Re: Ah c'est beau le foot !

grospaquet31 Mar 11 Jan 2022 - 13:27

flavio33 a écrit:
krahknardz a écrit:Hm, il y a déjà eu beaucoup d'études sociologiques/anthropologiques sur le sujet des hooligans, et sur la tendance du foot à cristalliser les sentiments tribaux ("nous" contre "eux"). Le ramener à un problème de banlieues serait particulièrement stupide. Les hooligans anglais, italiens, grecs, turcs, serbes, ne sont pas du tout les mêmes populations que ceux en France. Par contre on retrouve exactement les mêmes comportements tribaux voire mafieux.

a l'époque des romains sa se passer comme ca également

Comme quoi la connerie traverse le temps :chambreur:

Blague a part, ces comportements tribaux se retrouvent essentiellement dans les banlieues, les gangs, les quartiers. CQFD?

Donc perso je suis assez en phase avec Switch, il y a une frange des supporters au foot fauteur de troubles quil n’y a pas dans les autres sports, et je doute que ca vienne des elements les plus équilibrés et éduqués.

**krahknardz** Mar 11 Jan 2022 - 13:39

flavio33 a écrit:
krahknardz a écrit:Hm, il y a déjà eu beaucoup d'études sociologiques/anthropologiques sur le sujet des hooligans, et sur la tendance du foot à cristalliser les sentiments tribaux ("nous" contre "eux"). Le ramener à un problème de banlieues serait particulièrement stupide. Les hooligans anglais, italiens, grecs, turcs, serbes, ne sont pas du tout les mêmes populations que ceux en France. Par contre on retrouve exactement les mêmes comportements tribaux voire mafieux.

a l'époque des romains sa se passer comme ca également

Exactement, et les fans de foot sont les héritiers des cliques supportant les chariots ou les gladiateurs. "nous" contre l'ennemi (tout ce qui n'est pas "nous"). C'est même pas pathologique, juste un comportement de primate s'asseyant sur quelques millions d'années d'évolution... Rolling Eyes

(et je rappelle que je sais de quoi je parle, ayant fait partie d'un Kop...)

**Switch** Mar 11 Jan 2022 - 14:07

flavio33 a écrit:
Switch a écrit:Le message est fort et l'émotion sincère, mais hélas je pense que c'est déjà trop tard. Les joueurs continuent d'être payés des fortunes qu'importe les résultats, le fond et la forme.

Avec un salaire moyen de 80k€ annuels brut au FCGB, soit environ 4 à 5 fois le SMIC, que voulez-vous que les joueurs en ait à faire (pour rester poli) de perdre des matchs et d'entendre râler les fans ? Eux ils s'en foutent, ils touchent 5000 ou 6000€ net par mois pour consacrer 20 à 30 heures par semaine à leur sport et leur passion, le tout en étant admirés par leurs fans qui eux, pour beaucoup, passent 35 ou 40 heures hebdomadaires à un boulot qui les emmerde pour gagner 2, 3 ou 4 fois mois.
Et qu'on vienne pas me dire qu'être footballeur pro c'est un calvaire au quotidien, avec d'énormes contraintes et ceci cela. Quand on les voit même dans leur vie quotidienne, ou plutôt quand on les croise ou qu'on les écoute, on a vraiment l'impression que leurs principales préoccupations c'est "quelle nouvelle bagnole je peux m'acheter ?", "quelle nouvelle coupe de cheveux me faire ?", "quel business je peux monter ?" ou "que publier ce matin, ce midi et ce soir sur mon Insta ?"

C'est tout le problème du sport business et notamment du foot. Quand t'es autant payé pour en faire si peu, mais qu'est-ce que tu t'en fous, des gueulantes de quelques supporters et même de paumer des matchs ?! Au pire tu changeras de club dans quelques mois, pour gagner autant voire plus, alors franchement, pourquoi s'emmerder ?

Je précise que je fais un vrai distinguo entre ces sportifs là et beaucoup de sportifs pros, notamment individuels, qui eux galèrent vraiment car ils sont seuls, ne vivent pour beaucoup que de leurs seuls résultats, et doivent souvent se battre pour trouver des sponsors. Je me rappelle notamment d'un reportage sur Yoann Diniz, il me semble, où il expliquait la difficulté d'être un sportif pro individuel, surtout dans un sport peu ou pas connu/médiatisé, entre crainte des blessures (qui te prive de compétitions et donc de revenus), recherche permanente de sponsors pour se financer, et auto-management (planning, installations...etc), parfois en parallèle d'une activité professionnelle supplémentaire. Là, effectivement, ça n'a rien à voir avec un footballeur qui voit tous les mois tomber 5.000, 10.000 ou 50.000 € quelque soient ses performances et ses résultats.

switch tu vie dans le monde des bizounours ou quoi??? 80k c'est par mois pas annuel. c'est 50 fois le smic, et encore c'est les girondins on parle d'un club très moyen de ligue1.
mbappe neymar messi c'est 40millions en salaire par an, juste le contrat de footballeur, je parle même pas des contrats publicitaire
ronaldo a dépassé le milliard en gain y a quelques mois
bienvenue dans le monde des capitalistes

Oups oui la boulette rire

Effectivement c'est un salaire moyen de 80k€ mensuels brut, soit environ 60k€ net mensuels. Du coup, qu'est-ce qu'ils en ont encore plus à foutre des supporters et de perdre des matchs ?! :chambreur:

Yatangaki Mar 11 Jan 2022 - 14:22

Switch a écrit:
flavio33 a écrit:
Switch a écrit:Le message est fort et l'émotion sincère, mais hélas je pense que c'est déjà trop tard. Les joueurs continuent d'être payés des fortunes qu'importe les résultats, le fond et la forme.

Avec un salaire moyen de 80k€ annuels brut au FCGB, soit environ 4 à 5 fois le SMIC, que voulez-vous que les joueurs en ait à faire (pour rester poli) de perdre des matchs et d'entendre râler les fans ? Eux ils s'en foutent, ils touchent 5000 ou 6000€ net par mois pour consacrer 20 à 30 heures par semaine à leur sport et leur passion, le tout en étant admirés par leurs fans qui eux, pour beaucoup, passent 35 ou 40 heures hebdomadaires à un boulot qui les emmerde pour gagner 2, 3 ou 4 fois mois.
Et qu'on vienne pas me dire qu'être footballeur pro c'est un calvaire au quotidien, avec d'énormes contraintes et ceci cela. Quand on les voit même dans leur vie quotidienne, ou plutôt quand on les croise ou qu'on les écoute, on a vraiment l'impression que leurs principales préoccupations c'est "quelle nouvelle bagnole je peux m'acheter ?", "quelle nouvelle coupe de cheveux me faire ?", "quel business je peux monter ?" ou "que publier ce matin, ce midi et ce soir sur mon Insta ?"

C'est tout le problème du sport business et notamment du foot. Quand t'es autant payé pour en faire si peu, mais qu'est-ce que tu t'en fous, des gueulantes de quelques supporters et même de paumer des matchs ?! Au pire tu changeras de club dans quelques mois, pour gagner autant voire plus, alors franchement, pourquoi s'emmerder ?

