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Coupe du Monde 2019 au Japon
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
C’est vrai que ça parait super clément comme sanction.latine a écrit:Vahamina prend 6 semaines... je serais intéressée de comparer avec ce que prendra Mamad... pour un acte involontaire lui...
Les juges ont peut être eu une forme de pitié
gael33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Quand Goujon prend 3 matchs pour piétiner délibérément la gueule d’un joueur au sol, c’est pas clément ça?
Tu vas voir que pour un fait de jeu comme l’action de Diaby il va prendre plus qu’une agression délibérée comme Goujon.
Tu vas voir que pour un fait de jeu comme l’action de Diaby il va prendre plus qu’une agression délibérée comme Goujon.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
SUD-OUEST : RUGBY MAIL
Coupe du monde : pas de place à la magie
Par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial
On connaissait déjà Eddie le magicien. Vous savez, ce sélectionneur australien à la repartie aussi drôle qu’incisive à la base de la métamorphose d’une Angleterre désormais favorite pour le titre. À écouter les anciens internationaux du XV de la Rose croisés dans les rues de Tokyo ce lundi, il n’y aurait (presque) pas de doute : c’est le meilleur, avec lui, rien ne peut arriver aux Anglais.
Sauf que voilà, Eddie n’est pas le seul à postuler dans la catégorie des maîtres de la magie. Il y a aussi Rassie. Quelles sont les références du sélectionneur sud-africain ? Rassie Erasmus a réussi à hisser en finale des Springboks qu’il n’a pourtant repris qu’en mars 2018 au lendemain de monumentales roustes en Nouvelle-Zélande et d’une défaite en Italie (!). Faut l’avouer, c’est pas mal. Et en plus, le technicien passé par le Munster (2016–2017) se paie le luxe de claquer (et de passer) un drop en costard à quelques minutes du coup d’envoi de la demi-finale face au Pays de Galles…
Un travail bien orchestré
Dimanche, le Sud Africain aurait pu faire croître cette image caricaturale de coach à qui tout réussi. Il a au contraire pris soin de minimiser ses mérites. « J’ai toujours senti qu’il y avait en Afrique du Sud le potentiel pour être une puissance du rugby mondial. En 2015, après avoir perdu contre le Japon en poule, on est quand même allé en demi-finale où on a échoué que de deux points face à la Nouvelle-Zélande. »
Si le potentiel était là, qu’est-ce qui n’allait pas alors ? « Il y a un moment où être un joueur professionnel ne signifiait que toucher un bon chèque. Mais les joueurs ont compris désormais que s’ils voulaient être des professionnels en Afrique du Sud, ils devaient travailler dur et pas seulement passer d’une province à l’autre pour toucher un bon salaire. Ça se propage et les joueurs se poussent véritablement les uns les autres. Lentement, on se rapproche des standards avec lesquels l’Irlande ou l’Écosse optimisent leur potentiel. Et c’est la même chose en Nouvelle-Zélande. »
Ce petit discours vous dit quelque chose ? C’est normal, c’est celui qu’a tenu longtemps Eddie Jones vis-à-vis du rugby anglais. Conclusion ? Il n’y a pas de tour de magie. Cette finale est le résultat d’une somme de travail bien orchestrée. D’autres nations, qui ont quitté la compétition dès les quarts de finale, pourraient s’en inspirer…
Coupe du monde : pas de place à la magie
Par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial
On connaissait déjà Eddie le magicien. Vous savez, ce sélectionneur australien à la repartie aussi drôle qu’incisive à la base de la métamorphose d’une Angleterre désormais favorite pour le titre. À écouter les anciens internationaux du XV de la Rose croisés dans les rues de Tokyo ce lundi, il n’y aurait (presque) pas de doute : c’est le meilleur, avec lui, rien ne peut arriver aux Anglais.
Sauf que voilà, Eddie n’est pas le seul à postuler dans la catégorie des maîtres de la magie. Il y a aussi Rassie. Quelles sont les références du sélectionneur sud-africain ? Rassie Erasmus a réussi à hisser en finale des Springboks qu’il n’a pourtant repris qu’en mars 2018 au lendemain de monumentales roustes en Nouvelle-Zélande et d’une défaite en Italie (!). Faut l’avouer, c’est pas mal. Et en plus, le technicien passé par le Munster (2016–2017) se paie le luxe de claquer (et de passer) un drop en costard à quelques minutes du coup d’envoi de la demi-finale face au Pays de Galles…
Un travail bien orchestré
Dimanche, le Sud Africain aurait pu faire croître cette image caricaturale de coach à qui tout réussi. Il a au contraire pris soin de minimiser ses mérites. « J’ai toujours senti qu’il y avait en Afrique du Sud le potentiel pour être une puissance du rugby mondial. En 2015, après avoir perdu contre le Japon en poule, on est quand même allé en demi-finale où on a échoué que de deux points face à la Nouvelle-Zélande. »
Si le potentiel était là, qu’est-ce qui n’allait pas alors ? « Il y a un moment où être un joueur professionnel ne signifiait que toucher un bon chèque. Mais les joueurs ont compris désormais que s’ils voulaient être des professionnels en Afrique du Sud, ils devaient travailler dur et pas seulement passer d’une province à l’autre pour toucher un bon salaire. Ça se propage et les joueurs se poussent véritablement les uns les autres. Lentement, on se rapproche des standards avec lesquels l’Irlande ou l’Écosse optimisent leur potentiel. Et c’est la même chose en Nouvelle-Zélande. »
Ce petit discours vous dit quelque chose ? C’est normal, c’est celui qu’a tenu longtemps Eddie Jones vis-à-vis du rugby anglais. Conclusion ? Il n’y a pas de tour de magie. Cette finale est le résultat d’une somme de travail bien orchestrée. D’autres nations, qui ont quitté la compétition dès les quarts de finale, pourraient s’en inspirer…
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Jonny-wilkinson-les-springboks-ont-une-equipe-vraiment-etouffante/1074522
Jonny Wilkinson : « Les Springboks ont une équipe vraiment étouffante »
L'ancienne gloire du XV de la Rose Jonny Wilkinson revient sur la stratégie que l'Angleterre devrait mettre en place lors de la finale de Coupe du monde face à l'Afrique du Sud, samedi à Yokohama.
La légende du rugby anglais Jonny Wilkinson a prévenu le XV de la Rose : il faut éviter tout « bras de fer » contre une équipe sud-africaine « étouffante », lors de la finale de la Coupe du monde de rugby samedi à Yokohama.
« Vous ne voulez pas vous lancer dans un bras de fer avec ces gars », a commenté Wilkinson, en référence au jeu puissant des rugueux avants sud-africains, qui ont éparpillé le Japon en quarts de finale puis dominé en demi-finales le pays de Galles (19-16).
L'impression qu'ils sont vingt sur le terrain
Pour le champion du monde 2003 et vice-champion 2007 (défaite en finale face à l'Afrique du Sud), les Springboks ont « une équipe vraiment étouffante » qui peut « vous enserrer et vous donner l'impression que le terrain est petit. Vous donner l'impression qu'ils sont vingt sur le terrain. Il est très difficile, lorsque vous êtes piégés dans un jeu serré, de varier et de commencer à ouvrir le jeu », a averti devant la presse l'ancien demi d'ouverture de Newcastle et de Toulon.
Contre les Gallois, les Sud-Africains ont joué avec leurs armes, laissant le demi de mêlée Faf de Klerk aux commandes d'un paquet d'avants très solide, s'évertuant à garder le ballon autant que possible pour épuiser l'adversaire.
Il faudra également éviter la moindre erreur côté anglais, selon Wilkinson, afin d'empêcher des Sud-Africains d'en profiter.
« Les Anglais doivent maintenir leur discipline à tout moment car il y a en face un buteur qui punit », a indiqué Wilkinson, expert en la matière avec ses plus de 1000 points inscrits avec l'Angleterre, en référence à Handré Pollard.
Jonny Wilkinson : « Les Springboks ont une équipe vraiment étouffante »
L'ancienne gloire du XV de la Rose Jonny Wilkinson revient sur la stratégie que l'Angleterre devrait mettre en place lors de la finale de Coupe du monde face à l'Afrique du Sud, samedi à Yokohama.
La légende du rugby anglais Jonny Wilkinson a prévenu le XV de la Rose : il faut éviter tout « bras de fer » contre une équipe sud-africaine « étouffante », lors de la finale de la Coupe du monde de rugby samedi à Yokohama.
« Vous ne voulez pas vous lancer dans un bras de fer avec ces gars », a commenté Wilkinson, en référence au jeu puissant des rugueux avants sud-africains, qui ont éparpillé le Japon en quarts de finale puis dominé en demi-finales le pays de Galles (19-16).
L'impression qu'ils sont vingt sur le terrain
Pour le champion du monde 2003 et vice-champion 2007 (défaite en finale face à l'Afrique du Sud), les Springboks ont « une équipe vraiment étouffante » qui peut « vous enserrer et vous donner l'impression que le terrain est petit. Vous donner l'impression qu'ils sont vingt sur le terrain. Il est très difficile, lorsque vous êtes piégés dans un jeu serré, de varier et de commencer à ouvrir le jeu », a averti devant la presse l'ancien demi d'ouverture de Newcastle et de Toulon.
Contre les Gallois, les Sud-Africains ont joué avec leurs armes, laissant le demi de mêlée Faf de Klerk aux commandes d'un paquet d'avants très solide, s'évertuant à garder le ballon autant que possible pour épuiser l'adversaire.
Il faudra également éviter la moindre erreur côté anglais, selon Wilkinson, afin d'empêcher des Sud-Africains d'en profiter.
« Les Anglais doivent maintenir leur discipline à tout moment car il y a en face un buteur qui punit », a indiqué Wilkinson, expert en la matière avec ses plus de 1000 points inscrits avec l'Angleterre, en référence à Handré Pollard.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/John-mitchell-entraineur-de-la-defense-de-l-angleterre-les-deux-equipes-les-plus-puissantes/1074499
John Mitchell (entraîneur de la défense de l'Angleterre) : « Les deux équipes les plus puissantes »
John Mitchell, adjoint d'Eddie Jones en charge du secteur défensif de l'Angleterre, s'attend à un choc lourd et brutal en finale de Coupe du monde, samedi (10h) face aux Springboks, mais entend aussi que son équipe reste sur le même projet.
Renaud Bourel, à Tokyo
« Que retenez-vous de la performance défensive face à la Nouvelle-Zélande ?
C'était une bonne performance, sans doute l'une de celles que vous avez besoin d'accomplir quand vous affrontez la Nouvelle-Zélande, notamment parce que c'est une équipe énorme dans la dimension du jeu de déplacement et de passes, mais aussi le jeu au pied offensif qui fait partie de leur répertoire. Les gars ont été en mesure de travailler les uns pour les autres. Tout le monde parle des contacts et des plaquages, mais le truc qui nous amuse le plus est le travail sans ballon. Le petit plus pour soutenir votre partenaire. Cela compte encore plus dans les situations difficiles que nous avons eu à résoudre.
Tout le monde est très excité par cette finale
Est-il possible pour l'Angleterre d'élever encore son niveau ?
Tout le monde est très excité par cette semaine et la montée vers le match. Mais dans les faits, ce qui se présente à nous est une nouvelle opportunité de bien terminer la compétition. Nous voulons assurément faire encore mieux et je sais que nous en avons la capacité.
Que pouvez-vous nous dire des Springboks et de leur rugby frontal, voire brutal ?
Comme tous les adversaires précédemment, ils arrivent en proposant une menace différente et donc des options différentes. De notre côté, nous allons rester concentrés sur ce que nous avons à faire. Tout le monde est très calme et impatient d'aller sur terrain. Nous devons simplement aller chercher ce pour quoi nous sommes venus. À propos de la brutalité du match, elle ne fera aucun doute. Nous allons voir s'affronter les deux équipes les plus puissantes du rugby mondial. Elles sont fortes, parfaitement managées, la bataille pour le gain de la ligne d'avantage va être immense. C'est une promesse faite par les deux adversaires.
C'est-à-dire ?
Pour être un peu plus précis, ils jouent certes un jeu particulier, très personnel, mais nous devons être préparés à d'autres éventualités. Leur numéro 9 (Faf De Klerk) est très malin. Handre Pollard est en très grande forme. Ils ont aussi quatre deuxième-ligne qui adorent gagner la ligne d'avantage. Ils ont leur propre arsenal, mais c'est assez excitant. La semaine dernière, nous avons dû nous adapter à un jeu fait de vitesse et d'appuis. Cette semaine, ce sera un jeu certainement beaucoup plus direct.
Comment envisagez-vous les prochains jours ?
La pression va sans doute faire naître des doutes et des questions sur la maîtrise de nos fondamentaux. Il va falloir revenir aux bases, essentielles dans notre structure de jeu : soutenir son coéquipier au sol et lorsqu'il porte le ballon. C'est capital compte tenu de la pression qu'il y aura dans l'air, mais également dans le jeu au sol.
Les Springboks ont des ailiers très rapides pour conclure les actions
Prévoyez-vous quelque chose de particulier pour contrer leur ailier Chelsin Kolbe qui devrait être aligné ?
C'est un joueur fabuleux. Les fans l'adorent parce que dès qu'il touche le ballon il se passe un truc. Reste que l'un des plus grands dangers serait de changer notre façon de faire. Il ne faut pas se focaliser sur sa seule présence. On connaît parfaitement ses qualités. Les Springboks ont des ailiers très rapides pour conclure les actions, de bons joueurs au pied, que ce soit pied gauche ou pied droit, mais ils ont aussi de grands gabarits qui aiment porter le ballon et avancer. »
John Mitchell (entraîneur de la défense de l'Angleterre) : « Les deux équipes les plus puissantes »
John Mitchell, adjoint d'Eddie Jones en charge du secteur défensif de l'Angleterre, s'attend à un choc lourd et brutal en finale de Coupe du monde, samedi (10h) face aux Springboks, mais entend aussi que son équipe reste sur le même projet.
Renaud Bourel, à Tokyo
« Que retenez-vous de la performance défensive face à la Nouvelle-Zélande ?
C'était une bonne performance, sans doute l'une de celles que vous avez besoin d'accomplir quand vous affrontez la Nouvelle-Zélande, notamment parce que c'est une équipe énorme dans la dimension du jeu de déplacement et de passes, mais aussi le jeu au pied offensif qui fait partie de leur répertoire. Les gars ont été en mesure de travailler les uns pour les autres. Tout le monde parle des contacts et des plaquages, mais le truc qui nous amuse le plus est le travail sans ballon. Le petit plus pour soutenir votre partenaire. Cela compte encore plus dans les situations difficiles que nous avons eu à résoudre.
Tout le monde est très excité par cette finale
Est-il possible pour l'Angleterre d'élever encore son niveau ?
Tout le monde est très excité par cette semaine et la montée vers le match. Mais dans les faits, ce qui se présente à nous est une nouvelle opportunité de bien terminer la compétition. Nous voulons assurément faire encore mieux et je sais que nous en avons la capacité.
Que pouvez-vous nous dire des Springboks et de leur rugby frontal, voire brutal ?
