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Tournoi des 6 Nations 2022
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
XV de France: "Il ne faudra pas laisser les Anglais espérer", estime Jauzion
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/xv-de-france/xv-de-france-il-ne-faudra-pas-laisser-les-anglais-esperer-estime-jauzion_AV-202203150459.html
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
France - Angleterre : Émotion, mêlée... Alldritt livre les clés du match
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/france-angleterre-emotion-melee-alldritt-livre-les-cles-du-match_VN-202203160239.html
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
RUGBY. 6 Nations. ''Le plus gros match de la France depuis la finale de la Coupe du monde 2011''
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-6-nations-le-plus-gros-match-de-la-france-depuis-la-finale-de-la-coupe-du-monde-2011-1603221235.php
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Paroles-d-ex-special-crunch-philippe-saint-andre-on-voulait-les-defoncer-et-on-a-fini-en-vrille/1322239
Paroles d'ex spécial Crunch - Philippe Saint-André : « On voulait les défoncer et on a fini en vrille »
Ancien trois-quarts aile et capitaine du XV de France, Philippe Saint-André, actuel manager de Montpellier, le leader du Top 14, revient sur les Crunchs qu'il a disputés dans le Tournoi des Cinq Nations entre 1991 et 1996.
Richard Escot mis à jour le 15 mars 2022 à 18h19
Mardi : Philippe Saint-André (FRA, 69 sélections de 1990 à 1997)
Mercredi : Roger Uttley (ANG, 27 sélections de 1973 à 1980)
Jeudi : Brian Moore (ANG, 64 sélections de 1987 à 1995)
Vendredi : Frédéric Michalak (FRA, 77 sélections de 2001 à 2015)
Samedi : James Haskell (ANG, 77 sélections de 2007 à 2018)
« Quel a été votre pire adversaire ?
Le plus pénible, c'était Brian Moore (talonneur international anglais, 64 sélections entre 1987 et 1995). Sur le terrain et en dehors, avec ses déclarations incendiaires dans la presse durant la semaine. Pour mettre de l'huile sur le feu, c'était un maître. Il savait lancer le Crunch. Sur le terrain, c'était un vrai casse-couilles. Il perdait une dent tous les six mètres, il tapait sur l'épaule de l'arbitre, il gueulait ''Discipline, discipline'' alors qu'il était tout le temps hors-jeu. Pour moi, il symbolise les Crunchs de cette période.
Quel est le partenaire qui vous a plus marqué ?
Je pourrais dire Philippe Sella, parce que c'est un monstre de rugby. Mais pour mon premier Crunch remporté comme capitaine, je pense à Thomas Castaignède (trois-quarts centre, ouvreur ou arrière, 54 sélections entre 1995 et 2007) qui réussit à la dernière minute du match au Parc des Princes un drop-goal tire-bouchonné, en 1996. Avec ce coup de pied horrible, il a signé le début de notre reconquête dans le Tournoi. Avant, on perdait avec panache ; là, on a gagné ''à l'anglaise'' (15-12), c'est-à-dire moche (sourire). Comme un pied de nez.
Quel est votre plus beau souvenir, sur le terrain ?
C'est bien entendu 1991 (défaite, 21-19). J'étais puceau, boutonneux, entouré de géants comme (Pierre) Berbizier, Sella, (Franck) Mesnel, (Jean-Baptiste) Lafond, (Serge) Blanco, Cambé... Être à la conclusion d'un essai qui symbole le French Flair, c'est un passage de témoin. Mais si je l'avais loupé, je pense que je n'avais plus qu'à retourner à Romans (rires). Mais je ne m'en souviens pas tant pour l'essai que je marque que pour le contexte de ce Crunch. Devant, les Anglais avaient les deux tours de Londres, (Paul) Ackford et (Wade) Dooley. C'était monstrueux. On savait qu'on n'allait pas avoir beaucoup de ballons à négocier. On s'est nourris de miettes mais on en a pratiquement fait un festin en inscrivant trois essais à Twickenham, dont un de cent mètres et une autre de quatre-vingts conclu par Franck Mesnel.
Quel est le pire Crunch de votre carrière ?
Celui de 1992, au Parc des Princes. Une horreur : indiscipline, imprécision, manque de maîtrise, de lucidité. La honte, quoi... Grégoire Lascubé et Vincent Moscato sont expulsés. Philippe Sella sort K.-O.. Sur une combinaison d'attaque, Jean-Luc Sadourny et Alain Penaud se télescopent... On finit en slip, à douze. Je n'ai jamais vécu une telle déroute. Un cauchemar. On voulait les défoncer à coups de casque et on a fini en vrille (défaite, 13-31). Le côté positif, c'est que ça m'a servi ensuite, quand je suis devenu capitaine (dans le Tournoi 1994), pour identifier tout ce qu'il ne fallait pas faire (sourire).
Quel est votre plus gros regret ?
J'aimerais pouvoir rejouer le Crunch de 1993. Je marque deux essais à Twickenham et on perd de peu (16-15). Il y a un drop-goal de Jean-Baptiste Lafond qui tombe sur la transversale. Eux, ils ont un but de pénalité de Jonathan Webb qui frappe le poteau, ils suivent et ils marquent un essai... Leur victoire se joue sur deux poteaux alors qu'on les avait dominés dans le jeu.
Avez-vous participé à une bagarre face aux Anglais durant votre carrière ?
Non. C'était parfois très dur dans les contacts, comme en 1991 et en 1994, mais pas au point de déclencher des bagarres générales. En revanche, j'ai toujours fait attention de ne pas me retrouver au milieu des avants parce que ça secouait (sourire). Sous les ballons hauts, il m'est arrivé d'être pris puis d'être emporté au sol, et là, je sentais les crampons coniques qui me zébraient le dos. Mais bon, ça faisait partie du jeu.
Quelle est la troisième mi-temps la plus folle qui a suivi un Crunch ?
Je ne peux pas en sortir une en particulier parce que nous attendions le Crunch avec impatience. Pour moi, c'était toujours le match le plus important de la saison, avec beaucoup de pression et de tension en amont. Alors, après une victoire, on fêtait ça comme il se devait (rires). Et quand on perdait, on noyait la déception. Du coup, ça a toujours donné de grosses soirées... On ne va pas parler de 1995 à Pretoria car c'était la Coupe du monde, mais celle-là, de fête, ça a été un sommet (rires).
Avez-vous le souvenir d'une combinaison de jeu particulière ?
Nous visions souvent Jeremy Guscott en attaque, après avoir identifié chez lui une faiblesse défensive sur l'épaule intérieure. Mais son coéquipier au centre, Will Carling, parvenait toujours à compenser à se portant à sa hauteur. C'était un vrai bouledogue, celui-là !
Avez-vous gardé le contact avec vos adversaires anglais ?
Pendant qu'on les affrontait, c'est-à-dire durant une demi-douzaine d'années, je ne pouvais pas encaisser Will Carling, les frères Underwood, Lawrence Dallaglio... Pour se motiver, on remontait à Azincourt, à Jeanne d'Arc (rire). Et quand je suis allé jouer en Angleterre, j'ai découvert des super mecs. Aujourd'hui, quand on se voit, avec Carling, on rigole bien en se rappelant cette période. Avec la génération de 1995, Philippe Sella, Laurent Cabannes, Thierry Lacroix, j'ai joué en Angleterre et nous avons sympathisé avec ceux qu'on considérait avant comme nos pires ennemis.
Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
En 1991, Jean-Baptiste Lafond avait pris des somnifères. Il n'arrivait pas à dormir, la veille du match. Le médecin de l'équipe de France lui avait prescrit un demi-comprimé et lui en avait avalé deux d'un coup. Le matin, je n'arrivais plus à le réveiller. Il avait loupé le petit-déjeuner, et à onze heures, on est arrivé en retard au briefing d'avant-match. Sur le terrain, il avait pris un cadrage-débordement et il m'avait lancé en plein match avec son accent de titi parisien : ''Avec le courant d'air que je viens de prendre, ça y est, je suis réveillé...'' (rires). »
Sa vie d'ex
Formé à Romans, il a effectué l'essentiel de sa carrière au poste de trois-quarts aile à Clermont-Ferrand (1988-1997) avant de rejoindre Gloucester, où il a occupé ensuite le poste d'entraîneur (1998-2002).
69 sélections entre 1990 et 1997. A inscrit 32 essais sous le maillot tricolore.
Deux participations à la Coupe du monde (1991 et 1995).
Entraîneur de Bourgoin, Sale et Toulon entre 2002 et 2011.
Sélectionneur du XV de France entre 2012 et 2015.
Âgé de 54 ans, il est le manager de Montpellier depuis 2021.
Paroles d'ex spécial Crunch - Philippe Saint-André : « On voulait les défoncer et on a fini en vrille »
Ancien trois-quarts aile et capitaine du XV de France, Philippe Saint-André, actuel manager de Montpellier, le leader du Top 14, revient sur les Crunchs qu'il a disputés dans le Tournoi des Cinq Nations entre 1991 et 1996.
Richard Escot mis à jour le 15 mars 2022 à 18h19
Mardi : Philippe Saint-André (FRA, 69 sélections de 1990 à 1997)
Mercredi : Roger Uttley (ANG, 27 sélections de 1973 à 1980)
Jeudi : Brian Moore (ANG, 64 sélections de 1987 à 1995)
Vendredi : Frédéric Michalak (FRA, 77 sélections de 2001 à 2015)
Samedi : James Haskell (ANG, 77 sélections de 2007 à 2018)
« Quel a été votre pire adversaire ?
Le plus pénible, c'était Brian Moore (talonneur international anglais, 64 sélections entre 1987 et 1995). Sur le terrain et en dehors, avec ses déclarations incendiaires dans la presse durant la semaine. Pour mettre de l'huile sur le feu, c'était un maître. Il savait lancer le Crunch. Sur le terrain, c'était un vrai casse-couilles. Il perdait une dent tous les six mètres, il tapait sur l'épaule de l'arbitre, il gueulait ''Discipline, discipline'' alors qu'il était tout le temps hors-jeu. Pour moi, il symbolise les Crunchs de cette période.
Quel est le partenaire qui vous a plus marqué ?
Je pourrais dire Philippe Sella, parce que c'est un monstre de rugby. Mais pour mon premier Crunch remporté comme capitaine, je pense à Thomas Castaignède (trois-quarts centre, ouvreur ou arrière, 54 sélections entre 1995 et 2007) qui réussit à la dernière minute du match au Parc des Princes un drop-goal tire-bouchonné, en 1996. Avec ce coup de pied horrible, il a signé le début de notre reconquête dans le Tournoi. Avant, on perdait avec panache ; là, on a gagné ''à l'anglaise'' (15-12), c'est-à-dire moche (sourire). Comme un pied de nez.
Quel est votre plus beau souvenir, sur le terrain ?
C'est bien entendu 1991 (défaite, 21-19). J'étais puceau, boutonneux, entouré de géants comme (Pierre) Berbizier, Sella, (Franck) Mesnel, (Jean-Baptiste) Lafond, (Serge) Blanco, Cambé... Être à la conclusion d'un essai qui symbole le French Flair, c'est un passage de témoin. Mais si je l'avais loupé, je pense que je n'avais plus qu'à retourner à Romans (rires). Mais je ne m'en souviens pas tant pour l'essai que je marque que pour le contexte de ce Crunch. Devant, les Anglais avaient les deux tours de Londres, (Paul) Ackford et (Wade) Dooley. C'était monstrueux. On savait qu'on n'allait pas avoir beaucoup de ballons à négocier. On s'est nourris de miettes mais on en a pratiquement fait un festin en inscrivant trois essais à Twickenham, dont un de cent mètres et une autre de quatre-vingts conclu par Franck Mesnel.
Quel est le pire Crunch de votre carrière ?
Celui de 1992, au Parc des Princes. Une horreur : indiscipline, imprécision, manque de maîtrise, de lucidité. La honte, quoi... Grégoire Lascubé et Vincent Moscato sont expulsés. Philippe Sella sort K.-O.. Sur une combinaison d'attaque, Jean-Luc Sadourny et Alain Penaud se télescopent... On finit en slip, à douze. Je n'ai jamais vécu une telle déroute. Un cauchemar. On voulait les défoncer à coups de casque et on a fini en vrille (défaite, 13-31). Le côté positif, c'est que ça m'a servi ensuite, quand je suis devenu capitaine (dans le Tournoi 1994), pour identifier tout ce qu'il ne fallait pas faire (sourire).
