Re: Tournoi des 6 Nations 2022

tire-bouchon Dim 27 Fév 2022 - 10:20

grospaquet31 a écrit:
patrick a écrit:5 à Jaminet et 7 à Casper

Les 2 ont multiplié les erreurs tout le match, chacun a juste fait une action positive. Tout le reste c’est a jeter. On s’extasie parce que Ntk fait des passes, il est ouvreur! Il envoie d’ailleurs une saucisse pour Moefana sur le premier mouvement qui amene l’essai de Fickou

Bon, on notera aussi, la saucisse qu' envoie Moefana pour Jaminet dans l' en-but.
Vous l' avez vue ... non ?

grospaquet31 Dim 27 Fév 2022 - 10:25

tire-bouchon a écrit:
grospaquet31 a écrit:
patrick a écrit:5 à Jaminet et 7 à Casper

Les 2 ont multiplié les erreurs tout le match, chacun a juste fait une action positive. Tout le reste c’est a jeter. On s’extasie parce que Ntk fait des passes, il est ouvreur! Il envoie d’ailleurs une saucisse pour Moefana sur le premier mouvement qui amene l’essai de Fickou

Bon, on notera aussi, la saucisse qu' envoie Moefana pour Jaminet dans l' en-but.
Vous l' avez vue ... non ?

Mon pauvre, tu devrais revoir cette action. La grosse erreur vient de Jaminet qui deserte sa zone de couverture pour venir dans la ligne laissant un trou beant derriere. On devrait remercier Moefana, qui est centre, de venir en couverture car c’etait l’essai assuré.

De toute facon y a eu touche et non melee a 5m

grospaquet31 Dim 27 Fév 2022 - 10:29

nadoloubb a écrit:
Roberto Miopalmo a écrit:En étant un peu brouillon, en ayant notre 10 et notre 15 dans un jour sans, en ayant notre troisième ligne moins performante qu’à l’habitude, on passe 40 pas aux écossais.
Grosse domination physique (combat+Endurance+vitesse). Ça fait plaisir. Gagner aussi largement en étant, au bout du compte, assez moyens, c’est quand même’ le signe d’une grande équipe.

C'est exactement ça mais même contre l’Irlande on fait des boulettes notamment sur les renvois (plus ca va et plus ca donne raison à grospack car les erreurs et les mauvais matchs de joueurs je cite souvent le même mec) mais on gagne quand même car physiquement et en défense on est trés fort, faudra remercier giroud et edwards qui font un travail monstrueux.

Il me semble que les ecossais avaient joué en club. Pour moi on avait un avantage physique sur eux.
Toutefois on sait deplacer le ballon bcp mieux eux meme si ca n’empêche pas des erreurs individuelles…plutôt inhabituelles pour NTK mais récurrentes pour Jaminet, qui n’a rien a faire en EDF pour le moment.

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 10:37

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-le-quinze-de-france-a-ecoeure-l-ecosse/1319486

Un quinze de France écoeurant à souhait pour l'Écosse

Vaguement malmenés au cours de la première période, les Bleus ont écrasé l'Écosse chez elle (36-17), dans un style qui leur appartient désormais. Ils n'ont jamais semblé aussi imprenables, où qu'ils jouent.

Renaud Bourel, à Édimbourg

À force d'envoyer des messages, l'équipe de France va finir par saturer tout son carnet d'adresses. Et on parle ici d'un écoeurement à l'échelle mondiale. La probabilité de les retrouver dans l'onglet des spams, en revanche, est devenue nulle. Ici, le risque de virus est délicieux. Ces Bleus régalent dans des proportions qui ramènent à d'autres époques : le Grand Chelem de virtuoses en 1998, peut-être, ou celui de la toute-puissance en 2002 ? Une chose ne varie plus, à propos de ces garçons : il apparaît, à chacune de leur sortie, cette même stature habitée d'une confiance surnaturelle. Elle se double d'un esprit de liberté qui les rend désormais irrésistibles, que vous soyez face à eux ou derrière, à les soutenir. C'est tout l'art de la séduction et un élément clé de leur insolente domination.

Parce qu'ils subjuguent, l'amour qui leur est porté les rend plus forts. C'est devenu palpable, presque émouvant, à l'image d'un Murrayfield que les supporters français ne voulaient pas quitter, de cette Marseillaise spontanée, pendant le tour d'honneur, alors que la plupart des Écossais étaient déjà calés dans leur tramway retour. En 20 ans, nous n'avons pas souvenir d'avoir été témoin de pareille communion en voyage.

