonie. La convention qui nous lie est signée jusqu’en 2023, nous avançons ensemble et le rugby pro fait tout pour que l’équipe de France soit la meilleure possible.
Vous parlez de la Convention. Justement, faut-il la revoir pour aller encore plus loin au service des Bleus ?
P. G. : La LNR a pris des engagements forts en aidant notamment la FFR à développer la formation. Nous participons à 50 % du financement des CTC (cadres techniques de clubs) voulus par Bernard Laporte. À compter du 1er juillet, la RIF (réforme des indemnités de formation) sera mise en place et tout contrat pro, pendant dix ans, assurera une réversion à l’ensemble des clubs qui ont participé à la formation du joueur. C’est productif pour tout le monde. Ces deux mesures de grande ampleur marquent une étape essentielle sur notre engagement en faveur de la formation des jeunes générations.
Pour le reste, il n’y a pas besoin de revoir la convention actuelle qui prévoit déjà tout et notamment une commission technique chargée d’harmoniser le jeu de l’ensemble des clubs. C’est un travail de fond qui se met en place et qui doit permettre au XV de France d’être champion du monde en 2023. Voilà l’objectif non caché, que tout le monde partage.
Si je vous dis qu’il n’y a pas besoin d’une nouvelle convention, c’est que nous n’allons pas tout révolutionner en inventant le fil à couper le beurre. Pour autant, nous ne restons pas figés et l’actuelle convention est en évolution permanente : elle vit au fur et à mesure des aménagements qui sont nécessaires, imposés par l’actualité et les besoins du XV de France.
Parlons justement de la Coupe du monde. Croyez-vous au sursaut des Bleus ?
P. G. : J’espère de très bons résultats. Et ce n’est pas de la langue de bois. Le premier match sera décisif : si le XV de France bat l’Argentine, les portes des quarts de finale seront quasiment ouvertes et tout deviendra possible. Regardez l’équipe de France des moins de 20 ans qui semblait en difficultés mais qui l’a finalement emporté. J’y crois.
Pensez-vous que la présélection, sans Bastareaud mais avec des joueurs plus mobiles, aille dans le bon sens ?
P. G. : Je ne ferai pas de commentaire sur le choix des hommes. Mais, effectivement, certains profils sont intéressants avec la chance donnée à ces jeunes joueurs dont les profils ont été mis en évidence par le Top 14 cette saison.
Un mot sur Jacques Brunel, que vous avez connu à Perpignan. Êtes-vous surpris de le voir ainsi en difficultés ?
P. G. : Il n’échappe pas à la règle : quand tu ne gagnes pas, tu n’es pas à l’aise et souvent seul. Pour autant, je sais que son caractère calme et réfléchi doit lui permettre de traverser toutes ces turbulences. Il a du crédit et de la confiance.
Fabien Galthié est-il l’homme de la situation, d’abord pour épauler Brunel et ensuite pour lui succéder ?
P. G. : Il est compétent et il n’y a pas de raison pour qu’il n’obtienne pas de bons résultats. Il pourra compter sur le soutien des clubs professionnels quand il le demandera. Si à certaines époques les entraîneurs de l’équipe de France ont pu se plaindre de ne pas bénéficier de conditions de travail similaires à celles des autres nations, ce n’est plus le cas.
Tout est fait pour que la sélection et les clubs puissent évoluer en parfaite osmose. Il n’y a plus lieu de polémiquer et l’équipe de France a le soutien total du rugby professionnel qui sera son premier supporter. Nous avons tous besoin de résultats positifs et d’avoir une sélection extrêmement forte. C’est même fondamental.
Vous terminerez votre deuxième et, logiquement, dernier mandat à la présidence de la LNR en 2020. Mais certains présidents défendent aujourd’hui l’idée de vous voir effectuer un troisième mandat. Qu’en est-il ?
P. G. : Ce n’est pas d’actualité et les statuts de la LNR ne le prévoient pas à ce jour. Surtout, ce n’est pas un sujet que j’ai mis sur la table. Si certains en parlent, c’est leur problème. Moi, je vais tout faire au mieux pour accompagner le développement de Ligue jusqu’au bout de mon mandat et appliquer le plan stratégique mis en place depuis trois ans. Il y a notamment un chantier stratégique qui me tient particulièrement à cœur, celui d’aller conquérir des publics plus jeunes ou présents sur de nouveaux territoires.
Mais si les clubs vous demandent de rempiler ?
P. G. : J’étudierai toutes les perspectives. Je n’ai pas de réponse préétablie. Surtout pas à ce jour. Je vous le répète, ce n’est pas d’actualité.
Les noms de Pierre-Yves Revol et Alain Tingaud reviennent régulièrement pour vous succéder. Selon vous, quel est le profil idéal pour les années à venir ?
P. G. : Le meilleur président sera celui qui parviendra à faire l’unanimité et qui correspondra aux choix des présidents de clubs. Pour moi, son rôle principal sera de fédérer le rugby pro et même au-delà si l’on considère les clubs relégués en Fédérale 1 ou ceux qui aspirent à monter en Pro D2. Tous ont des réalités différentes, des objectifs différents et des vocations différentes. Comme dans la société qui nous entoure, le bien vivre ensemble est primordial. Tout le monde doit aller dans le même sens.
Le dernier comité directeur de la Ligue, la veille de la finale du Top 14 a pourtant laissé entrevoir quelques oppositions entre les hommes. Ne craignez-vous pas que la période qui s’ouvre d’ici aux élections fige l’institution dans des combats politiques ?
P. G. : Cette période doit être circonscrite dans le temps, c’est essentiel. L’action et les projets doivent rester nos moteurs le plus longtemps possible. J’y veillerai avec force, pour fédérer toutes les forces vives et que nous puissions continuer à travailler tous ensemble dans l’écoute et le respect. Voilà les principes qui ont présidé à la création de la Ligue, il y a vingt ans. Nous les maintenons à ce jour, en avançant sur les projets le plus souvent en harmonie. Voilà ma fierté.
Ce vivre ensemble a quand même pris une sacrée claque avec l’accrochage entre les présidents de Bayonne et Biarritz lors des demi-finales…
P. G. : (Il coupe) C’est un épiphénomène. Un problème ponctuel, délimité à un espace de 7 kilomètres sur les 550 000 km2 que couvre le rugby français… sans parler de l’Outre-Mer. Ce sont des susceptibilités qui renvoient une image catastrophique, je l’ai dit aux présidents et ils ont bien compris qu’ils devaient montrer tout autre chose. C’est dit, n’en parlons plus.
Emmanuel Massicard
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Coupe-du-monde-pour-bernard-laporte-les-bleus-ne-sont-pas-favoris-mais/1034193
Coupe du monde : pour Bernard Laporte, les Bleus ne sont « pas favoris, mais... »
Le président de la Fédération Française de Rugby fait le point à trois mois de la Coupe du monde. Bernard Laporte sait que l'équipe de France n'est pas au mieux. Mais il croit les Bleus capables de déjouer les pronostics.
