Préparation de la saison 2019-2020

https://www.sudouest.fr/2019/07/02/ubb-christophe-urios-veut-regagner-le-coeur-de-nos-supporters-6286010-4564.php

UBB : Christophe Urios veut regagner "le coeur de nos supporters"




par Cédric Canale.

Pour sa première prise de parole officielle dans les habits de manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Urios a tenu a fixé un cadre de travail plutôt qu’un objectif.

Le bleu des tenues de l’Union Bordeaux-Bègles est plus foncé que celui du Castres Olympique. Mais Christophe Urios se sent déjà à l’aise dans ses nouveaux habits. Le tout frais manager de l’Union Bordeaux-Bègles a donné sa première conférence de presse, ce mardi, après le premier entraînement collectif du groupe version 2019–2020 conclu par des échanges avec des supporters venus découvrir les nouveaux visages.

Souriant, volubile, à son image, le manager de 53 ans est revenu sur ses premiers pas et son choix de signer pour quatre ans en Gironde après le même mandat à Castres, marqué par un bouclier de Brennus en 2018.

"J’avais envie de voir autre chose, j’ai eu plusieurs opportunités dont l’UBB, a-t-il rappelé. Je ne suis pas agréablement surpris, car je savais où j’arrivais, mais content de ce choix."

Il a été suivi au pupitre par ses adjoints : son fidèle acolyte en charge des trois-quarts et de l’attaque Frédéric Charrier, sous la houlette d’Urios depuis 2007, comme joueur puis dans son staff (depuis 2010), et Julien Laïrle, qui arrive de Soyaux-Angoulême pour s’occuper des avants et de la défense.
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L’héritage

La fin de l’aventure dans le Tarn a été douloureuse avec le barrage manqué lors du dernier match. Mais la fin de parcours de l’UBB version 2018–2019 a été cauchemardesque avec 5 revers et une qualification une nouvelle fois évaporée dans le sprint final. "Je n’ai pas senti un groupe touché, estime Urios. Évidemment, ils savent qu’ils ont fait une fin de saison compliquée. Ils ne sont pas fiers du match à La Rochelle (81–12). Le 29 mai, quand je les ai vus, ils avaient envie de basculer sur autre chose.

"Depuis la reprise, je sens un groupe plein d’enthousiasme, d’ambition. Mais je suis sur un vécu de deux jours."

Il n’est "pas adepte de la table rase, à dire ce que vous avez fait, c’est de la m… Le club de l’Union Bordeaux-Bègles, même s’il n’arrive pas à se qualifier, a fait du très bon travail. Jusqu’au 13 avril, il était en position de barragiste. On s’inspire de ce qui a été fait. Après, on va apporter notre touche, notre état d’esprit."

L’objectif

"On a une mission, regagner le cœur de nos supporters, fixe le manager. Au-delà des objectifs, comme le top 6, le top machin, on s’en fout un peu. Ce qui est important c’est la culture de l’équipe (…), qu’on ait les idées claires de comment on va jouer. Et les résultats viendront." Même discours chez les joueurs et le staff. "L’UBB a toujours bataillé pour entrer dans les places qualificatives mais s’est toujours écroulée psychologiquement au moment décisif. Il y a sûrement un travail à faire là-dessus, estime Julien Laïrle. Mais c’est une belle équipe qui est en passe d’y arriver. Il manque ce petit quelque chose. J’espère qu’on sera capable de l’apporter." Frédéric Charrier est aussi convaincu par l’effectif et le cadre de travail : "Je n’ai pas connu un centre d’entraînement de cette qualité, c’est un outil de travail extraordinaire. Mais ce ne sont que des outils."

Relancé, Christophe Urios reconnaît : "Je ne suis pas venu à Bordeaux pour jouer le maintien. Le Top 14 est terriblement relevé. Le président a de l’ambition, les joueurs ont de l’ambition, j’ai de l’ambition, mais on ne va pas charger le sac à dos." Avec l’humain au centre de sa méthode : Ce n’est pas négociable pour moi. Ça prend du temps mais je ne vais déroger à ça." Et d’ajouter :

"La seule chose que je peux promettre, c’est de la sueur, des larmes, du sang et de l’entraide… avec un peu de ballon au milieu. Après, il faut que le message soit perçu en face par les joueurs, mon staff, tout le monde et on avancera ensemble."