Les rucks, cimetières des ambitions adverses

Deux ans après que le monde se soit mis entre parenthèses pour de longs mois, à la sortie d'un match ici-même, à Édimbourg, et bien que l'adversaire fût, samedi, amoindri par les blessures ou forfait (Watson) de dernière minute, ce quinze de France a démontré à quel point il avait mûri sans avoir changé sa nature profonde. Il a pris à la gorge son rival sur tous les aspects qui devaient nourrir son jeu. D'abord par des montées défensives agressives, cliniques, une réactivité instinctive sur les turn-overs. Mais surtout par son efficacité létale dans les rucks. Les mêlées ouvertes, comme on les appelait du temps où les Français y récoltaient plus de cartons que de munitions, sont devenues le cimetière des ambitions des autres, quand elles ne fournissent pas,

Car, outre cet engagement acharné et incessant sur les phases de combat pur, la réussite de Dupont et sa bande sur les ballons de récupération confine au génie. Dès la 8e minute, le demi de mêlée faisait payer une faute de goût au pied de Russell : relance plein champ de ses 22 mètres, percée, point de fixation éclair, et deux passes dans le tempo et, après contact plus tard, Willemse inscrivait le premier essai. On pourrait presque parler d'une dentelle signature, quand ces joueurs-là font s'entremêler culot monstre, pouvoir d'accélération et agilité démoniaque. Vous trouverez d'ailleurs des ferments de succès similaires dans les réalisations de Moefana (13e), Danty (42e) ou Penaud (60e), quatre chefs-d'oeuvre parmi les six inscrits, au fil d'une si douce après-midi.

La faculté à ne pas perdre le canevas de leur stratégie

Bien sûr, ils eurent leur traditionnelle panne de courant. Cette fois au milieu de la première période plutôt qu'en retour de mi-temps. Au festival de la boulette, chacun voulait faire la plus grosse : ballon arraché dans les mains d'Alldritt, chistera pour l'arbitre de couloir de Marchand, touche dérobée entre les pinces de Woki... Nous stopperons là un inventaire qui n'a finalement pas grande importance vu le score final (36-17). Cette séquence permit aux hommes de Gregor Townsend de recoller (10-12, 29e) et d'imaginer que le bras de fer pourrait s'étirer un peu. Une illusion évanouie sur un en-avant de Stuart Hogg après une relance de Van Der Merwe (38e) qui, pour tentative de plagiat du jeu adverse, fut puni, quasiment dans la foulée, d'un joli numéro de soliste de Fickou (40e+2). Un break cruel (19-10) à l'heure de l'abricot sec et du Powerade, conforme aux épisodes précédents.

22

Damian Penaud est directement impliqué sur 22 essais lors de ses 25 dernières sélections. L'ailier des Bleus, auteur d'un doublé et d'une passe décisive samedi, a inscrit 15 essais et réalisé sept dernières passes avant essai.

Ce qu'il est intéressant de souligner, à la suite de ce temps faible qui donnait l'impression que ces Bleus renouaient avec les démons qui avaient conduit à leur défaite en 2020, c'est justement leur faculté à ne pas perdre le canevas de leur stratégie de départ, malgré quelques gestes d'agacement et pénalités dispensables. La preuve, encore, que par sens des priorités, cette équipe a progressé bien plus vite en rugby et self-control qu'en chorégraphie de salle de bains.

Même si le rouge n'est pas votre couleur, enfilez pour deux petites secondes le survêtement du prochain adversaire des Bleus. Ce dimanche matin, le sélectionneur gallois regarde certainement les vidéos des quatre derniers matches (avec la victoire 40-25 sur la Nouvelle-Zélande) des Français comme une poule tombée devant un Rubik's Cube. La seule petite pensée positive que Wayne Pivac aura sera de se dire qu'il a treize jours pour préparer le clash de Cardiff, au Millennium. De son point de vue, ce sera sans doute très court. Du nôtre ? Beaucoup trop long.

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 10:39

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-quinze-de-france-s-est-appuye-sur-une-attaque-fulgurante-pour-battre-l-ecosse/1319507

Le quinze de France s'est appuyé sur une attaque fulgurante pour battre l'Écosse

L'attaque française a fait fort et surtout vite en Écosse samedi (36-17). Elle a inscrit six essais, dont un en contre-attaque, deux sur des ballons de récupération et les autres en cherchant la déstabilisation éclair.

