Derniers sujets
» UBB: Prolongations signatures Départs Saison 2025/2026par marchal Aujourd'hui à 15:32
» Yann Lesgourgues
par marchal Aujourd'hui à 15:00
» XV de France (partie en cours)
par marchal Aujourd'hui à 14:50
» 10ᵉ journée : Vannes / UBB
par marchal Aujourd'hui à 14:47
» Mateo GARCIA
par Scalp Aujourd'hui à 13:10
» Podcast : Les UBBistes
par nadoloubb Aujourd'hui à 13:06
» Romain Buros
par Scalp Aujourd'hui à 11:37
» Bourse des places de match
par Kmary Aujourd'hui à 10:47
» Autres Clubs
par Scalp Aujourd'hui à 10:16
» Demandes de billets et déplacements saison 24/25
par krahknardz Aujourd'hui à 0:26
» Equipe de France à 7 (hommes)
par krahknardz Hier à 23:48
» Transferts (Autres clubs)
par Switch Hier à 23:44
» Matthieu Jalibert
par Scalp Hier à 20:19
» Mahamadou Diaby
par Scalp Hier à 17:37
» 12ᵉ journée : Castres / UBB
par Scalp Hier à 12:59
» Les Lionnes 2024-2025
par marchal Mar 19 Nov 2024 - 17:19
» Live twitch Gauthier Baudin
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 17:18
» Equipes de France Jeunes
par marchal Mar 19 Nov 2024 - 14:02
» Arthur Retière
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 10:17
» Musique !!!
par Scalp Mar 19 Nov 2024 - 4:13
» Ben Tameifuna
par Scalp Lun 18 Nov 2024 - 15:02
» Que deviennent nos anciens joueurs ?
par marchal Lun 18 Nov 2024 - 13:13
» XV de France (partie en cours)
par Scalp Dim 17 Nov 2024 - 11:14
» Ou voir les matchs de l'Union ?
par Lawrence the Hammer Sam 16 Nov 2024 - 17:41
» Autres joueurs
par marchal Sam 16 Nov 2024 - 14:43
» Le rugby et son évolution
par Scalp Sam 16 Nov 2024 - 11:42
» Zaccharie Affane
par Scalp Sam 16 Nov 2024 - 11:41
» Pro D2 : Autres matchs
par Roberto Miopalmo Sam 16 Nov 2024 - 9:15
» Tevita Tatafu
par Scalp Jeu 14 Nov 2024 - 19:01
» L'histoire de l'UBB
par marchal Jeu 14 Nov 2024 - 14:23
XV de France (partie en cours)
+39
piquessary33
guillaume ubb
Aspe
coach2rugby
Thony
Txalaparte
Ubb332006
L'Eclair
Bordelais exilé ds le 31
Lawrence the Hammer
igziabeher
DODO974
willoush
léopold
Etchetera
Tomuel
le radis
grospaquet31
Scalp
Roberto Miopalmo
Switch
biscouette
krahknardz
Charles_ubb
zizou46
patrick
Tothor
Bourrassol
marchal
nadoloubb
Big'Ben
Dr. Gregory Bouse
latine
Yatangaki
S.K.I.T.O
densnewzealand
sudiste
tire-bouchon
FrenchKick
43 participants
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté terrain :: Equipes de France
Page 30 sur 40
Page 30 sur 40 • 1 ... 16 ... 29, 30, 31 ... 35 ... 40
Re: XV de France (partie en cours)
A comparer avec NZ/Angl et AFS/IRL encore une fois le différentiel est énorme, mais pas surprenant au vu de la composition de notre groupe, qui est plus une compo par défaut qu’une véritable équipe de France A . Il faut d’ailleurs plutôt penser à vraiment développer cette équipe B, au travers de stages rencontres etc… plutôt que la faire partir en tournée sous cette forme. Un petit mot pour féliciter l’Irlande et sa magnifique victoire en AFS, et souligner le bel acte de comédia del Arte de Kolbe qui se jette en glissant sur le pilier Irlandais pour tenter de faire annuler le drop. D’ailleurs encore une fois il part hors jeu, la farce a tourné court cette fois. Et tiens le TMO à fonctionné. Kolbe ne sort pas grandit sur cette action.Big'Ben a écrit:On ne propose rien, franchement on est limpide comme de l'eau de roche, la seule chose qui a changé c'est la domination en mêlée de la semaine dernière qui nous a permis de marquer sur des coups du sorts. Je suis désolé mais ce n'est pas avec un jeu pareil et aussi stérile qu'on va battre les grandes nations pour être champion du monde. On se contente de faire une ou deux fixations avant d'envoyer une grande chandelle, les passes sont ultra plate, on avance pas avec les 3/4 là où les argentins envoie leurs avant pour gagner la ligne d'avantage et faire reculer la défense, ce qui n'est pas du tout notre cas.
Galthier a tout faux, il ne se remet aucunement en question. On va prendre une énorme claque au prochain six nations.
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 4506
Date d'inscription : 14/01/2017
Re: XV de France (partie en cours)
densnewzealand a écrit:A comparer avec NZ/Angl et AFS/IRL encore une fois le différentiel est énorme, mais pas surprenant au vu de la composition de notre groupe, qui est plus une compo par défaut qu’une véritable équipe de France A . Il faut d’ailleurs plutôt penser à vraiment développer cette équipe B, au travers de stages rencontres etc… plutôt que la faire partir en tournée sous cette forme. Un petit mot pour féliciter l’Irlande et sa magnifique victoire en AFS, et souligner le bel acte de comédia del Arte de Kolbe qui se jette en glissant sur le pilier Irlandais pour tenter de faire annuler le drop. D’ailleurs encore une fois il part hors jeu, la farce a tourné court cette fois. Et tiens le TMO à fonctionné. Kolbe ne sort pas grandit sur cette action.Big'Ben a écrit:On ne propose rien, franchement on est limpide comme de l'eau de roche, la seule chose qui a changé c'est la domination en mêlée de la semaine dernière qui nous a permis de marquer sur des coups du sorts. Je suis désolé mais ce n'est pas avec un jeu pareil et aussi stérile qu'on va battre les grandes nations pour être champion du monde. On se contente de faire une ou deux fixations avant d'envoyer une grande chandelle, les passes sont ultra plate, on avance pas avec les 3/4 là où les argentins envoie leurs avant pour gagner la ligne d'avantage et faire reculer la défense, ce qui n'est pas du tout notre cas.
Galthier a tout faux, il ne se remet aucunement en question. On va prendre une énorme claque au prochain six nations.
Le problème c'est que ce soit avec l'équipe B, C ou même A, le jeu est LE MÊME, y a rien qui change, y a pas de plan B ou de plan C pour s'adapter à l'équipe d'en face, notre jeu c'est juste user les avants en espérant que ça casse avant nous pour pouvoir permettre à certains facteurs X de faire un exploit. Désolé ça s'appelle pas un plan de jeu, c'est juste faire un groupe et leur dire "Bon les gars, on bourrine et on espère qu'untel et untel nous créent un bel exploit pour gagner le match, les autres, au soutiens et défendez." C'est pas de la stratégie c'est juste de la connerie.
Le problème n'est pas de savoir si on a gagné tel match ou non et avec quels joueurs mais surtout ce qu'on propose dans le jeu, à savoir de l'alternance entre le jeu au pied de pression, des points de fixation pour créer des espaces et resserrer la défense pour pouvoir permettre de mettre en place une attaque / action offensive A, B ou C (je rappel qu'on est pas en fédéral encore une fois, c'est une équipe internationale, elle se doit d'avoir plusieurs options d'attaque) pour brouiller les cartes, hey bien non, on ne propose rien de tout ça, je suis désolé mais à ce compte là tout le monde peut prendre la place de Galthier. Non je suis désolé mais ce que je regarde c'est le contenu, le constat est le même avec tout les joueurs depuis longtemps malgré le changement de règles (dont le staff de l'EDF ne s'est pas du tout adapté) et on se fait chier et en plus ce qu'on fait ne marche plus en plus d'être médiocre et le fait d'avoir certaines absences n'est clairement pas le fond du problème.
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 5881
Localisation : Angoulême
Date d'inscription : 21/11/2018
Humeur : Merde
Age : 33
Re: XV de France (partie en cours)
coach2rugby a écrit:Pour toi aussi!!!krahknardz a écrit:coach2rugby a écrit:Le corps fabrique beaucoup plus de testostérone quand il est stimulé par l'exercice physique ( muscu, .....).krahknardz a écrit:Roberto Miopalmo a écrit:pas de généralisation et surtout pas dans des situations aussi dramatique que celle-ci, mais nombre de sportifs ont un appétit sexuel plus développé que la moyenne. Et quand bien même ils sont heureux en ménage, pour certains l’adultère est un mode de vie. Et pour les cas les plus marqués que j’ai pu rencontrer personnellement, il y a dans cet appétit, cette soif de « conquête » un petit côté pathologique.guillaume ubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:guillaume ubb a écrit:Bonsoir,
J'ai attendu pour répondre qu'il y ait inculpation.
Cela est l'œuvre de parfaits connards !
Imaginez que l'on fasse cela à votre sœur ou tante, suivre quelqu'un dans un hôtel pour un moment sympa ne peut engendrer de telles choses...
Fin de carrière, sensibilisation des joueurs, et surtout remise en question du staff.
Et le staff il faisait quoi ? Un bon restaurant entre privilégiés aux frais de la princesse endettée ?
Le rugby prend un coup sur sa moralité. Alors certes des excès ont existés et sont nécessaires, mais la ça dépasse l'humanité.
Prison ferme pour les blaireaux
Je ne veux pas les accabler tant que le procès n'aura pas eu lieu. Mais quand tu es suspendu en début de saison pour avoir pris de la cocaïne, tu essaies de te tenir à carreaux ensuite. Et bien Non....
Pour la parole d'une femme qui est la mienne, l'un des 2 était en couple
Au delà de la justice en tenant compte de la présomption d'innocence, reste le manque de morale et de professionnalisme....
Des connards gâtés,.
Pour relancer le débat, j'ai vu que l'un de leurs avocats était le frère du ministre de la justice argentin ! Ça va vite les réseaux
Et pour anticiper les réactions du genre ça peut arrivera, quand on est bien dans sa tête et dans son couple : Never
Il convient de rappeler qu'un dopant classique est la testostérone. Et que d'autres ont aussi un effet connu sur la libido....
Comme le rugby est certainement bien moins propre qu'on le voudrait...
Apparemment le système judiciaire argentin est plus à l'américaine qu'à la française.
Ce n'est pas le juge (d'instruction en France) qui fait l'enquête mais les parties en causes ( mis en cause et victime) qui doivent fournir les preuves.
Mouais.... c'est la défense classique des sportifs pris en flagrant par l'antidopage. Faut pas être naïf non plus et croire que le rugby soit complètement propre. Une autre illustration: j'avais lu qu'un des effets de la prise de certains produits dopants conduit à de l'hyper salivation, ce qui expliquait pourquoi les footeux crachent tout le temps....
Mais bon, ce n'est pas le sujet ici, et ça n'enlèverait rien à l'éventuelle culpabilité des joueurs, si c'est confirmé.
Si tu vas à la musculation. 3 fois par semaine tu vas considérablement augmenté ton taux de testostérone, c'est une réaction classique du sport !!
je confirme ce que dit Coach d'autant que nous ne possédons pas intrinsèquement le même taux de testostérone qui varie d'un individu dans la norme variant de 127 ng/dL à 1020.
Certains sportifs ont des taux naturels encore plus élevés et je pense ici à certains comme boxeurs, judokas.
Exactement comme le taux d'hématocrite très variable d'un individu à l'autre.
Facile à comprendre que certains sont meilleurs que d'autres en courses de fond, ou en montagne (vélo): forcément quand en plus tu triches en rajoutant de l'EPO, tu voles sur les lacets du Tour de France...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 6517
Localisation : à l'arrière des taxis...
Date d'inscription : 17/02/2019
Re: XV de France (partie en cours)
Voila enfin des bleus qui font du jeu, même si tout n'est pas parfait, les jeunes et leur staff montre un autre visage de notre Rugby.Galthier et son staff de brêles peuvent prendre du recul,les staffs de nos jeunes champion ont montré leur savoir faire.
Testostérone ou pas ils se vident les "c......." sur le terrain, contre l'adversaire.
Testostérone ou pas ils se vident les "c......." sur le terrain, contre l'adversaire.
léopold- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 9910
Localisation : A Musard derrière les espoirs
Date d'inscription : 29/01/2008
Re: XV de France (partie en cours)
Demain dans le MO une première réplique de la défense Auradou-Jegou où on comprend à demi mots qu'il pourrait s'agir d'un piège
"...Surtout, Maître Vey insiste sur une des particularités du droit argentin. "Il existe en Argentine, comme en Espagne où j’ai traité une affaire semblable récemment, une mesure qui est assimilable à un "plaider coupable" et clairement devant les aléas de la justice, il est parfois envisagé de pousser des accusés à signer des accords quand bien même ils n’auraient pas à être mis en cause." En clair ? L’ex-associé d’Eric Dupond-Moretti souligne combien tout peut être fait médiatiquement pour forcer les accusés à plaider coupable afin d’obtenir un accord en faveur de la plaignante..."
"...Surtout, Maître Vey insiste sur une des particularités du droit argentin. "Il existe en Argentine, comme en Espagne où j’ai traité une affaire semblable récemment, une mesure qui est assimilable à un "plaider coupable" et clairement devant les aléas de la justice, il est parfois envisagé de pousser des accusés à signer des accords quand bien même ils n’auraient pas à être mis en cause." En clair ? L’ex-associé d’Eric Dupond-Moretti souligne combien tout peut être fait médiatiquement pour forcer les accusés à plaider coupable afin d’obtenir un accord en faveur de la plaignante..."
_________________
Toquey si gauses !
