Préparation de la saison 2020-2021

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Top-14-le-stade-francais-dans-la-tourmente/1162807

Top 14 : le Stade Français dans la tourmente

Des examens médicaux ont révélé que des joueurs du Stade Français testés positifs au Covid-19 souffrent de lésions pulmonaires.

Philippe Pailhories

Le Stade Français espérait vivre un été apaisé. Il est au contraire jalonné d'inquiétudes, de questions et de doutes. Les tests Covid-19 pratiqués le lundi 10 août avaient montré que la situation sanitaire s'était dégradée en dépit du respect des mesures de protection en vigueur et des consignes de l'Agence régionale de santé. Avec plus d'une vingtaine de cas positifs, le club parisien avait décidé de stopper immédiatement tout entraînement et de placer l'ensemble des joueurs et personnels sportifs à l'isolement.

Ce mercredi, il a fait part d'un nouveau rebondissement qui le plonge dans la tourmente.

« À la lumière des examens médicaux obligatoires pour tous les joueurs ayant été diagnostiqués positifs au test RT-PCR du Covid-19, détaille un communiqué, il apparaît que certains d'entre eux sont porteurs de lésions pulmonaires dues au virus. Ces lésions nécessitent une période de repos complet estimée à une semaine minimum, et qui viendra s'ajouter à la quatorzaine déjà observée. D'autres examens sont actuellement en cours. »

Pour le club de la capitale, au-delà de l'inquiétude pour la santé des personnes atteintes, c'est évidemment un nouveau coup dur, même si Bernard Dusfour, le président de la commission médicale à la LNR, rappelle, à propos de ces lésions, que « c'est le risque de ce style d'infection ».

Certains spécialistes, et notamment les pneumologues, préconisent d'ailleurs dans certains cas de fibroses des bilans respiratoires plus poussés, comme des explorations fonctionnelles respiratoires ou des scanners.

« On n'a personne en danger absolu, pas de mec en réa, a d'ailleurs tenu à nous préciser Thomas Lombard, le DG du club. C'est un problème assez fréquent avec le Covid, on a des joueurs chez qui on a observé une baisse de la capacité respiratoire, qui sont vite essoufflés, mais on espère qu'ils vont vite cicatriser. »

« Certains joueurs vont avoir 21 jours sans entraînement ! »
Thomas Lombard, DG du Stade Français

C'est malgré tout un nouveau coup dur, dans la mesure où le Stade Français, à quinze jours d'une reprise de plus en plus hypothétique face à Bordeaux-Bègles, ne peut pas s'entraîner normalement, et encore moins jouer.

Une première rencontre face à Brive prévue le 14 août à Tulle avait été annulée, celle du 25 août à Toulon l'est également. Il se présentera donc sur la ligne de départ - s'il s'y présente - sans le moindre repère.

« On avait construit notre préparation avec d'abord un gros bloc physique, puis une période plus rugby, où on devait peaufiner notre jeu, notre mouvement collectif... Et on venait d'attaquer cette phase quand on a été arrêtés de plein fouet !, observe Lombard. On prend un gros retard sur la préparation, certains joueurs vont avoir 21 jours sans entraînement ! »

D'autant plus que les autres pensionnaires du Top 14 sont, eux, dans une phase de montée en puissance quand les Stadistes devront, sauf changement, revenir à la phase 2 du protocole de reprise, c'est-à-dire sans contact et par petits groupes.

Pour le rugby professionnel en général, la situation du Stade Français est une alerte importante, et un rappel de sa fragilité face à l'épidémie de Covid-19. Le plan de sensibilisation mis en place par la LNR auprès des joueurs, afin que ces derniers se responsabilisent lorsqu'ils ne sont pas présents au sein de leur club, prend aujourd'hui toute sa dimension.

Le moindre écart pourrait se révéler fatal quant à la reprise de la saison le 4 septembre.

Il est clair que le séjour à Nice sans tout le sérieux que requiert la période que nous vivons,n'a pas été un bon choix.
Trop de tentations.
Il semble de moins en moins sur que le match puisse avoir lieu et de toute façon il serait un risque majeur pour l'adversaire.
Urios a raison c'est le problème du SF.
Pas de report de match, mais une victoire pour l'adversaire, on ne peut pas commencer à déroger, sinon ce championnat entre ça et les doublons générés par EDF, n'aura plus de sens.

Je suis d'accord avec le Radis au niveau de ses arguments sur l’intégrité physique des joueurs, le problème, c'est que décaler d'une semaine la reprise du SF, ne réglera pas le problème d'une préparation tronqué.
Inévitablement, le SF va manquer de préparation, à moins de décaler sa reprise d'au moins 3 semaines et de lui trouver des matchs à jouer en pleine reprise des championnats...
Le SF va devoir d'une manière ou d'une autre payer le prix de sa situation, ne pas faire jouer ses joueurs les plus touchés les premiers matchs et au mieux, éviter l’épouvantail Bordelais pour sa première rencontre.

https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/fil-info/deux-matches-amicaux-sur-canal-ce-week-end-1011172

Deux matches amicaux sur Canal + ce week-end

Par David Reyrat

Les matches de présaison ont débuté le week-end dernier. Pour la deuxième salve ce week-end, Canal + a décidé de diffuser deux rencontres sur ses antennes. Ce vendredi à 20h45, Lou-Racing 92 sera retransmis en direct sur Canal +. Samedi, place à Stade Rochelais-Stade Toulousain à 18h15, toujours sur Canal +. Pour ce grand retour, la Ligue a sensibilisé sur le protocole sanitaire «s’appliquant à tous les types de publics présents au stade pour les rencontres autorisées par la LNR, qu’elles soient officielles ou amicales. Ce protocole prévoit notamment le port du masque pour tous, à tout moment, et à tout endroit dans l’enceinte du stade. (…) La LNR tient à remercier chaque supporter présent au stade et sait qu’elle peut compter sur un public fidèle, impatient de retrouver le TOP 14 et la PRO D2 et respectueux des règles exceptionnelles applicables en cette période si particulière, pour retrouver des stades pleins dans les prochaines semaines.»

