Le XV de France (partie 2)

Au delà du plaisir de rabattre le caquet à nos albionnais majestueusement hautains, du magnifique investissement de nos jeunes joueurs, des promesses entrevues, de l'arbitrage perfide véritable plat de résistance des soirées caoutchouc du Londres à particule, je pleure notre rugby moderne dont l'intensité physique n'est plus minée par l'esquive et les passes.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-notes-d-angleterre-france-immenses-jelonch-et-dulin/1202628

Les notes d'Angleterre-France : immenses Jelonch et Dulin

Dans une équipe française formidable de vaillance et d'intelligence ce dimanche contre les Anglais, le troisième-ligne aile et l'arrière des Bleus ont réalisé des prestations magnifiques.

Laurent Campistron, Romain Bergogne et Alex bardot


la note moyenne Angleterre 4,8

L'enfer était promis aux jeunes Bleus face à une équipe d'Angleterre bien plus expérimentée. Pourtant, les briscards du quinze de la Rose ont été bougés comme rarement depuis l'arrivée à leur tête d'Eddie Jones, en 2016. Owen Farrell (4) a joué à côté de ses crampons et conclu la rencontre avec un 5/9 face aux poteaux. Mais c'est lui qui a offert la victoire aux Anglais d'une pénalité peu évidente (95e). Elliot Daly (5) a alterné l'excellent (jeu au pied d'occupation) et le pathétique (en-avant grossier, mauvaise lecture des surnombres). À la charnière, Ben Youngs (4) n'a pas été à l'aise derrière les rucks, tandis que George Ford (6) a su repousser les Bleus dans leur camp, comme avec son coup de pied rasant qui amène la pénalité décisive. Fort à l'impact, Billy Vunipola (6) a continuellement fait avancer son équipe. Maro Itoje (6), fidèle à lui-même, a été un poison en touche et dans les rucks jusqu'à ce dernier ballon gratté. Kyle Sinckler (6) et Ellis Genge (5) ont fait le boulot pour dominer les Bleus en mêlée. Souvent pris à la faute, Tom Curry (3) a été moins performant qu'à son habitude. A. Co.

la note moyenne France 6,2

Déterminés, vaillants et accrocheurs les jeunes Bleus ont réalisé une performance de haut niveau à Twickenham. Malmenant les Anglais dans un premier temps avant de les pousser jusqu'à la prolongation. L'exploit n'est pas passé loin. Une performance qui montre que la France possède un réservoir de talents.

Brice Dulin 8

Sa réception parfaite sur la première chandelle anglaise (2e) a donné le ton de son match. L'arrière tricolore a réalisé une prestation de haut vol, susceptible de relancer le débat sur le titulaire au poste d'arrière chez les Bleus. Il n'a pas commis une erreur sous les ballons hauts, a trouvé de très bonnes zones dans le camp adverse du pied gauche, a très bien défendu un deux contre un (51e) et a planté l'essai français en anticipant parfaitement une percée de Jalibert (15e).

Alivereti Raka 4

Ce n'était pas un match à mettre un ailier en valeur. Sa première attaque ballon en main s'est arrêtée brutalement contre les épaules robustes de Vunipola (3e). En défense, il a alterné le bon (solide intervention sur May à la 61e) et le moins bon (plaquage manqué sur Daly, 43e). Il commet aussi un avant-avant sur une passe dans les chaussettes de Jalibert (50e), se sépare un peu vite d'un ballon précieux en fin de match (78e) et se fait gratter le dernier ballon du match par Itoje (95e).

Yoram Moefana 7

Pour sa première titularisation avec le Bleus, le centre bordelais a été épatant de férocité en défense (11 plaquages réussis, 2 ratés). Il a collé des « stops » terribles au pilier gauche anglais Genge (31e), à Youngs (31e), et a été omniprésent dans toutes les zones d'affrontement. Il a été moins en vue en attaque : à noter un bon franchissement (42e) et un raid annihilé par Vunipola (49e). Il a coûté néanmoins une pénalité à son équipe sur une faute au sol (42e).

Jonathan Danty 5

Le centre parisien, incertain jusqu'à vendredi en raison d'un coup reçu à un genou, n'avait sans doute pas la caisse pour jouer plus de cinquante minutes (il a été remplacé par Barassi à la 48e), mais il a globalement tenu son rang, surtout en défense. Il a notamment atomisé Farrell sur une charge frontale dans ses propres 22 m (44e). À son débit, quand même, un en-avant au contact sur une passe un poil kamikaze de Villière (26e).

Gabin Villière 7

L'ailier gauche tricolore n'a pas eu beaucoup de ballons d'attaque à se mettre sous la main, mais il s'est démultiplié en défense (9 plaquages) et a beaucoup dézoné, au point de se trouver à plusieurs reprises au coeur du combat, au milieu de ses avants. On l'a vu notamment retourner George Ford sur la ligne lors de l'épatante séquence défensive de la fin de la première période (40e) et gratter un ballon crucial au sol sur Watson (68e). À noter aussi deux bons ballons hauts volleyés à la suite de renvois de Jalibert (13e, 52e).

Matthieu Jalibert 7

Doublure de Ntamack, le Bordelais est monté en puissance au fil de cette tournée d'automne. À Twickenham, il s'est glissé dans la peau d'un patron, trouvant la juste variation entre pied et main, jeu collectif et coups individuels, jeu sur les extérieurs et à l'intérieur. Plutôt que sa passe ratée sur une relance gourmande, on retiendra notamment sa magnifique prise d'intervalle sur l'essai de Dulin. Impeccable dans son rôle de buteur et sous les ballons hauts, il est sorti sur blessure (mollet), remplacé par Carbonel (62e).

Baptiste Couilloud 6

Comparé à Dupont pour ses capacités à faire des différences seul, le capitaine français a joué de manière très sobre. Précieux sur quelques ballons sous pression, solide en défense (1 grattage), intelligent dans sa conduite du jeu, le Lyonnais a cependant parfois manqué de précision technique dans ses passes - avec comme illustrations celle du début de match sur Tolofua et de la fin de match sur Carbonel, conduisant à deux pertes de balle -, comme dans son jeu au pied. Remplacé par Bézy (81e) en début de prolongation.

Selevasio Tolofua 6

Sans surprise, le numéro 8 toulousain, pour sa première sélection, s'est montré au niveau, même si l'ensemble a eu un manqué de volume. Dans son registre préféré, le jeu offensif, il a été peu utilisé mais, sans faire de différences, a montré ses qualités habituelles dans les appuis et le jeu au contact. Propre sous les renvois, solide en défense (8 plaquages), il a été un poil gourmand sur un grattage en début de prolongation, sans conséquences.

