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Coupe du Monde 2023 en France
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:zizou46 a écrit:Scalp a écrit:Coupe du monde de rugby: menacé de mort après la victoire contre la France, le Sud-Africain Cobus Reinach sort du silence
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/coupe-du-monde-de-rugby-menace-de-mort-apres-la-victoire-contre-la-france-le-sud-africain-cobus-reinach-sort-du-silence_AV-202310220239.html
Il y aura toujours des cons sur terre
Dont certains à qui on donne un sifflet .....
Pas comparable
Simple constat
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
zizou46 a écrit:Scalp a écrit:zizou46 a écrit:Scalp a écrit:Coupe du monde de rugby: menacé de mort après la victoire contre la France, le Sud-Africain Cobus Reinach sort du silence
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/coupe-du-monde-de-rugby-menace-de-mort-apres-la-victoire-contre-la-france-le-sud-africain-cobus-reinach-sort-du-silence_AV-202310220239.html
Il y aura toujours des cons sur terre
Dont certains à qui on donne un sifflet .....
Pas comparable
Simple constat
Je préfère qu'on en parle indépendamment de cet article
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Angleterre - Afrique du Sud : Ben O’Keeffe enflamme (encore) les réseaux sociaux
https://www.quinzemondial.com/coupe-du-monde/angleterre---afrique-du-sud--ben-o-keefe-enflamme-encore-les-reseaux-sociaux-788860
Voilà une occasion
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
RUGBY. ARBITRAGE. Un Springbok perpendiculaire en mêlée, la pénalité de la victoire était-elle justifiée ?
https://www.lerugbynistere.fr/regles/rugby-arbitrage-un-springbok-perpendiculaire-en-melee-la-penalite-de-la-victoire-etait-elle-justifiee-2210231305.php
https://www.lerugbynistere.fr/regles/rugby-arbitrage-un-springbok-perpendiculaire-en-melee-la-penalite-de-la-victoire-etait-elle-justifiee-2210231305.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Coupe du monde de rugby: la France a fait un rapport sur l'arbitrage du quart de finale à World Rugby
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/coupe-du-monde-de-rugby-la-france-a-fait-un-rapport-sur-l-arbitrage-du-quart-de-finale-a-world-rugby_AP-202310210387.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
J'aimerais bien avoir une idée de ce que contient ce rapport
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://x.com/peguy_bibi/status/1716014817218085032?s=20
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
« Il a fait gagner le match à l’Afrique du Sud » : l’arbitre Ben O’Keeffe s’est-il trompé sur la dernière mêlée ?
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/angleterre-afrique-du-sud-15-16-larbitre-ben-okeeffe-sest-il-trompe-sur-la-derniere-melee-du-match-22-10-2023-6ZPQZZWNGNHEVOD6C6Z6U6HUFI.php
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/angleterre-afrique-du-sud-15-16-larbitre-ben-okeeffe-sest-il-trompe-sur-la-derniere-melee-du-match-22-10-2023-6ZPQZZWNGNHEVOD6C6Z6U6HUFI.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
O’Keefe a arbitré fois les Boks…. pas mal. Quand Seb34 avait avancé que les Boks avait délibérément choisi de perdre contre l’Irlande c’est pas exactement comme ça qu’il faut voir les choses mais c’est pas loin. Souvenez vous qu’alors que les Boks ont ce ballon visible à jouer , tout le monde le voit , sur ce dernier ruck, à 2 mètres de la ligne Irlandaise . Il donne ballon à l’Irlande pour ballon gardé … il a donc délibérément choisi l’adversaire de la France, soit l’AFS, tout en sachant qu’un France/NZ il ne pouvait PAS être désigné arbitre. C’est un peu vicieux mais quand on voit encore l’arbitrage final d’hier…. Mission accomplie, World Rugby a choisi ses finalistes, il faut sauver 2 nations dont les équipes évoluent dans des stades vides, des compétitions locales qui n’intéressent personne.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Loin de cautionner un tel propos évidemment (s’il s’avère être vrai), je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il n’y ait pas eu une provocation à l’origine, ayant déjà constaté de la part de Curry son regard condescendant à l’égard de Botia en 1/4 qui m’avait alors choqué (on connaît les provocs qui peuvent se produire parfois, les clins d’œil espiègles, les sourires narquois… mais là ça avait pris une autre tonalité, gênante…).Scalp a écrit:Coupe du monde 2023. Tom Curry (Angleterre) accuse un Sud-Africain de propos racistes !
https://actu.fr/sports/rugby/pro/coupe-du-monde-2023-tom-curry-angleterre-accuse-un-sud-africain-de-propos-racistes_60240703.html
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« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. » Abraham Maslow
« You can't kill what you can't see. » The Last Poets
« Il est plus facile de tromper les gens, que de les convaincre qu’ils ont été trompés. » Mark Twain
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Coupe du Monde 2023 en France
Il y a bien qqc de cet ordre oui.densnewzealand a écrit:O’Keefe a arbitré fois les Boks…. pas mal. Quand Seb34 avait avancé que les Boks avait délibérément choisi de perdre contre l’Irlande c’est pas exactement comme ça qu’il faut voir les choses mais c’est pas loin. Souvenez vous qu’alors que les Boks ont ce ballon visible à jouer , tout le monde le voit , sur ce dernier ruck, à 2 mètres de la ligne Irlandaise . Il donne ballon à l’Irlande pour ballon gardé … il a donc délibérément choisi l’adversaire de la France, soit l’AFS, tout en sachant qu’un France/NZ il ne pouvait PAS être désigné arbitre. C’est un peu vicieux mais quand on voit encore l’arbitrage final d’hier…. Mission accomplie, World Rugby a choisi ses finalistes, il faut sauver 2 nations dont les équipes évoluent dans des stades vides, des compétitions locales qui n’intéressent personne.
Le lobbying est un phénomène complexe, on ne sait pas forcément tout (y compris ceux qui y participent) mais on constate bien des réalités finales (sic).
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Coupe du Monde 2023 en France
biscouette a écrit:Il y a bien qqc de cet ordre oui.densnewzealand a écrit:O’Keefe a arbitré fois les Boks…. pas mal. Quand Seb34 avait avancé que les Boks avait délibérément choisi de perdre contre l’Irlande c’est pas exactement comme ça qu’il faut voir les choses mais c’est pas loin. Souvenez vous qu’alors que les Boks ont ce ballon visible à jouer , tout le monde le voit , sur ce dernier ruck, à 2 mètres de la ligne Irlandaise . Il donne ballon à l’Irlande pour ballon gardé … il a donc délibérément choisi l’adversaire de la France, soit l’AFS, tout en sachant qu’un France/NZ il ne pouvait PAS être désigné arbitre. C’est un peu vicieux mais quand on voit encore l’arbitrage final d’hier…. Mission accomplie, World Rugby a choisi ses finalistes, il faut sauver 2 nations dont les équipes évoluent dans des stades vides, des compétitions locales qui n’intéressent personne.
Le lobbying est un phénomène complexe, on ne sait pas forcément tout (y compris ceux qui y participent) mais on constate bien des réalités finales (sic).
Comme je ne sais pas ce qui se trame en coulisse, je préfère ne rien dire, mais ce que j'ai vu me débecte, tellement c'est grossier !
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/22/coupe-du-monde-de-rugby-2023-le-xv-de-france-et-larbitrage-dix-coupes-du-monde-de-polemiques-11536302.php
Coupe du monde de rugby 2023 - Le XV de France et l'arbitrage, dix Coupes du monde de polémiques
Nicolas Zanardi
Après les désillusions de 1991, 1995 et 2011, l’édition 2023 est venue s’ajouter dans l’inconscient populaire au panthéon des grandes injustices subies tricolores en Coupe du monde. Forcément rageant même si, pour tout dire, l’arbitrage n’a toujours pas pesé du même poids sur tous les échecs des Bleus.