Je précise que je fais un vrai distinguo entre ces sportifs là et beaucoup de sportifs pros, notamment individuels, qui eux galèrent vraiment car ils sont seuls, ne vivent pour beaucoup que de leurs seuls résultats, et doivent souvent se battre pour trouver des sponsors. Je me rappelle notamment d'un reportage sur Yoann Diniz, il me semble, où il expliquait la difficulté d'être un sportif pro individuel, surtout dans un sport peu ou pas connu/médiatisé, entre crainte des blessures (qui te prive de compétitions et donc de revenus), recherche permanente de sponsors pour se financer, et auto-management (planning, installations...etc), parfois en parallèle d'une activité professionnelle supplémentaire. Là, effectivement, ça n'a rien à voir avec un footballeur qui voit tous les mois tomber 5.000, 10.000 ou 50.000 € quelque soient ses performances et ses résultats.

switch tu vie dans le monde des bizounours ou quoi??? 80k c'est par mois pas annuel. c'est 50 fois le smic, et encore c'est les girondins on parle d'un club très moyen de ligue1.
mbappe neymar messi c'est 40millions en salaire par an, juste le contrat de footballeur, je parle même pas des contrats publicitaire
ronaldo a dépassé le milliard en gain y a quelques mois
bienvenue dans le monde des capitalistes

Oups oui la boulette

Effectivement c'est un salaire moyen de 80k€ mensuels brut, soit environ 60k€ net mensuels. Du coup, qu'est-ce qu'ils en ont encore plus à foutre des supporters et de perdre des matchs ?!

Ah oui effectivement j avais pas relevé c est du mensuel bien sur tout ca l histoire des 80k.

J avais pas tilté sur l erreur, les footeux sont en effet très bien payé et il m arrive parfois de me demander d où sort tout cet argent.
Messi c est 40M annuel, Mbappe 30M et Neymar 40M j arrondi à l unité et à la fourchette haute mais on est plus à deux trois millions près là haha.

Non, l argent est vraiment un fleau dans ce sport et c est ce qui fait aussi que de plus en plus de jeunes s assimilent à ce sport, l argent.

Après il vaut mieux pas comparer les sommes au smic, il y a de quoi se donner mal au crâne. Les sommes qui circulent sont indécente, les transferts de joueurs etc

Que le rugby se préserve et s éloigne de ce sport buisness...

**Switch** Mar 11 Jan 2022 - 14:55

Du coup imaginez un gamin de 17 ou 18 ans qui se voit proposer un salaire ne serait-ce que de 10.000 ou 15.000 € mensuels. S'il n'a pas été encadré et éduqué, il y a de quoi perdre la boule et sortir de la réalité.

Même chose pour des joueurs pros qui aux Girondins gagnent donc en moyenne 60.000 € net mensuels. Qu'est-ce qu'ils s'en foutent de supporters qui gueulent ou de perdre des matchs. La plupart se dit que dans quelques mois ils iront dans un autre club qui leur proposera soit autant soit mieux, alors pourquoi s'emmerder ?! Si déjà on payait les joueurs raisonnablement et qu'on leur appliquait des règles similaires à la plupart des salariés, ça irait mieux.

Dans la plupart des boulots, si tu ne satisfait pas aux objectifs et/ou que tu bosses mal, t'es au mieux rappelé à l'ordre, avant d'être sanctionné, et au pire licencié. J'ai toujours pensé que ça devait en être un peu pareil aux sportifs pros, dans une certaine mesure. Du genre "si vous jouez bien et que vous gagnez, pas de soucis, mais si vous jouez mal et que vous perdez, vous êtes rappelés à l'ordre, puis sanctionnés, et si aucun changement, licenciés".
C'est d'ailleurs ce qu'on fait avec les entraîneurs, hein, et pas qu'en foot. La saison régulière de NFL s'est terminée hier, et 4 ou 5 coachs (sur 32 équipes) ont été licenciés, la plupart pour ne pas avoir atteints les objectifs sportifs fixés en début de saison par leur general manager ou leur président.

Pourquoi au motif qu'on est dans le sport, un salarié devrait être traité différemment des salariés d'autres secteurs ?

Yatangaki Mar 11 Jan 2022 - 15:41

Switch a écrit:Du coup imaginez un gamin de 17 ou 18 ans qui se voit proposer un salaire ne serait-ce que de 10.000 ou 15.000 € mensuels. S'il n'a pas été encadré et éduqué, il y a de quoi perdre la boule et sortir de la réalité.

Même chose pour des joueurs pros qui aux Girondins gagnent donc en moyenne 60.000 € net mensuels. Qu'est-ce qu'ils s'en foutent de supporters qui gueulent ou de perdre des matchs. La plupart se dit que dans quelques mois ils iront dans un autre club qui leur proposera soit autant soit mieux, alors pourquoi s'emmerder ?! Si déjà on payait les joueurs raisonnablement et qu'on leur appliquait des règles similaires à la plupart des salariés, ça irait mieux.

Dans la plupart des boulots, si tu ne satisfait pas aux objectifs et/ou que tu bosses mal, t'es au mieux rappelé à l'ordre, avant d'être sanctionné, et au pire licencié. J'ai toujours pensé que ça devait en être un peu pareil aux sportifs pros, dans une certaine mesure. Du genre "si vous jouez bien et que vous gagnez, pas de soucis, mais si vous jouez mal et que vous perdez, vous êtes rappelés à l'ordre, puis sanctionnés, et si aucun changement, licenciés".
C'est d'ailleurs ce qu'on fait avec les entraîneurs, hein, et pas qu'en foot. La saison régulière de NFL s'est terminée hier, et 4 ou 5 coachs (sur 32 équipes) ont été licenciés, la plupart pour ne pas avoir atteints les objectifs sportifs fixés en début de saison par leur general manager ou leur président.

Pourquoi au motif qu'on est dans le sport, un salarié devrait être traité différemment des salariés d'autres secteurs ?

Vu que tu parles de licenciements.

Article d aujourd'hui
"Après l'annonce de la mise à l'écart de plusieurs joueurs des Girondins, le club veut réduire la voilure et voir son effectif se réduire de 30 à 23 joueurs professionnels, selon nos informations"

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/bordeaux-koscielny-baysse-maja-les-raisons-des-mises-a-l-ecart_AN-202201110294.html

**sudiste** Mar 11 Jan 2022 - 15:45

Le problème du foot, qui est un sport sympathique et divertissant accessible à tous, est qu'il est complètement vérolé par sa vitrine professionnelle qui ne véhicule plus AUCUNE valeur.
Il a imposé la starification de quelques uns aux détriment du collectif (il n'est d'ailleurs qu'une sport d'individualistes forcenés jouant en équipe), validé l'acceptation de l'éducation à l'anti-jeu (celui de la plus belle roulade volontaire suivi d'un cri de souffrance aussi déchirant que fictif) ainsi que la critique quasi systématique de la décision arbitrale (en meute de préférence). Le seul ayant officialisé la séparation physique des supporters comme une forme d'acceptation de la violence qu'il génère.
Il est le vecteur du "bling-bling" par excellence par l'étalage quasi systématique de richesses matérielles qui semblent être l'aboutissement ultime au delà du plaisir de vivre de sa passion, rarement mis en avant.
Enfin ses codes visuels : vestimentaires, capillaires, linguistiques ("borborygmiques" Rolling Eyes

) et gestuels sont le plus souvent disruptifs (novlangue :chambreur:

) au service d'un égocentrisme forcené et d'un marketing travaillé.
L'image du footballeur a pris une telle dimension que l'on s'étonne parfois que l'un d'entre eux arrive à aligner 3 phrases compréhensibles ( quelle place accordées aux études dans les centres de formation des jeunes footballeurs ? Rolling Eyes

)

Bref le foot est devenu l'image même du capitalisme sauvage mondialisé où l'humain (aussi bien payé soit-il) est devenu une marchandise, un produit d'appel et un support marketing et un capital spéculatif.
L'économie de ce sport reste étonnamment trouble entre clubs lourdement endettés, transferts avec commissions occultes et autres montages financiers et fonds douteux. La FIFA sorte d'Etat supranational en est d'ailleurs le parfait représentant par son opacité et sa culture de la corruption et des magouilles politico-financières.

