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Coupes d'Europe 2023-2024
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Switch a écrit:Yatangaki a écrit:Je sais pas comment va se passer leur transition quand leurs joueurs expérimentés arrêteront mais en attendant ils risquent de tout rafler les trophées si ca continu. Ils marchent sur l'eau avec leur effectif actuel. Recrutement au top pour la gagne même si le jeu proposer ne m'enchante pas mais leurs supporters doivent trouver leur compte, ils remplissent l'armoire à trophées.
Comme le ST ils bénéficient d'une génération dorée, et d'une émulation parfaite dans leur effectif. Ca ne durera pas 10 ans mais les 3, 4 ou 5 années où ils sont/seront à plein régime, ça fera très mal.
Ca laisse quand même rêveur quand on compare les trajectoires de LR et de l'UBB depuis 5 ans. On est a des années lumières. Marti et son staff ferait bien de faire un peu de benchmark là-bas.
Par contre leur jeu est quand même sacrément moche, destructeur et sans trop d'imagination. Pas l'avenir du rugby. Je reste vraiment étonné qu'ils n'aient pas plus de blessures. Quand on voit l'UBB depuis 2 ans, on se dit qu'on a pas les mêmes joueurs ni les mêmes médecins.
Bravo à LR qui fait bien fermer leurs bouches aux celtes et aux Britanniques, ainsi qu'aux toulousains qui doivent commencer à prendre ombrage !
C'est vrai que je me suis fait la réflexion, je ne leur souhaite pas de malheur mais niveau infirmerie ils ont rarement des blessés et encore moins de longues absences malgré un rugby très dense qui doit user les organismes. Je n'y comprends pas grand chose.
Et j'ai pas l'impression qu'ils font tourner l'effectif tant que ca, sauf dernièrement.
O'gara gère très bien son groupe je ne vois que ca. Les entrainements, le staff complet, la prépa physique, staff médical compris fait du travail très efficace.
Ce qui est sur c'est qu'ils finissent bien mieux leurs saisons qu'ils les commencent.
Yatangaki- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Yatangaki a écrit:Switch a écrit:Yatangaki a écrit:Je sais pas comment va se passer leur transition quand leurs joueurs expérimentés arrêteront mais en attendant ils risquent de tout rafler les trophées si ca continu. Ils marchent sur l'eau avec leur effectif actuel. Recrutement au top pour la gagne même si le jeu proposer ne m'enchante pas mais leurs supporters doivent trouver leur compte, ils remplissent l'armoire à trophées.
Comme le ST ils bénéficient d'une génération dorée, et d'une émulation parfaite dans leur effectif. Ca ne durera pas 10 ans mais les 3, 4 ou 5 années où ils sont/seront à plein régime, ça fera très mal.
Ca laisse quand même rêveur quand on compare les trajectoires de LR et de l'UBB depuis 5 ans. On est a des années lumières. Marti et son staff ferait bien de faire un peu de benchmark là-bas.
Par contre leur jeu est quand même sacrément moche, destructeur et sans trop d'imagination. Pas l'avenir du rugby. Je reste vraiment étonné qu'ils n'aient pas plus de blessures. Quand on voit l'UBB depuis 2 ans, on se dit qu'on a pas les mêmes joueurs ni les mêmes médecins.
Bravo à LR qui fait bien fermer leurs bouches aux celtes et aux Britanniques, ainsi qu'aux toulousains qui doivent commencer à prendre ombrage !
C'est vrai que je me suis fait la réflexion, je ne leur souhaite pas de malheur mais niveau infirmerie ils ont rarement des blessés et encore moins de longues absences malgré un rugby très dense qui doit user les organismes. Je n'y comprends pas grand chose.
Et j'ai pas l'impression qu'ils font tourner l'effectif tant que ca, sauf dernièrement.
O'gara gère très bien son groupe je ne vois que ca. Les entrainements, le staff complet, la prépa physique, staff médical compris fait du travail très efficace.
Ce qui est sur c'est qu'ils finissent bien mieux leurs saisons qu'ils les commencent.
Je pense qu'une donnée capitale du succès de LR depuis 2 ans, c'est un effectif stable, peu de grosses blessures et un gros esprit d'équipe. Et puis quand même un jeu simple mais efficace.
Switch- Centre de presse
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Humeur : Fonction de l'UBB
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Switch a écrit:Yatangaki a écrit:Switch a écrit:Yatangaki a écrit:Je sais pas comment va se passer leur transition quand leurs joueurs expérimentés arrêteront mais en attendant ils risquent de tout rafler les trophées si ca continu. Ils marchent sur l'eau avec leur effectif actuel. Recrutement au top pour la gagne même si le jeu proposer ne m'enchante pas mais leurs supporters doivent trouver leur compte, ils remplissent l'armoire à trophées.
Comme le ST ils bénéficient d'une génération dorée, et d'une émulation parfaite dans leur effectif. Ca ne durera pas 10 ans mais les 3, 4 ou 5 années où ils sont/seront à plein régime, ça fera très mal.
Ca laisse quand même rêveur quand on compare les trajectoires de LR et de l'UBB depuis 5 ans. On est a des années lumières. Marti et son staff ferait bien de faire un peu de benchmark là-bas.
Par contre leur jeu est quand même sacrément moche, destructeur et sans trop d'imagination. Pas l'avenir du rugby. Je reste vraiment étonné qu'ils n'aient pas plus de blessures. Quand on voit l'UBB depuis 2 ans, on se dit qu'on a pas les mêmes joueurs ni les mêmes médecins.
Bravo à LR qui fait bien fermer leurs bouches aux celtes et aux Britanniques, ainsi qu'aux toulousains qui doivent commencer à prendre ombrage !
C'est vrai que je me suis fait la réflexion, je ne leur souhaite pas de malheur mais niveau infirmerie ils ont rarement des blessés et encore moins de longues absences malgré un rugby très dense qui doit user les organismes. Je n'y comprends pas grand chose.
Et j'ai pas l'impression qu'ils font tourner l'effectif tant que ca, sauf dernièrement.
O'gara gère très bien son groupe je ne vois que ca. Les entrainements, le staff complet, la prépa physique, staff médical compris fait du travail très efficace.
Ce qui est sur c'est qu'ils finissent bien mieux leurs saisons qu'ils les commencent.
Je pense qu'une donnée capitale du succès de LR depuis 2 ans, c'est un effectif stable, peu de grosses blessures et un gros esprit d'équipe. Et puis quand même un jeu simple mais efficace.
C'est aussi un mental hors du commun . J'ai trouvé l'interview de Greg Aldritt à la mi-temps totalement dingue de lucidité , de calme et de confiance en l'équipe.
Vince33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
La Rochelle est une équipe qui a été construite progressivement et premièrement avec un objectif de puissance accompagné de quelques joueurs plus fins capables de concrétiser la domination devant. C'est lourd devant, c'est lourd derrière, la condition physique est exemplaire et les choix stratégiques souvent très bien mis en œuvre.
Même si ce rugby un peu bourin et pragmatique fonctionne très bien, je me demande néanmoins comment un tel projet de club peut avoir été mené sans que les autres clubs a priori plus riches s'y opposent. Comment ont ils laisser un tel monstre se constituer. Les dirigeants rochelais sont ils beaucoup plus rusés que leurs homologues ou les charmes des huîtres et de l'île de Ré sont ils sans équivalents ?
En tout cas bravo La Rochelle ... même si ça va encore nous valloir de beaux melons charentais pour l'année à venir
Même si ce rugby un peu bourin et pragmatique fonctionne très bien, je me demande néanmoins comment un tel projet de club peut avoir été mené sans que les autres clubs a priori plus riches s'y opposent. Comment ont ils laisser un tel monstre se constituer. Les dirigeants rochelais sont ils beaucoup plus rusés que leurs homologues ou les charmes des huîtres et de l'île de Ré sont ils sans équivalents ?
En tout cas bravo La Rochelle ... même si ça va encore nous valloir de beaux melons charentais pour l'année à venir
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Tombé tout jaune dans le rugby.
Clear eyes, full hearts, can't lose!
Allez UBB
Re: Coupes d'Europe 2023-2024
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-notes-de-leinster-la-rochelle-gregory-alldritt-et-antoine-hastoy-avaient-la-rage-de-vaincre/1397676
Les notes de Leinster-La Rochelle : Grégory Alldritt et Antoine Hastoy avaient la rage de vaincre
Le capitaine de La Rochelle Grégory Alldritt, omniprésent au combat, et Antoine Hastoy, auteur d'un sans-faute au pied, ont brillé en finale à Dublin face au Leinster (26-27).
Y.S., R.E., J.F.P.,
Le doublé de Sheehan n'a pas suffi
la note moyenne / Leinster / 5,0
Vexés par la défaite de l'an dernier, les Dublinois ont imposé d'entrée un rythme d'enfer aux Rochelais. Et ils l'ont ensuite sans doute payé physiquement. Après avoir inscrit trois essais en douze minutes pour mener 17-0, les hommes de Leo Cullen ont dû essentiellement défendre (42 % de possession seulement, 183 plaquages contre 73). Le solide talonneur international Dan Sheehan (7), auteur d'un doublé, a signé une grosse performance. Il a régulièrement avancé tout comme le numéro 8 Jack Conan (6) qui a gagné 41 mètres en une heure. Robbie Henshaw (6) a fait ce qu'il a pu au centre. Mais globalement, la machine s'est déréglée. Quasiment tous les ballons sont passés par le demi de mêlée Jamison Gibson-Park (5) d'abord précieux puis à la peine. À ses côtés, l'ouvreur Ross Byrne (4), titulaire en l'absence de Jonathan Sexton, a raté deux transformations et n'a pas assez pesé sur le jeu. L'ailier James Lowe (5) est sorti de son match notamment dans son jeu au pied. Les remplaçants ont été sanctionnés avec un jaune pour Ronan Kelleher et un rouge pour Michael Alaalatoa.
la note moyenne / La Rochelle / 5,9
Dulin 7
En première période, au plus fort de la domination irlandaise, il a été le trois-quarts le plus entreprenant, celui qui a plus essayé de réveiller la maison rochelaise par des relances saignantes. Il a notamment tenté un petit par-dessus pour lui-même au centre du terrain qu'il n'était pas loin de récupérer (15e). Il a poursuivi après la pause, gagnant 87 mètres au total ballon en main. Il a même glissé au poste de n°9 sans souci après le carton jaune écopé par Kerr-Barlow (11e).
