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Le Pognon et le Rugby
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Re: Le Pognon et le Rugby
Roberto Miopalmo a écrit:patrick a écrit:Big'Ben a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/01/07/france-2023-sebastien-chabal-et-henri-mioch-soupconnes-de-trafic-de-billets-10910134.php
Dire que ça m'étonne serait exagéré
Les copains, les copines, tu veux des places, je t’en file mille…
Et nous pauvres diables on a fait la queue comme des cons sur leur site merdique pendant es heures pour au final ne pas avoir de place!!!
Et c'est comme ça que des fidèles supporter se retrouvent sur le carreau et regarderont la coupe du monde à la TV !
Avec de la famille, 6h à attendre l'ouverture du site et je compte pas la queue ensuite ! Pour au final ne rien avoir. Je suis dégoûté de cette coupe du monde, je cherchais même pas à voir forcément l'EDF mais à prendre un pack pour le MATMUT.
Magouille et compagnie en plus des connards qui achètent par 100 pour revendre deux fois le prix.
On devrait obliger à faire des billets nominatifs.
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Patrick-buisson-choisi-par-bernard-laporte-un-champion-et-des-questions/1373248
Patrick Buisson choisi par Bernard Laporte : un champion et des questions
Bernard Laporte a choisi Patrick Buisson plutôt que Serge Simon pour briguer le rôle de président délégué de la Fédération française de rugby. Reste à déterminer les conditions précises du référendum auprès des clubs et à imaginer le recours en cas de rejet du candidat.
F.Be., R.Bo., G.D.
Depuis vendredi matin et la tenue du bureau fédéral, Bernard Laporte est le président de la FFR, sans les pouvoirs du président de la FFR. Une originalité comme le rugby, et cette fédération spécifiquement, sait en inventer. Comme attendu, après les injonctions de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, et parce qu'il refuse de démissionner, l'ancien sélectionneur tricolore (2000-2007) s'est laissé débrancher. Il a désigné Patrick Buisson, vice-président en charge de rugby amateur et membre du comité directeur, comme candidat au référendum au poste de président délégué qui se tiendra du 23 au 26 janvier. Les préliminaires à la réorganisation fédérale qui font suite à la condamnation en première instance de M. Laporte par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer toute activité dans le rugby pour corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts.
Un désaveu pour Laporte, un camouflet pour Simon
Initialement, Bernard Laporte avait prévu de placer sur son trône Serge Simon, premier vice-président et fidèle des années béglaises. Face aux doutes entourant cette nomination, y compris en interne, Laporte a sollicité l'avis du comité d'éthique de la FFR, qui a recommandé de « faire un choix alternatif », comme l'a indiqué le communiqué de presse de la FFR. Un nouveau désaveu pour Bernard Laporte et un camouflet pour Serge Simon, qui avait pourtant bénéficié d'une relaxe en première instance avant de voir le Parquet national financier faire appel de cette décision. Le second, qui avait d'abord choisi de prendre du recul par rapport à certaines de ses nombreuses fonctions à la FFR, était apparu requinqué à la suite du premier procès au point de nourrir de nouvelles ambitions de pouvoir. Il a été rattrapé par la réalité judiciaire et donc contraint par le comité d'éthique. Un avis sage, qui, selon nos informations, aurait été apprécié du côté du ministère des Sports.
« Dans le respect continu des avis du comité d'éthique du rugby français, poursuivait le service de presse de la FFR, Bernard Laporte a examiné les profils susceptibles de pouvoir occuper la fonction. La décision a été prise ce jour de désigner Patrick Buisson comme président délégué de la Fédération française de rugby. » Un respect « continu » qui omet notamment les recommandations de ce même comité à propos du partenariat maillot avec l'entreprise Altrad et qui avaient été cordialement ignorées. Une étourderie, sans doute, au moment de la rédaction du communiqué officiel.
Patrick Buisson, le Monsieur Rugby amateur de la FFR, était en tout cas l'autre favori à cette candidature. Sociétaire de l'appareil fédéral depuis des années, plus discret médiatiquement, plus consensuel aussi, il est décrit comme affable et apprécié par la base. Informaticien de profession, il s'était occupé de la transition numérique de la Fédération lors du premier mandat de Laporte avant de prendre les rênes du secteur amateur lors du second. Buisson doit désormais passer à l'épreuve de la consultation électronique des clubs, prévue du 23 au 26 janvier, avant un comité directeur exceptionnel fixé le 27 janvier. Cet outil de vote dématérialisé avait déjà utilisé par la FFR au printemps 2019 lorsque M. Laporte avait sondé le milieu sur l'opportunité, ou non, de choisir un sélectionneur étranger pour diriger le quinze de France. Le non exprimé l'avait conduit à nommer Galthié.
Ce recours inédit à un référendum pose aussi la question de l'alternative si Patrick Buisson ne recueillait pas la majorité des suffrages ou si le seuil de représentativité n'était pas atteint. Un autre vice-président serait-il désigné et l'organisation d'un nouveau scrutin ordonnée jusqu'à la satisfaction de l'équipe en place ou la lassitude des votants ?
Dullin et Gabbanini vont gérer les affaires courantes
Dans une interview accordée à Rugbyrama, Alexandre Martinez, le trésorier de la FFR, a répondu : « En raisonnant par l'absurde, il n'y a en effet pas de limite à ce que le scenario se reproduise, oui. Mais je crois que depuis que nous sommes aux affaires, nous n'avons pas démontré un comportement absurde. » Sans remonter jusqu'au début des affaires en 2017, la séquence post-délibéré du 13 décembre démontre plutôt l'inverse.
En attendant, ce sera le comité d'éthique, dont l'avis consultatif est désormais opportunément pris en compte, qui déterminera les nombreuses modalités de cette consultation qui devrait se faire au prorata des licenciés, comme pour les élections générales. Jusqu'au 27 janvier, c'est le bureau fédéral, et plus précisément le secrétaire général, Christian Dullin, en étroite collaboration avec le directeur général de la Fédération, Laurent Gabbanini, qui géreront les affaires courantes de l'institution.
Patrick Buisson choisi par Bernard Laporte : un champion et des questions
Bernard Laporte a choisi Patrick Buisson plutôt que Serge Simon pour briguer le rôle de président délégué de la Fédération française de rugby. Reste à déterminer les conditions précises du référendum auprès des clubs et à imaginer le recours en cas de rejet du candidat.
F.Be., R.Bo., G.D.
Depuis vendredi matin et la tenue du bureau fédéral, Bernard Laporte est le président de la FFR, sans les pouvoirs du président de la FFR. Une originalité comme le rugby, et cette fédération spécifiquement, sait en inventer. Comme attendu, après les injonctions de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, et parce qu'il refuse de démissionner, l'ancien sélectionneur tricolore (2000-2007) s'est laissé débrancher. Il a désigné Patrick Buisson, vice-président en charge de rugby amateur et membre du comité directeur, comme candidat au référendum au poste de président délégué qui se tiendra du 23 au 26 janvier. Les préliminaires à la réorganisation fédérale qui font suite à la condamnation en première instance de M. Laporte par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer toute activité dans le rugby pour corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts.
Un désaveu pour Laporte, un camouflet pour Simon
Initialement, Bernard Laporte avait prévu de placer sur son trône Serge Simon, premier vice-président et fidèle des années béglaises. Face aux doutes entourant cette nomination, y compris en interne, Laporte a sollicité l'avis du comité d'éthique de la FFR, qui a recommandé de « faire un choix alternatif », comme l'a indiqué le communiqué de presse de la FFR. Un nouveau désaveu pour Bernard Laporte et un camouflet pour Serge Simon, qui avait pourtant bénéficié d'une relaxe en première instance avant de voir le Parquet national financier faire appel de cette décision. Le second, qui avait d'abord choisi de prendre du recul par rapport à certaines de ses nombreuses fonctions à la FFR, était apparu requinqué à la suite du premier procès au point de nourrir de nouvelles ambitions de pouvoir. Il a été rattrapé par la réalité judiciaire et donc contraint par le comité d'éthique. Un avis sage, qui, selon nos informations, aurait été apprécié du côté du ministère des Sports.
« Dans le respect continu des avis du comité d'éthique du rugby français, poursuivait le service de presse de la FFR, Bernard Laporte a examiné les profils susceptibles de pouvoir occuper la fonction. La décision a été prise ce jour de désigner Patrick Buisson comme président délégué de la Fédération française de rugby. » Un respect « continu » qui omet notamment les recommandations de ce même comité à propos du partenariat maillot avec l'entreprise Altrad et qui avaient été cordialement ignorées. Une étourderie, sans doute, au moment de la rédaction du communiqué officiel.
Patrick Buisson, le Monsieur Rugby amateur de la FFR, était en tout cas l'autre favori à cette candidature. Sociétaire de l'appareil fédéral depuis des années, plus discret médiatiquement, plus consensuel aussi, il est décrit comme affable et apprécié par la base. Informaticien de profession, il s'était occupé de la transition numérique de la Fédération lors du premier mandat de Laporte avant de prendre les rênes du secteur amateur lors du second. Buisson doit désormais passer à l'épreuve de la consultation électronique des clubs, prévue du 23 au 26 janvier, avant un comité directeur exceptionnel fixé le 27 janvier. Cet outil de vote dématérialisé avait déjà utilisé par la FFR au printemps 2019 lorsque M. Laporte avait sondé le milieu sur l'opportunité, ou non, de choisir un sélectionneur étranger pour diriger le quinze de France. Le non exprimé l'avait conduit à nommer Galthié.
Ce recours inédit à un référendum pose aussi la question de l'alternative si Patrick Buisson ne recueillait pas la majorité des suffrages ou si le seuil de représentativité n'était pas atteint. Un autre vice-président serait-il désigné et l'organisation d'un nouveau scrutin ordonnée jusqu'à la satisfaction de l'équipe en place ou la lassitude des votants ?
Dullin et Gabbanini vont gérer les affaires courantes
Dans une interview accordée à Rugbyrama, Alexandre Martinez, le trésorier de la FFR, a répondu : « En raisonnant par l'absurde, il n'y a en effet pas de limite à ce que le scenario se reproduise, oui. Mais je crois que depuis que nous sommes aux affaires, nous n'avons pas démontré un comportement absurde. » Sans remonter jusqu'au début des affaires en 2017, la séquence post-délibéré du 13 décembre démontre plutôt l'inverse.
En attendant, ce sera le comité d'éthique, dont l'avis consultatif est désormais opportunément pris en compte, qui déterminera les nombreuses modalités de cette consultation qui devrait se faire au prorata des licenciés, comme pour les élections générales. Jusqu'au 27 janvier, c'est le bureau fédéral, et plus précisément le secrétaire général, Christian Dullin, en étroite collaboration avec le directeur général de la Fédération, Laurent Gabbanini, qui géreront les affaires courantes de l'institution.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Le Pognon et le Rugby
''Je n’ai de comptes à rendre qu’à vous : les femmes et les hommes qui font le Rugby'', affirme Bernard Laporte
https://www.lerugbynistere.fr/news/je-nai-de-comptes-a-rendre-qua-vous-les-femmes-et-les-hommes-qui-font-le-rugby-affirme-bernard-laporte-0701231111.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/je-nai-de-comptes-a-rendre-qua-vous-les-femmes-et-les-hommes-qui-font-le-rugby-affirme-bernard-laporte-0701231111.php
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Trafic-a-qui-profitent-les-places-de-la-coupe-du-monde-2023/1373425
À qui profitent les places de la Coupe du monde 2023 ?
Si l'achat de nombreuses places pour la Coupe du monde 2023 en France n'est pas forcément illégale, l'utilisation qui en est faite peut poser des problèmes beaucoup plus graves.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
C'est un mail envoyé le dimanche 14 mars 2021, la veille de l'ouverture de la prévente exclusive de la billetterie pour les membres de la « Famille 2023 » (1), les tout premiers acheteurs de places pour la Coupe du monde de rugby en France. D'après nos informations, ce mail est en possession des gendarmes de la Section de recherches de Paris et du Parquet national financier (PNF). Les enquêteurs de l'Inspection générale des finances détiennent aussi ce courrier. Leur rapport concernant la gestion financière du Groupement d'intérêt public France 2023 a donné lieu à un signalement au Parquet (article 40) et à l'ouverture, début octobre, d'une enquête préliminaire du PNF visant des infractions de favoritisme, trafic d'influence, corruption, voire d'autres délits connexes.
(1) Les programmes de voyage et d'hospitalité officiels ont été lancés le 18 mars 2021, la vente au grand public en temps réel pour les packs Ville et Équipe le 6 avril.
Ce mail a été envoyé par un responsable du GIP à Henri Mioch (68 ans), quatre fois champion de France avec Béziers entre 1977 et 1981. M. Mioch est aussi le meilleur ami de Claude Atcher. Il a également la particularité de codiriger avec son fils une boîte d'événementiel nommée Harlequin's, spécialisée dans la commercialisation d'hospitalités pour des matches de rugby. Il est, enfin, un dirigeant de la FFR depuis 2019 (licence DF1), salarié à mi-temps par l'institution sous la gouvernance Laporte, de février 2017 à février 2020, en qualité de « chargé de mission Coupe du monde » et autres missions. Selon nos informations, pendant son passage à la Fédération française de rugby, M. Mioch était toujours salarié de la société Harlequin's. Contacté par L'Équipe, M. Mioch nous a renvoyés vers son conseil, qui n'est pas (encore) revenu vers nous.
Un axe de défense mis à mal
Le 14 mars 2021, Claude Atcher est en copie de ce mail qui contient un fichier Excel récapitulant tous les éléments d'une commande de billets dont l'ancien « DG » a été l'intermédiaire-initiateur. C'est bien M. Atcher qui, en personne, a informé son collaborateur « qu'Henri aimerait acheter des places ». C'est encore M. Atcher qui est revenu à la charge pour que la commande de l'ami Henri soit prise en compte dans les meilleurs délais. Attaché en pièce jointe, le fichier Excel contient à la fois le nombre de places vendues à M. Mioch (600) et le montant de la transaction (140 000 euros).
À nos confrères du Parisien, les avocats d'Atcher ont fait savoir que leur client « n'avait eu connaissance de l'attribution de plusieurs centaines de billets aux deux anciens joueurs (le Parisien a révélé vendredi que Sébastien Chabal a pu acquérir une centaine de places) et qu'il ne pouvait pas, en sa qualité de directeur général, être au courant de tout, tout le temps ». Divers témoignages ainsi que l'existence de ce mail mettent à mal cet axe de défense. Il convient de rappeler le contexte managérial de l'époque au siège du GIP et l'omnipotence d'un « DG », renvoyé pour faute lourde depuis, qui se saisissait du moindre dossier.
S'agissant des 600 places de Mioch et des 100 de Chabal, il existe deux niveaux de lecture. Le premier se situe à hauteur de tous les acheteurs potentiels de places pour la Coupe du monde qui ont emmagasiné une certaine frustration ou colère à force de poireauter en vain dans la file d'attente numérique. Ils seront choqués ou très agacés d'apprendre que le meilleur ami de l'ancien « DG » est aussi le seul qui a eu accès à ce volume de places. Cependant, dans ce genre d'événements, le fait d'acheter des places hors du circuit grand public est une pratique plus que répandue (pour des partenaires, des collectivités...). Donner un droit d'achat privilégié quand la personne paie le prix facial du billet n'a rien d'illégal en soi. Le problème - et c'est le second niveau de lecture - concerne ce qu'il a pu advenir de ces places, étant entendu qu'un volume de 600 places ne peut objectivement pas constituer celui d'une consommation personnelle.
Des revenus illégaux ?
Selon nos informations, M. Mioch a créé plusieurs comptes sur l'interface d'achat ; un seul à son nom. Il a effectué le règlement avec plusieurs cartes bancaires, arguant que ces places étaient destinées à des clubs, sans autre précision. L'enquête confiée par le PNF à la Section de recherches de la gendarmerie permettra de déterminer si ce volume de billets a pu servir à générer des revenus pour MM. Mioch et Atcher, ce qui serait illégal. Un éventuel montage de packages (par exemple place au match + repas + possibilité de rencontrer un ancien grand joueur, dans le cadre d'un voyage all inclusive ou non) peut faire tripler ou quadrupler le prix d'origine du billet.
En outre, l'organisation d'hospitalités sauvages léserait les sociétés du secteur ayant, elles, acheté des licences auprès du GIE (Groupement d'intérêt économique) pour avoir le droit de commercialiser ces produits. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que la FFR est l'ayant droit majoritaire du GIP à hauteur de 62 %. Mais il est visiblement plus arrangeant de faire croire à la déstabilisation totale de la Coupe du monde 2023 en cas de réponse négative au référendum à venir (2) que veiller à ce qu'un climat social sain et une gestion financière irréprochable règnent dans l'organisation d'un événement qui, effectivement, est observé par le monde entier.
(2) La candidature de Patrick Buisson au poste de président délégué sera soumise au vote des clubs du 23 au 26 janvier, afin de suppléer Bernard Laporte, qui a été condamné, en première instance le 13 décembre, pour corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts dans l'exercice de ses fonctions.
À qui profitent les places de la Coupe du monde 2023 ?
Si l'achat de nombreuses places pour la Coupe du monde 2023 en France n'est pas forcément illégale, l'utilisation qui en est faite peut poser des problèmes beaucoup plus graves.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
C'est un mail envoyé le dimanche 14 mars 2021, la veille de l'ouverture de la prévente exclusive de la billetterie pour les membres de la « Famille 2023 » (1), les tout premiers acheteurs de places pour la Coupe du monde de rugby en France. D'après nos informations, ce mail est en possession des gendarmes de la Section de recherches de Paris et du Parquet national financier (PNF). Les enquêteurs de l'Inspection générale des finances détiennent aussi ce courrier. Leur rapport concernant la gestion financière du Groupement d'intérêt public France 2023 a donné lieu à un signalement au Parquet (article 40) et à l'ouverture, début octobre, d'une enquête préliminaire du PNF visant des infractions de favoritisme, trafic d'influence, corruption, voire d'autres délits connexes.
(1) Les programmes de voyage et d'hospitalité officiels ont été lancés le 18 mars 2021, la vente au grand public en temps réel pour les packs Ville et Équipe le 6 avril.