Bref ce sport qui ne véhicule plus aucune valeur, ni sur le terrain, ni autour tout en amassant de telles fortunes (profitant à un très petit nombre) est devenu le miroir aux alouettes néfaste pour tous ceux (essentiellement une jeunesse en échec) qui n'y vois que leur unique objectif de réussite. Et le pire c'est que ces "idoles" sont complètement désincarnées, inabordables, inaccessibles dans leur tours d'ivoire (et de diamants) Evil or Very Mad

De mon côté tant que je pourrai croiser Lucu, Dubié, Lesgourgues....voire Marais ou Tameifuna...voire même Dupont ou N'Tamack Shocked

au comptoir d'un peña à Bayonne ou à Vic c'est que notre monde tourne toujours ovale et ça me va... :siffle:

Yatangaki Mar 11 Jan 2022 - 16:16

sudiste a écrit:Le problème du foot, qui est un sport sympathique et divertissant accessible à tous, est qu'il est complètement vérolé par sa vitrine professionnelle qui ne véhicule plus AUCUNE valeur.
Il a imposé la starification de quelques uns aux détriment du collectif (il n'est d'ailleurs qu'une sport d'individualistes forcenés jouant en équipe), validé l'acceptation de l'éducation à l'anti-jeu (celui de la plus belle roulade volontaire suivi d'un cri de souffrance aussi déchirant que fictif) ainsi que la critique quasi systématique de la décision arbitrale (en meute de préférence). Le seul ayant officialisé la séparation physique des supporters comme une forme d'acceptation de la violence qu'il génère.
Il est le vecteur du "bling-bling" par excellence par l'étalage quasi systématique de richesses matérielles qui semblent être l'aboutissement ultime au delà du plaisir de vivre de sa passion, rarement mis en avant.
Enfin ses codes visuels : vestimentaires, capillaires, linguistiques ("borborygmiques" ) et gestuels sont le plus souvent disruptifs (novlangue ) au service d'un égocentrisme forcené et d'un marketing travaillé.
L'image du footballeur a pris une telle dimension que l'on s'étonne parfois que l'un d'entre eux arrive à aligner 3 phrases compréhensibles ( quelle place accordées aux études dans les centres de formation des jeunes footballeurs ? )

Bref le foot est devenu l'image même du capitalisme sauvage mondialisé où l'humain (aussi bien payé soit-il) est devenu une marchandise, un produit d'appel et un support marketing et un capital spéculatif.
L'économie de ce sport reste étonnamment trouble entre clubs lourdement endettés, transferts avec commissions occultes et autres montages financiers et fonds douteux. La FIFA sorte d'Etat supranational en est d'ailleurs le parfait représentant par son opacité et sa culture de la corruption et des magouilles politico-financières.

Bref ce sport qui ne véhicule plus aucune valeur, ni sur le terrain, ni autour tout en amassant de telles fortunes (profitant à un très petit nombre) est devenu le miroir aux alouettes néfaste pour tous ceux (essentiellement une jeunesse en échec) qui n'y vois que leur unique objectif de réussite. Et le pire c'est que ces "idoles" sont complètement désincarnées, inabordables, inaccessibles dans leur tours d'ivoire (et de diamants)

De mon côté tant que je pourrai croiser Lucu, Dubié, Lesgourgues....voire Marais ou Tameifuna...voire même Dupont ou N'Tamack au comptoir d'un peña à Bayonne ou à Vic c'est que notre monde tourne toujours ovale et ça me va...

Je partage ton point de vue plutôt complet et représentatif de la situation. Tu as mis les mots sur les maux du football.

Je viens du foot, j ai commencé à 4ans en club après avoir toucher le ballon dans la cours de récré. Comme tu dis c est avant tout un sport sympathique, facile d accès partout pour tous. Mais le problème c est que les valeurs en club véhiculé sont l individualisme ou alors il faut tomber sur un coach atypique qui fait passer les valeurs au dessus des résultats. Je parle en connaissance de cause j ai joué buteur et le message etait clair, dans le groupe le message d avant match c etait passe la balle à un tel il va tout faire et marquer ou alors fallait mettre en avant le fils du coach pour qu il se fasse remarquer (j ai pas vecu ca dans mon club du rugby où le fils du coach etait sur le terrain,un bon joueur en plus). Le but du foot est de gagner et les valeurs sont mises de côté au profit des individualités et de la reussite personnelle dans un collectif. Dans un même club il y a des clans. Je ne rentrerai pas dans les details d un match avec les abitres les simulations mais oui ca fait parti du jeu du foot pour gagner encore une fois.
Ce que je n ai pas du tout trouver au rugby quand j y ai joué. Le message etait collectif, on se bat les uns pour les autres, les soutiens dans les regroupements, les passes à ses partenaires, on fait jouer les copains, personne n est laissé de côté tout le monde à sa place sur le terrain peut importe ton origine et ton physique, puis c est un sport qui permet de se defouler, un sport de combat quand tu rentres chez toi tu t es donné pour les copains tu es KO mais tu est content d avoir appris des valeurs humaines.
En tout cas moi c est ce que j ai vecu dans les ecoles de foot et rugby que j ai côtoyé.
Mais tout ca soit on s en rend compte de l impact sur le tard soit on s en rend pas compte. Quand tu es jeune tu ecoutes l adulte qui te donne des consignes et tu grandis avec ce qu on t'apprend et tu le prends comme réalité car du respecte l adulte.

Comme dirait Urios le plus important c est le chemin, dans le rugby. Le résultat se traduit par une culture de la gagne.
Au foot le but est important, plus que le chemin. Je reprends la formule "droit au but" de l OM.

Après je ne generalise pas non plus, pour un club de football plus humble, qui va moins etre à la recherche de resultats mais plus sur l aspect solidarité ca existe aussi, il n y a pas autant d histoire. C est aux parents à demander au coach de changer de mentalité, ca m est déjà arrivé que des parents viennent remonter les pendules au coach, mais il y a un respect enfant adulte. Au rugby le coach investi ses joueurs d avantages dans un projet. Du genre bon les gars vous voulez faire quoi cette saison? C est quoi votre ambition? J ai jamais connu ca au foot, la seule option etait la gagne.

Et la proximité des joueurs pro tu as raison aussi. Au foot on dirait qu on regarde s adresse à des entités inaccesibles. Au rugby les joueurs sont plus proches du public et des jeunes.

Enfin c est deux mondes complètement différents.

**Switch** Mer 12 Jan 2022 - 9:39

sudiste a écrit:Le problème du foot, qui est un sport sympathique et divertissant accessible à tous, est qu'il est complètement vérolé par sa vitrine professionnelle qui ne véhicule plus AUCUNE valeur.
Il a imposé la starification de quelques uns aux détriment du collectif (il n'est d'ailleurs qu'une sport d'individualistes forcenés jouant en équipe), validé l'acceptation de l'éducation à l'anti-jeu (celui de la plus belle roulade volontaire suivi d'un cri de souffrance aussi déchirant que fictif) ainsi que la critique quasi systématique de la décision arbitrale (en meute de préférence). Le seul ayant officialisé la séparation physique des supporters comme une forme d'acceptation de la violence qu'il génère.
Il est le vecteur du "bling-bling" par excellence par l'étalage quasi systématique de richesses matérielles qui semblent être l'aboutissement ultime au delà du plaisir de vivre de sa passion, rarement mis en avant.
Enfin ses codes visuels : vestimentaires, capillaires, linguistiques ("borborygmiques" ) et gestuels sont le plus souvent disruptifs (novlangue ) au service d'un égocentrisme forcené et d'un marketing travaillé.
L'image du footballeur a pris une telle dimension que l'on s'étonne parfois que l'un d'entre eux arrive à aligner 3 phrases compréhensibles ( quelle place accordées aux études dans les centres de formation des jeunes footballeurs ? )

Bref le foot est devenu l'image même du capitalisme sauvage mondialisé où l'humain (aussi bien payé soit-il) est devenu une marchandise, un produit d'appel et un support marketing et un capital spéculatif.
L'économie de ce sport reste étonnamment trouble entre clubs lourdement endettés, transferts avec commissions occultes et autres montages financiers et fonds douteux. La FIFA sorte d'Etat supranational en est d'ailleurs le parfait représentant par son opacité et sa culture de la corruption et des magouilles politico-financières.