   Non non, vous ne rêvez pas...

   Super week-end en perspective sur @canalplus !

   : @LeLOURugby@racing92@StadeToulousain@staderochelaispic.twitter.com/qetyBIbTMj
   — Canal Rugby Club (@CanalRugbyClub) August 19, 2020

Le programme des matches amicaux ce week-end

Vendredi :

Toulon-Provence Rugby au stade Victor Marquet (la Seyne-sur-Mer) à 19h
Montauban-Castres au stade de Sapiac (Montauban) à 19h30
Valence Romans-Grenoble Rugby au stade Marcel Guillermoz (Romans) à 19h30
Montpellier- Aurillac au GGL Stadium (Montpellier) à 19h45
Biarritz Olympique-Section Paloise au stade Aguilera (Biarritz) à 20h
Stade Montois-SA XV Charente au Parc des Sports (Millau) à 20h
Perpignan- Colomiers au stade Aimé Giral (Perpignan) à 20h
Carcassonne- Béziers au stade Albert Domec (Carcassonne) à 20h
LOU-Racing 92 au stade Pierre Rajon (Bourgoin) à 20h45 (Canal +)

Samedi :

Clermont-UBB au stade Alexandre Cueille (Tulle) à 19h
La Rochelle-Toulouse au stade Beaublanc (Limoges) à 18h 15 (Canal +)

Dimanche

Vannes-Rouen au stade de la Rabine (Vannes) à 16h

Bon, on pourra au moins suivre le match en direct à la radio ce sera toujours ça.

De toute façon le Stade Français qu'ils jouent contre nous ou qu'ils reprennent 2, 3 ou 4 semaines plus tard ils ne pourront plus jouer de matchs amicaux pour se préparer ... La seule solution serait de repousser d'autant le début du championnat pour toutes les équipes, ce qui est inconcevable.

Malheureusement pour le Stade français, que ce soit contre  nous ou contre une autre équipe, ils vont bien être obligés de reprendre la compétition directement par des matchs officiels sans matchs de préparation et avec sûrement quasiment pas d'entraînements dans les jambes...

le radis a écrit:A mon sens, il n' y aura pas de défaite sur tapis vert du SF et le match n'aura pas lieu vendredi 04. Il sera reporté probablement à la finale de la CE si l'UBB ne parvient pas à s'y qualifier (enfin si les équipes françaises et anglaises peuvent jouer sans quatorzaine sinon le match pourrait être reporté pour le samedi 19 septembre).

Perso je crois le contraire. Je vois bien une victoire sur tapis vert. Si les anglais ont choisi ce principe c'est pas parce qu'il sont des méchants... Comment tu fais si tu reportes les matchs en cas de covid et qu'il y a une grosse deuxième vague en fin d'année qui toucherait plusieurs equipes avec de nombreux matchs à devoir recaser ?
La comparaison avec ce qu'a mis en place le foot n'a pas lieu d'être car d'un on peut jouer un match de foot tous les 3 jours si nécessaire (pas le rugby) et de deux au foot on a pas eu les fédérations qui ont voulu s'accaparer les fenêtres vides dans le calendrier pour "rattraper" le manque à gagner, on récupère d'un côté les joueurs touches par le covid mais on perd ceux sélectionnés, on tourne en rond.

Malheureusement pour le SF ça sera comme s'ils avaient 25 blessés (sachant que les 25 cas de covid c'est pas que des joueurs, y'a aussi dedans des membres du staff et des salariés du club aussi). Soit ils aligneront une équipe avec ce qui reste de valide, soit ils déclareront forfait. Perso je préférais la 2eme solution pas pour la victoire automatique mais pour éviter d'affronter une équipe où des joueurs pourraient contaminer les nôtres.
C'est dommage pour eux mais c'est le jeu ma pauvre lucette et ça pend au nez de toutes les équipes de Top14. On peut très bien se retrouver dans le même dans quelques semaines et devoir jouer avec l'équipe Z ou déclarer forfait.

Au delà de l'absence de match de préparation c'est la quasi impossibilité de s'entraîner normalement qui fait courir un risque auprès des joueurs de reprendre directement par un match officiel.
La situation atypique du SF (nbre de cas au delà des circonstances peu sérieuses niçoises) est à distinguer à mon sens des décisions ultérieures qui seront prises pendant le championnat; des règlements de litige à l'image de ce qui vient d'être décidé chez anglais n'excluent pas le possible et probable report du match inaugural du top 14.
(je ne compare rien du tout avec le foot   )
Je pense que nous serons assez vite fixés...

le radis a écrit:Au delà de l'absence de match de préparation c'est la quasi impossibilité de s'entraîner normalement qui fait courir un risque auprès des joueurs de reprendre directement par un match officiel.
La situation atypique du SF (nbre de cas au delà des circonstances peu sérieuses niçoises) est à distinguer à mon sens des décisions ultérieures qui seront prises pendant le championnat; des règlements de litige à l'image de ce qui vient d'être décidé chez anglais n'excluent pas le possible et probable report du match inaugural du top 14.
(je ne compare rien du tout avec le foot   )
Je pense que nous serons assez vite fixés...

