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Rugby et démence
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Re: Rugby et démence
Chaque année supplémentaire passée à jouer au rugby augmente le risque de lésions au cerveau
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Chaque-annee-supplementaire-passee-a-jouer-au-rugby-augmente-le-risque-de-lesions-au-cerveau/1427242
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Re: Rugby et démence
https://actu.fr/sports/rugby/pro/rugby-commotions-protege-dents-connectes-que-revelent-les-donnees-des-premiers-matchs_60298700.html
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Re: Rugby et démence
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Commotions-cerebrales/1433878#xtor=RSS-1
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/commotion-dans-le-sport-les-requetes-de-475-anciens-sportifs-entendues-vendredi-devant-la-haute-cour-de-londres-20231128
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marchal- Centre de presse
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Re: Rugby et démence
Commotionnés, plus de 200 joueurs ont porté plainte contre World Rugby et leurs sélections
https://www.lerugbynistere.fr/news/commotionnes-plus-de-200-joueurs-ont-porte-plainte-contre-world-rugby-et-leurs-selections-0312231454.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/commotionnes-plus-de-200-joueurs-ont-porte-plainte-contre-world-rugby-et-leurs-selections-0312231454.php
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Rugby et démence
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/des-effets-des-la-premiere-seance-la-lumiere-infrarouge-solution-miracle-contre-les-commotions_AV-202312060670.html
marchal- Centre de presse
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Re: Rugby et démence
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-silence-de-la-france-du-rugby-face-aux-commotions-cerebrales/1441454
Le silence de la France du rugby face aux commotions cérébrales
Alors qu'au Royaume-Uni, près de 300 joueurs de rugby, sans compter les treizistes, sont mobilisés pour demander des comptes aux fédérations sur la gestion des commotions, la plainte déposée en France il y a un an peine à rassembler.
Dominique Issartel
Au Royaume-Uni, la plainte collective déposée en 2020 contre les principales instances du rugby par une soixantaine de joueurs souffrant des séquelles de commotions cérébrales rassemble désormais près de 300 rugbymen amateurs et professionnels.
Une action similaire initiée en France en novembre 2022 - un recours en justice contre la Fédération française de rugby et la Ligue pour « manquement à leurs obligations de sécurité et d'information » - peine à regrouper vingt joueurs un an plus tard, dont seulement deux Français, Quentin Garcia et Sarah Chlagou.
« Il existe de fortes craintes, constatent Nino Arnaud et Foucauld Prache, les avocats à l'origine de ce recours, et des joueurs renoncent à agir par peur des conséquences en termes d'image ou de carrière. »
Car le discours insidieusement véhiculé en France, c'est que parler des commotions, ces blessures invisibles du cerveau qui peuvent devenir dramatiques si elles sont répétées, c'est « être un adversaire de ce sport, poursuivent les avocats. Alors que ceux qui se mobilisent oeuvrent à long terme pour la préservation du rugby et l'intégrité de ses pratiquants. »
Pourtant, plusieurs anciens internationaux (on estime qu'un joueur de rugby de haut niveau sur deux a subi au moins une commotion dans sa carrière), même s'ils disent en privé être inquiets des conséquences des chocs répétés sur leur santé, continuent d'assurer : « On savait ce qu'on faisait ; personne ne nous a forcés. »
Alors, les victimes de ces chocs à répétition se taisent, obligées d'arrêter leur carrière du jour au lendemain, souffrant parfois de séquelles lourdes (maux de tête permanents, pertes de mémoire, irritabilité), livrées à elles-mêmes pour se soigner.
Les rares à s'exprimer sont accusées de cracher dans la soupe ; pire, on met souvent ce qu'elles vivent - violences, dépressions - sur le compte d'une addiction à l'alcool sans jamais prendre le problème par l'autre bout.
« Ceux qui disent que (Jamie) Cudmore ou (Carl) Hayman sont dans cet état parce qu'ils boivent se trompent complètement. Ils boivent (ou ont bu) parce qu'ils sont dans cet état »
Sarah Chlagou, ex-joueuse de Rennes
Sarah Chlagou, joueuse à Rennes jusqu'en 2021, arrêtée à la suite de deux grosses commotions, évoque « une forme d'omerta », elle qui a perdu une opportunité d'emploi à cause de sa participation à la plainte collective.
À 26 ans, elle assure que la démarche d'aller devant les tribunaux est constructive. « Aucun d'entre nous ne nie avoir voulu jouer, être sur le terrain à tout prix. Moi-même, j'ai forcé pour ça, je n'ai pas pris le temps qu'il fallait pour récupérer, j'ai falsifié certains protocoles... Mais à aucun moment je n'ai réalisé ce que cela allait engendrer, je ne savais pas ce que j'allais endurer car si je l'avais su, jamais je n'aurais fait tout ça. Ceux qui disent que (Jamie) Cudmore ou (Carl) Hayman sont dans cet état parce qu'ils boivent se trompent complètement. Ils boivent (ou ont bu) parce qu'ils sont dans cet état. Cela crée des pulsions addictives terribles, on a l'impression que ça va calmer les douleurs insoutenables que l'on ressent. »
Ben Pegna, ancien joueur anglais de rugby à 7 et des Saracens, fait partie des nombreux joueurs britanniques qui demandent des comptes à World Rugby et aux Fédérations anglaise et galloise.
Aujourd'hui entraîneur à 47 ans, il estime qu'en France, où il va souvent pour se former, « la puissance économique du Top 14 est un des facteurs qui incite les joueurs à ne pas parler. Dans une petite ville comme Brive par exemple, où les acteurs locaux sont souvent des sponsors du club, c'est dur de parler quand on croise les gens tous les jours. Chez nous, le rugby est en souffrance, des clubs ferment, les structures ne sont pas les mêmes. »
Selon Benoît Guyot, ancien joueur de Biarritz et de La Rochelle, docteur en gestion et un temps auteur de chroniques pour Midi Olympique, les clubs anglais sont « sur le modèle de ceux de la Rugby League (le rugby à XIII), beaucoup plus pointilleux en droit et sur l'accompagnement du joueur. Là-bas, le rugby est vraiment considéré comme une activité professionnelle alors que chez nous, c'est plutôt : "On a la chance de faire ce qu'on fait alors on la ferme". La parole est de plus en plus contrôlée, le sportif n'est pas là pour prendre position. D'ailleurs, aucun joueur français de premier rang ne s'exprime sur le sujet, il n'y a pas de leader comme Steve Thompson, Alix Popham ou Carl Hayman. »
Le cas d'Alexandre Lapandry, ancien international qui s'est retourné contre son club (Clermont), tend à confirmer cela : une fois son cas réglé, il n'a pas souhaité se joindre à la plainte collective ou s'engager avec l'association Alerte Commotions, qui ne compte que quelques dizaines d'adhérents quand, en Angleterre, Head4Change et Progressive Rugby ont des centaines de membres et multiplient les actions pour lever des fonds et aider les victimes de blessures à la tête.
