XV de France (partie en cours)

On en est tjrs à des articles sur NTk numéro le meilleur 1O alors que le type est une catastrophe ambulante sans Dupont (et que Galthié et tous les techniciens le savent) dans la gestion du jeu ? Sans déconner.

zizou46 a écrit:

marchal a écrit:https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-impressionnant-a-19-ans-hugo-reus-la-rochelle-a-t-il-les-armes-pour-le-xv-de-france-0701241619.php

Très surpris de cette hype autour de Reus qui est selon moi très loin du niveau international. D'autant plus, comme repris en fin d'article, Ramos couvre le poste de 10.
Les 3 10 devraient être Jaja Ramos et Hastoy, sachant que pour moi Ramos est largement devant Hastoy sur ce poste.

Il avait été très quelconque (voire mauvais) contre Toulouse malgré une domination assez nette de son pack, souvenir de deux passes complètement ratées dès qu'il a tenté d ouvrir le jeu.

zizou46 a écrit:

marchal a écrit:https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-impressionnant-a-19-ans-hugo-reus-la-rochelle-a-t-il-les-armes-pour-le-xv-de-france-0701241619.php

Très surpris de cette hype autour de Reus qui est selon moi très loin du niveau international. D'autant plus, comme repris en fin d'article, Ramos couvre le poste de 10.
Les 3 10 devraient être Jaja Ramos et Hastoy, sachant que pour moi Ramos est largement devant Hastoy sur ce poste.

Phénomène typiquement français, particulièrement récurrent ces dernières années. Un mec fait quelques bons matchs, et hop, c'est le nouveau génie du rugby français ! En France on aime le story telling.

Et ça vient des mêmes mecs qui, il y a 4 mois, encensaient Hastoy avant la CdM, se demandant s'il ne fallait le mettre lui en 10 des Bleus, parce qu'il avait fait un super match en Champions Cup.

Tous ces mecs sont des pompes à vélo. Il faut vendre du papier, donc raconter de belles histoires, donc dire n'importe quoi.

D'ailleurs c'est le même scénario qu'avec Léo Barré. Le mec sort de nulle part, fait 4-5 bons matchs dont 1 très belle action, et hop, c'est le nouveau Deus Ex Machina !

Ces hypes, ont les a connu avec Serin, avec Bouthier, avec Jaminet, et on a vu comment ça a fini

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Entretien-croise-avec-fabien-galthie-et-jean-marc-lhermet-nous-souhaitons-amener-ce-groupe-en-2027/1441199

Entretien croisé avec Fabien Galthié et Jean-Marc Lhermet : « Nous souhaitons amener ce groupe en 2027 »

Le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié et le vice-président de la FFR Jean-Marc Lhermet sont satisfaits de l'accord trouvé avec les clubs. Ils sont ambitieux pour les Bleus avant l'ouverture du Tournoi des Six Nations, le 2 février contre l'Irlande, à Marseille.

Jean-François Paturaud

Après la Ligue nationale la semaine dernière, le comité directeur de la Fédération française a entériné mardi le nouvel avenant sur la mise à disposition des internationaux qui permettra à Fabien Galthié de s'appuyer sur un groupe de 34 éléments pour le prochain Tournoi des Six Nations, avec six joueurs libérés pour rejoindre leur club le mercredi avant les matches, et six autres convoqués (un par club maximum) pour faire le nombre à l'entraînement du jeudi, puis un effectif plus étoffé et remanié cet été.

Au côté de Jean-Marc Lhermet, vice-président délégué au haut niveau à la FFR, le sélectionneur du quinze de France s'est posé durant une heure dans un canapé de la salle de vie du staff, à Marcoussis. À quelques mètres de ses adjoints concentrés sur leurs ordinateurs, il a détaillé pour L'Équipe les discussions avec les clubs et sa vision des mois à venir.

« Comment jugez-vous l'accord conclu avec les clubs et la LNR ?