Bref ce sport qui ne véhicule plus aucune valeur, ni sur le terrain, ni autour tout en amassant de telles fortunes (profitant à un très petit nombre) est devenu le miroir aux alouettes néfaste pour tous ceux (essentiellement une jeunesse en échec) qui n'y vois que leur unique objectif de réussite. Et le pire c'est que ces "idoles" sont complètement désincarnées, inabordables, inaccessibles dans leur tours d'ivoire (et de diamants)

De mon côté tant que je pourrai croiser Lucu, Dubié, Lesgourgues....voire Marais ou Tameifuna...voire même Dupont ou N'Tamack au comptoir d'un peña à Bayonne ou à Vic c'est que notre monde tourne toujours ovale et ça me va...

Je souscris totalement. Tout est dit.

Le rugby, en plus d'attirer un public globalement un peu plus éduqué et respectueux que le foot (désolé, c'est la triste/dure vérité), transmet encore des valeurs fortes. J'ai fais 3 ou 4 clubs en 15 ans, et le fond du discours était à peu près le même : du courage et de l'abnégation pour aller au combat, du respect pour ses partenaires, ses adversaires et surtout l'arbitre, de la solidarité et de l'amitié envers ses copains...etc. A l'inverse mon frère a fait du foot depuis ses 8 ans jusqu'à sa majorité, j'allais le voir aux matchs et à certains entraînements, et ça n'avait rien à voir. Le foot ne t'apprends plus grand chose. Tout ce que je retiens des matchs amateurs (et plus grave, pros) que j'ai vu c'est les mecs qui simulent, s'embrouillent et s'en prenne à l'arbitre, des supporters sur le bord du terrain qui invectivent et menacent pendant 90 minutes...etc.

Déjà que le sport en lui même ne m'a jamais vraiment séduit, mais avec tout cela, j'ai définitivement abandonné le foot et je déplore qu'on accorde pas plus d'importance aux autres sports, notamment dans les médias. Je n'écoute presque plus une radio comme RMC car 80% de son temps de parole est consacré au foot et surtout à des trucs dont on s'en tape. Ils préfèrent commenter de la Ligue 2 que du Top14, et sur une émission multisport de 2 heures, ça parle 1h30 de foot, 15 minutes de rugby et 15 min des autres sports alors qu'il y a en France plein de disciplines superbes qui mériteraient plus d'exposition et de visibilité.
En ce moment se déroule les compétitions de sports d'hiver (ski alpin, ski de fond, biathlon...etc) et mis à part la chaîne Eurosport et exceptionnellement l'Equipe TV le WE, personne n'en parle. A la place, on préfère nous emmerder toute la semaine avec "Mbappé il a dit çà", "Neymar il a bobo au pouce", "Est-ce que Brest fait une bonne saison ?" et "Que penser de la saison de Liga ou de Premier League ?" Mad

**Scalp** Dim 16 Jan 2022 - 21:04

Ligue 1 : Les Girondins de Bordeaux humiliés à Rennes (0–6)

https://www.sudouest.fr/sport/football/ligue1/ligue-1-suivez-rennes-bordeaux-commente-en-direct-7779003.php

Yatangaki Dim 16 Jan 2022 - 21:18

Scalp a écrit:Ligue 1 : Les Girondins de Bordeaux humiliés à Rennes (0–6)

https://www.sudouest.fr/sport/football/ligue1/ligue-1-suivez-rennes-bordeaux-commente-en-direct-7779003.php

Jeu set et match. Il y a rien qui va aux Girondins. 50 buts encaissés en 20 matchs, incroyable.
Mais je me faisais pas d illusions, la defaite contre l OM je la vois comme un signe, un signe que cette saison peut mal finir.

Il faut quand même attendre la fin du mercato pour voir si les faiblesses seront renforcés, s il y aura aussi des départs des gros contrats et des joueurs qui ne jouent ou joueront plus qui plombent le club, je pense qu avec un declic la saison peut tourner dans le bon sens, en etant optimiste. Il va falloir réussir ce mercato sinon ca va être compliqué. Le coach je ne sais pas quoi en penser, on fait que changer de coach ca solutionne jamais les problèmes au contraire on s enfonce de plus en plus.

**Switch** Mar 18 Jan 2022 - 9:16

https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Le-salaire-xxl-de-vladimir-petkovic-l-entraineur-de-bordeaux/1311305

300k€ annuels brut, soit environ 18 à 20.000 € par mois pour entraîner une équipe qui prend 6-0 et qui est 19ème de Ligue 1. On candidate où ? Moi ça m'intéresse, vraiment. Put*** quand je vois le salaire des mecs par rapport à ce qu'ils font et aux résultats qu'ils ont, j'hallucine. Surtout quand je regarde ma propre situation (salaire, horaires, charge de travail, résultats...).

Yatangaki Mar 18 Jan 2022 - 9:44

Switch a écrit:https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Le-salaire-xxl-de-vladimir-petkovic-l-entraineur-de-bordeaux/1311305

300k€ annuels brut, soit environ 18 à 20.000 € par mois pour entraîner une équipe qui prend 6-0 et qui est 19ème de Ligue 1. On candidate où ? Moi ça m'intéresse, vraiment. Put*** quand je vois le salaire des mecs par rapport à ce qu'ils font et aux résultats qu'ils ont, j'hallucine. Surtout quand je regarde ma propre situation (salaire, horaires, charge de travail, résultats...).

C est du mensuel.

Mais j'ai trouvé un autre article qui parle de 150 000€ mensuel pour le salaire de Petkovic, ce qui est déjà pas mal mais 300 000€ ca m étonne un peu quand même. Après c est le foot quoi, il y a des sommes hors du commun en jeu...

https://www.20minutes.fr/sport/football/3218139-20220118-girondins-bordeaux-vladimir-petkovic-encore-vraiment-homme-situation

Il devrait sauter bientôt apparemment.
Pour moi c est pas la solution, les Girondins changent d entraineur tous les 6mois ou tous les ans depuis 5/6ans c est pas normal, il faut se poser les bonnes questions dans ce club. Déjà Petko est arrivé au club sans staff, enfin si un adjoint mais son principal relai de la Nati, le relai tactique technique et qui parle français n a pas été récupéré dans son staff aux Girondins, super. Il n est apparemment pas écouté par les joueurs... Là ils sont en train de revoir le staff médical, la prepa physique je crois aussi, Grégory Coupet entraineur des gardiens pour tenter de recoller les morceaux je pense...

Mais bref. Il y en aurait des choses à dire sur ce qui va pas.

EDIT: celà dit je ne sais pas si c est les 150 000€ de l info de Clément Carpentier c est du brut ou du net.