Anthony Jelonch 8

Un match défensif immense, dans le volume comme dans la rudesse. Parmi ses 19 plaquages, on retiendra les deux en fin de première période, dans le long temps fort anglais à proximité de la ligne tricolore, mais également un gros stop sur Billy Vunipola. Durant les prolongations, son grattage sur les 22 m français aurait pu être un tournant du match si les Bleus n'avaient pas mal rendu le ballon ensuite. Dans un style différent des troisièmes-lignes ailes « premium » (Cros, Ollivon, Cretin), celui qui a fini capitaine s'est montré comme une vraie alternative.

Cameron Woki 7

Ce n'est pas tous les jours qu'un sauteur contre Itoje en touche, comme Woki l'a fait à la régulière en première période. Le Bordelais a remis ça en deuxième période, devant Hill, sur un nouveau ballon d'attaque anglais. Cet épatant travail en touche (également 3 prises sur lancers français) s'est accompagné d'une belle activité, en défense (6 plaquages) comme dans les soutiens. Un vrai bon match, avant d'être remplacé par Macalou (56e).

Baptiste Pesenti 6

En une semaine, il n'a pas perdu sa férocité. Dés le début du match, il arrête Billy Vunipola net (4e). Même tarif pour Underhill quelques minutes plus tard (22e). Quand les Bleus défendent devant leur ligne avant la pause, il est évidemment le premier au combat. Son impact physique est vraiment précieux. Attention néanmoins à l'indiscipline avec ces deux fautes évitables (18e et 46e). Remplacé par Ducat (56e).

Killian Geraci 7

Seul élément du cinq de devant à s'être coltiné tout le match, le Lyonnais n'a jamais baissé le pied. Comme face à l'Italie la semaine dernière, Geraci s'est dépensé sans compter, avec une belle mobilité et une grosse présence défensive, enchaînant les plaquages propres. Précieux en touche, c'est lui qui avance au début de l'action qui mène à l'essai de Brice Dulin. À son crédit deux pénalités concédées. Tout comme son compère Pesenti en deuxième ligne, il a clairement marqué des points pour l'avenir.

Dorian Aldegheri 6

Le pilier toulousain a mal commencé par cette pénalité concédée sur mêlée (8e). Mais ensuite, il a été très propre. En défense, il a répondu présent, notamment quand en coupant une relance de May (23e) et évidemment lors de cette séquence devant la ligne des Bleus où il n'a pas hésité à se sacrifier. Une action à l'issue de laquelle il doit sortir sur commotion (40e). Remplacé par Uini Atonio.

Pierre Bourgarit 6

Préféré à Mauvaka au coup d'envoi, le talonneur rochelais a été intéressant dans le jeu, où son dynamisme lui a permis de sortir de situations compliquées au premier abord. Très propre en défense (8 sur 8 aux plaquages), il n'a pas non plus tremblé dans ses lancers en touche. À son débit cette action où il est poussé hors du terrain après une combinaison en touche (32e). Remplacé par Peato Mauvaka (52e).

Hassane Kolingar 7

Dans la semaine, il annonçait venir à Twickenham en conquérant. Pour sa première titularisation, le jeune pilier (22 ans) a plus qu'assumé. C'est lui qui est à l'initiative d'un très bon contre-ruck (2e). Très propre sur les phases de collisions, le Racingman n'a pas non plus reculé en défense, notamment sur cette longue séquence devant la ligne avant la pause. Il est décisif quand il rattrape May par le maillot (46e). Une vraie découverte à ce haut niveau. Remplacé par Rodrigue Neti (52e).

Le banc (6)

Les entrants se sont mis au niveau des titulaires et ont maintenu la pression sur l'Angleterre. Entré à la 56e minute, Sekou Macalou (7) avait les crocs. Il gratte un ballon très chaud (63e) et en gagne un sur un renvoi (74e), un geste qui permettra aux Bleus de mener 19-12. Le Parisien a apporté le second souffle attendu. Entré également assez tôt, le centre Pierre-Louis Barassi (48e,, 6) a aussi été précieux, à l'image de ce ballon gratté (61e). L'ouvreur Louis Carbonel (entré à la 62e, 6) passe deux pénalités importantes, mais n'a pas toujours été précis au pied. C'est lui qui est pénalisé au bout de la prolongation. Ducat (56e, 5) a été pénalisé pour plaquage haut d'entrée mais s'est mis au niveau ensuite, comme Neti (5) et Mauvaka (5). Atonio (6) a lui aussi été très propre pendant 55 minutes.. Bézy (81e, non noté) a pris le jeu au pied à son compte.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/-peut-etre-qu-il-faudrait-que-j-assiste-aux-entrainements-de-fabien-galthie/1202644

« Peut-être qu'il faudrait que j'assiste aux entraînements de Fabien Galthié... »

Le sélectionneur de l'Angleterre Eddie Jones, satisfait de l'attitude de ses joueurs qui se sont battus jusqu'au bout, a mis en avant le système de jeu de l'équipe de France.

« Quel sentiment domine après cette difficile victoire ?

Je suis très heureux, même si nous n'étions pas au top aujourd'hui, je ne sais pas trop pourquoi. On ne joue pas aussi bien qu'on voudrait mais, malgré cela, on a donné le meilleur de nous-mêmes jusqu'à la fin et c'est important. Je suis fier de l'effort des joueurs depuis près de deux mois ; il faut se rendre compte que c'est une période difficile actuellement, ils n'ont pas eu de présaison, ils ont joué une dizaine de matches avec leurs clubs...

Cela explique-t-il le style de jeu actuel, avec énormément de coups de pied ?

Une chose est sûre, pour plusieurs raisons - la pandémie, l'arbitrage, l'évolution du jeu -, c'est difficile de bien jouer au rugby en ce moment. Les joueurs font de leur mieux, ils aiment ce sport et pratiquent le rugby qui gagne actuellement. Les critiques permanentes sont irrespectueuses pour le rugby, je trouve cela très embêtant.

Comment avez-vous trouvé l'équipe de France ? Avez-vous été surpris ?

Non. Nous l'avions dit cette semaine, on savait que les joueurs alignés seraient à la hauteur, la France a quand même été deux fois championne du monde des moins de 20 ans ces dernières années (2018 et 2019). Ils étaient très bien placés sur le terrain, excellents dans les rucks et nous ont posé beaucoup de problèmes en première mi-temps. Il y a d'excellents jeunes joueurs en France et il me semble que le même système tactique est appliqué, peu importe le groupe. Peut-être qu'il faudrait que j'assiste aux sessions d'entraînement de Fabien Galthié pour apprendre deux ou trois choses. »

https://www.rugbyrama.fr/rugby/autumn-nations-cup/2020/la-question-qui-fache-m.-brace-a-t-il-fait-basculer-le-match_sto8022182/story.shtml

La question qui fâche : M. Brace a-t-il fait basculer le match ?