Leyds 4
L'ailier australien a été sevré de ballons et pris de vitesse comme tous ses coéquipiers pendant le premier quart d'heure du match. Où était-il notamment sur le ''50-22'' réussi par son vis-à-vis Lowe à la 4e ? Il a touché plus de ballons en seconde période, mais sans jamais vraiment créer de danger dans la défense adverse. À part ça, il a plutôt assuré en défense en fin de match, au moment du dernier sursaut irlandais.
Seuteni 7
Très surveillé par le Leinster, le centre samoan a d'abord été soumis à une énorme pression qui l'a empêché d'exprimer convenablement sa puissance et son aptitude à prendre les intervalles. Il a quand même planté son essai (38e), concrétisant sur une passe d'Hastoy une énorme séance de pick-and-go de ses avants. Il a aussi réalisé une percée phénoménale de 50 mètres après la pause (43e), rattrapée in extremis par le dernier défenseur irlandais sous ses poteaux. Il a été l'un des principaux déclencheurs du réveil rochelais et l'un des remparts les plus solides en fin de match pour repousser les derniers assauts écossais.
Danty 6
On commençait à se demander si le centre international était sur le terrain quand il est sorti de sa boîte sur une passe d'Hastoy pour rebondir sur un premier défenseur avant de filer à l'essai en emportant avec lui Conan (20e). Il a été plus en vue en seconde période, quand il a commencé à vraiment avancer à l'impact, profitant du travail d'usure opéré en amont. À son passif, quand même, un en-avant commis sur une passe au près (62e) et ce carton jaune pour un plaquage haut qui annihile l'avantage numérique dont son équipe bénéficiait alors (75e).
Rhule 5
L'ailier sud-africain était lui aussi serré de très près. Combien de fois a-t-il été obligé de forcer ses passes au contact sous peine d'être emporté par l'étreinte adverse ? Il a semblé un peu trop loin sur l'action du troisième essai irlandais de Sheehan inscrit côté fermé (12e). Sinon, il a été solide sur les fondamentaux, comme sur ces renvois au pied qu'il récupère en l'air sans faillir sous la pression (39e, 62e).
Hastoy 8
On l'attendait au tournant pour sa première grande finale. L'ouvreur rochelais a été à la hauteur de l'événement, jouant simple et juste, gardant sa lucidité même quand les événements étaient défavorables. Il donne des passes décisives sur les deux premiers essais rochelais, de Danty (20e) puis de Seuteni (38e). Et il a été impeccable au pied, pour trouver des pénaltouches comme face aux perches, où il réalise un 5/5. Il n'a notamment pas tremblé sur la transformation qui permet à son équipe de passer devant (72e).
Kerr-Barlow 7
Son duel avec Gibson-Park a été acharné. Sous la pression irlandaise, il a d'abord vécu un début de match compliqué. Le Leinster a d'ailleurs marqué alors qu'il avait quitté ses partenaires après avoir reçu un carton jaune (8e) pour ne pas s'être replacé à dix mètres après une pénalité jouée vite par Gibson-Park. Mais sans jamais s'affoler, il a repris le contrôle du match, opéré les bonnes orientations et judicieusement joué au pied. Il anime subtilement l'action qui conduit à l'essai de Seuteni (38e) et contre Byrne à la 51e, enclenchant une dynamique rochelaise.
Alldritt 8
Il a livré une partie colossale. Ou plus exactement une seconde période colossale. Comme un symbole, lui qui est habituellement au coeur du jeu rochelais, a été plutôt discret en première période, malgré son avancée de 10 mètres sur l'un de ses premiers ballons d'attaque (8e). Il a en revanche aimanté les ballons au retour des vestiaires, se démultipliant, chargeant à tout va, gagnant les collisions (43 mètres parcourus avec le ballon), faisant les bons choix, puis défendant héroïquement dans les dernières secondes. Le capitaine Jaune et Noir a été élu homme du match, mais aussi joueur de la compétition.
Botia 5
Le Fidjien n'a pas été aussi dominant physiquement que d'habitude. La troisième ligne du Leinster, notamment Josh van der Flier, l'a perturbé et il a été pénalisé pour un grattage illicite à la 22e. À l'usure, il est ensuite monté en puissance, gagnant davantage ses duels, grattant un ballon au sol (30e). Soigné à la main en fin de première période, il a été remplacé à la 69e par Rémi Bourdeau, dont les qualités aériennes ont été précieuses sur les deux dernières touches.
Pa. Boudehent 5
Ses approximations ont coûté cher à son équipe en première période. Son en-avant à la 5e a maintenu les Rochelais sous pression tandis que celui de la 15e à quelques mètres de la ligne du Leinster, a coupé une belle opportunité. C'est également lui, qui, esseulé sur une aile, garde le ballon au sol sur la pénalité amenant le carton jaune de Kerr-Barlow (8e). Mais le flanker, souvent sollicité en touche, solide au plaquage ( 8/8 ) s'est aussi beaucoup dépensé, récupérant une chandelle de son demi de mêlée (39e), tentant sans succès d'aller à l'essai après avoir poussé un ballon au pied (36e). Remplacé à la 66e par Ultan Dillane.
Skelton 6
Une avancée marquante (8e), une grosse poussée en mêlée (18e) et un offload (37e). C'est peu en première période. En seconde période, il s'est rattrapé. Blessé au genou droit (55e), il n'a pas pu se maintenir dans l'avancée balle en mains (63e) mais a capté trois ballons dans l'alignement entre la 69e et la 72e autour desquels ont été construits des ballons portés qui minèrent la défense irlandaise et ouvrirent le champ pour l'essai de Colombe (72e).
Sazy 4
A effectué un soutien d'importance (14e). Sa grosse poussée en mêlée (18e) avant l'essai de Danty et deux prises autoritaires en touche (35e, 47e) ont été remarquées. Mais le vétéran rochelais n'a pas pesé sur la ligne d'avantage. Un match plutôt transparent pour cette poutre du pack maritime, samedi après-midi très en dessous de son rendement habituel. A été avantageusement remplacé par Thomas Lavault à la 51e minute.
Atonio 5
Certes, sa belle tenue en mêlée (18e) a été notable devant l'en-but irlandais et deux de ses percussions monopolisèrent la défense adverse (37e) afin d'ouvrir un espace sur l'essai de Danty. Mais il a toujours été en retard sur les soutiens et les rucks, où il est venu parfois se poser, dépassé par le rythme des avants irlandais en première période. Son regain en seconde période ne peut pas faire oublier un match raté. Remplacé par Georges Henri Colombe à la 60e.
Bourgarit 5
En retard en défense sur l'essai de Sheenan (12e) inscrit en coin, il a subi durant la première période. Pris à l'impact dans ses premières percussions (28e, 37e), il n'a pas pesé en défense (22e, 34e) et s'est rendu coupable d'une faute idiote sur Van der Flier (33e). Avant de se ressaisir en seconde période pour mener les ballons portés, comme à la 56e. Il a laissé sa place dix minutes plus tard.
Wardi 7
Même s'il a raté trois plaquages (3 e, 24 e, 25 e) en position de premier défenseur, le pilier gauche international a été sacrément déterminant en mêlée (18 e, 27 e), récoltant ainsi pour son équipe un coup franc en première période, synonyme de bouffée d'oxygène. C'est dans ce domaine particulier, en mêlée donc, que le Rochelais a su lentement user son vis-à-vis. Après avoir rempli sa tâche, il fut remplacé à la 60e par Joel Sclavi.
Le banc 8
Entré à l'heure de jeu, le pilier droit Georges Henri Colombe a été sans conteste le joueur-clé du quatrième acte de cette finale à suspense. S'il a commis une faute à la 66e, il a inscrit ensuite en force à la 72e avec beaucoup d'opportunisme l'essai de la victoire rochelaise avant de se sacrifier en défense (79e), poussant Alaalatoa à commettre une faute synonyme de carton rouge. En deuxième ligne, Thomas Lavault a été très actif dans toutes les phases de conquête et de combat, tout comme le flanker Rémy Bourdeau qui, lui aussi, sauva son équipe devant l'en-but en fin de match. De la même façon, les apports du pilier gauche Joel Sclavi en mêlée à partir de la 60e et du talonneur Quentin Lespiaucq dans l'avancée et les lancers en touche durant le dernier quart d'heure ont été précieux pour éteindre le Leinster.
Les notes de Leinster-La Rochelle : Grégory Alldritt et Antoine Hastoy avaient la rage de vaincre
Le capitaine de La Rochelle Grégory Alldritt, omniprésent au combat, et Antoine Hastoy, auteur d'un sans-faute au pied, ont brillé en finale à Dublin face au Leinster (26-27).
Y.S., R.E., J.F.P.,
Le doublé de Sheehan n'a pas suffi
la note moyenne / Leinster / 5,0
Vexés par la défaite de l'an dernier, les Dublinois ont imposé d'entrée un rythme d'enfer aux Rochelais. Et ils l'ont ensuite sans doute payé physiquement. Après avoir inscrit trois essais en douze minutes pour mener 17-0, les hommes de Leo Cullen ont dû essentiellement défendre (42 % de possession seulement, 183 plaquages contre 73). Le solide talonneur international Dan Sheehan (7), auteur d'un doublé, a signé une grosse performance. Il a régulièrement avancé tout comme le numéro 8 Jack Conan (6) qui a gagné 41 mètres en une heure. Robbie Henshaw (6) a fait ce qu'il a pu au centre. Mais globalement, la machine s'est déréglée. Quasiment tous les ballons sont passés par le demi de mêlée Jamison Gibson-Park (5) d'abord précieux puis à la peine. À ses côtés, l'ouvreur Ross Byrne (4), titulaire en l'absence de Jonathan Sexton, a raté deux transformations et n'a pas assez pesé sur le jeu. L'ailier James Lowe (5) est sorti de son match notamment dans son jeu au pied. Les remplaçants ont été sanctionnés avec un jaune pour Ronan Kelleher et un rouge pour Michael Alaalatoa.
la note moyenne / La Rochelle / 5,9
Dulin 7
En première période, au plus fort de la domination irlandaise, il a été le trois-quarts le plus entreprenant, celui qui a plus essayé de réveiller la maison rochelaise par des relances saignantes. Il a notamment tenté un petit par-dessus pour lui-même au centre du terrain qu'il n'était pas loin de récupérer (15e). Il a poursuivi après la pause, gagnant 87 mètres au total ballon en main. Il a même glissé au poste de n°9 sans souci après le carton jaune écopé par Kerr-Barlow (11e).
