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1/2 finale à Nice - UBB / MHR
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Avant-la-demi-finale-contre-montpellier-l-ubb-joue-la-carte-de-l-apaisement/1339139
Avant la demi-finale contre Montpellier, l'UBB joue la carte de l'apaisement
Une semaine après la « tempête » soufflée par Christophe Urios et une qualification face au Racing 92 en barrage dans un contexte explosif, l'UBB tente de calmer le jeu avant sa demi-finale, samedi soir (21h05), contre Montpellier, à Nice.
M. R., à Nice
Après une semaine de tensions qui a accouché d'un barrage de qualité face au Racing (36-16), l'Union Bordeaux Bègles se retrouve à Nice, en demi-finale du Top 14, l'objectif initial et clairement affiché. Il faudra se débarrasser de Montpellier, samedi soir (21h05), pour voir plus loin.
En conférence de presse à l'Allianz Riviera, juste avant l'entraînement du capitaine sous un cagnard féroce, Christophe Urios a tenté d'éteindre l'incendie qu'il avait lui-même allumé il y a bientôt 15 jours, après la défaite sur la pelouse de Perpignan (22-15), synonyme de troisième place de la phase régulière. Le manager avait alors ciblé ses cadres, Jalibert et Woki en tête.
Irrité, il avait ensuite laissé la préparation du barrage à ses leaders. Une première. Pari gagnant avec une victoire autoritaire de l'UBB sur le Racing. « C'est la première fois que je me mets mon groupe à dos, avait avoué Urios. C'était un risque. Tous contre moi pour aller à la guerre. » Sitôt le barrage terminé, Jalibert et Woki avaient remis de l'huile sur le feu. « On ne joue pas pour Christophe », a clamé l'ouvreur. « La célébration de mon essai ? (un doigt sur la bouche) Je pense que tout le monde a compris », emboîtait le troisième-ligne.
« Je ne suis pas surpris, tu aimes le croustillant, moins le rugby...
Christophe Urios, à un journaliste
La semaine de préparation de la demi-finale partait sur de bonnes bases. D'autant que mardi, lors de la conférence de presse hebdomadaire, Christophe Urios, jamais en manque de mots, en a remis une couche : « Lucu, lui, c'est un vrai mec, il ne s'est pas chié dessus. » Du Urios dans le texte et un nouveau scud envoyé à ses deux joueurs « préférés » Jalibert et Woki.
À Nice, ce vendredi, c'est un confrère du journal Sud-Ouest qui a pris un scud. À la question : « Comment s'est passée la semaine de préparation de la demi-finale après les tensions de la semaine précédente ? », Christophe Urios a d'abord balancé : « Je ne suis pas surpris, tu aimes le croustillant, moins le rugby... » Puis le manager girondin a finalement désamorcé le contexte bouillant planant autour de son équipe. « Effectivement, des tensions, il y en avait, a-t-il introduit. Mais il s'agit de tensions comme une équipe qui prépare une demi-finale. J'ai soulevé une tempête pour réveiller les mecs. Je suis encore marqué par l'histoire de ma fin d'aventure à Castres et la non-qualification alors qu'on avait un boulevard. À Castres, je n'ai pas soulevé de tempête. Je n'ai pas fait réagir les mecs. Après la défaite à Perpignan, je me suis dit que c'était le bon moment pour le faire. On verra demain soir face à Montpellier. »
« Il n'y a jamais eu de tensions dans le groupe [...] La semaine du Racing a été compliquée, on s'est dit les choses.
Maxime Lucu, demi de mêlée de l'UBB
Il est vrai que, en interne, la semaine de l'Union Bordeaux-Bègles a été moins tendue que la précédente, plus classique. Plus courte aussi. Les Bordelais, qui ont joué leur barrage dimanche, étaient au repos lundi. Ils se sont entraînés mardi et ont encore été au repos mercredi, avant de rallier Nice jeudi dans l'après-midi. Ils ont pris leur quartier à Antibes Sophia Antipolis, à une petite trentaine de minutes de l'Allianz Riviera. Au calme.
Maxime Lucu, le demi de mêlée de l'UBB, a lui aussi misé sur l'apaisement. « Il n'y a jamais eu de tensions dans le groupe, a-t-il assuré. Le match à Perpignan n'était pas digne d'une équipe qui veut gagner le titre de champion de France. On a donc pris les choses en main. La semaine du Racing a été compliquée, on s'est dit les choses. Il y a eu une réaction face au Racing. Cette semaine a été bonne. Mais le verdict, c'est demain soir. »
« Pour réussir en phase finale, il faut créer une dynamique, je sens ça, a précisé Urios, dont le management, ce n'est plus un secret, irrite certains de ses joueurs. Il faut écrire une histoire. Là, il y a eu une rébellion. Ça ne peut pas durer six mois. Mais ça peut durer trois matches... »
Avant la demi-finale contre Montpellier, l'UBB joue la carte de l'apaisement
Une semaine après la « tempête » soufflée par Christophe Urios et une qualification face au Racing 92 en barrage dans un contexte explosif, l'UBB tente de calmer le jeu avant sa demi-finale, samedi soir (21h05), contre Montpellier, à Nice.
M. R., à Nice
Après une semaine de tensions qui a accouché d'un barrage de qualité face au Racing (36-16), l'Union Bordeaux Bègles se retrouve à Nice, en demi-finale du Top 14, l'objectif initial et clairement affiché. Il faudra se débarrasser de Montpellier, samedi soir (21h05), pour voir plus loin.
En conférence de presse à l'Allianz Riviera, juste avant l'entraînement du capitaine sous un cagnard féroce, Christophe Urios a tenté d'éteindre l'incendie qu'il avait lui-même allumé il y a bientôt 15 jours, après la défaite sur la pelouse de Perpignan (22-15), synonyme de troisième place de la phase régulière. Le manager avait alors ciblé ses cadres, Jalibert et Woki en tête.
Irrité, il avait ensuite laissé la préparation du barrage à ses leaders. Une première. Pari gagnant avec une victoire autoritaire de l'UBB sur le Racing. « C'est la première fois que je me mets mon groupe à dos, avait avoué Urios. C'était un risque. Tous contre moi pour aller à la guerre. » Sitôt le barrage terminé, Jalibert et Woki avaient remis de l'huile sur le feu. « On ne joue pas pour Christophe », a clamé l'ouvreur. « La célébration de mon essai ? (un doigt sur la bouche) Je pense que tout le monde a compris », emboîtait le troisième-ligne.
« Je ne suis pas surpris, tu aimes le croustillant, moins le rugby...
Christophe Urios, à un journaliste
La semaine de préparation de la demi-finale partait sur de bonnes bases. D'autant que mardi, lors de la conférence de presse hebdomadaire, Christophe Urios, jamais en manque de mots, en a remis une couche : « Lucu, lui, c'est un vrai mec, il ne s'est pas chié dessus. » Du Urios dans le texte et un nouveau scud envoyé à ses deux joueurs « préférés » Jalibert et Woki.
À Nice, ce vendredi, c'est un confrère du journal Sud-Ouest qui a pris un scud. À la question : « Comment s'est passée la semaine de préparation de la demi-finale après les tensions de la semaine précédente ? », Christophe Urios a d'abord balancé : « Je ne suis pas surpris, tu aimes le croustillant, moins le rugby... » Puis le manager girondin a finalement désamorcé le contexte bouillant planant autour de son équipe. « Effectivement, des tensions, il y en avait, a-t-il introduit. Mais il s'agit de tensions comme une équipe qui prépare une demi-finale. J'ai soulevé une tempête pour réveiller les mecs. Je suis encore marqué par l'histoire de ma fin d'aventure à Castres et la non-qualification alors qu'on avait un boulevard. À Castres, je n'ai pas soulevé de tempête. Je n'ai pas fait réagir les mecs. Après la défaite à Perpignan, je me suis dit que c'était le bon moment pour le faire. On verra demain soir face à Montpellier. »
« Il n'y a jamais eu de tensions dans le groupe [...] La semaine du Racing a été compliquée, on s'est dit les choses.
Maxime Lucu, demi de mêlée de l'UBB
Il est vrai que, en interne, la semaine de l'Union Bordeaux-Bègles a été moins tendue que la précédente, plus classique. Plus courte aussi. Les Bordelais, qui ont joué leur barrage dimanche, étaient au repos lundi. Ils se sont entraînés mardi et ont encore été au repos mercredi, avant de rallier Nice jeudi dans l'après-midi. Ils ont pris leur quartier à Antibes Sophia Antipolis, à une petite trentaine de minutes de l'Allianz Riviera. Au calme.
