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Rugby et démence
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Rugby et démence sénile
Un article plus que choquant...
https://www.theguardian.com/sport/2020/dec/08/rugby-union-dark-news-dementia-presents-sport-with-reality-dared-not-face
C'est potentiellement la mort du rugby professionnel si rien n'est vraiment fait pour prendre le problème à bras le corps. Et ce n'est pas avec les parties de ping-pong chiantes qu'on voit actuellemeny qu'on va motiver les parents à inscrire leurs enfants dans les écoles de rugby, encore moins si ensuite il s'avère que cela fera exploser leur probabilité de développer une démence sénile si jamais ils deviennent pros....
https://www.theguardian.com/sport/2020/dec/08/rugby-union-dark-news-dementia-presents-sport-with-reality-dared-not-face
C'est potentiellement la mort du rugby professionnel si rien n'est vraiment fait pour prendre le problème à bras le corps. Et ce n'est pas avec les parties de ping-pong chiantes qu'on voit actuellemeny qu'on va motiver les parents à inscrire leurs enfants dans les écoles de rugby, encore moins si ensuite il s'avère que cela fera exploser leur probabilité de développer une démence sénile si jamais ils deviennent pros....
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Rugby et démence
Problème déjà bien connu en foot US, et même à une échelle encore plus dramatique.
La NFL essaie aussi de changer les comportements et de réduire les risques en modifiant les règles. Les chocs tête contre tête sont désormais interdits, de même que les plaquages au-dessus de la ligne d'épaule ou les plaquages tout court sur les quarterbacks dans leur "poche offensive" (formée par leurs linemen) une fois que la balle a quitté leur main (évitant ainsi pour un joueur de 80kg de prendre systématiquement un joueur défensif de 140 ou 150 kg sur le râble).
Aux USA, ce ne sont même plus des démences mais des suicides qui sont le lot des anciens joueurs, notamment de ligne (les joueurs de 130 à 160 kg qui forment les 1ère lignes offensives et défensives), qui passent 60 minutes par match à se rentrer dedans sur chaque action de jeu. De mémoire on parlait de 100 ou 200 chocs (de tous types mais principalement à la tête et au torse) par match, soit 1.500 à 3.000 par saison et donc 15.000 à 30.000 sur une carrière standard de 10 ans. Leurs cerveaux deviennent de vrais éponges ou de la bouillie pleine de tâches (sur les IRM), qui apportent démences, déprimes, accès de violence, tremblements et trous de mémoire qui conduisent parfois au suicide. Un phénomène longtemps tabou qui a été révélé au grand public dans les années 2010, notamment en 2015 avec le film "Seul contre tous" inspiré d'une histoire vraie, avec Will Smith dans le rôle du neurochirurgien Bennet Omalu qui a lancé le débat publiquement dans les années 2000 suite aux résultats très inquiétants de ses recherches. Je vous invite à le voir, si ce sujet vous intéresse. On y voit le tabou du sujet, les tentatives d'étouffer les quelques voix qui s'élevaient et la prise de conscience lente de toute l'industrie, équipementiers et clubs en tête.
Je pense que le parallèle avec le rugby est tout à fait pertinent, et j'espère que ce n'est pas ce qui nous attend car c'est dramatique et ca fait froid dans le dos On peut penser que le taureau a été pris par les cornes depuis quelques années avec les mesures successives sur les plaquages, les règles de jeu et les protocoles de sécurité, mais il est clair qu'il faut encore travailler dessus pour s'éviter un scénario à l'américaine
La NFL essaie aussi de changer les comportements et de réduire les risques en modifiant les règles. Les chocs tête contre tête sont désormais interdits, de même que les plaquages au-dessus de la ligne d'épaule ou les plaquages tout court sur les quarterbacks dans leur "poche offensive" (formée par leurs linemen) une fois que la balle a quitté leur main (évitant ainsi pour un joueur de 80kg de prendre systématiquement un joueur défensif de 140 ou 150 kg sur le râble).
Aux USA, ce ne sont même plus des démences mais des suicides qui sont le lot des anciens joueurs, notamment de ligne (les joueurs de 130 à 160 kg qui forment les 1ère lignes offensives et défensives), qui passent 60 minutes par match à se rentrer dedans sur chaque action de jeu. De mémoire on parlait de 100 ou 200 chocs (de tous types mais principalement à la tête et au torse) par match, soit 1.500 à 3.000 par saison et donc 15.000 à 30.000 sur une carrière standard de 10 ans. Leurs cerveaux deviennent de vrais éponges ou de la bouillie pleine de tâches (sur les IRM), qui apportent démences, déprimes, accès de violence, tremblements et trous de mémoire qui conduisent parfois au suicide. Un phénomène longtemps tabou qui a été révélé au grand public dans les années 2010, notamment en 2015 avec le film "Seul contre tous" inspiré d'une histoire vraie, avec Will Smith dans le rôle du neurochirurgien Bennet Omalu qui a lancé le débat publiquement dans les années 2000 suite aux résultats très inquiétants de ses recherches. Je vous invite à le voir, si ce sujet vous intéresse. On y voit le tabou du sujet, les tentatives d'étouffer les quelques voix qui s'élevaient et la prise de conscience lente de toute l'industrie, équipementiers et clubs en tête.
Je pense que le parallèle avec le rugby est tout à fait pertinent, et j'espère que ce n'est pas ce qui nous attend car c'est dramatique et ca fait froid dans le dos On peut penser que le taureau a été pris par les cornes depuis quelques années avec les mesures successives sur les plaquages, les règles de jeu et les protocoles de sécurité, mais il est clair qu'il faut encore travailler dessus pour s'éviter un scénario à l'américaine
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Re: Rugby et démence
Je pense que malheureusement pour certains cas il est déjà beaucoup trop tard, on a l'exemple ici, je revois une vidéo de Guy Noves qui était encore entraîneur à Toulouse, qui disait à un joueur qui tenait à peine debout et plein de sang sur la tronche que ce n'était rien et qu'il devait être prêt à rentrer dans les 10 minutes...
Bref, le rugby d'aujourd'hui a bien changé, les bonnes mesures ont été prises à mon sens, la jeune génération aura un peu plus de chance à ce sujet, le nombre de commotions a augmenté de manière exponentielle, mais pourquoi aussi ? Parce-que on les comptabilise beaucoup plus, aujourd'hui, un joueur à peine sonné des médecins neutres le mettent tout de suite en "protocole commotion", ce genre d'article, nous en voyons parce-que c'est un sujet sensible aujourd'hui et qu'il faut "choquer" le lecteur.
Je pense que ce genre de cas, pour la génération d'après 2000, sera beaucoup plus rare, forcément les impacts tête contre tête ou même pendant un plaquage, ça arrivera toujours, mais pour certains c'était surtout des plaquages volontairement méchant, fait pour détruire le joueur et lui dire de ne plus passer par là, j'ai en tête un plaquages de deux ou trois français sur un anglais dans le début des années 2000 ou 2010 même je sais plus, une vidéo très connues, l'anglais il n'a plus le ballon et il se fait retourner tête la première sur le sol, il est balancé personne ne le retient... bref... une action qu'on ne voit plus et si jamais ça se faisait ce serait de suite un carton rouge.