Quel est votre plus gros regret ?
J'aimerais pouvoir rejouer le Crunch de 1993. Je marque deux essais à Twickenham et on perd de peu (16-15). Il y a un drop-goal de Jean-Baptiste Lafond qui tombe sur la transversale. Eux, ils ont un but de pénalité de Jonathan Webb qui frappe le poteau, ils suivent et ils marquent un essai... Leur victoire se joue sur deux poteaux alors qu'on les avait dominés dans le jeu.
Avez-vous participé à une bagarre face aux Anglais durant votre carrière ?
Non. C'était parfois très dur dans les contacts, comme en 1991 et en 1994, mais pas au point de déclencher des bagarres générales. En revanche, j'ai toujours fait attention de ne pas me retrouver au milieu des avants parce que ça secouait (sourire). Sous les ballons hauts, il m'est arrivé d'être pris puis d'être emporté au sol, et là, je sentais les crampons coniques qui me zébraient le dos. Mais bon, ça faisait partie du jeu.
Quelle est la troisième mi-temps la plus folle qui a suivi un Crunch ?
Je ne peux pas en sortir une en particulier parce que nous attendions le Crunch avec impatience. Pour moi, c'était toujours le match le plus important de la saison, avec beaucoup de pression et de tension en amont. Alors, après une victoire, on fêtait ça comme il se devait (rires). Et quand on perdait, on noyait la déception. Du coup, ça a toujours donné de grosses soirées... On ne va pas parler de 1995 à Pretoria car c'était la Coupe du monde, mais celle-là, de fête, ça a été un sommet (rires).
Avez-vous le souvenir d'une combinaison de jeu particulière ?
Nous visions souvent Jeremy Guscott en attaque, après avoir identifié chez lui une faiblesse défensive sur l'épaule intérieure. Mais son coéquipier au centre, Will Carling, parvenait toujours à compenser à se portant à sa hauteur. C'était un vrai bouledogue, celui-là !
Avez-vous gardé le contact avec vos adversaires anglais ?
Pendant qu'on les affrontait, c'est-à-dire durant une demi-douzaine d'années, je ne pouvais pas encaisser Will Carling, les frères Underwood, Lawrence Dallaglio... Pour se motiver, on remontait à Azincourt, à Jeanne d'Arc (rire). Et quand je suis allé jouer en Angleterre, j'ai découvert des super mecs. Aujourd'hui, quand on se voit, avec Carling, on rigole bien en se rappelant cette période. Avec la génération de 1995, Philippe Sella, Laurent Cabannes, Thierry Lacroix, j'ai joué en Angleterre et nous avons sympathisé avec ceux qu'on considérait avant comme nos pires ennemis.
Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
En 1991, Jean-Baptiste Lafond avait pris des somnifères. Il n'arrivait pas à dormir, la veille du match. Le médecin de l'équipe de France lui avait prescrit un demi-comprimé et lui en avait avalé deux d'un coup. Le matin, je n'arrivais plus à le réveiller. Il avait loupé le petit-déjeuner, et à onze heures, on est arrivé en retard au briefing d'avant-match. Sur le terrain, il avait pris un cadrage-débordement et il m'avait lancé en plein match avec son accent de titi parisien : ''Avec le courant d'air que je viens de prendre, ça y est, je suis réveillé...'' (rires). »
Sa vie d'ex
Formé à Romans, il a effectué l'essentiel de sa carrière au poste de trois-quarts aile à Clermont-Ferrand (1988-1997) avant de rejoindre Gloucester, où il a occupé ensuite le poste d'entraîneur (1998-2002).
69 sélections entre 1990 et 1997. A inscrit 32 essais sous le maillot tricolore.
Deux participations à la Coupe du monde (1991 et 1995).
Entraîneur de Bourgoin, Sale et Toulon entre 2002 et 2011.
Sélectionneur du XV de France entre 2012 et 2015.
Âgé de 54 ans, il est le manager de Montpellier depuis 2021.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Paroles-d-ex-special-crunch-roger-uttley-face-aux-francais-il-ne-faut-pas-se-trouver-du-mauvais-cote-du-ruck/1322421
Paroles d'Ex spécial Crunch - Roger Uttley : « Face aux Français, il ne faut pas se trouver du mauvais côté du ruck »
Robuste deuxième-ligne du XV de la Rose entre 1973 et 1980, Roger Uttley a disputé cinq Crunches et remporté le Grand Chelem dans le Tournoi des Cinq Nations en 1980. Il raconte son admiration pour quelques-uns des Tricolores croisés sur les terrains, ses frasques dans Paris by night et son séjour avorté à Clermont-Ferrand.
Richard Escot
Mardi : Philippe Saint-André (FRA, 69 sélections de 1990 à 1997)
Mercredi : Roger Uttley (ANG, 27 sélections de 1973 à 1980)
Jeudi : Brian Moore (ANG, 64 sélections de 1987 à 1995)
Vendredi : Frédéric Michalak (FRA, 77 sélections de 2001 à 2015)
Samedi : James Haskell (ANG, 77 sélections de 2007 à 2018)
« Quel est le joueur français qui vous a le plus marqué ?
Benoît Dauga (deuxième-ligne, 63 sélections entre 1964 et 1972). Il arrêtait sa carrière quand je débutais la mienne mais pour moi, il représentait l'avant français dans toute l'expression de sa force. Je me souviens d'un banquet d'après-match où il était là, invité par la Fédération française. Je me suis approché de lui pour le saluer. Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un petit gabarit mais quand j'ai serré sa main, la mienne a complètement disparu dans la sienne (rires).
Quel est le partenaire avec lequel vous vous êtes le mieux entendu ?
Tony Neary (43 sélections entre 1971 et 1980) et moi avons joué au basket l'un contre l'autre quand nous avions dix-sept ans, au lycée. Je l'ai toujours admiré sur un parquet, et sur un terrain de rugby, il a très vite été l'un des meilleurs troisième-ligne ailes anglais. Pour moi, il est l'équivalent de Jean-Pierre Rives.
Quel est votre plus mauvais souvenir contre le XV de France ?
Quand nous sommes venus au Parc des Princes en 1980, nous n'envisagions pas la défaite. Juste devant la tribune officielle, les piliers Fran Cotton et Robert Paparemborde sont entrés en mêlée tête contre tête. Fran est tombé au sol et soudain, j'ai vu la chaussure de Paparemborde sur le visage de Fran. Je crois que Fran a eu très rapidement une explication avec lui, et ça ne s'est plus produit. Mais ça avait donné le ton du match (sourire).
Avez-vous participé à une bagarre générale ?
Non. Il n'y a jamais eu de bagarre générale entre nos deux équipes dans le Tournoi, du moins pendant ma carrière, mais des coups isolés, oui. En 1980, par exemple, je me retrouve hors-jeu et un immense avant français qui portait un large barbe claire (Manuel Carpentier) a fait le tour du regroupement pour me lacérer l'oreille. J'avais dû sortir quelques minutes pour me faire poser des points de suture... J'ai appris que face aux Français, il ne faut pas se trouver du mauvais côté du ruck (rires).
Quel est le match qui reste gravé dans votre mémoire ?
Celui de 1980. Pour une équipe d'Angleterre, l'emporter à Paris a toujours été un exploit (elle n'y était pas parvenue depuis 1964). Ce match, c'est à la fois mon pire et mon meilleur souvenir. Le matin du match, il neigeait à Versailles où nous résidions. Nous étions confiants : c'était une journée froide et venteuse qui allait nous avantager. Cinq heures plus tard, quand nous sommes sortis du vestiaire inspecter la pelouse du Parc des Princes, le soleil est apparu... On faisait la gueule. Et ça n'a pas manqué : nous n'avions pas encore touché le ballon que sur la première attaque française dès la deuxième minute, Jean-Pierre Rives marque un essai ! On s'est dit que ça allait être un long après-midi (rires). Mais bon, on a fini par l'emporter (13-17)...
De quelle troisième mi-temps vous souvenez-vous ?
Celle de 1974. C'est la première fois que je venais à Paris. Nous avions fait match nul (12-12). Le banquet, très compassé, se tenait dans la salle des miroirs de l'hôtel de l'Opéra. Mais après, les joueurs Français nous ont emmenés au Crazy Horse ! Un grand moment. Nous ne sommes rentrés à l'hôtel qu'au petit matin... Le réveil a été très difficile, et nos dirigeants ont décidé de repousser notre vol de départ pour Londres. C'est le jour où l'avion de la Turkish Airlines s'est écrasé à Ermenonville.
Nous avons donc modifié notre horaire de retour et je crois bien que nous devions prendre ce vol... À la radio, mon épouse a entendu qu'un avion s'était écrasé et que, dans les décombres, les sauveteurs avaient trouvé un maillot de l'équipe d'Angleterre. Elle pensait que j'étais parmi les victimes. Ce n'est que plus tard dans la journée que je suis parvenu à lui téléphoner pour la rassurer. À l'époque, il n'y avait pas de téléphones portables...
Quel est l'international français avec lequel vous êtes restés en contact une fois votre carrière de joueur terminée ?
J'ai eu la chance de jouer aux côtés de Jean-Pierre Skrela et de Jean-Pierre Rives avec les Barbarians britanniques contre Cardiff à la fin des années 1970. Dix ans plus tard, j'encadrais les jeunes joueurs de mon école, Arrows, en tournée dans le sud-ouest de la France et nous affrontions une équipe scolaire à Biarritz. Une heure plus tard, je vois arriver Jean-Pierre Bastiat le long de la main courante avec une boîte sous le bras.
Il a su que j'étais là par un de mes compatriotes, on bavarde, mon français est très limité, son anglais n'était pas terrible, mais nous parvenons à échanger quelques phrases. Soudain, il me dit : « Ça me fait plaisir de te revoir après tout ce temps. J'ai fêté mes quarante ans il y a quelques mois. Je suis né en 1949, comme toi, et je voudrais t'offrir ce cadeau. » Et là, il me tend une bouteille d'Armagnac, millésimée 1949. Quelle classe ! À mes yeux, Jean-Pierre personnifie l'esprit français. J'ai été touché par sa disparition, l'année dernière.
Aimeriez-vous rejouer un de vos Crunches ?
Aucun. Nous avons gagné celui que nous voulions en 1980 pour remporter le Grand Chelem. En revanche, s'il y a une chose que je regrette, c'est de ne pas avoir joué à Clermont-Ferrand. En 1974, j'avais été approché par un dirigeant de ce club. Nous avions effectué le déplacement jusqu'en Auvergne mais mon épouse ne s'est pas sentie bien, et nous sommes repartis assez suite. Sans donner suite. Avec le recul, je me dis que nous aurions dû passer outre cette première impression défavorable. Je reste persuadé, aujourd'hui, que jouer en France aurait été pour moi une formidable expérience.
Y a-t-il une action de jeu dont vous êtes fier ?
Non. J'ai beau chercher, je ne trouve pas... Il faut dire que j'avais rarement le ballon en mains. En revanche, il y a un moment où je me suis senti idiot (sourire). C'était lors du match de charité qui avait été organisé à Twickenham avec la France (victoire tricolore, 26-7) pour récolter de l'argent pour les familles de disparus du crash de la Turkish Airlines. Nous avions mis en place une combinaison un peu trop compliquée sur une pénalité à la main et ça n'a pas manqué : je me suis retrouvé au mauvais moment au mauvais endroit. Le ballon m'a rebondi dessus. Jamais je ne me suis senti aussi gêné de ma vie sur un terrain de rugby (sourire).
Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
Quand j'entraînais le XV d'Angleterre, au moment d'aller de notre hôtel, situé à Versailles, jusqu'au Parc des Princes, je montais toujours le premier dans le bus. Et vous savez pourquoi ? Pour avoir la meilleure place devant et voir comment, à chaque fois, les motards de la Gendarmerie sur leurs grosses BMW donnaient des coups de pied dans les voitures sur le périphérique pour élargir un passage afin que notre bus avance au milieu des embouteillages (rires). Lors de ma première visite à Paris en 1974, jeune international, j'étais assis à côté de David Duckham et nous n'en revenions pas de voir ça... Alors, après, à chaque fois je me suis arrangé pour être aux premières loges. Quel spectacle ! »
Sa vie d'ex
Deuxième et troisième-ligne centre du XV d'Angleterre (23 sélections entre 1973 et 1980), dont il fut le capitaine à cinq reprises, Roger Uttley (72 ans) a ensuite entraîné les avants du XV de la Rose entre 1988 et 1993, aux côtés de Geoff Cooke.
Directeur du département d'éducation physique de la très réputée école privée d'Arrow, il a pris sa retraite en 2014 et vit depuis à Northampton, pour se rapprocher de ses enfants et de ses petits-enfants. Il a arrêté la pratique de l'aviron mais effectue toujours des sorties à vélo les routes des Midlands.
Paroles d'Ex spécial Crunch - Roger Uttley : « Face aux Français, il ne faut pas se trouver du mauvais côté du ruck »
Robuste deuxième-ligne du XV de la Rose entre 1973 et 1980, Roger Uttley a disputé cinq Crunches et remporté le Grand Chelem dans le Tournoi des Cinq Nations en 1980. Il raconte son admiration pour quelques-uns des Tricolores croisés sur les terrains, ses frasques dans Paris by night et son séjour avorté à Clermont-Ferrand.
Richard Escot
Mardi : Philippe Saint-André (FRA, 69 sélections de 1990 à 1997)
Mercredi : Roger Uttley (ANG, 27 sélections de 1973 à 1980)
Jeudi : Brian Moore (ANG, 64 sélections de 1987 à 1995)
Vendredi : Frédéric Michalak (FRA, 77 sélections de 2001 à 2015)
Samedi : James Haskell (ANG, 77 sélections de 2007 à 2018)
« Quel est le joueur français qui vous a le plus marqué ?
Benoît Dauga (deuxième-ligne, 63 sélections entre 1964 et 1972). Il arrêtait sa carrière quand je débutais la mienne mais pour moi, il représentait l'avant français dans toute l'expression de sa force. Je me souviens d'un banquet d'après-match où il était là, invité par la Fédération française. Je me suis approché de lui pour le saluer. Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un petit gabarit mais quand j'ai serré sa main, la mienne a complètement disparu dans la sienne (rires).
Quel est le partenaire avec lequel vous vous êtes le mieux entendu ?
Tony Neary (43 sélections entre 1971 et 1980) et moi avons joué au basket l'un contre l'autre quand nous avions dix-sept ans, au lycée. Je l'ai toujours admiré sur un parquet, et sur un terrain de rugby, il a très vite été l'un des meilleurs troisième-ligne ailes anglais. Pour moi, il est l'équivalent de Jean-Pierre Rives.
Quel est votre plus mauvais souvenir contre le XV de France ?
Quand nous sommes venus au Parc des Princes en 1980, nous n'envisagions pas la défaite. Juste devant la tribune officielle, les piliers Fran Cotton et Robert Paparemborde sont entrés en mêlée tête contre tête. Fran est tombé au sol et soudain, j'ai vu la chaussure de Paparemborde sur le visage de Fran. Je crois que Fran a eu très rapidement une explication avec lui, et ça ne s'est plus produit. Mais ça avait donné le ton du match (sourire).
Avez-vous participé à une bagarre générale ?
Non. Il n'y a jamais eu de bagarre générale entre nos deux équipes dans le Tournoi, du moins pendant ma carrière, mais des coups isolés, oui. En 1980, par exemple, je me retrouve hors-jeu et un immense avant français qui portait un large barbe claire (Manuel Carpentier) a fait le tour du regroupement pour me lacérer l'oreille. J'avais dû sortir quelques minutes pour me faire poser des points de suture... J'ai appris que face aux Français, il ne faut pas se trouver du mauvais côté du ruck (rires).
Quel est le match qui reste gravé dans votre mémoire ?
Celui de 1980. Pour une équipe d'Angleterre, l'emporter à Paris a toujours été un exploit (elle n'y était pas parvenue depuis 1964). Ce match, c'est à la fois mon pire et mon meilleur souvenir. Le matin du match, il neigeait à Versailles où nous résidions. Nous étions confiants : c'était une journée froide et venteuse qui allait nous avantager. Cinq heures plus tard, quand nous sommes sortis du vestiaire inspecter la pelouse du Parc des Princes, le soleil est apparu... On faisait la gueule. Et ça n'a pas manqué : nous n'avions pas encore touché le ballon que sur la première attaque française dès la deuxième minute, Jean-Pierre Rives marque un essai ! On s'est dit que ça allait être un long après-midi (rires). Mais bon, on a fini par l'emporter (13-17)...
De quelle troisième mi-temps vous souvenez-vous ?
Celle de 1974. C'est la première fois que je venais à Paris. Nous avions fait match nul (12-12). Le banquet, très compassé, se tenait dans la salle des miroirs de l'hôtel de l'Opéra. Mais après, les joueurs Français nous ont emmenés au Crazy Horse ! Un grand moment. Nous ne sommes rentrés à l'hôtel qu'au petit matin... Le réveil a été très difficile, et nos dirigeants ont décidé de repousser notre vol de départ pour Londres. C'est le jour où l'avion de la Turkish Airlines s'est écrasé à Ermenonville.
Nous avons donc modifié notre horaire de retour et je crois bien que nous devions prendre ce vol... À la radio, mon épouse a entendu qu'un avion s'était écrasé et que, dans les décombres, les sauveteurs avaient trouvé un maillot de l'équipe d'Angleterre. Elle pensait que j'étais parmi les victimes. Ce n'est que plus tard dans la journée que je suis parvenu à lui téléphoner pour la rassurer. À l'époque, il n'y avait pas de téléphones portables...
Quel est l'international français avec lequel vous êtes restés en contact une fois votre carrière de joueur terminée ?
J'ai eu la chance de jouer aux côtés de Jean-Pierre Skrela et de Jean-Pierre Rives avec les Barbarians britanniques contre Cardiff à la fin des années 1970. Dix ans plus tard, j'encadrais les jeunes joueurs de mon école, Arrows, en tournée dans le sud-ouest de la France et nous affrontions une équipe scolaire à Biarritz. Une heure plus tard, je vois arriver Jean-Pierre Bastiat le long de la main courante avec une boîte sous le bras.
Il a su que j'étais là par un de mes compatriotes, on bavarde, mon français est très limité, son anglais n'était pas terrible, mais nous parvenons à échanger quelques phrases. Soudain, il me dit : « Ça me fait plaisir de te revoir après tout ce temps. J'ai fêté mes quarante ans il y a quelques mois. Je suis né en 1949, comme toi, et je voudrais t'offrir ce cadeau. » Et là, il me tend une bouteille d'Armagnac, millésimée 1949. Quelle classe ! À mes yeux, Jean-Pierre personnifie l'esprit français. J'ai été touché par sa disparition, l'année dernière.
Aimeriez-vous rejouer un de vos Crunches ?
Aucun. Nous avons gagné celui que nous voulions en 1980 pour remporter le Grand Chelem. En revanche, s'il y a une chose que je regrette, c'est de ne pas avoir joué à Clermont-Ferrand. En 1974, j'avais été approché par un dirigeant de ce club. Nous avions effectué le déplacement jusqu'en Auvergne mais mon épouse ne s'est pas sentie bien, et nous sommes repartis assez suite. Sans donner suite. Avec le recul, je me dis que nous aurions dû passer outre cette première impression défavorable. Je reste persuadé, aujourd'hui, que jouer en France aurait été pour moi une formidable expérience.
Y a-t-il une action de jeu dont vous êtes fier ?
Non. J'ai beau chercher, je ne trouve pas... Il faut dire que j'avais rarement le ballon en mains. En revanche, il y a un moment où je me suis senti idiot (sourire). C'était lors du match de charité qui avait été organisé à Twickenham avec la France (victoire tricolore, 26-7) pour récolter de l'argent pour les familles de disparus du crash de la Turkish Airlines. Nous avions mis en place une combinaison un peu trop compliquée sur une pénalité à la main et ça n'a pas manqué : je me suis retrouvé au mauvais moment au mauvais endroit. Le ballon m'a rebondi dessus. Jamais je ne me suis senti aussi gêné de ma vie sur un terrain de rugby (sourire).
Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
Quand j'entraînais le XV d'Angleterre, au moment d'aller de notre hôtel, situé à Versailles, jusqu'au Parc des Princes, je montais toujours le premier dans le bus. Et vous savez pourquoi ? Pour avoir la meilleure place devant et voir comment, à chaque fois, les motards de la Gendarmerie sur leurs grosses BMW donnaient des coups de pied dans les voitures sur le périphérique pour élargir un passage afin que notre bus avance au milieu des embouteillages (rires). Lors de ma première visite à Paris en 1974, jeune international, j'étais assis à côté de David Duckham et nous n'en revenions pas de voir ça... Alors, après, à chaque fois je me suis arrangé pour être aux premières loges. Quel spectacle ! »
Sa vie d'ex
Deuxième et troisième-ligne centre du XV d'Angleterre (23 sélections entre 1973 et 1980), dont il fut le capitaine à cinq reprises, Roger Uttley (72 ans) a ensuite entraîné les avants du XV de la Rose entre 1988 et 1993, aux côtés de Geoff Cooke.
Directeur du département d'éducation physique de la très réputée école privée d'Arrow, il a pris sa retraite en 2014 et vit depuis à Northampton, pour se rapprocher de ses enfants et de ses petits-enfants. Il a arrêté la pratique de l'aviron mais effectue toujours des sorties à vélo les routes des Midlands.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
Ici Londres - L'Angleterre sans Malins, Marchant ou Lynagh sur l'aile face aux Bleus ?
https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2022/tournoi-des-6-nations-2022-ici-londres-l-angleterre-sans-max-malins-marchant-ou-lynagh-sur-l-aile-fa_sto8846986/story.shtml
https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2022/tournoi-des-6-nations-2022-ici-londres-l-angleterre-sans-max-malins-marchant-ou-lynagh-sur-l-aile-fa_sto8846986/story.shtml
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
Ce terme de Crunch me "défrise", les médias ont inventé ça.
De toute façon, si on n'est pas capable de battre chez nous les Rosbeef en corolaire d'un tournoie qui s'est bien déroulé,ce ne sera pas la peine d'avoir des prétentions au delà.
Dans un an sur que certaines nations seront en passe de gagner ce titre mondial.
De toute façon, si on n'est pas capable de battre chez nous les Rosbeef en corolaire d'un tournoie qui s'est bien déroulé,ce ne sera pas la peine d'avoir des prétentions au delà.
Dans un an sur que certaines nations seront en passe de gagner ce titre mondial.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/france-angleterre-a-trois-jours-d-un-crunch-decisif-les-bleus-soignent-les-details-10083670.php
France – Angleterre : A trois jours d’un Crunch décisif, les Bleus soignent les détails
Par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial
Ménagé mardi, le deuxième ligne Paul Willemse, devrait être apte pour affronter l’Angleterre samedi. Damian Penaud fera son retour à l’aile
Et soudain, les avants tricolores ont mis un genou au sol. Réunis en cercle dans l’en-but du terrain principal de Marcoussis, pendant que les trois-quarts terminaient la séance du jour en récitant quelques lancements de jeu, ils ont initié ce mercredi une sorte de groupe de parole.
“On devait faire une séance de mêlée et William (Servat) nous a dit de poser un genou au sol et de parler de tout ce qui allait arriver, a raconté peu après le talonneur Peato Mauvaka. Il ne faut rien regretter.”
A trois jours d’un Crunch décisif pour le gain de ce qui serait le 10e Grand Chelem de l’histoire du rugby français, cette scène est l’un des rares témoignages de l’importance du rendez-vous qui se profile. Pourtant, dans le détail, d’autres indices sont apparus.