Maxime Lucu, le demi de mêlée de l'UBB, a lui aussi misé sur l'apaisement. « Il n'y a jamais eu de tensions dans le groupe, a-t-il assuré. Le match à Perpignan n'était pas digne d'une équipe qui veut gagner le titre de champion de France. On a donc pris les choses en main. La semaine du Racing a été compliquée, on s'est dit les choses. Il y a eu une réaction face au Racing. Cette semaine a été bonne. Mais le verdict, c'est demain soir. »
« Pour réussir en phase finale, il faut créer une dynamique, je sens ça, a précisé Urios, dont le management, ce n'est plus un secret, irrite certains de ses joueurs. Il faut écrire une histoire. Là, il y a eu une rébellion. Ça ne peut pas durer six mois. Mais ça peut durer trois matches... »
Scalp- Team modo
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Date d'inscription : 11/09/2018
Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Montpellier-ubb-le-duel-jan-serfontein-yoram-moefana-au-centre-des-debats/1339154
Montpellier - UBB : le duel Jan Serfontein - Yoram Moefana au centre des débats
Samedi soir, la demi-finale entre Montpellier et Bordeaux va mettre aux prises les premiers centres Jan Serfontein et Yoram Moefana, aux styles différents malgré des gabarits semblables. Le rigoureux et expérimenté Sud-Africain parviendra-t-il à contenir le jeune et fougueux Français ?
Romain Bergogne
Arrivé à Montpellier en 2017 du haut de ses 35 sélections avec les Springboks - son compteur est bloqué depuis - à un moment où le club recrutait beaucoup en Afrique du Sud, Jan Serfontein (29 ans) a toujours été loué pour son implication, qui s'est notamment traduite par la maîtrise de la langue française et un accompagnement des jeunes pousses du club, dont pourrait par exemple témoigner Arthur Vincent. Sur le terrain, sa présence rassure et donne le la de l'agressivité montpelliéraine, l'une des clés de la réussite du MHR cette saison. Ce n'est pas un hasard si son absence de deux mois au printemps a coïncidé avec une période de moins bien de Montpellier.
Son retour est tombé à pic pour valider la qualification directe en demi-finales. Serfontein, associé à Geoffrey Doumayrou demain soir, est espéré à son meilleur niveau pour contenir son vis-à-vis Yoram Moefana.
À 21 ans, le Bordelais est en pleine bourre. Après un Tournoi des Six Nations réussi avec l'équipe de France, où il avait été aussi utilisé à l'aile mais qu'il avait fini blessé, Moefana est revenu très fort en cette fin de saison, à l'image de sa prestation complète face au Racing 92 dimanche dernier en barrage. Sur le papier, son profil (1,82 m, 97 kg) est semblable à celui de Serfontein (1,87 m, 97 kg) mais les styles sont différents, ce qui rend le duel alléchant.
Jan Serfontein
Centre.
Afrique du Sud, 35 sélections.
29 ans.
1.87m, 97 kg.
À Montpellier depuis 2017.
Cette saison : 17 matches, 17 titularisations, 3 essais.
Yoram Moefana
Centre.
France, 6 sélections.
21 ans.
1.82m, 97 kg.
À Bordeaux-Bègles depuis 2019.
Cette saison : 24 matches (dont 4 avec la France), 21 titularisations (3 avec la France), 3 essais (1 avec la France).
La palette offensive : Avantage Moefana
Les deux premiers centres sont de façon assez classique des rampes de lancement qui imposent leur puissance au milieu du terrain. « Mais Moefana est à la fois un ancrage et un relais, estime Cédric Heymans, consultant pour Canal +. Oui, il est perforant mais il est plus capable de jouer après lui, là où Serfontein est plus rugueux, avec cette culture du duel à la sud-africaine pour marquer l'adversaire. »
« On n'est pas non plus dans la caricature du tout-droit, nuance Julien Tomas, ancien coéquipier et entraîneur du Springbok à Montpellier. Il a une alternance dans son jeu qu'on voit moins car on remarque ses phases de percussion. Mais c'est vrai que ce n'est pas le plus rapide (rires) et il est moins explosif qu'un Moefana. Ce dernier a plus cette capacité à jouer ses duels sur les appuis et accélérer derrière la défense quand il franchit, ce qu'il réussit plus souvent que Jan. Il peut aussi mobiliser plusieurs défenseurs tout en libérant son haut du corps pour ouvrir des espaces à ses coéquipiers. »
Dernière illustration en date face au Racing 92 dimanche, où il ouvre un boulevard à Seuteni en éliminant sur une petite passe au contact Gaël Fickou et Virimi Vakatawa.
La lecture du jeu : Avantage Serfontein
Pour Julien Tomas, c'est la première qualité de Jan Serfontein. « Il a cette intelligence de jeu pour faire la bonne passe et déplacer le jeu au bon moment, pour faire la bonne course sans ballon pour piéger la défense adverse ou venir se proposer là où il faut. À Montpellier, c'est le "papa" de la ligne arrière, qui prend le relais sur les annonces avec ce petit coup d'avance sur la défense adverse. Entre sa technique de passe, sa communication et sa lecture du jeu, il est super complet. Ce n'est pas lui qui va traverser le terrain, mais c'est le métronome, le deuxième dix. »
Il a aussi dans sa panoplie le jeu au pied offensif, que n'utilise quasiment pas Moefana, dans une équipe, il est vrai, bien équipée dans le domaine avec Maxime Lucu, Matthieu Jalibert et Ulupano Seuteni. « On voit que Serfontein amène une assise, avec cette expérience qui lui permet d'assurer et de rassurer, appuie Heymans. Moefana est moins leader de jeu mais est-ce qu'on le met sur un terrain pour ça ? »
La défense : Égalité
La bonne lecture des situations de Jan Serfontein se traduit également en défense où il forme avec Geoffrey Doumayrou une paire bien difficile à surprendre. « Je trouve Moefana un peu plus faible dans la lecture collective des situations défensives, poursuit Tomas. Là où Jan anticipe bien les mouvements pour être présent sur le porteur au bon moment, Moefana peut parfois être sur les talons face à une attaque lancée qu'il n'a pas bien lue. On le voit parfois se faire prendre à son intérieur car il ne monte pas assez fort. Mais s'il t'a dans les pognes... » C'est là que le duel direct entre les deux joueurs s'équilibre, dans cette rudesse défensive individuelle. Les contacts claquent, à l'image de ce gros plaquage de Moefana sur Teddy Thomas dimanche en barrage. Les points de rencontre entre les deux joueurs s'annoncent rugueux et c'est d'ailleurs dans ces confrontations directes que pourrait s'ouvrir, ou pas, cette demi-finale.
Notre pari : Yoram Moefana
« Prime à la jeunesse, pour Cédric Heymans, épaté par la capacité de Moefana à briller quand le niveau s'élève malgré son jeune âge. Je suis curieux de voir jusqu'où il peut aller... » Julien Tomas pense que « si Moefana est bien servi et en confiance, ça peut faire mal ». Décisif en barrage contre le Racing, le jeune centre des Bleus a l'occasion de frapper encore un grand coup ce soir.
Montpellier - UBB : le duel Jan Serfontein - Yoram Moefana au centre des débats
Samedi soir, la demi-finale entre Montpellier et Bordeaux va mettre aux prises les premiers centres Jan Serfontein et Yoram Moefana, aux styles différents malgré des gabarits semblables. Le rigoureux et expérimenté Sud-Africain parviendra-t-il à contenir le jeune et fougueux Français ?
Romain Bergogne
Arrivé à Montpellier en 2017 du haut de ses 35 sélections avec les Springboks - son compteur est bloqué depuis - à un moment où le club recrutait beaucoup en Afrique du Sud, Jan Serfontein (29 ans) a toujours été loué pour son implication, qui s'est notamment traduite par la maîtrise de la langue française et un accompagnement des jeunes pousses du club, dont pourrait par exemple témoigner Arthur Vincent. Sur le terrain, sa présence rassure et donne le la de l'agressivité montpelliéraine, l'une des clés de la réussite du MHR cette saison. Ce n'est pas un hasard si son absence de deux mois au printemps a coïncidé avec une période de moins bien de Montpellier.
Son retour est tombé à pic pour valider la qualification directe en demi-finales. Serfontein, associé à Geoffrey Doumayrou demain soir, est espéré à son meilleur niveau pour contenir son vis-à-vis Yoram Moefana.
À 21 ans, le Bordelais est en pleine bourre. Après un Tournoi des Six Nations réussi avec l'équipe de France, où il avait été aussi utilisé à l'aile mais qu'il avait fini blessé, Moefana est revenu très fort en cette fin de saison, à l'image de sa prestation complète face au Racing 92 dimanche dernier en barrage. Sur le papier, son profil (1,82 m, 97 kg) est semblable à celui de Serfontein (1,87 m, 97 kg) mais les styles sont différents, ce qui rend le duel alléchant.
Jan Serfontein
Centre.
Afrique du Sud, 35 sélections.
29 ans.