Repousser d'une semaine ne changera pas grand chose à cette situation...

kaze33 a écrit:De toute façon le Stade Français qu'ils jouent contre nous ou qu'ils reprennent 2, 3 ou 4 semaines plus tard ils ne pourront plus jouer de matchs amicaux pour se préparer ... La seule solution serait de repousser d'autant le début du championnat pour toutes les équipes, ce qui est inconcevable.

Malheureusement pour le Stade français, que ce soit contre  nous ou contre une autre équipe, ils vont bien être obligés de reprendre la compétition directement par des matchs officiels sans matchs de préparation et avec sûrement quasiment pas d'entraînements dans les jambes...

Je pense comme toi et comme tu dis, malheureusement...

krahknardz a écrit:Bon, on pourra au moins suivre le match en direct à la radio ce sera toujours ça.

Si le match avait eu lieu à Clermont et pas à Tulle, qui doit manquer d'infrastructures pour la télé, on aurait peut-être pu voir le match sur Canal+...

Je ne pleins pas les parisiens qui n'ont pas pris le maximum de précaution,on ne doit jouer contre eux que si on est sur de ne pas prendre de risque pour nos joueurs.
D'ailleurs pourquoi cet engouement pour la région Littoral où seul le RCT peut prétendre à disputer des phases finales et d'ailleurs pourquoi définir ces lieux si tôt et ne pas attendre la fin de la compétition et trouver des lieux plus équitables, la mode n'est plus à provoquer des mouvements de foule.
Quels intérêt se cache dérrière?

https://www.midi-olympique.fr/2020/08/20/paris-vague-de-contamination-chez-les-joueurs-de-premiere-ligne-9027560.php

Paris : vague de contamination chez les joueurs de première ligne

Des joueurs parisiens, principalement en première ligne, testés positifs à la Covid-19 présentent des lésions pulmonaires, qui suscitent pas mal d’interrogations.

À mesure que les semaines passent, le ciel s’assombrit au dessus du Stade français. Jusque-là, quand bien même une vingtaine de joueurs et membres du staff avaient été déclarés positifs à la Covid-19, tous étaient asymptomatiques. Un moindre mal. Sauf que, mercredi, le club de la capitale a fait savoir, à travers un communiqué, que « à la lumière des examens médicaux obligatoires pour tous les joueurs ayant été diagnostiqués positifs au test RT-PCR de la covid-19, il apparaît que certains d’entre eux sont porteurs de lésions pulmonaires dues au virus. Ces lésions nécessitent une période de repos complet estimée pour l’instant à une semaine minimum, qui viendra s’ajouter à la quatorzaine déjà observée ». Toutefois, aucun d’entre eux ne présente, à ce jour, de symptomes graves dus à ces lésions. Un nouveau coup dur pour les Parisiens qui voient encore leur préparation amputée.

Rappel des faits : une dizaine de membres du Stade français ont été diagnostiqués positifs à la covid-19 à la suite d’un test réalisé lors de leur stage à Nice, tout juste avant de rentrer à Paris le 5 août. Un premier signal négatif qui en appelle un autre quelques jours plus tard. Le lundi 10 août, alors que plusieurs sources confirmaient bien la présence de 17 cas positifs sur le test effectué à Nice, c’est finalement une vingtaine de cas qui sont confirmés positifs, 27 exactement selon nos confrères de L’Equipe. Le club décide alors de stopper les entraînements au moins jusqu’au 17 août inclus. Et espère pouvoir, à cet instant, reprendre progressivement l’entraînement avec les joueurs ayant été déclarés positifs, dès le 15 août, après avoir respecté la quatorzaine.

Maintien en forme autorisé mais sous condition

Que s’est-il donc passé entre le 10 août et aujourd’hui ? Le Stade français assure avoir pris toutes les précautions nécessaires et avoir respecté le protocole mis en place par la LNR. Seulement, selon nos informations, devant le nombre conséquent de cas positifs, un dispositif spécial a été mis en place en concertation avec la Ligue. D’abord, la LNR a décidé d’assouplir les règles de son protocole sanitaire, en abaissant la durée de la quatorzaine à neuf jours en cas de joueurs positifs à la Covid-19. Il s’agissait d’une demande des managers des clubs du Top 14 et du Pro D2. Ensuite, le Docteur Dusfour, président de la commission médicale de la Ligue, a autorisé les responsables stadistes à encadrer des rassemblements de joueurs positifs à la Covid-19 mais asymptomatiques afin que ces derniers puissent maintenir un minimum d’activité modérée dans un cadre très détaillé. Evidemment, il n’a jamais été question d’entraînement mais de capacité d’effort à 80 % de la fréquence cardiaque maximale, sur la base du volontariat. Certains joueurs auraient développé en suivant des symptomes de la Covid-19 mais aucun n’aurait participé à ces exercices de maintien en forme. Selon plusieurs sources, les joueurs étant affectés par des lésions pulmonaires sont principalement des joueurs de première ligne. La raison ? On assure, dans les couloirs de Jean-Bouin, que la mêlée a été un axe important du travail lors du stage à Nice. Et que cet exercice est un vecteur de contamination très fort. à juste titre. La Super League britannique de rugby à XIII a d’ailleurs décidé de supprimer les mêlées jusqu’à nouvel ordre. Autre hypothèse de comtamination, le fait que ces joueurs soient d’un fort gabarit et donc plus sensibles à la Covid-19. Pour l’heure, le Stade français se veut résolument optimiste. Aucun joueur n’a été hospitalisé et tous sont sous la surveillance du Docteur Elliott Rubio.