Frédéric Bernès (avec R. Be.), à Édimbourg

C'est qui le plus fort : le biniou ou la cornemuse ? Et qu'est-ce qui est le plus impressionnant après cet après-midi par temps beau et sec à Murrayfield : que les Bleus aient planté six essais à l'extérieur ou le fait qu'ils y soient parvenus en utilisant le minimum de temps possible ? Personne ne vous oblige à choisir, il n'y a rien de spécial à gagner. Mais on peut s'attarder un moment sur cette équipe qui est devenue la reine des attaques courtes, le Waze du ballon pointu, capable de trouver des raccourcis, en passant derrière les sapinettes, première sortie à droite, ni vu, ni connu, tu me vois, tu ne me vois plus.

Le premier essai français avait donné le ton de cette démonstration de jeu casse-reins et brise-moral. Nous sommes à la 8e minute et Finn Russell, auteur d'un début de match fébrile, vient d'expédier un coup de pied ni court ni long, qu'Antoine Dupont récupère avec le sourire (intérieur le sourire). Le capitaine des Bleus lance alors une attaque éclair dont il a le secret, éliminant trois défenseurs, par la vitesse aussi bien que par la collision. Une poignée de secondes plus tard, après un relais parfait de Cyril Baille et une passe après contact superbe de Julien Marchand, Paul Willemse aplatissait.

6

Les Bleus ont inscrit six essais dans le Tournoi pour la première fois face à une nation britannique depuis 2007 et déjà un match contre l'Écosse (46-19). À l'extérieur, pareille performance n'avait pas été réalisée depuis un illustre 51-0 face au pays de Galles, à Wembley, en 1998.

Une erreur, une punition, voilà le tarif. La cour n'a pas besoin de délibérer longtemps. S'ils naissent de deux conquêtes françaises en touche, les deux essais suivants, par Moefana et Fickou (13e et 40e + 2), méritent leur place dans la catégorie « attaque courte ». On ne se hasardera pas en conjectures en affirmant que le staff des Bleus avait repéré une faille exploitable dans l'attaque large-large.

Sur l'essai de Gaël Fickou, quasiment tous les trois-quarts écossais sont restés dans le couloir de Moefana, qui avait été servi le plus vite possible dans le premier mouvement, laissant le centre du Racing 92 dans une situation de duels hyper favorable face à des avants.

Quant aux essais n° 4 (Danty, 42e) et n° 5 (le premier de Penaud, 60e), ils ont surgi à la faveur de deux ballons de récupération, le premier dans les trente mètres des Bleus avec un contre initié par Fickou, le second grâce à un coffrage du valeureux Darge dans les pinces de Fickou et Mauvaka, permettant deux passes plus loin à Damian Penaud de marquer. On le sait, cette équipe ne s'endort jamais sans un poignard sous son oreiller. Samedi, elle en avait même plusieurs.

« Avec les All Blacks, ce sont les meilleurs pour exploiter les turnovers. J'insiste sur le cinq de devant qui participe très positivement à ça. Cela ne s'appuie pas que sur leurs trois-quarts et leur vitesse »
Gregor Townsend, sélectionneur de l'Écosse

« Cette équipe possède tout ce qu'il faut pour exceller dans ce jeu de transitions, convient Rémi Talès, ancien ouvreur des Bleus, aujourd'hui entraîneur de Mont-de-Marsan. Ils ont déjà les qualités physiques, d'explosivité. Ils ont aussi les qualités techniques. On a encore vu beaucoup de passes par Ntamack ou Danty mais aussi par Baille ou Marchand. Ce qui veut dire que beaucoup de joueurs peuvent assurer les relais dans les attaques. Cette équipe est très forte pour sortir des zones d'affrontement et élargir le jeu de façon très soudaine. Mais avant de le réaliser, avant de le travailler, il faut décider de le faire. C'est une philosophie. C'est une stratégie parce qu'aujourd'hui, ces ballons de récup', quand la défense n'est pas structurée, sont les meilleurs qui soient. On sent qu'ils cherchent à créer ce moment où on ne lit plus le système mais où on lit la situation. Ce moment où il faut jouer au rugby. Parce que ces gars, en fait, ils sont rugby. »

Francophile assumé depuis bien longtemps, le sélectionneur écossais Gregor Townsend, passé par Brive ou Castres, en appelait samedi à « l'école toulousaine », à la filiation de « Pierre Villepreux, à cette tradition pour se démultiplier dans le désordre. Ils savent réagir dans les positions de turnovers, savent quand décider de garder le ballon et attaquer. Ils lisent très vite et très bien les déséquilibres. Ils font ça très bien avec des joueurs adaptés à ça et un cinq de devant qui suit les coups et fait vivre le ballon. Avec les All Blacks, ce sont les meilleurs pour exploiter les turnovers. J'insiste sur le cinq de devant qui participe très positivement à ça. Cela ne s'appuie pas que sur leurs trois-quarts et leur vitesse. »

« Dès le début, on s'est demandé comment exploiter cette capacité à se transformer rapidement de défenseurs en attaquants »
Fabien Galthié, sélectionneur des Bleus

Townsend sait mieux que quiconque la différence entre le réalisme absolu des Français samediet le contre magistral enclenché par Van der Merwe, juste avant la mi-temps, qui glissa dans les doigts gourds de Stuart Hogg.