Ce mail a été envoyé par un responsable du GIP à Henri Mioch (68 ans), quatre fois champion de France avec Béziers entre 1977 et 1981. M. Mioch est aussi le meilleur ami de Claude Atcher. Il a également la particularité de codiriger avec son fils une boîte d'événementiel nommée Harlequin's, spécialisée dans la commercialisation d'hospitalités pour des matches de rugby. Il est, enfin, un dirigeant de la FFR depuis 2019 (licence DF1), salarié à mi-temps par l'institution sous la gouvernance Laporte, de février 2017 à février 2020, en qualité de « chargé de mission Coupe du monde » et autres missions. Selon nos informations, pendant son passage à la Fédération française de rugby, M. Mioch était toujours salarié de la société Harlequin's. Contacté par L'Équipe, M. Mioch nous a renvoyés vers son conseil, qui n'est pas (encore) revenu vers nous.
Un axe de défense mis à mal
Le 14 mars 2021, Claude Atcher est en copie de ce mail qui contient un fichier Excel récapitulant tous les éléments d'une commande de billets dont l'ancien « DG » a été l'intermédiaire-initiateur. C'est bien M. Atcher qui, en personne, a informé son collaborateur « qu'Henri aimerait acheter des places ». C'est encore M. Atcher qui est revenu à la charge pour que la commande de l'ami Henri soit prise en compte dans les meilleurs délais. Attaché en pièce jointe, le fichier Excel contient à la fois le nombre de places vendues à M. Mioch (600) et le montant de la transaction (140 000 euros).
À nos confrères du Parisien, les avocats d'Atcher ont fait savoir que leur client « n'avait eu connaissance de l'attribution de plusieurs centaines de billets aux deux anciens joueurs (le Parisien a révélé vendredi que Sébastien Chabal a pu acquérir une centaine de places) et qu'il ne pouvait pas, en sa qualité de directeur général, être au courant de tout, tout le temps ». Divers témoignages ainsi que l'existence de ce mail mettent à mal cet axe de défense. Il convient de rappeler le contexte managérial de l'époque au siège du GIP et l'omnipotence d'un « DG », renvoyé pour faute lourde depuis, qui se saisissait du moindre dossier.
S'agissant des 600 places de Mioch et des 100 de Chabal, il existe deux niveaux de lecture. Le premier se situe à hauteur de tous les acheteurs potentiels de places pour la Coupe du monde qui ont emmagasiné une certaine frustration ou colère à force de poireauter en vain dans la file d'attente numérique. Ils seront choqués ou très agacés d'apprendre que le meilleur ami de l'ancien « DG » est aussi le seul qui a eu accès à ce volume de places. Cependant, dans ce genre d'événements, le fait d'acheter des places hors du circuit grand public est une pratique plus que répandue (pour des partenaires, des collectivités...). Donner un droit d'achat privilégié quand la personne paie le prix facial du billet n'a rien d'illégal en soi. Le problème - et c'est le second niveau de lecture - concerne ce qu'il a pu advenir de ces places, étant entendu qu'un volume de 600 places ne peut objectivement pas constituer celui d'une consommation personnelle.
Des revenus illégaux ?
Selon nos informations, M. Mioch a créé plusieurs comptes sur l'interface d'achat ; un seul à son nom. Il a effectué le règlement avec plusieurs cartes bancaires, arguant que ces places étaient destinées à des clubs, sans autre précision. L'enquête confiée par le PNF à la Section de recherches de la gendarmerie permettra de déterminer si ce volume de billets a pu servir à générer des revenus pour MM. Mioch et Atcher, ce qui serait illégal. Un éventuel montage de packages (par exemple place au match + repas + possibilité de rencontrer un ancien grand joueur, dans le cadre d'un voyage all inclusive ou non) peut faire tripler ou quadrupler le prix d'origine du billet.
En outre, l'organisation d'hospitalités sauvages léserait les sociétés du secteur ayant, elles, acheté des licences auprès du GIE (Groupement d'intérêt économique) pour avoir le droit de commercialiser ces produits. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que la FFR est l'ayant droit majoritaire du GIP à hauteur de 62 %. Mais il est visiblement plus arrangeant de faire croire à la déstabilisation totale de la Coupe du monde 2023 en cas de réponse négative au référendum à venir (2) que veiller à ce qu'un climat social sain et une gestion financière irréprochable règnent dans l'organisation d'un événement qui, effectivement, est observé par le monde entier.
(2) La candidature de Patrick Buisson au poste de président délégué sera soumise au vote des clubs du 23 au 26 janvier, afin de suppléer Bernard Laporte, qui a été condamné, en première instance le 13 décembre, pour corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts dans l'exercice de ses fonctions.
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Re: Le Pognon et le Rugby
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.midi-olympique.fr/2023/01/10/exclusif-je-sais-que-je-suis-innocent-mohed-altrad-montpellier-reagit-pour-la-premiere-fois-a-sa-condamnation-10916127.php
EXCLUSIF. « Je sais que je suis innocent » : Mohed Altrad (Montpellier) réagit pour la première fois à sa condamnation
Silencieux médiatiquement depuis le 13 décembre et le verdict de son procès (18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour des faits de corruption active, trafic d'influence et abus de biens sociaux ), l’homme d’affaires et président du MHR Mohed Altrad a accepté de se confier à Midi Olympique. Où il revient sur cette condamnation, contre laquelle il a fait appel. Il évoque également la situation de sportive de son club, les rumeurs d’une arrivée prochaine de Christophe Urios ou le départ de Mohamed Haouas.
Comment jugez-vous le début de saison du MHR ?
J’ai confiance dans le MHR. Nous avons une équipe formidable. On sait que c’est toujours difficile après un titre de champion de confirmer dès la saison suivante car tout le monde vous attend au tournant. On a perdu deux leaders importants du vestiaire. Donc ce n’est pas facile. Mais, on se bat, on est dans le combat, on croit à la victoire. Et je suis là pour rappeler à tous l’exigence de victoire. Aujourd’hui, on est sixième à trois points du troisième. On va rattraper notre retard
Pourquoi Olivier Azam est-il parti si tôt ?
Olivier est resté deux ans. Il a fait un très bon travail, a remporté deux trophées dont le Top 14. Il avait une très bonne relation avec Philippe (Saint-André) qu’il connaît depuis très longtemps. Mais, il était seul à Montpellier, avec sa famille en Angleterre. Il a fait un choix personnel que je peux comprendre d’autant que je souhaite que tous les membres du club soient totalement investis dans leur travail, leur équipe, leur club. Aujourd’hui, on a du boulot à faire avec les avants. Notre conquête n’était pas aussi bonne que d’habitude, la touche notamment. Nos deux sauteurs sont blessés dont notre meilleur preneur. Mais, on va recruter.
Qu’en est-il de cette rumeur Urios ?
Je ne commente par définition pas les rumeurs.
Qu’en est-il de vos relations avec Philippe Saint-André ?
J’ai les meilleures relations avec Philippe Saint-André. C’est un homme de cœur, une excellente technique, un meneur formidable. Il nous a menés au titre l’an dernier, c’était une performance exceptionnelle. Cette première partie de saison n’a pas été aussi bonne que ce que nous aurions tous souhaité, c’est vrai mais cela n’enlève rien à ma confiance en lui. Il faut que l’on trouve rapidement un entraîneur des avants, on y travaille tous les deux. Il faut que l’on continue à grandir et que l’on recolle très vite aux leaders du Top 14.
Le fait de devoir se séparer de Mohamed Haouas est-il un crève-cœur ou le joueur était-il devenu trop dur à gérer ?
Mohamed a un grand talent. C’est un enfant du club, qui nous a beaucoup apporté. Il a eu une jeunesse turbulente, a fait des bêtises à Montpellier. C’est peut-être bien, pour lui, de partir.
Faut-il s’attendre à d’autres arrivées de joueurs la saison prochaine ?
Le MHR, c’est un organisme vivant. Notre richesse, ce sont nos hommes. Et notre force, c’est notre capacité à attirer les meilleurs talents. Alors bien sûr, il faut tenir compte du salary cap, des départs des uns et des autres. Cela fait partie de la vie du club, mais oui, on va recruter. On a besoin d’un pilier droit. On travaille sur le terrain, dans la région, on cherche plutôt un joueur issu d’une filière de formation. Et c’est d’autant plus important que la saison prochaine, il y aura la Coupe du monde et les effectifs vont être très sollicités.
Le MHR a-t-il changé de statut depuis son titre ?
Ah, c’est sûr ! On a le bouclier de Brennus, 130 ans d’histoire, les plus belles histoires de sport et de rugby. Nous sommes devenus le club à battre et on en est très fier. La ville se mobilise, la région se mobilise, on voit des maillots du MHR un peu partout. Les jeunes se mettent au rugby, encore plus qu’ailleurs. Les joueurs sont sollicités. Fulgence Ouedraogo, notre ambassadeur est sollicité partout. C’est vraiment une belle histoire.
Les affluences ont-elles évolué depuis le titre de champion de France ?
Oui, il y a plus de monde, avec un public encore plus enthousiaste, qui nous demande le meilleur, qui a l’exigence du haut niveau, du résultat maintenant inscrit dans son cœur. Pour cela, nous continuons à réfléchir à un centre de haute performance car nous en avons tous besoin. Le public, les joueurs et les jeunes : je crois énormément à la formation. C’est un sujet où la France rattrape son retard, il faut que nous continuions à investir.
Comment avez-vous vécu le délibéré du 13 décembre ?
Dans une grande sérénité. Je sais que je suis innocent. Et, vous savez, j’ai vécu dans ma vie des expériences très douloureuses, notamment quand j’étais enfant. Quand vous avez surmonté ces épreuves, vous pouvez traverser toutes les péripéties de l’existence.
Marc Duzan
EXCLUSIF. « Je sais que je suis innocent » : Mohed Altrad (Montpellier) réagit pour la première fois à sa condamnation
Silencieux médiatiquement depuis le 13 décembre et le verdict de son procès (18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour des faits de corruption active, trafic d'influence et abus de biens sociaux ), l’homme d’affaires et président du MHR Mohed Altrad a accepté de se confier à Midi Olympique. Où il revient sur cette condamnation, contre laquelle il a fait appel. Il évoque également la situation de sportive de son club, les rumeurs d’une arrivée prochaine de Christophe Urios ou le départ de Mohamed Haouas.
Comment jugez-vous le début de saison du MHR ?
J’ai confiance dans le MHR. Nous avons une équipe formidable. On sait que c’est toujours difficile après un titre de champion de confirmer dès la saison suivante car tout le monde vous attend au tournant. On a perdu deux leaders importants du vestiaire. Donc ce n’est pas facile. Mais, on se bat, on est dans le combat, on croit à la victoire. Et je suis là pour rappeler à tous l’exigence de victoire. Aujourd’hui, on est sixième à trois points du troisième. On va rattraper notre retard
Pourquoi Olivier Azam est-il parti si tôt ?
Olivier est resté deux ans. Il a fait un très bon travail, a remporté deux trophées dont le Top 14. Il avait une très bonne relation avec Philippe (Saint-André) qu’il connaît depuis très longtemps. Mais, il était seul à Montpellier, avec sa famille en Angleterre. Il a fait un choix personnel que je peux comprendre d’autant que je souhaite que tous les membres du club soient totalement investis dans leur travail, leur équipe, leur club. Aujourd’hui, on a du boulot à faire avec les avants. Notre conquête n’était pas aussi bonne que d’habitude, la touche notamment. Nos deux sauteurs sont blessés dont notre meilleur preneur. Mais, on va recruter.
Qu’en est-il de cette rumeur Urios ?
Je ne commente par définition pas les rumeurs.
Qu’en est-il de vos relations avec Philippe Saint-André ?
J’ai les meilleures relations avec Philippe Saint-André. C’est un homme de cœur, une excellente technique, un meneur formidable. Il nous a menés au titre l’an dernier, c’était une performance exceptionnelle. Cette première partie de saison n’a pas été aussi bonne que ce que nous aurions tous souhaité, c’est vrai mais cela n’enlève rien à ma confiance en lui. Il faut que l’on trouve rapidement un entraîneur des avants, on y travaille tous les deux. Il faut que l’on continue à grandir et que l’on recolle très vite aux leaders du Top 14.
Le fait de devoir se séparer de Mohamed Haouas est-il un crève-cœur ou le joueur était-il devenu trop dur à gérer ?
Mohamed a un grand talent. C’est un enfant du club, qui nous a beaucoup apporté. Il a eu une jeunesse turbulente, a fait des bêtises à Montpellier. C’est peut-être bien, pour lui, de partir.
Faut-il s’attendre à d’autres arrivées de joueurs la saison prochaine ?
Le MHR, c’est un organisme vivant. Notre richesse, ce sont nos hommes. Et notre force, c’est notre capacité à attirer les meilleurs talents. Alors bien sûr, il faut tenir compte du salary cap, des départs des uns et des autres. Cela fait partie de la vie du club, mais oui, on va recruter. On a besoin d’un pilier droit. On travaille sur le terrain, dans la région, on cherche plutôt un joueur issu d’une filière de formation. Et c’est d’autant plus important que la saison prochaine, il y aura la Coupe du monde et les effectifs vont être très sollicités.
Le MHR a-t-il changé de statut depuis son titre ?
Ah, c’est sûr ! On a le bouclier de Brennus, 130 ans d’histoire, les plus belles histoires de sport et de rugby. Nous sommes devenus le club à battre et on en est très fier. La ville se mobilise, la région se mobilise, on voit des maillots du MHR un peu partout. Les jeunes se mettent au rugby, encore plus qu’ailleurs. Les joueurs sont sollicités. Fulgence Ouedraogo, notre ambassadeur est sollicité partout. C’est vraiment une belle histoire.
Les affluences ont-elles évolué depuis le titre de champion de France ?
Oui, il y a plus de monde, avec un public encore plus enthousiaste, qui nous demande le meilleur, qui a l’exigence du haut niveau, du résultat maintenant inscrit dans son cœur. Pour cela, nous continuons à réfléchir à un centre de haute performance car nous en avons tous besoin. Le public, les joueurs et les jeunes : je crois énormément à la formation. C’est un sujet où la France rattrape son retard, il faut que nous continuions à investir.
Comment avez-vous vécu le délibéré du 13 décembre ?
Dans une grande sérénité. Je sais que je suis innocent. Et, vous savez, j’ai vécu dans ma vie des expériences très douloureuses, notamment quand j’étais enfant. Quand vous avez surmonté ces épreuves, vous pouvez traverser toutes les péripéties de l’existence.
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Re: Le Pognon et le Rugby
M.ALTRAD : Je souhaite que tous les membres du club soient totalement investis dans leur travail, leur équipe, leur club
Bon, ben Urios ne viendra pas au MHR
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://actu.fr/sports/rugby/pro/rugby-des-comptes-demandes-a-la-ffr-concernant-le-referendum-et-les-frais-d-avocat-de-laporte_56578766.html
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.sudouest.fr/sport/affaire-laporte-il-faut-sortir-de-tout-ce-tapage-affirme-patrick-buisson-avant-le-referendum-13711286.php
Affaire Laporte. « Il faut sortir de tout ce tapage », affirme Patrick Buisson avant le référendum
Par Recueilli par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Désigné pour le poste de président délégué par Bernard Laporte après sa mise en retrait, le vice-président chargé du secteur amateurs défend sa candidature avant le référendum des clubs la semaine prochaine
Vous avez été désigné par Bernard Laporte pour occuper le poste de président délégué. Comment envisagez-vous votre mission si les clubs vous accordent leur confiance ?
J’envisage d’abord ma mission avec beaucoup de fierté. Ce n’est pas neutre. Je remercie Bernard Laporte de m’avoir proposé pour ce poste. Il faudra que les clubs valident ce choix. Après, la fédération est structurée, il y a un président, un bureau fédéral, un comité directeur. Toutes les décisions sont approuvées. Le président ne prend jamais des décisions tout seul. C’est un travail collégial. Nous avons été élus en 2020 sur un programme. Je souhaite qu’on aille au bout de ce programme. Je ne vais rien révolutionner.
Florian Grill et Ovale ensemble mènent une campagne très volontaire pour le non. Mais on ne peut pas écarter l’hypothèse que vous soyez rejeté. Que se passera-t-il si le non à Patrick Buisson l’emporte ?
Si le non l’emporte, ce qui avait été défini dans le bureau de la ministre, c’est que Bernard Laporte pouvait éventuellement présenter un nouveau candidat. Je ne sais pas si c’est ce qui va se produire. Si l’on devait passer à des élections générales, il y aurait un processus très long à mettre en place. Il faudrait demander la démission du comité directeur en plein tournoi des Six-Nations. Ce n’est pas très raisonnable. Cela pourrait aboutir à des élections au début de l’été. Je ne pense pas que cela soit le bon moment. Qui dit élections, dit campagne. Le Quinze de France a besoin de stabilité et de continuité. Et puis les clubs amateurs préfèrent se concentrer sur leur passion que sur des controverses, jouer au rugby plutôt que de voter toutes les trois semaines.
« Pourquoi le comité directeur démissionnerait-il ? »
Référendum mode d’emploi
La consultation des clubs sur la nomination de Patrick Buisson au poste de président délégué de la Fédération française de rugby s’effectuera par vote électronique entre le lundi 23 janvier à 12 heures et le jeudi 26 janvier à 12 heures. Chaque club pèsera sur l’issue du scrutin proportionnellement à son nombre de licenciés. La surveillance du bon déroulement a été confiée au comité d’éthique.
Qu’avez-vous à répondre aux critiques qui voient en vous l’homme de paille d’un président condamné en première instance par la justice ?
Je ne sais pas qui peut dire cela si ce n’est des gens qui ne me connaissent pas. Je suis un homme d’action et d’engagement. Cela fait 15 ans que je suis au service des clubs. J’ai été joueur, entraîneur, président de club, élu territorial puis fédéral. J’ai de l’expérience et du caractère. L’avenir dira si je suis un homme de paille ou un vrai président délégué.
Quel est votre degré d’autonomie par rapport à Bernard Laporte ?
Bernard Laporte est mis en retrait. C’est-à-dire qu’il n’a plus aucune prérogative au sein de la Fédération française de rugby.
Mais c’est quand même lui qui établit le contact avec les entraîneurs pour composer le prochain staff de Fabien Galthié comme cela semble avoir été le cas avec Pierre Mignoni.
Je pense que Fabien Galthié est assez grand pour choisir son staff. Il a prouvé ses compétences. Ce n’est pas un garçon à qui on impose des choix.
« Le rugby français a besoin de stabilité et de sérénité »
À l’issue de procès, la ministre des Sports estimait que la fédération devait passer par un nouveau temps démocratique. Pourquoi refuser une élection générale ?