Comme Ben O’Keeffe l’a dit de lui-même dans une communication orchestrée par World Rugby, « tous les arbitres font certainement des erreurs dans le jeu, et les joueurs ont le droit de commenter ça après le match ». Le hic ? Il est qu’on en est trop souvent réduit à ça, sachant que toutes les défaites frustrante des Bleus en Coupe du monde (à l’exception des demi-finales de 2003 et 2007) ont toujours été accompagnées de leur lot de complaintes vis-à-vis des référés. Même celle de 2019, qui aurait pu paraître incontestable après le coup de coude de Vahaamahina, fut troublée par un arrachage de Tomos Williams sur Ollivon dont on est bien en peine, quatre ans plus tard, de savoir s’il était en-avant ou non... De quoi en conclure que, selon la vieille rengaine, le XV de France demeure le mal-aimé d’un rugby mondial dont les arcanes demeurent maîtrisées par un « complot » d’obédience « anglo-saxonne », terme fourre-tout utilisé par les supporters tricolores pour cataloguer les anglophones ? Même Philippe Saint-André, ancien capitaine et sélectionneur des Bleus, donnait ce jeudi l’impression de le penser sur le plateau de ViàMidol. « On organise une Coupe du monde en France et on quand même a un arbitrage extérieur, déplorait le Goret. En fin de match contre les Boks, quand il y a le break de Penaud, tu te dis « on joue à domicile, il y a 80 000 personnes, on est la deuxième nation mondiale... ». Il y a un ou deux rucks très rapides, où sincèrement des joueurs sud-africains se sont retrouvés en position de hors-jeu. Il aurait pu nous donner une dernière pénalité. » Des regrets forcément amplifiés par l’arbitrage de ce même Ben O’Keeffe une semaine plus tard qui, lors de cette demi-finale Angleterre-Afrique du sud, se décida brusquement à pénaliser les « plaqueurs traînards » springboks ( 5 pénalités sur 8 )...
Après le quart de finale entre la France et l'Afrique du Sud, Ben O'keeffe a été longuement critiqué. Philippe Saint-André, ancien capitaine et sélectionneur du XV de France, n'a pas été tendre avec le Néo-Zélandais dans l'émission "viàMidol, la quotidienne" sur @viaOccitanietv pic.twitter.com/ao09mqVSRs
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 20, 2023
Une balance déficitaire devant l’histoire
Au final ? Le nom du Néo-Zélandais, sévèrement conspué par le Stade frnaçais, est venu s’ajouter à ceux de Derek Bevan en 1995 ou Craig Joubert en 2011, renforçant une fois de plus ce sentiment de complot dans lequel se vautrent parfois par commodité les supporters et le XV de France, oubliant au passage que si World Rugby devait avoir un intérêt (financier) lors de cette Coupe du monde 2023, il était bien que les Bleus aillent au bout de leur rêve… Reste que le président de la Fédération Florian Grill lui-même a entretenu les sous-entendus, lorsqu’il affirmait que « gagner à très haut niveau nécessite de bosser partout et ça ne concerne pas que l’équipe de France, il faut que la FFR soit politique. […] Depuis trois mois, on a essayé de remonter cette pente-là, mais en réalité on n’est pas entendus. Et ce n’est pas en étant vice-président de World Rugby (fonction qu’occupait autrefois Bernard Laporte, N.D.L.R.) que ça change la donne, c’est en bossant dans les commissions et les groupes de travail. »
On pourrait toutefois rétorquer toutefois à Grill que lors du plus gros scandale jamais connu par le rugby français, à savoir la finale de la Coupe du monde 2011, le président de l’IRB était Bernard Lapasset. Alors, certes, on peut aussi nous répondre que si les Bleus ont payé un lourd écot à des arbitrages peu équitables, ils n’ont pas toujours été non plus dans le rôle de la victime. De quoi relativiser quelque peu, et espérer que même si la balance du « musée des erreurs » demeure largement déficitaire devant l’Histoire, le futur permettra de la rééquilibrer quelque peu. L’espoir fait vivre...
1991 : et Dubroca prit M. Bishop au collet...
C’est drôle comme, avec le recul, ce match préfigurait celui de 2023 trente-deux ans plus tard, entre des Bleus particulièrement nerveux, un adversaire bien décidé à les faire dégoupiller en multipliant les provocations et les chandelles, et un arbitre de nationalité néo-zélandaise… Lequel choisit, ce jour-là, de fermer les yeux sur les agressions répétées par l’ailier Heslop sur Blanco tout en sanctionnant à outrance les « réponses » françaises pas vraiment marquées du sceau de la finesse… Des Bleus qui finirent par dégoupiller totalement, l’entraîneur Daniel Dubroca se permettant même de prendre au collet M. Bishop à son retour aux vestiaires, avant d’être poussé à la démission par Albert Ferrasse, président de la FFR. Autres temps, autres mœurs...
1995 : Derek Bevan et l’ombre de Mandela
C’est l’histoire d’un match qui n’aurait jamais dû être joué, une tempête ayant rendu impraticable la pelouse de Durban. Sauf que… l’Afrique du Sud ayant subi deux cartons rouges lors d’une bagarre générale face à la Roumanie en poules, ce sont bien les Springboks qui auraient dû être éliminés sur tapis vert. Inimaginable pour le pays de Mandela, bien décidé à se servir de la Coupe du monde pour redorer son image post-apartheid à l’international. La pression imposée au Gallois M. Bevan fut ainsi énorme, lequel finit par y céder, avec les conséquences que l’on sait : un essai non valable accordé à Kruger, quatre refusés aux Français… Un épisode bizarrement ignoré par le film « Invictus », bien des années plus tard, qui valut à M. Bevan l’étrange récompense d’une montre en or offerte lors du banquet final par le président de la Fédération sud-africaine. Et le départ précipité de la réception des joueurs Français, Néo-Zélandais et Anglais, écœurés par ce triste spectacle...
2011 : Craig Joubert ou le vol des Kiwis
C’est probablement ici qu’il faut trouver le plus énorme scandale sportif dont fut victime le XV de France en Coupe du monde. Parce qu’il s’agissait d’une finale, bien sûr. Mais surtout parce que la prestation du Sud-africain Craig Joubert fut ce jour-là en-dessous de tout… Malgré une domination totale des Bleus lors du second acte, malgré des fautes au sol répétées de Néo-Zélandais pourrissant les rucks en toute impunité, jamais Joubert n’accorda aux Bleus la pénalité qu’ils auraient mérité, hormis une occasion très lointaine manquée par Trinh-Duc. À contrario, ce jour-là, la moindre exaction bleue fut signalée, faisant dire à tous les connaisseurs en matière d’arbitrage que Joubert avait « arbitré les Français et managé les Néo-Zélandais ». En clair, que les Kiwis avaient bel et bien volé le match et le titre aux Bleus, comme un retour de karma du quart de finale 2007 et de la demi-finale 2011 réunis...
2023 : Ben O’Keeffe, initiales B.O.K.
Le plus récent n’est pas le moins douloureux. Car si World Rugby a bien retenu officiellement 3 erreurs commises par Ben O’Keeffe contre les Bleus (pour 2 subies par les Sud-Africains), c’est bien le sentiment global de voir des Springboks faire à peu près tout ce qu’ils voulaient dans les zones de ruck qui a perturbé les Bleus. Ces derniers avaient pourtant eu un aperçu de l’arbitrage du Néo-Zélandais lors de leur délicate sortie à Lille face à l’Uruguay (28-12) : malheureusement, celui-ci n’a pas suffi… De quoi faire (une fois n’est pas coutume) sortir de ses gonds le capitaine Antoine Dupont après la rencontre, même si on peut aussi lui rétorquer que les attitudes pleurnichardes de son équipe n’ont pas vraiment contribué à se mettre O’Keeffe dans la poche, tandis que le fiel des déclarations d’avant-match de Rassie Erasmus et des Springboks avaient quant à elles manifestement aiguillé l’arbitre vidéo M. Pickerill, peu désireux d’enquêter profondément sur les prétendues « simulations » des Français…
1987 : Blanco, l’ascendant du magicien
On a toujours entendu que les grands joueurs n’étaient pas arbitrés comme les autres. Au temps du rugby amateur, cela était on ne peut plus vrai. On en veut pour preuve que lors de cette première Coupe du monde, en 1987, le « Pelé du rugby » Serge Blanco n’a pas eu beaucoup à se plaindre des décisions des officiels. Lors du match de poule contre l’Écosse, l’arrière du XV de France réussit en effet un véritable coup de Trafalgar, jouant à la main une pénalité pendant que les Écossais, persuadés que Blanco allait tenter la pénalité, s’étaient réunis en cercle, dos au ballon. Un acte pas vraiment fair-play mais permis avec la complicité de l’arbitre anglais Fred Howard. Le match nul ainsi décroché permettant aux Bleus d’éviter les All Blacks en quarts… On pourrait aussi parler de cette demi-finale d’anthologie contre l’Australie, dont l’essai de la victoire inscrit par… Serge Blanco avait au vu des images au moins deux raisons d’être annulé, entre un monumental hors-jeu d’Alain Lorieux et le plongeon victorieux de Blanco, à l’extrême limite du passage en touche. Que M. Anderson aurait probablement aussi pu refuser à un joueur « lambda », serait-on tenté de dire...