« Ne sommes-nous pas quelque part face à du super-Toulouse ? s'interroge Thierry Mentières, ancien entraîneur de Pau et Bayonne. Cette continuité dans le jeu debout, cette faculté à lâcher le ballon au bon moment, cette faculté aussi à ne pas insister si ça n'avance pas, c'est impressionnant. Et beau à regarder, en plus. La vitesse des replacements, les remplacements au poste, c'est du bonheur ! Quand tu as une défense et un jeu au sol du niveau de ceux vus à Édimbourg, tu peux aussi avoir une grande confiance pour jouer les coups. L'un est nourri par les autres. N'empêche que ça doit te filer un mal de tête pas possible de préparer un match contre cette équipe tellement elle est complète. »

La dangerosité française à bonifier la moindre miette a rapidement poussé l'Écosse à déjouer. Habituellement, Hogg, Russell and Co tapent environ vingt-deux fois au pied dans un match. Samedi, sûrement refroidis par le scénario, ils n'ont tapé que onze fois, et très peu dans le dos de la défense. « Ce jeu de transitions fait partie de notre travail depuis le début et c'est vrai qu'il a été très efficace aujourd'hui, expliqua Fabien Galthié. On a bien joué les contres, avec des choix très pertinents ballon en mains et dans les soutiens aussi. Si vous regardez nos entraînements, vous avez remarqué qu'on le travaille beaucoup. Parce que, dès le début, on s'est demandé comment exploiter les qualités de nos joueurs, ce feeling qu'on a, cette intuition, cette capacité à se transformer rapidement de défenseurs en attaquants. »

Cette victoire à Murrayfield rejoint les autres pierres posées en majesté dans le jardin de la dépossession. Les Bleus n'ont eu besoin de tenir le ballon que 41 % du temps pour dresser une orgie offensive. Les Écossais, eux, auront la sensation justifiée d'avoir finalement eu peu à défendre (seulement 78 plaquages, contre 177 aux Français) mais qu'ils n'ont rien pu contre ce peu.

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 10:45

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-les-bleus-ont-pris-le-large-face-a-l-ecosse/1319537

Comment les Bleus ont pris le large face à l'Écosse

Brillante en contre, l'équipe de France a aussi été très efficace sur ses propres conquêtes, grâce à une intelligente adaptation au système défensif écossais dans les couloirs.

Alexandre Bardot

Marquer six essais face à une nation britannique, c'est rare. Très rare. Il faut remonter à 2007 pour trouver pareille performance des Bleus tous matches confondus (46-19 face à l'Écosse, au Stade de France). Et au fabuleux 51-0 contre le pays de Galles de 1998 pour un tel festival à l'extérieur.

L'un des points remarquables dans la réussite offensive de l'équipe de France en Écosse samedi (36-17), outre qu'elle intervient face à la meilleure défense du Tournoi depuis 2020, c'est qu'elle s'est exprimée autant sur du jeu de transition que sur du jeu placé. Ce n'était pas la tendance dans ce Tournoi, le contre étant la dominante (72 % des essais tricolores sur les deux premières journées). Mais à Edimbourg, donc, la moitié des essais tricolores est partie d'une conquête française. Le hasard n'a rien à avoir avec ça. À l'évidence, les Bleus avaient longuement analysé la défense écossaise après touche ou mêlée, et ils sont allés plusieurs fois directement là où ils avaient vu des espaces : dans les couloirs, sur le premier temps ou sur les deux premiers temps.

Cette volonté est apparue dès la première mêlée offensive pour les Bleus. Une action qui permet de comprendre quelles failles les Tricolores avaient repérées dans le système adverse.

Tournoi des 6 Nations 2022 - Page 24 Capt3798

(France 2)

Sur cette mêlée au croisement des 50 m et des 15 m, les Français attaquent directement au large : après une première passe sautée de Ntamack vers Fickou, ce dernier en adresse une deuxième vers Moefana. Objectif : profiter du couloir offert par les montées rapides et serrées des Écossais. Autour de la mêlée du départ, on voit Cros se désintéresser du ballon et se replacer le long de la ligne, à côté de Penaud qui n'a pas suivi l'action. À dessein.

