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6 Nations 2019
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Re: 6 Nations 2019
Je ne t'accuse pas… Baptiste pourrait apporter par son expérience et son aisance technique.krahknardz a écrit:Est-ce qu'on m'accusera d'être partial si je dis qu'à mon avis Dupont fait un mauvais match et qu'on gagnerait à faire entrer Serin?
biscouette- Centre de presse
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Re: 6 Nations 2019
Ok l’irlande Est plus forte mais perso j’ai lâché l’affaire, je trouve l’arbitrage ridicule...ou alors je ne comprends rien au rugby et devrait m’essayer à la cuisine ou jardinage? Je ne sais plus.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
Où est l'équipe de France????voilà la question.
Vaudrait mieux les envoyer faire l'ouverture de la truite, sachant que s'ils en lachent la veille ça doit pas être très dur de remplir le carnier.
Bref on est nul et en plus il y a de la casse.Poirot,Germain,Desaubie la saison dernière Jallibert voila une connerie qui nous coute cher.
Vaudrait mieux les envoyer faire l'ouverture de la truite, sachant que s'ils en lachent la veille ça doit pas être très dur de remplir le carnier.
Bref on est nul et en plus il y a de la casse.Poirot,Germain,Desaubie la saison dernière Jallibert voila une connerie qui nous coute cher.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
Un arbitrage indigne.
L'invention des fautes françaises conjuguée à la cécité côté irlandais est prodigieuse.
On est nul certes mais les irlandais sont des pibales .
Bon courage à J Poirot.
L'invention des fautes françaises conjuguée à la cécité côté irlandais est prodigieuse.
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Bon courage à J Poirot.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: 6 Nations 2019
Pas mauvaise rentrée de Baptiste. La nouvelle charnière semble avoir posé un peu le jeu. Est-ce cela ou juste un regain de fierté qui nous permet de sauver l'honneur? Baptiste qui tire le maul aurait pu nous coûter le deuxième essai vu qu'il se couche sous Fickou. Que l'arbitre refuse l'essai n'aurait pas été scandaleux, même s'il a fait honneur à l'esprit du jeu en l'accordant vu que pas moins de 4 français franchissent la ligne avec la balle.Biscouette a écrit:Je ne t'accuse pas… Baptiste pourrait apporter par son expérience et son aisance technique.krahknardz a écrit:Est-ce qu'on m'accusera d'être partial si je dis qu'à mon avis Dupont fait un mauvais match et qu'on gagnerait à faire entrer Serin?
Y a-t-il quoi que ce soit à retenir de ce match, à part que les Bleus seront en vacances au Japon très rapidement?
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: 6 Nations 2019
Malgré les interruptions du streaming, j'ai vu une EdF super indisciplinée. Les fautes françaises y étaient la plupart du temps, même si oui des en-avants ou touches pas droites ou hors-jeu irlandais auraient gagné à être signalé. Cependant ce n'est pas la faute de l'arbitre si les Irlandais ont littéralement campé sur la ligne des 5 m française la majeure partie du match. Une équipe autant dominée ne peut que commettre des fautes.le radis a écrit:Un arbitrage indigne.
L'invention des fautes françaises conjuguée à la cécité côté irlandais est prodigieuse.
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Bon courage à J Poirot.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: 6 Nations 2019
Celle là il fallait oser la faire ( la paire de commentateur foldingue d'E2), on perd le match mais on a gagné la 2ième mi-temps.
Heureusement qu'il nous reste à jouer l'Italie, et encore faudra faire attention, Brunel est foutu de perdre contre ses anciens protégés.Il vaudrait mieux que sans attendre il rejoigne Novès, une petite retraite dorée.
Qui a montré qu'il était sur le pré????
Même s'il n'est pas parfait, Bastaraud a essayé, Banba a tenté, pour le reste on n'avance pas.La fin du match est anecdotique,les verts ont sortis des cadors et lâché un peu le jeu.Il y a quelques petits "génies" de la ville rose qui vont pouvoir constater qu'il y a loin entre notre championnat et le niveau international,à revoir avec plus de maturité.
Surtout si jacquot part surtout qu'il emporte Guirado avec lui, il est cuit.
Heureusement qu'il nous reste à jouer l'Italie, et encore faudra faire attention, Brunel est foutu de perdre contre ses anciens protégés.Il vaudrait mieux que sans attendre il rejoigne Novès, une petite retraite dorée.
Qui a montré qu'il était sur le pré????
Même s'il n'est pas parfait, Bastaraud a essayé, Banba a tenté, pour le reste on n'avance pas.La fin du match est anecdotique,les verts ont sortis des cadors et lâché un peu le jeu.Il y a quelques petits "génies" de la ville rose qui vont pouvoir constater qu'il y a loin entre notre championnat et le niveau international,à revoir avec plus de maturité.
Surtout si jacquot part surtout qu'il emporte Guirado avec lui, il est cuit.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
A chaque branlé prise par l’équipe de France, on pense qu'on a touché le fond, mais non !!!, le Rugby Français est descendu dans des profondeurs Abyssal de médiocrité, on est devenu une nation de sparring-partner...
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: 6 Nations 2019
krahknardz a écrit:Malgré les interruptions du streaming, j'ai vu une EdF super indisciplinée. Les fautes françaises y étaient la plupart du temps, même si oui des en-avants ou touches pas droites ou hors-jeu irlandais auraient gagné à être signalé. Cependant ce n'est pas la faute de l'arbitre si les Irlandais ont littéralement campé sur la ligne des 5 m française la majeure partie du match. Une équipe autant dominée ne peut que commettre des fautes.le radis a écrit:Un arbitrage indigne.
L'invention des fautes françaises conjuguée à la cécité côté irlandais est prodigieuse.
On est nul certes mais les irlandais sont des pibales .
Bon courage à J Poirot.
Absolument pas. Les mêlées le gaucher irlandais est en perpendiculaire. Aucun placage haut sanctionné. Les passes en avant non désignées. Le maul sur l'essai il y a faute. Bref et cela n'est pas parce qu'on n,est pas bon que l'arbitrage doit se mettre à notre niveau et unilatéralement en faveur des irlandais sauf dans les 10 derniers minutes .
Je n'en peux plus de ces arbitres étrangers qui ne savent (et je pèse mes mots)) abolument pas arbitrer. Ils n'ont pas le niveau c'est une honte. Et ces pseudos stars d'arbitres étrangers sont mauvais de chez mauvais.
le radis- Team modo
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Re: 6 Nations 2019
krahknardz a écrit:Malgré les interruptions du streaming, j'ai vu une EdF super indisciplinée. Les fautes françaises y étaient la plupart du temps, même si oui des en-avants ou touches pas droites ou hors-jeu irlandais auraient gagné à être signalé. Cependant ce n'est pas la faute de l'arbitre si les Irlandais ont littéralement campé sur la ligne des 5 m française la majeure partie du match. Une équipe autant dominée ne peut que commettre des fautes.le radis a écrit:Un arbitrage indigne.
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Des HJ non sifflés, des grattages sur les côtés non sifflés c’est penalite et inversion de la possession de balle et inversion de la pression. On avait pas sorti le ballon que la ligne irlandaise était déjà sur nos joueurs.
C’est impossible de jouer dans ses conditions. Ça influence grandement la physionomie d’un match.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
Heureusement qu'il reste les filles
Le poête a dit " la femme est l'avenir de l'homme"
Virons Brunel et mettons une fille à la place.
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léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Tournoi-des-six-nations-les-chiffres-desastreux-de-la-france-contre-l-irlande-a-la-mi-temps/997133
Tournoi des Six Nations : les chiffres désastreux de la France contre l'Irlande à la mi-temps
L'équipe de France a traversé une première période cauchemardesque à l'Aviva Stadium contre l'Irlande (19-0), dimanche lors de la quatrième journée du Tournoi des Six Nations. La preuve en stats.
89 % L'Irlande a passé 89 % de la première période dans le camp français. La possession est à l'avenant : 77 % pour Sexton et sa bande, 23 % pour les Bleus.
4'37 Comme le temps passé par les Irlandais ballon en main dans les 22 m français. Contre deux secondes seulement aux Bleus.
22 Le nombre colossal de plaquages effectués par Félix Lambey, très sollicité par les séquences de bras de fer autour des avants menées par les Irlandais. Arthur Iturria est à 15, Sébastien Vahaamahina à 14.
3 Signe de l'impuissance offensive des Bleus, trois joueurs irlandais n'ont eu aucun plaquage à faire lors de la première période : Keith Earls, Garry Ringrose et Jacob Stockdale.
Tournoi des Six Nations : les chiffres désastreux de la France contre l'Irlande à la mi-temps
L'équipe de France a traversé une première période cauchemardesque à l'Aviva Stadium contre l'Irlande (19-0), dimanche lors de la quatrième journée du Tournoi des Six Nations. La preuve en stats.
89 % L'Irlande a passé 89 % de la première période dans le camp français. La possession est à l'avenant : 77 % pour Sexton et sa bande, 23 % pour les Bleus.
4'37 Comme le temps passé par les Irlandais ballon en main dans les 22 m français. Contre deux secondes seulement aux Bleus.
22 Le nombre colossal de plaquages effectués par Félix Lambey, très sollicité par les séquences de bras de fer autour des avants menées par les Irlandais. Arthur Iturria est à 15, Sébastien Vahaamahina à 14.
3 Signe de l'impuissance offensive des Bleus, trois joueurs irlandais n'ont eu aucun plaquage à faire lors de la première période : Keith Earls, Garry Ringrose et Jacob Stockdale.
Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
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Re: 6 Nations 2019
Bonne idée Léo. D'un point de vue scientifique il est dit qu'avoir une conversation avec une femme augmente la force physique de l'homme (je n'ai pas les sources de l'étude, mais ça ne coûte rien d'essayer…).léopold a écrit:Heureusement qu'il reste les filles
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biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: 6 Nations 2019
Après faut être lucide sur notre niveau...quand on voit qu’après 2-3 temps de jeu, la defense irlandaise se replaçait plus vite que notre ligne de 3/4 pour attaquer c’est qu’il y a un gros soucis. On ne savait plus quoi faire.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
Biscouette a écrit:Bonne idée Léo. D'un point de vue scientifique il est dit qu'avoir une conversation avec une femme augmente la force physique de l'homme (je n'ai pas les sources de l'étude, mais ça ne coûte rien d'essayer…).léopold a écrit:Heureusement qu'il reste les filles
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C’est pour ça qu’il y a bcp de soigneurs femme dans les équipes anglo-saxonnes.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
C'est une déduction ou tu as une info à ce sujet ?grospaquetdem.... a écrit:Biscouette a écrit:Bonne idée Léo. D'un point de vue scientifique il est dit qu'avoir une conversation avec une femme augmente la force physique de l'homme (je n'ai pas les sources de l'étude, mais ça ne coûte rien d'essayer…).léopold a écrit:Heureusement qu'il reste les filles
Le poête a dit " la femme est l'avenir de l'homme"
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C’est pour ça qu’il y a bcp de soigneurs femme dans les équipes anglo-saxonnes.
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: 6 Nations 2019
Je suppute une observation empirique.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: 6 Nations 2019
le radis a écrit:Je suppute une observation empirique.
Une observation tout court
Dans les équipes, championnat ou équipe nationale j’ai souvent vu des femmes en tant que soigneuses.
J’ai rebondi sur le commentaire de Biscouette...sans rien connaître sur cette étude scientifique...dont le sujet et la conclusion me paraissent farfelus. Je dis ça avec tout le respect que j’ai pour les femmes.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: 6 Nations 2019
Je suis moins sceptique que toi Grospack, beaucoup de choses en termes de neurosciences et psychologie pourraient paraître étranges ; je pourrais t'en citer pas mal. Pour être un peu dans la science certes de façon light et par contre continuant d'être athlète, je peux confirmer qu'il y a un impact tout à fait mesurable d'une course avec encouragement par exemple (je ne parle pas d'une tribune remplie, juste d'une personne en bord de piste), etc. Et en tant que joueur (il y a longtemps), j'avais pu aussi noter une différence quand des copines étaient là, etc. Après, cela dépend évidemment de tout un tas de paramètres. Mais en athlé par exemple ça se vérifie constamment (on est d'ailleurs en permanence en train de nous encourager les uns les autres).grospaquetdem.... a écrit:le radis a écrit:Je suppute une observation empirique.
Une observation tout court
Dans les équipes, championnat ou équipe nationale j’ai souvent vu des femmes en tant que soigneuses.
J’ai rebondi sur le commentaire de Biscouette...sans rien connaître sur cette étude scientifique...dont le sujet et la conclusion me paraissent farfelus. Je dis ça avec tout le respect que j’ai pour les femmes.
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: 6 Nations 2019
L'Équipe magazine
samedi 9 mars 2019
« Un joueur irlandais est identique à un joueur français, c'est juste qu'au fil du temps les nôtres ont reçu un meilleur coaching »
« L'Irlande donnerait sa main droite pour avoir les joueurs incroyables dont vous disposez »
Crâne rasé, mâchoire carrée, Paul O'Connell a toujours cette gueule à jouer les exécuteurs dans un film de Guy Ritchie. Mythique capitaine irlandais (108 sélections) et du Munster, ce monstre athlétique était le maître des airs en touche et implacable sur terre avec sa science des rucks. À 39 ans, le voilà désormais parisien. On retrouve l'ancien deuxième-ligne, au stade du Saut du Loup où il dirige l'entraînement des avants du Stade Français. Son 1,98 m semble s'être affiné. Quand on lui fait remarquer, histoire de le titiller, le coach avoue avoir beaucoup perdu des 112 kg qu'il déplaçait sur les terrains, « je bossais dur pour atteindre ce poids : musculation, suppléments nutritionnels... » Désormais, il ne s'entraîne plus et expédie le déjeuner pour se remettre à bosser. « Je file à la boulangerie et j'avale un sandwich ou une soupe. J'ai perdu une bonne dizaine de kilos. Athlète, ta priorité c'est toi : ton entraînement, ton alimentation, ton massage, ton sommeil. Une fois coach, ta priorité c'est les autres. » Ça tombe bien : on a envie de l'entendre parler de lui et des autres, de la France et de l'Irlande qui s'affrontent ce dimanche. Et de l'influence considérable des Néo-Zélandais sur le rugby de son île natale.
On vous a vu en longue conversation avec Yoann Maestri, à l'issue de l'entraînement du Stade Français. C'est compliqué de coacher un ancien adversaire ?
Non, parce qu'on n'a jamais eu d'animosité. Un des gros regrets de ma carrière est de ne pas avoir fait plus d'efforts pour échanger avec mes adversaires après les matches. Certains se parlent spontanément, mais moi je n'étais pas super sociable, comme si je ne voulais pas baisser ma garde... Je le regrette aujourd'hui.
Trop compétiteur, obnubilé par le résultat ?
Toujours dans le match d'après, je ne pensais qu'à la victoire. En cas de défaite, je devenais imbuvable. Sur la fin de ma carrière j'ai changé, appris à apprécier le chemin qu'on emprunte plus que le résultat. J'ai fait mienne cette phrase de John Wooden, un coach de basket américain, qui définissait le succès comme « faire tout ce qu'on peut, non pour gagner mais pour être le meilleur joueur qu'on puisse être » . Superbe.
Le rugby moderne manque-t-il d'humanité ?
De perspective, plutôt. Aujourd'hui, je réalise que victoire ou défaite importent peu. L'essentiel est l'effort qu'on accomplit sur soi et auprès des autres pour les aider à donner le meilleur d'eux-mêmes. J'ai compris ça sur le tard, et je me suis révélé bien meilleur joueur, leader, entraîneur et même père ! J'aurais aimé le piger plus tôt. Hélas, pour ce genre de prise de conscience lumineuse, on doit d'abord explorer le côté obscur des choses : l'obsession vaine de la victoire.
Vous étiez une machine ?
J'étais passionné et traversé par un tas d'émotions. J'adorais mon équipe, mes coéquipiers. Jusqu'à ma mort, ils resteront mes amis. Sans être une machine, j'accordais trop d'importance à la victoire. Une histoire de vie ou de mort. J'étais dans l'erreur. On ne doit pas gagner à tout prix.
Que doit-on faire alors ? Que dites-vous aux jeunes joueurs ?
Je ne suis pas entraîneur en chef, juste assistant (du Sud-Africain Heyneke Meyer) . Ma mission porte sur les détails du jeu, la touche, les rucks. Je parle peu de la vision globale. Peut-être le devrais-je...
Vous avez pratiqué la natation, sport individuel, qu'est-ce qui vous a amené à un sport collectif ?
Mon père et mes frères jouaient au rugby à Limerick, ville de rugby. En natation, je pouvais récolter le fruit de mon travail sans interférences. Puis j'ai découvert la joie de faire partie d'une équipe. J'adore ça ! Motiver les gens, être guidé par eux. L'interaction, les relations humaines.
Quelle est l'essence de la construction d'un groupe ?
Il y a deux choses sur un maillot : un numéro dans le dos et l'écusson du club sur la poitrine. On a besoin du soupçon d'égoïsme et d'ambition qui s'attache à un numéro. Et, en même temps, ne jamais oublier qu'on n'est rien sans l'équipe, sans l'écusson. C'est un équilibre difficile à trouver. Et si facile à perdre. Chacun doit être conscient que tout dans son comportement interfère avec l'harmonie générale du groupe : comment on s'entraîne, comment on parle aux autres et comment on réagit... Quand tous les membres d'un groupe adhèrent à ça, on peut agréger les forces et viser très haut.
Pour veiller à ces interactions, les All Blacks ont un coach mental avec Gilbert Enoka...
La sélection irlandaise s'y est mise aussi, car c'est parfois plus important que le coaching lui-même. Tant de bons joueurs et même de coachs ne savent pas gérer une situation émotionnelle. Plus que par le jeu qu'elles pratiquent, les équipes qui gagnent excellent toujours dans la dimension du leadership. De bons leaders favorisent le travail, développent l'enthousiasme, aident à la résolution des problèmes et encouragent à sourire. Le leadership est bien plus intéressant que le rugby lui-même.
L'ex-troisième ligne All Black Michael Jones parle du « goût de servir les autres » ...
Prenez Johnny Sexton (le demi d'ouverture irlandais) , un leader exceptionnel. J'imagine que quand il rentre chez lui, le soir, il se sent minable. Parce qu'il se dispute en permanence avec les gars. Il est tout le temps au top à l'entraînement, il fait preuve d'exigence envers lui comme avec les autres. Il endosse souvent le costard du « mauvais gars » , sans le vouloir. Il est au service absolu du groupe, quitte à ce que son image en pâtisse. Il ne choisit jamais la facilité personnelle. C'est l'un des plus grands serviteurs de l'équipe que j'aie connus. Il s'entraîne, analyse, réfléchit plus que les autres.
Votre autobiographie s'intitule « La bataille » ,
en référence au dilemme intérieur du compétiteur...
C'est la plus grande des batailles. Je me suis torturé pendant des années. À mes débuts, quasiment à la veille de chaque match, j'envisageais ma retraite tellement j'étais nerveux. Mon esprit décuplait mes appréhensions. Sur ma fin de carrière, j'ai enfin trouvé une bascule, comprenant que l'essentiel était que je fasse de mon mieux.