Par Nicolas Zanardi

AUTUMN NATIONS CUP - La petite phrase lâchée par Fabien Galthié à la fin du match, estimant que "le match avait basculé sur des décisions plus que sur des actions" n’est pas passée inaperçue. Et pour cause, puisqu’on peut objectivement estimer que ce jeune XV de France n’a pas été bien arbitré à Twickenham ce dimanche par M. Brace…

Interrogé à chaud par notre consœur de France 2 au coup de sifflet final, Fabien Galthié arborait une moue boudeuse qui ne laissait que peu de place à l’interprétation. Car si le sélectionneur français eut la décence de ne pas incriminer directement l’arbitrage de l’arbitre irlandais M. Brace, se bornant à déplorer que "le match n’ait pas basculé sur des actions mais sur des décisions", difficile de voir dans cette déclaration autre chose qu’une immense amertume. Interrogé à ce sujet en visio-conférence de presse, Galthié n’a pas souhaité en rajouter sur le sujet, invitant simplement ses interlocuteurs à "revoir les actions et se faire leur opinion sur le sujet". Manière de signifier qu’il n’avait absolument pas évolué dans son analyse, et pour cause... Déjà très limite lors de la demi-finale de Champions Cup Exeter-Toulouse, où il avait laissé passer plusieurs mauvais gestes des Anglais tout en sanctionnant sans ménagement les Stadistes, M. Brace eu la mauvaise idée de se placer au centre des débats de ce drôle de Crunch. Non pas que les deux pénalités sifflées à l’encontre de Selevasio Tolofua (dont la première permit aux Anglais d’aller chercher la prolongation, tandis que la seconde aurait pu leur offrir la victoire) étaient totalement fantaisistes, pas plus que le contest gagnant de Maro Itoje n’était pas valable. Reste qu’un mauvais goût persiste, celui d’avoir vu un match qui ne demandait qu’à se régler à la loyale basculer en fonction des interprétations de cet ancien ailier international… belge.

Un "tri" des plus discutables

En effet, dans une fin de match aussi serrée (qui plus est encore dans des prolongations, à mort subite de surcroît !) les arbitres de haut niveau ont l’habitude pour "trier" encore plus les fautes qu’ils ne le font en temps normal. Une sensibilité vis-à-vis du jeu que M. Brace choisit de ne pas respecter (en particulier sur la dernière faute de Tolofua, heureusement non convertie par Farrell), qui eut tout bonnement pour effet d’offrir sur un plateau la fin du match aux Anglais, en les récompensant systématiquement sur les situations "tangentes". On veut bien admettre que lors du Tournoi, un essai d’Ollivon avait été validé par Nigel Owens après un arbitrage vidéo discutable sur Courtney Lawes, mais quand même… Rien que lors de la prolongation de Twickenham, les Bleus peuvent légitimement se sentir lésés au sujet d’un contest de Gabin Villière qui aurait tout aussi bien pu être récompensé que sanctionné, d’un présumé en-avant de Macalou à la récupération d’un coup d’envoi de Carbonel sous lequel le Parisien ne toucha même pas le ballon, et surtout d’un en-avant manifeste de Billy Vunipola qui échappa inexplicablement à la vigilance de l’arbitre et de ses assistants ! Et l’on n’oublie pas, pour la bonne bouche, plusieurs pénalités particulièrement sévères sifflées à l’encontre de nos jeunes Bleus plus tôt dans la partie, comme sur cette action où May vint "intelligemment" se télescoper avec Baptiste Pesenti à la poursuite d’un coup de pied, ou une présumée faute en touche de Woki sur Itoje, à la lutte pour le ballon... Frustrant, forcément ! Même si, pour être tout à fait honnête, il serait déplacé de faire peser tout le poids de cette cruelle défaite sur l’arbitrage, sachant que c’est bien l’incroyable manque de réussite au pied de Farrell contribua pour beaucoup à maintenir si longtemps les Tricolores devant au score.

Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/rugby/autumn-nations-cup/2020/la-question-qui-fache-m.-brace-a-t-il-fait-basculer-le-match_sto8022182/story.shtml

La question qui fâche : M. Brace a-t-il fait basculer le match ?

Par Nicolas Zanardi

AUTUMN NATIONS CUP - La petite phrase lâchée par Fabien Galthié à la fin du match, estimant que "le match avait basculé sur des décisions plus que sur des actions" n’est pas passée inaperçue. Et pour cause, puisqu’on peut objectivement estimer que ce jeune XV de France n’a pas été bien arbitré à Twickenham ce dimanche par M. Brace…

Interrogé à chaud par notre consœur de France 2 au coup de sifflet final, Fabien Galthié arborait une moue boudeuse qui ne laissait que peu de place à l’interprétation. Car si le sélectionneur français eut la décence de ne pas incriminer directement l’arbitrage de l’arbitre irlandais M. Brace, se bornant à déplorer que "le match n’ait pas basculé sur des actions mais sur des décisions", difficile de voir dans cette déclaration autre chose qu’une immense amertume. Interrogé à ce sujet en visio-conférence de presse, Galthié n’a pas souhaité en rajouter sur le sujet, invitant simplement ses interlocuteurs à "revoir les actions et se faire leur opinion sur le sujet". Manière de signifier qu’il n’avait absolument pas évolué dans son analyse, et pour cause... Déjà très limite lors de la demi-finale de Champions Cup Exeter-Toulouse, où il avait laissé passer plusieurs mauvais gestes des Anglais tout en sanctionnant sans ménagement les Stadistes, M. Brace eu la mauvaise idée de se placer au centre des débats de ce drôle de Crunch. Non pas que les deux pénalités sifflées à l’encontre de Selevasio Tolofua (dont la première permit aux Anglais d’aller chercher la prolongation, tandis que la seconde aurait pu leur offrir la victoire) étaient totalement fantaisistes, pas plus que le contest gagnant de Maro Itoje n’était pas valable. Reste qu’un mauvais goût persiste, celui d’avoir vu un match qui ne demandait qu’à se régler à la loyale basculer en fonction des interprétations de cet ancien ailier international… belge.