Comme tous les adversaires précédemment, ils arrivent en proposant une menace différente et donc des options différentes. De notre côté, nous allons rester concentrés sur ce que nous avons à faire. Tout le monde est très calme et impatient d'aller sur terrain. Nous devons simplement aller chercher ce pour quoi nous sommes venus. À propos de la brutalité du match, elle ne fera aucun doute. Nous allons voir s'affronter les deux équipes les plus puissantes du rugby mondial. Elles sont fortes, parfaitement managées, la bataille pour le gain de la ligne d'avantage va être immense. C'est une promesse faite par les deux adversaires.
C'est-à-dire ?
Pour être un peu plus précis, ils jouent certes un jeu particulier, très personnel, mais nous devons être préparés à d'autres éventualités. Leur numéro 9 (Faf De Klerk) est très malin. Handre Pollard est en très grande forme. Ils ont aussi quatre deuxième-ligne qui adorent gagner la ligne d'avantage. Ils ont leur propre arsenal, mais c'est assez excitant. La semaine dernière, nous avons dû nous adapter à un jeu fait de vitesse et d'appuis. Cette semaine, ce sera un jeu certainement beaucoup plus direct.
Comment envisagez-vous les prochains jours ?
La pression va sans doute faire naître des doutes et des questions sur la maîtrise de nos fondamentaux. Il va falloir revenir aux bases, essentielles dans notre structure de jeu : soutenir son coéquipier au sol et lorsqu'il porte le ballon. C'est capital compte tenu de la pression qu'il y aura dans l'air, mais également dans le jeu au sol.
Les Springboks ont des ailiers très rapides pour conclure les actions
Prévoyez-vous quelque chose de particulier pour contrer leur ailier Chelsin Kolbe qui devrait être aligné ?
C'est un joueur fabuleux. Les fans l'adorent parce que dès qu'il touche le ballon il se passe un truc. Reste que l'un des plus grands dangers serait de changer notre façon de faire. Il ne faut pas se focaliser sur sa seule présence. On connaît parfaitement ses qualités. Les Springboks ont des ailiers très rapides pour conclure les actions, de bons joueurs au pied, que ce soit pied gauche ou pied droit, mais ils ont aussi de grands gabarits qui aiment porter le ballon et avancer. »
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.sudouest.fr/2019/10/29/rugby-jerome-garces-premier-francais-a-arbitrer-une-finale-de-coupe-du-monde-6759974-773.php
Rugby : le Béarnais Jérôme Garcès, premier Français à arbitrer une finale de Coupe du monde
par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial.
Le Béarnais a été désigné ce mardi par World Rugby pour arbitrer la finale de la Coupe du monde opposant l’Angleterre à l’Afrique du Sud ce samedi (10 heures). Il est le premier français à officier à un tel niveau.
C’est donc sur une finale de Coupe du monde que Jérôme Garcès (46 ans) va conclure sa carrière d’arbitre. Le Béarnais, originaire d’Arudy en vallée d’Ossau et qui a dirigé 55 tests internationaux dans sa carrière, a été désigné ce mardi par World Rugby pour arbitrer le match qui opposera ce samedi à Yokohama (banlieue de Tokyo) l’Angleterre à l’Afrique du Sud (10 heures en France). Il sera assisté d’un autre français Romain Poite et de Ben O’Keeffe
Une consécration pour cet arbitre qui avait déjà été le premier Français à officier lors d’une demi-finale de Coupe du monde en 2015 (Afrique du Sud – Nouvelle-Zélande). Il ajoute une nouvelle ligne à son palmarès puisqu’il sera évidemment le premier représentant de l’arbitrage tricolore à arbitrer lors d’une finale de Coupe du monde. « Je suis honoré et ravi d’avoir été désigné », a-t-il déclaré dans le communiqué diffusé par World Rugby : « C’est un rêve pour un arbitre. »
Fin de carrière
Jérôme Garcès mettra un terme à sa carrière d’arbitre à l’issue de cette rencontre. Il avait déjà arbitré son dernier match de Top 14 en juin dernier lors de la finale entre Toulouse et Clermont. Et il avait également été en charge de la finale de la Champions Cup qui avait opposé les Saracens au Leinster. Il prendra la charge de l’arbitrage professionnel auprès de la Fédération.
C’est l’Anglais Wayne Barnes qui a été désigné pour arbitrer la petite finale ce vendredi entre le Pays de Galles et la Nouvelle-Zélande. Il sera assisté du français Pascal Gaüzère et du Sud-Africain Jaco Peyper qui avait été au centre d’une polémique après l’élimination des Bleus en quart de finale pour avoir mimé le geste d’un coup de coude, celui qui avait valu à Sébastien Vahaamahina un carton rouge, sur une photo avec des supporteurs gallois.
Rugby : le Béarnais Jérôme Garcès, premier Français à arbitrer une finale de Coupe du monde
par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial.
Le Béarnais a été désigné ce mardi par World Rugby pour arbitrer la finale de la Coupe du monde opposant l’Angleterre à l’Afrique du Sud ce samedi (10 heures). Il est le premier français à officier à un tel niveau.
C’est donc sur une finale de Coupe du monde que Jérôme Garcès (46 ans) va conclure sa carrière d’arbitre. Le Béarnais, originaire d’Arudy en vallée d’Ossau et qui a dirigé 55 tests internationaux dans sa carrière, a été désigné ce mardi par World Rugby pour arbitrer le match qui opposera ce samedi à Yokohama (banlieue de Tokyo) l’Angleterre à l’Afrique du Sud (10 heures en France). Il sera assisté d’un autre français Romain Poite et de Ben O’Keeffe
Une consécration pour cet arbitre qui avait déjà été le premier Français à officier lors d’une demi-finale de Coupe du monde en 2015 (Afrique du Sud – Nouvelle-Zélande). Il ajoute une nouvelle ligne à son palmarès puisqu’il sera évidemment le premier représentant de l’arbitrage tricolore à arbitrer lors d’une finale de Coupe du monde. « Je suis honoré et ravi d’avoir été désigné », a-t-il déclaré dans le communiqué diffusé par World Rugby : « C’est un rêve pour un arbitre. »
Fin de carrière
Jérôme Garcès mettra un terme à sa carrière d’arbitre à l’issue de cette rencontre. Il avait déjà arbitré son dernier match de Top 14 en juin dernier lors de la finale entre Toulouse et Clermont. Et il avait également été en charge de la finale de la Champions Cup qui avait opposé les Saracens au Leinster. Il prendra la charge de l’arbitrage professionnel auprès de la Fédération.
C’est l’Anglais Wayne Barnes qui a été désigné pour arbitrer la petite finale ce vendredi entre le Pays de Galles et la Nouvelle-Zélande. Il sera assisté du français Pascal Gaüzère et du Sud-Africain Jaco Peyper qui avait été au centre d’une polémique après l’élimination des Bleus en quart de finale pour avoir mimé le geste d’un coup de coude, celui qui avait valu à Sébastien Vahaamahina un carton rouge, sur une photo avec des supporteurs gallois.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.sudouest.fr/2019/10/29/coupe-du-monde-pour-billy-vunipola-il-faudra-la-meme-intensite-que-face-aux-blacks-6760475-5085.php
Coupe du monde : pour Billy Vunipola, « il faudra la même intensité » que face aux Blacks
par D. K.-G., envoyé spécial.
Le troisième ligne du XV de la Rose estime que les Anglais devront être aussi virulents que face aux All Blacks pour espérer battre l’Afrique du Sud en finale ce samedi (10 heures en France).
Les Anglais ont mis la barre très haut en termes d’intensité physique pour battre les Blacks en demi-finale de la Coupe du monde. Mais Billy Vunipola a affirmé, ce mardi dans un petit numéro de surenchère en conférence de presse, que le XV de la Rose devra faire aussi bien face aux Springboks ce samedi lors de la finale de la Coupe du monde : « Il faudra la même intensité. »
« Le défi a été lancé par les Sud-Africains. Vous les avez vus démonter le Japon puis le pays de Galles », a assuré le solide numéro 8 (1,88 m pour 130 kg) : "C’est clair, ce sont des joueurs immenses mais nous en avons aussi quelques-uns dans notre équipe. Je suppose qu’on peut répondre : que le spectacle commence ! C’est une finale, il faut y aller."
L’empoignade s’annonce virile entre deux formations dont la dimension physique constitue l’une des principales forces. Rassie Erasmus, alors qu’il répondait à des critiques sur le jeu pratiqué par son équipe en demi-finale, a d’ailleurs laissé entendre qu’il ne fallait pas s’attendre à des changements : « Il faut s’attendre au même type de prestation de notre part. »
Le sélectionneur des Springboks s’est justifié : « On reconnaît qu’il y a des choses à améliorer dans notre jeu. On en prend bonne note. Mais on sait aussi que ça nous a mis en position de gagner cette Coupe du Monde, et d’être en finale. »Il est de toute façon trop tard pour procéder à des bouleversements, a poursuivi le technicien : « On a deux jours d’entraînement, donc on ne va pas tout bouleverser. »
Coupe du monde : pour Billy Vunipola, « il faudra la même intensité » que face aux Blacks
par D. K.-G., envoyé spécial.
Le troisième ligne du XV de la Rose estime que les Anglais devront être aussi virulents que face aux All Blacks pour espérer battre l’Afrique du Sud en finale ce samedi (10 heures en France).
Les Anglais ont mis la barre très haut en termes d’intensité physique pour battre les Blacks en demi-finale de la Coupe du monde. Mais Billy Vunipola a affirmé, ce mardi dans un petit numéro de surenchère en conférence de presse, que le XV de la Rose devra faire aussi bien face aux Springboks ce samedi lors de la finale de la Coupe du monde : « Il faudra la même intensité. »
« Le défi a été lancé par les Sud-Africains. Vous les avez vus démonter le Japon puis le pays de Galles », a assuré le solide numéro 8 (1,88 m pour 130 kg) : "C’est clair, ce sont des joueurs immenses mais nous en avons aussi quelques-uns dans notre équipe. Je suppose qu’on peut répondre : que le spectacle commence ! C’est une finale, il faut y aller."
L’empoignade s’annonce virile entre deux formations dont la dimension physique constitue l’une des principales forces. Rassie Erasmus, alors qu’il répondait à des critiques sur le jeu pratiqué par son équipe en demi-finale, a d’ailleurs laissé entendre qu’il ne fallait pas s’attendre à des changements : « Il faut s’attendre au même type de prestation de notre part. »
Le sélectionneur des Springboks s’est justifié : « On reconnaît qu’il y a des choses à améliorer dans notre jeu. On en prend bonne note. Mais on sait aussi que ça nous a mis en position de gagner cette Coupe du Monde, et d’être en finale. »Il est de toute façon trop tard pour procéder à des bouleversements, a poursuivi le technicien : « On a deux jours d’entraînement, donc on ne va pas tout bouleverser. »
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
J’espérais bcp mieux de la part des sud AFS en terme de jeu.
Si on enlève Kolbe, cette équipe ressemble à un troupeau de gnous. Ils peuvent même remplacer leur emblème puis qu’apparemment il disparaît du maillot.
Si on enlève Kolbe, cette équipe ressemble à un troupeau de gnous. Ils peuvent même remplacer leur emblème puis qu’apparemment il disparaît du maillot.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Coupe-du-monde-pourquoi-jerome-garces-a-t-il-ete-designe-pour-arbitre-la-finale/1074520
Coupe du monde : pourquoi Jérôme Garcès a été désigné pour arbitrer la finale
Inflexible sur le jeu dangereux, constant au plus haut niveau et discret sur le terrain : telles sont les principales raisons qui ont permis à l'arbitre français Jérôme Garcès de supplanter le Gallois Nigel Owens pour diriger la finale de la Coupe du monde, samedi à Yokohama, entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud (10 heures).
Richard Escot 29 octobre 2019 à 13h00
Le secret des délibérations, mardi matin, est aussi solidement gardé que les réserves d'or américain à Fort Knox. Dans la salle de réunion de l'hôtel Oakwood de Tokyo se sont donc retrouvés les membres de la commission de désignation des arbitres pour les finales de ce Mondial japonais. Y participaient le Français Joël Jutge, responsable des arbitres des Coupes d'Europe, Lyndon Bray, le patron des arbitres de la Sanzaar (fédération des nations de l'hémisphère sud), Wayne Erickson (superviseur), Alain Rolland, directeur de l'arbitrage à World Rugby et Nick Mallett, l'ancien coach national sud-africain, représentant les entraîneurs internationaux.
Pendant une heure, sous la présidence de l'ancien pilier international gallois Anthony Buchanan, ce panel a évalué les qualités et les défauts des deux arbitres en lice pour diriger la finale entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud (samedi, 10 heures à Yokohama) dans la mesure où, par la présence du XV de la Rose dans cette ultime rencontre, la candidature de l'Anglais Wayne Barnes, officieux numéro un mondial, était écartée des débats.
Dans le cas où les All Blacks se seraient qualifiés pour la finale, Barnes s'était imposé à l'unanimité comme premier choix à tel point qu'il avait été préservé, n'arbitrant pas de demi-finale pour mieux se concentrer sur la suite. Mais les coéquipiers d'Owen Farrell en ont décidé autrement.
En guise de compensation, Barnes arbitrera la petite finale entre la Nouvelle-Zélande et le pays de Galles, vendredi (10 heures), assistés de Pascal Gaüzère et de deux Sud-Africains, Jaco Peyper pour la touche et Marius Jonker, à la vidéo. Restait à évoquer la finale, Owens et Garcès disposant de chauds partisans. On peut imaginer que le président Anthony Buchanan et le représentant français, Joël Jutge, plaidèrent leur cause, l'un pour Owens, l'autre pour Garcès. Ce sont donc Bray, Erickson et Rolland qui ont fait pencher la balance dans la mesure où Nick Mallett, certes présent, n'a jamais eu dans ce comité d'arbitres de voix prépondérante.
Les matches d'avant ne comptent jamais
Avant de connaître ce qui a pesé en faveur de Jérôme Garcès, on sait ce qui n'a pas compté. À savoir les performances lors des cinq ou six matches de poules et de phase finale qu'ils dirigèrent durant ce Mondial.
Le Gallois Nigel Owens était en concurrence avec le Français Jérôme Garcès pour arbitrer le finale de la Coupe du monde. (P. Lahalle/L'Équipe)
« Ça n'est jamais entré en ligne de compte depuis que World Rugby procède à la désignation de l'arbitre pour la finale », nous a précisé une source proche du dossier. Sinon, avec ses embarras en mêlée lors d'Australie-Galles en poule et ses trois décisions erronées lors de la demie Afrique du Sud - Galles, Garcès n'aurait pas pris l'avantage. N'a pas pesé aussi ce qu'on appelle le style. Il est fluide chez Garcès, vision que partage aussi Nigel Owens dans son arbitrage assez souple et peu regardant sur les rucks, sauf depuis quelque temps, comme s'il avait senti qu'il lui fallait resserrer un peu son cadre d'action.
« De ce côté-là, il n'y a pas vraiment d'écart entre les deux », note un observateur avisé de l'arbitrage international. La désignation du Béarnais Jérôme Garcès (46 ans) en fin de carrière n'est pas non plus une récompense pour l'arbitrage français et l'ensemble de son oeuvre - certes méritoire et remarquée -, ainsi qu'un accessit pour le gros contingent tricolore au sifflet (quatre arbitres de champ) qui fait de la France la nation la mieux représentée dans ce domaine. « C'est typiquement français que de penser ça », nous a glissé un membre de cette commission de désignation sous couvert d'anonymat.
