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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
nadoloubb- Quentin MARTIntino
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Arguments pertinents, on n’a pas le temps de faire trop de conneries avant le début de la coupe du monde, Dupont devra probablement jouer avec Jalibert, si ces deux là accordent leur violon, ça peut faire une charnière redoutable, j’en salive déjà !
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
pour synthétiser ; que le n°1 bis devienne le n°3 quand le n°1 est blessé ne répond à aucune logique, et ce, quelqu'en soit le domaine.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
Si, on l'a déjà vu par le passé, pdt le tournoi notamment, après je me demande si le fait d'avoir deux attaquant "racé" ne va pas inexorablement en bridé un des deux " mécaniquement ".
Si le collectif suit ce n'est pas grave ceci étant dit.
Comme tu l'as dit justement ce débat est polarisant. D'autant plus que Jalibert joue dans un système a l'UBB qui est différent de celui du stade ( = Dupont et Jalibert évoluent tout deux en club dans un environnement préférentiel.)
Je suis curieux de voir quelle ligne va adopter Galthié :
1) Demander à Jalibert de se fondre dans le moule
2) modifier son moule pour exploiter au mieux le potentiel des joueurs alignés
( en partant du principe qu'hastoy, Jalibert ou même Ramos n'ont pas les mêmes qualité - jugement ni melioratif, ni péjoratif - que NTK).
L'inquiétude que j'ai est sur le plan défensif. On peut adapter le système. Mais 3 semaines avant la compète c'est tard pour tout changer.
Sans remettre en cause les qualités de Jalibert, c'est un moins bon défenseurs que NTK ( Ramos peut être "suspect" sur ce plan aussi d'ailleurs, Hastoy je connais.moins je reste sur.la.reserve a ce sujet).
Ça nécessite de modifier la répartition de la défense et les.circulayion, car n'en doutons pas Jalibert sera ciblé et va ramasser du bestiau lancé plein fer.
Il l'a fait face a tuisova et Danty, je l'ai vu et j'ai aimé, mais sera t il dans.les bonnes condition pour être le dynamiteur qu'on espère ? Parce que les blacks, les irlandais ou les.sud afs vont chercher alui faire mal.
C'est là dessus ou j'ai des appréhensions.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Tothor a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
Si, on l'a déjà vu par le passé, pdt le tournoi notamment, après je me demande si le fait d'avoir deux attaquant "racé" ne va pas inexorablement en bridé un des deux " mécaniquement ".
Si le collectif suit ce n'est pas grave ceci étant dit.
Comme tu l'as dit justement ce débat est polarisant. D'autant plus que Jalibert joue dans un système a l'UBB qui est différent de celui du stade ( = Dupont et Jalibert évoluent tout deux en club dans un environnement préférentiel.)
Je suis curieux de voir quelle ligne va adopter Galthié :
1) Demander à Jalibert de se fondre dans le moule
2) modifier son moule pour exploiter au mieux le potentiel des joueurs alignés
( en partant du principe qu'hastoy, Jalibert ou même Ramos n'ont pas les mêmes qualité - jugement ni melioratif, ni péjoratif - que NTK).
L'inquiétude que j'ai est sur le plan défensif. On peut adapter le système. Mais 3 semaines avant la compète c'est tard pour tout changer.
Sans remettre en cause les qualités de Jalibert, c'est un moins bon défenseurs que NTK ( Ramos peut être "suspect" sur ce plan aussi d'ailleurs, Hastoy je connais.moins je reste sur.la.reserve a ce sujet).
Ça nécessite de modifier la répartition de la défense et les.circulayion, car n'en doutons pas Jalibert sera ciblé et va ramasser du bestiau lancé plein fer.
Il l'a fait face a tuisova et Danty, je l'ai vu et j'ai aimé, mais sera t il dans.les bonnes condition pour être le dynamiteur qu'on espère ? Parce que les blacks, les irlandais ou les.sud afs vont chercher alui faire mal.
C'est là dessus ou j'ai des appréhensions.
Je pense que Jalibert devra s’adapter à Dupont, mais si Dupont joue en bonne intelligence avec Jalibert, ça peut multiplier les possibilités de donner le tournis à nos adversaire.