Tournoi des 6 Nations 2022 - Page 24 Capt3799

(France 2)

Moefana a progressé d'une vingtaine de mètres dans le couloir. Les Bleus renversent immédiatement le jeu : Dupont sert Ntamack, qui se tourne directement vers l'aile opposée et adresse une transversale. À nouveau, il s'agit de « toucher » une zone sans défenseur. En effet, sur le « retour », l'Écosse a deux priorités : couvrir le troisième rideau, tâche dévolue à l'ailier gauche Van der Merwe, et être dense au centre du terrain, raison pour laquelle le troisième-ligne Haining, dernier défenseur de la ligne, est à une grosse vingtaine de mètres de la touche. Le couloir est donc totalement libre.

Tournoi des 6 Nations 2022 - Page 24 Capt3800

(France 2)

La transversale de Ntamack atterrit dans les bras de Penaud, délibérément resté dans le couloir avec Cros. Les deux Français étaient seuls dans cette immense zone délaissée par Haining et Van der Merwe (VDM). Le coup de pied de Ntamack est un peu court, ce qui permet à Haining de revenir. Mais cette première action confirme aux Bleus qu'il y a des coups à jouer en jouant large-large.

Les Bleus ont mis quasiment toute la mi-temps avant de « reprendre le large ». Pas par oubli, mais par manque d'occasion, l'Écosse ayant pris le contrôle du match (de 3-12 à 10-12). À la première occasion, une touche dans leur camp juste avant la fin du temps réglementaire, ils y sont retournés via une transversale de Ntamack pour Moefana, coup presque gagnant. Sur la touche suivante, rebelote.

Tournoi des 6 Nations 2022 - Page 24 Capt3801

(France 2)

Après un relais de Danty, Ntamack adresse une longue passe vrillée à Moefana. L'arrière Hogg étant monté dans la ligne pour défendre, l'ailier gauche Van der Merwe (cercle rouge) accourt pour assurer la couverture à l'opposé. C'est un schéma défensif classique. Fickou, lui, ne suit pas le ballon, préparant déjà le « retour ».

Tournoi des 6 Nations 2022 - Page 24 Capt3802

(France 2)

Décalé, Moefana a pu progresser jusqu'à 5 mètres de l'en-but. Son avancée a obligé tous les Écossais les plus proches à se diriger vers lui. Huit d'entre eux (contre quatre Français) sont dans le couloir des quinze mètres quand le ballon est éjecté du ruck par Dupont : deux troisièmes-lignes (Bradbury et Darge), et surtout tous les joueurs du 10 au 15, dont Van der Merwe (cercle rouge) qui s'est trop engagé dans le couloir opposé alors que sa présence n'était pas indispensable. Conséquences : aucun trois-quart écossais ne peut repartir couvrir de l'autre côté du terrain, et les Bleus sur la largeur sont en surnombre, à dix (dont Ntamack et Fickou) contre six « lents » et un seul rapide (le demi-de-mêlée Price).

Tournoi des 6 Nations 2022 - Page 24 Capt3803

(L'Equipe)

Plutôt que d'aller à l'assaut de la ligne d'avantage, schéma habituel, les Bleus repartent tout de suite au large. Via Marchand, puis une longue passe de Ntamack, le ballon arrive jusqu'à Fickou, resté au milieu du terrain et qui a indiqué l'extérieur du doigt avant de recevoir le ballon. Fickou a-t-il vu que tous les trois-quarts écossais étaient battus ou suit-il un schéma préparé à l'avance ? En tout cas, dès sa prise de balle, le centre du Racing part en travers. C'est inhabituel, presque contraire aux principes de jeu, mais cela lui permet de déborder le lourd Haining (115 kg) et d'isoler Price, dernier défenseur face à Cros. Il va marquer en renversant le numéro 9, un petit gabarit. Une action de tableau noir, et un tournant du match juste avant la mi-temps (17-10, 40e+2).

Le dernier essai inscrit par les Bleus, à la 74e minute, sera aussi le fruit de leur adaptation à la rush defence écossaise. Avec, comme sur la première action, une transversale de Ntamack vers Penaud. Depuis le début du Tournoi, c'est plutôt Finn Russell qui utilisait beaucoup cette arme. Le fait que les Bleus aient su la glisser dans leur arsenal est le signe de leur maîtrise tactique et de leur capacité à tirer les leçons de leur défaite de l'an dernier (23-27), durant laquelle ils avaient parfois surjoué.

grospaquet31 Dim 27 Fév 2022 - 10:46

Article de l’Equipe pretentieux. (2 posts avant)

Les gallois et anglais sont loin d’etre geniaux mais leur rencontre montre quils utilisent bcp le jeu au pied de pression, c’est souvent precis dans la zone recherchée et bien exécuté. Bref on sera en difficulté si Jaminet est toujours aussi nul dans ce secteur de jeu.