“On sera à la hauteur”
Notamment le souci d’alléger au maximum cette ultime séance dite à haute intensité. « On ne va pas demander aux mecs de se rentrer dans la gueule à trois jours d’un match comme ça », a justifié le manager de la performance du XV de France Thibault Giroud. Qui plus est alors que la plupart des signaux sont au vert au sein de l’effectif...
Ménagé la veille, Paul Willemse est apparu tout sourire au milieu de ses coéquipiers. “On lui avait juste donné un jour supplémentaire”, a affirmé Thibault Giroud. Le retour du deuxième ligne dessine les contours d’un XV de départ qui devrait être sans surprise face à l’Angleterre ce samedi.
Fabien Galthié le confirmera ce jeudi midi lors de l’annonce de la composition d’équipe. Mais hormis le retour d’un Damian Penaud “décovidé” à l’aile, à la place d’un Yoram Moefana de toute façon forfait, il n’y aura pas de changement par rapport à l’équipe victorieuse à Cardiff. En revanche, il pourrait y en avoir un sur le banc.
En présence de Romain Taofifenua, débarassé lui aussi du Covid, Fabien Galthié devrait pouvoir replacer six avants sur le banc. Important avant d’affronter la conquête anglaise. “Ca va être intense”, promet Karim Ghezal.
“Off” ce jeudi, les Bleus vont rallier en fin de journée Saint-Cloud où se situe l’hôtel dans lequel ils résideront jusqu’à dimanche. La pression commencera peut-être alors à envelopper la délégation tricolore. Mais du haut de ses 70 sélections, Gaël Fickou ne s’en émeut pas : “Je suis sûr qu’on va faire un gros match. On sera à la hauteur.”
L’équipe probable : Jaminet - Penaud, Fickou, Danty, Villière - (o) Ntamack, (m) Dupont - Jelonch, Alldritt, Cros - Willemse, Woki - Atonio, Marchand, Baille. Remplaçants : Mauvaka, Gros, Haouas, Flament, Taofifenua, Cretin, Lucu, Ramos.
France – Angleterre : A trois jours d’un Crunch décisif, les Bleus soignent les détails
Par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial
Ménagé mardi, le deuxième ligne Paul Willemse, devrait être apte pour affronter l’Angleterre samedi. Damian Penaud fera son retour à l’aile
Et soudain, les avants tricolores ont mis un genou au sol. Réunis en cercle dans l’en-but du terrain principal de Marcoussis, pendant que les trois-quarts terminaient la séance du jour en récitant quelques lancements de jeu, ils ont initié ce mercredi une sorte de groupe de parole.
“On devait faire une séance de mêlée et William (Servat) nous a dit de poser un genou au sol et de parler de tout ce qui allait arriver, a raconté peu après le talonneur Peato Mauvaka. Il ne faut rien regretter.”
A trois jours d’un Crunch décisif pour le gain de ce qui serait le 10e Grand Chelem de l’histoire du rugby français, cette scène est l’un des rares témoignages de l’importance du rendez-vous qui se profile. Pourtant, dans le détail, d’autres indices sont apparus.
“On sera à la hauteur”
Notamment le souci d’alléger au maximum cette ultime séance dite à haute intensité. « On ne va pas demander aux mecs de se rentrer dans la gueule à trois jours d’un match comme ça », a justifié le manager de la performance du XV de France Thibault Giroud. Qui plus est alors que la plupart des signaux sont au vert au sein de l’effectif...
Ménagé la veille, Paul Willemse est apparu tout sourire au milieu de ses coéquipiers. “On lui avait juste donné un jour supplémentaire”, a affirmé Thibault Giroud. Le retour du deuxième ligne dessine les contours d’un XV de départ qui devrait être sans surprise face à l’Angleterre ce samedi.
Fabien Galthié le confirmera ce jeudi midi lors de l’annonce de la composition d’équipe. Mais hormis le retour d’un Damian Penaud “décovidé” à l’aile, à la place d’un Yoram Moefana de toute façon forfait, il n’y aura pas de changement par rapport à l’équipe victorieuse à Cardiff. En revanche, il pourrait y en avoir un sur le banc.
En présence de Romain Taofifenua, débarassé lui aussi du Covid, Fabien Galthié devrait pouvoir replacer six avants sur le banc. Important avant d’affronter la conquête anglaise. “Ca va être intense”, promet Karim Ghezal.
“Off” ce jeudi, les Bleus vont rallier en fin de journée Saint-Cloud où se situe l’hôtel dans lequel ils résideront jusqu’à dimanche. La pression commencera peut-être alors à envelopper la délégation tricolore. Mais du haut de ses 70 sélections, Gaël Fickou ne s’en émeut pas : “Je suis sûr qu’on va faire un gros match. On sera à la hauteur.”
L’équipe probable : Jaminet - Penaud, Fickou, Danty, Villière - (o) Ntamack, (m) Dupont - Jelonch, Alldritt, Cros - Willemse, Woki - Atonio, Marchand, Baille. Remplaçants : Mauvaka, Gros, Haouas, Flament, Taofifenua, Cretin, Lucu, Ramos.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Paroles-d-ex-special-crunch-brian-moore-je-revois-dintrans-me-rapporter-ma-dent/1322537
Paroles d'Ex spécial Crunch - Brian Moore : « Je revois Dintrans me rapporter ma dent »
Ancien talonneur du quinze de la Rose des années 1990, Brian Moore, alias « le pitbull de sa Majesté » et l'un des pires adversaires des Bleus, n'a pas oublié sa rencontre avec le talonneur français à Twickenham, en 1989.
Richard Escot mis à jour
« Quel adversaire français vous a le plus impressionné sur le terrain ?
Le meilleur, c'est Philippe Dintrans (50 sélections entre 1979 et 1990). J'ai affronté pas mal de talonneurs français durant ma carrière, Dubroca, qui était lui aussi très solide, Armary, Marocco, Moscato, Tordo, Gonzalez, mais franchement, le plus fort, c'est Dintrans. Je me suis retrouvé face à lui en 1989 à Twickenham. Il m'avait mis beaucoup de pression. Cela dit, c'était mon deuxième Crunch et je manquais d'expérience. Il s'était bien occupé de moi (sourire). Je me souviens d'une charge dans le dos qui m'avait laissé presque K.-O. Il faut dire qu'il était costaud. J'avais perdu ensuite une dent dans un choc, et je le revois encore la chercher sur le terrain et me l'apporter, avec le sourire.
Qui a été le partenaire le plus marquant de votre carrière ?
Wade Dooley, sans hésiter (2,02 m, 115 kg, 55 sélections entre 1985 et 1993). À ses côtés, je ressemblais à un enfant. Quand ça chauffait sur le terrain, il suffisait qu'il s'avance et, immédiatement, la bagarre cessait (sourire). Quand j'ai débuté en équipe d'Angleterre, il était déjà en place depuis deux saisons. Il y avait quelque chose de rassurant à l'idée de savoir qu'il poussait en mêlée derrière moi. En touche, il était incomparable. C'était facile pour le lanceur que j'étais de lui adresser la balle dans l'alignement : il l'attrapait toujours...
Quel a été le Crunch dont vous gardez le meilleur souvenir ?
Ah ! Ç'a été celui de 1991 à Twickenham ! Avec cet essai de Saint-André. De toute ma carrière, je n'ai jamais vu une aussi belle action... Mais on a su répondre avec nos armes. On est restés très forts sur la ligne d'avantage, disciplinés, en essayant de bloquer un maximum d'initiatives françaises. C'est comme cela qu'on a fini par l'emporter (21-19) et décrocher le Grand Chelem. Ce que l'Angleterre n'était pas parvenue à faire depuis onze ans...
Quel est votre pire souvenir ?
Mon premier match au Parc des Princes en 1988. On a perdu de peu (10-9) alors qu'on avait dominé durant toute la partie. Ce jour-là, je me suis dit qu'on venait de laisser passer une occasion qui ne se reproduirait pas de sitôt. J'étais dévasté. Mais j'avais tort, l'année suivante, à Twickenham, on a gagné (11-0) et nous avons continué à battre la France dans le Tournoi jusqu'en 1995.
Quelle a été la troisième mi-temps la plus mémorable ?
En 1989, nous sommes allés aux Folies Bergère. Un cabaret typiquement français. J'ai adoré. Je n'avais jamais vu un spectacle comme celui-ci avant... Je me souviens d'un immense aquarium qui était soudain apparu sur la scène, avec un crocodile dedans. Et là, un homme a plongé pour se battre avec l'animal ! Personne ne s'y attendait. Après, on est allés dans divers établissements, et on est rentrés à l'hôtel vers cinq heures du matin...
Quelle est l'action dont vous êtes le plus fier ?
C'est en 1992. Sadourny et Penaud se rentrent dedans alors qu'ils voulaient croiser. Le ballon tombe au sol, on le récupère et très vite, on perce la défense française, éparpillée. Je me suis dit alors : "Cours droit, cours droit au soutien !", en me souvenant de ce que m'avaient appris mes premiers entraîneurs. J'ai reçu la balle des mains de Dewi Morris et là, sur un pas, j'ai fixé le dernier défenseur pour offrir l'essai à Rory Underwood. Voilà, une course, une passe, un essai au bout : j'étais heureux.
Quelle est la bagarre qui vous a le plus marqué ?
Je n'ai pas le souvenir de bagarres générales dans le Tournoi. Mais des accrochages, ça oui, il y en avait. En 1992, quand Tordo est passé talonneur à la place de Moscato qui avait glissé pilier gauche après l'expulsion de Lascubé, la première entrée en mêlée a été terrible. J'ai pris un énorme coup de tête et la mêlée s'est immédiatement relevée. Martin Bayfield m'a alors tiré vers lui. Il ne voulait pas que je sois mêlé à ça. Ce qui était la chose la plus sensée à faire. Une minute après, Moscato était exclu, laissant l'équipe de France à treize.
Y a-t-il un Crunch que vous aimeriez rejouer ?
Celui de 1991 était formidable. Mais si c'était possible, je rejouerais bien celui de 1992, parce que c'était une vraie bataille de gladiateurs ! Ce coup-ci, je demanderais à Bayfield de ne pas me tirer par le maillot, histoire que je puisse me battre avec Tordo. Au moins qu'il me laisse juste essayer... (Rires.)
Y a-t-il une anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
À l'époque où nous voulions faire évoluer notre jeu, Pierre Villepreux est venu au Portugal. C'était fin 1988. Nous étions en stage. Personne ne nous avait prévenus qu'il serait là mais, franchement, ça ne nous a pas vraiment gênés. Quand j'étais jeune, devant ma télévision, j'admirais Pierre Villepreux. C'était un arrière très racé. Vous ne le savez peut-être pas mais jusqu'à 16 ans, j'ai toujours joué derrière, demi d'ouverture, trois-quarts centre, demi de mêlée, arrière... Lors de ce stage, j'ai adoré les exercices que Pierre nous a proposés. Devant, certains n'étaient pas chauds parce qu'ils n'avaient pas l'habitude de se faire des passes. Ils se sentaient sans doute trop empruntés. Mais moi, j'ai passé mon temps au milieu des trois-quarts ! »
Sa vie d'ex
Ancien talonneur (64 sélections entre 1987 et 1995) des Harlequins, Brian Moore (60 ans) a remporté trois Grands Chelems (1991, 1992 et 1995) et disputé trois Coupes du monde avec le quinze de la Rose (finaliste en 1991). Devenu avocat à la fin de sa carrière internationale, il rédige depuis de nombreuses années des chroniques pour The Daily Telegraph et anime des podcasts pour la BBC. Son autobiographie, Attention au chien, a reçu le prix du meilleur livre de sport en 2009.
Paroles d'Ex spécial Crunch - Brian Moore : « Je revois Dintrans me rapporter ma dent »
Ancien talonneur du quinze de la Rose des années 1990, Brian Moore, alias « le pitbull de sa Majesté » et l'un des pires adversaires des Bleus, n'a pas oublié sa rencontre avec le talonneur français à Twickenham, en 1989.
Richard Escot mis à jour
« Quel adversaire français vous a le plus impressionné sur le terrain ?
