Re: 1ʳᵉ journée : UBB / Stade Français

Fr@n Mer 4 Sep 2024 - 14:46

Alors personnellement je m'en fous un peu que les médias dédaignent, voir dénigrent l'UBB.

Premièrement parce que quelque part ça fait partie de l’ADN du club. Par rapport aux équipes qui ont rejoint le TOP14 au début ou au milieu des années 2010 on a toujours progressé par étapes, sans fulgurance mais sans réelle régression non plus. Montpellier, La Rochelle ou le LOU ont atteint des finales ou demi-finales avant Bordeaux. Et nous on a successivement été « l’équipe qui ne se qualifie jamais pour les phases finales », puis « l’équipe qui ne passe jamais les demi-finales » et aujourd’hui « l’équipe qui se prend une branlée en finale »… n’empêche je crois sincèrement que notre projet est plus solide et pérenne que la plupart des autres. Et quand ça va gagner, ça ne sera pas juste un « one shot ! »

Deuxièmement, plus on avance plus le traitement du TOP14 par Canal ou le Moudol ressemble au traitement du foot. Avec une glorification des « joueurs stars » et des « média-concept » qui doivent parler à la ménagère de moins de 50 ans !! Or traditionnellement notre mode de recrutement se tourne plutôt vers les jeunes ou les profils « seconde chance » avec un gros flaire et un savoir faire reconnu de Marti et de ses staffs sur le sujet. Cette année nos « noms » c’est un mec en rupture de banc au Munster et un écossais qui sort d’un an de blessures. C’est toujours moins bancable qu’un capitaine Sudaf ou qu’une star de l’équipe d’Angleterre. Mais franchement on est pas mieux comme ça ? L’exception à la ligne de conduite de de l’UBB c’est le transfert de Penaud l’été dernier ! Et paf on a eu droit à « la patrouille de France » authentique label 100% prétentieux et survendu. Franchement moi je m’en passe…

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 17:22

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Reprise du Top 14. Laurent Marti (UBB) : « La dernière étape est encore plus dure »

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Par Yoan Leshauriès

Après une première finale douloureuse, Laurent Marti, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, sent son équipe mieux armée cette saison

La claque reçue en finale face à Toulouse (59-3) a-t-elle été digérée ?

On l’a évacuée en quelques heures. On n’oublie pas la lourdeur de la défaite, on sait qu’on a encore du travail mais ce qui a pris le dessus, c’est qu’on a fait une belle saison. Derrière, notre public et nos partenaires nous ont envoyé que des messages positifs, ça nous a aidés. Si c’était notre dixième finale perdue, on ne dirait pas la même chose. On a pris une belle droite mais on s’est relevé. Le club avance, il a franchi une étape. La dernière est encore plus dure.

Cet écart avec Toulouse ne vous fait pas peur ?

On sait très bien qu’il ne reflète pas la vérité. Oui, le Stade Toulousain est très fort, il est en avance sur tous les clubs. Mais cet écart avec nous est certainement lié à l’expérience de la finale, au fait qu’on est arrivés épuisés… On avait joué trois matchs de phases finales en douze jours. Les temps de jeu sur la fin de saison n’étaient pas du tout les mêmes, eux avaient pu faire tourner.

« Avant de gagner un premier titre, les équipes jouent souvent des demies, des finales… Elles perdent et tout d’un coup, ça arrive »

Mais est-ce possible de réduire cet écart en un an ?

Toulouse truste les titres depuis 40 ans. Ça laisse imaginer le temps qu’ils ont eu pour structurer le club à tous les niveaux. Nous, il y a 17 ans, on est repartis du fin fond de la Pro D2, sans infrastructure. Reconstruire, c’est long. Quand j’ai repris l’UBB, tous les clubs de Nouvelle-Aquitaine étaient devant nous. Dans un championnat aussi concurrentiel, chaque marche gravie est un vrai combat. Globalement, la progression de l’UBB est bien réelle. Est-ce qu’un an suffit pour réduire l’écart ? Non, évidemment. Mais Toulouse ne va pas gagner toutes les compétitions tous les ans, je n’y crois pas. Avant de gagner un premier titre, les équipes jouent souvent des demies, des finales… Elles perdent, et tout d’un coup, ça arrive. Il faut donc se mêler aux phases finales chaque année.

L’UBB a souffert de son manque de profondeur d’effectif la saison dernière. Est-elle mieux armée cette saison ?