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 10:52

Tournoi des Six Nations : cinq millions de téléspectateurs devant Écosse-France

https://www.lequipe.fr/Medias/Actualites/Tournoi-des-six-nations-cinq-millions-de-telespectateurs-devant-ecosse-france/1319539

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 11:03

grospaquet31 a écrit:Article de l’Equipe pretentieux. (2 posts avant)

Les gallois et anglais sont loin d’etre geniaux mais leur rencontre montre quils utilisent bcp le jeu au pied de pression, c’est souvent precis dans la zone recherchée et bien exécuté. Bref on sera en difficulté si Jaminet est toujours aussi nul dans ce secteur de jeu.

Tu as raison Grospaquet, c'est un point faible tellement visible, qu'on peut s'attendre à ce qu'il soit arrosé en bonne et due forme...

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 11:04

La question qui fâche : l’en-avant de Hogg fut-il le tournant du match ?

https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2022/tournoi-des-6-nations-2022-la-question-qui-fache-len-avant-de-stuart-hogg-ecosse-fut-il-le-tournant-_sto8818754/story.shtml

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 11:05

VIDEO. ''On a eu l'impression de jouer à domicile'', les Bleus remercient leurs supporters et savourent

https://www.lerugbynistere.fr/videos/video-on-a-eu-limpression-de-jouer-a-domicile-les-bleus-remercient-leurs-supporters-et-savourent-270222638.php

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 11:28

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Intenable-en-ecosse-cyril-baille-est-toujours-plus-important-pour-le-quinze-de-france/1319504

Intenable en Écosse, Cyril Baille est toujours plus important pour le quinze de France

Encore énorme samedi en Écosse (36-17), Cyril Baille s'affirme comme le meilleur gaucher au monde. Sa force, sa qualité de passe et sa capacité à lire le jeu continuent d'étonner.

Romain Bergogne, à Édimbourg

Ne comptez pas sur lui pour parler de son match. Le mot « collectif » revient tout de suite après une question qui évoque son cas personnel. On a bien tenté le coup deux fois, samedi par écran interposé, après la large victoire en Écosse mais rien n'y a fait. Les copains d'abord : « On essaie d'avoir du jeu rapide avec des passes après contact. Ça faisait partie de notre stratégie d'avancer un maximum et de mettre de la vitesse dans leur défense. »

Ça tombe bien, c'est exactement dans ce registre que Cyril Baille apporte une plus-value à l'équipe de France. « Déjà, il connaît très bien Antoine (Dupont, le demi de mêlée) donc ils ont une très bonne connexion tous les deux, note Fabien Galthié. Ils ont tous les deux cette capacité à lire les coups avant les autres. » Le joueur de 28 ans fait partie des premiers attaquants privilégiés dans les circuits offensifs français, à la pointe des fameux blocs de trois avants. Attaquer la ligne et faire jouer après lui ou jouer dans son dos pour lancer un mouvement de trois-quarts, Baille sait tout faire. Les restes d'un début de carrière à l'ouverture qui lui ont ensuite donné cette dextérité et cette aisance peu communes ballon en mains pour un pilier.

On a encore pu admirer le phénomène à Murrayfield sur l'essai de Yoram Moefana (13e) où il a réussi à remettre intérieur pour le Bordelais alors que le Toulousain avait trois Écossais sur le dos. Cette action est un exemple classique d'une autre force de Baille : sa mobilité et sa vitesse. Dix secondes avant sa passe digne d'un basketteur, il ferraillait dans un maul au poteau de coin opposé. Il a réussi à suivre le mouvement de ses trois-quarts pour être là, au bon endroit, au bon moment et avoir la lucidité de retrouver son ailier intérieur. « Il arrive à se déplacer très vite, saluait Galthié. Comme il sait bien lire les actions, il pèse sur notre jeu offensif. »

Autre illustration sur la relance du fond du court d'Antoine Dupont, qui amène à l'essai de Paul Willemse (8e). Quand son demi de mêlée franchit, il fait un gros effort pour être servi lancé devant une défense désorganisée. Et il porte le ballon sur une dizaine de mètres avant le dernier temps de jeu décisif.