Un "tri" des plus discutables

En effet, dans une fin de match aussi serrée (qui plus est encore dans des prolongations, à mort subite de surcroît !) les arbitres de haut niveau ont l’habitude pour "trier" encore plus les fautes qu’ils ne le font en temps normal. Une sensibilité vis-à-vis du jeu que M. Brace choisit de ne pas respecter (en particulier sur la dernière faute de Tolofua, heureusement non convertie par Farrell), qui eut tout bonnement pour effet d’offrir sur un plateau la fin du match aux Anglais, en les récompensant systématiquement sur les situations "tangentes". On veut bien admettre que lors du Tournoi, un essai d’Ollivon avait été validé par Nigel Owens après un arbitrage vidéo discutable sur Courtney Lawes, mais quand même… Rien que lors de la prolongation de Twickenham, les Bleus peuvent légitimement se sentir lésés au sujet d’un contest de Gabin Villière qui aurait tout aussi bien pu être récompensé que sanctionné, d’un présumé en-avant de Macalou à la récupération d’un coup d’envoi de Carbonel sous lequel le Parisien ne toucha même pas le ballon, et surtout d’un en-avant manifeste de Billy Vunipola qui échappa inexplicablement à la vigilance de l’arbitre et de ses assistants ! Et l’on n’oublie pas, pour la bonne bouche, plusieurs pénalités particulièrement sévères sifflées à l’encontre de nos jeunes Bleus plus tôt dans la partie, comme sur cette action où May vint "intelligemment" se télescoper avec Baptiste Pesenti à la poursuite d’un coup de pied, ou une présumée faute en touche de Woki sur Itoje, à la lutte pour le ballon... Frustrant, forcément ! Même si, pour être tout à fait honnête, il serait déplacé de faire peser tout le poids de cette cruelle défaite sur l’arbitrage, sachant que c’est bien l’incroyable manque de réussite au pied de Farrell contribua pour beaucoup à maintenir si longtemps les Tricolores devant au score.

Si les pénalités sont sévères, injustes, voire fictives pourquoi mettre en avant les défaillances au pied de Farrell ?
Pauvre [mode modo Hurlu ON]censuré. Là, tu exagères un peu quand même. Un peu de modération, pauvre connard.[/mode modo OFF] !

Angleterre-France: l'essai anglais entaché d'un en-avant, Galthié frustré par l'arbitrage

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/angleterre-france-l-essai-anglais-entache-d-un-en-avant-galthie-frustre-par-l-arbitrage-2015012.html

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Aubin-hueber-entraineur-des-u20-on-vibre-de-nouveau-avec-ces-bleus/1202666

Aubin Hueber (entraîneur des U20) : « Ils ont la gagne en eux »

Aubin Hueber, entraîneur de l'équipe de France des moins de 20 ans depuis 2019, qui connaît la plupart des jeunes Bleus lancés face à l'Angleterre, décrypte la défaite en finale de la Coupe d'automne des nations (22-19). L'ex-demi de mêlée international (23 sélections) croit en ce XV de France qui fait de nouveau vibrer.

Maxime RAULIN

« Quel est votre sentiment à l'issue de cette défaite cruelle de l'équipe de France face à l'Angleterre ?

De la fierté ! Tous ces gamins, qui ont enchaîné les sélections dans les équipes de jeunes, qui ont été champions du monde, doubles champions du monde pour certains, ils ont la gagne en eux ! Ils ont cette envie d'exister. Ils mettent leurs qualités au service du collectif. On se régale !

Avez-vous été surpris par cette équipe alors qu'on prévoyait l'enfer à ces Bleus...

C'est facile de le dire après le match, mais je sentais ces gamins capables de faire un truc. Ils ont une détermination hors du commun. Et ce sont des jeunes très appliqués, ce qui correspond parfaitement à ce que Fabien Galthié leur demande. Ce sont des éponges, des mecs qui ont envie de réussir. Enfin, humainement, ils sont aussi au top. Quand ils étaient en équipe de France des moins de 20 ans, aux Woki, Couilloud, Carbonel et compagnie, on leur disait : "Vous serez champion du monde jeunes." » Et une fois que ç'a été le cas en 2018 et 2019, on leur a dit : "La coupe du monde 2023 en France, c'est pour vous !" » Le discours qu'on leur tient est celui-là : "Dans votre tête, vous devez être les meilleurs du monde à votre poste." Ils doivent avoir cette envie. Il faut les éduquer dans ce sens-là. Et ça ne pose pas de problème car ce sont des bosseurs.

Qu'est-ce qui a manqué à l'équipe de France pour remporter ce match ?

Les petits détails du très haut niveau. On le dit souvent, mais malheureusement, ça se vérifie en fin de match. Maintenant, l'objectif, c'est que ça ne se reproduise pas. Mais je reste persuadé que cet échec ne va pas les bloquer. Il faut leur donner les outils et les bons arguments pour rebondir. C'est comme ça qu'ils se construisent. Mais j'ai bon espoir. Je crois beaucoup en ce staff de l'équipe de France qui travaille dans la précision. Ce match doit servir de leçon pour que si, en 2023, nous sommes en finale de la Coupe du monde, ça ne se reproduise plus et que la décision bascule de notre côté.

« Je n'ai pas vu de différence entre les Alldritt, Cros ou Jelonch et Woki. Il va y avoir une sacrée stimulation, c'est important ! C'est tout bénef. »
Aubin Hueber, entraîneur de l'équipe de France des moins de 20 ans.

Une équipe type semblait s'être installée pendant le Tournoi et au début du mois de novembre, est-ce que ce match peut permettre à certains joueurs de titiller les titulaires ?

Il ne faut pas réfléchir comme ça. Une hiérarchie va se mettre en place jusqu'en 2023. Mais il faut néanmoins bosser avec le numéro 2, le numéro 3, le numéro 4 à chaque poste. Regardez les Blacks en 2007, ils perdent avec Mc Alister à l'ouverture, suite à la blessure de Carter. Quatre ans plus tard, en 2011, ils sont champions du monde avec le 4e ouvreur en finale. Il faut tendre vers ça et tout prévoir.

Les jeunes ont marqué les esprits, mais un ancien, Brice Dulin, a aussi crevé l'écran...

Malheureusement pour lui, il est tombé dans une mauvaise génération. Il a été de l'équipe de France qui perd souvent. Là, ils se retrouvent avec des mecs qui ont la gagne ! En plus, après trois ans d'absence, tu as les crocs quand tu reviens en Bleu. Je l'ai vécu entre 1995 et 2000. Il est pétillant. Et son changement de club (du Racing à La Rochelle) l'a sans doute aussi aidé. C'est la force de l'équipe de France actuellement, de pouvoir s'appuyer sur plusieurs joueurs à chaque poste. Je n'ai pas vu de différence entre les Alldritt, Cros ou Jelonch et Woki. Il va y avoir une sacrée stimulation, c'est important ! C'est tout bénef. Enfin, cette génération double championne du monde n'a plus de complexe face aux Anglais, Sud-Africains ou Néo-zélandais.

Malgré cette défaite, l'équipe de France semble redonner du plaisir...