En regardant notre recrutement, on ne peut pas dire qu’on a fait signer des joueurs hors normes. En revanche, ce sont des joueurs qui peuvent chatouiller les titulaires, ou tout du moins les remplacer sans trop perdre en qualité, notamment quand nos internationaux ne seront pas là. C’est important pour la régularité des résultats dans la saison et espérer le top 2. Vous avez quand même plus de chances de décrocher le Bouclier en vous qualifiant directement pour les demies qu’en passant par les barrages.

Beaucoup de joueurs cadres arrivent en fin de contrat en juin 2025 (Jalibert, Moefana, Tameifuna, Tatafu, Coleman…). Est-ce une année charnière ?

On avance sur les dossiers. Mais l’an prochain, on voudrait aller plus loin qu’améliorer la profondeur d’effectif. Pour franchir un palier, il faudrait au moins deux joueurs de classe mondiale ou en passe de le devenir. On a beau travailler, on sait très bien que le Stade Toulousain est meilleur avec Antoine Dupont plutôt que sans lui.

Le staff de Yannick Bru attaque sa deuxième saison après avoir placé la barre haut dès la première année. Le plus dur reste à venir ?

Mon sentiment reste le même, je suis très heureux d’avoir Yannick comme manager et ce staff autour de lui. Je suis convaincu qu’on a trouvé le staff pour nous aider à franchir un palier. Mais il ne faut pas rêver, on ne va pas jouer des finales et des demi-finales chaque année. Il n’y a que Toulouse qui peut prétendre à ça. Mais ce n’est pas grave si, entre-temps, on décroche un titre.

L’UBB est-elle assez armée pour jouer sur les deux tableaux ?

Cette année plus que l’an dernier. On a peut-être commis un péché de gourmandise en voulant jouer la Coupe d’Europe pleinement. On n’est quand même pas passé loin d’une demi-finale. Mais cette année, on jouera bien les deux compétitions à fond.

Suite à la descente aux enfers des Girondins de Bordeaux, vous a-t-on mis la pression pour que l’UBB joue au Matmut Atlantique ?

Rien du tout, absolument rien. À un moment donné, je me suis même inquiété du silence qui régnait autour de ce sujet (sourire). Comme l’an dernier, on jouera un match au Matmut face à Toulouse (fin mars). J’espère que les Girondins pourront retourner jouer dans leur stade. Je suis malheureux de ce qui s’est passé pour eux, et un peu agacé aussi. Je ne comprends pas cette descente aux enfers. Elle est violente et trop rapide.

L’UBB a franchi la barre des 17 000 abonnés. Bordeaux est-elle devenue une vraie ville de rugby ?

Elle l’a toujours été, tout en étant une ville de foot. Il y a la place pour les deux. Derrière notre finale de Top 14, l’élan de solidarité autour de l’UBB s’est traduit par une augmentation de 50 % des abonnements de particuliers. Et nous pouvons compter sur une centaine de nouveaux partenaires. Dans le contexte économique du moment, c’est assez fabuleux.

L’ouverture du capital que vous avez tentée il y a quelques années n’est plus d’actualité ?

Il n’y a plus de sujet. L’UBB n’est plus en danger comme elle l’était à l’époque. Le club ne fait plus de pertes, le tout basé sur une économie réelle. Mais regardons autour de nous. Ceux qui ont repris des clubs de rugby sont arrivés en tant qu’actionnaires majoritaires, ils ont pris la présidence et le capital, et souvent quand un club allait mal. Donc il faut garder l’ouverture du capital à l’esprit et on verra comment les choses évoluent. Et j’ai peut-être une autre idée pour le futur…

Quelle est-elle ?

Je ne peux pas en parler. J’y réfléchis depuis au moins deux ans, la seule chose que je peux dire, c’est que je serais malheureux qu’il arrive à l’UBB ce qui arrive aux Girondins. J’ai toujours dit que si je suis président-propriétaire de ce club, ce dernier fait avant tout partie du patrimoine. Partant de ce principe, j’ai commencé à imaginer certaines choses. Mais je n’en dirai pas plus.

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 17:28

C’est important pour la régularité des résultats dans la saison et espérer le top 2. Vous avez quand même plus de chances de décrocher le Bouclier en vous qualifiant directement pour les demies qu’en passant par les barrages.

Bru n'avait pas osé le dire, Laurent est plus direct, c'est notre objectif cette saison !