**Scalp** Dim 29 Mai 2022 - 14:50

« Honteux », « scandale » : la presse étrangère déplore les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions

https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/05/29/honteux-scandale-la-presse-etrangere-deplore-les-incidents-en-marge-de-la-finale-de-la-ligue-des-champions_6128091_3242.html

Et pendant ce temps... :siffle:

Yatangaki Dim 29 Mai 2022 - 15:01

Scalp a écrit:« Honteux », « scandale » : la presse étrangère déplore les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions

https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/05/29/honteux-scandale-la-presse-etrangere-deplore-les-incidents-en-marge-de-la-finale-de-la-ligue-des-champions_6128091_3242.html

Et pendant ce temps...

Oui ca dérape un peu (voir beaucoup) le foot et ses à côtés malheureusement. C'est pour ca aussi que je m'en éloigne de plus en plus, je ne retrouve plus cette passion que j'avais pour ce sport, les résultats des Girondins allant dans ce sens donc ca aide à suivre désormais l'UBB de manière assidu. Je pense que d'autres supporters vont suivre le chemin, ca aura du positif et du négatif, les supporters au foot ne sont pas tous bienveillants.

Il y a eu des dingueries hier soir mais je ne vais pas m'étaler sur le sujet :siffle:

**Switch** Lun 30 Mai 2022 - 13:20

Yatangaki a écrit:
Scalp a écrit:« Honteux », « scandale » : la presse étrangère déplore les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions

https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/05/29/honteux-scandale-la-presse-etrangere-deplore-les-incidents-en-marge-de-la-finale-de-la-ligue-des-champions_6128091_3242.html

Et pendant ce temps...

Oui ca dérape un peu (voir beaucoup) le foot et ses à côtés malheureusement. C'est pour ca aussi que je m'en éloigne de plus en plus, je ne retrouve plus cette passion que j'avais pour ce sport, les résultats des Girondins allant dans ce sens donc ca aide à suivre désormais l'UBB de manière assidu. Je pense que d'autres supporters vont suivre le chemin, ca aura du positif et du négatif, les supporters au foot ne sont pas tous bienveillants.

Il y a eu des dingueries hier soir mais je ne vais pas m'étaler sur le sujet

Et que penser des évènements tout aussi dramatiques, pathétiques et scandaleux hier soir à Sainté ? :siffle:

Piètre image et publicité pour le foot mais aussi la France... Sans parler de la tristesse de voir 2 clubs historiques quitter la L1. Mon père, fan des Verts depuis son adolescence dans les années 70, est au fond du sceau.

https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Les-supporters-de-saint-etienne-envahissent-le-terrain-et-lancent-des-fumigenes-en-tribunes/1335904

https://www.lequipe.fr/Football/Article/Relegation-en-l2-envahissement-de-terrain-l-asse-plonge-dans-le-chaos/1335936

https://www.eurosport.fr/football/barrages-ligue1-ligue-2/2021-2022/apres-saint-etienne-auxerre-chaos-dans-le-chaudron-scenes-terrifiantes-apres-la-relegation-des-verts_sto8961051/story.shtml

léopold Jeu 2 Juin 2022 - 12:05

Pour les incidents à Paris tout le monde se rue sur les lampistes,force de l'ordre et placier, pas beaucoup font état de la responsabilités des syndicats des transports, SNCF, RATP qui ont profité de cette manifestation pour déclencher un mouvement de gréve conduisant à pousser les gens vers un terminal déficitaire en accès au stade, alors que la voie royale avec un maximum d'accès n'était pas praticable.Ces gens la n'ont pas sauté sur l'occasion de rappeler qu'ils avait un rôle de service public.
Que fera t'on lors de la coupe du monde de Rugby, des jeux olympiques,il est clair qu'il vaudrait mieux éviter Paris.
Les organisateurs prétendent qu'ils n'ont eu que 3 mois au lieu des 18mois prétendument nécessaires pour organiser ce genre de manifestation,s'ils avaient des doutes, pourquoi se porter candidat en lieu et place de Saint Pétersburg, d'autres savaient faire.
J'ai entendu un élu de merde de l'Ile de France dire aux sujets des loubards des banlieues qui se sont invités pour truander Anglais et Espagnol, c'est normal ils sont venus pour voir leur idole Benzema,on aurait du leur réserver 5000 places gratuites pour participer à la manifestation, la aussi du pipeau, avec ce genre de mentalité on excuse tout par avance.
Un palestinien sans papier a arraché un collier en or à une jeune anglaise, tabassé sa copine qui s'interposait, puis amené au poste a insulté les agents présents,s'est mis à poil,pissé partout, avec la bénédiction de certains.
Ce n'est pas le foot qui est en cause, c'est notre société de merde.

**Big'Ben** Jeu 2 Juin 2022 - 12:59

Rejeter la faute de cette débâcle sur les transports j'avoue que celle-là je l'avais pas vu venir :siffle:

Certains ont aussi oublié comment ils sont traités :siffle:

Facile de pointer du doigt un responsable quand le gouvernement ne fait pas ce qu'il faut pour mettre en place un système pour pallier à des défauts dont ils sont au courant, puis quand on escalade une grille, pas sûr qu'on soit en présence d'une personne ayant son billet :siffle:

**Scalp** Lun 6 Juin 2022 - 16:51

Football en Gironde : propos racistes et arrêt de la finale, la commission de discipline du district va intervenir

https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/football-en-gironde-propos-racistes-et-arret-de-la-finale-la-commission-de-discipline-du-district-va-intervenir-11202032.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOSport&utm_source=Twitter#Echobox=1654520520

**Scalp** Mar 21 Juin 2022 - 18:24

Coupe du monde 2022. Le Qatar interdit les relations sexuelles entre personnes non mariées

https://www.ouest-france.fr/sport/coupe-du-monde/coupe-du-monde-2022-le-qatar-interdit-les-relations-sexuelles-entre-personnes-non-mariees-8fcac826-f159-11ec-87d0-35a1f71d923f?utm_source=fluxpublicactu&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu

Le foot nous indique la voie à ne pas suivre, celle de la corruption portée à son paroxysme, les organisateurs de ce sport n'ont aucunes valeurs, aucunes limites, je ne regarderais aucuns matchs de cette honte qu'est la coupe du monde au Qatar Evil or Very Mad

jebni Mar 21 Juin 2022 - 18:40

Scalp a écrit:Coupe du monde 2022. Le Qatar interdit les relations sexuelles entre personnes non mariées

https://www.ouest-france.fr/sport/coupe-du-monde/coupe-du-monde-2022-le-qatar-interdit-les-relations-sexuelles-entre-personnes-non-mariees-8fcac826-f159-11ec-87d0-35a1f71d923f?utm_source=fluxpublicactu&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu
. Il y a de l'
Le foot nous indique la voie à ne pas suivre, celle de la corruption portée à son paroxysme, les organisateurs de ce sport n'ont aucunes valeurs, aucunes limites, je ne regarderais aucuns matchs de cette honte qu'est la coupe du monde au Qatar

Pareil!
Mais M'bappe , Benzema , et tutti quanti iront au Qatar , il y a de l'argent à se faire.......
Un petit boycott ne serait pas mal .... le monde (j'espère vivement )est en train de changer.
ca peut être mieux.

**Switch** Mar 21 Juin 2022 - 21:20

jebni a écrit:
Scalp a écrit:Coupe du monde 2022. Le Qatar interdit les relations sexuelles entre personnes non mariées

https://www.ouest-france.fr/sport/coupe-du-monde/coupe-du-monde-2022-le-qatar-interdit-les-relations-sexuelles-entre-personnes-non-mariees-8fcac826-f159-11ec-87d0-35a1f71d923f?utm_source=fluxpublicactu&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu
. Il y a de l'
Le foot nous indique la voie à ne pas suivre, celle de la corruption portée à son paroxysme, les organisateurs de ce sport n'ont aucunes valeurs, aucunes limites, je ne regarderais aucuns matchs de cette honte qu'est la coupe du monde au Qatar
Pareil!
Mais M'bappe , Benzema , et tutti quanti iront au Qatar , il y a de l'argent à se faire.......
Un petit boycott ne serait pas mal .... le monde (j'espère vivement )est en train de changer.
ca peut être mieux.