2007 : les Blacks écœurés par M. Barnes
D’un point de vue français, on préfère évidemment se souvenir de cette rencontre par le prisme le plus flatteur. Cette incroyable réponse du XV de France au haka avec ce mur de t-shirts bleu-blanc-rouge, les 38 plaquages de Thierry Dusautoir, les mouvements formidables qui aboutirent aux essais de ce même Dusautoir puis Jauzion et bien sûr la course victorieuse de Jean-Baptiste Elissalde vers son en-but, pour propulser le ballon dans les tribunes… reste que, du côté des Blacks, le sentiment était ce jour-là tout autre. Lesquels ruminaient un en-avant manifeste non sifflé sur une transmission entre Traille et Michalak à l’origine de l’essai de Jauzion (considéré par Barnes comme « la plus grosse erreur de [sa] carrière »), et surtout ce chiffre effarant : aucune pénalité sifflée à l’encontre des Bleus lors de toute la deuxième période. Un « dossier » que Wayne Barnes, alors jeune arbitre, traîna pendant plusieurs saisons, avant de devenir le référé le plus capé du panel, qui dirigera sans doute la finale 2023 comme épilogue à son immense carrière.
2011 : Alain Rolland, à notre bon souvenir
On se souvient avec amusement que tous les commentateurs des années 2010 sortaient la même anecdote, lorsque l’Irlandais Alain Rolland officiait au sifflet face au XV de France : celle qui voulait que l’ancien demi de mêlée du XV du Trèfle avait un paternel tricolore, et parlait parfaitement la langue de Molière. Une spécificité qui ne lui fut jamais reprochée, sauf un jour. Le pire… Lors de la demi-finale opposant les Bleus au pays de galles en 2011, celui-ci dégaina dès la 18e minute un carton rouge des plus sévères à l’encontre de Sam Warburton, coupable d’un plaquage avec retournement sur Vincent Clerc. Une décision qui priva les Gallois de leur capitaine pendant une heure et pesa évidemment très fort sur l’issue du match, remporté 9-8 par le XV de France. Les hommes de la Principauté vivant ce match d’autant plus difficilement qu’il fut une des raison pour lesquels World rugby se dota d’observables pour juger de la couleur d’un carton dans ce cas de figure. Lequel n’aurait, aujourd’hui, valu qu’un jaune, Clerc étant retombé en premier lieu sur le dos...
Coupe du monde de rugby 2023 - Le XV de France et l'arbitrage, dix Coupes du monde de polémiques
Nicolas Zanardi
Après les désillusions de 1991, 1995 et 2011, l’édition 2023 est venue s’ajouter dans l’inconscient populaire au panthéon des grandes injustices subies tricolores en Coupe du monde. Forcément rageant même si, pour tout dire, l’arbitrage n’a toujours pas pesé du même poids sur tous les échecs des Bleus.
Comme Ben O’Keeffe l’a dit de lui-même dans une communication orchestrée par World Rugby, « tous les arbitres font certainement des erreurs dans le jeu, et les joueurs ont le droit de commenter ça après le match ». Le hic ? Il est qu’on en est trop souvent réduit à ça, sachant que toutes les défaites frustrante des Bleus en Coupe du monde (à l’exception des demi-finales de 2003 et 2007) ont toujours été accompagnées de leur lot de complaintes vis-à-vis des référés. Même celle de 2019, qui aurait pu paraître incontestable après le coup de coude de Vahaamahina, fut troublée par un arrachage de Tomos Williams sur Ollivon dont on est bien en peine, quatre ans plus tard, de savoir s’il était en-avant ou non... De quoi en conclure que, selon la vieille rengaine, le XV de France demeure le mal-aimé d’un rugby mondial dont les arcanes demeurent maîtrisées par un « complot » d’obédience « anglo-saxonne », terme fourre-tout utilisé par les supporters tricolores pour cataloguer les anglophones ? Même Philippe Saint-André, ancien capitaine et sélectionneur des Bleus, donnait ce jeudi l’impression de le penser sur le plateau de ViàMidol. « On organise une Coupe du monde en France et on quand même a un arbitrage extérieur, déplorait le Goret. En fin de match contre les Boks, quand il y a le break de Penaud, tu te dis « on joue à domicile, il y a 80 000 personnes, on est la deuxième nation mondiale... ». Il y a un ou deux rucks très rapides, où sincèrement des joueurs sud-africains se sont retrouvés en position de hors-jeu. Il aurait pu nous donner une dernière pénalité. » Des regrets forcément amplifiés par l’arbitrage de ce même Ben O’Keeffe une semaine plus tard qui, lors de cette demi-finale Angleterre-Afrique du sud, se décida brusquement à pénaliser les « plaqueurs traînards » springboks ( 5 pénalités sur 8 )...
Après le quart de finale entre la France et l'Afrique du Sud, Ben O'keeffe a été longuement critiqué. Philippe Saint-André, ancien capitaine et sélectionneur du XV de France, n'a pas été tendre avec le Néo-Zélandais dans l'émission "viàMidol, la quotidienne" sur @viaOccitanietv pic.twitter.com/ao09mqVSRs
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 20, 2023
Une balance déficitaire devant l’histoire
Au final ? Le nom du Néo-Zélandais, sévèrement conspué par le Stade frnaçais, est venu s’ajouter à ceux de Derek Bevan en 1995 ou Craig Joubert en 2011, renforçant une fois de plus ce sentiment de complot dans lequel se vautrent parfois par commodité les supporters et le XV de France, oubliant au passage que si World Rugby devait avoir un intérêt (financier) lors de cette Coupe du monde 2023, il était bien que les Bleus aillent au bout de leur rêve… Reste que le président de la Fédération Florian Grill lui-même a entretenu les sous-entendus, lorsqu’il affirmait que « gagner à très haut niveau nécessite de bosser partout et ça ne concerne pas que l’équipe de France, il faut que la FFR soit politique. […] Depuis trois mois, on a essayé de remonter cette pente-là, mais en réalité on n’est pas entendus. Et ce n’est pas en étant vice-président de World Rugby (fonction qu’occupait autrefois Bernard Laporte, N.D.L.R.) que ça change la donne, c’est en bossant dans les commissions et les groupes de travail. »
On pourrait toutefois rétorquer toutefois à Grill que lors du plus gros scandale jamais connu par le rugby français, à savoir la finale de la Coupe du monde 2011, le président de l’IRB était Bernard Lapasset. Alors, certes, on peut aussi nous répondre que si les Bleus ont payé un lourd écot à des arbitrages peu équitables, ils n’ont pas toujours été non plus dans le rôle de la victime. De quoi relativiser quelque peu, et espérer que même si la balance du « musée des erreurs » demeure largement déficitaire devant l’Histoire, le futur permettra de la rééquilibrer quelque peu. L’espoir fait vivre...
1991 : et Dubroca prit M. Bishop au collet...
C’est drôle comme, avec le recul, ce match préfigurait celui de 2023 trente-deux ans plus tard, entre des Bleus particulièrement nerveux, un adversaire bien décidé à les faire dégoupiller en multipliant les provocations et les chandelles, et un arbitre de nationalité néo-zélandaise… Lequel choisit, ce jour-là, de fermer les yeux sur les agressions répétées par l’ailier Heslop sur Blanco tout en sanctionnant à outrance les « réponses » françaises pas vraiment marquées du sceau de la finesse… Des Bleus qui finirent par dégoupiller totalement, l’entraîneur Daniel Dubroca se permettant même de prendre au collet M. Bishop à son retour aux vestiaires, avant d’être poussé à la démission par Albert Ferrasse, président de la FFR. Autres temps, autres mœurs...
1995 : Derek Bevan et l’ombre de Mandela
C’est l’histoire d’un match qui n’aurait jamais dû être joué, une tempête ayant rendu impraticable la pelouse de Durban. Sauf que… l’Afrique du Sud ayant subi deux cartons rouges lors d’une bagarre générale face à la Roumanie en poules, ce sont bien les Springboks qui auraient dû être éliminés sur tapis vert. Inimaginable pour le pays de Mandela, bien décidé à se servir de la Coupe du monde pour redorer son image post-apartheid à l’international. La pression imposée au Gallois M. Bevan fut ainsi énorme, lequel finit par y céder, avec les conséquences que l’on sait : un essai non valable accordé à Kruger, quatre refusés aux Français… Un épisode bizarrement ignoré par le film « Invictus », bien des années plus tard, qui valut à M. Bevan l’étrange récompense d’une montre en or offerte lors du banquet final par le président de la Fédération sud-africaine. Et le départ précipité de la réception des joueurs Français, Néo-Zélandais et Anglais, écœurés par ce triste spectacle...