Qu'est ce qui vous a amené à cette conclusion ?
J'ai lu pas mal d'ouvrages sur la psychologie. J'ai rencontré, discuté, échangé avec un tas de gens. Joe Schmidt (le coach néo-zélandais de l'Irlande) m'a aidé. Il a été le meilleur entraîneur que j'aie rencontré. Avec un sens de la simplicité et de l'essentiel sans pareil. J'imagine qu'il a beaucoup vu, lu, expérimenté, pour parvenir à en retirer la quintessence. Car il n'est jamais aisé pour un expert d'atteindre la simplicité.
L'Irlande, un des favoris pour la Coupe du monde au Japon, doit beaucoup à Joe Schmidt. Idem pour le Pays de Galles, dirigé par Warren Gatland, Kiwi lui aussi...
En termes de coaching, depuis longtemps les Néo-Zélandais sont les meilleurs. De loin. Chez eux, les meilleurs esprits vont au rugby. En Irlande, ils ont le choix entre aller entraîner au hurling, au football gaélique ou au rugby... Notre chance est de parler la même langue que les Néo-Zélandais et de pouvoir capter leur savoir. À leur contact, on a désormais de très bons coachs irlandais qui émergent. Mon ami Ronan O'Gara est l'entraîneur des trois quarts dans la franchise néo-zélandaise des Crusaders. Il me raconte combien ils mettent l'accent sur la responsabilisation. Les joueurs se coachent eux-mêmes, font des présentations technico-tactiques en réunion et sont associés au jeu au point d'en devenir dépositaires. Les coachs développent le leadership à chaque poste. C'est de la logique : face à un problème, les joueurs deviennent aptes à trouver la solution par eux-mêmes. C'est un circuit plus court et plus efficace que d'initier une solution entre entraîneurs, puis de devoir convaincre les joueurs. La force de Joe Schmidt est d'avoir été enseignant. Son sens de la pédagogie et de la transmission est incroyable.
Un exemple concret de l'apport de Joe Schmidt ?
Oui : depuis un moment, l'Irlande remporte la bataille des pénalités, ne laisse plus filer les points stupidement.
C'est une question de discipline ?
La discipline, c'est un concept. Mais dans la réalité les joueurs ont surtout la technique pour remporter cette bataille des pénalités. On n'entre pas sur le terrain en se disant : « Je dois être discipliné. » En revanche, on peut veiller à ne jamais être hors jeu, s'assurer que durant la semaine d'avant-match on répète bien sa technique afin de ne pas être pénalisé pour plaquage haut. S'assurer qu'on rentre de la bonne manière dans les rucks, en mêlée ou dans les mauls. Je ne pense pas que les joueurs irlandais parlent beaucoup de discipline entre eux. Ils parlent de gestes justes et de tout ce qu'ils doivent bien faire. La discipline n'en est que le résultat.
Les joueurs sont autonomes ?
Oui, on leur a appris à être responsables. Ici, en France, comme en Angleterre ou en Nouvelle-Zélande, on trouve des athlètes incroyables, de grands gabarits, rapides. On n'a pas ça en Irlande, mais on a un truc : pas besoin de répéter deux fois les choses. Les gars écoutent, prennent des notes, étudient. Quand on n'est pas costaud, on se doit d'être intelligent.
157 000 licenciés en Nouvelle-Zélande, première nation mondiale. 153 000 en Irlande, deuxième. La France
en a 360 000 et n'est que 8e... C'est un gâchis ?
Nos quatre provinces sont dirigées par la Fédération, du coup toutes les bonnes idées de Joe Schmidt se diffusent à tous les étages de la pyramide. Dans notre système éducatif, le rugby scolaire est envisagé avec sérieux, et les joueurs français me disent qu'ils déplorent de ne pas avoir ce modèle ici. Notre Pro 14 (ex-ligue celte, qui réunissait les provinces d'Irlande, d'Écosse et du Pays de Galles) a moins de moyens financiers que votre Top 14, du coup on n'autorise que cinq joueurs étrangers dans l'effectif complet ! Alors les clubs se doivent d'investir dans une académie solide pour former des jeunes. Si on n'a pas de piliers irlandais, il faut en dénicher, les former.
Vous osez donner leur chance aux jeunes ?
Oui, lors de la tournée internationale de novembre notamment. À ce moment-là, les Ospreys (franchise du Pays de Galles) ont dix joueurs en sélection. Idem pour le Munster, qui a six ou sept joueurs appelés. Du coup, ces deux clubs peuvent tester leurs jeunes en match. En France, c'est plus compliqué. Si on veut tester un novice, contre Montpellier par exemple, il va se retrouver face à des énormes calibres comme Bismarck Du Plessis, Paul Willemse ou Waisake Naholo... Notre Championnat n'a pas de relégation, donc on peut aussi tester des jeunes dès avril, une fois que le classement est joué.
Le Top 14 reste un Championnat à part...
Prenez Michael Cheika (entraîneur national australien), qui est une véritable légende en Irlande. Il a révolutionné le Leinster, avec lequel il a remporté la Coupe d'Europe. Il est venu ici, à Paris (entre 2010 et 2012) , et quoi ? Il s'est fait virer. Jonathan Sexton est une idole en Irlande. Il a été élu joueur de l'année 2018 par World Rugby. Mais en 2013, il est venu au Racing 92 et ça n'a pas fonctionné. En France, le rugby est « lost in translation » , il y a une déperdition énorme du fait de la langue.
On parle aussi du manque de discipline des Français...
Vos footballeurs ont gagné le Mondial avec un jeu ultra-discipliné. Vos rugbymen pourraient faire de même. Un Irlandais est identique à un joueur français, c'est juste qu'au fil du temps les nôtres ont reçu un meilleur coaching. Le savoir de l'hémisphère Sud a pu sédimenter et s'infiltrer chez nous.
Le discours dominant en France est de dire que les joueurs ne sont pas au niveau...
L'Irlande donnerait sa main droite pour avoir les athlètes et les joueurs incroyables dont vous disposez !
Vous avez affronté les Bleus seize fois entre 2001 et 2015... mais la dernière est un mauvais souvenir, non ?
C'est la première fois de ma carrière que je sortais sur une civière (en match de poules de la Coupe du monde 2015), ce n'était pas une tragédie. J'avais 35 ans, je n'aurais jamais cru pouvoir jouer si longtemps. Capitaine de mon pays en Coupe du monde, c'était un aboutissement. Manque de pot, j'ai été blessé (une désinsertion des muscles ischios jambiers), mais ce qui comptait, c'était la victoire capitale face aux Bleus (24-9) . J'ai aussi connu des moments superbes, comme notre victoire au Stade de France en 2014 (20-22) . C'était énorme de lever les bras là où l'Irlande avait connu tant de mauvais moments.
Les Irlandais sont des passionnés, comme les Latins ?
C'est vrai, mais notre jeu a beaucoup changé. On a compris qu'on sera toujours plus petits, moins athlétiques ou rapides que nos adversaires. Alors, depuis quelques années, on insiste sur la condition physique et l'intelligence de jeu. Ça explique les progrès de notre rugby : il ne s'appuie plus sur la passion et les émotions, ni sur la puissance ou la vitesse. La justesse des gestes et des décisions priment. J'adore !
Pensez-vous que les Bleus puissent se ressaisir en vue de la Coupe du monde ?
Je ne maîtrise pas assez le dossier du coaching chez vous, mais je sais combien cette dimension est importante dans le rugby moderne. J'ai vu les transformations opérées grâce à Joe Schmidt. Si les Français disposent d'un coaching de classe mondiale, ils peuvent réaliser un truc au Japon.
Lorsque vous discutez entre étrangers, comment considèrent-ils le Top 14 ?
Beaucoup viennent pour l'argent, on ne va pas le nier. D'autres, en quête d'expérience. Pour moi, la France est un endroit incroyable pour vivre. D'ailleurs, je me suis marié ici...
Fabien Pelous, l'ancien capitaine des Bleus, nous demandait : pourquoi être venu vous marier à Auch ?
(Il se marre.) Parce que la ville et sa région sont d'une beauté absolue. On s'est mariés dans un vieux château, près du village de Pessan. Ce furent six jours fabuleux ! J'aime la France, je l'ai toujours aimée. Votre langue, les gens, la cuisine... J'ai grandi en regardant les matches des Bleus, avec l'idée que nous ne pourrions jamais les vaincre. Début 1990, leur jeu était dingue, avec des essais de folie partis depuis leur camp. Mon père m'a initié à Serge Blanco, Philippe Sella, Saint-André. J'ai découvert les piliers Franck Tournaire et Christian Califano. Avec le Munster, on venait défier Castres ou Toulouse devant des supporters fabuleux. Chaque semaine, je prends deux cours de 90 minutes de français. Et quand je conduis ou que je me balade, j'écoute des leçons au casque audio. Mes enfants sont scolarisés ici, dans le public. On adore votre pays !
samedi 9 mars 2019
« Un joueur irlandais est identique à un joueur français, c'est juste qu'au fil du temps les nôtres ont reçu un meilleur coaching »
« L'Irlande donnerait sa main droite pour avoir les joueurs incroyables dont vous disposez »
Crâne rasé, mâchoire carrée, Paul O'Connell a toujours cette gueule à jouer les exécuteurs dans un film de Guy Ritchie. Mythique capitaine irlandais (108 sélections) et du Munster, ce monstre athlétique était le maître des airs en touche et implacable sur terre avec sa science des rucks. À 39 ans, le voilà désormais parisien. On retrouve l'ancien deuxième-ligne, au stade du Saut du Loup où il dirige l'entraînement des avants du Stade Français. Son 1,98 m semble s'être affiné. Quand on lui fait remarquer, histoire de le titiller, le coach avoue avoir beaucoup perdu des 112 kg qu'il déplaçait sur les terrains, « je bossais dur pour atteindre ce poids : musculation, suppléments nutritionnels... » Désormais, il ne s'entraîne plus et expédie le déjeuner pour se remettre à bosser. « Je file à la boulangerie et j'avale un sandwich ou une soupe. J'ai perdu une bonne dizaine de kilos. Athlète, ta priorité c'est toi : ton entraînement, ton alimentation, ton massage, ton sommeil. Une fois coach, ta priorité c'est les autres. » Ça tombe bien : on a envie de l'entendre parler de lui et des autres, de la France et de l'Irlande qui s'affrontent ce dimanche. Et de l'influence considérable des Néo-Zélandais sur le rugby de son île natale.
