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Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
Top 14 - L'édito du lundi : Messieurs les rugbymen, taisez-vous !
Léo Faure
Qu’ils se taisent, tous. Une bonne fois pour toutes, et qu’ils laissent seulement à leur capitaine la liberté de converser avec l’arbitre, dans les règles de courtoisie qui s’imposent. Joueurs, entraîneurs, présidents, qu’ils se taisent enfin et laissent à l’arbitre le soin d’arbitrer, au match le plaisir de se dérouler, évitant d’y diffuser ce climat délétère qui a déjà nivelé par l’abject une bonne partie de la dernière Coupe du monde.
Qu’ils se taisent et qu’ils laissent au rugby ce qui fait une de ses grandes fiertés : le respect de l’arbitrage et de celui qui l’impose. L’arbitre a toujours raison ? Peut-être pas, dans les faits, et la réalité est qu’on s’en fout. Si les joueurs réussissaient toutes leurs passes, si les entraîneurs gagnaient tous leurs coachings, ça se saurait. L’arbitre aussi ne réussit donc pas tout, lui non plus. Ce qui n’oblige pas au vaste esprit de foire qui se donne à voir, sur les pelouses du monde.
Exemple : on a assisté, ce samedi à Clermont, à la pratique de la râlerie systématique élevée au rang d’art. Images désespérantes de joueurs qui contestent tout et n’importe quoi sur chaque ruck, chaque touche, chaque mêlée. Du fait de jeu le plus insignifiant au fait de match le plus décisif, tout a donné lieu à la contestation des deux camps. Jusqu’à la nausée.
À Clermont toujours, ce paroxysme, à la 75e minute quand l’ouvreur Benjamin Urdapilleta s’est avancé pour tenter la pénalité de l’ultime break. Avant de s’adresser à Pierre-Baptiste Nouchy, l’arbitre du jour déjà passablement saoulé de paroles. « Moi, je n’ai pas demandé de prendre la pénalité ». Étonnement du référé. « Ce n’est pas moi qui ai demandé les poteaux. Et c’est moi le capitaine. » Oui mais voilà, mon cher « Benja », si vous êtes dans votre droit à ce moment précis, bon nombre de vos coéquipiers s’étaient auparavant chargés de décider pour vous. C’est d’abord vers eux, qu’il faudrait diriger votre désapprobation.
L’incompréhension ne déboucha sur rien de grave : la pénalité tentée était d’évidence le bon choix et sa réussite, redonnant dix points d’avance aux Auvergnats, a suffi à acter la victoire de l’ASM. Mais l’anecdote en dit long sur le vaste bordel qui règne actuellement sur les terrains. Et pas qu’à Clermont.
La pratique est évidemment accentuée par l’ouverture de l’arbitrage-vidéo à trop de situations de jeu, depuis plusieurs années. Pour un rien, les joueurs réclament désormais un revisionnage À ce sujet, il faudra vite légiférer pour ramener l’usage de la vidéo dans les limites du raisonnable, comme le réclame l’ancien sélectionneur des All Blacks Steve Hansen.
En attendant, si on ne réagit pas vite, l’exception culturelle ne sera bientôt qu’un lointain souvenir. On verra bientôt la meute des loups mordre l’agneau à chaque coup de sifflet qui pèse, pressant l’arbitre de cette vindicte insupportable qui a cours chez le cousin du foot. Ça, c’est non. Et c’est votre responsabilité, messieurs.
Complétement d'accord avec cet édito !, j'ai relevé plusieurs fois cet état de fait dans nos propres rangs, qu'on laisse le capitaine parler avec l'arbitre et qu'on arrête cette dérive footeuse insupportable
Léo Faure
Qu’ils se taisent, tous. Une bonne fois pour toutes, et qu’ils laissent seulement à leur capitaine la liberté de converser avec l’arbitre, dans les règles de courtoisie qui s’imposent. Joueurs, entraîneurs, présidents, qu’ils se taisent enfin et laissent à l’arbitre le soin d’arbitrer, au match le plaisir de se dérouler, évitant d’y diffuser ce climat délétère qui a déjà nivelé par l’abject une bonne partie de la dernière Coupe du monde.
Qu’ils se taisent et qu’ils laissent au rugby ce qui fait une de ses grandes fiertés : le respect de l’arbitrage et de celui qui l’impose. L’arbitre a toujours raison ? Peut-être pas, dans les faits, et la réalité est qu’on s’en fout. Si les joueurs réussissaient toutes leurs passes, si les entraîneurs gagnaient tous leurs coachings, ça se saurait. L’arbitre aussi ne réussit donc pas tout, lui non plus. Ce qui n’oblige pas au vaste esprit de foire qui se donne à voir, sur les pelouses du monde.
Exemple : on a assisté, ce samedi à Clermont, à la pratique de la râlerie systématique élevée au rang d’art. Images désespérantes de joueurs qui contestent tout et n’importe quoi sur chaque ruck, chaque touche, chaque mêlée. Du fait de jeu le plus insignifiant au fait de match le plus décisif, tout a donné lieu à la contestation des deux camps. Jusqu’à la nausée.
À Clermont toujours, ce paroxysme, à la 75e minute quand l’ouvreur Benjamin Urdapilleta s’est avancé pour tenter la pénalité de l’ultime break. Avant de s’adresser à Pierre-Baptiste Nouchy, l’arbitre du jour déjà passablement saoulé de paroles. « Moi, je n’ai pas demandé de prendre la pénalité ». Étonnement du référé. « Ce n’est pas moi qui ai demandé les poteaux. Et c’est moi le capitaine. » Oui mais voilà, mon cher « Benja », si vous êtes dans votre droit à ce moment précis, bon nombre de vos coéquipiers s’étaient auparavant chargés de décider pour vous. C’est d’abord vers eux, qu’il faudrait diriger votre désapprobation.
L’incompréhension ne déboucha sur rien de grave : la pénalité tentée était d’évidence le bon choix et sa réussite, redonnant dix points d’avance aux Auvergnats, a suffi à acter la victoire de l’ASM. Mais l’anecdote en dit long sur le vaste bordel qui règne actuellement sur les terrains. Et pas qu’à Clermont.
La pratique est évidemment accentuée par l’ouverture de l’arbitrage-vidéo à trop de situations de jeu, depuis plusieurs années. Pour un rien, les joueurs réclament désormais un revisionnage À ce sujet, il faudra vite légiférer pour ramener l’usage de la vidéo dans les limites du raisonnable, comme le réclame l’ancien sélectionneur des All Blacks Steve Hansen.
En attendant, si on ne réagit pas vite, l’exception culturelle ne sera bientôt qu’un lointain souvenir. On verra bientôt la meute des loups mordre l’agneau à chaque coup de sifflet qui pèse, pressant l’arbitre de cette vindicte insupportable qui a cours chez le cousin du foot. Ça, c’est non. Et c’est votre responsabilité, messieurs.
Complétement d'accord avec cet édito !, j'ai relevé plusieurs fois cet état de fait dans nos propres rangs, qu'on laisse le capitaine parler avec l'arbitre et qu'on arrête cette dérive footeuse insupportable
Scalp- Team modo
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Re: Le rugby et son évolution
je met cet article là car je sais pas ou le mettre :):)
https://www.20minutes.fr/sport/4065032-20231204-dysfonctionnements-federations-mepris-confondant-dirigeants-sport-francais#xtor=EREC-182-[sport]
https://www.20minutes.fr/sport/4065032-20231204-dysfonctionnements-federations-mepris-confondant-dirigeants-sport-francais#xtor=EREC-182-[sport]
marchal- Centre de presse
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Top 14 - L'édito du lundi : Messieurs les rugbymen, taisez-vous !
Léo Faure
Qu’ils se taisent, tous. Une bonne fois pour toutes, et qu’ils laissent seulement à leur capitaine la liberté de converser avec l’arbitre, dans les règles de courtoisie qui s’imposent. Joueurs, entraîneurs, présidents, qu’ils se taisent enfin et laissent à l’arbitre le soin d’arbitrer, au match le plaisir de se dérouler, évitant d’y diffuser ce climat délétère qui a déjà nivelé par l’abject une bonne partie de la dernière Coupe du monde.
Qu’ils se taisent et qu’ils laissent au rugby ce qui fait une de ses grandes fiertés : le respect de l’arbitrage et de celui qui l’impose. L’arbitre a toujours raison ? Peut-être pas, dans les faits, et la réalité est qu’on s’en fout. Si les joueurs réussissaient toutes leurs passes, si les entraîneurs gagnaient tous leurs coachings, ça se saurait. L’arbitre aussi ne réussit donc pas tout, lui non plus. Ce qui n’oblige pas au vaste esprit de foire qui se donne à voir, sur les pelouses du monde.
Exemple : on a assisté, ce samedi à Clermont, à la pratique de la râlerie systématique élevée au rang d’art. Images désespérantes de joueurs qui contestent tout et n’importe quoi sur chaque ruck, chaque touche, chaque mêlée. Du fait de jeu le plus insignifiant au fait de match le plus décisif, tout a donné lieu à la contestation des deux camps. Jusqu’à la nausée.
À Clermont toujours, ce paroxysme, à la 75e minute quand l’ouvreur Benjamin Urdapilleta s’est avancé pour tenter la pénalité de l’ultime break. Avant de s’adresser à Pierre-Baptiste Nouchy, l’arbitre du jour déjà passablement saoulé de paroles. « Moi, je n’ai pas demandé de prendre la pénalité ». Étonnement du référé. « Ce n’est pas moi qui ai demandé les poteaux. Et c’est moi le capitaine. » Oui mais voilà, mon cher « Benja », si vous êtes dans votre droit à ce moment précis, bon nombre de vos coéquipiers s’étaient auparavant chargés de décider pour vous. C’est d’abord vers eux, qu’il faudrait diriger votre désapprobation.
L’incompréhension ne déboucha sur rien de grave : la pénalité tentée était d’évidence le bon choix et sa réussite, redonnant dix points d’avance aux Auvergnats, a suffi à acter la victoire de l’ASM. Mais l’anecdote en dit long sur le vaste bordel qui règne actuellement sur les terrains. Et pas qu’à Clermont.
La pratique est évidemment accentuée par l’ouverture de l’arbitrage-vidéo à trop de situations de jeu, depuis plusieurs années. Pour un rien, les joueurs réclament désormais un revisionnage À ce sujet, il faudra vite légiférer pour ramener l’usage de la vidéo dans les limites du raisonnable, comme le réclame l’ancien sélectionneur des All Blacks Steve Hansen.
En attendant, si on ne réagit pas vite, l’exception culturelle ne sera bientôt qu’un lointain souvenir. On verra bientôt la meute des loups mordre l’agneau à chaque coup de sifflet qui pèse, pressant l’arbitre de cette vindicte insupportable qui a cours chez le cousin du foot. Ça, c’est non. Et c’est votre responsabilité, messieurs.
Complétement d'accord avec cet édito !, j'ai relevé plusieurs fois cet état de fait dans nos propres rangs, qu'on laisse le capitaine parler avec l'arbitre et qu'on arrête cette dérive footeuse insupportable
Il est quand même sidérant de noter que dans le même temps le foot s'apprête à adopter l'exclusion temporaire avec pour principal objectif d'enfin faire fermer leur grande gueule aux starlettes qui font carrément du mobbing autour de l'arbitre à la moindre décision défavorable.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le rugby et son évolution
krahknardz a écrit:Scalp a écrit:Top 14 - L'édito du lundi : Messieurs les rugbymen, taisez-vous !