2011 : Craig Joubert ou le vol des Kiwis
C’est probablement ici qu’il faut trouver le plus énorme scandale sportif dont fut victime le XV de France en Coupe du monde. Parce qu’il s’agissait d’une finale, bien sûr. Mais surtout parce que la prestation du Sud-africain Craig Joubert fut ce jour-là en-dessous de tout… Malgré une domination totale des Bleus lors du second acte, malgré des fautes au sol répétées de Néo-Zélandais pourrissant les rucks en toute impunité, jamais Joubert n’accorda aux Bleus la pénalité qu’ils auraient mérité, hormis une occasion très lointaine manquée par Trinh-Duc. À contrario, ce jour-là, la moindre exaction bleue fut signalée, faisant dire à tous les connaisseurs en matière d’arbitrage que Joubert avait « arbitré les Français et managé les Néo-Zélandais ». En clair, que les Kiwis avaient bel et bien volé le match et le titre aux Bleus, comme un retour de karma du quart de finale 2007 et de la demi-finale 2011 réunis...
2023 : Ben O’Keeffe, initiales B.O.K.
Le plus récent n’est pas le moins douloureux. Car si World Rugby a bien retenu officiellement 3 erreurs commises par Ben O’Keeffe contre les Bleus (pour 2 subies par les Sud-Africains), c’est bien le sentiment global de voir des Springboks faire à peu près tout ce qu’ils voulaient dans les zones de ruck qui a perturbé les Bleus. Ces derniers avaient pourtant eu un aperçu de l’arbitrage du Néo-Zélandais lors de leur délicate sortie à Lille face à l’Uruguay (28-12) : malheureusement, celui-ci n’a pas suffi… De quoi faire (une fois n’est pas coutume) sortir de ses gonds le capitaine Antoine Dupont après la rencontre, même si on peut aussi lui rétorquer que les attitudes pleurnichardes de son équipe n’ont pas vraiment contribué à se mettre O’Keeffe dans la poche, tandis que le fiel des déclarations d’avant-match de Rassie Erasmus et des Springboks avaient quant à elles manifestement aiguillé l’arbitre vidéo M. Pickerill, peu désireux d’enquêter profondément sur les prétendues « simulations » des Français…
1987 : Blanco, l’ascendant du magicien
On a toujours entendu que les grands joueurs n’étaient pas arbitrés comme les autres. Au temps du rugby amateur, cela était on ne peut plus vrai. On en veut pour preuve que lors de cette première Coupe du monde, en 1987, le « Pelé du rugby » Serge Blanco n’a pas eu beaucoup à se plaindre des décisions des officiels. Lors du match de poule contre l’Écosse, l’arrière du XV de France réussit en effet un véritable coup de Trafalgar, jouant à la main une pénalité pendant que les Écossais, persuadés que Blanco allait tenter la pénalité, s’étaient réunis en cercle, dos au ballon. Un acte pas vraiment fair-play mais permis avec la complicité de l’arbitre anglais Fred Howard. Le match nul ainsi décroché permettant aux Bleus d’éviter les All Blacks en quarts… On pourrait aussi parler de cette demi-finale d’anthologie contre l’Australie, dont l’essai de la victoire inscrit par… Serge Blanco avait au vu des images au moins deux raisons d’être annulé, entre un monumental hors-jeu d’Alain Lorieux et le plongeon victorieux de Blanco, à l’extrême limite du passage en touche. Que M. Anderson aurait probablement aussi pu refuser à un joueur « lambda », serait-on tenté de dire...
2007 : les Blacks écœurés par M. Barnes
D’un point de vue français, on préfère évidemment se souvenir de cette rencontre par le prisme le plus flatteur. Cette incroyable réponse du XV de France au haka avec ce mur de t-shirts bleu-blanc-rouge, les 38 plaquages de Thierry Dusautoir, les mouvements formidables qui aboutirent aux essais de ce même Dusautoir puis Jauzion et bien sûr la course victorieuse de Jean-Baptiste Elissalde vers son en-but, pour propulser le ballon dans les tribunes… reste que, du côté des Blacks, le sentiment était ce jour-là tout autre. Lesquels ruminaient un en-avant manifeste non sifflé sur une transmission entre Traille et Michalak à l’origine de l’essai de Jauzion (considéré par Barnes comme « la plus grosse erreur de [sa] carrière »), et surtout ce chiffre effarant : aucune pénalité sifflée à l’encontre des Bleus lors de toute la deuxième période. Un « dossier » que Wayne Barnes, alors jeune arbitre, traîna pendant plusieurs saisons, avant de devenir le référé le plus capé du panel, qui dirigera sans doute la finale 2023 comme épilogue à son immense carrière.
2011 : Alain Rolland, à notre bon souvenir
On se souvient avec amusement que tous les commentateurs des années 2010 sortaient la même anecdote, lorsque l’Irlandais Alain Rolland officiait au sifflet face au XV de France : celle qui voulait que l’ancien demi de mêlée du XV du Trèfle avait un paternel tricolore, et parlait parfaitement la langue de Molière. Une spécificité qui ne lui fut jamais reprochée, sauf un jour. Le pire… Lors de la demi-finale opposant les Bleus au pays de galles en 2011, celui-ci dégaina dès la 18e minute un carton rouge des plus sévères à l’encontre de Sam Warburton, coupable d’un plaquage avec retournement sur Vincent Clerc. Une décision qui priva les Gallois de leur capitaine pendant une heure et pesa évidemment très fort sur l’issue du match, remporté 9-8 par le XV de France. Les hommes de la Principauté vivant ce match d’autant plus difficilement qu’il fut une des raison pour lesquels World rugby se dota d’observables pour juger de la couleur d’un carton dans ce cas de figure. Lequel n’aurait, aujourd’hui, valu qu’un jaune, Clerc étant retombé en premier lieu sur le dos...
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
J écoute actuellement le salon tactique, comme je l ai écouté à la suite du match de l EDF contre les Boks.
On a un autre son de cloche de la part de Yannick Bru et les deux autres intervenants ca aide quand même à relativiser. C est intéressant je trouve aussi comme point de vue, ca évite de tourner à la théorie du complot.
Ils analysent les divers phases durant les match c est top.
Le problème c est que le supporter "moyen" ou non assidu au rugby va retenir ce qui fait tâche.
C est dommage ces zones d ombres autour de l arbitrage même si on sait que les règles du rugby sont compliqués.
On a un autre son de cloche de la part de Yannick Bru et les deux autres intervenants ca aide quand même à relativiser. C est intéressant je trouve aussi comme point de vue, ca évite de tourner à la théorie du complot.
Ils analysent les divers phases durant les match c est top.
Le problème c est que le supporter "moyen" ou non assidu au rugby va retenir ce qui fait tâche.
C est dommage ces zones d ombres autour de l arbitrage même si on sait que les règles du rugby sont compliqués.
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Yatangaki- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Yatangaki a écrit:J écoute actuellement le salon tactique, comme je l ai écouté à la suite du match de l EDF contre les Boks.
On a un autre son de cloche de la part de Yannick Bru et les deux autres intervenants ca aide quand même à relativiser. C est intéressant je trouve aussi comme point de vue, ca évite de tourner à la théorie du complot.
Ils analysent les divers phases durant les match c est top.
Le problème c est que le supporter "moyen" ou non assidu au rugby va retenir ce qui fait tâche.
C est dommage ces zones d ombres autour de l arbitrage même si on sait que les règles du rugby sont compliqués.
Je te rassure de suite même les supporters avertis et les plus assidus et/ou connaisseurs vont retenir ce qui fait tâche.
En laissant le complot de côté et sans revenir encore là-dessus, un scandale d'arbitrage sur le fond et la forme.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://x.com/greglamboley/status/1716178343832260770?s=20
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Rugby - CM : Yannick Bru explique la décision de Ben O'Keeffe sur la dernière mêlée
https://www.lequipe.fr/tv/replay/yannick-bru-explique-la-decision-de-ben-o-keeffe-sur-la-derniere-melee/20180687
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:
https://x.com/greglamboley/status/1716178343832260770?s=20
Non, il n'y a plus de TMO...