Le meilleur, c'est Philippe Dintrans (50 sélections entre 1979 et 1990). J'ai affronté pas mal de talonneurs français durant ma carrière, Dubroca, qui était lui aussi très solide, Armary, Marocco, Moscato, Tordo, Gonzalez, mais franchement, le plus fort, c'est Dintrans. Je me suis retrouvé face à lui en 1989 à Twickenham. Il m'avait mis beaucoup de pression. Cela dit, c'était mon deuxième Crunch et je manquais d'expérience. Il s'était bien occupé de moi (sourire). Je me souviens d'une charge dans le dos qui m'avait laissé presque K.-O. Il faut dire qu'il était costaud. J'avais perdu ensuite une dent dans un choc, et je le revois encore la chercher sur le terrain et me l'apporter, avec le sourire.
Qui a été le partenaire le plus marquant de votre carrière ?
Wade Dooley, sans hésiter (2,02 m, 115 kg, 55 sélections entre 1985 et 1993). À ses côtés, je ressemblais à un enfant. Quand ça chauffait sur le terrain, il suffisait qu'il s'avance et, immédiatement, la bagarre cessait (sourire). Quand j'ai débuté en équipe d'Angleterre, il était déjà en place depuis deux saisons. Il y avait quelque chose de rassurant à l'idée de savoir qu'il poussait en mêlée derrière moi. En touche, il était incomparable. C'était facile pour le lanceur que j'étais de lui adresser la balle dans l'alignement : il l'attrapait toujours...
Quel a été le Crunch dont vous gardez le meilleur souvenir ?
Ah ! Ç'a été celui de 1991 à Twickenham ! Avec cet essai de Saint-André. De toute ma carrière, je n'ai jamais vu une aussi belle action... Mais on a su répondre avec nos armes. On est restés très forts sur la ligne d'avantage, disciplinés, en essayant de bloquer un maximum d'initiatives françaises. C'est comme cela qu'on a fini par l'emporter (21-19) et décrocher le Grand Chelem. Ce que l'Angleterre n'était pas parvenue à faire depuis onze ans...
Quel est votre pire souvenir ?
Mon premier match au Parc des Princes en 1988. On a perdu de peu (10-9) alors qu'on avait dominé durant toute la partie. Ce jour-là, je me suis dit qu'on venait de laisser passer une occasion qui ne se reproduirait pas de sitôt. J'étais dévasté. Mais j'avais tort, l'année suivante, à Twickenham, on a gagné (11-0) et nous avons continué à battre la France dans le Tournoi jusqu'en 1995.
Quelle a été la troisième mi-temps la plus mémorable ?
En 1989, nous sommes allés aux Folies Bergère. Un cabaret typiquement français. J'ai adoré. Je n'avais jamais vu un spectacle comme celui-ci avant... Je me souviens d'un immense aquarium qui était soudain apparu sur la scène, avec un crocodile dedans. Et là, un homme a plongé pour se battre avec l'animal ! Personne ne s'y attendait. Après, on est allés dans divers établissements, et on est rentrés à l'hôtel vers cinq heures du matin...
Quelle est l'action dont vous êtes le plus fier ?
C'est en 1992. Sadourny et Penaud se rentrent dedans alors qu'ils voulaient croiser. Le ballon tombe au sol, on le récupère et très vite, on perce la défense française, éparpillée. Je me suis dit alors : "Cours droit, cours droit au soutien !", en me souvenant de ce que m'avaient appris mes premiers entraîneurs. J'ai reçu la balle des mains de Dewi Morris et là, sur un pas, j'ai fixé le dernier défenseur pour offrir l'essai à Rory Underwood. Voilà, une course, une passe, un essai au bout : j'étais heureux.
Quelle est la bagarre qui vous a le plus marqué ?
Je n'ai pas le souvenir de bagarres générales dans le Tournoi. Mais des accrochages, ça oui, il y en avait. En 1992, quand Tordo est passé talonneur à la place de Moscato qui avait glissé pilier gauche après l'expulsion de Lascubé, la première entrée en mêlée a été terrible. J'ai pris un énorme coup de tête et la mêlée s'est immédiatement relevée. Martin Bayfield m'a alors tiré vers lui. Il ne voulait pas que je sois mêlé à ça. Ce qui était la chose la plus sensée à faire. Une minute après, Moscato était exclu, laissant l'équipe de France à treize.
Y a-t-il un Crunch que vous aimeriez rejouer ?
Celui de 1991 était formidable. Mais si c'était possible, je rejouerais bien celui de 1992, parce que c'était une vraie bataille de gladiateurs ! Ce coup-ci, je demanderais à Bayfield de ne pas me tirer par le maillot, histoire que je puisse me battre avec Tordo. Au moins qu'il me laisse juste essayer... (Rires.)
Y a-t-il une anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
À l'époque où nous voulions faire évoluer notre jeu, Pierre Villepreux est venu au Portugal. C'était fin 1988. Nous étions en stage. Personne ne nous avait prévenus qu'il serait là mais, franchement, ça ne nous a pas vraiment gênés. Quand j'étais jeune, devant ma télévision, j'admirais Pierre Villepreux. C'était un arrière très racé. Vous ne le savez peut-être pas mais jusqu'à 16 ans, j'ai toujours joué derrière, demi d'ouverture, trois-quarts centre, demi de mêlée, arrière... Lors de ce stage, j'ai adoré les exercices que Pierre nous a proposés. Devant, certains n'étaient pas chauds parce qu'ils n'avaient pas l'habitude de se faire des passes. Ils se sentaient sans doute trop empruntés. Mais moi, j'ai passé mon temps au milieu des trois-quarts ! »
Sa vie d'ex
Ancien talonneur (64 sélections entre 1987 et 1995) des Harlequins, Brian Moore (60 ans) a remporté trois Grands Chelems (1991, 1992 et 1995) et disputé trois Coupes du monde avec le quinze de la Rose (finaliste en 1991). Devenu avocat à la fin de sa carrière internationale, il rédige depuis de nombreuses années des chroniques pour The Daily Telegraph et anime des podcasts pour la BBC. Son autobiographie, Attention au chien, a reçu le prix du meilleur livre de sport en 2009.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-stade-de-france-une-arene-a-la-hauteur-des-perfs-de-l-equipe-de-france-de-rugby/1322532
Le Stade de France, une arène à la hauteur des perfs de l'équipe de France de rugby
Réputé comme une enceinte plutôt froide, le Stade de France est en train de devenir un véritable chaudron grâce aux résultats enthousiasmants du quinze de France de rugby, qui visera le Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations, samedi (21 heures) contre l'Angleterre.
Adrien Corée
C'est un frisson intense, de ceux que l'on ressent bien mieux quand ils sont partagés. À deux, c'est déjà fort. Alors imaginez à l'échelle de plusieurs dizaines de milliers d'âmes. Le 20 novembre dernier, Romain Ntamack a eu la bonne idée de provoquer ce genre de plaisir collectif, par la grâce d'une relance de son en-but, déjà passée à la postérité, et qui trouvera inévitablement sa place dans un musée d'art moderne. Mais avant de rejoindre le centre Pompidou des NFT (Certificats numériques infalsifiables qui attestent l'authenticité d'un objet virtuel), le chef-d'oeuvre initié par le Toulousain a eu le temps de s'imprimer durablement dans la mémoire des 80 000 chanceux présents lors de France - Nouvelle-Zélande.
Ce soir-là, le Stade de France a pris feu. Et samedi, l'incandescent brasier pourrait virer à l'incendie non maîtrisable si d'aventure les Bleus mettaient fin à douze ans de disette en remportant le Grand Chelem face à la perfide Albion. Les joueurs et entraîneurs du quinze de France ont déjà souligné à quel point le soutien du public leur était précieux. Au-delà des éléments de langage, il semble bien que l'enceinte de Saint-Denis soit devenue le parfait chaudron.
« Les interactions du public avec les Bleus étaient d'une intensité dingue chaque fois que les Français marquaient »
Beauden Barrett, se souvenant de France - Nouvelle-Zélande (40-25), le 20 novembre 2021
Ce n'est pas nous qui le disons, mais l'un des meilleurs joueurs de la planète, le Néo-Zélandais Beauden Barrett. « Je ne pense pas que le Stade de France ait un équivalent dans le monde, expliquait-il à L'Équipe quelques mois après la défaite des Blacks à Saint-Denis (40-25). J'ai ressenti toute l'atmosphère du stade et du public français. Forcément, je me suis projeté sur la Coupe du monde (France - Nouvelle-Zélande sera le match d'ouverture le 8 septembre 2023).
Je me suis dit : "Voilà donc l'arène !" C'est comme si j'avais mémorisé la voix du speaker, les cris des spectateurs. Les interactions du public avec les Bleus étaient d'une intensité dingue chaque fois que les Français marquaient une pénalité. Dans un contraste saisissant, je me souviens d'une voix féminine, quasi inaudible, qui annonçait nos pénalités. Ce soutien incroyable des spectateurs français, il faudra qu'on fasse avec. L'équipe de France est en phase avec son public. »
Ces dernières semaines, c'est le talonneur irlandais Dan Sheehan qui prolongeait l'hommage après la défaite du quinze du Trèfle face aux Bleus dans le Tournoi (30-24) : « C'est une atmosphère différente, je n'avais jamais vécu quelque chose comme ça auparavant. Au Stade de France, c'est impossible d'entendre quelqu'un qui parle à deux mètres de vous. »
Pourtant, Saint-Denis n'a jamais eu la réputation des volcans rugbystiques de Murrayfield, du Millennium ou de Twickenham, temples dédiés à la discipline. Trop excentré, pas assez accessible... Zinédine Zidane, Johnny Hallyday ou AC/DC avaient jusqu'alors laissé une empreinte plus profonde dans le béton froid du SDF que la batterie des quinze coqs bleus. Sans doute parce que ces derniers ont longtemps eu la mauvaise habitude de s'y faire déplumer.
La dernière décennie de pénitence de l'équipe de France n'a pas aidé à fidéliser le public, tantôt déçu, tantôt désabusé. Le sommet de l'indifférence a certainement été atteint lors de la tournée d'automne 2018 quand les Fidjiens étaient venus s'imposer pour la première fois contre la France (14-21), devant des tribunes à moitié vides. « C'est clair qu'il y a eu un creux au niveau de l'ambiance dans le Stade de France, reconnaît Michel Dubreuil, président de l'Amicale du Tournoi des Six Nations, qui a assisté à près de 225 matches des Bleus. Entre le Grand Chelem de 2010 et aujourd'hui, il y a eu des moments moins glorieux... »
Joie du retour au stade, bonheur des résultats, espoirs en 2023...
Alors, le revival de l'ambiance au Stade de France ces derniers mois suit évidemment le renouveau de la sélection depuis deux ans et le début du mandat de Fabien Galthié. Mais il ne repose pas uniquement là-dessus. Pendant de longs mois, l'épidémie de Covid-19 a sevré les supporters des petites réjouissances de stade, faites de chaussures pataugeant dans la bière renversée. Entre le match contre l'Italie en février 2020 (35-22) et celui face à l'Argentine en novembre dernier (29-20), le supporter tricolore n'a pu s'égosiller que devant sa télé pour les rencontres à domicile des Bleus. Une éternité qu'il brise avec d'autant plus de plaisir et d'entrain.
La perspective de la Coupe du monde 2023 à la maison donne aussi un élan, attire un public plus large et transforme les néophytes en spécialistes, prêts à s'enthousiasmer devant un contre-ruck ou un joli ballon porté. « J'ai été marqué par le match contre les All Blacks car il s'est passé quelque chose de plutôt inhabituel : le public s'est mis à chanter pendant qu'on était en train de défendre ! s'est récemment ému l'entraîneur de ce secteur chez les Bleus, Shaun Edwards. La plupart du temps, ça crie davantage quand on attaque. Ça a été une source d'inspiration pour moi comme pour les joueurs d'entendre les Français pousser derrière l'équipe aussi bien quand on défendait que quand on attaquait. »
Pour accompagner cet engouement, la Fédération française a également soigné le décorum. Désormais, les joueurs entrent sur la pelouse accompagnés d'un festival son et lumière digne d'un concert des Daft Punk. Avant le coup d'envoi, des morceaux de discours de motivation de Galthié sont diffusés dans la sono, histoire que Pierre, Paul et Jacques se mettent un instant dans la peau de Dupont et sa bande. Et la Marseillaise est également chantée en partie a cappella, à la façon du vibrant Flower of Scotland à Murrayfield. « C'est une très bonne idée, apprécie M. Dubreuil. Tout le public chante ensemble à l'unisson, dans le bon tempo. Le Stade de France reprend des couleurs, maintenant, c'est l'endroit où il faut être. » Et vous, vous faites quoi samedi soir ?