L’ouverture du capital que vous avez tentée il y a quelques années n’est plus d’actualité ?

Il n’y a plus de sujet. L’UBB n’est plus en danger comme elle l’était à l’époque. Le club ne fait plus de pertes, le tout basé sur une économie réelle. Mais regardons autour de nous. Ceux qui ont repris des clubs de rugby sont arrivés en tant qu’actionnaires majoritaires, ils ont pris la présidence et le capital, et souvent quand un club allait mal. Donc il faut garder l’ouverture du capital à l’esprit et on verra comment les choses évoluent. Et j’ai peut-être une autre idée pour le futur…

Quelle est-elle ?

Je ne peux pas en parler. J’y réfléchis depuis au moins deux ans, la seule chose que je peux dire, c’est que je serais malheureux qu’il arrive à l’UBB ce qui arrive aux Girondins. J’ai toujours dit que si je suis président-propriétaire de ce club, ce dernier fait avant tout partie du patrimoine. Partant de ce principe, j’ai commencé à imaginer certaines choses. Mais je n’en dirai pas plus.

think

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 17:31

Kappa, parrain du match UBB / Stade Français

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**densnewzealand** Mer 4 Sep 2024 - 17:43

Scalp a écrit:C’est important pour la régularité des résultats dans la saison et espérer le top 2. Vous avez quand même plus de chances de décrocher le Bouclier en vous qualifiant directement pour les demies qu’en passant par les barrages.

Bru n'avait pas osé le dire, Laurent est plus direct, c'est notre objectif cette saison !

L’ouverture du capital que vous avez tentée il y a quelques années n’est plus d’actualité ?

Il n’y a plus de sujet. L’UBB n’est plus en danger comme elle l’était à l’époque. Le club ne fait plus de pertes, le tout basé sur une économie réelle. Mais regardons autour de nous. Ceux qui ont repris des clubs de rugby sont arrivés en tant qu’actionnaires majoritaires, ils ont pris la présidence et le capital, et souvent quand un club allait mal. Donc il faut garder l’ouverture du capital à l’esprit et on verra comment les choses évoluent. Et j’ai peut-être une autre idée pour le futur…

Quelle est-elle ?

Je ne peux pas en parler. J’y réfléchis depuis au moins deux ans, la seule chose que je peux dire, c’est que je serais malheureux qu’il arrive à l’UBB ce qui arrive aux Girondins. J’ai toujours dit que si je suis président-propriétaire de ce club, ce dernier fait avant tout partie du patrimoine. Partant de ce principe, j’ai commencé à imaginer certaines choses. Mais je n’en dirai pas plus.

Une ouverture style FC Barcelone ? Je dis oui

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 18:02

densnewzealand a écrit:
Scalp a écrit:C’est important pour la régularité des résultats dans la saison et espérer le top 2. Vous avez quand même plus de chances de décrocher le Bouclier en vous qualifiant directement pour les demies qu’en passant par les barrages.

Bru n'avait pas osé le dire, Laurent est plus direct, c'est notre objectif cette saison !

L’ouverture du capital que vous avez tentée il y a quelques années n’est plus d’actualité ?

Il n’y a plus de sujet. L’UBB n’est plus en danger comme elle l’était à l’époque. Le club ne fait plus de pertes, le tout basé sur une économie réelle. Mais regardons autour de nous. Ceux qui ont repris des clubs de rugby sont arrivés en tant qu’actionnaires majoritaires, ils ont pris la présidence et le capital, et souvent quand un club allait mal. Donc il faut garder l’ouverture du capital à l’esprit et on verra comment les choses évoluent. Et j’ai peut-être une autre idée pour le futur…

Quelle est-elle ?

Je ne peux pas en parler. J’y réfléchis depuis au moins deux ans, la seule chose que je peux dire, c’est que je serais malheureux qu’il arrive à l’UBB ce qui arrive aux Girondins. J’ai toujours dit que si je suis président-propriétaire de ce club, ce dernier fait avant tout partie du patrimoine. Partant de ce principe, j’ai commencé à imaginer certaines choses. Mais je n’en dirai pas plus.