L’anecdote

Petit bonus livré par Urios, en guise de rappel, en fin de conférence de presse. "On me dit, on manque de caractère, de ça, de là.. Je vais vous raconter une anecdote : on avait rendez-vous pour le petit-déjeuner. Bon je fais gaffe, car entre le déjeuner, le dîner… Sinon je vais peser 160 kilos ! Donc je bois mon cappuccino. Un joueur arrive. Solide, très solide. Il est de l’hémisphère Sud, mais je ne peux pas dire le nom. En partant, il file un pète sur le gobelet et je prends le cappuccino sur la gueule. Il y en avait partout. C’est la première fois qu’on me fait ça le jour de la rentrée. S’il n’y a pas de caractère, je n’y comprends rien." Rire général. Urios pouvait s’éclipser.

Le programme de l’été

Presque tout le groupe a repris le chemin de l’entraînement en ce début de semaine. Jandre Marais (opéré des ligaments croisés) ne reviendra pas avant octobre. Nans Ducoing (pubalgie), est espéré début août.

Il y a en outre, "quelques petits bobos", pour Thierry Paiva (mollet) ou Alexandre Flanquart (inflammation voûte plantaire), mais "pas de mauvaises surprises" dixit Urios. L’Australien Scott Higginbotham est attendu jeudi matin. L’ancien Clermontois Rémi Lamérat arrivera, lui, le 15 juillet, soit un mois après la finale du Top 14.

Les joueurs s’entraîneront vendredi au stade municipal du Cap Ferret (17h30 à 18h30, ouvert au public) avant le début des "Bacchus", qui serviront à travailler et à intégrer. "Les trois premières semaines sont importantes pour intégrer beaucoup de choses dont les repères de jeu, le comportement, la vie du groupe. La deuxième partie sera plus axée sur la conquête avec les matches de préparation." Un stage à Saint-Lary-Soulan dans les Pyrénées du 5 au 9 août est prévu ainsi que trois rencontres amicales contre Toulon (le 3 août à Chaban-Delmas), Biarritz (le 10 août, à Aguilera) et Brive (le 16 août à Chaban-Delmas).

C'est tout de même étonnant une séance d'opposition (raisonnée bien entendu) en guise de reprise d'entraînement annuel,  non ?

On apprend donc que N Ducuing devrait pouvoir reprendre dans environ 1 mois et J Marais pas avant 3 mois... du coup je ne serais pas étonné que l'on prenne un 2nde ligne.
T Paiva ne semble plus avoir de séquelle de son genou, et souffre (d'une contracture j'imagine) du mollet.

Mam's a écrit:Flanquart a une douleur a une plante de pied.
Tamanivalu est pourtant rentré de N-Z il y a quelques jours et Cros s'entrainé encore hier. Es tu sur de ne pas les avoir loupé tout simplement?

Cela veut dire que S Tamanivalu est sur Bordeaux ?

J'ai entendu dans le reportage de france bleu gironde, un supporteur interviewé dire que les joueurs avaient l'air plus affutés que les années précédentes; alors les présents, ici, qu'est-ce qu'ils en disent ?

Le fait que S Higginbotham soit présent dès jeudi,  en dit long je trouve sur les exigences d'Urios et ... dénote me semble-t-il un investissement futur plutôt positif de la part du joueur australien... (oh, on a dû certainement lui dire que les vacances en Gironde l'été sont plutôt sympas, et que les plages y sont tout à fait acceptables )

Il est complètement sur Bordeaux puisqu'il avait cours de français aujourd'hui si on en croit Instagram puisqu'on voit quelqu'un de l'encadrement avec 1 polo ubb.

Merci Mam's de ces infos au plus près !