Alors qu'est-il resté pour départager la star Owens et l'outsider Garcès ? A priori, selon nos informations, ont compté en faveur du Béarnais son parcours depuis quatre ans, sa régularité dans la performance, sa permanence au plus haut niveau d'arbitrage, à savoir ses prises de décisions nettes et assumées mais aussi parfaitement légitimes, comme le carton rouge infligé au flanker All Black Scott Barrett (40e) lors de la rencontre de Rugby Championship du 12 août dernier, remportée par les Wallabies (47-26). Anglais et Sud-Africains sont prévenus.
L'arbitrage de Jérôme Garcès est authentique, vrai et pas complaisant
Un dirigeant du rugby
Les dirigeants de World Rugby auraient souhaité - sans vraiment l'imposer mais en le suggérant avec beaucoup de nuances en amont de cette réunion - la désignation d'un arbitre plus effacé que ne l'est Nigel Owens, qui fait souvent passer sa présence sur le terrain devant l'enjeu du match et la dimension de l'événement en surjouant de façon théâtrale. « L'arbitrage de Jérôme Garcès est authentique, vrai et pas complaisant. Il sanctionnera à bon escient une faute d'un carton, jaune ou rouge, s'il le faut et quel que soit l'enjeu, et assumera sa décision », nous a assuré un dirigeant présent à Tokyo.
Jérôme Garcès. (A. Mounic/L'Équipe)
Débarqué il y a cinq ans sur la pointe des pieds dans le concert international avec son anglais à l'accent rocailleux, discret et soucieux de bien rentrer dans le cadre défini par les instances internationales, Jérôme Garcès (57 tests au compteur) a petit à petit su se faire une place au sommet de la hiérarchie, en particulier au cours de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Nouvelle-Zélande durant l'été 2017, où il n'hésita pas à sanctionner sans sourciller Sonny Bill Williams d'un carton rouge (25e) lors du deuxième test à l'issue duquel les Lions l'emportèrent (24-21).
Certains ajoutent même que son leadership, sans esbroufe, est apprécié en très haut lieu. La preuve : numéro trois mondial, il vient d'hériter de la finale du Mondial, une première pour lui, et pour l'arbitrage français, en forme de consécration. Il sera assisté de son compatriote Romain Poite et du Néo-Zélandais Ben O'Keeffe, avec un autre kiwi à la vidéo, Ben Skeen, pour faire la paire.
Coupe du monde : pourquoi Jérôme Garcès a été désigné pour arbitrer la finale
Inflexible sur le jeu dangereux, constant au plus haut niveau et discret sur le terrain : telles sont les principales raisons qui ont permis à l'arbitre français Jérôme Garcès de supplanter le Gallois Nigel Owens pour diriger la finale de la Coupe du monde, samedi à Yokohama, entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud (10 heures).
Richard Escot 29 octobre 2019 à 13h00
Le secret des délibérations, mardi matin, est aussi solidement gardé que les réserves d'or américain à Fort Knox. Dans la salle de réunion de l'hôtel Oakwood de Tokyo se sont donc retrouvés les membres de la commission de désignation des arbitres pour les finales de ce Mondial japonais. Y participaient le Français Joël Jutge, responsable des arbitres des Coupes d'Europe, Lyndon Bray, le patron des arbitres de la Sanzaar (fédération des nations de l'hémisphère sud), Wayne Erickson (superviseur), Alain Rolland, directeur de l'arbitrage à World Rugby et Nick Mallett, l'ancien coach national sud-africain, représentant les entraîneurs internationaux.
Pendant une heure, sous la présidence de l'ancien pilier international gallois Anthony Buchanan, ce panel a évalué les qualités et les défauts des deux arbitres en lice pour diriger la finale entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud (samedi, 10 heures à Yokohama) dans la mesure où, par la présence du XV de la Rose dans cette ultime rencontre, la candidature de l'Anglais Wayne Barnes, officieux numéro un mondial, était écartée des débats.
Dans le cas où les All Blacks se seraient qualifiés pour la finale, Barnes s'était imposé à l'unanimité comme premier choix à tel point qu'il avait été préservé, n'arbitrant pas de demi-finale pour mieux se concentrer sur la suite. Mais les coéquipiers d'Owen Farrell en ont décidé autrement.
En guise de compensation, Barnes arbitrera la petite finale entre la Nouvelle-Zélande et le pays de Galles, vendredi (10 heures), assistés de Pascal Gaüzère et de deux Sud-Africains, Jaco Peyper pour la touche et Marius Jonker, à la vidéo. Restait à évoquer la finale, Owens et Garcès disposant de chauds partisans. On peut imaginer que le président Anthony Buchanan et le représentant français, Joël Jutge, plaidèrent leur cause, l'un pour Owens, l'autre pour Garcès. Ce sont donc Bray, Erickson et Rolland qui ont fait pencher la balance dans la mesure où Nick Mallett, certes présent, n'a jamais eu dans ce comité d'arbitres de voix prépondérante.
Les matches d'avant ne comptent jamais
Avant de connaître ce qui a pesé en faveur de Jérôme Garcès, on sait ce qui n'a pas compté. À savoir les performances lors des cinq ou six matches de poules et de phase finale qu'ils dirigèrent durant ce Mondial.
Le Gallois Nigel Owens était en concurrence avec le Français Jérôme Garcès pour arbitrer le finale de la Coupe du monde. (P. Lahalle/L'Équipe)
« Ça n'est jamais entré en ligne de compte depuis que World Rugby procède à la désignation de l'arbitre pour la finale », nous a précisé une source proche du dossier. Sinon, avec ses embarras en mêlée lors d'Australie-Galles en poule et ses trois décisions erronées lors de la demie Afrique du Sud - Galles, Garcès n'aurait pas pris l'avantage. N'a pas pesé aussi ce qu'on appelle le style. Il est fluide chez Garcès, vision que partage aussi Nigel Owens dans son arbitrage assez souple et peu regardant sur les rucks, sauf depuis quelque temps, comme s'il avait senti qu'il lui fallait resserrer un peu son cadre d'action.
« De ce côté-là, il n'y a pas vraiment d'écart entre les deux », note un observateur avisé de l'arbitrage international. La désignation du Béarnais Jérôme Garcès (46 ans) en fin de carrière n'est pas non plus une récompense pour l'arbitrage français et l'ensemble de son oeuvre - certes méritoire et remarquée -, ainsi qu'un accessit pour le gros contingent tricolore au sifflet (quatre arbitres de champ) qui fait de la France la nation la mieux représentée dans ce domaine. « C'est typiquement français que de penser ça », nous a glissé un membre de cette commission de désignation sous couvert d'anonymat.
Alors qu'est-il resté pour départager la star Owens et l'outsider Garcès ? A priori, selon nos informations, ont compté en faveur du Béarnais son parcours depuis quatre ans, sa régularité dans la performance, sa permanence au plus haut niveau d'arbitrage, à savoir ses prises de décisions nettes et assumées mais aussi parfaitement légitimes, comme le carton rouge infligé au flanker All Black Scott Barrett (40e) lors de la rencontre de Rugby Championship du 12 août dernier, remportée par les Wallabies (47-26). Anglais et Sud-Africains sont prévenus.
L'arbitrage de Jérôme Garcès est authentique, vrai et pas complaisant
Un dirigeant du rugby
Les dirigeants de World Rugby auraient souhaité - sans vraiment l'imposer mais en le suggérant avec beaucoup de nuances en amont de cette réunion - la désignation d'un arbitre plus effacé que ne l'est Nigel Owens, qui fait souvent passer sa présence sur le terrain devant l'enjeu du match et la dimension de l'événement en surjouant de façon théâtrale. « L'arbitrage de Jérôme Garcès est authentique, vrai et pas complaisant. Il sanctionnera à bon escient une faute d'un carton, jaune ou rouge, s'il le faut et quel que soit l'enjeu, et assumera sa décision », nous a assuré un dirigeant présent à Tokyo.
Jérôme Garcès. (A. Mounic/L'Équipe)
Débarqué il y a cinq ans sur la pointe des pieds dans le concert international avec son anglais à l'accent rocailleux, discret et soucieux de bien rentrer dans le cadre défini par les instances internationales, Jérôme Garcès (57 tests au compteur) a petit à petit su se faire une place au sommet de la hiérarchie, en particulier au cours de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Nouvelle-Zélande durant l'été 2017, où il n'hésita pas à sanctionner sans sourciller Sonny Bill Williams d'un carton rouge (25e) lors du deuxième test à l'issue duquel les Lions l'emportèrent (24-21).
Certains ajoutent même que son leadership, sans esbroufe, est apprécié en très haut lieu. La preuve : numéro trois mondial, il vient d'hériter de la finale du Mondial, une première pour lui, et pour l'arbitrage français, en forme de consécration. Il sera assisté de son compatriote Romain Poite et du Néo-Zélandais Ben O'Keeffe, avec un autre kiwi à la vidéo, Ben Skeen, pour faire la paire.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/L-angleterre-sanctionnee-pour-son-attitude-pendant-le-haka/1074741
L'Angleterre sanctionnée pour son attitude pendant le haka
World Rugby a décidé de punir les Anglais d'une amende après que des joueurs ont enfreint le règlement lors du haka néo-zélandais avant la demi-finale, samedi dernier.
Comme attendu, World Rugby a sanctionné d'une amende l'attitude de quelques joueurs anglais pendant le haka, samedi dernier avant la demi-finale face à la Nouvelle-Zélande (19-7).
La Fédération internationale, qui n'a pas précisé le montant de la sanction, a expliqué que le comportement « enfreignait le règlement du tournoi relatif au challenge culturel, qui précise qu'aucun joueur de l'équipe faisant face au challenge ne doit dépasser la ligne médiane ».
Joe Marler a franchi la ligne
Samedi, plusieurs joueurs anglais, dont le pilier Joe Marler, ont franchi la ligne des 50 mètres, sans tenir compte des consignes du corps arbitral qui leur demandaient de reculer.
En 2011, la Fédération française avait été punie d'une amende de 2 500 livres (environ 2 800 euros).
L'Angleterre sanctionnée pour son attitude pendant le haka
World Rugby a décidé de punir les Anglais d'une amende après que des joueurs ont enfreint le règlement lors du haka néo-zélandais avant la demi-finale, samedi dernier.
Comme attendu, World Rugby a sanctionné d'une amende l'attitude de quelques joueurs anglais pendant le haka, samedi dernier avant la demi-finale face à la Nouvelle-Zélande (19-7).
La Fédération internationale, qui n'a pas précisé le montant de la sanction, a expliqué que le comportement « enfreignait le règlement du tournoi relatif au challenge culturel, qui précise qu'aucun joueur de l'équipe faisant face au challenge ne doit dépasser la ligne médiane ».
Joe Marler a franchi la ligne
Samedi, plusieurs joueurs anglais, dont le pilier Joe Marler, ont franchi la ligne des 50 mètres, sans tenir compte des consignes du corps arbitral qui leur demandaient de reculer.
En 2011, la Fédération française avait été punie d'une amende de 2 500 livres (environ 2 800 euros).
Dernière édition par Scalp le Mer 30 Oct 2019 - 9:48, édité 2 fois
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.sudouest.fr/2019/10/30/coupe-du-monde-les-equipes-des-blacks-et-des-gallois-pour-la-petite-finale-6763955-5085.php
Coupe du Monde de rugby : les équipes des Blacks et des Gallois pour la petite finale
par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial.
La Nouvelle-Zélande et le Pays de Galles vont disputer le match pour la troisième place ce vendredi au Tokyo Stadium : Ben Smith, le futur Palois, jouera son dernier match avec les Blacks
C’est le match que personne ne voulait jouer et ce sont pourtant les All Blacks et les Gallois qui vont devoir s’y coller. Battus respectivement par l’Angleterre et l’Afrique du Sud en demi-finale de la Coupe du monde, ces deux équipes vont s’affronter ce vendredi au Tokyo Stadium lors du match pour la troisième place.
C’est Steve Hansen, le sélectionneur de la Nouvelle-Zélande, qui a le premier dévoilé la composition de son équipe ce mercredi. « Ce n’était pas une équipe facile à sélectionner, a-t-il assuré, parce que tout le monde voulait jouer. Mais on pense que c’est la meilleure pour ce match. »
Le technicien, dont ce sera le dernier match avec les Blacks, a choisi d’offrir une belle sortie à des joueurs qui, comme lui, ne porteront plus ce maillot. Il en est ainsi du capitaine Kieran Read, du futur joueur de la Section Paloise qui n’a été titularisé qu’à une seule reprise durant la compétition (face à la Namibie), Ben Smith, mais aussi des vétérans Ryan Crotty et Sonny Bill Williams. « Nous sommes tous motivés pour montrer que notre dernière prestation était loin de nos standards », a ajouté Steve Hansen.
Warren Gatland, dont ce sera aussi le dernier match en tant que sélectionneur du Pays de Galles, était quant à lui privé de quatre joueurs : Georges North, Aaron Wainwrigth, Tomas Francis et Leigh Halfpenny. Il a procédé à neuf changements dans son équipe par rapport au dernier match.
Nouvelle-Zélande
L’équipe : B. Barrett – B. Smith, Crotty, SB Williams, Ioane – (o) Mo’unga, (m) A. Smith – Cane, Read , Frizell – S. Barrett, Retallick – Laulala, Coles, Moody.
Remplaçants : Coltman, Moli, Ta’avao, Tuipulotu, Todd, Weber, Lienert-Brown, J. Barrett.
Pays de Galles
L’équipe : Amos – Lane, J. Davies, Watkin, Adams – (o) Patchell, (m) T. Williams – James Davies, Moriarty, Tipuric – AW Jones , Beard – Lewis, Owens, Smith.
Remplaçants : Dee, Care, W Jones, Ball, Shingler, G. Davies, Biggar, Parkes.
Coupe du Monde de rugby : les équipes des Blacks et des Gallois pour la petite finale
par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial.
La Nouvelle-Zélande et le Pays de Galles vont disputer le match pour la troisième place ce vendredi au Tokyo Stadium : Ben Smith, le futur Palois, jouera son dernier match avec les Blacks
C’est le match que personne ne voulait jouer et ce sont pourtant les All Blacks et les Gallois qui vont devoir s’y coller. Battus respectivement par l’Angleterre et l’Afrique du Sud en demi-finale de la Coupe du monde, ces deux équipes vont s’affronter ce vendredi au Tokyo Stadium lors du match pour la troisième place.
C’est Steve Hansen, le sélectionneur de la Nouvelle-Zélande, qui a le premier dévoilé la composition de son équipe ce mercredi. « Ce n’était pas une équipe facile à sélectionner, a-t-il assuré, parce que tout le monde voulait jouer. Mais on pense que c’est la meilleure pour ce match. »
Le technicien, dont ce sera le dernier match avec les Blacks, a choisi d’offrir une belle sortie à des joueurs qui, comme lui, ne porteront plus ce maillot. Il en est ainsi du capitaine Kieran Read, du futur joueur de la Section Paloise qui n’a été titularisé qu’à une seule reprise durant la compétition (face à la Namibie), Ben Smith, mais aussi des vétérans Ryan Crotty et Sonny Bill Williams. « Nous sommes tous motivés pour montrer que notre dernière prestation était loin de nos standards », a ajouté Steve Hansen.
