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Coupe du monde U20 2024
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Re: Coupe du monde U20 2024
nadoloubb a écrit:Thony a écrit:nadoloubb a écrit:Switch a écrit:Big'Ben a écrit:Thony a écrit:Résumé de la victoire française, avec de très beaux essais :
- le second essai français avec la passe acrobatique de Reus propulsé en touche
- l'essai français de la 45ème minute, avec je ne sais pas combien de passes après-contact
Si on ne gagne pas un jour une coupe du Monde après tous ces succès des U20
Tu peux prendre les meilleurs, faire tout ce que tu veux, tant qu'on aura pas un mec compétant à la tête de cette équipe et qui ne fait pas sa compo en fonction de la presse, bah on ne gagnera rien.
Ce qui est dingue c'est de se dire qu'on a gagné les 3 dernières éditions (+ 2 demies en 2015 et 20117), qu'on est encore en finale cette année, mais que les séniors n'ont plus vu une finale ni même une demi-finale depuis 13 ans !!! C'est incroyable !
A l'inverse, les U20 sudafs n'ont pas vue une finale U20 depuis 12 ans mais chez les séniors, ils sont doubles champions du monde en titre. De même que les U20 néo-zélandais n'ont finalement que 3 titres sur les 10 dernières éditions U20, mais sur la même période, sont deux fois champions du monde + une fois vice-champions.
Cherchez l'erreur
Clairement, il y a quelque chose qu'on loupe entre les jeunes et les séniors. Je pense effectivement qu'il y a le manager et le jeu prôné, mais pas que.
Plus ca va plus je pense que c'est la fraicheur physique tant qu'on jouera autant on ne pourra pas rivaliser car on pete trop de mec
Certes, mais en général, la Coupe du Monde, est en début de saison, pour nous, donc pas d'excuse de fatigue, en principe....
Clairement que si, tu imagines que NTK (comme tous les toulaisains) a fini la saison en juin et 1 semaine plus tard il attaque la lourde prépa physique coupe du monde,
Exactement. les joueurs ont une coupure symbolique. C'est sur l'année précédant la CDM qu'il faut travailler. Il faudrait que les joueurs aient plus de repos. C'est une contrainte supplémentaire pour les clubs. Alors pour montrer l'exemple, l'EDF devrait un peu galvauder le tournoi avant la CDM. Hors de question que les joueurs majeurs les Dupont, Aldritt, Marchand, Flament, Penaud etc... jouent l'intégralité des 5 matchs. Ils devraient même être préservés sur 2, voir 3 matchs. Du repos pour les titulaires, du temps de jeu pour leur remplaçants, qui rappelons le, à l'instar de Lucu, arrivent en CDM sans réelle expérience car n'ayant fait que des bouts de matchs.
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du monde U20 2024
Roberto Miopalmo a écrit:nadoloubb a écrit:Thony a écrit:nadoloubb a écrit:Switch a écrit:Big'Ben a écrit:Thony a écrit:Résumé de la victoire française, avec de très beaux essais :
- le second essai français avec la passe acrobatique de Reus propulsé en touche
- l'essai français de la 45ème minute, avec je ne sais pas combien de passes après-contact
Si on ne gagne pas un jour une coupe du Monde après tous ces succès des U20
Tu peux prendre les meilleurs, faire tout ce que tu veux, tant qu'on aura pas un mec compétant à la tête de cette équipe et qui ne fait pas sa compo en fonction de la presse, bah on ne gagnera rien.
Ce qui est dingue c'est de se dire qu'on a gagné les 3 dernières éditions (+ 2 demies en 2015 et 20117), qu'on est encore en finale cette année, mais que les séniors n'ont plus vu une finale ni même une demi-finale depuis 13 ans !!! C'est incroyable !
A l'inverse, les U20 sudafs n'ont pas vue une finale U20 depuis 12 ans mais chez les séniors, ils sont doubles champions du monde en titre. De même que les U20 néo-zélandais n'ont finalement que 3 titres sur les 10 dernières éditions U20, mais sur la même période, sont deux fois champions du monde + une fois vice-champions.
Cherchez l'erreur
Clairement, il y a quelque chose qu'on loupe entre les jeunes et les séniors. Je pense effectivement qu'il y a le manager et le jeu prôné, mais pas que.
Plus ca va plus je pense que c'est la fraicheur physique tant qu'on jouera autant on ne pourra pas rivaliser car on pete trop de mec
Certes, mais en général, la Coupe du Monde, est en début de saison, pour nous, donc pas d'excuse de fatigue, en principe....
Clairement que si, tu imagines que NTK (comme tous les toulaisains) a fini la saison en juin et 1 semaine plus tard il attaque la lourde prépa physique coupe du monde,
Exactement. les joueurs ont une coupure symbolique. C'est sur l'année précédant la CDM qu'il faut travailler. Il faudrait que les joueurs aient plus de repos. C'est une contrainte supplémentaire pour les clubs. Alors pour montrer l'exemple, l'EDF devrait un peu galvauder le tournoi avant la CDM. Hors de question que les joueurs majeurs les Dupont, Aldritt, Marchand, Flament, Penaud etc... jouent l'intégralité des 5 matchs. Ils devraient même être préservés sur 2, voir 3 matchs. Du repos pour les titulaires, du temps de jeu pour leur remplaçants, qui rappelons le, à l'instar de Lucu, arrivent en CDM sans réelle expérience car n'ayant fait que des bouts de matchs.
Pour moi la solution idéal et qu'une fois tous les 4 ans, on zappe la coupe d'europe mais bon
nadoloubb- Quentin MARTIntino
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Re: Coupe du monde U20 2024
Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/exclusif-malgre-tout-lequipe-de-france-nest-pas-tombee-le-selectionneur-du-xv-de-france-fabien-galthie-debriefe-la-tournee-cauchemar-des-bleus-en-12083607.php
Exclusif – "Malgré tout, l’équipe de France n’est pas tombée" : le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié débriefe la tournée cauchemar des Bleus en Argentine
Par Arnaud Beurdeley et Nicolas Zanardi
Exclusif – Au terme d’une tournée en Argentine qui aura profondément marqué les esprits par ses affaires extra-sprotives, Fabien Galthié a choisi Midi Olympique pour débriefer en longueur ces deux semaines qui ont viré au cauchemar. Un bilan sportif, d’abord, puis évidemment humain, au long duquel le sélectionneur du XV de France n’a pas masqué ses émotions.
C’est à quelques heures du grand retour des Bleus en France, dans sa chambre au 16e étage de l’hôtel Emperador de Buenos Aires que Fabien Galthié a accepté de débriefer pour Midi Olympique la tournée du XV de France. Un exercice périlleux, puisqu’il s’agissait de tirer les leçons sportives de cette tournée, lesquelles demeurent évidemment très secondaires par rapport aux faits divers qui ont empoisonné la dernière semaine des siens en Argentine. Pourtant, pendant près de 50 minutes passées autour d’un café, attablé autour d’un bureau où s’entassaient pêle-mêle ses notes de la veille, Fabien Galthié s’est plié au jeu de l’interview. Parfois déstabilisé, jamais coulé. Mais les silences du sélectionneur ont parfois pris davantage de sens que ses mots…
Compte tenu du contexte de cette tournée, est-il possible d’en effectuer malgré tout un bilan sportif ?
On va essayer, bien sûr. Même si rien n’est simple.
Avant le premier test, vous aviez dit que le XV de France ne s’était jamais aussi bien entraîné qu’avant cette tournée…
(il coupe) Jamais. Lors des cinq dernières années, sur les préparations courtes d’avant-tournée ou d’avant-Tournoi (la Coupe du monde étant évidemment un cas à part), je maintiens que c’était la meilleure des préparations qu’on ait jamais réalisée. Je parle ici de l’ensemble du travail qui a été fourni, de la part des joueurs ou du staff.
Avant ce premier test, vous aviez aussi dit que vous disposiez au sein de ce groupe de futurs "Premium". En êtes-vous toujours convaincu ?
Je le maintiens, ça aussi. Nous avons assez d’éléments pour le penser, de par notre connaissance, de par notre savoir-faire. Pourquoi avions-nous dit qu’il s’agissait de notre meilleure préparation ? D’abord parce que nous, le staff, avons passé un cap sur notre méthodologie, sur notre organisation, sur la synthèse des expériences passées. Nous avons touché du doigt certaines choses, et nous avons proposé sur ces quatre semaines – et notamment les trois premières de préparation – quelque chose qui nous a semblé très pertinent. La lecture de ce contenu, ça a été notre premier test à Mendoza, puis celui qui a suivi en Uruguay quatre jours après avec une autre équipe. En revanche, alors que je suis encore à chaud, je dirais que le troisième test est celui qu’on a le moins bien préparé sur le plan sportif, puisque le groupe a été scindé en deux en raison du voyage en Uruguay. Au final, on termine avec le sentiment de n’avoir pas du tout préparé le troisième match.
Parlons de ce match du mercredi en Uruguay, justement. Vous y avez blessé deux piliers droits avant le dernier test, dont Thomas Laclayat aux côtes et Demba Bamba qui était déjà en souffrance au niveau de son genou…
(il coupe) Même trois, puisque Georges-Henri s’est bloqué le dos. Dès la première minute du test de Vélez, il était blessé.
Ce déplacement en Uruguay correspondait à votre envie de renouer avec des tournées "à l’ancienne", avec un match en semaine. Ne regrettez-vous pas ce choix ?
Non, parce qu’on a appris. (il répète) On a appris. Je constate qu’on n’a pas pu préparer le troisième match, mais on a appris.
Au vu de la logistique qui était organisée en amont, ne pouviez-vous pas vous en douter ?
Non, il fallait le vivre. Vraiment. On pensait que le premier match était en quelque sorte un entraînement, que ce deuxième match en était un deuxième, et que le troisième serait une sorte de synthèse, le fruit de tous ces entraînements. Et bien non, il ne l’a pas été. Même si ce match reste particulier parce qu’on l’a joué sans pilier doit ou presque pendant 80 minutes, parce que le carton jaune de Georges-Henri peut être contestable mais aussi, sur un plan très simple, parce qu’on n’a pas pu préparer notre touche. Et on en a constaté les effets.
Pardon d’être sarcastique, mais quand les deux meilleurs spécialistes de la touche du groupe sont en prison, difficile d’être performant dans ce secteur…
(il soupire) Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que les deux joueurs dont vous parlez ont été très bons à Mendoza. Vraiment, très, très bons.
Je ne parle pas d’Auradou et de Jegou à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Hugo Auradou et Oscar Jegou faisaient-ils partie, à vos yeux, des potentiels futurs Premium que vous aviez identifiés ?
Ils en font toujours partie. Je ne parle pas d’eux à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Y a-t-il d’autres joueurs du groupe présent en Argentine susceptibles d’être revus en novembre ?
Certains vont participer à notre émulation, c’est certain.
On a souvent comparé cette tournée à celle qui avait eu lieu en Australie en 2021. Sportivement, en avez-vous tiré autant d’enseignements ?
Sur un plan sportif, on a gagné la tournée et on a battu l’Uruguay. Ce sont les faits. On a aussi amélioré notre méthodologie. Le staff a énormément progressé et a encore des perspectives d’évolution très claires et identifiées. Enfin, on a des joueurs en développement qui entrent dans l’émulation, comme je vous l’ai dit.
Lesquels ?
Je ne veux pas trop citer de noms, c’est difficile. Mais clairement, je crois que vous êtes en capacité de voir les joueurs à qui je fais allusion. Vous n’allez pas trop vous tromper.
On songe à Mickaël Guillard et Lenni Nouchi, en premier lieu…
Je le répète : si vous regardez les matchs, vous n’allez pas beaucoup vous tromper.
La difficulté étant qu’en novembre, vous ne devriez pas pouvoir compter sur 42 joueurs…
(long silence…)
Vous espérez encore en avoir 42 ?
On va travailler à cela. On est simplement d’accord sur le fait qu’il est beaucoup plus facile et efficace de travailler à 42, pour tout le monde. Mais attention, 42 joueurs quand on est en France, ce n’est que jusqu’à mercredi. On ne les bloque pas toute la semaine. Il y a simplement trois jours de travail, puis nous passons à 28 et quatorze d’entre eux repartent dans les clubs.
Pour conclure sur le volet sportif, le fait de n’avoir pas réussi l’exploit historique de remporter deux tests en Argentine pour la première fois depuis 1998 restera-t-il un regret ?
On était très déterminés à remporter ce deuxième test, mais on a été confrontés à plusieurs problèmes que nous n’avions pas identifiés. Et malgré cela, il y a des moments-clés dans ce match que nous n’avons pas bien gérés, alors que nous étions en train d’inverser la tendance. Autour de la 55e, deux ou trois faits de jeu, deux ou trois décisions qui nous incombent ne nous ont pas permis d’exercer la pression qu’il fallait et nous ont fait lâcher le contrôle du jeu. Une annonce en touche qui n’est pas bonne, une pénalité gratuite pour obstruction… S’ensuit une période très difficile à 13, à cause des blessures et du carton jaune qui ont débouché sur cette règle de la carence. Cela ne nous a pas permis de faire entrer Léo Berdeu. Malgré tout ça, à dix minutes de la fin, nous avons trois ballons de marque très forts qui auraient pu nous permettre de revenir à une marque. Il y a cet essai qui nous est refusé pour cette passe en-avant d’Antoine Hastoy, qui peut aussi se discuter, un grattage sur Posolo Tuilagi également. Et enfin cette pénaltouche qu’on perd sur la construction du maul, ce qui ramène aussi au fait qu’un test-match se prépare en une semaine et pas en deux jours, pour mieux travailler notre maîtrise individuelle et collective. (il marque une longue pause) Mais j’ai quand même aimé l’énergie qu’on a mise dans les dix dernières minutes, malgré tous ces faits de jeu contraires.