Une ouverture style FC Barcelone ? Je dis oui

Si c'est ça, on est d'accord Yesss

Lawrence the Hammer Mer 4 Sep 2024 - 18:03

Quoi qu'il ai décidé de faire, je préfère tout simplement ne pas penser à l'après Marti

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 18:06

Lawrence the Hammer a écrit:Quoi qu'il ai décidé de faire, je préfère tout simplement ne pas penser à l'après Marti

Ce n'est pas près d'arriver, je ne vois pas Laurent lâcher l'UBB en pleine phase de construction et d'ascension. C'est plus un projet à long terme pour solidifier la structure du club…

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 18:10

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**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 18:26

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Bordelais exilé ds le 31 Mer 4 Sep 2024 - 18:32

Scalp a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Merci pour les photos :priere:

Gray m'a l'air d'être un beau bébé rire

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 18:44

Bordelais exilé ds le 31 a écrit:
Scalp a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Merci pour les photos
Gray m'a l'air d'être un beau bébé

yes

krik Mer 4 Sep 2024 - 20:55

Scalp a écrit:
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:
Scalp a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Merci pour les photos
Gray m'a l'air d'être un beau bébé

yes

En même temps il est à coté de LBB rire

**Scalp** Mer 4 Sep 2024 - 21:00

krik a écrit:
Scalp a écrit:
Bordelais exilé ds le 31 a écrit:
Scalp a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Merci pour les photos
Gray m'a l'air d'être un beau bébé

yes

En même temps il est à coté de LBB

1m98, 122 kg, je te le confirme, c’est un beau bébé :chambreur:

**Scalp** Jeu 5 Sep 2024 - 10:02

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Union Bordeaux-Bègles (UBB) : des leçons retenues et des principes ancrés pour la reprise du Top 14

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Yoan Leshauriès

L’UBB a renforcé son pack à l’intersaison pour mieux rivaliser mais elle ne reniera pas son jeu offensif, porté par ses internationaux français

Finaliste du dernier exercice, l’Union Bordeaux-Bègles a tiré des enseignements de la saison dernière de manière à ajuster le tir pour le nouvel exercice qui s’ouvrira face au Stade Français, ce samedi (21 h 05), à Chaban-Delmas.

Conscient des lacunes de son pack sur la durée lorsqu’une des pièces maîtresse était absente (Tameifuna, Coleman, Tatafu), le club girondin a cherché à renforcer et densifier son huit de devant avec les arrivées de l’international écossais Jonny Gray (Exeter) en deuxième ligne, de l’international australien Lachlan Swinton (Waratahs) en troisième ligne, ainsi que de jeunes talents, à l’image du pilier gauche Matis Perchaud (Bayonne) ou du troisième ligne Temo Matiu (Biarritz).

Les doublons anticipés

Mais d’une manière générale, le club girondin gardera ses principes. « L’UBB restera une équipe qui pratique un rugby positif avec une forme de plaisir, qu’on doit prendre nous-même, mais qu’on doit aussi donner à nos supporters, indique le manager Yannick Bru. Avec la génération de joueurs que l’on a derrière, je n’envisage pas de jouer un rugby austère et restrictif. Mais ce rugby va évoluer. Sur les trois derniers matchs de la saison dernière, nos performances ont baissé pour la conclusion que l’on sait. On a réfléchi à tout ça pour continuer à être entreprenants et rester imprévisibles. À la fin, nous étions devenus trop prévisibles. »

L’UBB a aussi voulu anticiper les périodes de doublons, au cours desquelles elle a laissé des plumes en l’absence de ses internationaux français. L’international irlandais Joey Carbery (Munster) arrive pour prendre le relais à l’ouverture, le Sud-Africain Rohan Van Rensburg (Sharks) pour apporter de la puissance au centre, et Arthur Retière (Toulouse) pour faire jouer sa polyvalence (ailier, arrière, demi de mêlée).

**Scalp** Jeu 5 Sep 2024 - 10:39

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**Scalp** Jeu 5 Sep 2024 - 11:56

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**Scalp** Jeu 5 Sep 2024 - 12:00

Stade Français : trois absents, première pour Louis Carbonel

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**Scalp** Jeu 5 Sep 2024 - 12:03

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Laurent Labit, entraîneur du Stade Français : « En Top 14, l'adaptation est permanente »

Directeur sportif du Stade Français Paris, qui se déplacera samedi (21h05) sur la pelouse de Bordeaux-Bègles à l'occasion de la première journée de Top 14, Laurent Labit détaille les étapes-clés pour réussir une bonne saison dans l'Elite.