Jean-Marc Lhermet : Sur le fond, on est satisfait. On voulait trouver la meilleure proposition pour que Fabien puisse bien s'entraîner et que les clubs puissent optimiser l'utilisation de leurs joueurs. Les discussions ont été intéressantes.

Fabien Galthié : Un des moments clés est le travail que nous avons fait ici avec les représentants des clubs, le 13 décembre, durant environ quatre heures trente. C'était comme une soutenance. On a balayé les quatre années passées, la méthodologie, les résultats, et répondu à toutes leurs questions. J'ai apprécié l'exercice. Il fallait être transparent, le plus complet possible. C'était la première fois que nous faisions ça. Nous étions en posture d'écoute et de collaboration. Je pense qu'on a trouvé une très bonne solution pour le semestre à venir.

Pourtant, des crispations avaient vu le jour chez des managers...

J.-M. L. : Ça ne m'a pas agacé, mais surpris. On était parti sur 34 joueurs et on aurait aimé les garder jusqu'au jeudi, mais des managers ont fait savoir que ce n'était pas possible. On a ajusté et discuté. Je ne dis pas que ça s'est fait facilement, et c'est normal. Chacun a défendu certaines choses et on est arrivé à une solution intéressante.

F. G. : Le rugby français et l'équipe de France doivent gérer un calendrier spécifique. On est les seuls au monde à vivre avec cette contrainte. Notre souhait est d'être dans une co-construction avec les clubs.

Dès le début de votre premier mandat, vous affirmiez pourtant que les 42 étaient la base même de votre méthode...

F. G. : La promesse a été tenue, en passant d'un peu moins de 35 % de victoires sur dix ans à 80 %. 42, c'est un peu moins de trois joueurs par poste, soit un titulaire, un numéro deux et un trois. Tu crées l'émulation. Ça nous a permis de sortir en quinze jours une équipe de France de 24 ans de moyenne d'âge pour jouer l'Angleterre (24-17) le 2 février 2020 au Stade de France. Ç'a porté ses fruits sur quatre ans. On a fait une équipe de France premium qui joue seulement huit matches par saison, trois en novembre et cinq pendant le Tournoi, et une autre "développement" qui en a disputé neuf, plus un travail en amont avec les Barbarians britanniques (19 Français dans un groupe coaché par Galthié pour affronter l'Angleterre, en juin 2022, victoire 52-21 à Twickenham). L'expérience à 33 pendant la Coupe du monde nous a aidés dans notre réflexion.

« On a cette volonté d'amener l'ossature de cette génération vers 2027. (...) On a signé cet avenant puis dans deux mois on discutera d'une nouvelle convention peut-être sur un ou deux ans, puis éventuellement une troisième pour préparer la Coupe du monde »
Jean-Marc Lhermet

Le Mondial a donc été un virage ?

F. G. : Exactement. 34, c'est trois joueurs par postes essentiels, et deux sur les postes normaux. C'est le nombre idéal. On peut travailler à 34 puisque l'on a vu 150 joueurs et sélectionné environ 80 sur deux équipes, mais aussi grâce aux moins de 20 ans. Cette génération avec qui on a travaillé depuis quatre ans est en route. Le dernier match du premier mandat face à l'Afrique du Sud, perdu d'un point(28-29, en quarts de finale de la Coupe du monde), est un élément constitutif de son développement et un vécu collectif supplémentaire pour être meilleur. Nous souhaitons amener ce groupe en 2027. 80 ou 90 % de l'effectif ira. Je considère que le développement idéal pour un joueur international est de huit ans, associés à une expérience collective solide.

J.-M. L. : Avec les 42, l'idée était de voir des joueurs que l'on n'a pas l'habitude de voir. Mais on les verra, puisque en plus des 34, il y aura 6 éléments complémentaires appelés au maximum trois jeudis durant le Tournoi, puis la tournée d'été qui apportera cette vision supplémentaire. Comme le dit Fabien, on a cette volonté d'amener l'ossature de cette génération vers 2027, ça nous oblige à plus nous occuper de ces joueurs. La philosophie de cette convention a un peu changé, c'est de la haute couture. On a signé cet avenant, puis dans deux mois, on discutera d'une nouvelle convention peut-être sur un ou deux ans, puis éventuellement une troisième pour préparer la Coupe du monde.