Vous souligniez tout à l’heure le travail de votre staff. Chacun y a-t-il trouvé sa place, désormais ?
Une longue tournée permet de mieux se connaître, et à chacun des membres de mieux appréhender l’écosystème du XV de France. Notre thème, par rapport à notre débriefing du Tournoi, c’était d’améliorer nos connexions. Et nous l’avons fait. Construire un staff performant, ça peut demander du temps, sachant qu’on n’en a pas beaucoup au niveau international.
Pour amorcer une transition douce vers le sujet principal de l’actualité, les événements de la dernière semaine ont-ils pu distendre quelques liens au sein du staff ?
Je n’ai pas ressenti ça. Au sein d’un groupe et d’une délégation dans la tourmente, cela aurait pu être une possibilité. Durant le Tournoi, on avait déjà ressenti une petite tempête et on avait redressé la barre dans la difficulté. Il me semble que, là encore, le staff a été très solide dans la tourmente.
Parlons de cette tourmente. Dimanche 7 juillet, vous avez pris une première déflagration avec l’affaire Jaminet. Quelle a été votre réaction à la découverte de cette vidéo ?
À titre personnel, indépendamment de la posture institutionnelle, je suis choqué. Ce sont des faits et face à ces faits, on devait prendre des décisions. Ce que j’ai dit pendant cette tournée, et que j’ai répété depuis cinq ans, c’est que l’on a un travail quotidien pour construire un cadre de jeu et un cadre de vie. Vous êtes témoins de ce travail-là, vous l’avez parfois relevé dans des moments déjà difficiles. On essaie d’améliorer en permanence cette construction, d’être juste. Mais on s’adresse à des êtres humains, à une société, dans le cadre d’une activité particulière.
D’accord… Et ?
Malgré tous nos travaux, malgré notre exigence, malgré le fait de rappeler en permanence ce cadre de vie et de prévenir les joueurs, on se retrouve face à des problèmes plus ou moins graves. Je pense qu’on ne règle pas les problèmes, ce serait de la prétention que de dire ça. Les problèmes, on ne les règle pas, on les gère, tout en essayant de les anticiper. Parfois, ils arrivent, comme vous avez pu le vivre avec nous. Sachant que toute délégation, toute communauté, reste une émanation de la société moderne. Nous allons mettre en place avec Jean-Marc Lhermet et la Fédération des mesures pour que cela ne se reproduise plus jamais.
La décision d’exclure immédiatement Melvyn Jaminet a-t-elle été de votre fait ?
Cela a été une décision collégiale et fédérale, dans laquelle je m’inclus.
Est-il imaginable de revoir Melvyn Jaminet porter un jour le maillot de l’équipe de France ?
C’est impossible de répondre à cette question. (il marque une longue pause) Il y a d’abord une commission disciplinaire qui va se réunir à la Fédération, une commission disciplinaire qui va se réunir dans son club aussi.
Avez-vous vécu cet épisode comme un coup de massue, alors que le début de tournée semblait idyllique ?
Je le vis comme un moment difficile. Le poste que j’occupe peut s’apparenter à une mission lourde. Depuis cinq ans, je suis exposé. L’exposition est une chose, mais il y a aussi tout ce qui va avec. Elle n’est qu’une émanation du contenu de la mission. Depuis cinq ans, nous traversons des périodes difficiles, et il y a en cela plusieurs points : la difficulté de ces moments, et la manière dont ces événements arrivent. Ça ne prévient pas.
Dans votre groupe, plusieurs joueurs sont issus de l’immigration. Comment ont-ils vécu cette affaire, leur en avez-vous parlé directement ?
Oui, on a essayé de discuter. Avec tout le monde. Il me semble que cela a été vite réglé, en fait, car ces émotions ont été très vite partagées. Dans ces moments, il faut être le plus juste possible. On a fait un partage d’informations le dimanche soir, qui était une discussion ouverte. Dans le cadre de notre fonctionnement, cela paraissait évident de passer par cela, en prenant soin des uns et des autres. La décision a été immédiatement partagée, puis il y a eu un temps de discussion sur un format très ouvert. Chacun a eu la possibilité de s’exprimer.
Si bien qu’on se souvient avoir eu, après l’entraînement du lundi matin, le sentiment que la page était déjà tournée…
On ne peut pas dire que la page était tournée, mais on était passé à autre chose, on était vraiment sur la projection de notre semaine. Un groupe se préparait à partir en Uruguay, l’autre à rester à Buenos Aires, et tout le monde était focus là-dessus.
Et c’est précisément à ce moment que l’affaire Jegou-Auradou débute… Comment avez-vous vécu l’arrivée de la police à l’hôtel, en fin d’après-midi ?
(il soupire) J’étais avec Mathieu Brauge (le team manager du XV de France, NDLR) et William Servat. Et là, c’est… (il marque une pause, ému) Les policiers sont arrivés, nous ont demandé les passeports d’Oscar et Hugo. La direction de l’hôtel nous a mis à disposition un local, où nous sommes restés enfermés pendant trois heures pour essayer de comprendre ce qui se passait.
Avez-vous tout de suite pris la mesure des événements ?
Au fur et à mesure de ces trois heures. J’ai beaucoup écouté Oscar et Hugo, ce qu’ils avaient à dire.
Avaient-ils tout de suite compris pourquoi les policiers étaient là, eux ?
Je ne suis pas dans leur tête, c’est dur d’en parler. J’ai vu deux personnes très surprises. Mais je ne suis pas dans leur tête.
Vous a-t-on expliqué clairement, tout de suite, les faits qui leur étaient reprochés ?
Ce n’était pas simple, parce que les policiers parlaient en espagnol, sans traducteur. Mathieu (Brauge) le parle, William (Servat) qui était venu avec nous, aussi. Comme je vous l’ai dit, on a découvert au fur et à mesure ce qui se passait. C’est difficile de détailler ces trois heures-là.
Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble."
Lors de votre conférence de presse après la victoire de Mendoza, vous aviez évoqué Hugo Auradou en disant qu’après avoir joué avec son père, vous vous sentiez "un peu responsable" de lui. Ces mots prennent une résonance terrible, après coup…
Responsable sportivement, j’entends. Mais il est évident que j’ai beaucoup pensé à son papa, à sa maman que je connais très bien. Je pense toujours à eux… Puisque vous l’évoquez, je veux bien en parler.
Vous les avez vus ?
Ils sont arrivés le vendredi soir, oui. Mais j’ai toujours été en lien avec eux. Quand Oscar et Hugo sont partis (au commissariat, NDLR), j’ai prévenu immédiatement les familles. J’ai appelé David (Auradou), ensuite Marie (son épouse). J’ai eu Marie en premier car David dormait. Et j’ai téléphoné aussi au papa d’Oscar. C’est la première chose que j’ai faite. C’était la nuit, en France.
Vous êtes père d’un garçon, joueur de rugby à peu près du même âge, avez-vous pu imaginer la déflagration que vous alliez provoquer avec ces coups de téléphone ?
J’y ai évidemment pensé. J’ai pensé à leur douleur… (long silence) Je me devais de le faire. C’est mon rôle.
Étaient-ils déjà informés dans la mesure où la presse argentine a révélé l’arrestation des deux joueurs quasiment de façon concomitante avec l’intervention de la police dans votre hôtel ?
J’ai été le premier à les informer de la situation.
Avez-vous pensé très rapidement qu’on allait vous reprocher le cadre fixé au sein du XV de France ?
Non, je n’y ai pas pensé. À aucun moment. Je n’ai pas le temps de penser à ce genre de choses. Je pense surtout à avancer et à prendre les bonnes décisions. Heureusement le président de la Fédération Florian Grill et son vice-président Jean-Marc Lhermet sont arrivés le lundi soir, quelques heures après qu’Oscar et Hugo ont été transférés au commissariat. Entre-temps, nous avions bien avancé avec Agustin Pichot et Rodrigo Roncero qui nous avaient trouvé un avocat. Ils nous ont expliqué aussi le contexte en Argentine, la façon dont ça allait se passer. Puis, Florian et Jean-Marc ont repris la main. Et… Nous avons essayé de basculer sur le déplacement en Uruguay et la gestion des joueurs qui devaient rester en Argentine.
Avant l’arrivée des représentants fédéraux, vous êtes-vous senti seul dans ce tourbillon ?
Non. Jamais. Nous sommes un staff, nous avons une organisation. Dès l’instant où les joueurs ont été conduits au commissariat, j’ai informé l’ensemble de la délégation. Nous avions une réunion programmée à 19h00 qui devait être le débrief du premier match. Nous devions le faire uniquement avec la délégation partant en Uruguay le lendemain. J’ai finalement convoqué l’ensemble du groupe pour partager l’information.
Comment a réagi le groupe ?
J’ai interrogé les joueurs sur ce qu’ils souhaitaient faire. Je leur ai laissé le choix de faire tout de même le débriefing ou tout autre chose. Nous avons fait une pause. Et Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble." Nous sommes restés ensemble jusqu’à 22h00/22h30. Nous avons dîné et ensuite les gars ont partagé du temps ensemble. Nous avons beaucoup échangé. Et là, sont arrivés Florian Grill et Jean-Marc Lhermet vers 23h30 avec qui nous avons travaillé jusqu’à environ deux heures du matin.
Et ?
Le lendemain matin, tout le monde s’est mis au travail pour mettre en place le meilleur accompagnement possible pour nos deux joueurs. Il y avait là la FFR, Rodrigo Roncero, l’avocat argentin. De notre côté, nous sommes partis vers 9h00 pour rejoindre l’Uruguay.
On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours".
Justement, vous avez insisté lors de votre conférence de presse en Uruguay, la première après la divulgation de l’affaire, sur la notion de liberté au sein du cadre que vous avez fixé…
(il coupe) Le cadre est très important pour nous. Vraiment. J’insiste. Il est très exigeant sur le respect des règles, de la connaissance et de la conscience. Mais aussi sur le respect de la liberté.
Quand Baptiste Serin dit samedi soir en conférence de presse que certaines choses ne seront plus jamais comme avant, fait-il référence au cadre ? Et imaginez-vous le faire évoluer ?
Ce cadre, je le répète, on y travaille tous les jours. Incessamment. Les faits qui s’ajoutent, chaque jour qui passe, impactent le cadre de vie. On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours". On se doit d’avoir beaucoup d’humilité à ce niveau-là. Nous devons travailler sans aucune concession. C’est très important. Si vous regardez les histoires passées de l’équipe de France, les histoires des clubs ou dans le sport en général, il y a des phénomènes récurrents qui apparaissent. Voilà pourquoi l’humilité est capitale vis-à-vis de cette sémantique : "plus jamais" et "toujours". Avoir la volonté de travailler de manière permanente, de mettre en œuvre tout ce que l’on peut, développer le respect des règles et du règlement, de la conscience et de la liberté, c’est ce qui permet de faire société. Et pour une équipe sportive de performer. Notre objectif, c’est évidemment de performer. C’est ce qui s’appelle vivre et jouer en équipe.
Vous faites référence au passé, à juste titre. Malgré tout, les conséquences dans le monde d’aujourd’hui sont beaucoup plus fortes, plus puissantes par le prisme des réseaux sociaux ou même simplement par la puissance des images de joueurs menottés. Cette notion de liberté est-elle encore compatible avec ces exigences ?
Mais qu’appelle-t-on la liberté ? Où la place-t-on ?
N’est-ce pas à vous de répondre ?
C’est une question. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Les histoires du passé, connues ou inconnues du grand public, servent à améliorer le cadre. Mais on parle ici d’êtres humains dans une société.
Durant la Coupe du monde, vous aviez fait appel à Darwin par rapport à la capacité d’adaptation. N’allez-vous pas aussi devoir adapter votre cadre ?
Nous allons tous devoir nous adapter. Quand je dis nous, je parle ici de l’ensemble de l’écosystème du rugby dans lequel nous vivons. Mais il faut aussi parler de la justice argentine. Aidons-la à bien travailler… À travailler vite et bien, avec tous les moyens qu’elle peut avoir à disposition.
Êtes-vous optimiste sur l’issue de l’affaire Jegou-Auradou ?
Je n’ai pas de sentiment à partager à ce niveau-là. Je suis ferme là-dessus. Nous mettons tout en œuvre, avec la FFR et les différentes institutions, pour aider la justice argentine à bien faire son travail.
N’avez-vous vraiment pas une intime conviction à partager ?
(il prend son temps) Oui, j’ai une intime conviction, bien sûr. Aidons la justice argentine à bien travailler. Le plus puissamment possible. Le plus fermement possible. Et le plus justement possible.
Vous avez évoqué les affaires extra-sportives du passé. Elles sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps. N’avez-vous pas le sentiment que si les nouvelles générations sont de plus en plus performantes rugbystiquement avec une maturité sportive exceptionnelle, le système forme moins bien les hommes ?
Vous savez, les joueurs sont majeurs. Ils reçoivent une éducation. On dit : "école de rugby, école de la vie". Ils ont donc une éducation par ce biais-là, mais ils ont aussi leur propre éducation. Dans leurs clubs, dans les équipes de France jeunes, ils acquièrent un savoir. Un savoir-jouer. Vous le dites-vous même, ces joueurs sont très mûrs, décomplexés. Ça, c’est le cadre de jeu. Il faut que le cadre de vie soit à la hauteur de ce cadre de jeu. Et inversement.