Leyds 4
L'ailier australien a été sevré de ballons et pris de vitesse comme tous ses coéquipiers pendant le premier quart d'heure du match. Où était-il notamment sur le ''50-22'' réussi par son vis-à-vis Lowe à la 4e ? Il a touché plus de ballons en seconde période, mais sans jamais vraiment créer de danger dans la défense adverse. À part ça, il a plutôt assuré en défense en fin de match, au moment du dernier sursaut irlandais.
Seuteni 7
Très surveillé par le Leinster, le centre samoan a d'abord été soumis à une énorme pression qui l'a empêché d'exprimer convenablement sa puissance et son aptitude à prendre les intervalles. Il a quand même planté son essai (38e), concrétisant sur une passe d'Hastoy une énorme séance de pick-and-go de ses avants. Il a aussi réalisé une percée phénoménale de 50 mètres après la pause (43e), rattrapée in extremis par le dernier défenseur irlandais sous ses poteaux. Il a été l'un des principaux déclencheurs du réveil rochelais et l'un des remparts les plus solides en fin de match pour repousser les derniers assauts écossais.
Danty 6
On commençait à se demander si le centre international était sur le terrain quand il est sorti de sa boîte sur une passe d'Hastoy pour rebondir sur un premier défenseur avant de filer à l'essai en emportant avec lui Conan (20e). Il a été plus en vue en seconde période, quand il a commencé à vraiment avancer à l'impact, profitant du travail d'usure opéré en amont. À son passif, quand même, un en-avant commis sur une passe au près (62e) et ce carton jaune pour un plaquage haut qui annihile l'avantage numérique dont son équipe bénéficiait alors (75e).
Rhule 5
L'ailier sud-africain était lui aussi serré de très près. Combien de fois a-t-il été obligé de forcer ses passes au contact sous peine d'être emporté par l'étreinte adverse ? Il a semblé un peu trop loin sur l'action du troisième essai irlandais de Sheehan inscrit côté fermé (12e). Sinon, il a été solide sur les fondamentaux, comme sur ces renvois au pied qu'il récupère en l'air sans faillir sous la pression (39e, 62e).
Hastoy 8
On l'attendait au tournant pour sa première grande finale. L'ouvreur rochelais a été à la hauteur de l'événement, jouant simple et juste, gardant sa lucidité même quand les événements étaient défavorables. Il donne des passes décisives sur les deux premiers essais rochelais, de Danty (20e) puis de Seuteni (38e). Et il a été impeccable au pied, pour trouver des pénaltouches comme face aux perches, où il réalise un 5/5. Il n'a notamment pas tremblé sur la transformation qui permet à son équipe de passer devant (72e).
Kerr-Barlow 7
Son duel avec Gibson-Park a été acharné. Sous la pression irlandaise, il a d'abord vécu un début de match compliqué. Le Leinster a d'ailleurs marqué alors qu'il avait quitté ses partenaires après avoir reçu un carton jaune (8e) pour ne pas s'être replacé à dix mètres après une pénalité jouée vite par Gibson-Park. Mais sans jamais s'affoler, il a repris le contrôle du match, opéré les bonnes orientations et judicieusement joué au pied. Il anime subtilement l'action qui conduit à l'essai de Seuteni (38e) et contre Byrne à la 51e, enclenchant une dynamique rochelaise.
Alldritt 8
Il a livré une partie colossale. Ou plus exactement une seconde période colossale. Comme un symbole, lui qui est habituellement au coeur du jeu rochelais, a été plutôt discret en première période, malgré son avancée de 10 mètres sur l'un de ses premiers ballons d'attaque (8e). Il a en revanche aimanté les ballons au retour des vestiaires, se démultipliant, chargeant à tout va, gagnant les collisions (43 mètres parcourus avec le ballon), faisant les bons choix, puis défendant héroïquement dans les dernières secondes. Le capitaine Jaune et Noir a été élu homme du match, mais aussi joueur de la compétition.
Botia 5
Le Fidjien n'a pas été aussi dominant physiquement que d'habitude. La troisième ligne du Leinster, notamment Josh van der Flier, l'a perturbé et il a été pénalisé pour un grattage illicite à la 22e. À l'usure, il est ensuite monté en puissance, gagnant davantage ses duels, grattant un ballon au sol (30e). Soigné à la main en fin de première période, il a été remplacé à la 69e par Rémi Bourdeau, dont les qualités aériennes ont été précieuses sur les deux dernières touches.
Pa. Boudehent 5
Ses approximations ont coûté cher à son équipe en première période. Son en-avant à la 5e a maintenu les Rochelais sous pression tandis que celui de la 15e à quelques mètres de la ligne du Leinster, a coupé une belle opportunité. C'est également lui, qui, esseulé sur une aile, garde le ballon au sol sur la pénalité amenant le carton jaune de Kerr-Barlow (8e). Mais le flanker, souvent sollicité en touche, solide au plaquage ( 8/8 ) s'est aussi beaucoup dépensé, récupérant une chandelle de son demi de mêlée (39e), tentant sans succès d'aller à l'essai après avoir poussé un ballon au pied (36e). Remplacé à la 66e par Ultan Dillane.
Skelton 6
Une avancée marquante (8e), une grosse poussée en mêlée (18e) et un offload (37e). C'est peu en première période. En seconde période, il s'est rattrapé. Blessé au genou droit (55e), il n'a pas pu se maintenir dans l'avancée balle en mains (63e) mais a capté trois ballons dans l'alignement entre la 69e et la 72e autour desquels ont été construits des ballons portés qui minèrent la défense irlandaise et ouvrirent le champ pour l'essai de Colombe (72e).
Sazy 4
A effectué un soutien d'importance (14e). Sa grosse poussée en mêlée (18e) avant l'essai de Danty et deux prises autoritaires en touche (35e, 47e) ont été remarquées. Mais le vétéran rochelais n'a pas pesé sur la ligne d'avantage. Un match plutôt transparent pour cette poutre du pack maritime, samedi après-midi très en dessous de son rendement habituel. A été avantageusement remplacé par Thomas Lavault à la 51e minute.
Atonio 5
Certes, sa belle tenue en mêlée (18e) a été notable devant l'en-but irlandais et deux de ses percussions monopolisèrent la défense adverse (37e) afin d'ouvrir un espace sur l'essai de Danty. Mais il a toujours été en retard sur les soutiens et les rucks, où il est venu parfois se poser, dépassé par le rythme des avants irlandais en première période. Son regain en seconde période ne peut pas faire oublier un match raté. Remplacé par Georges Henri Colombe à la 60e.
Bourgarit 5
En retard en défense sur l'essai de Sheenan (12e) inscrit en coin, il a subi durant la première période. Pris à l'impact dans ses premières percussions (28e, 37e), il n'a pas pesé en défense (22e, 34e) et s'est rendu coupable d'une faute idiote sur Van der Flier (33e). Avant de se ressaisir en seconde période pour mener les ballons portés, comme à la 56e. Il a laissé sa place dix minutes plus tard.
Wardi 7
Même s'il a raté trois plaquages (3 e, 24 e, 25 e) en position de premier défenseur, le pilier gauche international a été sacrément déterminant en mêlée (18 e, 27 e), récoltant ainsi pour son équipe un coup franc en première période, synonyme de bouffée d'oxygène. C'est dans ce domaine particulier, en mêlée donc, que le Rochelais a su lentement user son vis-à-vis. Après avoir rempli sa tâche, il fut remplacé à la 60e par Joel Sclavi.
Le banc 8
Entré à l'heure de jeu, le pilier droit Georges Henri Colombe a été sans conteste le joueur-clé du quatrième acte de cette finale à suspense. S'il a commis une faute à la 66e, il a inscrit ensuite en force à la 72e avec beaucoup d'opportunisme l'essai de la victoire rochelaise avant de se sacrifier en défense (79e), poussant Alaalatoa à commettre une faute synonyme de carton rouge. En deuxième ligne, Thomas Lavault a été très actif dans toutes les phases de conquête et de combat, tout comme le flanker Rémy Bourdeau qui, lui aussi, sauva son équipe devant l'en-but en fin de match. De la même façon, les apports du pilier gauche Joel Sclavi en mêlée à partir de la 60e et du talonneur Quentin Lespiaucq dans l'avancée et les lancers en touche durant le dernier quart d'heure ont été précieux pour éteindre le Leinster.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Retour-sur-la-saga-du-stade-rochelais-sur-le-toit-de-l-europe-pour-la-deuxieme-annee-consecutive/1397684
Retour sur la saga du Stade Rochelais, sur le toit de l'Europe pour la deuxième année consécutive
Avant de conquérir la Coupe des champions avec sa victoire en finale face au Leinster (26-27) samedi et s'installer au sommet de l'Europe, les Maritimes ont galéré entre 1985 et 2014 pour se sortir du Groupe B puis de la Pro D2.
Richard Escot
Victorieux de la Coupe d'Europe en 2022, le Stade Rochelais est devenu, samedi, le premier club à remporter la Coupe des champions, compétition internationale ouverte aux franchises sud-africaines, magnifique récompense pour le président Merling et son équipe dirigeante après trente-deux saisons chargées d'émotions. Flashback.
Traversé par des courants migratoires, le club maritime doit sa pérennité dès l'arrivée à sa présidence d'un Consul américain en 1904 et, quarante ans plus tard, aux Basques l'origine de son style de jeu. Les fondamentaux, enseignés dès l'école de rugby créée en 1952, n'ont pas vraiment changé depuis : mêlée dominatrice, précision dans les phases de conquête, occupation du terrain par le jeu au pied de la charnière et, ensuite, liberté pour les lignes arrières à condition de permettre aux avants d'en avoir l'usufruit.