1.87m, 97 kg.
À Montpellier depuis 2017.
Cette saison : 17 matches, 17 titularisations, 3 essais.
Yoram Moefana
Centre.
France, 6 sélections.
21 ans.
1.82m, 97 kg.
À Bordeaux-Bègles depuis 2019.
Cette saison : 24 matches (dont 4 avec la France), 21 titularisations (3 avec la France), 3 essais (1 avec la France).
La palette offensive : Avantage Moefana
Les deux premiers centres sont de façon assez classique des rampes de lancement qui imposent leur puissance au milieu du terrain. « Mais Moefana est à la fois un ancrage et un relais, estime Cédric Heymans, consultant pour Canal +. Oui, il est perforant mais il est plus capable de jouer après lui, là où Serfontein est plus rugueux, avec cette culture du duel à la sud-africaine pour marquer l'adversaire. »
« On n'est pas non plus dans la caricature du tout-droit, nuance Julien Tomas, ancien coéquipier et entraîneur du Springbok à Montpellier. Il a une alternance dans son jeu qu'on voit moins car on remarque ses phases de percussion. Mais c'est vrai que ce n'est pas le plus rapide (rires) et il est moins explosif qu'un Moefana. Ce dernier a plus cette capacité à jouer ses duels sur les appuis et accélérer derrière la défense quand il franchit, ce qu'il réussit plus souvent que Jan. Il peut aussi mobiliser plusieurs défenseurs tout en libérant son haut du corps pour ouvrir des espaces à ses coéquipiers. »
Dernière illustration en date face au Racing 92 dimanche, où il ouvre un boulevard à Seuteni en éliminant sur une petite passe au contact Gaël Fickou et Virimi Vakatawa.
La lecture du jeu : Avantage Serfontein
Pour Julien Tomas, c'est la première qualité de Jan Serfontein. « Il a cette intelligence de jeu pour faire la bonne passe et déplacer le jeu au bon moment, pour faire la bonne course sans ballon pour piéger la défense adverse ou venir se proposer là où il faut. À Montpellier, c'est le "papa" de la ligne arrière, qui prend le relais sur les annonces avec ce petit coup d'avance sur la défense adverse. Entre sa technique de passe, sa communication et sa lecture du jeu, il est super complet. Ce n'est pas lui qui va traverser le terrain, mais c'est le métronome, le deuxième dix. »
Il a aussi dans sa panoplie le jeu au pied offensif, que n'utilise quasiment pas Moefana, dans une équipe, il est vrai, bien équipée dans le domaine avec Maxime Lucu, Matthieu Jalibert et Ulupano Seuteni. « On voit que Serfontein amène une assise, avec cette expérience qui lui permet d'assurer et de rassurer, appuie Heymans. Moefana est moins leader de jeu mais est-ce qu'on le met sur un terrain pour ça ? »
La défense : Égalité
La bonne lecture des situations de Jan Serfontein se traduit également en défense où il forme avec Geoffrey Doumayrou une paire bien difficile à surprendre. « Je trouve Moefana un peu plus faible dans la lecture collective des situations défensives, poursuit Tomas. Là où Jan anticipe bien les mouvements pour être présent sur le porteur au bon moment, Moefana peut parfois être sur les talons face à une attaque lancée qu'il n'a pas bien lue. On le voit parfois se faire prendre à son intérieur car il ne monte pas assez fort. Mais s'il t'a dans les pognes... » C'est là que le duel direct entre les deux joueurs s'équilibre, dans cette rudesse défensive individuelle. Les contacts claquent, à l'image de ce gros plaquage de Moefana sur Teddy Thomas dimanche en barrage. Les points de rencontre entre les deux joueurs s'annoncent rugueux et c'est d'ailleurs dans ces confrontations directes que pourrait s'ouvrir, ou pas, cette demi-finale.
Notre pari : Yoram Moefana
« Prime à la jeunesse, pour Cédric Heymans, épaté par la capacité de Moefana à briller quand le niveau s'élève malgré son jeune âge. Je suis curieux de voir jusqu'où il peut aller... » Julien Tomas pense que « si Moefana est bien servi et en confiance, ça peut faire mal ». Décisif en barrage contre le Racing, le jeune centre des Bleus a l'occasion de frapper encore un grand coup ce soir.
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Age : 57
Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top14/top-14-demi-finale-musique-mise-au-point-et-idees-claires-au-programme-de-l-ubb-avant-montpellier-11331385.php
Top 14 (demi-finale). Musique, mise au point et « idées claires » au programme de l’UBB avant Montpellier…
Par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial
Christophe Urios a loué l’esprit de rébellion de son groupe avant d’affronter Montpellier. Une qualité qui doit lui permettre de s’emparer de l’événement
L’accalmie n’aura été finalement que de courte durée. En quittant Bordeaux jeudi après-midi, pour rallier leur hôtel dans l’écrin de verdure que constitue Sophia Antipolis sur les hauteurs de Nice, les joueurs de l’UBB avaient laissé derrière eux la chaleur suffocante qui enserre le grand Sud-Ouest pour des températures, certes élevées, mais bien plus supportables.
Souhaitons-leur d’en avoir bien profité… Car c’est un soleil de plomb qui « bastonnait » la pelouse de l’Allianz Riviera, ce vendredi à la mi-journée, lorsque les partenaires de Maxime Lucu se sont présentés pour sacrifier à la traditionnelle mise en place à la veille de leur demi-finale face à Montpellier (ce samedi, 21h05).
Au rythme du « son » que crachait une grosse enceinte portable déposée au bord du terrain, tout ce petit monde s’est dispersé pour respecter sa petite routine avant le début de la séance. Matthieu Jalibert et Frédéric Charrier, en charge de l’animation bordelaise, se sont renvoyé des coups de pied. Christophe Urios a pris le temps de rigoler avec Jefferson Poirot puis d’échanger quelques mots avec Cameron Woki sous l’œil inquisiteur des caméras. Et ? Eh bien rien, justement…
Ces scènes banales corroborent les propos tenus peu avant par Maxime Lucu lors de la conférence de presse. À nouveau interrogé sur les remous internes provoqués par la sortie de Christophe Urios à l’encontre de Matthieu Jalibert et Cameron Woki suite à la défaite à Perpignan, le demi de mêlée international a encore dégainé l’extincteur pour éteindre toute idée de crise : « Il n’y a jamais eu de tensions dans le groupe, on savait très bien que ce qu’on avait fait à Perpignan n’était pas digne d’une équipe qui veut être championne de France. »
Quelques minutes auparavant, Christophe Urios avait été encore plus offensif sur la question. Alors qu’il lui était simplement demandé quel avait été son positionnement vis-à-vis du groupe ces derniers jours, le manager a tout de suite posé le dossier sur la table comme pour mieux le boucler avec autorité.
“Je trouve qu’il y a une rébellion”
Mise au point
« Il y a effectivement eu ce que j’avais qualifié de tensions, a-t-il introduit après avoir grincé contre ce qu’il interprète comme une curiosité coupable pour le « croustillant » : « Mais celles qui ont existé la semaine dernière étaient celles d’une équipe qui prépare des phases finales, […] qui veut gagner sa demi-finale, qui veut être championne. […] Je trouve qu’il y a une rébellion. Ça ne peut pas durer six mois. Mais je pense que ça peut durer trois matchs. »
Pour que cela dure aussi longtemps, il faudra que son équipe zigzague entre plusieurs pièges. D’abord celui que forge l’idée qu’elle dispose d’un avantage psychologique face à des Montpelliérains qu’elle a battus à deux reprises dans la phase régulière. Un danger identifié selon Christophe Urios : « On en a parlé surtout ce vendredi matin lors d’une réunion de leaders : ils ont aussi soulevé ça. Je trouve que c’est une bonne chose. […] On a les idées claires. »
Important. Car si l’UBB n’a pas à lutter contre elle-même, elle pourra se focaliser sur son adversaire et les défis qu’il suppose. Une tâche qui se suffit à elle-même. « La clé du match, pour moi, ce sera le jeu au sol, cible Christophe Urios. Si on n’arrive pas à trouver de la vitesse, on sera dans un jeu cadré, cadenassé. Je ne sais pas si c’est vers ça qu’on doit aller dans une demi-finale… » Sans doute. Mais il faut reconnaître à l’UBB un don pour explorer tous les chemins…
Top 14 (demi-finale). Musique, mise au point et « idées claires » au programme de l’UBB avant Montpellier…
Par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial
Christophe Urios a loué l’esprit de rébellion de son groupe avant d’affronter Montpellier. Une qualité qui doit lui permettre de s’emparer de l’événement
L’accalmie n’aura été finalement que de courte durée. En quittant Bordeaux jeudi après-midi, pour rallier leur hôtel dans l’écrin de verdure que constitue Sophia Antipolis sur les hauteurs de Nice, les joueurs de l’UBB avaient laissé derrière eux la chaleur suffocante qui enserre le grand Sud-Ouest pour des températures, certes élevées, mais bien plus supportables.