« En France, poursuit Guyot, on baigne encore dans cet environnement viril où celui qui s'oppose au groupe pour des raisons qu'on ne pense pas réelles (les commotions sont invisibles) est rejeté. Sans vrai leader, c'est une position très difficile à tenir. »
« On est seulement au début du problème ; cela va exploser, de plus en plus de joueurs comprennent »
Quentin Garcia, ancien talonneur de Chambéry
Quentin Garcia, ancien talonneur de Chambéry (Fédérale 1) et international espagnol, est un de ces rabat-joie. En 2020, il a été le premier joueur de nationalité française à se retourner contre son club pour « blessures involontaires ».
« En France, c'est la loi du silence, le sujet des commotions n'est pas véritablement abordé - dans le sens : que met-on en place pour que les mentalités changent, pour que les joueurs soient protégés en amont ? - alors que c'est censé être le Championnat le plus professionnel. Pourtant, on est seulement au début du problème ; cela va exploser, de plus en plus de joueurs comprennent. »
Membre actif d'Alerte Commotions, il est inquiet pour les amateurs, qui ne bénéficient pas du même suivi que les pros, pour les jeunes qui retournent sur le terrain, poussés par leurs entraîneurs.
Garcia a écrit à Florian Grill, le nouveau président de la Fédération, sans réponse. « C'est triste que ce soit une association qui, comme elle peut, supplée les manques de la FFR. Au lieu de prendre soin des joueurs inaptes, on leur retire leur licence par voie de mail... »
Il raconte ces amateurs qui viennent demander de l'aide, le nom des spécialistes, ou simplement comprendre. « Je les vois vivre ce que j'ai vécu, ce que Sarah a vécu. Ils racontent, on explique et, d'un coup, ils réalisent : "Mais alors, je ne suis pas fou !" À force d'être isolé, on doute. Moi, avant d'être suivi psychologiquement, j'en étais venu à me demander si j'avais vraiment demandé à quitter le terrain, ce jour de 2019 où je n'aurais jamais dû faire partie de l'équipe. »
Décidé à se battre et à faire changer la façon dont sont considérées les commotions, Garcia s'insurge contre ceux qui disent qu'il veut faire du mal au rugby : « Moi ? Alors que pendant la Coupe du monde les gens du rugby se sont demandé si un mec avec une fracture de la mâchoire allait bientôt pouvoir rejouer ? Ou si tel joueur méritait bien un carton rouge ou un jaune sans jamais se soucier de celui qui avait reçu le coup ? Selon moi, le rugby se fait mal tout seul en ne changeant pas. »
PRÈS DE 300 JOUEURS MOBILISÉS AU ROYAUME-UNI
Initiée en décembre 2020 par une soixantaine de joueurs anglo-saxons, dont le champion du monde anglais Steve Thompson, les internationaux Ryan Jones et Alix Popham (Galles), Carl Hayman (Nouvelle-Zélande) ou Jamie Cudmore (Canada), tous victimes de commotions à répétition, la plainte contre plusieurs instances du rugby - World Rugby, Rugby Football Union (RFU) et Welsh Rugby Union (WRU) - rassemble aujourd'hui 295 joueurs (450 avec les treizistes) britanniques, irlandais, néo-zélandais ou sud-africains qui, en décembre dernier, certains de façon anonyme, ont demandé à la Haute Cour de Londres la jonction de toutes leurs actions, étape qui permettra de déboucher sur un procès en 2024 ou 2025.
Les plaignants, représentés par le cabinet anglais Rylands Garth, estiment que les dirigeants du rugby n'ont pas mis en place des mesures raisonnables pour protéger leur santé et leur sécurité ; une de leurs avocates, Susan Rodway, déclarant que les accusés « auraient dû être au courant de la probabilité de complications neurologiques à long terme dues à des coups répétés ou sub-commotionnels à la tête ».
Une action qui pourrait coûter cher aux instances
Les manquements présumés des instances auraient provoqué des troubles tels que la maladie du motoneurone, la démence précoce, l'épilepsie ou la maladie de Parkinson, ce qu'ont révélé les tests neurologiques que la majorité des plaignants ont passé auprès des experts de King's College University à Londres.
En décembre dernier, juste avant la requête devant le tribunal, World Rugby, la RFU et la WRU avaient déclaré qu'elles ne pouvaient pas commenter l'affaire ni contacter les joueurs car elles n'avaient pas reçu tous les détails, ajoutant que cette action en justice les empêchait « de tendre la main pour soutenir les acteurs impliqués. Nous voulons qu'ils sachent que nous nous soucions profondément de leurs luttes ». Si des noms comme Gavin Henson, Colin Charvis ou Sean Lamont ont en effet été découverts récemment, beaucoup d'autres étaient connus depuis longtemps.
Les acteurs impliqués dans cette action - qui pourrait coûter cher aux instances, à l'instar de celle intentée par les footballeurs américains en 2012 - souhaitent avant tout des changements plus rapides en matière de sécurité. « Pas un de mes clients ne veut détruire son sport, estime Richard Boardman, avocat à l'origine de la plainte. Mais tant que le rugby se disputera onze mois par an, en particulier pour les joueurs d'élite, les gars vont cumuler tant de chocs à la tête qu'ils risquent de souffrir de déficiences neurologiques. »
Le silence de la France du rugby face aux commotions cérébrales
Alors qu'au Royaume-Uni, près de 300 joueurs de rugby, sans compter les treizistes, sont mobilisés pour demander des comptes aux fédérations sur la gestion des commotions, la plainte déposée en France il y a un an peine à rassembler.
Dominique Issartel
Au Royaume-Uni, la plainte collective déposée en 2020 contre les principales instances du rugby par une soixantaine de joueurs souffrant des séquelles de commotions cérébrales rassemble désormais près de 300 rugbymen amateurs et professionnels.
Une action similaire initiée en France en novembre 2022 - un recours en justice contre la Fédération française de rugby et la Ligue pour « manquement à leurs obligations de sécurité et d'information » - peine à regrouper vingt joueurs un an plus tard, dont seulement deux Français, Quentin Garcia et Sarah Chlagou.
