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Louis Bielle-Biarrey
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Re: Louis Bielle-Biarrey
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/-je-veux-rester-imprevisible-comment-louis-bielle-biarrey-cultive-sa-polyvalence-arriere-ailier-pour-enrichir-son-jeu/1518254
« Je veux rester imprévisible » : comment Louis Bielle-Biarrey cultive sa polyvalence arrière-ailier pour enrichir son jeu
Brillant à l'aile, où il devrait être titulaire avec les Bleus samedi contre le Japon (21h10), mais aussi capable d'évoluer à l'arrière, le jeune international de l'UBB Louis Bielle-Biarrey entend se servir de sa polyvalence pour continuer à progresser.
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Jean-François Paturaud, à Bègles (Gironde)
Il a commencé le rugby à l'ouverture avant de passer à l'arrière et de s'épanouir à l'aile ces dernières saisons avec l'Union Bordeaux-Bègles et l'équipe de France. Louis Bielle-Biarrey (21 ans, 11 sélections) est du genre complet. Depuis cet été, l'Isérois a encore brillé, aussi bien en onze qu'en quinze, avec cinq essais inscrits en six matches. Le mois dernier, il s'est longuement posé dans un café tranquille de Bègles (Gironde) pour nous expliquer comment il comptait entretenir sa polyvalence et s'inspirer d'autres joueurs, dont son partenaire Damian Penaud, pour être encore plus performant. Samedi (21h10), c'est bien à l'aile que Bielle-Biarrey est attendu pour débuter la tournée des Bleus contre le Japon.
« Avez-vous le sentiment d'avoir changé de statut depuis quelques mois ?
Il s'est passé beaucoup de choses pour moi depuis un an. J'ai beaucoup grandi. Mon statut a effectivement peut-être évolué après avoir joué la Coupe du monde et le Tournoi des Six Nations mais ma manière d'être reste la même. J'essaie, malgré tout, de prendre petit à petit un peu plus de place dans l'équipe, davantage de leadership comme me le demandent les coaches en club et en sélection. Ça me plaît.
« Si je fais tout le temps la même chose de mes 18 ans à la fin de ma carrière, je serai assez lisible et forcément à un moment ça ne fonctionnera plus »
Et dans votre jeu ?
Je sais que je suis beaucoup plus attendu. On commence à connaître mes forces et mes faiblesses. Quand on débute, on est jeune, avec une certaine fougue, et on surprend un peu tout le monde. Mais après plusieurs saisons, c'est peut-être plus compliqué de faire des différences. Je veux rester imprévisible et parvenir à me réinventer constamment - notamment quand ça va un peu moins bien - pour rester longtemps au plus haut niveau. Le challenge est excitant. Si je fais tout le temps la même chose de mes 18 ans à la fin de ma carrière, je serai assez lisible et forcément à un moment ça ne fonctionnera plus.
Comment faites-vous ?
Je dois essayer de développer d'autres qualités, en particulier par la polyvalence pour être performant à la fois à l'aile, où j'ai beaucoup évolué, et à l'arrière. Les deux postes sont directement liés notamment sur le placement au fond du terrain. En plus, de nombreux staffs optent maintenant pour des bancs en 6 (avants)-2 (trois quarts), voire parfois en 7-1. Avoir des joueurs sur le terrain qui peuvent jouer à deux postes est vraiment devenu essentiel.
Est-ce facile de passer de l'un à l'autre ?
Mon poste de prédilection reste plutôt celui d'arrière même si ça fait trois ou quatre ans que je joue plus à l'aile. Sur les phases statiques, ça change un peu mais dans le jeu courant, je me retrouve parfois en position d'ailier quand je suis arrière, et inversement. Je dois surtout être conscient pendant le match que je suis au poste d'arrière parce qu'il y a quand même certaines différences. Par exemple, lorsque l'on perd la balle et qu'on a une attaque, si on est ailier, on va peut-être plus rester dans le premier rideau et l'arrière va s'occuper du champ profond. Sur ces petits moments, il ne faut pas trop planer et être bien concentré.