Enclavé loin des routes ovales entre Nantes et Bordeaux, le Stade Rochelais vécut modestement ses heures de gloire : trois quarts de finale entre 1961 et 1969, puis trois titres de champion de France juniors entre 1971 et 1974 avec des gamins du cru. Puis il descendit en 1985 dans le Groupe B, et seule la création d'un Championnat à quatre-vingts clubs lui permit de retrouver l'élite, avant de redescendre. Remonté en 1990, de nouveau relégué en 1992, le Stade Rochelais, endetté, avait entre-temps élu à sa tête son ancien troisième-ligne aile, Vincent Merling.
En 1994, la Coupe de l'Espérance - si bien nommée - récompensa l'engagement du nouveau président, suivi en 1997 par la remontée en Groupe A au moment où le rugby passait professionnel. Fier d'être l'un des six clubs français (avec Brive, Agen, Béziers, Grenoble et Toulouse) à disposer d'un centre de formation, La Rochelle fut malgré tout dans l'obligation de recruter. Ainsi, Bouché, Cordazzo, Longo, Pujos, Loubère et Albinet arrivèrent d'Agen.
Un club de plus en plus ouvert aux acteurs étrangers
Le 7 septembre 1997, le Stade Rochelais découvrit l'Europe par la petite porte (défaite 33-14) à Bristol. Quand la LNR fut créée l'année suivante, l'élite professionnelle à vingt-quatre clubs comptait dans ses rangs le Stade Rochelais, structuré en SAOS, fort d'une centaine d'entreprises partenaires et de son premier international étranger, le Puma Diego Giannantonio. Cette filière argentine nourrira d'ailleurs le club durant une demi-douzaine d'années.
Victorieux de la Coupe de la Ligue (2002, 2003) mais replongés en Pro D2, les Rochelais recrutèrent pour la première fois un entraîneur venu d'ailleurs, le Gersois Serge Milhas, en 2004. Et l'année suivante, l'ouvreur Gérald Merceron devint le premier international français à signer au Stade Rochelais, ouvrant avec Vaquin, Samson, Carmignani et Boboul - aujourd'hui dans le staff technique - la filière clermontoise.
Pendant six ans, le Stade Rochelais va construire le socle sur lequel s'appuiera sa remontée dans l'élite en 2010 à l'issue d'une finale d'accession remportée à Brive face au LOU (32-26). Ce jour-là, monte des tribunes le désormais fameux « Ici, ici, c'est la Rochelle ! », cri de ralliement des supporters jaune et noir. Prévoyant, le président Merling recrute le Montalbanais Romain Sazy - aujourd'hui garant de l'esprit conquérant de ces années difficiles -, double la capacité d'accueil (12 300) d'un stade Marcel-Deflandre à guichets fermés et s'assure du soutien de 550 entreprises partenaires. Mais c'est insuffisant : à peine promu, le plus petit budget du Top 14 (8,3 millions d'euros) quitte le Top 14.
La remontée suivante s'effectue sous la férule de Patrice Collazo, arrivé à l'été 2011, tout comme un imposant pilier néo-zélandais de 21 ans, Uini Atonio, alors que de l'ASM déboulent Kevin Gourdon puis Loann Goujon un an plus tard. En 2014, un authentique All Black, Jason Eaton, signe au pied des deux tours, suivi en 2016 par le double champion du monde Victor Vito, puis Tawera Kerr-Barlow un an après. Cette quatrième filière néo-zélandaise s'impose naturellement tant les valeurs - humilité, engagement, esprit collectif - sont partagées.
Il faudra trois saisons à Collazo pour hisser le Stade Rochelais en Top 14. Entre-temps, la jauge de Marcel-Deflandre est montée à 15 000 spectateurs, et toujours à guichets fermés. Neuvième de l'élite en 2016, le club termine leader la saison suivante et dispute la première demi-finale de Championnat de son histoire, battu par Toulon à Marseille (15-18). L'effectif se renouvelle grâce à une cinquième filière personnifiée par de purs produits gersois, Pierre Bourgarit et Grégory Alldritt.
Alors que la saison 2018 n'est pas arrivée à son terme (quart de finale de Coupe d'Europe et non-qualification pour la phase finale de Top 14), le club décide de se séparer de Collazo, officiellement pour incompatibilité d'humeur avec ses adjoints. Véritable révolution, les clés du club sont alors remises à des techniciens anglo-saxons. Elle est loin l'époque où, en 1977, les joueurs refusaient que le capitaine des All Blacks, Graham Mourie, rejoigne leurs rangs pour une pige de six mois !
Un club devenu habitué des finales européennes
En 2019, le nouveau coach Jono Gibbes, Néo-Zélandais passé par le Leinster, Clermont et l'Ulster, qualifie les Rochelais en demi-finales du Top 14 après avoir perdu à Newcastle la finale du Challenge européen devant Clermont (36-16). Annoncé en Auvergne, Gibbes hisse cependant en 2021 le club maritime en finale sur deux tableaux, Top 14 et Coupe d'Europe, perdues face à la bête noire toulousaine. Désormais entraîneur en chef, l'Irlandais Ronan O'Gara orchestre, lui, la victoire rochelaise face à la province du Leinster à Marseille (24-21) en Coupe d'Europe l'année suivante, premier titre majeur du club. Mais les Maritimes s'inclinent en barrages de Top 14 à Toulouse (33-28).
Depuis trois saisons, les dirigeants rochelais ont ciblé leur recrutement vers les internationaux français arrivés en fin de contrat ailleurs, tels que Brice Dulin et Teddy Thomas (Racing 92), Jules Plisson puis Jonathan Danty (Stade Français). Avant de s'assurer le concours de Tricolores prometteurs, à l'image de l'ouvreur palois Antoine Hastoy, afin de conquérir - c'est désormais chose faite - la Champions Cup devenant, après Toulon, le deuxième club français à avoir remporté coup sur coup deux compétitions transcontinentales.
Retour sur la saga du Stade Rochelais, sur le toit de l'Europe pour la deuxième année consécutive
Avant de conquérir la Coupe des champions avec sa victoire en finale face au Leinster (26-27) samedi et s'installer au sommet de l'Europe, les Maritimes ont galéré entre 1985 et 2014 pour se sortir du Groupe B puis de la Pro D2.
Richard Escot
Victorieux de la Coupe d'Europe en 2022, le Stade Rochelais est devenu, samedi, le premier club à remporter la Coupe des champions, compétition internationale ouverte aux franchises sud-africaines, magnifique récompense pour le président Merling et son équipe dirigeante après trente-deux saisons chargées d'émotions. Flashback.
Traversé par des courants migratoires, le club maritime doit sa pérennité dès l'arrivée à sa présidence d'un Consul américain en 1904 et, quarante ans plus tard, aux Basques l'origine de son style de jeu. Les fondamentaux, enseignés dès l'école de rugby créée en 1952, n'ont pas vraiment changé depuis : mêlée dominatrice, précision dans les phases de conquête, occupation du terrain par le jeu au pied de la charnière et, ensuite, liberté pour les lignes arrières à condition de permettre aux avants d'en avoir l'usufruit.
Enclavé loin des routes ovales entre Nantes et Bordeaux, le Stade Rochelais vécut modestement ses heures de gloire : trois quarts de finale entre 1961 et 1969, puis trois titres de champion de France juniors entre 1971 et 1974 avec des gamins du cru. Puis il descendit en 1985 dans le Groupe B, et seule la création d'un Championnat à quatre-vingts clubs lui permit de retrouver l'élite, avant de redescendre. Remonté en 1990, de nouveau relégué en 1992, le Stade Rochelais, endetté, avait entre-temps élu à sa tête son ancien troisième-ligne aile, Vincent Merling.
En 1994, la Coupe de l'Espérance - si bien nommée - récompensa l'engagement du nouveau président, suivi en 1997 par la remontée en Groupe A au moment où le rugby passait professionnel. Fier d'être l'un des six clubs français (avec Brive, Agen, Béziers, Grenoble et Toulouse) à disposer d'un centre de formation, La Rochelle fut malgré tout dans l'obligation de recruter. Ainsi, Bouché, Cordazzo, Longo, Pujos, Loubère et Albinet arrivèrent d'Agen.
Un club de plus en plus ouvert aux acteurs étrangers
Le 7 septembre 1997, le Stade Rochelais découvrit l'Europe par la petite porte (défaite 33-14) à Bristol. Quand la LNR fut créée l'année suivante, l'élite professionnelle à vingt-quatre clubs comptait dans ses rangs le Stade Rochelais, structuré en SAOS, fort d'une centaine d'entreprises partenaires et de son premier international étranger, le Puma Diego Giannantonio. Cette filière argentine nourrira d'ailleurs le club durant une demi-douzaine d'années.
Victorieux de la Coupe de la Ligue (2002, 2003) mais replongés en Pro D2, les Rochelais recrutèrent pour la première fois un entraîneur venu d'ailleurs, le Gersois Serge Milhas, en 2004. Et l'année suivante, l'ouvreur Gérald Merceron devint le premier international français à signer au Stade Rochelais, ouvrant avec Vaquin, Samson, Carmignani et Boboul - aujourd'hui dans le staff technique - la filière clermontoise.
Pendant six ans, le Stade Rochelais va construire le socle sur lequel s'appuiera sa remontée dans l'élite en 2010 à l'issue d'une finale d'accession remportée à Brive face au LOU (32-26). Ce jour-là, monte des tribunes le désormais fameux « Ici, ici, c'est la Rochelle ! », cri de ralliement des supporters jaune et noir. Prévoyant, le président Merling recrute le Montalbanais Romain Sazy - aujourd'hui garant de l'esprit conquérant de ces années difficiles -, double la capacité d'accueil (12 300) d'un stade Marcel-Deflandre à guichets fermés et s'assure du soutien de 550 entreprises partenaires. Mais c'est insuffisant : à peine promu, le plus petit budget du Top 14 (8,3 millions d'euros) quitte le Top 14.