Jalibert sera ciblé, c’est sûr, il est moins bon défenseur que NTK, mais pas non plus un perdreau de l’année, il a progressé dans ce domaine, le différentiel n’est pas non plus rédhibitoire.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Coupe du monde de rugby - François Cros (troisième ligne du XV de France), place au jeu
https://www.rugbyrama.fr/2023/08/17/coupe-du-monde-de-rugby-francois-cros-troisieme-ligne-du-xv-de-france-place-au-jeu-11399285.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
International - Rien ne va plus en Australie, Eddie Jones s'emporte lors de "la pire conférence de presse du rugby mondial"
https://www.rugbyrama.fr/2023/08/17/international-rien-ne-va-plus-en-australie-eddie-jones-semporte-lors-de-la-pire-conference-de-presse-du-rugby-mondial-11400182.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/08/17/international-rien-ne-va-plus-en-australie-eddie-jones-semporte-lors-de-la-pire-conference-de-presse-du-rugby-mondial-11400182.php
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Scalp a écrit:Tothor a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
Si, on l'a déjà vu par le passé, pdt le tournoi notamment, après je me demande si le fait d'avoir deux attaquant "racé" ne va pas inexorablement en bridé un des deux " mécaniquement ".
Si le collectif suit ce n'est pas grave ceci étant dit.
Comme tu l'as dit justement ce débat est polarisant. D'autant plus que Jalibert joue dans un système a l'UBB qui est différent de celui du stade ( = Dupont et Jalibert évoluent tout deux en club dans un environnement préférentiel.)
Je suis curieux de voir quelle ligne va adopter Galthié :
1) Demander à Jalibert de se fondre dans le moule
2) modifier son moule pour exploiter au mieux le potentiel des joueurs alignés
( en partant du principe qu'hastoy, Jalibert ou même Ramos n'ont pas les mêmes qualité - jugement ni melioratif, ni péjoratif - que NTK).
L'inquiétude que j'ai est sur le plan défensif. On peut adapter le système. Mais 3 semaines avant la compète c'est tard pour tout changer.
Sans remettre en cause les qualités de Jalibert, c'est un moins bon défenseurs que NTK ( Ramos peut être "suspect" sur ce plan aussi d'ailleurs, Hastoy je connais.moins je reste sur.la.reserve a ce sujet).
Ça nécessite de modifier la répartition de la défense et les.circulayion, car n'en doutons pas Jalibert sera ciblé et va ramasser du bestiau lancé plein fer.
Il l'a fait face a tuisova et Danty, je l'ai vu et j'ai aimé, mais sera t il dans.les bonnes condition pour être le dynamiteur qu'on espère ? Parce que les blacks, les irlandais ou les.sud afs vont chercher alui faire mal.
C'est là dessus ou j'ai des appréhensions.
Je pense que Jalibert devra s’adapter à Dupont, mais si Dupont joue en bonne intelligence avec Jalibert, ça peut multiplier les possibilités de donner le tournis à nos adversaire.
Jalibert sera ciblé, c’est sûr, il est moins bon défenseur que NTK, mais pas non plus un perdreau de l’année, il a progressé dans ce domaine, le différentiel n’est pas non plus rédhibitoire.
Comme tu dis justement le differentiel n'est pas rédhibitoire. Jalibert a bien progressé dans ce domaine.
Pour autant contre des équipes comme l'Irlande ou Afsud qui jouent sur 1 passe dans la zone du 10, Galthié a remplacé souvent le 10 par Fickou et que le 10 s'appelle Rnt ou Jaja.
Uniquement sur les phases défensives et en fonction des zones du terrain (dans nos 40)
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
Si, on l'a déjà vu par le passé, pdt le tournoi notamment, après je me demande si le fait d'avoir deux attaquant "racé" ne va pas inexorablement en bridé un des deux " mécaniquement ".
Si le collectif suit ce n'est pas grave ceci étant dit.
Comme tu l'as dit justement ce débat est polarisant. D'autant plus que Jalibert joue dans un système a l'UBB qui est différent de celui du stade ( = Dupont et Jalibert évoluent tout deux en club dans un environnement préférentiel.)
Je suis curieux de voir quelle ligne va adopter Galthié :
1) Demander à Jalibert de se fondre dans le moule
2) modifier son moule pour exploiter au mieux le potentiel des joueurs alignés
( en partant du principe qu'hastoy, Jalibert ou même Ramos n'ont pas les mêmes qualité - jugement ni melioratif, ni péjoratif - que NTK).