Dans votre semaine d'entraînement, travaillez-vous les mêmes points si vous êtes ailier ou arrière ?
Non, quand je suis ailier, le fil directeur de ma semaine, c'est plutôt tout ce qui est ballon haut, même si je le bosse aussi en 15. Dans ces semaines-là, il y a plus de duels, des coups de pied par-dessus et des rasants. Et quand je suis arrière, je fais plus de jeu au pied long et plus de chandelles potentiellement. Mais au final, vu que je tourne assez souvent, ça m'aide à tout bosser.
Aimez-vous alterner entre ces deux postes ?
Oui, ça me plaît. À l'UBB, avec la blessure de Nans Ducuing, Yannick (Bru, le manager) m'avait dit qu'il allait compter sur moi à l'arrière. Avoir vraiment la polyvalence ailier-arrière, ce n'est pas seulement jouer 10 minutes en fin de match de temps en temps. Si on veut être vraiment performant, il faut commencer des rencontres. Je l'ai fait deux fois cette saison dans des situations pas forcément simples, à Toulouse (12-16, le 29 septembre) et à La Rochelle (32-22, le 20 octobre). Je suis content parce que ça me met en difficulté. Ça me challenge.
« Si un ailier dit qu'il n'aime pas marquer des essais, il ment... C'est à ce poste que je suis le plus performant »
Qu'est-ce qui vous plaît à chacun des deux postes ?
À l'aile, j'ai pris goût à marquer des essais (6 en 11 sélections). C'est toujours jouissif. Si un ailier dit qu'il n'aime pas marquer des essais, il ment... C'est à ce poste que je suis le plus performant. Mais j'apprécie aussi de jouer à l'arrière parce que j'aime bien relancer et créer des espaces. Et j'aime bien aussi organiser un peu le jeu. Je suis quand même dix de formation, donc ça me plaît toujours de me frotter à ça. Plus on a de l'expérience, mieux c'est pour jouer en 15.
Marquer des essais est-il devenu une obsession pour vous ?
Non, je ne fais pas une fixation mais c'est vrai qu'il y a parfois plus de petites frustrations quand on ne marque pas lorsqu'on est ailier plutôt qu'arrière. Un ailier est aussi jugé à son nombre d'essais même si c'est réducteur parce qu'on n'est pas là que pour ça. Ce n'est pas comme un buteur au foot qui peut être nul durant 90 % d'un match et qu'on félicitera finalement s'il plante deux buts. En rugby, ce n'est pas parce que tu marques 30 essais par saison que tu es forcément meilleur que celui qui en inscrit 7, même ça reste bien sûr un élément mesurable. Un essai ou une passe décisive, c'est pareil pour moi. Ce qui compte c'est d'être important pour l'équipe et de savoir sentir les coups. On doit être altruiste sans trop l'être non plus.
Comme le fait très bien Damian Penaud, votre partenaire à l'UBB et en équipe de France ?
Exactement. J'essaie de prendre exemple sur lui. Il est toujours bien placé au bon moment, et il marque plein d'essais (36 en 53 sélections). On dit toujours qu'il a le bon rebond mais ce n'est pas possible que ça ne soit que de la chance. Sur le profil d'ailier-finissseur, c'est l'un des meilleurs au monde. Évidemment que je dois m'inspirer de lui. Il n'est vraiment pas stressé. Il ne se fait pas de noeuds au cerveau. C'est une vraie qualité. On a parfois l'impression qu'il va à deux à l'heure mais il est capable de te planter trois essais par match.
Lorsque vous vous entraînez ensemble, essayez-vous parfois de l'imiter ?
(Il se marre) Damian n'est pas celui qui s'entraîne le plus. Il se concentre vraiment sur les matches. En tout cas, j'essaie toujours d'observer les autres pour m'inspirer et l'intégrer à mon jeu. Ça m'arrive aussi devant les matches de Cheslin Kolbe, il a cette capacité à éliminer un défenseur dans une cabine téléphonique.