L'Eclair- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 467
Localisation : Pau
Date d'inscription : 17/04/2008
Age : 65
Re: XV de France (partie en cours)
La bataille juridique ne fait que commencer. J’espère que le staff va rendre des comptes. Mais j’en doute. Quand je lis que ca fait des années et des années que les tournées sont organisées de cette façon!! Ah bon , on ne tire donc aucunes leçons des différentes incartades des années passées! Et entre celles qui sont sorties et les autres camouflées… j’entends aussi, la saison a été exténuante, ah donc on en profites pour se boire des fontaines de gin tonic et fumer des cartouches de clopes en discothèque .
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 4506
Localisation : sud langonnais
Date d'inscription : 14/01/2017
Humeur : variable
Age : 61
Re: XV de France (partie en cours)
densnewzealand a écrit:La bataille juridique ne fait que commencer. J’espère que le staff va rendre des comptes. Mais j’en doute. Quand je lis que ca fait des années et des années que les tournées sont organisées de cette façon!! Ah bon , on ne tire donc aucunes leçons des différentes incartades des années passées! Et entre celles qui sont sorties et les autres camouflées… j’entends aussi, la saison a été exténuante, ah donc on en profites pour se boire des fontaines de gin tonic et fumer des cartouches de clopes en discothèque .
les fontaines de Gin et les cartouches de clopes passent encore mais quand je lis ça je me dis que la jeunesse est à la dérive ...
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/15/affaires-jegou-auradou-jaminet-la-cocaine-est-devenue-la-biere-des-troisiemes-mi-temps-comment-les-clubs-de-top-14-et-pro-d2-tentent-dencadrer-les-12080602.php
Faut dire que les "artistes" , les "intellectuels", les "journalistes" et les "politiciens" ont tout fait pour démocratiser la poudre
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15933
Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
Date d'inscription : 27/01/2008
Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: XV de France (partie en cours)
La coke est partout dans tous les milieux, et bien sûr sportifs. Je croise un pote qui sortait d’un match de tennis niveau négatif. Alors tu as fait quoi? Réponse pommé 6/0 6/0 !!! Ah bon mais tu l’a déjà joué un paquet de fois ce mec et c’est toujours équilibré non? Il me réponds il était pas dans un etat normal, il sautait partout , hyper agressif, je pense qu’il avait pris un truc, de truc vous vous doutez de ce que c’était. Pas de contrôles à ce niveau ou du moins c’est exceptionnel. Tout est imbriqué, sportif, festif. Dérive complète , et dire que je me massais au Synthol et prenais du Guronsan 2 fois dans l’année pour me donner un peu de pepssudiste a écrit:densnewzealand a écrit:La bataille juridique ne fait que commencer. J’espère que le staff va rendre des comptes. Mais j’en doute. Quand je lis que ca fait des années et des années que les tournées sont organisées de cette façon!! Ah bon , on ne tire donc aucunes leçons des différentes incartades des années passées! Et entre celles qui sont sorties et les autres camouflées… j’entends aussi, la saison a été exténuante, ah donc on en profites pour se boire des fontaines de gin tonic et fumer des cartouches de clopes en discothèque .
les fontaines de Gin et les cartouches de clopes passent encore mais quand je lis ça je me dis que la jeunesse est à la dérive ...
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/15/affaires-jegou-auradou-jaminet-la-cocaine-est-devenue-la-biere-des-troisiemes-mi-temps-comment-les-clubs-de-top-14-et-pro-d2-tentent-dencadrer-les-12080602.php
Faut dire que les "artistes" , les "intellectuels", les "journalistes" et les "politiciens" ont tout fait pour démocratiser la poudre
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 4506
Localisation : sud langonnais
Date d'inscription : 14/01/2017
Humeur : variable
Age : 61
Re: XV de France (partie en cours)
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/exclusif-malgre-tout-lequipe-de-france-nest-pas-tombee-le-selectionneur-du-xv-de-france-fabien-galthie-debriefe-la-tournee-cauchemar-des-bleus-en-12083607.php
Exclusif – "Malgré tout, l’équipe de France n’est pas tombée" : le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié débriefe la tournée cauchemar des Bleus en Argentine
Par Arnaud Beurdeley et Nicolas Zanardi
Exclusif – Au terme d’une tournée en Argentine qui aura profondément marqué les esprits par ses affaires extra-sprotives, Fabien Galthié a choisi Midi Olympique pour débriefer en longueur ces deux semaines qui ont viré au cauchemar. Un bilan sportif, d’abord, puis évidemment humain, au long duquel le sélectionneur du XV de France n’a pas masqué ses émotions.
C’est à quelques heures du grand retour des Bleus en France, dans sa chambre au 16e étage de l’hôtel Emperador de Buenos Aires que Fabien Galthié a accepté de débriefer pour Midi Olympique la tournée du XV de France. Un exercice périlleux, puisqu’il s’agissait de tirer les leçons sportives de cette tournée, lesquelles demeurent évidemment très secondaires par rapport aux faits divers qui ont empoisonné la dernière semaine des siens en Argentine. Pourtant, pendant près de 50 minutes passées autour d’un café, attablé autour d’un bureau où s’entassaient pêle-mêle ses notes de la veille, Fabien Galthié s’est plié au jeu de l’interview. Parfois déstabilisé, jamais coulé. Mais les silences du sélectionneur ont parfois pris davantage de sens que ses mots…
Compte tenu du contexte de cette tournée, est-il possible d’en effectuer malgré tout un bilan sportif ?
On va essayer, bien sûr. Même si rien n’est simple.
Avant le premier test, vous aviez dit que le XV de France ne s’était jamais aussi bien entraîné qu’avant cette tournée…
(il coupe) Jamais. Lors des cinq dernières années, sur les préparations courtes d’avant-tournée ou d’avant-Tournoi (la Coupe du monde étant évidemment un cas à part), je maintiens que c’était la meilleure des préparations qu’on ait jamais réalisée. Je parle ici de l’ensemble du travail qui a été fourni, de la part des joueurs ou du staff.
Avant ce premier test, vous aviez aussi dit que vous disposiez au sein de ce groupe de futurs "Premium". En êtes-vous toujours convaincu ?
Je le maintiens, ça aussi. Nous avons assez d’éléments pour le penser, de par notre connaissance, de par notre savoir-faire. Pourquoi avions-nous dit qu’il s’agissait de notre meilleure préparation ? D’abord parce que nous, le staff, avons passé un cap sur notre méthodologie, sur notre organisation, sur la synthèse des expériences passées. Nous avons touché du doigt certaines choses, et nous avons proposé sur ces quatre semaines – et notamment les trois premières de préparation – quelque chose qui nous a semblé très pertinent. La lecture de ce contenu, ça a été notre premier test à Mendoza, puis celui qui a suivi en Uruguay quatre jours après avec une autre équipe. En revanche, alors que je suis encore à chaud, je dirais que le troisième test est celui qu’on a le moins bien préparé sur le plan sportif, puisque le groupe a été scindé en deux en raison du voyage en Uruguay. Au final, on termine avec le sentiment de n’avoir pas du tout préparé le troisième match.
Parlons de ce match du mercredi en Uruguay, justement. Vous y avez blessé deux piliers droits avant le dernier test, dont Thomas Laclayat aux côtes et Demba Bamba qui était déjà en souffrance au niveau de son genou…
(il coupe) Même trois, puisque Georges-Henri s’est bloqué le dos. Dès la première minute du test de Vélez, il était blessé.
Ce déplacement en Uruguay correspondait à votre envie de renouer avec des tournées "à l’ancienne", avec un match en semaine. Ne regrettez-vous pas ce choix ?
Non, parce qu’on a appris. (il répète) On a appris. Je constate qu’on n’a pas pu préparer le troisième match, mais on a appris.
Au vu de la logistique qui était organisée en amont, ne pouviez-vous pas vous en douter ?
Non, il fallait le vivre. Vraiment. On pensait que le premier match était en quelque sorte un entraînement, que ce deuxième match en était un deuxième, et que le troisième serait une sorte de synthèse, le fruit de tous ces entraînements. Et bien non, il ne l’a pas été. Même si ce match reste particulier parce qu’on l’a joué sans pilier doit ou presque pendant 80 minutes, parce que le carton jaune de Georges-Henri peut être contestable mais aussi, sur un plan très simple, parce qu’on n’a pas pu préparer notre touche. Et on en a constaté les effets.
Pardon d’être sarcastique, mais quand les deux meilleurs spécialistes de la touche du groupe sont en prison, difficile d’être performant dans ce secteur…
(il soupire) Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que les deux joueurs dont vous parlez ont été très bons à Mendoza. Vraiment, très, très bons.
Je ne parle pas d’Auradou et de Jegou à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Hugo Auradou et Oscar Jegou faisaient-ils partie, à vos yeux, des potentiels futurs Premium que vous aviez identifiés ?
Ils en font toujours partie. Je ne parle pas d’eux à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Y a-t-il d’autres joueurs du groupe présent en Argentine susceptibles d’être revus en novembre ?
Certains vont participer à notre émulation, c’est certain.
On a souvent comparé cette tournée à celle qui avait eu lieu en Australie en 2021. Sportivement, en avez-vous tiré autant d’enseignements ?
Sur un plan sportif, on a gagné la tournée et on a battu l’Uruguay. Ce sont les faits. On a aussi amélioré notre méthodologie. Le staff a énormément progressé et a encore des perspectives d’évolution très claires et identifiées. Enfin, on a des joueurs en développement qui entrent dans l’émulation, comme je vous l’ai dit.
Lesquels ?
Je ne veux pas trop citer de noms, c’est difficile. Mais clairement, je crois que vous êtes en capacité de voir les joueurs à qui je fais allusion. Vous n’allez pas trop vous tromper.
On songe à Mickaël Guillard et Lenni Nouchi, en premier lieu…
Je le répète : si vous regardez les matchs, vous n’allez pas beaucoup vous tromper.
La difficulté étant qu’en novembre, vous ne devriez pas pouvoir compter sur 42 joueurs…
(long silence…)
Vous espérez encore en avoir 42 ?
On va travailler à cela. On est simplement d’accord sur le fait qu’il est beaucoup plus facile et efficace de travailler à 42, pour tout le monde. Mais attention, 42 joueurs quand on est en France, ce n’est que jusqu’à mercredi. On ne les bloque pas toute la semaine. Il y a simplement trois jours de travail, puis nous passons à 28 et quatorze d’entre eux repartent dans les clubs.
Pour conclure sur le volet sportif, le fait de n’avoir pas réussi l’exploit historique de remporter deux tests en Argentine pour la première fois depuis 1998 restera-t-il un regret ?
On était très déterminés à remporter ce deuxième test, mais on a été confrontés à plusieurs problèmes que nous n’avions pas identifiés. Et malgré cela, il y a des moments-clés dans ce match que nous n’avons pas bien gérés, alors que nous étions en train d’inverser la tendance. Autour de la 55e, deux ou trois faits de jeu, deux ou trois décisions qui nous incombent ne nous ont pas permis d’exercer la pression qu’il fallait et nous ont fait lâcher le contrôle du jeu. Une annonce en touche qui n’est pas bonne, une pénalité gratuite pour obstruction… S’ensuit une période très difficile à 13, à cause des blessures et du carton jaune qui ont débouché sur cette règle de la carence. Cela ne nous a pas permis de faire entrer Léo Berdeu. Malgré tout ça, à dix minutes de la fin, nous avons trois ballons de marque très forts qui auraient pu nous permettre de revenir à une marque. Il y a cet essai qui nous est refusé pour cette passe en-avant d’Antoine Hastoy, qui peut aussi se discuter, un grattage sur Posolo Tuilagi également. Et enfin cette pénaltouche qu’on perd sur la construction du maul, ce qui ramène aussi au fait qu’un test-match se prépare en une semaine et pas en deux jours, pour mieux travailler notre maîtrise individuelle et collective. (il marque une longue pause) Mais j’ai quand même aimé l’énergie qu’on a mise dans les dix dernières minutes, malgré tous ces faits de jeu contraires.
Vous souligniez tout à l’heure le travail de votre staff. Chacun y a-t-il trouvé sa place, désormais ?
Une longue tournée permet de mieux se connaître, et à chacun des membres de mieux appréhender l’écosystème du XV de France. Notre thème, par rapport à notre débriefing du Tournoi, c’était d’améliorer nos connexions. Et nous l’avons fait. Construire un staff performant, ça peut demander du temps, sachant qu’on n’en a pas beaucoup au niveau international.
Pour amorcer une transition douce vers le sujet principal de l’actualité, les événements de la dernière semaine ont-ils pu distendre quelques liens au sein du staff ?
Je n’ai pas ressenti ça. Au sein d’un groupe et d’une délégation dans la tourmente, cela aurait pu être une possibilité. Durant le Tournoi, on avait déjà ressenti une petite tempête et on avait redressé la barre dans la difficulté. Il me semble que, là encore, le staff a été très solide dans la tourmente.
Parlons de cette tourmente. Dimanche 7 juillet, vous avez pris une première déflagration avec l’affaire Jaminet. Quelle a été votre réaction à la découverte de cette vidéo ?
À titre personnel, indépendamment de la posture institutionnelle, je suis choqué. Ce sont des faits et face à ces faits, on devait prendre des décisions. Ce que j’ai dit pendant cette tournée, et que j’ai répété depuis cinq ans, c’est que l’on a un travail quotidien pour construire un cadre de jeu et un cadre de vie. Vous êtes témoins de ce travail-là, vous l’avez parfois relevé dans des moments déjà difficiles. On essaie d’améliorer en permanence cette construction, d’être juste. Mais on s’adresse à des êtres humains, à une société, dans le cadre d’une activité particulière.
D’accord… Et ?
Malgré tous nos travaux, malgré notre exigence, malgré le fait de rappeler en permanence ce cadre de vie et de prévenir les joueurs, on se retrouve face à des problèmes plus ou moins graves. Je pense qu’on ne règle pas les problèmes, ce serait de la prétention que de dire ça. Les problèmes, on ne les règle pas, on les gère, tout en essayant de les anticiper. Parfois, ils arrivent, comme vous avez pu le vivre avec nous. Sachant que toute délégation, toute communauté, reste une émanation de la société moderne. Nous allons mettre en place avec Jean-Marc Lhermet et la Fédération des mesures pour que cela ne se reproduise plus jamais.