L'inquiétude que j'ai est sur le plan défensif. On peut adapter le système. Mais 3 semaines avant la compète c'est tard pour tout changer.
Sans remettre en cause les qualités de Jalibert, c'est un moins bon défenseurs que NTK ( Ramos peut être "suspect" sur ce plan aussi d'ailleurs, Hastoy je connais.moins je reste sur.la.reserve a ce sujet).
Ça nécessite de modifier la répartition de la défense et les.circulayion, car n'en doutons pas Jalibert sera ciblé et va ramasser du bestiau lancé plein fer.
Il l'a fait face a tuisova et Danty, je l'ai vu et j'ai aimé, mais sera t il dans.les bonnes condition pour être le dynamiteur qu'on espère ? Parce que les blacks, les irlandais ou les.sud afs vont chercher alui faire mal.
C'est là dessus ou j'ai des appréhensions.
Je pense que Jalibert devra s’adapter à Dupont, mais si Dupont joue en bonne intelligence avec Jalibert, ça peut multiplier les possibilités de donner le tournis à nos adversaire.
Jalibert sera ciblé, c’est sûr, il est moins bon défenseur que NTK, mais pas non plus un perdreau de l’année, il a progressé dans ce domaine, le différentiel n’est pas non plus rédhibitoire.
Comme tu dis justement le differentiel n'est pas rédhibitoire. Jalibert a bien progressé dans ce domaine.
Pour autant contre des équipes comme l'Irlande ou Afsud qui jouent sur 1 passe dans la zone du 10, Galthié a remplacé souvent le 10 par Fickou et que le 10 s'appelle Rnt ou Jaja.
Uniquement sur les phases défensives et en fonction des zones du terrain (dans nos 40)
Et Surtout ses concurrents sont pas meilleures voires pire
nadoloubb- Quentin MARTIntino
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Notre staff plethorique devrait être en mesure de mettre en place un système défensif sur les lancements adverses qui protège Matthieu ( ou le 10 en général). Le 10 ne devrait pas avoir à plaquer le 8 adverses sur chaque départ de mêlée ou venir se faire taper par le 12 sur chaque touche! Si un 10 défend comme Dussautoir, tant mieux. Mais c’est pas ça qu’on attend en priorité d’un joueur à ce poste.Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
Si, on l'a déjà vu par le passé, pdt le tournoi notamment, après je me demande si le fait d'avoir deux attaquant "racé" ne va pas inexorablement en bridé un des deux " mécaniquement ".
Si le collectif suit ce n'est pas grave ceci étant dit.
Comme tu l'as dit justement ce débat est polarisant. D'autant plus que Jalibert joue dans un système a l'UBB qui est différent de celui du stade ( = Dupont et Jalibert évoluent tout deux en club dans un environnement préférentiel.)
Je suis curieux de voir quelle ligne va adopter Galthié :
1) Demander à Jalibert de se fondre dans le moule
2) modifier son moule pour exploiter au mieux le potentiel des joueurs alignés
( en partant du principe qu'hastoy, Jalibert ou même Ramos n'ont pas les mêmes qualité - jugement ni melioratif, ni péjoratif - que NTK).
L'inquiétude que j'ai est sur le plan défensif. On peut adapter le système. Mais 3 semaines avant la compète c'est tard pour tout changer.
Sans remettre en cause les qualités de Jalibert, c'est un moins bon défenseurs que NTK ( Ramos peut être "suspect" sur ce plan aussi d'ailleurs, Hastoy je connais.moins je reste sur.la.reserve a ce sujet).
Ça nécessite de modifier la répartition de la défense et les.circulayion, car n'en doutons pas Jalibert sera ciblé et va ramasser du bestiau lancé plein fer.
Il l'a fait face a tuisova et Danty, je l'ai vu et j'ai aimé, mais sera t il dans.les bonnes condition pour être le dynamiteur qu'on espère ? Parce que les blacks, les irlandais ou les.sud afs vont chercher alui faire mal.
C'est là dessus ou j'ai des appréhensions.
Je pense que Jalibert devra s’adapter à Dupont, mais si Dupont joue en bonne intelligence avec Jalibert, ça peut multiplier les possibilités de donner le tournis à nos adversaire.
Jalibert sera ciblé, c’est sûr, il est moins bon défenseur que NTK, mais pas non plus un perdreau de l’année, il a progressé dans ce domaine, le différentiel n’est pas non plus rédhibitoire.