Dans un entretien accordé au Parisien, Bernard Laporte a fait un point sur les différents sujets chauds du moment et notamment le XV de France qui a démarré sa préparation en vue de la Coupe du monde au Japon (20 septembre - 2 novembre). Pour le président de la FFR, « On n'est pas favoris, c'est sûr, a-t-il expliqué. Mais on sait comment ça se passe. Il suffit de sortir des poules et ensuite, il y a trois matches à gagner... » Et Bernard Laporte d'interroger les septiques : « vous seriez prêt à parier votre maison que les Bleus ne seront pas champions du monde ? » Puis d'ajouter : « Je suis persuadé qu'on a pris les bonnes décisions pour le long terme. À court terme, pour le Japon, on verra. »
Brunel - Galthié, « c'est fabuleux ! »
Interrogé ensuite sur le renforcement du staff et la situation complexe entre le sélectionneur Jacques Brunel et celui qui lui succédera après le Japon, Fabien Galthié, Bernard Laporte n'y voit aucun problème, au contraire : « C'est fabuleux ! Chez les Blacks, qui a succédé à Graham Henry ? Son adjoint, Steve Hansen. La continuité est là, pour les joueurs le message est clair. Quand ils savent qu'untel va partir, ils se laissent aller. »
Laporte : « Blanco n'est pas nouveau »
Également sollicité sur les prochaines élections à la FFR (en 2020) et la liste d'opposition qui vient d'être officialisée autour de Florian Grill avec le soutien notamment de Serge Blanco, Bernard Laporte a répondu : « Serge Blanco est au comité directeur, il n'est pas nouveau. Mais qui a installé la démocratie à la Fédération ? J'ai redonné la parole aux clubs. Tant mieux qu'il y ait du débat et des oppositions. C'est l'intérêt du rugby français et je suis garant de cette pluralité. »
Coupe du monde : pour Bernard Laporte, les Bleus ne sont « pas favoris, mais... »
Le président de la Fédération Française de Rugby fait le point à trois mois de la Coupe du monde. Bernard Laporte sait que l'équipe de France n'est pas au mieux. Mais il croit les Bleus capables de déjouer les pronostics.
Dans un entretien accordé au Parisien, Bernard Laporte a fait un point sur les différents sujets chauds du moment et notamment le XV de France qui a démarré sa préparation en vue de la Coupe du monde au Japon (20 septembre - 2 novembre). Pour le président de la FFR, « On n'est pas favoris, c'est sûr, a-t-il expliqué. Mais on sait comment ça se passe. Il suffit de sortir des poules et ensuite, il y a trois matches à gagner... » Et Bernard Laporte d'interroger les septiques : « vous seriez prêt à parier votre maison que les Bleus ne seront pas champions du monde ? » Puis d'ajouter : « Je suis persuadé qu'on a pris les bonnes décisions pour le long terme. À court terme, pour le Japon, on verra. »
Brunel - Galthié, « c'est fabuleux ! »
Interrogé ensuite sur le renforcement du staff et la situation complexe entre le sélectionneur Jacques Brunel et celui qui lui succédera après le Japon, Fabien Galthié, Bernard Laporte n'y voit aucun problème, au contraire : « C'est fabuleux ! Chez les Blacks, qui a succédé à Graham Henry ? Son adjoint, Steve Hansen. La continuité est là, pour les joueurs le message est clair. Quand ils savent qu'untel va partir, ils se laissent aller. »
Laporte : « Blanco n'est pas nouveau »
Également sollicité sur les prochaines élections à la FFR (en 2020) et la liste d'opposition qui vient d'être officialisée autour de Florian Grill avec le soutien notamment de Serge Blanco, Bernard Laporte a répondu : « Serge Blanco est au comité directeur, il n'est pas nouveau. Mais qui a installé la démocratie à la Fédération ? J'ai redonné la parole aux clubs. Tant mieux qu'il y ait du débat et des oppositions. C'est l'intérêt du rugby français et je suis garant de cette pluralité. »
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Re: Le XV de France (partie 1)
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Re: Le XV de France (partie 1)
Je colle cet article ici, on ne va pas créer une rubrique pour ces gens-là quand même...
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Justice-bernard-laporte-et-la-ffr-deboutes-deux-fois-contre-l-equipe/1038966
Justice : Bernard Laporte et la FFR déboutés deux fois contre L'Equipe
Le président de la FFR Bernard Laporte avait par deux fois attaqué notre journal pour diffamation dans le cadre de l'affaire Laporte-Altrad. Il a perdu à Evry, la semaine dernière, comme à Paris, ce jeudi.
La 17e chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement en début d'après-midi, ce jeudi. Il est clair et net. La « chambre de la presse » a débouté Bernard Laporte et la FFR de ses poursuites pour diffamation contre L'Équipe et son journaliste Frédéric Bernès.
Quatre articles concernant les conditions de l'abaissement des sanctions contre le club de Montpellier, parus entre août et octobre 2017, étaient visés dans la plainte. Laporte et la FFR disposent de dix jours pour faire appel.
Il y a une semaine, c'est le Tribunal de grande Instance d'Evry qui avait débouté Laporte de son assignation pour diffamation non publique contre le même journaliste de L'Équipe. Les juges n'avaient rien trouvé à redire au mail envoyé par le reporter à la juriste de la FFR Camille Denuziller, témoin direct de la réunion de la commission d'appel du 29 juin sur laquelle Laporte est soupçonné d'avoir fait pression.
Rappelons que cette affaire fait l'objet d'une enquête du Parquet national financier (PNF) qui a perquisitionné le siège de la FFR et les domiciles de Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon et Claude Atcher. Dans cette enquête, le PNF a entendu Robert Malterre et Jean-Daniel Simonet, deux membres de ladite commission d'appel, lors d'une garde à vue fin février 2019.
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Justice-bernard-laporte-et-la-ffr-deboutes-deux-fois-contre-l-equipe/1038966
Justice : Bernard Laporte et la FFR déboutés deux fois contre L'Equipe
Le président de la FFR Bernard Laporte avait par deux fois attaqué notre journal pour diffamation dans le cadre de l'affaire Laporte-Altrad. Il a perdu à Evry, la semaine dernière, comme à Paris, ce jeudi.
La 17e chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement en début d'après-midi, ce jeudi. Il est clair et net. La « chambre de la presse » a débouté Bernard Laporte et la FFR de ses poursuites pour diffamation contre L'Équipe et son journaliste Frédéric Bernès.
Quatre articles concernant les conditions de l'abaissement des sanctions contre le club de Montpellier, parus entre août et octobre 2017, étaient visés dans la plainte. Laporte et la FFR disposent de dix jours pour faire appel.
Il y a une semaine, c'est le Tribunal de grande Instance d'Evry qui avait débouté Laporte de son assignation pour diffamation non publique contre le même journaliste de L'Équipe. Les juges n'avaient rien trouvé à redire au mail envoyé par le reporter à la juriste de la FFR Camille Denuziller, témoin direct de la réunion de la commission d'appel du 29 juin sur laquelle Laporte est soupçonné d'avoir fait pression.
Rappelons que cette affaire fait l'objet d'une enquête du Parquet national financier (PNF) qui a perquisitionné le siège de la FFR et les domiciles de Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon et Claude Atcher. Dans cette enquête, le PNF a entendu Robert Malterre et Jean-Daniel Simonet, deux membres de ladite commission d'appel, lors d'une garde à vue fin février 2019.