Si vous deviez prendre un geste à Penaud, quel serait-il ?
Son (coup de pied) par-dessus avec le bon rebond. Ça marche à tous les coups contre n'importe qui. J'essaie de le faire. Contre le Racing (victoire 52-34 de l'UBB avec des triplés de Bielle-Biarrey et Penaud le 21 septembre), je l'ai tenté deux fois mais ce n'est pas passé. (Rires) Je l'avais réussi contre l'Écosse (20-16 pour les Bleus lors du dernier Tournoi). Damian a vraiment l'instinct de l'ailier. Il prend la balle, il voit le mec qui monte et il fait le par-dessus. J'aimerais bien arriver à ce mécanisme-là.
Beaucoup louent aussi vos qualités à l'arrière où vous auriez plus d'espaces pour vous épanouir. Qu'en pensez-vous ?
C'est vrai qu'on touche plus de ballons et qu'on est davantage au coeur du jeu. Mais il n'y a plus beaucoup d'arrières relanceurs qui prennent la balle et traversent le terrain face à des défenses bien regroupées. Moi, j'aime bien des joueurs comme Beauden Barrett bien sûr. Blair Kinghorn a aussi un style de jeu intéressant. Will Jordan est également très inspirant, j'ai un peu le même profil ailier-arrière que lui, avec quelques kilos en moins. Thomas Ramos, lui, est dans un registre un peu différent quinze-dix.
Le staff des Bleus compte-t-il vous aligner parfois à l'arrière ?
Patrick (Arlettaz, l'entraîneur de l'attaque en équipe de France) est content de mon début de saison sur les deux postes (voir par ailleurs). Mais, dans l'immédiat, je pense que je ne commencerai pas à l'arrière mais plutôt à l'aile, avec la possibilité de basculer en cours de match.
À l'avenir, pourriez-vous aussi évoluer à l'ouverture, où vous avez été formé ?
Même si j'aime l'aspect stratégique et les responsabilités du dix, je crois que je n'y débuterai jamais une rencontre. Peut-être que dans ma carrière je pourrai dépanner mais ce n'est pas du tout à l'ordre du jour (rires). Je vais déjà me concentrer sur le poste d'ailier et potentiellement celui d'arrière. »
Arlettaz : « Il est très bon aux deux postes »
Comme son homologue de l'UBB, l'encadrement des Bleus pourrait-il ponctuellement aligner Louis Bielle-Biarrey à l'arrière ? « On en discute », nous a répondu Patrick Arlettaz. En onze sélections depuis l'été 2023, jamais l'ailier bordelais n'a débuté une rencontre internationale avec le numéro quinze dans le dos. « La polyvalence c'est toujours bien, reprend le responsable de l'attaque du quinze de France. Tous les postes sont imbriqués. Quand vous changez comme le fait Louis, vous pointez les impératifs des autres postes et ça vous fait comprendre le vôtre mais aussi comment mieux aider celui d'à côté et mieux se connecter. À l'aile, vous dézonez beaucoup plus longtemps, ça nécessite beaucoup plus d'efforts. À l'arrière, vous êtes le premier relanceur sur les contre-attaques, vous avez un peu plus d'espaces, moins de duels à jouer de temps en temps, etc. Vous avez beaucoup plus de duels aériens à jouer à l'arrière qu'à l'aile, mais à l'aile ceux que vous avez à jouer sont parfois beaucoup plus importants. Moi, de manière très nette, je trouve Louis très bon aux deux postes. » J.-F.P.
« Je veux rester imprévisible » : comment Louis Bielle-Biarrey cultive sa polyvalence arrière-ailier pour enrichir son jeu
Brillant à l'aile, où il devrait être titulaire avec les Bleus samedi contre le Japon (21h10), mais aussi capable d'évoluer à l'arrière, le jeune international de l'UBB Louis Bielle-Biarrey entend se servir de sa polyvalence pour continuer à progresser.