Oui, mais comment faire ?
C’est un travail quotidien. D’abord dans les clubs. Le temps passé dans les clubs est grand pour travailler le rugby autant que pour travailler à l’éducation des joueurs.
Mais est-ce que dans la société d’aujourd’hui…
(il coupe) Je vais vous donner un exemple : c’est la première fois, à Mendoza pour le premier test, depuis que l’équipe de France existe, que nous nous rendons au stade le jour du match sans porter le costume officiel de l’équipe de France.
Et ?
Le costume de l’équipe de France, ça implique une responsabilité de chacun. Quand tu le mets le matin, quand tu mets une cravate, quand tu le portes avant d’aller au stade, tu sais que tu représentes la France. Seulement, nous ne l’avons pas mis à la demande de la Fédération argentine en raison d’une réception sous une tente. Les responsables de l’UAR ne voulaient pas de différence entre les deux équipes. Je livre cet exemple simplement pour vous dire combien notre exigence est forte sur le respect des règles et la conscience de chacun. Et ce n’est pas un détail à mes yeux.
Le trois-quarts centre argentin Santiago Chocobares soulignait dans une interview parue dans nos colonnes que les Pumas avaient l’obligation de rentrer à minuit au plus tard après le premier test… Vous étiez-vous renseignés sur ce que pouvait être une soirée à Mendoza ?
Nous étions renseignés et informés du contexte.
Vraiment ?
Peut-être pas suffisamment, mais nous étions informés. Et nous avons toujours été vigilants par rapport à cette problématique.
Avez-vous pris connaissance des déclarations de Bernard Laporte reprochant à la FFR d’avoir laissé Bernard Viviès seul en tant que chef de délégation, regrettant en creux l’absence de Jean-Marc Lhermet dès le début de la tournée ou encore de Raphaël Ibanez ?
Non.
Souhaitez-vous les commenter ?
(ferme) Non. Mais en tant que sélectionneur, je n’accepte pas que ces deux joueurs soient pris en otage dans un autre combat que celui de la justice.
Le rugby d’aujourd’hui et la société moderne peuvent-ils encore tolérer des comportements d’un autre temps, comme ces troisièmes mi-temps largement alcoolisées, des repas gargantuesques comme les asados que les joueurs ont pu faire durant cette tournée, alors que dans le même temps le staff a intégré nutritionniste et diététicien ?
Tout est relatif, mais j’entends. C’est aussi votre regard.
L’exemple de la nutrition peut apparaître anecdotique mais aussi révélateur, non ?
La viande, ce sont des protéines (léger sourire). Je vous le répète : j’entends ce que vous dites. Mais peut-on en faire une généralité ? (haussement d’épaules)
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société.
Dans les cas d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, vous avez laissé entendre, si la justice argentine après avoir fait son travail venait à les libérer, qu’ils pourraient reporter le maillot du XV de France. À vos yeux, la seconde chance – on pense à Mohamed Haouas, Bastien Chalureau, Damian Penaud, Oscar Jegou – est-elle toujours l’essence du rugby ?
C’est l’essence même de faire société. C’est comme sur un terrain. Un joueur peut se tromper une fois, deux fois et à la troisième fois il peut avoir le geste juste.
L’affaire Jaminet est venue s’ajouter à celle de Bastien Chalureau, même si le caractère raciste de l’agression n’a pas été retenu, à celle aussi de Ludovic Radosavljevic. Pensez-vous que le rugby soit ultra-conservateur au point d’être raciste ?
(il laisse passer un long silence) Non… Je ne crois pas.
Vraiment ?
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société. Nous allons devoir assumer davantage de responsabilité sociétale et nous y sommes prêts.
Craignez-vous votre retour en France ?
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
N’avez-vous pas eu échos de l’ampleur médiatique de l’affaire en France et des prises de positions des uns ou des autres ?
Évidemment, la parole est libre. J’espère que chacun mesure bien la portée de ses propos et de ses jugements par rapport à son vécu dans le rugby. Nous en reparlerons, si vous le voulez bien. Il est un peu tôt pour faire des raccourcis.
En 2023, il y a eu le traumatisme sportif. Au cours de cette tournée, un traumatisme humain. L’équipe de France peut-elle s’en relever ?
L’équipe de France n’est pas tombée… (silence) Nous vivons un moment très douloureux, une période difficile.
Avez-vous eu la tentation d’annuler, à un moment ou un autre, la tournée ?
Jamais ! La question ne s’est pas posée. Mais j’ai entendu (il le répète trois fois). Par rapport à tout ce qui a été investi de notre côté en termes de préparation, de travail, mais aussi par rapport à l’attente forte des Uruguayens qui nous ont reçus avec beaucoup de chaleur et de l’UAR qui nous a accueillis à Vélez sans aucune hostilité sinon celle du jeu, ça n’a jamais été évoqué.
Au plus fort de la tempête, avez-vous songé à démissionner ?
Impossible de faire ça… Impossible. Jamais.
Vraiment ?
Jamais. Ça ne m’a même pas traversé l’esprit. Mon poste comporte des missions très lourdes. Vraiment très lourdes.
On a parlé de la tournée de la honte, des 48 heures les plus terribles du rugby français…
Nous avons passé quatre semaines ensemble. Il y a eu deux semaines de travail à Marcoussis avant de venir en Argentine. Mais je laisse à chacun la liberté d’employer les qualificatifs comme bon lui semble… Pour nous, c’est un moment douloureux, difficile.
Vous employez la même sémantique qu’après l’élimination en quart de finale du Mondial. Les faits sont tout de même diamétralement différents, non ?
Parfois, ce sont des événements sportifs, parfois extra-sportifs.
Et vous placez ça sur la même échelle de valeur ?
Non. Ils n’ont rien en commun, cela n’a rien à voir. Évidemment.
Vous sentez-vous, vis-à-vis des 1 900 clubs de rugby, une responsabilité très forte ?
On se doit d’expliquer, de partager, de savoir écouter. Ce que nous avons toujours fait en équipe de France. Même dans les moments difficiles. La Fédération a des propositions à faire et à réaliser pour que cela n’arrive plus jamais. Aujourd’hui, c’est délicat d’aller plus loin.
Reste-t-il une place pour d’éventuels bons souvenirs de cette tournée, malgré tout ?
Il y a la place pour travailler, pour chercher à comprendre, pour chercher à nous améliorer. C’est surtout ça que je retiens. Pour l’heure, c’est le temps de la compréhension, de l’écoute pour progresser. Encore et toujours.
Pourquoi le journaliste cite Damian Penaud quand il parle de seconde chance ? J'ai raté un truc ?
Txalaparte- J'aime l'Union beaucoup
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Re: Coupe du monde U20 2024
nadoloubb a écrit:Roberto Miopalmo a écrit:nadoloubb a écrit:Thony a écrit:nadoloubb a écrit:Switch a écrit:Big'Ben a écrit:Thony a écrit:Résumé de la victoire française, avec de très beaux essais :
- le second essai français avec la passe acrobatique de Reus propulsé en touche
- l'essai français de la 45ème minute, avec je ne sais pas combien de passes après-contact
Si on ne gagne pas un jour une coupe du Monde après tous ces succès des U20
Tu peux prendre les meilleurs, faire tout ce que tu veux, tant qu'on aura pas un mec compétant à la tête de cette équipe et qui ne fait pas sa compo en fonction de la presse, bah on ne gagnera rien.
Ce qui est dingue c'est de se dire qu'on a gagné les 3 dernières éditions (+ 2 demies en 2015 et 20117), qu'on est encore en finale cette année, mais que les séniors n'ont plus vu une finale ni même une demi-finale depuis 13 ans !!! C'est incroyable !
A l'inverse, les U20 sudafs n'ont pas vue une finale U20 depuis 12 ans mais chez les séniors, ils sont doubles champions du monde en titre. De même que les U20 néo-zélandais n'ont finalement que 3 titres sur les 10 dernières éditions U20, mais sur la même période, sont deux fois champions du monde + une fois vice-champions.
Cherchez l'erreur
Clairement, il y a quelque chose qu'on loupe entre les jeunes et les séniors. Je pense effectivement qu'il y a le manager et le jeu prôné, mais pas que.
Plus ca va plus je pense que c'est la fraicheur physique tant qu'on jouera autant on ne pourra pas rivaliser car on pete trop de mec
Certes, mais en général, la Coupe du Monde, est en début de saison, pour nous, donc pas d'excuse de fatigue, en principe....
Clairement que si, tu imagines que NTK (comme tous les toulaisains) a fini la saison en juin et 1 semaine plus tard il attaque la lourde prépa physique coupe du monde,
Exactement. les joueurs ont une coupure symbolique. C'est sur l'année précédant la CDM qu'il faut travailler. Il faudrait que les joueurs aient plus de repos. C'est une contrainte supplémentaire pour les clubs. Alors pour montrer l'exemple, l'EDF devrait un peu galvauder le tournoi avant la CDM. Hors de question que les joueurs majeurs les Dupont, Aldritt, Marchand, Flament, Penaud etc... jouent l'intégralité des 5 matchs. Ils devraient même être préservés sur 2, voir 3 matchs. Du repos pour les titulaires, du temps de jeu pour leur remplaçants, qui rappelons le, à l'instar de Lucu, arrivent en CDM sans réelle expérience car n'ayant fait que des bouts de matchs.
Pour moi la solution idéal et qu'une fois tous les 4 ans, on zappe la coupe d'europe mais bon
ça va pas !
Tu veux foutre l' AdS sur la paille ????
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Re: Coupe du monde U20 2024
Txalaparte a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/exclusif-malgre-tout-lequipe-de-france-nest-pas-tombee-le-selectionneur-du-xv-de-france-fabien-galthie-debriefe-la-tournee-cauchemar-des-bleus-en-12083607.php
Exclusif – "Malgré tout, l’équipe de France n’est pas tombée" : le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié débriefe la tournée cauchemar des Bleus en Argentine
Par Arnaud Beurdeley et Nicolas Zanardi
Exclusif – Au terme d’une tournée en Argentine qui aura profondément marqué les esprits par ses affaires extra-sprotives, Fabien Galthié a choisi Midi Olympique pour débriefer en longueur ces deux semaines qui ont viré au cauchemar. Un bilan sportif, d’abord, puis évidemment humain, au long duquel le sélectionneur du XV de France n’a pas masqué ses émotions.
C’est à quelques heures du grand retour des Bleus en France, dans sa chambre au 16e étage de l’hôtel Emperador de Buenos Aires que Fabien Galthié a accepté de débriefer pour Midi Olympique la tournée du XV de France. Un exercice périlleux, puisqu’il s’agissait de tirer les leçons sportives de cette tournée, lesquelles demeurent évidemment très secondaires par rapport aux faits divers qui ont empoisonné la dernière semaine des siens en Argentine. Pourtant, pendant près de 50 minutes passées autour d’un café, attablé autour d’un bureau où s’entassaient pêle-mêle ses notes de la veille, Fabien Galthié s’est plié au jeu de l’interview. Parfois déstabilisé, jamais coulé. Mais les silences du sélectionneur ont parfois pris davantage de sens que ses mots…
Compte tenu du contexte de cette tournée, est-il possible d’en effectuer malgré tout un bilan sportif ?
On va essayer, bien sûr. Même si rien n’est simple.
Avant le premier test, vous aviez dit que le XV de France ne s’était jamais aussi bien entraîné qu’avant cette tournée…
(il coupe) Jamais. Lors des cinq dernières années, sur les préparations courtes d’avant-tournée ou d’avant-Tournoi (la Coupe du monde étant évidemment un cas à part), je maintiens que c’était la meilleure des préparations qu’on ait jamais réalisée. Je parle ici de l’ensemble du travail qui a été fourni, de la part des joueurs ou du staff.
Avant ce premier test, vous aviez aussi dit que vous disposiez au sein de ce groupe de futurs "Premium". En êtes-vous toujours convaincu ?
Je le maintiens, ça aussi. Nous avons assez d’éléments pour le penser, de par notre connaissance, de par notre savoir-faire. Pourquoi avions-nous dit qu’il s’agissait de notre meilleure préparation ? D’abord parce que nous, le staff, avons passé un cap sur notre méthodologie, sur notre organisation, sur la synthèse des expériences passées. Nous avons touché du doigt certaines choses, et nous avons proposé sur ces quatre semaines – et notamment les trois premières de préparation – quelque chose qui nous a semblé très pertinent. La lecture de ce contenu, ça a été notre premier test à Mendoza, puis celui qui a suivi en Uruguay quatre jours après avec une autre équipe. En revanche, alors que je suis encore à chaud, je dirais que le troisième test est celui qu’on a le moins bien préparé sur le plan sportif, puisque le groupe a été scindé en deux en raison du voyage en Uruguay. Au final, on termine avec le sentiment de n’avoir pas du tout préparé le troisième match.
Parlons de ce match du mercredi en Uruguay, justement. Vous y avez blessé deux piliers droits avant le dernier test, dont Thomas Laclayat aux côtes et Demba Bamba qui était déjà en souffrance au niveau de son genou…
(il coupe) Même trois, puisque Georges-Henri s’est bloqué le dos. Dès la première minute du test de Vélez, il était blessé.
Ce déplacement en Uruguay correspondait à votre envie de renouer avec des tournées "à l’ancienne", avec un match en semaine. Ne regrettez-vous pas ce choix ?