La décision d’exclure immédiatement Melvyn Jaminet a-t-elle été de votre fait ?
Cela a été une décision collégiale et fédérale, dans laquelle je m’inclus.
Est-il imaginable de revoir Melvyn Jaminet porter un jour le maillot de l’équipe de France ?
C’est impossible de répondre à cette question. (il marque une longue pause) Il y a d’abord une commission disciplinaire qui va se réunir à la Fédération, une commission disciplinaire qui va se réunir dans son club aussi.
Avez-vous vécu cet épisode comme un coup de massue, alors que le début de tournée semblait idyllique ?
Je le vis comme un moment difficile. Le poste que j’occupe peut s’apparenter à une mission lourde. Depuis cinq ans, je suis exposé. L’exposition est une chose, mais il y a aussi tout ce qui va avec. Elle n’est qu’une émanation du contenu de la mission. Depuis cinq ans, nous traversons des périodes difficiles, et il y a en cela plusieurs points : la difficulté de ces moments, et la manière dont ces événements arrivent. Ça ne prévient pas.
Dans votre groupe, plusieurs joueurs sont issus de l’immigration. Comment ont-ils vécu cette affaire, leur en avez-vous parlé directement ?
Oui, on a essayé de discuter. Avec tout le monde. Il me semble que cela a été vite réglé, en fait, car ces émotions ont été très vite partagées. Dans ces moments, il faut être le plus juste possible. On a fait un partage d’informations le dimanche soir, qui était une discussion ouverte. Dans le cadre de notre fonctionnement, cela paraissait évident de passer par cela, en prenant soin des uns et des autres. La décision a été immédiatement partagée, puis il y a eu un temps de discussion sur un format très ouvert. Chacun a eu la possibilité de s’exprimer.
Si bien qu’on se souvient avoir eu, après l’entraînement du lundi matin, le sentiment que la page était déjà tournée…
On ne peut pas dire que la page était tournée, mais on était passé à autre chose, on était vraiment sur la projection de notre semaine. Un groupe se préparait à partir en Uruguay, l’autre à rester à Buenos Aires, et tout le monde était focus là-dessus.
Et c’est précisément à ce moment que l’affaire Jegou-Auradou débute… Comment avez-vous vécu l’arrivée de la police à l’hôtel, en fin d’après-midi ?
(il soupire) J’étais avec Mathieu Brauge (le team manager du XV de France, NDLR) et William Servat. Et là, c’est… (il marque une pause, ému) Les policiers sont arrivés, nous ont demandé les passeports d’Oscar et Hugo. La direction de l’hôtel nous a mis à disposition un local, où nous sommes restés enfermés pendant trois heures pour essayer de comprendre ce qui se passait.
Avez-vous tout de suite pris la mesure des événements ?
Au fur et à mesure de ces trois heures. J’ai beaucoup écouté Oscar et Hugo, ce qu’ils avaient à dire.
Avaient-ils tout de suite compris pourquoi les policiers étaient là, eux ?
Je ne suis pas dans leur tête, c’est dur d’en parler. J’ai vu deux personnes très surprises. Mais je ne suis pas dans leur tête.
Vous a-t-on expliqué clairement, tout de suite, les faits qui leur étaient reprochés ?
Ce n’était pas simple, parce que les policiers parlaient en espagnol, sans traducteur. Mathieu (Brauge) le parle, William (Servat) qui était venu avec nous, aussi. Comme je vous l’ai dit, on a découvert au fur et à mesure ce qui se passait. C’est difficile de détailler ces trois heures-là.
Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble."
Lors de votre conférence de presse après la victoire de Mendoza, vous aviez évoqué Hugo Auradou en disant qu’après avoir joué avec son père, vous vous sentiez "un peu responsable" de lui. Ces mots prennent une résonance terrible, après coup…
Responsable sportivement, j’entends. Mais il est évident que j’ai beaucoup pensé à son papa, à sa maman que je connais très bien. Je pense toujours à eux… Puisque vous l’évoquez, je veux bien en parler.
Vous les avez vus ?
Ils sont arrivés le vendredi soir, oui. Mais j’ai toujours été en lien avec eux. Quand Oscar et Hugo sont partis (au commissariat, NDLR), j’ai prévenu immédiatement les familles. J’ai appelé David (Auradou), ensuite Marie (son épouse). J’ai eu Marie en premier car David dormait. Et j’ai téléphoné aussi au papa d’Oscar. C’est la première chose que j’ai faite. C’était la nuit, en France.
Vous êtes père d’un garçon, joueur de rugby à peu près du même âge, avez-vous pu imaginer la déflagration que vous alliez provoquer avec ces coups de téléphone ?
J’y ai évidemment pensé. J’ai pensé à leur douleur… (long silence) Je me devais de le faire. C’est mon rôle.
Étaient-ils déjà informés dans la mesure où la presse argentine a révélé l’arrestation des deux joueurs quasiment de façon concomitante avec l’intervention de la police dans votre hôtel ?
J’ai été le premier à les informer de la situation.
Avez-vous pensé très rapidement qu’on allait vous reprocher le cadre fixé au sein du XV de France ?
Non, je n’y ai pas pensé. À aucun moment. Je n’ai pas le temps de penser à ce genre de choses. Je pense surtout à avancer et à prendre les bonnes décisions. Heureusement le président de la Fédération Florian Grill et son vice-président Jean-Marc Lhermet sont arrivés le lundi soir, quelques heures après qu’Oscar et Hugo ont été transférés au commissariat. Entre-temps, nous avions bien avancé avec Agustin Pichot et Rodrigo Roncero qui nous avaient trouvé un avocat. Ils nous ont expliqué aussi le contexte en Argentine, la façon dont ça allait se passer. Puis, Florian et Jean-Marc ont repris la main. Et… Nous avons essayé de basculer sur le déplacement en Uruguay et la gestion des joueurs qui devaient rester en Argentine.
Avant l’arrivée des représentants fédéraux, vous êtes-vous senti seul dans ce tourbillon ?
Non. Jamais. Nous sommes un staff, nous avons une organisation. Dès l’instant où les joueurs ont été conduits au commissariat, j’ai informé l’ensemble de la délégation. Nous avions une réunion programmée à 19h00 qui devait être le débrief du premier match. Nous devions le faire uniquement avec la délégation partant en Uruguay le lendemain. J’ai finalement convoqué l’ensemble du groupe pour partager l’information.
Comment a réagi le groupe ?
J’ai interrogé les joueurs sur ce qu’ils souhaitaient faire. Je leur ai laissé le choix de faire tout de même le débriefing ou tout autre chose. Nous avons fait une pause. Et Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble." Nous sommes restés ensemble jusqu’à 22h00/22h30. Nous avons dîné et ensuite les gars ont partagé du temps ensemble. Nous avons beaucoup échangé. Et là, sont arrivés Florian Grill et Jean-Marc Lhermet vers 23h30 avec qui nous avons travaillé jusqu’à environ deux heures du matin.
Et ?
Le lendemain matin, tout le monde s’est mis au travail pour mettre en place le meilleur accompagnement possible pour nos deux joueurs. Il y avait là la FFR, Rodrigo Roncero, l’avocat argentin. De notre côté, nous sommes partis vers 9h00 pour rejoindre l’Uruguay.
On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours".
Justement, vous avez insisté lors de votre conférence de presse en Uruguay, la première après la divulgation de l’affaire, sur la notion de liberté au sein du cadre que vous avez fixé…
(il coupe) Le cadre est très important pour nous. Vraiment. J’insiste. Il est très exigeant sur le respect des règles, de la connaissance et de la conscience. Mais aussi sur le respect de la liberté.
Quand Baptiste Serin dit samedi soir en conférence de presse que certaines choses ne seront plus jamais comme avant, fait-il référence au cadre ? Et imaginez-vous le faire évoluer ?
Ce cadre, je le répète, on y travaille tous les jours. Incessamment. Les faits qui s’ajoutent, chaque jour qui passe, impactent le cadre de vie. On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours". On se doit d’avoir beaucoup d’humilité à ce niveau-là. Nous devons travailler sans aucune concession. C’est très important. Si vous regardez les histoires passées de l’équipe de France, les histoires des clubs ou dans le sport en général, il y a des phénomènes récurrents qui apparaissent. Voilà pourquoi l’humilité est capitale vis-à-vis de cette sémantique : "plus jamais" et "toujours". Avoir la volonté de travailler de manière permanente, de mettre en œuvre tout ce que l’on peut, développer le respect des règles et du règlement, de la conscience et de la liberté, c’est ce qui permet de faire société. Et pour une équipe sportive de performer. Notre objectif, c’est évidemment de performer. C’est ce qui s’appelle vivre et jouer en équipe.
Vous faites référence au passé, à juste titre. Malgré tout, les conséquences dans le monde d’aujourd’hui sont beaucoup plus fortes, plus puissantes par le prisme des réseaux sociaux ou même simplement par la puissance des images de joueurs menottés. Cette notion de liberté est-elle encore compatible avec ces exigences ?
Mais qu’appelle-t-on la liberté ? Où la place-t-on ?
N’est-ce pas à vous de répondre ?
C’est une question. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Les histoires du passé, connues ou inconnues du grand public, servent à améliorer le cadre. Mais on parle ici d’êtres humains dans une société.
Durant la Coupe du monde, vous aviez fait appel à Darwin par rapport à la capacité d’adaptation. N’allez-vous pas aussi devoir adapter votre cadre ?
Nous allons tous devoir nous adapter. Quand je dis nous, je parle ici de l’ensemble de l’écosystème du rugby dans lequel nous vivons. Mais il faut aussi parler de la justice argentine. Aidons-la à bien travailler… À travailler vite et bien, avec tous les moyens qu’elle peut avoir à disposition.
Êtes-vous optimiste sur l’issue de l’affaire Jegou-Auradou ?
Je n’ai pas de sentiment à partager à ce niveau-là. Je suis ferme là-dessus. Nous mettons tout en œuvre, avec la FFR et les différentes institutions, pour aider la justice argentine à bien faire son travail.
N’avez-vous vraiment pas une intime conviction à partager ?
(il prend son temps) Oui, j’ai une intime conviction, bien sûr. Aidons la justice argentine à bien travailler. Le plus puissamment possible. Le plus fermement possible. Et le plus justement possible.
Vous avez évoqué les affaires extra-sportives du passé. Elles sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps. N’avez-vous pas le sentiment que si les nouvelles générations sont de plus en plus performantes rugbystiquement avec une maturité sportive exceptionnelle, le système forme moins bien les hommes ?
Vous savez, les joueurs sont majeurs. Ils reçoivent une éducation. On dit : "école de rugby, école de la vie". Ils ont donc une éducation par ce biais-là, mais ils ont aussi leur propre éducation. Dans leurs clubs, dans les équipes de France jeunes, ils acquièrent un savoir. Un savoir-jouer. Vous le dites-vous même, ces joueurs sont très mûrs, décomplexés. Ça, c’est le cadre de jeu. Il faut que le cadre de vie soit à la hauteur de ce cadre de jeu. Et inversement.
Oui, mais comment faire ?
C’est un travail quotidien. D’abord dans les clubs. Le temps passé dans les clubs est grand pour travailler le rugby autant que pour travailler à l’éducation des joueurs.
Mais est-ce que dans la société d’aujourd’hui…
(il coupe) Je vais vous donner un exemple : c’est la première fois, à Mendoza pour le premier test, depuis que l’équipe de France existe, que nous nous rendons au stade le jour du match sans porter le costume officiel de l’équipe de France.
Et ?
Le costume de l’équipe de France, ça implique une responsabilité de chacun. Quand tu le mets le matin, quand tu mets une cravate, quand tu le portes avant d’aller au stade, tu sais que tu représentes la France. Seulement, nous ne l’avons pas mis à la demande de la Fédération argentine en raison d’une réception sous une tente. Les responsables de l’UAR ne voulaient pas de différence entre les deux équipes. Je livre cet exemple simplement pour vous dire combien notre exigence est forte sur le respect des règles et la conscience de chacun. Et ce n’est pas un détail à mes yeux.
Le trois-quarts centre argentin Santiago Chocobares soulignait dans une interview parue dans nos colonnes que les Pumas avaient l’obligation de rentrer à minuit au plus tard après le premier test… Vous étiez-vous renseignés sur ce que pouvait être une soirée à Mendoza ?
Nous étions renseignés et informés du contexte.
Vraiment ?
Peut-être pas suffisamment, mais nous étions informés. Et nous avons toujours été vigilants par rapport à cette problématique.
Avez-vous pris connaissance des déclarations de Bernard Laporte reprochant à la FFR d’avoir laissé Bernard Viviès seul en tant que chef de délégation, regrettant en creux l’absence de Jean-Marc Lhermet dès le début de la tournée ou encore de Raphaël Ibanez ?
Non.
Souhaitez-vous les commenter ?
(ferme) Non. Mais en tant que sélectionneur, je n’accepte pas que ces deux joueurs soient pris en otage dans un autre combat que celui de la justice.
Le rugby d’aujourd’hui et la société moderne peuvent-ils encore tolérer des comportements d’un autre temps, comme ces troisièmes mi-temps largement alcoolisées, des repas gargantuesques comme les asados que les joueurs ont pu faire durant cette tournée, alors que dans le même temps le staff a intégré nutritionniste et diététicien ?
Tout est relatif, mais j’entends. C’est aussi votre regard.
L’exemple de la nutrition peut apparaître anecdotique mais aussi révélateur, non ?
La viande, ce sont des protéines (léger sourire). Je vous le répète : j’entends ce que vous dites. Mais peut-on en faire une généralité ? (haussement d’épaules)
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société.