A ton service !
En regardant de plus près le membre du staff n'est autre que Cordero

https://www.francebleu.fr/sports/rugby/top-14-premier-bain-de-foule-pour-l-ubb-de-christophe-urios-1562078094


https://www.francebleu.fr/sports/rugby/top-14-ubb-christophe-urios-n-est-pas-venu-a-bordeaux-pour-jouer-le-maintien-1562066313

https://www.facebook.com/ubbrugby/videos/361403007910015/

Mam's a écrit:Flanquart a une douleur a une plante de pied.
Tamanivalu est pourtant rentré de N-Z il y a quelques jours et Cros s'entrainé encore hier. Es tu sur de ne pas les avoir loupé tout simplement?

Mes voisins de main courante et moi-même avons fait, hier matin à Musard, un point présents/absents/nouvelles têtes et sauf à ce que nous soyons tous malvoyants, je persiste et signe : ni Cros, ni Tamanivalu n'étaient sur le pré entre 9h15 et 11h15.

Je te crois volontiers, je ne voulais pas te froisser je cherche juste une explication !Mes excuses dans ce cas !

Enfin ils sont là c'est une certitude c'est au final ce qui est le plus important.

Ça se sent qu'il y a un pilote dans l'avion, démarrer sur un projet et des bases saines, ça va nous changer de ces dernières années, il y a comme un vent d'optimisme qui souffle sur l'UBB
On le savait, mais là on le constate, Urios est un grand communiquant (dans le bon sens du terme) et c'est un fédérateur, il est capable d'embarquer et d'impliquer tout le monde dans son projet..., son staff, ses joueurs, nous...
Un pas après l'autre, mais cette rentrée est impeccable, j’espère qu'on va assister au renouveau de l'UBB, mais de toutes façon, c'est le début d'une nouvelle histoire

Ca fait tellement de bien de voir cà. Les choses semblent vraiment différentes cette année, avec ENFIN un boss à l'UBB, qui est à la fois charismatique, intelligent et compétent. Sa communication fait plaisir, en effet. De même, certains signent ne trompent pas sur l'état d'esprit qu'il compte insuffler à l'UBB. Voir Higginbotham présent dès jeudi, par exemple, montre pour ma part que le joueur est dans une démarche volontariste et pro, mais aussi qu'Urios veut vraiment construire un groupe complet dès le départ, où chacun est impliqué.

Hâte de voir ce que ca donnera et d'assister aux premiers matchs !

Qui à balançé le capuccino de Urios , il nous à donné un indice un gars du sud , solide , c'est pas Connor, mais qui est ce , Douglas, Tamanivalu ? j'attends les suggestions,

par contre , il a l'air d'attendre bcps de Hingginbotham , avec en plus de Amosa , cela n'est pas gagné pour Tauleigne en troisième ligne centre

Hello tout le monde, info aussi importante qu’insolite, c’est Kane Douglas qui a explosé son café sur Christophe !
Je l’ai su grâce à Instagram où je parle avec Marco Tauleigne qui est très abordable sur ce réseau social et où entretenir une discussion avec lui n’est pas dur !

Bonjour à tous,
J'espère que vous êtes affûtés pour cette reprise !  

DODO974 a écrit:par contre , il a l'air d'attendre bcps de Hingginbotham  , avec en plus de Amosa , cela n'est pas gagné pour Tauleigne en troisième ligne  centre

C'est sûr qu'y a de la concurrence, mais si Marco retrouve son niveau il y a des chances qu'il reparte en EdF et si Amosa fait la CdM, on sera bien content d'avoir Higginbotham ! Par ailleurs à 32 ans Higgin' ne sera pas en permanence au taquet.
À part ça, on peut voir sur le site qu'Adrien Vigne est bien intégré dans le groupe en 2eL. Peut-être aussi qu'Higgin pourra dépanner ?

Titou a écrit:Hello tout le monde, info aussi importante qu’insolite, c’est Kane Douglas qui a explosé son café sur Christophe !
Je l’ai su grâce à Instagram où je parle avec Marco Tauleigne qui est très abordable sur ce réseau social et où entretenir une discussion avec lui n’est pas dur !

je sais pas pourquoi mais je m'en doutais faut pas le chercher le kane , à mon avis avec higinbotham çà va faire une bonne équipe de vilains

Titou a écrit:Hello tout le monde, info aussi importante qu’insolite, c’est Kane Douglas qui a explosé son café sur Christophe !
Je l’ai su grâce à Instagram où je parle avec Marco Tauleigne qui est très abordable sur ce réseau social et où entretenir une discussion avec lui n’est pas dur !

