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C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Dix ans du pont Chaban-Delmas : trois choses à savoir sur le pont levant de Bordeaux (la 3e va vous étonner)
https://www.francebleu.fr/infos/transports/dix-ans-du-pont-chaban-delmas-trois-choses-a-savoir-sur-le-pont-levant-de-bordeaux-la-3e-va-vous-etonner-8457416
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.sudouest.fr/politique/urbanisme/a-bordeaux-le-plus-grand-pont-d-europe-sera-mis-en-service-dans-un-an-15661789.php
À Bordeaux, le pont XXL Simone-Veil est à un an de son ouverture
Le chantier du pont Veil cette semaine, avec une visite des agents de la Métropole chargés de la circulation. Crédit photo : Photo D. L./ «Sud Ouest »
Par Denis Lherm - d.lherm@sudouest.fr
Le bétonnage du tablier du plus grand pont d’Europe en construction, selon Bordeaux Métropole, a commencé. Mise en service du pont Simone-Veil prévue en juin 2024, dans un an, au cœur du projet Euratlantique
Lancés au début des années 2000, les grands travaux urbains de Bordeaux ont toujours progressé dans le sens des aiguilles d’une montre. Rénovation des quais rive gauche en partant du centre historique, création au nord des nouveaux quartiers Ginko et Bassins à flot. En 2013, la Garonne est traversée par le nouveau pont Chaban-Delmas. Rive droite, il débouche sur deux quartiers nouveaux à la Bastide : Brazza et Niel, en repartant vers le sud. Prolongeant cet aménagement circulaire qui tourne autour du fleuve, sur d’anciennes friches ferroviaires ou industrielles, pousse un autre quartier nouveau, le Belvédère, au pied du pont Saint-Jean.
Juste en face, dans la partie sud de Bordeaux, le côté rive gauche d’Euratlantique, la plus grosse opération d’aménagement urbain en France pilotée directement par l’État. 740 hectares de logements, bureaux, entreprises, équipements divers, 30 000 emplois et près de 50 000 nouveaux habitants à accueillir d’ici à 2030. Un quartier champignon à cheval sur trois communes : Bordeaux, Bègles et Floirac. Il fallait pour relier les deux rives de cet aménagement doté du statut d’opération d’intérêt national (OIN) un franchissement à sa démesure : le pont Simone-Veil. Dans un an exactement, en juin 2024, il bouclera la boucle de l’héritage urbain d’Alain Juppé.
La sous-face du pont, avec la charpente métallique qui sera recouverte par une dalle en béton, en cours de pose. Photo D. L./ «Sud Ouest »
Le « geste fort » de Koolhaas
Pour ce huitième franchissement sur la Garonne, Bordeaux Métropole a vu grand. Une star de l’architecture : le Néerlandais Rem Koolhaas. Sans jamais s’être rendu sur le site, il a frappé un grand coup, un « geste fort » comme on dit en architecture. Cela ne se voit pas encore, mais l’ouvrage ne fonctionnera pas comme un pont classique. Ensuite un budget solide : 151 millions d’euros. Et surtout des proportions inhabituelles pour un franchissement urbain : 44 mètres de large pour le tablier, près de deux fois le pont autoroutier d’Aquitaine, pour 550 mètres de long (plus de 900 mètres avec les aménagements connexes sur les deux têtes du pont). Selon la Métropole, c’est le plus grand pont actuellement en construction en Europe.
La part belle aux modes doux
« La commande de la Métropole était d’avoir un pont évolutif », ajoute le chef de projet, Bertrand Arnauld de Sartre. Comprenez : il ne doit pas servir seulement d’axe de circulation automobile. De fait, le tablier du pont Veil dégage une immense plateforme pour les piétons, côté aval. Elle est conçue pour accueillir des événements : concerts, marchés, spectacles, expositions.
À gauche l’estacade provisoire nécessaire pour alimenter le chantier (elle sera démontée plus tard), à droite le tablier du futur pont. Photo DL
Sur le flanc aval du pont, avec vue sur le centre-ville, l’aire piétons-vélos occupera plus de 50 % de la surface de l’ouvrage
Pour comprendre l’originalité de ce pont, il faut revenir à l’aménagement des quais rive gauche par le paysagiste Michel Corajoud, adepte des grands espaces réservés à la promenade. En forçant le trait, on peut dire que le pont Veil est un morceau des quais Corajoud posé en travers de la Garonne. Le piéton, les vélos, les « modes doux » seront rois sur son tablier. « Il n’y a pas ici, comme sur les ponts classiques, un ouvrage réservé à la circulation, avec un petit trottoir de chaque côté pour les piétons », précise le chef de projet. Entièrement déportée sur le flanc aval du pont, avec vue sur le centre-ville, l’aire piétons-vélos occupera plus de 50 % de la surface de l’ouvrage. Les véhicules à moteur prennent ce qui reste : deux voies pour les transports en commun, quatre pour les voitures, côté amont.