On vous a vu en longue conversation avec Yoann Maestri, à l'issue de l'entraînement du Stade Français. C'est compliqué de coacher un ancien adversaire ?
Non, parce qu'on n'a jamais eu d'animosité. Un des gros regrets de ma carrière est de ne pas avoir fait plus d'efforts pour échanger avec mes adversaires après les matches. Certains se parlent spontanément, mais moi je n'étais pas super sociable, comme si je ne voulais pas baisser ma garde... Je le regrette aujourd'hui.
Trop compétiteur, obnubilé par le résultat ?
Toujours dans le match d'après, je ne pensais qu'à la victoire. En cas de défaite, je devenais imbuvable. Sur la fin de ma carrière j'ai changé, appris à apprécier le chemin qu'on emprunte plus que le résultat. J'ai fait mienne cette phrase de John Wooden, un coach de basket américain, qui définissait le succès comme « faire tout ce qu'on peut, non pour gagner mais pour être le meilleur joueur qu'on puisse être » . Superbe.
Le rugby moderne manque-t-il d'humanité ?
De perspective, plutôt. Aujourd'hui, je réalise que victoire ou défaite importent peu. L'essentiel est l'effort qu'on accomplit sur soi et auprès des autres pour les aider à donner le meilleur d'eux-mêmes. J'ai compris ça sur le tard, et je me suis révélé bien meilleur joueur, leader, entraîneur et même père ! J'aurais aimé le piger plus tôt. Hélas, pour ce genre de prise de conscience lumineuse, on doit d'abord explorer le côté obscur des choses : l'obsession vaine de la victoire.
Vous étiez une machine ?
J'étais passionné et traversé par un tas d'émotions. J'adorais mon équipe, mes coéquipiers. Jusqu'à ma mort, ils resteront mes amis. Sans être une machine, j'accordais trop d'importance à la victoire. Une histoire de vie ou de mort. J'étais dans l'erreur. On ne doit pas gagner à tout prix.
Que doit-on faire alors ? Que dites-vous aux jeunes joueurs ?
Je ne suis pas entraîneur en chef, juste assistant (du Sud-Africain Heyneke Meyer) . Ma mission porte sur les détails du jeu, la touche, les rucks. Je parle peu de la vision globale. Peut-être le devrais-je...
Vous avez pratiqué la natation, sport individuel, qu'est-ce qui vous a amené à un sport collectif ?
Mon père et mes frères jouaient au rugby à Limerick, ville de rugby. En natation, je pouvais récolter le fruit de mon travail sans interférences. Puis j'ai découvert la joie de faire partie d'une équipe. J'adore ça ! Motiver les gens, être guidé par eux. L'interaction, les relations humaines.
Quelle est l'essence de la construction d'un groupe ?
Il y a deux choses sur un maillot : un numéro dans le dos et l'écusson du club sur la poitrine. On a besoin du soupçon d'égoïsme et d'ambition qui s'attache à un numéro. Et, en même temps, ne jamais oublier qu'on n'est rien sans l'équipe, sans l'écusson. C'est un équilibre difficile à trouver. Et si facile à perdre. Chacun doit être conscient que tout dans son comportement interfère avec l'harmonie générale du groupe : comment on s'entraîne, comment on parle aux autres et comment on réagit... Quand tous les membres d'un groupe adhèrent à ça, on peut agréger les forces et viser très haut.
Pour veiller à ces interactions, les All Blacks ont un coach mental avec Gilbert Enoka...
La sélection irlandaise s'y est mise aussi, car c'est parfois plus important que le coaching lui-même. Tant de bons joueurs et même de coachs ne savent pas gérer une situation émotionnelle. Plus que par le jeu qu'elles pratiquent, les équipes qui gagnent excellent toujours dans la dimension du leadership. De bons leaders favorisent le travail, développent l'enthousiasme, aident à la résolution des problèmes et encouragent à sourire. Le leadership est bien plus intéressant que le rugby lui-même.
L'ex-troisième ligne All Black Michael Jones parle du « goût de servir les autres » ...
Prenez Johnny Sexton (le demi d'ouverture irlandais) , un leader exceptionnel. J'imagine que quand il rentre chez lui, le soir, il se sent minable. Parce qu'il se dispute en permanence avec les gars. Il est tout le temps au top à l'entraînement, il fait preuve d'exigence envers lui comme avec les autres. Il endosse souvent le costard du « mauvais gars » , sans le vouloir. Il est au service absolu du groupe, quitte à ce que son image en pâtisse. Il ne choisit jamais la facilité personnelle. C'est l'un des plus grands serviteurs de l'équipe que j'aie connus. Il s'entraîne, analyse, réfléchit plus que les autres.
Votre autobiographie s'intitule « La bataille » ,
en référence au dilemme intérieur du compétiteur...
C'est la plus grande des batailles. Je me suis torturé pendant des années. À mes débuts, quasiment à la veille de chaque match, j'envisageais ma retraite tellement j'étais nerveux. Mon esprit décuplait mes appréhensions. Sur ma fin de carrière, j'ai enfin trouvé une bascule, comprenant que l'essentiel était que je fasse de mon mieux.
Qu'est ce qui vous a amené à cette conclusion ?
J'ai lu pas mal d'ouvrages sur la psychologie. J'ai rencontré, discuté, échangé avec un tas de gens. Joe Schmidt (le coach néo-zélandais de l'Irlande) m'a aidé. Il a été le meilleur entraîneur que j'aie rencontré. Avec un sens de la simplicité et de l'essentiel sans pareil. J'imagine qu'il a beaucoup vu, lu, expérimenté, pour parvenir à en retirer la quintessence. Car il n'est jamais aisé pour un expert d'atteindre la simplicité.
L'Irlande, un des favoris pour la Coupe du monde au Japon, doit beaucoup à Joe Schmidt. Idem pour le Pays de Galles, dirigé par Warren Gatland, Kiwi lui aussi...
En termes de coaching, depuis longtemps les Néo-Zélandais sont les meilleurs. De loin. Chez eux, les meilleurs esprits vont au rugby. En Irlande, ils ont le choix entre aller entraîner au hurling, au football gaélique ou au rugby... Notre chance est de parler la même langue que les Néo-Zélandais et de pouvoir capter leur savoir. À leur contact, on a désormais de très bons coachs irlandais qui émergent. Mon ami Ronan O'Gara est l'entraîneur des trois quarts dans la franchise néo-zélandaise des Crusaders. Il me raconte combien ils mettent l'accent sur la responsabilisation. Les joueurs se coachent eux-mêmes, font des présentations technico-tactiques en réunion et sont associés au jeu au point d'en devenir dépositaires. Les coachs développent le leadership à chaque poste. C'est de la logique : face à un problème, les joueurs deviennent aptes à trouver la solution par eux-mêmes. C'est un circuit plus court et plus efficace que d'initier une solution entre entraîneurs, puis de devoir convaincre les joueurs. La force de Joe Schmidt est d'avoir été enseignant. Son sens de la pédagogie et de la transmission est incroyable.
Un exemple concret de l'apport de Joe Schmidt ?
Oui : depuis un moment, l'Irlande remporte la bataille des pénalités, ne laisse plus filer les points stupidement.
C'est une question de discipline ?
La discipline, c'est un concept. Mais dans la réalité les joueurs ont surtout la technique pour remporter cette bataille des pénalités. On n'entre pas sur le terrain en se disant : « Je dois être discipliné. » En revanche, on peut veiller à ne jamais être hors jeu, s'assurer que durant la semaine d'avant-match on répète bien sa technique afin de ne pas être pénalisé pour plaquage haut. S'assurer qu'on rentre de la bonne manière dans les rucks, en mêlée ou dans les mauls. Je ne pense pas que les joueurs irlandais parlent beaucoup de discipline entre eux. Ils parlent de gestes justes et de tout ce qu'ils doivent bien faire. La discipline n'en est que le résultat.
Les joueurs sont autonomes ?
Oui, on leur a appris à être responsables. Ici, en France, comme en Angleterre ou en Nouvelle-Zélande, on trouve des athlètes incroyables, de grands gabarits, rapides. On n'a pas ça en Irlande, mais on a un truc : pas besoin de répéter deux fois les choses. Les gars écoutent, prennent des notes, étudient. Quand on n'est pas costaud, on se doit d'être intelligent.
157 000 licenciés en Nouvelle-Zélande, première nation mondiale. 153 000 en Irlande, deuxième. La France
en a 360 000 et n'est que 8e... C'est un gâchis ?