Maxime Raulin

Fort de ses différentes expériences à Montauban (2004 à 2009), à Castres (2009 à 2013), au Racing 92 (2013 à 2019), mais aussi en équipe de France (2019 à 2023), Laurent Labit a accepté d'évoquer comment se construit une saison alors que le marathon du Top 14, long de dix mois, va reprendre ses droits ce week-end. « Il n'y a pas de recette miracle », glisse en préambule le directeur sportif du Stade Français, déjà champion avec le Castres Olympique (2013) et le Racing 92 (2016). « Le Top 14 est une compétition très longue qui se décompose en deux grandes phases : la course à la qualification puis la phase finale, poursuit-il. Mais le monde idéal n'existe pas en Top 14, il faut ajuster en permanence. » Voici les principaux points de passage à ne pas manquer.

La gestion de la présaison

« Nous avons perdu en demi-finales sur un scénario très frustrant (22-20 face à l'UBB). Mais nous ne l'avons pas vécu comme un échec car notre saison, avec une 2e place en Top 14, était réussie. On apprend toujours d'une défaite et elle permet de mieux redémarrer la saison suivante. Tu essaies de comprendre et de trouver ce qu'il faut faire de mieux pour gagner. De toutes mes expériences, l'unique fois où j'ai mal attaqué la saison, c'est au Racing après notre titre en 2016. Quand tu gagnes, tu oublies souvent de le faire et tu galères. C'est un des pièges à éviter. Mais c'est très français. Dans la plupart des entreprises, vous faites appel à un intervenant extérieur en situation de crise. Mais jamais quand ça marche bien. C'est une erreur. Justement, il est aussi important de pointer les dangers quand ça fonctionne bien.

« Les congés sont capitaux. Les joueurs disposent légalement de quatre semaines. Nous leur avons accordé cinq semaines cette année. »

Ensuite, sur la présaison en elle-même, elle se découpe en plusieurs éléments. D'abord, les congés sont capitaux. Les joueurs disposent légalement de quatre semaines. Nous leur avons accordé cinq semaines cette année. Nous travaillons sur une responsabilisation des joueurs. À la suite de visites dans des clubs de foot US ou de NBA, j'ai constaté que l'intersaison était laissée à la charge des joueurs. On souhaiterait tendre vers ça afin de ne pas pénaliser les joueurs "sérieux", qui reviennent toujours en forme, même après six semaines de congés. Car la charge physique emmagasinée durant l'intersaison reste déterminante pour le bon déroulement d'une saison. Enfin, il y a la problématique du nombre de matches amicaux. Il faut au moins une répétition. »

Le calendrier des oppositions

« Le calendrier est très attendu. D'abord le début de saison, mais aussi les oppositions durant les fenêtres internationales (de novembre et du Tournoi des Six Nations). Plusieurs options sont possibles. Certaines équipes souhaitent attaquer fort pour emmagasiner le maximum de points. D'autres préfèrent aller les chercher en seconde partie de saison. Les équipes qui ne jouent pas la Coupe d'Europe misent forcément tout sur le Top 14 et la gestion est différente. Chacun fait ses petits calculs. Nous fonctionnons par blocs. Par exemple, la saison démarre par un bloc de neuf matches qui va nous amener jusqu'aux premières vacances de novembre. Mais on peut découper ce premier bloc en plusieurs blocs, en fixant des priorités ou un nombre de points à prendre.

« On n'a pas le droit à l'erreur dès l'ouverture de la saison. On doit attaquer fort. »

Si je prends notre exemple, sur les cinq premiers matches, nous allons recevoir trois fois (Vannes, Toulon et Montpellier) pour seulement deux déplacements (Bordeaux et Pau). Ce début de saison est très important. On n'a pas le droit à l'erreur dès l'ouverture de la saison. On doit attaquer fort. Il y a aussi les périodes de doublons et de faux doublons qui sont impactantes. On espère avoir des joueurs sélectionnés, mais on ne peut jamais savoir combien seront réellement retenus. Il faut néanmoins tenter de l'anticiper. C'est capital pour être performant à ce moment de la saison. Sinon, c'est quasi impossible de planifier ou de calculer quoi que ce soit. Le Top 14 est tellement homogène que tu peux perdre contre n'importe qui ! »

Le management des joueurs

« C'est presque le plus difficile dans la réussite d'une saison. Un joueur veut par principe jouer les matches ! Si je prends le cas de notre capitaine Paul Gabrillagues, il avait l'habitude de jouer quasiment tout le temps. On lui a expliqué que ce ne serait plus le cas afin qu'il soit à 100 % sur la phase finale et plus à 2500 minutes au compteur et presque cramé. À l'inverse, nous avons le même raisonnement avec des joueurs qui avaient la sensation de jouer uniquement les matches qui ne comptaient pas. Ce n'est plus possible.