Warren Gatland, dont ce sera aussi le dernier match en tant que sélectionneur du Pays de Galles, était quant à lui privé de quatre joueurs : Georges North, Aaron Wainwrigth, Tomas Francis et Leigh Halfpenny. Il a procédé à neuf changements dans son équipe par rapport au dernier match.
Nouvelle-Zélande
L’équipe : B. Barrett – B. Smith, Crotty, SB Williams, Ioane – (o) Mo’unga, (m) A. Smith – Cane, Read , Frizell – S. Barrett, Retallick – Laulala, Coles, Moody.
Remplaçants : Coltman, Moli, Ta’avao, Tuipulotu, Todd, Weber, Lienert-Brown, J. Barrett.
Pays de Galles
L’équipe : Amos – Lane, J. Davies, Watkin, Adams – (o) Patchell, (m) T. Williams – James Davies, Moriarty, Tipuric – AW Jones , Beard – Lewis, Owens, Smith.
Remplaçants : Dee, Care, W Jones, Ball, Shingler, G. Davies, Biggar, Parkes.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-angleterre-utilisera-le-jeu-au-pied-pour-prendre-le-dessus-sur-l-afrique-du-sud-en-finale-de-la-coupe-du-monde/1074675
L'Angleterre utilisera le jeu au pied pour prendre le dessus sur l'Afrique du Sud en finale de la Coupe du monde
La finale entre Anglais et Sud-Africains promet d'être dantesque au niveau de l'engagement, mais l'une des clés devrait être l'utilisation du jeu au pied.
Renaud Bourel
Samedi, les âmes sensibles seraient donc priées de s'éloigner de leur écran télé. La finale de la Coupe du monde, qui opposera l'Angleterre à l'Afrique du Sud, s'annonce brutale, avec quelques collisions encore non répertoriées en termes d'intensité. Pourtant du côté des stratèges britanniques, figurez-vous que l'on s'attend à une autre partie d'échecs. Rassurez-vous, du combat, il y aura, mais pas uniquement, selon John Mitchell, adjoint néo-zélandais en charge de la défense anglaise : « La bataille pour le gain de la ligne d'avantage va être immense. C'est une promesse faite par les deux équipes qui aiment dominer à l'impact, mais aussi jouer au pied. Elles sont très efficaces dans ce domaine. »
Les Anglais redoutent autant la qualité du jeu au pied sud-africain que leur faculté à abattre des murs la tête la première. Forts des enseignements tirés de la demi-finale des Springboks face aux Gallois, Eddie Jones et son staff ont pu constater que l'utilisation des airs appartenait à leur arsenal, notamment autour de leur charnière : « Leur numéro 9 (Faf De Klerk) est très malin et "Polly" (Handré Pollard) est en très grande forme, prévient Mitchell qui voit d'autres dangers. Ils ont des ailiers très rapides, des finisseurs mais aussi des buteurs capables de trouver des angles à droite et à gauche. » Parmi les premiers concernés par le jeu au pied de pression sud-africain, l'arrière anglais Eliot Daly se dit averti : « Les deux derniers matches que nous avons disputés (Australie en quarts et Nouvelle-Zélande en demies) ont été ceux durant lesquels nous avons eu le moins de jeu au pied depuis deux mois. En voyant comme l'Afrique du Sud et le pays de Galles ont joué, on s'attend effectivement à une menace aérienne beaucoup plus importante. »
La triplette Ford-Farrell-Tuilagi reconduite ?
L'analyse statistique donne raison aux Anglais : Seuls les Argentins, avec 34 coups de pied le 5 octobre à Tokyo (victoire 29-15), ont véritablement usé de cette arme dans des proportions importantes et surtout équivalentes à ce que proposent les Boks. Les hommes de Rassie Erasmus ont tapé à 37 reprises dans le ballon face aux Gallois. Il n'y a que contre les All Blacks lors de leur entrée dans la compétition (défaite 23-13), qu'ils avaient moins utilisé cette arme (24 coups de pied contre 30 aux Kiwis).
L'ouvreur anglais George Ford joue au pied lors de la demi-finale face aux Néo-Zélandais. (Mark Baker / AP)
L'Angleterre n'est pas cul-de-jatte non plus. Les suiveurs du quinze de la Rose parient sur le maintien de la triplette (Ford-Farrell-Tuilagi) qui a terrassé les All Blacks (19-7) samedi. Pour le sélectionneur Eddie Jones, il est impossible d'imaginer son équipe sans au moins deux botteurs : « Le jeu au pied est si important aujourd'hui. Vous avez forcément besoin de deux joueurs en capacité de taper. » L'éventuelle titularisation de Slade offrirait un second pied gauche à l'arsenal anglais en plus de celui de Daly, alors que Ford et Farrell sont deux droitiers, mais leur efficacité face à la Nouvelle-Zélande, surtout en seconde période quand il a fallu repousser les assauts all blacks très loin dans leur camp, plaide en leur faveur. « Avoir deux joueurs qui partagent les mêmes idées sur le terrain et pensent comme des ouvreurs en termes d'espace, de prise de décision et sur les options de jeu au pied est bien entendu une force énorme », analysait George Ford en cours de Coupe du monde. Une dernière occasion rêver de l'illustrer.
L'Angleterre utilisera le jeu au pied pour prendre le dessus sur l'Afrique du Sud en finale de la Coupe du monde
La finale entre Anglais et Sud-Africains promet d'être dantesque au niveau de l'engagement, mais l'une des clés devrait être l'utilisation du jeu au pied.
Renaud Bourel
Samedi, les âmes sensibles seraient donc priées de s'éloigner de leur écran télé. La finale de la Coupe du monde, qui opposera l'Angleterre à l'Afrique du Sud, s'annonce brutale, avec quelques collisions encore non répertoriées en termes d'intensité. Pourtant du côté des stratèges britanniques, figurez-vous que l'on s'attend à une autre partie d'échecs. Rassurez-vous, du combat, il y aura, mais pas uniquement, selon John Mitchell, adjoint néo-zélandais en charge de la défense anglaise : « La bataille pour le gain de la ligne d'avantage va être immense. C'est une promesse faite par les deux équipes qui aiment dominer à l'impact, mais aussi jouer au pied. Elles sont très efficaces dans ce domaine. »
Les Anglais redoutent autant la qualité du jeu au pied sud-africain que leur faculté à abattre des murs la tête la première. Forts des enseignements tirés de la demi-finale des Springboks face aux Gallois, Eddie Jones et son staff ont pu constater que l'utilisation des airs appartenait à leur arsenal, notamment autour de leur charnière : « Leur numéro 9 (Faf De Klerk) est très malin et "Polly" (Handré Pollard) est en très grande forme, prévient Mitchell qui voit d'autres dangers. Ils ont des ailiers très rapides, des finisseurs mais aussi des buteurs capables de trouver des angles à droite et à gauche. » Parmi les premiers concernés par le jeu au pied de pression sud-africain, l'arrière anglais Eliot Daly se dit averti : « Les deux derniers matches que nous avons disputés (Australie en quarts et Nouvelle-Zélande en demies) ont été ceux durant lesquels nous avons eu le moins de jeu au pied depuis deux mois. En voyant comme l'Afrique du Sud et le pays de Galles ont joué, on s'attend effectivement à une menace aérienne beaucoup plus importante. »
La triplette Ford-Farrell-Tuilagi reconduite ?
L'analyse statistique donne raison aux Anglais : Seuls les Argentins, avec 34 coups de pied le 5 octobre à Tokyo (victoire 29-15), ont véritablement usé de cette arme dans des proportions importantes et surtout équivalentes à ce que proposent les Boks. Les hommes de Rassie Erasmus ont tapé à 37 reprises dans le ballon face aux Gallois. Il n'y a que contre les All Blacks lors de leur entrée dans la compétition (défaite 23-13), qu'ils avaient moins utilisé cette arme (24 coups de pied contre 30 aux Kiwis).
L'ouvreur anglais George Ford joue au pied lors de la demi-finale face aux Néo-Zélandais. (Mark Baker / AP)
L'Angleterre n'est pas cul-de-jatte non plus. Les suiveurs du quinze de la Rose parient sur le maintien de la triplette (Ford-Farrell-Tuilagi) qui a terrassé les All Blacks (19-7) samedi. Pour le sélectionneur Eddie Jones, il est impossible d'imaginer son équipe sans au moins deux botteurs : « Le jeu au pied est si important aujourd'hui. Vous avez forcément besoin de deux joueurs en capacité de taper. » L'éventuelle titularisation de Slade offrirait un second pied gauche à l'arsenal anglais en plus de celui de Daly, alors que Ford et Farrell sont deux droitiers, mais leur efficacité face à la Nouvelle-Zélande, surtout en seconde période quand il a fallu repousser les assauts all blacks très loin dans leur camp, plaide en leur faveur. « Avoir deux joueurs qui partagent les mêmes idées sur le terrain et pensent comme des ouvreurs en termes d'espace, de prise de décision et sur les options de jeu au pied est bien entendu une force énorme », analysait George Ford en cours de Coupe du monde. Une dernière occasion rêver de l'illustrer.
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Coupe du monde : le trophée Webb Ellis, une coupe mal nommée
Baptisé en l'honneur de « l'inventeur » du rugby, le trophée de la Coupe du monde porte peut-être le nom d'un imposteur. Plusieurs historiens ont démonté le mythe du jeune Webb Ellis, premier athlète à s'emparer du ballon avec les mains lors d'un match de football. De quoi changer le nom du trophée ?
Sami Sadik
Samedi midi, le trophée Webb Ellis saura s'il rentre à la maison avec l'Angleterre ou s'il s'envole pour l'Afrique du Sud. Baptisée ainsi depuis sa première édition en 1987, la Coupe du monde veut honorer « l'inventeur » du rugby moderne. Un jeune garçon qui aurait pris le premier la balle avec ses mains lors d'un match de football au collège (établissement regroupant collège et lycée) de Rugby, la ville, en 1823.
Une histoire trop belle pour être vraie selon plusieurs historiens qui affirment que William Webb Ellis (1806-1872) n'a pas inventé le rugby moderne. « Il n'y a aucune preuve qu'il ait été le premier à courir balle en mains », assure Tony Collins, historien britannique spécialiste du rugby.
Et pour cause : le jeune Webb Ellis n'a jamais revendiqué ce mérite. « C'était un élève moyen, pas spécialement doué dans les études ou athlétiquement. Il est devenu prêtre et a passé ses dernières années à Menton, près de Nice. Il n'a sans doute jamais su qu'on avait fait de lui l'inventeur du rugby », poursuit Tony Collins.
Une légende créée plus de 50 ans après les faits
La légende de Webb Ellis est née après sa mort (en 1872). « Un ancien élève de Rugby, Matthew Bloxam, a créé cette légende en publiant plusieurs articles dans les années 1870 et 1880, longtemps après l'événement supposé, explique Dominique Malcolm, professeur en sociologie du sport à l'université de Loughborough. Mais Bloxam n'était pas à Rugby du temps de Webb Ellis ».
« Un comité chargé d'enquêter sur le sujet n'a trouvé aucune preuve »
Tony Collins, historien britannique spécialiste du rugby
Pour établir l'origine du rugby moderne, l'association des anciens élèves du collège de Rugby a chargé un comité d'enquêter sur le sujet en 1895. « Ils n'ont trouvé aucune preuve de l'histoire sur Webb Ellis, aucun témoin direct. La seule personne du comité qui le connaissait ne croyait pas à cette histoire, mais ils ont quand même déclaré, ''qu'en toute probabilité'', Webb Ellis était à l'origine du rugby moderne », raconte Tony Collins.
Un moyen pour le collège Rugby de réaffirmer sa place dans le développement du sport qui porte son nom. Devant l'établissement, une statue et une plaque commémorative célèbrent l'ancien étudiant.
La plaque en l'honneur de Webb Ellis à Rugby. (Presse Sports)
Malgré ces doutes, c'est bien le nom de William Webb Ellis qui a été choisi pour figurer sur la Coupe du monde de rugby en 1987. L'ancien étudiant a même été le premier homme introduit au Hall of Fame de World Rugby (en compagnie du collège de Rugby) en 2006. « Cela remet en cause la crédibilité de ce Hall of Fame, Webb Ellis y est pour de mauvaises raisons, et de ce qu'on sait, il n'a jamais été intéressé par le rugby après ses études », regrette Tony Collins. Le jeune homme était même plus intéressé par le cricket.
Célébré par World Rugby, Webb Ellis était également le héros d'un petit film projeté lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde 2015, en Angleterre. Trois minutes pour recréer le mythe de sa fameuse prise de balle, avec en figurants Serge Betsen, Jonny Wilkinson et le prince Harry. « C'était très amusant mais pas plus vrai que dans la légende, note Tony Collins. L'histoire de Webb Ellis a regagné de l'intérêt dans les 20 dernières années avec la popularité croissante du rugby ».
Changer le nom du trophée ?
Dans un article publié avant le début du Mondial japonais, The Guardian appelait même à changer le nom du trophée. Le quotidien britannique proposait le nom de l'ancien ailier des All Blacks, Jonah Lomu, décédé en 2015, « quelqu'un dont on est sûr qu'il a couru balle en mains », notait avec ironie The Guardian. Pour garder un trophée au parfum anglais, Tony Collins a un autre candidat. « Mon favori serait Dicky Lockwood, le premier trois-quart moderne à la fin du 19e siècle, et le premier capitaine de l'Angleterre issu des classes populaires », propose l'historien.
« Il faut garder le nom Webb Ellis mais dire qu'il s'agit d'un mythe »
Dominic Malcolm, professeur en sociologie du sport
Mais l'idée d'un changement de nom ne fait pas l'unanimité. « Je ne suis pas en faveur d'un changement, il faudrait faire un autre choix arbitraire et on peut même imaginer qu'un sponsor prendrait cette place, au détriment du rugby, craint Dominic Malcolm. Je pense qu'il faut garder le nom de Webb Ellis mais dire clairement qu'il s'agit d'un mythe ».
Pour éviter l'arbitraire, Tony Collins propose de confier le choix d'un hypothétique nouveau nom à un panel bien plus large : « Peut-être que la meilleure chose à faire serait d'organiser un vote des fans de rugby, et les laisser décider ».
Quatrième nation la plus peuplée du Mondial 2019, la France pourrait peut-être en profiter pour laisser une trace sur le trophée après trois finales perdues. À défaut, les Bleus tenteront de conquérir chez eux le trophée Webb Ellis en 2023. Soit 200 ans après le début de la légende du jeune étudiant de Rugby.
Coupe du monde : le trophée Webb Ellis, une coupe mal nommée
Baptisé en l'honneur de « l'inventeur » du rugby, le trophée de la Coupe du monde porte peut-être le nom d'un imposteur. Plusieurs historiens ont démonté le mythe du jeune Webb Ellis, premier athlète à s'emparer du ballon avec les mains lors d'un match de football. De quoi changer le nom du trophée ?