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Re: Le XV de France (partie 1)
Je mets ça là car c'est un ITW assez général. En passant, les titres en mode teasing, toujours aussi relous…
https://www.midi-olympique.fr/2019/08/11/michalak-galthie-est-parti-sans-dire-au-revoir,8356555.php
Michalak : "Galthié est parti sans dire au revoir"
Frédéric Michalak, ex-international, recruteur à Lyon Il a pris le temps de la réflexion avant d’accepter l’interview. La pépite du rugby français livre son point de vue sur l’état de notre rugby, sur le XV de France, et sa composition qui l’interroge. Sans concession.
Quelle est précisément votre mission au Lou ?
Je travaille aux côtés du président Yann Roubert et de Pierre Mignoni, le manager, notamment sur le recrutement. Je donne mon avis à Pierre sur, je crois, tous les dossiers qui sont en cours. J’essaye d’accompagner aussi les joueurs qui partent en retraite, sur leur après-carrière.
Intervenez-vous directement sur le recrutement ?
Tout à fait. Il n’y a pas de cellule de recrutement proprement dite. Pierre Mignoni fixe les grandes lignes, les profils des joueurs qu’il souhaite, c’est lui qui a le dernier mot et il me missionne pour que je me renseigne sur les joueurs auprès des agents, pour les observer et donner mon avis notamment sur les trois-quarts. Il m’arrive souvent de les rencontrer aussi. En clair, j’essaye de faciliter la tâche de Pierre, de lui préparer le terrain. Je fais très attention à l’humain ; l’idée est que le joueur qui signe apporte quelque chose au club et ne soit pas simplement de passage. Je me déplace parfois pour aller voir leur famille, leur compagne.
On a du mal à imaginer Frédéric Michalak recruteur ?
Je ne me considère pas comme cela. Je suis conseiller auprès de Pierre Mignoni. Je me dois d’être un facilitateur. Prenons l’exemple du transfert de Bastareaud. Avec Mathieu, on se connaît très bien, cela nous a aidés pour discuter avec lui. Humainement, entre nous, le courant passe bien et cela a été très facile dans la phase de négociation du contrat. C’est sûr que ce n’est pas évident d’aller voir un ancien partenaire et de lui parler finance, mais si tu es droit dans tes baskets, et franc avec la personne, cela se passe bien.
En clair, «Basta» à Lyon, c’est un transfert réussi par Michalak ?
Non, c’est d’abord son choix à lui. Il avait plusieurs offres de clubs à sa disposition. Je me suis contenté de lui présenter le club, lui indiquer comment Pierre comptait l’utiliser dans l’équipe, dans le collectif qui est la force du Lou. Après oui, clairement dans les discussions, le fait que tous les trois Pierre, Mathieu et moi nous nous soyons côtoyés à Toulon, a permis au dossier d’avancer beaucoup plus vite.
Lyon fait souvent, depuis que Pierre Mignoni est le manager, son marché à Toulon. Regardez-vous davantage les joueurs du RCT que ceux des autres clubs ?
Nous avons des affinités avec ce club et ses joueurs. Que ce soit pour Virgile Bruni ou Mikaël Ivaldi, on était partenaire, ça aide. Pierre, qui est dans la construction d’un club ambitieux qui monte de Pro D2, voulait s’appuyer sur des joueurs qu’il connaissait. C’est plus facile de créer une énergie, une cohésion, quand les joueurs se connaissent. Et puis le RCT c’est trois titres de champions d’Europe et un de champion de France plus des finales, il y avait un groupe à Toulon, qui avait l’habitude du très haut niveau. C’était naturel de s’appuyer sur eux…
Le Lou progresse marche après marche mais bute en demi-finale. Que lui manque-t-il pour arriver à jouer une finale ?
Il nous reste encore des étapes à franchir. Pierre livrera en son temps l’objectif de la prochaine saison mais on peut penser que la place de Lyon, c’est de jouer le top 6 chaque année même si cela reste presque un exploit d’être qualifié car quand on voit tous les effectifs des clubs… Alors oui, nous n’avons pas été capables de gagner une demi-finale mais il y a deux ans on avait pris 40 points, cette année un peu moins, nous ne sommes plus très loin. C’est de plus en plus dur de battre le Lou. L’un de nos défis sera de réussir une saison aussi linéaire que celle de l’an dernier, et on ne sera pas très loin du truc…
Pierre Mignoni, l’entraîneur, est souvent comparé à Bernard Laporte, qu’en pensez-vous ?
Ils ont leur propre personnalité. Je crois qu’il est très marqué par son expérience clermontoise. Il les cite souvent en exemple. Son modèle serait plutôt Clermont. Après c’est vrai qu’en tant que manager, on retrouve des traits de Bernard, c’est certain. C’est quelqu’un qui a un très fort caractère, qui est intransigeant envers lui-même. Par exemple vous ne le prendrez jamais en faute sur les horaires, il est toujours en avance. Il s’impose et impose à tout son staff énormément de travail, en plus des sessions sur le terrain. Il dégage, c’est vrai, la même énergie que pouvait avoir Bernard. Et comme lui, il ne peut pas s’empêcher même s’il est manager et qu’il s’appuie sur son staff, d’avoir toujours un ballon dans les mains et superviser et s’investir sur les séances rugby. Ils crient tous les deux autant quand les ballons tombent (rires)
Le XV de France est en train de préparer le Mondial au Japon. Comme à chaque fois tous les quatre ans, les joueurs indiquent qu’il s’agit de la préparation la plus dure qu’ils aient connue. En quoi cette phase est importante et gage de réussite d’une Coupe du monde ?
Alors c’est une période où tu vas travailler beaucoup et longtemps. Je comprends le discours des joueurs. En club, surtout pour les internationaux, tu as deux ou trois semaines de préparation et tu bascules sur les matchs amicaux. Avec le XV de France, avant une Coupe du monde, tu bosses pendant deux mois. C’est le seul moment mis à part les phases de blessure où tu peux faire du développement athlétique. Je crois que cette année, ils enchaînent jusqu’à trois séances de terrain par jour, c’est clair que ce n’est pas fun, et que c’est dur.
Pensez-vous que les Bleus vont parvenir à se qualifier pour les quarts de finale ?
Pour la première fois, ils vont aborder la phase de poule en tant qu’outsiders. Je pense que c’est la bonne position, il ne faut pas se mentir. Les joueurs le savent et ils vont tout donner. Je n’ai pas d’infos de l’intérieur alors c’est dur pour moi de me prononcer. Ils travaillent bien physiquement c’est un fait mais pour réussir un Mondial, il faut réussir à créer une cohésion au sein du groupe. La vie de groupe, l’esprit d’équipe, c’est primordial si tu veux aller loin. On peut leur amener tous les entraîneurs, c’est aux joueurs de se créer le truc et de se prendre en mains.
C’est un peu l’échec de 2015, où le XV de France dans son ensemble n’était pas une équipe ?
En 2015, l’état d’esprit n’était pas forcément mauvais, il y avait eu quelques chocs de génération, des petits trucs qui font grincer la machine, mais bon… Il faut mettre des règles dans une vie de groupe, mais tu ne peux pas être derrière chaque mec constamment. Si des joueurs se cachent pour envoyer des textos à table alors que les téléphones ne sont pas autorisés dans ces moments… Ou alors, le joueur qui, le repas terminé, file au plus vite dans sa chambre… Ce n’est pas comme cela que se forge un état d’esprit même si après pour revenir sur 2015, les All Blacks étaient bien meilleurs que nous sur le plan pur du rugby. Mais bon, quand tu es joueur disputant une Coupe du monde, tu es un adulte et plus un enfant ! D’où l’importance de la sélection du groupe au départ.