Pour cet été, vous aurez un groupe plus jeune et élargi...

F. G. : Oui, la proposition validée est à deux niveaux. D'abord l'immédiateté avec le Tournoi, à 34 joueurs plus six, afin de piocher parmi ceux qui apparaissent dans les 100 joueurs que l'on suit. C'est pour eux une pré-sélection. La deuxième partie de la saison aura la vertu d'ouvrir le potentiel de l'équipe de France, avec 42 joueurs pour l'été. Je remercie la Ligue de nous le permettre, puisque nous ne travaillons pas sur deux matches, mais quatre. Deux test-matches contre l'Argentine (6 et 13 juillet), mais aussi deux rencontres avec une équipe de France développement, sans doute contre les Barbarians britanniques (le 22 juin) et face à l'Uruguay ou le Chili (match de milieu de semaine durant la tournée). Certains vont se révéler, comme c'est toujours le cas.

Devez-vous aussi vous réinventer ?

F. G. : Je ne sens pas le besoin de réinventer un modèle qui gagne, mais de s'adapter à un environnement en mouvement. C'est une évolution nécessaire et cohérente de notre modèle de préparation, déjà testé et approuvé par la Coupe du monde. Une partie du staff a aussi évolué. Je sens une énergie positive formidable. Concernant les joueurs premium, nous avons coupé leur saison internationale d'un tiers et nous voulons leur donner cette possibilité de vraiment récupérer en juin, juillet et août. On veut même aller plus loin.

« Il se peut qu'on sorte des joueurs du niveau international pendant une saison pour les laisser se régénérer, qu'on leur propose des breaks en fonction de leurs performances »
Fabien Galthié

C'est-à-dire ?

F. G. : Il se peut qu'on sorte des joueurs du niveau international pendant une saison pour les laisser se régénérer, qu'on leur propose des breaks en fonction de leurs performances. On n'invente rien, les All Blacks l'ont fait entre 2011 et 2015. Pour un seul objectif : les remettre en pleine puissance sur le circuit international l'année suivante, avec toujours cet horizon de 2027. Nous l'avons partagé avec les représentants des clubs, sans être intrusifs. Je dis souvent aux joueurs qu'ils n'ont pas besoin de traverser le terrain tous les week-ends en Championnat. C'est impossible. Et pourtant, on leur demande de le faire. Ils n'ont rien à me prouver à ce niveau. Je veux surtout qu'ils soient dans un bon état psychologique et physique pour jouer leur meilleur rugby de temps en temps. On les veut en forme avec nous.

Avez-vous déjà identifié les profils à qui vous allez le proposer ?

F. G. : J'ai des idées, mais je ne vous donnerai pas les noms. Tout ça se fera en co-construction avec eux, en pleine confiance et en pleine conscience. Quand on est un joueur, on ne veut pas lâcher cette sélection. Quand je vois le break de Greg (Alldritt), il faut féliciter son club de La Rochelle. Ces joueurs-là représentent des actifs tellement essentiels pour les clubs, mais aussi des personnalités. L'image du champion est irrationnelle. Et quand un joueur dit "je me mets en retrait pendant trois mois" sachant que c'est le numéro 1 du club, c'est une décision forte. À notre niveau, on pourra le faire sur une saison, en mettant à la place un joueur en développement ou à potentiel. Ce sera toujours un bénéfice pour l'équipe de France et pour les joueurs. C'est pour leur bien, ils doivent le comprendre.

Le prochain Tournoi est-il capital pour impulser une dynamique positive ?

J.-M. L. : Ce premier rendez-vous après les frustrations de la Coupe du monde doit être le socle de ce nouveau cycle.