Non, parce qu’on a appris. (il répète) On a appris. Je constate qu’on n’a pas pu préparer le troisième match, mais on a appris.
Au vu de la logistique qui était organisée en amont, ne pouviez-vous pas vous en douter ?
Non, il fallait le vivre. Vraiment. On pensait que le premier match était en quelque sorte un entraînement, que ce deuxième match en était un deuxième, et que le troisième serait une sorte de synthèse, le fruit de tous ces entraînements. Et bien non, il ne l’a pas été. Même si ce match reste particulier parce qu’on l’a joué sans pilier doit ou presque pendant 80 minutes, parce que le carton jaune de Georges-Henri peut être contestable mais aussi, sur un plan très simple, parce qu’on n’a pas pu préparer notre touche. Et on en a constaté les effets.
Pardon d’être sarcastique, mais quand les deux meilleurs spécialistes de la touche du groupe sont en prison, difficile d’être performant dans ce secteur…
(il soupire) Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que les deux joueurs dont vous parlez ont été très bons à Mendoza. Vraiment, très, très bons.
Je ne parle pas d’Auradou et de Jegou à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Hugo Auradou et Oscar Jegou faisaient-ils partie, à vos yeux, des potentiels futurs Premium que vous aviez identifiés ?
Ils en font toujours partie. Je ne parle pas d’eux à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Y a-t-il d’autres joueurs du groupe présent en Argentine susceptibles d’être revus en novembre ?
Certains vont participer à notre émulation, c’est certain.
On a souvent comparé cette tournée à celle qui avait eu lieu en Australie en 2021. Sportivement, en avez-vous tiré autant d’enseignements ?
Sur un plan sportif, on a gagné la tournée et on a battu l’Uruguay. Ce sont les faits. On a aussi amélioré notre méthodologie. Le staff a énormément progressé et a encore des perspectives d’évolution très claires et identifiées. Enfin, on a des joueurs en développement qui entrent dans l’émulation, comme je vous l’ai dit.
Lesquels ?
Je ne veux pas trop citer de noms, c’est difficile. Mais clairement, je crois que vous êtes en capacité de voir les joueurs à qui je fais allusion. Vous n’allez pas trop vous tromper.
On songe à Mickaël Guillard et Lenni Nouchi, en premier lieu…
Je le répète : si vous regardez les matchs, vous n’allez pas beaucoup vous tromper.
La difficulté étant qu’en novembre, vous ne devriez pas pouvoir compter sur 42 joueurs…
(long silence…)
Vous espérez encore en avoir 42 ?
On va travailler à cela. On est simplement d’accord sur le fait qu’il est beaucoup plus facile et efficace de travailler à 42, pour tout le monde. Mais attention, 42 joueurs quand on est en France, ce n’est que jusqu’à mercredi. On ne les bloque pas toute la semaine. Il y a simplement trois jours de travail, puis nous passons à 28 et quatorze d’entre eux repartent dans les clubs.
Pour conclure sur le volet sportif, le fait de n’avoir pas réussi l’exploit historique de remporter deux tests en Argentine pour la première fois depuis 1998 restera-t-il un regret ?
On était très déterminés à remporter ce deuxième test, mais on a été confrontés à plusieurs problèmes que nous n’avions pas identifiés. Et malgré cela, il y a des moments-clés dans ce match que nous n’avons pas bien gérés, alors que nous étions en train d’inverser la tendance. Autour de la 55e, deux ou trois faits de jeu, deux ou trois décisions qui nous incombent ne nous ont pas permis d’exercer la pression qu’il fallait et nous ont fait lâcher le contrôle du jeu. Une annonce en touche qui n’est pas bonne, une pénalité gratuite pour obstruction… S’ensuit une période très difficile à 13, à cause des blessures et du carton jaune qui ont débouché sur cette règle de la carence. Cela ne nous a pas permis de faire entrer Léo Berdeu. Malgré tout ça, à dix minutes de la fin, nous avons trois ballons de marque très forts qui auraient pu nous permettre de revenir à une marque. Il y a cet essai qui nous est refusé pour cette passe en-avant d’Antoine Hastoy, qui peut aussi se discuter, un grattage sur Posolo Tuilagi également. Et enfin cette pénaltouche qu’on perd sur la construction du maul, ce qui ramène aussi au fait qu’un test-match se prépare en une semaine et pas en deux jours, pour mieux travailler notre maîtrise individuelle et collective. (il marque une longue pause) Mais j’ai quand même aimé l’énergie qu’on a mise dans les dix dernières minutes, malgré tous ces faits de jeu contraires.
Vous souligniez tout à l’heure le travail de votre staff. Chacun y a-t-il trouvé sa place, désormais ?
Une longue tournée permet de mieux se connaître, et à chacun des membres de mieux appréhender l’écosystème du XV de France. Notre thème, par rapport à notre débriefing du Tournoi, c’était d’améliorer nos connexions. Et nous l’avons fait. Construire un staff performant, ça peut demander du temps, sachant qu’on n’en a pas beaucoup au niveau international.
Pour amorcer une transition douce vers le sujet principal de l’actualité, les événements de la dernière semaine ont-ils pu distendre quelques liens au sein du staff ?
Je n’ai pas ressenti ça. Au sein d’un groupe et d’une délégation dans la tourmente, cela aurait pu être une possibilité. Durant le Tournoi, on avait déjà ressenti une petite tempête et on avait redressé la barre dans la difficulté. Il me semble que, là encore, le staff a été très solide dans la tourmente.
Parlons de cette tourmente. Dimanche 7 juillet, vous avez pris une première déflagration avec l’affaire Jaminet. Quelle a été votre réaction à la découverte de cette vidéo ?
À titre personnel, indépendamment de la posture institutionnelle, je suis choqué. Ce sont des faits et face à ces faits, on devait prendre des décisions. Ce que j’ai dit pendant cette tournée, et que j’ai répété depuis cinq ans, c’est que l’on a un travail quotidien pour construire un cadre de jeu et un cadre de vie. Vous êtes témoins de ce travail-là, vous l’avez parfois relevé dans des moments déjà difficiles. On essaie d’améliorer en permanence cette construction, d’être juste. Mais on s’adresse à des êtres humains, à une société, dans le cadre d’une activité particulière.
D’accord… Et ?
Malgré tous nos travaux, malgré notre exigence, malgré le fait de rappeler en permanence ce cadre de vie et de prévenir les joueurs, on se retrouve face à des problèmes plus ou moins graves. Je pense qu’on ne règle pas les problèmes, ce serait de la prétention que de dire ça. Les problèmes, on ne les règle pas, on les gère, tout en essayant de les anticiper. Parfois, ils arrivent, comme vous avez pu le vivre avec nous. Sachant que toute délégation, toute communauté, reste une émanation de la société moderne. Nous allons mettre en place avec Jean-Marc Lhermet et la Fédération des mesures pour que cela ne se reproduise plus jamais.
La décision d’exclure immédiatement Melvyn Jaminet a-t-elle été de votre fait ?
Cela a été une décision collégiale et fédérale, dans laquelle je m’inclus.
Est-il imaginable de revoir Melvyn Jaminet porter un jour le maillot de l’équipe de France ?
C’est impossible de répondre à cette question. (il marque une longue pause) Il y a d’abord une commission disciplinaire qui va se réunir à la Fédération, une commission disciplinaire qui va se réunir dans son club aussi.
Avez-vous vécu cet épisode comme un coup de massue, alors que le début de tournée semblait idyllique ?
Je le vis comme un moment difficile. Le poste que j’occupe peut s’apparenter à une mission lourde. Depuis cinq ans, je suis exposé. L’exposition est une chose, mais il y a aussi tout ce qui va avec. Elle n’est qu’une émanation du contenu de la mission. Depuis cinq ans, nous traversons des périodes difficiles, et il y a en cela plusieurs points : la difficulté de ces moments, et la manière dont ces événements arrivent. Ça ne prévient pas.
Dans votre groupe, plusieurs joueurs sont issus de l’immigration. Comment ont-ils vécu cette affaire, leur en avez-vous parlé directement ?
Oui, on a essayé de discuter. Avec tout le monde. Il me semble que cela a été vite réglé, en fait, car ces émotions ont été très vite partagées. Dans ces moments, il faut être le plus juste possible. On a fait un partage d’informations le dimanche soir, qui était une discussion ouverte. Dans le cadre de notre fonctionnement, cela paraissait évident de passer par cela, en prenant soin des uns et des autres. La décision a été immédiatement partagée, puis il y a eu un temps de discussion sur un format très ouvert. Chacun a eu la possibilité de s’exprimer.
Si bien qu’on se souvient avoir eu, après l’entraînement du lundi matin, le sentiment que la page était déjà tournée…
On ne peut pas dire que la page était tournée, mais on était passé à autre chose, on était vraiment sur la projection de notre semaine. Un groupe se préparait à partir en Uruguay, l’autre à rester à Buenos Aires, et tout le monde était focus là-dessus.
Et c’est précisément à ce moment que l’affaire Jegou-Auradou débute… Comment avez-vous vécu l’arrivée de la police à l’hôtel, en fin d’après-midi ?
(il soupire) J’étais avec Mathieu Brauge (le team manager du XV de France, NDLR) et William Servat. Et là, c’est… (il marque une pause, ému) Les policiers sont arrivés, nous ont demandé les passeports d’Oscar et Hugo. La direction de l’hôtel nous a mis à disposition un local, où nous sommes restés enfermés pendant trois heures pour essayer de comprendre ce qui se passait.
Avez-vous tout de suite pris la mesure des événements ?
Au fur et à mesure de ces trois heures. J’ai beaucoup écouté Oscar et Hugo, ce qu’ils avaient à dire.
Avaient-ils tout de suite compris pourquoi les policiers étaient là, eux ?
Je ne suis pas dans leur tête, c’est dur d’en parler. J’ai vu deux personnes très surprises. Mais je ne suis pas dans leur tête.
Vous a-t-on expliqué clairement, tout de suite, les faits qui leur étaient reprochés ?
Ce n’était pas simple, parce que les policiers parlaient en espagnol, sans traducteur. Mathieu (Brauge) le parle, William (Servat) qui était venu avec nous, aussi. Comme je vous l’ai dit, on a découvert au fur et à mesure ce qui se passait. C’est difficile de détailler ces trois heures-là.
Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble."
Lors de votre conférence de presse après la victoire de Mendoza, vous aviez évoqué Hugo Auradou en disant qu’après avoir joué avec son père, vous vous sentiez "un peu responsable" de lui. Ces mots prennent une résonance terrible, après coup…
Responsable sportivement, j’entends. Mais il est évident que j’ai beaucoup pensé à son papa, à sa maman que je connais très bien. Je pense toujours à eux… Puisque vous l’évoquez, je veux bien en parler.
Vous les avez vus ?
Ils sont arrivés le vendredi soir, oui. Mais j’ai toujours été en lien avec eux. Quand Oscar et Hugo sont partis (au commissariat, NDLR), j’ai prévenu immédiatement les familles. J’ai appelé David (Auradou), ensuite Marie (son épouse). J’ai eu Marie en premier car David dormait. Et j’ai téléphoné aussi au papa d’Oscar. C’est la première chose que j’ai faite. C’était la nuit, en France.
Vous êtes père d’un garçon, joueur de rugby à peu près du même âge, avez-vous pu imaginer la déflagration que vous alliez provoquer avec ces coups de téléphone ?
J’y ai évidemment pensé. J’ai pensé à leur douleur… (long silence) Je me devais de le faire. C’est mon rôle.
Étaient-ils déjà informés dans la mesure où la presse argentine a révélé l’arrestation des deux joueurs quasiment de façon concomitante avec l’intervention de la police dans votre hôtel ?
J’ai été le premier à les informer de la situation.
Avez-vous pensé très rapidement qu’on allait vous reprocher le cadre fixé au sein du XV de France ?
Non, je n’y ai pas pensé. À aucun moment. Je n’ai pas le temps de penser à ce genre de choses. Je pense surtout à avancer et à prendre les bonnes décisions. Heureusement le président de la Fédération Florian Grill et son vice-président Jean-Marc Lhermet sont arrivés le lundi soir, quelques heures après qu’Oscar et Hugo ont été transférés au commissariat. Entre-temps, nous avions bien avancé avec Agustin Pichot et Rodrigo Roncero qui nous avaient trouvé un avocat. Ils nous ont expliqué aussi le contexte en Argentine, la façon dont ça allait se passer. Puis, Florian et Jean-Marc ont repris la main. Et… Nous avons essayé de basculer sur le déplacement en Uruguay et la gestion des joueurs qui devaient rester en Argentine.
Avant l’arrivée des représentants fédéraux, vous êtes-vous senti seul dans ce tourbillon ?
Non. Jamais. Nous sommes un staff, nous avons une organisation. Dès l’instant où les joueurs ont été conduits au commissariat, j’ai informé l’ensemble de la délégation. Nous avions une réunion programmée à 19h00 qui devait être le débrief du premier match. Nous devions le faire uniquement avec la délégation partant en Uruguay le lendemain. J’ai finalement convoqué l’ensemble du groupe pour partager l’information.
Comment a réagi le groupe ?
J’ai interrogé les joueurs sur ce qu’ils souhaitaient faire. Je leur ai laissé le choix de faire tout de même le débriefing ou tout autre chose. Nous avons fait une pause. Et Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble." Nous sommes restés ensemble jusqu’à 22h00/22h30. Nous avons dîné et ensuite les gars ont partagé du temps ensemble. Nous avons beaucoup échangé. Et là, sont arrivés Florian Grill et Jean-Marc Lhermet vers 23h30 avec qui nous avons travaillé jusqu’à environ deux heures du matin.