Si tu commences à balancer tes sources, elles risquent de se tarir rapidement ....

La question qui reste à éclaircir : le jet de gobelet en pleine gueule était-il volontaire ou non ?

densnewzealand a écrit:

Titou a écrit:Hello tout le monde, info aussi importante qu’insolite, c’est Kane Douglas qui a explosé son café sur Christophe !
Je l’ai su grâce à Instagram où je parle avec Marco Tauleigne qui est très abordable sur ce réseau social et où entretenir une discussion avec lui n’est pas dur !

je sais pas pourquoi mais je m'en doutais faut pas le chercher le kane , à mon avis avec higinbotham çà va faire une bonne équipe de vilains

Oh ouais, voilà un duo de vilains qui ne va sûrement pas rechigner à faire la loi dans les rucks et qui pourrait bien faire respecter l'UBB comme cela ne l'a pas souvent été jusqu'à présent !

Biscouette a écrit:Bonjour à tous,
J'espère que vous êtes affûtés pour cette reprise !  

DODO974 a écrit:par contre , il a l'air d'attendre bcps de Hingginbotham  , avec en plus de Amosa , cela n'est pas gagné pour Tauleigne en troisième ligne  centre

C'est sûr qu'y a de la concurrence, mais si Marco retrouve son niveau il y a des chances qu'il reparte en EdF et si Amosa fait la CdM, on sera bien content d'avoir Higginbotham ! Par ailleurs à 32 ans Higgin' ne sera pas en permanence au taquet.
À part ça, on peut voir sur le site qu'Adrien Vigne est bien intégré dans le groupe en 2eL. Peut-être aussi qu'Higgin pourra dépanner ?

Nan, Higginbotham est prévu pour dépanner à l’aile.
Après on le fait venir assez tôt...pour qu’il soit au repos en France si j’ai bien compris.

Pour revenir sur l’histoire du café, c’est clair que Kane a du caractère, ça se voyait en match, il n’aime pas perdre...mais comme il était plus ou moins seul..

Avec Flanquart, Lamerat, Cordero, ce sont des joueurs avec du caractère aussi. Je pense qu’on est armé de ce côté là.

J'aimerai savoir quelle est l'exacte mesure de A Vigne :
sur la page de l'effectif espoir du club il culmine à 1.98 pour 120 kgs (hauteur qui n' a pas changé par rapport aux 2 saisons passées) alors que sur la page de l'effectif pro il atteint 1.94 (tjrs pour 120 kgs) hauteur reprise sur les photos prises hier... alors mystère ?

le radis a écrit:J'aimerai savoir quelle est l'exacte mesure de A Vigne :
sur la page de l'effectif espoir du club il culmine à 1.98 pour 120 kgs (hauteur qui n' a pas changé par rapport aux 2 saisons passées) alors que sur la page de l'effectif pro il atteint 1.94 (tjrs pour 120 kgs) hauteur reprise sur les photos prises hier... alors mystère ?

Tu veux dire qu’il aurait 4cm à récupérer lors de cette préparation 2019-2020?

https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2018-2019/top-14-a-castres-le-divorce-avec-christophe-urios-est-loin-detre-digere_sto7352902/story.shtml

À Castres, le divorce avec Urios est loin d’être digéré

Par Anthony Tallieu

TOP 14 - Le CO a attaqué la préparation de la nouvelle saison avec toujours le goût amer de la fin bâclée de la précédente. La séparation brutale et froide avec Christophe Urios a laissé des traces au sein d’un club encore déçu par la manière.

Le buzz et les déclarations tapageuses ne font pas partie de la tradition castraise. Le club tarnais s’est toujours complu dans ses habits d’humble petit Poucet qui n’aime pas faire parler de lui. Aussi, la récente phrase de son président Pierre-Yves Revol, qui incarne à merveille ce culte de la discrétion, à propos de son ex-manager Christophe Urios, n’est pas anodine : "Tout le monde a constaté que Christophe Urios a beaucoup parlé de lui au cours de la saison dernière, sans doute trop d’ailleurs". Même teinté de retenue, cela reste une attaque en bonne et due forme.