Dans les cas d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, vous avez laissé entendre, si la justice argentine après avoir fait son travail venait à les libérer, qu’ils pourraient reporter le maillot du XV de France. À vos yeux, la seconde chance – on pense à Mohamed Haouas, Bastien Chalureau, Damian Penaud, Oscar Jegou – est-elle toujours l’essence du rugby ?
C’est l’essence même de faire société. C’est comme sur un terrain. Un joueur peut se tromper une fois, deux fois et à la troisième fois il peut avoir le geste juste.
L’affaire Jaminet est venue s’ajouter à celle de Bastien Chalureau, même si le caractère raciste de l’agression n’a pas été retenu, à celle aussi de Ludovic Radosavljevic. Pensez-vous que le rugby soit ultra-conservateur au point d’être raciste ?
(il laisse passer un long silence) Non… Je ne crois pas.
Vraiment ?
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société. Nous allons devoir assumer davantage de responsabilité sociétale et nous y sommes prêts.
Craignez-vous votre retour en France ?
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
N’avez-vous pas eu échos de l’ampleur médiatique de l’affaire en France et des prises de positions des uns ou des autres ?
Évidemment, la parole est libre. J’espère que chacun mesure bien la portée de ses propos et de ses jugements par rapport à son vécu dans le rugby. Nous en reparlerons, si vous le voulez bien. Il est un peu tôt pour faire des raccourcis.
En 2023, il y a eu le traumatisme sportif. Au cours de cette tournée, un traumatisme humain. L’équipe de France peut-elle s’en relever ?
L’équipe de France n’est pas tombée… (silence) Nous vivons un moment très douloureux, une période difficile.
Avez-vous eu la tentation d’annuler, à un moment ou un autre, la tournée ?
Jamais ! La question ne s’est pas posée. Mais j’ai entendu (il le répète trois fois). Par rapport à tout ce qui a été investi de notre côté en termes de préparation, de travail, mais aussi par rapport à l’attente forte des Uruguayens qui nous ont reçus avec beaucoup de chaleur et de l’UAR qui nous a accueillis à Vélez sans aucune hostilité sinon celle du jeu, ça n’a jamais été évoqué.
Au plus fort de la tempête, avez-vous songé à démissionner ?
Impossible de faire ça… Impossible. Jamais.
Vraiment ?
Jamais. Ça ne m’a même pas traversé l’esprit. Mon poste comporte des missions très lourdes. Vraiment très lourdes.
On a parlé de la tournée de la honte, des 48 heures les plus terribles du rugby français…
Nous avons passé quatre semaines ensemble. Il y a eu deux semaines de travail à Marcoussis avant de venir en Argentine. Mais je laisse à chacun la liberté d’employer les qualificatifs comme bon lui semble… Pour nous, c’est un moment douloureux, difficile.
Vous employez la même sémantique qu’après l’élimination en quart de finale du Mondial. Les faits sont tout de même diamétralement différents, non ?
Parfois, ce sont des événements sportifs, parfois extra-sportifs.
Et vous placez ça sur la même échelle de valeur ?
Non. Ils n’ont rien en commun, cela n’a rien à voir. Évidemment.
Vous sentez-vous, vis-à-vis des 1 900 clubs de rugby, une responsabilité très forte ?
On se doit d’expliquer, de partager, de savoir écouter. Ce que nous avons toujours fait en équipe de France. Même dans les moments difficiles. La Fédération a des propositions à faire et à réaliser pour que cela n’arrive plus jamais. Aujourd’hui, c’est délicat d’aller plus loin.
Reste-t-il une place pour d’éventuels bons souvenirs de cette tournée, malgré tout ?
Il y a la place pour travailler, pour chercher à comprendre, pour chercher à nous améliorer. C’est surtout ça que je retiens. Pour l’heure, c’est le temps de la compréhension, de l’écoute pour progresser. Encore et toujours.
Exclusif – "Malgré tout, l’équipe de France n’est pas tombée" : le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié débriefe la tournée cauchemar des Bleus en Argentine
Par Arnaud Beurdeley et Nicolas Zanardi
Exclusif – Au terme d’une tournée en Argentine qui aura profondément marqué les esprits par ses affaires extra-sprotives, Fabien Galthié a choisi Midi Olympique pour débriefer en longueur ces deux semaines qui ont viré au cauchemar. Un bilan sportif, d’abord, puis évidemment humain, au long duquel le sélectionneur du XV de France n’a pas masqué ses émotions.
C’est à quelques heures du grand retour des Bleus en France, dans sa chambre au 16e étage de l’hôtel Emperador de Buenos Aires que Fabien Galthié a accepté de débriefer pour Midi Olympique la tournée du XV de France. Un exercice périlleux, puisqu’il s’agissait de tirer les leçons sportives de cette tournée, lesquelles demeurent évidemment très secondaires par rapport aux faits divers qui ont empoisonné la dernière semaine des siens en Argentine. Pourtant, pendant près de 50 minutes passées autour d’un café, attablé autour d’un bureau où s’entassaient pêle-mêle ses notes de la veille, Fabien Galthié s’est plié au jeu de l’interview. Parfois déstabilisé, jamais coulé. Mais les silences du sélectionneur ont parfois pris davantage de sens que ses mots…
Compte tenu du contexte de cette tournée, est-il possible d’en effectuer malgré tout un bilan sportif ?
On va essayer, bien sûr. Même si rien n’est simple.
Avant le premier test, vous aviez dit que le XV de France ne s’était jamais aussi bien entraîné qu’avant cette tournée…
(il coupe) Jamais. Lors des cinq dernières années, sur les préparations courtes d’avant-tournée ou d’avant-Tournoi (la Coupe du monde étant évidemment un cas à part), je maintiens que c’était la meilleure des préparations qu’on ait jamais réalisée. Je parle ici de l’ensemble du travail qui a été fourni, de la part des joueurs ou du staff.
Avant ce premier test, vous aviez aussi dit que vous disposiez au sein de ce groupe de futurs "Premium". En êtes-vous toujours convaincu ?
Je le maintiens, ça aussi. Nous avons assez d’éléments pour le penser, de par notre connaissance, de par notre savoir-faire. Pourquoi avions-nous dit qu’il s’agissait de notre meilleure préparation ? D’abord parce que nous, le staff, avons passé un cap sur notre méthodologie, sur notre organisation, sur la synthèse des expériences passées. Nous avons touché du doigt certaines choses, et nous avons proposé sur ces quatre semaines – et notamment les trois premières de préparation – quelque chose qui nous a semblé très pertinent. La lecture de ce contenu, ça a été notre premier test à Mendoza, puis celui qui a suivi en Uruguay quatre jours après avec une autre équipe. En revanche, alors que je suis encore à chaud, je dirais que le troisième test est celui qu’on a le moins bien préparé sur le plan sportif, puisque le groupe a été scindé en deux en raison du voyage en Uruguay. Au final, on termine avec le sentiment de n’avoir pas du tout préparé le troisième match.
Parlons de ce match du mercredi en Uruguay, justement. Vous y avez blessé deux piliers droits avant le dernier test, dont Thomas Laclayat aux côtes et Demba Bamba qui était déjà en souffrance au niveau de son genou…
(il coupe) Même trois, puisque Georges-Henri s’est bloqué le dos. Dès la première minute du test de Vélez, il était blessé.
Ce déplacement en Uruguay correspondait à votre envie de renouer avec des tournées "à l’ancienne", avec un match en semaine. Ne regrettez-vous pas ce choix ?
Non, parce qu’on a appris. (il répète) On a appris. Je constate qu’on n’a pas pu préparer le troisième match, mais on a appris.
Au vu de la logistique qui était organisée en amont, ne pouviez-vous pas vous en douter ?
Non, il fallait le vivre. Vraiment. On pensait que le premier match était en quelque sorte un entraînement, que ce deuxième match en était un deuxième, et que le troisième serait une sorte de synthèse, le fruit de tous ces entraînements. Et bien non, il ne l’a pas été. Même si ce match reste particulier parce qu’on l’a joué sans pilier doit ou presque pendant 80 minutes, parce que le carton jaune de Georges-Henri peut être contestable mais aussi, sur un plan très simple, parce qu’on n’a pas pu préparer notre touche. Et on en a constaté les effets.
Pardon d’être sarcastique, mais quand les deux meilleurs spécialistes de la touche du groupe sont en prison, difficile d’être performant dans ce secteur…
(il soupire) Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que les deux joueurs dont vous parlez ont été très bons à Mendoza. Vraiment, très, très bons.
Je ne parle pas d’Auradou et de Jegou à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Hugo Auradou et Oscar Jegou faisaient-ils partie, à vos yeux, des potentiels futurs Premium que vous aviez identifiés ?
Ils en font toujours partie. Je ne parle pas d’eux à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Y a-t-il d’autres joueurs du groupe présent en Argentine susceptibles d’être revus en novembre ?
Certains vont participer à notre émulation, c’est certain.
On a souvent comparé cette tournée à celle qui avait eu lieu en Australie en 2021. Sportivement, en avez-vous tiré autant d’enseignements ?
Sur un plan sportif, on a gagné la tournée et on a battu l’Uruguay. Ce sont les faits. On a aussi amélioré notre méthodologie. Le staff a énormément progressé et a encore des perspectives d’évolution très claires et identifiées. Enfin, on a des joueurs en développement qui entrent dans l’émulation, comme je vous l’ai dit.
Lesquels ?
Je ne veux pas trop citer de noms, c’est difficile. Mais clairement, je crois que vous êtes en capacité de voir les joueurs à qui je fais allusion. Vous n’allez pas trop vous tromper.
On songe à Mickaël Guillard et Lenni Nouchi, en premier lieu…
Je le répète : si vous regardez les matchs, vous n’allez pas beaucoup vous tromper.
La difficulté étant qu’en novembre, vous ne devriez pas pouvoir compter sur 42 joueurs…
(long silence…)
Vous espérez encore en avoir 42 ?
On va travailler à cela. On est simplement d’accord sur le fait qu’il est beaucoup plus facile et efficace de travailler à 42, pour tout le monde. Mais attention, 42 joueurs quand on est en France, ce n’est que jusqu’à mercredi. On ne les bloque pas toute la semaine. Il y a simplement trois jours de travail, puis nous passons à 28 et quatorze d’entre eux repartent dans les clubs.
Pour conclure sur le volet sportif, le fait de n’avoir pas réussi l’exploit historique de remporter deux tests en Argentine pour la première fois depuis 1998 restera-t-il un regret ?
On était très déterminés à remporter ce deuxième test, mais on a été confrontés à plusieurs problèmes que nous n’avions pas identifiés. Et malgré cela, il y a des moments-clés dans ce match que nous n’avons pas bien gérés, alors que nous étions en train d’inverser la tendance. Autour de la 55e, deux ou trois faits de jeu, deux ou trois décisions qui nous incombent ne nous ont pas permis d’exercer la pression qu’il fallait et nous ont fait lâcher le contrôle du jeu. Une annonce en touche qui n’est pas bonne, une pénalité gratuite pour obstruction… S’ensuit une période très difficile à 13, à cause des blessures et du carton jaune qui ont débouché sur cette règle de la carence. Cela ne nous a pas permis de faire entrer Léo Berdeu. Malgré tout ça, à dix minutes de la fin, nous avons trois ballons de marque très forts qui auraient pu nous permettre de revenir à une marque. Il y a cet essai qui nous est refusé pour cette passe en-avant d’Antoine Hastoy, qui peut aussi se discuter, un grattage sur Posolo Tuilagi également. Et enfin cette pénaltouche qu’on perd sur la construction du maul, ce qui ramène aussi au fait qu’un test-match se prépare en une semaine et pas en deux jours, pour mieux travailler notre maîtrise individuelle et collective. (il marque une longue pause) Mais j’ai quand même aimé l’énergie qu’on a mise dans les dix dernières minutes, malgré tous ces faits de jeu contraires.
Vous souligniez tout à l’heure le travail de votre staff. Chacun y a-t-il trouvé sa place, désormais ?
Une longue tournée permet de mieux se connaître, et à chacun des membres de mieux appréhender l’écosystème du XV de France. Notre thème, par rapport à notre débriefing du Tournoi, c’était d’améliorer nos connexions. Et nous l’avons fait. Construire un staff performant, ça peut demander du temps, sachant qu’on n’en a pas beaucoup au niveau international.
Pour amorcer une transition douce vers le sujet principal de l’actualité, les événements de la dernière semaine ont-ils pu distendre quelques liens au sein du staff ?
Je n’ai pas ressenti ça. Au sein d’un groupe et d’une délégation dans la tourmente, cela aurait pu être une possibilité. Durant le Tournoi, on avait déjà ressenti une petite tempête et on avait redressé la barre dans la difficulté. Il me semble que, là encore, le staff a été très solide dans la tourmente.
Parlons de cette tourmente. Dimanche 7 juillet, vous avez pris une première déflagration avec l’affaire Jaminet. Quelle a été votre réaction à la découverte de cette vidéo ?
À titre personnel, indépendamment de la posture institutionnelle, je suis choqué. Ce sont des faits et face à ces faits, on devait prendre des décisions. Ce que j’ai dit pendant cette tournée, et que j’ai répété depuis cinq ans, c’est que l’on a un travail quotidien pour construire un cadre de jeu et un cadre de vie. Vous êtes témoins de ce travail-là, vous l’avez parfois relevé dans des moments déjà difficiles. On essaie d’améliorer en permanence cette construction, d’être juste. Mais on s’adresse à des êtres humains, à une société, dans le cadre d’une activité particulière.
D’accord… Et ?
Malgré tous nos travaux, malgré notre exigence, malgré le fait de rappeler en permanence ce cadre de vie et de prévenir les joueurs, on se retrouve face à des problèmes plus ou moins graves. Je pense qu’on ne règle pas les problèmes, ce serait de la prétention que de dire ça. Les problèmes, on ne les règle pas, on les gère, tout en essayant de les anticiper. Parfois, ils arrivent, comme vous avez pu le vivre avec nous. Sachant que toute délégation, toute communauté, reste une émanation de la société moderne. Nous allons mettre en place avec Jean-Marc Lhermet et la Fédération des mesures pour que cela ne se reproduise plus jamais.