Et ?
Le lendemain matin, tout le monde s’est mis au travail pour mettre en place le meilleur accompagnement possible pour nos deux joueurs. Il y avait là la FFR, Rodrigo Roncero, l’avocat argentin. De notre côté, nous sommes partis vers 9h00 pour rejoindre l’Uruguay.
On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours".
Justement, vous avez insisté lors de votre conférence de presse en Uruguay, la première après la divulgation de l’affaire, sur la notion de liberté au sein du cadre que vous avez fixé…
(il coupe) Le cadre est très important pour nous. Vraiment. J’insiste. Il est très exigeant sur le respect des règles, de la connaissance et de la conscience. Mais aussi sur le respect de la liberté.
Quand Baptiste Serin dit samedi soir en conférence de presse que certaines choses ne seront plus jamais comme avant, fait-il référence au cadre ? Et imaginez-vous le faire évoluer ?
Ce cadre, je le répète, on y travaille tous les jours. Incessamment. Les faits qui s’ajoutent, chaque jour qui passe, impactent le cadre de vie. On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours". On se doit d’avoir beaucoup d’humilité à ce niveau-là. Nous devons travailler sans aucune concession. C’est très important. Si vous regardez les histoires passées de l’équipe de France, les histoires des clubs ou dans le sport en général, il y a des phénomènes récurrents qui apparaissent. Voilà pourquoi l’humilité est capitale vis-à-vis de cette sémantique : "plus jamais" et "toujours". Avoir la volonté de travailler de manière permanente, de mettre en œuvre tout ce que l’on peut, développer le respect des règles et du règlement, de la conscience et de la liberté, c’est ce qui permet de faire société. Et pour une équipe sportive de performer. Notre objectif, c’est évidemment de performer. C’est ce qui s’appelle vivre et jouer en équipe.
Vous faites référence au passé, à juste titre. Malgré tout, les conséquences dans le monde d’aujourd’hui sont beaucoup plus fortes, plus puissantes par le prisme des réseaux sociaux ou même simplement par la puissance des images de joueurs menottés. Cette notion de liberté est-elle encore compatible avec ces exigences ?
Mais qu’appelle-t-on la liberté ? Où la place-t-on ?
N’est-ce pas à vous de répondre ?
C’est une question. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Les histoires du passé, connues ou inconnues du grand public, servent à améliorer le cadre. Mais on parle ici d’êtres humains dans une société.
Durant la Coupe du monde, vous aviez fait appel à Darwin par rapport à la capacité d’adaptation. N’allez-vous pas aussi devoir adapter votre cadre ?
Nous allons tous devoir nous adapter. Quand je dis nous, je parle ici de l’ensemble de l’écosystème du rugby dans lequel nous vivons. Mais il faut aussi parler de la justice argentine. Aidons-la à bien travailler… À travailler vite et bien, avec tous les moyens qu’elle peut avoir à disposition.
Êtes-vous optimiste sur l’issue de l’affaire Jegou-Auradou ?
Je n’ai pas de sentiment à partager à ce niveau-là. Je suis ferme là-dessus. Nous mettons tout en œuvre, avec la FFR et les différentes institutions, pour aider la justice argentine à bien faire son travail.
N’avez-vous vraiment pas une intime conviction à partager ?
(il prend son temps) Oui, j’ai une intime conviction, bien sûr. Aidons la justice argentine à bien travailler. Le plus puissamment possible. Le plus fermement possible. Et le plus justement possible.
Vous avez évoqué les affaires extra-sportives du passé. Elles sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps. N’avez-vous pas le sentiment que si les nouvelles générations sont de plus en plus performantes rugbystiquement avec une maturité sportive exceptionnelle, le système forme moins bien les hommes ?
Vous savez, les joueurs sont majeurs. Ils reçoivent une éducation. On dit : "école de rugby, école de la vie". Ils ont donc une éducation par ce biais-là, mais ils ont aussi leur propre éducation. Dans leurs clubs, dans les équipes de France jeunes, ils acquièrent un savoir. Un savoir-jouer. Vous le dites-vous même, ces joueurs sont très mûrs, décomplexés. Ça, c’est le cadre de jeu. Il faut que le cadre de vie soit à la hauteur de ce cadre de jeu. Et inversement.
Oui, mais comment faire ?
C’est un travail quotidien. D’abord dans les clubs. Le temps passé dans les clubs est grand pour travailler le rugby autant que pour travailler à l’éducation des joueurs.
Mais est-ce que dans la société d’aujourd’hui…
(il coupe) Je vais vous donner un exemple : c’est la première fois, à Mendoza pour le premier test, depuis que l’équipe de France existe, que nous nous rendons au stade le jour du match sans porter le costume officiel de l’équipe de France.
Et ?
Le costume de l’équipe de France, ça implique une responsabilité de chacun. Quand tu le mets le matin, quand tu mets une cravate, quand tu le portes avant d’aller au stade, tu sais que tu représentes la France. Seulement, nous ne l’avons pas mis à la demande de la Fédération argentine en raison d’une réception sous une tente. Les responsables de l’UAR ne voulaient pas de différence entre les deux équipes. Je livre cet exemple simplement pour vous dire combien notre exigence est forte sur le respect des règles et la conscience de chacun. Et ce n’est pas un détail à mes yeux.
Le trois-quarts centre argentin Santiago Chocobares soulignait dans une interview parue dans nos colonnes que les Pumas avaient l’obligation de rentrer à minuit au plus tard après le premier test… Vous étiez-vous renseignés sur ce que pouvait être une soirée à Mendoza ?
Nous étions renseignés et informés du contexte.
Vraiment ?
Peut-être pas suffisamment, mais nous étions informés. Et nous avons toujours été vigilants par rapport à cette problématique.
Avez-vous pris connaissance des déclarations de Bernard Laporte reprochant à la FFR d’avoir laissé Bernard Viviès seul en tant que chef de délégation, regrettant en creux l’absence de Jean-Marc Lhermet dès le début de la tournée ou encore de Raphaël Ibanez ?
Non.
Souhaitez-vous les commenter ?
(ferme) Non. Mais en tant que sélectionneur, je n’accepte pas que ces deux joueurs soient pris en otage dans un autre combat que celui de la justice.
Le rugby d’aujourd’hui et la société moderne peuvent-ils encore tolérer des comportements d’un autre temps, comme ces troisièmes mi-temps largement alcoolisées, des repas gargantuesques comme les asados que les joueurs ont pu faire durant cette tournée, alors que dans le même temps le staff a intégré nutritionniste et diététicien ?
Tout est relatif, mais j’entends. C’est aussi votre regard.
L’exemple de la nutrition peut apparaître anecdotique mais aussi révélateur, non ?
La viande, ce sont des protéines (léger sourire). Je vous le répète : j’entends ce que vous dites. Mais peut-on en faire une généralité ? (haussement d’épaules)
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société.
Dans les cas d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, vous avez laissé entendre, si la justice argentine après avoir fait son travail venait à les libérer, qu’ils pourraient reporter le maillot du XV de France. À vos yeux, la seconde chance – on pense à Mohamed Haouas, Bastien Chalureau, Damian Penaud, Oscar Jegou – est-elle toujours l’essence du rugby ?
C’est l’essence même de faire société. C’est comme sur un terrain. Un joueur peut se tromper une fois, deux fois et à la troisième fois il peut avoir le geste juste.
L’affaire Jaminet est venue s’ajouter à celle de Bastien Chalureau, même si le caractère raciste de l’agression n’a pas été retenu, à celle aussi de Ludovic Radosavljevic. Pensez-vous que le rugby soit ultra-conservateur au point d’être raciste ?
(il laisse passer un long silence) Non… Je ne crois pas.
Vraiment ?
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société. Nous allons devoir assumer davantage de responsabilité sociétale et nous y sommes prêts.
Craignez-vous votre retour en France ?
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
N’avez-vous pas eu échos de l’ampleur médiatique de l’affaire en France et des prises de positions des uns ou des autres ?
Évidemment, la parole est libre. J’espère que chacun mesure bien la portée de ses propos et de ses jugements par rapport à son vécu dans le rugby. Nous en reparlerons, si vous le voulez bien. Il est un peu tôt pour faire des raccourcis.
En 2023, il y a eu le traumatisme sportif. Au cours de cette tournée, un traumatisme humain. L’équipe de France peut-elle s’en relever ?
L’équipe de France n’est pas tombée… (silence) Nous vivons un moment très douloureux, une période difficile.
Avez-vous eu la tentation d’annuler, à un moment ou un autre, la tournée ?
Jamais ! La question ne s’est pas posée. Mais j’ai entendu (il le répète trois fois). Par rapport à tout ce qui a été investi de notre côté en termes de préparation, de travail, mais aussi par rapport à l’attente forte des Uruguayens qui nous ont reçus avec beaucoup de chaleur et de l’UAR qui nous a accueillis à Vélez sans aucune hostilité sinon celle du jeu, ça n’a jamais été évoqué.
Au plus fort de la tempête, avez-vous songé à démissionner ?
Impossible de faire ça… Impossible. Jamais.
Vraiment ?
Jamais. Ça ne m’a même pas traversé l’esprit. Mon poste comporte des missions très lourdes. Vraiment très lourdes.
On a parlé de la tournée de la honte, des 48 heures les plus terribles du rugby français…
Nous avons passé quatre semaines ensemble. Il y a eu deux semaines de travail à Marcoussis avant de venir en Argentine. Mais je laisse à chacun la liberté d’employer les qualificatifs comme bon lui semble… Pour nous, c’est un moment douloureux, difficile.
Vous employez la même sémantique qu’après l’élimination en quart de finale du Mondial. Les faits sont tout de même diamétralement différents, non ?
Parfois, ce sont des événements sportifs, parfois extra-sportifs.
Et vous placez ça sur la même échelle de valeur ?
Non. Ils n’ont rien en commun, cela n’a rien à voir. Évidemment.
Vous sentez-vous, vis-à-vis des 1 900 clubs de rugby, une responsabilité très forte ?
On se doit d’expliquer, de partager, de savoir écouter. Ce que nous avons toujours fait en équipe de France. Même dans les moments difficiles. La Fédération a des propositions à faire et à réaliser pour que cela n’arrive plus jamais. Aujourd’hui, c’est délicat d’aller plus loin.
Reste-t-il une place pour d’éventuels bons souvenirs de cette tournée, malgré tout ?
Il y a la place pour travailler, pour chercher à comprendre, pour chercher à nous améliorer. C’est surtout ça que je retiens. Pour l’heure, c’est le temps de la compréhension, de l’écoute pour progresser. Encore et toujours.
Pourquoi le journaliste cite Damian Penaud quand il parle de seconde chance ? J'ai raté un truc ?
Peut-être doit-il se faire pardonner le fait d'avoir signé à l'UBB ?
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: Coupe du monde U20 2024
La France affrontera l'Angleterre en finale de la Coupe du monde U20 : date, heure, chaîne TV
https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/la-france-affrontera-l-angleterre-en-finale-de-la-coupe-du-monde-u20-date-heure-chaine-tv_61352695.html
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sudiste a écrit:Txalaparte a écrit:Scalp a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2024/07/16/exclusif-malgre-tout-lequipe-de-france-nest-pas-tombee-le-selectionneur-du-xv-de-france-fabien-galthie-debriefe-la-tournee-cauchemar-des-bleus-en-12083607.php
Exclusif – "Malgré tout, l’équipe de France n’est pas tombée" : le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié débriefe la tournée cauchemar des Bleus en Argentine
Par Arnaud Beurdeley et Nicolas Zanardi
Exclusif – Au terme d’une tournée en Argentine qui aura profondément marqué les esprits par ses affaires extra-sprotives, Fabien Galthié a choisi Midi Olympique pour débriefer en longueur ces deux semaines qui ont viré au cauchemar. Un bilan sportif, d’abord, puis évidemment humain, au long duquel le sélectionneur du XV de France n’a pas masqué ses émotions.
C’est à quelques heures du grand retour des Bleus en France, dans sa chambre au 16e étage de l’hôtel Emperador de Buenos Aires que Fabien Galthié a accepté de débriefer pour Midi Olympique la tournée du XV de France. Un exercice périlleux, puisqu’il s’agissait de tirer les leçons sportives de cette tournée, lesquelles demeurent évidemment très secondaires par rapport aux faits divers qui ont empoisonné la dernière semaine des siens en Argentine. Pourtant, pendant près de 50 minutes passées autour d’un café, attablé autour d’un bureau où s’entassaient pêle-mêle ses notes de la veille, Fabien Galthié s’est plié au jeu de l’interview. Parfois déstabilisé, jamais coulé. Mais les silences du sélectionneur ont parfois pris davantage de sens que ses mots…
Compte tenu du contexte de cette tournée, est-il possible d’en effectuer malgré tout un bilan sportif ?
On va essayer, bien sûr. Même si rien n’est simple.
Avant le premier test, vous aviez dit que le XV de France ne s’était jamais aussi bien entraîné qu’avant cette tournée…
(il coupe) Jamais. Lors des cinq dernières années, sur les préparations courtes d’avant-tournée ou d’avant-Tournoi (la Coupe du monde étant évidemment un cas à part), je maintiens que c’était la meilleure des préparations qu’on ait jamais réalisée. Je parle ici de l’ensemble du travail qui a été fourni, de la part des joueurs ou du staff.