La remontée suivante s'effectue sous la férule de Patrice Collazo, arrivé à l'été 2011, tout comme un imposant pilier néo-zélandais de 21 ans, Uini Atonio, alors que de l'ASM déboulent Kevin Gourdon puis Loann Goujon un an plus tard. En 2014, un authentique All Black, Jason Eaton, signe au pied des deux tours, suivi en 2016 par le double champion du monde Victor Vito, puis Tawera Kerr-Barlow un an après. Cette quatrième filière néo-zélandaise s'impose naturellement tant les valeurs - humilité, engagement, esprit collectif - sont partagées.
Il faudra trois saisons à Collazo pour hisser le Stade Rochelais en Top 14. Entre-temps, la jauge de Marcel-Deflandre est montée à 15 000 spectateurs, et toujours à guichets fermés. Neuvième de l'élite en 2016, le club termine leader la saison suivante et dispute la première demi-finale de Championnat de son histoire, battu par Toulon à Marseille (15-18). L'effectif se renouvelle grâce à une cinquième filière personnifiée par de purs produits gersois, Pierre Bourgarit et Grégory Alldritt.
Alors que la saison 2018 n'est pas arrivée à son terme (quart de finale de Coupe d'Europe et non-qualification pour la phase finale de Top 14), le club décide de se séparer de Collazo, officiellement pour incompatibilité d'humeur avec ses adjoints. Véritable révolution, les clés du club sont alors remises à des techniciens anglo-saxons. Elle est loin l'époque où, en 1977, les joueurs refusaient que le capitaine des All Blacks, Graham Mourie, rejoigne leurs rangs pour une pige de six mois !
Un club devenu habitué des finales européennes
En 2019, le nouveau coach Jono Gibbes, Néo-Zélandais passé par le Leinster, Clermont et l'Ulster, qualifie les Rochelais en demi-finales du Top 14 après avoir perdu à Newcastle la finale du Challenge européen devant Clermont (36-16). Annoncé en Auvergne, Gibbes hisse cependant en 2021 le club maritime en finale sur deux tableaux, Top 14 et Coupe d'Europe, perdues face à la bête noire toulousaine. Désormais entraîneur en chef, l'Irlandais Ronan O'Gara orchestre, lui, la victoire rochelaise face à la province du Leinster à Marseille (24-21) en Coupe d'Europe l'année suivante, premier titre majeur du club. Mais les Maritimes s'inclinent en barrages de Top 14 à Toulouse (33-28).
Depuis trois saisons, les dirigeants rochelais ont ciblé leur recrutement vers les internationaux français arrivés en fin de contrat ailleurs, tels que Brice Dulin et Teddy Thomas (Racing 92), Jules Plisson puis Jonathan Danty (Stade Français). Avant de s'assurer le concours de Tricolores prometteurs, à l'image de l'ouvreur palois Antoine Hastoy, afin de conquérir - c'est désormais chose faite - la Champions Cup devenant, après Toulon, le deuxième club français à avoir remporté coup sur coup deux compétitions transcontinentales.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Effectivement il doit y avoir une très bonne gestion de la santé des joueurs, le parcours de UJ en est un bon exemple : arrivé cassé, après avoir joué blessé une partie de la saison à l’Union, il finit en trombe avec que des performances énormes ces derniers temps (ce soir j’ai bien aimé comment il a évité le piège d'un double plaquage en 1ère MT, avec la présence d’esprit de relâcher et reprendre le ballon et ce sans se le faire prendre, puis top sur son essai et bien sûr sur sa superbe percée, il s'en est fallu vraiment de peu qu'il passe les 2 derniers défenseurs).
Pendant ce temps, de la gestion de UJ l'an dernier et d'autres nous semblons ne pas en avoir tiré leçon quand on voit qu’on fait jouer Matthieu avec du sparadrap pour une luxation comme si c’était une petite foulure…
Sinon Vince tu faisais remarquer que cet après-m des anciens de l'UBB se signalaient par leurs essais, hier soir aussi avec les 2 essais de filou de Baptiste !
Pendant ce temps, de la gestion de UJ l'an dernier et d'autres nous semblons ne pas en avoir tiré leçon quand on voit qu’on fait jouer Matthieu avec du sparadrap pour une luxation comme si c’était une petite foulure…
Sinon Vince tu faisais remarquer que cet après-m des anciens de l'UBB se signalaient par leurs essais, hier soir aussi avec les 2 essais de filou de Baptiste !
Dernière édition par biscouette le Dim 21 Mai 2023 - 17:17, édité 1 fois
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« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. » Abraham Maslow
« You can't kill what you can't see. » The Last Poets
« Il est plus facile de tromper les gens, que de les convaincre qu’ils ont été trompés. » Mark Twain
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Effectivement, impressionnant.Vince33 a écrit:Switch a écrit:Yatangaki a écrit:Switch a écrit:Yatangaki a écrit:Je sais pas comment va se passer leur transition quand leurs joueurs expérimentés arrêteront mais en attendant ils risquent de tout rafler les trophées si ca continu. Ils marchent sur l'eau avec leur effectif actuel. Recrutement au top pour la gagne même si le jeu proposer ne m'enchante pas mais leurs supporters doivent trouver leur compte, ils remplissent l'armoire à trophées.
Comme le ST ils bénéficient d'une génération dorée, et d'une émulation parfaite dans leur effectif. Ca ne durera pas 10 ans mais les 3, 4 ou 5 années où ils sont/seront à plein régime, ça fera très mal.
Ca laisse quand même rêveur quand on compare les trajectoires de LR et de l'UBB depuis 5 ans. On est a des années lumières. Marti et son staff ferait bien de faire un peu de benchmark là-bas.
Par contre leur jeu est quand même sacrément moche, destructeur et sans trop d'imagination. Pas l'avenir du rugby. Je reste vraiment étonné qu'ils n'aient pas plus de blessures. Quand on voit l'UBB depuis 2 ans, on se dit qu'on a pas les mêmes joueurs ni les mêmes médecins.
Bravo à LR qui fait bien fermer leurs bouches aux celtes et aux Britanniques, ainsi qu'aux toulousains qui doivent commencer à prendre ombrage !
C'est vrai que je me suis fait la réflexion, je ne leur souhaite pas de malheur mais niveau infirmerie ils ont rarement des blessés et encore moins de longues absences malgré un rugby très dense qui doit user les organismes. Je n'y comprends pas grand chose.
Et j'ai pas l'impression qu'ils font tourner l'effectif tant que ca, sauf dernièrement.
O'gara gère très bien son groupe je ne vois que ca. Les entrainements, le staff complet, la prépa physique, staff médical compris fait du travail très efficace.
Ce qui est sur c'est qu'ils finissent bien mieux leurs saisons qu'ils les commencent.
Je pense qu'une donnée capitale du succès de LR depuis 2 ans, c'est un effectif stable, peu de grosses blessures et un gros esprit d'équipe. Et puis quand même un jeu simple mais efficace.
C'est aussi un mental hors du commun . J'ai trouvé l'interview de Greg Aldritt à la mi-temps totalement dingue de lucidité , de calme et de confiance en l'équipe.
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Coupes d'Europe 2023-2024
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-analyse-de-yann-sternis-louer-les-qualites-physique-de-la-rochelle-capable-d-essorer-le-leinster-trois-annees-de-suite/1397740
L'analyse de Yann Sternis : « Louer les qualités physique de La Rochelle capable d'essorer le Leinster trois années de suite »
Au terme d'un match au scénario renversant et à l'intensité folle, les Rochelais, pourtant bien mal partis, ont éteint le Leinster à Dublin pour conquérir leur deuxième titre de suite en Coupe des champions. Ils entrent dans la légende de la compétition.
Yann Sternis, à Dublin (IRL)
Le coup de sifflet final vient de retentir et l'Aviva Stadium balance entre le silence hébété des supporters du Leinster, et les cris extatiques des 2 500 supporters rochelais, auxquels viennent se joindre les premières notes de « Santiano », classique du stade Marcel-Deflandre balancé plein pot dans l'enceinte irlandaise.
Au centre, un contraste similaire : des Irlandais groggys, Hugo Keenan fixant durablement ses crampons, comme s'il pouvait trouver entre ses lacets le moyen de remonter le temps et de rejouer la seconde période. Et à quelques mètres de lui, Uini Atonio agrippant le cou de Joel Sclavi et Raymond Rhule avant de les secouer comme des hochets, Donnacha Ryan, hébété, le visage rouge écrevisse, Ronan O'Gara déambulant le menton haut aux côtés de sa mère après avoir vu son président Vincent Merling le remercier mains jointes. Les Rochelais avaient de quoi parader, ils venaient de réussir l'impossible.
Avant de plonger tête baissée dans les souvenirs encore fumants de cette finale, élevons-nous quelques instants au-dessus de ces célébrations chaotiques et considérons la portée de l'exploit, l'un des plus retentissants de l'histoire de la Coupe des champions. Les Rochelais, remontés en Top 14 il y a seulement neuf ans et dont l'armoire à trophée était encore vide il y a un poil plus d'un an, ont remporté un deuxième titre de suite en Coupe des champions, ce que seuls quatre clubs avaient fait (Leicester en 2001 et 2022, Leinster en 2011 et 2012, Toulon en 2013, 2014 et même 2015, Saracens en 2016-2017).
Cette ascension, Ronan O'Gara l'a personnifiée en conférence de presse, prenant l'exemple de Romain Sazy, Rochelais depuis 2010, présent à ses côtés : « Je suis fier de ce groupe, il y a 13 mois, Romain Sazy était un joueur du Stade Rochelais, maintenant, c'est Romain Sazy légende aux deux étoiles et ça me touche beaucoup. »
« Ils ne nous ont pas respectés pendant le toss. Ils ne m'ont même pas regardé dans les yeux quand ils m'ont serré la main, c'est quelque chose qu'il ne faut pas nous faire. »
Grégory Alldriit.
Voilà pour l'histoire. Mais il y a aussi la manière avec laquelle les Maritimes ont décroché cette deuxième étoile. Un an après avoir vaincu le Leinster d'un point en inscrivant un essai à la dernière minute, ils ont inventé un scénario encore plus fou pour faire tomber les favoris irlandais : encaisser trois essais dans les douze premières minutes, remonter un retard initial de 17 points dans l'antre de son rival en livrant une bataille homérique. Puis prendre l'avantage à 8 minutes du terme de la partie avant de résister héroïquement aux assauts bleus. Le tout sans avoir jamais donné l'impression de douter.