Comme tu dis justement le differentiel n'est pas rédhibitoire. Jalibert a bien progressé dans ce domaine.
Pour autant contre des équipes comme l'Irlande ou Afsud qui jouent sur 1 passe dans la zone du 10, Galthié a remplacé souvent le 10 par Fickou et que le 10 s'appelle Rnt ou Jaja.
Uniquement sur les phases défensives et en fonction des zones du terrain (dans nos 40)
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Après vand er merwe louis doit croiser la route de tuisova !! On va plus l'appeler petit Louis mais gros louis
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Roberto Miopalmo a écrit:Notre staff plethorique devrait être en mesure de mettre en place un système défensif sur les lancements adverses qui protège Matthieu ( ou le 10 en général). Le 10 ne devrait pas avoir à plaquer le 8 adverses sur chaque départ de mêlée ou venir se faire taper par le 12 sur chaque touche! Si un 10 défend comme Dussautoir, tant mieux. Mais c’est pas ça qu’on attend en priorité d’un joueur à ce poste.Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
Si, on l'a déjà vu par le passé, pdt le tournoi notamment, après je me demande si le fait d'avoir deux attaquant "racé" ne va pas inexorablement en bridé un des deux " mécaniquement ".
Si le collectif suit ce n'est pas grave ceci étant dit.
Comme tu l'as dit justement ce débat est polarisant. D'autant plus que Jalibert joue dans un système a l'UBB qui est différent de celui du stade ( = Dupont et Jalibert évoluent tout deux en club dans un environnement préférentiel.)
Je suis curieux de voir quelle ligne va adopter Galthié :
1) Demander à Jalibert de se fondre dans le moule
2) modifier son moule pour exploiter au mieux le potentiel des joueurs alignés
( en partant du principe qu'hastoy, Jalibert ou même Ramos n'ont pas les mêmes qualité - jugement ni melioratif, ni péjoratif - que NTK).
L'inquiétude que j'ai est sur le plan défensif. On peut adapter le système. Mais 3 semaines avant la compète c'est tard pour tout changer.
Sans remettre en cause les qualités de Jalibert, c'est un moins bon défenseurs que NTK ( Ramos peut être "suspect" sur ce plan aussi d'ailleurs, Hastoy je connais.moins je reste sur.la.reserve a ce sujet).
Ça nécessite de modifier la répartition de la défense et les.circulayion, car n'en doutons pas Jalibert sera ciblé et va ramasser du bestiau lancé plein fer.
Il l'a fait face a tuisova et Danty, je l'ai vu et j'ai aimé, mais sera t il dans.les bonnes condition pour être le dynamiteur qu'on espère ? Parce que les blacks, les irlandais ou les.sud afs vont chercher alui faire mal.
C'est là dessus ou j'ai des appréhensions.
Je pense que Jalibert devra s’adapter à Dupont, mais si Dupont joue en bonne intelligence avec Jalibert, ça peut multiplier les possibilités de donner le tournis à nos adversaire.
Jalibert sera ciblé, c’est sûr, il est moins bon défenseur que NTK, mais pas non plus un perdreau de l’année, il a progressé dans ce domaine, le différentiel n’est pas non plus rédhibitoire.
Comme tu dis justement le differentiel n'est pas rédhibitoire. Jalibert a bien progressé dans ce domaine.
Pour autant contre des équipes comme l'Irlande ou Afsud qui jouent sur 1 passe dans la zone du 10, Galthié a remplacé souvent le 10 par Fickou et que le 10 s'appelle Rnt ou Jaja.
Uniquement sur les phases défensives et en fonction des zones du terrain (dans nos 40)
sur ce forum, nous sommes d'accord sur ce point...
Quand je me rappelle les capacités inexistantes de Lamaison, de Beauxis, dans cet exercice par exemple...
Certains (in)supporters ont la mémoire défaillante, voire inexistante, car ne possèdent aucune culture rugby... le degré 0.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
nadoloubb a écrit:Après vand er merwe louis doit croiser la route de tuisova !! On va plus l'appeler petit Louis mais gros louis
Idem, il ne devra pas laisser de champ à Tuisova même si Petit Louis a des cannes; le moindre espace se traduira par un cul voire plus.