Le Stade de France, une arène à la hauteur des perfs de l'équipe de France de rugby
Réputé comme une enceinte plutôt froide, le Stade de France est en train de devenir un véritable chaudron grâce aux résultats enthousiasmants du quinze de France de rugby, qui visera le Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations, samedi (21 heures) contre l'Angleterre.
Adrien Corée
C'est un frisson intense, de ceux que l'on ressent bien mieux quand ils sont partagés. À deux, c'est déjà fort. Alors imaginez à l'échelle de plusieurs dizaines de milliers d'âmes. Le 20 novembre dernier, Romain Ntamack a eu la bonne idée de provoquer ce genre de plaisir collectif, par la grâce d'une relance de son en-but, déjà passée à la postérité, et qui trouvera inévitablement sa place dans un musée d'art moderne. Mais avant de rejoindre le centre Pompidou des NFT (Certificats numériques infalsifiables qui attestent l'authenticité d'un objet virtuel), le chef-d'oeuvre initié par le Toulousain a eu le temps de s'imprimer durablement dans la mémoire des 80 000 chanceux présents lors de France - Nouvelle-Zélande.
Ce soir-là, le Stade de France a pris feu. Et samedi, l'incandescent brasier pourrait virer à l'incendie non maîtrisable si d'aventure les Bleus mettaient fin à douze ans de disette en remportant le Grand Chelem face à la perfide Albion. Les joueurs et entraîneurs du quinze de France ont déjà souligné à quel point le soutien du public leur était précieux. Au-delà des éléments de langage, il semble bien que l'enceinte de Saint-Denis soit devenue le parfait chaudron.
« Les interactions du public avec les Bleus étaient d'une intensité dingue chaque fois que les Français marquaient »
Beauden Barrett, se souvenant de France - Nouvelle-Zélande (40-25), le 20 novembre 2021
Ce n'est pas nous qui le disons, mais l'un des meilleurs joueurs de la planète, le Néo-Zélandais Beauden Barrett. « Je ne pense pas que le Stade de France ait un équivalent dans le monde, expliquait-il à L'Équipe quelques mois après la défaite des Blacks à Saint-Denis (40-25). J'ai ressenti toute l'atmosphère du stade et du public français. Forcément, je me suis projeté sur la Coupe du monde (France - Nouvelle-Zélande sera le match d'ouverture le 8 septembre 2023).
Je me suis dit : "Voilà donc l'arène !" C'est comme si j'avais mémorisé la voix du speaker, les cris des spectateurs. Les interactions du public avec les Bleus étaient d'une intensité dingue chaque fois que les Français marquaient une pénalité. Dans un contraste saisissant, je me souviens d'une voix féminine, quasi inaudible, qui annonçait nos pénalités. Ce soutien incroyable des spectateurs français, il faudra qu'on fasse avec. L'équipe de France est en phase avec son public. »
Ces dernières semaines, c'est le talonneur irlandais Dan Sheehan qui prolongeait l'hommage après la défaite du quinze du Trèfle face aux Bleus dans le Tournoi (30-24) : « C'est une atmosphère différente, je n'avais jamais vécu quelque chose comme ça auparavant. Au Stade de France, c'est impossible d'entendre quelqu'un qui parle à deux mètres de vous. »
Pourtant, Saint-Denis n'a jamais eu la réputation des volcans rugbystiques de Murrayfield, du Millennium ou de Twickenham, temples dédiés à la discipline. Trop excentré, pas assez accessible... Zinédine Zidane, Johnny Hallyday ou AC/DC avaient jusqu'alors laissé une empreinte plus profonde dans le béton froid du SDF que la batterie des quinze coqs bleus. Sans doute parce que ces derniers ont longtemps eu la mauvaise habitude de s'y faire déplumer.
La dernière décennie de pénitence de l'équipe de France n'a pas aidé à fidéliser le public, tantôt déçu, tantôt désabusé. Le sommet de l'indifférence a certainement été atteint lors de la tournée d'automne 2018 quand les Fidjiens étaient venus s'imposer pour la première fois contre la France (14-21), devant des tribunes à moitié vides. « C'est clair qu'il y a eu un creux au niveau de l'ambiance dans le Stade de France, reconnaît Michel Dubreuil, président de l'Amicale du Tournoi des Six Nations, qui a assisté à près de 225 matches des Bleus. Entre le Grand Chelem de 2010 et aujourd'hui, il y a eu des moments moins glorieux... »
Joie du retour au stade, bonheur des résultats, espoirs en 2023...
Alors, le revival de l'ambiance au Stade de France ces derniers mois suit évidemment le renouveau de la sélection depuis deux ans et le début du mandat de Fabien Galthié. Mais il ne repose pas uniquement là-dessus. Pendant de longs mois, l'épidémie de Covid-19 a sevré les supporters des petites réjouissances de stade, faites de chaussures pataugeant dans la bière renversée. Entre le match contre l'Italie en février 2020 (35-22) et celui face à l'Argentine en novembre dernier (29-20), le supporter tricolore n'a pu s'égosiller que devant sa télé pour les rencontres à domicile des Bleus. Une éternité qu'il brise avec d'autant plus de plaisir et d'entrain.
La perspective de la Coupe du monde 2023 à la maison donne aussi un élan, attire un public plus large et transforme les néophytes en spécialistes, prêts à s'enthousiasmer devant un contre-ruck ou un joli ballon porté. « J'ai été marqué par le match contre les All Blacks car il s'est passé quelque chose de plutôt inhabituel : le public s'est mis à chanter pendant qu'on était en train de défendre ! s'est récemment ému l'entraîneur de ce secteur chez les Bleus, Shaun Edwards. La plupart du temps, ça crie davantage quand on attaque. Ça a été une source d'inspiration pour moi comme pour les joueurs d'entendre les Français pousser derrière l'équipe aussi bien quand on défendait que quand on attaquait. »
Pour accompagner cet engouement, la Fédération française a également soigné le décorum. Désormais, les joueurs entrent sur la pelouse accompagnés d'un festival son et lumière digne d'un concert des Daft Punk. Avant le coup d'envoi, des morceaux de discours de motivation de Galthié sont diffusés dans la sono, histoire que Pierre, Paul et Jacques se mettent un instant dans la peau de Dupont et sa bande. Et la Marseillaise est également chantée en partie a cappella, à la façon du vibrant Flower of Scotland à Murrayfield. « C'est une très bonne idée, apprécie M. Dubreuil. Tout le public chante ensemble à l'unisson, dans le bon tempo. Le Stade de France reprend des couleurs, maintenant, c'est l'endroit où il faut être. » Et vous, vous faites quoi samedi soir ?
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/france-angleterre-woki-itoje-un-duel-sol-air-10176515.php
France – Angleterre : Woki – Itoje, un duel sol – air
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Repositionné avec réussite en deuxième ligne depuis la tournée de novembre, Cameron Woki va croiser la route de Maro Itoje, une référence mondiale au poste, lors du match face à l’Angleterre décisif pour le gain du Grand Chelem ce samedi (21 heures) au Stade de France
Le sélectionneur, accompagné du manager du XV de France Raphaël Ibañez, s’est projeté sur le match face à l’Angleterre ce samedi (21 heures) décisif pour le gain d’un 10e Grand Chelem pour le rugby français
Un Crunch en guise de test de croissance. Cameron Woki (23 ans, 15 sélections) a déjà croisé la route de Maro Itoje (27 ans, 55 sélections) à trois reprises. D’abord lors de sa toute première cape en Bleu, lorsqu’il était rentré en cours de jeu lors de la victoire inaugurale dans le Tournoi 2020 (24-17). Ensuite pour sa deuxième titularisation, pour la finale de l’Autumn Cup 2020 (22-19) à Twickenham. Puis, à nouveau comme remplaçant, lors de la défaite dans l’édition 2021 (23-20), toujours dans le temple du rugby anglais.
À cette époque, celui qui était encore considéré comme un flanker par Galthié n’était qu’un espoir prometteur en quête de temps de jeu. Aujourd’hui, le Bordelais a changé de poste comme de statut avec le XV de France.
Replacé en deuxième ligne avec succès depuis la tournée de novembre, Cameron Woki « va avoir l’occasion », de l’aveu même de son entraîneur Karim Ghezal, « de montrer à quel point il a grandi » en affrontant Maro Itoje. Capable de jouer lui aussi en troisième ou en deuxième ligne, l’Anglais est l’une des références mondiales dans la « cage ».
« Cameron fait un grand Tournoi »
« Repositionner Cameron Woki en 4, c’est une utilisation à bon escient », estime Grégory Patat, ancien entraîneur des avants rochelais et futur manager de l’Aviron Bayonnais : « On ne peut pas dire que ce soit un vrai 4, mais l’équipe de France a une stratégie de coaching globale : Cameron fait une cinquantaine de minutes avant qu’un profil comme Thibaud Flament ne rentre. »
Durant ce laps de temps, au sol comme dans les airs, la confrontation sera totale entre Cameron Woki et Maro Itoje. Karim Ghezal en salive d’avance : « Cameron fait un grand Tournoi. Ça va être un bon duel. »
France – Angleterre : Woki – Itoje, un duel sol – air
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Repositionné avec réussite en deuxième ligne depuis la tournée de novembre, Cameron Woki va croiser la route de Maro Itoje, une référence mondiale au poste, lors du match face à l’Angleterre décisif pour le gain du Grand Chelem ce samedi (21 heures) au Stade de France
Le sélectionneur, accompagné du manager du XV de France Raphaël Ibañez, s’est projeté sur le match face à l’Angleterre ce samedi (21 heures) décisif pour le gain d’un 10e Grand Chelem pour le rugby français
Un Crunch en guise de test de croissance. Cameron Woki (23 ans, 15 sélections) a déjà croisé la route de Maro Itoje (27 ans, 55 sélections) à trois reprises. D’abord lors de sa toute première cape en Bleu, lorsqu’il était rentré en cours de jeu lors de la victoire inaugurale dans le Tournoi 2020 (24-17). Ensuite pour sa deuxième titularisation, pour la finale de l’Autumn Cup 2020 (22-19) à Twickenham. Puis, à nouveau comme remplaçant, lors de la défaite dans l’édition 2021 (23-20), toujours dans le temple du rugby anglais.
À cette époque, celui qui était encore considéré comme un flanker par Galthié n’était qu’un espoir prometteur en quête de temps de jeu. Aujourd’hui, le Bordelais a changé de poste comme de statut avec le XV de France.
Replacé en deuxième ligne avec succès depuis la tournée de novembre, Cameron Woki « va avoir l’occasion », de l’aveu même de son entraîneur Karim Ghezal, « de montrer à quel point il a grandi » en affrontant Maro Itoje. Capable de jouer lui aussi en troisième ou en deuxième ligne, l’Anglais est l’une des références mondiales dans la « cage ».
« Cameron fait un grand Tournoi »
« Repositionner Cameron Woki en 4, c’est une utilisation à bon escient », estime Grégory Patat, ancien entraîneur des avants rochelais et futur manager de l’Aviron Bayonnais : « On ne peut pas dire que ce soit un vrai 4, mais l’équipe de France a une stratégie de coaching globale : Cameron fait une cinquantaine de minutes avant qu’un profil comme Thibaud Flament ne rentre. »
Durant ce laps de temps, au sol comme dans les airs, la confrontation sera totale entre Cameron Woki et Maro Itoje. Karim Ghezal en salive d’avance : « Cameron fait un grand Tournoi. Ça va être un bon duel. »
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
Tournoi des Six-Nations : l’Angleterre avec Furbank à l’arrière et Ben Youngs à la mêlée face à la France
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/tournoi-des-six-nations-l-angleterre-avec-furbank-a-l-arriere-et-ben-youngs-a-la-melee-face-a-la-france-10182162.php
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
France – Angleterre : Damian Penaud de retour, la composition du XV de France dévoilée
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/france-angleterre-damian-penaud-de-retour-la-composition-du-xv-de-france-devoilee-10152224.php
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
France-Angleterre : Eddie Jones veut "gâcher la fête des Français"
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/france-angleterre-eddie-jones-veut-gacher-la-fete-des-francais_VN-202203170548.html
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
NTK en couverture, Dupont ensuite, un couche de Baille, puis une pub avec les deux génies en premier plan. On dirait que Moefana n’a pas fait un match. On aurait pu mettre un Fickou ou un Willemse.. qui font un tournoi énorme. Bref j’ai passé mon chemin.