« On tient le bon bout »
Ouvrage hors norme, le pont Veil aura aussi connu des péripéties XXL. En 2018, le constructeur Fayat jette l’éponge au milieu du chantier. Il met en cause le cahier des charges de la Métropole, qui ne permettrait pas de travailler dans la Garonne en toute sécurité. Coup de tonnerre. Fayat demande une rallonge de vingt-quatre mois et 20 millions d’euros. Refus catégorique de la Métropole, rupture du marché, reprise du chantier par Bouygues. Et deux ans de retard.
« C’est un pont plus qu’attendu », déclarera plus tard Pierre Hurmic, élu maire en 2020. Lors du lancement du projet, la Métropole tablait sur une ouverture en 2018… « Là, on tient le bon bout ! » affirme Bertrand Arnauld de Sartre. Le bétonnage du tablier est en cours, il doit durer jusqu’à la fin de l’année. Il restera ensuite à réaliser l’étanchéité, poser les enrobés, l’éclairage, le mobilier. Bouygues s’est engagé à remettre l’ouvrage à la Métropole au début de juin 2024. Pour une inauguration dans la foulée.
Le huitième pont
Le pont Simone-Veil sera le huitième franchissement de la Garonne à Bordeaux. Par ordre d’apparition : pont de pierre (1822), passerelle ferroviaire Eiffel (1860), pont Saint-Jean (1965), pont d’Aquitaine (1967), pont François-Mitterrand (1993), pont ferroviaire Garonne (2008), pont Chaban-Delmas (2013).
À Bordeaux, le pont XXL Simone-Veil est à un an de son ouverture
Le chantier du pont Veil cette semaine, avec une visite des agents de la Métropole chargés de la circulation. Crédit photo : Photo D. L./ «Sud Ouest »
Par Denis Lherm - d.lherm@sudouest.fr
Le bétonnage du tablier du plus grand pont d’Europe en construction, selon Bordeaux Métropole, a commencé. Mise en service du pont Simone-Veil prévue en juin 2024, dans un an, au cœur du projet Euratlantique
Lancés au début des années 2000, les grands travaux urbains de Bordeaux ont toujours progressé dans le sens des aiguilles d’une montre. Rénovation des quais rive gauche en partant du centre historique, création au nord des nouveaux quartiers Ginko et Bassins à flot. En 2013, la Garonne est traversée par le nouveau pont Chaban-Delmas. Rive droite, il débouche sur deux quartiers nouveaux à la Bastide : Brazza et Niel, en repartant vers le sud. Prolongeant cet aménagement circulaire qui tourne autour du fleuve, sur d’anciennes friches ferroviaires ou industrielles, pousse un autre quartier nouveau, le Belvédère, au pied du pont Saint-Jean.
Juste en face, dans la partie sud de Bordeaux, le côté rive gauche d’Euratlantique, la plus grosse opération d’aménagement urbain en France pilotée directement par l’État. 740 hectares de logements, bureaux, entreprises, équipements divers, 30 000 emplois et près de 50 000 nouveaux habitants à accueillir d’ici à 2030. Un quartier champignon à cheval sur trois communes : Bordeaux, Bègles et Floirac. Il fallait pour relier les deux rives de cet aménagement doté du statut d’opération d’intérêt national (OIN) un franchissement à sa démesure : le pont Simone-Veil. Dans un an exactement, en juin 2024, il bouclera la boucle de l’héritage urbain d’Alain Juppé.