Mais pourquoi le comité directeur élu pour quatre ans et qui a fait un travail remarquable démissionnerait-il ? Le bilan de cette équipe, il est quand même exceptionnel. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est nous rassembler et travailler ensemble. La division entretient l’échec. Le rugby français a besoin de stabilité et de sérénité.
Vous dites vouloir incarner la fin des affaires. Mais le bureau fédéral dont vous êtes membre a avancé les frais d’avocat de Bernard Laporte tout en se constituant partie civile. C’est problématique, non ?
L’avance sur les frais d’avocat est conforme à nos règlements et à la présomption d’innocence. Au regard de la décision en première instance, la FFR a demandé le remboursement des frais d’avocat. Ce sera fait. Ensuite, je ne vais pas commenter le verdict du procès mais la fédération n’a pas été lésée financièrement dans cette affaire. On n’a pas perdu un euro.
En revanche, elle a souffert d’un vrai préjudice en termes d’image à travers ce procès ou avec les révélations qui ont conduit au limogeage de Claude Atcher, le directeur de la Coupe du monde 2023.
Je ne vais pas vous dire que ce sont des bonnes choses qui nous sont arrivées. Mais on peut aussi souligner que la fédération française de rugby, c’est une équipe de France qui joue à guichets fermés et rassemble plus de dix millions de téléspectateurs. C’est une fédération qui va franchir les 300 000 licenciés et qui est passée de 100 à 133 millions de chiffre d’affaires. Pour une fédération dont l’image est supposée ternie, ce ne sont pas de mauvais résultats.
Comment espérez-vous ramener de la sérénité ?
Il faut sortir de tout ce tapage. Si les clubs disent oui, la ministre l’a souligné : ce référendum sera engageant. C’est terminé. Et j’ose espérer que les gens de l’opposition auront envie de travailler pour le rugby et de pousser derrière le Quinze de France en se projetant sur la prochaine échéance électorale en 2024.
Pourriez-vous vous présenter à la prochaine élection générale en 2024 ?
Ce n’est pas le sujet aujourd’hui. Je n’étais pas candidat au poste de président délégué. C’était Serge Simon. Passons l’étape du référendum. Il sera temps d’y penser en 2024.
Affaire Laporte. « Il faut sortir de tout ce tapage », affirme Patrick Buisson avant le référendum
Par Recueilli par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Désigné pour le poste de président délégué par Bernard Laporte après sa mise en retrait, le vice-président chargé du secteur amateurs défend sa candidature avant le référendum des clubs la semaine prochaine
Vous avez été désigné par Bernard Laporte pour occuper le poste de président délégué. Comment envisagez-vous votre mission si les clubs vous accordent leur confiance ?
J’envisage d’abord ma mission avec beaucoup de fierté. Ce n’est pas neutre. Je remercie Bernard Laporte de m’avoir proposé pour ce poste. Il faudra que les clubs valident ce choix. Après, la fédération est structurée, il y a un président, un bureau fédéral, un comité directeur. Toutes les décisions sont approuvées. Le président ne prend jamais des décisions tout seul. C’est un travail collégial. Nous avons été élus en 2020 sur un programme. Je souhaite qu’on aille au bout de ce programme. Je ne vais rien révolutionner.
Florian Grill et Ovale ensemble mènent une campagne très volontaire pour le non. Mais on ne peut pas écarter l’hypothèse que vous soyez rejeté. Que se passera-t-il si le non à Patrick Buisson l’emporte ?
Si le non l’emporte, ce qui avait été défini dans le bureau de la ministre, c’est que Bernard Laporte pouvait éventuellement présenter un nouveau candidat. Je ne sais pas si c’est ce qui va se produire. Si l’on devait passer à des élections générales, il y aurait un processus très long à mettre en place. Il faudrait demander la démission du comité directeur en plein tournoi des Six-Nations. Ce n’est pas très raisonnable. Cela pourrait aboutir à des élections au début de l’été. Je ne pense pas que cela soit le bon moment. Qui dit élections, dit campagne. Le Quinze de France a besoin de stabilité et de continuité. Et puis les clubs amateurs préfèrent se concentrer sur leur passion que sur des controverses, jouer au rugby plutôt que de voter toutes les trois semaines.
« Pourquoi le comité directeur démissionnerait-il ? »
Référendum mode d’emploi
La consultation des clubs sur la nomination de Patrick Buisson au poste de président délégué de la Fédération française de rugby s’effectuera par vote électronique entre le lundi 23 janvier à 12 heures et le jeudi 26 janvier à 12 heures. Chaque club pèsera sur l’issue du scrutin proportionnellement à son nombre de licenciés. La surveillance du bon déroulement a été confiée au comité d’éthique.
Qu’avez-vous à répondre aux critiques qui voient en vous l’homme de paille d’un président condamné en première instance par la justice ?
Je ne sais pas qui peut dire cela si ce n’est des gens qui ne me connaissent pas. Je suis un homme d’action et d’engagement. Cela fait 15 ans que je suis au service des clubs. J’ai été joueur, entraîneur, président de club, élu territorial puis fédéral. J’ai de l’expérience et du caractère. L’avenir dira si je suis un homme de paille ou un vrai président délégué.
Quel est votre degré d’autonomie par rapport à Bernard Laporte ?
Bernard Laporte est mis en retrait. C’est-à-dire qu’il n’a plus aucune prérogative au sein de la Fédération française de rugby.
Mais c’est quand même lui qui établit le contact avec les entraîneurs pour composer le prochain staff de Fabien Galthié comme cela semble avoir été le cas avec Pierre Mignoni.
Je pense que Fabien Galthié est assez grand pour choisir son staff. Il a prouvé ses compétences. Ce n’est pas un garçon à qui on impose des choix.
« Le rugby français a besoin de stabilité et de sérénité »
À l’issue de procès, la ministre des Sports estimait que la fédération devait passer par un nouveau temps démocratique. Pourquoi refuser une élection générale ?
Mais pourquoi le comité directeur élu pour quatre ans et qui a fait un travail remarquable démissionnerait-il ? Le bilan de cette équipe, il est quand même exceptionnel. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est nous rassembler et travailler ensemble. La division entretient l’échec. Le rugby français a besoin de stabilité et de sérénité.
Vous dites vouloir incarner la fin des affaires. Mais le bureau fédéral dont vous êtes membre a avancé les frais d’avocat de Bernard Laporte tout en se constituant partie civile. C’est problématique, non ?
L’avance sur les frais d’avocat est conforme à nos règlements et à la présomption d’innocence. Au regard de la décision en première instance, la FFR a demandé le remboursement des frais d’avocat. Ce sera fait. Ensuite, je ne vais pas commenter le verdict du procès mais la fédération n’a pas été lésée financièrement dans cette affaire. On n’a pas perdu un euro.
En revanche, elle a souffert d’un vrai préjudice en termes d’image à travers ce procès ou avec les révélations qui ont conduit au limogeage de Claude Atcher, le directeur de la Coupe du monde 2023.
Je ne vais pas vous dire que ce sont des bonnes choses qui nous sont arrivées. Mais on peut aussi souligner que la fédération française de rugby, c’est une équipe de France qui joue à guichets fermés et rassemble plus de dix millions de téléspectateurs. C’est une fédération qui va franchir les 300 000 licenciés et qui est passée de 100 à 133 millions de chiffre d’affaires. Pour une fédération dont l’image est supposée ternie, ce ne sont pas de mauvais résultats.
Comment espérez-vous ramener de la sérénité ?
Il faut sortir de tout ce tapage. Si les clubs disent oui, la ministre l’a souligné : ce référendum sera engageant. C’est terminé. Et j’ose espérer que les gens de l’opposition auront envie de travailler pour le rugby et de pousser derrière le Quinze de France en se projetant sur la prochaine échéance électorale en 2024.
Pourriez-vous vous présenter à la prochaine élection générale en 2024 ?
Ce n’est pas le sujet aujourd’hui. Je n’étais pas candidat au poste de président délégué. C’était Serge Simon. Passons l’étape du référendum. Il sera temps d’y penser en 2024.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Affaire-claude-atcher-une-enquete-ouverte-pour-harcelement-moral/1375464
Affaire Claude Atcher : une enquête ouverte pour harcèlement moral
INFO L'ÉQUIPE. Le rapport de l'inspection du travail, dont « L'Équipe » a pu prendre connaissance, assombrit encore le récit du management absolutiste de l'ancien « DG » du Groupement d'intérêt public France 2023, Claude Atcher. Il a donné lieu à l'ouverture par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire pour harcèlement moral.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel, Guillaume Dufy et Marc Leplongeon
À 10 heures du matin, le 24 juin dernier, les deux inspecteurs du travail missionnés par la ministre des Sports deux jours plus tôt entrent au siège parisien du GIP - France 2023, au 24 de la rue Saint-Victor. Ils ne le savent pas encore, ne l'imaginent même pas, mais ils vont tomber entre les mains d'un personnage intempestif. Cette scène délirante, les contrôleurs ont tenu à la formaliser noir sur blanc, dans une lettre adressée à Jacques Rivoal, président du comité d'organisation de la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre), et Claude Atcher, directeur général de la structure en ce temps-là. Une lettre qu'ils ont insérée en avant-propos de leur rapport long de 32 pages dont L'Équipe a pu prendre connaissance. Dans un monde normal, les inspecteurs auraient souhaité être accueillis par M. Atcher, principal mis en cause dans l'enquête publiée par L'Équipe le 22 juin.
Mais comme le signalera trois mois plus tard un courrier de la DRIEETS (Direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) au préfet de Paris et au préfet de région, « Claude Atcher a refusé de recevoir les agents de contrôle. »
« Nous effectuons des contrôles de façon régulière et il est extrêmement rare que nous ayons à déplorer un tel accueil »
Les inspecteurs du travail missionnés par la ministre
Le 24 juin, c'est le directeur juridique du GIP, François Guéant, fils de l'ancien secrétaire général du président Sarkozy, qui se charge du comité d'accueil, à sa façon. « Nous lui avons demandé à le suivre dans son bureau ou en salle de réunion pour ne pas perturber l'activité au sein de l'open space, relatent les inspecteurs. Monsieur Guéant a alors fait preuve d'une grande nervosité, refusant dans un premier temps de nous recevoir, nous faisant remarquer que nous n'avions pas prévenu de notre visite puis indiquant qu'il allait immédiatement contacter son avocat. »
39 %
La proportion de salariés du siège du GIP estimant que leur état de santé au travail s'est dégradé depuis qu'ils travaillent au sein du Comité d'organisation (source : questionnaire du cabinet conseil ADDEO)
Après une courte accalmie, M. Guéant s'emporte à nouveau et demande aux inspecteurs de lui dresser la liste des salariés qu'ils souhaitent entendre et surtout de prévenir de leur venue lors de leur prochaine visite. « Nous lui avons rappelé que les inspecteurs du travail peuvent accéder aux lieux de travail sans en avertir au préalable l'employeur ou demander une autorisation, interroger les salariés et se faire transmettre tout document dans les conditions prévues au Code du travail, ce qui n'a pas manqué, une fois encore, de déclencher un emportement de M. Guéant. »
Les inspecteurs demandent alors à échanger avec Sophie Coste, directrice des ressources humaines. Guéant indique que celle-ci est occupée en réunion, se ravise et suggère de « pouvoir assister à cet entretien, ce que nous avons refusé afin de pouvoir entendre librement Mme Coste, est-il mentionné dans la lettre. Durant notre échange avec Mme Coste qui se déroulait dans des conditions tout à fait cordiales et habituelles, M. Guéant nous a interrompus à trois reprises en se présentant dans la salle de réunion. » Les inspecteurs le prient à nouveau de s'effacer. Toujours selon la lettre, il aurait accusé les enquêteurs « d'exercer une pression sur la DRH et de lui faire subir une garde à vue ». M. Guéant s'est ensuite installé sur les canapés attenants à la salle de réunion, dont les parois sont vitrées, la confidentialité des échanges avec Mme Coste ne pouvant donc plus être garantie.
« Nous effectuons des contrôles de façon régulière et il est extrêmement rare que nous ayons à déplorer un tel accueil. Nous attirons votre attention quant au fait qu'il apparaît interpellant de se présenter pour un contrôle dans le cadre d'une enquête pour violence au travail et de subir un accueil de la sorte. » L'inspecteur-élève qui accompagnait ce jour-là les titulaires aura des choses à raconter sur ses premiers pas dans le métier. François Guéant n'a pas répondu à nos sollicitations.
« Il a un comportement menaçant, il laisse le doute que ça peut en venir au physique »
Un salarié sur l'attitude de Claude Atcher
Au fil de ses investigations et auditions (61 salariés se sont exprimés), l'inspection du travail a pu avoir confirmation des informations parues dans L'Équipe, aussi bien concernant le climat de terreur que faisaient régner Claude Atcher et quelques-uns de ses lieutenants au 8e étage de la Mutualité, que sur l'absence de médecine du travail pendant plus de six mois alors même que les burn-out s'accumulaient parmi les salariés. À la lecture de ce rapport, on comprend aussi que rien n'était tout à fait à jour, ni dans les clous. « Lors de notre visite du 24 juin, aucun document de décompte des forfaits jours ni des heures travaillées n'a pu nous être fourni. [...] Nous avons demandé le registre unique du personnel tel que prévu au sens de l'article L.1221-13 du Code du travail ; Mme Coste nous a répondu qu'il n'y en avait pas. »
La réponse fut identique s'agissant de la base de données économiques sociales (BDES). Quant au document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), élaboré en août 2020, il n'avait pas été mis à jour. D'après nos informations, Claude Atcher aurait personnellement bloqué pour que ces informations ne soient pas communiquées au CSE. Les inspecteurs ont par ailleurs procédé au calcul du taux de rotation - ou taux de turn-over - à la date de leur contrôle. Cette mesure constitue un bon indicateur de conditions de travail dégradées. Au GIP, ce chiffre dépassait le niveau « éloquent ».
36,65 %
Le taux de rotation (calculé à partir du nombre de salariés et pondéré selon le nombre de départs contre le nombre d'arrivées sur une période donnée) constaté au GIP par l'inspection du travail.Le taux de rotation moyen en France est de 15 %.
L'Équipe a également pu avoir connaissance du rapport du comité d'éthique, que la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait commandé simultanément. Ces deux lectures avaient suffi à édifier le pouvoir politique et à provoquer la révocation de Claude Atcher pour faute lourde, le 10 octobre. Il avait préalablement été mis à pied à titre conservatoire le 29 août. Après avoir parcouru toute cette littérature, on se demande comment, avec les mêmes documents en main, Bernard Laporte, président de la FFR (qui détient 62 % du GIP), a tout de même essayé d'obtenir le maintien en poste de Claude Atcher.
« Entre les salariés, on l'appelle "Poutine", "Robespierre" ou "Caligula" »
En plus de ces deux rapports, les élus du personnel du GIP avaient mandaté le cabinet conseil ADDEO. Tout aussi accablante, cette synthèse, longue de 121 pages et nourrie par une centaine de témoignages, confirme les dérives d'un pouvoir autocentré, le sous-effectif, la surcharge de travail, les arrêts maladie... En tournant les pages de ces rapports, on déambule au milieu d'une profusion de verbatims de salariés. Qui décrivent le management de l'ancien « DG » : « Une verticalité extrême, il est mégalomane » ; « C'est une organisation dictatoriale et pyramidale avec une pointe élevée et pointue » ; « Il impose la terreur » ; « Physiquement, il impose, il domine. Verbalement, il crie, il hurle, il humilie en public devant les salariés en open space et crée une ambiance latente de violence. » « Il a un comportement menaçant, il laisse le doute que ça peut en venir au physique » ; « Il nous dit qu'il saura qui parle » ; « Il est nocif. Entre les salariés, on l'appelle "Poutine", "Robespierre" ou "Caligula". »
Qui décrivent aussi une souffrance : « Les personnes qui pleurent oui, je l'ai vu. J'ai entendu des cris provenant du bureau d'Atcher » ; « Les gens pleurent dans les toilettes » ; « Il m'a brûlé moralement, il m'a détruit » ; « J'avais une boule au ventre tous les jours, il m'appelait et me criait dessus. Il appelle à n'importe quelle heure. Il m'appelait le dimanche soir pour le lendemain. C'était pour m'humilier » ; « Les gens ont peur de se retrouver seuls avec lui dans le bureau » ; « J'ai été sous son emprise, c'est un gourou » ;
« J'en suis venu à être terrorisé par un coup de téléphone » ; « On n'a pas su protéger ceux qui sont venus derrière parce qu'on s'est juste préoccupés de nous sauver nous-mêmes » ; « J'ai reçu le coup de fil du dimanche midi, celui pour déstabiliser et mettre la pression » ; « Quand je parle de lui, ça me prend aux tripes » ; « J'ai augmenté ma consommation d'alcool et de tabac à cause du travail. Je prends des produits pour tenir la fatigue. J'ai développé des maux de tête chroniques, des douleurs aux cervicales, des maux de ventre, des bouffées de stress et d'anxiété » ; « Fin novembre 2021, je ne savais plus comment je m'appelais » ; « Je me suis retrouvé dans l'incapacité d'écrire un mail. J'en suis arrivé à avoir des idées noires » ; « J'ai contracté des taches de stress sur le corps » ; « J'ai eu une crise de larmes durant douze heures d'affilée » ; « En l'espace d'un an, j'étais à bout, je devenais exécrable, tout était noir, je voulais tout quitter, je voulais partir. »
16 %
La proportion de salariés du GIP estimant qu'ils consomment davantage de substances psychoactives (tabac, alcool, médicaments, cannabis, autres drogues) à cause de leur travail.(source : questionnaire du cabinet conseil ADDEO)
Plusieurs témoins reviennent sur l'impressionnante crise d'angoisse de ce « proche » d'Atcher qui venait d'être humilié en réunion par le grand patron et qui allait être évacué dans une couverture de survie.
« Monsieur Claude Atcher ne peut que se réjouir de l'ouverture d'une enquête »
Mes Emmanuel Moyne et Geoffroy Goubin
« Lors des faits, j'étais présent dans l'open space, dit un salarié. J'ai entendu un cri qui ressemblait à un cri d'enfant, cela m'a glacé » ; « Lorsque le collègue s'est effondré, témoigne un autre, M. Atcher a dit : "Circulez, il n'y a rien à voir". » Le 29 novembre, suite à un signalement de la DRIEETS, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement moral. C'est la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) qui a été saisie de l'enquête.