Sami Sadik
Samedi midi, le trophée Webb Ellis saura s'il rentre à la maison avec l'Angleterre ou s'il s'envole pour l'Afrique du Sud. Baptisée ainsi depuis sa première édition en 1987, la Coupe du monde veut honorer « l'inventeur » du rugby moderne. Un jeune garçon qui aurait pris le premier la balle avec ses mains lors d'un match de football au collège (établissement regroupant collège et lycée) de Rugby, la ville, en 1823.
Une histoire trop belle pour être vraie selon plusieurs historiens qui affirment que William Webb Ellis (1806-1872) n'a pas inventé le rugby moderne. « Il n'y a aucune preuve qu'il ait été le premier à courir balle en mains », assure Tony Collins, historien britannique spécialiste du rugby.
Et pour cause : le jeune Webb Ellis n'a jamais revendiqué ce mérite. « C'était un élève moyen, pas spécialement doué dans les études ou athlétiquement. Il est devenu prêtre et a passé ses dernières années à Menton, près de Nice. Il n'a sans doute jamais su qu'on avait fait de lui l'inventeur du rugby », poursuit Tony Collins.
Une légende créée plus de 50 ans après les faits
La légende de Webb Ellis est née après sa mort (en 1872). « Un ancien élève de Rugby, Matthew Bloxam, a créé cette légende en publiant plusieurs articles dans les années 1870 et 1880, longtemps après l'événement supposé, explique Dominique Malcolm, professeur en sociologie du sport à l'université de Loughborough. Mais Bloxam n'était pas à Rugby du temps de Webb Ellis ».
« Un comité chargé d'enquêter sur le sujet n'a trouvé aucune preuve »
Tony Collins, historien britannique spécialiste du rugby
Pour établir l'origine du rugby moderne, l'association des anciens élèves du collège de Rugby a chargé un comité d'enquêter sur le sujet en 1895. « Ils n'ont trouvé aucune preuve de l'histoire sur Webb Ellis, aucun témoin direct. La seule personne du comité qui le connaissait ne croyait pas à cette histoire, mais ils ont quand même déclaré, ''qu'en toute probabilité'', Webb Ellis était à l'origine du rugby moderne », raconte Tony Collins.
Un moyen pour le collège Rugby de réaffirmer sa place dans le développement du sport qui porte son nom. Devant l'établissement, une statue et une plaque commémorative célèbrent l'ancien étudiant.
La plaque en l'honneur de Webb Ellis à Rugby. (Presse Sports)
Malgré ces doutes, c'est bien le nom de William Webb Ellis qui a été choisi pour figurer sur la Coupe du monde de rugby en 1987. L'ancien étudiant a même été le premier homme introduit au Hall of Fame de World Rugby (en compagnie du collège de Rugby) en 2006. « Cela remet en cause la crédibilité de ce Hall of Fame, Webb Ellis y est pour de mauvaises raisons, et de ce qu'on sait, il n'a jamais été intéressé par le rugby après ses études », regrette Tony Collins. Le jeune homme était même plus intéressé par le cricket.
Célébré par World Rugby, Webb Ellis était également le héros d'un petit film projeté lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde 2015, en Angleterre. Trois minutes pour recréer le mythe de sa fameuse prise de balle, avec en figurants Serge Betsen, Jonny Wilkinson et le prince Harry. « C'était très amusant mais pas plus vrai que dans la légende, note Tony Collins. L'histoire de Webb Ellis a regagné de l'intérêt dans les 20 dernières années avec la popularité croissante du rugby ».
Changer le nom du trophée ?
Dans un article publié avant le début du Mondial japonais, The Guardian appelait même à changer le nom du trophée. Le quotidien britannique proposait le nom de l'ancien ailier des All Blacks, Jonah Lomu, décédé en 2015, « quelqu'un dont on est sûr qu'il a couru balle en mains », notait avec ironie The Guardian. Pour garder un trophée au parfum anglais, Tony Collins a un autre candidat. « Mon favori serait Dicky Lockwood, le premier trois-quart moderne à la fin du 19e siècle, et le premier capitaine de l'Angleterre issu des classes populaires », propose l'historien.
« Il faut garder le nom Webb Ellis mais dire qu'il s'agit d'un mythe »
Dominic Malcolm, professeur en sociologie du sport
Mais l'idée d'un changement de nom ne fait pas l'unanimité. « Je ne suis pas en faveur d'un changement, il faudrait faire un autre choix arbitraire et on peut même imaginer qu'un sponsor prendrait cette place, au détriment du rugby, craint Dominic Malcolm. Je pense qu'il faut garder le nom de Webb Ellis mais dire clairement qu'il s'agit d'un mythe ».
Pour éviter l'arbitraire, Tony Collins propose de confier le choix d'un hypothétique nouveau nom à un panel bien plus large : « Peut-être que la meilleure chose à faire serait d'organiser un vote des fans de rugby, et les laisser décider ».
Quatrième nation la plus peuplée du Mondial 2019, la France pourrait peut-être en profiter pour laisser une trace sur le trophée après trois finales perdues. À défaut, les Bleus tenteront de conquérir chez eux le trophée Webb Ellis en 2023. Soit 200 ans après le début de la légende du jeune étudiant de Rugby.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Coupe-du-monde-la-methode-d-eddie-jones-selectionneur-de-l-angleterre/1074920
Coupe du monde : la méthode d'Eddie Jones, sélectionneur de l'Angleterre
Autrefois dictatorial, voire brutal, le sélectionneur australien de l'Angleterre - bourreau de travail - est devenu, progressivement, plus psychologue tout en maintenant l'exigence.
Dominique Issartel, à Tokyo
Quatre ans après, Kensuke Hatakeyama (34 ans, 78 sél.), pilier de l'équipe du Japon entraînée à l'époque par Eddie Jones, n'a pas oublié le stratagème un brin machiavélique du coach australien. « Pendant les cinq mois de préparation à la Coupe du monde, il nous avait dit de ne pas manger de sucreries ou de gâteaux. Mais il demandait quand même au personnel de l'hôtel de disposer des muffins tout chauds sur le buffet et, pendant qu'on se servait, il rôdait derrière nous pour voir si on en prenait ! »
Dans toutes les équipes nationales où il est passé, connaissant des résultats probants (finale avec l'Australie en 2003, titre avec l'Afrique du Sud en 2007, exploit du Japon en 2015 vainqueur des Springboks 34-32, et désormais finale avec l'Angleterre), les premiers mots de Jones ont souvent été : « Vous êtes trop gros, pas assez affûtés ! » Ben Youngs (30 ans, 94 sél.), le demi de mêlée du quinze de la Rose, a pris la réflexion de plein fouet lors de son premier entretien individuel. « On s'est assis et, au début, on a un peu discuté de mon jeu. J'essayais de l'impressionner quand il m'a sorti : "Tu dois maigrir." Je pesais 92 kg, il voulait que je descende à 88. J'ai dit que c'était d'accord et là, il m'a carrément lancé un sac de bonbons ! J'étais un peu sous le choc mais il a juste demandé : "Tu les veux ?" J'ai répondu que non et il a souri : "C'est un bon début." J'ai adoré la façon dont il m'a fait passer son message ; c'était direct, transparent et plein d'humour. Il me donnait clairement le chemin à suivre. »
En bref
Eddie Jones (AUS)
59 ans.
Sélectionneur de l'Angleterre depuis novembre 2015.
2001-2005 : sélectionneur de l'Australie.
2012-2015 : sélectionneur du Japon.
Avec d'autres joueurs, ce sont des canettes de bière que Jones a sorties de son survêtement pour leur faire comprendre ce qu'il attendait d'eux. « À chaque fois, je leur ai offert un choix. Une des choses que j'ai apprises et que je fais mieux qu'avant, c'est quand tu demandes à quelqu'un de changer certains aspects, il faut susciter une réaction émotionnelle. Avant, j'utilisais un langage plus direct, je tapais carrément du poing sur la table, aujourd'hui j'ai trouvé ce truc pour que le joueur se souvienne de ce moment jusqu'à la fin de ses jours. » Ses mises en scène sont toujours réfléchies et adaptées à la personnalité de ses joueurs : « Traiter tous les gars de la même manière, ça ne marche pas, racontait le troisième-ligne James Haskell (34 ans, 77 sél.) l'hiver dernier quand, tout juste opéré d'un pied, il espérait encore rejouer au rugby et avec l'Angleterre. Nous avons tous des besoins émotionnels différents et Eddie comprend ça. Avec lui, pour la première fois de ma carrière, j'ai rencontré un entraîneur qui savait comment parler aux joueurs et comment en tirer le meilleur. »
«Pourquoi ne pas avoir l'ambition de disputer le match parfait ? J'ai dit (aux joueurs) d'imaginer une rencontre où l'Angleterre, pendant quatre-vingts minutes, serait en total contrôle
Eddie Jones
Car juste avant de leur parler kilos, préparation physique démentielle ou sacrifices, Eddie Jones offre du rêve à ses joueurs, toujours. Pas quelque chose d'impossible mais quelque chose de plus grand qu'eux. Avec les Japonais, il avait demandé, cash, dès la première réunion : « Vous n'en avez pas marre d'être bousculés ? Vous n'en avez pas marre de perdre ? » Et dès le tirage au sort de la Coupe du monde 2015, qui avait placé les Brave Blossoms dans la poule de l'Afrique du Sud, il avait collé le programme sous les yeux ébahis des joueurs, la date du 19 septembre 2015 entourée en rouge : « Nous allons gagner ce match-là, nous allons battre les doubles champions du monde. » Même procédé avec les Anglais. Tous les joueurs présents lors de la première rencontre se souviennent de son discours, de comment il leur a dit qu'ils pouvaient faire partie de la meilleure équipe du monde, celle qui allait tout faire pour remporter le titre en 2019.
Pour ajouter encore au rêve, il leur a aussi suggéré l'idée de perfection : « Nous avons parlé de Nadia Comaneci (gymnaste roumaine multimédaillée aux JO de Montréal en 1976), racontait-il samedi soir, après la victoire sur les All Blacks (19-7). Personne ne pense qu'on peut jouer un match parfait au rugby ? Eh bien personne ne pensait non plus qu'on pouvait ne totaliser que des 10 en gymnastique. Pourquoi ne pas avoir l'ambition de disputer le match parfait ? Je leur ai dit d'imaginer une rencontre où l'Angleterre, pendant quatre-vingts minutes, serait en total contrôle. N'est-ce pas un rêve formidable ? » Quand ils quittent la pièce, ce jour-là, les joueurs anglais sont subjugués : « J'ai juste pensé : "Je veux jouer pour ce type" », raconte Ben Youngs.
À partir de là, avec Eddie Jones, les choses sérieuses commencent. « C'est une personne complexe, dit Haskell. Il est chaleureux et humain mais il ne tolère pas que l'on ne soit pas totalement engagé dans notre objectif. » L'exigence absolue du coach australien trouve ses racines dans son enfance de gamin à moitié japonais, dans l'Australie d'après-guerre. Une enfance où il a dû s'endurcir pour trouver sa place, travailler beaucoup, prouver toujours. « Il ne veut pas de joueurs fonctionnaires mais des joueurs responsables et proactifs, a écrit Haskell dans sa chronique pour le Daily Mail cette semaine. La première fois qu'il nous a parlé, il a dit qu'il en voyait seulement deux dans la pièce... On était quarante ! »
Eddie Jones, pendant longtemps, a été prêt à tout pour que ses joueurs et aussi les entraîneurs qui l'entourent se remettent en question et progressent. L'ancien international Glenn Ella (60 ans, 4 sél.), un de ses amis d'enfance qui a travaillé avec lui en Australie, racontait dans The Telegraph, en 2016, ses débuts de responsable d'équipe : « Nos cafés du matin étaient devenus des leçons tactiques, les sachets de sucre représentaient des joueurs. Je lui disais : "Tu ne peux pas t'arrêter une seconde ?" Mais il ne pouvait pas. À partir du moment où il a eu l'autorité, Eddie a rendu les gens fous. » Entraîneur de la mêlée dans le staff du Japon, Marc Dal Maso abonde : « Eddie Jones adore le conflit. Il le crée. Tous les matins, il est différent. Il se couche, il est content ; il se lève, il est en colère. C'est une stratégie de sa part : attaquer même quand ça va bien. »
«Vous ne me croirez pas. Je ne parle jamais de rugby avec ma femme, et chez moi, il n'y a aucun objet qui évoque le rugby
Eddie Jones
Un temps dans le staff de l'Angleterre, pour s'occuper des arrières, Rory Teague (qui est ensuite allé entraîner Bordeaux) a un jour raconté à Fabien Galthié que Jones lui demandait de toujours arriver avec un exercice différent de celui de la veille et de se coucher avec un bloc-notes et un stylo près de lui « pour noter les idées qui pouvaient jaillir en pleine nuit. » Le sélectionneur anglais aime tirer sur la corde, et le capitaine des Brave Blossoms, Michael Leitch (31 ans, 68 sél.), expliquait il y a deux ans : « Après la Coupe du monde 2015, plusieurs joueurs - moi compris - ont fait un burn-out. La période de préparation nous avait épuisés. Pendant quatre ans, on n'avait que cet objectif et un sélectionneur, Eddie Jones, qui ne nous laissait jamais tranquilles. Il est d'une exigence folle et, du premier au dernier match qu'il a dirigé, il lui fallait des gars à 100 %. Dès que tu ratais quelque chose, ou que tu étais en retard, il te tombait dessus comme la foudre. Tout était sous contrôle, même ce qu'on mangeait : des légumes bouillis, jamais la moindre trace de gras. »
Un jour, pour des lancers ratés à l'entraînement, le talonneur numéro 2 Takeshi Kizu (31 ans, 44 sél.) s'était retrouvé, quelques heures plus tard, un billet de Shinkansen (le TGV japonais) en main pour rentrer chez lui. « Finalement, il n'était pas parti, confie Leitch. Au fond, je pense qu'Eddie n'avait pas d'autre solution pour nous sortir de nos mauvaises habitudes et on n'oubliera jamais ce qu'il a fait pour nous. »
Eddie Jones, sélectionneur de l'Angleterre, tout sourire à l'entraînement avec Joe Marler. (O. Andersen/AFP)
On ne sait pas si les joueurs anglais ont vécu ce genre de frayeur depuis quatre ans qu'ils transpirent sous les ordres de Jones mais, même si plusieurs personnes ont quitté le staff du quinze de la Rose au cours de son mandat, il semble que l'Australien ait évolué. Quand on lui parle des départs de Teague, de Paul Gustard (entraîneur de la défense), de Dean Benton (le préparateur physique), Jones répond : « Il peut arriver qu'on recrute les mauvaises personnes. Ensuite, l'environnement culturel dans lequel on évolue ne convient pas à tout le monde. Étant donné les plannings, toutes les exigences, certains ne se plaisent pas. »
Sur ses manières parfois brutales, il reconnaît : « J'ai pu être extrêmement intolérant avec les personnes qui n'avaient pas le même désir de gagner que moi. Un jour, la psychologue de l'équipe du Japon, une des seules femmes du groupe, a eu le courage de me dire : "Tu es trop grincheux, tu dois changer." Cela m'a aidé à faire ce pas. » Dans son évolution, il mentionne aussi souvent Chelsea, sa fille qui a aujourd'hui 25 ans. « Il y a encore quelques années, j'estimais qu'il fallait qu'elle se développe comme moi, a-t-il confié il y a quelques mois dans un podcast de The Times. Si elle ne faisait pas comme moi, je me retrouvais face à un problème sans pouvoir le gérer. C'est probablement la meilleure expérience de coaching que j'ai eue ! Les jeunes paraissent avoir une vie plus simple que nous mais elle est bien plus complexe. Ils s'inquiètent de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, de qui les aime et qui ne les aime pas. Il y a cette bataille constante et en tant que coach, je dois en tenir compte. Mais cela n'empêche pas que je puisse me tenir à des valeurs non négociables pour qu'on soit une équipe qui gagne. »
39
Le nombre de victoires anglaises depuis qu'Eddie Jones est à la tête de la sélection pour 51 rencontres disputées.