Oui, exactement ! On vibre de nouveau avec ces Bleus ! »

Vu le style de Rugby auquel on a droit, on peut se demander s'il ne faudrait pas bosser à fond les réceptions aériennes, un petit stage de Foot Australien serait-il l'avenir d'une bonne préparation Rugby

https://www.gralon.net/actualites/buzz/buzz-la-reception-au-football-australien-105.htm

Scalp a écrit:Vu le style de Rugby auquel on a droit, on peut se demander s'il ne faudrait pas bosser à fond les réceptions aériennes, un petit stage de Foot Australien serait-il l'avenir d'une bonne préparation Rugby

https://www.gralon.net/actualites/buzz/buzz-la-reception-au-football-australien-105.htm

Pour le coup, un Dulin assure très bien sous les ballons hauts. Impérial.
Je lui reprocherais peut-être un peu de ne pas assez faire jouer derrière lui.

hurluberlu a écrit:

Scalp a écrit:Vu le style de Rugby auquel on a droit, on peut se demander s'il ne faudrait pas bosser à fond les réceptions aériennes, un petit stage de Foot Australien serait-il l'avenir d'une bonne préparation Rugby

https://www.gralon.net/actualites/buzz/buzz-la-reception-au-football-australien-105.htm

Pour le coup, un Dulin assure très bien sous les ballons hauts. Impérial.
Je lui reprocherais peut-être un peu de ne pas assez faire jouer derrière lui.

Oui, lui et Jaja ont bien assuré !

nadoloubb a écrit:

Big'Ben a écrit:Ce que je retiens de Moefana c'est qu'il a pris une grosse cartouche de Vunipola sans reculer, ni broncher, il n'a peut-être pas avancé mais qui peut se targuer de prendre une caramel de Vunipola sans broncher tout en conservant le ballon et libérant rapidement le ballon à l'âge de 20 ans ?

Dailleur sur cette action le placage est un peu haut pour moi en tout cas plus répréhensible que celui de ducat.

Tout a fait ...il fout un bon coup d'épaule mais jamais les bras

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Angleterre-france-des-decisions-arbitrales-qui-ont-fait-causer/1202734

Angleterre-France : des décisions arbitrales qui ont fait causer

Sans nommer l'arbitrage, Fabien Galthié a pointé à chaud des « décisions » qui auraient décidé du sort d'Angleterre-France (22-19, a.p.). Retour sur les décisions arbitales des dernières minutes.


L'arbitrage d'Andrew Brace a fait causer. (Reuters)

Romain Bergogne avec A.Co.

79e : Raka sanctionné au sol... et les Anglais égalisent

Quelques secondes plus tôt, Billy Vunipola fait un en-avant au sol, l'arbitre irlandais Andrew Brace ne bronche pas mais le mouvement du ballon semble en fait être provoqué par le dos du plaqueur, Peato Mauvaka en l'occurrence, au moment où le 8 anglais veut libérer son ballon. Le premier litige arrive quelques secondes plus tard, quand M. Brace sanctionne Alivereti Raka, qui aurait gêné la sortie du ballon et le déblayage anglais. Ce qui ne semble pas aussi clair en voyant les images.


Si Alivereti Raka est mal placé après son plaquage, il initie un mouvement pour se sortir de la zone de ruck...


Il est d'ailleurs rapidement sorti de la zone plaqueur-plaqué...

La suite ? Pénaltouche et essai anglais à la sirène (19-19). « A vitesse réelle, je trouve que Raka fait l'effort de sortir, estime Didier Mené, ancien arbitre international. L'arbitre fixe son analyse sur Raka alors que l'action, elle se passe entre le plaqué et les gratteurs français. Là, on est à une minute de la fin, dans un match serré, et il faut prendre des décisions évidentes. Celle-là, à mon avis, ne l'est pas. »

81e : Tolofua pénalisé... mais Farrell manque la pénalité

Dès la première minute de la prolongation, c'est Selevasio Tolofua qui est sifflé car il ne « supporte pas le poids de son corps », selon M. Brace. « Là non plus, je ne suis pas d'accord, répond Mené. Au début du rapport de force, le gratteur a la bonne attitude, il est sur ses appuis, veut gratter et le plaqué garde le ballon au sol. C'est lui qui aurait dû être sanctionné. »

Les deux arrêts sur image qui suivent confirment cette idée d'un Tolofua dominateur au début du ruck et bien placé pour gratter le ballon, alors que l'Anglais au sol ne le relâche pas :




Heureusement pour les Bleus, Owen Farrell rate la pénalité de la gagne.

91e : l'en-avant fictif de Macalou

Une autre situation peut expliquer la frustration de Fabien Galthié et ses hommes. Sur le coup d'envoi de la deuxième période de la prolongation, Sekou Macalou va au duel dans les airs et est sanctionné d'un en-avant. Les images montrent clairement que le Parisien n'a pas touché le ballon. Et sur la suite de l'action, à quelques mètres de la ligne anglaise, Gabin Villière avait gratté un ballon et aurait sûrement gagné une pénalité. A 19-19, elle aurait pu faire basculer le match dans l'autre sens.

94e : Carbonel pénalisé et Farrell passe la pénalité décisive

Quelques minutes plus tard, Owen Farrell ne se ratera pas après une faute au sol de Louis Carbonel qui, elle, est assez nette malgré les protestations françaises. « Carbonel vient s'allonger sur le plaqué (Raka), il n'est pas sur ses appuis et il y a un contest (de Maro Itoje). Carbonel est le premier sur la zone et il se met à la faute en empêchant le contest, explique Mené. Des soutiens offensifs qui se couchent, vous en voyez souvent dans les matches. Quand il n'y a pas de contest, l'arbitre trie et laisse faire. Alors que là, l'Anglais vient contester et il en est empêché par Carbonel qui se couche sur le plaqué... »


Sans tenir ses appuis, Louis Carbonel se couche sur le ballon alors que Maro Itoje vient le contester...


...une attitude tout à fait pénalisable selon le règlement.

https://www.francebleu.fr/sports/rugby/xv-de-france-ubb-jalibert-woki-et-moefana-brillent-a-twickenham-1607274237

XV de France - UBB : Jalibert, Woki et Moefana brillent à Twickenham malgré la défaite

A l'unisson de tous leurs coéquipiers, les trois joueurs de l'Union Bordeaux-Bègles ont été à la hauteur de l'événement ce dimanche en finale de la coupe d'automne des nations. Malgré la défaite (22-19 ap) face aux Anglais, ils ont livré une prestation XXL.


Matthieu Jalibert échappe à la défense anglaise sous l'oeil de Yoram Moefana. Maxppp - Maxppp

Appliqué mais sur la réserve en Ecosse et face à l’Italie, Matthieu Jalibert a enfin livré le match qu’on attendait de lui. Beaucoup de sûreté technique dans ses transmissions, de la justesse dans le jeu au pied à l’image de son 100% face aux perches ou de cette touche trouvée dans les 22 mètres anglais. Et bien sûr ce coup de rein décisif, sa marque de fabrique, pour franchir le rideau adverse et offrir un ballon d’essai à Brice Dulin. De loin son match le plus abouti avec le XV de France jusqu'à sa sortie à l'heure de jeu après avoir été apparemment touché au mollet.