Souhaitons-leur d’en avoir bien profité… Car c’est un soleil de plomb qui « bastonnait » la pelouse de l’Allianz Riviera, ce vendredi à la mi-journée, lorsque les partenaires de Maxime Lucu se sont présentés pour sacrifier à la traditionnelle mise en place à la veille de leur demi-finale face à Montpellier (ce samedi, 21h05).
Au rythme du « son » que crachait une grosse enceinte portable déposée au bord du terrain, tout ce petit monde s’est dispersé pour respecter sa petite routine avant le début de la séance. Matthieu Jalibert et Frédéric Charrier, en charge de l’animation bordelaise, se sont renvoyé des coups de pied. Christophe Urios a pris le temps de rigoler avec Jefferson Poirot puis d’échanger quelques mots avec Cameron Woki sous l’œil inquisiteur des caméras. Et ? Eh bien rien, justement…
Ces scènes banales corroborent les propos tenus peu avant par Maxime Lucu lors de la conférence de presse. À nouveau interrogé sur les remous internes provoqués par la sortie de Christophe Urios à l’encontre de Matthieu Jalibert et Cameron Woki suite à la défaite à Perpignan, le demi de mêlée international a encore dégainé l’extincteur pour éteindre toute idée de crise : « Il n’y a jamais eu de tensions dans le groupe, on savait très bien que ce qu’on avait fait à Perpignan n’était pas digne d’une équipe qui veut être championne de France. »
Quelques minutes auparavant, Christophe Urios avait été encore plus offensif sur la question. Alors qu’il lui était simplement demandé quel avait été son positionnement vis-à-vis du groupe ces derniers jours, le manager a tout de suite posé le dossier sur la table comme pour mieux le boucler avec autorité.
“Je trouve qu’il y a une rébellion”
Mise au point
« Il y a effectivement eu ce que j’avais qualifié de tensions, a-t-il introduit après avoir grincé contre ce qu’il interprète comme une curiosité coupable pour le « croustillant » : « Mais celles qui ont existé la semaine dernière étaient celles d’une équipe qui prépare des phases finales, […] qui veut gagner sa demi-finale, qui veut être championne. […] Je trouve qu’il y a une rébellion. Ça ne peut pas durer six mois. Mais je pense que ça peut durer trois matchs. »
Pour que cela dure aussi longtemps, il faudra que son équipe zigzague entre plusieurs pièges. D’abord celui que forge l’idée qu’elle dispose d’un avantage psychologique face à des Montpelliérains qu’elle a battus à deux reprises dans la phase régulière. Un danger identifié selon Christophe Urios : « On en a parlé surtout ce vendredi matin lors d’une réunion de leaders : ils ont aussi soulevé ça. Je trouve que c’est une bonne chose. […] On a les idées claires. »
Important. Car si l’UBB n’a pas à lutter contre elle-même, elle pourra se focaliser sur son adversaire et les défis qu’il suppose. Une tâche qui se suffit à elle-même. « La clé du match, pour moi, ce sera le jeu au sol, cible Christophe Urios. Si on n’arrive pas à trouver de la vitesse, on sera dans un jeu cadré, cadenassé. Je ne sais pas si c’est vers ça qu’on doit aller dans une demi-finale… » Sans doute. Mais il faut reconnaître à l’UBB un don pour explorer tous les chemins…
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
???????????????léopold a écrit:Sur Canal la belle Isabelle en met une couche sur la crise bordelaise, une vraie salope, le sujet du jour c'est CO/ST et il y a suffisement de quoi dire.
makno- Quentin MARTIntino
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
makno a écrit:???????????????léopold a écrit:Sur Canal la belle Isabelle en met une couche sur la crise bordelaise, une vraie salope, le sujet du jour c'est CO/ST et il y a suffisement de quoi dire.
Ouh là, ce commentaire m’avait échappé, faut ranger ta hache Léopold
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
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re 1/2 final UBB-Montpellier
J'espère que nos joueurs ont regardé l'autre demi final d'hier soir . Le rugby c'est un sport collectif et si une équipe joue groupé et vaillante elle pourra gagner même contre une équipe plus huppé avec les meilleurs joueurs au monde mais trop individualiste. Castre nous en a fait la démonstration 23 combattants unis et regardant dans le même sens valent mieux que Toulouse. A nos joueurs de l'UBB de faire pareil il faut jouer en équipe combattre tous ensemble et ne pas attendre qu'un individu sauve l'équipe. Allez l'UBB le rendez vous final est à Paris
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
jean33270 a écrit:J'espère que nos joueurs ont regardé l'autre demi final d'hier soir . Le rugby c'est un sport collectif et si une équipe joue groupé et vaillante elle pourra gagner même contre une équipe plus huppé avec les meilleurs joueurs au monde mais trop individualiste. Castre nous en a fait la démonstration 23 combattants unis et regardant dans le même sens valent mieux que Toulouse. A nos joueurs de l'UBB de faire pareil il faut jouer en équipe combattre tous ensemble et ne pas attendre qu'un individu sauve l'équipe. Allez l'UBB le rendez vous final est à Paris
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-demi-finales-avant-montpellier-ubb-bastien-vergnes-les-pieds-sur-terre-11305935.php
Top 14 (demi-finales). Avant Montpellier – UBB : Bastien Vergnes, les pieds sur terre
Par Yoan Leshauriès, envoyé spécial - y.leshauries@sudouest.fr
Pour sa première saison en Top 14, Bastien Vergnes (25 ans) n’a pas mis de temps à s’imposer avec l’Union Bordeaux-Bègles. Issu d’une famille d’agriculteurs, le troisième ligne de 25 ans a su forcer le destin. Il sera titulaire en 8 face à Montpellier ce samedi (21 h 05) en demi-finale à Nice
« C’est incroyable ! » Bastien Vergnes n’en revient pas lui-même. Lui qui évoluait encore en Pro D2 l’an dernier se prépare à vivre sa première demi-finale de Top 14 avec l’Union Bordeaux-Bègles, à Nice ce samedi (21 h 05), face à Montpellier. Il sera reconduit comme titulaire au centre de la troisième ligne. Pour sa première saison dans l’élite, le troisième ligne de 25 ans a réussi le grand saut. 18 matchs au compteur pour 9 titularisations, il n’en attendait pas tant en débarquant de Colomiers l’été dernier. « Mais je prends tout ce qu’il y a à prendre et c’est vrai que ça se passe plutôt bien ».
Titulaire en numéro 8, le joueur originaire d’Auterive (Haute-Garonne) a livré une grosse prestation face au Racing 92 en barrage. « Il me bluffe dans son approche des matchs, reconnaît Julien Laïrle, l’entraîneur des avants girondins. C’est quelqu’un qui n’a pas tendance à se poser beaucoup de questions. Il connaît ses forces et ses qualités, il joue beaucoup avec. » Ses forces ? « Son engagement, son agressivité, son abattage…, énumère le manager Christophe Urios Il a encore besoin de travailler techniquement mais ça va venir. Il est très complet dans son jeu : il se déplace, il est bon en touche, il a des mains, et c’est un gros plaqueur… »
Le rêve bleu
Ces qualités ne sont pas passées inaperçues aux yeux de Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, qui a placé Bastien Vergnes dans la liste des noms éventuels pour la prochaine tournée au Japon, en fonction du parcours de l’UBB. « J’étais très surpris, je le suis encore, avoue le joueur. C’est un rêve de gosse. Je me dis que si j’ai la chance d’y aller, j’essaierai de montrer que je peux avoir une chance de faire partie de ce groupe. Mais je ne suis pas du genre à m’emballer, je garde les pieds sur terre ».
Il faut dire que ses pieds sont solidement ancrés dans la terre. Petits-fils d’agriculteur, son père possède une ferme et son frère est lui-même agriculteur en Ariège. « Je l’aidais un peu l’été, ça me faisait sortir du cadre rugby, ça me faisait du bien », explique le troisième ligne, qui a aussi fait de nombreux stages dans ce secteur à travers ses études (Bac agricole, DUT génie biologique à Auch, licence en conseil des systèmes de cultures). « Lui, il connaît la vraie vie », souligne Christophe Urios. Des qualités qui ne sont pas pour déplaire au manager de l’UBB.
L’itinéraire bis
Bastien Vergnes a le goût du travail. Une qualité qui lui a aussi été nécessaire dans son parcours de rugbyman. Il n’est pas passé par les équipes de France jeunes où la concurrence était rude pour sa génération (Alldritt, Tolofua, Roumat, Delaporte…). Pas frustré pour autant, le troisième ligne a pris l’itinéraire bis : l’apprentissage avec les espoirs de Colomiers, la Pro D2 pendant deux saisons (39 matchs, 21 titularisations), avant de faire le saut vers l’UBB.