Je pense qu'on en fait beaucoup, beaucoup trop même, il faut en parler, c'est pas ce que je dis, mais il faut aussi rassurer et parler des améliorations et surtout la prise en charge médical des joueurs qui est quasi-instantanée sur le bord des terrains et même dans les hôpitaux. Quand je pense à ce pauvre Marco Tauleigne qui a enchaîné les commotions qui l'ont éloigné des terrains pendant 1 an, peu de joueurs sont réellement dans son cas. Il ne faut pas minimiser mais il ne faut pas non plus dramatiser pour les joueurs qui jouent à l'heure actuelle. Malheureusement pour ceux sont à la retraite et qui n'ont jamais vraiment eu de prise en charge correct, le mal est déjà fait.
Bref, le rugby d'aujourd'hui a bien changé, les bonnes mesures ont été prises à mon sens, la jeune génération aura un peu plus de chance à ce sujet, le nombre de commotions a augmenté de manière exponentielle, mais pourquoi aussi ? Parce-que on les comptabilise beaucoup plus, aujourd'hui, un joueur à peine sonné des médecins neutres le mettent tout de suite en "protocole commotion", ce genre d'article, nous en voyons parce-que c'est un sujet sensible aujourd'hui et qu'il faut "choquer" le lecteur.
Je pense que ce genre de cas, pour la génération d'après 2000, sera beaucoup plus rare, forcément les impacts tête contre tête ou même pendant un plaquage, ça arrivera toujours, mais pour certains c'était surtout des plaquages volontairement méchant, fait pour détruire le joueur et lui dire de ne plus passer par là, j'ai en tête un plaquages de deux ou trois français sur un anglais dans le début des années 2000 ou 2010 même je sais plus, une vidéo très connues, l'anglais il n'a plus le ballon et il se fait retourner tête la première sur le sol, il est balancé personne ne le retient... bref... une action qu'on ne voit plus et si jamais ça se faisait ce serait de suite un carton rouge.
Je pense qu'on en fait beaucoup, beaucoup trop même, il faut en parler, c'est pas ce que je dis, mais il faut aussi rassurer et parler des améliorations et surtout la prise en charge médical des joueurs qui est quasi-instantanée sur le bord des terrains et même dans les hôpitaux. Quand je pense à ce pauvre Marco Tauleigne qui a enchaîné les commotions qui l'ont éloigné des terrains pendant 1 an, peu de joueurs sont réellement dans son cas. Il ne faut pas minimiser mais il ne faut pas non plus dramatiser pour les joueurs qui jouent à l'heure actuelle. Malheureusement pour ceux sont à la retraite et qui n'ont jamais vraiment eu de prise en charge correct, le mal est déjà fait.
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Age : 33
Re: Rugby et démence
L’action dont tu parles, c’est l’énorme Cathédrale de Carboneau sur l’ailier anglais. Mais je pense malgré tout que le rugby actuel est dangereux. La phase défensive de l’equipe De France sur sa ligne en fin de première mi-temps est symbolique de cet engagement où les risque de choc tête contre tête est super élevés. Et ne parlons pas des phases de rucks où un joueur gratteur vient se faire dequaniller à coup d’épaule! Les joueurs sont maintenant tous plus ou moins lourds, ils sont denses ( peu de masses graisseuses) et sont tous plus rapides qu’il y a 20 ans. Une mauvaise position de la tête au moment du placage et c’est l’extinction des feux. Exemple Seuteni qui s’assomme sur le petit 10 de Montepellier qui n’est pas si gaillard que ça. Je ne vois pas de solution. Je ne sais quelle adaptation des règles permettrait moins d’en chocs frontaux.
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Rugby et démence
Le soucis c'est que ce qu'on a gagné d'un côté on l'a perdu de l'autre.
Oui, on a mis en place de mesures, des règles et des protocles pour diminuer les situations dangereuses. La zone de plaquage, le durcissement de l'arbitrage, les protocole commotion, les mise au repos forcée...etc.
Mais à l'inverse, les joueurs sont plus rapides, plus costauds, plus denses et plus explosifs qu'avant. Les impacts sont donc logiquement plus forts. Je n'ai pas connu cette époque mais je ne pense pas qu'on voyait beaucoup d'ailiers de 100 ou 110 kg (capables en plus d'approcher les 11s aux 100m) dans les années 50, 70 ou 90. De la même manière, les piliers de ces temps-là, pour la plupart, ne semblaient pas vraiment descendre comme certains piliers pros modernes sous les 15% voire 10% de masse grasse (plutôt les 30 ou 35%) Les joueurs, pour l'immense majorité, ne s'entraînaient pas 5 jours par semaine, soulevant de la fonte en plus de travailler l'explosivité, la vitesse et l'impact.
Bref, je pense qu'il faut en faire encore plus, notamment pour inciter le rugby à redevenir ce qu'il était initialement : un jeu d'évitement. On s'éloigne depuis quelques années du jeu de percussion, mais il reste quand même très présent.
Pourquoi ne pas imposer aux pros, comme on le fait chez les amateurs, un abaissement de la ligne de plaquage au niveau des hanches ? Cela favoriserait le jeu débout. Dans les rucks, on pourrait peut-être revoir la règle actuelle pour favoriser cette fois-ci les défenses et éviter ainsi d'encourager le conteste qui amène souvent des situations dangereuses (comme le déblayage à l'épaule dans la tête ou la nuque). Cela pourrait aussi éviter de voir se mettre en place ces parties de ping-pong entre arrière par peur de se faire pénaliser dans un ruck en relançant.
Pour fluidifier le jeu, on pourrait remplacer aussi les pénalités systématiques en mêlée par des coups-francs. Cela éviterait aussi d'inciter les packs et notamment les piliers à enchaîner les mêlées pour récupérer 3 pts ou une pénaltouche, les mêlées présentant aussi des risques significatifs de blessures.
Oui, on a mis en place de mesures, des règles et des protocles pour diminuer les situations dangereuses. La zone de plaquage, le durcissement de l'arbitrage, les protocole commotion, les mise au repos forcée...etc.
Mais à l'inverse, les joueurs sont plus rapides, plus costauds, plus denses et plus explosifs qu'avant. Les impacts sont donc logiquement plus forts. Je n'ai pas connu cette époque mais je ne pense pas qu'on voyait beaucoup d'ailiers de 100 ou 110 kg (capables en plus d'approcher les 11s aux 100m) dans les années 50, 70 ou 90. De la même manière, les piliers de ces temps-là, pour la plupart, ne semblaient pas vraiment descendre comme certains piliers pros modernes sous les 15% voire 10% de masse grasse (plutôt les 30 ou 35%) Les joueurs, pour l'immense majorité, ne s'entraînaient pas 5 jours par semaine, soulevant de la fonte en plus de travailler l'explosivité, la vitesse et l'impact.