La décision d’exclure immédiatement Melvyn Jaminet a-t-elle été de votre fait ?
Cela a été une décision collégiale et fédérale, dans laquelle je m’inclus.
Est-il imaginable de revoir Melvyn Jaminet porter un jour le maillot de l’équipe de France ?
C’est impossible de répondre à cette question. (il marque une longue pause) Il y a d’abord une commission disciplinaire qui va se réunir à la Fédération, une commission disciplinaire qui va se réunir dans son club aussi.
Avez-vous vécu cet épisode comme un coup de massue, alors que le début de tournée semblait idyllique ?
Je le vis comme un moment difficile. Le poste que j’occupe peut s’apparenter à une mission lourde. Depuis cinq ans, je suis exposé. L’exposition est une chose, mais il y a aussi tout ce qui va avec. Elle n’est qu’une émanation du contenu de la mission. Depuis cinq ans, nous traversons des périodes difficiles, et il y a en cela plusieurs points : la difficulté de ces moments, et la manière dont ces événements arrivent. Ça ne prévient pas.
Dans votre groupe, plusieurs joueurs sont issus de l’immigration. Comment ont-ils vécu cette affaire, leur en avez-vous parlé directement ?
Oui, on a essayé de discuter. Avec tout le monde. Il me semble que cela a été vite réglé, en fait, car ces émotions ont été très vite partagées. Dans ces moments, il faut être le plus juste possible. On a fait un partage d’informations le dimanche soir, qui était une discussion ouverte. Dans le cadre de notre fonctionnement, cela paraissait évident de passer par cela, en prenant soin des uns et des autres. La décision a été immédiatement partagée, puis il y a eu un temps de discussion sur un format très ouvert. Chacun a eu la possibilité de s’exprimer.
Si bien qu’on se souvient avoir eu, après l’entraînement du lundi matin, le sentiment que la page était déjà tournée…
On ne peut pas dire que la page était tournée, mais on était passé à autre chose, on était vraiment sur la projection de notre semaine. Un groupe se préparait à partir en Uruguay, l’autre à rester à Buenos Aires, et tout le monde était focus là-dessus.
Et c’est précisément à ce moment que l’affaire Jegou-Auradou débute… Comment avez-vous vécu l’arrivée de la police à l’hôtel, en fin d’après-midi ?
(il soupire) J’étais avec Mathieu Brauge (le team manager du XV de France, NDLR) et William Servat. Et là, c’est… (il marque une pause, ému) Les policiers sont arrivés, nous ont demandé les passeports d’Oscar et Hugo. La direction de l’hôtel nous a mis à disposition un local, où nous sommes restés enfermés pendant trois heures pour essayer de comprendre ce qui se passait.
Avez-vous tout de suite pris la mesure des événements ?
Au fur et à mesure de ces trois heures. J’ai beaucoup écouté Oscar et Hugo, ce qu’ils avaient à dire.
Avaient-ils tout de suite compris pourquoi les policiers étaient là, eux ?
Je ne suis pas dans leur tête, c’est dur d’en parler. J’ai vu deux personnes très surprises. Mais je ne suis pas dans leur tête.
Vous a-t-on expliqué clairement, tout de suite, les faits qui leur étaient reprochés ?
Ce n’était pas simple, parce que les policiers parlaient en espagnol, sans traducteur. Mathieu (Brauge) le parle, William (Servat) qui était venu avec nous, aussi. Comme je vous l’ai dit, on a découvert au fur et à mesure ce qui se passait. C’est difficile de détailler ces trois heures-là.
Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble."
Lors de votre conférence de presse après la victoire de Mendoza, vous aviez évoqué Hugo Auradou en disant qu’après avoir joué avec son père, vous vous sentiez "un peu responsable" de lui. Ces mots prennent une résonance terrible, après coup…
Responsable sportivement, j’entends. Mais il est évident que j’ai beaucoup pensé à son papa, à sa maman que je connais très bien. Je pense toujours à eux… Puisque vous l’évoquez, je veux bien en parler.
Vous les avez vus ?
Ils sont arrivés le vendredi soir, oui. Mais j’ai toujours été en lien avec eux. Quand Oscar et Hugo sont partis (au commissariat, NDLR), j’ai prévenu immédiatement les familles. J’ai appelé David (Auradou), ensuite Marie (son épouse). J’ai eu Marie en premier car David dormait. Et j’ai téléphoné aussi au papa d’Oscar. C’est la première chose que j’ai faite. C’était la nuit, en France.
Vous êtes père d’un garçon, joueur de rugby à peu près du même âge, avez-vous pu imaginer la déflagration que vous alliez provoquer avec ces coups de téléphone ?
J’y ai évidemment pensé. J’ai pensé à leur douleur… (long silence) Je me devais de le faire. C’est mon rôle.
Étaient-ils déjà informés dans la mesure où la presse argentine a révélé l’arrestation des deux joueurs quasiment de façon concomitante avec l’intervention de la police dans votre hôtel ?
J’ai été le premier à les informer de la situation.
Avez-vous pensé très rapidement qu’on allait vous reprocher le cadre fixé au sein du XV de France ?
Non, je n’y ai pas pensé. À aucun moment. Je n’ai pas le temps de penser à ce genre de choses. Je pense surtout à avancer et à prendre les bonnes décisions. Heureusement le président de la Fédération Florian Grill et son vice-président Jean-Marc Lhermet sont arrivés le lundi soir, quelques heures après qu’Oscar et Hugo ont été transférés au commissariat. Entre-temps, nous avions bien avancé avec Agustin Pichot et Rodrigo Roncero qui nous avaient trouvé un avocat. Ils nous ont expliqué aussi le contexte en Argentine, la façon dont ça allait se passer. Puis, Florian et Jean-Marc ont repris la main. Et… Nous avons essayé de basculer sur le déplacement en Uruguay et la gestion des joueurs qui devaient rester en Argentine.
Avant l’arrivée des représentants fédéraux, vous êtes-vous senti seul dans ce tourbillon ?
Non. Jamais. Nous sommes un staff, nous avons une organisation. Dès l’instant où les joueurs ont été conduits au commissariat, j’ai informé l’ensemble de la délégation. Nous avions une réunion programmée à 19h00 qui devait être le débrief du premier match. Nous devions le faire uniquement avec la délégation partant en Uruguay le lendemain. J’ai finalement convoqué l’ensemble du groupe pour partager l’information.
Comment a réagi le groupe ?
J’ai interrogé les joueurs sur ce qu’ils souhaitaient faire. Je leur ai laissé le choix de faire tout de même le débriefing ou tout autre chose. Nous avons fait une pause. Et Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble." Nous sommes restés ensemble jusqu’à 22h00/22h30. Nous avons dîné et ensuite les gars ont partagé du temps ensemble. Nous avons beaucoup échangé. Et là, sont arrivés Florian Grill et Jean-Marc Lhermet vers 23h30 avec qui nous avons travaillé jusqu’à environ deux heures du matin.
Et ?
Le lendemain matin, tout le monde s’est mis au travail pour mettre en place le meilleur accompagnement possible pour nos deux joueurs. Il y avait là la FFR, Rodrigo Roncero, l’avocat argentin. De notre côté, nous sommes partis vers 9h00 pour rejoindre l’Uruguay.
On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours".
Justement, vous avez insisté lors de votre conférence de presse en Uruguay, la première après la divulgation de l’affaire, sur la notion de liberté au sein du cadre que vous avez fixé…
(il coupe) Le cadre est très important pour nous. Vraiment. J’insiste. Il est très exigeant sur le respect des règles, de la connaissance et de la conscience. Mais aussi sur le respect de la liberté.
Quand Baptiste Serin dit samedi soir en conférence de presse que certaines choses ne seront plus jamais comme avant, fait-il référence au cadre ? Et imaginez-vous le faire évoluer ?
Ce cadre, je le répète, on y travaille tous les jours. Incessamment. Les faits qui s’ajoutent, chaque jour qui passe, impactent le cadre de vie. On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours". On se doit d’avoir beaucoup d’humilité à ce niveau-là. Nous devons travailler sans aucune concession. C’est très important. Si vous regardez les histoires passées de l’équipe de France, les histoires des clubs ou dans le sport en général, il y a des phénomènes récurrents qui apparaissent. Voilà pourquoi l’humilité est capitale vis-à-vis de cette sémantique : "plus jamais" et "toujours". Avoir la volonté de travailler de manière permanente, de mettre en œuvre tout ce que l’on peut, développer le respect des règles et du règlement, de la conscience et de la liberté, c’est ce qui permet de faire société. Et pour une équipe sportive de performer. Notre objectif, c’est évidemment de performer. C’est ce qui s’appelle vivre et jouer en équipe.
Vous faites référence au passé, à juste titre. Malgré tout, les conséquences dans le monde d’aujourd’hui sont beaucoup plus fortes, plus puissantes par le prisme des réseaux sociaux ou même simplement par la puissance des images de joueurs menottés. Cette notion de liberté est-elle encore compatible avec ces exigences ?
Mais qu’appelle-t-on la liberté ? Où la place-t-on ?
N’est-ce pas à vous de répondre ?
C’est une question. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Les histoires du passé, connues ou inconnues du grand public, servent à améliorer le cadre. Mais on parle ici d’êtres humains dans une société.
Durant la Coupe du monde, vous aviez fait appel à Darwin par rapport à la capacité d’adaptation. N’allez-vous pas aussi devoir adapter votre cadre ?
Nous allons tous devoir nous adapter. Quand je dis nous, je parle ici de l’ensemble de l’écosystème du rugby dans lequel nous vivons. Mais il faut aussi parler de la justice argentine. Aidons-la à bien travailler… À travailler vite et bien, avec tous les moyens qu’elle peut avoir à disposition.
Êtes-vous optimiste sur l’issue de l’affaire Jegou-Auradou ?
Je n’ai pas de sentiment à partager à ce niveau-là. Je suis ferme là-dessus. Nous mettons tout en œuvre, avec la FFR et les différentes institutions, pour aider la justice argentine à bien faire son travail.
N’avez-vous vraiment pas une intime conviction à partager ?
(il prend son temps) Oui, j’ai une intime conviction, bien sûr. Aidons la justice argentine à bien travailler. Le plus puissamment possible. Le plus fermement possible. Et le plus justement possible.
Vous avez évoqué les affaires extra-sportives du passé. Elles sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps. N’avez-vous pas le sentiment que si les nouvelles générations sont de plus en plus performantes rugbystiquement avec une maturité sportive exceptionnelle, le système forme moins bien les hommes ?
Vous savez, les joueurs sont majeurs. Ils reçoivent une éducation. On dit : "école de rugby, école de la vie". Ils ont donc une éducation par ce biais-là, mais ils ont aussi leur propre éducation. Dans leurs clubs, dans les équipes de France jeunes, ils acquièrent un savoir. Un savoir-jouer. Vous le dites-vous même, ces joueurs sont très mûrs, décomplexés. Ça, c’est le cadre de jeu. Il faut que le cadre de vie soit à la hauteur de ce cadre de jeu. Et inversement.
Oui, mais comment faire ?
C’est un travail quotidien. D’abord dans les clubs. Le temps passé dans les clubs est grand pour travailler le rugby autant que pour travailler à l’éducation des joueurs.
Mais est-ce que dans la société d’aujourd’hui…
(il coupe) Je vais vous donner un exemple : c’est la première fois, à Mendoza pour le premier test, depuis que l’équipe de France existe, que nous nous rendons au stade le jour du match sans porter le costume officiel de l’équipe de France.
Et ?
Le costume de l’équipe de France, ça implique une responsabilité de chacun. Quand tu le mets le matin, quand tu mets une cravate, quand tu le portes avant d’aller au stade, tu sais que tu représentes la France. Seulement, nous ne l’avons pas mis à la demande de la Fédération argentine en raison d’une réception sous une tente. Les responsables de l’UAR ne voulaient pas de différence entre les deux équipes. Je livre cet exemple simplement pour vous dire combien notre exigence est forte sur le respect des règles et la conscience de chacun. Et ce n’est pas un détail à mes yeux.
Le trois-quarts centre argentin Santiago Chocobares soulignait dans une interview parue dans nos colonnes que les Pumas avaient l’obligation de rentrer à minuit au plus tard après le premier test… Vous étiez-vous renseignés sur ce que pouvait être une soirée à Mendoza ?
Nous étions renseignés et informés du contexte.
Vraiment ?
Peut-être pas suffisamment, mais nous étions informés. Et nous avons toujours été vigilants par rapport à cette problématique.
Avez-vous pris connaissance des déclarations de Bernard Laporte reprochant à la FFR d’avoir laissé Bernard Viviès seul en tant que chef de délégation, regrettant en creux l’absence de Jean-Marc Lhermet dès le début de la tournée ou encore de Raphaël Ibanez ?
Non.
Souhaitez-vous les commenter ?
(ferme) Non. Mais en tant que sélectionneur, je n’accepte pas que ces deux joueurs soient pris en otage dans un autre combat que celui de la justice.
Le rugby d’aujourd’hui et la société moderne peuvent-ils encore tolérer des comportements d’un autre temps, comme ces troisièmes mi-temps largement alcoolisées, des repas gargantuesques comme les asados que les joueurs ont pu faire durant cette tournée, alors que dans le même temps le staff a intégré nutritionniste et diététicien ?
Tout est relatif, mais j’entends. C’est aussi votre regard.
L’exemple de la nutrition peut apparaître anecdotique mais aussi révélateur, non ?
La viande, ce sont des protéines (léger sourire). Je vous le répète : j’entends ce que vous dites. Mais peut-on en faire une généralité ? (haussement d’épaules)
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société.
Dans les cas d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, vous avez laissé entendre, si la justice argentine après avoir fait son travail venait à les libérer, qu’ils pourraient reporter le maillot du XV de France. À vos yeux, la seconde chance – on pense à Mohamed Haouas, Bastien Chalureau, Damian Penaud, Oscar Jegou – est-elle toujours l’essence du rugby ?