Des précautions oui mais...

Du côté de la Ligue, on reste en éveil devant la situation parisienne. Stade-français - UBB est le match d’ouverture du Top 14, le 4 septembre prochain. Seulement voilà, les joueurs de Gonzalo Quesada n’ont pas pu s’entraîner normalement depuis le 5 août, ont vu leurs deux matchs amicaux être annulés (Brive et Toulon) et surtout n’ont plus joué en compétition officielle depuis le 16 mars dernier. La question d’un report de cette rencontre se posera donc forcément. Toutefois, la Ligue assure avoir averti le Stade français sur les risques de la tenue d’un stage à Nice. Dans un échange de mails en date du 21 juillet entre le Docteur Elliott Rubio, médecin du Stade français, et le Docteur Dusfour, président de la commission médical de la LNR (Lire-cidessous). Le club parisien assure de son côté avoir annulé l’opposition avec le club de Nice et avoir privatisé un étage complet de l’hôtel où il logeait et confirmé la tenue du stage car 100% des joueurs étaient négatifs, la veille du départ en stage. Las, les précautions se sont révélées insuffisantes. Et démontre qu’aucun club n’est à l’abri d’un tel foyer de contamination. Une situation qui inquiéte à quinze jours de la reprise des compétitions.

Arnaud BEURDELEY avec Pierre-Laurent Gou

https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2018-2019/top-14-lombard-difficile-detre-prets-le-5-septembre_sto7844885/story.shtml

Lombard : "Difficile d’être prêts le 5 septembre"

Par Pierre-Laurent Gou via Midi Olympique

TOP 14 - Avec une vingtaine de joueurs controlés positifs au Covid-19, le Stade français se retrouve dans la tourmente à deux semaines de la reprise du championnat. Le directeur général parisien Thomas Lombard revient sur les mesures mises en place par le club, et confirme que son équipe n'est aujourd'hui pas capable de fournir des joueurs à tous les postes.

Le communiqué publié mercredi en fin d’après-midi annonçant l’annulation de votre match amical face au RCT, a plus inquiété que rassuré sur l’état sanitaire du groupe de vos joueurs. Quelle est la situation ?

Nous avons choisi de communiquer, de jouer la transparence, car beaucoup d’infos sortaient de manière désordonnée sur la situation sanitaire du club. Le message se veut clair. Même si, en l’état, la santé de nos joueurs est sous contrôle, que les lésions dont sont victimes les joueurs ne nécessitent aucune hospitalisation, que les joueurs concernés ne sont plus contagieux, cela nécessite pour eux une nouvelle période de repos qui viendra s’ajouter à celle observée actuellement. On ne veut prendre aucun risque.

Que savez-vous du scénario de la contamination de votre groupe et fallait-il effectuer le stage à Nice ?

Ce qui apparaît aujourd’hui certain, c’est que cette contamination est antérieure au stage. Nous sommes partis à Nice le 29 juillet. Deux jours avant, le lundi 27 pour être précis, 100 % du groupe de joueurs et du staff ont été testés et les résultats étaient tous négatifs. L’hypothèse la plus probable est qu’un ou plusieurs joueurs ont été infectés, le samedi ou le dimanche précédent. Or, en raison du temps de latence inhérent à l’infection de ce virus, il(s) ne pouvait pas être détecté lors du test et que celui-ci s’est propagé au sein du groupe durant le stage. Et c’est lors du test hebdomadaire suivant que l’on a commencé à avoir des joueurs positifs aux tests. Ne pas aller à Nice n’aurait rien changé.

Le Stade français a-t-il pris tout de suite conscience de la situation et une attitude adaptée ?

Nous avons immédiatement alerté l’ARS, dès la connaissance des premiers cas positifs. À l’issue de notre stage, les joueurs devaient, dans tous les cas, observer quatre jours de repos. Dès les premiers cas positifs, nous avons demandé aux joueurs de rester chez eux, puis le lundi 10 août, nous avons testé, à nouveau, tout le monde.

Que s’est-il passé ensuite ?

Devant la dégradation de la situation, nous avons pris des mesures plus draconiennes. Nous avons empêché toute réunion ayant pour cadre le club, confiné les joueurs chez eux, et communiqué au quotidien notre situation aux instances et notamment à la LNR.

Pensez-vous que le Stade français puisse jouer son match de reprise du Top 14, face à Bordeaux dans deux semaines ?