Léo Faure
Qu’ils se taisent, tous. Une bonne fois pour toutes, et qu’ils laissent seulement à leur capitaine la liberté de converser avec l’arbitre, dans les règles de courtoisie qui s’imposent. Joueurs, entraîneurs, présidents, qu’ils se taisent enfin et laissent à l’arbitre le soin d’arbitrer, au match le plaisir de se dérouler, évitant d’y diffuser ce climat délétère qui a déjà nivelé par l’abject une bonne partie de la dernière Coupe du monde.
Qu’ils se taisent et qu’ils laissent au rugby ce qui fait une de ses grandes fiertés : le respect de l’arbitrage et de celui qui l’impose. L’arbitre a toujours raison ? Peut-être pas, dans les faits, et la réalité est qu’on s’en fout. Si les joueurs réussissaient toutes leurs passes, si les entraîneurs gagnaient tous leurs coachings, ça se saurait. L’arbitre aussi ne réussit donc pas tout, lui non plus. Ce qui n’oblige pas au vaste esprit de foire qui se donne à voir, sur les pelouses du monde.
Exemple : on a assisté, ce samedi à Clermont, à la pratique de la râlerie systématique élevée au rang d’art. Images désespérantes de joueurs qui contestent tout et n’importe quoi sur chaque ruck, chaque touche, chaque mêlée. Du fait de jeu le plus insignifiant au fait de match le plus décisif, tout a donné lieu à la contestation des deux camps. Jusqu’à la nausée.
À Clermont toujours, ce paroxysme, à la 75e minute quand l’ouvreur Benjamin Urdapilleta s’est avancé pour tenter la pénalité de l’ultime break. Avant de s’adresser à Pierre-Baptiste Nouchy, l’arbitre du jour déjà passablement saoulé de paroles. « Moi, je n’ai pas demandé de prendre la pénalité ». Étonnement du référé. « Ce n’est pas moi qui ai demandé les poteaux. Et c’est moi le capitaine. » Oui mais voilà, mon cher « Benja », si vous êtes dans votre droit à ce moment précis, bon nombre de vos coéquipiers s’étaient auparavant chargés de décider pour vous. C’est d’abord vers eux, qu’il faudrait diriger votre désapprobation.
L’incompréhension ne déboucha sur rien de grave : la pénalité tentée était d’évidence le bon choix et sa réussite, redonnant dix points d’avance aux Auvergnats, a suffi à acter la victoire de l’ASM. Mais l’anecdote en dit long sur le vaste bordel qui règne actuellement sur les terrains. Et pas qu’à Clermont.
La pratique est évidemment accentuée par l’ouverture de l’arbitrage-vidéo à trop de situations de jeu, depuis plusieurs années. Pour un rien, les joueurs réclament désormais un revisionnage À ce sujet, il faudra vite légiférer pour ramener l’usage de la vidéo dans les limites du raisonnable, comme le réclame l’ancien sélectionneur des All Blacks Steve Hansen.
En attendant, si on ne réagit pas vite, l’exception culturelle ne sera bientôt qu’un lointain souvenir. On verra bientôt la meute des loups mordre l’agneau à chaque coup de sifflet qui pèse, pressant l’arbitre de cette vindicte insupportable qui a cours chez le cousin du foot. Ça, c’est non. Et c’est votre responsabilité, messieurs.
Complétement d'accord avec cet édito !, j'ai relevé plusieurs fois cet état de fait dans nos propres rangs, qu'on laisse le capitaine parler avec l'arbitre et qu'on arrête cette dérive footeuse insupportable
Il est quand même sidérant de noter que dans le même temps le foot s'apprête à adopter l'exclusion temporaire avec pour principal objectif d'enfin faire fermer leur grande gueule aux starlettes qui font carrément du mobbing autour de l'arbitre à la moindre décision défavorable.
Je nuancerai ce propos en demandant à ce qu'on soit aussi exigeant, aussi impartial et aussi honnête envers les arbitres qu'on l'est envers les joueurs. L'arbitre est devenu trop important et trop influent pour qu'on accepte que certains (je dis bien certains) matchs soient en partie voire totalement décidés par l'homme au sifflet.
Du respect pour les arbitres, bien sûr. Des joueurs plus disciplinés qui se taisent et laissent parler leur seul capitaine, bien sûr. Des supporters et des staffs qui acceptent les décisions de l'arbitre, bien sûr.
Mais en contrepartie, qu'on ait droit à des arbitres impartiaux, analysés, et parfois remis en question quand c'est nécessaire. Le sentiment de toute puissance et la totale impunité des arbitres pose aussi problème. On a plus le droit de parler de l'arbitre, on doit accepter sans broncher. D'accord, mais on le fera quand en retour, les arbitres feront le job avec un peu plus d'humanisme, de modestie, d'honnêteté et de pertinence.
A quand le droit de remettre en question la décision d'un arbitre qui, étant un être humain, peut aussi se tromper ? A quand une reconnaissance de certaines erreurs, parfois cruciales ou décisives dans des matchs à enjeux ? A quand plus d'ouverture d'esprit, d'impartialité et d'honnêteté de la part du corps arbitral ?
On nous demande et même on nous impose. Soit, mais que la réciproque soit vraie également. Aujourd'hui, c'est plus facile d'aller dans le sens des arbitres quand t'es toulousain, sudaf ou irlandais. Moins quand tu es dans un autre "camp", que ce soit une nation dite "mineur" ou un club moins "huppé".
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-clubs-de-top-14-et-de-pro-d2-s-attaquent-aux-agents-sportifs/1437872
Les clubs de Top 14 et de Pro D2 s'attaquent aux agents sportifs
Les présidents des clubs pros (Top 14 et Pro D2), réunis à Marseille, souhaitent intégrer les commissions d'agents sportifs dans le calcul du salary-cap.
Maxime Raulin et Jean-François Paturaud
Lundi, les présidents des clubs professionnels (Top 14 et Pro D2 confondus) étaient réunis à Marseille. Si quelques-uns d'entre eux n'avaient pas fait le déplacement, comme Philippe Tayeb (Bayonne), Bernard Pontneau (Pau) ou Jean-Baptiste Aldigé (Biarritz), l'intégralité des clubs étaient présents, en visio ou représentés. À l'ordre du jour, plusieurs sujets et notamment un qui engendre des crispations : les commissions d'agents. L'idée des clubs est de changer la règle qui régit leur fonctionnement depuis des années. À ce jour, les agents sportifs sont mandatés par les clubs afin d'entrer en relation avec les joueurs. Cette mission est rétribuée par les clubs. La commission versée à un agent oscille entre 4 % et jusqu'à 10 % du salaire annuel du joueur.
Selon nos informations, les présidents sont tombés d'accord pour instaurer une nouvelle règle : l'intégration des commissions d'agent dans le salary-cap. Le « oui » l'a emporté à 25 voix sur 30. On se souvient d'ailleurs que la LNR avait validé le gel à 10,7 millions d'euros de masse salariale par club jusqu'en 2027 en début d'année. À première vue, cette réforme ne semble pas aller dans le sens de certains clubs qui flirtaient déjà dangereusement avec la limite fixée par les instances. Officiellement, ce changement serait guidé par une volonté de mieux maîtriser les charges incombant aux clubs professionnels dont le déficit cumulé sur la saison passée est estimé à 60 millions d'euros. Mais aussi, sans doute, pour mettre plus de pression aux clubs soupçonnés de tricher.
Les commissions seraient payées par les joueurs
Officieusement, l'objectif des clubs professionnels serait de faire payer les commissions des agents sportifs par les joueurs eux-mêmes et ainsi alléger leurs charges. Pour résumer grossièrement, deux solutions seraient possibles. Soit le joueur accepte de rétribuer son agent sportif et dans ce cas, le montant de la commission n'entrerait pas dans le calcul de la masse salariale du club. Soit le club paie l'agent, comme c'est le cas actuellement. Dans ce cas, il s'agirait d'un avantage en nature pour le joueur et la commission entrerait de facto dans le calcul du salary-cap.
Conséquence, les clubs auraient un moyen de pression sur leurs joueurs. Du genre : puisque nous devons payer une commission et l'intégrer dans le calcul de notre masse salariale, nous sommes dans l'obligation de baisser ton salaire pour ne pas être sanctionnés d'un dépassement de salary-cap. Les joueurs se retrouveraient alors entre le marteau et l'enclume. D'ailleurs, il arrive parfois que des présidents, comme Pierre-Yves Revol (Castres), tentent de négocier en direct avec leurs joueurs pour éviter le paiement d'une commission. Les modalités de la mise en oeuvre de cette réforme feront l'objet d'échanges complémentaires au cours de l'année 2024 avant son adoption définitive.
Les clubs de Top 14 et de Pro D2 s'attaquent aux agents sportifs
Les présidents des clubs pros (Top 14 et Pro D2), réunis à Marseille, souhaitent intégrer les commissions d'agents sportifs dans le calcul du salary-cap.
Maxime Raulin et Jean-François Paturaud
Lundi, les présidents des clubs professionnels (Top 14 et Pro D2 confondus) étaient réunis à Marseille. Si quelques-uns d'entre eux n'avaient pas fait le déplacement, comme Philippe Tayeb (Bayonne), Bernard Pontneau (Pau) ou Jean-Baptiste Aldigé (Biarritz), l'intégralité des clubs étaient présents, en visio ou représentés. À l'ordre du jour, plusieurs sujets et notamment un qui engendre des crispations : les commissions d'agents. L'idée des clubs est de changer la règle qui régit leur fonctionnement depuis des années. À ce jour, les agents sportifs sont mandatés par les clubs afin d'entrer en relation avec les joueurs. Cette mission est rétribuée par les clubs. La commission versée à un agent oscille entre 4 % et jusqu'à 10 % du salaire annuel du joueur.
Selon nos informations, les présidents sont tombés d'accord pour instaurer une nouvelle règle : l'intégration des commissions d'agent dans le salary-cap. Le « oui » l'a emporté à 25 voix sur 30. On se souvient d'ailleurs que la LNR avait validé le gel à 10,7 millions d'euros de masse salariale par club jusqu'en 2027 en début d'année. À première vue, cette réforme ne semble pas aller dans le sens de certains clubs qui flirtaient déjà dangereusement avec la limite fixée par les instances. Officiellement, ce changement serait guidé par une volonté de mieux maîtriser les charges incombant aux clubs professionnels dont le déficit cumulé sur la saison passée est estimé à 60 millions d'euros. Mais aussi, sans doute, pour mettre plus de pression aux clubs soupçonnés de tricher.
Les commissions seraient payées par les joueurs
Officieusement, l'objectif des clubs professionnels serait de faire payer les commissions des agents sportifs par les joueurs eux-mêmes et ainsi alléger leurs charges. Pour résumer grossièrement, deux solutions seraient possibles. Soit le joueur accepte de rétribuer son agent sportif et dans ce cas, le montant de la commission n'entrerait pas dans le calcul de la masse salariale du club. Soit le club paie l'agent, comme c'est le cas actuellement. Dans ce cas, il s'agirait d'un avantage en nature pour le joueur et la commission entrerait de facto dans le calcul du salary-cap.