    Le XV de France trouve la faille après une inspiration géniale de Jalibert qui sert idéalement Dulin pour le premier essai tricolore ! @autumnnations#ANGFRA#XVdeFrance#NeFaisonsXV

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   December 6, 2020

Dans un tout autre registre, on a aussi beaucoup vu Cameron Woki. Le longiligne flanker de l’Union a remporté la bataille des airs face à la star Mario itoje et a énormément apporté par son activité dans la guerre des rucks.

Moefana, défense de fer

« Ce n'était pas la farce française mais la force française, a-t-il expliqué au micro de France 2. On a juste voulu montrer qu'il n'y a qu'un seul groupe France. Il n'y a pas d'équipe B ou d'équipe C. On a montré que l'on pouvait rivaliser avec l'Angleterre. C'est une déception de ne pas gagner mais on s'est arraché jusqu'au bout. »


Cameron Woki devance Mario Itoje. Maxppp - Maxppp

Et que dire de Yoram Moefana. Pour sa 1ère titularisation sous le maillot bleu, le jeune centre (20 ans et cinq matchs de Top14 au compteur) a récité une partition défensive haut de gamme. Dur à l’impact, il a plaqué pendant 95 minutes, refusant de lâcher le moindre pouce de terrain.

Les trois Girondins ont fait honneur au maillot tricolore et ont sans doute vécu un apprentissage en accéléré lors d’une finale haletante qui a finalement basculé sur quelques décisions arbitrales plus que discutables.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-decryptage-de-thierry-dusautoir-respect/1202736

Le décryptage de Thierry Dusautoir : «Respect»

Retrouvez le décryptage d'Angleterre-France par Thierry Dusautoir, ancien troisième-ligne et capitaine de l'équipe de France (80 sélections entre 2006 et 2015).

« On connaît la confiance des Anglais. De ce côté-ci de la Manche, on dit qu'elle est de l'arrogance. Pour les Anglais, cette confiance est une force, mais elle peut devenir un point faible. Cette semaine, leur presse a été assez hautaine. Et j'ai trouvé que, sur le terrain, le quinze de la Rose avait aussi basculé dans l'excès de confiance. L'action symbolique, à mes yeux, est celle de la fin de la première période.

Les Anglais ont cherché à asseoir leur domination et à humilier l'équipe de France en insistant sur le défi physique, alors qu'ils pouvaient aller marquer facilement en contournant la défense française. Autre aspect parlant : leur refus d'adapter leur stratégie au fil du match. Leur jeu au pied ne fonctionnait pas, ils auraient pu imposer un peu plus de rythme pour essayer d'épuiser cette jeune équipe de France qui jouait avec un peu plus de maîtrise que prévu, mais ils ont continué à vouloir imposer leur vision des choses et ils n'ont pas évolué d'un iota.

Par contraste, ce manque d'humilité de l'Angleterre met en lumière la détermination et la solidarité des Bleus à Twickenham. La déclaration de Cameron Woki à l'issue du match, où il dit qu'ils ont voulu montrer qu'il n'y avait pas d'équipe B, m'a marqué. Elle me ramène à cette notion d'identité du groupe France que j'évoquais la semaine passée.

« Ce qu'on a ressenti en les regardant, ces moments où on s'est levé de notre fauteuil, où on a poussé avec eux, rappelle la fonction même du sport, qui est de procurer de l'émotion. Ils se sont tellement bien accrochés qu'ils ont relégué la défaite au rang de l'anecdote »

Elle me fait aussi penser que tout ce qui s'est dit cette semaine à leur sujet leur a donné de la force, ils s'en sont servis comme d'un moteur. Ces jeunes n'en sont pas restés aux critiques, ils ont compris que ce sont eux les acteurs de leur aventure, eux qui ont leur destin entre les mains.
Et ils ont réalisé à Twickenham ce que personne n'avait imaginé, et ce que très peu d'équipes de France avaient réalisé jusque-là.

Ce qu'on a ressenti en les regardant, ces moments où on s'est levé de notre fauteuil, où on a poussé avec eux, rappelle la fonction même du sport, qui est de procurer de l'émotion. Ils se sont tellement bien accrochés qu'ils ont relégué la défaite au rang de l'anecdote.

Cette équipe de France, l'une des plus jeunes de l'histoire, m'a semblé mature »

Ça, c'est la véritable victoire de ce match pour l'équipe de France. Je ne peux pas dire que je sois totalement surpris. D'expérience, je sais que ces matches sont des moments propices à ce genre de performances. Mais quand même, durant tout le match, je me demandais combien de temps ils allaient tenir. Et au final, ils ont fait plus que tenir, ils auraient même pu et dû gagner. Absolument rien ne peut atténuer sa performance, puisqu'elle a joué la meilleure des équipes d'Angleterre, à Twickenham, dans une finale.

C'est un immense paradoxe, mais cette équipe de France, l'une des plus jeunes de l'histoire, m'a semblé mature. Elle est allée chercher le respect des Anglais, et celui des spectateurs français. »

Finalement la guéguerre entre LNR et FFR, a produit un résultat positif, en mettant en lumière la qualité et la profondeur du réservoir de joueurs de l'hexagone ..., French paradox

C’est clair que Galthié a ses 30 joueurs. Il en a presque même une quarantaine sur lesquels s’appuyer.

On ne peut que se féliciter d'avoir eu la chance de voir les coiffeurs, seconds couteaux et autres bizuts faire leurs preuves. Et quelles preuves ! Hier le meilleur a perdu, en partie à cause non pas d'une mais de plusieurs décisions litigieuses, notamment dans le money time. Je note que c'est encore une fois M. Brace qui s'était illustré pour le même arbitrage litigieux en finale de Champions Cup, là aussi remportée par les anglais. Deux matchs litigieux, en Angleterre par un arbitre anglais... Comment peut-on tolérer ça ?

Très fier de nos jeunes girondins qui ont fait mieux que doubler. Ils ont vraiment bousculer la hiérarchie et fait fermer quelques grandes gueules bien ouvertes jusqu'ici et que bizarrement on entend pas ce matin. Jalibert a été excellent là où l'on l'attendait, pour attaquer la ligne, sous les ballons hauts et en défense. Le tout à Twickenham face au XV titulaire des vice-champions du monde. Je suis loin d'être sûr que l'Élu aurait fait mieux, voire même autant.

Woki, quel régal en touche et même dans le jeu courant. Des mains magnifiques et un jump de dingue qui lui permet la performance quand même super rare de battre par 2 ou 3 fois le meilleur deuxième ligne du monde sur l'un de ses points forts : la touche. Excusez ! Et dans le jeu courant il court et distribue aussi super bien. Vraiment une pépite !

Quant à Moefana que dire ? Pour un jeune de 20 ans avec 3-4 matchs de Top14 dans sa carrière, faire une telle perf face aux anglais sur leur pelouse c'est juste dingue. Les quelques caramels qu'il a collé m'ont presque fait sauter du canapé ! En voilà un qu'on a pas fini de voir faire des malheurs sous nos couleurs !