Un avis, aussi, visiblement partagé par une partie d’un vestiaire qui semblait avoir plutôt bien compris et accepté sa décision de quitter le club, annoncée très tôt dans la saison, mais beaucoup moins ses ultimes états d’âme après l’échec retentissant de la non-qualification. Très affecté par la défaite contre Toulon à Pierre-Fabre (16-25), qui a éjecté Castres des phases finales sur le fil, l’ancien talonneur avait décidé de couper totalement les ponts : "Il faut comprendre que j’ai donné ma chemise pour les mecs, comme personne ne l’a encore fait. Effectivement, j’ai été très triste, c’était douloureux, mais je n’avais pas envie de les revoir. J’ai écrit un mail à mon staff pour expliquer, le dimanche matin. J’en voulais à tout le monde, et à moi aussi". Un aurevoir raté, en décalage total avec le côté "club famille" cultivé par le CO et peu apprécié du côté du Lévézou.

" Cela revient à balayer d’un coup tout ce qu’il a prôné en quatre ans "

Le choc passé, les langues commencent à se délier à l’image du président Revol. Un joueur qui a connu toute l’ère Urios nous raconte : "Il nous a toujours évoqué des valeurs d’humilité et de remise en question mais au dernier match, il n’a pas mis son équipe-type car il se voyait déjà en barrage. Il a donc clairement manqué d’humilité. Il dit que cela restera une plaie ouverte, c’est compréhensible, mais dans les défaites, l’entraîneur doit aussi prendre sa part. Au barbecue de fin de saison, qui est une tradition, il ne vient pas, ne prévient pas, envoie un mail que certains n’ont même pas reçu... Et on sait qu’il était à Bordeaux un ou deux jours après la fin du championnat. Cela revient à balayer d’un coup tout ce qu’il a prôné en quatre ans. C’est triste".

Nul doute que d’autres joueurs ressentiront le besoin de vider leur sac sur ce sujet sensible à Castres et qui n’a pas fini de faire couler de l’encre. Qu’on le veuille ou non, les retrouvailles lors du prochain CO – UBB constitueront un moment fort de la saison à venir.

https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2018-2019/top-14-l-union-bordeaux-begles-en-mode-christophe-urios_sto7352912/story.shtml

L'Union en mode Urios

Par Jean-Yves Saint-Céran

TOP 14 - L'UBB a retrouvé depuis lundi dernier les terrains du Stade Moga, avec un nouveau staff et surtout un nouveau mode de fonctionnement, celui du manager Christophe Urios

Un vent de fraîcheur s'est installé sur les installations du Stade Moga à Bègles depuis lundi dernier. Et il ne s'agit pas uniquement du léger zeff ressenti par les supporters massés derrière les barrières du terrain d'honneur. C'est plutôt du coté du staff qu'il faut chercher cette baisse de température avec un nouveau coach pour l'équipe girondine, Christophe Urios. L'ancien manager du Castres Olympique a posé sa patte sur ces 2 premiers jours d'entraînement. Les quelques 40 joueurs ont eu droit à une séance de jeu mêlant tactique, technique avec une belle intensité. Chaque entraîneur dirigeait son groupe.

Les spectateurs découvraient ainsi Frédéric Charrier, l'entraîneur des lignes arrières, Julien Laïrle, le jeune spécialiste des avants et saluaient avec plaisir, Jean-Baptiste Poux, chargé de la mêlée et l'ancienne coqueluche du club, Heini Adams. Christophe Urios , lui, s'était positionné au milieu du terrain, observant chaque groupe avec attention. Coté joueurs, les nouvelles recrues étaient scrutées avec gourmandise. Maxime Lucu, Santiago Cordero et Ben Botica étaient bien sur le terrain. Manquait à l'appel, le n°8 australien Scott Higginbotham qui devrait arriver dans la semaine, Rémi Lamerat en vacances jusqu'au 15 juillet et Alexandre Flanquart en raison d'une voûte plantaire douloureuse. Nans Ducuing opéré des adducteurs, reviendra en août, plus tôt que Jandre Marais, qui a quelques complications après son opération des croisés, espéré pour octobre.