Conséquence, les clubs auraient un moyen de pression sur leurs joueurs. Du genre : puisque nous devons payer une commission et l'intégrer dans le calcul de notre masse salariale, nous sommes dans l'obligation de baisser ton salaire pour ne pas être sanctionnés d'un dépassement de salary-cap. Les joueurs se retrouveraient alors entre le marteau et l'enclume. D'ailleurs, il arrive parfois que des présidents, comme Pierre-Yves Revol (Castres), tentent de négocier en direct avec leurs joueurs pour éviter le paiement d'une commission. Les modalités de la mise en oeuvre de cette réforme feront l'objet d'échanges complémentaires au cours de l'année 2024 avant son adoption définitive.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Agents-en-colere-joueurs-inquiets-presidents-discrets-les-commissions-d-agent-font-parler/1438051
Agents en colère, joueurs inquiets, présidents discrets, les commissions d'agent font parler
Le projet entrepris par les présidents de clubs professionnels d'intégrer les commissions d'agent dans le salary-cap provoque la colère des agents et l'appréhension des joueurs.
Jean-François Paturaud et Yann Sternis
C'est à Marseille que les présidents de Top 14 et de Pro D2 se sont enfermés toute la journée lundi. D'autres ont préféré se contenter d'une participation en visio. Et, après plusieurs heures de réunion, ils ont, comme évoqué mardi, massivement décidé d'étudier la possibilité d'intégrer les commissions des agents sportifs dans le salary-cap.
Dans les semaines à venir, les différents acteurs ont prévu d'avancer sur les modalités d'action. Mais pas avec les mêmes points de vue.
Des présidents discrets
On aurait aimé leur donner la parole mais les présidents de clubs ont préféré garder le silence depuis qu'ils se sont quittés mardi à l'issue du comité directeur et de l'assemblée générale de la LNR. « On a pris l'engagement de ne pas en parler pour l'instant », explique un dirigeant du Top 14 au sujet de l'intégration des commissions des agents dans le salary-cap, un scénario que la LNR avait visiblement bien travaillé. Mais pour quoi lancer ce projet ?
Par souci de transparence disent certains. Surtout, selon une source proche, pour « forcer les joueurs à négocier directement avec les clubs sans utiliser les agents ». Objectivement, tous les présidents sont désormais d'accord pour « mettre le sujet sur la table » à défaut de valider concrètement une mesure globale. Certains d'entre eux mettent en avant le coût des intermédiaires, d'autres s'interrogent carrément sur le rôle et l'utilité même des agents sportifs. « Ça fait un moment que je pensais que ça allait leur péter à la gueule » , précise un président, tandis qu'un autre estime que les joueurs « vont devoir prendre leurs responsabilités et ne plus changer d'agents toutes les cinq minutes ». La démarche promet en tout cas d'être longue. « Pour les modalités d'application, on verra plus tard », avoue d'ailleurs une source.
Des agents furibards
Depuis la publication de notre article, beaucoup d'agents s'interrogent. « C'est vrai que certains clubs estiment que l'on se gave », regrette l'un d'eux, dépité. Comme chez les présidents, rares sont aussi les représentants qui ont accepté de parler en « on ». Miguel Fernandez, directeur de CSM Sport & Entertainment, peut le faire plus librement du fait de ses fonctions de président d'Intervals, le syndicat des agents sportifs de rugby.
« La grande frayeur des clubs est aujourd'hui le risque Urssaf, dit-il. Ils ont peur qu'à un moment ou à un autre le paiement de la commission des agents par les clubs soit considéré comme un avantage en nature et donc qu'ils soient retoqués socialement. Ils ont l'impression d'avoir cette épée de Damoclès. » Et, dans les faits, les agents, jusque-là mandatés par les clubs, s'attendent à souffrir. « Il y a un risque de paupérisation du marché avec 60 %-70 % des agents qui vont disparaître », ajoute Fernandez. « C'est une catastrophe », confirme un de ses concurrents, qui parle déjà de licenciements. Sauf si la situation venait finalement à se retourner aussi contre les clubs eux-mêmes... « Au lieu de demander 100, peut-être que certains demanderont 140 pour compenser la différence », note un représentant.
La seule bonne nouvelle pourrait venir de la relation plus directe entre les joueurs et leurs agents, comme cela se passe désormais régulièrement à l'étranger. « Mais ils ont un système fiscal bien plus simple que le nôtre, précise un acteur important du marché. Pour nous, les agents, l'avantage, c'est qu'on pourra signer des contrats avec des joueurs et éviter de se les faire piquer comme c'est la grande tendance aujourd'hui où tu commences la négociation avec un agent et tu la termines avec un autre. Mais, malgré tout, on va perdre des joueurs en route. » Ceux dont la rémunération est la plus faible - les jeunes et ceux évoluant en Pro D2 - pourraient ainsi être amenés à se débrouiller seuls.
Des joueurs inquiets
Le téléphone de Mathieu Giudicelli, directeur général de Provale, le syndicat des joueurs, a chauffé ces dernières heures. L'ancien pilier était bien à Marseille en ce début de semaine, où il a participé aux réunions d'hier, mais il n'était pas invité à celle de lundi où seuls les présidents de clubs pros et les représentants de la LNR étaient présents. Il a en tout cas reçu de nombreux messages d'inquiétude des joueurs face à cette amorce de réforme. Car si elle était adoptée, ils pourraient devoir payer eux-mêmes les commissions d'agents. Ou laisser leur club le faire mais baisser leurs salaires.
« Les joueurs sont foncièrement contre cette réforme, assure Giudicelli. C'est compliqué pour eux de se projeter parce qu'il y a encore beaucoup de zones d'ombre. Mais c'est un schisme par rapport à ce qui se pratiquait avant. À ce stade, il n'y a pas vraiment de mécanisme de compensation. Il va falloir bien y réfléchir pour que les joueurs ne soient pas trop pénalisés. S'il n'y a pas de remontée du salary-cap, ça induit forcément une baisse de leur rémunération. Les joueurs seraient les grands perdants de cette réforme et ce n'est pas imaginable. À nous de trouver avec la LNR et la FFR un système qui permettrait à tous les acteurs de s'y retrouver. »
Agents en colère, joueurs inquiets, présidents discrets, les commissions d'agent font parler
Le projet entrepris par les présidents de clubs professionnels d'intégrer les commissions d'agent dans le salary-cap provoque la colère des agents et l'appréhension des joueurs.
Jean-François Paturaud et Yann Sternis
C'est à Marseille que les présidents de Top 14 et de Pro D2 se sont enfermés toute la journée lundi. D'autres ont préféré se contenter d'une participation en visio. Et, après plusieurs heures de réunion, ils ont, comme évoqué mardi, massivement décidé d'étudier la possibilité d'intégrer les commissions des agents sportifs dans le salary-cap.
Dans les semaines à venir, les différents acteurs ont prévu d'avancer sur les modalités d'action. Mais pas avec les mêmes points de vue.
Des présidents discrets
On aurait aimé leur donner la parole mais les présidents de clubs ont préféré garder le silence depuis qu'ils se sont quittés mardi à l'issue du comité directeur et de l'assemblée générale de la LNR. « On a pris l'engagement de ne pas en parler pour l'instant », explique un dirigeant du Top 14 au sujet de l'intégration des commissions des agents dans le salary-cap, un scénario que la LNR avait visiblement bien travaillé. Mais pour quoi lancer ce projet ?
Par souci de transparence disent certains. Surtout, selon une source proche, pour « forcer les joueurs à négocier directement avec les clubs sans utiliser les agents ». Objectivement, tous les présidents sont désormais d'accord pour « mettre le sujet sur la table » à défaut de valider concrètement une mesure globale. Certains d'entre eux mettent en avant le coût des intermédiaires, d'autres s'interrogent carrément sur le rôle et l'utilité même des agents sportifs. « Ça fait un moment que je pensais que ça allait leur péter à la gueule » , précise un président, tandis qu'un autre estime que les joueurs « vont devoir prendre leurs responsabilités et ne plus changer d'agents toutes les cinq minutes ». La démarche promet en tout cas d'être longue. « Pour les modalités d'application, on verra plus tard », avoue d'ailleurs une source.
Des agents furibards
Depuis la publication de notre article, beaucoup d'agents s'interrogent. « C'est vrai que certains clubs estiment que l'on se gave », regrette l'un d'eux, dépité. Comme chez les présidents, rares sont aussi les représentants qui ont accepté de parler en « on ». Miguel Fernandez, directeur de CSM Sport & Entertainment, peut le faire plus librement du fait de ses fonctions de président d'Intervals, le syndicat des agents sportifs de rugby.
« La grande frayeur des clubs est aujourd'hui le risque Urssaf, dit-il. Ils ont peur qu'à un moment ou à un autre le paiement de la commission des agents par les clubs soit considéré comme un avantage en nature et donc qu'ils soient retoqués socialement. Ils ont l'impression d'avoir cette épée de Damoclès. » Et, dans les faits, les agents, jusque-là mandatés par les clubs, s'attendent à souffrir. « Il y a un risque de paupérisation du marché avec 60 %-70 % des agents qui vont disparaître », ajoute Fernandez. « C'est une catastrophe », confirme un de ses concurrents, qui parle déjà de licenciements. Sauf si la situation venait finalement à se retourner aussi contre les clubs eux-mêmes... « Au lieu de demander 100, peut-être que certains demanderont 140 pour compenser la différence », note un représentant.
La seule bonne nouvelle pourrait venir de la relation plus directe entre les joueurs et leurs agents, comme cela se passe désormais régulièrement à l'étranger. « Mais ils ont un système fiscal bien plus simple que le nôtre, précise un acteur important du marché. Pour nous, les agents, l'avantage, c'est qu'on pourra signer des contrats avec des joueurs et éviter de se les faire piquer comme c'est la grande tendance aujourd'hui où tu commences la négociation avec un agent et tu la termines avec un autre. Mais, malgré tout, on va perdre des joueurs en route. » Ceux dont la rémunération est la plus faible - les jeunes et ceux évoluant en Pro D2 - pourraient ainsi être amenés à se débrouiller seuls.
Des joueurs inquiets
Le téléphone de Mathieu Giudicelli, directeur général de Provale, le syndicat des joueurs, a chauffé ces dernières heures. L'ancien pilier était bien à Marseille en ce début de semaine, où il a participé aux réunions d'hier, mais il n'était pas invité à celle de lundi où seuls les présidents de clubs pros et les représentants de la LNR étaient présents. Il a en tout cas reçu de nombreux messages d'inquiétude des joueurs face à cette amorce de réforme. Car si elle était adoptée, ils pourraient devoir payer eux-mêmes les commissions d'agents. Ou laisser leur club le faire mais baisser leurs salaires.
« Les joueurs sont foncièrement contre cette réforme, assure Giudicelli. C'est compliqué pour eux de se projeter parce qu'il y a encore beaucoup de zones d'ombre. Mais c'est un schisme par rapport à ce qui se pratiquait avant. À ce stade, il n'y a pas vraiment de mécanisme de compensation. Il va falloir bien y réfléchir pour que les joueurs ne soient pas trop pénalisés. S'il n'y a pas de remontée du salary-cap, ça induit forcément une baisse de leur rémunération. Les joueurs seraient les grands perdants de cette réforme et ce n'est pas imaginable. À nous de trouver avec la LNR et la FFR un système qui permettrait à tous les acteurs de s'y retrouver. »
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Re: Le rugby et son évolution
Des joueurs pourraient porter des micros durant des matches de Premiership
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Des-joueurs-pourraient-porter-des-micros-durant-des-matches-de-premiership/1438166
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Des joueurs pourraient porter des micros durant des matches de Premiership
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Des-joueurs-pourraient-porter-des-micros-durant-des-matches-de-premiership/1438166
Je vois pas comment ce serait possible. Y a trop de contraintes déjà je trouve pour en mettre au rugby, c'est pas comme si on mettait une caméra embarquée sur vélo, moto ou F1, c'est clairement pas pareil.