En l’état l’effectif dont nous disposons ne le permet pas. Il me paraît très difficile d’être prêts pour le 5 septembre car on ignore quand on récupèrera tout le monde. Le virus s’est propagé de manière très lente au sein du groupe. Du coup, on récupère les joueurs au compte-gouttes. Si on pouvait être testé chaque jour, certains pourraient reprendre l’entraînement. À ce jour, nous en avons une dizaine pas concernée par les lésions, qui peuvent rejoindre ceux qui ont toujours été négatifs. Ce lundi, on va à nouveau tester tout le monde, les indicateurs devraient petit à petit passer au vert. Toutefois, le niveau de préparation sera disparate puisque l’on peut dire que depuis le 5 août, nos entraînements à effectif complet se sont arrêtés. De plus, certains postes ont été plus touchés que d’autres. À ce jour, je n’ai pas un groupe capable de postuler pour tous les postes.

Pourquoi ne pas demander le report de votre premier match de Top 14 alors ?

Ce n’est pas à nous de prendre ce genre de décision. C’est la Ligue qui a annulé notre match amical prévu contre Toulon. Pour la suite, on attend et on s’occupe de la santé de nos joueurs. En l’état, nous n’avons pas joué un match de rugby depuis le 16 mars, nous ne pourrons pas respecter le protocole sportif qui prévoit une période de 12 semaines consécutives d’entraînement. Nous venions juste de reprendre véritablement la partie rugby lors de ceux-ci. Les jours qui viennent seront décisifs…

Pardi c'est mieux si la ligue prononce le report du match, hein, parce que le SF ne peut pas le demander,mais seulement déclarer forfait en raison du nombre insuffisant de joueurs (et particulièrement) en 1ère ligne.
Midol accompagne remarquablement bien cet actuel piètre club.

Le coup des 12 semaines consécutives d'entraînement est énorme... Si on reporté, le SF pourra pas jouer un match avant 12 semaines si tout se passe bien ?

Au fait j'admire encore une nouvelle l'amateurisme des instances du rugby français.

Contrairement aux anglais qui ont des le début annoncé ce qui se passerait si un club ne pouvait pas aligner d'équipes (cas fortement envisageable), nous on a rien tranché ce qui va entraîner toutes les supputations possibles et de belles palabres.

Si on avait actè en amont soit la défaite soit le report automatique, ça serait déjà réglé

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Top-14-une-jauge-qui-fait-jaser/1163098

Top 14 : une jauge de supporters qui fait jaser

À deux semaines de la reprise du Championnat, les clubs français sont en négociation pour accueillir plus de 5 000 spectateurs. Dans un climat qui ne les incite plus à l'optimisme.

Aurélien Bouisset

Lundi, brise d'optimisme. Mercredi, vent d'inquiétude. Le paysage mental des clubs pros de rugby a évolué assez vite cette semaine, quant à leur volonté d'accueillir plus de 5 000 spectateurs dans leur stade à partir du début du mois de septembre. L'USAP avait donné d'abord un signal positif, en étant le premier club à obtenir officiellement une dérogation, comme le prévoit un décret gouvernemental, à l'interdiction des événements de plus de 5 000 personnes, étendue jusqu'à fin octobre.

Quarante-huit heures plus tard, c'est vers Toulouse que cet air léger s'évaporait : en annonçant l'extension de l'obligation du port du masque à toute la ville Rose, le préfet spécifiait qu'il n'entendait pas accorder de dérogation. Douche froide pour le Stade, qui rêvait à voix haute d'un Stadium plein, autour de 30 000 personnes, pour le quart de finale de Coupe d'Europe contre l'Ulster, le 20 septembre.

Dans sa réaction, le dernier champion de France en date y est allé tout en diplomatie, prenant « bonne note » de la décision, et faisant mine d'espérer pour le mois prochain, en retenant que le représentant de l'État avait laissé une porte ouverte avec la promesse de faire « des points régulièrement » en fonction de l'évolution de la situation sanitaire en Haute-Garonne. Cette prudence dans la communication est assez répandue parmi les dirigeants de clubs, qui sentent que le temps est davantage à la prise de risque zéro côté politique.

Un club désirant rester anonyme paraissait découragé, mardi, après son rendez-vous avec les autorités de son département, qui ne voudraient « pas se mouiller ». « On nous dit qu'on doit vivre avec le Covid, mais dès que ça refrémit, on nous ré-étouffe sous la contrainte ! se lamente ce club. Alors qu'on est des acteurs responsables ! »

Une limitation qui économiquement n'est pas viable

Autrement dit, quand les clubs sollicitent une dérogation pour dépasser la jauge (comme viennent de le faire La Rochelle et Bayonne, demandant chacun 12 000 spectateurs), c'est sur la base de tout un travail en amont pour y assurer la sécurité sanitaire de tous. Bien sûr, tous rappellent qu'ils sont d'abord tributaires de la situation épidémiologique de leur département, premier indice pris en compte par le préfet.

Et c'est d'ailleurs par sa dégradation à Toulouse, où le taux d'incidence du Covid est monté à 64,2 (pour 100 00 habitants), au-delà du seul d'alerte fixé à 50, que le préfet Étienne Guyot a justifié sa fermeté.

Mais avec l'aide la Ligue nationale de rugby, les clubs, qui insistent sur le fait que pour eux, la jauge bloquée à 5 000 n'est pas viable économiquement, ont travaillé depuis plusieurs semaines sur toutes les mesures concrètes en leur pouvoir pour rassurer les préfets.