« Il existe de fortes craintes, constatent Nino Arnaud et Foucauld Prache, les avocats à l'origine de ce recours, et des joueurs renoncent à agir par peur des conséquences en termes d'image ou de carrière. »
Car le discours insidieusement véhiculé en France, c'est que parler des commotions, ces blessures invisibles du cerveau qui peuvent devenir dramatiques si elles sont répétées, c'est « être un adversaire de ce sport, poursuivent les avocats. Alors que ceux qui se mobilisent oeuvrent à long terme pour la préservation du rugby et l'intégrité de ses pratiquants. »
Pourtant, plusieurs anciens internationaux (on estime qu'un joueur de rugby de haut niveau sur deux a subi au moins une commotion dans sa carrière), même s'ils disent en privé être inquiets des conséquences des chocs répétés sur leur santé, continuent d'assurer : « On savait ce qu'on faisait ; personne ne nous a forcés. »
Alors, les victimes de ces chocs à répétition se taisent, obligées d'arrêter leur carrière du jour au lendemain, souffrant parfois de séquelles lourdes (maux de tête permanents, pertes de mémoire, irritabilité), livrées à elles-mêmes pour se soigner.
Les rares à s'exprimer sont accusées de cracher dans la soupe ; pire, on met souvent ce qu'elles vivent - violences, dépressions - sur le compte d'une addiction à l'alcool sans jamais prendre le problème par l'autre bout.
« Ceux qui disent que (Jamie) Cudmore ou (Carl) Hayman sont dans cet état parce qu'ils boivent se trompent complètement. Ils boivent (ou ont bu) parce qu'ils sont dans cet état »
Sarah Chlagou, ex-joueuse de Rennes
Sarah Chlagou, joueuse à Rennes jusqu'en 2021, arrêtée à la suite de deux grosses commotions, évoque « une forme d'omerta », elle qui a perdu une opportunité d'emploi à cause de sa participation à la plainte collective.
À 26 ans, elle assure que la démarche d'aller devant les tribunaux est constructive. « Aucun d'entre nous ne nie avoir voulu jouer, être sur le terrain à tout prix. Moi-même, j'ai forcé pour ça, je n'ai pas pris le temps qu'il fallait pour récupérer, j'ai falsifié certains protocoles... Mais à aucun moment je n'ai réalisé ce que cela allait engendrer, je ne savais pas ce que j'allais endurer car si je l'avais su, jamais je n'aurais fait tout ça. Ceux qui disent que (Jamie) Cudmore ou (Carl) Hayman sont dans cet état parce qu'ils boivent se trompent complètement. Ils boivent (ou ont bu) parce qu'ils sont dans cet état. Cela crée des pulsions addictives terribles, on a l'impression que ça va calmer les douleurs insoutenables que l'on ressent. »
Ben Pegna, ancien joueur anglais de rugby à 7 et des Saracens, fait partie des nombreux joueurs britanniques qui demandent des comptes à World Rugby et aux Fédérations anglaise et galloise.
Aujourd'hui entraîneur à 47 ans, il estime qu'en France, où il va souvent pour se former, « la puissance économique du Top 14 est un des facteurs qui incite les joueurs à ne pas parler. Dans une petite ville comme Brive par exemple, où les acteurs locaux sont souvent des sponsors du club, c'est dur de parler quand on croise les gens tous les jours. Chez nous, le rugby est en souffrance, des clubs ferment, les structures ne sont pas les mêmes. »
Selon Benoît Guyot, ancien joueur de Biarritz et de La Rochelle, docteur en gestion et un temps auteur de chroniques pour Midi Olympique, les clubs anglais sont « sur le modèle de ceux de la Rugby League (le rugby à XIII), beaucoup plus pointilleux en droit et sur l'accompagnement du joueur. Là-bas, le rugby est vraiment considéré comme une activité professionnelle alors que chez nous, c'est plutôt : "On a la chance de faire ce qu'on fait alors on la ferme". La parole est de plus en plus contrôlée, le sportif n'est pas là pour prendre position. D'ailleurs, aucun joueur français de premier rang ne s'exprime sur le sujet, il n'y a pas de leader comme Steve Thompson, Alix Popham ou Carl Hayman. »
Le cas d'Alexandre Lapandry, ancien international qui s'est retourné contre son club (Clermont), tend à confirmer cela : une fois son cas réglé, il n'a pas souhaité se joindre à la plainte collective ou s'engager avec l'association Alerte Commotions, qui ne compte que quelques dizaines d'adhérents quand, en Angleterre, Head4Change et Progressive Rugby ont des centaines de membres et multiplient les actions pour lever des fonds et aider les victimes de blessures à la tête.
« En France, poursuit Guyot, on baigne encore dans cet environnement viril où celui qui s'oppose au groupe pour des raisons qu'on ne pense pas réelles (les commotions sont invisibles) est rejeté. Sans vrai leader, c'est une position très difficile à tenir. »
« On est seulement au début du problème ; cela va exploser, de plus en plus de joueurs comprennent »
Quentin Garcia, ancien talonneur de Chambéry
Quentin Garcia, ancien talonneur de Chambéry (Fédérale 1) et international espagnol, est un de ces rabat-joie. En 2020, il a été le premier joueur de nationalité française à se retourner contre son club pour « blessures involontaires ».
« En France, c'est la loi du silence, le sujet des commotions n'est pas véritablement abordé - dans le sens : que met-on en place pour que les mentalités changent, pour que les joueurs soient protégés en amont ? - alors que c'est censé être le Championnat le plus professionnel. Pourtant, on est seulement au début du problème ; cela va exploser, de plus en plus de joueurs comprennent. »
Membre actif d'Alerte Commotions, il est inquiet pour les amateurs, qui ne bénéficient pas du même suivi que les pros, pour les jeunes qui retournent sur le terrain, poussés par leurs entraîneurs.
Garcia a écrit à Florian Grill, le nouveau président de la Fédération, sans réponse. « C'est triste que ce soit une association qui, comme elle peut, supplée les manques de la FFR. Au lieu de prendre soin des joueurs inaptes, on leur retire leur licence par voie de mail... »
Il raconte ces amateurs qui viennent demander de l'aide, le nom des spécialistes, ou simplement comprendre. « Je les vois vivre ce que j'ai vécu, ce que Sarah a vécu. Ils racontent, on explique et, d'un coup, ils réalisent : "Mais alors, je ne suis pas fou !" À force d'être isolé, on doute. Moi, avant d'être suivi psychologiquement, j'en étais venu à me demander si j'avais vraiment demandé à quitter le terrain, ce jour de 2019 où je n'aurais jamais dû faire partie de l'équipe. »
Décidé à se battre et à faire changer la façon dont sont considérées les commotions, Garcia s'insurge contre ceux qui disent qu'il veut faire du mal au rugby : « Moi ? Alors que pendant la Coupe du monde les gens du rugby se sont demandé si un mec avec une fracture de la mâchoire allait bientôt pouvoir rejouer ? Ou si tel joueur méritait bien un carton rouge ou un jaune sans jamais se soucier de celui qui avait reçu le coup ? Selon moi, le rugby se fait mal tout seul en ne changeant pas. »
PRÈS DE 300 JOUEURS MOBILISÉS AU ROYAUME-UNI
Initiée en décembre 2020 par une soixantaine de joueurs anglo-saxons, dont le champion du monde anglais Steve Thompson, les internationaux Ryan Jones et Alix Popham (Galles), Carl Hayman (Nouvelle-Zélande) ou Jamie Cudmore (Canada), tous victimes de commotions à répétition, la plainte contre plusieurs instances du rugby - World Rugby, Rugby Football Union (RFU) et Welsh Rugby Union (WRU) - rassemble aujourd'hui 295 joueurs (450 avec les treizistes) britanniques, irlandais, néo-zélandais ou sud-africains qui, en décembre dernier, certains de façon anonyme, ont demandé à la Haute Cour de Londres la jonction de toutes leurs actions, étape qui permettra de déboucher sur un procès en 2024 ou 2025.