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Propos prétendument raciste lors d'Angleterre - Afrique du Sud : World Rugby va examiner les faits
https://www.eurosport.fr/rugby/coupe-du-monde/2023/propos-pretendument-raciste-lors-d-angleterre-afrique-du-sud-world-rugby-va-examiner-les-faits_sto9848600/story.shtml
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Rugby - CM : Les points forts que la Nouvelle-Zélande doit utiliser contre l'Afrique du Sud
https://www.lequipe.fr/tv/replay/les-points-forts-que-la-nouvelle-zelande-doit-utiliser-contre-l-afrique-du-sud/20180688
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
France-Afrique du Sud. 54% des Français pensent que la défaite est due à Ben O'Keeffe
https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/france-afrique-du-sud-54-des-francais-pensent-que-la-defaite-est-due-a-ben-o-keeffe_60243823.html
https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/france-afrique-du-sud-54-des-francais-pensent-que-la-defaite-est-due-a-ben-o-keeffe_60243823.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
COUPE DU MONDE. 50 Plaquages ratés, 93% de ballons joués au pied… les chiffres à retenir de ces demi-finales
https://www.lerugbynistere.fr/news/coupe-du-monde-50-plaquages-rates-93-de-ballons-joues-au-pied-les-chiffres-a-retenir-de-ces-demi-finales-2310231545.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/coupe-du-monde-50-plaquages-rates-93-de-ballons-joues-au-pied-les-chiffres-a-retenir-de-ces-demi-finales-2310231545.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Karim-ghezal-revient-sur-la-defaite-des-bleus-face-aux-springboks-j-ai-revu-au-moins-six-fois-le-match/1427372
Karim Ghezal revient sur la défaite des Bleus face aux Springboks : « J'ai revu au moins six fois le match »
Le désormais ancien co-entraîneur des avants du quinze de France est, comme l'ensemble des Bleus, tombé de haut contre l'Afrique du Sud. Il est maintenant tourné vers sa nouvelle vie au Stade Français.
Jean-François Paturaud
Son aventure en équipe de France s'est brutalement achevée avec le quart de finale de Coupe du monde perdu contre l'Afrique du Sud (28-29) voilà dix jours. Depuis 2020, Karim Ghezal aura vécu 44 matches au sein de l'encadrement des Bleus en tant que co-entraîneur des avants. Et ce n'est évidemment pas la fin dont il avait rêvé.
Mardi midi, après avoir réglé des détails administratifs dans les locaux du Stade Français, à Jean-Bouin, et avant d'aller visiter des appartements, le technicien de 42 ans a accepté d'évoquer longuement sa déception mais aussi de revenir sur ses quatre années intenses en sélection tout en se projetant sur sa nouvelle vie au sein du club parisien. Il y sera l'entraîneur en chef alors que Laurent Labit, ancien entraîneur de l'attaque tricolore, occupera le poste de directeur de rugby.
Au coup de sifflet final de la défaite face aux Boks, vous êtes longtemps resté seul et en pleurs dans les tribunes du Stade de France. À quoi pensiez-vous à ce moment-là ?
J'ai toujours tout contrôlé. Et parfois on me l'a quasiment reproché. Quand on gagne en Angleterre (10-53, le 11 mars 2023), tout le monde était content après le dernier essai. Moi, j'étais déjà focalisé sur le goal-average et les rencontres suivantes. Là, c'est forcément différent. C'était fini, il n'y avait plus de match derrière. J'ai lâché mes émotions. On fait aussi ce métier pour être vivant, que l'on pleure ou que l'on soit heureux, d'abord avec un bruit étourdissant dans le stade puis celui du silence dix minutes dans le vestiaire après la fin du match comme c'était le cas ce soir-là.
Mon ami Antoine Battut (l'ancien troisième-ligne) est venu me voir et il m'a dit : "Ce que tu as réussi à faire aujourd'hui avec un maul de 20 mètres contre les Boks, ça restera. " Parfois, on te dit que c'est une cicatrice mais c'est différent quand tu as donné tout ce que tu avais à donner. C'est aussi ce qui va peut-être me permettre de basculer plus vite. Tout ce que j'avais en tête, j'ai réussi à le faire. Et sur la construction du match, j'avais tout anticipé depuis longtemps. C'est aussi pour ça que j'ai vraiment savouré toute la Coupe du monde, hormis le match d'ouverture où il y avait une forme de pression évidemment normale.
La déception est-elle désormais digérée ?
Oui, mais j'aurais aimé que le groupe donne un match ou deux de plus à Fabien (Galthié) par rapport au travail qu'il réalise et surtout aux supporters. Notre mission sur quatre ans était de rassembler et fédérer le rugby français. Entre la préparation et la Coupe du monde jusqu'à ce dernier match, dix équipes de jeunes, soit environ 300 gamins, sont venues s'entraîner avec nous. On n'a jamais fermé la porte, alors que d'autres sélections avaient notamment mis en place un système de drones pour tout surveiller. Au stade, la dernière image que je garderai, c'est l'échauffement quand les 80 000 spectateurs ont chanté « l'envie d'avoir envie » de Johnny Hallyday. On avait l'impression que tout le monde était à fond derrière cette équipe. C'est rare de voir une telle communion.
« À partir du moment où tu prends quatre essais valables, ça veut dire que tu as de quoi chercher dans ta propre performance »
Karim Ghezal à propos de la défaite des Bleus face aux Springboks, en quarts de finale
Avez-vous revu le match depuis ?
D'habitude, je ne le fais pas. Là, je l'ai revu au moins six fois.
Et plus vous l'avez regardé, plus vous aviez des regrets ?
Non, pas forcément. J'avais besoin de revoir des choses que j'avais en tête pendant le match. Un coach doit être lucide malgré l'environnement. Et mon ressenti à la vidéo a été le même que celui au stade.
Que vous a-t-il manqué pour l'emporter ?
On a perdu trois matches en 2023 : contre l'Irlande (32-19) dans le Tournoi, celui contre l'Afrique du Sud, avec deux fins de match très serrées, et en amical contre l'Écosse (25-21, le 5 août). Il nous a manqué les dix dernières minutes pour que ça bascule de notre côté. Ça se joue à rien.
En quarts de finale, l'Afrique du Sud marque quatre essais et aucun n'est entaché d'erreurs. Il n'y a rien à dire. On avait beaucoup travaillé sur cette notion d'arbitrage avec l'arrivée de Jérôme Garcès. Sur la Coupe du monde, nous avons été l'équipe la moins pénalisée de la Coupe du monde, on a pris quatre pénalités contre la Nouvelle-Zélande, quinze contre l'Uruguay (avec une équipe remaniée), quatre contre la Namibie, six contre l'Italie et six contre l'Afrique du Sud. Et on est l'équipe qui a récupéré le plus de pénalités, quasiment 12,5 par match. On a fait zéro faute sur touche, en l'air et au sol sur défense de maul, ce qui est exceptionnel à mes yeux. Et on n'a pris qu'un seul carton jaune durant la compétition (Romain Taofifenua). Par rapport aux matches précédents, il nous manque peut-être les pénalités qu'on avait réussi à obtenir.
À vos yeux, il n'y a donc pas de polémique autour de l'arbitrage de Ben O'Keeffe ?
Non, à partir du moment où tu prends quatre essais valables, ça veut dire que tu as de quoi chercher (les raisons de la défaite) dans ta propre performance.
« Là où je suis frustré, c'est que j'avais prévu de faire lancer le numéro 9 si on avait affronté les All Blacks en finale »
Avec du recul, changeriez-vous quelque chose dans la préparation de ce match ou durant ces quatre dernières années ?
Non, pas vraiment. Là où je suis frustré, c'est que j'avais prévu de faire lancer le numéro 9 si on avait affronté les All Blacks en finale parce qu'ils ne défendent pas en l'air près des lignes. On l'avait travaillé cet été. On aurait pu faire des mauls avec un joueur de plus avec le talonneur directement au relais plutôt qu'au lancer. Sinon, tout ce que j'avais en tête, je l'ai fait. Donc non, je n'ai pas de regrets.
Quels sont les souvenirs les plus forts de ces quatre années ?
C'est l'ensemble. Les 20 matches du Tournoi, avec 16 victoires. Un Grand Chelem (en 2022), et trois deuxièmes places. Le fait d'avoir gagné au pays de Galles, en Irlande et en Angleterre avec un record de points mais aussi les 80 % de victoires (35 victoires-9 défaites). C'est aussi le fait d'avoir fait partie de ce "nous", de ce groupe qui a gagné quatorze matches de suite et de cette équipe qui a été numéro 1 mondiale. Sans oublier le match des Barbarians britanniques (victoire contre l'Angleterre en 2022, 21-52, avec Fabien Galthié), qui a une saveur particulière pour moi.