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Entre-joueurs-et-arbitres-des-relations-qui-se-degradent/1439003
Entre joueurs et arbitres, des relations qui se dégradent
En Top 14, de plus en plus de joueurs critiquent les arbitres en cours de match, contestent les décisions, alimentent un échange, souvent tendu. Pourtant, seuls les capitaines ont le droit d'échanger avec le directeur de jeu. Une dérive qui inquiète la Ligue et la Fédération.
Richard Escot (avec la rubrique Rugby)
Le constat est signé Joël Jutge : « Au niveau international, les joueurs signalent, lèvent les bras, demandent des vérifications vidéo, c'est un vrai souci. Nous n'avons pas de dérive négative en termes de langage entre joueurs et arbitres, les rapports sont très cordiaux et les enregistrements peuvent en attester ; en revanche, on constate en temps réel des sollicitations de joueurs qui ne sont pas capitaines de leur équipe. "Vous l'avez checké ? vous l'avez checké ?", disent-ils. »
Et le patron des arbitres au sein de Word Rugby d'ajouter : « C'est une forme de pression sur l'arbitre central. Tout le monde comprend qu'il peut ne pas avoir vu certaines fautes, mais tous veulent être certains qu'il n'y a pas eu erreur d'arbitrage. Ils voudraient, tout comme les entraîneurs, que chaque action et chaque décision soient vérifiées à la vidéo, ce qui est une méconnaissance du règlement... »
Par effet de capillarité, cette épidémie touche désormais les rencontres de Top 14. Ces derniers temps, de (trop) nombreux joueurs tentent d'influencer l'arbitre de champ en s'adressant à lui alors que le ballon est en jeu. La commission de discipline de la LNR a évoqué cette tendance début décembre, à l'issue de la 9e journée, avant la parenthèse Coupe des champions.
« Qu'il y ait eu autant d'erreurs d'arbitrages grossières, considérant les moyens humains et techniques mis à leur disposition, me paraît incroyable »
Didier Morin, arbitre fédéral
Elle est toujours d'actualité et Franck Maciello, directeur technique de l'arbitrage français à la FFR, s'en inquiète : « J'ai des retours concrets d'arbitres. La relation se complexifie sur le terrain. Il y a, de la part des joueurs et des entraîneurs, davantage de remise en cause de l'arbitrage. On ne peut pas l'accepter. De plus, les réseaux sociaux ne font qu'amplifier le phénomène de contestation et donner raison aux agitateurs... »
Ancien ailier du Stade Rochelais puis arbitre fédéral, Didier Morin livre son analyse en mesurant aussi les conséquences de la tension palpable qui sévit actuellement entre joueurs et arbitres : « La Coupe du monde a montré des failles, à savoir un manque de cohérence et de logique, avec des abus d'arbitrage vidéo et l'utilisation du bunker qui a déresponsabilisé l'arbitre de champ. Qu'il y ait eu autant d'erreurs d'arbitrage grossières, considérant les moyens humains et techniques mis à leur disposition, me paraît incroyable... »
Cet échec est, à ses yeux, une faille dans laquelle se sont immédiatement engouffrés les joueurs, de retour en club. « Visiblement, en Top 14, les internationaux français et étrangers qui ont disputé la Coupe un monde la ramènent un peu trop sur le terrain : ils se croient obligés de tout commenter, de tout contester, regrette Morin. Et cela, malheureusement, est en train de ruisseler dans les divisions inférieures, ce qui va rendre d'autant plus difficile la tâche des arbitres. »
« L'échange avec l'arbitre, ça se travaille. Alex (Ruiz, arbitre international devenu membre du staff héraultais, parti du club en juin) nous apprenait à communiquer avec lui »
Yacouba Camara, capitaine de Montpellier
Le sujet est suffisamment brûlant pour que le président de la LNR, René Bouscatel, le mette à l'ordre du jour du prochain bureau directeur. Dans le même temps, Florian Grill, président de la Fédération, a lâché tout de go au cours de l'assemblée générale, mi-décembre : « On besoin de défendre les arbitres, la spécificité de notre sport est de respecter l'arbitre. Certains propos sur les arbitres sont inadmissibles. Ce combat, on le tiendra. Il ne faut pas lâcher sur cette ligne de front. »
De son côté, Maciello a prévenu les arbitres de Top 14 et de ProD2. « Pas question de dialoguer avec les joueurs à partir du moment où ils veulent remettre en question les décisions arbitrales, nous a-t-il précisé. Il faut rappeler que seul le capitaine peut s'adresser à l'arbitre. »
Approche sur laquelle l'international Yacouba Camara, capitaine de Montpellier, porte un regard apaisé : « L'échange avec l'arbitre, ça se travaille. Alex (Ruiz, arbitre international devenu membre du staff héraultais, parti du club en juin) nous apprenait à avoir une bonne relation, comment communiquer avec lui. Alex n'est plus là, mais on a des mecs comme Anthony Bouthier, Geoffrey Doumayrou, Alexandre Bécognée et Clément Doumenc qui ont été capitaines auparavant dans leurs clubs, et qui savent communiquer avec l'arbitre, ce qui est positif. »
Une harmonisation des sanctions à trouver
Son entraîneur, Patrice Collazo, pousse plus loin la réflexion : « Aujourd'hui, comme dans la société, tout le monde veut parler avec tout le monde. Mais ce qui me dérange, c'est qu'arbitrer seul, ce n'est pas possible. Le plus important, c'est le rôle des arbitres de touche : s'ils ne sont pas parties prenantes du jeu, qu'ils ne sont pas sur le même curseur que l'arbitre du centre, il peut y avoir un décalage et c'est souvent de là que viennent les problèmes. »
3
Comme le nombre d'arbitres professionnels dans le rugby français d'élite (Top 14 et ProD2), à savoir Mathieu Raynal, Pierre Brousset et Aurélie Groizeleau. Tous les autres sont semi-professionnels.
L'harmonisation des sanctions et l'homogénéité de l'arbitrage sont, effectivement, des sujets récurrents au sein des instances concernées, ainsi que le souligne Jutge. « Prenons le jeu déloyal : il nous faut des observables communs mais personne ne parvient à se mettre d'accord. Sur la même action, un tiers d'arbitres sifflera une pénalité, un tiers infligera un carton jaune et un tiers un carton rouge... Comment arriver à un consensus ? » Ce thème, central, sera évoqué, dit-il, avant le Tournoi des Six Nations 2024. En attendant, le Top 14 a repris et, avec lui, des critiques qui visent directement Maciello.
Ainsi Ronan O'Gara, manager du Stade Rochelais lançait récemment en conférence de presse : « C'est dur quand le chef des arbitres ne travaille pas lundi, mardi, mercredi, jeudi.
Après un match contre Toulouse un dimanche soir, tu cherches un peu de feedback lundi, lundi après-midi, mardi, mardi après-midi, mercredi, mercredi soir, jeudi... Tu as une réponse jeudi soir alors qu'il y a un nouveau match dans vingt-quatre heures. Je vais essayer de rester positif, mais il y a des choses qui ne sont pas bien... »
Le directeur technique des arbitres français a répondu sans hausser le ton à cette diatribe : « Je suis au courant de ce propos qui ressemble à un règlement de comptes. Chaque mardi soir, nous terminons nos feedback avec les clubs. Pour information, jamais Ronan O'Gara ne m'a contacté directement... »
Une meilleure grille de rémunération
Par ailleurs, FFR et LNR se sont associées à hauteur de 1 million d'euros chacune pour offrir une meilleure grille de rémunération aux arbitres du Top 14 et de la ProD2, qui disposent désormais d'un contrat de prestation de services qui leur permet de dégager au minimum une journée et demie par semaine pour se consacrer à l'arbitrage.
« On a changé de braquet », dit l'un d'eux. Certes, mais « comment arbitrer des joueurs professionnels alors qu'on ne l'est pas soi-même ? », interroge avec justesse un ancien arbitre fédéral. En effet, les cinq ou six ténors qui ont déposé le sifflet, dont Romain Poite, Jérôme Garcès, Pascal Gaüzère et Alexandre Ruiz, n'ont pas été remplacés.
Seul Mathieu Raynal et, à un degré moindre, Pierre Brousset représentent aujourd'hui la France au plus haut niveau international. Et le contexte délétère ne suscite pas de vocations, au point qu'il manque environ 500 arbitres en France.
L'exemple vient toujours d'en haut. Après les remous qui ont pollué la dernière Coupe du monde, s'avance le prochain Tournoi des Six Nations. « Et arrive un France-Irlande (le 2 février, arbitré par l'Anglais Karl Dickson) qui me fait très peur, admet Jutge. J'angoisse au sujet de ce match car il s'annonce serré et risque de se jouer sur un rebond, une décision d'arbitrage. »
Ce qui, parfois, survient, effectivement. « Veillons désormais à ne pas déclencher une tempête médiatique après une erreur d'arbitrage, conclut un ancien directeur de jeu. Cela aurait pour effet néfaste de vacciner une génération de gosses contre l'arbitrage pendant les dix prochaines années... »
Entre joueurs et arbitres, des relations qui se dégradent
En Top 14, de plus en plus de joueurs critiquent les arbitres en cours de match, contestent les décisions, alimentent un échange, souvent tendu. Pourtant, seuls les capitaines ont le droit d'échanger avec le directeur de jeu. Une dérive qui inquiète la Ligue et la Fédération.
Richard Escot (avec la rubrique Rugby)
Le constat est signé Joël Jutge : « Au niveau international, les joueurs signalent, lèvent les bras, demandent des vérifications vidéo, c'est un vrai souci. Nous n'avons pas de dérive négative en termes de langage entre joueurs et arbitres, les rapports sont très cordiaux et les enregistrements peuvent en attester ; en revanche, on constate en temps réel des sollicitations de joueurs qui ne sont pas capitaines de leur équipe. "Vous l'avez checké ? vous l'avez checké ?", disent-ils. »
Et le patron des arbitres au sein de Word Rugby d'ajouter : « C'est une forme de pression sur l'arbitre central. Tout le monde comprend qu'il peut ne pas avoir vu certaines fautes, mais tous veulent être certains qu'il n'y a pas eu erreur d'arbitrage. Ils voudraient, tout comme les entraîneurs, que chaque action et chaque décision soient vérifiées à la vidéo, ce qui est une méconnaissance du règlement... »
Par effet de capillarité, cette épidémie touche désormais les rencontres de Top 14. Ces derniers temps, de (trop) nombreux joueurs tentent d'influencer l'arbitre de champ en s'adressant à lui alors que le ballon est en jeu. La commission de discipline de la LNR a évoqué cette tendance début décembre, à l'issue de la 9e journée, avant la parenthèse Coupe des champions.