Contactés par « L'Équipe », les avocats de Claude Atcher, Mes Emmanuel Moyne et Geoffroy Goubin, répondent : « Monsieur Claude Atcher l'ignorait mais ne peut que se réjouir de l'ouverture d'une enquête qui devrait permettre à terme de lever l'anonymat des témoignages prétendument à charge le concernant auxquels il pourra enfin avoir accès et ainsi y répondre de manière circonstanciée. Cela lui permettra de donner à tout témoignage mensonger la suite judiciaire qu'il appartiendra. »
39,1 %
La proportion de salariés du GIP se considérant témoins de violence psychologique au travail est passée de 39,1 % à 1,8 % depuis le changement de direction générale.La proportion des salariés se déclarant victimes de violence psychologique au travail est passée, elle, de 13,6 % à 2,7 %.
Affaire Claude Atcher : une enquête ouverte pour harcèlement moral
INFO L'ÉQUIPE. Le rapport de l'inspection du travail, dont « L'Équipe » a pu prendre connaissance, assombrit encore le récit du management absolutiste de l'ancien « DG » du Groupement d'intérêt public France 2023, Claude Atcher. Il a donné lieu à l'ouverture par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire pour harcèlement moral.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel, Guillaume Dufy et Marc Leplongeon
À 10 heures du matin, le 24 juin dernier, les deux inspecteurs du travail missionnés par la ministre des Sports deux jours plus tôt entrent au siège parisien du GIP - France 2023, au 24 de la rue Saint-Victor. Ils ne le savent pas encore, ne l'imaginent même pas, mais ils vont tomber entre les mains d'un personnage intempestif. Cette scène délirante, les contrôleurs ont tenu à la formaliser noir sur blanc, dans une lettre adressée à Jacques Rivoal, président du comité d'organisation de la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre), et Claude Atcher, directeur général de la structure en ce temps-là. Une lettre qu'ils ont insérée en avant-propos de leur rapport long de 32 pages dont L'Équipe a pu prendre connaissance. Dans un monde normal, les inspecteurs auraient souhaité être accueillis par M. Atcher, principal mis en cause dans l'enquête publiée par L'Équipe le 22 juin.
Mais comme le signalera trois mois plus tard un courrier de la DRIEETS (Direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) au préfet de Paris et au préfet de région, « Claude Atcher a refusé de recevoir les agents de contrôle. »
« Nous effectuons des contrôles de façon régulière et il est extrêmement rare que nous ayons à déplorer un tel accueil »
Les inspecteurs du travail missionnés par la ministre
Le 24 juin, c'est le directeur juridique du GIP, François Guéant, fils de l'ancien secrétaire général du président Sarkozy, qui se charge du comité d'accueil, à sa façon. « Nous lui avons demandé à le suivre dans son bureau ou en salle de réunion pour ne pas perturber l'activité au sein de l'open space, relatent les inspecteurs. Monsieur Guéant a alors fait preuve d'une grande nervosité, refusant dans un premier temps de nous recevoir, nous faisant remarquer que nous n'avions pas prévenu de notre visite puis indiquant qu'il allait immédiatement contacter son avocat. »
39 %
La proportion de salariés du siège du GIP estimant que leur état de santé au travail s'est dégradé depuis qu'ils travaillent au sein du Comité d'organisation (source : questionnaire du cabinet conseil ADDEO)
Après une courte accalmie, M. Guéant s'emporte à nouveau et demande aux inspecteurs de lui dresser la liste des salariés qu'ils souhaitent entendre et surtout de prévenir de leur venue lors de leur prochaine visite. « Nous lui avons rappelé que les inspecteurs du travail peuvent accéder aux lieux de travail sans en avertir au préalable l'employeur ou demander une autorisation, interroger les salariés et se faire transmettre tout document dans les conditions prévues au Code du travail, ce qui n'a pas manqué, une fois encore, de déclencher un emportement de M. Guéant. »
Les inspecteurs demandent alors à échanger avec Sophie Coste, directrice des ressources humaines. Guéant indique que celle-ci est occupée en réunion, se ravise et suggère de « pouvoir assister à cet entretien, ce que nous avons refusé afin de pouvoir entendre librement Mme Coste, est-il mentionné dans la lettre. Durant notre échange avec Mme Coste qui se déroulait dans des conditions tout à fait cordiales et habituelles, M. Guéant nous a interrompus à trois reprises en se présentant dans la salle de réunion. » Les inspecteurs le prient à nouveau de s'effacer. Toujours selon la lettre, il aurait accusé les enquêteurs « d'exercer une pression sur la DRH et de lui faire subir une garde à vue ». M. Guéant s'est ensuite installé sur les canapés attenants à la salle de réunion, dont les parois sont vitrées, la confidentialité des échanges avec Mme Coste ne pouvant donc plus être garantie.
« Nous effectuons des contrôles de façon régulière et il est extrêmement rare que nous ayons à déplorer un tel accueil. Nous attirons votre attention quant au fait qu'il apparaît interpellant de se présenter pour un contrôle dans le cadre d'une enquête pour violence au travail et de subir un accueil de la sorte. » L'inspecteur-élève qui accompagnait ce jour-là les titulaires aura des choses à raconter sur ses premiers pas dans le métier. François Guéant n'a pas répondu à nos sollicitations.
« Il a un comportement menaçant, il laisse le doute que ça peut en venir au physique »
Un salarié sur l'attitude de Claude Atcher
Au fil de ses investigations et auditions (61 salariés se sont exprimés), l'inspection du travail a pu avoir confirmation des informations parues dans L'Équipe, aussi bien concernant le climat de terreur que faisaient régner Claude Atcher et quelques-uns de ses lieutenants au 8e étage de la Mutualité, que sur l'absence de médecine du travail pendant plus de six mois alors même que les burn-out s'accumulaient parmi les salariés. À la lecture de ce rapport, on comprend aussi que rien n'était tout à fait à jour, ni dans les clous. « Lors de notre visite du 24 juin, aucun document de décompte des forfaits jours ni des heures travaillées n'a pu nous être fourni. [...] Nous avons demandé le registre unique du personnel tel que prévu au sens de l'article L.1221-13 du Code du travail ; Mme Coste nous a répondu qu'il n'y en avait pas. »
La réponse fut identique s'agissant de la base de données économiques sociales (BDES). Quant au document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), élaboré en août 2020, il n'avait pas été mis à jour. D'après nos informations, Claude Atcher aurait personnellement bloqué pour que ces informations ne soient pas communiquées au CSE. Les inspecteurs ont par ailleurs procédé au calcul du taux de rotation - ou taux de turn-over - à la date de leur contrôle. Cette mesure constitue un bon indicateur de conditions de travail dégradées. Au GIP, ce chiffre dépassait le niveau « éloquent ».
36,65 %
Le taux de rotation (calculé à partir du nombre de salariés et pondéré selon le nombre de départs contre le nombre d'arrivées sur une période donnée) constaté au GIP par l'inspection du travail.Le taux de rotation moyen en France est de 15 %.
L'Équipe a également pu avoir connaissance du rapport du comité d'éthique, que la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait commandé simultanément. Ces deux lectures avaient suffi à édifier le pouvoir politique et à provoquer la révocation de Claude Atcher pour faute lourde, le 10 octobre. Il avait préalablement été mis à pied à titre conservatoire le 29 août. Après avoir parcouru toute cette littérature, on se demande comment, avec les mêmes documents en main, Bernard Laporte, président de la FFR (qui détient 62 % du GIP), a tout de même essayé d'obtenir le maintien en poste de Claude Atcher.
« Entre les salariés, on l'appelle "Poutine", "Robespierre" ou "Caligula" »
En plus de ces deux rapports, les élus du personnel du GIP avaient mandaté le cabinet conseil ADDEO. Tout aussi accablante, cette synthèse, longue de 121 pages et nourrie par une centaine de témoignages, confirme les dérives d'un pouvoir autocentré, le sous-effectif, la surcharge de travail, les arrêts maladie... En tournant les pages de ces rapports, on déambule au milieu d'une profusion de verbatims de salariés. Qui décrivent le management de l'ancien « DG » : « Une verticalité extrême, il est mégalomane » ; « C'est une organisation dictatoriale et pyramidale avec une pointe élevée et pointue » ; « Il impose la terreur » ; « Physiquement, il impose, il domine. Verbalement, il crie, il hurle, il humilie en public devant les salariés en open space et crée une ambiance latente de violence. » « Il a un comportement menaçant, il laisse le doute que ça peut en venir au physique » ; « Il nous dit qu'il saura qui parle » ; « Il est nocif. Entre les salariés, on l'appelle "Poutine", "Robespierre" ou "Caligula". »
Qui décrivent aussi une souffrance : « Les personnes qui pleurent oui, je l'ai vu. J'ai entendu des cris provenant du bureau d'Atcher » ; « Les gens pleurent dans les toilettes » ; « Il m'a brûlé moralement, il m'a détruit » ; « J'avais une boule au ventre tous les jours, il m'appelait et me criait dessus. Il appelle à n'importe quelle heure. Il m'appelait le dimanche soir pour le lendemain. C'était pour m'humilier » ; « Les gens ont peur de se retrouver seuls avec lui dans le bureau » ; « J'ai été sous son emprise, c'est un gourou » ;
« J'en suis venu à être terrorisé par un coup de téléphone » ; « On n'a pas su protéger ceux qui sont venus derrière parce qu'on s'est juste préoccupés de nous sauver nous-mêmes » ; « J'ai reçu le coup de fil du dimanche midi, celui pour déstabiliser et mettre la pression » ; « Quand je parle de lui, ça me prend aux tripes » ; « J'ai augmenté ma consommation d'alcool et de tabac à cause du travail. Je prends des produits pour tenir la fatigue. J'ai développé des maux de tête chroniques, des douleurs aux cervicales, des maux de ventre, des bouffées de stress et d'anxiété » ; « Fin novembre 2021, je ne savais plus comment je m'appelais » ; « Je me suis retrouvé dans l'incapacité d'écrire un mail. J'en suis arrivé à avoir des idées noires » ; « J'ai contracté des taches de stress sur le corps » ; « J'ai eu une crise de larmes durant douze heures d'affilée » ; « En l'espace d'un an, j'étais à bout, je devenais exécrable, tout était noir, je voulais tout quitter, je voulais partir. »
16 %
La proportion de salariés du GIP estimant qu'ils consomment davantage de substances psychoactives (tabac, alcool, médicaments, cannabis, autres drogues) à cause de leur travail.(source : questionnaire du cabinet conseil ADDEO)
Plusieurs témoins reviennent sur l'impressionnante crise d'angoisse de ce « proche » d'Atcher qui venait d'être humilié en réunion par le grand patron et qui allait être évacué dans une couverture de survie.
« Monsieur Claude Atcher ne peut que se réjouir de l'ouverture d'une enquête »
Mes Emmanuel Moyne et Geoffroy Goubin
« Lors des faits, j'étais présent dans l'open space, dit un salarié. J'ai entendu un cri qui ressemblait à un cri d'enfant, cela m'a glacé » ; « Lorsque le collègue s'est effondré, témoigne un autre, M. Atcher a dit : "Circulez, il n'y a rien à voir". » Le 29 novembre, suite à un signalement de la DRIEETS, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement moral. C'est la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) qui a été saisie de l'enquête.
Contactés par « L'Équipe », les avocats de Claude Atcher, Mes Emmanuel Moyne et Geoffroy Goubin, répondent : « Monsieur Claude Atcher l'ignorait mais ne peut que se réjouir de l'ouverture d'une enquête qui devrait permettre à terme de lever l'anonymat des témoignages prétendument à charge le concernant auxquels il pourra enfin avoir accès et ainsi y répondre de manière circonstanciée. Cela lui permettra de donner à tout témoignage mensonger la suite judiciaire qu'il appartiendra. »
39,1 %
La proportion de salariés du GIP se considérant témoins de violence psychologique au travail est passée de 39,1 % à 1,8 % depuis le changement de direction générale.La proportion des salariés se déclarant victimes de violence psychologique au travail est passée, elle, de 13,6 % à 2,7 %.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Guerre-a-la-ligue-nationale-de-rugby-entre-les-presidents-de-clubs-professionnels/1375456
Guerre à la Ligue nationale de rugby entre les présidents de clubs professionnels
L'actualité judiciaire à la FFR a ravivé les dissensions parmi les présidents des clubs professionnels. Certains mènent une fronde pour réaffirmer une ligne dure alors que le bureau de la LNR temporise.
Jean-François Paturaud
On se croirait presque revenu trois ans en arrière. En pleine période de pandémie, quand les présidents de Top 14 et Pro D2 multipliaient les réunions interminables. Régulièrement, ils s'y s'écharpaient, chacun accusant l'autre de vouloir favoriser ses intérêts personnels. Sans surprise, la belle famille du rugby n'a pas franchement changé. Les rancoeurs sont tenaces et l'actualité judiciaire récente du côté de la Fédération française de rugby n'a fait que les raviver.
En décembre dernier, après la condamnation en première instance du président de la FFR Bernard Laporte (deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d'amende et deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction, même bénévole, en lien avec le rugby, pour corruption passive, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, recel d'abus de biens sociaux et abus de biens sociaux, il a fait appel de ce jugement), puis sa mise en retrait de la Fédération, la Ligue nationale de rugby et ses présidents avaient finalement accouché d'une certaine unité de façade.
Il avait pourtant fallu des tractations infinies, en marge de l'assemblée générale à Saint-Sébastien (Espagne) et au bureau de la Ligue, pour enfin se mettre d'accord et réclamer de nouvelles élections fédérales dans la lignée du Ministère des sports.
« Beaucoup trouvent que c'est bizarre, pour ne pas dire choquant, qu'un président condamné, même s'il a fait appel, puisse choisir son successeur »
Un président de club
Un mois plus tard, le sujet divise toujours autant. Près d'une vingtaine de dirigeants de clubs professionnels se sont discrètement organisés. Dans leurs échanges sur un groupe WhatsApp et lors de leurs visios régulières, ils restent sur une ligne dure, refusant le principe de la nomination d'un président-délégué, sans pour autant être taxé de faire le jeu de l'opposition à la Fédération. Un vrai numéro d'équilibriste. Le bureau de la LNR, lui, temporise.
« Beaucoup d'entre nous auraient voulu que l'on communique à nouveau en disant clairement que ce référendum n'était pas concevable et qu'il valait mieux que le comité directeur de la FFR démissionne dans sa globalité, raconte un président de Top 14. Mais certains à la Ligue ne le souhaitaient pas, notamment au bureau dont une très grande majorité est proche de Laporte. »
Des propos qui visent notamment, sans les nommer, Didier Lacroix, président de Toulouse et vice-président en charge des relations avec la FFR, Lucien Simon, vice-président en charge des affaires sportives, et même René Bouscatel, le président de la Ligue.
Une vraie colère envers les agissements de la Fédération
Les divergences résident dans les termes exacts à employer. Au mot près. C'est la forme plus que le fond qui diviserait, une fois encore, les présidents. « Beaucoup trouvent que c'est bizarre, pour ne pas dire choquant, qu'un président condamné, même s'il a fait appel, puisse choisir son successeur », résume un patron de club. Alors pourquoi ne pas le déclarer haut et fort publiquement ? « C'est probablement dû à un manque de courage, certains avaient fait un deal avec ces mecs-là et la FFR », selon un frondeur.
« C'est pourtant d'une logique inouïe. Mais tout devient normal vu qu'on se torche avec l'éthique
Un patron de club pro
Au bureau, on nous assure pourtant que tous les membres sont alignés. Le sujet a d'ailleurs été encore longuement évoqué lundi et mardi derniers, sans aucune avancée. D'une certaine manière, ce qui arrangeait presque les dirigeants du monde professionnel, c'est que le « non » l'emporte (1) chez les amateurs et provoque possiblement la mise en place de nouvelles élections fédérales. Cela leur éviterait surtout de se prononcer clairement... « C'est pourtant d'une logique inouïe, assène un patron de club pro. Mais tout devient normal vu qu'on se torche avec l'éthique... »
Les mots, malheureusement prononcés sous couvert d'anonymat puisque personne ne veut sortir du bois individuellement, sont forts. Ils résument une forme de colère envers les agissements de la Fédération. La plupart des dossiers majeurs évoqués en comité d'orientation stratégique ces derniers mois sont d'ailleurs à l'arrêt, notamment la réforme de l'arbitrage et les activations pour la Coupe du monde.
Les relations entre la LNR et la FFR sont devenues fraîches. Pour ne pas dire inexistantes. Et ce n'est pas le récent courrier de Christian Dullin, secrétaire général de la FFR, à René Bouscatel, président de la LNR, qui a franchement réchauffé ce retour à la guerre froide.
Cette lettre, que L'Équipe s'est procurée, ressemble surtout à un gros coup de pression. Après avoir souligné d'entrée que « la Fédération vous (la Ligue) délègue par convention l'organisation des compétitions professionnelles » et rappelé que « l'excellence de nos relations nous a amenés à sceller une convention couvrant la période 2023-2027 », Dullin réclame des explications après la décision de la Ligue de se porter, à nouveau, partie civile lors du procès en appel impliquant Bernard Laporte.
« Par ce courrier, nous vous demandons expressément de nous expliquer plus avant votre position, le fondement de cet appel et nous indiquer par retour, si la décision d'interjeter a été prise par votre bureau ou le cas échéant par une autre instance », peut-on lire. En gras, pour mieux appuyer le discours.
Cette lettre, datée du 11 janvier, revêt un culot monstre quand on se souvient ce que s'est permis la FFR face à son ministère de tutelle avant de finalement courber l'échine. Dire qu'elle a été mal accueillie est un euphémisme, y compris par Bouscatel lui-même. Un président conclut : « C'est un peu comme si on vous disait « fermez vos gueules », mais à terme ça va être un peu plus compliqué de fermer la gueule à un certain nombre de types... »
(1) Une consultation ouverte à tous les clubs se tiendra entre le lundi 23 janvier midi et le jeudi 26 janvier midi, par voie électronique, afin de décider si Patrick Buisson), candidat proposé par Bernard Laporte, obtient la majorité nécessaire pour devenir président délégué de la FFR.
Guerre à la Ligue nationale de rugby entre les présidents de clubs professionnels
L'actualité judiciaire à la FFR a ravivé les dissensions parmi les présidents des clubs professionnels. Certains mènent une fronde pour réaffirmer une ligne dure alors que le bureau de la LNR temporise.