Est-ce tout ce qu’il manque aux Bleus actuels ?
Réussir une Coupe du monde, c’est aussi et d’abord l’organisation sur le terrain. Là aujourd’hui, ce qu’ils ont l’air de faire sur le terrain, cela fait quatre ans qu’ils ne le faisaient pas. Je ne sais pas si cela va marcher au Japon, je n’en ai aucune idée. Jouer comme le Stade toulousain, cela ne se fait pas de suite. Il y a tout un «process» dans le fonctionnement des Bleus actuellement qu’on a du mal à comprendre de l’extérieur. Sur les deux dernières années, on encaissait énormément d’essais, preuve que notre défense n’était pas en place, et là on demande aux joueurs de jouer d’une façon qui ressemble beaucoup à ce que fait le Stade toulousain, avec énormément de déplacements. Est-ce que les joueurs en sont capables ?
Mais il fallait changer quelque chose, sinon n’allait-on pas droit dans le mur ?
Peut-être ! Surtout quand vous aviez des joueurs qui rentraient en club et se disaient : «non mais je suis content de rentrer car c’était dur au niveau de l’ambiance». C’était une réalité. Tout ce qui se passe en haut, au-dessus depuis quatre ans, ce n’était pas profitable pour les joueurs. Moi pour ce Mondial, j’ai juste envie de leur dire : «Amusez-vous ! Recentrer notre sport sur l’humain, l’amitié, la fraternité !» Après s’ils veulent négocier une hausse des primes de match, ils le peuvent. Mais actuellement, ce n’est pas ça la priorité. Après on a construit une sélection sans Mathieu Bastareaud, Yoann Maestri, ni Morgan Parra. Il y a moins de joueurs qui parlent. Le staff est moins remis en question. Là aussi, j’imagine que la décision a été prise par Jacques Brunel et ses adjoints, mais ce choix soulève des interrogations…
Pensez-vous qu’ils ont été écartés à cause de leur prétendu fort caractère ?
Il faut des leaders dans un groupe. Avoir du caractère, cela ne veut pas dire remettre tout en question. C’est plutôt se dire les choses, avoir des échanges qui peuvent être vifs mais qui restent dans le vestiaire. Sauf que quand un Maestri donne son point de vue et que tu le sors du groupe en suivant, c’est lunaire ! Cela veut bien dire que la communication n’existe pas comme elle devrait l’être. Même dans les entreprises cela ne fonctionne pas comme cela. La contradiction doit être présente et peut être constructive. Si Morgan Parra dit que l’on ne s’entraîne pas comme on devrait le faire, c’est que c’est une réalité. Morgan, il a quinze ans de haut niveau derrière lui. Il est joueur à Clermont dans un très grand club, il en a vu des joueurs et des entraîneurs, son avis doit compter. Sauf qu’en les virant, tu fais passer quoi comme message aux joueurs ? Surtout ne pas parler ! C’est ça qui me gêne. Un garçon comme Wesley Fofana qui a une super expérience et appartient toujours au groupe, je me demande s’il va oser parler au staff. Pourtant, quand un joueur est mauvais, on le lui dit, non ?
Quel est votre avis sur l’arrivée de Fabien Galthié, entraîneur du XV de France ?
Pffff, je ne l’ai pas eu entraîneur, je n’ai eu que des sons de cloche venus peut-être de personne qui ne jouait pas. Le coéquipier ? J’ai fait une Coupe du monde en 2003 avec lui, c’était un mec exigeant et intransigeant et qui avait envie de réussir sa dernière Coupe du monde. Je me souviens qu’une fois que l’on a perdu la demi-finale, il est parti le lendemain sans dire au revoir (alors que le XV de France devait disputer le match pour la troisième place face aux Blacks quelques jours plus tard, N.D.L.R.). Et depuis, je l’ai croisé une ou deux fois mais… Humainement, je n’ai aucune affinité avec lui, si je le vois je pense que l’on se dira bonjour… Il y a peu de gens comme ça avec qui il ne se passe rien.
Va-t-il réussir à changer le destin du XV de France promis à l’enfer durant le Mondial avec l’Argentine et l’Angleterre ?
J’espère ! Je mettrai toujours un billet sur les petits Bleus dans une Coupe du monde, mais je crois que défensivement, il faut être bien meilleur. Regardez les matchs de l’Afrique du Sud dans le dernier Rugby Championship, et leur montée défensive… C’est fort ! Il faudra au Japon, parvenir à monter très vite dans ces zones, quand tu n’auras pas le ballon, sur cinq ou six temps de jeu. Si le XV de France y parvient, alors avec ses qualités offensives, et le talent des joueurs, je ne me fais pas de soucis. Mais la défense, c’est d’abord et avant tout un état d’esprit, l’envie de se sacrifier pour le partenaire. C’est dur de travailler cela à quelques semaines de la compétition.
Est-ce que le terrain vous manque ?
J’apprécie ma mission actuelle avec le Lou. Le terrain manque à tout joueur de rugby mais je me vois mal être sur la pelouse et effectuer une séance de jeu au pied pour les joueurs et ensuite, me retrouver dans un bureau face à eux et négocier leur éventuelle prolongation de contrat. Il faut faire des choix dans la vie, et j’ai fait celui-là. Dans un an ou deux, on verra bien, si je dois me rapprocher sur le terrain. Ce qui est sûr c’est que j’ai mes diplômes d’entraîneur mais bon, je suis heureux dans ma situation actuelle !
On a du mal à accepter que vous preniez du plaisir dans une mission si loin du côté joueur que vous étiez durant votre carrière…
Ce qui m’intéresse dans mes fonctions actuelles, c’est le côté psychologique ou mental. Arriver à comprendre quel homme est le joueur que nous souhaitons recruter. C’est le dernier domaine où il y a une incertitude. Les qualités rugbystiques des joueurs, tout le monde peut les voir, aujourd’hui nous avons à notre disposition quantité de données, vidéos, stats, etc. Mais l’humain, cela reste un domaine particulier.
Quid de votre engagement avec le Blagnac Rugby dans votre vie, qu’est-ce que cela représente ?
C’est le lien avec ma ville natale, avec mes amis. C’est un investissement personnel, je suis un des actionnaires comme d’autres, je ne suis pas président comme certains pensent. Je suis là pour aider, trouver des ressources pour développer le club. L’idée c’est d’arriver en Pro D2. Mais c’est difficile.
D’autant plus que la grande agglomération toulousaine compte de nombreux clubs et déjà deux avec Colomiers et Montauban en Pro D2. Y a-t-il de la place pour Blagnac ?
Je le pense. Colomiers aurait très bien pu se retrouver en Fédérale 1 cette année. Pour être en Pro D2, il faut d’abord être viable financièrement à ce niveau et c’est difficile pour une structure comme Blagnac, qui n’a pas de mécène mais seulement des PME comme partenaires.
Airbus ne vous aide-t-il pas ?