S'y ajoutent 10 défaites et 2 matches nuls dont le 0-0 face à la France, score appliqué à la suite du match de la phase de poules annulé pour cause de typhon.
Ces dernières années, Eddie Jones a modifié sa façon de faire passer ses messages aux joueurs réalisant combien un seul mot, ou alors la manière de le dire, pouvait faire des ravages : « Si un entraîneur dit à un joueur : "Tu dois être courageux", cela signifie en réalité que le joueur n'est pas courageux et c'est un message très négatif. On a eu beaucoup de discussions avec mon staff pour trouver une façon positive de transmettre ces messages. » Il a aussi accepté quelque chose qu'il n'aurait jamais imaginé il y a encore quatre ans : donner des jours de repos à son staff pendant la préparation : « Finalement, c'est bien, sourit-il. Les gens en ont besoin. On a aussi plus de moments accordés aux joueurs avec leur famille. » Il demande en retour que ces derniers maintiennent leur niveau d'exigence, pour eux et pour l'équipe, en étant responsables : « À chacun de juger, dit-il. Quand on a trop de règles, on passe son temps à les faire respecter et on oublie l'essentiel : la relation entre les hommes. »
Une chose, pourtant, n'a pas changé chez le sélectionneur anglais : cette manière de toujours désarçonner ses troupes. Très souvent, il planifie des séances d'entraînement et des réunions et ne s'y présente pas. « C'est quand on est dérouté qu'on apprend le mieux », assure-t-il, lui qui ne cesse de fustiger le travers principal, selon lui, du sport moderne. « Depuis la high school jusqu'à l'équipe pro, en passant par les académies, tout est préparé pour les sportifs et ils sont rarement confrontés à des expériences déstabilisantes. J'ai décidé de les créer pour eux. » Partisan de la prise de parole, il aime la contradiction, les propositions un peu folles. « On doit encourager les joueurs, les pousser dans leurs points forts et encourager la pensée libre dans le cadre prédéfini. C'est d'ailleurs la difficulté, avoir un cadre et encourager la liberté. »
On pourrait imaginer Eddie Jones, lui qui a une réputation de workaholic (« bourreau de travail ») et qui se lève tous les jours à cinq heures du matin pour, après des exercices de respiration, planifier sa journée, retourner chez lui le soir, à la fin de la journée, un bloc-notes à la main pour noter les idées qui surgiraient, à table ou dans son lit. « Vous ne me croirez pas, rigole-t-il. Je ne parle jamais de rugby avec ma femme, et chez moi, il n'y a aucun objet qui évoque le rugby. Je ne garde rien et si vous veniez chez moi, vous ne pourriez pas deviner que je suis entraîneur de rugby. » Dur à avaler, en effet.
Coupe du monde : la méthode d'Eddie Jones, sélectionneur de l'Angleterre
Autrefois dictatorial, voire brutal, le sélectionneur australien de l'Angleterre - bourreau de travail - est devenu, progressivement, plus psychologue tout en maintenant l'exigence.
Dominique Issartel, à Tokyo
Quatre ans après, Kensuke Hatakeyama (34 ans, 78 sél.), pilier de l'équipe du Japon entraînée à l'époque par Eddie Jones, n'a pas oublié le stratagème un brin machiavélique du coach australien. « Pendant les cinq mois de préparation à la Coupe du monde, il nous avait dit de ne pas manger de sucreries ou de gâteaux. Mais il demandait quand même au personnel de l'hôtel de disposer des muffins tout chauds sur le buffet et, pendant qu'on se servait, il rôdait derrière nous pour voir si on en prenait ! »
Dans toutes les équipes nationales où il est passé, connaissant des résultats probants (finale avec l'Australie en 2003, titre avec l'Afrique du Sud en 2007, exploit du Japon en 2015 vainqueur des Springboks 34-32, et désormais finale avec l'Angleterre), les premiers mots de Jones ont souvent été : « Vous êtes trop gros, pas assez affûtés ! » Ben Youngs (30 ans, 94 sél.), le demi de mêlée du quinze de la Rose, a pris la réflexion de plein fouet lors de son premier entretien individuel. « On s'est assis et, au début, on a un peu discuté de mon jeu. J'essayais de l'impressionner quand il m'a sorti : "Tu dois maigrir." Je pesais 92 kg, il voulait que je descende à 88. J'ai dit que c'était d'accord et là, il m'a carrément lancé un sac de bonbons ! J'étais un peu sous le choc mais il a juste demandé : "Tu les veux ?" J'ai répondu que non et il a souri : "C'est un bon début." J'ai adoré la façon dont il m'a fait passer son message ; c'était direct, transparent et plein d'humour. Il me donnait clairement le chemin à suivre. »
En bref
Eddie Jones (AUS)
59 ans.
Sélectionneur de l'Angleterre depuis novembre 2015.
2001-2005 : sélectionneur de l'Australie.
2012-2015 : sélectionneur du Japon.
Avec d'autres joueurs, ce sont des canettes de bière que Jones a sorties de son survêtement pour leur faire comprendre ce qu'il attendait d'eux. « À chaque fois, je leur ai offert un choix. Une des choses que j'ai apprises et que je fais mieux qu'avant, c'est quand tu demandes à quelqu'un de changer certains aspects, il faut susciter une réaction émotionnelle. Avant, j'utilisais un langage plus direct, je tapais carrément du poing sur la table, aujourd'hui j'ai trouvé ce truc pour que le joueur se souvienne de ce moment jusqu'à la fin de ses jours. » Ses mises en scène sont toujours réfléchies et adaptées à la personnalité de ses joueurs : « Traiter tous les gars de la même manière, ça ne marche pas, racontait le troisième-ligne James Haskell (34 ans, 77 sél.) l'hiver dernier quand, tout juste opéré d'un pied, il espérait encore rejouer au rugby et avec l'Angleterre. Nous avons tous des besoins émotionnels différents et Eddie comprend ça. Avec lui, pour la première fois de ma carrière, j'ai rencontré un entraîneur qui savait comment parler aux joueurs et comment en tirer le meilleur. »
«Pourquoi ne pas avoir l'ambition de disputer le match parfait ? J'ai dit (aux joueurs) d'imaginer une rencontre où l'Angleterre, pendant quatre-vingts minutes, serait en total contrôle
Eddie Jones
Car juste avant de leur parler kilos, préparation physique démentielle ou sacrifices, Eddie Jones offre du rêve à ses joueurs, toujours. Pas quelque chose d'impossible mais quelque chose de plus grand qu'eux. Avec les Japonais, il avait demandé, cash, dès la première réunion : « Vous n'en avez pas marre d'être bousculés ? Vous n'en avez pas marre de perdre ? » Et dès le tirage au sort de la Coupe du monde 2015, qui avait placé les Brave Blossoms dans la poule de l'Afrique du Sud, il avait collé le programme sous les yeux ébahis des joueurs, la date du 19 septembre 2015 entourée en rouge : « Nous allons gagner ce match-là, nous allons battre les doubles champions du monde. » Même procédé avec les Anglais. Tous les joueurs présents lors de la première rencontre se souviennent de son discours, de comment il leur a dit qu'ils pouvaient faire partie de la meilleure équipe du monde, celle qui allait tout faire pour remporter le titre en 2019.
Pour ajouter encore au rêve, il leur a aussi suggéré l'idée de perfection : « Nous avons parlé de Nadia Comaneci (gymnaste roumaine multimédaillée aux JO de Montréal en 1976), racontait-il samedi soir, après la victoire sur les All Blacks (19-7). Personne ne pense qu'on peut jouer un match parfait au rugby ? Eh bien personne ne pensait non plus qu'on pouvait ne totaliser que des 10 en gymnastique. Pourquoi ne pas avoir l'ambition de disputer le match parfait ? Je leur ai dit d'imaginer une rencontre où l'Angleterre, pendant quatre-vingts minutes, serait en total contrôle. N'est-ce pas un rêve formidable ? » Quand ils quittent la pièce, ce jour-là, les joueurs anglais sont subjugués : « J'ai juste pensé : "Je veux jouer pour ce type" », raconte Ben Youngs.
À partir de là, avec Eddie Jones, les choses sérieuses commencent. « C'est une personne complexe, dit Haskell. Il est chaleureux et humain mais il ne tolère pas que l'on ne soit pas totalement engagé dans notre objectif. » L'exigence absolue du coach australien trouve ses racines dans son enfance de gamin à moitié japonais, dans l'Australie d'après-guerre. Une enfance où il a dû s'endurcir pour trouver sa place, travailler beaucoup, prouver toujours. « Il ne veut pas de joueurs fonctionnaires mais des joueurs responsables et proactifs, a écrit Haskell dans sa chronique pour le Daily Mail cette semaine. La première fois qu'il nous a parlé, il a dit qu'il en voyait seulement deux dans la pièce... On était quarante ! »
Eddie Jones, pendant longtemps, a été prêt à tout pour que ses joueurs et aussi les entraîneurs qui l'entourent se remettent en question et progressent. L'ancien international Glenn Ella (60 ans, 4 sél.), un de ses amis d'enfance qui a travaillé avec lui en Australie, racontait dans The Telegraph, en 2016, ses débuts de responsable d'équipe : « Nos cafés du matin étaient devenus des leçons tactiques, les sachets de sucre représentaient des joueurs. Je lui disais : "Tu ne peux pas t'arrêter une seconde ?" Mais il ne pouvait pas. À partir du moment où il a eu l'autorité, Eddie a rendu les gens fous. » Entraîneur de la mêlée dans le staff du Japon, Marc Dal Maso abonde : « Eddie Jones adore le conflit. Il le crée. Tous les matins, il est différent. Il se couche, il est content ; il se lève, il est en colère. C'est une stratégie de sa part : attaquer même quand ça va bien. »
«Vous ne me croirez pas. Je ne parle jamais de rugby avec ma femme, et chez moi, il n'y a aucun objet qui évoque le rugby
Eddie Jones
Un temps dans le staff de l'Angleterre, pour s'occuper des arrières, Rory Teague (qui est ensuite allé entraîner Bordeaux) a un jour raconté à Fabien Galthié que Jones lui demandait de toujours arriver avec un exercice différent de celui de la veille et de se coucher avec un bloc-notes et un stylo près de lui « pour noter les idées qui pouvaient jaillir en pleine nuit. » Le sélectionneur anglais aime tirer sur la corde, et le capitaine des Brave Blossoms, Michael Leitch (31 ans, 68 sél.), expliquait il y a deux ans : « Après la Coupe du monde 2015, plusieurs joueurs - moi compris - ont fait un burn-out. La période de préparation nous avait épuisés. Pendant quatre ans, on n'avait que cet objectif et un sélectionneur, Eddie Jones, qui ne nous laissait jamais tranquilles. Il est d'une exigence folle et, du premier au dernier match qu'il a dirigé, il lui fallait des gars à 100 %. Dès que tu ratais quelque chose, ou que tu étais en retard, il te tombait dessus comme la foudre. Tout était sous contrôle, même ce qu'on mangeait : des légumes bouillis, jamais la moindre trace de gras. »
Un jour, pour des lancers ratés à l'entraînement, le talonneur numéro 2 Takeshi Kizu (31 ans, 44 sél.) s'était retrouvé, quelques heures plus tard, un billet de Shinkansen (le TGV japonais) en main pour rentrer chez lui. « Finalement, il n'était pas parti, confie Leitch. Au fond, je pense qu'Eddie n'avait pas d'autre solution pour nous sortir de nos mauvaises habitudes et on n'oubliera jamais ce qu'il a fait pour nous. »
Eddie Jones, sélectionneur de l'Angleterre, tout sourire à l'entraînement avec Joe Marler. (O. Andersen/AFP)
On ne sait pas si les joueurs anglais ont vécu ce genre de frayeur depuis quatre ans qu'ils transpirent sous les ordres de Jones mais, même si plusieurs personnes ont quitté le staff du quinze de la Rose au cours de son mandat, il semble que l'Australien ait évolué. Quand on lui parle des départs de Teague, de Paul Gustard (entraîneur de la défense), de Dean Benton (le préparateur physique), Jones répond : « Il peut arriver qu'on recrute les mauvaises personnes. Ensuite, l'environnement culturel dans lequel on évolue ne convient pas à tout le monde. Étant donné les plannings, toutes les exigences, certains ne se plaisent pas. »
Sur ses manières parfois brutales, il reconnaît : « J'ai pu être extrêmement intolérant avec les personnes qui n'avaient pas le même désir de gagner que moi. Un jour, la psychologue de l'équipe du Japon, une des seules femmes du groupe, a eu le courage de me dire : "Tu es trop grincheux, tu dois changer." Cela m'a aidé à faire ce pas. » Dans son évolution, il mentionne aussi souvent Chelsea, sa fille qui a aujourd'hui 25 ans. « Il y a encore quelques années, j'estimais qu'il fallait qu'elle se développe comme moi, a-t-il confié il y a quelques mois dans un podcast de The Times. Si elle ne faisait pas comme moi, je me retrouvais face à un problème sans pouvoir le gérer. C'est probablement la meilleure expérience de coaching que j'ai eue ! Les jeunes paraissent avoir une vie plus simple que nous mais elle est bien plus complexe. Ils s'inquiètent de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, de qui les aime et qui ne les aime pas. Il y a cette bataille constante et en tant que coach, je dois en tenir compte. Mais cela n'empêche pas que je puisse me tenir à des valeurs non négociables pour qu'on soit une équipe qui gagne. »
39
Le nombre de victoires anglaises depuis qu'Eddie Jones est à la tête de la sélection pour 51 rencontres disputées.
S'y ajoutent 10 défaites et 2 matches nuls dont le 0-0 face à la France, score appliqué à la suite du match de la phase de poules annulé pour cause de typhon.