Il est intelligent, il plaquera en bas, aux jambes, comme Depoortère sait très bien le faire.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Roberto Miopalmo a écrit:Notre staff plethorique devrait être en mesure de mettre en place un système défensif sur les lancements adverses qui protège Matthieu ( ou le 10 en général). Le 10 ne devrait pas avoir à plaquer le 8 adverses sur chaque départ de mêlée ou venir se faire taper par le 12 sur chaque touche! Si un 10 défend comme Dussautoir, tant mieux. Mais c’est pas ça qu’on attend en priorité d’un joueur à ce poste.Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:Scalp a écrit:Tothor a écrit:nadoloubb a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Tothor a écrit:Bordelais exilé ds le 31 a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/08/16/coupe-du-monde-de-rugby-2023-xv-de-france-thomas-castaignede-ancien-ouvreur-des-bleus-thomas-ramos-pourrait-etre-une-reponse-pour-remplacer-romain-ntamack-a-louverture-11399299.php
Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Thomas Castaignède (ancien ouvreur des Bleus) : "Thomas Ramos pourrait être une réponse" pour remplacer Romain Ntamack à l'ouverture
Par Léo Faure
Du haut de ses 54 sélections, il est l'un des joueurs les plus doués que compte l'histoire du rugby français. Observateur toujours attentif des choses du XV de France, il a, comme tout le monde, vécu comme un choc le forfait de Romain Ntamack. Une situation douloureuse qu'il avait lui-même vécue, en 1999. Dans un entretien exclusif, il livre les pistes qui s'ouvrent désormais au XV de France pour surmonter cette épreuve.
L’annonce du forfait de Romain Ntamack pour la Coupe du monde, ce lundi, a été un choc pour le rugby français…
(il coupe) Déjà, il y a une véritable question à se poser autour de ces matchs de préparation, avant les Coupes du monde. Les joueurs sont confrontés à de fortes adversités, une grosse intensité alors qu’ils sont au milieu d’une préparation physique très dure. C’est une accumulation de facteurs qui peuvent rendre ces rencontres très dangereuses sur le plan des blessures. L’intensité des efforts fournis depuis plus d’un mois amène de la fragilité.
Il faudrait alors éviter ces matchs de préparation ?
Le problème, c’est aussi que vous opposez deux équipes qui sont parfois à des niveaux de préparation différents, avec des programmations qui ne sont pas les mêmes. Sans faire injure aux Écossais, je ne crois pas qu’ils nourrissent les mêmes ambitions que nous dans cette Coupe du monde. Ils doivent chercher à être prêts très tôt, avec pour première ambition de sortir des poules. On peut penser que ce n’est pas la même chose pour le XV de France, qui a l’ambition d’être champion du monde et qui doit avoir ciblé la fin de la compétition pour construire sa préparation physique.
Quoi d’autre ?
On voit aussi que ces deux blessures ont touché Romain Ntamack et Cyril Baille, deux joueurs qui ont vécu une saison bien remplie et jusqu’en finale, fin juin. On voit également que ce sont deux joueurs qui ont autour de 25 ans ou plus (24 ans pour Ntamack, 29 ans pour Baille, N.D.L.R.). Ce sont des âges où "l’amie blessure" (sic) commence généralement à se rappeler à vous. Cette force que vous aviez quand vous étiez plus jeune commence à être usée par l’intensité des chocs et leur répétition, depuis plusieurs années. Il y a un peu de fragilité qui apparaît.
La blessure de Romain Ntamack, clairement identifié comme l’ouvreur titulaire et parmi les dépositaires du jeu des Bleus, doit-elle entraîner des modifications dans les plans de jeu du XV de France ?
Quand j’entends parler Fabien Galthié, il met souvent en avant la planification, que tout est prévu et anticipé. Je ne sais pas, c’est assez surprenant… J’imagine qu’ils avaient sûrement anticipé des blessures à des postes clés, comme cela vient d’arriver. Malgré tout, il persiste toujours quelques aléas. Maintenant que Romain est blessé, il y a plusieurs candidats à sa succession et il paraît assez dur de discerner qui sera l’élu. Déjà, votre question : veut-on jouer de la même façon ou veut-on adapter notre plan de jeu ?
Dites-nous ?