F. G. : C'est vrai que nous avons perdu en quarts. Ce n'était pas notre objectif, mais l'équipe de France a 70 % de victoires sur les deux premières années, et 90 % sur les deux suivantes (45 matches, 36 victoires et 9 défaites en quatre ans). La dynamique est très puissante et il n'y a pas de raison qu'elle ne le reste pas. Pour ce premier match contre l'Irlande, le 2 février, je ressens la même attente que le 2 février 2020, mais avec une passion exacerbée. Cette équipe de France rayonne.

Avec quels objectifs ?

F. G. : Nous préparons passionnément chaque match pour le gagner et rester une nation majeure du rugby mondiale. Nous voulons rassembler et inspirer une nation avec cette équipe. »

Fabien Galthié face à la contrainte budgétaire

C'est à Marcoussis et non à Nice, Cassis ou Capbreton, comme les années passées, que le quinze de France préparera le Tournoi des Six Nations. « Jean-Marc (Lhermet) ne m'a jamais demandé de ne pas aller dans le Sud, souligne Fabien Galthié. C'est une décision de cohérence par rapport à la politique économique nécessaire à tenir, mais ça nous allait sur la politique sportive. C'était le choix le plus cohérent sportivement et financièrement. Marcoussis nous a aussi beaucoup manqué pendant la Coupe du monde. »
En proie à un déficit d'exploitation d'une quarantaine de millions d'euros sur deux ans, la FFR, dans son ensemble, doit faire des économies. Ce que le sélectionneur a bien compris. « Concernant des ressources supplémentaires que j'avais envisagées dans le staff, nous devons là aussi faire preuve de cohérence et de performance, dit-il. J'aime beaucoup l'enjeu de participer à l'effort collectif autour de la Fédération. Nous sommes au service de l'institution et nous avons une responsabilité vis-à-vis des licenciés. » J.-F. P.

La LNR et la FFR officialisent leur accord sur la mise à disposition des internationaux

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-lnr-et-la-ffr-officialisent-leur-accord-sur-la-mise-a-disposition-des-internationaux/1441219

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Six-nations-thibaud-flament-forfait-pour-le-premier-match-des-bleus-paul-gabrillagues-pressenti/1

https://www.leparisien.fr/sports/rugby/xv-de-france/cest-pour-leur-bien-pourquoi-fabien-galthie-compte-preserver-des-internationaux-en-vue-du-mondial-2027-10-01-2024-CAIX5R2WTNEMPJG6M6BBMJNGNM.php

https://www.rugbyrama.fr/2024/01/10/xv-de-france-80-ou-90-de-leffectif-ira-a-la-coupe-du-monde-en-australie-confie-le-selectionneur-fabien-galthie-11686936.php

marchal a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2024/01/10/xv-de-france-80-ou-90-de-leffectif-ira-a-la-coupe-du-monde-en-australie-confie-le-selectionneur-fabien-galthie-11686936.php

Annoncer cela maintenant, au sortir d'une CdM médiocre et à 3 ans et demi de la prochaine, c'est un peu gonflé. On ne sait pas du tout on l'on en sera d'ici là. Il peut se passer énormément de chose : des blessures graves, des arrêts de carrières imprévus, des émergences de nouveaux joueurs...etc.

Switch a écrit:

marchal a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2024/01/10/xv-de-france-80-ou-90-de-leffectif-ira-a-la-coupe-du-monde-en-australie-confie-le-selectionneur-fabien-galthie-11686936.php

Annoncer cela maintenant, au sortir d'une CdM médiocre et à 3 ans et demi de la prochaine, c'est un peu gonflé. On ne sait pas du tout on l'on en sera d'ici là. Il peut se passer énormément de chose : des blessures graves, des arrêts de carrières imprévus, des émergences de nouveaux joueurs...etc.