C’est l’essence même de faire société. C’est comme sur un terrain. Un joueur peut se tromper une fois, deux fois et à la troisième fois il peut avoir le geste juste.
L’affaire Jaminet est venue s’ajouter à celle de Bastien Chalureau, même si le caractère raciste de l’agression n’a pas été retenu, à celle aussi de Ludovic Radosavljevic. Pensez-vous que le rugby soit ultra-conservateur au point d’être raciste ?
(il laisse passer un long silence) Non… Je ne crois pas.
Vraiment ?
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société. Nous allons devoir assumer davantage de responsabilité sociétale et nous y sommes prêts.
Craignez-vous votre retour en France ?
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
N’avez-vous pas eu échos de l’ampleur médiatique de l’affaire en France et des prises de positions des uns ou des autres ?
Évidemment, la parole est libre. J’espère que chacun mesure bien la portée de ses propos et de ses jugements par rapport à son vécu dans le rugby. Nous en reparlerons, si vous le voulez bien. Il est un peu tôt pour faire des raccourcis.
En 2023, il y a eu le traumatisme sportif. Au cours de cette tournée, un traumatisme humain. L’équipe de France peut-elle s’en relever ?
L’équipe de France n’est pas tombée… (silence) Nous vivons un moment très douloureux, une période difficile.
Avez-vous eu la tentation d’annuler, à un moment ou un autre, la tournée ?
Jamais ! La question ne s’est pas posée. Mais j’ai entendu (il le répète trois fois). Par rapport à tout ce qui a été investi de notre côté en termes de préparation, de travail, mais aussi par rapport à l’attente forte des Uruguayens qui nous ont reçus avec beaucoup de chaleur et de l’UAR qui nous a accueillis à Vélez sans aucune hostilité sinon celle du jeu, ça n’a jamais été évoqué.
Au plus fort de la tempête, avez-vous songé à démissionner ?
Impossible de faire ça… Impossible. Jamais.
Vraiment ?
Jamais. Ça ne m’a même pas traversé l’esprit. Mon poste comporte des missions très lourdes. Vraiment très lourdes.
On a parlé de la tournée de la honte, des 48 heures les plus terribles du rugby français…
Nous avons passé quatre semaines ensemble. Il y a eu deux semaines de travail à Marcoussis avant de venir en Argentine. Mais je laisse à chacun la liberté d’employer les qualificatifs comme bon lui semble… Pour nous, c’est un moment douloureux, difficile.
Vous employez la même sémantique qu’après l’élimination en quart de finale du Mondial. Les faits sont tout de même diamétralement différents, non ?
Parfois, ce sont des événements sportifs, parfois extra-sportifs.
Et vous placez ça sur la même échelle de valeur ?
Non. Ils n’ont rien en commun, cela n’a rien à voir. Évidemment.
Vous sentez-vous, vis-à-vis des 1 900 clubs de rugby, une responsabilité très forte ?
On se doit d’expliquer, de partager, de savoir écouter. Ce que nous avons toujours fait en équipe de France. Même dans les moments difficiles. La Fédération a des propositions à faire et à réaliser pour que cela n’arrive plus jamais. Aujourd’hui, c’est délicat d’aller plus loin.
Reste-t-il une place pour d’éventuels bons souvenirs de cette tournée, malgré tout ?
Il y a la place pour travailler, pour chercher à comprendre, pour chercher à nous améliorer. C’est surtout ça que je retiens. Pour l’heure, c’est le temps de la compréhension, de l’écoute pour progresser. Encore et toujours.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
Le pire, c'est que ce n'est pas faux
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
C'est vraiment l'occasion de virer Galthié ! il a échoué dans ce qui était l'objectif de son mandat et il est en panne d'essence dans son projet sportif. Il n'a pas su tenir ses troupes, dans ce qui restera la pire tournée d'une équipe de France, une tragédie pour le rugby Français, s'il avait une once d'honneur et d'honnêteté, il démissionnerait !
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
Affaire Jegou-Auradou : "On a une seule version", la FFR attend la version des joueurs
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/affaire-jegou-auradou-on-a-une-seule-version-la-ffr-attend-la-version-des-joueurs_VN-202407160376.html
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/affaire-jegou-auradou-on-a-une-seule-version-la-ffr-attend-la-version-des-joueurs_VN-202407160376.html
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
XV de France – "Un dérapage de plus" : ignorant les consignes, des Bleus seraient encore sortis après le 3e test-match, à Buenos Aires
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-un-derapage-de-plus-ignorant-les-consignes-des-bleus-seraient-encore-sortis-apres-le-3e-test-match-a-buenos-aires-12085126.php
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-un-derapage-de-plus-ignorant-les-consignes-des-bleus-seraient-encore-sortis-apres-le-3e-test-match-a-buenos-aires-12085126.php
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
XV de France - Sanctions financières, chasse à la coke et procureur saisi : ce qu’il faut retenir de la conférence de presse de Florian Grill
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-sanctions-financieres-chasse-a-la-coke-et-procureur-saisi-ce-quil-faut-retenir-de-la-conference-de-presse-de-florian-grill-12085163.php
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-sanctions-financieres-chasse-a-la-coke-et-procureur-saisi-ce-quil-faut-retenir-de-la-conference-de-presse-de-florian-grill-12085163.php
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/La-tournee-argentine-symbole-de-l-autorite-disparue-au-sein-du-xv-de-france/1482844
La tournée argentine, symbole de l'autorité disparue au sein du XV de France
Mis en place et promu dès sa nomination par son architecte - le sélectionneur Fabien Galthié -, le management des Bleus a clairement failli sur l'aspect de sa vie sociale. Introspection et révolution sont devenues impératives.
Renaud Bourel et Jean-François Paturaud, à Buenos Aires (Argentine)
Dans les couloirs de l'hôtel Emperador de Buenos Aires, pendant toute la semaine, les conciliabules se sont multipliés entre l'encadrement sportif du quinze de France et les dirigeants fédéraux venus en Argentine. Ils se sont probablement poursuivis dans l'avion du retour puisque Florian Grill et Jean-Marc Lhermet, respectivement président et vice-président de la FFR, tiennent une conférence de presse ce mardi.
Depuis la troisième mi-temps de Mendoza, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, qui a conduit à l'exclusion de la tournée de Melvyn Jaminet pour propos racistes et à la mise en examen d'Hugo Auradou et Oscar Jegou pour viol avec violences en réunion, le fameux cadre de vie dessiné par Fabien Galthié, dont Raphaël Ibañez était le supposé garant quand il était encore dans le paysage, et qui fut largement mis en avant au démarrage du premier mandat du sélectionneur, a volé en éclats.
Il est alors devenu urgent, notamment face à la sidération de l'opinion, de poser un diagnostic sur ce management en échec et d'identifier les responsabilités. Parce que les résultats sportifs et les belles affluences au stade ne délivrent pas d'immunité aux figures de l'autorité et que tout le monde se demandait, au milieu de la tempête, à quoi cela peut bien servir de promener trente encadrants au bout du monde, dont deux nutritionnistes, pour autoriser tous les excès en pleine compétition.
Galthié : « On va mettre un cadre qui n'est pas négociable »
Fin 2019, lorsqu'il prend les rênes de l'équipe de France, après une Coupe du monde passée comme adjoint de Jacques Brunel, Fabien Galthié a deux priorités. D'abord gagner (beaucoup) et vite. Mais aussi redorer l'image des Bleus. « Nous voulons définir un cadre très rigoureux sur la manière de vivre ensemble, disait-il alors. Une forme de pacte, sur lequel on leur demande de s'engager. Avec en priorité une exemplarité exigée, dans leurs clubs déjà, et évidemment en équipe de France. » Il regrette les « anciennes habitudes » prises en sélection ces dernières années à l'image des dérapages nocturnes à Édimbourg lors du Tournoi 2018 (*) puis au Mondial.
(*) Soupçons de bagarres impliquant des joueurs de l'équipe de France et d'agression sexuelle après le dépôt de plainte d'une jeune femme qui la retira par la suite.
Le message est ferme. Le sélectionneur le martèle aux joueurs. Quitte à se mettre en scène devant les caméras comme lorsqu'il fait passer des entretiens aux joueurs du Racing 92. À Teddy Baubigny, il dit : « On peut faire la bringue, c'est même très important. Mais il faut la cadrer. Il ne faut pas faire n'importe quoi. » Devant un Wenceslas Lauret perplexe, le sélectionneur ajoute : « On va mettre un cadre qui n'est pas négociable. Dans le cadre de vie, on va vous donner - ce qui n'était pas fait - une planification sur la compétition. On vous demande de dire dès aujourd'hui, avant qu'on perde du temps ou non à vous suivre, si vous acceptez ce cadre. Si des joueurs disent oui mais sortent du cadre, ils repartent. Il y a des taxis qui vous attendent, on n'en parle pas, on ne bataille pas, on ne laisse pas d'énergie. » Raphaël Ibanez, nommé manager du quinze de France, accompagne alors Fabien Galthié pour être « le garant d'un certain état d'esprit et d'une éthique. »
Des règles qui volent en éclats
Ce quinze de France a retrouvé, comme l'espérait son nouvel entraîneur en chef, une dynamique sportive même si l'élimination lors du dernier Mondial plombe forcément le bilan. Pour l'exemplarité, en revanche, c'est franchement moins évident. En l'espace de quatre ans et demi, le fameux « cadre de vie » a plusieurs fois craqué. D'abord lorsque les Bleus ont fait exploser la bulle Covid en 2021. Puis, plus discrètement, lors de la préparation du dernier Mondial et même lors de la compétition ponctuée par des soirées arrosées pour les joueurs français, notamment à Aix-en-Provence où deux joueurs éméchés en sont furtivement venus aux mains.
Mais le pire était à venir sur le sol argentin où ce groupe France rajeuni, privé de ses tauliers habituels, a touché le fond. A-t-il été suffisamment encadré ? Si la soirée entre joueurs du 29 juin à Buenos Aires, organisée avec l'aval du staff, n'avait pas dégénéré, celle de Mendoza, après la victoire contre les Pumas le 6 juillet (13-28), a sévèrement dérapé avec les affaires que l'on connaît aujourd'hui. Ce soir-là, les Bleus avaient l'autorisation de boire un verre pour célébrer les premiers capés. William Servat avait demandé à ceux qui joueraient en Uruguay de rentrer tôt. À l'image de ses adjoints, Fabien Galthié est apparu depuis très marqué après ce qu'il a qualifié de « cataclysme » et de « traumatisme ». En privé, certains le décrivaient pourtant plongé dans une forme de déni, lui-même empreint d'un folklore dans lequel il a toujours baigné, comme s'il n'avait pas saisi le mal qu'allaient engendrer ces épisodes sur son image de chef, et plus largement sur celles de l'équipe de France et de toute une discipline.
« Le cadre de vie, je le répète, c'est un travail qu'il faut consolider au quotidien, sans relâche, disait-il à Montevideo au lendemain de l'arrestation d'Hugo Auradou et Oscar Jegou. Répéter et travailler sans concession sur le respect des règles, du savoir-vivre en société et de la liberté. » Un respect des règles qui, après le dernier match contre l'Argentine samedi (défaite 33-25), n'a pas été appliqué par tous. Les consignes étaient pourtant très claires : les joueurs devaient rester à l'hôtel et ne pas consommer d'alcool fort. Si la plupart sont sagement restés dans un salon privé ou au bar de l'Emperador en compagnie du staff, d'autres n'ont rien trouvé de plus malin que de sortir dans Buenos Aires...
La nécessité de restaurer l'autorité
Qui avait l'autorité absolue ? Que dit l'organigramme ? Après son éclipse partielle pendant le Tournoi, où était Raphaël Ibañez plutôt qu'en Argentine ? Pourquoi n'y avait-il pas au moins un officier chargé de la sécurité, comme le Raid pendant la Coupe du monde ?
Ces questions ont légitimement émergé, y compris au sein même du staff élargi des Bleus, un peu agacé par la chasse au bouc émissaire tous azimuts. Bernard Viviès était le chef de délégation et Mathieu Brauge, le team manager. Leur rôle est réservé à la logistique. Ils n'ont jamais eu de pouvoir décisionnaire. En l'absence de l'ex-talonneur tricolore, le patron de l'équipe était son sélectionneur. C'était Fabien Galthié, donc, qui avait l'autorité d'autoriser, réguler ou interdire. Son principe de responsabilité balayé par les événements de ce mois de juillet, l'état-major se refusait jusqu'ici à une remise à plat vertical du système.
L'idée est que l'absence de cadres à forte expérience en Argentine, conjuguée à la disparition du « On sort tous ensemble, on rentre tous ensemble », n'aurait pas arrangé les choses. On peut douter de cette analyse quand on se souvient de la récente affaire d'Édimbourg en 2018 et de tout ce qui se passe, aussi, en club.
Dans les faits, et même s'il s'agit d'adultes, les dirigeants de la FFR n'échapperont pas à la restauration d'une autorité qui, sans être totalement martiale, fixera des limites en rapport avec l'époque, ses excès en matière de consommation d'alcool, d'addictions et des comportements dans les cercles intimes.
La tournée argentine, symbole de l'autorité disparue au sein du XV de France
Mis en place et promu dès sa nomination par son architecte - le sélectionneur Fabien Galthié -, le management des Bleus a clairement failli sur l'aspect de sa vie sociale. Introspection et révolution sont devenues impératives.
Renaud Bourel et Jean-François Paturaud, à Buenos Aires (Argentine)
Dans les couloirs de l'hôtel Emperador de Buenos Aires, pendant toute la semaine, les conciliabules se sont multipliés entre l'encadrement sportif du quinze de France et les dirigeants fédéraux venus en Argentine. Ils se sont probablement poursuivis dans l'avion du retour puisque Florian Grill et Jean-Marc Lhermet, respectivement président et vice-président de la FFR, tiennent une conférence de presse ce mardi.