Bref, je pense qu'il faut en faire encore plus, notamment pour inciter le rugby à redevenir ce qu'il était initialement : un jeu d'évitement. On s'éloigne depuis quelques années du jeu de percussion, mais il reste quand même très présent.
Pourquoi ne pas imposer aux pros, comme on le fait chez les amateurs, un abaissement de la ligne de plaquage au niveau des hanches ? Cela favoriserait le jeu débout. Dans les rucks, on pourrait peut-être revoir la règle actuelle pour favoriser cette fois-ci les défenses et éviter ainsi d'encourager le conteste qui amène souvent des situations dangereuses (comme le déblayage à l'épaule dans la tête ou la nuque). Cela pourrait aussi éviter de voir se mettre en place ces parties de ping-pong entre arrière par peur de se faire pénaliser dans un ruck en relançant.
Pour fluidifier le jeu, on pourrait remplacer aussi les pénalités systématiques en mêlée par des coups-francs. Cela éviterait aussi d'inciter les packs et notamment les piliers à enchaîner les mêlées pour récupérer 3 pts ou une pénaltouche, les mêlées présentant aussi des risques significatifs de blessures.
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Humeur : Fonction de l'UBB
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Re: Rugby et démence
Un peu à côté, et beaucoup plus triste, je mets ce lien sur ce très très bel article sur Rob Burrow, ancienne star du XIII, en train de mourir d'une maladie neurodégénérative et qui a connu la bagatelle de 30 commotions cérébrales....
https://www.theguardian.com/sport/2021/may/07/rob-and-lindsey-burrow
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krahknardz- Team modo
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Re: Rugby et démence
Un gars avec un petit physique mais malheureusement pour lui un tempérament qui l'a pousser à aller au delà.
De plus une région où le sport est un des rares moyens de réussir et où on achève bien les chevaux.
Très triste
Pensées pour sa famille.
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Très triste
Pensées pour sa famille.
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Tombé tout jaune dans le rugby.
Clear eyes, full hearts, can't lose!
Allez UBB
Re: Rugby et démence
Personne n'oblige un joueur qui subit autant de commotion de continuer à jouer et c'est aussi le devoir des clubs, des staffs médicaux de faire cesser ce massacre.
Pour Novés qui renvoyait au charbon un type en triste état, ce jour là j'ai bien compris que ce type n'avait rien d'un "Educateur"
Pour Novés qui renvoyait au charbon un type en triste état, ce jour là j'ai bien compris que ce type n'avait rien d'un "Educateur"
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Rugby et démence
léopold a écrit:Personne n'oblige un joueur qui subit autant de commotion de continuer à jouer et c'est aussi le devoir des clubs, des staffs médicaux de faire cesser ce massacre.
Pour Novés qui renvoyait au charbon un type en triste état, ce jour là j'ai bien compris que ce type n'avait rien d'un "Educateur"
Personne n'oblige un joueur ... sauf son tempérament de compétiteur qui le pousse à demander à être sur le terrain et à ne pas trop écouter son corps. Alors si personne n'a le courage de dire stop (au joueur et aux dirigeants qui ne voient que le résultats à court terme) ça peut mal finir.
C'est en train de changer mais malheureusement, pas mal de joueurs vont se trainer des séquelles irréversibles.
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Re: Rugby et démence
patrick a écrit:léopold a écrit:Personne n'oblige un joueur qui subit autant de commotion de continuer à jouer et c'est aussi le devoir des clubs, des staffs médicaux de faire cesser ce massacre.
Pour Novés qui renvoyait au charbon un type en triste état, ce jour là j'ai bien compris que ce type n'avait rien d'un "Educateur"
Personne n'oblige un joueur ... sauf son tempérament de compétiteur qui le pousse à demander à être sur le terrain et à ne pas trop écouter son corps. Alors si personne n'a le courage de dire stop (au joueur et aux dirigeants qui ne voient que le résultats à court terme) ça peut mal finir.
C'est en train de changer mais malheureusement, pas mal de joueurs vont se trainer des séquelles irréversibles.
C'est clair. En tout cas le destin de Rob Burrow fait envisager avec inquiétude l'avenir de joueurs comme Sexton...
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Rugby et démence
Quand tu as eu l'occasion de passer 80mn à la main courante de Gaillac à coté d'un gaillard dans un fauteuil roulant, Sam Revaillier, tu te pose pas trop la question de l'Esprit de compétition qui conduit un mec à galvauder sa santé.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Rugby et démence
Un nouvel article du Guardian sur les problèmes induits par la pratique du rugby professionnel sur le cerveau. Pas très rassurant...
https://www.theguardian.com/sport/blog/2021/sep/02/why-has-rugby-taken-so-long-to-wake-up-to-what-boxing-has-long-known
Une phrase est particulièrement inquiétante:
The results showed that all the players experienced a decline in blood flow to the brain and in cognitive function over the course of the season, despite the fact that there were only six recorded concussions among the group.
Les résultats ont montré que tous les joueurs ont connu une diminution du flux sanguin vers le cerveau et des fonctions cognitives au cours de la saison, malgré le fait qu’il n’y avait que six commotions cérébrales enregistrées dans le groupe.
https://www.theguardian.com/sport/blog/2021/sep/02/why-has-rugby-taken-so-long-to-wake-up-to-what-boxing-has-long-known
Une phrase est particulièrement inquiétante:
The results showed that all the players experienced a decline in blood flow to the brain and in cognitive function over the course of the season, despite the fact that there were only six recorded concussions among the group.
Les résultats ont montré que tous les joueurs ont connu une diminution du flux sanguin vers le cerveau et des fonctions cognitives au cours de la saison, malgré le fait qu’il n’y avait que six commotions cérébrales enregistrées dans le groupe.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Rugby et démence
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Commotions-cerebrales-une-etude-anglaise-releve-des-consequences-a-long-terme/1293572
Commotions cérébrales : une étude anglaise relève des conséquences à long terme
Dans une étude relayée par la BBC, des experts britanniques font état des conséquences liées aux blessures à la tête pour les anciens joueurs passés 75 ans.
Directrice générale de la fondation Drake, en Angleterre, Lauren Pulling tire la sonnette d'alarme quant aux conséquences à long terme liées aux chocs répétés à la tête : « Nous sommes préoccupés par les risques pour la santé du cerveau, tout comme les parents et les joueurs amateurs. Sans action urgente, nous pourrions voir des joueurs abandonner à tous les niveaux », déclarait-elle, dans des propos rapportés par nos confrères anglais de la BBC.
S'il ne semble exister aucun lien entre les commotions cérébrales, la durée de la carrière et la fonction cognitive chez les joueurs de rugby masculins d'élite de plus de 50 ans, la tendance chez les plus de 75 ans suggère en revanche un lien plus concret entre le nombre de blessures reçues à la tête et un risque accru de séquelles graves telles que la maladie d'Alzheimer.