« Je ne suis pas encore prêt pour être tout seul »
Avez-vous beaucoup appris ?
Oui, j'étais très jeune entraîneur en arrivant, et je le suis encore. Cette expérience va me servir. J'ai réussi à faire de la touche un aspect collectif et connecté, et pas seulement quelque chose qui m'appartenait. On a construit des choses avec Laurent (Labit) pour l'attaque et Shaun (Edwards) pour la défense mais aussi avec l'arbitrage. Au final, on est quasiment la meilleure défense sur les premiers temps de jeu depuis quatre ans et pareil en attaque avec les Blacks. Fabien m'a laissé faire beaucoup de choses, et c'est aussi pour ça que j'ai voulu devenir entraîneur en chef. Il sait ce que je sais, et je sais ce qu'il sait sur tout ce qu'on a vécu. Je lui dois beaucoup. Je voulais continuer à évoluer. Je suis arrivé au bout de ce que j'avais en tête. C'était le bon moment pour un nouveau challenge. Peut-être que je reviendrai plus tard au niveau international mais j'ai débord besoin d'acquérir autre chose, de devenir un entraîneur plus complet et développer de nouvelles méthodes.
Êtes-vous désormais impatient de débuter votre aventure au Stade Français (dès le 1er novembre) pour effacer cette déception en sélection ?
Il n'y a rien à effacer. Comme je le disais, ce n'est pas une cicatrice, mais une étape. Il faut s'en servir pour avancer. Tout ce que j'ai vécu depuis quatre ans est une expérience incroyable. J'ai hâte de continuer à progresser en tant que coach. Je veux m'intégrer dans ce club historique et atypique. Je vais demander aux joueurs qui ont grandi dans ce club et ceux qui sont là de m'intégrer, de me montrer ce qu'est le Stade Français. Et moi, je veux amener mon vécu. La seule trace qu'on laisse, c'est en gagnant. Depuis 2015, il n'y a pas eu de titre en Championnat. On a donc de quoi faire.
Est-ce rassurant de vous lancer en club avec Laurent Labit ?
Je ne suis pas encore prêt pour être tout seul. Avec Laurent, ça s'est fait vraiment par hasard. Moi, ce que je veux, c'est gagner, et tout seul ce n'est pas encore possible. J'ai suffisamment d'humilité pour le savoir. Il y a encore plein de choses que je ne maîtrise pas. Et Laurent est la personne idéale parce qu'il est très carré et qu'il a quinze ans d'expérience. Il connaît tout par coeur, notamment le recrutement, les contrats, les entretiens, les réunions, etc. Il va m'apprendre au fur et à mesure. Moi, ce qui me passionne, c'est la méthodologie, gérer la structuration de l'entraînement.
Karim Ghezal revient sur la défaite des Bleus face aux Springboks : « J'ai revu au moins six fois le match »
Le désormais ancien co-entraîneur des avants du quinze de France est, comme l'ensemble des Bleus, tombé de haut contre l'Afrique du Sud. Il est maintenant tourné vers sa nouvelle vie au Stade Français.
Jean-François Paturaud
Son aventure en équipe de France s'est brutalement achevée avec le quart de finale de Coupe du monde perdu contre l'Afrique du Sud (28-29) voilà dix jours. Depuis 2020, Karim Ghezal aura vécu 44 matches au sein de l'encadrement des Bleus en tant que co-entraîneur des avants. Et ce n'est évidemment pas la fin dont il avait rêvé.
Mardi midi, après avoir réglé des détails administratifs dans les locaux du Stade Français, à Jean-Bouin, et avant d'aller visiter des appartements, le technicien de 42 ans a accepté d'évoquer longuement sa déception mais aussi de revenir sur ses quatre années intenses en sélection tout en se projetant sur sa nouvelle vie au sein du club parisien. Il y sera l'entraîneur en chef alors que Laurent Labit, ancien entraîneur de l'attaque tricolore, occupera le poste de directeur de rugby.
Au coup de sifflet final de la défaite face aux Boks, vous êtes longtemps resté seul et en pleurs dans les tribunes du Stade de France. À quoi pensiez-vous à ce moment-là ?
J'ai toujours tout contrôlé. Et parfois on me l'a quasiment reproché. Quand on gagne en Angleterre (10-53, le 11 mars 2023), tout le monde était content après le dernier essai. Moi, j'étais déjà focalisé sur le goal-average et les rencontres suivantes. Là, c'est forcément différent. C'était fini, il n'y avait plus de match derrière. J'ai lâché mes émotions. On fait aussi ce métier pour être vivant, que l'on pleure ou que l'on soit heureux, d'abord avec un bruit étourdissant dans le stade puis celui du silence dix minutes dans le vestiaire après la fin du match comme c'était le cas ce soir-là.
Mon ami Antoine Battut (l'ancien troisième-ligne) est venu me voir et il m'a dit : "Ce que tu as réussi à faire aujourd'hui avec un maul de 20 mètres contre les Boks, ça restera. " Parfois, on te dit que c'est une cicatrice mais c'est différent quand tu as donné tout ce que tu avais à donner. C'est aussi ce qui va peut-être me permettre de basculer plus vite. Tout ce que j'avais en tête, j'ai réussi à le faire. Et sur la construction du match, j'avais tout anticipé depuis longtemps. C'est aussi pour ça que j'ai vraiment savouré toute la Coupe du monde, hormis le match d'ouverture où il y avait une forme de pression évidemment normale.
La déception est-elle désormais digérée ?
Oui, mais j'aurais aimé que le groupe donne un match ou deux de plus à Fabien (Galthié) par rapport au travail qu'il réalise et surtout aux supporters. Notre mission sur quatre ans était de rassembler et fédérer le rugby français. Entre la préparation et la Coupe du monde jusqu'à ce dernier match, dix équipes de jeunes, soit environ 300 gamins, sont venues s'entraîner avec nous. On n'a jamais fermé la porte, alors que d'autres sélections avaient notamment mis en place un système de drones pour tout surveiller. Au stade, la dernière image que je garderai, c'est l'échauffement quand les 80 000 spectateurs ont chanté « l'envie d'avoir envie » de Johnny Hallyday. On avait l'impression que tout le monde était à fond derrière cette équipe. C'est rare de voir une telle communion.
« À partir du moment où tu prends quatre essais valables, ça veut dire que tu as de quoi chercher dans ta propre performance »
Karim Ghezal à propos de la défaite des Bleus face aux Springboks, en quarts de finale
Avez-vous revu le match depuis ?
D'habitude, je ne le fais pas. Là, je l'ai revu au moins six fois.
Et plus vous l'avez regardé, plus vous aviez des regrets ?
Non, pas forcément. J'avais besoin de revoir des choses que j'avais en tête pendant le match. Un coach doit être lucide malgré l'environnement. Et mon ressenti à la vidéo a été le même que celui au stade.
Que vous a-t-il manqué pour l'emporter ?
On a perdu trois matches en 2023 : contre l'Irlande (32-19) dans le Tournoi, celui contre l'Afrique du Sud, avec deux fins de match très serrées, et en amical contre l'Écosse (25-21, le 5 août). Il nous a manqué les dix dernières minutes pour que ça bascule de notre côté. Ça se joue à rien.
En quarts de finale, l'Afrique du Sud marque quatre essais et aucun n'est entaché d'erreurs. Il n'y a rien à dire. On avait beaucoup travaillé sur cette notion d'arbitrage avec l'arrivée de Jérôme Garcès. Sur la Coupe du monde, nous avons été l'équipe la moins pénalisée de la Coupe du monde, on a pris quatre pénalités contre la Nouvelle-Zélande, quinze contre l'Uruguay (avec une équipe remaniée), quatre contre la Namibie, six contre l'Italie et six contre l'Afrique du Sud. Et on est l'équipe qui a récupéré le plus de pénalités, quasiment 12,5 par match. On a fait zéro faute sur touche, en l'air et au sol sur défense de maul, ce qui est exceptionnel à mes yeux. Et on n'a pris qu'un seul carton jaune durant la compétition (Romain Taofifenua). Par rapport aux matches précédents, il nous manque peut-être les pénalités qu'on avait réussi à obtenir.
À vos yeux, il n'y a donc pas de polémique autour de l'arbitrage de Ben O'Keeffe ?
Non, à partir du moment où tu prends quatre essais valables, ça veut dire que tu as de quoi chercher (les raisons de la défaite) dans ta propre performance.
« Là où je suis frustré, c'est que j'avais prévu de faire lancer le numéro 9 si on avait affronté les All Blacks en finale »
Avec du recul, changeriez-vous quelque chose dans la préparation de ce match ou durant ces quatre dernières années ?