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
Ca fait deja 4-5j qu’on a déjà gagné ce match et remporté ce grand chelem. Je me demande vraiment pourquoi on le joue
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Age : 51
Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Vern-cotter-la-france-c-est-fascinant/1322821
Vern Cotter : « La France, c'est fascinant »
Ancien entraîneur de Clermont et sélectionneur de l'Écosse, le Néo-Zélandais Vern Cotter parle de la France comme du modèle à suivre.
Frédéric Bernès
« Quelle serait à vos yeux la principale raison du renouveau des Bleus ?
Question difficile parce qu'il y a plusieurs réponses. Ce qui me marque, c'est que cette équipe est jeune et pleine d'énergie. En ce moment, je suis en Nouvelle-Zélande (il est aujourd'hui sélectionneur des Fidji) et je peux vous dire que ce que fait la France est très remarqué. Vu d'ici, cette équipe est le modèle à suivre. Et l'Irlande en est un autre.
Pourquoi un modèle ?
Parce qu'ils sont sur les rails et que les All Blacks ont un temps de retard. Un exemple : les Bleus ont un paquet d'avants très jeunes alors que la tendance voulait qu'on construise un pack plus vieux. Ils ont un cinq de devant qui se déplace beaucoup, qui donne beaucoup d'intensité. Les Blacks, eux, ont un cinq de devant un peu vieillissant. Je pense qu'ils réfléchissent à le rajeunir. Avec le coaching à six avants, l'idée c'est de ne plus manquer ce plaquage à la 60e, de ne pas avoir ce demi-mètre de retard à la 70e. Il y a toujours eu de la puissance chez les avants français. Ce qui a changé, c'est la constance. Leur jeu est plus équilibré qu'avant, avec plus de jeu au pied. La discipline est meilleure. On ne voit pas de problèmes dans l'organisation. Avant, beaucoup d'équipes de France travaillaient comme des ânes et pouvaient tout perdre pour une faute à la con. Mais ce qui est fort, c'est que les Bleus réussissent à tenir un système sans en être prisonniers. La France, c'est la seule équipe du top niveau mondial qui peut relancer de ses 22. Elle est plus anglo-saxonne qu'avant mais elle a gardé de la folie. La France, c'est fascinant.
La richesse de l'encadrement de Fabien Galthié est-elle l'une des clés ?
Déjà, il y a des joueurs de première classe qui ont envie de faire quelque chose de grand. Mais bien sûr que cet encadrement a sa part. Aujourd'hui, les joueurs sont demandeurs de compétences, de précision, de ressources intellectuelles. J'ai l'impression que ce staff n'en manque pas. Son message est clair. Il faut aussi être réaliste : ce staff bénéficie de meilleures conditions que ses prédécesseurs, de plus de confort, de plus de temps. »
Vern Cotter : « La France, c'est fascinant »
Ancien entraîneur de Clermont et sélectionneur de l'Écosse, le Néo-Zélandais Vern Cotter parle de la France comme du modèle à suivre.
Frédéric Bernès
« Quelle serait à vos yeux la principale raison du renouveau des Bleus ?
Question difficile parce qu'il y a plusieurs réponses. Ce qui me marque, c'est que cette équipe est jeune et pleine d'énergie. En ce moment, je suis en Nouvelle-Zélande (il est aujourd'hui sélectionneur des Fidji) et je peux vous dire que ce que fait la France est très remarqué. Vu d'ici, cette équipe est le modèle à suivre. Et l'Irlande en est un autre.
Pourquoi un modèle ?
Parce qu'ils sont sur les rails et que les All Blacks ont un temps de retard. Un exemple : les Bleus ont un paquet d'avants très jeunes alors que la tendance voulait qu'on construise un pack plus vieux. Ils ont un cinq de devant qui se déplace beaucoup, qui donne beaucoup d'intensité. Les Blacks, eux, ont un cinq de devant un peu vieillissant. Je pense qu'ils réfléchissent à le rajeunir. Avec le coaching à six avants, l'idée c'est de ne plus manquer ce plaquage à la 60e, de ne pas avoir ce demi-mètre de retard à la 70e. Il y a toujours eu de la puissance chez les avants français. Ce qui a changé, c'est la constance. Leur jeu est plus équilibré qu'avant, avec plus de jeu au pied. La discipline est meilleure. On ne voit pas de problèmes dans l'organisation. Avant, beaucoup d'équipes de France travaillaient comme des ânes et pouvaient tout perdre pour une faute à la con. Mais ce qui est fort, c'est que les Bleus réussissent à tenir un système sans en être prisonniers. La France, c'est la seule équipe du top niveau mondial qui peut relancer de ses 22. Elle est plus anglo-saxonne qu'avant mais elle a gardé de la folie. La France, c'est fascinant.
La richesse de l'encadrement de Fabien Galthié est-elle l'une des clés ?
Déjà, il y a des joueurs de première classe qui ont envie de faire quelque chose de grand. Mais bien sûr que cet encadrement a sa part. Aujourd'hui, les joueurs sont demandeurs de compétences, de précision, de ressources intellectuelles. J'ai l'impression que ce staff n'en manque pas. Son message est clair. Il faut aussi être réaliste : ce staff bénéficie de meilleures conditions que ses prédécesseurs, de plus de confort, de plus de temps. »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/tournoi-des-six-nations-les-bleus-avec-l-option-double-pack-face-a-l-angleterre-10161216.php
Tournoi des Six-Nations : les Bleus avec l’option « double pack » face à l’Angleterre
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Le retour de Romain Taofifenua a permis à Fabien Galthié de placer à nouveau six avants sur le banc pour affronter les Anglais. Un choix désormais récurrent
Bonne nouvelle pour Grégory Patat, il va pouvoir garder sa chemise… La raison de ces considérations vestimentaires ? Parce que trois petites heures avant l’annonce officielle de la composition d’équipe pour affronter l’Angleterre, ce samedi au Stade de France (21h), l’ancien entraîneur des avants du Stade Rochelais et futur manager de l’Aviron Bayonnais n’avait pas hésité à la mettre en gage : « Je vous joue ma chemise que ce sera un 6-2 sur le banc. » Pari gagné.
Avec le retour de Romain Taofifenua, qui avait dû renoncer au voyage au Pays de Galles après un test positif au Covid, Fabien Galthié a décidé de placer six avants parmi ses « finisseurs » pour affronter les Anglais dans un duel susceptible de créditer le rugby français du dixième Grand Chelem de son histoire.
Bon, admettons-le, la prise de risque de Grégory Patat était relativement limitée. Depuis la tournée de juillet en Australie, ce format est devenu la norme. Le sélectionneur et ses adjoints l’ont adopté à 7 reprises en 11 matchs. Au point qu’on pourrait désormais résumer la réflexion du staff en ces termes : dites-moi comment s’appelle l’adversaire, je vous dirai combien d’avants prendront place sur le banc…
« Est-ce que c’est une évidence ? Je ne sais pas. Mais c’est notre choix »
À partir de la dernière tournée de novembre, et hormis le match face aux Gallois lors duquel l’irruption du Covid l’en a empêché, Fabien Galthié n’a gardé trois arrières en réserve uniquement lorsqu’un adversaire de petit calibre se présentait sur la route de ses Bleus : l’Italie et la Géorgie. Avant d’affronter une équipe telle que l’Angleterre, dotée d’un paquet d’avants dont la densité a longtemps contrarié des Irlandais pourtant en supériorité numérique le week-end précédent, il y avait donc une forme d’évidence à ce que cette option soit privilégiée.
Évidence
« Nous étions passés à 5-3 pour les Gallois en raison des circonstances, a concédé Fabien Galthié. À partir du moment où nous avons tous nos joueurs de disponibles, notamment Romain, c’était facile de construire une entité de 23 joueurs. Est-ce que c’est une évidence, je ne sais pas. Mais c’est notre choix. »
Le sélectionneur a déjà eu l’occasion de verbaliser l’intérêt d’une telle stratégie. « Il y a un cinq de devant qui est là, qui est frais, qui trépigne du sabot », avait-il souligné avec emphase avant d’affronter l’Irlande : « Ce pack s’échauffe ensemble pour rester compact. Nous avons une équipe de finisseurs qui se prépare pour nous permettre de gagner la deuxième mi-temps et notamment les 20 dernières minutes. » Aujourd’hui encore, l’objectif est le même.
« Le temps de jeu est régulé, les rôles de chacun sont très précis »
Concrètement, cette mécanique touche surtout le cinq de devant. Le staff change d’abord sa première ligne avec les entrées de Jean-Baptiste Gros, Peato Mauvaka et Mohamed Haouas en l’occurrence entre la 50e et la 60e minute. Et, dans le même laps de temps, sa deuxième ligne avec les apparitions de Thibaud Flament et de Romain Taofifenua. Dylan Cretin surgit quant à lui habituellement dans un second temps, entre l’heure de jeu et la 70e minute.
Le piège de la déconnection
Cet apport de force brute a un seul but : mettre sous perfusion hormonale la conquête pour se prémunir des « trous d’air » qui ont joué tant de mauvais tours au XV de France par le passé. Résultat ? « Ça marche », applaudit Grégory Patat. La manière dont les Bleus ont remporté le bras de fer que leur ont imposé en seconde période les Blacks comme les Irlandais illustre cette réussite. Évidemment, présenté ainsi, tout cela peut relever de la plus élémentaire évidence. Ce n’est pourtant pas le cas observe l’ancien technicien rochelais.
« Quand ce n’est pas maîtrisé, ça peut être dangereux, explique Grégory Patat. Vous savez comme moi que faire six changements dans un paquet de huit, ça peut entraîner certaines déconnexions si les rôles ne sont pas clairs. Ça peut générer des déséquilibres. »
« Coaching clair »
Le staff a pour l’instant réussi à contourner cette problématique. D’abord par le choix des hommes. « Le temps de jeu est régulé, les rôles de chacun sont très précis, appuie Grégory Patat. Si Cameron sort, il y a certainement Cretin qui rentrera : c’est le second leader de touche. » De même, lorsque Paul Willemse peut enfin souffler, c’est le puissant et massif Romain Taofifenua qui rentre en jeu.
Ensuite en favorisant les connexions entre ses finisseurs. Notamment lorsque, durant les entraînements collectifs, les scénarios de fin de match sont répétés avec les acteurs ayant vocation à disputer les dernières minutes. « Quand ils construisent leur équipe, ils commencent par définir quelle équipe ils auront en fin de match pour maîtriser les moments cruciaux », conclut Grégory Patat : « Même pour l’utilisation de Thomas Ramos et Maxime Lucu derrière, le coaching est clair : il n’y a pas de place à l’incertitude en équipe de France. »
Tournoi des Six-Nations : les Bleus avec l’option « double pack » face à l’Angleterre
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Le retour de Romain Taofifenua a permis à Fabien Galthié de placer à nouveau six avants sur le banc pour affronter les Anglais. Un choix désormais récurrent
Bonne nouvelle pour Grégory Patat, il va pouvoir garder sa chemise… La raison de ces considérations vestimentaires ? Parce que trois petites heures avant l’annonce officielle de la composition d’équipe pour affronter l’Angleterre, ce samedi au Stade de France (21h), l’ancien entraîneur des avants du Stade Rochelais et futur manager de l’Aviron Bayonnais n’avait pas hésité à la mettre en gage : « Je vous joue ma chemise que ce sera un 6-2 sur le banc. » Pari gagné.