Quand ces 3 là (+ Cazeaux) vont revenir, ça va faire un bien fou ! Sans parler de nos autres internationaux, donc Delguy qui effectivement marque un essai magnifique face aux Aussies.

Au complet, en comptant les retours de nos quelques blessés de passage (Poirot, Ducuing, Seuteni...), cette UBB a un effectif qui pourrait bien en surprendre plus d'un. Vraiment hâte !

Seul bémol, ces perfs ne sont passées inaperçues pour personne et j'ai peur que pour le VI Nations, on ne déplore leur départ à nouveau...

Scalp a écrit:

Difficile de trouver plus minable et plus déplacé comme titre ....
Franchement le QI au midol ne doit même pas atteindre 80...

La pénalité sifflée à la 81'' contre Tolofua est symptomatique de cet arbitrage très aléatoire dans les rucks.
Certains arbitres sifflent pénalité instantanément dès lors que le défenseur a posé les mains sur le ballon montrant qu'il a pris de vitesse les soutiens.
D'autres, et c'est le cas ici, attendent de voir si le ballon est clairement gratté voire jouable, auquel cas nous serions tout simplement dans un turn over. Car ce qui est pénalisé ici c'est la perte d'appuis de Tolofua dans un deuxième temps alors qu'il est clairement le premier au grattage Donc c'est très très discutable.

sudiste a écrit:La pénalité sifflée à la 81'' contre Tolofua est symptomatique de cet arbitrage très aléatoire dans les rucks.
Certains arbitres sifflent pénalité instantanément dès lors que le défenseur a posé les mains sur le ballon montrant qu'il a pris de vitesse les soutiens.
D'autres, et c'est le cas ici, attendent de voir si le ballon est clairement gratté voire jouable, auquel cas nous serions tout simplement dans un turn over. Car ce qui est pénalisé ici c'est la perte d'appuis de Tolofua dans un deuxième temps alors qu'il est clairement le premier au grattage Donc c'est très très discutable.

Et l'en avant de Vunipola, que le Tmo ne signale rien, quelle enfumage, il doit le bipper à la fin de l'action, au moins , comme il le font tout le temps, et comme il l'à fait tout le temps, d'aiileurs , il lui à parlé tout le match , sauf dans le money time, on l'entendait ,une vraie pipelette ce TMO, et là subitement, plus rien, style demmerde toi, moi je vois plus rien.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-presse-anglaise-encense-les-bleus-apres-leur-match-face-aux-anglais/1202982

La presse anglaise encense les Bleus après leur match face aux Anglais

Après avoir dénoncé une « farce » dans la semaine précédant la finale de la Coupe d'automne, la presse anglaise a souligné la performance des Bleus contre l'Angleterre. À l'inverse, elle n'a pas été tendre avec le quinze de la Rose.

A. Co.

La presse anglaise a bien dû revoir son jugement. La semaine passée, de nombreux articles pointaient l'inexpérience et la jeunesse de l'équipe de France amenée à rencontrer l'Angleterre en finale de la Coupe d'automne des nations à Twickenham. Certains avaient même qualifié le match de « farce » vu le niveau présumé faible des Bleus par rapport à celui des vice-champions du monde.

Finalement, le quinze de France a livré une bataille héroïque, en passant tout proche d'un improbable exploit. Une performance qui a séduit la presse britannique, à l'inverse du match des Anglais qui a été très critiqué.

La jeunesse bleue saluée

« Cela a été une meilleure journée pour la France que pour l'Angleterre », écrit Stuart Barnes pour le Times. Le journaliste anglais a particulièrement souligné l'attitude de l'ouvreur français Matthieu Jalibert : « Il me rappelle un jeune Dan Carter ». « Il y a une absence totale de variété dans l'approche du jeu anglais, a poursuivi Barnes. Les deux ouvreurs ont symbolisé leur équipe. Un jeune 10 qui progresse (Jalibert) et Ford, dont le niveau diminue match après match. »

« Si nous avons appris une chose de cette finale, c'est que la France sera l'équipe à battre à la Coupe du monde 2023. »
Clive Woodward

Toujours dans le Times, la prestation de l'arbitre irlandais Andrew Brace, très fortement critiquée sur les réseaux sociaux, est épinglée : « Cette équipe d'Angleterre manquait cruellement d'idée, alors elle a obligé Andrew Brace à les trouver pour elle. » Dans le Daily Mail, l'ancien sélectionneur de l'Angleterre, Clive Woodward a déclaré : « Si nous avons appris une chose de cette finale, c'est que la France sera l'équipe à battre à la Coupe du monde 2023. »

Les cadres anglais pointés du doigt

Le site Rugby Pass a quant à lui souligné la difficulté d'Owen Farrell face aux poteaux dimanche : « Le centre a eu du mal à Twickenham. Il a raté quatre de ses neuf coups de pied et n'a pas su contenir défensivement le milieu de terrain français. Mais il a réussi le coup de pied gagnant en prolongation. »

Il a aussi souligné les performances peu convaincantes de Billy Vunipola et Maro Itoje : « Un match plus calme que la normale pour Vunipola qui n'a pas été en mesure d'exercer sa domination physique habituelle [...] Selon les normes que nous attendons d'Itoje, ce n'était pas une performance aussi influente que beaucoup de celles qu'il livre régulièrement. »

Eddie Jones remonté contre les journalistes

En conférence de presse, le sélectionneur anglais Eddie Jones a été agacé par les critiques émises par les journalistes à l'égard du jeu pratiqué par son équipe. « Vous êtes totalement irrespectueux envers les joueurs, a-t-il expliqué. Les joueurs n'ont pas eu de présaison habituelle pour se préparer au niveau international. »

À un journaliste qui lui demandait si le rugby consistait uniquement à gagner ou si pratiquer un jeu divertissant avait aussi de l'importance, Jones a répondu : « Je trouve la question un peu enfantine. Le but est de gagner et le moyen le plus simple est parfois de botter le ballon. Nous cherchons toujours à trouver le bon équilibre. »

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-champions-du-monde-u20-dans-le-grand-bain-avec-les-bleus/1203056

Les champions du monde U20 dans le grand bain avec les Bleus

Deux ans après le sacre mondial des Bleuets en 2018, ils sont nombreux à avoir confirmé les attentes au plus haut niveau. Revue d'effectif de la « génération Abdoul », promise à un brillant avenir.

A. Co. 07 décembre 2020 à 20h50

Un vent de fraîcheur souffle sur le quinze de France en 2020. La jeunesse tricolore n'est sans doute pas étrangère aux résultats positifs des Bleus cette année (sept victoires en neuf matches). Neuf champions du monde U20 ont été capés avec les « grands » et plusieurs autres gravitent autour de Marcoussis. Regardons de plus près où en sont les 31 protégés de Sébastien Piqueronies, deux ans après leur sacre planétaire à Béziers.