S'appuyant sur le témoignage d'entraîneurs de football ayant sciemment ignoré ces consignes sanitaires, notamment à propos du jeu de tête, Lauren Pulling insiste sur la nécessité de rendre obligatoire certaines recommandations, et notamment une limitation drastique du nombre de chocs : « Nous n'avons pas de données comparables du jeu moderne, nous n'avons donc pas une image complète. Mais nous savons que les joueurs sont généralement plus lourds, plus forts et plus rapides, il y a donc plus de force exercée sur le cerveau lors des impacts à la tête. »
29 % des plus de 75 ans ayant subi des commotions ont une fonction cognitive dégradée
La Fondation Drake est une association à but non lucratif lancée en 2014, qui travaille sur l'impact des blessures à la tête dans les sports de contact et au bien-être de ses athlètes. Forte de son expertise, elle conseille aujourd'hui de limiter le nombre de remplacements et l'intensité des impacts.
Son étude, intitulée BRAIN, a évalué près de 150 anciens joueurs de rugby d'élite. Aucune aggravation de la fonction cognitive n'a été observée dans le groupe des moins de 75 ans, mais 29 % des plus de 75 ans, qui avaient subi au moins trois commotions cérébrales liées au rugby, ont une fonction cognitive significativement dégradée, incluant une perte de la mémoire. Les résultats indiquent aussi des changements dans la gestion clinique des anciens rugbymen plus âgés ainsi que des anciens pratiquants d'autres sports de contact.
En septembre, World Rugby a introduit des directives préconisant que l'entraînement avec un engagement réel soit limité à 15 minutes par semaine. Contactée par la BBC, l'institution qui régit le rugby mondial a indiqué : « Le rugby est une famille mondiale qui se soucie profondément de son sport. World Rugby se félicite également de la poursuite des recherches et des prises en considération qui informent et soutiennent l'élan positif généré par la stratégie en six points récemment lancée pour cimenter le rugby comme le sport le plus progressiste sur le bien-être des joueurs. »
Commotions cérébrales : une étude anglaise relève des conséquences à long terme
Dans une étude relayée par la BBC, des experts britanniques font état des conséquences liées aux blessures à la tête pour les anciens joueurs passés 75 ans.
Directrice générale de la fondation Drake, en Angleterre, Lauren Pulling tire la sonnette d'alarme quant aux conséquences à long terme liées aux chocs répétés à la tête : « Nous sommes préoccupés par les risques pour la santé du cerveau, tout comme les parents et les joueurs amateurs. Sans action urgente, nous pourrions voir des joueurs abandonner à tous les niveaux », déclarait-elle, dans des propos rapportés par nos confrères anglais de la BBC.
S'il ne semble exister aucun lien entre les commotions cérébrales, la durée de la carrière et la fonction cognitive chez les joueurs de rugby masculins d'élite de plus de 50 ans, la tendance chez les plus de 75 ans suggère en revanche un lien plus concret entre le nombre de blessures reçues à la tête et un risque accru de séquelles graves telles que la maladie d'Alzheimer.
S'appuyant sur le témoignage d'entraîneurs de football ayant sciemment ignoré ces consignes sanitaires, notamment à propos du jeu de tête, Lauren Pulling insiste sur la nécessité de rendre obligatoire certaines recommandations, et notamment une limitation drastique du nombre de chocs : « Nous n'avons pas de données comparables du jeu moderne, nous n'avons donc pas une image complète. Mais nous savons que les joueurs sont généralement plus lourds, plus forts et plus rapides, il y a donc plus de force exercée sur le cerveau lors des impacts à la tête. »
29 % des plus de 75 ans ayant subi des commotions ont une fonction cognitive dégradée
La Fondation Drake est une association à but non lucratif lancée en 2014, qui travaille sur l'impact des blessures à la tête dans les sports de contact et au bien-être de ses athlètes. Forte de son expertise, elle conseille aujourd'hui de limiter le nombre de remplacements et l'intensité des impacts.
Son étude, intitulée BRAIN, a évalué près de 150 anciens joueurs de rugby d'élite. Aucune aggravation de la fonction cognitive n'a été observée dans le groupe des moins de 75 ans, mais 29 % des plus de 75 ans, qui avaient subi au moins trois commotions cérébrales liées au rugby, ont une fonction cognitive significativement dégradée, incluant une perte de la mémoire. Les résultats indiquent aussi des changements dans la gestion clinique des anciens rugbymen plus âgés ainsi que des anciens pratiquants d'autres sports de contact.
En septembre, World Rugby a introduit des directives préconisant que l'entraînement avec un engagement réel soit limité à 15 minutes par semaine. Contactée par la BBC, l'institution qui régit le rugby mondial a indiqué : « Le rugby est une famille mondiale qui se soucie profondément de son sport. World Rugby se félicite également de la poursuite des recherches et des prises en considération qui informent et soutiennent l'élan positif généré par la stratégie en six points récemment lancée pour cimenter le rugby comme le sport le plus progressiste sur le bien-être des joueurs. »
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Re: Rugby et démence
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Re: Rugby et démence
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Re: Rugby et démence
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Re: Rugby et démence
https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/asm-clermont/un-deuxieme-impact-peut-etre-dramatique-le-docteur-olivier-capel-alerte-sur-les-dangers-d-une-seconde-commotion_14089434
https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/asm-clermont/commotions-a-lyon-decouverte-d-une-methode-de-reeducation-du-cerveau-par-stimulation-visuelle_14089086
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Re: Rugby et démence
Des joueurs victimes de commotions lancent un recours en justice contre la FFR et la LNR
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Des-joueurs-victimes-de-commotions-lancent-un-recours-en-justice-contre-la-ffr-et-la-lnr/1366222
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Re: Rugby et démence
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Carl-hayman-atteint-de-demence-precoce-je-n-ai-pas-signe-pour-voir-ma-vie-bousillee/1366283
Carl Hayman, atteint de démence précoce : « Je n'ai pas signé pour voir ma vie bousillée »
L'ancien pilier des All Blacks et de Toulon Carl Hayman est un des leaders du groupe qui a décidé d'engager un recours en justice contre la LNR et la FFR. Lui-même atteint de démence précoce, il réclame des mesures bien plus strictes pour préserver le cerveau des joueurs.
Dominique Issartel
Derrière son écran, depuis la Nouvelle-Zélande, Carl Hayman, 43 ans, ancien pilier droit des All Blacks (45 sélections), de Newcastle et de Toulon, bute sur les mots. Pendant plus de trois quarts d'heure, il a sollicité son cerveau et sa mémoire déficiente pour décrire les terribles conséquences de sa démence précoce, diagnostiquée à l'automne dernier, six ans après l'arrêt de sa carrière, et a expliqué pourquoi il était essentiel de demander des comptes devant les tribunaux aux instances dirigeantes du rugby qui, selon lui, n'en font toujours pas assez pour protéger les joueurs des dangers des commotions cérébrales.
« Votre maladie a été diagnostiquée six ans après l'arrêt de votre carrière : quand sont apparus les premiers symptômes ?
Au cours de ma dernière saison, en 2015. Je devenais de plus en plus fragile émotionnellement, j'avais des hauts et des bas, la tête comme prise dans un étau ; une pression terrible qui durait parfois toute la journée. Peu à peu, je me suis mis à souffrir d'anxiété, de dépression ; j'avais des idées suicidaires. Pour oublier, je m'abrutissais en buvant beaucoup et j'ai développé une addiction à l'alcool. C'était de pire en pire, je suis devenu violent...