Nos quatre provinces sont dirigées par la Fédération, du coup toutes les bonnes idées de Joe Schmidt se diffusent à tous les étages de la pyramide. Dans notre système éducatif, le rugby scolaire est envisagé avec sérieux, et les joueurs français me disent qu'ils déplorent de ne pas avoir ce modèle ici. Notre Pro 14 (ex-ligue celte, qui réunissait les provinces d'Irlande, d'Écosse et du Pays de Galles) a moins de moyens financiers que votre Top 14, du coup on n'autorise que cinq joueurs étrangers dans l'effectif complet ! Alors les clubs se doivent d'investir dans une académie solide pour former des jeunes. Si on n'a pas de piliers irlandais, il faut en dénicher, les former.
Vous osez donner leur chance aux jeunes ?
Oui, lors de la tournée internationale de novembre notamment. À ce moment-là, les Ospreys (franchise du Pays de Galles) ont dix joueurs en sélection. Idem pour le Munster, qui a six ou sept joueurs appelés. Du coup, ces deux clubs peuvent tester leurs jeunes en match. En France, c'est plus compliqué. Si on veut tester un novice, contre Montpellier par exemple, il va se retrouver face à des énormes calibres comme Bismarck Du Plessis, Paul Willemse ou Waisake Naholo... Notre Championnat n'a pas de relégation, donc on peut aussi tester des jeunes dès avril, une fois que le classement est joué.
Le Top 14 reste un Championnat à part...
Prenez Michael Cheika (entraîneur national australien), qui est une véritable légende en Irlande. Il a révolutionné le Leinster, avec lequel il a remporté la Coupe d'Europe. Il est venu ici, à Paris (entre 2010 et 2012) , et quoi ? Il s'est fait virer. Jonathan Sexton est une idole en Irlande. Il a été élu joueur de l'année 2018 par World Rugby. Mais en 2013, il est venu au Racing 92 et ça n'a pas fonctionné. En France, le rugby est « lost in translation » , il y a une déperdition énorme du fait de la langue.
On parle aussi du manque de discipline des Français...
Vos footballeurs ont gagné le Mondial avec un jeu ultra-discipliné. Vos rugbymen pourraient faire de même. Un Irlandais est identique à un joueur français, c'est juste qu'au fil du temps les nôtres ont reçu un meilleur coaching. Le savoir de l'hémisphère Sud a pu sédimenter et s'infiltrer chez nous.
Le discours dominant en France est de dire que les joueurs ne sont pas au niveau...
L'Irlande donnerait sa main droite pour avoir les athlètes et les joueurs incroyables dont vous disposez !
Vous avez affronté les Bleus seize fois entre 2001 et 2015... mais la dernière est un mauvais souvenir, non ?
C'est la première fois de ma carrière que je sortais sur une civière (en match de poules de la Coupe du monde 2015), ce n'était pas une tragédie. J'avais 35 ans, je n'aurais jamais cru pouvoir jouer si longtemps. Capitaine de mon pays en Coupe du monde, c'était un aboutissement. Manque de pot, j'ai été blessé (une désinsertion des muscles ischios jambiers), mais ce qui comptait, c'était la victoire capitale face aux Bleus (24-9) . J'ai aussi connu des moments superbes, comme notre victoire au Stade de France en 2014 (20-22) . C'était énorme de lever les bras là où l'Irlande avait connu tant de mauvais moments.
Les Irlandais sont des passionnés, comme les Latins ?
C'est vrai, mais notre jeu a beaucoup changé. On a compris qu'on sera toujours plus petits, moins athlétiques ou rapides que nos adversaires. Alors, depuis quelques années, on insiste sur la condition physique et l'intelligence de jeu. Ça explique les progrès de notre rugby : il ne s'appuie plus sur la passion et les émotions, ni sur la puissance ou la vitesse. La justesse des gestes et des décisions priment. J'adore !
Pensez-vous que les Bleus puissent se ressaisir en vue de la Coupe du monde ?
Je ne maîtrise pas assez le dossier du coaching chez vous, mais je sais combien cette dimension est importante dans le rugby moderne. J'ai vu les transformations opérées grâce à Joe Schmidt. Si les Français disposent d'un coaching de classe mondiale, ils peuvent réaliser un truc au Japon.
Lorsque vous discutez entre étrangers, comment considèrent-ils le Top 14 ?
Beaucoup viennent pour l'argent, on ne va pas le nier. D'autres, en quête d'expérience. Pour moi, la France est un endroit incroyable pour vivre. D'ailleurs, je me suis marié ici...
Fabien Pelous, l'ancien capitaine des Bleus, nous demandait : pourquoi être venu vous marier à Auch ?
(Il se marre.) Parce que la ville et sa région sont d'une beauté absolue. On s'est mariés dans un vieux château, près du village de Pessan. Ce furent six jours fabuleux ! J'aime la France, je l'ai toujours aimée. Votre langue, les gens, la cuisine... J'ai grandi en regardant les matches des Bleus, avec l'idée que nous ne pourrions jamais les vaincre. Début 1990, leur jeu était dingue, avec des essais de folie partis depuis leur camp. Mon père m'a initié à Serge Blanco, Philippe Sella, Saint-André. J'ai découvert les piliers Franck Tournaire et Christian Califano. Avec le Munster, on venait défier Castres ou Toulouse devant des supporters fabuleux. Chaque semaine, je prends deux cours de 90 minutes de français. Et quand je conduis ou que je me balade, j'écoute des leçons au casque audio. Mes enfants sont scolarisés ici, dans le public. On adore votre pays !
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Tombé tout jaune dans le rugby.
Clear eyes, full hearts, can't lose!
Allez UBB
Re: 6 Nations 2019
Merci Patrick !!
biscouette- Centre de presse
- Nombre de messages : 3043
Localisation : Paris (et Bordeaux)
Date d'inscription : 08/01/2016
Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: 6 Nations 2019
SUD-OUEST : https://www.sudouest.fr/2019/03/11/la-fin-de-match-me-rassure-un-peu-5887086-8.php
Jacques Brunel : "La fin du match contre l’Irlande me rassure un peu"
par Thierry Vautrat.
Malgré l’échec cuisant de son équipe dimanche face à l’Irlande (26–14), le sélectionneur français a insisté sur les quelques points positifs du match.
On n’a quasiment jamais vu le XV de France autant dominé en première période… Est-ce aussi votre avis ?
Jacques Brunel. Ils doivent avoir 99 % de possession (77 % en fait, NDLR). On a défendu malheureusement en faisant des fautes qui ont entraîné leur occupation du terrain, et ainsi de suite. Ils nous ont étouffés, on n’a pu avoir que très peu l’initiative.
Êtes-vous inquiet à six mois de la Coupe du monde ?
Je suis déçu bien sûr car on attendait une meilleure entame, c’est clair. Heureusement la fin de match me rassure un peu sur le caractère montré par l’équipe. Mais il est évident qu’on ne pouvait pas imaginer qu’on subirait autant.
Vous n’avez pas répondu à la question. Y a-t-il de l’inquiétude ?
Non. Nous savions avant de venir que l’Irlande était une équipe mieux rodée que nous, avec plus de confiance et de repères. On pensait pouvoir les contester, malheureusement les circonstances ont fait que cela n’a pas été le cas.
Heureusement on a montré du caractère en 2e période et de l’allant jusqu’à la fin. On a loupé la première, mais je vais retenir la fin de match où les garçons sont allés chercher deux essais alors qu’ils auraient pu baisser les bras.
Que manque-t-il au XV de France pour rivaliser avec les meilleures nations ?
Si on regarde le match de dimanche, il nous manque de la maîtrise, c’est évident. En défense, car on fait des erreurs, comme sur la couverture du terrain (en troisième rideau, NDLR) où la communication n’a pas été très bonne.
L’écart avec les meilleurs est-il plus grand que vous ne le pensiez ?
L’Irlande a accumulé de la confiance, a un jeu bien léché où chacun a ses repères. Ils ont une continuité depuis des mois et des mois supérieure à la nôtre.
Quel sera le mot d’ordre en Italie ?
Comme ici, le XV de France ira à Rome avec l’intention de gagner. Il ne faut pas sous-estimer la valeur de l’Italie, y aller avec beaucoup de conviction et de précautions. On espère rivaliser. Même si elle ne l’a pas montré dimanche, je sais mon équipe capable de rivaliser avec toutes les équipes du Tournoi.
On se rassure comme on peut, on a pris ce qu'on bien voulu nous laissé les Irlandais, mais dire qu'on peut rivaliser avec les autres équipes du tournoi... .Sans parler du gap immense entre nous et l'Irlande, l'Angleterre ou le pays de Galles, quand je vois la deuxième mi-temps des Écossais contre le Pays de Galles versus la notre contre le même pays de Galles, il y a un abîme d'intensité, on n'avait plus d'essence dans le moteur, quand l’Écosse était à fond pendant 80 minutes. Au final, peut être qu'on peut rivaliser avec l'Italie, ou une Écosse diminué, on ne sortira pas des poules en coupe du monde avec ce niveau...
Jacques Brunel : "La fin du match contre l’Irlande me rassure un peu"
par Thierry Vautrat.
Malgré l’échec cuisant de son équipe dimanche face à l’Irlande (26–14), le sélectionneur français a insisté sur les quelques points positifs du match.
On n’a quasiment jamais vu le XV de France autant dominé en première période… Est-ce aussi votre avis ?
Jacques Brunel. Ils doivent avoir 99 % de possession (77 % en fait, NDLR). On a défendu malheureusement en faisant des fautes qui ont entraîné leur occupation du terrain, et ainsi de suite. Ils nous ont étouffés, on n’a pu avoir que très peu l’initiative.
Êtes-vous inquiet à six mois de la Coupe du monde ?