Moi ce qui me fait "rire" c'est quand même l'hypocrisie générale autour de ce mondial, et ce dès deux côtés. C'est juste une honte.

**Scalp** Sam 24 Sep 2022 - 16:16

https://twitter.com/TraduisonsLes/status/1573649673830768641

**marchal** Sam 24 Sep 2022 - 19:45

Surtout quand la france fait des affaires (gaz) avec le Qatar. Il vaut mieux fermer les yeux

**Scalp** Sam 19 Nov 2022 - 21:34

https://www.lemonde.fr/football/article/2022/11/19/du-vote-de-la-fifa-en-2010-a-la-ceremonie-d-ouverture-le-roman-noir-de-la-coupe-du-monde-au-qatar_6150698_1616938.html

Du vote de la FIFA en 2010 à la cérémonie d’ouverture, le roman noir de la Coupe du monde au Qatar

L’attribution du Mondial à l’émirat, il y a 12 ans, consacre son ascension foudroyante la scène internationale. Mais elle marque aussi le début d’un interminable feuilleton mêlant lobbying, rumeurs de pots-de-vin, espionnage, intox et sabotage.

Par Benjamin Barthe et Rémi Dupré

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Sepp Blatter, alors président de la FIFA, a annoncé, le 2 décembre 2010, que le Qatar accueillerait la Coupe du monde 2022. WALTER BIERI/AP

C’était il y a douze ans, mais Sepp Blatter s’en souvient comme si c’était hier. Le 2 décembre 2010, au siège de la Fédération internationale de football (FIFA), à Zurich (Suisse), devant une salle remplie de VIP du foot et de la politique, le patron de l’institution décachette l’enveloppe contenant le nom du vainqueur du scrutin d’attribution de la Coupe du monde 2022. « Je savais que c’était le Qatar, et j’ai fait un peu la tête, se remémore l’ancien dirigeant helvète, aujourd’hui âgé de 86 ans. Dans ma conception de la FIFA et du Mondial, le tournoi n’aurait jamais dû aller là. Mais c’était fait. »

Dans l’assemblée, l’imposant Hamad Ben Khalifa Al Thani, souverain de la monarchie du Golfe, et son épouse, l’altière Cheikha Moza Al-Misned, tout de pourpre vêtue, bondissent de leur siège. L’émir étreint ses enfants en pleurs. « Merci d’avoir cru dans le changement, merci d’avoir donné une chance au Qatar. Je vous le promets, vous serez fiers de nous », proclame à la tribune Mohammed Ben Hamad Al Thani, responsable de la candidature de l’émirat, au côté de Blatter, le visage crispé.

Cette cérémonie en mondovision consacre l’ascension foudroyante du Qatar sur la scène internationale. Lors du vote du comité exécutif de la FIFA, le micro-Etat l’a emporté avec quatorze voix contre huit à son principal concurrent, les Etats-Unis. « Un coup d’éclat », assurent les partisans de l’émirat. « Un hold-up », rétorquent ses détracteurs, au courant des rumeurs de pots-de-vin qui enflent en coulisses.

C’est la séquence d’ouverture d’une série à grand spectacle. Les trois coups d’une interminable empoignade, mêlant lobbying, espionnage, intox et sabotage. Dans les premiers rôles de cette superproduction, dont le budget se chiffre en centaines de millions de dollars, il y a une armada de diplomates et de consultants : ceux du Qatar, déterminé coûte que coûte à réussir « sa » Coupe, et ceux de ses adversaires du Golfe, prêts à tout pour l’en empêcher.

Campagne en forme de rouleau compresseur

Mais au générique de cette guerre de l’ombre, aussi rocambolesque que délétère, on trouve également les barons de la FIFA, les experts de l’Organisation internationale du travail (OIT), les magistrats du Parquet national financier et quelques chasseurs de scoops de la presse internationale. A la veille de l’ouverture de la compétition, qui se tient du 20 novembre au 18 décembre, voici le roman noir du Mondial, l’histoire d’un tournoi qui aurait pu ne jamais avoir lieu.

Pour les Qataris, les ennuis ont commencé avant même le 2 décembre 2010. L’année précédente, le Français Jérôme Valcke, alors secrétaire général de la FIFA, était venu leur suggérer de retirer leur candidature en échange d’autres compétitions, de rang inférieur. La requête émanait de Sepp Blatter, guère enchanté à l’idée que son tournoi fétiche, vitrine et poule aux œufs d’or de la FIFA, se tienne dans un pays « aussi grand que le canton de Zoug » (Suisse), et qu’il se déroule, qui plus est, durant l’hiver. Un risque évident, compte tenu de la fournaise que devient l’émirat pendant l’été.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Certes, en 2008, quand les Qataris s’étaient lancés dans la course, le patron du foot mondial leur avait donné son feu vert. Mais il s’agissait d’un agrément de principe. « C’est ce que j’aurais dit au Luxembourg s’il était venu me voir », dit en souriant le retraité de la FIFA, resté fameux pour sa rouerie et son art du commentaire aigre-doux. Mais les Qataris n’étaient pas venus faire de la figuration. Ils étaient là pour gagner.

Très vite, leur campagne en forme de rouleau compresseur et leur lobbying forcené affolent l’état-major de la FIFA. D’où la demande embarrassée de Jérôme Valcke aux responsables qataris, ce jour de 2009 : « J’ai posé la question sans énergie, ils m’ont répondu catégoriquement “non”. A partir de là, leur candidature était en roue libre. »

« Ils ont acheté le Mondial »

La première crise sur la route du Mondial 2022 survient en mai 2011. Le Trinidadien Jack Warner, président de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes, accusé de malversations, rend public un courriel explosif que lui a envoyé Jérôme Valcke. « Ils ont acheté le Mondial », y écrit le numéro deux de la FIFA, en référence aux Qataris. La petite phrase déclenche une tornade médiatique. Les soupçons de corruption qui planent sur le vote d’attribution éclatent au grand jour.

Le retentissement du mail est d’autant plus fort que la FIFA est déjà plongée dans une profonde crise morale. Le Qatari Mohamed Ben Hammam, puissant président de la Confédération asiatique de football (AFC) et architecte de la victoire de 2010, a été surpris en train de distribuer des enveloppes de 40 000 dollars à des électeurs des Caraïbes, en vue de la course à la présidence de la FIFA.

« Les Qataris ont dépensé tellement d’argent pour justifier l’organisation, cent fois plus que les Américains, que le pouvoir de l’argent a tout emporté », Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la FIFA

« Je ne parlais pas d’achat de votes par le Qatar, assure aujourd’hui M. Valcke à propos de son fameux courriel. Je voulais dire que les Qataris ont dépensé tellement d’argent pour justifier l’organisation, cent fois plus que les Américains, que le pouvoir de l’argent a tout emporté. On ne pouvait plus avoir bonne conscience. » En 2012, pour redorer le blason du gendarme du foot, le tandem Blatter-Valcke charge la commission d’éthique de la FIFA de faire la lumière sur le scrutin de décembre 2010. Ce travail d’enquête est confié à l’ex-procureur américain Michael Garcia.