« Je ne me souvenais plus de l'équipe qu'on avait sélectionnée si elle n'était pas sous mes yeux »
Carl Hayman
Jusqu'à être condamné à quatre mois de prison avec sursis, en 2019, pour violences conjugales...
Oui, j'ai détruit mon mariage, sans comprendre pourquoi ; je n'ai pas pu continuer à être entraîneur (à Pau, 2016-2018) alors que je pense que j'avais beaucoup à offrir dans ce rôle. Mais voilà, je luttais tous les jours contre les migraines, mon humeur changeante, mes pertes de mémoire. Je ne me souvenais plus de l'équipe qu'on avait sélectionnée si elle n'était pas sous mes yeux, j'oubliais tout le temps du matériel et je finissais mes journées en me disant que j'étais en train de devenir, aux yeux des autres, une sorte de taré malfaisant. C'était très, très dur parce que je ne savais pas ce qui m'arrivait. Cela m'a amené à perdre mon épouse puis mon boulot, après une bagarre avec des joueurs. Pourtant, tous ceux qui m'ont connu sur un terrain savent que je n'étais pas agressif.
Vous n'avez pas tout de suite pensé au problème des commotions cérébrales ?
Non car j'en ai subi une seule grosse dans ma carrière, en 2006 contre l'Australie. Avec Kiko (Matthews, sa nouvelle compagne, rencontrée en 2019 lors d'une course de charité en Angleterre), on pensait que ce mal-être venait de mon divorce jusqu'à ce qu'Alix Popham (ancien international gallois, lui-même atteint de démence précoce et leader du mouvement des joueurs au Royaume-Uni) me conseille de me faire examiner à Londres (par les experts du King's College UK Dementia Research Institute). Le diagnostic a été un soulagement. Au moins, je peux avancer, essayer d'accepter que je ne peux plus faire ce que je faisais auparavant.
« Je dois me reposer, prendre du temps pendant la journée pour mettre mon cerveau sur pause »
Carl Hayman
De quoi vivez-vous aujourd'hui ?
Avec Kiko, on a monté une petite affaire de sorties en mer. J'emmène les gens en bateau sur les îles autour de New Plymouth (au nord de la Nouvelle-Zélande) pour observer les phoques. Mais je ne peux pas travailler une journée entière ; je me contente de demi-journées. Je dois me reposer, prendre du temps pendant la journée pour mettre mon cerveau sur pause. Ma compagne le compare à un réservoir d'énergie à moitié plein, avec des trous en plus, et je dois empêcher les fuites.
Comment a réagi votre famille en apprenant le diagnostic ?
Mon ex-femme, Natalie, a été et est toujours très solidaire. Elle fait tout ce qu'elle peut pour que je passe du temps avec nos trois enfants (il a également une petite fille avec Kiko Matthews), tout en sachant que ça peut devenir très dur pour moi de m'occuper d'eux en termes de bruit, d'agitation. Tout le monde m'aide.
« Partir à la retraite sportive à 26 ou 27 ans, le cerveau fracassé, ce n'est pas normal »
Carl Hayman
Dès que votre maladie a été diagnostiquée, vous avez rejoint le collectif de joueurs qui a attaqué World Rugby, les Fédérations anglaise et galloise, en 2020, et aujourd'hui, vous êtes parmi ceux qui ont décidé de demander des comptes à la Fédération française et à la Ligue. Était-ce une évidence ?
Oui car le rugby n'a pas pris la mesure des dégâts que des chocs constamment répétés à la tête peuvent causer et je sens qu'il n'y aura pas de changements significatifs tant que les gens comme moi ne se dresseront pas contre les institutions, ne parleront pas de ce qu'ils traversent personnellement. Après les conférences sur le sujet, tous les quatre ou cinq ans, World Rugby se contente souvent de dire : "Nous avons besoin de nouvelles études" et d'agir a minima.
Seuls deux joueurs français (Quentin Garcia et Sarah Chlagou, voir par ailleurs) se sont associés à l'action, cela vous étonne ?
Beaucoup ne parlent pas sous prétexte qu'ils ont signé pour faire un sport de combat et accepté les risques. Mais moi, je n'ai pas signé pour être atteint de démence à 43 ans ; pour voir ma vie bousillée, sans savoir pendant des mois ce qui n'allait pas. Grâce à ces actions en justice au Royaume-Uni, en France, on espère que cette forme d'omerta va tomber, que les joueurs vont commencer à penser à leur santé ; à se dire que partir à la retraite sportive à 26 ou 27 ans, le cerveau fracassé, ce n'est pas normal. En France, le Championnat est connu pour sa rudesse et à Toulon, après une défaite, le staff (dirigé à l'époque par Bernard Laporte) répétait qu'on n'avait pas été présent mentalement et physiquement. La réponse à ça, c'était des séances d'entraînement encore plus physiques, comme pour faire pénitence. Aujourd'hui, on sait que c'est dévastateur.
« Qui va oser se plaindre de coups que personne ne voit dans un milieu où on valorise le fait d'encaisser des chocs spectaculaires sans broncher »
Carl Hayman
Car là aussi, le cerveau est abîmé ?
Il y a deux sortes de commotions. Celles qu'on voit à la télévision, quand les joueurs prennent un coup, sont vraiment sonnés. Et il y a les chocs "invisibles", beaucoup plus nombreux. Ces sous-commotions secouent le cerveau, plusieurs fois par match, plusieurs fois par entraînement. Dans mon cas, c'est le problème. Ce sont ces coups-là qui ont provoqué ma maladie. Cela peut rendre la prise de parole difficile : qui va oser se plaindre de coups que personne ne voit dans un milieu où on valorise le fait d'encaisser des chocs spectaculaires sans broncher ?
Que faire pour arrêter ça ?
Limiter drastiquement les contacts. Mais qui va contrôler ? Après quelques défaites, je suis sûr que certains coaches retourneront à leurs méthodes. Franchement, la santé des joueurs est la dernière préoccupation des staffs. Quand un joueur est "fini", il en arrive deux ou trois autres. On est une sorte de marchandise. Quand je jouais, j'acceptais que mon corps soit meurtri. Récemment, j'ai fait référence à une réplique du film Il faut sauver le soldat Ryan : "Une fois que tu acceptes d'être mort, tu peux fonctionner comme un soldat", pour essayer d'expliquer la façon dont on bloque la douleur, minimise la blessure. À l'époque, je ne savais pas qu'en plus de mon corps, mon cerveau était en danger. Il faut se demander : "Qu'est-ce qui est acceptable en termes de risques ?" Il y en aura toujours mais dans le rugby d'aujourd'hui avec toujours plus de vitesse, de force, on ne peut plus cumuler 30 matches par saison.
« Je crois, j'espère que les joueurs sont de plus en plus conscients de cela »
Carl Hayman
Trouvez-vous que les mentalités ont évolué à ce sujet ?