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Jean-François Paturaud, à Bègles (Gironde)
Il a commencé le rugby à l'ouverture avant de passer à l'arrière et de s'épanouir à l'aile ces dernières saisons avec l'Union Bordeaux-Bègles et l'équipe de France. Louis Bielle-Biarrey (21 ans, 11 sélections) est du genre complet. Depuis cet été, l'Isérois a encore brillé, aussi bien en onze qu'en quinze, avec cinq essais inscrits en six matches. Le mois dernier, il s'est longuement posé dans un café tranquille de Bègles (Gironde) pour nous expliquer comment il comptait entretenir sa polyvalence et s'inspirer d'autres joueurs, dont son partenaire Damian Penaud, pour être encore plus performant. Samedi (21h10), c'est bien à l'aile que Bielle-Biarrey est attendu pour débuter la tournée des Bleus contre le Japon.
« Avez-vous le sentiment d'avoir changé de statut depuis quelques mois ?
Il s'est passé beaucoup de choses pour moi depuis un an. J'ai beaucoup grandi. Mon statut a effectivement peut-être évolué après avoir joué la Coupe du monde et le Tournoi des Six Nations mais ma manière d'être reste la même. J'essaie, malgré tout, de prendre petit à petit un peu plus de place dans l'équipe, davantage de leadership comme me le demandent les coaches en club et en sélection. Ça me plaît.
« Si je fais tout le temps la même chose de mes 18 ans à la fin de ma carrière, je serai assez lisible et forcément à un moment ça ne fonctionnera plus »
Et dans votre jeu ?
Je sais que je suis beaucoup plus attendu. On commence à connaître mes forces et mes faiblesses. Quand on débute, on est jeune, avec une certaine fougue, et on surprend un peu tout le monde. Mais après plusieurs saisons, c'est peut-être plus compliqué de faire des différences. Je veux rester imprévisible et parvenir à me réinventer constamment - notamment quand ça va un peu moins bien - pour rester longtemps au plus haut niveau. Le challenge est excitant. Si je fais tout le temps la même chose de mes 18 ans à la fin de ma carrière, je serai assez lisible et forcément à un moment ça ne fonctionnera plus.
Comment faites-vous ?
Je dois essayer de développer d'autres qualités, en particulier par la polyvalence pour être performant à la fois à l'aile, où j'ai beaucoup évolué, et à l'arrière. Les deux postes sont directement liés notamment sur le placement au fond du terrain. En plus, de nombreux staffs optent maintenant pour des bancs en 6 (avants)-2 (trois quarts), voire parfois en 7-1. Avoir des joueurs sur le terrain qui peuvent jouer à deux postes est vraiment devenu essentiel.
Est-ce facile de passer de l'un à l'autre ?
Mon poste de prédilection reste plutôt celui d'arrière même si ça fait trois ou quatre ans que je joue plus à l'aile. Sur les phases statiques, ça change un peu mais dans le jeu courant, je me retrouve parfois en position d'ailier quand je suis arrière, et inversement. Je dois surtout être conscient pendant le match que je suis au poste d'arrière parce qu'il y a quand même certaines différences. Par exemple, lorsque l'on perd la balle et qu'on a une attaque, si on est ailier, on va peut-être plus rester dans le premier rideau et l'arrière va s'occuper du champ profond. Sur ces petits moments, il ne faut pas trop planer et être bien concentré.
Dans votre semaine d'entraînement, travaillez-vous les mêmes points si vous êtes ailier ou arrière ?
Non, quand je suis ailier, le fil directeur de ma semaine, c'est plutôt tout ce qui est ballon haut, même si je le bosse aussi en 15. Dans ces semaines-là, il y a plus de duels, des coups de pied par-dessus et des rasants. Et quand je suis arrière, je fais plus de jeu au pied long et plus de chandelles potentiellement. Mais au final, vu que je tourne assez souvent, ça m'aide à tout bosser.
Aimez-vous alterner entre ces deux postes ?