Non, pas vraiment. Là où je suis frustré, c'est que j'avais prévu de faire lancer le numéro 9 si on avait affronté les All Blacks en finale parce qu'ils ne défendent pas en l'air près des lignes. On l'avait travaillé cet été. On aurait pu faire des mauls avec un joueur de plus avec le talonneur directement au relais plutôt qu'au lancer. Sinon, tout ce que j'avais en tête, je l'ai fait. Donc non, je n'ai pas de regrets.
Quels sont les souvenirs les plus forts de ces quatre années ?
C'est l'ensemble. Les 20 matches du Tournoi, avec 16 victoires. Un Grand Chelem (en 2022), et trois deuxièmes places. Le fait d'avoir gagné au pays de Galles, en Irlande et en Angleterre avec un record de points mais aussi les 80 % de victoires (35 victoires-9 défaites). C'est aussi le fait d'avoir fait partie de ce "nous", de ce groupe qui a gagné quatorze matches de suite et de cette équipe qui a été numéro 1 mondiale. Sans oublier le match des Barbarians britanniques (victoire contre l'Angleterre en 2022, 21-52, avec Fabien Galthié), qui a une saveur particulière pour moi.
« Je ne suis pas encore prêt pour être tout seul »
Avez-vous beaucoup appris ?
Oui, j'étais très jeune entraîneur en arrivant, et je le suis encore. Cette expérience va me servir. J'ai réussi à faire de la touche un aspect collectif et connecté, et pas seulement quelque chose qui m'appartenait. On a construit des choses avec Laurent (Labit) pour l'attaque et Shaun (Edwards) pour la défense mais aussi avec l'arbitrage. Au final, on est quasiment la meilleure défense sur les premiers temps de jeu depuis quatre ans et pareil en attaque avec les Blacks. Fabien m'a laissé faire beaucoup de choses, et c'est aussi pour ça que j'ai voulu devenir entraîneur en chef. Il sait ce que je sais, et je sais ce qu'il sait sur tout ce qu'on a vécu. Je lui dois beaucoup. Je voulais continuer à évoluer. Je suis arrivé au bout de ce que j'avais en tête. C'était le bon moment pour un nouveau challenge. Peut-être que je reviendrai plus tard au niveau international mais j'ai débord besoin d'acquérir autre chose, de devenir un entraîneur plus complet et développer de nouvelles méthodes.
Êtes-vous désormais impatient de débuter votre aventure au Stade Français (dès le 1er novembre) pour effacer cette déception en sélection ?
Il n'y a rien à effacer. Comme je le disais, ce n'est pas une cicatrice, mais une étape. Il faut s'en servir pour avancer. Tout ce que j'ai vécu depuis quatre ans est une expérience incroyable. J'ai hâte de continuer à progresser en tant que coach. Je veux m'intégrer dans ce club historique et atypique. Je vais demander aux joueurs qui ont grandi dans ce club et ceux qui sont là de m'intégrer, de me montrer ce qu'est le Stade Français. Et moi, je veux amener mon vécu. La seule trace qu'on laisse, c'est en gagnant. Depuis 2015, il n'y a pas eu de titre en Championnat. On a donc de quoi faire.
Est-ce rassurant de vous lancer en club avec Laurent Labit ?
Je ne suis pas encore prêt pour être tout seul. Avec Laurent, ça s'est fait vraiment par hasard. Moi, ce que je veux, c'est gagner, et tout seul ce n'est pas encore possible. J'ai suffisamment d'humilité pour le savoir. Il y a encore plein de choses que je ne maîtrise pas. Et Laurent est la personne idéale parce qu'il est très carré et qu'il a quinze ans d'expérience. Il connaît tout par coeur, notamment le recrutement, les contrats, les entretiens, les réunions, etc. Il va m'apprendre au fur et à mesure. Moi, ce qui me passionne, c'est la méthodologie, gérer la structuration de l'entraînement.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Brice-dulin-au-sujet-de-son-avenir-en-equipe-de-france-place-aux-jeunes/1427452
Brice Dulin, au sujet de son avenir en équipe de France : « Place aux jeunes »
Absent de la liste des 33 Français pour la Coupe du monde alors qu'il avait effectué la préparation estivale, Brice Dulin (37 sélections) se dit à demi-mot prêt à refermer le chapitre bleu de sa carrière.
Yann Sternis, à La Rochelle
Tout sourire, Brice Dulin déambule dans l'Apivia Parc, le centre d'entraînement du Stade Rochelais. L'image, captée ce mardi, donne à croire que l'arrière a complètement digéré son absence du groupe des 33 Français qui ont disputé la Coupe du monde. Plus de deux mois après l'annonce de la liste, l'international (37 sélections) revient sur la manière dont il a vécu ces dernières semaines loin de la compétition. Et explique être prêt à tourner la page avec le quinze de France.
« Êtes-vous parvenu à regarder des matches de la Coupe du monde malgré votre déception de ne pas y participer ?
Oui, c'était particulier, un peu dur parce que moi, j'étais sur mon canapé, mais je les ai regardés. Tout le déroulé (de la Coupe du monde), tu te dis que tu manques des moments, ce n'est pas forcément agréable. Mais j'aime trop ça pour ne pas regarder. Ce n'est pas toujours bien accepté à la maison parce que j'ai tendance à beaucoup voir de matches (rires). Au-delà de la Coupe du monde, il y a des matches de Pro D2 avec mon frère (Renaud, membre du staff de Biarritz), du Top 14 quand l'affiche est belle etc.
Avec un peu de recul, comment avez-vous digéré le fait de ne pas avoir été retenu dans le groupe des 33 pour la Coupe du monde ?
Ce n'était pas facile à vivre, mais le choix s'est fait sur des critères qui n'étaient pas contrôlables pour moi, comme le fait que je ne sois pas buteur (Thomas Ramos et Melvyn Jaminet, les deux arrières convoqués le sont). Ce choix est compréhensible, je n'étais pas dans la liste, tant pis, j'en ai fait profiter mon club avant la coupure et il a fallu rebasculer sur autre chose. Je suis déçu mais je savais que j'avais fait tout ce qu'il fallait.
Le fait de ne pas avoir de regret personnel a donc facilité la chose...
Exactement. Au final, je me dis que mes proches n'ont pas non plus été récompensés, donc c'est une déception globale plus qu'individuelle. C'était une Coupe du monde en France, ils espéraient que j'y sois. Je me disais que j'allais pouvoir partager ces derniers moments en sélection avec ces personnes qui m'ont accompagné ces derniers mois, avec tous les sacrifices que ça peut induire. C'est frustrant, parce qu'il y aurait pu y avoir un bonheur énorme au bout qui aurait pu profiter à tout le monde.
« Sept-huit jours avant l'annonce, je commençais à ressentir des choses »
Vos six derniers mois ont été pleins de rebondissements, entre la fin de saison rochelaise, le rappel chez les Bleus, le match contre l'Écosse vécu en tant que capitaine des Bleus et au final cette déception...
C'est ça. La préparation estivale était bonne, j'ai eu rapidement de très bonnes sensations. Le fait que les familles viennent avec nous permettait de déconnecter tous les soirs en rentrant. On a vécu des bons moments entre nous en dehors des entraînements. Derrière, je savais que l'entonnoir allait se resserrer, qu'il allait y avoir la possibilité ou non d'être sélectionné dans les 33. Sept-huit jours avant l'annonce, je commençais à ressentir des choses. Elles se sont finalement déroulées. Mais avoir la famille avec moi m'a permis d'avoir une soupape, je n'étais pas seul le soir en rentrant dans ma chambre, à ne penser qu'à ça.
Vous n'auriez pas vécu cette fin d'été de la même manière il y a dix ans ?
L'âge compte oui. Mais la manière dont on vit les choses est hyper individuelle. Les joueurs qui vont rentrer en club après la Coupe du monde, quelle que soit leur nationalité, vont arriver dans un état mental et physique totalement différent les uns des autres. Il faudra que tout le monde soit à l'écoute, que les groupes les accompagnent. Tu peux être à 100 % physiquement mais si tu n'as pas digéré la déception, ça ne sert à rien.
« En équipe de France, ça a été un peu les montagnes russes »
Vous avez croisé les internationaux français la semaine dernière ?
Certains oui. C'était encore frais. Je pense que jusqu'à la finale, ça risque d'être dur pour eux, du moins de regarder ce match. Une fois la Coupe du monde finie, ça leur permettra de ne plus trop en entendre parler, même si dès qu'ils croiseront quelqu'un on leur en parlera. Ça fait partie du jeu. Il faut attendre quelques semaines pour reprendre une vie à peu près normale.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière en équipe de France ?