Ces dernières années, Eddie Jones a modifié sa façon de faire passer ses messages aux joueurs réalisant combien un seul mot, ou alors la manière de le dire, pouvait faire des ravages : « Si un entraîneur dit à un joueur : "Tu dois être courageux", cela signifie en réalité que le joueur n'est pas courageux et c'est un message très négatif. On a eu beaucoup de discussions avec mon staff pour trouver une façon positive de transmettre ces messages. » Il a aussi accepté quelque chose qu'il n'aurait jamais imaginé il y a encore quatre ans : donner des jours de repos à son staff pendant la préparation : « Finalement, c'est bien, sourit-il. Les gens en ont besoin. On a aussi plus de moments accordés aux joueurs avec leur famille. » Il demande en retour que ces derniers maintiennent leur niveau d'exigence, pour eux et pour l'équipe, en étant responsables : « À chacun de juger, dit-il. Quand on a trop de règles, on passe son temps à les faire respecter et on oublie l'essentiel : la relation entre les hommes. »
Une chose, pourtant, n'a pas changé chez le sélectionneur anglais : cette manière de toujours désarçonner ses troupes. Très souvent, il planifie des séances d'entraînement et des réunions et ne s'y présente pas. « C'est quand on est dérouté qu'on apprend le mieux », assure-t-il, lui qui ne cesse de fustiger le travers principal, selon lui, du sport moderne. « Depuis la high school jusqu'à l'équipe pro, en passant par les académies, tout est préparé pour les sportifs et ils sont rarement confrontés à des expériences déstabilisantes. J'ai décidé de les créer pour eux. » Partisan de la prise de parole, il aime la contradiction, les propositions un peu folles. « On doit encourager les joueurs, les pousser dans leurs points forts et encourager la pensée libre dans le cadre prédéfini. C'est d'ailleurs la difficulté, avoir un cadre et encourager la liberté. »
On pourrait imaginer Eddie Jones, lui qui a une réputation de workaholic (« bourreau de travail ») et qui se lève tous les jours à cinq heures du matin pour, après des exercices de respiration, planifier sa journée, retourner chez lui le soir, à la fin de la journée, un bloc-notes à la main pour noter les idées qui surgiraient, à table ou dans son lit. « Vous ne me croirez pas, rigole-t-il. Je ne parle jamais de rugby avec ma femme, et chez moi, il n'y a aucun objet qui évoque le rugby. Je ne garde rien et si vous veniez chez moi, vous ne pourriez pas deviner que je suis entraîneur de rugby. » Dur à avaler, en effet.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.sudouest.fr/2019/10/31/coupe-de-monde-de-rugby-pas-de-changement-pour-l-angleterre-kolbe-de-retour-avec-les-springboks-6768192-773.php
Coupe de monde de rugby : pas de changement pour l’Angleterre, Kolbe de retour avec les Springboks
par D. K.-G..
Le sélectionneur Eddie Jones a reconduit l’intégralité des vainqueurs des All Blacks alors que son homologue sud-africain, Rassie Erasmus, a choisi de réintégrer l’ailier du Stade Toulousain pour la finale de la Coupe du monde qui se déroulera ce samedi (10 heures en France)
Eddie Jones et Rassie Erasmus, respectivement sélectionneur de l’Angleterre et de l’Afrique du Sud, ont dévoilé ce jeudi matin à Tokyo la composition des équipes alignées pour la finale de la Coupe du monde ce samedi à l’International Stadium de Yokohama (10 heures en France).
Eddie Jones n’a pas procédé au moindre changement dans son XV de départ par rapport au match face aux Blacks. « On peut jouer encore mieux. On est mentalement, tactiquement et physiquement prêt », a martelé le technicien australien : « On attend depuis quatre ans cette occasion. »
De son côté, Rassie Erasmus a effectué un changement dans son équipe. Mais il était attendu. Cheslin Kolbe fait son retour à l’aile. Le joueur du Stade Toulousain n’avait pas été utilisé contre le Pays de Galles en demi-finale. Il semblait encore entravé par une blessure à la cheville contractée lors d’un match de poule contre l’Italie. C’est Nkosi qui en fait les frais et qui sort des 23 Sud-Africains.
Angleterre
L’équipe : Daly – Watson, Tuilagi, Farrell, May – ( o ) Ford, (m) Youngs – Underhill, B. Vunipola, Curry – Lawes, Itoje – Sinckler, George, M. Vunipola.
Remplaçants : Cowan-Dickie, Marler, Cole, Kruis, Wilson, Spencer, Slade, Joseph.
Afrique du Sud
L’équipe : Le Roux – Kolbe, Am, de Allende, Mapimpi – ( o ) Pollard, (m) de Klerk – Du Toit, Vermeulen, Kolisi – de Jager, Etzebeth – Malherbe, Mbonambi, Mtawarira.
Remplaçants : Marx, Kitshoff, Koch, Snyman, Mostert, Louw,
Coupe de monde de rugby : pas de changement pour l’Angleterre, Kolbe de retour avec les Springboks
par D. K.-G..
Le sélectionneur Eddie Jones a reconduit l’intégralité des vainqueurs des All Blacks alors que son homologue sud-africain, Rassie Erasmus, a choisi de réintégrer l’ailier du Stade Toulousain pour la finale de la Coupe du monde qui se déroulera ce samedi (10 heures en France)
Eddie Jones et Rassie Erasmus, respectivement sélectionneur de l’Angleterre et de l’Afrique du Sud, ont dévoilé ce jeudi matin à Tokyo la composition des équipes alignées pour la finale de la Coupe du monde ce samedi à l’International Stadium de Yokohama (10 heures en France).
Eddie Jones n’a pas procédé au moindre changement dans son XV de départ par rapport au match face aux Blacks. « On peut jouer encore mieux. On est mentalement, tactiquement et physiquement prêt », a martelé le technicien australien : « On attend depuis quatre ans cette occasion. »
De son côté, Rassie Erasmus a effectué un changement dans son équipe. Mais il était attendu. Cheslin Kolbe fait son retour à l’aile. Le joueur du Stade Toulousain n’avait pas été utilisé contre le Pays de Galles en demi-finale. Il semblait encore entravé par une blessure à la cheville contractée lors d’un match de poule contre l’Italie. C’est Nkosi qui en fait les frais et qui sort des 23 Sud-Africains.
Angleterre
L’équipe : Daly – Watson, Tuilagi, Farrell, May – ( o ) Ford, (m) Youngs – Underhill, B. Vunipola, Curry – Lawes, Itoje – Sinckler, George, M. Vunipola.
Remplaçants : Cowan-Dickie, Marler, Cole, Kruis, Wilson, Spencer, Slade, Joseph.
Afrique du Sud
L’équipe : Le Roux – Kolbe, Am, de Allende, Mapimpi – ( o ) Pollard, (m) de Klerk – Du Toit, Vermeulen, Kolisi – de Jager, Etzebeth – Malherbe, Mbonambi, Mtawarira.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Au haut niveau, la qualité des joueurs est certes importante mais ce qui fait souvent la différence c'est celle du manager qui aura su en tirer la quintessence. On n'en est peut être pas encore là avec l'UBB mais le travail mis en oeuvre par Urios commence à le montrer.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Je relève en passant…Scalp a écrit: (Article sur Eddie Jones)
Quand on lui parle des départs de Teague, de Paul Gustard (entraîneur de la défense), de Dean Benton (le préparateur physique), Jones répond : « Il peut arriver qu'on recrute les mauvaises personnes. Ensuite, l'environnement culturel dans lequel on évolue ne convient pas à tout le monde. Étant donné les plannings, toutes les exigences, certains ne se plaisent pas. »
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Sinon, le retour de Kolbe va changer un peu la donne ; non pas qu'un joueur à lui seul change tout mais par contre ça peut modifier un ensemble de choses dans la forme de jeu.
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Patrick, tu veux dire que l'UBB pourrait peut-être faire la Coupe du Monde ?
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
L'issue du match est prévisible, les anglais rétrécissent leurs erreurs continuellement, avec méthode - ce qui est cartésien donc ne devrait pas nous choquer nous français mais bon... - alors que les Sudafs exposent de plus en plus leurs failles au fil des matchs . Mais nous avons tous besoin d'incertitude, pour la survie de ce jeu et c'est tant mieux de savoir qu'Erasmus sonne bien comme nom dans le monde entier, alors s'ils changent leur méthode rétrograde - c'est impossible - on sera à fond derrière eux, vrai !
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
biscouette a écrit:Je relève en passant…Scalp a écrit: (Article sur Eddie Jones)
Quand on lui parle des départs de Teague, de Paul Gustard (entraîneur de la défense), de Dean Benton (le préparateur physique), Jones répond : « Il peut arriver qu'on recrute les mauvaises personnes. Ensuite, l'environnement culturel dans lequel on évolue ne convient pas à tout le monde. Étant donné les plannings, toutes les exigences, certains ne se plaisent pas. »
Biscouette tu es coquin mais quand même, merci à Teague, en se faisant virer au bout de seulement quelques mois, on a pu choper Urios au vol, quelquefois une infortune nous procure des avantages que nous n’aurions pas eus sans elle...
Dernière édition par Scalp le Ven 1 Nov 2019 - 0:44, édité 1 fois
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Coupe-du-monde-les-equipes-de-la-finale-angleterre-afrique-du-sud-presentees-par-iain-balshaw-et-jannie-du-plessis/1075692
Coupe du monde : les équipes de la finale Angleterre-Afrique du Sud présentées par Iain Balshaw et Jannie Du Plessis
Les champions du monde anglais Iain Balshaw (2003) et sud-africain Jannie Du Plessis (2007) analysent les quinze titulaires des deux équipes avant la finale de Coupe du monde, samedi (10 heures).
Renaud Bourel et Karim Ben Ismail
Avant la finale de samedi entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud, deux anciens champions du monde - l'Anglais Iain Balshaw et le Sud-Africain Jannie Du Plessis - analysent pour L'Équipe les forces en présence.
Le quinze d'Angleterre vu par Iain Balshaw
15 - Elliot Daly
« C'est la classe mondiale. Il offre à l'Angleterre un pied gauche dans le jeu de déplacement qui sera important en finale. Ses prises de décision dans le fond du terrain sont souvent justes. Il a beaucoup de vitesse, ce qui lui permet de relancer sans crainte ou de venir se proposer dans la ligne. On s'interroge parfois sur sa sécurité sous les ballons hauts, mais je pense que ce n'est pas un souci. »
14 - Anthony Watson
« Le nouveau Jason Robinson ! Il a connu une blessure terrible il y a 16 mois et est revenu plus fort, plus rapide. Sur cette finale, il peut être le facteur X anglais avec la qualité de ses appuis. Chaque fois qu'il prend le ballon, il gagne entre 10 à 50 mètres. En défense, il est très solide. »
13- Manu Tuilagi
« Mike Tindall (ex-capitaine anglais) me disait n'avoir jamais ressenti une telle puissance à côté d'un joueur. Les Boks chercheront à le prendre sur les extérieurs parce qu'il a des absences sur ses montées défensives, mais, sur le plaquage, il peut décimer n'importe quel porteur de balle. »
12 - Owen Farrell
« La photo de lui souriant face au haka parle d'elle-même. Il est sans peur. Un leader fantastique dans l'engagement, le nombre de tâches qu'il exécute, sa façon de donner son corps pour l'équipe... Son jeu au pied sera une arme intéressante dans l'alternance avec Ford. À l'heure actuelle, il est l'un des meilleurs joueurs au monde. »
11 - Jonny May
« C'est un finisseur capable de se nourrir de miettes. Si vous n'avez que deux ou trois occasions face à l'Afrique du Sud et que vous donnez le ballon à ce gars, il terminera derrière la ligne presque à coup sûr avec ses qualités de vitesse et son sens de l'anticipation. Son investissement en défense est remarquable. »
10 - George Ford
« Il est parfaitement préparé, capable d'exécuter le plan demandé à la perfection parce qu'il a un QI rugby exceptionnel. Son jeu au pied et sa façon de mettre la pression seront importants pour maintenir les Boks dans leur camp. Il est sans conteste un véritable leader et a prouvé depuis le début de l'épreuve qu'il était un plaqueur de classe internationale. »
9 - Ben Youngs
« Le plus capé de nos demis de mêlée. Il impulse l'énergie dont nous avons besoin. Sa technique est irréprochable. Sa force, c'est de réaliser tous les basiques de son poste à la perfection sur une longue période et puis, comme face à la Nouvelle-Zélande, il peut repérer un trou et créer l'exploit à un moment crucial. »
7 - Sam Underhill
« Si l'on mesure le nombre de tâches accomplies face aux All Blacks, il doit être sur les bases d'un record. Il a une technique de plaquage remarquable. Il ne se contente pas de détruire l'adversaire, il casse son momentum (élan). Ce sera capital face aux Boks. C'est aussi un gros porteur de balle, avec un haut niveau technique. »
8 - Billy Vunipola
« C'est le talisman de cette équipe. Quand ses partenaires sont sous pression, il va gagner les 2 ou 3 mètres qui les remettent dans l'avancée. Sur cette Coupe du monde, beaucoup d'équipes se sont focalisées sur lui, mais il a encaissé cette pression pour libérer des espaces à ses partenaires. Son duel avec Vermeulen va être absolument titanesque. »
6 - Tom Curry
« Comme son compère Underhill, il est la dynamo de cette troisième ligne. On les voit partout. Lui est hors normes. Les gens ne s'en rendent pas compte parce que son nom est peu mentionné à la télévision, mais c'est parce qu'il est en général au dernier étage du ruck, ralentissant la sortie de la balle ou essayant de la gratter. »
5 - Courtney Lawes
« Il est dynamique, physique, athlétique. Je suis convaincu que quand les Springboks vont attaquer fort dans les couloirs, il mettra son corps sur la ligne comme il le fait à chaque match et il sera là pour les fracasser (sic). Ces actes parlent plus que ses mots. Il s'est discipliné aussi, ce qui était indispensable avec le jeu qui s'est tellement accéléré. »
4 - Maro Itoje
« Maro est un athlète phénoménal. On retrouve chez lui une qualité inhérente à tous les Saracens : un niveau technique et de précision ahurissant. Ses prises de décisions aussi dans le feu de l'action : doit-il travailler dans le ruck ou pas, doit-il disputer le maul ou non ? Il est d'une intelligence supérieure. »
3 - Kyle Sinckler
« Lui aussi, en tant que porteur de balle, est d'une redoutable efficacité. Il est très agressif et intelligent dans ses déplacements. Les Sud-Africains risquent de le viser pour le faire sortir de ses gonds, mais comme face à la Nouvelle-Zélande, il saura garder son sang-froid. Il est devenu plus mature. »
2 - Jamie George
« Ce n'est pas le plus costaud, mais techniquement, il est extrêmement précis. C'est un joueur intelligent, très athlétique, il a un haut niveau d'agilité qui se retrouve dans la qualité de ses lancers, mais aussi de ses passes ou de son investissement dans les rucks. Je crois aussi que c'est un vrai leader. »
1 - Mako Vunipola
« L'un des meilleurs au monde à son poste. C'est un roc en mêlée. Face aux All Blacks, on a vu l'intensité qu'il était capable de mettre. Il est très explosif, très dur au contact et face aux Sud-Africains, il sera encore une fois l'une de nos armes principales en termes de gain sur la ligne d'avantage. »