« J’arrivais de l’échelon inférieur, je regardais les mecs à la télé, me demandais un peu où je mettais les pieds »
Il est arrivé en Gironde sur la pointe des pieds. « Les premières semaines étaient stressantes, confie-t-il. J’arrivais de l’échelon inférieur, je regardais les mecs à la télé, je me demandais un peu où je mettais les pieds. C’était un peu compliqué par rapport à ça mais j’ai été bien intégré », souligne-t-il. Participant aux matchs amicaux de présaison, le troisième ligne a très vite eu sa chance et a su saisir les opportunités pour montrer de quoi il était capable.
Le vrai déclic ? Sa première titularisation à Castres en septembre. « C’est à une heure de chez moi, il y avait mes proches, toute ma famille, mon meilleur pote en face, Gaëtan Barlot, qui a été mon coloc pendant 4 ans à Colomiers. Je m’étais promis de tout donner. J’étais mort à la 60e, je suis sorti avec des crampes mais j’avais eu l’impression de faire un bon match. Après ça, je me suis dit que je pouvais essayer de tirer mon épingle du jeu cette saison ».
Fort de sa polyvalence aux trois postes de la troisième ligne, bien que freiné par une blessure au genou il y a quelques semaines, Bastien Vergnes a pris toute sa place au sein de l’effectif girondin. Prochain défi : la demi-finale. « Quand on revoit le match de samedi, quand on se dit les choses et qu’on met de l’envie, on est pas trop mal. Cette demi-finale est méritée. On se dit qu’il nous reste potentiellement 2 matchs pour atteindre l’objectif ». Le Brennus. Un an après la Pro D2. Un rêve.
Top 14 (demi-finales). Avant Montpellier – UBB : Bastien Vergnes, les pieds sur terre
Par Yoan Leshauriès, envoyé spécial - y.leshauries@sudouest.fr
Pour sa première saison en Top 14, Bastien Vergnes (25 ans) n’a pas mis de temps à s’imposer avec l’Union Bordeaux-Bègles. Issu d’une famille d’agriculteurs, le troisième ligne de 25 ans a su forcer le destin. Il sera titulaire en 8 face à Montpellier ce samedi (21 h 05) en demi-finale à Nice
« C’est incroyable ! » Bastien Vergnes n’en revient pas lui-même. Lui qui évoluait encore en Pro D2 l’an dernier se prépare à vivre sa première demi-finale de Top 14 avec l’Union Bordeaux-Bègles, à Nice ce samedi (21 h 05), face à Montpellier. Il sera reconduit comme titulaire au centre de la troisième ligne. Pour sa première saison dans l’élite, le troisième ligne de 25 ans a réussi le grand saut. 18 matchs au compteur pour 9 titularisations, il n’en attendait pas tant en débarquant de Colomiers l’été dernier. « Mais je prends tout ce qu’il y a à prendre et c’est vrai que ça se passe plutôt bien ».
Titulaire en numéro 8, le joueur originaire d’Auterive (Haute-Garonne) a livré une grosse prestation face au Racing 92 en barrage. « Il me bluffe dans son approche des matchs, reconnaît Julien Laïrle, l’entraîneur des avants girondins. C’est quelqu’un qui n’a pas tendance à se poser beaucoup de questions. Il connaît ses forces et ses qualités, il joue beaucoup avec. » Ses forces ? « Son engagement, son agressivité, son abattage…, énumère le manager Christophe Urios Il a encore besoin de travailler techniquement mais ça va venir. Il est très complet dans son jeu : il se déplace, il est bon en touche, il a des mains, et c’est un gros plaqueur… »
Le rêve bleu
Ces qualités ne sont pas passées inaperçues aux yeux de Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, qui a placé Bastien Vergnes dans la liste des noms éventuels pour la prochaine tournée au Japon, en fonction du parcours de l’UBB. « J’étais très surpris, je le suis encore, avoue le joueur. C’est un rêve de gosse. Je me dis que si j’ai la chance d’y aller, j’essaierai de montrer que je peux avoir une chance de faire partie de ce groupe. Mais je ne suis pas du genre à m’emballer, je garde les pieds sur terre ».
Il faut dire que ses pieds sont solidement ancrés dans la terre. Petits-fils d’agriculteur, son père possède une ferme et son frère est lui-même agriculteur en Ariège. « Je l’aidais un peu l’été, ça me faisait sortir du cadre rugby, ça me faisait du bien », explique le troisième ligne, qui a aussi fait de nombreux stages dans ce secteur à travers ses études (Bac agricole, DUT génie biologique à Auch, licence en conseil des systèmes de cultures). « Lui, il connaît la vraie vie », souligne Christophe Urios. Des qualités qui ne sont pas pour déplaire au manager de l’UBB.
L’itinéraire bis
Bastien Vergnes a le goût du travail. Une qualité qui lui a aussi été nécessaire dans son parcours de rugbyman. Il n’est pas passé par les équipes de France jeunes où la concurrence était rude pour sa génération (Alldritt, Tolofua, Roumat, Delaporte…). Pas frustré pour autant, le troisième ligne a pris l’itinéraire bis : l’apprentissage avec les espoirs de Colomiers, la Pro D2 pendant deux saisons (39 matchs, 21 titularisations), avant de faire le saut vers l’UBB.
« J’arrivais de l’échelon inférieur, je regardais les mecs à la télé, me demandais un peu où je mettais les pieds »
Il est arrivé en Gironde sur la pointe des pieds. « Les premières semaines étaient stressantes, confie-t-il. J’arrivais de l’échelon inférieur, je regardais les mecs à la télé, je me demandais un peu où je mettais les pieds. C’était un peu compliqué par rapport à ça mais j’ai été bien intégré », souligne-t-il. Participant aux matchs amicaux de présaison, le troisième ligne a très vite eu sa chance et a su saisir les opportunités pour montrer de quoi il était capable.
Le vrai déclic ? Sa première titularisation à Castres en septembre. « C’est à une heure de chez moi, il y avait mes proches, toute ma famille, mon meilleur pote en face, Gaëtan Barlot, qui a été mon coloc pendant 4 ans à Colomiers. Je m’étais promis de tout donner. J’étais mort à la 60e, je suis sorti avec des crampes mais j’avais eu l’impression de faire un bon match. Après ça, je me suis dit que je pouvais essayer de tirer mon épingle du jeu cette saison ».
Fort de sa polyvalence aux trois postes de la troisième ligne, bien que freiné par une blessure au genou il y a quelques semaines, Bastien Vergnes a pris toute sa place au sein de l’effectif girondin. Prochain défi : la demi-finale. « Quand on revoit le match de samedi, quand on se dit les choses et qu’on met de l’envie, on est pas trop mal. Cette demi-finale est méritée. On se dit qu’il nous reste potentiellement 2 matchs pour atteindre l’objectif ». Le Brennus. Un an après la Pro D2. Un rêve.
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/top-14-demi-finale-la-revolte-de-l-union-bordeaux-begles-a-l-epreuve-de-la-rudesse-de-montpellier-11333784.php
Top 14 (demi-finale) : la révolte de l’Union Bordeaux-Bègles à l’épreuve de la rudesse de Montpellier
Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Portés par l’envie de se rebeller qui leur a permis de dominer le Racing 92 en barrage, les joueurs de Christophe Urios vont tenter d’écarter les Montpelliérains ce soir à Nice pour atteindre leur première finale de Top 14
Christophe Urios a souvent raconté comment il s’était construit dans la rébellion. En tant que joueur mais aussi comme homme. Il en a même loué les vertus dans un livre estimant qu’elle était la première clé du leadership (1). «Oui les rebelles peuvent être des emmerdeurs difficiles à gérer… Ils sont d’autant plus difficiles à supporter que des tensions contraires les empêchent de s’exprimer… Mais le rebelle positif et constructif se bat pour remettre en cause le statu quo, pour améliorer l’existant et non pas pour le détruire. »
En écrivant ses lignes après son titre avec Castres, l’entraîneur de l’Union Bordeaux-Bègles n’imaginait probablement pas que ce mouvement de révolte s’exercerait un jour à ses dépens et qu’il deviendrait l’ingrédient qui unirait son équipe au moment d’aborder le dénouement de la saison.
Supplément d’âme
Quand arrivent les phases finales, il est fréquent qu’une équipe aille chercher des leviers de motivation qui sortent de l’ordinaire. Parce que tout au bout d’un championnat marathon, ces matches-là exigent souvent un supplément d’âme, une énergie collective plus forte.