Oui, ça me plaît. À l'UBB, avec la blessure de Nans Ducuing, Yannick (Bru, le manager) m'avait dit qu'il allait compter sur moi à l'arrière. Avoir vraiment la polyvalence ailier-arrière, ce n'est pas seulement jouer 10 minutes en fin de match de temps en temps. Si on veut être vraiment performant, il faut commencer des rencontres. Je l'ai fait deux fois cette saison dans des situations pas forcément simples, à Toulouse (12-16, le 29 septembre) et à La Rochelle (32-22, le 20 octobre). Je suis content parce que ça me met en difficulté. Ça me challenge.
« Si un ailier dit qu'il n'aime pas marquer des essais, il ment... C'est à ce poste que je suis le plus performant »
Qu'est-ce qui vous plaît à chacun des deux postes ?
À l'aile, j'ai pris goût à marquer des essais (6 en 11 sélections). C'est toujours jouissif. Si un ailier dit qu'il n'aime pas marquer des essais, il ment... C'est à ce poste que je suis le plus performant. Mais j'apprécie aussi de jouer à l'arrière parce que j'aime bien relancer et créer des espaces. Et j'aime bien aussi organiser un peu le jeu. Je suis quand même dix de formation, donc ça me plaît toujours de me frotter à ça. Plus on a de l'expérience, mieux c'est pour jouer en 15.
Marquer des essais est-il devenu une obsession pour vous ?
Non, je ne fais pas une fixation mais c'est vrai qu'il y a parfois plus de petites frustrations quand on ne marque pas lorsqu'on est ailier plutôt qu'arrière. Un ailier est aussi jugé à son nombre d'essais même si c'est réducteur parce qu'on n'est pas là que pour ça. Ce n'est pas comme un buteur au foot qui peut être nul durant 90 % d'un match et qu'on félicitera finalement s'il plante deux buts. En rugby, ce n'est pas parce que tu marques 30 essais par saison que tu es forcément meilleur que celui qui en inscrit 7, même ça reste bien sûr un élément mesurable. Un essai ou une passe décisive, c'est pareil pour moi. Ce qui compte c'est d'être important pour l'équipe et de savoir sentir les coups. On doit être altruiste sans trop l'être non plus.
Comme le fait très bien Damian Penaud, votre partenaire à l'UBB et en équipe de France ?
Exactement. J'essaie de prendre exemple sur lui. Il est toujours bien placé au bon moment, et il marque plein d'essais (36 en 53 sélections). On dit toujours qu'il a le bon rebond mais ce n'est pas possible que ça ne soit que de la chance. Sur le profil d'ailier-finissseur, c'est l'un des meilleurs au monde. Évidemment que je dois m'inspirer de lui. Il n'est vraiment pas stressé. Il ne se fait pas de noeuds au cerveau. C'est une vraie qualité. On a parfois l'impression qu'il va à deux à l'heure mais il est capable de te planter trois essais par match.
Lorsque vous vous entraînez ensemble, essayez-vous parfois de l'imiter ?
(Il se marre) Damian n'est pas celui qui s'entraîne le plus. Il se concentre vraiment sur les matches. En tout cas, j'essaie toujours d'observer les autres pour m'inspirer et l'intégrer à mon jeu. Ça m'arrive aussi devant les matches de Cheslin Kolbe, il a cette capacité à éliminer un défenseur dans une cabine téléphonique.
Si vous deviez prendre un geste à Penaud, quel serait-il ?
Son (coup de pied) par-dessus avec le bon rebond. Ça marche à tous les coups contre n'importe qui. J'essaie de le faire. Contre le Racing (victoire 52-34 de l'UBB avec des triplés de Bielle-Biarrey et Penaud le 21 septembre), je l'ai tenté deux fois mais ce n'est pas passé. (Rires) Je l'avais réussi contre l'Écosse (20-16 pour les Bleus lors du dernier Tournoi). Damian a vraiment l'instinct de l'ailier. Il prend la balle, il voit le mec qui monte et il fait le par-dessus. J'aimerais bien arriver à ce mécanisme-là.