Celui-ci remet son rapport deux ans plus tard aux hiérarques de Zurich, qui décident de ne pas le rendre public. Seul habilité à s’exprimer sur ce document de plusieurs centaines de pages, l’ex-magistrat allemand Hans-Joachim Eckert, coprésident de la commission d’éthique, déclare que, s’il pointe des « conduites douteuses », celles-ci ne peuvent être qualifiées de faits de corruption et remettre en cause le vote de 2010. Au sein de la FIFA, l’émirat est blanchi.

Mais, partout ailleurs, les doutes persistent. M. Garcia démissionne et dénonce une « présentation incomplète et erronée » de son rapport, dont seulement un résumé de quarante pages a été publié. Dans la foulée, M. Blatter dépose plainte et remet le document au ministère public de la Confédération helvétique (MPC), qui ouvre une procédure pénale en mars 2015.

A la fin de 2013, les accusations-chocs du « Guardian »

Entre-temps, les Qataris se sont découvert d’autres problèmes. En « une » de son édition du 25 septembre 2013, le quotidien britannique The Guardian clame que, d’ici au match d’ouverture, quatre mille travailleurs étrangers auront péri sur les chantiers du Mondial. L’accusation est brandie par l’Australienne Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI), sur la base du nombre de Népalais et d’Indiens – les deux principales communautés étrangères au Qatar – morts pendant l’été.

En cause, les conditions de sécurité désastreuses sur les sites de construction, la chaleur suffocante de mai à octobre et la vie de forçat que mènent les ouvriers, enchaînés à leur patron par la kafala, un système de tutelle qui confine à l’esclavage moderne. C’est un nouveau coup de tonnerre. Déjà terni par les accusations de dessous-de-table, le Mondial 2022 se retrouve en plus entaché du sang des petites mains asiatiques. En avril 2014, la CSI dépose plainte devant l’OIT, pour travail forcé, contre les autorités de Doha.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Les pontes de la FIFA savent que dans la presqu’île le mercure peut frôler les 50 °C. Mais, davantage que du bien-être des ouvriers, ils se préoccupent de celui des joueurs. De peur d’être accusés de mettre en danger leur santé, ils confient à Jérôme Valcke le soin de négocier une inversion de calendrier avec les ligues nationales. Renégociation des contrats télévisés, indemnisation des clubs : le processus est houleux mais, en mars 2015, il est bouclé. Le Mondial 2022 se jouera à la fin de l’année au lieu du mois de juillet.

S’il se joue… Persuadée que la planète foot a été dupée, la presse londonienne commence à réclamer l’organisation d’un nouveau scrutin. Dans la foulée de la démission de Sepp Blatter, en juin 2015, sous la pression de la justice américaine, qui menace de placer la FIFA sur sa liste des organisations criminelles, le secrétaire d’Etat britannique à la culture affirme que le Royaume-Uni est prêt à remplacer le Qatar. Il est persuadé que sa candidature pour le Mondial 2018, attribué à la Russie, a été torpillée par les marchandages en coulisses de Mohamed Ben Hammam.

Dans les bagages de l’homme qui, deux ans plus tôt, avait déclaré que « la Coupe du monde au Qatar soulève des questions », les douaniers découvrent deux montres Rolex flambant neuves

Le Qatar s’est préparé à ces secousses. Ses représentants veillent en permanence à mettre de l’huile dans les rouages des préparatifs de leur Mondial. En février 2013, Karl-Heinz Rummenigge, légende du foot allemand, revient d’un congrès de l’Association européenne des clubs, dont il est le président. Un raout organisé à Doha et financé intégralement par les Qataris. Dans les bagages de l’homme qui, deux ans plus tôt, avait déclaré que « la Coupe du monde au Qatar soulève des questions », les douaniers découvrent deux montres Rolex flambant neuves. Un « cadeau » à 100 000 euros, dont l’ex-avant-centre du Bayern de Munich refusera de révéler l’origine.

Espionner les concurrents

Les Qataris utilisent aussi des outils moins conventionnels. Dans une série d’articles récemment publiés, l’agence de presse américaine AP a raconté comment les autorités de Doha ont passé contrat, avant même le scrutin de 2010, avec un cabinet de conseil en cybersécurité américain, Global Risk Advisors (GRA), dirigé par un ancien de la CIA, Kevin Chalker. La firme aurait été chargée d’espionner les concurrents de l’émirat ainsi que des responsables de la FIFA. Dans les années qui ont suivi, les grandes oreilles de GRA auraient continué de surveiller des personnalités critiques du Qatar.

L’enquête d’AP est fondée sur des leaks (« fuites »), des centaines de pages de contrats, de factures et de courriels provenant de la société, dont l’agence affirme avoir vérifié l’authenticité, ainsi que sur des entretiens avec des associés de Kevin Chalker. En réaction, ce dernier a démenti avoir mené des opérations illégales et affirmé, sans toutefois en apporter la preuve, que certains documents en possession d’AP sont des faux. Les autorités de Doha ont nié pour leur part toute activité de surveillance de leurs détracteurs.

Dans un document, GRA se vante d’avoir « protégé le Qatar en attaquant les attaquants ». Dans une autre pièce, datant de 2014, la société loue le succès de ses « opérations de pénétration visant les voix critiques au sein de la FIFA ». Selon AP, l’une des cibles de la société aurait été l’Allemand Theo Zwanziger, ancien membre du comité exécutif de la FIFA, et adversaire patenté du Mondial qatari. Dans un troisième document, GRA suggère à mots couverts de pirater l’ordinateur de Youssef Al-Otaiba, l’ambassadeur des Emirats arabes unis aux Etats-Unis, cheville ouvrière des manœuvres anti-Qatar à Washington. Hasard ou non, en juin 2017, des pans entiers de la messagerie électronique du diplomate, siphonnée par un mystérieux hackeur, commenceront à fuiter vers des médias américains.

Rapports des ONG toujours plus accablants

Mais, en ce milieu des années 2010, c’est le dossier des travailleurs étrangers qui redevient bouillant. Les réformettes adoptées par Doha à la suite des révélations du Guardian n’ont pas trompé les défenseurs des droits humains. Les rapports d’Amnesty International et de Human Rights Watch s’empilent, toujours plus accablants. La plainte de la CSI pour « travail forcé » devant l’OIT expose la monarchie au lancement d’une commission d’enquête. Une procédure susceptible de déboucher sur des sanctions économiques, comme cela a été le cas avec la Birmanie au début des années 2000.

Pour éviter une telle mise à l’index, qui risquerait d’être fatale à son Mondial, la Couronne qatarie lance une autre de ces opérations d’influence dont elle a le secret. Elle dépêche au siège de l’OIT, à Genève, une flopée d’émissaires, déterminés à empêcher le vote d’une commission d’enquête. « Tous les pays membres ayant des relations économiques ou sportives avec le Qatar se sont retrouvés sous pression, se souvient le syndicaliste belge Luc Cortebeeck, qui fut président du groupe des travailleurs, puis du conseil d’administration de l’OIT dans les années 2010. C’était très visible et très dur. Les Qataris ne cessaient de me rappeler combien leur gaz était important pour la Belgique. Plus personne ne pouvait bouger. »

En novembre 2017, faute de majorité au conseil d’administration en faveur du lancement d’une commission d’enquête, l’OIT scelle un compromis avec les Qataris. En échange du retrait de la plainte de la CSI, la cité-Etat s’engage à accueillir sur son sol une antenne de l’organisation et à démanteler la kafala. Le deal est applaudi par Sharan Burrow. Du jour au lendemain, la Cassandre des « quatre mille morts » se transforme en avocate zélée des laborieuses avancées du droit du travail qatari. Une métamorphose qui suscite la perplexité dans les rangs des ONG. Ce n’est qu’en 2020, alors que les chantiers du Mondial sont quasiment tous terminés, que les bases légales de la kafala seront abolies.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Cette même année 2017, un nouveau front s’ouvre. En juin, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn décrètent un embargo contre le Qatar, en représailles à son refus de s’aligner sur leur politique anti-iranienne et anti-islamiste. Les trois pays verrouillent leurs frontières terrestres, maritimes et aériennes avec Doha, coupant ses principales filières de ravitaillement. Le blocus vise à mettre au pas un émirat trop remuant et trop voyant. Et à saper sa capacité à organiser la Coupe du monde 2022, en ralentissant les travaux d’infrastructure.