Jean-François Paturaud
On se croirait presque revenu trois ans en arrière. En pleine période de pandémie, quand les présidents de Top 14 et Pro D2 multipliaient les réunions interminables. Régulièrement, ils s'y s'écharpaient, chacun accusant l'autre de vouloir favoriser ses intérêts personnels. Sans surprise, la belle famille du rugby n'a pas franchement changé. Les rancoeurs sont tenaces et l'actualité judiciaire récente du côté de la Fédération française de rugby n'a fait que les raviver.
En décembre dernier, après la condamnation en première instance du président de la FFR Bernard Laporte (deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d'amende et deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction, même bénévole, en lien avec le rugby, pour corruption passive, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, recel d'abus de biens sociaux et abus de biens sociaux, il a fait appel de ce jugement), puis sa mise en retrait de la Fédération, la Ligue nationale de rugby et ses présidents avaient finalement accouché d'une certaine unité de façade.
Il avait pourtant fallu des tractations infinies, en marge de l'assemblée générale à Saint-Sébastien (Espagne) et au bureau de la Ligue, pour enfin se mettre d'accord et réclamer de nouvelles élections fédérales dans la lignée du Ministère des sports.
« Beaucoup trouvent que c'est bizarre, pour ne pas dire choquant, qu'un président condamné, même s'il a fait appel, puisse choisir son successeur »
Un président de club
Un mois plus tard, le sujet divise toujours autant. Près d'une vingtaine de dirigeants de clubs professionnels se sont discrètement organisés. Dans leurs échanges sur un groupe WhatsApp et lors de leurs visios régulières, ils restent sur une ligne dure, refusant le principe de la nomination d'un président-délégué, sans pour autant être taxé de faire le jeu de l'opposition à la Fédération. Un vrai numéro d'équilibriste. Le bureau de la LNR, lui, temporise.
« Beaucoup d'entre nous auraient voulu que l'on communique à nouveau en disant clairement que ce référendum n'était pas concevable et qu'il valait mieux que le comité directeur de la FFR démissionne dans sa globalité, raconte un président de Top 14. Mais certains à la Ligue ne le souhaitaient pas, notamment au bureau dont une très grande majorité est proche de Laporte. »
Des propos qui visent notamment, sans les nommer, Didier Lacroix, président de Toulouse et vice-président en charge des relations avec la FFR, Lucien Simon, vice-président en charge des affaires sportives, et même René Bouscatel, le président de la Ligue.
Une vraie colère envers les agissements de la Fédération
Les divergences résident dans les termes exacts à employer. Au mot près. C'est la forme plus que le fond qui diviserait, une fois encore, les présidents. « Beaucoup trouvent que c'est bizarre, pour ne pas dire choquant, qu'un président condamné, même s'il a fait appel, puisse choisir son successeur », résume un patron de club. Alors pourquoi ne pas le déclarer haut et fort publiquement ? « C'est probablement dû à un manque de courage, certains avaient fait un deal avec ces mecs-là et la FFR », selon un frondeur.
« C'est pourtant d'une logique inouïe. Mais tout devient normal vu qu'on se torche avec l'éthique
Un patron de club pro
Au bureau, on nous assure pourtant que tous les membres sont alignés. Le sujet a d'ailleurs été encore longuement évoqué lundi et mardi derniers, sans aucune avancée. D'une certaine manière, ce qui arrangeait presque les dirigeants du monde professionnel, c'est que le « non » l'emporte (1) chez les amateurs et provoque possiblement la mise en place de nouvelles élections fédérales. Cela leur éviterait surtout de se prononcer clairement... « C'est pourtant d'une logique inouïe, assène un patron de club pro. Mais tout devient normal vu qu'on se torche avec l'éthique... »
Les mots, malheureusement prononcés sous couvert d'anonymat puisque personne ne veut sortir du bois individuellement, sont forts. Ils résument une forme de colère envers les agissements de la Fédération. La plupart des dossiers majeurs évoqués en comité d'orientation stratégique ces derniers mois sont d'ailleurs à l'arrêt, notamment la réforme de l'arbitrage et les activations pour la Coupe du monde.
Les relations entre la LNR et la FFR sont devenues fraîches. Pour ne pas dire inexistantes. Et ce n'est pas le récent courrier de Christian Dullin, secrétaire général de la FFR, à René Bouscatel, président de la LNR, qui a franchement réchauffé ce retour à la guerre froide.
Cette lettre, que L'Équipe s'est procurée, ressemble surtout à un gros coup de pression. Après avoir souligné d'entrée que « la Fédération vous (la Ligue) délègue par convention l'organisation des compétitions professionnelles » et rappelé que « l'excellence de nos relations nous a amenés à sceller une convention couvrant la période 2023-2027 », Dullin réclame des explications après la décision de la Ligue de se porter, à nouveau, partie civile lors du procès en appel impliquant Bernard Laporte.
« Par ce courrier, nous vous demandons expressément de nous expliquer plus avant votre position, le fondement de cet appel et nous indiquer par retour, si la décision d'interjeter a été prise par votre bureau ou le cas échéant par une autre instance », peut-on lire. En gras, pour mieux appuyer le discours.
Cette lettre, datée du 11 janvier, revêt un culot monstre quand on se souvient ce que s'est permis la FFR face à son ministère de tutelle avant de finalement courber l'échine. Dire qu'elle a été mal accueillie est un euphémisme, y compris par Bouscatel lui-même. Un président conclut : « C'est un peu comme si on vous disait « fermez vos gueules », mais à terme ça va être un peu plus compliqué de fermer la gueule à un certain nombre de types... »
(1) Une consultation ouverte à tous les clubs se tiendra entre le lundi 23 janvier midi et le jeudi 26 janvier midi, par voie électronique, afin de décider si Patrick Buisson), candidat proposé par Bernard Laporte, obtient la majorité nécessaire pour devenir président délégué de la FFR.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Patrick-buisson-candidat-a-la-presidence-deleguee-de-la-federation-francaise-evite-d-aborder-le-fond-de-la-crise-qui-touche-l-instance/1375668
Patrick Buisson, candidat à la présidence déléguée de la Fédération française, évite d'aborder le fond de la crise qui touche l'instance
Le candidat à la présidence déléguée de la Fédération française, Patrick Buisson, après la « mise en retrait » du président Bernard Laporte, s'est exprimé à peu près partout, évitant soigneusement d'entrer dans le fond des choses et contournant ses propres responsabilités de membre du bureau fédéral face à la crise que traverse la FFR.
F. Bernès et R. Bourel
Les Inuits posséderaient une cinquantaine d'adjectifs pour décrire la neige. C'est environ une cinquantaine de plus que la gouvernance de la FFR pour soupeser ou qualifier la condamnation de leur chef Bernard Laporte pour corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts.
Prononcée le 13 décembre, d'une gravité jamais connue dans le sport français, elle n'a rien provoqué de particulier chez les mandarins du bureau fédéral, si ce n'est l'expression d'un déni sous stéroïde. Chacun son tour depuis plus d'un mois, de distorsion en désinformation, ils déroulent le même argumentaire, celui du pyromane qui vient ensuite proposer son arrosoir.
Candidat proposé par Bernard Laporte lui-même au référendum devant désigner ou non un président délégué (vote ouvert du 23 au 26 janvier auprès de tous les clubs), Patrick Buisson aurait pu se distinguer de ses congénères de l'actuelle gouvernance, porter un regard critique sur le jugement de décembre.
Le vice-président en charge du rugby amateur a été sollicité par L'Équipe à trois reprises mais n'a pas donné suite à nos demandes d'entretien, alors que selon les recommandations du comité d'éthique, son opposant et lui devront observer un silence médiatique total à compter de ce vendredi midi et jusqu'à la clôture du référendum, le jeudi 26 janvier à midi.
Le vice-président en charge du rugby amateur s'est exprimé ailleurs, dans le Monde, Midi Olympique ou à l'AFP. Entre autres. Concernant la gravité des faits reprochés à M. Laporte, il a déclaré que « c'était malheureux pour Bernard », comme si celui-ci avait raté une mayonnaise.
Les 82 pages du jugement ne lui inspirent rien de plus. Venant de quelqu'un qui annonce vouloir « incarner la fin des affaires », cela laisse perplexe. Quand on lui pose la question du contrat maillot avec le groupe Altrad et le fait que le tribunal correctionnel l'a défini comme le fruit d'une relation de corruption entre la FFR et AIA, M. Buisson répond que l'argent infusé par l'industriel « permet au rugby amateur de fonctionner. Nous avons embauché 160 cadres techniques de clubs grâce à ce partenariat ». On est loin de la fin des affaires.
« Voter non au référendum serait mettre en péril la sérénité qui doit prévaloir »
Patrick Buisson
Patrick Buisson répète que la consultation à venir n'est pas une élection, liste contre liste, programme contre programme. Il vise juste. La seule raison d'être de ce référendum tient à la condamnation pénale de Bernard Laporte en première instance (*) et à sa « mise en retrait » imposée par le comité d'éthique et le ministère des Sports.
Les sujets de l'éthique et de la probité devraient donc être au coeur de cette drôle de campagne. « Il s'est passé ce qui s'est passé et on va vivre avec », élude encore le candidat à la délégation.
Il ajoute néanmoins que « la FFR a demandé le remboursement des frais d'avocats (avancés par la Fédération pour le procès de septembre tout en étant partie civile à l'audience), qui seront bien sûr honorés. » Et dont le trésorier, Alexandre Martinez, n'a toujours pas communiqué les montants réclamés par les clubs en AG financière et qu'il s'était engagé à donner.
Comme Bernard Laporte dans sa lettre à tous les clubs, publiée le 6 janvier, M. Buisson tourne en boucle sur la relaxe prononcée par le tribunal concernant l'abus de confiance et ne dit mot des cinq autres condamnations. En étant une main de plus pour soulever le tapis, le candidat Buisson ne contredit pas ceux qui craignent que le dispositif du président délégué vise à perpétuer le système.
« À travers cet appel à voter non, Ovale Ensemble (l'opposition) montre bien qu'il serait prêt à sacrifier la réussite de la Coupe du monde au profit d'ambitions personnelles. C'est prôner la division et le chaos avant une échéance qui réclame avant tout de la sérénité », assurait le trésorier de la FFR Alexandre Martinez à Rugbyrama.
« Voter non au référendum serait mettre en péril la sérénité qui doit prévaloir », abonde Buisson. Outre le fait qu'on se demande à quelle sérénité existante ils peuvent bien faire référence, on s'interroge sur les peurs qu'ils agitent, celle d'une déstabilisation du quinze de France (pourquoi ? comment ?), celle de conséquences fâcheuses (lesquelles précisément ?) pour l'organisation de la Coupe du monde 2023, qui - c'est bien connu - a vécu dans une parfaite sérénité.
Chronologie
13 décembre 2022
Bernard Laporte est condamné à deux ans de prison avec sursis. Il interjette appel à la sortie de l'audience.
22 décembre 2022
Bernard Laporte est convoqué par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui obtient sa « mise en retrait ».
6 Janvier 2023
Patrick Buisson, vice-président de la FFR en charge du rugby amateur, est désigné par Bernard Laporte comme candidat au poste de président délégué.
Du 23 au 26 janvier 2023
Consultation des clubs appelés à valider ou refuser la nomination de Patrick Buisson comme président délégué.
Étonnamment, la Coupe du monde n'est plus leur problème ni leur sujet quand il s'agit du profond malaise social qui a prospéré au GIP ou des 600 billets acquis par le dirigeant de la FFR Henri Mioch. Rappelons que Bernard Laporte, Christian Dullin (secrétaire général de la FFR), Alexandre Martinez (trésorier) et Marie-Pierre Pagès (élue de la FFR) sont membres du conseil d'administration du GIP. Que M. Martinez siège au comité d'audit de ce même GIP, en charge de la gestion interne et de la gestion des risques.
La question que pose en creux le référendum de la semaine prochaine touche à la responsabilité collective de ce bureau fédéral. Qu'a-t-il fait lorsqu'il a eu connaissance de l'existence du contrat d'image de M. Laporte ? A-t-il saisi le comité d'éthique ? Pourquoi des salariés de premier plan de la FFR oeuvrent-ils aujourd'hui au service de la campagne de Patrick Buisson ?
D'un côté, récemment, dans une tribune, le vice-président Henri Mondino parlait du rugby français qui « a besoin de continuer sa route dans la sérénité, la paix, la rigueur, loin des vieux clivages et polémiques stériles. » De l'autre, la page Facebook « Ensemble pour le rugby français », page de soutien et outil de campagne pro-Buisson, publiait un photomontage de Florian Grill attifé en éboueur et armé d'une faux, publication prestement retirée.
Pourquoi, dans un courrier adressé à l'ensemble des salariés, le « DG » Laurent Gabbanini écrivait : « Je me réjouis que le tribunal de Paris n'ait retenu aucun préjudice à l'encontre de la Fédération », alors que la juge Mme Hunault a notifié dans ses attendus que « les infractions commises par M. Laporte ont, par leur nature et leur ampleur, gravement porté atteinte à l'image de sa fonction, à l'image de la FFR et à l'image du rugby » ?
Dans le Monde, évoquant le « mis en retrait » de Bernard Laporte, Patrick Buisson assurait : « Et on ne le voit plus ! » Pendant ce temps-là, Bernard Laporte faisait du démarchage téléphonique intensif pour capter les voix d'un paquet de présidents.
(*) Bernard Laporte a interjeté appel de sa condamnation.
Patrick Buisson, candidat à la présidence déléguée de la Fédération française, évite d'aborder le fond de la crise qui touche l'instance
Le candidat à la présidence déléguée de la Fédération française, Patrick Buisson, après la « mise en retrait » du président Bernard Laporte, s'est exprimé à peu près partout, évitant soigneusement d'entrer dans le fond des choses et contournant ses propres responsabilités de membre du bureau fédéral face à la crise que traverse la FFR.
F. Bernès et R. Bourel
Les Inuits posséderaient une cinquantaine d'adjectifs pour décrire la neige. C'est environ une cinquantaine de plus que la gouvernance de la FFR pour soupeser ou qualifier la condamnation de leur chef Bernard Laporte pour corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts.
Prononcée le 13 décembre, d'une gravité jamais connue dans le sport français, elle n'a rien provoqué de particulier chez les mandarins du bureau fédéral, si ce n'est l'expression d'un déni sous stéroïde. Chacun son tour depuis plus d'un mois, de distorsion en désinformation, ils déroulent le même argumentaire, celui du pyromane qui vient ensuite proposer son arrosoir.
Candidat proposé par Bernard Laporte lui-même au référendum devant désigner ou non un président délégué (vote ouvert du 23 au 26 janvier auprès de tous les clubs), Patrick Buisson aurait pu se distinguer de ses congénères de l'actuelle gouvernance, porter un regard critique sur le jugement de décembre.
Le vice-président en charge du rugby amateur a été sollicité par L'Équipe à trois reprises mais n'a pas donné suite à nos demandes d'entretien, alors que selon les recommandations du comité d'éthique, son opposant et lui devront observer un silence médiatique total à compter de ce vendredi midi et jusqu'à la clôture du référendum, le jeudi 26 janvier à midi.
Le vice-président en charge du rugby amateur s'est exprimé ailleurs, dans le Monde, Midi Olympique ou à l'AFP. Entre autres. Concernant la gravité des faits reprochés à M. Laporte, il a déclaré que « c'était malheureux pour Bernard », comme si celui-ci avait raté une mayonnaise.
Les 82 pages du jugement ne lui inspirent rien de plus. Venant de quelqu'un qui annonce vouloir « incarner la fin des affaires », cela laisse perplexe. Quand on lui pose la question du contrat maillot avec le groupe Altrad et le fait que le tribunal correctionnel l'a défini comme le fruit d'une relation de corruption entre la FFR et AIA, M. Buisson répond que l'argent infusé par l'industriel « permet au rugby amateur de fonctionner. Nous avons embauché 160 cadres techniques de clubs grâce à ce partenariat ». On est loin de la fin des affaires.
« Voter non au référendum serait mettre en péril la sérénité qui doit prévaloir »
Patrick Buisson
Patrick Buisson répète que la consultation à venir n'est pas une élection, liste contre liste, programme contre programme. Il vise juste. La seule raison d'être de ce référendum tient à la condamnation pénale de Bernard Laporte en première instance (*) et à sa « mise en retrait » imposée par le comité d'éthique et le ministère des Sports.
Les sujets de l'éthique et de la probité devraient donc être au coeur de cette drôle de campagne. « Il s'est passé ce qui s'est passé et on va vivre avec », élude encore le candidat à la délégation.
Il ajoute néanmoins que « la FFR a demandé le remboursement des frais d'avocats (avancés par la Fédération pour le procès de septembre tout en étant partie civile à l'audience), qui seront bien sûr honorés. » Et dont le trésorier, Alexandre Martinez, n'a toujours pas communiqué les montants réclamés par les clubs en AG financière et qu'il s'était engagé à donner.
Comme Bernard Laporte dans sa lettre à tous les clubs, publiée le 6 janvier, M. Buisson tourne en boucle sur la relaxe prononcée par le tribunal concernant l'abus de confiance et ne dit mot des cinq autres condamnations. En étant une main de plus pour soulever le tapis, le candidat Buisson ne contredit pas ceux qui craignent que le dispositif du président délégué vise à perpétuer le système.
« À travers cet appel à voter non, Ovale Ensemble (l'opposition) montre bien qu'il serait prêt à sacrifier la réussite de la Coupe du monde au profit d'ambitions personnelles. C'est prôner la division et le chaos avant une échéance qui réclame avant tout de la sérénité », assurait le trésorier de la FFR Alexandre Martinez à Rugbyrama.
« Voter non au référendum serait mettre en péril la sérénité qui doit prévaloir », abonde Buisson. Outre le fait qu'on se demande à quelle sérénité existante ils peuvent bien faire référence, on s'interroge sur les peurs qu'ils agitent, celle d'une déstabilisation du quinze de France (pourquoi ? comment ?), celle de conséquences fâcheuses (lesquelles précisément ?) pour l'organisation de la Coupe du monde 2023, qui - c'est bien connu - a vécu dans une parfaite sérénité.
Chronologie
13 décembre 2022
Bernard Laporte est condamné à deux ans de prison avec sursis. Il interjette appel à la sortie de l'audience.
22 décembre 2022
Bernard Laporte est convoqué par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui obtient sa « mise en retrait ».
6 Janvier 2023
Patrick Buisson, vice-président de la FFR en charge du rugby amateur, est désigné par Bernard Laporte comme candidat au poste de président délégué.