Avant ce premier test, vous aviez aussi dit que vous disposiez au sein de ce groupe de futurs "Premium". En êtes-vous toujours convaincu ?
Je le maintiens, ça aussi. Nous avons assez d’éléments pour le penser, de par notre connaissance, de par notre savoir-faire. Pourquoi avions-nous dit qu’il s’agissait de notre meilleure préparation ? D’abord parce que nous, le staff, avons passé un cap sur notre méthodologie, sur notre organisation, sur la synthèse des expériences passées. Nous avons touché du doigt certaines choses, et nous avons proposé sur ces quatre semaines – et notamment les trois premières de préparation – quelque chose qui nous a semblé très pertinent. La lecture de ce contenu, ça a été notre premier test à Mendoza, puis celui qui a suivi en Uruguay quatre jours après avec une autre équipe. En revanche, alors que je suis encore à chaud, je dirais que le troisième test est celui qu’on a le moins bien préparé sur le plan sportif, puisque le groupe a été scindé en deux en raison du voyage en Uruguay. Au final, on termine avec le sentiment de n’avoir pas du tout préparé le troisième match.
Parlons de ce match du mercredi en Uruguay, justement. Vous y avez blessé deux piliers droits avant le dernier test, dont Thomas Laclayat aux côtes et Demba Bamba qui était déjà en souffrance au niveau de son genou…
(il coupe) Même trois, puisque Georges-Henri s’est bloqué le dos. Dès la première minute du test de Vélez, il était blessé.
Ce déplacement en Uruguay correspondait à votre envie de renouer avec des tournées "à l’ancienne", avec un match en semaine. Ne regrettez-vous pas ce choix ?
Non, parce qu’on a appris. (il répète) On a appris. Je constate qu’on n’a pas pu préparer le troisième match, mais on a appris.
Au vu de la logistique qui était organisée en amont, ne pouviez-vous pas vous en douter ?
Non, il fallait le vivre. Vraiment. On pensait que le premier match était en quelque sorte un entraînement, que ce deuxième match en était un deuxième, et que le troisième serait une sorte de synthèse, le fruit de tous ces entraînements. Et bien non, il ne l’a pas été. Même si ce match reste particulier parce qu’on l’a joué sans pilier doit ou presque pendant 80 minutes, parce que le carton jaune de Georges-Henri peut être contestable mais aussi, sur un plan très simple, parce qu’on n’a pas pu préparer notre touche. Et on en a constaté les effets.
Pardon d’être sarcastique, mais quand les deux meilleurs spécialistes de la touche du groupe sont en prison, difficile d’être performant dans ce secteur…
(il soupire) Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que les deux joueurs dont vous parlez ont été très bons à Mendoza. Vraiment, très, très bons.
Je ne parle pas d’Auradou et de Jegou à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Hugo Auradou et Oscar Jegou faisaient-ils partie, à vos yeux, des potentiels futurs Premium que vous aviez identifiés ?
Ils en font toujours partie. Je ne parle pas d’eux à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites.
Y a-t-il d’autres joueurs du groupe présent en Argentine susceptibles d’être revus en novembre ?
Certains vont participer à notre émulation, c’est certain.
On a souvent comparé cette tournée à celle qui avait eu lieu en Australie en 2021. Sportivement, en avez-vous tiré autant d’enseignements ?
Sur un plan sportif, on a gagné la tournée et on a battu l’Uruguay. Ce sont les faits. On a aussi amélioré notre méthodologie. Le staff a énormément progressé et a encore des perspectives d’évolution très claires et identifiées. Enfin, on a des joueurs en développement qui entrent dans l’émulation, comme je vous l’ai dit.
Lesquels ?
Je ne veux pas trop citer de noms, c’est difficile. Mais clairement, je crois que vous êtes en capacité de voir les joueurs à qui je fais allusion. Vous n’allez pas trop vous tromper.
On songe à Mickaël Guillard et Lenni Nouchi, en premier lieu…
Je le répète : si vous regardez les matchs, vous n’allez pas beaucoup vous tromper.
La difficulté étant qu’en novembre, vous ne devriez pas pouvoir compter sur 42 joueurs…
(long silence…)
Vous espérez encore en avoir 42 ?
On va travailler à cela. On est simplement d’accord sur le fait qu’il est beaucoup plus facile et efficace de travailler à 42, pour tout le monde. Mais attention, 42 joueurs quand on est en France, ce n’est que jusqu’à mercredi. On ne les bloque pas toute la semaine. Il y a simplement trois jours de travail, puis nous passons à 28 et quatorze d’entre eux repartent dans les clubs.
Pour conclure sur le volet sportif, le fait de n’avoir pas réussi l’exploit historique de remporter deux tests en Argentine pour la première fois depuis 1998 restera-t-il un regret ?
On était très déterminés à remporter ce deuxième test, mais on a été confrontés à plusieurs problèmes que nous n’avions pas identifiés. Et malgré cela, il y a des moments-clés dans ce match que nous n’avons pas bien gérés, alors que nous étions en train d’inverser la tendance. Autour de la 55e, deux ou trois faits de jeu, deux ou trois décisions qui nous incombent ne nous ont pas permis d’exercer la pression qu’il fallait et nous ont fait lâcher le contrôle du jeu. Une annonce en touche qui n’est pas bonne, une pénalité gratuite pour obstruction… S’ensuit une période très difficile à 13, à cause des blessures et du carton jaune qui ont débouché sur cette règle de la carence. Cela ne nous a pas permis de faire entrer Léo Berdeu. Malgré tout ça, à dix minutes de la fin, nous avons trois ballons de marque très forts qui auraient pu nous permettre de revenir à une marque. Il y a cet essai qui nous est refusé pour cette passe en-avant d’Antoine Hastoy, qui peut aussi se discuter, un grattage sur Posolo Tuilagi également. Et enfin cette pénaltouche qu’on perd sur la construction du maul, ce qui ramène aussi au fait qu’un test-match se prépare en une semaine et pas en deux jours, pour mieux travailler notre maîtrise individuelle et collective. (il marque une longue pause) Mais j’ai quand même aimé l’énergie qu’on a mise dans les dix dernières minutes, malgré tous ces faits de jeu contraires.
Vous souligniez tout à l’heure le travail de votre staff. Chacun y a-t-il trouvé sa place, désormais ?
Une longue tournée permet de mieux se connaître, et à chacun des membres de mieux appréhender l’écosystème du XV de France. Notre thème, par rapport à notre débriefing du Tournoi, c’était d’améliorer nos connexions. Et nous l’avons fait. Construire un staff performant, ça peut demander du temps, sachant qu’on n’en a pas beaucoup au niveau international.
Pour amorcer une transition douce vers le sujet principal de l’actualité, les événements de la dernière semaine ont-ils pu distendre quelques liens au sein du staff ?
Je n’ai pas ressenti ça. Au sein d’un groupe et d’une délégation dans la tourmente, cela aurait pu être une possibilité. Durant le Tournoi, on avait déjà ressenti une petite tempête et on avait redressé la barre dans la difficulté. Il me semble que, là encore, le staff a été très solide dans la tourmente.
Parlons de cette tourmente. Dimanche 7 juillet, vous avez pris une première déflagration avec l’affaire Jaminet. Quelle a été votre réaction à la découverte de cette vidéo ?
À titre personnel, indépendamment de la posture institutionnelle, je suis choqué. Ce sont des faits et face à ces faits, on devait prendre des décisions. Ce que j’ai dit pendant cette tournée, et que j’ai répété depuis cinq ans, c’est que l’on a un travail quotidien pour construire un cadre de jeu et un cadre de vie. Vous êtes témoins de ce travail-là, vous l’avez parfois relevé dans des moments déjà difficiles. On essaie d’améliorer en permanence cette construction, d’être juste. Mais on s’adresse à des êtres humains, à une société, dans le cadre d’une activité particulière.
D’accord… Et ?
Malgré tous nos travaux, malgré notre exigence, malgré le fait de rappeler en permanence ce cadre de vie et de prévenir les joueurs, on se retrouve face à des problèmes plus ou moins graves. Je pense qu’on ne règle pas les problèmes, ce serait de la prétention que de dire ça. Les problèmes, on ne les règle pas, on les gère, tout en essayant de les anticiper. Parfois, ils arrivent, comme vous avez pu le vivre avec nous. Sachant que toute délégation, toute communauté, reste une émanation de la société moderne. Nous allons mettre en place avec Jean-Marc Lhermet et la Fédération des mesures pour que cela ne se reproduise plus jamais.
La décision d’exclure immédiatement Melvyn Jaminet a-t-elle été de votre fait ?
Cela a été une décision collégiale et fédérale, dans laquelle je m’inclus.
Est-il imaginable de revoir Melvyn Jaminet porter un jour le maillot de l’équipe de France ?
C’est impossible de répondre à cette question. (il marque une longue pause) Il y a d’abord une commission disciplinaire qui va se réunir à la Fédération, une commission disciplinaire qui va se réunir dans son club aussi.
Avez-vous vécu cet épisode comme un coup de massue, alors que le début de tournée semblait idyllique ?
Je le vis comme un moment difficile. Le poste que j’occupe peut s’apparenter à une mission lourde. Depuis cinq ans, je suis exposé. L’exposition est une chose, mais il y a aussi tout ce qui va avec. Elle n’est qu’une émanation du contenu de la mission. Depuis cinq ans, nous traversons des périodes difficiles, et il y a en cela plusieurs points : la difficulté de ces moments, et la manière dont ces événements arrivent. Ça ne prévient pas.
Dans votre groupe, plusieurs joueurs sont issus de l’immigration. Comment ont-ils vécu cette affaire, leur en avez-vous parlé directement ?
Oui, on a essayé de discuter. Avec tout le monde. Il me semble que cela a été vite réglé, en fait, car ces émotions ont été très vite partagées. Dans ces moments, il faut être le plus juste possible. On a fait un partage d’informations le dimanche soir, qui était une discussion ouverte. Dans le cadre de notre fonctionnement, cela paraissait évident de passer par cela, en prenant soin des uns et des autres. La décision a été immédiatement partagée, puis il y a eu un temps de discussion sur un format très ouvert. Chacun a eu la possibilité de s’exprimer.
Si bien qu’on se souvient avoir eu, après l’entraînement du lundi matin, le sentiment que la page était déjà tournée…
On ne peut pas dire que la page était tournée, mais on était passé à autre chose, on était vraiment sur la projection de notre semaine. Un groupe se préparait à partir en Uruguay, l’autre à rester à Buenos Aires, et tout le monde était focus là-dessus.
Et c’est précisément à ce moment que l’affaire Jegou-Auradou débute… Comment avez-vous vécu l’arrivée de la police à l’hôtel, en fin d’après-midi ?
(il soupire) J’étais avec Mathieu Brauge (le team manager du XV de France, NDLR) et William Servat. Et là, c’est… (il marque une pause, ému) Les policiers sont arrivés, nous ont demandé les passeports d’Oscar et Hugo. La direction de l’hôtel nous a mis à disposition un local, où nous sommes restés enfermés pendant trois heures pour essayer de comprendre ce qui se passait.
Avez-vous tout de suite pris la mesure des événements ?
Au fur et à mesure de ces trois heures. J’ai beaucoup écouté Oscar et Hugo, ce qu’ils avaient à dire.
Avaient-ils tout de suite compris pourquoi les policiers étaient là, eux ?
Je ne suis pas dans leur tête, c’est dur d’en parler. J’ai vu deux personnes très surprises. Mais je ne suis pas dans leur tête.
Vous a-t-on expliqué clairement, tout de suite, les faits qui leur étaient reprochés ?
Ce n’était pas simple, parce que les policiers parlaient en espagnol, sans traducteur. Mathieu (Brauge) le parle, William (Servat) qui était venu avec nous, aussi. Comme je vous l’ai dit, on a découvert au fur et à mesure ce qui se passait. C’est difficile de détailler ces trois heures-là.
Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble."
Lors de votre conférence de presse après la victoire de Mendoza, vous aviez évoqué Hugo Auradou en disant qu’après avoir joué avec son père, vous vous sentiez "un peu responsable" de lui. Ces mots prennent une résonance terrible, après coup…
Responsable sportivement, j’entends. Mais il est évident que j’ai beaucoup pensé à son papa, à sa maman que je connais très bien. Je pense toujours à eux… Puisque vous l’évoquez, je veux bien en parler.
Vous les avez vus ?
Ils sont arrivés le vendredi soir, oui. Mais j’ai toujours été en lien avec eux. Quand Oscar et Hugo sont partis (au commissariat, NDLR), j’ai prévenu immédiatement les familles. J’ai appelé David (Auradou), ensuite Marie (son épouse). J’ai eu Marie en premier car David dormait. Et j’ai téléphoné aussi au papa d’Oscar. C’est la première chose que j’ai faite. C’était la nuit, en France.
Vous êtes père d’un garçon, joueur de rugby à peu près du même âge, avez-vous pu imaginer la déflagration que vous alliez provoquer avec ces coups de téléphone ?
J’y ai évidemment pensé. J’ai pensé à leur douleur… (long silence) Je me devais de le faire. C’est mon rôle.
Étaient-ils déjà informés dans la mesure où la presse argentine a révélé l’arrestation des deux joueurs quasiment de façon concomitante avec l’intervention de la police dans votre hôtel ?
J’ai été le premier à les informer de la situation.