« En amont, on a fait une campagne de sensibilisation de notre public, sur un format ludique, avec les joueurs, notre mascotte, pour poser les règles sanitaires d'une manière différente. »
Bruno Rolland, directeur général de Perpignan

« En amont, on a fait une campagne de sensibilisation de notre public, sur un format ludique, avec les joueurs, notre mascotte, pour poser les règles sanitaires d'une manière différente et responsabiliser les spectateurs », illustre ainsi Bruno Rolland, directeur général de Perpignan. Par tous les moyens, les clubs ne cesseront de seriner les gestes barrières, la distanciation physique, etc.

Surtout, et c'est le volet principal, ils ont mis en oeuvre les moyens d'assurer ces principes de base. Tous ont repensé la circulation du public dans leur stade. À Clermont, où le pesage sera supprimé, on insiste sur le fait que les spectateurs d'une tribune ne croiseront pas ceux d'une autre. Une entrée pour chaque, des buvettes dédiées, avec leurs propres règles sanitaires (pas de comptoirs, guide-file, etc.).

La vente des tickets aux guichets a été supprimée, les billets seront nominatifs pour assurer une traçabilité des spectateurs, plus faciles alors à prévenir en cas de Covid découvert dans leur entourage.

Les clubs veulent rassurer

Chaque club veut avant tout « aérer les tribunes », en créant au maximum des grappes de dix spectateurs, séparées des grappes voisines par une rangée vide. Certains envisagent une prise de température des spectateurs à l'entrée.

Les « stadium managers » phosphorent donc dur, à l'affût de tous les détails. Arnaud Chausi, celui de l'ASM, qui espère être autorisé à accueillir tous ses abonnés pour la venue de Toulouse, le 6 septembre, soit autour de 10 000 personnes, supervise le protocole qui régira... les gestes des ramasseurs de balle, comme il établit le contact avec les bars et brasseries autour du Stade Michelin, pour qu'eux aussi jouent le jeu, par exemple en faisant appel à des agents de sécurité pour contrôler le nombre de consommateurs. Les traditionnelles animations dans l'enceinte auvergnate seront, elles, supprimées pour ne pas créer d'attroupement.

Les clubs cherchent à tranquilliser et, dans un contexte chaque jour un peu plus défavorable, savent que leur meilleure chance est de tester grandeur nature leur protocole sous les yeux des autorités. Le préfet des Pyrénées-Orientales était ainsi dans les tribunes d'Aimé-Giral avant de donner le feu vert à l'USAP. Ceux qui disputeront un match amical à domicile avant le lancement de la saison tenteront donc une dernière opération séduction. Pour enfin relancer un souffle agréable sur le rugby hexagonal.

Comme le dit très justement Kaze de toute façon ils ne pourront pas faire de matchs amicaux une fois la saison attaquée. Le premier article du midol est une blague !

Les anglais sont droit dans leur bottes avec des règles claires des le debut. Nous on n'en sait rien, on a laissé toutes les portes ouvertes. On peut imaginer que ça se fera à la tête du client pour les reports ou tapis vert, que Brive et le ST ne serait peut être pas juger de la même façon... Ca fait chier et je sens que l'on va encore être penalisé indépendamment de notre volonté à devoir empiler des matchs plus tard et à regarder les matchs à la TV alors qu'on est pret.

Encore une fois on risque être pénalisé à devoir empiler des matchs plus tard.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Gonzalo-quesada-stade-francais-tout-est-bouleverse-par-le-coronavirus/1163216

Gonzalo Quesada (Stade Français) : « Tout est bouleversé » par le coronavirus

Le manager du Stade Français, confronté à plusieurs cas de Covid-19 parmi les joueurs, raconte comment son staff s'est adapté. Et admet que son équipe est dans l'inconnu à deux semaines de la reprise.

Richard Escot

« Comment gérez-vous, en tant qu'entraîneur, cette période de crise du Covid-19 au sein du Stade Français ?

On a fini notre stage le mardi 4 août, avec un entraînement collectif, et chacun est retourné chez lui jusqu'au lundi suivant, le 10. Là on a refait les tests et on a détecté plusieurs cas de Covid-19. Du coup, nous ne nous sommes pas entraînés pendant quelques jours (jusqu'au 17 août) et, avec le staff, on a commencé à jongler. On a mis en quarantaine les cas positifs et on a organisé des journées d'entraînement avec les joueurs négatifs. Certains joueurs, qui étaient asymptomatiques, ont commencé à s'inquiéter car ils voyaient tout leur travail de presque deux mois de préparation partir en fumée. Pour eux, nous avons demandé l'autorisation, que nous avons obtenue, d'effectuer des entraînements particuliers, sous contrôle médical, à 80 % seulement de fréquence cardiaque.

Communiqué officiel

« À la lumière des examens médicaux obligatoires pour tous les joueurs ayant été diagnostiqués positif au test RT-PCR du Covid-19, il apparait que certains d'entre eux sont porteurs de lésions pulmonaires dues au virus [...] »#SFParis
— Stade Français Paris (@SFParisRugby) August 19, 2020

Comment avez-vous réadapté votre programme de préparation ?