« Pour exister pendant dix mois, il faut impliquer le maximum de joueurs et connaître parfaitement leur profil. »

Une équipe type qui joue des matches ciblés puis les autres matches qui sont "lâchés", comme quelques saisons auparavant, c'est fini ! Tous les matches comptent. Pour exister pendant dix mois, il faut impliquer le maximum de joueurs et connaître parfaitement leur profil. Le pic de forme, il faut l'avoir pour la phase finale. Idéalement, il doit être corroboré d'une énergie mentale forte et de garanties sur ton rugby. C'est ce que tu dois construire sur les dix mois de compétition. Ça passe par la gestion de ton effectif. Elle doit être transparente pour éviter les tensions. Le staff doit être le plus juste possible. Mais le joueur aussi vis à vis de ses performances. Après, les choix doivent être compris et respectés, c'est essentiel à la réussite d'un groupe. »

L'impact des leaders mais aussi des jeunes

« Ne pas se tromper sur la désignation des leaders est gage d'une bonne saison. Mais les leaders ne sont pas uniquement le capitaine et les vice-capitaines. Il y a les leaders de groupe, mais aussi des leaders de jeu et des leaders de vie ou d'exemplarité dans le travail. Et enfin des leaders historiques du club. C'est une alchimie qui doit servir de relais au manager. Concernant les jeunes joueurs, quand on voit le Stade Toulousain et le Stade Rochelais, on comprend que les clubs préfèrent réduire le nombre de contrats pros pour valoriser les jeunes joueurs à haut potentiel. C'est aussi une des clés de la réussite d'une saison. C'est une variable d'ajustement très importante de ton effectif qui peut te faire gagner et gérer les coups durs. »

Les imprévus

« C'est le lot de toutes les saisons. Quand tu joues les deux compétitions, tu n'as aucune fenêtre de tir pour ajuster ton groupe physiquement. C'est en fonction du déroulement de ta saison que tu peux ou non ajuster ta planification. Si tu es mal embarqué, qu'il te manque des points au classement, la priorité devient de gagner les matches, plutôt que de chercher à être à ton pic de forme dans deux ou trois mois. L'autre facteur qu'on ne maîtrise pas, ce sont les blessures. Elles peuvent être très préjudiciables, voire gâcher une saison. Comme une absence non planifiée. Si un joueur majeur est absent presque la moitié de la saison pour cause de sélection en équipe nationale, ça peut coûter très cher à une équipe. Il faut donc ajuster régulièrement, que ce soit physiquement, rugbystiquement, mentalement... »

Le jeu

« J'imagine qu'avec la mise en place des nouvelles règles sur les échanges de coups de pied, l'obligation de remise en jeu ou celle de reculer, le Top 14 sera plus porté vers un jeu offensif et notamment un jeu de contre-attaque. Il devient de plus en plus risqué de faire du jeu au pied avec des joueurs placés devant le botteur. Nous devrions voir plus de relances pour remonter le ballon, quitte à refaire un ruck avant de taper au pied, plutôt que personne ne remette en jeu ou que tes joueurs devant soient fatigués, ne reculent pas et prennent des pénalités. On le sait, à chaque nouvelle règle, le focus sera mis là-dessus. Anticiper de bonnes stratégies sera capital pour bien attaquer la saison. L'adaptation est permanente. »

**Switch** Jeu 5 Sep 2024 - 12:06

Scalp a écrit:Stade Français : trois absents, première pour Louis Carbonel

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L'absence de Ward est préjudiciable pour le SF. C'est leur meilleur joueur derrière.

**sudiste** Jeu 5 Sep 2024 - 12:26

Fr@n a écrit:Alors personnellement je m'en fous un peu que les médias dédaignent, voir dénigrent l'UBB.