Depuis la troisième mi-temps de Mendoza, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, qui a conduit à l'exclusion de la tournée de Melvyn Jaminet pour propos racistes et à la mise en examen d'Hugo Auradou et Oscar Jegou pour viol avec violences en réunion, le fameux cadre de vie dessiné par Fabien Galthié, dont Raphaël Ibañez était le supposé garant quand il était encore dans le paysage, et qui fut largement mis en avant au démarrage du premier mandat du sélectionneur, a volé en éclats.
Il est alors devenu urgent, notamment face à la sidération de l'opinion, de poser un diagnostic sur ce management en échec et d'identifier les responsabilités. Parce que les résultats sportifs et les belles affluences au stade ne délivrent pas d'immunité aux figures de l'autorité et que tout le monde se demandait, au milieu de la tempête, à quoi cela peut bien servir de promener trente encadrants au bout du monde, dont deux nutritionnistes, pour autoriser tous les excès en pleine compétition.
Galthié : « On va mettre un cadre qui n'est pas négociable »
Fin 2019, lorsqu'il prend les rênes de l'équipe de France, après une Coupe du monde passée comme adjoint de Jacques Brunel, Fabien Galthié a deux priorités. D'abord gagner (beaucoup) et vite. Mais aussi redorer l'image des Bleus. « Nous voulons définir un cadre très rigoureux sur la manière de vivre ensemble, disait-il alors. Une forme de pacte, sur lequel on leur demande de s'engager. Avec en priorité une exemplarité exigée, dans leurs clubs déjà, et évidemment en équipe de France. » Il regrette les « anciennes habitudes » prises en sélection ces dernières années à l'image des dérapages nocturnes à Édimbourg lors du Tournoi 2018 (*) puis au Mondial.
(*) Soupçons de bagarres impliquant des joueurs de l'équipe de France et d'agression sexuelle après le dépôt de plainte d'une jeune femme qui la retira par la suite.
Le message est ferme. Le sélectionneur le martèle aux joueurs. Quitte à se mettre en scène devant les caméras comme lorsqu'il fait passer des entretiens aux joueurs du Racing 92. À Teddy Baubigny, il dit : « On peut faire la bringue, c'est même très important. Mais il faut la cadrer. Il ne faut pas faire n'importe quoi. » Devant un Wenceslas Lauret perplexe, le sélectionneur ajoute : « On va mettre un cadre qui n'est pas négociable. Dans le cadre de vie, on va vous donner - ce qui n'était pas fait - une planification sur la compétition. On vous demande de dire dès aujourd'hui, avant qu'on perde du temps ou non à vous suivre, si vous acceptez ce cadre. Si des joueurs disent oui mais sortent du cadre, ils repartent. Il y a des taxis qui vous attendent, on n'en parle pas, on ne bataille pas, on ne laisse pas d'énergie. » Raphaël Ibanez, nommé manager du quinze de France, accompagne alors Fabien Galthié pour être « le garant d'un certain état d'esprit et d'une éthique. »
Des règles qui volent en éclats
Ce quinze de France a retrouvé, comme l'espérait son nouvel entraîneur en chef, une dynamique sportive même si l'élimination lors du dernier Mondial plombe forcément le bilan. Pour l'exemplarité, en revanche, c'est franchement moins évident. En l'espace de quatre ans et demi, le fameux « cadre de vie » a plusieurs fois craqué. D'abord lorsque les Bleus ont fait exploser la bulle Covid en 2021. Puis, plus discrètement, lors de la préparation du dernier Mondial et même lors de la compétition ponctuée par des soirées arrosées pour les joueurs français, notamment à Aix-en-Provence où deux joueurs éméchés en sont furtivement venus aux mains.
Mais le pire était à venir sur le sol argentin où ce groupe France rajeuni, privé de ses tauliers habituels, a touché le fond. A-t-il été suffisamment encadré ? Si la soirée entre joueurs du 29 juin à Buenos Aires, organisée avec l'aval du staff, n'avait pas dégénéré, celle de Mendoza, après la victoire contre les Pumas le 6 juillet (13-28), a sévèrement dérapé avec les affaires que l'on connaît aujourd'hui. Ce soir-là, les Bleus avaient l'autorisation de boire un verre pour célébrer les premiers capés. William Servat avait demandé à ceux qui joueraient en Uruguay de rentrer tôt. À l'image de ses adjoints, Fabien Galthié est apparu depuis très marqué après ce qu'il a qualifié de « cataclysme » et de « traumatisme ». En privé, certains le décrivaient pourtant plongé dans une forme de déni, lui-même empreint d'un folklore dans lequel il a toujours baigné, comme s'il n'avait pas saisi le mal qu'allaient engendrer ces épisodes sur son image de chef, et plus largement sur celles de l'équipe de France et de toute une discipline.
« Le cadre de vie, je le répète, c'est un travail qu'il faut consolider au quotidien, sans relâche, disait-il à Montevideo au lendemain de l'arrestation d'Hugo Auradou et Oscar Jegou. Répéter et travailler sans concession sur le respect des règles, du savoir-vivre en société et de la liberté. » Un respect des règles qui, après le dernier match contre l'Argentine samedi (défaite 33-25), n'a pas été appliqué par tous. Les consignes étaient pourtant très claires : les joueurs devaient rester à l'hôtel et ne pas consommer d'alcool fort. Si la plupart sont sagement restés dans un salon privé ou au bar de l'Emperador en compagnie du staff, d'autres n'ont rien trouvé de plus malin que de sortir dans Buenos Aires...
La nécessité de restaurer l'autorité
Qui avait l'autorité absolue ? Que dit l'organigramme ? Après son éclipse partielle pendant le Tournoi, où était Raphaël Ibañez plutôt qu'en Argentine ? Pourquoi n'y avait-il pas au moins un officier chargé de la sécurité, comme le Raid pendant la Coupe du monde ?
Ces questions ont légitimement émergé, y compris au sein même du staff élargi des Bleus, un peu agacé par la chasse au bouc émissaire tous azimuts. Bernard Viviès était le chef de délégation et Mathieu Brauge, le team manager. Leur rôle est réservé à la logistique. Ils n'ont jamais eu de pouvoir décisionnaire. En l'absence de l'ex-talonneur tricolore, le patron de l'équipe était son sélectionneur. C'était Fabien Galthié, donc, qui avait l'autorité d'autoriser, réguler ou interdire. Son principe de responsabilité balayé par les événements de ce mois de juillet, l'état-major se refusait jusqu'ici à une remise à plat vertical du système.
L'idée est que l'absence de cadres à forte expérience en Argentine, conjuguée à la disparition du « On sort tous ensemble, on rentre tous ensemble », n'aurait pas arrangé les choses. On peut douter de cette analyse quand on se souvient de la récente affaire d'Édimbourg en 2018 et de tout ce qui se passe, aussi, en club.
Dans les faits, et même s'il s'agit d'adultes, les dirigeants de la FFR n'échapperont pas à la restauration d'une autorité qui, sans être totalement martiale, fixera des limites en rapport avec l'époque, ses excès en matière de consommation d'alcool, d'addictions et des comportements dans les cercles intimes.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
La FFR a effectué un signalement auprès du procureur après les propos racistes de Melvyn Jaminet
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-ffr-a-effectue-un-signalement-aupres-du-procureur-apres-les-propos-racistes-de-melvyn-jaminet/1482915
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-ffr-a-effectue-un-signalement-aupres-du-procureur-apres-les-propos-racistes-de-melvyn-jaminet/1482915
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
Dans la même année ce mec ( Galthie) a planté avec des moyens exhorbitants une Wcup qui était promise et un management moisi dans l'été le plus sordide du rugby français !
Démissionner...que nenni !
Démissionner...que nenni !
Dernière édition par Aspe le Mar 16 Juil 2024 - 13:22, édité 2 fois
Aspe- J'aime l'Union beaucoup
- Nombre de messages : 45
Localisation : Mérignac
Date d'inscription : 14/09/2023
Re: XV de France (partie en cours)
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-un-derapage-de-plus-ignorant-les-consignes-des-bleus-seraient-encore-sortis-apres-le-3e-test-match-a-buenos-aires-12085126.php
marchal- Centre de presse
- Nombre de messages : 6390
Localisation : bordeaux
Date d'inscription : 12/06/2013
Re: XV de France (partie en cours)
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-sanctions-financieres-chasse-a-la-coke-et-procureur-saisi-ce-quil-faut-retenir-de-la-conference-de-presse-de-florian-grill-12085163.php
marchal- Centre de presse
- Nombre de messages : 6390
Localisation : bordeaux
Date d'inscription : 12/06/2013
Re: XV de France (partie en cours)
Aspe a écrit:Dans la même année ce mec ( Galthie) a planté avec des moyens exhorbitants une Wcup qui était promise et un management moisi dans l'été le plus sordide du rugby français !
Démissionner...que nenni !
La FFR doit virer Galthié sur le champ ! Ce mec est dans un déni total, il doit assumer ses responsabilités et partir.
FrenchKick- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 2834
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 07/07/2015
Humeur : Tant que l'ubb gagne tout va bien :)
Re: XV de France (partie en cours)
Plus la bulle Covid non respectée et couvert par Laporte .FrenchKick a écrit:Aspe a écrit:Dans la même année ce mec ( Galthie) a planté avec des moyens exhorbitants une Wcup qui était promise et un management moisi dans l'été le plus sordide du rugby français !
Démissionner...que nenni !
La FFR doit virer Galthié sur le champ ! Ce mec est dans un déni total, il doit assumer ses responsabilités et partir.
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 4506
Localisation : sud langonnais
Date d'inscription : 14/01/2017
Humeur : variable
Age : 61
Re: XV de France (partie en cours)
marchal a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-un-derapage-de-plus-ignorant-les-consignes-des-bleus-seraient-encore-sortis-apres-le-3e-test-match-a-buenos-aires-12085126.php
- Code:
A se demander s'il y a un pilote dans l'avion....que certains joueurs aient transgressé les règles une nouvelle fois en plein épisode tragique pour notre rugby me semble assez ahurissant.
Un jour ces joueurs refuseront de descendre du bus
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15933
Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
Date d'inscription : 27/01/2008
Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: XV de France (partie en cours)
Affaire Jegou – Auradou – "Des indices importants sont apparus" concernant l’innocence des deux joueurs affirme leur avocat
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/affaire-jegou-auradou-des-indices-importants-sont-apparus-concernant-linnocence-des-deux-joueurs-affirme-leur-avocat-12085784.php
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/affaire-jegou-auradou-des-indices-importants-sont-apparus-concernant-linnocence-des-deux-joueurs-affirme-leur-avocat-12085784.php
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/affaire-jaminet-info-midol-jaminet-sera-t-il-sauve-par-des-attestations-sur-lhonneur-la-ligne-de-defense-de-larriere-toulonnais-12085610.php
Affaire Jaminet. Info Midol - Jaminet sera-t-il sauvé par des attestations sur l’honneur ? La ligne de défense de l'arrière toulonnais
Par Marc DUZAN
Info Midol - Mardi matin, le président de la FFR annonçait avoir saisi le procureur de la République, concernant l’affaire Jaminet. Dans trois jours, l’arrière international sera également reçu par les dirigeants du RCT, lesquels décideront alors de l’avenir du joueur sur la rade. L’avocat de l’arrière international, maître Brusa, assure de son côté que de récentes attestations fournies par des témoins démontreront que Melvyn Jaminet n’est pas raciste. Le sauveront-elles d’un licenciement ?
Vendredi, Melvyn Jaminet sera reçu par le président du RCT Bernard Lemaître. Celui-ci décidera alors si l’arrière international de Toulon, récemment écarté du XV de France après la publication d’une vidéo à caractère raciste, sera oui ou non conservé dans l’effectif varois pour la saison 2024-2025. En parallèle, on a aussi appris ce mardi matin que la FFR avait saisi le procureur de la République, concernant l’affaire en question. Le parquet annonçait ensuite - suite à un signalement de SOS racisme - à nos confrères de l'AFP avoir ouvert une enquête pour "menace de mort à raison de l'origine", seul chef de poursuite que le parquet, au regard des faits, pourrait actionner.
Dès lors, l’avenir de l’ancien arrière de l’Usap et du Stade toulousain est-il déjà écrit ? Pour Carlo Alberto Brusa, l’avocat du joueur, rien n’est moins sûr. Joint au téléphone ce mardi après-midi, l’ancien avocat des footballeurs Didier Deschamps, Franck Ribéry ou Zinedine Zidane nous confiait : "J’ai en ma possession des attestations de témoins : ces écrits énoncent que le message, trivial j’en conçois, de Melvyn Jaminet était destiné à un groupe d’amis qui avaient, comme lui, un coup dans le nez. Le joueur échangeait des messages avec ses potes, lesquels le chambraient sur le fait que sa mère lui ait interdit de faire la fête. Quand Melvyn a dit : "Le premier arabe que je croise, je lui mets un coup de casque", c’était donc un message privé destiné à son pote, qui le taquinait parce que la maman de Melvyn ne voulait pas qu’il sorte en boîte de nuit. L’ami en question est d’origine maghrébine et m’a d’ailleurs fourni une attestation : lui assure que c’est leur manière de communiquer. Je vais donc envoyer ces lettres au RC Toulon, au procureur de la République et à la fédération." Ici, Maître Brusa convenait néanmoins : "Évidemment, ce genre de propos trivial sorti du contexte, c’était catastrophique".
Maître Brusa : "La présomption d’innocence n’a pas été respectée"
On entend la plaidoirie de maître Brusa. Pour autant, comment ce message à caractère supposément privé s’est-il retrouvé dans le domaine public, à savoir sur la page d’accueil du réseau social Instagram ? L’avocat poursuit : "Il m’est moi-même arrivé de me tromper et d’envoyer des messages que je souhaitais destiner à une sphère privée dans le domaine public. Il suffit d’appuyer sur le mauvais bouton au mauvais moment. Je constate d’ailleurs que les gens ont été beaucoup plus mesurés avec les deux joueurs incriminés pour un supposé viol aggravé, en évoquant la présomption d’innocence, que sur le cas Jaminet. La présomption d’innocence vaut pourtant pour les deux cas et j’attaquerai ceux qui ne l’ont pas respectée".