Je suis déçu bien sûr car on attendait une meilleure entame, c’est clair. Heureusement la fin de match me rassure un peu sur le caractère montré par l’équipe. Mais il est évident qu’on ne pouvait pas imaginer qu’on subirait autant.
Vous n’avez pas répondu à la question. Y a-t-il de l’inquiétude ?
Non. Nous savions avant de venir que l’Irlande était une équipe mieux rodée que nous, avec plus de confiance et de repères. On pensait pouvoir les contester, malheureusement les circonstances ont fait que cela n’a pas été le cas.
Heureusement on a montré du caractère en 2e période et de l’allant jusqu’à la fin. On a loupé la première, mais je vais retenir la fin de match où les garçons sont allés chercher deux essais alors qu’ils auraient pu baisser les bras.
Que manque-t-il au XV de France pour rivaliser avec les meilleures nations ?
Si on regarde le match de dimanche, il nous manque de la maîtrise, c’est évident. En défense, car on fait des erreurs, comme sur la couverture du terrain (en troisième rideau, NDLR) où la communication n’a pas été très bonne.
L’écart avec les meilleurs est-il plus grand que vous ne le pensiez ?
L’Irlande a accumulé de la confiance, a un jeu bien léché où chacun a ses repères. Ils ont une continuité depuis des mois et des mois supérieure à la nôtre.
Quel sera le mot d’ordre en Italie ?
Comme ici, le XV de France ira à Rome avec l’intention de gagner. Il ne faut pas sous-estimer la valeur de l’Italie, y aller avec beaucoup de conviction et de précautions. On espère rivaliser. Même si elle ne l’a pas montré dimanche, je sais mon équipe capable de rivaliser avec toutes les équipes du Tournoi.
On se rassure comme on peut, on a pris ce qu'on bien voulu nous laissé les Irlandais, mais dire qu'on peut rivaliser avec les autres équipes du tournoi... .Sans parler du gap immense entre nous et l'Irlande, l'Angleterre ou le pays de Galles, quand je vois la deuxième mi-temps des Écossais contre le Pays de Galles versus la notre contre le même pays de Galles, il y a un abîme d'intensité, on n'avait plus d'essence dans le moteur, quand l’Écosse était à fond pendant 80 minutes. Au final, peut être qu'on peut rivaliser avec l'Italie, ou une Écosse diminué, on ne sortira pas des poules en coupe du monde avec ce niveau...
Dernière édition par Scalp le Lun 11 Mar 2019 - 12:56, édité 1 fois
Scalp- Team modo
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Re: 6 Nations 2019
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Tournoi-des-six-nations-les-bleus-ont-pris-une-lecon-de-rugby-en-irlande/997332
Tournoi des Six Nations : les Bleus ont pris une leçon de rugby en Irlande
Les Français, confus et inférieurs en tout, ont pris une véritable leçon de rugby moderne face à des Irlandais sereins et dominateurs.
Bonnot Pierre-Michel Bonnot
On a passé une excellente après-midi à l'Aviva Stadium, mais ça n'était pas celle de dimanche ! Celle de dimanche a même été la plus désespérante vécue en quarante ans de transhumance bisannuelle à Dublin et on en arrive à se demander si le rugby français, bien « aidé » par son Championnat mortifère, ses clubs omnipotents, ses petites stars surcotées, sa Fédération impuissante et sa formation ringarde, parviendra à refaire un jour son retard sur des nations qui n'ont aucune raison de cesser d'aller de l'avant.
On sait que certains trouvent excessif de parler d'humiliation quand des sportifs se sont battus sans relâche et qu'ils ont donné le maximum de leurs pauvres moyens mais on a ressenti un tel sentiment d'impuissance face à la démonstration de force et de sérénité irlandaise que c'est à se demander ce qu'il y eut de plus vexant en cette réfrigérante après-midi irlandaise.
Est-ce ce nouvel essai encaissé sur le ballon du coup d'envoi, ce fond de terrain déboussolé au bout de trois malheureux coups de pied irlandais, la disparition corps et biens de Ramos sur le coup de pied rasant de Larmour, l'approximation et l'amateurisme qui triomphent avant même que les joueurs n'aient eu le temps de s'essouffler, comme cela avait déjà été le cas sur le grotesque tour de passe-passe Lopez-Guirado qui plaça le choc de Twickenham il y a un mois sur les rails d'une grande dérouillée ?
Est-ce la défense « rantanplanesque » de Fickou et Huget, fascinés par le ballon qui flottait dans l'air vif de l'Aviva Stadium sur une redoublée Sexton-Ringrose, avec passage à vide parfaitement timé de Larmour qui venait pourtant de remplacer Kearney au pied levé à l'arrière ? Est-ce l'entêtement serein des Irlandais à refuser de tirer au but pour garder les Français dans les cordes de pénaltouches en série alors qu'ils ne menaient que de sept points ?
La fin du match ? Un sursaut dérisoire pour montrer qu'on n'est pas tout à fait mort alors qu'on est déjà six pieds sous terre
Est-ce cette mi-temps entière d'estouffade irlandaise sans autre souffle d'espoir qu'un essai justement refusé à Dupont ? Est-ce ces cinq malheureuses secondes passées dans les vingt-deux mètres adverses en quarante minutes, ces 98 % d'occupation irlandaise, les 28 plaquages de Lambey ou les 24 misérables passes effectuées par les Français, tous ces chiffres qui ne suffisent pas à retranscrire l'impression d'incapacité absolue laissée par cette bleusaille réduite au pain sec et à l'eau ?
3 Signe de l'impuissance offensive des Bleus en première période, trois joueurs irlandais n'ont eu aucun plaquage à effectuer : Earls, Ringrose et Stockdale. Côté français, seul Ramos a été dans le même cas.
Est-ce cette espèce de caricature de lancement de jeu, quand la France, juste avant la mi-temps, parvint enfin à s'approcher à moins de 80 mètres de l'en-but adverse, conclue après dix temps de jeu de reculade par le passage du jeune Ntamack dans la moissonneuse-batteuse de la défense irlandaise ?
Non, à notre sens, ce qu'il y eut de pire dimanche pour le rugby français, ce qui situe vraiment son niveau actuel, c'est le mouvement de troupe ordonné par Joe Schmidt peu avant la 60e minute. L'Irlande venait de donner un petit frère au 3e essai inscrit juste avant la mi-temps par Conan, en mettant Earls sur orbite sur une combine de fond de touche joliment orchestrée. 29-0, bonus offensif en poche, enlevez, c'est pesé.
La pluie était passée en coup de vent, les supporters du cru, d'une infinie patience eux aussi, avaient attendu que s'étouffent de cacophoniques tentatives de « Marseillaise » pour lancer un vibrant « Fields of Athenry », et les plus assoiffés dégringolaient déjà des tribunes vers les pubs les plus proches, quand le coach irlandais sortit d'un coup sa charnière vedette, son capitaine, Rory Best, et le meilleur pilier droit du monde, Tadhg Furlong. Genre : « Bon les gamins, vous êtes bien mignons, mais nous, on a un match sérieux à préparer la semaine prochaine contre les Gallois. »
Le reste, tout le reste, la punition d'Aldegheri en mêlée fermée, la négligence un poil arrogante des Irlandais laissant trois essais en route, en prime des deux refusés après vidéo par un arbitre du genre contemplatif, l'ultime révolte des Français, cette manie d'inscrire sur la cloche des essais qui ne servent plus à rien, ce sursaut dérisoire pour montrer qu'on n'est pas tout à fait mort alors qu'on est déjà six pieds sous terre, là franchement, tout de suite, tout le monde s'en fout, non ?
Car s'impose à l'orée d'une Coupe du monde qui sent horriblement le sapin, une impression de stagnation qui invite les Bleus à la plus grande humilité à l'heure d'affronter des Italiens qui les valent bien. Pendant ce temps, Anglais, Irlandais et Gallois se disputeront le surcroît de confiance qu'apporte une victoire dans le Tournoi. Chacun à sa place, les cadors du Nord en pleine lumière, les caniches, à la niche !
Tournoi des Six Nations : les Bleus ont pris une leçon de rugby en Irlande
Les Français, confus et inférieurs en tout, ont pris une véritable leçon de rugby moderne face à des Irlandais sereins et dominateurs.
Bonnot Pierre-Michel Bonnot
On a passé une excellente après-midi à l'Aviva Stadium, mais ça n'était pas celle de dimanche ! Celle de dimanche a même été la plus désespérante vécue en quarante ans de transhumance bisannuelle à Dublin et on en arrive à se demander si le rugby français, bien « aidé » par son Championnat mortifère, ses clubs omnipotents, ses petites stars surcotées, sa Fédération impuissante et sa formation ringarde, parviendra à refaire un jour son retard sur des nations qui n'ont aucune raison de cesser d'aller de l'avant.
On sait que certains trouvent excessif de parler d'humiliation quand des sportifs se sont battus sans relâche et qu'ils ont donné le maximum de leurs pauvres moyens mais on a ressenti un tel sentiment d'impuissance face à la démonstration de force et de sérénité irlandaise que c'est à se demander ce qu'il y eut de plus vexant en cette réfrigérante après-midi irlandaise.
Est-ce ce nouvel essai encaissé sur le ballon du coup d'envoi, ce fond de terrain déboussolé au bout de trois malheureux coups de pied irlandais, la disparition corps et biens de Ramos sur le coup de pied rasant de Larmour, l'approximation et l'amateurisme qui triomphent avant même que les joueurs n'aient eu le temps de s'essouffler, comme cela avait déjà été le cas sur le grotesque tour de passe-passe Lopez-Guirado qui plaça le choc de Twickenham il y a un mois sur les rails d'une grande dérouillée ?