Ce sera très dur de remplacer Romain poste pour poste, profil pour profil. Il a un flegme très britannique, je dirais un mélange de Owen Farrell et Beauden Barrett. Il est à la fois très serein, fort pour garder ses nerfs dans les moments chauds, sans jamais laisser transparaître d’émotions positives ou négatives sur son visage. Mais il a aussi un coup de reins flamboyant, il est agressif sur la ligne d’avantage. Toutes ces choses font qu’il appartient à la caste des grands joueurs. Un grand joueur, ça ne se remplace pas facilement.
Qui privilégieriez-vous pour endosser le maillot de numéro 10 du XV de France ?
Chez ses concurrents directs, on trouve d’autres profils. Des joueurs qui ont justement ce coup de reins incroyable, cette capacité à provoquer et attaquer la ligne d’avantage. C’est toujours spectaculaire et intéressant pour le public, mais je trouve qu’il y a moins de maîtrise sur le jeu.
Sans le nommer, vous parlez de Matthieu Jalibert…
C’est vrai pour Jalibert mais aussi, un peu, pour Antoine Hastoy, même si son jeu a évolué depuis ses années à Pau. Il est moins provocateur, plus en contrôle, il a aussi appris à faire jouer autour de lui et à se faire oublier. Ce qui différencie le Hastoy de Pau de celui de La Rochelle, c’est aussi qu’il était l’élément central dans son ancien club, alors qu’il n’est désormais plus "que" un élément important parmi d’autres sous les couleurs rochelaises. Cette répartition des responsabilités lui a permis d’évoluer, de gagner en maîtrise sur le jeu, en n’étant plus seulement un premier attaquant agressif sur la ligne d’avantage.
Jalibert est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j'ai l'impression que cet ADN s'exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Il exploite moins bien ses points forts
On vous sent hésitant sur le choix du futur numéro 10…
Il y en a un qui peut tout chambouler, c’est Thomas Ramos.
Vraiment ?
Pour moi, c’est un des joueurs les plus talentueux que le rugby français a connu depuis longtemps. Quand je discutais de lui avec Didier Lacroix, je lui disais qu’il devait le signer pour une multitude d’années. Il apporte toujours un plus, au-delà du fait qu’il peut évoluer à beaucoup de postes. C’est un mec de caractère, qui impose un ascendant psychologique à ses coéquipiers et à ses adversaires. Ce caractère lui a parfois joué des tours, mais il sait débloquer des situations et donner de la confiance autour de lui. Il a aussi un très bon jeu au pied. Pour moi, Ramos pourrait être une réponse dans un match où il faudrait un ouvreur plus passeur et capable de gérer au pied…
Ramos ne joue pas souvent à l’ouverture, mais il a à son actif deux finales gagnées…
Il a joué de grands matchs et il a fait gagner de grands matchs au poste d’ouvreur. En tout cas, il y a clairement contribué. Ne pas se tromper : une finale commence toujours devant. Mais ensuite, Thomas avait apporté les deux fois des solutions à son équipe. Il avait débloqué des situations et fait mieux que répondre aux attentes.
On vous sent séduit par le joueur…
Je l’ai toujours adoré. Thomas a une intelligence, une force intérieure remarquable. Aujourd’hui, il est peut-être l’élément le plus important du Stade toulousain. Et il a un parcours particulier. À chaque étape, il a dû faire ses preuves. Rien ne lui a été offert. Il a accepté de repasser par le Pro D2 avant de se faire une place en Top 14. En club, on a récemment recruté Melvyn Jaminet et Ange Capuozzo à son poste. Il est toujours sorti plus fort de ces épreuves. Son histoire avec l’équipe de France ressemble à sa carrière. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais il me semble qu’il lui a fallu du temps et de l’acharnement pour prouver, pour faire sa place. Il n’y a rien de simple dans son parcours mais il franchit toujours les étapes. Ça forge un grand caractère. Avec des mecs comme ça, tu peux voyager. Une dernière chose…
Laquelle ?
Quand des joueurs se connaissent, ils savent intuitivement comment l’autre va réagir et vous gagnez des dixièmes de secondes qui valent de l’or, à haut niveau. Il y avait cette connexion entre Dupont et Ntamack, elle existe aussi entre Dupont et Ramos. Il ne faut pas négliger ce point. C’est un sacré avantage.
Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important."
Le voir propulsé à l’ouverture ne serait-il pas dur pour Jalibert, qui semble être le successeur naturel à Ntamack dans la hiérarchie ?