Pas encore ! Blagnac n’est pas le club d’Airbus. Nous n’avons d’ailleurs pas l’aéronautique avec nous, c’est le but. Il faudrait arriver à rassembler les entreprises de ce secteur autour d’un projet cohérent et structuré. On y travaille mais pour le moment cela n’est pas le cas. Le Stade toulousain est la locomotive et la référence de la région, le plus grand club français. Aujourd’hui nous n’avons à Blagnac Rugby qu’un budget de 1,8 million d’euros face aux armadas de la division qui avoisinent ou dépassent les 4 millions, et pourtant sportivement on est capables d’être performant !
Comment avez-vous perçu le titre de champion de France du Stade toulousain ?
Cela m’a fait plaisir de sentir le nouveau souffle amené par Didier Lacroix. De voir tous ces jeunes du club être performants. Cette année, on n’avait pas l’impression qu’il y avait une équipe première au Stade toulousain mais un groupe de joueurs très performants. C’était impressionnant et cela m’a rappelé quelques souvenirs…
Voir Toulouse gagner avec des joueurs issus du centre de formation, cela n’était pas arrivé depuis longtemps…
Le Stade toulousain s’était perdu, je crois, à recruter énormément de joueurs venus de l’extérieur ou de l’étranger sans réellement se dire que la force du club était sa formation. C’est bien beau de vouloir copier ce qu’a fait le RCT, qui recherchait des résultats à très court terme, mais ce n’est pas l’ADN de Toulouse. Depuis toujours, Toulouse a été performant avec des joueurs issus du club, c’est sa force. Bien sûr il y avait le renfort d’un ou deux joueurs avec une grosse expérience internationale, mais d’abord des joueurs formés au club. Avec Didier Lacroix, Toulouse a retrouvé son identité. Et ce qui est rigolo, c’est que Toulouse est redevenu le modèle à suivre. On le voit avec Toulon qui veut miser sur la formation et ses jeunes issus de la région varoise.
Est-on reparti sur une période de domination toulousaine ?
Je ne sais pas. Toutes les grosses écuries vont vouloir les détrôner. Après s’ils jouent avec cette qualité de jeu qu’ils ont produit… Lyon, quand nous sommes allés à Toulouse, on a pris 60-70 points. Cela passait dans tous les sens, cela allait très vite, avec des trois-quarts capables de courir à 30 kilomètres par heure toute l’après-midi. On sent qu’ils ont un jeu bien en place. Je prends plaisir à voir jouer les Ramos, Bézy, Dupont. Je veux d’ailleurs citer Clem’ (Clément Poitrenaud, N.D.L.R.). Je crois que son passage en Afrique du Sud, où il a rencontré Alan-Basson Zondagh entraîneur en charge des skills, lui a fait beaucoup de bien. D’ailleurs le Stade toulousain l’a recruté. C’est un enfant du club, qui "pue" le rugby. Il va devenir un très, très grand entraîneur, j’en suis 100 % certain.
Un mot sur Bernard Laporte, président de la FFR. Quel est votre avis ?
Je ne sais pas si je suis bien placé pour en parler. Bernard, pour revenir à notre discussion, c’est quelqu’un qui dit toujours les choses, des fois de façon très difficile, et quand tu es joueur, il peut faire mal croyez-moi, mais c’est sa force. Car après, il sait passer à autre chose. Il y a ce que l’on peut se dire sur un sujet, entre hommes, et l’après. C’est ça Bernard. Après je regrette la relation ou plutôt l’absence de relation avec Guy Novès. D’ailleurs je crois que Guy n’a rien contre Bernard, ce sont plus les personnes qui étaient autour. Je n’ai aucun souci avec lui comme la très grande majorité des personnes qui l’ont côtoyé, même si parfois le ton est monté haut. Demandez à Ali Williams, Matt Giteau, Jonny Wilkinson, Delon Armitage, Aurélien Rougerie ou Imanol Harinordoquy. Il a réussi à nous faire tous évoluer au plus haut niveau. Les coups de gueule de Bernard, maintenant cela nous fait rire.
https://www.midi-olympique.fr/2019/08/11/michalak-galthie-est-parti-sans-dire-au-revoir,8356555.php
Michalak : "Galthié est parti sans dire au revoir"
Frédéric Michalak, ex-international, recruteur à Lyon Il a pris le temps de la réflexion avant d’accepter l’interview. La pépite du rugby français livre son point de vue sur l’état de notre rugby, sur le XV de France, et sa composition qui l’interroge. Sans concession.
Quelle est précisément votre mission au Lou ?
Je travaille aux côtés du président Yann Roubert et de Pierre Mignoni, le manager, notamment sur le recrutement. Je donne mon avis à Pierre sur, je crois, tous les dossiers qui sont en cours. J’essaye d’accompagner aussi les joueurs qui partent en retraite, sur leur après-carrière.
Intervenez-vous directement sur le recrutement ?
Tout à fait. Il n’y a pas de cellule de recrutement proprement dite. Pierre Mignoni fixe les grandes lignes, les profils des joueurs qu’il souhaite, c’est lui qui a le dernier mot et il me missionne pour que je me renseigne sur les joueurs auprès des agents, pour les observer et donner mon avis notamment sur les trois-quarts. Il m’arrive souvent de les rencontrer aussi. En clair, j’essaye de faciliter la tâche de Pierre, de lui préparer le terrain. Je fais très attention à l’humain ; l’idée est que le joueur qui signe apporte quelque chose au club et ne soit pas simplement de passage. Je me déplace parfois pour aller voir leur famille, leur compagne.
On a du mal à imaginer Frédéric Michalak recruteur ?
Je ne me considère pas comme cela. Je suis conseiller auprès de Pierre Mignoni. Je me dois d’être un facilitateur. Prenons l’exemple du transfert de Bastareaud. Avec Mathieu, on se connaît très bien, cela nous a aidés pour discuter avec lui. Humainement, entre nous, le courant passe bien et cela a été très facile dans la phase de négociation du contrat. C’est sûr que ce n’est pas évident d’aller voir un ancien partenaire et de lui parler finance, mais si tu es droit dans tes baskets, et franc avec la personne, cela se passe bien.
En clair, «Basta» à Lyon, c’est un transfert réussi par Michalak ?
Non, c’est d’abord son choix à lui. Il avait plusieurs offres de clubs à sa disposition. Je me suis contenté de lui présenter le club, lui indiquer comment Pierre comptait l’utiliser dans l’équipe, dans le collectif qui est la force du Lou. Après oui, clairement dans les discussions, le fait que tous les trois Pierre, Mathieu et moi nous nous soyons côtoyés à Toulon, a permis au dossier d’avancer beaucoup plus vite.
Lyon fait souvent, depuis que Pierre Mignoni est le manager, son marché à Toulon. Regardez-vous davantage les joueurs du RCT que ceux des autres clubs ?
Nous avons des affinités avec ce club et ses joueurs. Que ce soit pour Virgile Bruni ou Mikaël Ivaldi, on était partenaire, ça aide. Pierre, qui est dans la construction d’un club ambitieux qui monte de Pro D2, voulait s’appuyer sur des joueurs qu’il connaissait. C’est plus facile de créer une énergie, une cohésion, quand les joueurs se connaissent. Et puis le RCT c’est trois titres de champions d’Europe et un de champion de France plus des finales, il y avait un groupe à Toulon, qui avait l’habitude du très haut niveau. C’était naturel de s’appuyer sur eux…
Le Lou progresse marche après marche mais bute en demi-finale. Que lui manque-t-il pour arriver à jouer une finale ?