Les plaignants, représentés par le cabinet anglais Rylands Garth, estiment que les dirigeants du rugby n'ont pas mis en place des mesures raisonnables pour protéger leur santé et leur sécurité ; une de leurs avocates, Susan Rodway, déclarant que les accusés « auraient dû être au courant de la probabilité de complications neurologiques à long terme dues à des coups répétés ou sub-commotionnels à la tête ».
Une action qui pourrait coûter cher aux instances
Les manquements présumés des instances auraient provoqué des troubles tels que la maladie du motoneurone, la démence précoce, l'épilepsie ou la maladie de Parkinson, ce qu'ont révélé les tests neurologiques que la majorité des plaignants ont passé auprès des experts de King's College University à Londres.
En décembre dernier, juste avant la requête devant le tribunal, World Rugby, la RFU et la WRU avaient déclaré qu'elles ne pouvaient pas commenter l'affaire ni contacter les joueurs car elles n'avaient pas reçu tous les détails, ajoutant que cette action en justice les empêchait « de tendre la main pour soutenir les acteurs impliqués. Nous voulons qu'ils sachent que nous nous soucions profondément de leurs luttes ». Si des noms comme Gavin Henson, Colin Charvis ou Sean Lamont ont en effet été découverts récemment, beaucoup d'autres étaient connus depuis longtemps.
Les acteurs impliqués dans cette action - qui pourrait coûter cher aux instances, à l'instar de celle intentée par les footballeurs américains en 2012 - souhaitent avant tout des changements plus rapides en matière de sécurité. « Pas un de mes clients ne veut détruire son sport, estime Richard Boardman, avocat à l'origine de la plainte. Mais tant que le rugby se disputera onze mois par an, en particulier pour les joueurs d'élite, les gars vont cumuler tant de chocs à la tête qu'ils risquent de souffrir de déficiences neurologiques. »
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Re: Rugby et démence
Cudmore et le silence concernant les commotions : « Les joueurs ont peur
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Cudmore-et-le-silence-concernant-les-commotions-les-joueurs-ont-peur/1441451
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Cudmore-et-le-silence-concernant-les-commotions-les-joueurs-ont-peur/1441451
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Age : 57
Re: Rugby et démence
Le titre du topic est mal choisi : les démences séniles (avec principalement des troubles cognitifs) sont des pathologies dégénératives relativement fréquentes avec l'avancée en âge.
Chez les rugbymen l'origine des démences n'est pas dégénérative, mais traumatique (commotions répétées) et frappe des sujets beaucoup plus jeunes.
Je suggère : Rugby et démence (tout court).
Chez les rugbymen l'origine des démences n'est pas dégénérative, mais traumatique (commotions répétées) et frappe des sujets beaucoup plus jeunes.
Je suggère : Rugby et démence (tout court).
tonysoprano- J'aime l'Union passionnément
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Re: Rugby et démence
tonysoprano a écrit:Le titre du topic est mal choisi : les démences séniles (avec principalement des troubles cognitifs) sont des pathologies dégénératives relativement fréquentes avec l'avancée en âge.
Chez les rugbymen l'origine des démences n'est pas dégénérative, mais traumatique (commotions répétées) et frappe des sujets beaucoup plus jeunes.
Je suggère : Rugby et démence (tout court).
Ça fait un moment qu'on regroupe le sujet commotion dans ce topic, mais tu as raison…, Patrick, si tu passes pas là, merci
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Re: Rugby et démence
tonysoprano a écrit:Le titre du topic est mal choisi : les démences séniles (avec principalement des troubles cognitifs) sont des pathologies dégénératives relativement fréquentes avec l'avancée en âge.
Chez les rugbymen l'origine des démences n'est pas dégénérative, mais traumatique (commotions répétées) et frappe des sujets beaucoup plus jeunes.
Je suggère : Rugby et démence (tout court).
Tu maîtrises trop le sujet !
Sors de ce corps, Johnny Sexton !
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Rugby et démence
C'est couillon, mais il n'y a pas d'outil pour simplement renommer un fil de discussion...
Mais bon, en créant un nouveau fil et en fusionnant les 2 ça marche.
Mais bon, en créant un nouveau fil et en fusionnant les 2 ça marche.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Rugby et démence
krahknardz a écrit:C'est couillon, mais il n'y a pas d'outil pour simplement renommer un fil de discussion...
Mais bon, en créant un nouveau fil et en fusionnant les 2 ça marche.
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Re: Rugby et démence
Santé : la stimulation lumineuse, solution miracle contre les commotions ?
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/la-stimulation-lumineuse-solution-miracle-contre-les-commotions-18772103.php
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Re: Rugby et démence
nicematin.com
Rugby et commotions: l'encéphalopathie traumatique chronique, fléau mal connu
La rédaction avec AFP
5–7 minutes
"Pas de raison que ça n'existe pas dans le rugby": l'encéphalopathie traumatique chronique (ETC), maladie neurologique liée aux commotions et dont souffrait le demi de mêlée néo-zélandais Billy Guyton avant sa mort, pourrait toucher de nombreux rugbymen.
Publié le 28/03/2024 à 13:30, mis à jour le 28/03/2024 à 13:30
Une étude du cerveau du joueur a permis d'établir avec certitude que Billy Guyton souffrait d'une ETC, de niveau deux sur quatre, faisant de Guyton le premier rugbyman professionnel en Nouvelle-Zélande chez qui cette maladie a été attestée. Photo DR
Maux de tête, incapacité à se concentrer, hypersensibilité aux sons, nausées, vertiges: en mai 2018, la liste des maux dont souffrait Billy Guyton expliquait sans mal sa retraite prématurée, à l'âge de 28 ans, après avoir subi plusieurs commotions dans sa carrière.
Le demi de mêlée néo-zélandais, qui a principalement évolué dans le championnat national mais a aussi joué en Super Rugby, notamment sous le maillot des Auckland Blues aux côtés des All Blacks Charlie Faumuina ou Jerome Kaino, décide alors de jeter l'éponge, après une nouvelle alerte en raison d'un choc à l'entraînement.