" De la sueur, des larmes, du sang, de l'entraide, avec un peu de ballon au milieu "

Bonne humeur donc pour cette reprise à laquelle on prit part de nombreux espoirs de l'Union. Et un nouveau mode de fonctionnement pour le club girondin avec un manager aussi attendu et scruté que les recrues. Christophe Urios a récupéré un groupe qui s'était quitté sur une terrible défaite à La Rochelle. Un groupe qu'il n'a pas senti "perturbé par la fin de saison dernière, mais plutôt un groupe ambitieux, enthousiaste, généreux par rapport à ce qui arrive." Car ce qui arrive, c'est un mode de fonctionnement bien différent de ce qu'on connut les joueurs auparavant. "Ce qui est important, c'est de travailler la culture de l'équipe, les schémas et l'organisation de l'équipe" explique le nouveau coach.

"Faire en sorte que notre organisation soit fluide dans le fonctionnement : j'arrive au centre, qu'est ce que je fais ? Comment je fonctionne ? Que les relations soient fortes entre nous, que l'on ait les idées de claires sur comment on va jouer. Et tout simplement, les résultats viendront." L'accent et le franc-parler de Christophe Urios invitent au sourire, mais chacun connaît son goût du détail, sa capacité à fédérer ses troupes autour d'un projet commun. Et son discours est clair, celui du travail et de l'implication : "La seule chose que je peux promettre et j'en ai déjà parlé. C'est de la sueur, des larmes, du sang et c'est de l'entraide, avec un peu de ballon au milieu. Cela, je peux le faire, cela dépend de moi. Après, il faut que le message soit bien perçu en face, par les joueurs, par mon staff, par tout le monde. Et ensuite, on avancera ensemble."

Les joueurs de l'UBB auront droit à un sacré programme de préparation : "Notre intersaison est calée sur deux grandes périodes. La première dans laquelle on va intégrer beaucoup de choses que ce soit en terme de fonctionnement, de repère de jeu, de liens. Cela à travers pas mal de choses, le rugby évidemment, l'entraînement, le comportement, les " Bacchus " parce que l'on a tout un tas de petits jeux qui vont nous aider à se découvrir. La 2e partie cela sera de la régénération, la 3e partie sera basée sur la compétition avec les matchs de préparation. Là, on passera sur une seconde phase. Ces 3 premières semaines sont essentielles et importantes pour trouver, retrouver, consolider du lien entre nous."

Regagner le cœur des supporters

Pour autant, Christophe Urios ne compte pas jeter tout ce qui avait été fait avant son arrivée : "L'année dernière, quand même, jusqu'au 13 avril, ils étaient en position de se qualifier. Cela veut dire qu'il y a eu du bon boulot de fait. Donc, on s'est inspiré de ça. Après, évidemment, on va apporter notre touche avec notre staff et les gens qui arrivent. Et surtout notre état d'esprit et le mien en particulier. On ne dit pas "ce que vous faisiez avant, c'est de la merde. Si on fait ça, on va gagner." Je n'ai pas du tout cet état d'esprit. Il y a des choses qui vont changer quand même."

Le ton est donné. Les objectifs de top 6 ? "Vous comprenez bien que je ne suis pas venu à Bordeaux pour jouer le maintien, quand même, même si le Top 14 est terriblement relevé." précise l'ancien talonneur. On a de l'ambition. Mais le président a de l'ambition, les joueurs ont de l'ambition, j'ai de l'ambition. Après, le résultat sera la conséquence de ce qu'on va y mettre. C'est aussi simple que ça. Arrêtons de parler du top 6. Évidemment que l'on a tous envie d'y être. Il n'y a pas un mec dans le groupe qui va dire" moi, je n'ai pas envie d'aller dans le top 6 ".