Il nous reste encore des étapes à franchir. Pierre livrera en son temps l’objectif de la prochaine saison mais on peut penser que la place de Lyon, c’est de jouer le top 6 chaque année même si cela reste presque un exploit d’être qualifié car quand on voit tous les effectifs des clubs… Alors oui, nous n’avons pas été capables de gagner une demi-finale mais il y a deux ans on avait pris 40 points, cette année un peu moins, nous ne sommes plus très loin. C’est de plus en plus dur de battre le Lou. L’un de nos défis sera de réussir une saison aussi linéaire que celle de l’an dernier, et on ne sera pas très loin du truc…
Pierre Mignoni, l’entraîneur, est souvent comparé à Bernard Laporte, qu’en pensez-vous ?
Ils ont leur propre personnalité. Je crois qu’il est très marqué par son expérience clermontoise. Il les cite souvent en exemple. Son modèle serait plutôt Clermont. Après c’est vrai qu’en tant que manager, on retrouve des traits de Bernard, c’est certain. C’est quelqu’un qui a un très fort caractère, qui est intransigeant envers lui-même. Par exemple vous ne le prendrez jamais en faute sur les horaires, il est toujours en avance. Il s’impose et impose à tout son staff énormément de travail, en plus des sessions sur le terrain. Il dégage, c’est vrai, la même énergie que pouvait avoir Bernard. Et comme lui, il ne peut pas s’empêcher même s’il est manager et qu’il s’appuie sur son staff, d’avoir toujours un ballon dans les mains et superviser et s’investir sur les séances rugby. Ils crient tous les deux autant quand les ballons tombent (rires)
Le XV de France est en train de préparer le Mondial au Japon. Comme à chaque fois tous les quatre ans, les joueurs indiquent qu’il s’agit de la préparation la plus dure qu’ils aient connue. En quoi cette phase est importante et gage de réussite d’une Coupe du monde ?
Alors c’est une période où tu vas travailler beaucoup et longtemps. Je comprends le discours des joueurs. En club, surtout pour les internationaux, tu as deux ou trois semaines de préparation et tu bascules sur les matchs amicaux. Avec le XV de France, avant une Coupe du monde, tu bosses pendant deux mois. C’est le seul moment mis à part les phases de blessure où tu peux faire du développement athlétique. Je crois que cette année, ils enchaînent jusqu’à trois séances de terrain par jour, c’est clair que ce n’est pas fun, et que c’est dur.
Pensez-vous que les Bleus vont parvenir à se qualifier pour les quarts de finale ?
Pour la première fois, ils vont aborder la phase de poule en tant qu’outsiders. Je pense que c’est la bonne position, il ne faut pas se mentir. Les joueurs le savent et ils vont tout donner. Je n’ai pas d’infos de l’intérieur alors c’est dur pour moi de me prononcer. Ils travaillent bien physiquement c’est un fait mais pour réussir un Mondial, il faut réussir à créer une cohésion au sein du groupe. La vie de groupe, l’esprit d’équipe, c’est primordial si tu veux aller loin. On peut leur amener tous les entraîneurs, c’est aux joueurs de se créer le truc et de se prendre en mains.
C’est un peu l’échec de 2015, où le XV de France dans son ensemble n’était pas une équipe ?
En 2015, l’état d’esprit n’était pas forcément mauvais, il y avait eu quelques chocs de génération, des petits trucs qui font grincer la machine, mais bon… Il faut mettre des règles dans une vie de groupe, mais tu ne peux pas être derrière chaque mec constamment. Si des joueurs se cachent pour envoyer des textos à table alors que les téléphones ne sont pas autorisés dans ces moments… Ou alors, le joueur qui, le repas terminé, file au plus vite dans sa chambre… Ce n’est pas comme cela que se forge un état d’esprit même si après pour revenir sur 2015, les All Blacks étaient bien meilleurs que nous sur le plan pur du rugby. Mais bon, quand tu es joueur disputant une Coupe du monde, tu es un adulte et plus un enfant ! D’où l’importance de la sélection du groupe au départ.
Est-ce tout ce qu’il manque aux Bleus actuels ?
Réussir une Coupe du monde, c’est aussi et d’abord l’organisation sur le terrain. Là aujourd’hui, ce qu’ils ont l’air de faire sur le terrain, cela fait quatre ans qu’ils ne le faisaient pas. Je ne sais pas si cela va marcher au Japon, je n’en ai aucune idée. Jouer comme le Stade toulousain, cela ne se fait pas de suite. Il y a tout un «process» dans le fonctionnement des Bleus actuellement qu’on a du mal à comprendre de l’extérieur. Sur les deux dernières années, on encaissait énormément d’essais, preuve que notre défense n’était pas en place, et là on demande aux joueurs de jouer d’une façon qui ressemble beaucoup à ce que fait le Stade toulousain, avec énormément de déplacements. Est-ce que les joueurs en sont capables ?
Mais il fallait changer quelque chose, sinon n’allait-on pas droit dans le mur ?
Peut-être ! Surtout quand vous aviez des joueurs qui rentraient en club et se disaient : «non mais je suis content de rentrer car c’était dur au niveau de l’ambiance». C’était une réalité. Tout ce qui se passe en haut, au-dessus depuis quatre ans, ce n’était pas profitable pour les joueurs. Moi pour ce Mondial, j’ai juste envie de leur dire : «Amusez-vous ! Recentrer notre sport sur l’humain, l’amitié, la fraternité !» Après s’ils veulent négocier une hausse des primes de match, ils le peuvent. Mais actuellement, ce n’est pas ça la priorité. Après on a construit une sélection sans Mathieu Bastareaud, Yoann Maestri, ni Morgan Parra. Il y a moins de joueurs qui parlent. Le staff est moins remis en question. Là aussi, j’imagine que la décision a été prise par Jacques Brunel et ses adjoints, mais ce choix soulève des interrogations…
Pensez-vous qu’ils ont été écartés à cause de leur prétendu fort caractère ?
Il faut des leaders dans un groupe. Avoir du caractère, cela ne veut pas dire remettre tout en question. C’est plutôt se dire les choses, avoir des échanges qui peuvent être vifs mais qui restent dans le vestiaire. Sauf que quand un Maestri donne son point de vue et que tu le sors du groupe en suivant, c’est lunaire ! Cela veut bien dire que la communication n’existe pas comme elle devrait l’être. Même dans les entreprises cela ne fonctionne pas comme cela. La contradiction doit être présente et peut être constructive. Si Morgan Parra dit que l’on ne s’entraîne pas comme on devrait le faire, c’est que c’est une réalité. Morgan, il a quinze ans de haut niveau derrière lui. Il est joueur à Clermont dans un très grand club, il en a vu des joueurs et des entraîneurs, son avis doit compter. Sauf qu’en les virant, tu fais passer quoi comme message aux joueurs ? Surtout ne pas parler ! C’est ça qui me gêne. Un garçon comme Wesley Fofana qui a une super expérience et appartient toujours au groupe, je me demande s’il va oser parler au staff. Pourtant, quand un joueur est mauvais, on le lui dit, non ?