"C'est la meilleure chose pour ma santé et ma famille", explique-t-il à l'époque au Nelson Weekly, l'hebdomadaire local de la baie de Tasman, dans l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande, où évoluait le joueur sous le maillot des Tasman Mako.
Sa mort dramatique à 33 ans en mai 2023, d'un suicide d'après la presse néo-zélandaise, n'a pourtant pas relancé le débat sur les commotions cérébrales dans le rugby, mais plutôt sur la difficile reconversion des sportifs et le tabou de la santé mentale.
L'ETC, une maladie mal diagnostiquée
Il aura fallu un communiqué de la Brain Bank néo-zélandaise, la semaine dernière, pour rouvrir le débat.
Une étude du cerveau du joueur a permis d'établir avec certitude que Billy Guyton souffrait d'une ETC, de niveau deux sur quatre, faisant de Guyton le premier rugbyman professionnel en Nouvelle-Zélande chez qui cette maladie a été attestée.
"L'ETC est une maladie neurodégénérative qui pourrait résulter d'impacts répétés à la tête, avec pour corollaire des troubles du caractère et de l'humeur, ainsi que des troubles de la mémoire", explique à l'AFP le docteur Jean-François Chermann, neurologue et spécialiste des commotions.
"Le début est insidieux avec des maux de tête persistants, une impulsivité, qui peuvent commencer parfois avant la fin de la carrière du joueur", ajoute-t-il.
La maladie "évolue in fine vers une démence et une perte totale de l'autonomie", décrit à l'AFP le professeur en neurologie Jacques Touchon.
"Le pauvre homme passait des heures dans un petit placard sombre parce qu'il ne supportait pas d'être à la lumière", expliquait à Radio New Zealand John Guyton à propos de son fils Billy, déplorant qu'il n'ait pas été diagnostiqué plus tôt.
"C'est l'examen au microscope du cerveau qui permet de poser le diagnostic avec certitude. C'est donc un examen qui est fait après le décès et non du vivant du sportif", détaille le docteur Chermann.
"Mais si ça existe dans les autres sports, il n'y pas de raison que ça n'existe pas dans le rugby", assure-t-il, citant comme exemple le football américain ou la boxe, où de nombreux cas sont avérés.
Le risque des "subcommotions"
D'anciens joueurs de rugby sont probablement atteints d'ETC, comme l'ex-international gallois Alix Popham, qui a rendu public en 2020 ce diagnostic, annonçant souffrir de démence précoce.
L'ancien troisième ligne fait partie des centaines d'anciens rugbymen engagés dans une procédure judiciaire collective contre World Rugby, et les fédérations anglaise et galloise, en raison de maladies neurologiques attribuées à des commotions.
Parmi les plaignants se trouvent également l'ancien capitaine du pays de Galles Ryan Jones, ou le talonneur anglais Steve Thompson, vainqueur du Mondial-2003.
"Il faut faire en sorte d'identifier les joueurs qui pourraient être à risque de développer une ETC", détaille le Dr Chermann, qui pense qu'à partir de cinq commotions, les joueurs devraient bénéficier d'un protocole avec un panel d'examens.
Avec une difficulté supplémentaire: outre les commotions, les rugbymen subissent également de nombreux chocs de moindre importance lors des plaquages, des grattages... Ces "subcommotions" accumulées pourraient également expliquer l'apparition de l'ETC.
Une solution possible: "jusqu'à l'âge de 15 ans, limiter les contacts, et privilégier l'évitement", prône Jean-François Chermann. Une nécessité d'autant plus forte que "le sport amateur n'a pas l'infrastructure médicale du sport professionnel", souligne Jacques Touchon, qui rajoute que "le cerveau de l'adolescent et du jeune adulte est plus sensible aux chocs que celui de l'adulte".
Mais cette révolution est loin d'être garantie dans un sport aussi admiratif du contact que le rugby.
marchal- Centre de presse
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Re: Rugby et démence
Amateurs : un Espoir de l'UBJ en Charente dans le coma après un plaquage
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Amateurs-un-espoir-de-l-ubj-en-charente-dans-le-coma-apres-un-plaquage/1461424
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Amateurs-un-espoir-de-l-ubj-en-charente-dans-le-coma-apres-un-plaquage/1461424
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Re: Rugby et démence
Champions Cup – "Parfois, on te fait sentir que tu triches par rapport à ça" : Thibaud Flament (Toulouse) évoque les commotions cérébrales
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Thibaud-flament-toulouse-je-ne-suis-pas-heureux-d-etre-remplacant/1469351
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Re: Rugby et démence
Top 14 : Danty : «Je dois porter des lunettes, j’ai subi une altération de la vue»
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/rugby-danty-je-dois-porter-des-lunettes-j-ai-subi-une-alteration-de-la-vue-20240606
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Re: Rugby et démence
Quid de la boxe où, justement, le but ultime est d'infliger à l'adversaire une commotion la plus sévère possible ?
C'est une excellente chose de voir la prise en charge des commotions dans le rugby enfin prise au sérieux, mais, si on laisse les boxeurs et autres artistes du MMA continuer à se massacrer allègrement...
C'est une excellente chose de voir la prise en charge des commotions dans le rugby enfin prise au sérieux, mais, si on laisse les boxeurs et autres artistes du MMA continuer à se massacrer allègrement...
tonysoprano- J'aime l'Union passionnément
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Humeur : variable mais belles éclaircies dominantes
Re: Rugby et démence
https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/triste-fin-pour-wenceslas-lauret-on-ne-devrait-plus-revoir-le-flanker-international-sur-un-terrain_61166411.html
marchal- Centre de presse
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Re: Rugby et démence
https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Article/-c-a-ete-pour-moi-la-solution-un-nouveau-protocole-pourrait-revolutionner-le-traitement-des-commotions/1509714
« Ç'a été pour moi la solution » : un nouveau protocole à base de laser pourrait révolutionner le traitement des commotions
Un traitement à base de laser et de LED à faible intensité, efficace sur quelques cas, pourrait bientôt être testé à grande échelle sur des sportifs atteints de symptômes commotionnels persistants.
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Dominique Issartel
Après avoir travaillé pendant plus de deux ans sur un protocole de soins par photobiomodulation, destiné à accélérer la disparition des commotions cérébrales, blessures invisibles pour lesquelles il n'existe aucun traitement, le docteur Jean-François Chermann, neurologue spécialisé dans ce domaine (il a vu défiler plus de 3 000 sportifs commotionnés dans son cabinet depuis 2006) et Philippe Malafosse, posturologue et médecin de l'équipe de rugby de Montpellier, aimeraient que les choses s'accélèrent.