Au moment d'analyser les ressorts de cette remontée, il faudra bien sûr louer les qualités physiques de cette formation, capable d'essorer le Leinster et son quinze qui ressemble tant à celui de l'Irlande trois années de suite (ils les avaient battues en demi-finale en 2021). Il faudra surtout s'attarder sur la force mentale de ce groupe, dont la foi en ses forces pourrait, pour un oeil extérieur, ressembler à un excès de confiance. Mais il n'en est rien, O'Gara a réussi à insuffler ces dernières saisons un état d'esprit conquérant que même la pire des entames ne peut ébranler.
Cette équipe avait samedi la rage, et ce n'est pas Grégory Alldritt, qui dira l'inverse. Le capitaine Jaune et Noir, élu meilleur joueur de la compétition, a livré en conférence de presse cette anecdote sur l'avant-match. « Ils (les Leinstermen) ne nous ont pas respectés pendant le toss, ils ne m'ont pas respecté, ils n'ont même pas regardé dans les yeux quand ils m'ont serré la main, c'est quelque chose qu'il ne faut pas nous faire. »
Lui et ses partenaires se sont servis de cette énergie fiévreuse pour renverser la situation et repousser le Leinster dans les derniers instants, avec une action comme un symbole qui devrait rester dans les mémoires : Georges-Henri Colombe, près de sa ligne d'en-but à la 78e, se faisant déblayer au niveau de la tête par Michael Ala'alatoa avant de s'étendre de tout son long (ce qui provoquera le carton rouge du Leinsterman et une pénalité contre son équipe). Voyant son coéquipier sérieusement étourdi, Alldritt s'est porté à sa hauteur, délaissant le jeu, ensuite arrêté par l'arbitre. « Voir un colosse comme ça les bras en croix au sol, ça fait peur, soufflait le troisième-ligne international. Je me suis jeté dessus, c'était un peu la panique, j'ai oublié le rugby. »
Une poignée de secondes plus tard, les Rochelais pouvaient enfin lever les bras au ciel. Et se tourner vers les moments de fête qui les attendent chez eux, où leurs supporters restés au pays ont vécu une journée mémorable. « Comme tout le groupe, on a besoin de voir notre Vieux-Port plein à craquer pour réaliser ce qu'on vient de faire, poursuit Alldritt. On pensait avoir touché un sommet d'émotions en finale à Marseille l'an dernier, mais ça ne s'arrête jamais. » Ce doit être cela qu'on appelle un moment d'éternité.
L'analyse de Yann Sternis : « Louer les qualités physique de La Rochelle capable d'essorer le Leinster trois années de suite »
Au terme d'un match au scénario renversant et à l'intensité folle, les Rochelais, pourtant bien mal partis, ont éteint le Leinster à Dublin pour conquérir leur deuxième titre de suite en Coupe des champions. Ils entrent dans la légende de la compétition.
Yann Sternis, à Dublin (IRL)
Le coup de sifflet final vient de retentir et l'Aviva Stadium balance entre le silence hébété des supporters du Leinster, et les cris extatiques des 2 500 supporters rochelais, auxquels viennent se joindre les premières notes de « Santiano », classique du stade Marcel-Deflandre balancé plein pot dans l'enceinte irlandaise.
Au centre, un contraste similaire : des Irlandais groggys, Hugo Keenan fixant durablement ses crampons, comme s'il pouvait trouver entre ses lacets le moyen de remonter le temps et de rejouer la seconde période. Et à quelques mètres de lui, Uini Atonio agrippant le cou de Joel Sclavi et Raymond Rhule avant de les secouer comme des hochets, Donnacha Ryan, hébété, le visage rouge écrevisse, Ronan O'Gara déambulant le menton haut aux côtés de sa mère après avoir vu son président Vincent Merling le remercier mains jointes. Les Rochelais avaient de quoi parader, ils venaient de réussir l'impossible.
Avant de plonger tête baissée dans les souvenirs encore fumants de cette finale, élevons-nous quelques instants au-dessus de ces célébrations chaotiques et considérons la portée de l'exploit, l'un des plus retentissants de l'histoire de la Coupe des champions. Les Rochelais, remontés en Top 14 il y a seulement neuf ans et dont l'armoire à trophée était encore vide il y a un poil plus d'un an, ont remporté un deuxième titre de suite en Coupe des champions, ce que seuls quatre clubs avaient fait (Leicester en 2001 et 2022, Leinster en 2011 et 2012, Toulon en 2013, 2014 et même 2015, Saracens en 2016-2017).
Cette ascension, Ronan O'Gara l'a personnifiée en conférence de presse, prenant l'exemple de Romain Sazy, Rochelais depuis 2010, présent à ses côtés : « Je suis fier de ce groupe, il y a 13 mois, Romain Sazy était un joueur du Stade Rochelais, maintenant, c'est Romain Sazy légende aux deux étoiles et ça me touche beaucoup. »
« Ils ne nous ont pas respectés pendant le toss. Ils ne m'ont même pas regardé dans les yeux quand ils m'ont serré la main, c'est quelque chose qu'il ne faut pas nous faire. »
Grégory Alldriit.
Voilà pour l'histoire. Mais il y a aussi la manière avec laquelle les Maritimes ont décroché cette deuxième étoile. Un an après avoir vaincu le Leinster d'un point en inscrivant un essai à la dernière minute, ils ont inventé un scénario encore plus fou pour faire tomber les favoris irlandais : encaisser trois essais dans les douze premières minutes, remonter un retard initial de 17 points dans l'antre de son rival en livrant une bataille homérique. Puis prendre l'avantage à 8 minutes du terme de la partie avant de résister héroïquement aux assauts bleus. Le tout sans avoir jamais donné l'impression de douter.
Au moment d'analyser les ressorts de cette remontée, il faudra bien sûr louer les qualités physiques de cette formation, capable d'essorer le Leinster et son quinze qui ressemble tant à celui de l'Irlande trois années de suite (ils les avaient battues en demi-finale en 2021). Il faudra surtout s'attarder sur la force mentale de ce groupe, dont la foi en ses forces pourrait, pour un oeil extérieur, ressembler à un excès de confiance. Mais il n'en est rien, O'Gara a réussi à insuffler ces dernières saisons un état d'esprit conquérant que même la pire des entames ne peut ébranler.
Cette équipe avait samedi la rage, et ce n'est pas Grégory Alldritt, qui dira l'inverse. Le capitaine Jaune et Noir, élu meilleur joueur de la compétition, a livré en conférence de presse cette anecdote sur l'avant-match. « Ils (les Leinstermen) ne nous ont pas respectés pendant le toss, ils ne m'ont pas respecté, ils n'ont même pas regardé dans les yeux quand ils m'ont serré la main, c'est quelque chose qu'il ne faut pas nous faire. »
Lui et ses partenaires se sont servis de cette énergie fiévreuse pour renverser la situation et repousser le Leinster dans les derniers instants, avec une action comme un symbole qui devrait rester dans les mémoires : Georges-Henri Colombe, près de sa ligne d'en-but à la 78e, se faisant déblayer au niveau de la tête par Michael Ala'alatoa avant de s'étendre de tout son long (ce qui provoquera le carton rouge du Leinsterman et une pénalité contre son équipe). Voyant son coéquipier sérieusement étourdi, Alldritt s'est porté à sa hauteur, délaissant le jeu, ensuite arrêté par l'arbitre. « Voir un colosse comme ça les bras en croix au sol, ça fait peur, soufflait le troisième-ligne international. Je me suis jeté dessus, c'était un peu la panique, j'ai oublié le rugby. »
Une poignée de secondes plus tard, les Rochelais pouvaient enfin lever les bras au ciel. Et se tourner vers les moments de fête qui les attendent chez eux, où leurs supporters restés au pays ont vécu une journée mémorable. « Comme tout le groupe, on a besoin de voir notre Vieux-Port plein à craquer pour réaliser ce qu'on vient de faire, poursuit Alldritt. On pensait avoir touché un sommet d'émotions en finale à Marseille l'an dernier, mais ça ne s'arrête jamais. » Ce doit être cela qu'on appelle un moment d'éternité.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Decryptage-le-bon-plan-de-la-rochelle-face-au-leinster-en-finale-de-coupe-des-champions/1397733
Décryptage : le bon plan de La Rochelle face au Leinster en finale de Coupe des champions
Presque mis KO par les coups du Leinster en début de match, La Rochelle a renversé la finale grâce à une stratégie claire et efficace, basée sur la possession, la domination physique de son pack et son pouvoir d'accélération au centre du terrain.
Alexandre Bardot
On pourrait parler 1 000 heures de ce match, de ses clés tactiques, de ses tournants, on en reviendrait toujours à la même idée : c'est d'abord sa force mentale qui a permis à La Rochelle de renverser cette finale. Si Grégory Alldritt et ses partenaires avaient déraillé dans la tête à 17-0, le Leinster aurait pu faire monter le tarif à la hauteur habituelle en Coupe des champions cette saison (44 points inscrits en moyenne !).
Mais ils ont cru en eux, avec une foi qui a dépassé l'entendement. Dans cette résilience, il ne faut pas minimiser l'importance mentale d'avoir une stratégie. « On s'était dit samedi que même à 20-0, il ne fallait pas lâcher le plan », souriait Brice Dulin au micro de France 2 pendant les célébrations. La victoire rochelaise est donc aussi tactique, et cela se matérialise en quelques chiffres marquants.
68 passes
La première victoire rochelaise est peut-être d'avoir sorti le Leinster de sa stratégie habituelle. Marquée par la finale de l'an dernier, où elle avait subi l'impact et les grattages de la défense rochelaise, la province irlandaise a choisi de « ne pas jouer ». En moyenne cette saison, elle faisait 163 passes par match.