Les internationaux français sont un peu moins sollicités - je me souviens de Fred Michalak qui, après la Coupe du monde 2011, avait joué 36 matches avec Toulon, je n'en revenais pas... Lors de la dernière finale de Top 14, Guilhem Guirado est sorti pour un test HIA au bout d'une demi-heure ; le médecin n'a pas voulu qu'il reprenne alors que je suis sûr que trois ou quatre ans avant, il serait retourné sur le terrain car c'était le dernier match de sa carrière. C'est vrai que c'est dur à vivre mais pour sa santé, c'est tellement mieux. Je crois, j'espère que les joueurs sont de plus en plus conscients de cela.
Vous voulez qu'ils s'inquiètent pour leur santé ?
Oui. Je veux que mon exemple, celui des autres, leur montre que ce n'est pas du cinéma. C'est réel, et c'est une réalité de tous les jours. Par exemple, ma relation avec Kiko est une lutte quotidienne, je suis un poids pour elle. Elle m'aide énormément mais quand c'est à ce point - "As-tu pris tes médicaments ? As-tu fait tes exercices de relaxation ?" -, cela devient un rapport qui n'est plus simplement une vie entre amoureux ; c'est un soignant et son patient... Parfois, on en a marre, on voudrait sortir de ça. Mais on ne peut pas. Ce n'est tout simplement pas possible. »
Carl Hayman, atteint de démence précoce : « Je n'ai pas signé pour voir ma vie bousillée »
L'ancien pilier des All Blacks et de Toulon Carl Hayman est un des leaders du groupe qui a décidé d'engager un recours en justice contre la LNR et la FFR. Lui-même atteint de démence précoce, il réclame des mesures bien plus strictes pour préserver le cerveau des joueurs.
Dominique Issartel
Derrière son écran, depuis la Nouvelle-Zélande, Carl Hayman, 43 ans, ancien pilier droit des All Blacks (45 sélections), de Newcastle et de Toulon, bute sur les mots. Pendant plus de trois quarts d'heure, il a sollicité son cerveau et sa mémoire déficiente pour décrire les terribles conséquences de sa démence précoce, diagnostiquée à l'automne dernier, six ans après l'arrêt de sa carrière, et a expliqué pourquoi il était essentiel de demander des comptes devant les tribunaux aux instances dirigeantes du rugby qui, selon lui, n'en font toujours pas assez pour protéger les joueurs des dangers des commotions cérébrales.
« Votre maladie a été diagnostiquée six ans après l'arrêt de votre carrière : quand sont apparus les premiers symptômes ?
Au cours de ma dernière saison, en 2015. Je devenais de plus en plus fragile émotionnellement, j'avais des hauts et des bas, la tête comme prise dans un étau ; une pression terrible qui durait parfois toute la journée. Peu à peu, je me suis mis à souffrir d'anxiété, de dépression ; j'avais des idées suicidaires. Pour oublier, je m'abrutissais en buvant beaucoup et j'ai développé une addiction à l'alcool. C'était de pire en pire, je suis devenu violent...
« Je ne me souvenais plus de l'équipe qu'on avait sélectionnée si elle n'était pas sous mes yeux »
Carl Hayman
Jusqu'à être condamné à quatre mois de prison avec sursis, en 2019, pour violences conjugales...
Oui, j'ai détruit mon mariage, sans comprendre pourquoi ; je n'ai pas pu continuer à être entraîneur (à Pau, 2016-2018) alors que je pense que j'avais beaucoup à offrir dans ce rôle. Mais voilà, je luttais tous les jours contre les migraines, mon humeur changeante, mes pertes de mémoire. Je ne me souvenais plus de l'équipe qu'on avait sélectionnée si elle n'était pas sous mes yeux, j'oubliais tout le temps du matériel et je finissais mes journées en me disant que j'étais en train de devenir, aux yeux des autres, une sorte de taré malfaisant. C'était très, très dur parce que je ne savais pas ce qui m'arrivait. Cela m'a amené à perdre mon épouse puis mon boulot, après une bagarre avec des joueurs. Pourtant, tous ceux qui m'ont connu sur un terrain savent que je n'étais pas agressif.
Vous n'avez pas tout de suite pensé au problème des commotions cérébrales ?
Non car j'en ai subi une seule grosse dans ma carrière, en 2006 contre l'Australie. Avec Kiko (Matthews, sa nouvelle compagne, rencontrée en 2019 lors d'une course de charité en Angleterre), on pensait que ce mal-être venait de mon divorce jusqu'à ce qu'Alix Popham (ancien international gallois, lui-même atteint de démence précoce et leader du mouvement des joueurs au Royaume-Uni) me conseille de me faire examiner à Londres (par les experts du King's College UK Dementia Research Institute). Le diagnostic a été un soulagement. Au moins, je peux avancer, essayer d'accepter que je ne peux plus faire ce que je faisais auparavant.
« Je dois me reposer, prendre du temps pendant la journée pour mettre mon cerveau sur pause »
Carl Hayman
De quoi vivez-vous aujourd'hui ?
Avec Kiko, on a monté une petite affaire de sorties en mer. J'emmène les gens en bateau sur les îles autour de New Plymouth (au nord de la Nouvelle-Zélande) pour observer les phoques. Mais je ne peux pas travailler une journée entière ; je me contente de demi-journées. Je dois me reposer, prendre du temps pendant la journée pour mettre mon cerveau sur pause. Ma compagne le compare à un réservoir d'énergie à moitié plein, avec des trous en plus, et je dois empêcher les fuites.
Comment a réagi votre famille en apprenant le diagnostic ?
Mon ex-femme, Natalie, a été et est toujours très solidaire. Elle fait tout ce qu'elle peut pour que je passe du temps avec nos trois enfants (il a également une petite fille avec Kiko Matthews), tout en sachant que ça peut devenir très dur pour moi de m'occuper d'eux en termes de bruit, d'agitation. Tout le monde m'aide.
« Partir à la retraite sportive à 26 ou 27 ans, le cerveau fracassé, ce n'est pas normal »
Carl Hayman
Dès que votre maladie a été diagnostiquée, vous avez rejoint le collectif de joueurs qui a attaqué World Rugby, les Fédérations anglaise et galloise, en 2020, et aujourd'hui, vous êtes parmi ceux qui ont décidé de demander des comptes à la Fédération française et à la Ligue. Était-ce une évidence ?
Oui car le rugby n'a pas pris la mesure des dégâts que des chocs constamment répétés à la tête peuvent causer et je sens qu'il n'y aura pas de changements significatifs tant que les gens comme moi ne se dresseront pas contre les institutions, ne parleront pas de ce qu'ils traversent personnellement. Après les conférences sur le sujet, tous les quatre ou cinq ans, World Rugby se contente souvent de dire : "Nous avons besoin de nouvelles études" et d'agir a minima.
Seuls deux joueurs français (Quentin Garcia et Sarah Chlagou, voir par ailleurs) se sont associés à l'action, cela vous étonne ?