Il ressemble à un puzzle de séances, adaptées aux joueurs négatifs, à ceux qui étaient asymptomatiques et qui rentraient ensuite chez eux la séance terminée, tout en suivant de près les joueurs en quarantaine, qui constituaient un groupe assez important. Sans parler des batteries de tests et examens médicaux. Il a fallu aussi gérer la reprise de ceux qui sortaient progressivement de la quarantaine. Il y avait pas mal de circulation de joueurs, qu'il fallait encadrer. Toutes les semaines, nous avions des groupes différents, car chaque jour, des joueurs changeaient de statut. Car on faisait un deuxième contrôle en milieu de semaine, avec des joueurs positifs le lundi qui étaient négatifs le jeudi et donc changeaient de groupe. Ça a été difficile à gérer car le staff était éparpillé : certains étaient au Saut-du-Loup (à Boulogne-Billancourt), d'autres à Jean-Bouin. On a fait beaucoup de cas par cas.

Combien avez-vous de joueurs positifs depuis mercredi ?

Il n'y a pas autant de joueurs concernés qu'annoncés dans les médias. Aujourd'hui (jeudi), nous avons une dizaine de joueurs qui passe des tests cardiaques et pulmonaires et plusieurs d'entre eux vont bientôt réintégrer l'entraînement. Le plus délicat, c'est que certains sont à l'arrêt complet à cause de petites traces pulmonaires. Les médecins nous disent que ce sont des lésions et qu'il faut attendre une semaine avant de se prononcer. Je ne veux pas trop en parler car c'est du domaine médical. Mais c'est un vrai motif d'inquiétude.

« Notre objectif principal est sanitaire. Car on ne sait pas comment la maladie évolue. »
Gonzalo Quesada

Comment le club vit-il cette crise ?

L'état d'esprit est fluctuant car on ne se voit pas beaucoup. On échange à distance, on fait des séances vidéo à distance. En fin d'après-midi ou le soir, on organise des zooms pour avoir tous les joueurs ensemble, histoire de regrouper ceux qui s'entraînent normalement, ceux qui sont à l'arrêt et ceux qui sont en reprise légère. Et je fais la même chose avec les staffs qui gèrent ces groupes dans des zones géographiques différentes. Ce qui demande une énorme capacité d'adaptation de tous les membres du staff. Du coup, les journées sont un peu allongées.

Et vous, comment abordez-vous ce moment difficile ?

Avant de penser à moi, je pense d'abord à ceux qui travaillent avec moi. Je les félicite pour leur engagement, leur disponibilité. Leur créativité, aussi car c'est impossible de faire un planning hebdomadaire. D'habitude, on travaille sur des cycles de trois semaines. Là, on avance au jour le jour. On passe deux heures pour préparer le planning du lendemain car les situations individuelles des joueurs, leurs statuts sanitaires et médicaux, changent d'un jour à l'autre en fonction des tests médicaux.

De la part de l'ensemble du Club, MERCI à nos supporters, nos Partenaires, nos adversaires et plus largement la famille du rugby pour tous vos messages de soutien très touchants.

#SFParis
— Stade Français Paris (@SFParisRugby) August 20, 2020

Quels sont vos objectifs ?

C'est d'abord essayer de faire en sorte que les joueurs qui sont négatifs depuis le début de la crise le restent. On essaye de les préserver au maximum et de leur proposer des entraînements dans les meilleures conditions. Ensuite, travailler de façon progressive et légère avec ceux qui sont asymptomatiques en évitant qu'ils soient tentés de faire n'importe quoi de leur côté, et enfin suivre le cas des joueurs dont les résultats aux tests médicaux ne sont pas excellents. Alors, dans ce contexte, notre objectif principal est sanitaire. Car on ne sait pas comment la maladie évolue.

« Notre risque, c'est de débuter le Top 14 sans avoir proposé une minute de jeu aux joueurs. C'est très emmerdant »
Gonzalo Quesada

Avez-vous néanmoins des objectifs sportifs ?

Oui. Bien sûr. Ce serait mentir que de dire que nous ne pensons pas à disputer de la meilleure des façons le Top 14, qui s'annonce relevé. Nous avions prévu un match amical à Brive où chaque joueur aurait joué une mi-temps, ce qui aurait été une bonne mise en jambes pour tout le monde. Et ensuite d'aller à Toulon avec un groupe plus réduit pour attaquer le Championnat du mieux possible contre Bordeaux-Bègles. Notre objectif maintenant, c'est de mettre le maximum de joueurs sur le terrain : on attend surtout de récupérer petit à petit un effectif composé de joueurs en bonne santé. Mais se projeter sur le prochain match, c'est impossible. Nous n'avons aucune visibilité. Jusqu'à ce lundi (17 août), nous étions en train de relever la tête et de préparer, avec le staff, une équipe pour affronter Toulon en match amical le 27 août, sachant qu'on avait quand même un groupe très important de joueurs complètement à l'arrêt.

De combien de joueurs est-il composé ?

Nous avons eu, à un moment donné, jusqu'à vingt-cinq joueurs qui ne s'entraînaient pas ou très peu, sur un effectif global d'un peu plus de quarante. Du coup, maintenant, nous réfléchissons à la façon d'avoir vingt-trois joueurs dans la meilleure condition physique possible pour démarrer le Top 14 dans deux semaines, avec la réception de Bordeaux-Bègles.

Jusqu'à quel point cette crise Covid-19 entame-t-elle votre saison ?