Quel est votre avis sur l’arrivée de Fabien Galthié, entraîneur du XV de France ?
Pffff, je ne l’ai pas eu entraîneur, je n’ai eu que des sons de cloche venus peut-être de personne qui ne jouait pas. Le coéquipier ? J’ai fait une Coupe du monde en 2003 avec lui, c’était un mec exigeant et intransigeant et qui avait envie de réussir sa dernière Coupe du monde. Je me souviens qu’une fois que l’on a perdu la demi-finale, il est parti le lendemain sans dire au revoir (alors que le XV de France devait disputer le match pour la troisième place face aux Blacks quelques jours plus tard, N.D.L.R.). Et depuis, je l’ai croisé une ou deux fois mais… Humainement, je n’ai aucune affinité avec lui, si je le vois je pense que l’on se dira bonjour… Il y a peu de gens comme ça avec qui il ne se passe rien.
Va-t-il réussir à changer le destin du XV de France promis à l’enfer durant le Mondial avec l’Argentine et l’Angleterre ?
J’espère ! Je mettrai toujours un billet sur les petits Bleus dans une Coupe du monde, mais je crois que défensivement, il faut être bien meilleur. Regardez les matchs de l’Afrique du Sud dans le dernier Rugby Championship, et leur montée défensive… C’est fort ! Il faudra au Japon, parvenir à monter très vite dans ces zones, quand tu n’auras pas le ballon, sur cinq ou six temps de jeu. Si le XV de France y parvient, alors avec ses qualités offensives, et le talent des joueurs, je ne me fais pas de soucis. Mais la défense, c’est d’abord et avant tout un état d’esprit, l’envie de se sacrifier pour le partenaire. C’est dur de travailler cela à quelques semaines de la compétition.
Est-ce que le terrain vous manque ?
J’apprécie ma mission actuelle avec le Lou. Le terrain manque à tout joueur de rugby mais je me vois mal être sur la pelouse et effectuer une séance de jeu au pied pour les joueurs et ensuite, me retrouver dans un bureau face à eux et négocier leur éventuelle prolongation de contrat. Il faut faire des choix dans la vie, et j’ai fait celui-là. Dans un an ou deux, on verra bien, si je dois me rapprocher sur le terrain. Ce qui est sûr c’est que j’ai mes diplômes d’entraîneur mais bon, je suis heureux dans ma situation actuelle !
On a du mal à accepter que vous preniez du plaisir dans une mission si loin du côté joueur que vous étiez durant votre carrière…
Ce qui m’intéresse dans mes fonctions actuelles, c’est le côté psychologique ou mental. Arriver à comprendre quel homme est le joueur que nous souhaitons recruter. C’est le dernier domaine où il y a une incertitude. Les qualités rugbystiques des joueurs, tout le monde peut les voir, aujourd’hui nous avons à notre disposition quantité de données, vidéos, stats, etc. Mais l’humain, cela reste un domaine particulier.
Quid de votre engagement avec le Blagnac Rugby dans votre vie, qu’est-ce que cela représente ?
C’est le lien avec ma ville natale, avec mes amis. C’est un investissement personnel, je suis un des actionnaires comme d’autres, je ne suis pas président comme certains pensent. Je suis là pour aider, trouver des ressources pour développer le club. L’idée c’est d’arriver en Pro D2. Mais c’est difficile.
D’autant plus que la grande agglomération toulousaine compte de nombreux clubs et déjà deux avec Colomiers et Montauban en Pro D2. Y a-t-il de la place pour Blagnac ?
Je le pense. Colomiers aurait très bien pu se retrouver en Fédérale 1 cette année. Pour être en Pro D2, il faut d’abord être viable financièrement à ce niveau et c’est difficile pour une structure comme Blagnac, qui n’a pas de mécène mais seulement des PME comme partenaires.
Airbus ne vous aide-t-il pas ?
Pas encore ! Blagnac n’est pas le club d’Airbus. Nous n’avons d’ailleurs pas l’aéronautique avec nous, c’est le but. Il faudrait arriver à rassembler les entreprises de ce secteur autour d’un projet cohérent et structuré. On y travaille mais pour le moment cela n’est pas le cas. Le Stade toulousain est la locomotive et la référence de la région, le plus grand club français. Aujourd’hui nous n’avons à Blagnac Rugby qu’un budget de 1,8 million d’euros face aux armadas de la division qui avoisinent ou dépassent les 4 millions, et pourtant sportivement on est capables d’être performant !
Comment avez-vous perçu le titre de champion de France du Stade toulousain ?
Cela m’a fait plaisir de sentir le nouveau souffle amené par Didier Lacroix. De voir tous ces jeunes du club être performants. Cette année, on n’avait pas l’impression qu’il y avait une équipe première au Stade toulousain mais un groupe de joueurs très performants. C’était impressionnant et cela m’a rappelé quelques souvenirs…
Voir Toulouse gagner avec des joueurs issus du centre de formation, cela n’était pas arrivé depuis longtemps…
Le Stade toulousain s’était perdu, je crois, à recruter énormément de joueurs venus de l’extérieur ou de l’étranger sans réellement se dire que la force du club était sa formation. C’est bien beau de vouloir copier ce qu’a fait le RCT, qui recherchait des résultats à très court terme, mais ce n’est pas l’ADN de Toulouse. Depuis toujours, Toulouse a été performant avec des joueurs issus du club, c’est sa force. Bien sûr il y avait le renfort d’un ou deux joueurs avec une grosse expérience internationale, mais d’abord des joueurs formés au club. Avec Didier Lacroix, Toulouse a retrouvé son identité. Et ce qui est rigolo, c’est que Toulouse est redevenu le modèle à suivre. On le voit avec Toulon qui veut miser sur la formation et ses jeunes issus de la région varoise.
Est-on reparti sur une période de domination toulousaine ?
Je ne sais pas. Toutes les grosses écuries vont vouloir les détrôner. Après s’ils jouent avec cette qualité de jeu qu’ils ont produit… Lyon, quand nous sommes allés à Toulouse, on a pris 60-70 points. Cela passait dans tous les sens, cela allait très vite, avec des trois-quarts capables de courir à 30 kilomètres par heure toute l’après-midi. On sent qu’ils ont un jeu bien en place. Je prends plaisir à voir jouer les Ramos, Bézy, Dupont. Je veux d’ailleurs citer Clem’ (Clément Poitrenaud, N.D.L.R.). Je crois que son passage en Afrique du Sud, où il a rencontré Alan-Basson Zondagh entraîneur en charge des skills, lui a fait beaucoup de bien. D’ailleurs le Stade toulousain l’a recruté. C’est un enfant du club, qui "pue" le rugby. Il va devenir un très, très grand entraîneur, j’en suis 100 % certain.
Un mot sur Bernard Laporte, président de la FFR. Quel est votre avis ?