« C'était un gentil nounours. Il a rajouté le moteur qu'il fallait pour exploiter au mieux ses qualités »
Yannick Bru, ancien entraîneur des avants de l'équipe de France

« Il adore toucher le ballon, il est très doué ballon en mains et ça lui permet de faire avancer l'équipe ou jouer ses partenaires, salue son coéquipier à Toulouse François Cros. Quand il est en pleine confiance, il prend du plaisir à jouer et à faire jouer. C'est une grosse plus-value pour nous d'avoir un joueur de cette qualité. »

Un jour, Yannick Bru, qui l'avait lancé en équipe de France en novembre 2016, nous avait parlé d'un huitième trois-quarts. « Quand il a commencé en sélection en 2016, il était très fort du dos, il avait ces reins incroyables, qui le rendent si fort en mêlée, et donc des mains remarquables, ajoutait l'actuel manager de Bayonne. Mais c'était un gentil nounours (rires). Depuis, il s'est doté d'un niveau physique remarquable. Il a rajouté le moteur qu'il fallait pour exploiter au mieux ses qualités. »

La préparation à la Coupe du monde 2019 - il avait rejoint le groupe en cours de route après le forfait d'Étienne Falgoux avec des kilos superflus et un titre de champion allègrement fêté avec Toulouse - a fait partie des tournants dans les énormes progrès physiques du joueur. Samedi, il n'y avait sans doute pas de hasard à ce qu'il soit sorti plus tard (58e) que ses compères de la première ligne Uini Atonio et Julien Marchand. Les quinze mêlées dans la première heure de jeu et son omniprésence en défense (8/8 aux plaquages) ne l'ont pas empêché de gagner une dizaine de mètres derrière un maul (51e). Toujours avec le ballon devant lui, la tête levée, prêt à dégainer une passe et décaler un coéquipier.

En Irlande l'an dernier, lors d'une victoire (15-13) aussi marquante que celle de samedi dans la progression de cette équipe, on se rappelle d'un Baille se fadant 75 minutes, gardant son rendement malgré les poussées successives en mêlée face à Andrew Porter (encore droitier à l'époque) puis Tadhg Furlong, sorti du banc. Ce soir-là, Galthié citait Baille comme le « meilleur gaucher du monde ».

Son avis n'a pas dû changer vu la régularité des performances du Toulousain. Le Néo-Zélandais Joe Moody ? Le Sud-Africain Ox Nché ? Les Anglais Joe Marler et Ellis Genge ? L'Irlandais reconverti gaucher Porter ? Le Gallois Wyn Jones ? On vous laisse quelques noms comme ça pour vous amuser à faire une éventuelle hiérarchie. On imagine Baille aisément sur le podium.

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 11:29

**Big'Ben** Dim 27 Fév 2022 - 11:43

Moefana a été noté comme un joueur moyen, je comprends pas, il a été partout, dans le secteur offensif et défensif, a toujours fait reculer la défense adverse de manière systématique, a fait dégueuler des ballons avec une défense impeccable et il a 6 et 7 , soit moins et autant que Casper qui a été plus transparent que le fantôme original. Incroyable, comment il peut-être autant sous noté ?

**Big'Ben** Dim 27 Fév 2022 - 11:53

grospaquet31 a écrit:
Big'Ben a écrit:Mis à part sa petite cagade à 5 mètres de la ligne sur un ballon vraiment facile je le conçois, Moefana a fait un match énorme, bonifiant tout ses ballons qu'il a touché. Je ne comprendrai pas qu'il ne soit pas de nouveaux titulaires quand on voit ce qu'il apporte offensivement et défensivement même s'il a moins plaqué que d'habitude mais il a souvent marqué les esprits écossais.

Si Moefana ne revient pas sur ce ballon ou Jaminet a laissé sa zone de couverture en venant inutilement dans la ligne de defense il y avait essai. Russel a parfaitement tapé a suivre dans notre dos ou il y avait plus personne.

J'entends par là qu'il a voulu trop en faire, il aurait dû se contenter d'aller en touche d'emblée ballon en main, il avait pas besoin de faire une relance, mais il est jeune, des fois faut accepter de reculer.

grospaquet31 Dim 27 Fév 2022 - 12:01

Big'Ben a écrit:
grospaquet31 a écrit:
Big'Ben a écrit:Mis à part sa petite cagade à 5 mètres de la ligne sur un ballon vraiment facile je le conçois, Moefana a fait un match énorme, bonifiant tout ses ballons qu'il a touché. Je ne comprendrai pas qu'il ne soit pas de nouveaux titulaires quand on voit ce qu'il apporte offensivement et défensivement même s'il a moins plaqué que d'habitude mais il a souvent marqué les esprits écossais.

Si Moefana ne revient pas sur ce ballon ou Jaminet a laissé sa zone de couverture en venant inutilement dans la ligne de defense il y avait essai. Russel a parfaitement tapé a suivre dans notre dos ou il y avait plus personne.