Complètement. Je trouve que cela sent le renfermé. Attention.

https://www.lindependant.fr/2024/01/12/info-lindependant-rugby-cet-oubli-administratif-qui-empeche-posolo-tuilagi-detre-selectionnable-avec-le-xv-de-france-11690286.php

le radis a écrit:https://www.lindependant.fr/2024/01/12/info-lindependant-rugby-cet-oubli-administratif-qui-empeche-posolo-tuilagi-detre-selectionnable-avec-le-xv-de-france-11690286.php

Non mais ce gag.... tout le monde à se palucher sur l'armoire à glace catalane et personne n'a pris soin de vérifier qu'il s'était naturalisé ???

https://www.lindependant.fr/2024/01/12/rugby-posolo-tuilagi-nest-pas-selectionnable-avec-le-xv-de-france-quelles-consequences-pour-lusap-11691677.php

retro pedalage : tuilagi est sélectionable avec le XV de france
source : l'indépendant et rugbyrama

Masse grasse, sous-entraînement, mental : ces "signaux faibles" qu'avait identifiés Galthié

https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/masse-grasse-sous-entrainement-mental-ces-signaux-faibles-qu-avait-identifie-galthie_60846291.html

J'aimerais que Galthié puisse se remettre en question, mais visiblement, il va chercher les explications de ses échecs ailleurs. J'ai bien peur qu'il ne se remette pas du tout en question, ce qui risque de poser un problème. Un titre depuis sa prise de fonction, alors qu'il a sous la main un très bon vivier, c'est mince…

Scalp a écrit:Masse grasse, sous-entraînement, mental : ces "signaux faibles" qu'avait identifiés Galthié

https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/masse-grasse-sous-entrainement-mental-ces-signaux-faibles-qu-avait-identifie-galthie_60846291.html

J'aimerais que Galthié puisse se remettre en question, mais visiblement, il va chercher les explications de ses échecs ailleurs. J'ai bien peur qu'il ne se remette pas du tout en question, ce qui risque de poser un problème. Un titre depuis sa prise de fonction, alors qu'il a sous la main un très bon vivier, c'est mince…

Du Galthié pur jus !
Je veux voir la gueule des trentenaires en 2027.
3 Top14, 3 Td6N seront passés dessus avant la date fatidique.

tire-bouchon a écrit:

Scalp a écrit:Masse grasse, sous-entraînement, mental : ces "signaux faibles" qu'avait identifiés Galthié

https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/masse-grasse-sous-entrainement-mental-ces-signaux-faibles-qu-avait-identifie-galthie_60846291.html

J'aimerais que Galthié puisse se remettre en question, mais visiblement, il va chercher les explications de ses échecs ailleurs. J'ai bien peur qu'il ne se remette pas du tout en question, ce qui risque de poser un problème. Un titre depuis sa prise de fonction, alors qu'il a sous la main un très bon vivier, c'est mince…

Du Galthié pur jus !
Je veux voir la gueule des trentenaires en 2027.
3 Top14, 3 Td6N  seront passés dessus avant la date fatidique.

Je ne pense pas qu'il ira jusqu'à la prochaine coupe du monde, mais d'ici là, on a le temps d'en reparler…

sudouest.fr
« Les joueurs n’avaient pas fait le travail de digestion de la Coupe du monde », explique Fabien Galthié lors de son débriefing du Six-Nations
Arnaud David (avec AFP) - a.david@sudouest.fr
6–7 minutes

Publié le 20/03/2024 à 20h52.

Mis à jour le 20/03/2024 à 21h12.

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Fabien Galthié est revenu mercredi sur le déroulement du tournoi des Six-Nations expliquant les raisons d’une mise en route difficile. L’entraîneur du XV de France a exprimé sa volonté de s’appuyer sur ses trentenaires pour la prochaine Coupe du monde

Quatre jours après la victoire des Bleus sur l’Angleterre (33-31) en conclusion du tournoi des Six-Nations, Fabien Galthié a dressé le bilan de cette édition mercredi à Marcoussis. L’exercice a plus ressemblé à un monologue entrecoupé de quelques questions qu’à une conférence de presse traditionnelle. Mais pendant 50 minutes, l’entraîneur du XV de France, qui fêtait ses 55 ans, a pu aborder plusieurs thématiques de manière assez profonde. Il s’est notamment attardé sur les raisons qui pouvaient expliquer le début de compétition raté par les Bleus, démolis d’entrée par les Irlandais (17-38) à Marseille, sauvé de la défaite face à l’Italie (13-13) après une victoire arrachée en Écosse (16-20).