Beaucoup ne parlent pas sous prétexte qu'ils ont signé pour faire un sport de combat et accepté les risques. Mais moi, je n'ai pas signé pour être atteint de démence à 43 ans ; pour voir ma vie bousillée, sans savoir pendant des mois ce qui n'allait pas. Grâce à ces actions en justice au Royaume-Uni, en France, on espère que cette forme d'omerta va tomber, que les joueurs vont commencer à penser à leur santé ; à se dire que partir à la retraite sportive à 26 ou 27 ans, le cerveau fracassé, ce n'est pas normal. En France, le Championnat est connu pour sa rudesse et à Toulon, après une défaite, le staff (dirigé à l'époque par Bernard Laporte) répétait qu'on n'avait pas été présent mentalement et physiquement. La réponse à ça, c'était des séances d'entraînement encore plus physiques, comme pour faire pénitence. Aujourd'hui, on sait que c'est dévastateur.
« Qui va oser se plaindre de coups que personne ne voit dans un milieu où on valorise le fait d'encaisser des chocs spectaculaires sans broncher »
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Car là aussi, le cerveau est abîmé ?
Il y a deux sortes de commotions. Celles qu'on voit à la télévision, quand les joueurs prennent un coup, sont vraiment sonnés. Et il y a les chocs "invisibles", beaucoup plus nombreux. Ces sous-commotions secouent le cerveau, plusieurs fois par match, plusieurs fois par entraînement. Dans mon cas, c'est le problème. Ce sont ces coups-là qui ont provoqué ma maladie. Cela peut rendre la prise de parole difficile : qui va oser se plaindre de coups que personne ne voit dans un milieu où on valorise le fait d'encaisser des chocs spectaculaires sans broncher ?
Que faire pour arrêter ça ?
Limiter drastiquement les contacts. Mais qui va contrôler ? Après quelques défaites, je suis sûr que certains coaches retourneront à leurs méthodes. Franchement, la santé des joueurs est la dernière préoccupation des staffs. Quand un joueur est "fini", il en arrive deux ou trois autres. On est une sorte de marchandise. Quand je jouais, j'acceptais que mon corps soit meurtri. Récemment, j'ai fait référence à une réplique du film Il faut sauver le soldat Ryan : "Une fois que tu acceptes d'être mort, tu peux fonctionner comme un soldat", pour essayer d'expliquer la façon dont on bloque la douleur, minimise la blessure. À l'époque, je ne savais pas qu'en plus de mon corps, mon cerveau était en danger. Il faut se demander : "Qu'est-ce qui est acceptable en termes de risques ?" Il y en aura toujours mais dans le rugby d'aujourd'hui avec toujours plus de vitesse, de force, on ne peut plus cumuler 30 matches par saison.
« Je crois, j'espère que les joueurs sont de plus en plus conscients de cela »
Carl Hayman
Trouvez-vous que les mentalités ont évolué à ce sujet ?
Les internationaux français sont un peu moins sollicités - je me souviens de Fred Michalak qui, après la Coupe du monde 2011, avait joué 36 matches avec Toulon, je n'en revenais pas... Lors de la dernière finale de Top 14, Guilhem Guirado est sorti pour un test HIA au bout d'une demi-heure ; le médecin n'a pas voulu qu'il reprenne alors que je suis sûr que trois ou quatre ans avant, il serait retourné sur le terrain car c'était le dernier match de sa carrière. C'est vrai que c'est dur à vivre mais pour sa santé, c'est tellement mieux. Je crois, j'espère que les joueurs sont de plus en plus conscients de cela.
Vous voulez qu'ils s'inquiètent pour leur santé ?
Oui. Je veux que mon exemple, celui des autres, leur montre que ce n'est pas du cinéma. C'est réel, et c'est une réalité de tous les jours. Par exemple, ma relation avec Kiko est une lutte quotidienne, je suis un poids pour elle. Elle m'aide énormément mais quand c'est à ce point - "As-tu pris tes médicaments ? As-tu fait tes exercices de relaxation ?" -, cela devient un rapport qui n'est plus simplement une vie entre amoureux ; c'est un soignant et son patient... Parfois, on en a marre, on voudrait sortir de ça. Mais on ne peut pas. Ce n'est tout simplement pas possible. »
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Scalp- Team modo
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Age : 57
Re: Rugby et démence
https://www.midi-olympique.fr/2022/11/22/info-midol-un-traitement-contre-les-commotions-est-a-letude-10816086.php
INFO MIDOL : un traitement contre les commotions est à l’étude
Sous l’impulsion du neurologue Jean-François Chermann, l’hôpital Pompidou de Paris réalise actuellement une batterie d’examens chez des sportifs et sportives récemment commotionnés afin de tester chez eux un nouveau traitement innovant. La recherche s’apprête-t-elle à vaincre les commotions cérébrales ?
Le rugby n’est pas plus traumatisant que le football, l’équitation ou la boxe anglaise. Sport de combat collectif par excellence, il est néanmoins surexposé à la problématique des commotions cérébrales. Le dernier France- Afrique du Sud a par exemple recensé cinq commotions quand plus en amont, Carl Hayman et plusieurs dizaines d’anciens joueurs internationaux ont attaqué World Rugby en justice pour mise en danger de la vie d’autrui. Jean-François Chermann, neurologue et ancien rugbyman, explique en préambule que si le rugby fut le sport ayant le plus rapidement pris en compte le danger des commotions cérébrales, la pratique n’en demeure pas moins épargnée, à tel point que l’on dénombre selon lui 0,31 commotion par match de Top 14, soit un K.-O. tous les trois matchs par effectif professionnel.
Qu’est-ce qu’une commotion ? Et comment se caractérise-t-elle ? Au vrai, elle est le plus souvent prolongée par des symptômes allant du simple mal de tête à l’amnésie, en passant par une sensation de vertiges. Elle peut également s’accompagner de "céphalées", c’est-à-dire une vision dédoublée de l’environnement. Au-delà de ces symptômes plutôt courants et qui disparaissent au bout d’une quinzaine de jours dans la plupart des cas, Chermann fait état d’un phénomène nouveau et qu’il appelle "syndrome de l’automate" : ici, l’individu commotionné demeure sur le terrain dans un état second et continue d’exercer des gestes machinaux, à la façon d’un robot ; il peut aussi, en certains cas, apparaître chez le sportif commotionné une impression de "déjà-vu", où le joueur croit pouvoir être capable de prévoir l’action sur les dix prochaines secondes. Une impression bien évidemment fallacieuse… Concernant les complications à long terme, de plus en plus d’études documentent le risque de développer une maladie neurodégénérative de la classe des tauopathies : l’encéphalopathie chronique post-traumatique. Bien que ses mécanismes restent méconnus, la CTE a été définie comme une maladie neurodégénérative à début retardé : les symptômes apparaissent en milieu de vie ou des décennies après l’exposition. Là encore, tous les sports sont concernés. Des cas ont été observés dans la boxe, le football américain, le hockey sur glace, le rugby, l’équitation et le football, où l’accumulation de "têtes" peut parfois provoquer des microlésions dans le cerveau. Par exemple, on sait maintenant, et après l’examen de son cerveau, que l’un des plus grands boxeurs de l’histoire, l’Américain Sugar Ray Robinson (1921-1989), en est mort.