Honnêtement, je pense qu'il y a une nouvelle génération, des nouveaux joueurs qui arrivent avec d'énormes capacités. Ils jouent de plus en plus tôt en club. Il y a en France assez d'émulation et de joueurs pour endosser le maillot des Bleus.
Donc vous ne vous y voyez plus ?
Il vaut mieux laisser la place aux jeunes, leur laisser l'opportunité de se construire pour qu'ils arrivent prêts sur les prochaines échéances. Je n'ai pas d'annonce à faire comme ont pu le faire Uini (Atonio) et Tao (Romain Taofifenua) parce que j'étais loin d'être installé, mais c'est mon propre ressenti : place aux jeunes.
En vous retournant sur votre parcours international, que vous dites-vous ?
Ça a été un peu les montagnes russes, avec des moments très durs et d'autres très bons. Et au milieu de tout ça, des aventures extraordinaires. Elles m'ont servi à construire la personne que je suis, au-delà du rugby. Chez les Bleus, vous êtes dix fois plus exposé et parfois confronté à des choses que peu de personnes vivent, ça vous forge un peu. Ça m'a énormément servi. Vous comprenez que tout est éphémère, les choses qu'on peut dire sur vous, le rapport que vous pouvez avoir avec les gens. C'est un peu des paillettes. Vous vous apercevez ensuite que ce qui compte, c'est votre noyau dur, celui qui vous accompagne tout le temps, la famille, les proches. »
Brice Dulin, au sujet de son avenir en équipe de France : « Place aux jeunes »
Absent de la liste des 33 Français pour la Coupe du monde alors qu'il avait effectué la préparation estivale, Brice Dulin (37 sélections) se dit à demi-mot prêt à refermer le chapitre bleu de sa carrière.
Yann Sternis, à La Rochelle
Tout sourire, Brice Dulin déambule dans l'Apivia Parc, le centre d'entraînement du Stade Rochelais. L'image, captée ce mardi, donne à croire que l'arrière a complètement digéré son absence du groupe des 33 Français qui ont disputé la Coupe du monde. Plus de deux mois après l'annonce de la liste, l'international (37 sélections) revient sur la manière dont il a vécu ces dernières semaines loin de la compétition. Et explique être prêt à tourner la page avec le quinze de France.
« Êtes-vous parvenu à regarder des matches de la Coupe du monde malgré votre déception de ne pas y participer ?
Oui, c'était particulier, un peu dur parce que moi, j'étais sur mon canapé, mais je les ai regardés. Tout le déroulé (de la Coupe du monde), tu te dis que tu manques des moments, ce n'est pas forcément agréable. Mais j'aime trop ça pour ne pas regarder. Ce n'est pas toujours bien accepté à la maison parce que j'ai tendance à beaucoup voir de matches (rires). Au-delà de la Coupe du monde, il y a des matches de Pro D2 avec mon frère (Renaud, membre du staff de Biarritz), du Top 14 quand l'affiche est belle etc.
Avec un peu de recul, comment avez-vous digéré le fait de ne pas avoir été retenu dans le groupe des 33 pour la Coupe du monde ?
Ce n'était pas facile à vivre, mais le choix s'est fait sur des critères qui n'étaient pas contrôlables pour moi, comme le fait que je ne sois pas buteur (Thomas Ramos et Melvyn Jaminet, les deux arrières convoqués le sont). Ce choix est compréhensible, je n'étais pas dans la liste, tant pis, j'en ai fait profiter mon club avant la coupure et il a fallu rebasculer sur autre chose. Je suis déçu mais je savais que j'avais fait tout ce qu'il fallait.
Le fait de ne pas avoir de regret personnel a donc facilité la chose...
Exactement. Au final, je me dis que mes proches n'ont pas non plus été récompensés, donc c'est une déception globale plus qu'individuelle. C'était une Coupe du monde en France, ils espéraient que j'y sois. Je me disais que j'allais pouvoir partager ces derniers moments en sélection avec ces personnes qui m'ont accompagné ces derniers mois, avec tous les sacrifices que ça peut induire. C'est frustrant, parce qu'il y aurait pu y avoir un bonheur énorme au bout qui aurait pu profiter à tout le monde.
« Sept-huit jours avant l'annonce, je commençais à ressentir des choses »
Vos six derniers mois ont été pleins de rebondissements, entre la fin de saison rochelaise, le rappel chez les Bleus, le match contre l'Écosse vécu en tant que capitaine des Bleus et au final cette déception...
C'est ça. La préparation estivale était bonne, j'ai eu rapidement de très bonnes sensations. Le fait que les familles viennent avec nous permettait de déconnecter tous les soirs en rentrant. On a vécu des bons moments entre nous en dehors des entraînements. Derrière, je savais que l'entonnoir allait se resserrer, qu'il allait y avoir la possibilité ou non d'être sélectionné dans les 33. Sept-huit jours avant l'annonce, je commençais à ressentir des choses. Elles se sont finalement déroulées. Mais avoir la famille avec moi m'a permis d'avoir une soupape, je n'étais pas seul le soir en rentrant dans ma chambre, à ne penser qu'à ça.
Vous n'auriez pas vécu cette fin d'été de la même manière il y a dix ans ?
L'âge compte oui. Mais la manière dont on vit les choses est hyper individuelle. Les joueurs qui vont rentrer en club après la Coupe du monde, quelle que soit leur nationalité, vont arriver dans un état mental et physique totalement différent les uns des autres. Il faudra que tout le monde soit à l'écoute, que les groupes les accompagnent. Tu peux être à 100 % physiquement mais si tu n'as pas digéré la déception, ça ne sert à rien.
« En équipe de France, ça a été un peu les montagnes russes »
Vous avez croisé les internationaux français la semaine dernière ?
Certains oui. C'était encore frais. Je pense que jusqu'à la finale, ça risque d'être dur pour eux, du moins de regarder ce match. Une fois la Coupe du monde finie, ça leur permettra de ne plus trop en entendre parler, même si dès qu'ils croiseront quelqu'un on leur en parlera. Ça fait partie du jeu. Il faut attendre quelques semaines pour reprendre une vie à peu près normale.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière en équipe de France ?
Honnêtement, je pense qu'il y a une nouvelle génération, des nouveaux joueurs qui arrivent avec d'énormes capacités. Ils jouent de plus en plus tôt en club. Il y a en France assez d'émulation et de joueurs pour endosser le maillot des Bleus.
Donc vous ne vous y voyez plus ?
Il vaut mieux laisser la place aux jeunes, leur laisser l'opportunité de se construire pour qu'ils arrivent prêts sur les prochaines échéances. Je n'ai pas d'annonce à faire comme ont pu le faire Uini (Atonio) et Tao (Romain Taofifenua) parce que j'étais loin d'être installé, mais c'est mon propre ressenti : place aux jeunes.
En vous retournant sur votre parcours international, que vous dites-vous ?
Ça a été un peu les montagnes russes, avec des moments très durs et d'autres très bons. Et au milieu de tout ça, des aventures extraordinaires. Elles m'ont servi à construire la personne que je suis, au-delà du rugby. Chez les Bleus, vous êtes dix fois plus exposé et parfois confronté à des choses que peu de personnes vivent, ça vous forge un peu. Ça m'a énormément servi. Vous comprenez que tout est éphémère, les choses qu'on peut dire sur vous, le rapport que vous pouvez avoir avec les gens. C'est un peu des paillettes. Vous vous apercevez ensuite que ce qui compte, c'est votre noyau dur, celui qui vous accompagne tout le temps, la famille, les proches. »
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Finale Coupe du monde de rugby 2023 - Un banc en 7-1, Handre Pollard titulaire… la composition de l'Afrique de Sud pour la finale
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/26/finale-coupe-du-monde-de-rugby-2023-un-banc-en-7-1-handre-pollard-titulaire-la-composition-de-lafrique-de-sud-pour-la-finale-11543756.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Finale Coupe du monde de rugby - World Rugby classe sans suite les allégations de racisme lancées par Tom Curry à Bongi Mbonambi
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/26/finale-coupe-du-monde-de-rugby-world-rugby-classe-sans-suite-les-allegations-de-racisme-lancees-par-tom-curry-a-bongi-mbonambi-11543799.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/26/finale-coupe-du-monde-de-rugby-world-rugby-classe-sans-suite-les-allegations-de-racisme-lancees-par-tom-curry-a-bongi-mbonambi-11543799.php
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