Alors que la société RegenLife, une start-up basée à Montpellier active dans le domaine de la recherche sur les maladies neurodégénératives, a déposé une demande de certification européenne pour le casque qu'elle a conçu afin d'obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) d'ici 2026, les résultats de l'étude menée à l'hôpital Georges-Pompidou sur 50 rugbymen, principalement du Racing 92 et du Stade Français, souffrant de commotions aiguës (survenues moins de 72 heures avant le premier traitement), ont soulevé un réel espoir, y compris pour les personnes atteintes de symptômes commotionnels persistants (SCP) - migraines, angoisses, irritabilité, état dépressif, trouble de l'équilibre - depuis plus de trois mois.
« Une dizaine de jours après le traitement, mes migraines reviennent moins souvent, mais elles n'ont pas disparu »
Florent Duparchy, victime de deux commotions cérébrales
« L'étude faite à Georges-Pompidou a montré qu'il n'y avait pas d'effet secondaire problématique, explique Jean-François Chermann. Ensuite, les tests de Philippe Malafosse montrent que les paramètres oculomoteurs (*) ont été bien améliorés. Concernant la preuve de l'efficacité du traitement sur la résolution des symptômes, c'est plus compliqué, car la plupart récupèrent spontanément, après quelques jours de repos. » Aujourd'hui, leur objectif est donc de mettre sur pied une étude similaire, dans plusieurs villes de France, sur des sportifs qui ne récupèrent toujours pas trois mois après le choc. « On voudrait montrer contre placebo que cette technique est efficace. »
(*) Les muscles oculomoteurs sont les six muscles extra-oculaires responsables des mouvements de l'oeil dans l'orbite.
Les financements ne sont pas évidents à trouver - l'étude menée à Georges-Pompidou a coûté environ 200 000 euros - mais une pré-étude clinique sur quelques cas a donné d'excellents résultats sauf sur un footballeur, l'ex-gardien de Reims Florent Duparchy, obligé d'arrêter sa carrière à 23 ans après deux grosses commotions mal prises en charge. « Les séances ont vraiment réactivé mes maux de tête, explique-t-il. On sent vraiment qu'il se passe quelque chose à l'endroit du choc. Je ne dirais pas que le traitement n'a rien changé car, une dizaine de jours après le traitement, mes migraines reviennent moins souvent, mais elles n'ont pas disparu. »
Pour trois autres sportifs, en revanche, l'amélioration a été spectaculaire. Marie-Alice Yahé, ancienne capitaine de l'équipe de France de rugby, revit après avoir enduré des symptômes pendant près de dix ans. L'ancien troisième-ligne du Stade Français, Antoine Burban, qui n'arrivait plus à contrôler ses accès de colère - « je pouvais hurler sur mes enfants pour un Lego mal rangé » -, a pu retrouver une vie de famille apaisée et ses symptômes ont diminué de plus de 80 %.
Enfin, la gardienne de l'équipe de France de handball, Cléopâtre Darleux, écartée des terrains pendant presqu'un an après une commotion subie en décembre 2022, lors d'un match de Championnat, a pu retrouver les terrains en janvier dernier et être sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Paris, où elle a disputé deux matches. « Quand j'ai démarré le traitement - huit séances sur un mois -, j'étais désespérée, raconte-t-elle. Dès que je faisais un effort à plus de 70 %, j'avais des douleurs à la tête. Les Jeux approchaient mais, pour moi, ils s'éloignaient de plus en plus. Ce protocole a été pour moi la solution de la dernière chance et, au bout d'un mois, je n'avais plus mal et, surtout, je sentais en moi un regain d'énergie, j'étais à nouveau optimiste. »
« On est convaincus qu'on est en présence d'un traitement efficace »
Jean-François Chermann, neurologue
Ces quelques sportifs poussent aujourd'hui pour qu'une étude scientifique soit mise en place le plus rapidement possible. « Ces soins doivent être accessibles pour des personnes comme nous, estime Cléopâtre Darleux, qui souffrent sans savoir vers qui se tourner. » Pour les médecins, c'est compliqué d'avoir une solution à portée de main sans pouvoir encore l'utiliser à grande échelle.
« Les athlètes de haut niveau, ce sont des gens très particuliers pour qui le rugby, le foot, le judo, c'est vraiment leur vie, témoigne Chermann. Vu les expériences très encourageantes, vu l'innocuité de la machine, on souhaite faire des études multicentriques (qui se déroulent simultanément dans plusieurs lieux différents) le plus rapidement possible. On ne peut pas se permettre de laisser les gens souffrir alors qu'on est convaincus qu'on est en présence d'un traitement efficace. »
« On espère que cet outil va se démocratiser, conclut Philippe Malafosse, pour aider aussi les sportifs du monde amateur. Ce sont les parents pauvres en termes de commotions ; en rugby, il y a des milliers de suspicions de commotions par an. »
« Ç'a été pour moi la solution » : un nouveau protocole à base de laser pourrait révolutionner le traitement des commotions
Un traitement à base de laser et de LED à faible intensité, efficace sur quelques cas, pourrait bientôt être testé à grande échelle sur des sportifs atteints de symptômes commotionnels persistants.
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Dominique Issartel
Après avoir travaillé pendant plus de deux ans sur un protocole de soins par photobiomodulation, destiné à accélérer la disparition des commotions cérébrales, blessures invisibles pour lesquelles il n'existe aucun traitement, le docteur Jean-François Chermann, neurologue spécialisé dans ce domaine (il a vu défiler plus de 3 000 sportifs commotionnés dans son cabinet depuis 2006) et Philippe Malafosse, posturologue et médecin de l'équipe de rugby de Montpellier, aimeraient que les choses s'accélèrent.
Alors que la société RegenLife, une start-up basée à Montpellier active dans le domaine de la recherche sur les maladies neurodégénératives, a déposé une demande de certification européenne pour le casque qu'elle a conçu afin d'obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) d'ici 2026, les résultats de l'étude menée à l'hôpital Georges-Pompidou sur 50 rugbymen, principalement du Racing 92 et du Stade Français, souffrant de commotions aiguës (survenues moins de 72 heures avant le premier traitement), ont soulevé un réel espoir, y compris pour les personnes atteintes de symptômes commotionnels persistants (SCP) - migraines, angoisses, irritabilité, état dépressif, trouble de l'équilibre - depuis plus de trois mois.