Il s’est projeté aussi vers la prochaine Coupe du monde en répétant qu’il espérait pouvoir compter sur l’expérience de ses trentenaires. Mais en soulignant qu’il allait falloir trouver des solutions pour être toujours en capacité d’exprimer leur talent au niveau international en 2027.
1 La gestion de l’après Coupe du monde

« Avant ce Tournoi, nous avons vécu un dernier match ensemble qui était le quart de finale perdu d’un point face à l’Afrique du Sud. Pendant ces trois mois, nous, le staff, nous avons travaillé à construire notre projet, nous sommes engagés sur une nouvelle histoire. Les joueurs, eux, ont enchaîné 14 week-ends consécutifs. Au sein du staff, nous étions très clairs, nous avions retrouvé la pleine puissance pour basculer sur ce tournoi. On avait préparé deux jours pour voir où les joueurs en étaient. La première chose qu’on a pu constater, c’est que lorsqu’on a travaillé sur les contenus et revu les images de notre quart de finale, dernier match, c’est que les joueurs n’avaient pas fait ce travail d’acceptation, de dépassement, de digestion pour basculer à nouveau à pleine puissance. »

« Le deuxième point qu’on a pu remarquer en faisant des tests de masse corporelle, c’est que les joueurs avaient perdu de la masse maigre et pris de la masse grasse. Ce n’est pas qu’ils ne se sont pas entraînés pendant cette période, c’est que dans l’équilibre entre régénération, préparation et jeu, il leur a manqué des choses pour se recentrer sur eux-mêmes avant de se projeter sur de nouvelles échéances. »

« Les joueurs n’avaient pas fait ce travail d’acceptation, de dépassement »

2 Le choix de garder les mêmes

« Comment expliquer à des joueurs qui ont fait un match exceptionnel contre l’Afrique du Sud, perdu sur des raisons rugbystiques mais aussi sur des décisions arbitrales, qu’ils ont perdu leur place ? Aucun des joueurs du quart de finale disponibles ne pouvait être sanctionné par une sortie du groupe. Même si on pouvait percevoir des signaux faibles, que l’enchaînement pesait sur les organismes. »

« J’ai joué en équipe de France de 21 ans à 34 ans. Dans le vestiaire, quand je perdais, je pensais toujours : « c’est la dernière fois que je joue en équipe de France ». Quand tu commences à penser à cela dans le vestiaire, la fois suivante, tu y penses sur le terrain à un quart d’heure de la fin du match et encore plus tôt la suivante. Et ça, ce n’est pas bon pour la performance. Ce que je leur ai dit après l’Irlande, c’est que je ne remettais pas en cause la confiance que j’avais en eux. On a grandi ensemble. On vivait une période très difficile. C’était très douloureux. Le retour de Marseille à Paris, ça ressemblait à une armée qui a perdu une bataille. Mais le staff a été très solide. Et l’équipe s’est resserrée pour arracher une victoire en Écosse. »
3 La volonté de garder les trentenaires

« Ce serait dommage que l’âge soit un critère éliminatoire. Les joueurs qui ont 31, 32, 33 ans portent avec eux 50 sélections et une énorme expérience dans notre projet. Comment expliquer que ces joueurs doivent sortir car ils pourraient être épuisés en 2027 ? Notre ambition, c’est d’amener quasiment la totalité de cet effectif en capacité de jouer la Coupe du monde (2027). Ça ne nous appartient pas totalement, il y a un travail de fond avec les joueurs, leurs clubs, pour gérer leur potentiel. Je pense que c’est possible. La Nouvelle-Zélande en finale de la Coupe du monde, c’est 30 ans, 60 sélections de moyenne. L’Afrique du Sud, 31 ans, 66 sélections. Pourquoi on serait la seule nation qui ne pourrait pas le faire ? Notre but, c’est un chemin, une organisation, un travail commun pour qu’ils soient en capacité d’être à la Coupe du monde. »