Premièrement parce que quelque part ça fait partie de l’ADN du club. Par rapport aux équipes qui ont rejoint le TOP14 au début ou au milieu des années 2010 on a toujours progressé par étapes, sans fulgurance mais sans réelle régression non plus. Montpellier, La Rochelle ou le LOU ont atteint des finales ou demi-finales avant Bordeaux. Et nous on a successivement été « l’équipe qui ne se qualifie jamais pour les phases finales », puis « l’équipe qui ne passe jamais les demi-finales » et aujourd’hui « l’équipe qui se prend une branlée en finale »… n’empêche je crois sincèrement que notre projet est plus solide et pérenne que la plupart des autres. Et quand ça va gagner, ça ne sera pas juste un « one shot ! »

Deuxièmement, plus on avance plus le traitement du TOP14 par Canal ou le Moudol ressemble au traitement du foot. Avec une glorification des « joueurs stars » et des « média-concept » qui doivent parler à la ménagère de moins de 50 ans !! Or traditionnellement notre mode de recrutement se tourne plutôt vers les jeunes ou les profils « seconde chance » avec un gros flaire et un savoir faire reconnu de Marti et de ses staffs sur le sujet. Cette année nos « noms » c’est un mec en rupture de banc au Munster et un écossais qui sort d’un an de blessures. C’est toujours moins bancable qu’un capitaine Sudaf ou qu’une star de l’équipe d’Angleterre. Mais franchement on est pas mieux comme ça ? L’exception à la ligne de conduite de de l’UBB c’est le transfert de Penaud l’été dernier ! Et paf on a eu droit à « la patrouille de France » authentique label 100% prétentieux et survendu. Franchement moi je m’en passe…

Ce qu'oublient le plus souvent ces connards qui voient le rugby au travers leurs yeux en forme de saucisse avec une pupille violette c'est de rappeler le gouffre financier entre les 2 clubs ....Marti a raison l'UBB sur-performe depuis des années dans le ratio budget/résultats.
Cette année nous serions le 8eme budget seulement Shocked

à 19 ME du ST et à égalité avec Bayonne Rolling Eyes

nadoloubb Jeu 5 Sep 2024 - 12:28

Switch a écrit:
Scalp a écrit:Stade Français : trois absents, première pour Louis Carbonel

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L'absence de Ward est préjudiciable pour le SF. C'est leur meilleur joueur derrière.

Capitaine de la défense c'est une grosse perte et storti peut faire des dégats aussi

Lawrence the Hammer Jeu 5 Sep 2024 - 13:12

Switch a écrit:
Scalp a écrit:Stade Français : trois absents, première pour Louis Carbonel

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L'absence de Ward est préjudiciable pour le SF. C'est leur meilleur joueur derrière.

Et leur capital sympathie

**sudiste** Jeu 5 Sep 2024 - 15:09

Scalp a écrit:

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Rien à voir avec le sujet mais j'ai toujours beaucoup de compassion pour ce jeune ailier "munsterman" qui s'est fait labouré toute la soirée par Penaud...sur cet essai non seulement il prend un cul mais reste accroché au maillot de Damian et se fait trainer comme un sac sur plusieurs mètres pale

Befa Jeu 5 Sep 2024 - 15:21

sudiste a écrit:
Scalp a écrit:

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Rien à voir avec le sujet mais j'ai toujours beaucoup de compassion pour ce jeune ailier "munsterman" qui s'est fait labouré toute la soirée par Penaud...sur cet essai non seulement il prend un cul mais reste accroché au maillot de Damian et se fait trainer comme un sac sur plusieurs mètres

Sudiste, se féliciter de ce genre d'actions contre des seconds voir troisième choix du Leinster est décevant.
J'aurai préféré au lieu de croire que le monde entier ne voit que par Toulouse que Penaud fasse ce genre d'action en demie ou en finale....

**Scalp** Jeu 5 Sep 2024 - 15:25

Befa a écrit:
sudiste a écrit:
Scalp a écrit:

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Rien à voir avec le sujet mais j'ai toujours beaucoup de compassion pour ce jeune ailier "munsterman" qui s'est fait labouré toute la soirée par Penaud...sur cet essai non seulement il prend un cul mais reste accroché au maillot de Damian et se fait trainer comme un sac sur plusieurs mètres

Sudiste, se féliciter de ce genre d'actions contre des seconds voir troisième choix du Leinster est décevant.
J'aurai préféré au lieu de croire que le monde entier ne voit que par Toulouse que Penaud fasse ce genre d'action en demie ou en finale....

Il n'y a pas de rapport, la finale est finie, on ne va pas refaire le match. Penaud est en pleine bourre, c'est tout ce qui nous intéresse Wink

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