« Une dizaine de jours après le traitement, mes migraines reviennent moins souvent, mais elles n'ont pas disparu »
Florent Duparchy, victime de deux commotions cérébrales
« L'étude faite à Georges-Pompidou a montré qu'il n'y avait pas d'effet secondaire problématique, explique Jean-François Chermann. Ensuite, les tests de Philippe Malafosse montrent que les paramètres oculomoteurs (*) ont été bien améliorés. Concernant la preuve de l'efficacité du traitement sur la résolution des symptômes, c'est plus compliqué, car la plupart récupèrent spontanément, après quelques jours de repos. » Aujourd'hui, leur objectif est donc de mettre sur pied une étude similaire, dans plusieurs villes de France, sur des sportifs qui ne récupèrent toujours pas trois mois après le choc. « On voudrait montrer contre placebo que cette technique est efficace. »
(*) Les muscles oculomoteurs sont les six muscles extra-oculaires responsables des mouvements de l'oeil dans l'orbite.
Les financements ne sont pas évidents à trouver - l'étude menée à Georges-Pompidou a coûté environ 200 000 euros - mais une pré-étude clinique sur quelques cas a donné d'excellents résultats sauf sur un footballeur, l'ex-gardien de Reims Florent Duparchy, obligé d'arrêter sa carrière à 23 ans après deux grosses commotions mal prises en charge. « Les séances ont vraiment réactivé mes maux de tête, explique-t-il. On sent vraiment qu'il se passe quelque chose à l'endroit du choc. Je ne dirais pas que le traitement n'a rien changé car, une dizaine de jours après le traitement, mes migraines reviennent moins souvent, mais elles n'ont pas disparu. »
Pour trois autres sportifs, en revanche, l'amélioration a été spectaculaire. Marie-Alice Yahé, ancienne capitaine de l'équipe de France de rugby, revit après avoir enduré des symptômes pendant près de dix ans. L'ancien troisième-ligne du Stade Français, Antoine Burban, qui n'arrivait plus à contrôler ses accès de colère - « je pouvais hurler sur mes enfants pour un Lego mal rangé » -, a pu retrouver une vie de famille apaisée et ses symptômes ont diminué de plus de 80 %.
Enfin, la gardienne de l'équipe de France de handball, Cléopâtre Darleux, écartée des terrains pendant presqu'un an après une commotion subie en décembre 2022, lors d'un match de Championnat, a pu retrouver les terrains en janvier dernier et être sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Paris, où elle a disputé deux matches. « Quand j'ai démarré le traitement - huit séances sur un mois -, j'étais désespérée, raconte-t-elle. Dès que je faisais un effort à plus de 70 %, j'avais des douleurs à la tête. Les Jeux approchaient mais, pour moi, ils s'éloignaient de plus en plus. Ce protocole a été pour moi la solution de la dernière chance et, au bout d'un mois, je n'avais plus mal et, surtout, je sentais en moi un regain d'énergie, j'étais à nouveau optimiste. »
« On est convaincus qu'on est en présence d'un traitement efficace »
Jean-François Chermann, neurologue
Ces quelques sportifs poussent aujourd'hui pour qu'une étude scientifique soit mise en place le plus rapidement possible. « Ces soins doivent être accessibles pour des personnes comme nous, estime Cléopâtre Darleux, qui souffrent sans savoir vers qui se tourner. » Pour les médecins, c'est compliqué d'avoir une solution à portée de main sans pouvoir encore l'utiliser à grande échelle.
« Les athlètes de haut niveau, ce sont des gens très particuliers pour qui le rugby, le foot, le judo, c'est vraiment leur vie, témoigne Chermann. Vu les expériences très encourageantes, vu l'innocuité de la machine, on souhaite faire des études multicentriques (qui se déroulent simultanément dans plusieurs lieux différents) le plus rapidement possible. On ne peut pas se permettre de laisser les gens souffrir alors qu'on est convaincus qu'on est en présence d'un traitement efficace. »
« On espère que cet outil va se démocratiser, conclut Philippe Malafosse, pour aider aussi les sportifs du monde amateur. Ce sont les parents pauvres en termes de commotions ; en rugby, il y a des milliers de suspicions de commotions par an. »
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Re: Rugby et démence
La photobiomodulation, qu'est-ce que c'est ?
https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/La-photobiomodulation-qu-est-ce-que-c-est/1509718
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Re: Rugby et démence
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/-en-fait-je-n-etais-pas-dingue-comment-marie-alice-yahe-a-soigne-les-sequelles-de-ses-commotions-grace-a-la-photobiomodulation/1509708
« En fait, je n'étais pas dingue », comment Marie-Alice Yahé a soigné les séquelles de ses commotions grâce à la photobiomodulation
Depuis près de dix ans, Marie-Alice Yahé, ancienne capitaine de l'équipe de France de rugby, vivait avec des séquelles de ses commotions, qui ont disparu après quelques séances de photobiomodulation.
Dominique Issartel
« Comment avez-vous été amenée à tester la photobiomodulation ?
Quand la société RegenLife a présenté cette nouvelle technologie devant le Sénat, après les premières études des docteurs Chermann et Malafosse, j'avais été invitée pour témoigner de ma propre histoire et expliquer les séquelles dont je souffrais depuis près de dix ans à cause d'une série de commotions (cinq ont été identifiées) qui m'ont forcée à arrêter ma carrière en 2014. Quand les médecins ont entendu mon récit, ils m'ont proposé d'intégrer un petit groupe de sportifs, avec Cléopatre Darleux (gardienne de l'équipe de France de handball) et Antoine Burban (ancien troisième-ligne du Stade Français), souffrant de symptômes persistants pour pouvoir bénéficier du traitement par photobiomodulation dans le cadre d'une pré-étude.
Quelles étaient vos séquelles à ce moment-là ?
D'abord, beaucoup de maux de tête. À Canal+ (où elle est consultante), par exemple, je prenais des dolipranes très souvent car j'avais du mal à supporter les spots, le casque sur la tête, le bruit. J'avais aussi du mal à me concentrer et aucun repère dans l'espace, aucun équilibre. Si je faisais une roulade par terre avec mon fils, je ne savais plus où j'étais en me relevant, parfois je vomissais. Et je souffrais d'angoisses : après une de mes commotions, on était logées au 7e étage d'un hôtel et j'avais développé une phobie des ascenseurs.
« Depuis, je n'ai plus eu besoin de prendre de Doliprane ; je peux monter dans les ascenseurs »
Combien de séances avez-vous suivies ?
D'abord, les docteurs Chermann et Malafosse m'ont soumis à plusieurs examens sous forme de jeux. Avec un appareil qui s'appelle un Neurotracker, on doit suivre plein de balles qui bougent dans tous les sens pour calculer la vitesse à laquelle notre cerveau est capable de retenir des choses.
J'ai aussi été testée au niveau de l'équilibre sur une plateforme de stabilométrie. Quelqu'un filmait à ce moment-là et, par rapport à l'encadrement de la porte, on peut constater à quel point je tangue. Ces exercices, j'avais été incapable d'aller au bout tellement ça me mettait mal. Cela avait ravivé beaucoup de choses, les peurs, les maux de tête, les nausées... Ensuite, on a attaqué les séances, deux par semaine en même temps qu'Antoine et Cléopatre. On en a eu huit sur un mois, puis le bilan final, où on a à nouveau subi tous ces tests.