Avez-vous pensé très rapidement qu’on allait vous reprocher le cadre fixé au sein du XV de France ?
Non, je n’y ai pas pensé. À aucun moment. Je n’ai pas le temps de penser à ce genre de choses. Je pense surtout à avancer et à prendre les bonnes décisions. Heureusement le président de la Fédération Florian Grill et son vice-président Jean-Marc Lhermet sont arrivés le lundi soir, quelques heures après qu’Oscar et Hugo ont été transférés au commissariat. Entre-temps, nous avions bien avancé avec Agustin Pichot et Rodrigo Roncero qui nous avaient trouvé un avocat. Ils nous ont expliqué aussi le contexte en Argentine, la façon dont ça allait se passer. Puis, Florian et Jean-Marc ont repris la main. Et… Nous avons essayé de basculer sur le déplacement en Uruguay et la gestion des joueurs qui devaient rester en Argentine.
Avant l’arrivée des représentants fédéraux, vous êtes-vous senti seul dans ce tourbillon ?
Non. Jamais. Nous sommes un staff, nous avons une organisation. Dès l’instant où les joueurs ont été conduits au commissariat, j’ai informé l’ensemble de la délégation. Nous avions une réunion programmée à 19h00 qui devait être le débrief du premier match. Nous devions le faire uniquement avec la délégation partant en Uruguay le lendemain. J’ai finalement convoqué l’ensemble du groupe pour partager l’information.
Comment a réagi le groupe ?
J’ai interrogé les joueurs sur ce qu’ils souhaitaient faire. Je leur ai laissé le choix de faire tout de même le débriefing ou tout autre chose. Nous avons fait une pause. Et Baptiste Couilloud est venu me voir pour me dire : "On ne peut pas travailler, mais on veut passer du temps ensemble." Nous sommes restés ensemble jusqu’à 22h00/22h30. Nous avons dîné et ensuite les gars ont partagé du temps ensemble. Nous avons beaucoup échangé. Et là, sont arrivés Florian Grill et Jean-Marc Lhermet vers 23h30 avec qui nous avons travaillé jusqu’à environ deux heures du matin.
Et ?
Le lendemain matin, tout le monde s’est mis au travail pour mettre en place le meilleur accompagnement possible pour nos deux joueurs. Il y avait là la FFR, Rodrigo Roncero, l’avocat argentin. De notre côté, nous sommes partis vers 9h00 pour rejoindre l’Uruguay.
On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours".
Justement, vous avez insisté lors de votre conférence de presse en Uruguay, la première après la divulgation de l’affaire, sur la notion de liberté au sein du cadre que vous avez fixé…
(il coupe) Le cadre est très important pour nous. Vraiment. J’insiste. Il est très exigeant sur le respect des règles, de la connaissance et de la conscience. Mais aussi sur le respect de la liberté.
Quand Baptiste Serin dit samedi soir en conférence de presse que certaines choses ne seront plus jamais comme avant, fait-il référence au cadre ? Et imaginez-vous le faire évoluer ?
Ce cadre, je le répète, on y travaille tous les jours. Incessamment. Les faits qui s’ajoutent, chaque jour qui passe, impactent le cadre de vie. On ne peut pas employer les mots : "plus jamais", ni "toujours". On se doit d’avoir beaucoup d’humilité à ce niveau-là. Nous devons travailler sans aucune concession. C’est très important. Si vous regardez les histoires passées de l’équipe de France, les histoires des clubs ou dans le sport en général, il y a des phénomènes récurrents qui apparaissent. Voilà pourquoi l’humilité est capitale vis-à-vis de cette sémantique : "plus jamais" et "toujours". Avoir la volonté de travailler de manière permanente, de mettre en œuvre tout ce que l’on peut, développer le respect des règles et du règlement, de la conscience et de la liberté, c’est ce qui permet de faire société. Et pour une équipe sportive de performer. Notre objectif, c’est évidemment de performer. C’est ce qui s’appelle vivre et jouer en équipe.
Vous faites référence au passé, à juste titre. Malgré tout, les conséquences dans le monde d’aujourd’hui sont beaucoup plus fortes, plus puissantes par le prisme des réseaux sociaux ou même simplement par la puissance des images de joueurs menottés. Cette notion de liberté est-elle encore compatible avec ces exigences ?
Mais qu’appelle-t-on la liberté ? Où la place-t-on ?
N’est-ce pas à vous de répondre ?
C’est une question. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Les histoires du passé, connues ou inconnues du grand public, servent à améliorer le cadre. Mais on parle ici d’êtres humains dans une société.
Durant la Coupe du monde, vous aviez fait appel à Darwin par rapport à la capacité d’adaptation. N’allez-vous pas aussi devoir adapter votre cadre ?
Nous allons tous devoir nous adapter. Quand je dis nous, je parle ici de l’ensemble de l’écosystème du rugby dans lequel nous vivons. Mais il faut aussi parler de la justice argentine. Aidons-la à bien travailler… À travailler vite et bien, avec tous les moyens qu’elle peut avoir à disposition.
Êtes-vous optimiste sur l’issue de l’affaire Jegou-Auradou ?
Je n’ai pas de sentiment à partager à ce niveau-là. Je suis ferme là-dessus. Nous mettons tout en œuvre, avec la FFR et les différentes institutions, pour aider la justice argentine à bien faire son travail.
N’avez-vous vraiment pas une intime conviction à partager ?
(il prend son temps) Oui, j’ai une intime conviction, bien sûr. Aidons la justice argentine à bien travailler. Le plus puissamment possible. Le plus fermement possible. Et le plus justement possible.
Vous avez évoqué les affaires extra-sportives du passé. Elles sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps. N’avez-vous pas le sentiment que si les nouvelles générations sont de plus en plus performantes rugbystiquement avec une maturité sportive exceptionnelle, le système forme moins bien les hommes ?
Vous savez, les joueurs sont majeurs. Ils reçoivent une éducation. On dit : "école de rugby, école de la vie". Ils ont donc une éducation par ce biais-là, mais ils ont aussi leur propre éducation. Dans leurs clubs, dans les équipes de France jeunes, ils acquièrent un savoir. Un savoir-jouer. Vous le dites-vous même, ces joueurs sont très mûrs, décomplexés. Ça, c’est le cadre de jeu. Il faut que le cadre de vie soit à la hauteur de ce cadre de jeu. Et inversement.
Oui, mais comment faire ?
C’est un travail quotidien. D’abord dans les clubs. Le temps passé dans les clubs est grand pour travailler le rugby autant que pour travailler à l’éducation des joueurs.
Mais est-ce que dans la société d’aujourd’hui…
(il coupe) Je vais vous donner un exemple : c’est la première fois, à Mendoza pour le premier test, depuis que l’équipe de France existe, que nous nous rendons au stade le jour du match sans porter le costume officiel de l’équipe de France.
Et ?
Le costume de l’équipe de France, ça implique une responsabilité de chacun. Quand tu le mets le matin, quand tu mets une cravate, quand tu le portes avant d’aller au stade, tu sais que tu représentes la France. Seulement, nous ne l’avons pas mis à la demande de la Fédération argentine en raison d’une réception sous une tente. Les responsables de l’UAR ne voulaient pas de différence entre les deux équipes. Je livre cet exemple simplement pour vous dire combien notre exigence est forte sur le respect des règles et la conscience de chacun. Et ce n’est pas un détail à mes yeux.
Le trois-quarts centre argentin Santiago Chocobares soulignait dans une interview parue dans nos colonnes que les Pumas avaient l’obligation de rentrer à minuit au plus tard après le premier test… Vous étiez-vous renseignés sur ce que pouvait être une soirée à Mendoza ?
Nous étions renseignés et informés du contexte.
Vraiment ?
Peut-être pas suffisamment, mais nous étions informés. Et nous avons toujours été vigilants par rapport à cette problématique.
Avez-vous pris connaissance des déclarations de Bernard Laporte reprochant à la FFR d’avoir laissé Bernard Viviès seul en tant que chef de délégation, regrettant en creux l’absence de Jean-Marc Lhermet dès le début de la tournée ou encore de Raphaël Ibanez ?
Non.
Souhaitez-vous les commenter ?
(ferme) Non. Mais en tant que sélectionneur, je n’accepte pas que ces deux joueurs soient pris en otage dans un autre combat que celui de la justice.
Le rugby d’aujourd’hui et la société moderne peuvent-ils encore tolérer des comportements d’un autre temps, comme ces troisièmes mi-temps largement alcoolisées, des repas gargantuesques comme les asados que les joueurs ont pu faire durant cette tournée, alors que dans le même temps le staff a intégré nutritionniste et diététicien ?
Tout est relatif, mais j’entends. C’est aussi votre regard.
L’exemple de la nutrition peut apparaître anecdotique mais aussi révélateur, non ?
La viande, ce sont des protéines (léger sourire). Je vous le répète : j’entends ce que vous dites. Mais peut-on en faire une généralité ? (haussement d’épaules)
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société.
Dans les cas d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, vous avez laissé entendre, si la justice argentine après avoir fait son travail venait à les libérer, qu’ils pourraient reporter le maillot du XV de France. À vos yeux, la seconde chance – on pense à Mohamed Haouas, Bastien Chalureau, Damian Penaud, Oscar Jegou – est-elle toujours l’essence du rugby ?
C’est l’essence même de faire société. C’est comme sur un terrain. Un joueur peut se tromper une fois, deux fois et à la troisième fois il peut avoir le geste juste.
L’affaire Jaminet est venue s’ajouter à celle de Bastien Chalureau, même si le caractère raciste de l’agression n’a pas été retenu, à celle aussi de Ludovic Radosavljevic. Pensez-vous que le rugby soit ultra-conservateur au point d’être raciste ?
(il laisse passer un long silence) Non… Je ne crois pas.
Vraiment ?
Dans le rugby, il y a la société. Le rugby est aussi le miroir de notre société. Nous allons devoir assumer davantage de responsabilité sociétale et nous y sommes prêts.
Craignez-vous votre retour en France ?
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
N’avez-vous pas eu échos de l’ampleur médiatique de l’affaire en France et des prises de positions des uns ou des autres ?
Évidemment, la parole est libre. J’espère que chacun mesure bien la portée de ses propos et de ses jugements par rapport à son vécu dans le rugby. Nous en reparlerons, si vous le voulez bien. Il est un peu tôt pour faire des raccourcis.
En 2023, il y a eu le traumatisme sportif. Au cours de cette tournée, un traumatisme humain. L’équipe de France peut-elle s’en relever ?
L’équipe de France n’est pas tombée… (silence) Nous vivons un moment très douloureux, une période difficile.
Avez-vous eu la tentation d’annuler, à un moment ou un autre, la tournée ?
Jamais ! La question ne s’est pas posée. Mais j’ai entendu (il le répète trois fois). Par rapport à tout ce qui a été investi de notre côté en termes de préparation, de travail, mais aussi par rapport à l’attente forte des Uruguayens qui nous ont reçus avec beaucoup de chaleur et de l’UAR qui nous a accueillis à Vélez sans aucune hostilité sinon celle du jeu, ça n’a jamais été évoqué.
Au plus fort de la tempête, avez-vous songé à démissionner ?
Impossible de faire ça… Impossible. Jamais.
Vraiment ?
Jamais. Ça ne m’a même pas traversé l’esprit. Mon poste comporte des missions très lourdes. Vraiment très lourdes.
On a parlé de la tournée de la honte, des 48 heures les plus terribles du rugby français…
Nous avons passé quatre semaines ensemble. Il y a eu deux semaines de travail à Marcoussis avant de venir en Argentine. Mais je laisse à chacun la liberté d’employer les qualificatifs comme bon lui semble… Pour nous, c’est un moment douloureux, difficile.
Vous employez la même sémantique qu’après l’élimination en quart de finale du Mondial. Les faits sont tout de même diamétralement différents, non ?
Parfois, ce sont des événements sportifs, parfois extra-sportifs.
Et vous placez ça sur la même échelle de valeur ?
Non. Ils n’ont rien en commun, cela n’a rien à voir. Évidemment.
Vous sentez-vous, vis-à-vis des 1 900 clubs de rugby, une responsabilité très forte ?
On se doit d’expliquer, de partager, de savoir écouter. Ce que nous avons toujours fait en équipe de France. Même dans les moments difficiles. La Fédération a des propositions à faire et à réaliser pour que cela n’arrive plus jamais. Aujourd’hui, c’est délicat d’aller plus loin.
Reste-t-il une place pour d’éventuels bons souvenirs de cette tournée, malgré tout ?
Il y a la place pour travailler, pour chercher à comprendre, pour chercher à nous améliorer. C’est surtout ça que je retiens. Pour l’heure, c’est le temps de la compréhension, de l’écoute pour progresser. Encore et toujours.
Pourquoi le journaliste cite Damian Penaud quand il parle de seconde chance ? J'ai raté un truc ?
Peut-être doit-il se faire pardonner le fait d'avoir signé à l'UBB ?
Certainement désolé au fait, j'avais posté l'article dans le mauvais sujet, remis en place depuis…
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Re: Coupe du monde U20 2024
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https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/c-est-un-grand-joueur-avec-un-grand-potentiel-joe-quere-karaba-surmonte-son-handicap_61355605.html
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-mezou-quere-karaba-malaterre-ces-bleuets-que-nous-devrions-retrouver-lannee-prochaine-en-top-14-et-pro-d2-1507241436.php
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Re: Coupe du monde U20 2024
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Re: Coupe du monde U20 2024
Carboneau sur une jambe et pas de remplaçant sur le banc. Si ça ne tient pas ce sera Ferté et si Ferté pète on l'aura dans le uc.