J'entends par là qu'il a voulu trop en faire, il aurait dû se contenter d'aller en touche d'emblée ballon en main, il avait pas besoin de faire une relance, mais il est jeune, des fois faut accepter de reculer.

Ben c’est ce quil a fait, y a eu touche :chambreur:

**Big'Ben** Dim 27 Fév 2022 - 12:02

grospaquet31 a écrit:
Big'Ben a écrit:
grospaquet31 a écrit:
Big'Ben a écrit:Mis à part sa petite cagade à 5 mètres de la ligne sur un ballon vraiment facile je le conçois, Moefana a fait un match énorme, bonifiant tout ses ballons qu'il a touché. Je ne comprendrai pas qu'il ne soit pas de nouveaux titulaires quand on voit ce qu'il apporte offensivement et défensivement même s'il a moins plaqué que d'habitude mais il a souvent marqué les esprits écossais.

Si Moefana ne revient pas sur ce ballon ou Jaminet a laissé sa zone de couverture en venant inutilement dans la ligne de defense il y avait essai. Russel a parfaitement tapé a suivre dans notre dos ou il y avait plus personne.

J'entends par là qu'il a voulu trop en faire, il aurait dû se contenter d'aller en touche d'emblée ballon en main, il avait pas besoin de faire une relance, mais il est jeune, des fois faut accepter de reculer.

Ben c’est ce quil a fait, y a eu touche

C'est pas faux :chambreur:

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 12:17

Big'Ben a écrit:Moefana a été noté comme un joueur moyen, je comprends pas, il a été partout, dans le secteur offensif et défensif, a toujours fait reculer la défense adverse de manière systématique, a fait dégueuler des ballons avec une défense impeccable et il a 6 et 7 , soit moins et autant que Casper qui a été plus transparent que le fantôme original. Incroyable, comment il peut-être autant sous noté ?

Moefana est en train de devenir incontournable, il a une grande marge de progression, la coupe du monde est dans un an et demi, il est l'avenir, je ne pense pas que ça a échappé à Galthié, c'est tout ce qui compte...

grospaquet31 Dim 27 Fév 2022 - 12:20

Perso je crois aussi bien plus en Buros que Jaminet, Dulin ou Ramos. Il a une carte a jouer et cette blessure tombe bien mal pour lui.

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 12:31

grospaquet31 a écrit:Perso je crois aussi bien plus en Buros que Jaminet, Dulin ou Ramos. Il a une carte a jouer et cette blessure tombe bien mal pour lui.

Je suis d'accord avec toi, Buros le mériterait, mais le scenario paraît très compliqué...

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 12:32

Jaminet, c'était pas le pied

https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2021/tournoi-des-6-nations-2022-melvyn-jaminet-c-etait-pas-le-pied_sto8819654/story.shtml

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 12:33

RUGBY. Une attaque flamboyante, une défense solidaire, les stats marquantes d'Ecosse/France

https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-une-attaque-flamboyante-une-defense-solidaire-les-stats-marquantes-decossefrance-2702221152.php

**Big'Ben** Dim 27 Fév 2022 - 13:52

Scalp a écrit:
grospaquet31 a écrit:Perso je crois aussi bien plus en Buros que Jaminet, Dulin ou Ramos. Il a une carte a jouer et cette blessure tombe bien mal pour lui.

Je suis d'accord avec toi, Buros le mériterait, mais le scenario paraît très compliqué...

Avec les blessures qu'il a enchaîné entre cette saison et la saison dernière, on dirait qu'il a loupé le wagon, à moins d'avoir une véritable chance de prouver qu'il peut faire partie du groupe avec d'autres matchs cet été ou en automne, ça paraît un peu compromis pour 2023...

Roberto Miopalmo Dim 27 Fév 2022 - 14:11

Pour Buros, outre le fait qu’il lui faudra maintenir son niveau de performance avec l’UBB, il lui faudra compter sur une des performances de plus en plus décevantes de Jaminet. Son statut de buteur, malgré du déchet le met pour l’instant hors de danger.
Galthié ne le sortira que si ses perfs deviennent problématiques.

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 14:31

**Scalp** Dim 27 Fév 2022 - 14:41

VIDÉO - Tournoi des 6 Nations - Revivez le débrief de la superbe victoire française à Murrayfield dans notre émission

https://video.rugbyrama.fr/rugby/tournoi-des-6-nations-revivez-le-debrief-de-la-superbe-victoire-francaise-a-murrayfield-dans-notre-emission_vid1642447/video.shtml

Contenu sponsorisé