Après des semaines de tension larvée, l’orage qui a éclaté il y a dix jours au soir de la défaite à Perpignan, a obligé les joueurs de l’UBB à emprunter une voie qui n’est pas la plus orthodoxe. Faire front ensemble, se prendre en charge et se préparer dans une semi-autogestion leur barrage contre le Racing 92 puis leur demi-finale face à Montpellier, avec la volonté de prouver au coach qu’il s’était trompé dans ses critiques, qu’il avait eu tort de cibler des joueurs – Matthieu Jalibert, Cameron Woki - publiquement.
« Je me suis mis le vestiaire à dos. C’est la première fois que ça m’arrive. Tous contre moi pour aller à la guerre », a raconté Urios après la victoire et la qualification de ses frondeurs pour les demi-finales du Top 14.
« Ce que j’ai fait, c’est de soulever une tempête pour éveiller les mecs, tout simplement. »
Pour l’Union Bordeaux-Bègles, l’heure n’est pas venue de faire les bilans, d’évaluer les torts de chacun. Entre un groupe sujet à des sautes d’humeur agaçantes et un entraîneur égocentré et peu adepte du mea culpa, l’exercice risque de prendre un peu de temps et laissera sans doute des traces.
« Ce que j’ai fait après le match de l’Usap, c’est de soulever une tempête pour éveiller les mecs, tout simplement », a justifié vendredi Christophe Urios. Sur le match du Racing, ça s’est bien passé. »
À Nice, lors de son début d’entraînement puis de la conférence de presse, l’UBB a essayé de donner l’image d’un collectif uni et apaisé. L’urgence, c’est d’entretenir en interne la dynamique impulsée par ce conflit, de chevaucher la tempête.
Poussée de fièvre
Car la poussée de fièvre et de colère qui a frappé une équipe qu’on soupçonnait de manquer de caractère, a obligé les joueurs à s’investir et à se resserrer autour des vrais leaders. Maxime Lucu, toujours exemplaire, est sorti de sa réserve et s’est révélé comme un premier de cordée. Louis Picamoles, avec sa sagesse et son aura, a rassemblé. François Trinh-Duc a pris en main les séances vidéo et la préparation tactique du match face au Racing 92.
Il n’est sans doute pas anodin qu’au crépuscule de leur carrière, les deux anciens Montpelliérains aient fait un pas en avant. Ils ont vécu il y a dix ans la fronde des Bleus contre Marc Lièvremont lors de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande. La mobilisation des cadres autour de Thierry Dusautoir après la débandade de Wellington avait conduit la France en finale.
Portée par cette volonté, l’UBB est-elle capable de s’inviter à l’épilogue de la saison au Stade de France ? Bien sûr. Elle a battu deux fois Montpellier lors de la phase régulière (27-23 puis 22-23). « Mais connaissant mon groupe, ça peut être le danger », a prévenu Urios.
La certitude, c’est que les deux précédentes confrontations se sont jouées sur de petites choses, que l’UBB n’a pas réussi à enchaîner deux succès consécutifs en Top 14 depuis la mi-janvier et que les Montpelliérains auront l’avantage de la fraîcheur physique.
Même si sa fin de parcours a été poussive (2), l’équipe de Philippe Saint-André est consistante sur tous les fondamentaux, redoutable dans les zones de marque. Son profil rugueux n’autorisera pas le moindre écart de conduite aux Bordelo-Béglais. Mais après avoir occupé l’espace médiatique avec les échos de sa rébellion, il serait étonnant que l’UBB s’échappe samedi soir au niveau de l’engagement.
L’exemple de 2011
L’épisode de conflit entre Christophe Urios et ses joueurs après la défaite de Perpignan, n’est pas sans rappeler le clash qui avait opposé Marc Lièvremont et les Bleus après le revers contre les Tonga lors de la Coupe du monde 2011. L’entraîneur du Quinze de France avait critiqué ses joueurs devant la presse - « ils ne sont pas descendus du bus » - et les tensions avaient perduré jusqu’à la finale perdue (8-7) face aux All Blacks. “Il y a des similitudes, reconnaît Lièvremont. Christophe Urios a exprimé son exaspération et a placé les joueurs devant leurs responsabilités. Ce n’était pas mon mode de management. J’aurais aimé que les joueurs se prennent plus tôt en mains. Je pense que Christophe Urios est plus dans le contrôle que je ne l’étais.”
(1) Dans l’ouvrage qu’il a cosigné avec Frédéric Rey-Millet, « 15 leçons de leadership, être meilleur ne s’arrête jamais ».
(2) Deux défaites en trois matches à Lyon et Clermont.
Top 14 (demi-finale) : la révolte de l’Union Bordeaux-Bègles à l’épreuve de la rudesse de Montpellier
Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Portés par l’envie de se rebeller qui leur a permis de dominer le Racing 92 en barrage, les joueurs de Christophe Urios vont tenter d’écarter les Montpelliérains ce soir à Nice pour atteindre leur première finale de Top 14
Christophe Urios a souvent raconté comment il s’était construit dans la rébellion. En tant que joueur mais aussi comme homme. Il en a même loué les vertus dans un livre estimant qu’elle était la première clé du leadership (1). «Oui les rebelles peuvent être des emmerdeurs difficiles à gérer… Ils sont d’autant plus difficiles à supporter que des tensions contraires les empêchent de s’exprimer… Mais le rebelle positif et constructif se bat pour remettre en cause le statu quo, pour améliorer l’existant et non pas pour le détruire. »
En écrivant ses lignes après son titre avec Castres, l’entraîneur de l’Union Bordeaux-Bègles n’imaginait probablement pas que ce mouvement de révolte s’exercerait un jour à ses dépens et qu’il deviendrait l’ingrédient qui unirait son équipe au moment d’aborder le dénouement de la saison.
Supplément d’âme
Quand arrivent les phases finales, il est fréquent qu’une équipe aille chercher des leviers de motivation qui sortent de l’ordinaire. Parce que tout au bout d’un championnat marathon, ces matches-là exigent souvent un supplément d’âme, une énergie collective plus forte.
Après des semaines de tension larvée, l’orage qui a éclaté il y a dix jours au soir de la défaite à Perpignan, a obligé les joueurs de l’UBB à emprunter une voie qui n’est pas la plus orthodoxe. Faire front ensemble, se prendre en charge et se préparer dans une semi-autogestion leur barrage contre le Racing 92 puis leur demi-finale face à Montpellier, avec la volonté de prouver au coach qu’il s’était trompé dans ses critiques, qu’il avait eu tort de cibler des joueurs – Matthieu Jalibert, Cameron Woki - publiquement.
« Je me suis mis le vestiaire à dos. C’est la première fois que ça m’arrive. Tous contre moi pour aller à la guerre », a raconté Urios après la victoire et la qualification de ses frondeurs pour les demi-finales du Top 14.
« Ce que j’ai fait, c’est de soulever une tempête pour éveiller les mecs, tout simplement. »
Pour l’Union Bordeaux-Bègles, l’heure n’est pas venue de faire les bilans, d’évaluer les torts de chacun. Entre un groupe sujet à des sautes d’humeur agaçantes et un entraîneur égocentré et peu adepte du mea culpa, l’exercice risque de prendre un peu de temps et laissera sans doute des traces.
« Ce que j’ai fait après le match de l’Usap, c’est de soulever une tempête pour éveiller les mecs, tout simplement », a justifié vendredi Christophe Urios. Sur le match du Racing, ça s’est bien passé. »
À Nice, lors de son début d’entraînement puis de la conférence de presse, l’UBB a essayé de donner l’image d’un collectif uni et apaisé. L’urgence, c’est d’entretenir en interne la dynamique impulsée par ce conflit, de chevaucher la tempête.
Poussée de fièvre
Car la poussée de fièvre et de colère qui a frappé une équipe qu’on soupçonnait de manquer de caractère, a obligé les joueurs à s’investir et à se resserrer autour des vrais leaders. Maxime Lucu, toujours exemplaire, est sorti de sa réserve et s’est révélé comme un premier de cordée. Louis Picamoles, avec sa sagesse et son aura, a rassemblé. François Trinh-Duc a pris en main les séances vidéo et la préparation tactique du match face au Racing 92.
Il n’est sans doute pas anodin qu’au crépuscule de leur carrière, les deux anciens Montpelliérains aient fait un pas en avant. Ils ont vécu il y a dix ans la fronde des Bleus contre Marc Lièvremont lors de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande. La mobilisation des cadres autour de Thierry Dusautoir après la débandade de Wellington avait conduit la France en finale.
Portée par cette volonté, l’UBB est-elle capable de s’inviter à l’épilogue de la saison au Stade de France ? Bien sûr. Elle a battu deux fois Montpellier lors de la phase régulière (27-23 puis 22-23). « Mais connaissant mon groupe, ça peut être le danger », a prévenu Urios.