Samedi, elle n'en a effectué que 68 (28 en première période !), et n'a jamais mis en place ses animations classiques au centre du terrain. À la place, les Leinstermen ont beaucoup utilisé leur pied, opté pour du jeu très direct ou dans le côté fermé. Le plan a porté ses fruits puisqu'il a conduit aux trois essais du premier quart d'heure. Mais il est clair que le Leinster ne voulait pas être aussi peu acteur de cette finale qu'il ne l'a été à partir de la demi-heure de jeu. Les Rochelais, avec leur guerre au sol et leur stratégie de conserver le ballon via de longues séquences (comme l'an dernier) ou des mauls, ont contraint l'équipe dublinoise à subir. Jusqu'à perdre pied.
12 percussions
Le visage du Stade Rochelais est Grégory Alldritt, immense samedi. Mais le symbole de sa stratégie lors de cette finale, c'est Will Skelton. Poutre dans les mauls et en mêlée, le deuxième ligne australien a aussi beaucoup été utilisé dans le jeu courant, souvent au centre du terrain. Une illustration du plan rochelais, qui était de se baser sur la puissance incomparable de certains de ses avants, dans des zones éloignées des rucks.
Deuxième joueur le plus utilisé de son équipe, Skelton est parti douze fois à l'assaut de la défense du Leinster. La fissurant un peu à plusieurs reprises, ou parvenant à libérer les bras pour adresser trois passes au contact. Une action résume tout : l'essai de Seuteni (37e) juste avant la pause, où il est intervenu une première fois pour gagner deux mètres, et une deuxième fois en bout de ligne pour servir Leyds d'un offload d'une seule main.
2 franchissements
Sur les trois franchissements rochelais, deux sont au crédit de UJ Seuteni : sur son essai avant la mi-temps, et en début de deuxième période, son rush derrière une bonne animation en 3+1 entraînant la pénalité du 23-17. À chaque fois, il n'a presque eu qu'à courir, grâce à un parfait travail de fixation d'Antoine Hastoy.
Après un début de match sous pression, les duettistes, arrivés l'été dernier pour amener leur punch et leur « verticalité », ont parfaitement répondu aux attentes en finale. Ils ont su laisser les avants travailler, attendre leur heure en retrait, et se ruer dans les espaces dès que le travail de pilonnage était fait. Le plan était simple, mais il a été bien exécuté.
1 mêlée perdue
À quel moment la physionomie de cette finale a commencé à changer ? L'essai de Danty (19e), alors que les Rochelais étaient en infériorité numérique, a constitué un moment important (17-7). Il signifiait la fin de l'hémorragie et montrait à l'équipe maritime qu'elle pouvait au moins prendre le dessus dans un secteur : la mêlée.
Cet essai est en effet intervenu après deux grosses poussées, la première valant une sanction contre les Irlandais, la deuxième mettant en retard la troisième ligne. La Rochelle a continué de cibler cette phase de jeu ensuite. Et ça s'est avéré capital à la 67e minute, quand sur une mêlée introduction Leinster à 30 mètres de sa ligne, une poussée du trio de remplaçants Sclavi - Lespiaucq - Colombe a fait passer le ballon dans le camp français. Quatre minutes après cette unique perte de balle irlandaise en mêlée, Colombe marquait l'essai de la gagne.
58 mètres gagnés sur mauls
Etait-ce le plan de départ, ou est-ce une adaptation à la pression défensive du Leinster en début de match ? Le Stade Rochelais s'est en tout cas beaucoup, beaucoup appuyé sur les mauls pour reprendre la main sur la rencontre. Atonio et compagnie ont enclenché douze mauls et gagné 58 mètres.
Le pack jaune et noir est si bien armé pour cet exercice que ce n'est pas une surprise, mais la stratégie n'avait pas été aussi prégnante l'an passé. Avec ses ballons portés, La Rochelle s'est remise dans l'avancée et a entamé l'énergie du pack irlandais. Le forcing a fini par payer à la 71e minute : trois mauls consécutifs enclenchés (dont deux autour de... Skelton en preneur de balle) ont amené à l'essai de Colombe et au carton jaune de Kelleher.
Décryptage : le bon plan de La Rochelle face au Leinster en finale de Coupe des champions
Presque mis KO par les coups du Leinster en début de match, La Rochelle a renversé la finale grâce à une stratégie claire et efficace, basée sur la possession, la domination physique de son pack et son pouvoir d'accélération au centre du terrain.
Alexandre Bardot
On pourrait parler 1 000 heures de ce match, de ses clés tactiques, de ses tournants, on en reviendrait toujours à la même idée : c'est d'abord sa force mentale qui a permis à La Rochelle de renverser cette finale. Si Grégory Alldritt et ses partenaires avaient déraillé dans la tête à 17-0, le Leinster aurait pu faire monter le tarif à la hauteur habituelle en Coupe des champions cette saison (44 points inscrits en moyenne !).
Mais ils ont cru en eux, avec une foi qui a dépassé l'entendement. Dans cette résilience, il ne faut pas minimiser l'importance mentale d'avoir une stratégie. « On s'était dit samedi que même à 20-0, il ne fallait pas lâcher le plan », souriait Brice Dulin au micro de France 2 pendant les célébrations. La victoire rochelaise est donc aussi tactique, et cela se matérialise en quelques chiffres marquants.
68 passes
La première victoire rochelaise est peut-être d'avoir sorti le Leinster de sa stratégie habituelle. Marquée par la finale de l'an dernier, où elle avait subi l'impact et les grattages de la défense rochelaise, la province irlandaise a choisi de « ne pas jouer ». En moyenne cette saison, elle faisait 163 passes par match.
Samedi, elle n'en a effectué que 68 (28 en première période !), et n'a jamais mis en place ses animations classiques au centre du terrain. À la place, les Leinstermen ont beaucoup utilisé leur pied, opté pour du jeu très direct ou dans le côté fermé. Le plan a porté ses fruits puisqu'il a conduit aux trois essais du premier quart d'heure. Mais il est clair que le Leinster ne voulait pas être aussi peu acteur de cette finale qu'il ne l'a été à partir de la demi-heure de jeu. Les Rochelais, avec leur guerre au sol et leur stratégie de conserver le ballon via de longues séquences (comme l'an dernier) ou des mauls, ont contraint l'équipe dublinoise à subir. Jusqu'à perdre pied.
12 percussions
Le visage du Stade Rochelais est Grégory Alldritt, immense samedi. Mais le symbole de sa stratégie lors de cette finale, c'est Will Skelton. Poutre dans les mauls et en mêlée, le deuxième ligne australien a aussi beaucoup été utilisé dans le jeu courant, souvent au centre du terrain. Une illustration du plan rochelais, qui était de se baser sur la puissance incomparable de certains de ses avants, dans des zones éloignées des rucks.
Deuxième joueur le plus utilisé de son équipe, Skelton est parti douze fois à l'assaut de la défense du Leinster. La fissurant un peu à plusieurs reprises, ou parvenant à libérer les bras pour adresser trois passes au contact. Une action résume tout : l'essai de Seuteni (37e) juste avant la pause, où il est intervenu une première fois pour gagner deux mètres, et une deuxième fois en bout de ligne pour servir Leyds d'un offload d'une seule main.
2 franchissements
Sur les trois franchissements rochelais, deux sont au crédit de UJ Seuteni : sur son essai avant la mi-temps, et en début de deuxième période, son rush derrière une bonne animation en 3+1 entraînant la pénalité du 23-17. À chaque fois, il n'a presque eu qu'à courir, grâce à un parfait travail de fixation d'Antoine Hastoy.
Après un début de match sous pression, les duettistes, arrivés l'été dernier pour amener leur punch et leur « verticalité », ont parfaitement répondu aux attentes en finale. Ils ont su laisser les avants travailler, attendre leur heure en retrait, et se ruer dans les espaces dès que le travail de pilonnage était fait. Le plan était simple, mais il a été bien exécuté.
1 mêlée perdue
À quel moment la physionomie de cette finale a commencé à changer ? L'essai de Danty (19e), alors que les Rochelais étaient en infériorité numérique, a constitué un moment important (17-7). Il signifiait la fin de l'hémorragie et montrait à l'équipe maritime qu'elle pouvait au moins prendre le dessus dans un secteur : la mêlée.
Cet essai est en effet intervenu après deux grosses poussées, la première valant une sanction contre les Irlandais, la deuxième mettant en retard la troisième ligne. La Rochelle a continué de cibler cette phase de jeu ensuite. Et ça s'est avéré capital à la 67e minute, quand sur une mêlée introduction Leinster à 30 mètres de sa ligne, une poussée du trio de remplaçants Sclavi - Lespiaucq - Colombe a fait passer le ballon dans le camp français. Quatre minutes après cette unique perte de balle irlandaise en mêlée, Colombe marquait l'essai de la gagne.
58 mètres gagnés sur mauls
Etait-ce le plan de départ, ou est-ce une adaptation à la pression défensive du Leinster en début de match ? Le Stade Rochelais s'est en tout cas beaucoup, beaucoup appuyé sur les mauls pour reprendre la main sur la rencontre. Atonio et compagnie ont enclenché douze mauls et gagné 58 mètres.
Le pack jaune et noir est si bien armé pour cet exercice que ce n'est pas une surprise, mais la stratégie n'avait pas été aussi prégnante l'an passé. Avec ses ballons portés, La Rochelle s'est remise dans l'avancée et a entamé l'énergie du pack irlandais. Le forcing a fini par payer à la 71e minute : trois mauls consécutifs enclenchés (dont deux autour de... Skelton en preneur de balle) ont amené à l'essai de Colombe et au carton jaune de Kelleher.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
L’ADN de ce club c’est densité (sclavi, atonio, skelton, alldritt, danty, colombe) et grattage (alldritt, bougarit, danty, bourdeau, botia, skelton, colombe,…)
Bravo a eux pour ce 2ieme titre consécutifs, c’est tres fort. Certainement pas l’equipe que je payerai pour aller voir jouer mais il faut reconnaître que les résultats sont là.
Bravo a eux pour ce 2ieme titre consécutifs, c’est tres fort. Certainement pas l’equipe que je payerai pour aller voir jouer mais il faut reconnaître que les résultats sont là.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Et j’entends également la petite musique concernant Hastoy au loin… mais qui va se faire plus précise si Jalbert ne nous fait pas 2/3 grands matchs d’ici la fin d d’la saison. Je paries que le devoir de mémoire cher à notre coach à binocle va être mis à contributionsudiste a écrit:Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
sudiste a écrit:Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
Ce qu'il faut se dire c'est que le départ de Seuteni aura permis à Depoortère d'avoir du temps de jeu.