« Qu'il y ait eu autant d'erreurs d'arbitrages grossières, considérant les moyens humains et techniques mis à leur disposition, me paraît incroyable »
Didier Morin, arbitre fédéral
Elle est toujours d'actualité et Franck Maciello, directeur technique de l'arbitrage français à la FFR, s'en inquiète : « J'ai des retours concrets d'arbitres. La relation se complexifie sur le terrain. Il y a, de la part des joueurs et des entraîneurs, davantage de remise en cause de l'arbitrage. On ne peut pas l'accepter. De plus, les réseaux sociaux ne font qu'amplifier le phénomène de contestation et donner raison aux agitateurs... »
Ancien ailier du Stade Rochelais puis arbitre fédéral, Didier Morin livre son analyse en mesurant aussi les conséquences de la tension palpable qui sévit actuellement entre joueurs et arbitres : « La Coupe du monde a montré des failles, à savoir un manque de cohérence et de logique, avec des abus d'arbitrage vidéo et l'utilisation du bunker qui a déresponsabilisé l'arbitre de champ. Qu'il y ait eu autant d'erreurs d'arbitrage grossières, considérant les moyens humains et techniques mis à leur disposition, me paraît incroyable... »
Cet échec est, à ses yeux, une faille dans laquelle se sont immédiatement engouffrés les joueurs, de retour en club. « Visiblement, en Top 14, les internationaux français et étrangers qui ont disputé la Coupe un monde la ramènent un peu trop sur le terrain : ils se croient obligés de tout commenter, de tout contester, regrette Morin. Et cela, malheureusement, est en train de ruisseler dans les divisions inférieures, ce qui va rendre d'autant plus difficile la tâche des arbitres. »
« L'échange avec l'arbitre, ça se travaille. Alex (Ruiz, arbitre international devenu membre du staff héraultais, parti du club en juin) nous apprenait à communiquer avec lui »
Yacouba Camara, capitaine de Montpellier
Le sujet est suffisamment brûlant pour que le président de la LNR, René Bouscatel, le mette à l'ordre du jour du prochain bureau directeur. Dans le même temps, Florian Grill, président de la Fédération, a lâché tout de go au cours de l'assemblée générale, mi-décembre : « On besoin de défendre les arbitres, la spécificité de notre sport est de respecter l'arbitre. Certains propos sur les arbitres sont inadmissibles. Ce combat, on le tiendra. Il ne faut pas lâcher sur cette ligne de front. »
De son côté, Maciello a prévenu les arbitres de Top 14 et de ProD2. « Pas question de dialoguer avec les joueurs à partir du moment où ils veulent remettre en question les décisions arbitrales, nous a-t-il précisé. Il faut rappeler que seul le capitaine peut s'adresser à l'arbitre. »
Approche sur laquelle l'international Yacouba Camara, capitaine de Montpellier, porte un regard apaisé : « L'échange avec l'arbitre, ça se travaille. Alex (Ruiz, arbitre international devenu membre du staff héraultais, parti du club en juin) nous apprenait à avoir une bonne relation, comment communiquer avec lui. Alex n'est plus là, mais on a des mecs comme Anthony Bouthier, Geoffrey Doumayrou, Alexandre Bécognée et Clément Doumenc qui ont été capitaines auparavant dans leurs clubs, et qui savent communiquer avec l'arbitre, ce qui est positif. »
Une harmonisation des sanctions à trouver
Son entraîneur, Patrice Collazo, pousse plus loin la réflexion : « Aujourd'hui, comme dans la société, tout le monde veut parler avec tout le monde. Mais ce qui me dérange, c'est qu'arbitrer seul, ce n'est pas possible. Le plus important, c'est le rôle des arbitres de touche : s'ils ne sont pas parties prenantes du jeu, qu'ils ne sont pas sur le même curseur que l'arbitre du centre, il peut y avoir un décalage et c'est souvent de là que viennent les problèmes. »
3
Comme le nombre d'arbitres professionnels dans le rugby français d'élite (Top 14 et ProD2), à savoir Mathieu Raynal, Pierre Brousset et Aurélie Groizeleau. Tous les autres sont semi-professionnels.
L'harmonisation des sanctions et l'homogénéité de l'arbitrage sont, effectivement, des sujets récurrents au sein des instances concernées, ainsi que le souligne Jutge. « Prenons le jeu déloyal : il nous faut des observables communs mais personne ne parvient à se mettre d'accord. Sur la même action, un tiers d'arbitres sifflera une pénalité, un tiers infligera un carton jaune et un tiers un carton rouge... Comment arriver à un consensus ? » Ce thème, central, sera évoqué, dit-il, avant le Tournoi des Six Nations 2024. En attendant, le Top 14 a repris et, avec lui, des critiques qui visent directement Maciello.
Ainsi Ronan O'Gara, manager du Stade Rochelais lançait récemment en conférence de presse : « C'est dur quand le chef des arbitres ne travaille pas lundi, mardi, mercredi, jeudi.
Après un match contre Toulouse un dimanche soir, tu cherches un peu de feedback lundi, lundi après-midi, mardi, mardi après-midi, mercredi, mercredi soir, jeudi... Tu as une réponse jeudi soir alors qu'il y a un nouveau match dans vingt-quatre heures. Je vais essayer de rester positif, mais il y a des choses qui ne sont pas bien... »
Le directeur technique des arbitres français a répondu sans hausser le ton à cette diatribe : « Je suis au courant de ce propos qui ressemble à un règlement de comptes. Chaque mardi soir, nous terminons nos feedback avec les clubs. Pour information, jamais Ronan O'Gara ne m'a contacté directement... »
Une meilleure grille de rémunération
Par ailleurs, FFR et LNR se sont associées à hauteur de 1 million d'euros chacune pour offrir une meilleure grille de rémunération aux arbitres du Top 14 et de la ProD2, qui disposent désormais d'un contrat de prestation de services qui leur permet de dégager au minimum une journée et demie par semaine pour se consacrer à l'arbitrage.
« On a changé de braquet », dit l'un d'eux. Certes, mais « comment arbitrer des joueurs professionnels alors qu'on ne l'est pas soi-même ? », interroge avec justesse un ancien arbitre fédéral. En effet, les cinq ou six ténors qui ont déposé le sifflet, dont Romain Poite, Jérôme Garcès, Pascal Gaüzère et Alexandre Ruiz, n'ont pas été remplacés.
Seul Mathieu Raynal et, à un degré moindre, Pierre Brousset représentent aujourd'hui la France au plus haut niveau international. Et le contexte délétère ne suscite pas de vocations, au point qu'il manque environ 500 arbitres en France.
L'exemple vient toujours d'en haut. Après les remous qui ont pollué la dernière Coupe du monde, s'avance le prochain Tournoi des Six Nations. « Et arrive un France-Irlande (le 2 février, arbitré par l'Anglais Karl Dickson) qui me fait très peur, admet Jutge. J'angoisse au sujet de ce match car il s'annonce serré et risque de se jouer sur un rebond, une décision d'arbitrage. »
Ce qui, parfois, survient, effectivement. « Veillons désormais à ne pas déclencher une tempête médiatique après une erreur d'arbitrage, conclut un ancien directeur de jeu. Cela aurait pour effet néfaste de vacciner une génération de gosses contre l'arbitrage pendant les dix prochaines années... »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Le rugby et son évolution
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/var/toulon/a-toulon-une-unite-de-medecine-et-de-traumatologie-dediee-aux-sportifs-de-haut-niveau-pour-une-evaluation-et-un-depistage-complet-2911127.html
marchal- Centre de presse
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Re: Le rugby et son évolution
"World Rugby doit réagir, et très vite" : la "loi Dupont" agace très sérieusement !
https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/world-rugby-doit-reagir-et-tres-vite-la-loi-dupont-agace-tres-serieusement_60692741.html
https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/world-rugby-doit-reagir-et-tres-vite-la-loi-dupont-agace-tres-serieusement_60692741.html
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Humeur : Positif avant tout
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Re: Le rugby et son évolution
Intéressant…
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Re: Le rugby et son évolution
Une table de marque, 2 x 20 mn de temps effectif, arrêt du chrono à chaque touche, mêlée, pénalité, remise en jeu... Le basket le fait, pourquoi pas le rugby ?
tonysoprano- J'aime l'Union passionnément
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Humeur : variable mais belles éclaircies dominantes
Re: Le rugby et son évolution
larepubliquedespyrenees.fr
Rugby : pourquoi et comment la Section Paloise utilise les protège-dents connectés
Jérôme Carrère
6–8 minutes
Une opération neutre pour la Section puisque chaque protège-dents, dont le prix unitaire avoisine les 300 euros, est pris en charge par la Fédé dans le cadre de son protocole de recherches. Pour le moment, cet apport technologique n’a pas non plus bouleversé l’approche du staff vert et blanc, ni influé sur ses orientations. « On les utilise pour aider et contribuer au travail fédéral. Mais pas pour gérer la charge quotidienne des joueurs, parce qu’on est mesuré quant à la fiabilité et la qualité des données recueillies, qui ne correspondent pas du tout à celles enregistrées par les GPS que les joueurs ont dans le dos. Il faudrait que les deux outils accordent leurs violons, juge Bourdiol. J’ai bon espoir que d’ici quelques mois ou saisons, on soit capable d’être vraiment parfaitement lucides sur ce qu’on récolte afin de prendre des décisions en conséquence ».
Le protège-dents a une allure classique même s’il intègre une puce. Interdiction aux joueurs de le mâchouiller sous peine de tout bousiller.
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Alban Laffitte
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Beaucoup de conditionnels
Le double objectif de ces protections connectées est aussi simple que louable : mieux comprendre le mécanisme de la commotion afin de l’anticiper. « À l’intérieur du protège, il y a un petit accéléromètre (et une puce, NDLR). Ça mesure les accélérations linéaires, les vitesses rotationnelles que pourrait subir la tête lors d’un choc quelconque, direct ou lié à un changement de direction. Un système croisé d’enregistrement de ces données peut nous permettre de déceler un contact critique », témoigne l’homme en charge de la performance à Pau, très prudent sur ce qu’il avance. « On y met beaucoup de conditionnel car les seuils qui le déterminent ont été établis grâce à la littérature qu’on a. Et elle est assez faible… » Seul le temps pourra faire son œuvre et améliorer l’outil.
Déjà, le leader du marché mondial basé aux Etats-Unis l’a fait évoluer pour passer à la V2, afin de coller aux recommandations de World Rugby. Pour en apprendre sur le sujet, l’instance gestionnaire du rugby mondial peut notamment s’appuyer sur le travail colossal effectué par la FFR. L’été dernier à la Coupe du monde, les U20 Français portaient tous un protège-dents connecté, tout comme le XV de France féminin lors de ses dernières sorties, ainsi que les équipes de rugby à 7 masculine et féminine. Chaque semaine, la Fédé récolte les données de chaque sélection nationale ou club de l’Hexagone équipés. « Elle centralise l’ensemble des comptes déployés afin de récupérer les valeurs. Ça lui en donne un grand nombre pour avancer plus vite sur le traitement et les études statistiques », se réjouit Romain Bourdiol.
Tous les protège-dents sont rangés dans une valise, qui permet de les recharger sur un port spécialisé.
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Alban Laffitte
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Rugby - Section Paloise : Gailleton forgé par ses voyages
Rugby - Section Paloise : Gailleton forgé par ses voyages
Toujours dans l’attente d’une première cape dans le Tournoi des VI Nations malgré des convocations à répétition, Émilien Gailleton démontre avec Pau que ses allers-retours ne nuisent pas à son énergie. Patiemment il attend son heure.