Avec le retour de Romain Taofifenua, qui avait dû renoncer au voyage au Pays de Galles après un test positif au Covid, Fabien Galthié a décidé de placer six avants parmi ses « finisseurs » pour affronter les Anglais dans un duel susceptible de créditer le rugby français du dixième Grand Chelem de son histoire.
Bon, admettons-le, la prise de risque de Grégory Patat était relativement limitée. Depuis la tournée de juillet en Australie, ce format est devenu la norme. Le sélectionneur et ses adjoints l’ont adopté à 7 reprises en 11 matchs. Au point qu’on pourrait désormais résumer la réflexion du staff en ces termes : dites-moi comment s’appelle l’adversaire, je vous dirai combien d’avants prendront place sur le banc…
« Est-ce que c’est une évidence ? Je ne sais pas. Mais c’est notre choix »
À partir de la dernière tournée de novembre, et hormis le match face aux Gallois lors duquel l’irruption du Covid l’en a empêché, Fabien Galthié n’a gardé trois arrières en réserve uniquement lorsqu’un adversaire de petit calibre se présentait sur la route de ses Bleus : l’Italie et la Géorgie. Avant d’affronter une équipe telle que l’Angleterre, dotée d’un paquet d’avants dont la densité a longtemps contrarié des Irlandais pourtant en supériorité numérique le week-end précédent, il y avait donc une forme d’évidence à ce que cette option soit privilégiée.
Évidence
« Nous étions passés à 5-3 pour les Gallois en raison des circonstances, a concédé Fabien Galthié. À partir du moment où nous avons tous nos joueurs de disponibles, notamment Romain, c’était facile de construire une entité de 23 joueurs. Est-ce que c’est une évidence, je ne sais pas. Mais c’est notre choix. »
Le sélectionneur a déjà eu l’occasion de verbaliser l’intérêt d’une telle stratégie. « Il y a un cinq de devant qui est là, qui est frais, qui trépigne du sabot », avait-il souligné avec emphase avant d’affronter l’Irlande : « Ce pack s’échauffe ensemble pour rester compact. Nous avons une équipe de finisseurs qui se prépare pour nous permettre de gagner la deuxième mi-temps et notamment les 20 dernières minutes. » Aujourd’hui encore, l’objectif est le même.
« Le temps de jeu est régulé, les rôles de chacun sont très précis »
Concrètement, cette mécanique touche surtout le cinq de devant. Le staff change d’abord sa première ligne avec les entrées de Jean-Baptiste Gros, Peato Mauvaka et Mohamed Haouas en l’occurrence entre la 50e et la 60e minute. Et, dans le même laps de temps, sa deuxième ligne avec les apparitions de Thibaud Flament et de Romain Taofifenua. Dylan Cretin surgit quant à lui habituellement dans un second temps, entre l’heure de jeu et la 70e minute.
Le piège de la déconnection
Cet apport de force brute a un seul but : mettre sous perfusion hormonale la conquête pour se prémunir des « trous d’air » qui ont joué tant de mauvais tours au XV de France par le passé. Résultat ? « Ça marche », applaudit Grégory Patat. La manière dont les Bleus ont remporté le bras de fer que leur ont imposé en seconde période les Blacks comme les Irlandais illustre cette réussite. Évidemment, présenté ainsi, tout cela peut relever de la plus élémentaire évidence. Ce n’est pourtant pas le cas observe l’ancien technicien rochelais.
« Quand ce n’est pas maîtrisé, ça peut être dangereux, explique Grégory Patat. Vous savez comme moi que faire six changements dans un paquet de huit, ça peut entraîner certaines déconnexions si les rôles ne sont pas clairs. Ça peut générer des déséquilibres. »
« Coaching clair »
Le staff a pour l’instant réussi à contourner cette problématique. D’abord par le choix des hommes. « Le temps de jeu est régulé, les rôles de chacun sont très précis, appuie Grégory Patat. Si Cameron sort, il y a certainement Cretin qui rentrera : c’est le second leader de touche. » De même, lorsque Paul Willemse peut enfin souffler, c’est le puissant et massif Romain Taofifenua qui rentre en jeu.
Ensuite en favorisant les connexions entre ses finisseurs. Notamment lorsque, durant les entraînements collectifs, les scénarios de fin de match sont répétés avec les acteurs ayant vocation à disputer les dernières minutes. « Quand ils construisent leur équipe, ils commencent par définir quelle équipe ils auront en fin de match pour maîtriser les moments cruciaux », conclut Grégory Patat : « Même pour l’utilisation de Thomas Ramos et Maxime Lucu derrière, le coaching est clair : il n’y a pas de place à l’incertitude en équipe de France. »
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
À la veille d'une occasion de grand Chelem, je trouve le topic complètement endormi, certainement que si on avait Jaja, Yoram et d'autres en plus de Cameron et Max sur le terrain, il y aurait plus de discussions, dommage...
Parce que franchement, que cette équipe soit à moitié Toulousaine et que nous n'ayons que deux représentants, je m'en cogne, ce que je vois, c'est l'équipe de France qui peut faire un grand Chelem contre les Anglais et c'est aussi rare que particulièrement délectable, mais évidement avec corolaire que la défaite n'en serait que plus rude...
Quant au jeu de l'équipe de France, particulièrement chiant contre le PDG, c'est vrai qu'on a gagné moche, mais cette équipe à d'abord besoin de gagner des titres, comme elle a eu d'abord besoin de gagner des matchs quand elle était en plain marasme, c'est un passage obligé avant d'être beaucoup plus ambitieux dans le jeu..., bon là, je sais qu'il y en a un paquet qui ne sont pas d'accord avec tout ça
Parce que franchement, que cette équipe soit à moitié Toulousaine et que nous n'ayons que deux représentants, je m'en cogne, ce que je vois, c'est l'équipe de France qui peut faire un grand Chelem contre les Anglais et c'est aussi rare que particulièrement délectable, mais évidement avec corolaire que la défaite n'en serait que plus rude...
Quant au jeu de l'équipe de France, particulièrement chiant contre le PDG, c'est vrai qu'on a gagné moche, mais cette équipe à d'abord besoin de gagner des titres, comme elle a eu d'abord besoin de gagner des matchs quand elle était en plain marasme, c'est un passage obligé avant d'être beaucoup plus ambitieux dans le jeu..., bon là, je sais qu'il y en a un paquet qui ne sont pas d'accord avec tout ça
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
Scalp a écrit:À la veille d'une occasion de grand Chelem, je trouve le topic complètement endormi, certainement que si on avait Jaja, Yoram et d'autres en plus de Cameron et Max sur le terrain, il y aurait plus de discussions, dommage...
Parce que franchement, que cette équipe soit à moitié Toulousaine et que nous n'ayons que deux représentants, je m'en cogne, ce que je vois, c'est l'équipe de France qui peut faire un grand Chelem contre les Anglais et c'est aussi rare que particulièrement délectable, mais évidement avec corolaire que la défaite n'en serait que plus rude...
Quant au jeu de l'équipe de France, particulièrement chiant contre le PDG, c'est vrai qu'on a gagné moche, mais cette équipe à d'abord besoin de gagner des titres, comme elle a eu d'abord besoin de gagner des matchs quand elle était en plain marasme, c'est un passage obligé avant d'être beaucoup plus ambitieux dans le jeu..., bon là, je sais qu'il y en a un paquet qui ne sont pas d'accord avec tout ça
Hallelujah !!!
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
Je suis à fond derrière nos bleus, rien ne me fera sportivement plus plaisir qu’une bonne rouste infligée à nos meilleurs ennemis. Ce qui m’irrite c’est cette mise en avant disproportionnée des Toulousains dans la presse. Donc vite faisons ce grand chelem qui obsède tout les médias et fais vendre du papier et passons à autre chose. J’ai toujours en travers le fait que le staff de l’EDF prenne le risque de plier la saison d’un joueur en l’occurrence Moefana. Je rejoins en ce sens Mola qui râlait concernant Dupont avant le tournoi. L’EDF vampirise tout , au détriment du championnat et de la santé des joueurs .Roberto Miopalmo a écrit:Scalp a écrit:À la veille d'une occasion de grand Chelem, je trouve le topic complètement endormi, certainement que si on avait Jaja, Yoram et d'autres en plus de Cameron et Max sur le terrain, il y aurait plus de discussions, dommage...
Parce que franchement, que cette équipe soit à moitié Toulousaine et que nous n'ayons que deux représentants, je m'en cogne, ce que je vois, c'est l'équipe de France qui peut faire un grand Chelem contre les Anglais et c'est aussi rare que particulièrement délectable, mais évidement avec corolaire que la défaite n'en serait que plus rude...
Quant au jeu de l'équipe de France, particulièrement chiant contre le PDG, c'est vrai qu'on a gagné moche, mais cette équipe à d'abord besoin de gagner des titres, comme elle a eu d'abord besoin de gagner des matchs quand elle était en plain marasme, c'est un passage obligé avant d'être beaucoup plus ambitieux dans le jeu..., bon là, je sais qu'il y en a un paquet qui ne sont pas d'accord avec tout ça
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densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2022
densnewzealand a écrit:Je suis à fond derrière nos bleus, rien ne me fera sportivement plus plaisir qu’une bonne rouste infligée à nos meilleurs ennemis. Ce qui m’irrite c’est cette mise en avant disproportionnée des Toulousains dans la presse. Donc vite faisons ce grand chelem qui obsède tout les médias et fais vendre du papier et passons à autre chose. J’ai toujours en travers le fait que le staff de l’EDF prenne le risque de plier la saison d’un joueur en l’occurrence Moefana. Je rejoins en ce sens Mola qui râlait concernant Dupont avant le tournoi. L’EDF vampirise tout , au détriment du championnat et de la santé des joueurs .Roberto Miopalmo a écrit:Scalp a écrit:À la veille d'une occasion de grand Chelem, je trouve le topic complètement endormi, certainement que si on avait Jaja, Yoram et d'autres en plus de Cameron et Max sur le terrain, il y aurait plus de discussions, dommage...
Parce que franchement, que cette équipe soit à moitié Toulousaine et que nous n'ayons que deux représentants, je m'en cogne, ce que je vois, c'est l'équipe de France qui peut faire un grand Chelem contre les Anglais et c'est aussi rare que particulièrement délectable, mais évidement avec corolaire que la défaite n'en serait que plus rude...
Quant au jeu de l'équipe de France, particulièrement chiant contre le PDG, c'est vrai qu'on a gagné moche, mais cette équipe à d'abord besoin de gagner des titres, comme elle a eu d'abord besoin de gagner des matchs quand elle était en plain marasme, c'est un passage obligé avant d'être beaucoup plus ambitieux dans le jeu..., bon là, je sais qu'il y en a un paquet qui ne sont pas d'accord avec tout ça
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Je te rejoins sur le cas de Moefana, mais je pense, contrairement à notre mini troll, que c'est parce qu'il offrait beaucoup plus de garanties aux yeux du staff que Lebel, pourtant spécialiste du poste, qu'il est resté sur le pré et certainement parce qu'il l'a bien voulu aussi. Je suis certain qu'il a dû assurer au staff que tout allait bien, il a donné son corps à l'EDF, on peut le regretter à l'UBB, mais il faut comprendre que le maillot bleu pour les joueurs, c'est le Graal...
Là, on va retomber dans le débat de l'intérêt des clubs, versus l'intérêt de l'équipe de France. J'ai beau être un fervent supporter de mon club, je trouve que l'intérêt de l'EDF est un intérêt supérieur, que la locomotive de notre sport, c'est notre équipe nationale, elle peut tirer tout le Rugby Français vers le haut. Il n'y a pas plus grand que le maillot bleu, mais juste après il y a celui de l'UBB, c'est juste ma vision personnelle.
Alors oui, les clubs sont les principaux payeur, mais l'investissement en vaut le coup, les joueurs prennent une autre dimension en jouant ces rencontres internationales, dont seules les phases finales du championnat peuvent se rapprocher en terme d'intensité, de pression et de tellement d'autres aspects. S'il y a un club qui illustre parfaitement le fait qu'avoir des internationaux est globalement payant, c'est bien Toulouse, malgré ses gémissements qui se taisent très souvent en fin de saison...
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