Christophe Urios désire avant tout créer une nouvelle dynamique dans et autour du club. Et dans la façon dont il exprime cette volonté, on sent l'envie de démarrer un nouveau projet : "La priorité, c'est regagner le cœur de nos supporters, faire en sorte de travailler cette culture de l'Union, travailler sur ce défi qui est important, retrouver de la fierté, évidemment trouver cette identité de jeu et travailler beaucoup sur le groupe. On va monter en puissance par rapport à tout ça. Toutes les semaines, il va y avoir des nouveautés. Huit semaines donc de préparation pour les joueurs avec trois matchs amicaux (le 3 contre Toulon et le 16 contre Brive à Chaban avec au milieu un match, le 10 août à Biarritz) entrecoupés par un stage pyrénéen à Saint-Lary-Soulan du 5 au 9 août. De quoi arriver à point pour le premier match du top 14, le 23 août."

Cappuccino et caractère

Christophe Urios aime imager ses propos. Et la petite anecdote livrée en fin de conférence de presse correspond bien à ce meneur d'hommes qui privilégie les rapports humains à un management de tableau noir. "Je vais vous raconter une petite histoire. On me dit ici, on manque de caractère. Il m'est arrivé un truc incroyable. C'est la première fois que cela m'arrive en 18 ans. Hier, on avait rendez-vous pour le petit-déjeuner. Vous comprenez que je ne déjeune pas trop, car si je commence à manger le matin à 7 heures, le midi et le soir, je vais faire 160 kilos. Donc je fais gaffe. Je bois mon cappuccino. Un joueur arrive. Solide très solide. De l'hémisphère sud, mais je ne dirai pas le nom. Il me serre la main, solide. Et en partant, il me met un pet dans mon gobelet et je prends le cappuccino sur la gueule. J'en avais partout. En 18 ans, c'est quand même la première fois que le jour de la rentrée, on me balance mon cappuccino sur la gueule. Si là, il n'y a pas de caractère, moi, je n'y comprends plus rien ! " Et si c'était le signe d'une UBB renversante ?

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Top-14-les-chantiers-de-bordeaux-begles/1036205

Top 14 : les chantiers de Bordeaux-Bègles

L'UBB a lancé mercredi une saison qui doit marquer le début d'une nouvelle ère, tant sportive que financière avec notamment l'arrivée de Christophe Urios comme manager.

Hamid Imakhoukhene, à Bègles

Laurent Marti n'était pas au stade Moga mercredi matin, retenu par l'assemblée générale de la Ligue Nationale à Mont-de-Marsan. Quelques jours avant le retour des joueurs sur le terrain, il évoquait avec enthousiasme la collaboration naissante avec Christophe Urios, le nouveau manager nommé pour quatre saisons : «Au club, il restait un ou deux trucs à régler. Le premier, c'est un manager charismatique et compétent, et, avec Christophe, on pouvait difficilement faire mieux. Je peux même dire que depuis son arrivée, je suis revenu à un équilibre vie pro - club de rugby, plus sain. J'étais trop bouffé par le rugby.»

Côté terrain, Urios a redit mercredi matin qu'il prédisait à ses nouveaux joueurs beaucoup de sueur, de larmes et de sang avec une première mission en tête : retrouver un lien fort entre joueurs mais aussi entre l'effectif et ses supporters : «On commencera par ça. Il faut que l'on arrive à regagner le coeur de nos supporters. Ce qu'il faut, c'est faire en sorte de travailler sur cette culture de l'Union.»

L'été sera studieux en Gironde, car des échecs des précédentes saisons (souvent en course pour le top 6 avant de s'écrouler dans la dernière ligne droite) a été tiré un constat implacable : l'UBB ne fait pas assez preuve de caractère, surtout dans les matches décisifs. Ce sera la deuxième mission du nouvel arrivant mais elle ne l'inquiète pas pour autant.

Urios l'a racontée mercredi en conférence de presse, anecdote à l'appui : «Il m'est arrivé un truc incroyable. On a rendez-vous pour le petit déjeuner, je bois mon cappuccino. Un joueur arrive. Solide. Très solide ! De l'hémisphère sud, mais je ne peux pas dire le nom. Il me serre la main. Et en partant, il me file un pète dans mon gobelet et je prends le cappuccino sur la gueule. Mais il y en avait partout ! En dix-huit ans, c'est quand même la première fois que le jour de la rentrée on me balance mon cappuccino sur la gueule... Si là, il n'y a pas de caractère, les gars, moi je n'y comprends plus rien !»