Le nouveau protocole LNR
Signe que la France est à la pointe, la Ligue Nationale de rugby, qui régit le rugby professionnel et donc le Top 14, va faire évoluer ses exigences en la matière : « Pour le moment, cette protection est optionnelle pour les joueurs. Mais ils ont tous signé la convention LNR. Elle stipule que dès la saison prochaine, s’ils n’ont pas de protège-dents connectés alors qu’il y a suspicion de commotion lors du questionnaire et du mini-test effectués avec le médecin indépendant, ils pourraient être pénalisés pour reprendre le match ou la compétition en cas de souci », explique Romain Bourdiol. Le membre du staff béarnais sort son téléphone et nous montre l’application Prevent, sur laquelle toutes les mesures arrivent instantanément en Bluetooth. Chaque contact sur les hommes équipés à Pau y figure, avec la date, l’heure, le point d’impact, sa puissance. Tout est ensuite stocké sur un cloud. Assez bluffant !
Et pratique, quand entraîneurs ou joueurs veulent quantifier l’onde d’un choc violent observé ou ressenti. Reste désormais à systématiser l’usage pour l’améliorer. Actuellement, c’est à la carte. Certains Palois, même volontaires, ne mettent l’appareil en bouche qu’à l’entraînement, par confort ou par superstition. « L’intérêt c’est d’avoir la protection le plus souvent possible, comme ça dès qu’une situation extrême se présente, on est capable de la comparer à des valeurs basales. Évidemment, si toute l’équipe en portait, ça nous permettrait d’avoir beaucoup plus d’infos et de prendre au sérieux leur utilisation, assure Bourdiol. Par exemple, de catégoriser ce qui se passe en match en fonction des postes et de la quantité de contacts qu’ils vont subir. Et pourquoi pas d’individualiser la récupération ou le travail en conséquence ».
A lire aussi
Avant d’en arriver là, il y a encore du chemin à faire. La preuve, même le précautionneux Emilien Gailleton a oublié son protège-dents connecté à Pau lors de sa première semaine à Marcoussis cet hiver.
marchal- Centre de presse
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
Petit train, "Loi Dupont" : le rugby mondial réuni à Londres pour traiter les sujets brûlants
https://actu.fr/sports/rugby/pro/petit-train-loi-dupont-le-rugby-mondial-reuni-a-londres-pour-traiter-les-sujets-brulants_60752001.html
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
L'usage des protège-dents connectés modéré en Super Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/L-usage-des-protege-dents-connectes-modere-en-super-rugby/1451862
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Cyberharcelement-ce-fleau-qui-pese-de-plus-en-plus-sur-les-joueurs-de-rugby/1452022
Cyberharcèlement, ce fléau qui pèse de plus en plus sur les joueurs de rugby
Dans les clubs comme en équipe de France, les joueurs sont désormais de plus en plus régulièrement insultés et même menacés sur les réseaux sociaux. Provale entend s'attaquer à ce cyberharcèlement qui peut ronger moralement ses victimes.
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Jean-François Paturaud
« Ta performance de ce soir, c'est digne du cirque Zavatta. (...) T'as pas trop honte ? T'es ridicule, tellement faible. Vivement qu'on te vire, que tu disparaisses de notre sport et de notre club pour le bien de nos yeux. » Voilà, en partie, le message privé qu'a découvert le pilier de Clermont Rabah Slimani sur son compte Instagram quelques heures après la défaite à domicile de son équipe face au Stade Toulousain (33-37) dimanche dernier.
Pour son partenaire Alivereti Raka, les mots employés en anglais par le même pseudo supporter de l'ASM font encore plus mal. Ils sont là aussi agrémentés de divers émojis de clowns et de smileys qui vomissent, mais aussi de nombreuses fautes d'orthographe, tout au long de ces quelques lignes nauséabondes. « Tu es si mauvais. Le pire joueur que nous ayons jamais vu ici. Comment peux-tu jouer comme ça ? Tes parents sont-ils handicapés ? (...) Personne ne t'aime et ne te soutient plus ici. (...) Subis une terrible blessure et ne joue plus pour nous s'il te plaît. »
Jamais depuis son arrivée en Auvergne voilà neuf ans et demi, l'ailier international (5 sél. avec les Bleus) d'origine fidjienne n'avait été confronté à un tel déversement de haine numérique, qu'il a pris soudainement en pleine face lundi avec son épouse ainsi que l'ancien talonneur des Wallabies Folau Fainga'a, victime simultanée du même expéditeur.
Une plainte de Cobus Reinach à l'automne
À Clermont, où d'autres avaient déjà été sévèrement attaqués, comme ailleurs, ces dérives numériques gagnent du terrain même s'il est encore difficile de les quantifier. « Le phénomène n'est pas nouveau mais il prend de plus en plus d'ampleur, note avec inquiétude Mathieu Giudicelli, directeur général de Provale, le syndicat des joueurs. Je l'ai vu arriver avec la démocratisation des paris sportifs il y a quelques années. Certaines personnes qui ne sont pas issues du milieu du rugby parient sur un match et vont perdre une somme d'argent. Elles vont chercher un coupable, et le coupable pour elles, ce sera le joueur. Puis ça s'est accentué avec le développement des réseaux sociaux et encore plus récemment. La Coupe du monde a permis d'aller chercher un nouveau public avec un développement conséquent de la base de fans mais malheureusement parfois au détriment des valeurs de notre sport. »
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À l'automne dernier, les plus mécontents ont effectivement pourri la vie des arbitres, dont le Néo-Zélandais Ben O'Keeffe au sifflet pour le quart de finale des Bleus perdu face aux Boks (28-29, le 15 octobre) et surtout l'Anglais Wayne Barnes en charge de la finale, ainsi que celles d'une cinquantaine de joueurs français et étrangers.
Selon les données fournies par World Rugby, 31 % des « haters » résidaient au Royaume-Uni, 25 % en France et 19 % en Afrique du Sud. « Le premier message me disait de ne pas revenir à Montpellier, sinon je me ferais tuer, racontait le numéro 9 sud-africain du MHR Cobus Reinach dans nos colonnes en novembre. Ensuite, ça a commencé à concerner ma famille. Des gens qui vous insultent, ça arrive. Ceux qui disent que votre fils doit mourir... » Le demi de mêlée avait porté plainte « pour que la police puisse vérifier l'identité du gars (le plus virulent) et être sûr qu'il n'habite pas par ici (à Montpellier). »
« Peut-être qu'un jour, un d'entre eux pétera vraiment les plombs et fera une bêtise »
Jérémie Campistron, responsable réseau à Provale qui évoque les victimes
Pour le troisième-ligne anglais Tom Curry, le Mondial n'a pas non plus été qu'une partie de plaisir. Lui avait subi la foudre des rageux après avoir dénoncé le comportement supposé raciste du talonneur sud-africain Bongi Mbonambi en demi-finales. Face à ce cyberharcèlement, son capitaine Owen Farrell l'avait évidemment soutenu dans la foulée. Tout comme celui des Boks, Siya Kolisi, qui refuse d'ailleurs d'être sur X, anciennement Twitter - « trop de négativité » - mais qui publie régulièrement sur Instagram. Le mal se propage et pourtant, peu osent dénoncer publiquement les injures qu'ils reçoivent. Par peur parfois d'être encore plus malmenés ensuite. « Ça devient comme le football, constate un joueur de Top 14 devenu fataliste. Il faut réussir à prendre du recul ou à ne pas lire ces messages sinon tu peux devenir fou. »
Plus facile à dire qu'à faire bien sûr. D'autant que sur les réseaux sociaux, régulièrement utilisés par les sportifs professionnels pour promouvoir leurs partenariats, chacun est libre de vous suivre et de commenter comme il l'entend vos publications sans autorisation préalable la majorité du temps. « On ne doit pas oublier que c'est un sport, que ce sont des humains et pas des robots, selon Jérémie Campistron, responsable réseau à Provale qui, comme à Castres avant-hier, multiplie les réunions à ce sujet dans les centres de formation. Ça va parfois beaucoup trop loin avec des menaces de mort en étant caché derrière un écran d'ordinateur ou de téléphone portable. Peut-être qu'un jour, un d'entre eux pétera vraiment les plombs et fera une bêtise. »
Jusqu'à 30 000 euros d'amende et deux ans de prison pour les harceleurs
Récemment, ce sont les internationaux du quinze de France qui en ont fait les frais dont la charnière Matthieu Jalibert et Maxime Lucu. Contactés cette semaine, ces deux-là n'ont pas souhaité s'exprimer. Ils auraient pourtant énormément de choses à raconter et pas toutes vraiment agréables à entendre. Selon plusieurs sources, le demi de mêlée des Bleus a été touché moralement par les contenus malveillants en tout genre depuis la défaite contre l'Irlande (17-38) en ouverture du Tournoi des Six Nations le 2 février. « Il a bien morflé », nous dit-on.
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Ses proches aussi par ricochet. « Max le vit très mal, avoue son ami Giudicelli avec qui il a évolué à Biarritz (2016-2018). Je suis sûr que ça l'a beaucoup affecté et même pendant les matches. Il a reçu des messages inacceptables et intolérables. C'est typiquement ce genre de comportements qui doivent être punis. » L'auteur des faits, s'il est majeur, risque deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. Encore faut-il que les victimes portent plainte...
Globalement peu adeptes des démarches administratives, les joueurs ne savent parfois pas trop vers qui se tourner. La cellule ministérielle Signal-Sports et la C3PR (cellule de prévention et de protection des populations du rugby) de la Fédération sont davantage destinées à dénoncer des violences de la vie réelle. Pour mieux s'attaquer aux débordements virtuels, Provale a validé cette semaine, avec quelques mois de retard, le lancement d'une nouvelle plateforme sur son site Internet.
Il suffira aux cyberharcelés de remplir anonymement un formulaire indiquant le canal des insultes et menaces reçues (X, Instagram, Facebook, textos, etc.) puis de rentrer les messages écrits ou vocaux afin de faire leur signalement avant que le syndicat des joueurs ne se porte partie civile. Le coût de pilotage annuel de cette cellule est estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros. « Ils ne doivent pas avoir peur d'en parler ni refuser de porter de plainte, souligne Campistron. Il faut que les langues se délient, que la justice frappe fort et que ça cesse. »
Cyberharcèlement, ce fléau qui pèse de plus en plus sur les joueurs de rugby
Dans les clubs comme en équipe de France, les joueurs sont désormais de plus en plus régulièrement insultés et même menacés sur les réseaux sociaux. Provale entend s'attaquer à ce cyberharcèlement qui peut ronger moralement ses victimes.
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Jean-François Paturaud
« Ta performance de ce soir, c'est digne du cirque Zavatta. (...) T'as pas trop honte ? T'es ridicule, tellement faible. Vivement qu'on te vire, que tu disparaisses de notre sport et de notre club pour le bien de nos yeux. » Voilà, en partie, le message privé qu'a découvert le pilier de Clermont Rabah Slimani sur son compte Instagram quelques heures après la défaite à domicile de son équipe face au Stade Toulousain (33-37) dimanche dernier.