Beaucoup louent aussi vos qualités à l'arrière où vous auriez plus d'espaces pour vous épanouir. Qu'en pensez-vous ?
C'est vrai qu'on touche plus de ballons et qu'on est davantage au coeur du jeu. Mais il n'y a plus beaucoup d'arrières relanceurs qui prennent la balle et traversent le terrain face à des défenses bien regroupées. Moi, j'aime bien des joueurs comme Beauden Barrett bien sûr. Blair Kinghorn a aussi un style de jeu intéressant. Will Jordan est également très inspirant, j'ai un peu le même profil ailier-arrière que lui, avec quelques kilos en moins. Thomas Ramos, lui, est dans un registre un peu différent quinze-dix.
Le staff des Bleus compte-t-il vous aligner parfois à l'arrière ?
Patrick (Arlettaz, l'entraîneur de l'attaque en équipe de France) est content de mon début de saison sur les deux postes (voir par ailleurs). Mais, dans l'immédiat, je pense que je ne commencerai pas à l'arrière mais plutôt à l'aile, avec la possibilité de basculer en cours de match.
À l'avenir, pourriez-vous aussi évoluer à l'ouverture, où vous avez été formé ?
Même si j'aime l'aspect stratégique et les responsabilités du dix, je crois que je n'y débuterai jamais une rencontre. Peut-être que dans ma carrière je pourrai dépanner mais ce n'est pas du tout à l'ordre du jour (rires). Je vais déjà me concentrer sur le poste d'ailier et potentiellement celui d'arrière. »
Arlettaz : « Il est très bon aux deux postes »
Comme son homologue de l'UBB, l'encadrement des Bleus pourrait-il ponctuellement aligner Louis Bielle-Biarrey à l'arrière ? « On en discute », nous a répondu Patrick Arlettaz. En onze sélections depuis l'été 2023, jamais l'ailier bordelais n'a débuté une rencontre internationale avec le numéro quinze dans le dos. « La polyvalence c'est toujours bien, reprend le responsable de l'attaque du quinze de France. Tous les postes sont imbriqués. Quand vous changez comme le fait Louis, vous pointez les impératifs des autres postes et ça vous fait comprendre le vôtre mais aussi comment mieux aider celui d'à côté et mieux se connecter. À l'aile, vous dézonez beaucoup plus longtemps, ça nécessite beaucoup plus d'efforts. À l'arrière, vous êtes le premier relanceur sur les contre-attaques, vous avez un peu plus d'espaces, moins de duels à jouer de temps en temps, etc. Vous avez beaucoup plus de duels aériens à jouer à l'arrière qu'à l'aile, mais à l'aile ceux que vous avez à jouer sont parfois beaucoup plus importants. Moi, de manière très nette, je trouve Louis très bon aux deux postes. » J.-F.P.
Scalp- Team modo
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Date d'inscription : 11/09/2018
Re: Louis Bielle-Biarrey
sudouest.fr
XV de France : la vitesse de Louis Bielle-Biarrey, arme de « finition massive »
Denys Kappès-Grangé
4–6 minutes
L’ailier des Bleus et de l’UBB Louis Bielle-Biarrey va vite. Très vite. Un talent naturel qu’il a développé au point d’en faire l’une de ces forces vantées par le staff tricolore
« Louis Bielle-Biarrey est incroyablement rapide, n’est-ce pas ? » Scott Roberston est donc la preuve que l’on peut scrupuleusement scanner la scène internationale comme le font les All Blacks pour préparer les test-matchs et, malgré tout, être encore surpris. Au moment de commenter la fulgurance des contres du XV de France, samedi soir, le sélectionneur néo-zélandais semblait encore marqué par la vitesse de l’ailier de l’UBB. Il y a de quoi.