Le quinze d'Afrique du Sud vu par Jannie Du Plessis
15 - Willie Le Roux
« Lui aussi a cette capacité à faire basculer un match même s'il ne semble pas dans sa forme optimale en ce moment. Son défi sera de choper les ballons aériens et d'être serein dans la couverture. »
14 - Cheslin Kolbe
« Grâce à son timing, il est excellent pour capter les ballons aériens. Les Anglais vont sûrement demander à Ben Youngs de délivrer des « box-kicks » et Cheslin est une bonne assurance pour les capter et repartir derrière. Balle en main, il est incroyablement rapide, il crée des occasions avec rien. »
13 - Lukhanyo Am
« Très porté sur l'attaque, c'est un centre avec des caractéristiques d'ailier. À l'extérieur de De Allende, qui nous fait avancer, il crée des opportunités. Il va vite, il est une des flèches de notre jeu. Mais il va relever un gros défi en défense face à Tuilagi. Il devra le plaquer très tôt avant qu'il ne prenne de la vitesse. »
12 - Damian De Allende
« Il fait avancer nos trois-quarts comme P.S. Du Toit le fait avec nos avants. Premier porteur après les mêlées et les touches. Face aux Gallois, son essai fait basculer le match. Jusque-là, il a été en état de grâce. S'il refait la même prestation face aux Anglais, ce sera bon signe. »
11 - Makazole Mapimpi
« C'est le joueur qui a le plus progressé dans l'équipe. Avant, ce n'était qu'un finisseur mais, contre les Gallois, il a été excellent dans les airs comme en défense. Il est en grande forme. S'il y a une chance de marquer un essai, il ne la laissera pas passer. »
10 - Handré Pollard
« Son influence est majeure. Il a un taux de réussite au pied très bon. Dans une finale, chaque point peut faire la différence. À lui de rester dans sa zone et d'enquiller les points au tableau d'affichage. En finale, quand tu vois 3-0, 6-0..., ça travaille dans les cerveaux. Ça met la pression. »
9 - Faf De Klerk
« Jusqu'à présent, il a plutôt développé un jeu de domination territoriale avec ses coups de pied. Sans trop de risques mais ces box-kicks étaient trop courts à mes yeux. Son point fort reste sa vivacité autour des rucks. Il accélère le jeu et, opportuniste, il peut choper le moindre intervalle. »
7 - Pieter-Steph du Toit
« Dans le même style qu'Etzebeth, c'est un très bon porteur qui ne s'arrête jamais pendant 80 minutes. Très explosif. Sa mission en tant que numéro 7 est de faire avancer l'équipe dans le deuxième temps après une phase statique, selon les principes de notre jeu. »
8 - Duane Vermeulen
« C'est notre joker dans l'équipe. Il est bon dans tous les registres : gratteur ou ralentisseur de ballons, très gros porteur aussi. Costaud. Sauteur et contreur super-intelligent en touche. Il fait avancer l'équipe et, en défense, il organise et communique. Il va devoir switcher en permanence entre ces rôles. »
6 - Siya Kolisi
« Joueur d'influence et capitaine. Son défi sera d'apporter un leadership pertinent dans une finale où l'on a toujours deux ou trois petits moments qui peuvent faire basculer le match. Par sa sérénité, sa clairvoyance, il doit permettre aux joueurs de saisir ces opportunités pour créer ces petites différences. »
5 - Lood de Jager
« Joueur intelligent, lucide dans la gestion d'un match. Ses annonces de touche seront capitales. À lui de bien communiquer et de guider le groupe pour bien maîtriser la possession. »
4 - Eben Etzebeth
« Lui, c'est le moteur V8 des Springboks, un gros physique, en mêlée, au déblayage, en touche. Son défi sera de jouer à fond, dès la première minute et jusqu'à ce que le réservoir soit vide. On a deux autres deuxième-ligne (Mostert et Snyman) pour lui donner la liberté de donner tout ce qu'il a. »
3 - Frans Malherbe
« Il n'a pas la reconnaissance qu'il mérite. Pourtant, il a une énorme influence. Il sera face à Vunipola et son job sera de saper son énergie dans les mêlées, dans les face-à-face. C'est dans ce duel que l'équipe doit commencer à inoculer le poison lent aux Anglais. »
2 - Mbongeni Mbonambi
« Il m'impressionne. Il joue un jeu de conquête et de territoire conforme à ce que veut Rassie Erasmus. Il lui faudra rester dans ce rôle, ne pas essayer d'être un game-breaker mais travailler pour l'équipe comme jusqu'à maintenant. »
1 - Tendai Mtawarira
« Sa prestation face au pilier gauche anglais Sinckler va être capitale pour le reste de l'équipe. Tendai aura pour lui son expérience. Il a connu des matches à haute pression, sait comment ça se passe. Il saura se préparer mentalement et transmettre de la confiance au groupe. »
Coupe du monde : les équipes de la finale Angleterre-Afrique du Sud présentées par Iain Balshaw et Jannie Du Plessis
Les champions du monde anglais Iain Balshaw (2003) et sud-africain Jannie Du Plessis (2007) analysent les quinze titulaires des deux équipes avant la finale de Coupe du monde, samedi (10 heures).
Renaud Bourel et Karim Ben Ismail
Avant la finale de samedi entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud, deux anciens champions du monde - l'Anglais Iain Balshaw et le Sud-Africain Jannie Du Plessis - analysent pour L'Équipe les forces en présence.
Le quinze d'Angleterre vu par Iain Balshaw
15 - Elliot Daly
« C'est la classe mondiale. Il offre à l'Angleterre un pied gauche dans le jeu de déplacement qui sera important en finale. Ses prises de décision dans le fond du terrain sont souvent justes. Il a beaucoup de vitesse, ce qui lui permet de relancer sans crainte ou de venir se proposer dans la ligne. On s'interroge parfois sur sa sécurité sous les ballons hauts, mais je pense que ce n'est pas un souci. »
14 - Anthony Watson
« Le nouveau Jason Robinson ! Il a connu une blessure terrible il y a 16 mois et est revenu plus fort, plus rapide. Sur cette finale, il peut être le facteur X anglais avec la qualité de ses appuis. Chaque fois qu'il prend le ballon, il gagne entre 10 à 50 mètres. En défense, il est très solide. »
13- Manu Tuilagi
« Mike Tindall (ex-capitaine anglais) me disait n'avoir jamais ressenti une telle puissance à côté d'un joueur. Les Boks chercheront à le prendre sur les extérieurs parce qu'il a des absences sur ses montées défensives, mais, sur le plaquage, il peut décimer n'importe quel porteur de balle. »
12 - Owen Farrell
« La photo de lui souriant face au haka parle d'elle-même. Il est sans peur. Un leader fantastique dans l'engagement, le nombre de tâches qu'il exécute, sa façon de donner son corps pour l'équipe... Son jeu au pied sera une arme intéressante dans l'alternance avec Ford. À l'heure actuelle, il est l'un des meilleurs joueurs au monde. »
11 - Jonny May
« C'est un finisseur capable de se nourrir de miettes. Si vous n'avez que deux ou trois occasions face à l'Afrique du Sud et que vous donnez le ballon à ce gars, il terminera derrière la ligne presque à coup sûr avec ses qualités de vitesse et son sens de l'anticipation. Son investissement en défense est remarquable. »
10 - George Ford
« Il est parfaitement préparé, capable d'exécuter le plan demandé à la perfection parce qu'il a un QI rugby exceptionnel. Son jeu au pied et sa façon de mettre la pression seront importants pour maintenir les Boks dans leur camp. Il est sans conteste un véritable leader et a prouvé depuis le début de l'épreuve qu'il était un plaqueur de classe internationale. »
9 - Ben Youngs
« Le plus capé de nos demis de mêlée. Il impulse l'énergie dont nous avons besoin. Sa technique est irréprochable. Sa force, c'est de réaliser tous les basiques de son poste à la perfection sur une longue période et puis, comme face à la Nouvelle-Zélande, il peut repérer un trou et créer l'exploit à un moment crucial. »
7 - Sam Underhill
« Si l'on mesure le nombre de tâches accomplies face aux All Blacks, il doit être sur les bases d'un record. Il a une technique de plaquage remarquable. Il ne se contente pas de détruire l'adversaire, il casse son momentum (élan). Ce sera capital face aux Boks. C'est aussi un gros porteur de balle, avec un haut niveau technique. »
8 - Billy Vunipola
« C'est le talisman de cette équipe. Quand ses partenaires sont sous pression, il va gagner les 2 ou 3 mètres qui les remettent dans l'avancée. Sur cette Coupe du monde, beaucoup d'équipes se sont focalisées sur lui, mais il a encaissé cette pression pour libérer des espaces à ses partenaires. Son duel avec Vermeulen va être absolument titanesque. »
6 - Tom Curry
« Comme son compère Underhill, il est la dynamo de cette troisième ligne. On les voit partout. Lui est hors normes. Les gens ne s'en rendent pas compte parce que son nom est peu mentionné à la télévision, mais c'est parce qu'il est en général au dernier étage du ruck, ralentissant la sortie de la balle ou essayant de la gratter. »
5 - Courtney Lawes
« Il est dynamique, physique, athlétique. Je suis convaincu que quand les Springboks vont attaquer fort dans les couloirs, il mettra son corps sur la ligne comme il le fait à chaque match et il sera là pour les fracasser (sic). Ces actes parlent plus que ses mots. Il s'est discipliné aussi, ce qui était indispensable avec le jeu qui s'est tellement accéléré. »
4 - Maro Itoje
« Maro est un athlète phénoménal. On retrouve chez lui une qualité inhérente à tous les Saracens : un niveau technique et de précision ahurissant. Ses prises de décisions aussi dans le feu de l'action : doit-il travailler dans le ruck ou pas, doit-il disputer le maul ou non ? Il est d'une intelligence supérieure. »
3 - Kyle Sinckler
« Lui aussi, en tant que porteur de balle, est d'une redoutable efficacité. Il est très agressif et intelligent dans ses déplacements. Les Sud-Africains risquent de le viser pour le faire sortir de ses gonds, mais comme face à la Nouvelle-Zélande, il saura garder son sang-froid. Il est devenu plus mature. »
2 - Jamie George
« Ce n'est pas le plus costaud, mais techniquement, il est extrêmement précis. C'est un joueur intelligent, très athlétique, il a un haut niveau d'agilité qui se retrouve dans la qualité de ses lancers, mais aussi de ses passes ou de son investissement dans les rucks. Je crois aussi que c'est un vrai leader. »
1 - Mako Vunipola
« L'un des meilleurs au monde à son poste. C'est un roc en mêlée. Face aux All Blacks, on a vu l'intensité qu'il était capable de mettre. Il est très explosif, très dur au contact et face aux Sud-Africains, il sera encore une fois l'une de nos armes principales en termes de gain sur la ligne d'avantage. »
Le quinze d'Afrique du Sud vu par Jannie Du Plessis
15 - Willie Le Roux
« Lui aussi a cette capacité à faire basculer un match même s'il ne semble pas dans sa forme optimale en ce moment. Son défi sera de choper les ballons aériens et d'être serein dans la couverture. »
14 - Cheslin Kolbe
« Grâce à son timing, il est excellent pour capter les ballons aériens. Les Anglais vont sûrement demander à Ben Youngs de délivrer des « box-kicks » et Cheslin est une bonne assurance pour les capter et repartir derrière. Balle en main, il est incroyablement rapide, il crée des occasions avec rien. »
13 - Lukhanyo Am
« Très porté sur l'attaque, c'est un centre avec des caractéristiques d'ailier. À l'extérieur de De Allende, qui nous fait avancer, il crée des opportunités. Il va vite, il est une des flèches de notre jeu. Mais il va relever un gros défi en défense face à Tuilagi. Il devra le plaquer très tôt avant qu'il ne prenne de la vitesse. »
12 - Damian De Allende
« Il fait avancer nos trois-quarts comme P.S. Du Toit le fait avec nos avants. Premier porteur après les mêlées et les touches. Face aux Gallois, son essai fait basculer le match. Jusque-là, il a été en état de grâce. S'il refait la même prestation face aux Anglais, ce sera bon signe. »
11 - Makazole Mapimpi
« C'est le joueur qui a le plus progressé dans l'équipe. Avant, ce n'était qu'un finisseur mais, contre les Gallois, il a été excellent dans les airs comme en défense. Il est en grande forme. S'il y a une chance de marquer un essai, il ne la laissera pas passer. »
10 - Handré Pollard
« Son influence est majeure. Il a un taux de réussite au pied très bon. Dans une finale, chaque point peut faire la différence. À lui de rester dans sa zone et d'enquiller les points au tableau d'affichage. En finale, quand tu vois 3-0, 6-0..., ça travaille dans les cerveaux. Ça met la pression. »
9 - Faf De Klerk
« Jusqu'à présent, il a plutôt développé un jeu de domination territoriale avec ses coups de pied. Sans trop de risques mais ces box-kicks étaient trop courts à mes yeux. Son point fort reste sa vivacité autour des rucks. Il accélère le jeu et, opportuniste, il peut choper le moindre intervalle. »
7 - Pieter-Steph du Toit
« Dans le même style qu'Etzebeth, c'est un très bon porteur qui ne s'arrête jamais pendant 80 minutes. Très explosif. Sa mission en tant que numéro 7 est de faire avancer l'équipe dans le deuxième temps après une phase statique, selon les principes de notre jeu. »
8 - Duane Vermeulen
« C'est notre joker dans l'équipe. Il est bon dans tous les registres : gratteur ou ralentisseur de ballons, très gros porteur aussi. Costaud. Sauteur et contreur super-intelligent en touche. Il fait avancer l'équipe et, en défense, il organise et communique. Il va devoir switcher en permanence entre ces rôles. »
6 - Siya Kolisi
« Joueur d'influence et capitaine. Son défi sera d'apporter un leadership pertinent dans une finale où l'on a toujours deux ou trois petits moments qui peuvent faire basculer le match. Par sa sérénité, sa clairvoyance, il doit permettre aux joueurs de saisir ces opportunités pour créer ces petites différences. »
5 - Lood de Jager
« Joueur intelligent, lucide dans la gestion d'un match. Ses annonces de touche seront capitales. À lui de bien communiquer et de guider le groupe pour bien maîtriser la possession. »
4 - Eben Etzebeth
« Lui, c'est le moteur V8 des Springboks, un gros physique, en mêlée, au déblayage, en touche. Son défi sera de jouer à fond, dès la première minute et jusqu'à ce que le réservoir soit vide. On a deux autres deuxième-ligne (Mostert et Snyman) pour lui donner la liberté de donner tout ce qu'il a. »
3 - Frans Malherbe
« Il n'a pas la reconnaissance qu'il mérite. Pourtant, il a une énorme influence. Il sera face à Vunipola et son job sera de saper son énergie dans les mêlées, dans les face-à-face. C'est dans ce duel que l'équipe doit commencer à inoculer le poison lent aux Anglais. »
2 - Mbongeni Mbonambi
« Il m'impressionne. Il joue un jeu de conquête et de territoire conforme à ce que veut Rassie Erasmus. Il lui faudra rester dans ce rôle, ne pas essayer d'être un game-breaker mais travailler pour l'équipe comme jusqu'à maintenant. »
1 - Tendai Mtawarira
« Sa prestation face au pilier gauche anglais Sinckler va être capitale pour le reste de l'équipe. Tendai aura pour lui son expérience. Il a connu des matches à haute pression, sait comment ça se passe. Il saura se préparer mentalement et transmettre de la confiance au groupe. »
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