Est-ce la défense « rantanplanesque » de Fickou et Huget, fascinés par le ballon qui flottait dans l'air vif de l'Aviva Stadium sur une redoublée Sexton-Ringrose, avec passage à vide parfaitement timé de Larmour qui venait pourtant de remplacer Kearney au pied levé à l'arrière ? Est-ce l'entêtement serein des Irlandais à refuser de tirer au but pour garder les Français dans les cordes de pénaltouches en série alors qu'ils ne menaient que de sept points ?
La fin du match ? Un sursaut dérisoire pour montrer qu'on n'est pas tout à fait mort alors qu'on est déjà six pieds sous terre
Est-ce cette mi-temps entière d'estouffade irlandaise sans autre souffle d'espoir qu'un essai justement refusé à Dupont ? Est-ce ces cinq malheureuses secondes passées dans les vingt-deux mètres adverses en quarante minutes, ces 98 % d'occupation irlandaise, les 28 plaquages de Lambey ou les 24 misérables passes effectuées par les Français, tous ces chiffres qui ne suffisent pas à retranscrire l'impression d'incapacité absolue laissée par cette bleusaille réduite au pain sec et à l'eau ?
3 Signe de l'impuissance offensive des Bleus en première période, trois joueurs irlandais n'ont eu aucun plaquage à effectuer : Earls, Ringrose et Stockdale. Côté français, seul Ramos a été dans le même cas.
Est-ce cette espèce de caricature de lancement de jeu, quand la France, juste avant la mi-temps, parvint enfin à s'approcher à moins de 80 mètres de l'en-but adverse, conclue après dix temps de jeu de reculade par le passage du jeune Ntamack dans la moissonneuse-batteuse de la défense irlandaise ?
Non, à notre sens, ce qu'il y eut de pire dimanche pour le rugby français, ce qui situe vraiment son niveau actuel, c'est le mouvement de troupe ordonné par Joe Schmidt peu avant la 60e minute. L'Irlande venait de donner un petit frère au 3e essai inscrit juste avant la mi-temps par Conan, en mettant Earls sur orbite sur une combine de fond de touche joliment orchestrée. 29-0, bonus offensif en poche, enlevez, c'est pesé.
La pluie était passée en coup de vent, les supporters du cru, d'une infinie patience eux aussi, avaient attendu que s'étouffent de cacophoniques tentatives de « Marseillaise » pour lancer un vibrant « Fields of Athenry », et les plus assoiffés dégringolaient déjà des tribunes vers les pubs les plus proches, quand le coach irlandais sortit d'un coup sa charnière vedette, son capitaine, Rory Best, et le meilleur pilier droit du monde, Tadhg Furlong. Genre : « Bon les gamins, vous êtes bien mignons, mais nous, on a un match sérieux à préparer la semaine prochaine contre les Gallois. »
Le reste, tout le reste, la punition d'Aldegheri en mêlée fermée, la négligence un poil arrogante des Irlandais laissant trois essais en route, en prime des deux refusés après vidéo par un arbitre du genre contemplatif, l'ultime révolte des Français, cette manie d'inscrire sur la cloche des essais qui ne servent plus à rien, ce sursaut dérisoire pour montrer qu'on n'est pas tout à fait mort alors qu'on est déjà six pieds sous terre, là franchement, tout de suite, tout le monde s'en fout, non ?
Car s'impose à l'orée d'une Coupe du monde qui sent horriblement le sapin, une impression de stagnation qui invite les Bleus à la plus grande humilité à l'heure d'affronter des Italiens qui les valent bien. Pendant ce temps, Anglais, Irlandais et Gallois se disputeront le surcroît de confiance qu'apporte une victoire dans le Tournoi. Chacun à sa place, les cadors du Nord en pleine lumière, les caniches, à la niche !
Scalp- Team modo
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Re: 6 Nations 2019
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Arthur-iturria-apres-irlande-france-on-ne-gagnera-pas-en-jouant-ce-rugby-la/997290
Arthur Iturria, après Irlande - France : «On ne gagnera pas en jouant ce rugby-là»
On ne distinguait pas bien sur le visage d'Arthur Iturria ce qui lui faisait le plus mal : la déception de la défaite en Irlande ou les traces du combat. Le troisième-ligne tricolore, malgré la déception, a pourtant livré, à chaud, une analyse lucide et courageuse.
«Comme à Twickenham, l'équipe de France concède un essai sur la première action adverse...
À chaud, c'est difficile d'en reparler, mais il faut croire qu'on ne retient pas les leçons. On a une équipe jeune, alors cela n'excuse pas tout. Il faut se construire, malheureusement c'est en plus grande partie dans la défaite qu'on le fait. On va serrer les dents, s'accrocher et garder la tête haute. On se doit au minimum de relever la tête en Italie (samedi, 13h30
En première période, l'Irlande est à 89 % d'occupation du terrain et 77 % de possession de balle. Une domination très rare de la part d'une équipe sur une autre. Face à une telle pression, qu'est-ce qui vous passe par la tête sur le terrain ?
On galère, on se dit qu'il faut s'accrocher, mais on se le dit depuis trop longtemps maintenant. Cela fait je ne sais pas combien de tournées et de tournois qu'on se le répète. Mais ça ne suffit pas. Il va falloir bien revoir les images et bosser pour tenter de bien sortir de ce Tournoi. Certes, cette équipe de France est jeune, mais il y a du talent chez elle et ce serait bien de terminer sur une note positive. Cela changerait un peu.
«On s'est battus avec ce qu'on avait. Ils étaient largement au-dessus»
Au coeur de la tempête, quand ils vous harcèlent et vous mettent à la faute, à quoi pensez-vous ?
Ça fait chier de faire toutes ces fautes. J'en ai commis pas mal moi-même. Après, sur le moment, on n'a pas le temps de penser. Il faut à tout prix tenter de récupérer le ballon, or on sait que les Irlandais le tiennent très bien. Alors je ne crois pas qu'on ait lâché. Même si parfois on a plaqué un peu haut et subi les contacts, on s'est battus avec ce qu'on avait. Ils étaient largement au-dessus de nous. Notre fin de match est, selon moi, anecdotique. Cela ne sert à rien d'en parler parce que cela ne nous fera pas avancer. C'est bien que l'on se soit accrochés, mais ils avaient déjà le bonus offensif en poche, tous leurs cadres étaient sortis. Ils avaient arrêté de jouer.
Cette défaite est-elle plus difficile à vivre que celle concédée en Angleterre ?
Après l'Angleterre, je me sentais honteux. Là-bas, on a pris une leçon de rugby et le score était encore plus lourd ( 44-8 ). Ici, on a donné tout ce qu'on avait en défense, même si tout n'était évidemment pas bon. Ce qui est dur, ce soir, c'est de se sentir impuissant, de sortir avec un score qui ne reflète pas notre investissement sur le terrain.
«Ça ne sert à rien de se dire qu'on n'est pas loin»
Est-il possible pour l'équipe de France de se rapprocher d'équipes comme l'Irlande ou l'Angleterre ?
Actuellement non. Cela ne sert à rien de se dire qu'on n'est pas loin. On ne gagnera pas contre ces équipes en produisant ce rugby-là. On peut lutter et travailler pour continuer de battre des l'Ecosse ou l'Argentine en novembre, essayer de mettre un peu plus notre jeu en place, mais tout n'arrivera pas d'un claquement de doigt. Je sais que l'extérieur attend beaucoup de nous. Malheureusement, on perdra d'autres matches parce que des équipes comme l'Angleterre, l'Irlande et d'autres sont au-dessus de nous. On est sur une période où l'on perd souvent. Donc essayons de construire malgré la défaite. Même si nous sommes jeunes et heureux de jouer au rugby, que ce n'est pas évident au regard des circonstances, il faut que l'on garde notre état d'esprit. Le mental, on l'a.
Pensez-vous que ce retard peut être rattrapé d'ici à la Coupe du monde ?
C'est l'échéance... On y croit. On travaille pour ça. On savait qu'on ne gagnerait pas ce Tournoi, donc à part bien figurer et prendre du plaisir, on voulait surtout emmagasiner un maximum de choses, tout ce qu'il pouvait nous apporter et notamment quelques certitudes en vue du Mondial. C'est quand même quelque chose d'énorme dans une carrière une Coupe du monde. On ne sait pas qui la fera, mais on tente de construire à chaque match. Est-ce qu'on est capables de réussir quelque chose au Japon ? Je ne peux pas répondre pour le moment. On va commencer par se concentrer sur les Italiens, parce qu'ils vont nous attendre et ce serait bête de passer à travers.
Aujourd'hui l'équipe de France apparaît vulnérable à tous ses adversaires. Ils pensent pouvoir la battre en lui faisant mal. Comment vivez-vous cette situation ?
Ce n'est pas une nouveauté. Après je ne pense pas que l'équipe de France ait l'air vulnérable. En revanche, elle n'est plus imbattable comme à une certaine époque. Au contraire, elle est largement battable.
Avez-vous le début d'une solution ?
Oui, je pense qu'on a les réponses. On sait vers quoi il faut tendre : le genre d'équipe comme celle que l'on avait en face ce soir, quelque chose de très propre et bien huilé. Les Irlandais jouent la moitié de l'année ensemble. Ils se connaissent parfaitement. Nous on commence à se connaître un peu. On se construit mais cela va prendre du temps. A nous d'être patients ainsi qu'aux gens autour de nous, même si je sais que c'est dur. »
Arthur Iturria, après Irlande - France : «On ne gagnera pas en jouant ce rugby-là»
On ne distinguait pas bien sur le visage d'Arthur Iturria ce qui lui faisait le plus mal : la déception de la défaite en Irlande ou les traces du combat. Le troisième-ligne tricolore, malgré la déception, a pourtant livré, à chaud, une analyse lucide et courageuse.