Passé le choc des premières semaines, l’émirat trouve la parade. Au lieu de survoler la péninsule Arabique, qui leur est désormais fermée, les appareils de Qatar Airways empruntent l’espace aérien iranien. Les produits qui arrivaient d’Arabie saoudite par camion débarquent maintenant de Turquie par avion. Les marchandises livrées par bateau depuis le port émirati de Djebel Ali transitent désormais par Oman. Grâce aux revenus de sa prolifique industrie gazière, qui continue d’envoyer des mégaméthaniers partout dans le monde, Doha absorbe les surcoûts sans difficulté.

Une guerre financière

Les efforts du trio saoudo-émirato-bahreïni se concentrent alors sur la sphère informationnelle. Une avalanche de « fake news », visant à salir la réputation de l’émirat, déferle dans les médias du Golfe et sur les réseaux sociaux. « Dans la foulée de l’annonce du blocus, une armada de bots [comptes automatisés] a surgi sur Twitter, qui se sont mis à amplifier les voix anti-Qatar, tout était prêt », expose Marc Owen Jones, professeur dans une université de Doha et spécialiste de l’« autoritarisme numérique ».

Une industrie du « Qatar bashing » particulièrement fructueuse se met en place, avec le Mondial 2022 en ligne de mire. Abreuvés d’argent saoudien et émirati, les think tanks de Washington marqués à droite, comme The Foundation for Defense of Democracies, enchaînent les conférences et les publications consacrées aux aspects de la politique qatarie les plus sujets à manipulation, comme ses liens avec la mouvance des Frères musulmans.

Objectif suprême du plan de déstabilisation financière : obliger Doha à partager l’organisation du Mondial avec ses voisins

La Banque Havilland, un établissement luxembourgeois partenaire du fonds émirati Mubadala, soumet à l’ambassadeur Youssef Al-Otaiba un plan destiné à déstabiliser l’émirat, en faisant chuter artificiellement la valeur de ses obligations. Objectif suprême de cette guerre financière, selon le « pitch » découvert par le magazine en ligne américain The Intercept dans les courriels du diplomate : obliger Doha à partager l’organisation du Mondial avec ses voisins. « Si le Qatar rejette cette proposition, il sera vu comme refusant de travailler avec ses partenaires du Golfe », assure le plan, dont on ne sait s’il a été mis en œuvre.

En septembre 2017, alors que le Qatar a déjà trouvé les moyens de contourner le blocus imposé par ses voisins, un cabinet de relations publiques britannique, Cornerstone Global – le directeur, Ghanem Nuseibeh, est le parent de deux hauts responsables émiratis –, sort une étude insinuant que le Mondial 2022 est « en danger ». Le rapport prétend que l’isolement auquel l’émirat est soumis provoque des tensions économiques et politiques accroissant le risque qu’il ne soit pas en mesure d’accueillir la compétition. Une campagne de publicité négative destinée à semer le doute parmi les multinationales de la construction et les notables de la FIFA.

Des dizaines d’autres opérations du même genre, cousues de fil blanc, sont montées dans les mois qui suivent. L’Arabie saoudite orchestre aussi le piratage de BeIN Sports, la chaîne qatarie qui a acquis à prix d’or les droits de retransmission des plus grandes manifestations sportives, dont le Mondial. Pendant plus de trois ans, ses programmes sont détournés par une chaîne fantôme, BeoutQ, causant plusieurs milliards de dollars de pertes pour le groupe audiovisuel de Doha.

« Ce Mondial, on ne le partage pas »

Le smartphone du patron de BeIN Media Group, Nasser Al-Khelaïfi, également président du PSG, est ciblé par le logiciel de cybersurveillance Pegasus, probablement pour le compte d’un service de sécurité saoudien. Le Qatar ne reste pas les bras croisés. Selon une enquête du Sunday Times, en 2019, un cabinet d’intelligence économique suisse commande des attaques informatiques à un hackeur indien contre plusieurs personnalités perçues comme hostiles à Doha, notamment Ghanem Nuseibeh, le patron de Cornerstone Global.

Michel Platini aurait également été ciblé. L’ancien patron de l’UEFA est soupçonné par le Parquet national financier français d’avoir voté en faveur du Qatar sous l’influence de l’ancien président Nicolas Sarkozy, en échange du rachat du PSG par l’émirat. A la fin de 2019, l’enquête pour « corruption active et passive » est confiée à deux juges d’instruction. Quelques mois plus tard, le procureur fédéral de Brooklyn, Richard Donoghue, accuse trois membres sud-américains du comité exécutif de la FIFA – le Brésilien Ricardo Teixeira, le Paraguayen Nicolas Leoz et l’Argentin Julio Grondona – d’avoir « reçu des pots-de-vin en échange de leur voix en faveur du Qatar ». Sans préciser l’origine des fonds.

Dans les couloirs de la FIFA, l’ahurissante bataille pour le Mondial rebondit encore une fois. Gianni Infantino, le successeur de Sepp Blatter, veut élargir le tournoi de trente-deux à quarante-huit équipes, de manière à accroître les revenus qu’il génère. La réforme est prévue pour le Mondial américain de 2026, mais le nouveau patron du foot ambitionne de l’avancer à 2022. Une étude de faisabilité a été approuvée. Elle suppose que Doha partage la compétition avec au moins l’un de ses voisins.

« Les Qataris étaient furieux », se remémore un ancien cadre de la FIFA. « Ils nous ont dit : “On a ce Mondial pour nous, on ne le partage pas” », confie un autre. Derrière ce projet, les dirigeants de l’émirat voient la main de leurs rivaux saoudiens, chez qui Infantino s’est rendu à de nombreuses reprises les mois précédents. En public, ils affirment qu’ils ne sont pas contre l’élargissement, mais précisent que les candidats à la coorganisation doivent offrir le même niveau de prestation qu’eux. Or, Oman et le Koweït, les deux Etats du Golfe restés à l’écart du blocus, les seuls susceptibles d’être acceptés par Doha, ne disposent pas de stade de classe internationale. Et le second prohibe la vente d’alcool, un critère rédhibitoire. En mai 2019, la FIFA fait marche arrière.

La levée de l’embargo imposé au Qatar, en janvier 2021, apaise un peu les tensions. Elle garantit la présence des supporteurs saoudiens et émiratis dans les gradins du Mondial et permet à Doha de jouer la carte du tournoi arabe, unifiant tous les peuples de la région. Mais, en coulisses, l’épreuve de force se poursuit. « Deux semaines nous séparent de la confusion et de l’inexpérience », ricane, au début de novembre, un haut responsable émirati sur Twitter. Une chose est certaine : le tournoi s’achèvera le 18 décembre, dans le stade de Lusail. Mais, compte tenu des enquêtes judiciaires en cours en Suisse, en France et aux Etats-Unis, ce match ne mettra pas un point final au feuilleton empoisonné du Mondial.

**Scalp** Mer 23 Nov 2022 - 16:16

https://twitter.com/MarieBnard/status/1595313981744451584?s=20&t=Uwixx3mD5JA8zh12gSqKxw

Contenu sponsorisé