Pour son partenaire Alivereti Raka, les mots employés en anglais par le même pseudo supporter de l'ASM font encore plus mal. Ils sont là aussi agrémentés de divers émojis de clowns et de smileys qui vomissent, mais aussi de nombreuses fautes d'orthographe, tout au long de ces quelques lignes nauséabondes. « Tu es si mauvais. Le pire joueur que nous ayons jamais vu ici. Comment peux-tu jouer comme ça ? Tes parents sont-ils handicapés ? (...) Personne ne t'aime et ne te soutient plus ici. (...) Subis une terrible blessure et ne joue plus pour nous s'il te plaît. »
Jamais depuis son arrivée en Auvergne voilà neuf ans et demi, l'ailier international (5 sél. avec les Bleus) d'origine fidjienne n'avait été confronté à un tel déversement de haine numérique, qu'il a pris soudainement en pleine face lundi avec son épouse ainsi que l'ancien talonneur des Wallabies Folau Fainga'a, victime simultanée du même expéditeur.
Une plainte de Cobus Reinach à l'automne
À Clermont, où d'autres avaient déjà été sévèrement attaqués, comme ailleurs, ces dérives numériques gagnent du terrain même s'il est encore difficile de les quantifier. « Le phénomène n'est pas nouveau mais il prend de plus en plus d'ampleur, note avec inquiétude Mathieu Giudicelli, directeur général de Provale, le syndicat des joueurs. Je l'ai vu arriver avec la démocratisation des paris sportifs il y a quelques années. Certaines personnes qui ne sont pas issues du milieu du rugby parient sur un match et vont perdre une somme d'argent. Elles vont chercher un coupable, et le coupable pour elles, ce sera le joueur. Puis ça s'est accentué avec le développement des réseaux sociaux et encore plus récemment. La Coupe du monde a permis d'aller chercher un nouveau public avec un développement conséquent de la base de fans mais malheureusement parfois au détriment des valeurs de notre sport. »
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À l'automne dernier, les plus mécontents ont effectivement pourri la vie des arbitres, dont le Néo-Zélandais Ben O'Keeffe au sifflet pour le quart de finale des Bleus perdu face aux Boks (28-29, le 15 octobre) et surtout l'Anglais Wayne Barnes en charge de la finale, ainsi que celles d'une cinquantaine de joueurs français et étrangers.
Selon les données fournies par World Rugby, 31 % des « haters » résidaient au Royaume-Uni, 25 % en France et 19 % en Afrique du Sud. « Le premier message me disait de ne pas revenir à Montpellier, sinon je me ferais tuer, racontait le numéro 9 sud-africain du MHR Cobus Reinach dans nos colonnes en novembre. Ensuite, ça a commencé à concerner ma famille. Des gens qui vous insultent, ça arrive. Ceux qui disent que votre fils doit mourir... » Le demi de mêlée avait porté plainte « pour que la police puisse vérifier l'identité du gars (le plus virulent) et être sûr qu'il n'habite pas par ici (à Montpellier). »
« Peut-être qu'un jour, un d'entre eux pétera vraiment les plombs et fera une bêtise »
Jérémie Campistron, responsable réseau à Provale qui évoque les victimes
Pour le troisième-ligne anglais Tom Curry, le Mondial n'a pas non plus été qu'une partie de plaisir. Lui avait subi la foudre des rageux après avoir dénoncé le comportement supposé raciste du talonneur sud-africain Bongi Mbonambi en demi-finales. Face à ce cyberharcèlement, son capitaine Owen Farrell l'avait évidemment soutenu dans la foulée. Tout comme celui des Boks, Siya Kolisi, qui refuse d'ailleurs d'être sur X, anciennement Twitter - « trop de négativité » - mais qui publie régulièrement sur Instagram. Le mal se propage et pourtant, peu osent dénoncer publiquement les injures qu'ils reçoivent. Par peur parfois d'être encore plus malmenés ensuite. « Ça devient comme le football, constate un joueur de Top 14 devenu fataliste. Il faut réussir à prendre du recul ou à ne pas lire ces messages sinon tu peux devenir fou. »
Plus facile à dire qu'à faire bien sûr. D'autant que sur les réseaux sociaux, régulièrement utilisés par les sportifs professionnels pour promouvoir leurs partenariats, chacun est libre de vous suivre et de commenter comme il l'entend vos publications sans autorisation préalable la majorité du temps. « On ne doit pas oublier que c'est un sport, que ce sont des humains et pas des robots, selon Jérémie Campistron, responsable réseau à Provale qui, comme à Castres avant-hier, multiplie les réunions à ce sujet dans les centres de formation. Ça va parfois beaucoup trop loin avec des menaces de mort en étant caché derrière un écran d'ordinateur ou de téléphone portable. Peut-être qu'un jour, un d'entre eux pétera vraiment les plombs et fera une bêtise. »
Jusqu'à 30 000 euros d'amende et deux ans de prison pour les harceleurs
Récemment, ce sont les internationaux du quinze de France qui en ont fait les frais dont la charnière Matthieu Jalibert et Maxime Lucu. Contactés cette semaine, ces deux-là n'ont pas souhaité s'exprimer. Ils auraient pourtant énormément de choses à raconter et pas toutes vraiment agréables à entendre. Selon plusieurs sources, le demi de mêlée des Bleus a été touché moralement par les contenus malveillants en tout genre depuis la défaite contre l'Irlande (17-38) en ouverture du Tournoi des Six Nations le 2 février. « Il a bien morflé », nous dit-on.
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Globalement peu adeptes des démarches administratives, les joueurs ne savent parfois pas trop vers qui se tourner. La cellule ministérielle Signal-Sports et la C3PR (cellule de prévention et de protection des populations du rugby) de la Fédération sont davantage destinées à dénoncer des violences de la vie réelle. Pour mieux s'attaquer aux débordements virtuels, Provale a validé cette semaine, avec quelques mois de retard, le lancement d'une nouvelle plateforme sur son site Internet.
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Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Selon plusieurs sources, le demi de mêlée des Bleus a été touché moralement par les contenus malveillants en tout genre depuis la défaite contre l'Irlande (17-38) en ouverture du Tournoi des Six Nations le 2 février. « Il a bien morflé », nous dit-on.
La connerie est devenue banale, presque la norme, ce n'est que le reflet de la société qui se propage au niveau du rugby…
La connerie est devenue banale, presque la norme, ce n'est que le reflet de la société qui se propage au niveau du rugby…
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Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Que l'Équipe dénonce cela alors qu'ils ont lancé la curée sur Jalibert et Lucu est d'une hypocrisie sans nom....
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Parle-a-ma-tete-quand-les-entraineurs-doivent-adapter-leurs-discours-et-coups-de-gueule-face-aux-nouvelles-generations/1453506
Les discours et coups de gueule des entraîneurs s'adaptent aux nouvelles générations
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Pour remobiliser leurs troupes, les managers usent souvent d'un discours musclé et agressif. Mais face aux récentes générations, qui n'ont grandi que dans un rugby professionnel, cette méthode a de moins en moins d'impact.
Adrien Corée (avec P. So.) mis à jour le 8 mars 2024 à 19h05
Rien de tel qu'une bonne soufflante pour remuer le cocotier. Dans l'imaginaire du rugby, l'entraîneur qui pousse un coup de gueule dans le vestiaire, devant des joueurs réduits à l'état de petits garçons, est un classique. La grosse colère de Bernard Laporte, alors sélectionneur des Bleus, à la mi-temps d'un piètre France-Italie en 2002, revient souvent à la mémoire de ceux qui l'ont vécue, de près ou de loin. Enfin, surtout de près. Ces derniers temps, plusieurs entraîneurs de Top 14 ont eu publiquement recours à ce stratagème visant une révolte des joueurs, à l'orgueil.
Quand Ronan O'Gara et Christophe Urios pestent contre leurs joueurs
Après la défaite de son équipe à Lyon le 17 février (28-17), Ronan O'Gara a critiqué l'investissement (sportif, pas foncier) des joueurs rochelais : « Je pense qu'ils ont plus regardé l'immobilier à La Rochelle et sur l'île de Ré que l'entraînement. Quand tu fais ça, pourquoi être déçu ? Ça questionne sur ce qu'on veut dans la vie : être riche avec des appartements et des maisons, ou riche avec des médailles ? »
Plus récemment, c'est Christophe Urios, le manager clermontois, qui a utilisé le même genre de pique. « Sur le terrain, aujourd'hui, on a une mentalité de merde, a lâché l'Auvergnat après le lourd revers subi à La Rochelle, dimanche dernier (42-3). Avec ça, tu ne peux pas gagner les matches. Là, on a eu le sentiment de ne pas jouer dans la même division tellement c'était grotesque. Il y a des joueurs qui ne sont pas à leur niveau. »
Seulement, ce discours-là ne semble plus aussi bien marcher qu'avant. Les joueurs actuels, et c'est encore plus vrai pour les jeunes qui émergent tout juste, n'ont connu que l'environnement professionnel. Celui d'un rugby scientifique, où les fameux détails rabâchés à longueur de conférence de presse sont méticuleusement disséqués par des staffs constitués d'hyper-spécialistes.
« C'est motivant pour un manager car ça t'oblige à avoir de l'imagination, à te remettre en question, à changer ta routine, mais c'est extrêmement énergivore. Les jeunes joueurs ne se concentrent plus sur une longue durée, il faut varier les intérêts »Sébastien Piqueronies, manager de Pau
« Tout l'environnement a changé, note Sébastien Piqueronies, le manager de la Section Paloise, qui a accompagné les jeunes générations, notamment en tant que sélectionneur de l'équipe de France des moins de 20 ans (2018-2019). De jeunes joueurs vont sur le Net pour voir tel geste à l'entraînement, des images décortiquées. Toi, tu passes derrière et ils estiment qu'il faut que ton discours leur apporte quelque chose. »
Cette nouvelle exigence présente un défi d'importance pour les entraîneurs. « Ils ont un besoin permanent d'être stimulés, s'ennuient si vous proposez toujours les mêmes choses, expliquait récemment à L'Équipe Joe El Abd, le technicien d'Oyonnax. Nés dans l'Internet, ils sont habitués à gérer, en permanence, des informations multiples. Ça nous pousse à être plus créatifs. Leur capacité d'adaptation est incroyable : donnez-leur un nouveau stimulus, ils le captent tout de suite. Le défi, c'est de maintenir leur capacité de concentration, être concis et efficaces. »
« Ce matin, j'avais un jeune de 17 ans dans mon bureau, poursuit Piqueronies. Il y a quelques années, le seul fait d'être convoqué aurait suffi à ce qu'il soit complètement réceptif. Là, il a fallu que je me prépare à capter son attention avec des arguments. C'est motivant pour un manager car ça t'oblige à avoir de l'imagination, à te remettre en question, à changer ta routine, mais c'est extrêmement énergivore. Les jeunes joueurs ne se concentrent plus sur une longue durée, il faut varier les intérêts. Un manager doit emporter son groupe de 50 joueurs, avec désormais des jeunes qu'il faut entraîner de façon différente. Car avec eux, il faut partir de l'homme, de l'ego. Longtemps, le discours sur le collectif pouvait suffire pour passer le message. Mais, maintenant, la plupart des jeunes doivent se sentir partie prenante de ce projet collectif. »
« 80 % de notre discours est centré sur les tâches qu'ils doivent accomplir, mais, je vous rassure, il y a quand même 20 % de discours guerrier, il n'y a pas de problème
Sébastien Calvet, sélectionneur des Bleuets
Philippe Boher, l'actuel entraîneur de la défense des Bleuets, salue la capacité de cette jeunesse à enregistrer et emmagasiner l'information : « Ils ont une forme de maturité, de connaissance du jeu et des systèmes qui est impressionnante. On partage l'analyse de l'équipe adverse avec les joueurs et ils sont très efficaces, ils décèlent les points clés avec une vitesse incroyable. Ce sont des générations qui vont beaucoup plus vite. Ce n'est pas forcément la fibre émotionnelle, patriotique, l'appel aux grands combats, qui les fait vibrer. »
Plus mature plus rapidement, la génération Z du rugby est également plus hermétique à la pression. Tout semble glisser sur ces jeunes hommes talentueux, de Louis Bielle-Biarrey à Posolo Tuilagi, en passant par Nicolas Depoortere ou Émilien Gailleton, parce qu'ils ont grandi avec les codes de leur époque. Ils maîtrisent mieux le faisceau parfois aveuglant des réseaux sociaux, et savent comment gérer de front la pression médiatique, populaire et sportive. À 20 ans à peine, ils ont déjà une expérience concrète du niveau international et des joutes du Top 14. Un entraîneur ne peut plus, dès lors, coacher un jeune joueur en 2024 comme il le faisait en 2004.
