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Visite des Iles Fidji
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Visite des Iles Fidji
http://www.sudouest.fr/2014/09/11/aux-racines-du-phenomene-1667443-773.php
Publié le 11/09/2014 à 06h00 par Nicolas Le Gardien
Analyste vidéo de l’UBB, Serge Fourquet a plongé six semaines à la base du rugby fidjien, cet été. Il raconte avant le choc, dimanche au stade Chaban-Delmas, entre l'ailier bordelais Metuisela Talebula, meilleur marqueur 2013-2014, et son compatriote de Montpellier Timoci Nagusa, celui de 2011-2012
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À la Rata Navula School, « chaque séance se termine par un discours des entraîneurs, du manager, sur la motivation, la nécessité de penser rugby dès le matin. »
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Serge Fourquet, au milieu des jeunes Fidjiens : "Ils travaillent beaucoup. Une fois que ça démarré, ils s'y filent, écoutent avec un fort respect de l'autorité."
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"Ce qui m'a marqué, en arrivant à Nadi, c'est le nombre de terrain."
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Serge Fourquet avec Metuisela Talebula, alors en sélection nationale pour la Coupe du Pacifique et le match (gagné) qualificatif au Mondial 2015.
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Durant le mois de juin, le trophée Webb Ellis, en tournée pré-Mondial 2015, a traverssé le pays. « C’était l’événement de l’année. il a été accueilli par une cérémonie traditionnelle, des chants. Toute la ferveur rugby des Fidji exacerbée. »
Il y a les crochets, les essais, cette imprévisibilité qui forgent leur force et la légende. Et il y a une part de mystère, celle d'un archipel de 322 îles et ses quelque 840 000 habitants (soit moins que la métropole bordelaise), à plus d'une journée de vol d'un Top 14 dont il a formé les trois derniers meilleurs marqueurs.
Cet été, Serge Fourquet, analyste vidéo de l'Union Bordeaux-Bègles, a passé six semaines aux Fidji, dans le cadre d'un projet personnel de volontariat. Auprès de structures d'accueil d'enfants le matin ; auprès des équipes de la Rata Navula school, école d'enseignement secondaire basée à Nadi (deuxième ville du pays), l'après-midi. « J'avais envie de réaliser une mission de ce type, et rencontrer Met (Talebula), Ole (Avei) m'a donné envie d'aller vers le Pacifique. »
À quatre jours du choc entre Metuisela Talebula et le Montpelliérain Timoci Nagusa - 25 essais à eux deux la saison dernière -, le technicien, depuis 2004 au Stade Bordelais et en contacts pour travailler avec la sélection fidjienne lors de la Tournée de novembre, raconte ce qu'il a vu derrière.
La découverte du pays
« Ce qui m'a marqué, c'est l'attitude des gens, le côté amical. Tout est basé sur le partage, l'entraide. J'ai vécu dans des familles n'ayant pas grand-chose mais qui partageaient avec la communauté ; dès que j'avais un mauvais jour, quelqu'un venait voir si cela allait. C'est très hiérarchisé, mais le soir, on s'asseoit, et tout le monde vient discuter, jouer de la musique pendant des heures. Ce n'est pas une société de consommation et c'est la grosse différence. Ils s'appuient sur les ressources naturelles et ils s'en contentent. Autant pour nous, même si c'est différent, il est possible de s'adapter ; autant ça me rend encore plus admiratif par rapport aux Fidjiens qui viennent : il y a un tel écart sur le mode de vie, le rapport aux autres, au temps. Suva, la capitale, est la seule ville un peu urbanisée. Nadi, ça se résume à une rue principale. »
La culture rugby
« Ce n'est pas une culture, mais une religion. Ne dites jamais à un Fidjien que le rugby a été inventé par un Anglais : il vous dira que vous vous trompez ! J'ai rencontré des gens se levant à 5 heures pour courir avant le travail puis allant s'entraîner tous les jours après ; certains gamins font 3 heures de marche aller-retour tous les jours pour aller s'entraîner. Et ce qui m'a marqué, en arrivant à Nadi, c'est le nombre de terrains. Et sur ceux de foot, des poteaux sont greffés sur les buts !
Le jeu, entre eux, c'est le « Touch », qui correspond à leur philosophie de vie, basée sur l'amusement. Les règles ne sont pas simples à appréhender. Ce sont les leurs (sourire). Le beau geste prévaut. Certains essais sont accordés suite à un belle passe avec un en-avant. Certaines parties se jouent sans limite réelle de terrain, avec des noix de coco, des bouteilles en plastiques… ça ne s'arrête jamais même quand la nuit tombe. »
Le système de formation
« L'école où je suis intervenu, auprès de jeunes de 15 à 19 ans, a gagné l'an passé la Deans Cup. Il n'y a pas de championnat, et ce trophée scolaire, en moins de 18 ans, est le plus important et sert de détection pour la Fédération. En France, un adolescent a l'objectif et la pression du bac ; aux Fidji, ceux de la Deans.
Un responsable m'a confié que l'épreuve était à la fois une bonne chose et avait un effet pervers : la préparation est si dure que certains s'arrêtent après. J'ai assisté ainsi à des séances quasi-militaires.
Contrairement à l'idée reçue, les Fidjiens sont travailleurs. Il y a le “Fijitime” - l'heure un peu aléatoire -, mais quand ça a démarré, ils se donnent, écoutent, avec un fort respect de l'autorité. Certains jeunes ont le rythme professionnel, avec des séances très dures physiquement, par 30 degrés. Et chacune se termine par une prière et un discours des entraîneurs, aussi professeurs à l'école, sur la motivation, la nécessité de penser rugby dès le matin. »
L'approche du jeu
« On retrouve très peu de travail sur la technique ou sur la lecture du jeu, mais beaucoup de répétitions de séquences préétablies. Le rugby fidjien est paradoxal : il y a le « Touch », où la volonté de contourner prévaut, et dès qu'ils sont en mode rugby, le plus important est le défi physique. La passe n'est pas innée.
Le manque, c'est l'absence de culture du jeu d'avants. Le seul joug qu'on m'a montré sert à entreposer des choses dessus. On a travaillé les mêlées, les touches, ça provoquait des fou-rires. Contagieux. Il y a les joueurs avec les qualités requises et en s'y formant tôt, ils seraient champions du monde ! »
Talebula, la France et l'exil
« Met (Talebula) n'est pas une star là-bas. Il est reconnu, mais il est jeune et Nagusa ou Nalaga le sont plus. L'idole, c'est Serevi, le pionnier.
Les Fidjiens connaissent la France… et surtout les villes de leurs joueurs. Les noms de Dusautoir, Rougerie, Blanco et Chabal reviennent ; celui de Raphaël (Ibanez) parfois aussi avec l'image d'un « bagarreur ». Et ils supportent l'équipe de France : pour le « french flair », et car on a souvent battu les All-Blacks qu'ils détestent. Ils leur reprochent de piller leurs joueurs pour alimenter leur sélection.
Mais, pour le rugby, partir reste un but. Ils n'ont qu'une vague idée de la vie en France ou en Australie, où certains vont à XIII, mais à part des tournois à VII, il n'y a pas de compétition. C'est leur seul moyen de faire carrière. »