Le sprint qu’il a déclenché à la 51e minute de ce match brutal, pour rattraper un petit coup de pied de Thomas Ramos après lequel il a inscrit l’essai qui a relancé les Bleus, a tourné en boucle sur les réseaux sociaux cette semaine. Le tout agrémenté d’une statistique : il a été « flashé » à 34,9 km/h. On est encore loin de son petit record personnel (37,8 km/h). Mais c’est tout de même pas mal avec près d’une heure de jeu à haute intensité dans les jambes.
Louis Bielle-Biarrey est rapide. Très rapide. Et il le sait. « Je pense avoir d’autres qualités, mais c’est sûr que la vitesse reste mon superpouvoir », souffle-t-il en utilisant un terme banalisé par les membres du staff durant le premier mandat de Fabien Galthié pour désigner les points forts des joueurs.
Arme de « finition massive »
Aussi rare que fulgurante, sa vitesse maximale est effectivement une arme de « finition massive » au niveau international. Pourtant, sa capacité à reproduire les courses à plus de 36 km/h en match n’est probablement pas aussi redoutable que sa propension à effacer les 10 mètres en moins de deux secondes. Avec un record en 1,54 seconde sur la distance. Dans un sport qui favorise l’explosivité, ça fait toute la différence rappelle Thibault Giroud. « Sur 10 mètres, il est régulièrement à moins de 1’55” », insiste le manager de la performance qui s’est occupé des Bleus de 2019 à 2023. « C’est ce qui se fait de mieux sur la planète. »
Il y a forcément des qualités innées derrière une telle rapidité. Mais pas seulement comme le raconte Louis Bielle-Biarrey : « Quand j’étais à Grenoble, il y avait des gens qui intervenaient spécifiquement pour la vitesse. On avait des cours pour travailler la rapidité mais aussi la manière de courir. Je l’ai fait de 13 jusqu’à 18 ans. Forcément, au-delà des qualités naturelles, la technique de course développe la vitesse. »
« Ce n’est pas que ce soit une perte d’énergie, mais je ne pense pas pouvoir courir beaucoup plus vite maintenant »
Rien de révolutionnaire prolonge l’ailier bordelais. Mais suffisamment efficace pour aiguiser son potentiel. « C’était tout bête : ça partait du gainage, on faisait beaucoup de 1080, une sorte de machine qui te met de la résistance (NDLR, via un câble). On travaillait aussi la manière de placer le pied. Après, ça devient plus naturel sur le terrain. »
Franck Copy, coach du sprinteur de l’US Talence Hugo Cerra, apprécie le résultat. « L’ensemble des placements sont assez justes », observe-t-il en rembobinant le sprint gagnant de « LBB » face aux Blacks. « Les genoux sont hauts, la poussée complète, avec un segment libre en amplitude… Et surtout, à sa vitesse de déplacement max, il a continué à combiner fréquence et amplitude avec une poussée forte au sol. C’est la biomécanique idéale pour générer de la vitesse, il a indéniablement des qualités physiques pour ‘‘courir vite ». »
« Il ne perd pas de temps »
À quel point ? Chercher à savoir ce que son potentiel lui permettrait de « toucher » sur 100 mètres n’a pas trop de sens rapporté au rugby. On a tout de même posé la question à Franck Copy. « Avec du travail, il serait sans problème sous les 11 secondes. Et plus proche des 10 secondes. » Même s’il continue de s’autochallenger sur ses temps, ce n’est toutefois pas la priorité de Louis Bielle-Biarrey. « Ce n’est pas que ce soit une perte d’énergie, mais je ne pense pas pouvoir courir beaucoup plus vite maintenant. »
Ce qui ne signifie pas que l’ailier aux 9 essais en 12 sélections a atteint son plafond de verre selon Fabien Galthié : « Il est en train de devenir un joueur de classe internationale. Il l’est peut-être déjà. Il comprend tout, il ne perd pas de temps. » Voilà encore un autre sélectionneur qui l’a remarqué.
marchal- Centre de presse
- Nombre de messages : 6411
Localisation : bordeaux
Date d'inscription : 12/06/2013
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