Piliers

Voilà un poste où le réservoir tricolore impressionne. Trois piliers de 2018 ont connu les joies de la sélection nationale. Demba Bamba (Lyon, 42 matches pro) a déjà 14 capes au compteur et s'affirme sortir après sortie. À gauche, Jean-Baptiste Gros (Toulon, 40 matches pro) cumule 5 sélections, tandis qu'Hassane Kolingar (Racing, 33 matches pro) a prouvé sa valeurs lors de ces deux premiers matchs en Bleu cet automne.

Ugo Boniface (Bayonne, 50 matches pro) est installé sur la côte basque, tandis que Daniel Brennan (Brive, 8 matches pro) et Girogi Beria (Clermont, 16 matches pro) tentent de gagner du temps de jeu en club.

Talonneurs

Maxime Lamothe (Bordeaux-Bègles, 41 matches pro) commence à prendre du galon à l'UBB derrière Clément Maynadier et Joseph Dweba. Son expérience bayonnaise la saison passée lui a beaucoup servi. Guillaume Marchand (Toulouse, 35 matches pro), remplaçant de son frère Julien en club, accumule aussi de plus en plus de feuilles de match.

Deuxième ligne

En seconde ligne, Killian Geraci (Lyon, 58 matches pro) se démarque largement. Le Lyonnais a réussi deux superbes performances pour ses premières capes contre l'Italie (36-5) et l'Angleterre (19-22, a.p.) et peut espérer concurrencer les titulaires du poste à terme.

Pour Pierre-Henri Azagoh (Stade Français, 33 matches pro) ou Thomas Lavault (La Rochelle), on en est pas encore là même s'ils commencent de plus en plus à se faire remarquer. Alban Roussel (Perpignan, 34 matches pro) poursuit son chemin en Pro D2.

Troisième ligne

Du côté de Chaban-Delmas, Cameron Woki (Bordeaux-Bègles, 58 matches en pro) s'est largement imposé, au point de devenir indispensable. Le longiligne flanker a pu prouver sa valeur en Bleu cette année (4 sél.), notamment en touche. Au Racing, Ibrahim Diallo (20 matches pro) et Jordan Joseph (23 matches pro) progressent à chaque sortie, à un poste où la concurrence est rude à l'échelle nationale.

Sacha Zegueur (Oyonnax, 39 matches pro) s'est déjà entraîné avec le groupe de Fabien Galthié, tandis que Charlie Francoz (Stade Français, 26 matches pro) essaye de se faire une place dans l'équipe parisienne. Victime d'un AVC en mars 2019, Antonin Berruyer (Grenoble, 28 matches pro) n'a pas rejoué avec le club isérois.

Demis de mêlée

Capitaine des champions du monde, Arthur Coville (Stade Français, 71 matches pro) est une figure désormais bien connue à Jean-Bouin. Le numéro 9 joue régulièrement et a même déjà porté le brassard du club parisien. Jules Gimbert (Bordeaux-Bègles, 31 matches pro) n'a pas été aussi souvent utilisé par l'UBB et fait face à la concurrence très forte de Maxime Lucu et Yann Lesgourgues.

Demis d'ouverture

Ce sont déjà deux grandes stars du rugby français. Romain Ntamack (Toulouse, 55 matches pro) et Louis Carbonel (Toulon, 55 matches pro) brillent chaque week-end sur les pelouses du Top 14. Le Toulousain est même déjà champion de France et un titulaire indiscutable en bleu (18 sél.). Mais le Varois, souvent décisif avec son club, n'est pas très loin dans la hiérarchie et a pu enfin étrenner ces premiers maillots du quinze de France à l'automne (2 sél.).

Centres

Pierre-Louis Barassi (Lyon, 42 matches pro) a connu sa première cape avec les Bleus lors du Mondial 2019, ce qui prouve sa valeur et le crédit qui lui porte le staff actuel, dont certains membres étaient déjà présents au Japon. Mais en 2020, c'est véritablement Arthur Vincent (Montpellier, 44 matches pro) qui a crevé l'écran, s'inscrivant même, à la faveur des blessures, dans la rotation avec les inamovibles Gaël Fickou et Virimi Vakatawa. Après Lyon et Mont-de-Marsan, Adrien Séguret (Grenoble, 38 matches pro) s'éclate désormais en Isère où son talent offensif comme défensif est remarqué.

Ailiers

Toulouse dispose de trois jeunes flèches remarquables aux ailes. Matthis Lebel (27 matches pro) a déjà prouvé sa valeur avec de nombreux essais en Rouge et Noir, tout comme Lucas Tauzin (39 matches pro), malheureusement absent pour plusieurs mois à cause d'une blessure au genou gauche. Maxime Marty (28 matches pro), après des courts passages par Bayonne et le Stade Montois, tente de grapiller des minutes de jeu dans l'effectif pléthorique du Stade Toulousain.

Arrières

Très en jambe en Charente, Iban Etcheverry (Soyaux-Angoulême, 46 matches pro), passé par Bordeaux-Bègles et Colomiers, s'éclate en Pro D2 en dévorant les espaces. Appelé à Marcoussis cet automne pour pallier la blessure de Jean-Pascal Barraque, Clément Laporte (Lyon, 51 matches pro) s'est à son tour blessé à l'entraînement. Dommage, car l'arrière du LOU présente des qualités offensives précieuses.

La promo 2019 pas en reste

Également champions du monde, les Bleuets de 2019 commencent aussi à pointer le bout de leur nez dans les clubs professionnels. Outre les « redoublants » (Beria, Gros, Geraci, Zegueur, Joseph, Carbonel, Vincent, Lebel), deux trois-quarts se sont manifestés à Marcoussis sans avoir pour l'instant décrocher une sélection : Julien Delbouis (Stade Français) et Donovan Taofifenua (Racing). Certains sont régulièrement titulaires en Top 14 comme Vincent Pinto (Pau) ou Gauthier Maravat (Agen). Enfin, Yoram Moefana (Bordeaux-Bègles), qui a failli faire partie du groupe champion en 2019, fait figure de météorite puisqu'à seulement 20 ans, il est déjà un international tricolore (2 sél.).

Jules Gimbert (Bordeaux-Bègles, 31 matches pro) n'a pas été aussi souvent utilisé par l'UBB et fait face à la concurrence très forte de Maxime Lucu et Yann Lesgourgues.

Oui, et bien c'est clair qu'il faut vraiment donner plus du temps de jeu à Jules, Yann et Maxime sont en dessous de leur niveau, ça les aiguillonnera un peu et surtout, Jules le mérite.

Je l'ai souvent dit ici, je rêvais de voir l'association des deux amis d'enfance qui se connaisse par cœur, on les a trop peu vu ensemble, une charnière Gimbert-Jalibert, ça va faire mal, il me tarde de les voir à l'œuvre