«Comme à Twickenham, l'équipe de France concède un essai sur la première action adverse...
À chaud, c'est difficile d'en reparler, mais il faut croire qu'on ne retient pas les leçons. On a une équipe jeune, alors cela n'excuse pas tout. Il faut se construire, malheureusement c'est en plus grande partie dans la défaite qu'on le fait. On va serrer les dents, s'accrocher et garder la tête haute. On se doit au minimum de relever la tête en Italie (samedi, 13h30
En première période, l'Irlande est à 89 % d'occupation du terrain et 77 % de possession de balle. Une domination très rare de la part d'une équipe sur une autre. Face à une telle pression, qu'est-ce qui vous passe par la tête sur le terrain ?
On galère, on se dit qu'il faut s'accrocher, mais on se le dit depuis trop longtemps maintenant. Cela fait je ne sais pas combien de tournées et de tournois qu'on se le répète. Mais ça ne suffit pas. Il va falloir bien revoir les images et bosser pour tenter de bien sortir de ce Tournoi. Certes, cette équipe de France est jeune, mais il y a du talent chez elle et ce serait bien de terminer sur une note positive. Cela changerait un peu.
«On s'est battus avec ce qu'on avait. Ils étaient largement au-dessus»
Au coeur de la tempête, quand ils vous harcèlent et vous mettent à la faute, à quoi pensez-vous ?
Ça fait chier de faire toutes ces fautes. J'en ai commis pas mal moi-même. Après, sur le moment, on n'a pas le temps de penser. Il faut à tout prix tenter de récupérer le ballon, or on sait que les Irlandais le tiennent très bien. Alors je ne crois pas qu'on ait lâché. Même si parfois on a plaqué un peu haut et subi les contacts, on s'est battus avec ce qu'on avait. Ils étaient largement au-dessus de nous. Notre fin de match est, selon moi, anecdotique. Cela ne sert à rien d'en parler parce que cela ne nous fera pas avancer. C'est bien que l'on se soit accrochés, mais ils avaient déjà le bonus offensif en poche, tous leurs cadres étaient sortis. Ils avaient arrêté de jouer.
Cette défaite est-elle plus difficile à vivre que celle concédée en Angleterre ?
Après l'Angleterre, je me sentais honteux. Là-bas, on a pris une leçon de rugby et le score était encore plus lourd ( 44-8 ). Ici, on a donné tout ce qu'on avait en défense, même si tout n'était évidemment pas bon. Ce qui est dur, ce soir, c'est de se sentir impuissant, de sortir avec un score qui ne reflète pas notre investissement sur le terrain.
«Ça ne sert à rien de se dire qu'on n'est pas loin»
Est-il possible pour l'équipe de France de se rapprocher d'équipes comme l'Irlande ou l'Angleterre ?
Actuellement non. Cela ne sert à rien de se dire qu'on n'est pas loin. On ne gagnera pas contre ces équipes en produisant ce rugby-là. On peut lutter et travailler pour continuer de battre des l'Ecosse ou l'Argentine en novembre, essayer de mettre un peu plus notre jeu en place, mais tout n'arrivera pas d'un claquement de doigt. Je sais que l'extérieur attend beaucoup de nous. Malheureusement, on perdra d'autres matches parce que des équipes comme l'Angleterre, l'Irlande et d'autres sont au-dessus de nous. On est sur une période où l'on perd souvent. Donc essayons de construire malgré la défaite. Même si nous sommes jeunes et heureux de jouer au rugby, que ce n'est pas évident au regard des circonstances, il faut que l'on garde notre état d'esprit. Le mental, on l'a.
Pensez-vous que ce retard peut être rattrapé d'ici à la Coupe du monde ?
C'est l'échéance... On y croit. On travaille pour ça. On savait qu'on ne gagnerait pas ce Tournoi, donc à part bien figurer et prendre du plaisir, on voulait surtout emmagasiner un maximum de choses, tout ce qu'il pouvait nous apporter et notamment quelques certitudes en vue du Mondial. C'est quand même quelque chose d'énorme dans une carrière une Coupe du monde. On ne sait pas qui la fera, mais on tente de construire à chaque match. Est-ce qu'on est capables de réussir quelque chose au Japon ? Je ne peux pas répondre pour le moment. On va commencer par se concentrer sur les Italiens, parce qu'ils vont nous attendre et ce serait bête de passer à travers.
Aujourd'hui l'équipe de France apparaît vulnérable à tous ses adversaires. Ils pensent pouvoir la battre en lui faisant mal. Comment vivez-vous cette situation ?
Ce n'est pas une nouveauté. Après je ne pense pas que l'équipe de France ait l'air vulnérable. En revanche, elle n'est plus imbattable comme à une certaine époque. Au contraire, elle est largement battable.
Avez-vous le début d'une solution ?
Oui, je pense qu'on a les réponses. On sait vers quoi il faut tendre : le genre d'équipe comme celle que l'on avait en face ce soir, quelque chose de très propre et bien huilé. Les Irlandais jouent la moitié de l'année ensemble. Ils se connaissent parfaitement. Nous on commence à se connaître un peu. On se construit mais cela va prendre du temps. A nous d'être patients ainsi qu'aux gens autour de nous, même si je sais que c'est dur. »
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Re: 6 Nations 2019
SUD-OUEST : https://www.sudouest.fr/2019/03/11/un-gros-coup-dur-pour-jefferson-poirot-5887806-8.php
XV de France : un gros coup dur pour Jefferson Poirot
Publié le 11/03/2019 à 11h44. Mis à jour à 11h51 par A. D..
Le pilier de l’Union Bordeaux-Bègles souffre d’une entorse du genou. Sa saison est sans doute terminée
La grimace de douleur de Jefferson Poirot (ci-dessus) est éloquente. Cian Healy vient de heurter avec son épaule le genou en extension du pilier gauche du Quinze de France en essayant d’aplatir le ballon qui traîne dans ce ruck confus juste devant la ligne d’essai.
On joue la 17e minute et Poirot va sortir soutenu par le staff médical des Bleus. En conférence de presse, Jacques Brunel confirmera le diagnostic que l’on redoutait. Le capitaine de l’Union Bordeaux-Bègles souffre d’une entorse du ligament latéral du genou droit.
Selon la gravité de celle-ci et si les examens à venir révèlent une rupture cela pourrait signifier que la saison de Poirot est terminée et qu’il ne jouera pas la Coupe du monde. Devant sa télévision, Laurent Marti, le président du club girondin, a dû blémir. Cette blessure va priver son club d’un joueur de qualité et surtout d’un cadre très important dans la dynamique de groupe. Car depuis le début de c ette saison, Poirot s’est totalement investi dans son rôle de capitaine. Ses qualités de leadership l’avaient aussi amené à intégrer le « groupe des sages » du Quinze de France.
Lauret touché aussi
Poirot at-il été victime d’une agression de Cian Healy ? Le pilier gauche a t-il délibérément visé l’articulation du Français ou est-ce seulement un geste malencontreux ? Après la rencontre Jacques Brunel a indiqué qu’il souhaitait revoir les images sans exclure la possibilité d’une citation du pilier irlandais.
Poirot n’a pas été la seule victime du combat féroce qu’ont imposé les avants irlandais. Juste avant lui, Wenceslas Lauret a été contraint de sortir. Et l’on redoute aussi une entorse d’un genou pour le troisième ligne aile du Racing 92.
XV de France : un gros coup dur pour Jefferson Poirot
Publié le 11/03/2019 à 11h44. Mis à jour à 11h51 par A. D..
Le pilier de l’Union Bordeaux-Bègles souffre d’une entorse du genou. Sa saison est sans doute terminée
La grimace de douleur de Jefferson Poirot (ci-dessus) est éloquente. Cian Healy vient de heurter avec son épaule le genou en extension du pilier gauche du Quinze de France en essayant d’aplatir le ballon qui traîne dans ce ruck confus juste devant la ligne d’essai.
On joue la 17e minute et Poirot va sortir soutenu par le staff médical des Bleus. En conférence de presse, Jacques Brunel confirmera le diagnostic que l’on redoutait. Le capitaine de l’Union Bordeaux-Bègles souffre d’une entorse du ligament latéral du genou droit.
Selon la gravité de celle-ci et si les examens à venir révèlent une rupture cela pourrait signifier que la saison de Poirot est terminée et qu’il ne jouera pas la Coupe du monde. Devant sa télévision, Laurent Marti, le président du club girondin, a dû blémir. Cette blessure va priver son club d’un joueur de qualité et surtout d’un cadre très important dans la dynamique de groupe. Car depuis le début de c ette saison, Poirot s’est totalement investi dans son rôle de capitaine. Ses qualités de leadership l’avaient aussi amené à intégrer le « groupe des sages » du Quinze de France.
Lauret touché aussi
Poirot at-il été victime d’une agression de Cian Healy ? Le pilier gauche a t-il délibérément visé l’articulation du Français ou est-ce seulement un geste malencontreux ? Après la rencontre Jacques Brunel a indiqué qu’il souhaitait revoir les images sans exclure la possibilité d’une citation du pilier irlandais.
Poirot n’a pas été la seule victime du combat féroce qu’ont imposé les avants irlandais. Juste avant lui, Wenceslas Lauret a été contraint de sortir. Et l’on redoute aussi une entorse d’un genou pour le troisième ligne aile du Racing 92.
Scalp- Team modo
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Re: 6 Nations 2019
Merci le XV de France pour ce bonheur en barre et cet apport à l'UBB depuis 2-3 ans. Merci !
_________________
Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Humeur : Fonction de l'UBB
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