Je n’ai rien contre Jalibert. C’est un super numéro 10, un attaquant racé, très plaisant à voir jouer. Mais j’ai l’impression que cet ADN s’exprime moins bien dans le cadre de jeu du XV de France. Alors qu’on le sait capable de faire de grandes différences, on le sent sur la retenue quand il joue avec les Bleus. Il exploite moins bien ses points forts, c’est dommage.
L’idée de faire glisser Dupont à l’ouverture est-elle farfelue ?
Pour moi, ce serait une erreur. On l’a d’ailleurs vu en demi-finale de Champions Cup, face au Leinster. Antoine serait très bon en 10, pas de problème, il sait tout faire. Mais quand vous avez le meilleur joueur du monde, vous voulez qu’il touche le plus de ballons possible, parce que c’est ainsi qu’il influe le plus sur le match. Et c’est à la mêlée qu’il en touche le plus. Même quand il se contente d’un rôle de passeur, il crée des espaces pour les autres parce que les défenseurs se focalisent sur lui dès qu’il met les mains sur le ballon. Il faut donc qu’il en touche un maximum. Je ne comprendrais pas l’intérêt de se priver d’un tel avantage.
Pour finir, craignez-vous que cette blessure au pire moment ne marque durablement la carrière de Romain Ntamack ?
C’est un moment très dur dans la carrière d’un joueur. En 1999, quand Philippe Carbonneau a dû déclarer forfait, j’ai été marqué par la douleur qui se lisait sur son visage. Je me souviendrai toujours de cette image. J’ai aussi vécu cela, quelques semaines plus tard. C’est très dur, oui. Ça laisse des regrets. Romain dit qu’il reviendra et je n’ai aucun doute, il reviendra. Mais cela restera malgré tout une profonde blessure. Quand tu fais le bilan de ta carrière, à la fin, tu te dis : "Merde, il y a eu de beaux moments mais j’ai manqué un truc important." C’est terrible pour Romain, parce qu’il méritait de jouer cette Coupe du monde. Il avait fait tout ce qu’il fallait pour se présenter à cette compétition en pleine maîtrise de son rugby. Ces dernières années, je trouve qu’il avait acquis beaucoup de maturité.
Et pour l’équipe de France ? Est-ce un coup d’arrêt ?
La force de cette équipe, ce qu’elle a toujours voulu démontrer et qu’elle réussit admirablement bien, c’est d’arriver à changer les joueurs en gardant un rendement élevé. Cela reste vrai. Quand un titulaire se blesse, son remplaçant est à 95 % ou 97 % de la même efficacité et ce sera toujours vrai. Malgré tout, la perte de Romain Ntamack reste un moment important sur le chemin de cette Coupe du monde. Et même si l’équipe de France ne baisse pas son niveau, je constate que les autres nations se rapprochent. À l’approche de la compétition, je trouve que les écarts se resserrent. Rien ne sera simple.
Ça continue la campagne anti Matthieu, et comme par hasard, un ancien toulousain
Oui c'est vrai, ça reste aussi un joueur qui a tourné deux fois le dos a Toulouse.
La première pour partir à Castres ( la pire infamie pour tout supporter toulousain )
La seconde en quittant le directoire du stade pour rejoindre la LNR ( apparement il est en désaccord avec Lacroix sur son soutient a l m'équipe Laporte ).
Qui plus est c'est un joueur qui a jouer a l'ouverture, et a raté des coupes du Monde nde sur blessures graves juste avant la compète, son feeling/feedback est intéressant a lire... Même si chacun a son avis et sa sensibilité.
D'accord avec toi pour lire son avis, encore faut il qu'il soit bien argumenté. Un exemple quand il parle d'automatismes entre Ramos et Dupont, je ne suis pas certain qu'il a fait beaucoup plus de matchs que Matthieu avec Dupont.
Sachant que c'était un joueur que j'aimais beaucoup.
Moi ce que je ne trouve pas logique c'est que tu peux flinguer 2 joueurs ;
-jalibert car autant je pense qu'il avait acté que ntk était le numéro 1, mais si Ramos (0 sélection titulaire en 10 en edf) lui passe devant tu le perds mentalement
- Ramos car il va se retrouver sur un poste qu'il n'a pas exerce au niveau international et même si en cours de compétition il rebascule en 15 car ça ne le fait pas en 10 sa confiance pourra être altérer.