«Je ne suis pas éternel, il faut préparer la suite. J'ai 97 % des parts du club et c'est beaucoup trop» - Laurent Marti, président bordelais


Si Laurent Marti, qui va vivre sa treizième saison de présidence, a trouvé en Urios l'homme idoine pour faire passer un cap à son équipe sur le terrain, il s'attelle depuis des semaines à un autre combat, sur le plan économique celui-ci, et reste bien décidé notamment, à restructurer son club.

Ce n'est pas un secret, la saison de l'UBB a été plombée par un déficit important dont l'ampleur reste secrète. «Je ne communique pas sur ce sujet...», élude Marti, qui avait anticipé cet épisode financier douloureux dès le début de saison. «On vit une difficulté financière passagère, mais nous ne sommes pas en difficulté financière», veut-il nuancer. L'Union a augmenté sa masse salariale de 8 à 9,6 M€ entre 2017-2018 et 2018-2019. En même temps, elle a perdu du public cette saison (19 677 spectateurs de moyenne), même si, comme l'an dernier (21 811 personnes de moyenne), elle reste le club du Championnat qui a attiré le plus de monde. «On est peut-être premiers en termes d'affluence, mais pas premiers en termes de recettes, corrige le président du club. À l'UBB, on a une politique tarifaire sociale avec, par exemple, des tarifs à cinq euros le billet...»

Pour la saison qui démarre, la masse salariale montera à 9,9 M€. Y avait-il moyen de faire marche arrière sans nuire au secteur sportif ? «Si on baisse la masse salariale de 20 % on va se retrouver avec les trois équipes qui jouent le maintien, argumentait-il dans Sud Ouest, mi-juin. On créerait une équipe susceptible de redescendre en Pro D2, tout en perdant autant d'argent parce qu'on aurait moins de recettes.» Surtout, le dirigeant numéro 1 de l'UBB veut recentrer le débat. «Déficit ou pas, ce n'est pas le sujet. C'est un passage quasi obligé dans la vie de tous les clubs.» Sauf que le dirigeant girondin ne dispose pas de la même surface financière que d'autres : «Je n'ai pas les moyens des présidents milliardaires, je n'ai pas eu la réussite professionnelle de MM. Altrad (Montpellier), Lorenzetti (Racing 92), Wild (Stade Français), Ginon (Lyon), ni l'appui de groupes comme Fabre (Castres) et Michelin (Clermont).»

Où l'on en revient à l'éternelle question du modèle économique adéquat dans le Top 14. Mercredi matin, dans les colonnes du Figaro, Thomas Castaignède, membre du directoire du Stade Toulousain dressait un constat édifiant sur ce thème. «Nous sommes champions de France, nous suscitons un engouement incroyable, nous bénéficions d'un partenariat solide, mais nous arrivons tout juste à l'équilibre», soulignait l'ancien demi d'ouverture de l'équipe de France.

À Bordeaux-Bègles, on se pose donc évidemment les mêmes questions que d'autres. «À La Rochelle, à Pau, à Bayonne, à Toulouse, à Brive, à Agen, l'actionnariat est réparti, assure Marti, qui a pris langue ces derniers mois avec des présidents de clubs du grand sud-ouest. Je ne suis pas éternel, il faut préparer la suite. J'ai 97 % des parts du club et c'est beaucoup trop.» Et de s'arrêter sur la propre problématique de l'UBB qui dispose de 550 partenaires, près de 8 000 abonnés, jouit d'une image positive et dynamique, mais manque de gros sponsors : «La dernière étape est là, constituer un club d'actionnaires, chefs d'entreprises qui vont apporter parallèlement d'avantage d'implication et de motivation.»

La relance de l'UBB, tant au plan financier que sportif est programmée. Urios s'est engagé pour quatre saisons et Marti promet qu'il sera à son côté pour la même période. Au moins. «On a écrit un projet pour les cinq prochaines années, je reste le président du club, pour assurer la pérennité, la solidarité financière du club, élargir sa base.»

Ça ne va pas rigoler niveau prépa physique avec Colosio