Du 23 au 26 janvier 2023
Consultation des clubs appelés à valider ou refuser la nomination de Patrick Buisson comme président délégué.
Étonnamment, la Coupe du monde n'est plus leur problème ni leur sujet quand il s'agit du profond malaise social qui a prospéré au GIP ou des 600 billets acquis par le dirigeant de la FFR Henri Mioch. Rappelons que Bernard Laporte, Christian Dullin (secrétaire général de la FFR), Alexandre Martinez (trésorier) et Marie-Pierre Pagès (élue de la FFR) sont membres du conseil d'administration du GIP. Que M. Martinez siège au comité d'audit de ce même GIP, en charge de la gestion interne et de la gestion des risques.
La question que pose en creux le référendum de la semaine prochaine touche à la responsabilité collective de ce bureau fédéral. Qu'a-t-il fait lorsqu'il a eu connaissance de l'existence du contrat d'image de M. Laporte ? A-t-il saisi le comité d'éthique ? Pourquoi des salariés de premier plan de la FFR oeuvrent-ils aujourd'hui au service de la campagne de Patrick Buisson ?
D'un côté, récemment, dans une tribune, le vice-président Henri Mondino parlait du rugby français qui « a besoin de continuer sa route dans la sérénité, la paix, la rigueur, loin des vieux clivages et polémiques stériles. » De l'autre, la page Facebook « Ensemble pour le rugby français », page de soutien et outil de campagne pro-Buisson, publiait un photomontage de Florian Grill attifé en éboueur et armé d'une faux, publication prestement retirée.
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(*) Bernard Laporte a interjeté appel de sa condamnation.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Le Pognon et le Rugby
Rugby : 68% des Français souhaitent le départ de Bernard Laporte
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/rugby-68-des-francais-souhaitent-le-depart-de-bernard-laporte-22-01-2023-DECNPAJH4BHUZITAKO573ZMJGU.php
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/coupe-du-monde-de-rugby/federation-francaise-de-rugby-un-referendum-pour-dire-stop-ou-encore-a-l-ere-laporte-13754054.php
Fédération française de rugby : Un référendum pour dire stop ou encore à l’ère Laporte
Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Les clubs sont appelés à voter de lundi à jeudi pour valider la candidature de Patrick Buisson au poste de président délégué de la FFR après la mise en retrait de Bernard Laporte. Un non pourrait entraîner la tenue d’élections générales
Le navire tangue mais l’équipage s’agrippe au bastingage. Un mois après la condamnation en première instance de Bernard Laporte pour corruption, trafic d’influence et prise illégale d’intérêts, les clubs sont appelés à valider par référendum, de lundi à jeudi, la désignation de Patrick Buisson comme président délégué de la fédération française.
Le choix de Patrick Buisson, vice-président chargé du secteur amateur, c’est celui de Bernard Laporte. À un peu plus de huit mois du coup d’envoi de la Coupe du monde, le rugby français va donc pouvoir dire s’il souhaite faire le ménage avant le grand raout planétaire et tourner la page d’un président marqué par les affaires ou s’il laisse à sa garde rapprochée l’opportunité de terminer son mandat jusqu’en décembre 2024.
Si le « non » à Patrick Buisson l’emporte, rien n’obligera le comité directeur de FFR à démissionner et à convoquer les élections générales que réclame Ovale Ensemble, le mouvement d’opposition conduit par Florian Grill. Les règlements autorisent le bureau fédéral à proposer un autre candidat.
Pression maximale
Mais la situation de ce dernier carré de fidèles serait alors difficilement tenable. Confronté à un désaveu de la base, il s’exposerait alors à la pression maximale du ministère des Sports. Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’Amélie Oudéa-Castéra se soit invitée au prochain comité directeur de la FFR vendredi.
Comme elle l’a fait avec Noël Le Graët, le président de la fédération française de football, la ministre des Sports est passée très vite à l’offensive contre Bernard Laporte. Aussitôt après l’annonce du jugement, le 13 décembre dernier, elle a affirmé que la condamnation de l’ancien entraîneur des Bleus « faisait obstacle » à sa mission à la tête de la fédération, même si son appel lui permettait de se prévaloir de la présomption d’innocence. Dans le bras de fer qui s’est engagé avec Bernard Laporte, elle est allée aussi loin qu’elle le pouvait juridiquement, exigeant des garanties sur sa mise en retrait. « Ce que nous devons avoir tous en tête, c’est que cette consultation n’est pas une formalité administrative, c’est un vrai temps démocratique qui est engageant. Il sera donc important d’en tirer des conclusions », a-t-elle rappelé vendredi.
« Comment le « rugby d’en bas » a-t-il vécu cette condamnation et cette passe d’armes ? »
Comment le « rugby d’en bas » a-t-il vécu cette condamnation et cette passe d’armes ? Depuis, le contexte ne s’est pas vraiment apaisé pour Bernard Laporte et, par ricochet, pour Patrick Buisson. Le flot d’informations concernant les écarts de Claude Atcher, l’ex-directeur du GIP 2023, révoqué pour son management brutal, éclabousse forcément le président de la FFR et des proches qui n’ont rien vu, rien entendu. De la même façon, les révélations du journal L’Équipe jeudi sur le rapport de l’inspection générale des finances concernant les bénéfices d’un Mondial qui ne rapporterait plus 200 millions mais, au mieux, 68 millions d’euros, entament le crédit d’un bureau fédéral qui n’a jamais posé beaucoup de questions sur la gestion d’Atcher.
Mode d’emploi
La consultation des clubs sur la nomination de Patrick Buisson au poste de président délégué de la Fédération française de rugby s’effectuera par vote électronique entre le lundi 23 janvier à 12 heures et le jeudi 26 janvier à 12 heures. Chaque club pèsera sur l’issue du scrutin proportionnellement à son nombre de licenciés. L’arrêté des effectifs au 31 décembre recense 1 941 clubs actifs pour 303 281 licenciés et un total de voix de 10 681. La majorité simple est requise. Lors des dernières élections en 2020, Bernard Laporte avait battu Florian Grill avec 51,47 % des voix.
Face à ces bourrasques médiatiques, Patrick Buisson n’a pas vraiment pris ses distances vis-à-vis de Bernard Laporte. Il a souligné le travail effectué par l’actuel comité directeur pour justifier son maintien et a appelé à l’union, estimant que « le rugby français avait besoin de stabilité et de sérénité » afin de protéger les Bleus. C’est l’argument massue développé par Patrick Buisson et son équipe : « une campagne électorale qui se prolongerait jusqu’au début de l’été fragiliserait les chances d’Antoine Dupont et ses camarades cet automne ».
Le précédent de 1991
La relation de causes à effets n’est pas évidente. On a plutôt le sentiment que l’actuelle gouvernance souhaite utiliser le XV de France comme un totem d’immunité. Mais il existe, il est vrai, le précédent de 1991, où la lutte pour le pouvoir entre les clans Jean Fabre, Albert Ferrasse et Robert Paparemborde avait plombé l’aventure des Bleus de Serge Blanco.
L’environnement est aujourd’hui très différent. Mais les deux camps ont conscience de l’enjeu de ce référendum. Bernard Laporte n’a plus de prérogatives à la FFR, en revanche rien ne l’empêche de mobiliser ses troupes en faveur de Buisson. Et il ne s’en est pas privé pour le faire. En face, Florian Grill a pu compter sur le soutien d’une majorité des présidents de Top 14 et Pro D2, hostiles au président de la FFR. Ils ont eux aussi battu le rappel des petits clubs qui gravitent autour d’eux. Un match est engagé. Ce n’est pas le moins important de l’année.
STOP
Fédération française de rugby : Un référendum pour dire stop ou encore à l’ère Laporte
Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Les clubs sont appelés à voter de lundi à jeudi pour valider la candidature de Patrick Buisson au poste de président délégué de la FFR après la mise en retrait de Bernard Laporte. Un non pourrait entraîner la tenue d’élections générales
Le navire tangue mais l’équipage s’agrippe au bastingage. Un mois après la condamnation en première instance de Bernard Laporte pour corruption, trafic d’influence et prise illégale d’intérêts, les clubs sont appelés à valider par référendum, de lundi à jeudi, la désignation de Patrick Buisson comme président délégué de la fédération française.
Le choix de Patrick Buisson, vice-président chargé du secteur amateur, c’est celui de Bernard Laporte. À un peu plus de huit mois du coup d’envoi de la Coupe du monde, le rugby français va donc pouvoir dire s’il souhaite faire le ménage avant le grand raout planétaire et tourner la page d’un président marqué par les affaires ou s’il laisse à sa garde rapprochée l’opportunité de terminer son mandat jusqu’en décembre 2024.
Si le « non » à Patrick Buisson l’emporte, rien n’obligera le comité directeur de FFR à démissionner et à convoquer les élections générales que réclame Ovale Ensemble, le mouvement d’opposition conduit par Florian Grill. Les règlements autorisent le bureau fédéral à proposer un autre candidat.
Pression maximale
Mais la situation de ce dernier carré de fidèles serait alors difficilement tenable. Confronté à un désaveu de la base, il s’exposerait alors à la pression maximale du ministère des Sports. Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’Amélie Oudéa-Castéra se soit invitée au prochain comité directeur de la FFR vendredi.
Comme elle l’a fait avec Noël Le Graët, le président de la fédération française de football, la ministre des Sports est passée très vite à l’offensive contre Bernard Laporte. Aussitôt après l’annonce du jugement, le 13 décembre dernier, elle a affirmé que la condamnation de l’ancien entraîneur des Bleus « faisait obstacle » à sa mission à la tête de la fédération, même si son appel lui permettait de se prévaloir de la présomption d’innocence. Dans le bras de fer qui s’est engagé avec Bernard Laporte, elle est allée aussi loin qu’elle le pouvait juridiquement, exigeant des garanties sur sa mise en retrait. « Ce que nous devons avoir tous en tête, c’est que cette consultation n’est pas une formalité administrative, c’est un vrai temps démocratique qui est engageant. Il sera donc important d’en tirer des conclusions », a-t-elle rappelé vendredi.
« Comment le « rugby d’en bas » a-t-il vécu cette condamnation et cette passe d’armes ? »
Comment le « rugby d’en bas » a-t-il vécu cette condamnation et cette passe d’armes ? Depuis, le contexte ne s’est pas vraiment apaisé pour Bernard Laporte et, par ricochet, pour Patrick Buisson. Le flot d’informations concernant les écarts de Claude Atcher, l’ex-directeur du GIP 2023, révoqué pour son management brutal, éclabousse forcément le président de la FFR et des proches qui n’ont rien vu, rien entendu. De la même façon, les révélations du journal L’Équipe jeudi sur le rapport de l’inspection générale des finances concernant les bénéfices d’un Mondial qui ne rapporterait plus 200 millions mais, au mieux, 68 millions d’euros, entament le crédit d’un bureau fédéral qui n’a jamais posé beaucoup de questions sur la gestion d’Atcher.
Mode d’emploi
La consultation des clubs sur la nomination de Patrick Buisson au poste de président délégué de la Fédération française de rugby s’effectuera par vote électronique entre le lundi 23 janvier à 12 heures et le jeudi 26 janvier à 12 heures. Chaque club pèsera sur l’issue du scrutin proportionnellement à son nombre de licenciés. L’arrêté des effectifs au 31 décembre recense 1 941 clubs actifs pour 303 281 licenciés et un total de voix de 10 681. La majorité simple est requise. Lors des dernières élections en 2020, Bernard Laporte avait battu Florian Grill avec 51,47 % des voix.
Face à ces bourrasques médiatiques, Patrick Buisson n’a pas vraiment pris ses distances vis-à-vis de Bernard Laporte. Il a souligné le travail effectué par l’actuel comité directeur pour justifier son maintien et a appelé à l’union, estimant que « le rugby français avait besoin de stabilité et de sérénité » afin de protéger les Bleus. C’est l’argument massue développé par Patrick Buisson et son équipe : « une campagne électorale qui se prolongerait jusqu’au début de l’été fragiliserait les chances d’Antoine Dupont et ses camarades cet automne ».
Le précédent de 1991
La relation de causes à effets n’est pas évidente. On a plutôt le sentiment que l’actuelle gouvernance souhaite utiliser le XV de France comme un totem d’immunité. Mais il existe, il est vrai, le précédent de 1991, où la lutte pour le pouvoir entre les clans Jean Fabre, Albert Ferrasse et Robert Paparemborde avait plombé l’aventure des Bleus de Serge Blanco.
L’environnement est aujourd’hui très différent. Mais les deux camps ont conscience de l’enjeu de ce référendum. Bernard Laporte n’a plus de prérogatives à la FFR, en revanche rien ne l’empêche de mobiliser ses troupes en faveur de Buisson. Et il ne s’en est pas privé pour le faire. En face, Florian Grill a pu compter sur le soutien d’une majorité des présidents de Top 14 et Pro D2, hostiles au président de la FFR. Ils ont eux aussi battu le rappel des petits clubs qui gravitent autour d’eux. Un match est engagé. Ce n’est pas le moins important de l’année.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Virer moi tous ces suppôts de Laporte ! Il faut éradiquer cette mafia, je n'ai pas peur de le dire. C'est le cancer de notre rugby national. On ne négocie pas avec eux, il faut les combattre et les neutraliser.
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Humeur : Fonction de l'UBB
Age : 34
Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Referendum-a-la-ffr-les-clubs-ont-72-h-pour-se-prononcer-sur-la-nomination-de-patrick-buisson-comme-president-delegue/1376205
Référendum à la FFR : les clubs ont 72 h pour se prononcer sur la nomination de Patrick Buisson comme président délégué
À partir de ce lundi midi, les clubs ont trois jours pour se prononcer sur la nomination par Bernard Laporte de Patrick Buisson comme président délégué de la FFR. La question est évidemment bien plus large et met en jeu l'ensemble de la gouvernance fédérale.
Romain Bergogne
Jeudi soir, on saura. Ce lundi midi, et pour trois jours, les clubs de rugby français vont pouvoir dire si, oui ou non, ils valident le choix de Patrick Buisson entant que président délégué de la Fédération française et en remplacement de celui qui l'a nommé, Bernard Laporte, récemment condamné par la justice. Ce référendum, en fonction du résultat, pourrait changer le visage de la FFR ou le laisser en l'état.
Pourquoi un référendum ?
Le 13 décembre, Bernard Laporte (58 ans) a été condamné à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby et 75 000 euros d'amende pour corruption passive, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, recel d'abus de biens sociaux et abus de biens sociaux.
Dans la foulée, le président de la FFR a interjeté appel. « Le tribunal a jugé que la condamnation de Bernard Laporte n'était pas soumise à l'exécution provisoire et qu'il peut conserver ses fonctions de président [...], assure le premier communiqué du bureau fédéral de la FFR. Il demeure présumé innocent en l'attente du jugement de la cour d'appel de Paris. »
lire aussi
Tout sur l'affaire Laporte
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réagi fermement et appelé à des élections générales à la FFR pour remplacer le président condamné en première instance pour des faits mettant en cause la probité et l'éthique de son exercice du pouvoir. Une démission ? Bernard Laporte l'a refusée, soutenu par sa garde rapprochée. Le comité d'éthique de la FFR lui a donc enjoint de se « mettre en retrait » de ses fonctions, disposition inédite pour un patron de fédération, et a réclamé la désignation d'un président délégué que devront valider les clubs du rugby par référendum.
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C'est le pourcentage de Français qui souhaitent que le président de la FFR, Bernard Laporte, quitte ses fonctions. Selon cette étude réalisée par Odoxa, à partir d'un échantillon de 1 005 personnes, 53 % des Français et 76 % des amateurs de rugby ont entendu parler de la condamnation de Laporte.
Un compromis a été trouvé sur cette base entre le ministère des sports et la FFR, Bernard Laporte étant destitué de toutes ses prérogatives présidentielles. Les votes ouvrent à midi et seront clos dans soixante-douze heures.
Pourquoi Patrick Buisson ?
Au poste d'intérimaire, il fut d'abord question de Serge Simon (55 ans), premier vice-président, qui avait pris du recul dans ses fonctions, abandonné sa rente fédérale mais restait le fidèle parmi les fidèles. Sollicité sur ce profil, le comité d'éthique de la FFR a recommandé un « choix alternatif » après que le parquet national financier a fait appel de la relaxe de Serge Simon en première instance.
Ce sera donc Patrick Buisson (65 ans), vice-président en charge du rugby amateur, membre du bureau fédéral et de l'équipe Laporte à la FFR depuis le premier mandat. « On est en train de désigner un homme qui aura absolument toutes les prérogatives d'un président, estimait dans nos colonnes le 9 janvier Florian Grill, leader de l'opposition à Bernard Laporte. Cela me paraît un peu étonnant, pour ne pas dire plus, qu'un président condamné puisse choisir son successeur. Les clubs doivent voter contre ce candidat qu'on leur impose. »
Chez nos confrères de l'AFP et alors qu'il refusait toutes les sollicitations de L'Équipe, Buisson s'est posé en rassembleur : « J'espère vraiment incarner la fin des affaires. Un retour au calme pour proposer beaucoup de sérénité. On doit être dans le temps du rassemblement [...] Les clubs ont besoin de calme. Il est plus l'heure de nous réunir, de nous rassembler et de pousser derrière notre quinze de France que de vivre des échéances électorales. On doit prôner le rassemblement et c'est ce que tout le monde attend. »
Quelles conséquences ?
Le résultat devrait être connu jeudi soir, suivi d'un comité directeur de la FFR le lendemain en présence d'Amélie Oudéa-Castéra. Si le « oui » l'emporte, « nous respecterons la décision », répète Florian Grill. Patrick Buisson gérerait alors la Fédération jusqu'à la fin du mandat (printemps 2024) ou le deuxième procès Laporte s'il devait avoir lieu avant cette échéance et si, bien entendu, une relaxe était cette fois prononcée. Si le « non » l'emporte, ce sera en revanche le grand flou. Pour l'opposition, comme l'a répété Grill vendredi, « la raison devrait l'emporter avec l'organisation d'une élection générale. Elle pourrait l'être en six semaines. Si le non l'emporte, personne ne comprendrait qu'un nouveau référendum soit organisée ».