Notre objectif était sportif, il est devenu maintenant sanitaire. Notre risque, c'est de débuter le Top 14 sans avoir proposé une minute de jeu aux joueurs. C'est très emmerdant. Ne parlons pas de niveau de performance mais d'un niveau de stress très élevé à gérer. Tout est bouleversé. Notre priorité, c'est de ne pas aligner sur le terrain des joueurs qui ne seraient pas aptes à jouer à balles réelles car aujourd'hui, le groupe qui se prépare est plutôt réduit.

Sur combien de joueurs pouvez-vous réellement compter en ce moment ?

Il y a une vingtaine de joueurs dont je peux dire qu'ils n'ont pas perdu le bénéfice de leur préparation physique ; une dizaine qui est à l'arrêt total depuis le 4 août et une quinzaine qui va reprendre progressivement l'entraînement intensif.

On vous sent inquiet...

J'ai été vraiment très stressé car nous avions vraiment bien travaillé jusqu'au 4 août. Nous avons beaucoup demandé aux joueurs, en particulier dans la dimension physique, avec des séances à intensité maximale. Nous avons bossé sur notre identité de jeu et notre culture de club. Tout ça à travers de longues réunions, où les joueurs se sont exprimés, ont pris des engagements. Et là, la pression positive est remplacée par du stress car on voit bien qu'on ne sera pas prêts comme nous le souhaitions. Mais surtout, on voit que le virus a laissé des traces chez certains et là, c'est délicat. Je suis préoccupé par la santé de mes joueurs. Depuis plusieurs jours, mes pensées et mon attention vont vers le suivi médical de ceux qui n'ont pas eu des retours de tests médicaux rassurants. »

D'après le journaliste D Malvesin d'ARL, 3 joueurs seront absents demain .
-JB Dubié (qui a d'ailleurs peu joué me semble-t-il vendredi dernier)
-A Flanquart
-N Hulleu

Ils sont légèrement blessés.

https://www.sudouest.fr/2020/08/21/stade-francais-ubb-il-va-falloir-prendre-des-decisions-lance-christophe-urios-7764245-773.php

Stade Français – UBB : "Il va falloir prendre des décisions", lance Christophe Urios


Christophe Urios : « J’espère que les instances travaillent dessus ». Crédit photo : Laurent Theillet

Par Yoan Leshauriès

Toujours dans le flou quant à la tenue de son match au Stade Français lors de la 1re journée de Top 14 (le 4 septembre), l’Union Bordeaux-Bègles de Christophe Urios attend des décisions face au Covid-19.

A 15 jours de la reprise du Top 14, l’Union Bordeaux-Bègles ne sait toujours pas si elle jouera son premier match sur le terrain du Stade Français le vendredi 4 septembre (20 h 45). « On se prépare pour », répète inlassablement Christophe Urios, le manager girondin, dont l’équipe affronte Clermont ce samedi (19 heures) à Tulle, après un premier match amical encourageant face à Biarritz (48–12).

Pendant ce temps, au Stade Français, la situation sanitaire se dégrade. Après avoir décelé une vingtaine de cas positifs au Covid-19 au sein de son groupe, le club parisien a annoncé cette semaine que certains de ses joueurs présentaient des lésions pulmonaires, ce qui a entraîné l’annulation du deuxième match amical. Difficile d’imaginer les Stadistes prêts pour la reprise. « En l’état, l’effectif dont nous disposons ne le permet pas, a confié Thomas Lombard, le manager parisien, à nos confrères de Rugbyrama. Il me paraît très difficile d’être prêts pour le 4 septembre car on ignore quand on récupérera tout le monde. »

« Ce serait bien qu’on sache »

Du côté de l’UBB, tout le monde attend d’être fixé. « Ce serait bien qu’on sache », souffle le capitaine Jefferson Poirot. « J’espère que les instances travaillent dessus, enchaîne Christophe Urios. Si ce premier match est reporté, je peux vous dire qu’on n’ira pas au bout du championnat. Et si on ne va pas au bout du championnat pour la deuxième saison d’affilée, le rugby professionnel est mort. Je pense que personne n’a envie de mourir. Donc il va falloir prendre des décisions. Mais ça, je ne suis pas compétent pour le faire, ce n’est pas mon job. »

Qu’il s’agisse d’un report du match (avec toute la difficulté de trouver une date dans un calendrier déjà surchargé) ou d’un forfait du Stade Français, la saison 2020–2021 de Top 14 s’annonce bien périlleuse sous la menace du Covid-19. « Sauf si on prend les bonnes décisions », appuie Christophe Urios qui est favorable au système adopté en Premierpship anglaise, à savoir : match perdu pour tout club qui n’est pas en mesure d’aligner une équipe en raison du Coronavirus. « Vous verrez qu’il y aura moins de cas, glisse le manager de l’UBB. Mais à un moment donné, il faut prendre des décisions, et là, on n’en prend pas. Toutes les semaines, c’est une cascade de matchs annulés (NDLR : Castres – Montauban, Albi – Narbonne, Carcassonne – Béziers…). On ne peut pas démarrer un championnat comme ça ».

La doctrine bientôt dévoilée

La Ligue nationale de rugby attend le retour des tests avant de se prononcer sur ce cas particulier Stade Français – UBB. Pour l’heure, aucun calendrier n’est arrêté. Quant à la doctrine qui sera appliquée (nombre de cas positifs, reports ou forfaits ?), les commissions de la Ligue se réunissent ce week-end et doivent rendre leurs conclusions en début de semaine prochaine.