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Re: Coupe du monde U20 2024
L'ASM a fait fort en recrutant Massa...
La saison passée, pour moi, il était dans les 3 meilleurs talons de la Pro D2.
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Re: Coupe du monde U20 2024
Dr. Gregory Bouse a écrit:L'ASM a fait fort en recrutant Massa...
La saison passée, pour moi, il était dans les 3 meilleurs talons de la Pro D2.
Il a crevé l'écran, cette saison. Belle pioche !
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Re: Coupe du monde U20 2024
j'espère que les Bleus n'ont pas joué leur finale contre les Baby Blacks...
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Re: Coupe du monde U20 2024
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https://www.rugbyrama.fr/2024/07/17/coupe-du-monde-u20-le-capitanat-ma-fait-franchir-un-cap-confie-hugo-reus-avant-la-finale-des-bleuets-face-aux-anglais-12087877.php
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Re: Coupe du monde U20 2024
Dr. Gregory Bouse a écrit:j'espère que les Bleus n'ont pas joué leur finale contre les Baby Blacks...
C'est un avis perso mais pour les blacks c'est une équipe moyenne (ou en tout cas je les vois bien en dessous de nous, Angleterre, Irlande).
La on va rencontrer le vrai favoris qui est au complet tandis que nous il nous manque une 10zaine de joueurs (faut pas l'oublier)
Liste non exhaustive :
- aouad
- affane
- tuilagi
- tuifua
- gazzotti
- gourgues
- daunivucu (encore une idée sympa de la prendre en tournée argentine et de ne pas le laisser avec les u20)
- attissogbé
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Re: Coupe du monde U20 2024
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Re: Coupe du monde U20 2024
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Coupe du monde de rugby U20. La France a rendez-vous avec l’Angleterre pour conserver sa couronne
Adrien Larelle
4–5 minutes
France - Angleterre
Lieu Le Cap (DHL Stadium). Horaire Vendredi 19 juillet à 19 heures. Arbitre M. Namekawa (JAP).
FRANCE Ferté - Biasotto, Brau-Boirie, Taccola, Mousques - (o) Reus (cap.), (m) Carbonneau - Malaterre, Castro-Ferreira, Quere Karaba - Mezou, Gambini - Duchêne, Massa, Julien. Remplaçants : Lacombre, Jean-Christophe, Marceline, Kante Samba, Liufau, Tolofua, Belaubre, Desperes-Rigou.
ANGLETERREJones - Redshaw, Waghorn...
France - Angleterre
Lieu Le Cap (DHL Stadium). Horaire Vendredi 19 juillet à 19 heures. Arbitre M. Namekawa (JAP).
FRANCE Ferté - Biasotto, Brau-Boirie, Taccola, Mousques - (o) Reus (cap.), (m) Carbonneau - Malaterre, Castro-Ferreira, Quere Karaba - Mezou, Gambini - Duchêne, Massa, Julien. Remplaçants : Lacombre, Jean-Christophe, Marceline, Kante Samba, Liufau, Tolofua, Belaubre, Desperes-Rigou.
ANGLETERRE Jones - Redshaw, Waghorn, Kerr, Wills - (o) Coen, (m) Allan - Pollock, James, Carnduff (cap.) - K’Poku, Bailey - Fasogbon, Wright, Opoku-Fordjour. Remplaçants : Isaacs, Miell, Halliwell, Sodeke, Green, Friday, Bellamy, Hall.
Dans le marasme que traverse la France du rugby après une tournée en Argentine cauchemardesque de l’équipe A, le rayon de soleil vient de l’Afrique du Sud et du Cap où les moins de 20 ans joueront ce vendredi 19 juillet la finale du Mondial de la catégorie.
L’occasion pour les Bleuets de conserver leur titre après leurs victoires en 2018, 2019 et en 2023 (le Covid a empêché les éditions 2020, 2021 et 2022). Cette fois, ce sera contre leurs meilleurs ennemis anglais, qui les ont battus lors de leur dernier affrontement (31-45), à Pau, dans le Tournoi. « On n’avait eu que trois jours pour le préparer. Là, cela fait cinq semaines qu’on est ensemble, on monte en puissance. On est au pic de ce qu’on peut faire », assure le Rochelais Hugo Reus, l’ouvreur et capitaine tricolore, meilleur marqueur de l’édition 2023.
Pour lui et quelques autres touchés par la limite d’âge, ce sera aussi le dernier match avec cette sélection. « C’est une dernière aventure mais on est tous concentré sur le match, pour qu’elle finisse de la plus belle des manières. On garde les émotions pour après la rencontre. »
La puissance anglaise
Son manager, Sébastien Calvet, ne veut pas non plus de pensées parasites. « Il y a tellement de travail qu’on laisse les émotions de côté. S’ils sont capables de mettre des paillettes dans nos vies avec une belle victoire, je ne peux pas rêver mieux avant de partir dans ma nouvelle aventure. » Après six saisons auprès des équipes de France jeunes, il prendra les rênes du SU Agen.
Avant de quitter ce « milieu fabuleux » (Calvet), il y a un ultime rendez-vous. « L’Angleterre est une des meilleures équipes de la compétition. Ils ont une grosse conquête, un pack très massif et très puissant », prévient Reus. Comme les Bleuets l’an dernier. Au contraire, l’alignement tricolore affiche à peine 70 % de réussite. « On travaille, on progresse, promet le technicien. J’ai envie de me dire qu’on va bien finir dans ce secteur. »
Comme ils l’ont montré en demi-finale contre les Baby Blacks (55-31), les Français pourraient trouver leur salut au large. « On est plus précis. On les mettra en difficulté en les faisant circuler », note Reus.
A lire aussi
Autre avantage pour les jeunes Coqs, l’expérience. « Il n’y a pas de différence de préparation par rapport à l’an dernier, assure Calvet. C’est la force de la stabilité du staff et des cadres. » « Cela reste un match de rugby, avec énormément d’intensité, dédramatise son capitaine. Il ne faut pas se mettre top de pression. J’espère qu’on arrivera au summum. »
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Re: Coupe du monde U20 2024
https://dicodusport.fr/blog/rugby-coupe-du-monde-u20-pourquoi-la-france-est-elle-si-forte/
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-a-chacun-sa-revanche-determine-leo-carbonneau-sexprime-avant-la-finale-de-la-coupe-du-monde-u20-1807241441.php
https://www.xvovalie.com/france-angleterre-en-finale-du-mondial-u20-choc-de-talents-prometteurs/
https://www.ouest-france.fr/sport/rugby/france-angleterre-u20-quere-karaba-reus-castro-ferreira-ces-bleuets-aux-portes-du-xv-de-france-ac95814e-44ea-11ef-af26-2383fc8af689?utm_source=filinfo-livefoot&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-a-chacun-sa-revanche-determine-leo-carbonneau-sexprime-avant-la-finale-de-la-coupe-du-monde-u20-1807241441.php
https://www.xvovalie.com/france-angleterre-en-finale-du-mondial-u20-choc-de-talents-prometteurs/
https://www.ouest-france.fr/sport/rugby/france-angleterre-u20-quere-karaba-reus-castro-ferreira-ces-bleuets-aux-portes-du-xv-de-france-ac95814e-44ea-11ef-af26-2383fc8af689?utm_source=filinfo-livefoot&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu
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Re: Coupe du monde U20 2024
Gardez vos forces pour jouer, les Rosbifs ça sera pas du gâteau, ils ont beaucoup d'arguments à faire valoir.C'est sur le terrain qu'on vous attend, à vous de montrer que vous êtes aussi bon que vos ainés.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du monde U20 2024
Ça fait presque une une équipe entière. Avec ces joueurs quasi tous rodés au top 14 et pournadoloubb a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:j'espère que les Bleus n'ont pas joué leur finale contre les Baby Blacks...
C'est un avis perso mais pour les blacks c'est une équipe moyenne (ou en tout cas je les vois bien en dessous de nous, Angleterre, Irlande).
La on va rencontrer le vrai favoris qui est au complet tandis que nous il nous manque une 10zaine de joueurs (faut pas l'oublier)
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certains déjà titulaires appelés en edf on pourrait rajouter les 2 fetards c’est même pas la peine de jouer la finale. Alors oui c’est magnifique c’est merveilleux tous ces jeunes, déjà prêts si tôt pour le haut niveau. Mais n’est ce pas trop tôt?. Quand on voit l’intensité du rugby actuel , les chocs les blessures de plus en plus grave nécessitant parfois une année de remise à niveau , est il si nécessaire de propulser ces jeunes aussi tôt dans le grand bain? Et pour l’instant ça ne nous a pas fait gagner un titre de champion du monde.
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Re: Coupe du monde U20 2024
densnewzealand a écrit:Ça fait presque une une équipe entière. Avec ces joueurs quasi tous rodés au top 14 et pournadoloubb a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:j'espère que les Bleus n'ont pas joué leur finale contre les Baby Blacks...
C'est un avis perso mais pour les blacks c'est une équipe moyenne (ou en tout cas je les vois bien en dessous de nous, Angleterre, Irlande).
La on va rencontrer le vrai favoris qui est au complet tandis que nous il nous manque une 10zaine de joueurs (faut pas l'oublier)
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certains déjà titulaires appelés en edf on pourrait rajouter les 2 fetards c’est même pas la peine de jouer la finale. Alors oui c’est magnifique c’est merveilleux tous ces jeunes, déjà prêts si tôt pour le haut niveau. Mais n’est ce pas trop tôt?. Quand on voit l’intensité du rugby actuel , les chocs les blessures de plus en plus grave nécessitant parfois une année de remise à niveau , est il si nécessaire de propulser ces jeunes aussi tôt dans le grand bain? Et pour l’instant ça ne nous a pas fait gagner un titre de champion du monde.
Car on joue trop pour moi, rien à voir avec les jeunes qui commencent trop tôt, si on veut gagner un jour une coupe du monde faudra qu'on sacrifie une compétition. On peut pas faire une coupe du monde alors que nos nos meilleurs joueurs ont eu 1 semaine de repos quand les sud affs ont fait une coupure d'1 mois (l'année avant la coupe du monde).
Il y a plus de jeune qui jouent en top 14 car ils sont jiffs et ont une salaire bas et on s'est rendu compte qu'ils étaient aussi performant que des étrangers vieillissants qui coutent des sous.
On a la chance d'avoir des générations de jeunes ultra-performantes depuis 2018, on est les all blacks il y a 15 ans, par contre le cut supérieur est compliqué car on est bouffé physiquement par le top 14, pour moi faudrait supprimé la coupe d'Europe l'année de la coupe du monde
nadoloubb- Quentin MARTIntino
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Re: Coupe du monde U20 2024
Je suis d’accord avec ton raisonnement sur le fait de trop jouer. C’est incontestable. D’ailleurs on peut constater que les Sudafs sont champions avec un équipe « vieille » dont certains jouent très peu au Japon, très peu l’espèce de compet avec les Celtes, et se préparent comme des damnés, enfin pour finir j’ai quand même de gros doutes sur ce qu’ils prennent pendant cette prépa, tout ça reste très opaque. Enfin pour moi on n’est pas loin d’un gros scandale . Bref comme c’est les Sudafs on ne dit rien.nadoloubb a écrit:densnewzealand a écrit:Ça fait presque une une équipe entière. Avec ces joueurs quasi tous rodés au top 14 et pournadoloubb a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:j'espère que les Bleus n'ont pas joué leur finale contre les Baby Blacks...
C'est un avis perso mais pour les blacks c'est une équipe moyenne (ou en tout cas je les vois bien en dessous de nous, Angleterre, Irlande).
La on va rencontrer le vrai favoris qui est au complet tandis que nous il nous manque une 10zaine de joueurs (faut pas l'oublier)
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certains déjà titulaires appelés en edf on pourrait rajouter les 2 fetards c’est même pas la peine de jouer la finale. Alors oui c’est magnifique c’est merveilleux tous ces jeunes, déjà prêts si tôt pour le haut niveau. Mais n’est ce pas trop tôt?. Quand on voit l’intensité du rugby actuel , les chocs les blessures de plus en plus grave nécessitant parfois une année de remise à niveau , est il si nécessaire de propulser ces jeunes aussi tôt dans le grand bain? Et pour l’instant ça ne nous a pas fait gagner un titre de champion du monde.
Car on joue trop pour moi, rien à voir avec les jeunes qui commencent trop tôt, si on veut gagner un jour une coupe du monde faudra qu'on sacrifie une compétition. On peut pas faire une coupe du monde alors que nos nos meilleurs joueurs ont eu 1 semaine de repos quand les sud affs ont fait une coupure d'1 mois (l'année avant la coupe du monde).
Il y a plus de jeune qui jouent en top 14 car ils sont jiffs et ont une salaire bas et on s'est rendu compte qu'ils étaient aussi performant que des étrangers vieillissants qui coutent des sous.
On a la chance d'avoir des générations de jeunes ultra-performantes depuis 2018, on est les all blacks il y a 15 ans, par contre le cut supérieur est compliqué car on est bouffé physiquement par le top 14, pour moi faudrait supprimé la coupe d'Europe l'année de la coupe du monde
Mais je reste assez circonspect pour ne parler que de l’ubb de voir pas mal de nos jeunes se blesser lourdement. Sa, Affane, entre autres, Permal genou aussi , j’en oublie sans doute. Et tous c’est les croisés, zut non Sa c’est le tendon d’Achille .
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