Après la défaite historique des Bleuets contre l'Italie à Béziers le 23 février (20-23), le sélectionneur Sébastien Calvet n'a ainsi pas axé son discours sur le thème de la révolte. « Dans le management moderne, on préfère plutôt centrer les joueurs sur la progression de l'équipe », a-t-il affirmé. « Il ne faut pas être dans l'émotion, mais rester froid sur le terrain », a confirmé le capitaine, Corentin Mézou (18 ans), avant la victoire des Bleuets au pays de Galles jeudi (45-12). Et Calvet de conclure : « 80 % de notre discours est centré sur les tâches qu'ils doivent accomplir, mais, je vous rassure, il y a quand même 20 % de discours guerrier, il n'y a pas de problème. »
Les discours et coups de gueule des entraîneurs s'adaptent aux nouvelles générations
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Pour remobiliser leurs troupes, les managers usent souvent d'un discours musclé et agressif. Mais face aux récentes générations, qui n'ont grandi que dans un rugby professionnel, cette méthode a de moins en moins d'impact.
Adrien Corée (avec P. So.) mis à jour le 8 mars 2024 à 19h05
Rien de tel qu'une bonne soufflante pour remuer le cocotier. Dans l'imaginaire du rugby, l'entraîneur qui pousse un coup de gueule dans le vestiaire, devant des joueurs réduits à l'état de petits garçons, est un classique. La grosse colère de Bernard Laporte, alors sélectionneur des Bleus, à la mi-temps d'un piètre France-Italie en 2002, revient souvent à la mémoire de ceux qui l'ont vécue, de près ou de loin. Enfin, surtout de près. Ces derniers temps, plusieurs entraîneurs de Top 14 ont eu publiquement recours à ce stratagème visant une révolte des joueurs, à l'orgueil.
Quand Ronan O'Gara et Christophe Urios pestent contre leurs joueurs
Après la défaite de son équipe à Lyon le 17 février (28-17), Ronan O'Gara a critiqué l'investissement (sportif, pas foncier) des joueurs rochelais : « Je pense qu'ils ont plus regardé l'immobilier à La Rochelle et sur l'île de Ré que l'entraînement. Quand tu fais ça, pourquoi être déçu ? Ça questionne sur ce qu'on veut dans la vie : être riche avec des appartements et des maisons, ou riche avec des médailles ? »
Plus récemment, c'est Christophe Urios, le manager clermontois, qui a utilisé le même genre de pique. « Sur le terrain, aujourd'hui, on a une mentalité de merde, a lâché l'Auvergnat après le lourd revers subi à La Rochelle, dimanche dernier (42-3). Avec ça, tu ne peux pas gagner les matches. Là, on a eu le sentiment de ne pas jouer dans la même division tellement c'était grotesque. Il y a des joueurs qui ne sont pas à leur niveau. »
Seulement, ce discours-là ne semble plus aussi bien marcher qu'avant. Les joueurs actuels, et c'est encore plus vrai pour les jeunes qui émergent tout juste, n'ont connu que l'environnement professionnel. Celui d'un rugby scientifique, où les fameux détails rabâchés à longueur de conférence de presse sont méticuleusement disséqués par des staffs constitués d'hyper-spécialistes.
« C'est motivant pour un manager car ça t'oblige à avoir de l'imagination, à te remettre en question, à changer ta routine, mais c'est extrêmement énergivore. Les jeunes joueurs ne se concentrent plus sur une longue durée, il faut varier les intérêts »Sébastien Piqueronies, manager de Pau
« Tout l'environnement a changé, note Sébastien Piqueronies, le manager de la Section Paloise, qui a accompagné les jeunes générations, notamment en tant que sélectionneur de l'équipe de France des moins de 20 ans (2018-2019). De jeunes joueurs vont sur le Net pour voir tel geste à l'entraînement, des images décortiquées. Toi, tu passes derrière et ils estiment qu'il faut que ton discours leur apporte quelque chose. »
Cette nouvelle exigence présente un défi d'importance pour les entraîneurs. « Ils ont un besoin permanent d'être stimulés, s'ennuient si vous proposez toujours les mêmes choses, expliquait récemment à L'Équipe Joe El Abd, le technicien d'Oyonnax. Nés dans l'Internet, ils sont habitués à gérer, en permanence, des informations multiples. Ça nous pousse à être plus créatifs. Leur capacité d'adaptation est incroyable : donnez-leur un nouveau stimulus, ils le captent tout de suite. Le défi, c'est de maintenir leur capacité de concentration, être concis et efficaces. »
« Ce matin, j'avais un jeune de 17 ans dans mon bureau, poursuit Piqueronies. Il y a quelques années, le seul fait d'être convoqué aurait suffi à ce qu'il soit complètement réceptif. Là, il a fallu que je me prépare à capter son attention avec des arguments. C'est motivant pour un manager car ça t'oblige à avoir de l'imagination, à te remettre en question, à changer ta routine, mais c'est extrêmement énergivore. Les jeunes joueurs ne se concentrent plus sur une longue durée, il faut varier les intérêts. Un manager doit emporter son groupe de 50 joueurs, avec désormais des jeunes qu'il faut entraîner de façon différente. Car avec eux, il faut partir de l'homme, de l'ego. Longtemps, le discours sur le collectif pouvait suffire pour passer le message. Mais, maintenant, la plupart des jeunes doivent se sentir partie prenante de ce projet collectif. »
« 80 % de notre discours est centré sur les tâches qu'ils doivent accomplir, mais, je vous rassure, il y a quand même 20 % de discours guerrier, il n'y a pas de problème
Sébastien Calvet, sélectionneur des Bleuets
Philippe Boher, l'actuel entraîneur de la défense des Bleuets, salue la capacité de cette jeunesse à enregistrer et emmagasiner l'information : « Ils ont une forme de maturité, de connaissance du jeu et des systèmes qui est impressionnante. On partage l'analyse de l'équipe adverse avec les joueurs et ils sont très efficaces, ils décèlent les points clés avec une vitesse incroyable. Ce sont des générations qui vont beaucoup plus vite. Ce n'est pas forcément la fibre émotionnelle, patriotique, l'appel aux grands combats, qui les fait vibrer. »
Plus mature plus rapidement, la génération Z du rugby est également plus hermétique à la pression. Tout semble glisser sur ces jeunes hommes talentueux, de Louis Bielle-Biarrey à Posolo Tuilagi, en passant par Nicolas Depoortere ou Émilien Gailleton, parce qu'ils ont grandi avec les codes de leur époque. Ils maîtrisent mieux le faisceau parfois aveuglant des réseaux sociaux, et savent comment gérer de front la pression médiatique, populaire et sportive. À 20 ans à peine, ils ont déjà une expérience concrète du niveau international et des joutes du Top 14. Un entraîneur ne peut plus, dès lors, coacher un jeune joueur en 2024 comme il le faisait en 2004.
Après la défaite historique des Bleuets contre l'Italie à Béziers le 23 février (20-23), le sélectionneur Sébastien Calvet n'a ainsi pas axé son discours sur le thème de la révolte. « Dans le management moderne, on préfère plutôt centrer les joueurs sur la progression de l'équipe », a-t-il affirmé. « Il ne faut pas être dans l'émotion, mais rester froid sur le terrain », a confirmé le capitaine, Corentin Mézou (18 ans), avant la victoire des Bleuets au pays de Galles jeudi (45-12). Et Calvet de conclure : « 80 % de notre discours est centré sur les tâches qu'ils doivent accomplir, mais, je vous rassure, il y a quand même 20 % de discours guerrier, il n'y a pas de problème. »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Selon plusieurs sources, le demi de mêlée des Bleus a été touché moralement par les contenus malveillants en tout genre depuis la défaite contre l'Irlande (17-38) en ouverture du Tournoi des Six Nations le 2 février. « Il a bien morflé », nous dit-on.
La connerie est devenue banale, presque la norme, ce n'est que le reflet de la société qui se propage au niveau du rugby…
Il faudrait interdire les réseaux sociaux (et ouais, quel est leur intérêt à part arrêter de se voir et s'insulter ?), et comme c'est pas possible, moi, président d'un club, je conseillerais fortement à l'ensemble de mes joueurs d'en n'avoir aucun. Kolisi a raison de ne pas s'inscrire sur X. Ça n'a aucun intérêt. Le numérique est un outil magnifique, mais la finalité c'est l'être humain. L'être humain a besoin de contact, de paix et d'amitié. Basta. Allez l'UBB, vive Max et Matthieu.
Et si j'étais Galthié je garderais Dupont/Lucu pour 2027. Il sera expérimenté, la coupe du monde sera sous pression, il gérera les doigts dans le nez, et notamment grâce à l'expérience du Tournoi 2024. Regardez la moyenne d'âge de l'Afrique du Sud en 2023... Reinach, titulaire en 9 à 33 ans. Il n'y a presque que des trentenaires...
Quand on joue un match il y a deux options : soit on gagne, soit on apprend !
Tomuel- J'aime l'Union passionnément
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Re: Le rugby et son évolution
Biarritz, Blagnac, aujourd'hui Cognac, demain sans doute Hyères-Carqueiranne et combien d'autres ? ...le nombre de clubs en grandes difficultés financières voire en dépôt de bilan se multiplie dangereusement.
Beaucoup trop de club ont les yeux plus gros que le ventre et ni les infrastructures, ni le bassin économique pour voir toujours plus haut. Il faut que ces clubs arrêtent la course à l'armement (combien de fidjiens même en Nationnale ? ) et se concentrent sur le formation et la détection des talents, qui oui et c'est naturel, iront alimenter les clubs professionnels
Beaucoup trop de club ont les yeux plus gros que le ventre et ni les infrastructures, ni le bassin économique pour voir toujours plus haut. Il faut que ces clubs arrêtent la course à l'armement (combien de fidjiens même en Nationnale ? ) et se concentrent sur le formation et la détection des talents, qui oui et c'est naturel, iront alimenter les clubs professionnels
sudiste- Unioniste de la première heure
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Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
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Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: Le rugby et son évolution
https://www.rugbyrama.fr/2024/03/19/arbitrage-arret-de-volee-sur-coup-denvoi-carton-rouge-de-20-minutes-world-rugby-prepare-sa-revolution-11835518.php
coach2rugby- J'aime l'Union à la folie
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