Une batterie de tests à Pompidou
Mais une lueur d’espoir subsiste-t-elle au sujet du problème des commotions dans le sport ? Cela se pourrait : en effet, une stratégie thérapeutique novatrice et fondée sur une exposition à la lumière infrarouge, issue de lasers à basse intensité, constitue aujourd’hui une piste à explorer selon les chercheurs français et nord-américains. Ici, l’idée consiste à exposer à cette lumière certaines parties du cerveau, la lumière infrarouge étant en capacité de pénétrer à quelques millimètres de profondeur sans causer la moindre douleur. Après des résultats prometteurs chez les rongeurs (chez certains cobayes, la lésion traumatique initiale a été considérablement réduite par le laser), mais aussi chez des grands traumatisés crâniens, tels des vétérans de guerre, cette technique est en ce moment évaluée à grande ampleur, à Paris. Depuis la semaine dernière et sous l’impulsion des spécialistes Jean-François Chermann et Philippe Malafosse, l’hôpital Georges-Pompidou, au sein du service du professeur Jouven, réalise donc des batteries de tests chez des sportifs et sportives ayant récemment été commotionnés. Et pour avancer dans leurs recherches et peaufiner leur technique, les chercheurs ont aujourd’hui besoin de davantage de volontaires. Pour toute prise de contact, si vous avez été victime d’une commotion il y a moins de trois jours et avez plus de 18 ans : jfchermann@gmail.com
Marc DUZAN
INFO MIDOL : un traitement contre les commotions est à l’étude
Sous l’impulsion du neurologue Jean-François Chermann, l’hôpital Pompidou de Paris réalise actuellement une batterie d’examens chez des sportifs et sportives récemment commotionnés afin de tester chez eux un nouveau traitement innovant. La recherche s’apprête-t-elle à vaincre les commotions cérébrales ?
Le rugby n’est pas plus traumatisant que le football, l’équitation ou la boxe anglaise. Sport de combat collectif par excellence, il est néanmoins surexposé à la problématique des commotions cérébrales. Le dernier France- Afrique du Sud a par exemple recensé cinq commotions quand plus en amont, Carl Hayman et plusieurs dizaines d’anciens joueurs internationaux ont attaqué World Rugby en justice pour mise en danger de la vie d’autrui. Jean-François Chermann, neurologue et ancien rugbyman, explique en préambule que si le rugby fut le sport ayant le plus rapidement pris en compte le danger des commotions cérébrales, la pratique n’en demeure pas moins épargnée, à tel point que l’on dénombre selon lui 0,31 commotion par match de Top 14, soit un K.-O. tous les trois matchs par effectif professionnel.
Qu’est-ce qu’une commotion ? Et comment se caractérise-t-elle ? Au vrai, elle est le plus souvent prolongée par des symptômes allant du simple mal de tête à l’amnésie, en passant par une sensation de vertiges. Elle peut également s’accompagner de "céphalées", c’est-à-dire une vision dédoublée de l’environnement. Au-delà de ces symptômes plutôt courants et qui disparaissent au bout d’une quinzaine de jours dans la plupart des cas, Chermann fait état d’un phénomène nouveau et qu’il appelle "syndrome de l’automate" : ici, l’individu commotionné demeure sur le terrain dans un état second et continue d’exercer des gestes machinaux, à la façon d’un robot ; il peut aussi, en certains cas, apparaître chez le sportif commotionné une impression de "déjà-vu", où le joueur croit pouvoir être capable de prévoir l’action sur les dix prochaines secondes. Une impression bien évidemment fallacieuse… Concernant les complications à long terme, de plus en plus d’études documentent le risque de développer une maladie neurodégénérative de la classe des tauopathies : l’encéphalopathie chronique post-traumatique. Bien que ses mécanismes restent méconnus, la CTE a été définie comme une maladie neurodégénérative à début retardé : les symptômes apparaissent en milieu de vie ou des décennies après l’exposition. Là encore, tous les sports sont concernés. Des cas ont été observés dans la boxe, le football américain, le hockey sur glace, le rugby, l’équitation et le football, où l’accumulation de "têtes" peut parfois provoquer des microlésions dans le cerveau. Par exemple, on sait maintenant, et après l’examen de son cerveau, que l’un des plus grands boxeurs de l’histoire, l’Américain Sugar Ray Robinson (1921-1989), en est mort.
Une batterie de tests à Pompidou
Mais une lueur d’espoir subsiste-t-elle au sujet du problème des commotions dans le sport ? Cela se pourrait : en effet, une stratégie thérapeutique novatrice et fondée sur une exposition à la lumière infrarouge, issue de lasers à basse intensité, constitue aujourd’hui une piste à explorer selon les chercheurs français et nord-américains. Ici, l’idée consiste à exposer à cette lumière certaines parties du cerveau, la lumière infrarouge étant en capacité de pénétrer à quelques millimètres de profondeur sans causer la moindre douleur. Après des résultats prometteurs chez les rongeurs (chez certains cobayes, la lésion traumatique initiale a été considérablement réduite par le laser), mais aussi chez des grands traumatisés crâniens, tels des vétérans de guerre, cette technique est en ce moment évaluée à grande ampleur, à Paris. Depuis la semaine dernière et sous l’impulsion des spécialistes Jean-François Chermann et Philippe Malafosse, l’hôpital Georges-Pompidou, au sein du service du professeur Jouven, réalise donc des batteries de tests chez des sportifs et sportives ayant récemment été commotionnés. Et pour avancer dans leurs recherches et peaufiner leur technique, les chercheurs ont aujourd’hui besoin de davantage de volontaires. Pour toute prise de contact, si vous avez été victime d’une commotion il y a moins de trois jours et avez plus de 18 ans : jfchermann@gmail.com
Marc DUZAN
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Re: Rugby et démence
Ce problème des commotions cérébrales est absolument central dans le Rugby, je ne peux pas me dire que pour notre plaisir, on regarde un spectacle où l'on ne fait pas tout pour préserver la santé des joueurs. Je suis désolé, mais le match France/Bok était de mon point de vue ce que je n'ai pas envie de voir comme Rugby, voir la queue des joueurs au protocole commotion, c'était un signal très alarmant, il n'y avait vraiment pas de quoi s'enthousiasmer après cette hécatombe. Une des solutions qui parait la plus évidente, c'est d'interdire les plaquages en dessous de la poitrine et de sanctionner très sévèrement les gestes comme ceux de Du Toit, 3 semaines, on se fout de la santé des joueurs, c'est inadmissible
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Re: Rugby et démence
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Re: Rugby et démence
Rien à voir, quoique…, en tout cas un sujet connexe très intéressant...
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Re: Rugby et démence
VIDÉO - Le protège-dents connecté, la solution technologique pour prévenir les commotions cérébrales
https://video.rugbyrama.fr/rugby/le-protege-dents-connecte-la-solution-technologique-pour-prevenir-les-commotions-cerebrales_vid1780259/video.shtml
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Re: Rugby et démence
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