6 Nations 2020

Rien à dire, belle victoire, tous ont voulu et construit ce succès.
Belle partie de NT même si bien sur j'aurai aimé que Matthieu soit mis plus tôt à contribution.
S'ils continuent sur cette voie,seuls les Irlandais peuvent s'opposer à leur victoire finale.
Certains avant comme Willemme sont méconnaissables, Ollivon est un bon capitaine.

Bigar bon joueur par ailleurs est infernal il n'arrête pas de contester tout directement à l'arbitre, je ne comprend pas que celui ci ne l'ai pas averti.

Très belle rentrée de Bamba sur la mêlée la plus critique du match

Très bon match de Ntamack. Je l'ai trouvé propre, précis au pied et lucide sur son interception. Jen'en dirai pas autant de son compère de la charnière, qui lorsqu’il ne traverse pas le terrain 2 fois par match ne sert pas à grand chose.
Mais l'immense perf est à mettre à l'actif de la 2ième L. Je n'en n'avais pas vu une à pareille fête depuis des années et des années. Mention à Willemse qui à tout défoncer pendant 80 mn. Leroux est juste un athlète incroyable et qui a bcp progressé dans le jeu.
Quant à Teddy Thomas, c'est un sketch à lui seul. Une farce. Une abomination défensive.

Quelle rentrée aussi de Camille Chat

Matthieu a fait une rentrée correcte où il n'a eu qu'à défendre et taper au pied, ce dont il s'est bien acquitté, sauf sur la pénalité difficile en fin de période.

Enfin, un très grand merci à celui qui a mis une poire à Biggard à la fin. Au nom de tout le peuple rugbytisque français je le remercie chaleureusement d'avoir accompli ce dont nous avons tous rêver pendant 80 mn.

léopold a écrit:Bigar bon joueur par ailleurs est infernal il n'arrête pas de contester tout directement à l'arbitre, je ne comprend pas que celui ci ne l'ai pas averti.

Oh que oui , je me souviens en CCup de sa venue avec son club , une vraie tète à claque

En tous points d’accord avec Zizou. Sinon, match curieux, ou j’ai l’impr Qu’on propose des trucs mais où on a surtout passé du temps à défendre. Et ça, on sait le faire! Le seul bémol, il est tactique. On a trop fait de jeu au pied de pression. Ils étaient meilleurs que nous dans les airs. Ça nous remettait sous pression, alors qu’il aurait fallu conserver le ballon ou jouer les espaces libres au pied.

Ben moi j’ai vu un match plutôt chiant a regarder.
Je ne vois pas bien le style de jeu que le staff veut mettre en place, surtout derrière.
Défense de fer et exploit individuel, c’est ça?
J’ai pas compris le poste qu’a occupé Mathieu à son entrée, une sorte de 2ieme arrière pour suppléer Bouthier qui a bcp couru?
Je trouve qu’on régresse de match en match. Thomas est vraiment mauvais en ce moment, même offensivement il ne s’y file pas. Fickou est le soliste que j’attendais, sur son essai finalement refusé pour un soi disant en avant bouffe un 2 contre 1 d’ecole. Mais bon c’est un joueur qui a la cote.

Plus on avance et plus je reconnais le style Ibanez, une chiatitude de pragmatisme

https://twitter.com/FranceRugby/status/1231333932181921792

Vivement que Jaja vienne faire la fête dans nos vestiaires aussi, mais quelle belle journée hier

grospaquet31 a écrit:Ben moi j’ai vu un match plutôt chiant a regarder.
Je ne vois pas bien le style de jeu que le staff veut mettre en place, surtout derrière.
Défense de fer et exploit individuel, c’est ça?
J’ai pas compris le poste qu’a occupé Mathieu à son entrée, une sorte de 2ieme arrière pour suppléer Bouthier qui a bcp couru?
Je trouve qu’on régresse de match en match. Thomas est vraiment mauvais en ce moment, même offensivement il ne s’y file pas. Fickou est le soliste que j’attendais, sur son essai finalement refusé pour un soi disant en avant bouffe un 2 contre 1 d’ecole. Mais bon c’est un joueur qui a la cote.

Plus on avance et plus je reconnais le style Ibanez, une chiatitude de pragmatisme

Vraiment pas d'accord. UN beau match plein de volonté, défense de fer, motivation. Tout est loin d'être parfait mais j'ai vraiment aimé ce match. J'aimerais que Matthieu ait plus de temps de jeu mais force est de reconnaitre que NTAMACK a été excellent. Personne (Galthié) ne peut révolutionner l'équipe de France en si peu de temps nous verrons un peu plus tard mais pour l'instant il a raison. Et il gagne!

Apparemment je suis bien seul à ne pas avoir trouvé NTK exceptionnel, loin de la. Il n’a pas fait un mauvais match, mais s’il faut juste faire une interception pour être porté au firmament du rugby.

Déçu de l’utilisation qu’on fait de Mathieu, 15min de temps de jeu ou on lui demande de taper des coups de pied pour occuper le terrain, dans une position très basse, sorte d’arrière bis.

grospaquet31 a écrit:Apparemment je suis bien seul à ne pas avoir trouvé NTK exceptionnel, loin de la. Il n’a pas fait un mauvais match, mais s’il faut juste faire une interception pour être porté au firmament du rugby.

Déçu de l’utilisation qu’on fait de Mathieu, 15min de temps de jeu ou on lui demande de taper des coups de pied pour occuper le terrain, dans une position très basse, sorte d’arrière bis.

Je trouve dans ce qu'on lui demande il a été très propre, il a mieux tapé ses chandelles que contre l’Italie ou l’Angleterre. Il ne s'est pas échappé en défense et nous sauve sur son interception (car sans celle ci je pense qu'on perd le match).

Après pour moi le gros problème du XV de france c'est qu'on n'a aucun collectif en attaque, 3 essais marqués à 0 passe, seul l'action de bouthier avec son en avant est construite. Je trouve ça dommage surtout qu'avec des mecs comme vakatawa il y a moyen de briller.

Je nous trouve en attaque  moi percutant que pendant la coupe du monde, par contre il est vrai que notre défense et notre agressivité font déjouer les équipes adverse et nous font gagner.

Donc Matthieu n'est pas rentrè,NT remplacé par Ramos!!!
On ne va pas faire la fine bouche, c'est pas un jeu très construit mais ils ont gagné face à des C.... C.......
Pour Biggar la commission aurait pu se fendre d'une punition pour mauvais esprit.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Crunch-le-podcast-rugby-de-l-equipe-ntamack-le-fiston-a-bien-grandi/1113065

6 Nations. L’œil d’Ovale Masqué sur ce « kiffant » pays de Galles – France


https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/6-nations-loeil-dovale-masque-sur-ce-kiffant-pays-galles-france_31698083.html

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Tournoi-xv-de-france-arthur-vincent-c-est-plus-que-bien/1113085

Tournoi - XV de France : Arthur Vincent, c'est plus que bien

Talent précoce, le centre de Montpellier (20 ans) franchit les étapes avec une facilité déconcertante et une joie de vivre communicative.

Philippe Pailhories

Cette scène captée au Principality Stadium raconte Arthur Vincent, jovial comme un gamin de vingt piges un soir de triomphe, un gamin qui, avant de jubiler avec ses compagnons de jeu, prend la peine de s'enquérir de l'état de santé de Josh Adams, sorti blessé à l'heure de jeu. « Arthur est bienveillant avec tout le monde », éclaire David Darricarrère, son entraîneur chez les moins de 20 ans.

Selon chacun des témoignages recueillis, il est impossible de ne pas aimer le garçon. « C'est une super rencontre », tranche Darricarrère. « Il est le parrain de notre équipe de vétérans à Mauguio, le club dans lequel nous avons grandi lui et moi, appuie l'ancien ouvreur du Montpellier RC Jérémy Valls. Il est venu partager un dîner avec nous il n'y a pas si longtemps, tout le monde l'a trouvé simple, charmant, attachant, mais d'abord d'une grande humilité. »

« Il analyse tout, essaie toujours de comprendre, de s'améliorer »
David Darricarrère, son entraîneur chez les moins de 20 ans

Son père, Jean-Dominique, paraît légèrement embarrassé à l'instant d'énumérer les qualités du fiston. « C'est un gentil, il a bon fond, et cette humilité est sans doute une marque de famille, murmure-t-il. Elle tient aussi à son éducation rugbystique. Je me souviens d'un stage de détection départemental avec un éducateur, Mathieu Noirot, aujourd'hui arbitre de Pro D2, qui avait placé les gamins en cercle et rappelé que le rugby était un jeu, un plaisir, qu'il ne fallait surtout pas l'aborder avec l'idée d'en faire un métier. D'ailleurs, on ne l'a jamais entendu dire qu'il voudrait devenir professionnel, encore moins jouer pour l'équipe de France. »

Il est pourtant là, embarqué dans l'aventure, solide comme un roc dans l'enfer de Cardiff (16 plaquages).« Je lui ai dit qu'il avait trouvé sa place, sourit son père, il m'a répondu : "Non, non, je n'ai rien trouvé du tout, je suis d'abord là parce qu'il y a des joueurs blessés." » Cette même modestie, toujours. Mais Vincent pige quand même tout très vite, y compris les codes du cirque médiatique qui entoure les Bleus. On l'a ainsi trouvé très à l'aise, dimanche soir, sur le plateau de Stade 2.

Au RC Mauguio-Carnon, ses éducateurs se souviennent d'un garçon déjà bien au-dessus des autres, ambitieux, passionné. « D'une situation a priori étriquée, rigole Pascal Penaud, l'un de ses premiers éducateurs, il parvenait à créer quelque chose. Je me rappelle surtout qu'il ne lâchait rien, pas même son sourire, qu'il avait cette forme de gourmandise, une gourmandise collective. Il traversait seul le terrain pour marquer, mais s'il était content, c'est simplement parce que l'équipe avait gagné. »

Il avait 14 ans à son arrivée au MHR, en 2012. « Lorsque nous l'avons accueilli en Espoirs, rapporte Mathieu Austruy, l'analyste vidéo du club, dès son premier entraînement, nous nous sommes regardés avec Anthony Floch (entraîneur des Espoirs), comme pour partager un même sentiment. On s'est dit : Il ne restera pas longtemps avec nous, les pros vont nous le prendre. Il pue le rugby. C'est le futur petit prince du club. »« On avait déjà eu une idée du phénomène l'année d'avant, ajoute Anthony Floch. Jean-Philippe Lacoste (responsable du centre de formation) nous avait demandé de l'intégrer à une mise en place. Je trouvais ça prématuré, un peu compliqué même. Arthur m'a posé énormément de questions, sur les timings et les angles de course, puis je l'ai intégré à des lancements qu'il n'avait jamais étudiés auparavant. Il a été d'une justesse absolument incroyable. »

À cette époque, Darricarrère entendait beaucoup parler de lui mais ne s'est décidé à le tester qu'à l'hiver 2017, lors d'un stage au Qatar. « Au bout de trois entraînements à Doha, confesse-t-il, j'ai dit à "Seb" (Piqueronies, le manager) : "C'est le meilleur de tous." Il avait déjà cette générosité, cet enthousiasme, cette justesse. Mais on le sentait surtout avide d'apprendre. Il analyse tout, essaie toujours de comprendre, de s'améliorer. »

« Ce stage à Doha l'a transformé, assure Austruy. Avant de partir, il m'avait demandé de lui préparer des vidéos pour appréhender ce niveau, pour mieux comprendre ce qui l'attendait là-bas. C'est aussi ça, Arthur Vincent, un gars qui ne laisse rien au hasard, exemplaire physiquement comme sur l'hygiène de vie. »

Raphaël Ibañez est bluffé par sa capacité d'intégration. Chez les Bleus, comme à chaque étape de sa carrière, il est d'une facilité déconcertante, tout semble naturel pour lui. « Il est super intelligent, justifie Darricarrère, et il cherche toujours à avancer, c'est sa force. »

Son vrai métier, c'est donneur de bonheur
Pascal Penaud, un de ses premiers éducateurs

Vern Cotter, le directeur du rugby au MHR, n'a pas hésité longtemps à lui donner sa chance, et Xavier Garbajosa, le manager sportif, a déjà du mal à se passer de lui. Il préfère évidemment rappeler qu'il a profité des blessures d'Alexandre Dumoulin, François Steyn, Jan Serfontein ou Johan Goosen pour grappiller du temps de jeu.

Au contact de joueurs de cette envergure, avec cette expérience, il a en tout cas pris de la maturité, de l'assurance. « Franchement, ose son coéquipier Kélian Galletier, je ne vois chez lui aucun point faible. Il a une activité incessante, ses statistiques de déplacement sont très au-dessus de la moyenne. Il a déjà été capitaine chez les moins de 20 ans, je le vois bien, à terme, avoir ce même rôle chez nous et même plus haut encore... »

« Il brûle les étapes, apprécie Pascal Penaud, mais j'aime surtout l'idée qu'il attire tout le monde dans son sillage. Son vrai métier, c'est donneur de bonheur. » « Il est promis à quelque chose, c'est sûr, salive Darricarrère, parce qu'on n'a encore rien vu. Il va se tromper, c'est sûr, mais il rectifiera le match d'après. On le verra plus tard, mais il est capable de jouer devant la défense, derrière, il lit très bien les situations défensives, il a de bonnes mains et sait jouer les coups. » « Il y a peu, conclut Austruy, je lui avais dit de se tenir prêt parce que tout allait arriver très vite. Il me disait que je déconnais... »

https://www.lerugbynistere.fr/news/personne-nen-parlemais-les-bleus-pourraient-integrer-le-top-4-mondial-la-semaine-prochaine-2502201024.php

les Bleus pourraient intégrer le TOP 4 mondial la semaine prochaine

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/vi-nations-deux-matchs-menaces-par-le-coronavirus-1863792.html

VI Nations: deux matchs menacés par le coronavirus

https://www.sudouest.fr/2020/02/25/tout-va-pour-le-mieux-7238759-8.php

Pour le XV de France, tout va pour le mieux

Par Arnaud David

Depuis le début du tournoi, le Quinze de France gagne et séduit. En faisant le pari de la jeunesse et le choix d’un jeu simple agressif et précis, Fabien Galthié l’a engagé sur la bonne voie.

Parviendront-ils à poursuivre leur chemin, les yeux fixés sur l’objectif, indifférents à la symphonie de louanges qui berce leurs pas depuis samedi et leur succès sur les Gallois ? Les éloges viennent de partout. De France, bien sûr, mais aussi de nos ennemis préférés.

Voilà ce que l’on pouvait lire, hier, dans le Daily Telegraph, sous la plume de Brian Moore : « Commençons par les Français, puisqu’ils sont en lice pour leur premier Grand Chelem depuis dix ans. Leur manière de jouer a été rafraîchissante et spectaculaire, après avoir été pendant longtemps une corvée à regarder », assure l’ancien « pitbull » du pack anglais. « Ils sont loin d’être un produit fini mais la détermination de Galthié à miser sur la jeunesse a été récompensée par une équipe qui semble savoir où elle veut aller… Quand vous parvenez à gagner à Cardiff en passant plus de quinze minutes à 14 contre 15 et que le décompte des pénalités est trois fois supérieur en votre défaveur, c’est que vous avez réussi quelque chose de bien. »

« Je n’ai pas le moindre doute sur le fait que la France est capable de gagner la Coupe du monde en 2023 », affirme de son côté Clive Woodward, l’entraîneur des champions du monde 2003. « Mais avant, elle doit enterrer le souvenir de dix ans de pauvre rugby. Le succès au Pays de Galles est le point de départ de ce processus. » N’en jetez plus. Ce sont ces tombereaux de compliments que Charles Ollivon et ses camarades devront écarter pour aborder lucidement le rendez-vous écossais, avant dernier obstacle sur la route d’un possible Grand Chelem… Le mot est prononcé. « Oui, cela sent bon. Cette équipe est enthousiasmante », avance Marc Lièvremont, dernier entraîneur du Quinze de France à l’avoir réalisé. « Il est normal que les joueurs ne veuillent pas en parler. Mais aujourd’hui, ils l’ont sans doute dans un coin de leur tête. Mais, avant cela, prévient-il, il faut qu’ils se préparent à un match compliqué en écosse. »

Des paris gagnants dans le choix des hommes

Au moment de sa prise de fonction après une Coupe du monde, un entraîneur national fait souvent des paris sur deux ou trois nouveaux joueurs. Certains de ces choix s’imposent d’eux-mêmes. Il suffit de puiser dans la filière des moins de 20 ans. Après Romain Ntamack puis Demba Bamba, lauréats du Mondial 2018, Fabien Galthié a logiquement ouvert les portes du Quinze de France à Arthur Vincent, Cameron Woki et Jean-Baptiste Gros, qui faisaient parti de la même promotion.

« Deux très bonnes pioches »

Mais l’entraîneur des Bleus aura surtout eu le nez creux en dénichant, à des postes où le rugby français était en souffrance, deux trouvailles qui auront été les révélations de ce début de tournoi : Mohamed Haouas et Anthony Bouthier, le pilier droit et l’arrière de Montpellier. Deux joueurs dont le parcours s’est écrit hors des circuits traditionnels. « Ce sont deux très bonnes pioches », souligne Lièvremont, impressionné par la performance d’Haouas, bluffé par la sérénité de Bouthier.

En amont de ce tournoi, on s’est demandé si Galthié avait eu raison de sacrifier les trentenaires. À Cardiff, le Quinze de France rajeuni alignait donc une équipe de 24 ans et de 16 sélections de moyenne, face aux 28 ans et 57 sélections des Gallois.

« En voyant les Irlandais, les Gallois, les Anglais, j’ai noté qu’en cette année post-Coupe du monde, leurs leaders semblaient fatigués, relève Pierre Berbizier, alors qu’il y a chez nous une fraîcheur et un enthousiasme qui donne un état d’esprit conquérant. » On notera, enfin, que les standards fixés en termes de préparation physique ont changé des joueurs sur lesquels on pouvait s’interroger. Délesté d’une petite dizaine de kilos, Paul Willemse est devenu un deuxième ligne performant. Tout comme Romain Taofifenua.

Des priorités bien définies dans le jeu

Ne vous laissez surtout pas attraper par les anglicismes qui ponctuent les explications techniques de Fabien Galthié. « Ball in play », « kicking game », « back in play », « datas » : derrière cet habillage qui souligne, d’ailleurs, des préoccupations bien réelles – longueur des séquences de jeu, retour en jeu après avoir plaqué etc -, les fondations du rugby n’ont pas changé.

La sagesse de l’entraîneur des Bleus et de son staff aura été de ne pas vendre en préalable un projet révolutionnaire, mais de définir auprès des joueurs un cadre de jeu précis en hiérarchisant des priorités : mettre en place une défense haute et agressive qui permette de récupérer des ballons de contre-attaque, retrouver une conquête performante, privilégier le jeu au pied et ne lancer le jeu à la main que dans la moitié de terrain adverse.

« Cette équipe apprend vite »

Dépouillé de la « novlangue », ce projet peut paraître un rien aride, pas très sexy. « Mais la réalité du haut niveau, c’est qu’il faut être présent sur ses bases en continuité pour être compétitif », juge Pierre Berbizier. Même s’ils ont encaissé 7 essais, la défense des Bleus aura été le socle de leurs succès sur l’Angleterre et le Pays de Galles. La conquête, friable en début de tournoi, a été performante à Cardiff, tout comme la défense sur les ballons portés.

Quant au jeu au pied, il est devenu une arme, en témoigne l’essai de Bouthier. Antoine Dupont et Romain Ntamack ont été les deux joueurs qui ont le plus joué au pied pendant cette 3e journée, plus encore que les Anglais et les Irlandais. « Cette équipe apprend vite », juge Lièvremont. « Mais elle va arriver en Écosse avec un statut de favorite. Elle va être bousculée, peut-être encore plus que lors des trois matchs précédents. Ce sera une marche de plus dans sa construction. »