La certitude, c’est que les deux précédentes confrontations se sont jouées sur de petites choses, que l’UBB n’a pas réussi à enchaîner deux succès consécutifs en Top 14 depuis la mi-janvier et que les Montpelliérains auront l’avantage de la fraîcheur physique.
Même si sa fin de parcours a été poussive (2), l’équipe de Philippe Saint-André est consistante sur tous les fondamentaux, redoutable dans les zones de marque. Son profil rugueux n’autorisera pas le moindre écart de conduite aux Bordelo-Béglais. Mais après avoir occupé l’espace médiatique avec les échos de sa rébellion, il serait étonnant que l’UBB s’échappe samedi soir au niveau de l’engagement.
L’exemple de 2011
L’épisode de conflit entre Christophe Urios et ses joueurs après la défaite de Perpignan, n’est pas sans rappeler le clash qui avait opposé Marc Lièvremont et les Bleus après le revers contre les Tonga lors de la Coupe du monde 2011. L’entraîneur du Quinze de France avait critiqué ses joueurs devant la presse - « ils ne sont pas descendus du bus » - et les tensions avaient perduré jusqu’à la finale perdue (8-7) face aux All Blacks. “Il y a des similitudes, reconnaît Lièvremont. Christophe Urios a exprimé son exaspération et a placé les joueurs devant leurs responsabilités. Ce n’était pas mon mode de management. J’aurais aimé que les joueurs se prennent plus tôt en mains. Je pense que Christophe Urios est plus dans le contrôle que je ne l’étais.”
(1) Dans l’ouvrage qu’il a cosigné avec Frédéric Rey-Millet, « 15 leçons de leadership, être meilleur ne s’arrête jamais ».
(2) Deux défaites en trois matches à Lyon et Clermont.
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[PODCAST] Top 14 – Montpellier Hérault rugby vs Union Bordeaux Bègles, un duel de tous les dangers
https://cafecremesport.com/2022/06/18/podcast-top-14-montpellier-herault-rugby-vs-union-bordeaux-begles-un-duel-de-tous-les-dangers%ef%bf%bc/
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
MHR-UBB : "On n’a pas besoin de parler haut et fort pour se faire entendre, on parlera samedi soir", avertit Guilhem Guirado
https://www.midilibre.fr/2022/06/17/mhr-ubb-on-na-pas-besoin-de-parler-haut-et-fort-pour-se-faire-entendre-on-parlera-samedi-soir-avertit-guilhem-guirado-10373100.php
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Scalp- Team modo
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
J'espère que l'histoire ne va pas bégayer pour nous offrir un remake de la finale de 2018 , il faut une nouvelle affiche inédite en 2022, un match qui aurait tout de l'opposition de style, facilement caricaturable par les médias
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Scalp- Team modo
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Scalp a écrit:J'espère que l'histoire ne va pas bégayer pour nous offrir un remake de la finale de 2018 , il faut une nouvelle affiche inédite en 2022, un match qui aurait tout de l'opposition de style, facilement caricaturable par les médias
Réponse ce soir.
Je ne suis pas inquiet mais la pression monte au même tempo que la chaleur, 40° et plus dans l aprem ce soir je vais bouillir comme une marmitte
Yatangaki- J'aime l'Union à la folie
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Les chiffres de la demi-finale de Top 14 Montpellier - Bordeaux-Bègles
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Les-chiffres-de-la-demi-finale-de-top-14-montpellier-bordeaux-begles/1338912
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Les-chiffres-de-la-demi-finale-de-top-14-montpellier-bordeaux-begles/1338912
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Scalp- Team modo
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Les médias continuent leur propos de merde, il faut croire que ça plait à beaucoup.
Foutons la paix aux joueurs, ils ont un exercice difficile à passer et pour lequel nous ne pourrons rien faire.
Après s'est le jeu qui va les guider, les Héraultais sont redoutables dans toutes les lignes, à nous de savoir les prendre et les mater.
Foutons la paix aux joueurs, ils ont un exercice difficile à passer et pour lequel nous ne pourrons rien faire.
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léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Dieu soit loué on va enfin avoir l'occasion de voir jouer notre talon Sprinbock, j'éspère qu'il ne va pas se chier dessus.
On a eu quelques Saf,et tel Jandre marais ou notre pilier "poil de carotte" on a aimé, celui la beaucoup l'ont vu avec les yeux de Chiméne et j'éspére que la belle l'avait bien jaugé.
Pour le reste du groupe ça devrait faire.Allez UBB
On a eu quelques Saf,et tel Jandre marais ou notre pilier "poil de carotte" on a aimé, celui la beaucoup l'ont vu avec les yeux de Chiméne et j'éspére que la belle l'avait bien jaugé.
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léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Scalp a écrit:J'espère que l'histoire ne va pas bégayer pour nous offrir un remake de la finale de 2018 , il faut une nouvelle affiche inédite en 2022, un match qui aurait tout de l'opposition de style, facilement caricaturable par les médias
D'autant que Bru a affirmé que l'UBB était le frère siamois du grand ST dans sa façon de jouer et de faire parler les facteurs X aux bons moments.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
On parle beaucoup du psychodrama queen que nous avons traversé , mais attardons nous sur le camp d’en face qui sous couvert de « laissons les histoires aux Bordelais « n’est pas en reste. Souvenons nous de l’épisode Guirado à Perpignan, crac coup de rape de PSA . Et la Fufu , tu voulais finir sur une demi crac coup de rape , et Ngandebe , tu as fait toute la saison et crac la rape a Phiphi ! Je préfère 100 fois la manière dont a géré les deux historiques à Montpellier. Donc pour ça et pour bien d’autres choses j’aimerais que sortions vainqueurs ce soir . PSA est un animal à sang froid , demandez son avis à Pica …
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Le pression commence à monter ...(faut-il d'ailleurs l'ouvrir d'ores et déjà pour éviter lé déshydratation ?)... je ne sais pas quoi faire.
Rester chez moi dans la fournaise et bramer comme un cerf à la moindre injustice , aller dans un bar pour partager les émotions, me regrouper en petit comité ...
Si je dois pleurer je préfère être seul dans mon coin mais s'il faut fêter notre première finale il me faudra de la chaleur humaine et des tireuses reliées à des fûts sans fond !!!
Rester chez moi dans la fournaise et bramer comme un cerf à la moindre injustice , aller dans un bar pour partager les émotions, me regrouper en petit comité ...
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sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Forletta finalement forfait ,
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densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-ubb-et-montpellier-veulent-ecrire-leur-histoire/1339194
L'UBB et Montpellier veulent écrire leur histoire
Après une semaine visiblement plus apaisée, l'UBB veut effacer sa désillusion face à Toulouse l'an dernier quand Montpellier, sans faire de bruit, retrouve la phase finale avec appétit. Inédite, cette demi-finale oppose deux clubs qui ont une histoire différente à écrire.
Romain Bergogne,
Christophe Urios a presque raté la marche vers l'estrade des conférences de presse d'avant-match vendredi, mais il n'a pas manqué son opération déminage dans les entrailles de l'Allianz Riviera. Les tensions qui agitent son groupe depuis la défaite à Perpignan (22-15) ? Les piques par micros interposés après la victoire face au Racing 92 en barrage (36-16) ? « C'est la tension d'une équipe engagée en phase finale, c'est tout », a répondu le manager de l'UBB. Mais le sujet est revenu un peu plus tard dans les questions. « Après l'USAP, j'ai soulevé une tempête pour réveiller les mecs, a précisé Urios. Je suis encore très marqué par ma dernière saison à Castres (2018-2019) où, dans le dernier mois, alors qu'on avait un boulevard pour se qualifier, on s'était endormis. Ça m'a beaucoup traversé l'esprit ces derniers mois. Vu notre comportement à Perpignan, je me suis dit que c'était le bon moment pour les secouer...»
Un groupe piqué dans son orgueil
Si tout n'est pas rose entre le manager de l'UBB et certains de ses joueurs, dont le troisième-ligne Cameron Woki, qui (re) monte en deuxième ligne ce soir, le premier estime simplement avoir tiré un élastique aussi vieux que le monde du management, mais qui risque de lui claquer dans les doigts. « Il fallait créer cette tension dans la préparation et aujourd'hui je la sens, assure Urios. On est dans la rébellion. Sur trois matches, ça peut marcher. »
Après le Racing 92, c'est donc un groupe piqué dans son orgueil qui est attendu face à Montpellier en demi-finales ce soir pour (enfin) signer une deuxième victoire de rang, ce qu'il n'a pas réussi à faire depuis début janvier.