C'est pourtant l'option que brandissent les partisans du « oui ». « Si le non l'emporte, Bernard Laporte peut désigner un nouveau candidat à la fonction de président délégué, assurait Patrick Buisson la semaine dernière à l'AFP dans un argumentaire tourné vers la stabilité qui serait nécessaire à l'équipe de France et à l'organisation de la Coupe du monde. Les clubs préfèrent se concentrer sur notre passion que sur les controverses. Ils veulent jouer au rugby, pas voter tous les trois mois. »
Revient également en boucle l'idée selon laquelle il faudrait six mois pour organiser une nouvelle élection générale, ce qui supposerait un timing délicat avec une Coupe du monde qui s'ouvre le 8 septembre au Stade de France.
Les modalités du scrutin
La consultation des clubs au sujet du président délégué durera 72 heures. Elle débutera ce lundi à midi et s'arrêtera jeudi midi. Les votants (les présidents de clubs amateurs) sont appelés à répondre par voie électronique à cette question : « Approuvez-vous la proposition de Bernard Laporte de désigner Patrick Buisson en qualité de président délégué de la FFR ? ». Ils pourront répondre « pour », « contre », ou s'abstenir. Le nombre de voix de chaque club fluctue en fonction de son nombre de licenciés. « La liste des associations votantes représentées par un président dûment identifié comporte 1574 votants pour 278 539 licenciés (91 %) et 9 661 voix (90,5 %), précise la FFR. À la clôture de la consultation et en présence (d'un huissier), le prestataire technique procède au dépouillement des votes. Le résultat de la consultation est directement remis au comité d'éthique et de déontologie du rugby français, qui procède aux contrôles qu'il estime pertinents. » Le résultat de cette consultation sera communiqué jeudi soir.
Référendum à la FFR : les clubs ont 72 h pour se prononcer sur la nomination de Patrick Buisson comme président délégué
À partir de ce lundi midi, les clubs ont trois jours pour se prononcer sur la nomination par Bernard Laporte de Patrick Buisson comme président délégué de la FFR. La question est évidemment bien plus large et met en jeu l'ensemble de la gouvernance fédérale.
Romain Bergogne
Jeudi soir, on saura. Ce lundi midi, et pour trois jours, les clubs de rugby français vont pouvoir dire si, oui ou non, ils valident le choix de Patrick Buisson entant que président délégué de la Fédération française et en remplacement de celui qui l'a nommé, Bernard Laporte, récemment condamné par la justice. Ce référendum, en fonction du résultat, pourrait changer le visage de la FFR ou le laisser en l'état.
Pourquoi un référendum ?
Le 13 décembre, Bernard Laporte (58 ans) a été condamné à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby et 75 000 euros d'amende pour corruption passive, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, recel d'abus de biens sociaux et abus de biens sociaux.
Dans la foulée, le président de la FFR a interjeté appel. « Le tribunal a jugé que la condamnation de Bernard Laporte n'était pas soumise à l'exécution provisoire et qu'il peut conserver ses fonctions de président [...], assure le premier communiqué du bureau fédéral de la FFR. Il demeure présumé innocent en l'attente du jugement de la cour d'appel de Paris. »
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Tout sur l'affaire Laporte
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réagi fermement et appelé à des élections générales à la FFR pour remplacer le président condamné en première instance pour des faits mettant en cause la probité et l'éthique de son exercice du pouvoir. Une démission ? Bernard Laporte l'a refusée, soutenu par sa garde rapprochée. Le comité d'éthique de la FFR lui a donc enjoint de se « mettre en retrait » de ses fonctions, disposition inédite pour un patron de fédération, et a réclamé la désignation d'un président délégué que devront valider les clubs du rugby par référendum.
68
C'est le pourcentage de Français qui souhaitent que le président de la FFR, Bernard Laporte, quitte ses fonctions. Selon cette étude réalisée par Odoxa, à partir d'un échantillon de 1 005 personnes, 53 % des Français et 76 % des amateurs de rugby ont entendu parler de la condamnation de Laporte.
Un compromis a été trouvé sur cette base entre le ministère des sports et la FFR, Bernard Laporte étant destitué de toutes ses prérogatives présidentielles. Les votes ouvrent à midi et seront clos dans soixante-douze heures.
Pourquoi Patrick Buisson ?
Au poste d'intérimaire, il fut d'abord question de Serge Simon (55 ans), premier vice-président, qui avait pris du recul dans ses fonctions, abandonné sa rente fédérale mais restait le fidèle parmi les fidèles. Sollicité sur ce profil, le comité d'éthique de la FFR a recommandé un « choix alternatif » après que le parquet national financier a fait appel de la relaxe de Serge Simon en première instance.
Ce sera donc Patrick Buisson (65 ans), vice-président en charge du rugby amateur, membre du bureau fédéral et de l'équipe Laporte à la FFR depuis le premier mandat. « On est en train de désigner un homme qui aura absolument toutes les prérogatives d'un président, estimait dans nos colonnes le 9 janvier Florian Grill, leader de l'opposition à Bernard Laporte. Cela me paraît un peu étonnant, pour ne pas dire plus, qu'un président condamné puisse choisir son successeur. Les clubs doivent voter contre ce candidat qu'on leur impose. »
Chez nos confrères de l'AFP et alors qu'il refusait toutes les sollicitations de L'Équipe, Buisson s'est posé en rassembleur : « J'espère vraiment incarner la fin des affaires. Un retour au calme pour proposer beaucoup de sérénité. On doit être dans le temps du rassemblement [...] Les clubs ont besoin de calme. Il est plus l'heure de nous réunir, de nous rassembler et de pousser derrière notre quinze de France que de vivre des échéances électorales. On doit prôner le rassemblement et c'est ce que tout le monde attend. »
Quelles conséquences ?
Le résultat devrait être connu jeudi soir, suivi d'un comité directeur de la FFR le lendemain en présence d'Amélie Oudéa-Castéra. Si le « oui » l'emporte, « nous respecterons la décision », répète Florian Grill. Patrick Buisson gérerait alors la Fédération jusqu'à la fin du mandat (printemps 2024) ou le deuxième procès Laporte s'il devait avoir lieu avant cette échéance et si, bien entendu, une relaxe était cette fois prononcée. Si le « non » l'emporte, ce sera en revanche le grand flou. Pour l'opposition, comme l'a répété Grill vendredi, « la raison devrait l'emporter avec l'organisation d'une élection générale. Elle pourrait l'être en six semaines. Si le non l'emporte, personne ne comprendrait qu'un nouveau référendum soit organisée ».
C'est pourtant l'option que brandissent les partisans du « oui ». « Si le non l'emporte, Bernard Laporte peut désigner un nouveau candidat à la fonction de président délégué, assurait Patrick Buisson la semaine dernière à l'AFP dans un argumentaire tourné vers la stabilité qui serait nécessaire à l'équipe de France et à l'organisation de la Coupe du monde. Les clubs préfèrent se concentrer sur notre passion que sur les controverses. Ils veulent jouer au rugby, pas voter tous les trois mois. »
Revient également en boucle l'idée selon laquelle il faudrait six mois pour organiser une nouvelle élection générale, ce qui supposerait un timing délicat avec une Coupe du monde qui s'ouvre le 8 septembre au Stade de France.
Les modalités du scrutin
La consultation des clubs au sujet du président délégué durera 72 heures. Elle débutera ce lundi à midi et s'arrêtera jeudi midi. Les votants (les présidents de clubs amateurs) sont appelés à répondre par voie électronique à cette question : « Approuvez-vous la proposition de Bernard Laporte de désigner Patrick Buisson en qualité de président délégué de la FFR ? ». Ils pourront répondre « pour », « contre », ou s'abstenir. Le nombre de voix de chaque club fluctue en fonction de son nombre de licenciés. « La liste des associations votantes représentées par un président dûment identifié comporte 1574 votants pour 278 539 licenciés (91 %) et 9 661 voix (90,5 %), précise la FFR. À la clôture de la consultation et en présence (d'un huissier), le prestataire technique procède au dépouillement des votes. Le résultat de la consultation est directement remis au comité d'éthique et de déontologie du rugby français, qui procède aux contrôles qu'il estime pertinents. » Le résultat de cette consultation sera communiqué jeudi soir.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-heure-du-choix-pour-les-presidents-de-clubs-amateurs-face-au-referendum-de-la-ffr/1376213
L'heure du choix pour les présidents de clubs amateurs face au référendum de la FFR
Alors qu'ils doivent se prononcer lors du référendum sur la désignation de Patrick Buisson à la présidence de la FFR cette semaine, les dirigeants de club amateur n'affichent pas tous la même opinion, ni le même degré de certitude quant à leur choix.
Adrien Corée
Un peu plus de deux ans après la dernière élection présidentielle à la Fédération française de rugby, les dirigeants de clubs amateurs vont de nouveau avoir la responsabilité de désigner ou non le nouveau patron de la FFR. Le référendum qui se tient de ce lundi 23 janvier jusqu'au jeudi 26 doit déterminer si Patrick Buisson, désigné par Bernard Laporte, sera le président délégué de l'institution alors que l'actuel patron a été forcé de se mettre en retrait après sa condamnation en décembre*.
*Le 13 décembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, à deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d'amende et deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby, pour corruption passive, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, recel d'abus de biens sociaux et abus de biens sociaux. M. Laporte a fait appel.
Alors que la France s'apprête à recevoir la Coupe du monde en septembre prochain, les présidents de club savent l'importance de leur choix. Et, à l'image du rugby hexagonal, les avis divergent grandement. D'un côté, il y a les tenants de la continuité, qui ne souhaitent pas vivre les remous d'un changement profond dans les arcanes de la Fédé dans une année aussi capitale.
« Urgent de ne rien changer »
« Il est urgent de ne rien changer, clame Didier Jamot, président de la JA Isle (Nouvelle-Aquitaine). Il faut plutôt chercher à apaiser la situation. Ce n'est pas le moment d'allumer des feux de partout. Il faut se concentrer sur les échéances très proches. Le prochain combat est en 2024 (date de la prochaine élection présidentielle), on aura le temps de peser le pour et le contre à ce moment-là. » « Il ne faut pas tout changer du jour au lendemain. On peut supporter d'avoir un président par intérim pendant un an », poursuit Pascale Clara, dirigeante du club de Malemort (Nouvelle-Aquitaine).
D'autres estiment qu'il n'est pas concevable qu'un président condamné puisse nommer son successeur de la sorte. Et que les fautes reprochées à Bernard Laporte sont trop graves pour ne pas amorcer un important virement de cap, année de Coupe du monde ou pas. « Ça met le rugby en porte-à-faux avec les événements qui arrivent mais c'est un mal pour un bien, assure Roland Piriou, président du RC Plabennec (Bretagne). Il faut que l'on passe par là. J'ai un certain respect pour ce qu'a fait Bernard Laporte sur le plan sportif, mais il faut qu'il arrête. »
« J'ose espérer que les présidents du monde amateur auront la sagesse pour voter pour cette forme de statu quo, même si ça n'excuse absolument pas ce qu'a pu faire Bernard Laporte »
Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois
Le bilan de Bernard Laporte auprès du monde amateur est également évoqué par les partisans du « Non » pour justifier leur choix. « On fait croire que l'on aide les clubs amateurs et formateurs, mais au final on n'a peu de protection », estime Jean-Michel Loupret, dirigeant de l'AS Montfortoise (Nouvelle-Aquitaine). Son homologue d'Ychoux (Nouvelle-Aquitaine), Pierre Echaniz, soutien déclaré de Florian Grill, chef de l'opposition et d'Ovale Ensemble, poursuit : « C'est de plus en plus fragile et difficile pour les tout petits clubs comme le nôtre. Rien n'est fait pour nous. On survit. Ce n'est pas en nous offrant un jeu de maillot tous les ans que ça va changer les choses. »
Pour Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois (Hauts-de-France), le bilan de la présidence Laporte est positif, malgré les affaires, et la FFR mérite une certaine continuité. « Il ne faut pas tout mélanger, explique-t-il. Cette condamnation ne remet pas en question le travail de l'équipe de Bernard Laporte. On considère que c'est la décision la plus sage pour garder une forme de stabilité. J'ose espérer que les présidents du monde amateur auront la sagesse pour voter pour cette forme de statu quo, même si ça n'excuse absolument pas ce qu'a pu faire Bernard Laporte. »
« Si le "Non" l'emporte au référendum jeudi, il faut faire de nouvelles élections, point »
Roger Dupont, président du club de Dunkerque
Certains dirigeants demeurent dans le flou avant ce référendum. « Je vais voter, c'est sûr, mais quoi ? Je ne sais pas encore, reconnaît Sandra Mathieu, présidente du club de Bernay (Normandie). M. Buisson était référent du rugby amateur donc je me dis qu'il va peut-être enfin faire pencher la balance pour nous. Mais j'ai peur que ce soit la poursuite de ce qui se faisait déjà. Le rugby amateur n'était pas au centre des préoccupations et ça me gêne un peu. »
« Que ce soit M. Buisson ou un autre, ça ne changera rien, regrette Christiane Dambax, dirigeante de l'US Adéenne (Occitanie). La condamnation de Laporte pose une interrogation. On a la Coupe du monde cette année, il est évident que ça tombe très mal. »
Doutes et incertitudes
En cas de victoire du « Non » au référendum, se pose aussi la question de la suite. Les militants de la stabilité souhaiteraient que Bernard Laporte propose un autre nom pour un nouveau scrutin, tandis que les partisans du changement appellent de leurs voeux des élections anticipées. « S'il y a des élections dès maintenant, elles seront bâclées », s'inquiète Pascale Clara. « Les gens vont entrer en campagne et ça va être la guerre », redoute Olivier Gradel.
« Il faut que l'on vote pour un nouveau président avec de nouvelles élections, pense au contraire Roland Piriou. Si le "Non" l'emporte, j'espère que les gens aux commandes à la FFR seront responsables et prendront enfin une décision claire et nette. »
« Si le "Non" l'emporte jeudi, il faut faire de nouvelles élections, point », ajoute Roger Dupont, le président de Dunkerque (Hauts-de-France), qui fait partie des indécis. Le comité directeur de la Fédération doit se réunir vendredi, au lendemain du résultat du référendum, en présence de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, pour évoquer sur la suite des opérations, tandis que le comité d'éthique statuera plus précisément.
Des communiqués qui passent mal
Par-dessus tout le brouillard enveloppant ce référendum, s'est tout récemment ajoutée la communication de certaines associations affiliées à des clubs professionnels tels que Clermont, Castres ou Brive, appelant à voter « Non » cette semaine. Une prise de position qui, selon plusieurs dirigeants du monde amateur que nous avons contacté, n'est pas bien passée. Certains ont lu ces communiqués comme une consigne de vote et seraient tentés d'adopter la position contraire à celle recommandée pour manifester leur désaccord...
L'heure du choix pour les présidents de clubs amateurs face au référendum de la FFR
Alors qu'ils doivent se prononcer lors du référendum sur la désignation de Patrick Buisson à la présidence de la FFR cette semaine, les dirigeants de club amateur n'affichent pas tous la même opinion, ni le même degré de certitude quant à leur choix.
Adrien Corée
Un peu plus de deux ans après la dernière élection présidentielle à la Fédération française de rugby, les dirigeants de clubs amateurs vont de nouveau avoir la responsabilité de désigner ou non le nouveau patron de la FFR. Le référendum qui se tient de ce lundi 23 janvier jusqu'au jeudi 26 doit déterminer si Patrick Buisson, désigné par Bernard Laporte, sera le président délégué de l'institution alors que l'actuel patron a été forcé de se mettre en retrait après sa condamnation en décembre*.
*Le 13 décembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, à deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d'amende et deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby, pour corruption passive, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, recel d'abus de biens sociaux et abus de biens sociaux. M. Laporte a fait appel.
Alors que la France s'apprête à recevoir la Coupe du monde en septembre prochain, les présidents de club savent l'importance de leur choix. Et, à l'image du rugby hexagonal, les avis divergent grandement. D'un côté, il y a les tenants de la continuité, qui ne souhaitent pas vivre les remous d'un changement profond dans les arcanes de la Fédé dans une année aussi capitale.
« Urgent de ne rien changer »
« Il est urgent de ne rien changer, clame Didier Jamot, président de la JA Isle (Nouvelle-Aquitaine). Il faut plutôt chercher à apaiser la situation. Ce n'est pas le moment d'allumer des feux de partout. Il faut se concentrer sur les échéances très proches. Le prochain combat est en 2024 (date de la prochaine élection présidentielle), on aura le temps de peser le pour et le contre à ce moment-là. » « Il ne faut pas tout changer du jour au lendemain. On peut supporter d'avoir un président par intérim pendant un an », poursuit Pascale Clara, dirigeante du club de Malemort (Nouvelle-Aquitaine).
D'autres estiment qu'il n'est pas concevable qu'un président condamné puisse nommer son successeur de la sorte. Et que les fautes reprochées à Bernard Laporte sont trop graves pour ne pas amorcer un important virement de cap, année de Coupe du monde ou pas. « Ça met le rugby en porte-à-faux avec les événements qui arrivent mais c'est un mal pour un bien, assure Roland Piriou, président du RC Plabennec (Bretagne). Il faut que l'on passe par là. J'ai un certain respect pour ce qu'a fait Bernard Laporte sur le plan sportif, mais il faut qu'il arrête. »
« J'ose espérer que les présidents du monde amateur auront la sagesse pour voter pour cette forme de statu quo, même si ça n'excuse absolument pas ce qu'a pu faire Bernard Laporte »
Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois
Le bilan de Bernard Laporte auprès du monde amateur est également évoqué par les partisans du « Non » pour justifier leur choix. « On fait croire que l'on aide les clubs amateurs et formateurs, mais au final on n'a peu de protection », estime Jean-Michel Loupret, dirigeant de l'AS Montfortoise (Nouvelle-Aquitaine). Son homologue d'Ychoux (Nouvelle-Aquitaine), Pierre Echaniz, soutien déclaré de Florian Grill, chef de l'opposition et d'Ovale Ensemble, poursuit : « C'est de plus en plus fragile et difficile pour les tout petits clubs comme le nôtre. Rien n'est fait pour nous. On survit. Ce n'est pas en nous offrant un jeu de maillot tous les ans que ça va changer les choses. »
Pour Olivier Gradel, président de l'Olympique Marcquois (Hauts-de-France), le bilan de la présidence Laporte est positif, malgré les affaires, et la FFR mérite une certaine continuité. « Il ne faut pas tout mélanger, explique-t-il. Cette condamnation ne remet pas en question le travail de l'équipe de Bernard Laporte. On considère que c'est la décision la plus sage pour garder une forme de stabilité. J'ose espérer que les présidents du monde amateur auront la sagesse pour voter pour cette forme de statu quo, même si ça n'excuse absolument pas ce qu'a pu faire Bernard Laporte. »
« Si le "Non" l'emporte au référendum jeudi, il faut faire de nouvelles élections, point »
Roger Dupont, président du club de Dunkerque
Certains dirigeants demeurent dans le flou avant ce référendum. « Je vais voter, c'est sûr, mais quoi ? Je ne sais pas encore, reconnaît Sandra Mathieu, présidente du club de Bernay (Normandie). M. Buisson était référent du rugby amateur donc je me dis qu'il va peut-être enfin faire pencher la balance pour nous. Mais j'ai peur que ce soit la poursuite de ce qui se faisait déjà. Le rugby amateur n'était pas au centre des préoccupations et ça me gêne un peu. »
« Que ce soit M. Buisson ou un autre, ça ne changera rien, regrette Christiane Dambax, dirigeante de l'US Adéenne (Occitanie). La condamnation de Laporte pose une interrogation. On a la Coupe du monde cette année, il est évident que ça tombe très mal. »
Doutes et incertitudes
En cas de victoire du « Non » au référendum, se pose aussi la question de la suite. Les militants de la stabilité souhaiteraient que Bernard Laporte propose un autre nom pour un nouveau scrutin, tandis que les partisans du changement appellent de leurs voeux des élections anticipées. « S'il y a des élections dès maintenant, elles seront bâclées », s'inquiète Pascale Clara. « Les gens vont entrer en campagne et ça va être la guerre », redoute Olivier Gradel.