« Les joueurs qui ont 31, 32, 33 ans portent avec eux 50 sélections et une énorme expérience dans notre projet »

4 Le bilan frustrant et les ambitions

A lire aussi

« Je le maintiens, on a vécu un tournoi d’enfer. Nous sommes exigeants, ambitieux. On a mis le curseur haut. Peut-être trop haut. De 2008 à 2020, le XV de France a remporté un Grand Chelem, terminé une fois deuxième et a disparu du podium. Nous avons terminé une fois 1er ex aequo, trois fois deuxième et une fois champions en réussissant le Grand Chelem. On a 77 % de victoires. Les gens ne comprennent pas quand on n’y arrive pas. Quand on rentre à Marcoussis, il en manque dans la vitrine. On aimerait se payer plus et partager avec notre public. À Lyon, les gens ne voulaient pas quitter le stade. On a commencé par du tragique. On a fini par une nuit magique. »

sudouest.fr
XV de France : « Il faut avoir une vraie réflexion sur qui on peut amener en 2027 », estime Jean-Marc Lhermet
Arnaud David
6–7 minutes

Quel bilan faites-vous du tournoi des Six-Nations ?

L’évaluation de ce tournoi, on peut la faire sous deux prismes. Du point de vue du résultat pur, on termine deuxième. C’est correct mais on ne peut pas s’en satisfaire. Quand l’équipe de France aborde le tournoi des Six-Nations, c’est pour le gagner. Mais on ne peut pas s’arrêter au résultat pur. On doit regarder le déroulement et le contexte. Je pense que cette équipe de France ressort plus forte qu’au départ. Je pense que le collectif en sort plus soudé. L’équipe a fait preuve d’un fort caractère...

Quel bilan faites-vous du tournoi des Six-Nations ?

L’évaluation de ce tournoi, on peut la faire sous deux prismes. Du point de vue du résultat pur, on termine deuxième. C’est correct mais on ne peut pas s’en satisfaire. Quand l’équipe de France aborde le tournoi des Six-Nations, c’est pour le gagner. Mais on ne peut pas s’arrêter au résultat pur. On doit regarder le déroulement et le contexte. Je pense que cette équipe de France ressort plus forte qu’au départ. Je pense que le collectif en sort plus soudé. L’équipe a fait preuve d’un fort caractère, des leaders ont émergé, de jeunes joueurs aussi. On a vu, lors du match à Lyon, l’émotion, l’engouement que cette équipe de France pouvait provoquer. Donc sous ces aspects, le Tournoi est réussi. Et la fin nous laisse espérer un avenir positif.

Est-ce que les difficultés de l’équipe de France n’ont pas fait ressurgir un sujet de fond, qui est celui de la gestion du temps de jeu des internationaux ?

On ne peut pas nier que l’optimisation de la régénération de nos joueurs, et notamment ceux que l’on appelle les joueurs Premium, c’est-à-dire les plus sollicités, est quelque chose que l’on doit regarder de près avec les clubs. Quand on se projette vers 2027, cette notion de régénération et d’accompagnement des joueurs est un sujet dont on doit parler. Ce n’est pas un sujet facile car il doit se traiter collectivement avec la Ligue et avec les clubs.
Jean-Marc Lhermet.
Jean-Marc Lhermet.

Archives AFP

Quand il est revenu sur la Coupe du monde, Fabien Galthié a affirmé qu’il espérait emmener en Australie 80 % de la génération 2023. Avec l’expérience de ce Tournoi, est-ce envisageable ?

Dans l’analyse de Fabien, la notion d’expérience collective, de sélections partagées, est très importante pour envisager de remporter une Coupe du monde. L’idée est d’accompagner un maximum de cadres vers l’échéance 2027. Aujourd’hui, on va avoir du mal à les accompagner sur le rythme qui est celui de l’écosystème du rugby français avec un championnat de très haut niveau, une Coupe d’Europe de très haut niveau et des matches internationaux. Il faut avoir une vraie réflexion sur qui on peut amener. Le chemin vers 2027 nous conduira peut-être à établir une stratégie différente.