Depoortère est l'avenir de l'UBB.
Seuteni était encore meilleur lorsqu'il était chez nous. On le voit aujourd'hui, on a pas le même fond de jeu derrière depuis son départ, même s'il y a du mieux.
Mais Depoortère doit jouer pour progresser, il doit jouer le plus possible et avec Seuteni ca aurait été différent, peut être qu'on l'aurait perdu qui sait...
Il faut qu'on fasse confiance à nos jeunes c'est la clef de la réussite sur les années avenir, en tout cas c'est mon avis. On doit performer et s'installer le plus souvent possible, enchaîner les Top6 voir encore plus loin, une finale.
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Yatangaki- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
densnewzealand a écrit:Et j’entends également la petite musique concernant Hastoy au loin… mais qui va se faire plus précise si Jalbert ne nous fait pas 2/3 grands matchs d’ici la fin d d’la saison. Je paries que le devoir de mémoire cher à notre coach à binocle va être mis à contributionsudiste a écrit:Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
Pas du tout inquiet sur la situation de Jalibert en EDF.
Si on veut pousser loin, Hastoy pourrait plutôt remplacer NKT, tant il le surpasse en terme de sobriété et de clairvoyance.
Mais aucun 10 au monde (à part Marcus Smith peut être) ne peut apporter ce que Mathieu apporte quand il rentre.
Quant à Seuteni, ce n'est pas un scoop. Son départ était une cata de mon point de vue. La suite ne dément pas cet état de fait.
Encore une fois: merci qui ?
zizou46- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
grospaquet31 a écrit:L’ADN de ce club c’est densité (sclavi, atonio, skelton, alldritt, danty, colombe) et grattage (alldritt, bougarit, danty, bourdeau, botia, skelton, colombe,…)
Je rajouterai Reda Wardi dans la liste que je trouve à un très haut niveau depuis plusieurs mois. JB Gros n'est pas prêt de retrouver sa place de N°2 derrière Baille.
zizou46- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Yatangaki a écrit:sudiste a écrit:Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
Ce qu'il faut se dire c'est que le départ de Seuteni aura permis à Depoortère d'avoir du temps de jeu.
Depoortère est l'avenir de l'UBB.
Seuteni était encore meilleur lorsqu'il était chez nous. On le voit aujourd'hui, on a pas le même fond de jeu derrière depuis son départ, même s'il y a du mieux.
Mais Depoortère doit jouer pour progresser, il doit jouer le plus possible et avec Seuteni ca aurait été différent, peut être qu'on l'aurait perdu qui sait...
Il faut qu'on fasse confiance à nos jeunes c'est la clef de la réussite sur les années avenir, en tout cas c'est mon avis. On doit performer et s'installer le plus souvent possible, enchaîner les Top6 voir encore plus loin, une finale.
Oui Seuteni a fait un bon match ... mais quel centre de qualité ne le ferait pas derrière ce pack monstrueux et hyper organisé. C'est un bon joueur et c'est dommage qu'il ait choisi de nous quitter, mais je ne le mets pas dans la catégorie des facteurs x.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
zizou46 a écrit:densnewzealand a écrit:Et j’entends également la petite musique concernant Hastoy au loin… mais qui va se faire plus précise si Jalbert ne nous fait pas 2/3 grands matchs d’ici la fin d d’la saison. Je paries que le devoir de mémoire cher à notre coach à binocle va être mis à contributionsudiste a écrit:Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
Pas du tout inquiet sur la situation de Jalibert en EDF.
Si on veut pousser loin, Hastoy pourrait plutôt remplacer NKT, tant il le surpasse en terme de sobriété et de clairvoyance.
Mais aucun 10 au monde (à part Marcus Smith peut être) ne peut apporter ce que Mathieu apporte quand il rentre.
Quant à Seuteni, ce n'est pas un scoop. Son départ était une cata de mon point de vue. La suite ne dément pas cet état de fait.
Encore une fois: merci qui ?
Bah c'est sur que le départ de Seuteni nous a déglingué tout notre fond de jeu de 3/4.
Il faut maintenant reconstruire avec nos jeunes prometteurs.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
zizou46 a écrit:Quant à Seuteni, ce n'est pas un scoop. Son départ était une cata de mon point de vue. La suite ne dément pas cet état de fait.
Encore une fois: merci qui ?
Seuteni est il parti car c'est dans ses gènes d'oiseau migrateur, parce que le projet Rochelais le faisait rêver, ou Urios a t'il été l'élément déclenchant ?
Peut-être un peu des 3 mais ce qui est sûr c'est que l’idylle entre le groupe et CU n'a pas duré très longtemps malgré des résultats pas si mauvais
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Yatangaki a écrit:Bah c'est sur que le départ de Seuteni nous a déglingué tout notre fond de jeu de 3/4.
Il faut maintenant reconstruire avec nos jeunes prometteurs.
Son départ un peu mais notre staff beaucoup. Ils ont exploité l'existant quand ils sont arrivés et n'ont pas construit grand chose ensuite.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
patrick a écrit:Yatangaki a écrit:Bah c'est sur que le départ de Seuteni nous a déglingué tout notre fond de jeu de 3/4.
Il faut maintenant reconstruire avec nos jeunes prometteurs.
Son départ un peu mais notre staff beaucoup. Ils ont exploité l'existant quand ils sont arrivés et n'ont pas construit grand chose ensuite.
C'est sur aussi oui.
Mais j'ai bon espoir pour la suite. J'espère que notre prochain entraineur des 3/4 Irlandais arrivera à mettre sa touche personnelle dans tout ça. Il aura de bons joueurs sous la main en tout cas pour faire ce dont il veut.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
patrick a écrit:Yatangaki a écrit:sudiste a écrit:Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
Ce qu'il faut se dire c'est que le départ de Seuteni aura permis à Depoortère d'avoir du temps de jeu.
Depoortère est l'avenir de l'UBB.
Seuteni était encore meilleur lorsqu'il était chez nous. On le voit aujourd'hui, on a pas le même fond de jeu derrière depuis son départ, même s'il y a du mieux.
Mais Depoortère doit jouer pour progresser, il doit jouer le plus possible et avec Seuteni ca aurait été différent, peut être qu'on l'aurait perdu qui sait...
Il faut qu'on fasse confiance à nos jeunes c'est la clef de la réussite sur les années avenir, en tout cas c'est mon avis. On doit performer et s'installer le plus souvent possible, enchaîner les Top6 voir encore plus loin, une finale.
Oui Seuteni a fait un bon match ... mais quel centre de qualité ne le ferait pas derrière ce pack monstrueux et hyper organisé. C'est un bon joueur et c'est dommage qu'il ait choisi de nous quitter, mais je ne le mets pas dans la catégorie des facteurs x.
Tout à fait d'accord, de même que Jalibert serait bien plus décisif qu'Hastoy...
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Depuis 2-3 ans que LR performe, je ne comprends pas que personne n'essaie de les copier. A commencer par l'UBB. De la puissance et des gratteurs, c'est pas basé devant. C'est ce qui paie. Nous on s'est entêté dans un jeu qui n'a pas beaucoup payé. J'espère que Bru saura être moins entêté et construira un projet de jeu en bonne intelligence.
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
Seuteni voulait partir, il est parti et ne s'en porte pas plus mal, d'autre son parti au même endroit et font banquette,LR est un club où tu peux faire ton trou si tu est bon, voire très bon, après tu fait nombre et puis c'est tout.
Faire venir des très bons jeunes, oui, mais pourquoi, ils peuvent aussi bien trouver ailleurs, Hulleu en est l'exemple vivant et laisser partir un Coularis le patron des Espoirs qui jouent au meilleur niveau qu'il soit pour aller chercher quoi, où et qui?
Moustin blessé a peu joué cette saison, même s'il a de belles qualités.
Je ne crois pas que ce que nous faisons de nos jeunes incite des jeunes à fort potentiel à nous rejoindre.
Faire venir des très bons jeunes, oui, mais pourquoi, ils peuvent aussi bien trouver ailleurs, Hulleu en est l'exemple vivant et laisser partir un Coularis le patron des Espoirs qui jouent au meilleur niveau qu'il soit pour aller chercher quoi, où et qui?
Moustin blessé a peu joué cette saison, même s'il a de belles qualités.
Je ne crois pas que ce que nous faisons de nos jeunes incite des jeunes à fort potentiel à nous rejoindre.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
EN IMAGES. 40 000 supporters, ambiance de feu... La Rochelle fête ses héros sur le Vieux-Port
https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/la-rochelle_17300/en-images-40-000-supporters-ambiance-de-feu-la-rochelle-fete-ses-heros-sur-le-vieux-port_59629074.html
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Re: Coupes d'Europe 2023-2024
zizou46 a écrit:densnewzealand a écrit:Et j’entends également la petite musique concernant Hastoy au loin… mais qui va se faire plus précise si Jalbert ne nous fait pas 2/3 grands matchs d’ici la fin d d’la saison. Je paries que le devoir de mémoire cher à notre coach à binocle va être mis à contributionsudiste a écrit:Ce matin nous pouvons ressentir le gouffre qui existe entre l'UBB et La Rochelle ...un gouffre qui n'a cessé de se creuser en peu de temps et de façon régulière.
Et pour couronner le tout il n'aura fallu que quelques mois pour que Seuteni s'impose comme LE joueur de cette équipe !!!
Pas du tout inquiet sur la situation de Jalibert en EDF.
Si on veut pousser loin, Hastoy pourrait plutôt remplacer NKT, tant il le surpasse en terme de sobriété et de clairvoyance.
Mais aucun 10 au monde (à part Marcus Smith peut être) ne peut apporter ce que Mathieu apporte quand il rentre.
Quant à Seuteni, ce n'est pas un scoop. Son départ était une cata de mon point de vue. La suite ne dément pas cet état de fait.
Encore une fois: merci qui ?
et Beauden Barett, serai-je tenté d'ajouter. Ou du moins le B.B d'il y a 5 ans.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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