« Il faut que l'on vote pour un nouveau président avec de nouvelles élections, pense au contraire Roland Piriou. Si le "Non" l'emporte, j'espère que les gens aux commandes à la FFR seront responsables et prendront enfin une décision claire et nette. »
« Si le "Non" l'emporte jeudi, il faut faire de nouvelles élections, point », ajoute Roger Dupont, le président de Dunkerque (Hauts-de-France), qui fait partie des indécis. Le comité directeur de la Fédération doit se réunir vendredi, au lendemain du résultat du référendum, en présence de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, pour évoquer sur la suite des opérations, tandis que le comité d'éthique statuera plus précisément.
Des communiqués qui passent mal
Par-dessus tout le brouillard enveloppant ce référendum, s'est tout récemment ajoutée la communication de certaines associations affiliées à des clubs professionnels tels que Clermont, Castres ou Brive, appelant à voter « Non » cette semaine. Une prise de position qui, selon plusieurs dirigeants du monde amateur que nous avons contacté, n'est pas bien passée. Certains ont lu ces communiqués comme une consigne de vote et seraient tentés d'adopter la position contraire à celle recommandée pour manifester leur désaccord...
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Re: Le Pognon et le Rugby
Bernard Laporte en garde à vue pour blanchiment de fraude fiscale aggravé
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Bernard-laporte-en-garde-a-vue-pour-blanchiment-de-fraude-fiscale-aggrave/1376535
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Re: Le Pognon et le Rugby
Scalp a écrit:Bernard Laporte en garde à vue pour blanchiment de fraude fiscale aggravé
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Bernard-laporte-en-garde-a-vue-pour-blanchiment-de-fraude-fiscale-aggrave/1376535
Ce n' est pas lui, ce sont ses potes.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Scalp a écrit:Bernard Laporte en garde à vue pour blanchiment de fraude fiscale aggravé
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Bernard-laporte-en-garde-a-vue-pour-blanchiment-de-fraude-fiscale-aggrave/1376535
Le rugby français est perdu s'il laisse le pouvoir à la mafia Laporte. Je ne dis pas que Grill et son clan sont parfaits, mais ce qui est sûr c'est qu'ils ne feront pas pire et qu'ils éviteront au rugby français de s'enfoncer encore plus dans la crise, dans le honte et dans la merde.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bernard-laporte-une-garde-a-vue-qui-tombe-au-plus-mauvais-moment-13801901.php
Bernard Laporte : une garde à vue qui tombe au plus mauvais moment
Lecture 2 min
Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Alors que les clubs sont appelés à voter jusqu’à jeudi pour ou contre le président délégué qu’il a désigné, Bernard Laporte a été placé en garde à vue mardi dans une affaire de fraude fiscale
Le timing est pour le moins fâcheux pour Bernard Laporte mais aussi pour Patrick Buisson, « son candidat » désigné au poste de président délégué de la Fédération française de rugby. Alors que les clubs sont appelés depuis lundi à voter pour ou contre la nomination de ce dernier, l’ancien entraîneur du XV de France a été placé en garde à vue mardi dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée. Il en est sorti en début de soirée sans convocation de police, ni présentation à un juge d’instruction, mais médiatiquement éclaboussé.
À quel point ce nouveau détour devant les magistrats du parquet national financier pèsera-t-il sur un référendum dont les résultats seront connus jeudi après-midi ? Les soutiens de Bernard Laporte ont d’ordinaire le cuir épais, lui restent fidèles en toutes circonstances. Une partie des clubs a aussi déjà fait son choix. Mais l’on ne peut pas minimiser l’impact de cette nouvelle affaire sur les hésitants.
Simple coïncidence ?
Même si cette enquête, lancée en août 2020, est distincte de l’affaire de corruption pour laquelle Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, le 13 décembre, même si Patrick Buisson, vice-président chargé du secteur amateur, est bien sûr étranger à tout ce tumulte, sa candidature va être forcément associée aux tribulations juridiques de son mentor. D’autant que ce dernier, malgré l’abandon de ses prérogatives et sa mise en retrait supposée, n’a pas manqué de battre le rappel des clubs en faveur de Buisson.
On ne peut pas minimiser l’impact de cette nouvelle affaire sur les hésitants
Cette convocation en plein milieu du référendum est-elle une simple coïncidence ? Ce que l’on sait, c’est que l’instruction en cours a été confiée à des magistrats différents de la précédente affaire. Mais l’un des avocats de Bernard Laporte, maître Jean-Pierre Versini-Campinchi n’a pas manqué d’avancer la théorie du complot.
« Il est victime d’un acharnement du parquet financier. C’est scandaleux », a-t-il réagi en début d’après-midi. « Ils auraient pu choisir les dates qu’ils voulaient pour fixer cette audition, et ils l’ont fait pendant l’élection de M. Buisson ». « Bernard Laporte a été convoqué pour des questions de fiscalité et le dossier ne devait pas être pénal. Il s’est présenté avec un avocat fiscaliste mais il n’a été averti qu’en arrivant qu’il s’agissait d’une garde à vue. Et comme par hasard, l’information est divulguée. Je suis complètement scandalisé. »
« C’est une affaire dans laquelle il se trouve impliqué pour avoir été associé avec des amis rugbymen il y a longtemps, a précisé son avocat en fin de journée. On ne lui a ni reproché d’avoir fraudé, ni d’avoir touché aucune somme. »
Ce qui est certain, c’est que cette garde à vue tombe mal et qu’elle écorne un peu plus l’image du rugby français, passablement chiffonnée par le procès Laporte-Altrad et par les révélations concernant Claude Atcher, l’ancien directeur du GIP Coupe du monde 2023, licencié pour son management, et qui fait l’objet lui aussi d’une enquête du PNF.
Nouvelles turbulences
Les résultats du sondage publié le week-end dernier par Odoxa sont d’ailleurs éloquents : 74 % des gens interrogés ont jugé que la condamnation du président de la FFR portait préjudice au rugby français dans toutes ses dimensions, et 68 % ont dit souhaiter que Bernard Laporte quitte ses fonctions.
En faisant le tour des médias la semaine passée pour justifier sa désignation, Patrick Buisson affirmait vouloir sortir « du tapage », expliquant que le « rugby français avait besoin de stabilité et de sérénité. »
Pour ce qui est du tapage, c’est loupé. Quant à la sérénité, on doute que le rugby français la trouve dans les prochaines semaines. Les résultats du référendum risquent au contraire de faire entrer la gouvernance de la FFR dans une nouvelle zone de turbulences.
Tout dépendra de la manière dont les proches de Bernard Laporte et les partisans d’Ovale Ensemble, réagiront jeudi au « oui » ou au « non » à Patrick Buisson.
Bernard Laporte : une garde à vue qui tombe au plus mauvais moment
Lecture 2 min
Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Alors que les clubs sont appelés à voter jusqu’à jeudi pour ou contre le président délégué qu’il a désigné, Bernard Laporte a été placé en garde à vue mardi dans une affaire de fraude fiscale
Le timing est pour le moins fâcheux pour Bernard Laporte mais aussi pour Patrick Buisson, « son candidat » désigné au poste de président délégué de la Fédération française de rugby. Alors que les clubs sont appelés depuis lundi à voter pour ou contre la nomination de ce dernier, l’ancien entraîneur du XV de France a été placé en garde à vue mardi dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée. Il en est sorti en début de soirée sans convocation de police, ni présentation à un juge d’instruction, mais médiatiquement éclaboussé.
À quel point ce nouveau détour devant les magistrats du parquet national financier pèsera-t-il sur un référendum dont les résultats seront connus jeudi après-midi ? Les soutiens de Bernard Laporte ont d’ordinaire le cuir épais, lui restent fidèles en toutes circonstances. Une partie des clubs a aussi déjà fait son choix. Mais l’on ne peut pas minimiser l’impact de cette nouvelle affaire sur les hésitants.
Simple coïncidence ?
Même si cette enquête, lancée en août 2020, est distincte de l’affaire de corruption pour laquelle Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, le 13 décembre, même si Patrick Buisson, vice-président chargé du secteur amateur, est bien sûr étranger à tout ce tumulte, sa candidature va être forcément associée aux tribulations juridiques de son mentor. D’autant que ce dernier, malgré l’abandon de ses prérogatives et sa mise en retrait supposée, n’a pas manqué de battre le rappel des clubs en faveur de Buisson.
On ne peut pas minimiser l’impact de cette nouvelle affaire sur les hésitants
Cette convocation en plein milieu du référendum est-elle une simple coïncidence ? Ce que l’on sait, c’est que l’instruction en cours a été confiée à des magistrats différents de la précédente affaire. Mais l’un des avocats de Bernard Laporte, maître Jean-Pierre Versini-Campinchi n’a pas manqué d’avancer la théorie du complot.
« Il est victime d’un acharnement du parquet financier. C’est scandaleux », a-t-il réagi en début d’après-midi. « Ils auraient pu choisir les dates qu’ils voulaient pour fixer cette audition, et ils l’ont fait pendant l’élection de M. Buisson ». « Bernard Laporte a été convoqué pour des questions de fiscalité et le dossier ne devait pas être pénal. Il s’est présenté avec un avocat fiscaliste mais il n’a été averti qu’en arrivant qu’il s’agissait d’une garde à vue. Et comme par hasard, l’information est divulguée. Je suis complètement scandalisé. »
« C’est une affaire dans laquelle il se trouve impliqué pour avoir été associé avec des amis rugbymen il y a longtemps, a précisé son avocat en fin de journée. On ne lui a ni reproché d’avoir fraudé, ni d’avoir touché aucune somme. »
Ce qui est certain, c’est que cette garde à vue tombe mal et qu’elle écorne un peu plus l’image du rugby français, passablement chiffonnée par le procès Laporte-Altrad et par les révélations concernant Claude Atcher, l’ancien directeur du GIP Coupe du monde 2023, licencié pour son management, et qui fait l’objet lui aussi d’une enquête du PNF.
Nouvelles turbulences
Les résultats du sondage publié le week-end dernier par Odoxa sont d’ailleurs éloquents : 74 % des gens interrogés ont jugé que la condamnation du président de la FFR portait préjudice au rugby français dans toutes ses dimensions, et 68 % ont dit souhaiter que Bernard Laporte quitte ses fonctions.
En faisant le tour des médias la semaine passée pour justifier sa désignation, Patrick Buisson affirmait vouloir sortir « du tapage », expliquant que le « rugby français avait besoin de stabilité et de sérénité. »
Pour ce qui est du tapage, c’est loupé. Quant à la sérénité, on doute que le rugby français la trouve dans les prochaines semaines. Les résultats du référendum risquent au contraire de faire entrer la gouvernance de la FFR dans une nouvelle zone de turbulences.
Tout dépendra de la manière dont les proches de Bernard Laporte et les partisans d’Ovale Ensemble, réagiront jeudi au « oui » ou au « non » à Patrick Buisson.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Scalp a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bernard-laporte-une-garde-a-vue-qui-tombe-au-plus-mauvais-moment-13801901.php
Bernard Laporte : une garde à vue qui tombe au plus mauvais moment
Lecture 2 min
Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Alors que les clubs sont appelés à voter jusqu’à jeudi pour ou contre le président délégué qu’il a désigné, Bernard Laporte a été placé en garde à vue mardi dans une affaire de fraude fiscale
Le timing est pour le moins fâcheux pour Bernard Laporte mais aussi pour Patrick Buisson, « son candidat » désigné au poste de président délégué de la Fédération française de rugby. Alors que les clubs sont appelés depuis lundi à voter pour ou contre la nomination de ce dernier, l’ancien entraîneur du XV de France a été placé en garde à vue mardi dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée. Il en est sorti en début de soirée sans convocation de police, ni présentation à un juge d’instruction, mais médiatiquement éclaboussé.
À quel point ce nouveau détour devant les magistrats du parquet national financier pèsera-t-il sur un référendum dont les résultats seront connus jeudi après-midi ? Les soutiens de Bernard Laporte ont d’ordinaire le cuir épais, lui restent fidèles en toutes circonstances. Une partie des clubs a aussi déjà fait son choix. Mais l’on ne peut pas minimiser l’impact de cette nouvelle affaire sur les hésitants.
Simple coïncidence ?
Même si cette enquête, lancée en août 2020, est distincte de l’affaire de corruption pour laquelle Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, le 13 décembre, même si Patrick Buisson, vice-président chargé du secteur amateur, est bien sûr étranger à tout ce tumulte, sa candidature va être forcément associée aux tribulations juridiques de son mentor. D’autant que ce dernier, malgré l’abandon de ses prérogatives et sa mise en retrait supposée, n’a pas manqué de battre le rappel des clubs en faveur de Buisson.
On ne peut pas minimiser l’impact de cette nouvelle affaire sur les hésitants
Cette convocation en plein milieu du référendum est-elle une simple coïncidence ? Ce que l’on sait, c’est que l’instruction en cours a été confiée à des magistrats différents de la précédente affaire. Mais l’un des avocats de Bernard Laporte, maître Jean-Pierre Versini-Campinchi n’a pas manqué d’avancer la théorie du complot.
« Il est victime d’un acharnement du parquet financier. C’est scandaleux », a-t-il réagi en début d’après-midi. « Ils auraient pu choisir les dates qu’ils voulaient pour fixer cette audition, et ils l’ont fait pendant l’élection de M. Buisson ». « Bernard Laporte a été convoqué pour des questions de fiscalité et le dossier ne devait pas être pénal. Il s’est présenté avec un avocat fiscaliste mais il n’a été averti qu’en arrivant qu’il s’agissait d’une garde à vue. Et comme par hasard, l’information est divulguée. Je suis complètement scandalisé. »
« C’est une affaire dans laquelle il se trouve impliqué pour avoir été associé avec des amis rugbymen il y a longtemps, a précisé son avocat en fin de journée. On ne lui a ni reproché d’avoir fraudé, ni d’avoir touché aucune somme. »
Ce qui est certain, c’est que cette garde à vue tombe mal et qu’elle écorne un peu plus l’image du rugby français, passablement chiffonnée par le procès Laporte-Altrad et par les révélations concernant Claude Atcher, l’ancien directeur du GIP Coupe du monde 2023, licencié pour son management, et qui fait l’objet lui aussi d’une enquête du PNF.
Nouvelles turbulences
Les résultats du sondage publié le week-end dernier par Odoxa sont d’ailleurs éloquents : 74 % des gens interrogés ont jugé que la condamnation du président de la FFR portait préjudice au rugby français dans toutes ses dimensions, et 68 % ont dit souhaiter que Bernard Laporte quitte ses fonctions.
En faisant le tour des médias la semaine passée pour justifier sa désignation, Patrick Buisson affirmait vouloir sortir « du tapage », expliquant que le « rugby français avait besoin de stabilité et de sérénité. »
Pour ce qui est du tapage, c’est loupé. Quant à la sérénité, on doute que le rugby français la trouve dans les prochaines semaines. Les résultats du référendum risquent au contraire de faire entrer la gouvernance de la FFR dans une nouvelle zone de turbulences.
Tout dépendra de la manière dont les proches de Bernard Laporte et les partisans d’Ovale Ensemble, réagiront jeudi au « oui » ou au « non » à Patrick Buisson.
Entendre le camp Laporte se plaindre de la sorte, en pointant notamment du doigt des comportements inacceptables, un acharnement...etc de la Justice, c'est juste risible quand on connaît les pratiques de la mafia Laporte à la tête du rugby français.
J'espère que ces nouveaux éléments ouvriront les yeux, si c'était encore nécessaire, de ceux qui hésitent encore à faire table rase.
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Re: Le Pognon et le Rugby
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Re: Le Pognon et le Rugby
Référendum FFR - Ce qu'il faut savoir du référendum des clubs pour désigner le président délégué
https://www.rugbyrama.fr/2023/01/23/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-le-referendum-des-clubs-a-la-ffr-10945530.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/01/23/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-le-referendum-des-clubs-a-la-ffr-10945530.php
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Re: Le Pognon et le Rugby
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Allez, dehors. Ca prend la porte
Assez étonné que le résultat soit aussi serré. J'entends déjà l'argumentaire de la mafia Laporte : avec un score aussi serré, on peut penser que sans les récentes révélations et accusations contre Bernie, le "pour" l'aurait emporté. C'est un complot, c'est une manipulation, il faut refaire un vote...etc.
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Assez étonné que le résultat soit aussi serré. J'entends déjà l'argumentaire de la mafia Laporte : avec un score aussi serré, on peut penser que sans les récentes révélations et accusations contre Bernie, le "pour" l'aurait emporté. C'est un complot, c'est une manipulation, il faut refaire un vote...etc.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Fédération française de rugby. « Les clubs veulent tourner la page », estime Florian Grill après les résultats du référendum
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/federation-francaise-de-rugby-les-clubs-veulent-tourner-la-page-estime-florian-grill-apres-les-resultats-du-referendum-13825138.php
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/federation-francaise-de-rugby-les-clubs-veulent-tourner-la-page-estime-florian-grill-apres-les-resultats-du-referendum-13825138.php
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