Je ne sais pas si je suis bien placé pour en parler. Bernard, pour revenir à notre discussion, c’est quelqu’un qui dit toujours les choses, des fois de façon très difficile, et quand tu es joueur, il peut faire mal croyez-moi, mais c’est sa force. Car après, il sait passer à autre chose. Il y a ce que l’on peut se dire sur un sujet, entre hommes, et l’après. C’est ça Bernard. Après je regrette la relation ou plutôt l’absence de relation avec Guy Novès. D’ailleurs je crois que Guy n’a rien contre Bernard, ce sont plus les personnes qui étaient autour. Je n’ai aucun souci avec lui comme la très grande majorité des personnes qui l’ont côtoyé, même si parfois le ton est monté haut. Demandez à Ali Williams, Matt Giteau, Jonny Wilkinson, Delon Armitage, Aurélien Rougerie ou Imanol Harinordoquy. Il a réussi à nous faire tous évoluer au plus haut niveau. Les coups de gueule de Bernard, maintenant cela nous fait rire.
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« You can't kill what you can't see. » The Last Poets
« Il est plus facile de tromper les gens, que de les convaincre qu’ils ont été trompés. » Mark Twain
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Le XV de France (partie 1)
Sympa cet ITW. Merci
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
De rien Grospack, faut bien remplacer un peu le p'tit Scalp qui carbure au quotidien !
Concernant Michalak, c'est bien, il essaye d'entretenir un certain état d'esprit ; plutôt juste je trouve, avec du recul, et il arrive aussi à dire les choses tout en restant mesuré.
Concernant Michalak, c'est bien, il essaye d'entretenir un certain état d'esprit ; plutôt juste je trouve, avec du recul, et il arrive aussi à dire les choses tout en restant mesuré.
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Le XV de France (partie 1)
Biscouette a écrit:De rien Grospack, faut bien remplacer un peu le p'tit Scalp qui carbure au quotidien !
Concernant Michalak, c'est bien, il essaye d'entretenir un certain état d'esprit ; plutôt juste je trouve, avec du recul, et il arrive aussi à dire les choses tout en restant mesuré.
Merci Biscouette, en fait je l'avais posté dans la rubrique coupe du monde 2019 au Japon, mais au format du journal, c'est plus lisible comme ça en version texte
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Re: Le XV de France (partie 1)
Ah ben mince alors, moi qui croyait bien faire. T'es trop fort…Scalp a écrit:Merci Biscouette, en fait je l'avais posté dans la rubrique coupe du monde 2019 au Japon, mais au format du journal, c'est plus lisible comme ça en version texteBiscouette a écrit:De rien Grospack, faut bien remplacer un peu le p'tit Scalp qui carbure au quotidien !
Concernant Michalak, c'est bien, il essaye d'entretenir un certain état d'esprit ; plutôt juste je trouve, avec du recul, et il arrive aussi à dire les choses tout en restant mesuré.
(je me disais bien, tiens bizarre que Scalp ne l'ait pas postée…)
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Le XV de France (partie 1)
Biscouette a écrit:Ah ben mince alors, moi qui croyait bien faire. T'es trop fort…Scalp a écrit:Merci Biscouette, en fait je l'avais posté dans la rubrique coupe du monde 2019 au Japon, mais au format du journal, c'est plus lisible comme ça en version texteBiscouette a écrit:De rien Grospack, faut bien remplacer un peu le p'tit Scalp qui carbure au quotidien !
Concernant Michalak, c'est bien, il essaye d'entretenir un certain état d'esprit ; plutôt juste je trouve, avec du recul, et il arrive aussi à dire les choses tout en restant mesuré.
(je me disais bien, tiens bizarre que Scalp ne l'ait pas postée…)
Je n'ai pas posté l'interview dans le meilleur topic
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Re: Le XV de France (partie 1)
J Poirot capitaine de l'EDF pour le match de préparation contre l'Ecosse à Nice samedi prochain !
le radis- Team modo
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Localisation : talence
Date d'inscription : 12/10/2012
Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Equipe-de-france-raka-et-cros-vers-une-premiere-titularisation-avec-les-bleus/1049100
Équipe de France : Raka et Cros vers une première titularisation avec les Bleus
L'ailier de Clermont Alivereti Raka et le flanker toulousain François Cros devraient se voir offrir une première titularisation avec l'équipe de France à l'occasion du match de préparation face à l'Écosse, samedi (21h05).
Pour le premier match de préparation face à l'Écosse (samedi, 21h05 à Nice), le sélectionneur de l'équipe de France Jacques Brunel devrait, selon nos informations, titulariser jeudi (annonce à 11h30) deux néo-capés : l'ailier de Clermont Alivereti Raka et le troisième-ligne de Toulouse François Cros. Un autre « réserviste », comme Cros, devrait démarrer la rencontre en la personne du troisième-ligne toulonnais Charles Ollivon.
En revanche, l'habituel capitaine Guilhem Guirado ne devrait pas être de la partie, laissant le poste de talonneur à Camille Chat. C'est le pilier Jefferson Poirot qui sera le capitaine des Bleus. Pour le reste, c'est la charnière Dupont-Lopez qui a été choisie. Ils seront associés pour la première fois.
Le sélectionneur de l'équipe de France avait annoncé que l'intégralité des 37 joueurs (31 + 6 réservistes) sélectionnés pour la préparation au Mondial auraient du temps de jeu sur les trois matches de préparation (Écosse deux fois puis Italie).
La composition probable face à l'Écosse :
Médard - Penaud, Fofana, Fickou, Raka - Lopez, Dupont - Cros, Alldritt, Ollivon - Vahaamahina, Gabrillagues - Slimani, Chat, Poirot (cap.).
Équipe de France : Raka et Cros vers une première titularisation avec les Bleus
L'ailier de Clermont Alivereti Raka et le flanker toulousain François Cros devraient se voir offrir une première titularisation avec l'équipe de France à l'occasion du match de préparation face à l'Écosse, samedi (21h05).
Pour le premier match de préparation face à l'Écosse (samedi, 21h05 à Nice), le sélectionneur de l'équipe de France Jacques Brunel devrait, selon nos informations, titulariser jeudi (annonce à 11h30) deux néo-capés : l'ailier de Clermont Alivereti Raka et le troisième-ligne de Toulouse François Cros. Un autre « réserviste », comme Cros, devrait démarrer la rencontre en la personne du troisième-ligne toulonnais Charles Ollivon.
En revanche, l'habituel capitaine Guilhem Guirado ne devrait pas être de la partie, laissant le poste de talonneur à Camille Chat. C'est le pilier Jefferson Poirot qui sera le capitaine des Bleus. Pour le reste, c'est la charnière Dupont-Lopez qui a été choisie. Ils seront associés pour la première fois.
Le sélectionneur de l'équipe de France avait annoncé que l'intégralité des 37 joueurs (31 + 6 réservistes) sélectionnés pour la préparation au Mondial auraient du temps de jeu sur les trois matches de préparation (Écosse deux fois puis Italie).
La composition probable face à l'Écosse :
Médard - Penaud, Fofana, Fickou, Raka - Lopez, Dupont - Cros, Alldritt, Ollivon - Vahaamahina, Gabrillagues - Slimani, Chat, Poirot (cap.).
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Scalp- Team modo
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Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le XV de France (partie 1)
le radis a écrit:J Poirot capitaine de l'EDF pour le match de préparation contre l'Ecosse à Nice samedi prochain !
Ça donne une idée de l'évolution de la stature de Poirot pour qu'il prenne les galons de capitaine des Bleus. Je veux bien que ce ne soit qu'un test-match, mais c'est juste avant la coupe du Monde quand même.
krahknardz- Team modo
- Nombre de messages : 7560
Localisation : Bègles
Date d'inscription : 07/07/2013
Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
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