Alors que l’avenir de Melvyn Jaminet s’écrit toujours en pointillé du côté de la rade et qu’il n’est plus certain de revêtir un jour le maillot des Bleus, Carlos Alberto Brusa conclut ainsi : "Tout ce dont je parle est écrit noir sur blanc par des gens sachant qu’ils s’exposent à une sanction pénale en cas de mensonge. Tous ses amis disent que Melvyn a des amis noirs, arabes ou musulmans. Il n’y a pas une once de racisme dans l’esprit de Melvyn. S’il y avait d’ailleurs un soupçon de racisme chez mon client, des langues se seraient naturellement déliées à ce sujet, depuis le scandale". Reste à savoir si les attestations produites convaincront le procureur de la République et les dirigeants du RCT…
Affaire Jaminet. Info Midol - Jaminet sera-t-il sauvé par des attestations sur l’honneur ? La ligne de défense de l'arrière toulonnais
Par Marc DUZAN
Info Midol - Mardi matin, le président de la FFR annonçait avoir saisi le procureur de la République, concernant l’affaire Jaminet. Dans trois jours, l’arrière international sera également reçu par les dirigeants du RCT, lesquels décideront alors de l’avenir du joueur sur la rade. L’avocat de l’arrière international, maître Brusa, assure de son côté que de récentes attestations fournies par des témoins démontreront que Melvyn Jaminet n’est pas raciste. Le sauveront-elles d’un licenciement ?
Vendredi, Melvyn Jaminet sera reçu par le président du RCT Bernard Lemaître. Celui-ci décidera alors si l’arrière international de Toulon, récemment écarté du XV de France après la publication d’une vidéo à caractère raciste, sera oui ou non conservé dans l’effectif varois pour la saison 2024-2025. En parallèle, on a aussi appris ce mardi matin que la FFR avait saisi le procureur de la République, concernant l’affaire en question. Le parquet annonçait ensuite - suite à un signalement de SOS racisme - à nos confrères de l'AFP avoir ouvert une enquête pour "menace de mort à raison de l'origine", seul chef de poursuite que le parquet, au regard des faits, pourrait actionner.
Dès lors, l’avenir de l’ancien arrière de l’Usap et du Stade toulousain est-il déjà écrit ? Pour Carlo Alberto Brusa, l’avocat du joueur, rien n’est moins sûr. Joint au téléphone ce mardi après-midi, l’ancien avocat des footballeurs Didier Deschamps, Franck Ribéry ou Zinedine Zidane nous confiait : "J’ai en ma possession des attestations de témoins : ces écrits énoncent que le message, trivial j’en conçois, de Melvyn Jaminet était destiné à un groupe d’amis qui avaient, comme lui, un coup dans le nez. Le joueur échangeait des messages avec ses potes, lesquels le chambraient sur le fait que sa mère lui ait interdit de faire la fête. Quand Melvyn a dit : "Le premier arabe que je croise, je lui mets un coup de casque", c’était donc un message privé destiné à son pote, qui le taquinait parce que la maman de Melvyn ne voulait pas qu’il sorte en boîte de nuit. L’ami en question est d’origine maghrébine et m’a d’ailleurs fourni une attestation : lui assure que c’est leur manière de communiquer. Je vais donc envoyer ces lettres au RC Toulon, au procureur de la République et à la fédération." Ici, Maître Brusa convenait néanmoins : "Évidemment, ce genre de propos trivial sorti du contexte, c’était catastrophique".
Maître Brusa : "La présomption d’innocence n’a pas été respectée"
On entend la plaidoirie de maître Brusa. Pour autant, comment ce message à caractère supposément privé s’est-il retrouvé dans le domaine public, à savoir sur la page d’accueil du réseau social Instagram ? L’avocat poursuit : "Il m’est moi-même arrivé de me tromper et d’envoyer des messages que je souhaitais destiner à une sphère privée dans le domaine public. Il suffit d’appuyer sur le mauvais bouton au mauvais moment. Je constate d’ailleurs que les gens ont été beaucoup plus mesurés avec les deux joueurs incriminés pour un supposé viol aggravé, en évoquant la présomption d’innocence, que sur le cas Jaminet. La présomption d’innocence vaut pourtant pour les deux cas et j’attaquerai ceux qui ne l’ont pas respectée".
Alors que l’avenir de Melvyn Jaminet s’écrit toujours en pointillé du côté de la rade et qu’il n’est plus certain de revêtir un jour le maillot des Bleus, Carlos Alberto Brusa conclut ainsi : "Tout ce dont je parle est écrit noir sur blanc par des gens sachant qu’ils s’exposent à une sanction pénale en cas de mensonge. Tous ses amis disent que Melvyn a des amis noirs, arabes ou musulmans. Il n’y a pas une once de racisme dans l’esprit de Melvyn. S’il y avait d’ailleurs un soupçon de racisme chez mon client, des langues se seraient naturellement déliées à ce sujet, depuis le scandale". Reste à savoir si les attestations produites convaincront le procureur de la République et les dirigeants du RCT…
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: XV de France (partie en cours)
Scalp a écrit:XV de France – "Un dérapage de plus" : ignorant les consignes, des Bleus seraient encore sortis après le 3e test-match, à Buenos Aires
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/xv-de-france-un-derapage-de-plus-ignorant-les-consignes-des-bleus-seraient-encore-sortis-apres-le-3e-test-match-a-buenos-aires-12085126.php
On ne va pas être étonnés.
Voir la gestion de l' EdF pendant la période Covid. La bulle a éclaté dés les premiers jours !
tire-bouchon- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 1674
Localisation : Ehpad St-Emilion
Date d'inscription : 06/06/2011
Humeur : végétative
Age : 73
Re: XV de France (partie en cours)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Hugo-auradou-et-oscar-jegou-vers-une-possible-detention-a-domicile/1483118
Hugo Auradou et Oscar Jegou vers une possible détention à domicile
Le parquet a entamé des auditions ce mardi tandis que des membres de la famille d'Oscar Jegou et Hugo Auradou sont arrivés à Mendoza. La perspective d'une détention à domicile semble s'éclaircir.
Anaïs Dubois, à Buenos Aires
Le processus s'est accéléré pour Hugo Auradou et Oscar Jegou. Les deux joueurs, toujours détenus au centre de détention transitoire de Mendoza où ils sont arrivés tard dans la soirée de jeudi dernier, ont fait l'objet d'une expertise psychologique mardi matin, tout comme la mère d'Hugo Auradou. Cette dernière pourrait être sa « tutrice » en cas de détention à domicile, à Mendoza, comme demandé par la défense.
Mardi, le chauffeur de taxi ayant transporté la plaignante depuis l'hôtel jusqu'à son domicile, après les faits supposés, a témoigné. « Je ne me souviens pas de tous les voyages que je fais. Je n'ai rien vu. Si elle avait des coups ? Non, je n'ai rien vu. C'était un voyage normal. Des fois, les clients montent derrière, des fois devant. Est-ce qu'elle est montée derrière. Oui. Si j'ai vu quelque chose de bizarre ? Non, rien. Si elle m'a parlé ? Je ne me souviens pas. Je parle avec presque tous ceux qui montent dans ma voiture. C'était le matin, à 8 h 30 », a-t-il déclaré aux médias en sortant du tribunal.
La victime potentielle pas appelée à comparaître pour le moment
Natacha Romano, l'avocate de la plaignante, a précisé que l'amie qui l'accompagnait ce soir-là en boîte de nuit, qui a déjà été entendue la semaine dernière, doit à nouveau être entendue mercredi pour « développer son témoignage ». Jeudi, ce sera au tour de la médecin légiste qui l'a examinée le jour même des faits, après le dépôt de sa plainte, et de sa mère. La victime potentielle n'est pour l'heure pas appelée à comparaître.
« Le parquet ne juge pas cela nécessaire pour le moment, étant donné que des témoins n'ont pas encore été entendus. Une fois toutes les déclarations testimoniales recueillies, ils vont évaluer (la pertinence d'entendre la victime à nouveau), pour ne la citer qu'une seule fois et non de façon permanente », a expliqué l'avocate.
D'après elle, les témoins qui n'ont pas encore été cités et « qui ne devraient pas être entendus cette semaine, sont ceux sollicités par la défense ». Ils devraient être entendus par Zoom ou Meet, car ils sont en France, « une fois que le traducteur officiel sera désigné », a-t-elle précisé.
Les familles arrivées en Argentine
Alors que les parents d'Hugo Auradou et la tante d'Oscar Jegou sont arrivés à Mendoza, la détention à domicile semble être une option acceptable pour l'avocate de la victime « tant qu'ils sont à Mendoza, que les expertises informent qu'il n'y a pas de risque de fugues et qu'ils ont un bracelet électronique, je n'y vois pas d'inconvénient », a-t-elle assuré, estimant elle aussi que « les documents d'identité sont en possession du bureau du parquet. Le risque de fugue est donc minime, d'autant que les parents d'Hugo sont ici dans la province ».
De son côté, l'avocat des deux Français, Rafael Cuneo Libarona, a affirmé face aux médias locaux, alors qu'il se rendait au parquet mardi, que « les preuves qui viennent de surgir sont très positives ». Ce dernier espère que la justice accorde la détention à domicile à ses clients « pour préserver l'intégrité physique et psychologique des détenus. Cela ne signifie pas qu'ils soient innocents ou coupables. C'est une question de forme pas de fond », a-t-il tenu à préciser.
Hugo Auradou et Oscar Jegou vers une possible détention à domicile
Le parquet a entamé des auditions ce mardi tandis que des membres de la famille d'Oscar Jegou et Hugo Auradou sont arrivés à Mendoza. La perspective d'une détention à domicile semble s'éclaircir.
Anaïs Dubois, à Buenos Aires
Le processus s'est accéléré pour Hugo Auradou et Oscar Jegou. Les deux joueurs, toujours détenus au centre de détention transitoire de Mendoza où ils sont arrivés tard dans la soirée de jeudi dernier, ont fait l'objet d'une expertise psychologique mardi matin, tout comme la mère d'Hugo Auradou. Cette dernière pourrait être sa « tutrice » en cas de détention à domicile, à Mendoza, comme demandé par la défense.
Mardi, le chauffeur de taxi ayant transporté la plaignante depuis l'hôtel jusqu'à son domicile, après les faits supposés, a témoigné. « Je ne me souviens pas de tous les voyages que je fais. Je n'ai rien vu. Si elle avait des coups ? Non, je n'ai rien vu. C'était un voyage normal. Des fois, les clients montent derrière, des fois devant. Est-ce qu'elle est montée derrière. Oui. Si j'ai vu quelque chose de bizarre ? Non, rien. Si elle m'a parlé ? Je ne me souviens pas. Je parle avec presque tous ceux qui montent dans ma voiture. C'était le matin, à 8 h 30 », a-t-il déclaré aux médias en sortant du tribunal.
La victime potentielle pas appelée à comparaître pour le moment
Natacha Romano, l'avocate de la plaignante, a précisé que l'amie qui l'accompagnait ce soir-là en boîte de nuit, qui a déjà été entendue la semaine dernière, doit à nouveau être entendue mercredi pour « développer son témoignage ». Jeudi, ce sera au tour de la médecin légiste qui l'a examinée le jour même des faits, après le dépôt de sa plainte, et de sa mère. La victime potentielle n'est pour l'heure pas appelée à comparaître.
« Le parquet ne juge pas cela nécessaire pour le moment, étant donné que des témoins n'ont pas encore été entendus. Une fois toutes les déclarations testimoniales recueillies, ils vont évaluer (la pertinence d'entendre la victime à nouveau), pour ne la citer qu'une seule fois et non de façon permanente », a expliqué l'avocate.
D'après elle, les témoins qui n'ont pas encore été cités et « qui ne devraient pas être entendus cette semaine, sont ceux sollicités par la défense ». Ils devraient être entendus par Zoom ou Meet, car ils sont en France, « une fois que le traducteur officiel sera désigné », a-t-elle précisé.
Les familles arrivées en Argentine
Alors que les parents d'Hugo Auradou et la tante d'Oscar Jegou sont arrivés à Mendoza, la détention à domicile semble être une option acceptable pour l'avocate de la victime « tant qu'ils sont à Mendoza, que les expertises informent qu'il n'y a pas de risque de fugues et qu'ils ont un bracelet électronique, je n'y vois pas d'inconvénient », a-t-elle assuré, estimant elle aussi que « les documents d'identité sont en possession du bureau du parquet. Le risque de fugue est donc minime, d'autant que les parents d'Hugo sont ici dans la province ».
De son côté, l'avocat des deux Français, Rafael Cuneo Libarona, a affirmé face aux médias locaux, alors qu'il se rendait au parquet mardi, que « les preuves qui viennent de surgir sont très positives ». Ce dernier espère que la justice accorde la détention à domicile à ses clients « pour préserver l'intégrité physique et psychologique des détenus. Cela ne signifie pas qu'ils soient innocents ou coupables. C'est une question de forme pas de fond », a-t-il tenu à préciser.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
- Nombre de messages : 49930
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Page 30 sur 40 • 1 ... 16 ... 29, 30, 31 ... 35 ... 40
Sujets similaires
» XV de France (partie en cours)
» XV de France (partie en cours)
» XV de France (partie en cours)
» XV de France (partie en cours)
» Le XV de France (partie 1)
» XV de France (partie en cours)
» XV de France (partie en cours)
» XV de France (partie en cours)
» Le XV de France (partie 1)
AllezUnion.com, Forum des supporters de l'Union Bordeaux Bègles - Rugby :: Union Bordeaux Bègles :: Côté terrain :: Equipes de France
Page 30 sur 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum