Top14 - Fin de saison 2019-2020

Je pense que Scalp pourra le mettre à midi mais encore un article tout en neutralité du Midol... J'attends que tout le monde puisse y avoir accès mais en gros sans Radradra, notre équipe ne fera plus peur aux adversaires patati patata... On a prouvé en début de saison que même sans Semi, on avait un jeu ouvert, plaisant et costaud ! Certes Semi est quasiment irremplaçable dans son style de facteur X mais un Dubié, que j'apprécie énormément, apporte aussi ( sur d'autres aspects du jeu) ou encore Seta qui peut prendre la place de ce 2ème centre. Le Midol oublie facilement que des joueurs comme Cordero,Jalibert peuvent prendre la place de ce X factor !

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Coronavirus-il-ne-faut-pas-donner-de-faux-espoirs-aux-gens-assure-le-medecin-jean-baptiste-grisoli/1128421

Coronavirus : « Il ne faut pas donner de faux espoirs aux gens », assure le médecin Jean-Baptiste Grisoli

Ancien médecin du RC Toulon, Jean-Baptiste Grisoli est très remonté contre les décisions de la LNR quant à la reprise de la saison, en juillet ou août. Lui prône un arrêt pur et simple de la compétition

Philippe Pailhories

Sur son compte twitter, il n'a pas mâché ses mots. Il a parlé de « folie », de « manque de courage », de « décision stupide ». Pour finir par une « honte à la LNR » qui traduit bien son état d'esprit après l'annonce par l'instance des scénarios possibles pour une éventuelle reprise des Championnats au coeur de l'été.

« Si l'on en croit vos interventions sur les réseaux sociaux, vous n'avez pas apprécié les scénarios de reprise envisagés par la Ligue nationale de rugby (LNR)...

Je suis indépendant maintenant, alors j'ouvre ma gueule. Ce que je peux vous assurer, c'est qu'aucun médecin de Top 14 ou de Pro D2 n'a donné son aval pour ces hypothèses de reprise. Comment pourrait-il le donner à propos d'un sujet dont il maîtrise aussi peu de choses. C'est ça que je trouve odieux, de précipiter les choses, de communiquer sans rien maîtriser finalement. Bon, imaginons, O.K., on reprend. Mais si on ne peut pas voyager, si on ne peut pas dormir à l'hôtel ni même manger au restaurant, on fait comment ?

« Aujourd'hui, nous, soignants, déconseillons aux gens de faire du sport. C'est aussi simple que ça »

On fait comment, oui ?

O.K., on sort les joueurs du confinement. Ils se préparent. L'un chope la fièvre en demi-finale. On fait quoi ? On met les deux équipes en quarantaine ? Il n'y a pas de finale ? Je veux bien qu'il y ait une volonté de jouer. Mais on ne sait même pas les dégâts que peut faire ce virus. Le seul scénario que j'envisage, à la rigueur, c'est de laisser les mecs confinés ensemble. Ils ne rentrent plus chez eux, on les teste, on les surveille jour après jour.

D'ici août, les choses pourraient, peut-être, évoluer...

Personne n'en sait rien. Tout le monde est dans le doute, angoissé. Aujourd'hui, nous, soignants, déconseillons aux gens de faire du sport. C'est aussi simple que ça. On pense tous que médicalement il y a des risques. Même si les sportifs sont jeunes et en forme, et qu'il y a très peu de chances qu'ils meurent.

Des risques même pour une reprise de l'entraînement aménagée ?

Ça veut dire quoi ? On s'entraîne par groupes de trois ou quatre ? Alors on ne fait ni mêlées ni touches. Au foot, ils sont une vingtaine et ils n'ont pas besoin de se toucher. Nous sommes le double et les phases de conquête sont essentielles. La LNR ne propose aucune solution à ce propos.

« Des joueurs, j'en ai eu beaucoup au téléphone, et ils ne veulent pas reprendre, ils ont intégré cette idée que c'était terminé »

Il est donc urgent d'attendre ?

Absolument. Il ne faut pas donner de faux espoirs aux gens. On a besoin de temps et de sagesse, ce n'est pas drôle, certes, mais il n'y a pas d'autre solution. Diriger, c'est trancher.

On fait quoi, alors ?

On tire le rideau. Au lieu de réfléchir à la manière de renouer avec la compétition, on sacrifie cette saison, et on commence à travailler sur la suivante. Quitte à repartir sur un Top 16 avec deux promus. Ça laissera des traces, c'est indéniable. Mais c'est inéluctable. Et puis on se réinvente avec un système beaucoup plus solidaire. On a besoin de solidarité, d'humilité. Il ne faut pas qu'il y ait un club qui meure dans cette histoire. Aujourd'hui, le bateau coule, et chacun essaie de faire quelque chose de son côté. Non. Il faut raison et mesure garder. C'est un peu vulgaire de parler de tout ça d'ailleurs.

« Réfléchissons à un Grenelle du rugby plutôt qu'à des hypothèses de reprise »

Comprenez-vous, néanmoins, que les clubs, les joueurs, aient envie de renouer avec la compétition ?

Je comprends que personne ne sait rien, ni vous ni moi, et qu'il y a des priorités. Des joueurs, j'en ai eu beaucoup au téléphone, et ils ne veulent pas reprendre, ils ont intégré cette idée que c'était terminé. Je m'étonne, d'ailleurs, que Provale (syndicat des joueurs) ne dise rien. Tout ça est sordide. Cette saison, elle est déjà morte.

C'est peut-être une question de survie pour certains clubs ?

On est tous conscients que certains vont droit dans le mur. Bien sûr que le rugby va prendre une grosse claque. Réfléchissons alors à un Grenelle du rugby plutôt qu'à des hypothèses de reprise. Regarder qui est vraiment dans la merde ? Comment l'aider ?

Vous n'imaginez donc pas une finale au Stade de France le 28 août ?

Remettre du public dans les stades, ce n'est pas pour demain. L'Allemagne veut interdire les siens pendant un an et demi, non ? Et nous on voudrait jouer en août ? On reprendra à peine, peut-être, le chemin de l'entraînement à cette date-là. »

Scalp a écrit:

krahknardz a écrit:Si quelqu'un peut mettre le texte du Merdol.... Marti semble accusé d'avoir manœuvré pour gagner un Brennus sur tapis vert.Au contraire de l'ensemble de ses déclarations depuis le début.

Hello krahk, comme décidé par notre grand sachem Patrick, le Midol rouge est publié le lundi à partir de 12h00 et le vert le vendredi à partir de 12h00..., à demain donc

Ah, c'est pas facile de résister aux impatients

Mourad finalement fait chier plus de monde qu'avant, facile dans sa position actuelle, il a fait le taff à Toulon qui lui doit beaucoup mais il y a un temps pour tout.

Et au passage, petite puterie midolienne sur Dubié dans l’article sur Radradra. Le résumer à un bout en train c’est condescendant alors que c’est un joueur super régulier et fiable.

Même si je reconnais à Boudjellal le fait d'être un passionné et d'avoir transformé Toulon pour en faire ce qu'il est aujourd'hui, je le lui trouve pas beaucoup plus de mérite qu'un Laurent Marti ou même un Vincent Merling.

Certes, Boudjellal a porté Toulon vers trois titres européens, mais principalement à coups de millions et de joueurs stars. Dans le même temps, Marti faisait monter l'UBB en Top14 et s'y maintenir, pratiquant un jeu reconnu, dans une ville bourgeoise et concurrentielle avec un monument historique en la personne des Girondins. Le tout avec beaucoup moins d'argent et en allant, lui, chercher des inconnus (parfois du bout du monde) pour en faire de grands joueurs.
Ce travail de patience, de modestie, d'intelligence et de courage est autrement plus méritant qu'un millionnaire, comme Boudjellal, Lorenzetti ou Altrad, qui arrive un beau jour dans un club qu'il a racheté et sort son chéquier illimité pour y investir des millions et y faire venir des stars.

La magnifique leçon de vie, c'est de voir que cependant cela ne fait pas tout, et que Montpellier a beau aligner stars et millions, ils n'ont toujours décroché ni phase finale européenne ni titre national. Leçon encore plus flagrante avec le PSG en foot et sa quête (pour l'heure) inatteignable du graal européen.

Roberto Miopalmo a écrit:Et au passage, petite puterie midolienne sur Dubié dans l’article sur Radradra. Le résumer à un bout en train c’est condescendant alors que c’est un joueur super régulier et fiable.

Tout à fait d'accord, d'où mon mécontentement sur cette article avant que Sclap le publie C'est honteux je trouve

D'accord avec vous cet article oublie aussi que le rugby est avant tout un sport d'équipe. Alors certes c'est super d'avoir un radradra dans son équipe comme c'est super d'avoir un cobilas un douglas un higgibotham un lucu un jalibert un lamerat un cros ou un ducuing. On est tous d'accord pour considérer radradra comme un facteur X et un très bon joueur mais il n'est pas le seul. On a eu cette année la meilleure équipe qu'on est jamais eu, et urios pouvait changer 8 joueurs par match qu'on ne voyait aucune différence.
Donc la force de l'ubb c'est l'équipe
Quant à mourad c'est vrai qu'il a eu une très bonne équipe mais cela grâce à des anciens supers internationaux wilkinson botha ou giteau pour ne citer qu'eux manager par un très bon Laporte et aider par sa mairie et sa région à hauteur à l'époque de 4 millions d'euro. D'ailleurs je serais curieuse de savoir combien mourad à laisser sur la table. Pour moi il n'a pas plus de mérite que marti je dirais même beaucoup moins.
Enfin celui qui disait à urios de "bien vouloir fermer sa gueule " sous prétexte de covid 19, n'arrête pas de l'ouvrir pour tout et n'importe quoi.
Je lui dis donc que ce serait super si "mourad, tu pourrais pas fermer ta grande bouche "

Coronavirus: au rugby aussi, les joueurs s’interrogent sur la reprise

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coronavirus-au-rugby-aussi-les-joueurs-s-interrogent-sur-la-reprise-1896741.html

Cordero, Cros, Jalibert, Lucu, Seuteni en position de 10 qui m'avait bien convaincu, si en plus on arrive à inclure des joueurs comme Dweba et Ben Lam... excusez du peu, mais même si ça me fait chier que Radradra partent, elle n'en sera pas plus faible pour autant... Bref, on a encore de quoi faire.

Coronavirus : le Top 14 toujours en plein brouillard

http://www.leparisien.fr/sports/rugby/coronavirus-le-top-14-toujours-en-plein-brouillard-21-04-2020-8302995.php

Pleinement d'accord avec Marchal, le Rugby est un sport d'équipe et il faut aussi des gars qui osent mettre la tête où la plus part d'entre nous n'oseraient mettre leurs pieds.
J'adore Radradra et ce brave Met du temps de sa splendeur, ces gars ont marqué mon esprit, mais tout nos garçons mêritent d'être associés à leur exploit.
D'ailleurs quand je vois Radradra offrir un "caviar" à un partenaire et ce geste il l'a fait à maintes reprises, je me dis que ce type à un bon esprit, une bonne tête.
Certains journaleux sont des pisseurs de lignes et le Merdol en compte beaucoup.

Je viens de lire le projet de reprise de la FFG , pour à nouveau pratiquer le golf en toute sécurité, réouvrir ses parcours et qui cherche à mettre en avant une activité similaire à la voile, ou le cyclisme, çà fout la trouille pour le rugby pro.

Roberto Miopalmo a écrit:Et au passage, petite puterie midolienne sur Dubié dans l’article sur Radradra. Le résumer à un bout en train c’est condescendant alors que c’est un joueur super régulier et fiable.

J'ai noté ...ça m'a fortement hérissé
Certes Dubié n'est pas Radradra qui dépasse tous les autres de la tête et des épaules mais Jean-Baptiste n'a pas à rougir face à la grande majorité des centres du championnat. Et tout ne monde n'a pas l'honneur de porter le maillot des Barbarians durant sa carrière, ce qui prouve que ses qualités rugbystiques ne sont pas seulement techniques

M'en vais de ce pas, mettre un petit message à cet encore plus petit journaliste

Et avant que Radrada ne revienne de la coupe du monde, il avait plus que bien assuré le début de saison le petit Dubié!!

Tous les clubs rêvent d'avoir un Dubié dans leur effectif c'est évident.

TOTOUBB a écrit:Tous les clubs rêvent d'avoir un Dubié dans leur effectif c'est évident.

Bah franchement, c'est un joueur JIFF, talentueux, polyvalent, non-international et surement pas le plus gros salaire. Donc oui, c'est le genre de joueur très utile dans un effectif.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Reprise-du-top-14-et-de-la-pro-d2-tout-dependra-de-l-acces-aux-tests-selon-un-expert-medical/1128710

Reprise du Top 14 et de la Pro D2 : « Tout dépendra de l'accès aux tests » selon un expert médical

Expert cardiologue auprès de la LNR, Laurent Chevalier participe à l'élaboration du protocole de reprise d'entraînement des clubs professionnels. Pour l'instant, la possibilité de jouer un match semble très éloignée.

Dominique Issartel

« En début de confinement, vous alertiez sur les risques, en cette période d'épidémie, du sport à haute intensité et recommandiez des séances d'une heure maximum, en restant en dessous de 80 % de sa fréquence cardiaque maximale. De ce point de vue, les joueurs seront-ils en sécurité quand ils reprendront l'entraînement ?

Le risque de myocardite existe avec beaucoup de virus, dont ceux à l'origine des rhumes, bronchites et angines. Pour le SARS-Cov-2, on sait désormais que dans les formes graves, la localisation cardiaque est fréquente. En revanche, on ne sait pas à ce jour ce qui peut se passer dans les formes asymptomatiques ou peu symptomatiques (qui concernent surtout les gens de moins de 40 ans) en situation d'effort intense. On est dans l'inconnu et l'appréhension des joueurs est compréhensible car pour eux, contrairement au sportif loisir, la pratique professionnelle doit par définition être intensive. Ceci dit, une fois le bilan médical effectué et le feu vert pour la reprise donné, le risque sera bien moindre quand ils seront surveillés par tout un staff médical, dans leur club, que quand ils font des séances comme actuellement dans leur jardin ou leur garage.

« En septembre, nous ne serons pas dans une configuration post-épidémique mais toujours en configuration épidémique »
Laurent Chevalier, expert cardiologue auprès de la LNR

Est-ce que reculer la reprise à l'automne ou en 2021 serait plus sûr au niveau sanitaire ?

Je n'en suis pas persuadé. Il faut bien comprendre qu'en septembre, nous ne serons pas dans une configuration post-épidémique mais toujours en configuration épidémique. Et ce sera toujours le cas en novembre et même en mars prochain, d'après les spécialistes de santé publique et de virologie. Si on ne commence pas dès que possible à évaluer le retentissement du Covid-19 sur le coeur des sportifs, on fait quoi ? En septembre, la situation ne sera pas très différente.

Pour le rugby, à quoi ressemblera le protocole de reprise ?

Pour l'instant, la Commission médicale de la LNR n'en est qu'au stade des propositions concrètes. Nous travaillons d'arrache-pied, le Dr Sylvain Blanchard (médecin du Racing 92) en tête, à élaborer des protocoles compatibles avec tous les cas de figure. Mais c'est le ministère des Sports qui fixera la date de reprise. Et ce jour-là, tout dépendra de la capacité des clubs de rugby à avoir accès aux tests car tous les joueurs et les staffs devront être dépistés et surveillés au fil des semaines. Sur le plan cardiaque, les joueurs devront subir différents examens, électrocardiogramme, échographie et tests d'effort pour ceux étiquetés Covid-19. Ces bilans prendront plusieurs jours. Il faudra aussi une surveillance rythmique lors des entraînements et, plus tard, des matches, avec des outils plus sophistiqués qu'un simple cardiofréquencemètre.

Dans quel état d'esprit travaillez-vous avec la commission d'experts. Ressentez-vous une forme de pression par rapport aux enjeux économiques ?

On comprend les enjeux mais on est là pour conseiller sur le plan strictement médical. La priorité absolue, c'est la santé et, dans cette optique, on ne peut pas dire qu'on attend l'automne en espérant que ça se tasse. Nous devons récolter des données précises sur l'impact de la maladie sur les joueurs dès que ce sera possible, les analyser, anticiper pour les trimestres suivants. C'est compliqué d'avoir une approche scientifique dans un domaine où la connaissance est encore balbutiante, même si notre compréhension de la maladie progresse chaque jour. Dans les formes du virus qui sont peu ou pas symptomatiques, nous devons chercher à savoir s'il y a des risques ou pas à s'entraîner. L'idée, en plus de permettre au rugby professionnel de reprendre, c'est d'engranger des informations importantes pour les sportifs amateurs, universitaires et la population générale adepte du sport-loisir. Le sport professionnel doit aussi servir à ça.

La Ligue nationale de rugby a communiqué des dates de reprise possible de la compétition, parlant de deux matches de phase finale fin août. Vous paraissent-elles réalistes ?

Tout dépendra de l'évolution de l'épidémie et de la disponibilité et la qualité des outils diagnostiques à notre disposition. Pour l'instant, on se focalise sur la reprise progressive des entraînements, pas sur les matches. Mais encore une fois, c'est le Ministère des sports qui décidera. »

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14-ne-pas-sacrifier-ou-perturber-la-saison-prochaine-espere-garbajosa-1897139.html

https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/top-14-fulgence-ouedraogo-montpellier-je-suis-pret-baisser-salaire-club_33145376.html

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Laurent-marti-president-de-l-ubb-on-ne-prendra-pas-de-risques-avec-la-sante-des-joueurs/1128779

Laurent Marti, président de l'UBB : « On ne prendra pas de risques avec la santé des joueurs »


Laurent Marti prône la patience. (N. Luttiau/L'Équipe)

Le président de l'Union Bordeaux-Bègles assure que c'est la situation sanitaire qui dictera la reprise des compétitions. Rien d'autre.

Maxime Raulin

Comment les recommandations médicales sur une éventuelle reprise ont-elles été accueillies par l'ensemble des présidents de Top 14 et Pro D2 ?

De manière très sérieuse. Je me suis d'ailleurs permis de prendre la parole assez rapidement. Quels que soient nos débats pour finir notre Championnat, il est clair - et tout le monde l'a souligné - que ce sont les conditions sanitaires qui décideront ! Personnellement, j'ai toujours dit que si les conditions sanitaires ne sont pas réunies, il n'y a plus de débat. Globalement, nous sommes des gens responsables. Certains veulent tout arrêter, d'autres veulent attendre. Mais au regard de la situation sanitaire, il est urgent d'attendre. C'est mon avis. J'ai toujours défendu la santé. On écoute ce que disent les médecins. On verra ce qu'on nous permettra de faire.

Les médecins sont très réticents à l'idée de faire disputer des phases finales en août...

(il coupe) Le débat n'est pas là. Les protocoles de reprise pour les joueurs vont être complexes et fastidieux. Il est donc difficile de donner des dates de reprise.

Le scénario 1 d'une reprise en juin évoqué par la LNR est donc à oublier...

Archi oublié !

Et celui du scénario 2 avec des demi-finales et une finale en août...

Ce n'est pas débat ! On attend surtout ce que les médecins nous diront.

« Les gens ont envie de voir du rugby, mais pas à n'importe quelles conditions. Nous encore moins ! »

Avez-vous néanmoins senti une volonté de terminer coûte que coûte cette saison ?

Je le répète, le débat, c'est la santé des joueurs. Est-ce qu'on va rejouer au rugby de sitôt et dans des stades pleins ? Il semblerait que non. Soyons honnêtes. Il est donc urgent d'attendre. Sans devenir non plus trop pessimiste. D'ailleurs, même nos plus grands professeurs ne savent pas. Il était de notre devoir d'essayer de terminer cette saison. Les gens ont envie de voir du rugby, mais pas à n'importe quelles conditions. Nous encore moins !

Les joueurs sont-ils inquiets ?

Ils font confiance aux médecins et à leurs responsables. S'il y a un risque, que les conditions sanitaires ne sont pas réunies, que le Covid-19 présente un risque, on ne le prendra pas. Il n'y a pas débat !

https://www.sudouest.fr/2020/04/21/le-top-14-a-peur-du-vide-7428389-10142.php

Face au coronavirus, le Top 14 a peur du vide

Par Vincent Romain

L’hypothèse de matchs à huis clos jusqu’à la fin de l’année civile prend de plus en plus d’épaisseur. Pour les clubs français, ce serait dramatique. Les présidents tentent d’anticiper

Gouverner c’est prévoir, et si les présidents des clubs de Top 14 se dirigent de plus en plus vers une fin de saison disputée au mois d’août, ils planchent évidemment sur l’exercice suivant. Tous en sont certains depuis plusieurs semaines : sur le plan financier, il sera difficile.

Mais leurs maux de tête se sont probablement intensifiés ces derniers jours – au point de les « empêcher de dormir » selon le Palois Bernard Pontneau – à la lecture des articles dans lesquels des scientifiques du monde entier estiment qu’un retour du public dans les stades ne pourra pas s’envisager avant début 2021, au mieux.

Jouer à huis clos aussi longtemps ? « Impossible », tranche Philippe Tayeb, président du directoire de l’Aviron Bayonnais. « D’abord parce que notre public est peut-être responsable de 30 % des performances de notre équipe sur le terrain. » Mais le mal serait surtout économique. « Sans ça, on ne peut pas fonctionner. Les abonnés, les spectateurs occasionnels et les partenariats représentent près de 70 % de nos recettes sur une saison. Si on fait une demi-saison à huis clos, c’est comme si on m’enlevait 35 % de mon budget, et là, on ne peut pas survivre », assène-t-il.

Des scénarios « crash-test »

Contrairement au foot, le modèle économique du rugby français est principalement basé sur les rentrées d’argent enregistrées grâce aux matchs à domicile, avec la billetterie dite « grand public » mais surtout le réceptif. Les entreprises partenaires paient cher pour que leurs clients, salariés et contacts bénéficient de cet espace de rencontre « business to business ».

Or, le huis clos s’impose à l’ensemble de l’enceinte, y compris dans ces parties VIP. « Comment négocier quoi que ce soit avec des partenaires dans la mesure où ils n’auront pas accès au stade et aux loges ? Au-delà des droits télé qui auraient toujours du sens car les gens pourront toujours regarder les matchs, ce serait un accident industriel, estime l’Agenais Jean-François Fonteneau. On va être très clair : sans nos partenaires, qui sont pour la plupart des PME déjà touchées par la crise actuelle, on ne peut pas fonctionner. » Selon lui, si le huis clos est décrété, le SUA pourrait tenir « quatre mois » grâce à sa trésorerie. Idem à la Section.

Le Stade Français, Toulon, le Racing ou Montpellier, tous propriétés de milliardaires capables d’éponger n’importe quel déficit d’un claquement de doigts ou presque, peuvent espérer un horizon plus dégagé. Les autres voient plutôt les nuages s’amonceler. Plusieurs ont déjà établi plusieurs « scénarios crash-test », selon l’expression de Bernard Pontneau, pour anticiper au mieux, même si tous naviguent à vue en attendant le plan de déconfinement du gouvernement et surtout l’évolution de la situation sanitaire.

Peu de leviers à part les salaires

À Clermont, Eric de Crosmières illustre : « Si ce sont des huis clos partiels avec des conditions qui respectent les gestes barrières, nous pouvons remplir chaque tribune à 20 ou 25 % de sa capacité, pour respecter la distanciation. De même, dans nos loges de dix places, on pourrait envisager de ne mettre que trois ou quatre personnes. » Soit 5 000 à 6 000 spectateurs au lieu de 19 000 au maximum de la jauge. Mais selon lui, considérant les coûts d’organisation d’un match, cette configuration permettrait simplement de « passer septembre » en attendant des jours meilleurs, car « sur une saison entière, ce n’est pas viable. »

Les leviers dont disposent les clubs sont peu nombreux. L’emprunt de 15 millions contracté par la Ligue servira surtout à boucler l’exercice actuel. À moyen terme, les salaires, principale charge des budgets, seront probablement diminués. Sans préjuger de l’issue des commissions paritaires, Bernard Pontneau prévient que ces baisses « devront être substantielles » pour « permettre de tenir le temps nécessaire avant le retour à la normale aux niveaux sanitaire et économique. »

Une autre solution se trouve peut-être du côté du calendrier. Philippe Tayeb avance : « Est-ce qu’on ne doit pas attendre et reprendre le championnat début janvier en bénéficiant d’ici là du chômage partiel ? Cela me paraît tout à fait envisageable. Ce serait la solution la moins dramatique financièrement. On permettrait aux entreprises de recréer de l’activité, de la trésorerie. » Mais une grosse partie des salaires resterait malgré tout à la charge des clubs et une harmonisation avec les autres pays européens serait nécessaire. Les présidents n’ont décidément pas fini d’avoir mal à la tête.

L'Allemagne vient d'interdire les rassemblements de + de 5000 personnes (succédant temporellement à la 1ère interdiction) jusqu'au 24 octobre.

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14-un-avenir-de-plus-en-plus-incertain-1897780.html

On s'oriente vers...