« Quand on perd à Perpignan, on sait qu'on a fait un match indigne, ajoute le demi de mêlée girondin Maxime Lucu. On savait que la semaine du Racing allait être compliquée si on ne se prenait pas en main. On a tout mis en oeuvre pour gagner devant notre public, avec la manière, donc la semaine a été bonne. »
Parmi les ressorts mentaux activés, est évidemment ressortie cette demie, la première de l'UBB depuis sa naissance en 2006, perdue face aux Toulousains à Lille il y a un an (24-21). « On l'avait prise par le bon bout mais on était tombés près du rêve, enchaîne Lucu. On s'en est servi encore cette semaine, en insistant sur l'importance de ne pas subir cet événement. On veut être partie prenante de l'histoire de ce club. »
« Si on est réguliers dans les trois-quatre meilleurs du Championnat, le titre, il finit par arriver »
Philippe Saint-André, manager de Montpellier
Cela lui fait au moins un point commun avec son adversaire du soir. Montpellier a remporté deux Challenges européens (2016 et 2021) dans sa jeune histoire, mais il aspire à des titres majeurs. La faillite lors de la finale de 2018 (défaite face à Castres, 29-13) a été un échec et un tournant pour le club du milliardaire Mohed Altrad, dont la politique a bien changé depuis, sous l'égide de Xavier Garbajosa (remercié fin 2020) puis celle de Philippe Saint-André. « On a relancé notre centre de formation et on a changé notre recrutement avec des joueurs français, résumait vendredi ce dernier. Le président a compris que la performance, ça demandait de la patience. Si on est réguliers dans les trois-quatre meilleurs du Championnat, le titre, il finit par arriver. »
Avant de juger la capacité de ce club à rester en haut de l'affiche dans les années qui viennent, reconnaissons-lui celle d'avoir tiré les leçons d'une saison dernière catastrophique pour gagner sans flamboyance des matches qu'il perdait avec la manière.
Pragmatisme et réalisme ont fait la force de ce MHR pour se qualifier directement en demi-finales. Le même pragmatisme qui a conduit Philippe Saint-André à priver de ce match Fulgence Ouedraogo au bout de sa dix-huitième et dernière saison dans ce club pour privilégier sur le banc le profil à la fois plus rugueux et plus aérien de Janse van Rensburg. Le même pragmatisme qui ouvre une place à l'aile au centre de formation Arthur Vincent, qui avait retrouvé les terrains il y a deux semaines après huit mois d'absence, pour laisser en place la solide paire de centres Jan Serfontein-Geoffrey Doumayrou tout en envoyant sur le banc Gabriel Ngandebe. Pas de place pour les sentiments à deux victoires d'un Bouclier de Brennus, surtout pour un club qui a attendu trois ans avant de retrouver la phase finale, loin des projecteurs. Le brouhaha bordelais lui a en effet permis de se préparer en toute discrétion. « Il a beaucoup été question des Bordelais, mais on s'est concentrés sur nous, sourit le talonneur Guilhem Guirado, qui sera, lui, titulaire au moment d'attaquer sa dernière phase finale. On n'a pas besoin de parler haut et fort. Les Bordelais, on les laisse avec leurs histoires... »
L'UBB et Montpellier veulent écrire leur histoire
Après une semaine visiblement plus apaisée, l'UBB veut effacer sa désillusion face à Toulouse l'an dernier quand Montpellier, sans faire de bruit, retrouve la phase finale avec appétit. Inédite, cette demi-finale oppose deux clubs qui ont une histoire différente à écrire.
Romain Bergogne,
Christophe Urios a presque raté la marche vers l'estrade des conférences de presse d'avant-match vendredi, mais il n'a pas manqué son opération déminage dans les entrailles de l'Allianz Riviera. Les tensions qui agitent son groupe depuis la défaite à Perpignan (22-15) ? Les piques par micros interposés après la victoire face au Racing 92 en barrage (36-16) ? « C'est la tension d'une équipe engagée en phase finale, c'est tout », a répondu le manager de l'UBB. Mais le sujet est revenu un peu plus tard dans les questions. « Après l'USAP, j'ai soulevé une tempête pour réveiller les mecs, a précisé Urios. Je suis encore très marqué par ma dernière saison à Castres (2018-2019) où, dans le dernier mois, alors qu'on avait un boulevard pour se qualifier, on s'était endormis. Ça m'a beaucoup traversé l'esprit ces derniers mois. Vu notre comportement à Perpignan, je me suis dit que c'était le bon moment pour les secouer...»
Un groupe piqué dans son orgueil
Si tout n'est pas rose entre le manager de l'UBB et certains de ses joueurs, dont le troisième-ligne Cameron Woki, qui (re) monte en deuxième ligne ce soir, le premier estime simplement avoir tiré un élastique aussi vieux que le monde du management, mais qui risque de lui claquer dans les doigts. « Il fallait créer cette tension dans la préparation et aujourd'hui je la sens, assure Urios. On est dans la rébellion. Sur trois matches, ça peut marcher. »
Après le Racing 92, c'est donc un groupe piqué dans son orgueil qui est attendu face à Montpellier en demi-finales ce soir pour (enfin) signer une deuxième victoire de rang, ce qu'il n'a pas réussi à faire depuis début janvier.
« Quand on perd à Perpignan, on sait qu'on a fait un match indigne, ajoute le demi de mêlée girondin Maxime Lucu. On savait que la semaine du Racing allait être compliquée si on ne se prenait pas en main. On a tout mis en oeuvre pour gagner devant notre public, avec la manière, donc la semaine a été bonne. »
Parmi les ressorts mentaux activés, est évidemment ressortie cette demie, la première de l'UBB depuis sa naissance en 2006, perdue face aux Toulousains à Lille il y a un an (24-21). « On l'avait prise par le bon bout mais on était tombés près du rêve, enchaîne Lucu. On s'en est servi encore cette semaine, en insistant sur l'importance de ne pas subir cet événement. On veut être partie prenante de l'histoire de ce club. »
« Si on est réguliers dans les trois-quatre meilleurs du Championnat, le titre, il finit par arriver »
Philippe Saint-André, manager de Montpellier
Cela lui fait au moins un point commun avec son adversaire du soir. Montpellier a remporté deux Challenges européens (2016 et 2021) dans sa jeune histoire, mais il aspire à des titres majeurs. La faillite lors de la finale de 2018 (défaite face à Castres, 29-13) a été un échec et un tournant pour le club du milliardaire Mohed Altrad, dont la politique a bien changé depuis, sous l'égide de Xavier Garbajosa (remercié fin 2020) puis celle de Philippe Saint-André. « On a relancé notre centre de formation et on a changé notre recrutement avec des joueurs français, résumait vendredi ce dernier. Le président a compris que la performance, ça demandait de la patience. Si on est réguliers dans les trois-quatre meilleurs du Championnat, le titre, il finit par arriver. »
Avant de juger la capacité de ce club à rester en haut de l'affiche dans les années qui viennent, reconnaissons-lui celle d'avoir tiré les leçons d'une saison dernière catastrophique pour gagner sans flamboyance des matches qu'il perdait avec la manière.
Pragmatisme et réalisme ont fait la force de ce MHR pour se qualifier directement en demi-finales. Le même pragmatisme qui a conduit Philippe Saint-André à priver de ce match Fulgence Ouedraogo au bout de sa dix-huitième et dernière saison dans ce club pour privilégier sur le banc le profil à la fois plus rugueux et plus aérien de Janse van Rensburg. Le même pragmatisme qui ouvre une place à l'aile au centre de formation Arthur Vincent, qui avait retrouvé les terrains il y a deux semaines après huit mois d'absence, pour laisser en place la solide paire de centres Jan Serfontein-Geoffrey Doumayrou tout en envoyant sur le banc Gabriel Ngandebe. Pas de place pour les sentiments à deux victoires d'un Bouclier de Brennus, surtout pour un club qui a attendu trois ans avant de retrouver la phase finale, loin des projecteurs. Le brouhaha bordelais lui a en effet permis de se préparer en toute discrétion. « Il a beaucoup été question des Bordelais, mais on s'est concentrés sur nous, sourit le talonneur Guilhem Guirado, qui sera, lui, titulaire au moment d'attaquer sa dernière phase finale. On n'a pas besoin de parler haut et fort. Les Bordelais, on les laisse avec leurs histoires... »
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Trois duels à suivre lors de la demi-finale de Top 14 Montpellier-UBB
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Trois-duels-a-suivre-lors-de-la-demi-finale-de-top-14-montpellier-ubb/1339099
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Lucu : un rôle important et un statut qui a changé à l'UBB
https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2021-2022/top-14-maxime-lucu-bordeaux-begles-un-role-important-et-un-statut-qui-a-change_sto8995189/story.shtml
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Re: 1/2 finale à Nice - UBB / MHR
Enzo Forletta (Montpellier) forfait pour la demi-finale de Top 14 contre l'UBB
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Enzo-forletta-montpellier-forfait-pour-la-demi-finale-de-top-14-contre-l-ubb/1339244
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Enzo-forletta-montpellier-forfait-pour-la-demi-finale-de-top-14-contre-l-ubb/1339244
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