Quand tu as un joueur qui est le meilleur du monde (avec Keenan) à son poste tu ne changes pas, mola a fait l'erreur avec Dupont en demi de champion cup, j'espère que galthie ne fera pas cette sotise
Ah non mais pas de quiproquo, je l'ai déjà dit plusieurs fois ici, j'espère aussi Jalibert en titi, surtout avec le changement de doctrine en matière d'arbitrage qui soit disant va favoriser l'attaque. C'est un alignement des astres assez "improbable".
Je défendais juste l'analyse de castagnede sur la connections Dupont Ramos.
Et oui c'est trop tard pour essayer Ramos en 10 ( au niveau inter ). Mais mon p'tit doigts me dit que les années passants il y jouera bcp plus souvent en club ( a Toulouse j'espère ).
Franchement Tothor, tu ne crois pas que si Dupont et Jalibert arrivent à bien s’entendre, ça peut faire une charnière détonante offensivement ?
Si, on l'a déjà vu par le passé, pdt le tournoi notamment, après je me demande si le fait d'avoir deux attaquant "racé" ne va pas inexorablement en bridé un des deux " mécaniquement ".
Si le collectif suit ce n'est pas grave ceci étant dit.
Comme tu l'as dit justement ce débat est polarisant. D'autant plus que Jalibert joue dans un système a l'UBB qui est différent de celui du stade ( = Dupont et Jalibert évoluent tout deux en club dans un environnement préférentiel.)
Je suis curieux de voir quelle ligne va adopter Galthié :
1) Demander à Jalibert de se fondre dans le moule
2) modifier son moule pour exploiter au mieux le potentiel des joueurs alignés
( en partant du principe qu'hastoy, Jalibert ou même Ramos n'ont pas les mêmes qualité - jugement ni melioratif, ni péjoratif - que NTK).
L'inquiétude que j'ai est sur le plan défensif. On peut adapter le système. Mais 3 semaines avant la compète c'est tard pour tout changer.
Sans remettre en cause les qualités de Jalibert, c'est un moins bon défenseurs que NTK ( Ramos peut être "suspect" sur ce plan aussi d'ailleurs, Hastoy je connais.moins je reste sur.la.reserve a ce sujet).
Ça nécessite de modifier la répartition de la défense et les.circulayion, car n'en doutons pas Jalibert sera ciblé et va ramasser du bestiau lancé plein fer.
Il l'a fait face a tuisova et Danty, je l'ai vu et j'ai aimé, mais sera t il dans.les bonnes condition pour être le dynamiteur qu'on espère ? Parce que les blacks, les irlandais ou les.sud afs vont chercher alui faire mal.
C'est là dessus ou j'ai des appréhensions.
Je pense que Jalibert devra s’adapter à Dupont, mais si Dupont joue en bonne intelligence avec Jalibert, ça peut multiplier les possibilités de donner le tournis à nos adversaire.
Jalibert sera ciblé, c’est sûr, il est moins bon défenseur que NTK, mais pas non plus un perdreau de l’année, il a progressé dans ce domaine, le différentiel n’est pas non plus rédhibitoire.
Comme tu dis justement le differentiel n'est pas rédhibitoire. Jalibert a bien progressé dans ce domaine.
Pour autant contre des équipes comme l'Irlande ou Afsud qui jouent sur 1 passe dans la zone du 10, Galthié a remplacé souvent le 10 par Fickou et que le 10 s'appelle Rnt ou Jaja.
Uniquement sur les phases défensives et en fonction des zones du terrain (dans nos 40)
Ça fait du bien de le lire, on ne risque pas de voir cette verité dans le Midol, ni dans la tête de Galthié, j'en ai bien peur...
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
nadoloubb a écrit:Après vand er merwe louis doit croiser la route de tuisova !! On va plus l'appeler petit Louis mais gros louis
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
XV de France - Moefana, Jaminet, Vincent... Quels Bleus vont jouer leur place ce samedi ?
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Sébastien taofifenua est appelé avec les bleus en remplacement de cyril baille
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Ca va cogner dur
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Switch a écrit:Ca va cogner dur
Eux les remplaçants, ils ne les appellent pas des finisseurs
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Coupe du monde de rugby 2023 - Owen Farrell (Angleterre) non suspendu : World Rugby fait appel de la décision
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