Et alors ?
Au niveau des chiffres, les résultats étaient assez exceptionnels. Le plus flagrant, c'était la stabilométrie, j'étais passée d'oscillations de 400 mm²/seconde à 70. J'étais stable, je ne bougeais plus, même les yeux fermés. Mais surtout, ce qui était bluffant, c'était mon ressenti. Je me sentais complètement libérée d'un poids. Avant, j'avais l'impression d'être en proprioception (*) en permanence, surtout quand il y avait de la foule autour et du mouvement. Là, plus du tout. Depuis, je n'ai plus eu besoin de prendre de Doliprane ; je peux monter dans les ascenseurs !
(*) Capacité, consciente ou inconsciente, du corps à détecter ses actions, ses mouvements dans l'espace.
Ce sont vraiment les commotions qui développent ces phobies ?
Oui, les angoisses font partie des symptômes mais je ne le savais pas jusque-là. Dans mon cas, j'ai eu une commotion doublée d'une fracture du plancher orbital, avec trois pertes de connaissances d'affilée.
À partir de là, j'ai développé plein d'angoisses, je vivais seule et j'avais toujours peur de tomber dans les pommes. J'ai longtemps cru que c'était moi qui avais un problème ou même que j'étais folle. Les docteurs Chermann et Malafosse m'ont expliqué que non. Ils m'ont dit que c'était comme quand on s'amuse à dire : "Tu as perdu une case." Tant qu'on ne la remet pas en place, il y a vraiment ces peurs qui arrivent.
Cette boule que j'avais en permanence, ce soulagement que j'ai ressenti, c'était ça : "En fait, je n'étais pas dingue..." Être prise en charge, sentir cette légèreté dès la première séance... Wow ! Je me suis dit : "Wow, je ne sais pas où ça va me mener mais, par contre, qu'est-ce que ça me fait du bien." »
« En fait, je n'étais pas dingue », comment Marie-Alice Yahé a soigné les séquelles de ses commotions grâce à la photobiomodulation
Depuis près de dix ans, Marie-Alice Yahé, ancienne capitaine de l'équipe de France de rugby, vivait avec des séquelles de ses commotions, qui ont disparu après quelques séances de photobiomodulation.
Dominique Issartel
« Comment avez-vous été amenée à tester la photobiomodulation ?
Quand la société RegenLife a présenté cette nouvelle technologie devant le Sénat, après les premières études des docteurs Chermann et Malafosse, j'avais été invitée pour témoigner de ma propre histoire et expliquer les séquelles dont je souffrais depuis près de dix ans à cause d'une série de commotions (cinq ont été identifiées) qui m'ont forcée à arrêter ma carrière en 2014. Quand les médecins ont entendu mon récit, ils m'ont proposé d'intégrer un petit groupe de sportifs, avec Cléopatre Darleux (gardienne de l'équipe de France de handball) et Antoine Burban (ancien troisième-ligne du Stade Français), souffrant de symptômes persistants pour pouvoir bénéficier du traitement par photobiomodulation dans le cadre d'une pré-étude.
Quelles étaient vos séquelles à ce moment-là ?
D'abord, beaucoup de maux de tête. À Canal+ (où elle est consultante), par exemple, je prenais des dolipranes très souvent car j'avais du mal à supporter les spots, le casque sur la tête, le bruit. J'avais aussi du mal à me concentrer et aucun repère dans l'espace, aucun équilibre. Si je faisais une roulade par terre avec mon fils, je ne savais plus où j'étais en me relevant, parfois je vomissais. Et je souffrais d'angoisses : après une de mes commotions, on était logées au 7e étage d'un hôtel et j'avais développé une phobie des ascenseurs.
« Depuis, je n'ai plus eu besoin de prendre de Doliprane ; je peux monter dans les ascenseurs »
Combien de séances avez-vous suivies ?
D'abord, les docteurs Chermann et Malafosse m'ont soumis à plusieurs examens sous forme de jeux. Avec un appareil qui s'appelle un Neurotracker, on doit suivre plein de balles qui bougent dans tous les sens pour calculer la vitesse à laquelle notre cerveau est capable de retenir des choses.
J'ai aussi été testée au niveau de l'équilibre sur une plateforme de stabilométrie. Quelqu'un filmait à ce moment-là et, par rapport à l'encadrement de la porte, on peut constater à quel point je tangue. Ces exercices, j'avais été incapable d'aller au bout tellement ça me mettait mal. Cela avait ravivé beaucoup de choses, les peurs, les maux de tête, les nausées... Ensuite, on a attaqué les séances, deux par semaine en même temps qu'Antoine et Cléopatre. On en a eu huit sur un mois, puis le bilan final, où on a à nouveau subi tous ces tests.
Et alors ?
Au niveau des chiffres, les résultats étaient assez exceptionnels. Le plus flagrant, c'était la stabilométrie, j'étais passée d'oscillations de 400 mm²/seconde à 70. J'étais stable, je ne bougeais plus, même les yeux fermés. Mais surtout, ce qui était bluffant, c'était mon ressenti. Je me sentais complètement libérée d'un poids. Avant, j'avais l'impression d'être en proprioception (*) en permanence, surtout quand il y avait de la foule autour et du mouvement. Là, plus du tout. Depuis, je n'ai plus eu besoin de prendre de Doliprane ; je peux monter dans les ascenseurs !
(*) Capacité, consciente ou inconsciente, du corps à détecter ses actions, ses mouvements dans l'espace.
Ce sont vraiment les commotions qui développent ces phobies ?
Oui, les angoisses font partie des symptômes mais je ne le savais pas jusque-là. Dans mon cas, j'ai eu une commotion doublée d'une fracture du plancher orbital, avec trois pertes de connaissances d'affilée.
À partir de là, j'ai développé plein d'angoisses, je vivais seule et j'avais toujours peur de tomber dans les pommes. J'ai longtemps cru que c'était moi qui avais un problème ou même que j'étais folle. Les docteurs Chermann et Malafosse m'ont expliqué que non. Ils m'ont dit que c'était comme quand on s'amuse à dire : "Tu as perdu une case." Tant qu'on ne la remet pas en place, il y a vraiment ces peurs qui arrivent.
Cette boule que j'avais en permanence, ce soulagement que j'ai ressenti, c'était ça : "En fait, je n'étais pas dingue..." Être prise en charge, sentir cette légèreté dès la première séance... Wow ! Je me suis dit : "Wow, je ne sais pas où ça va me mener mais, par contre, qu'est-ce que ça me fait du bien." »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Rugby et démence
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