Durant le Tournoi, Fabien Galthié a pointé tous ses joueurs qui avaient enchaîné des saisons à trente matches et plus

C’est un fait. Ce n’est pas nouveau. On a des joueurs Premium qui jouent beaucoup plus que dans les autres nations. Mais j’ai conscience que les clubs ont aussi leurs exigences et leurs objectifs. Il faut que l’on mette en place une organisation qui préserve les intérêts de chacun. Cela passe par beaucoup de discussions, d’échanges avec la Ligue nationale de rugby comme on en a eu en décembre, et comme on en aura en avril. C’est un travail qui doit se faire main dans la main.

Vous allez partir en Argentine cet été avec une équipe jeune, sans les cadres. Est-ce que vous allez « sacrifier » toutes les tournées d’été, même celle en Nouvelle-Zélande en 2025 ?

Les tournées sont un point de passage important dans la construction de l’équipe. Là où je ne suis pas d’accord avec vous, c’est sur le terme « sacrifier ». Partir avec une équipe « adaptée », cela permet justement d’élargir l’effectif, de voir des joueurs que l’on n’aurait pas vus s’il n’y avait pas eu cette stratégie. L’équipe de France a réalisé une très belle tournée en Australie en 2021, sans ses joueurs Premium. C’est une vraie opportunité que de pouvoir travailler sur notre réservoir, de faire toucher à des jeunes joueurs ce qui est le très haut niveau et de leur faire passer des caps. Et puis à un moment, on ne peut pas tout avoir. Il faut faire des choix. Mais à partir de 2026, la Nations Cup va se mettre en place. Avec quels joueurs on la joue ? Il y aura une réflexion à mener sur nos priorités.

En juillet dernier, après le titre des moins de 20 ans, le rugby français se félicitait de l’expérience glanée en Top 14 par ces jeunes. Là, il y a eu de la friture sur la ligne avec les clubs sur la mise à disposition des joueurs de moins 20 ans.

C’est la rançon du succès. Cela veut dire qu’on a des jeunes de plus en plus performants qui deviennent des éléments indispensables en club pendant ces périodes de doubles doublons. C’est parfois difficile à gérer pour les clubs. Là aussi, ça nous oblige à réfléchir avec les clubs sur la stratégie à conduire avec l’équipe de France U20. On doit aussi poser la question à World Rugby : est-ce qu’il ne serait pas mieux de décaler le Tournoi des moins de 20 ans en avril, comme celui des filles, de façon à moins impacter les clubs ?

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Quels moyens seront donnés au moins de 20 pour les Mondiaux ? Est-ce qu’il y aura des arbitrages à faire entre la tournée en Argentine et les Mondiaux pour des joueurs comme Marko Gazzotti (UBB) ou Théo Attisogbe (Pau) qui peuvent intéresser Fabien Galthié ?

Oui, il y aura des arbitrages. Quel est l’intérêt du joueur ? Quel est celui de l’équipe de France ? Mais ça se fera en bonne intelligence. Les managers ont commencé à en discuter.

XV de France. La quête de Galthié pour le profil parfait en 12 : qui pour succéder à Jonathan Danty ?

https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-la-question-centrale-qui-pour-succeder-a-jonathan-danty-2203241620.php

Top 14 / XV de France – Joel Merkler (Toulouse) ne peut pas porter le maillot bleu, au contraire de Tevita Tatafu (Bayonne) qui devrait bientôt être appelé

https://www.rugbyrama.fr/2024/03/29/top-14-xv-de-france-joel-merkler-toulouse-ne-peut-pas-porter-le-maillot-bleu-au-contraire-de-tevita-tatafu-bayonne-qui-devrait-bientot-etre-appele-11857211.php

https://www.lequotidiendusport.fr/moses-alo-emile-samoa-ou-xv-de-france-le-pilier-du-stade-francais-va-choisir/

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/coupe-du-monde-de-rugby/rugby-les-comptes-de-la-coupe-du-monde-2023-un-peu-plus-plombes-par-un-redressement-fiscal-19145093.php