La sous-face du pont, avec la charpente métallique qui sera recouverte par une dalle en béton, en cours de pose. Photo D. L./ «Sud Ouest »
Le « geste fort » de Koolhaas
Pour ce huitième franchissement sur la Garonne, Bordeaux Métropole a vu grand. Une star de l’architecture : le Néerlandais Rem Koolhaas. Sans jamais s’être rendu sur le site, il a frappé un grand coup, un « geste fort » comme on dit en architecture. Cela ne se voit pas encore, mais l’ouvrage ne fonctionnera pas comme un pont classique. Ensuite un budget solide : 151 millions d’euros. Et surtout des proportions inhabituelles pour un franchissement urbain : 44 mètres de large pour le tablier, près de deux fois le pont autoroutier d’Aquitaine, pour 550 mètres de long (plus de 900 mètres avec les aménagements connexes sur les deux têtes du pont). Selon la Métropole, c’est le plus grand pont actuellement en construction en Europe.
La part belle aux modes doux
« La commande de la Métropole était d’avoir un pont évolutif », ajoute le chef de projet, Bertrand Arnauld de Sartre. Comprenez : il ne doit pas servir seulement d’axe de circulation automobile. De fait, le tablier du pont Veil dégage une immense plateforme pour les piétons, côté aval. Elle est conçue pour accueillir des événements : concerts, marchés, spectacles, expositions.
À gauche l’estacade provisoire nécessaire pour alimenter le chantier (elle sera démontée plus tard), à droite le tablier du futur pont. Photo DL
Sur le flanc aval du pont, avec vue sur le centre-ville, l’aire piétons-vélos occupera plus de 50 % de la surface de l’ouvrage
Pour comprendre l’originalité de ce pont, il faut revenir à l’aménagement des quais rive gauche par le paysagiste Michel Corajoud, adepte des grands espaces réservés à la promenade. En forçant le trait, on peut dire que le pont Veil est un morceau des quais Corajoud posé en travers de la Garonne. Le piéton, les vélos, les « modes doux » seront rois sur son tablier. « Il n’y a pas ici, comme sur les ponts classiques, un ouvrage réservé à la circulation, avec un petit trottoir de chaque côté pour les piétons », précise le chef de projet. Entièrement déportée sur le flanc aval du pont, avec vue sur le centre-ville, l’aire piétons-vélos occupera plus de 50 % de la surface de l’ouvrage. Les véhicules à moteur prennent ce qui reste : deux voies pour les transports en commun, quatre pour les voitures, côté amont.
« On tient le bon bout »
Ouvrage hors norme, le pont Veil aura aussi connu des péripéties XXL. En 2018, le constructeur Fayat jette l’éponge au milieu du chantier. Il met en cause le cahier des charges de la Métropole, qui ne permettrait pas de travailler dans la Garonne en toute sécurité. Coup de tonnerre. Fayat demande une rallonge de vingt-quatre mois et 20 millions d’euros. Refus catégorique de la Métropole, rupture du marché, reprise du chantier par Bouygues. Et deux ans de retard.
« C’est un pont plus qu’attendu », déclarera plus tard Pierre Hurmic, élu maire en 2020. Lors du lancement du projet, la Métropole tablait sur une ouverture en 2018… « Là, on tient le bon bout ! » affirme Bertrand Arnauld de Sartre. Le bétonnage du tablier est en cours, il doit durer jusqu’à la fin de l’année. Il restera ensuite à réaliser l’étanchéité, poser les enrobés, l’éclairage, le mobilier. Bouygues s’est engagé à remettre l’ouvrage à la Métropole au début de juin 2024. Pour une inauguration dans la foulée.
Le huitième pont
Le pont Simone-Veil sera le huitième franchissement de la Garonne à Bordeaux. Par ordre d’apparition : pont de pierre (1822), passerelle ferroviaire Eiffel (1860), pont Saint-Jean (1965), pont d’Aquitaine (1967), pont François-Mitterrand (1993), pont ferroviaire Garonne (2008), pont Chaban-Delmas (2013).
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Les Capucins et les élus de Bordeaux grognent à l'unisson contre l'exploitant du marché
https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/les-capucins-et-les-elus-de-bordeaux-grognent-a-l-unisson-contre-l-exploitant-du-marche_59846904.html
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-comment-les-maisons-basses-de-bordeaux-sont-montees-en-gamme
Vu des États-Unis. Comment les maisons basses de Bordeaux sont montées en gamme
Série d’été – Voyage en France (2/9). Les échoppes bordelaises, modestes maisonnettes construites pour accueillir les nouveaux habitants venus de la campagne au XIXᵉ siècle, sont un cas d’école pour architectes et urbanistes, écrit ce magazine américain. Leur construction réserve tellement de surprises, leur histoire les a vues s’adapter à tellement d’usages qu’elles méritent d’être étudiées pour l’urbanisme du futur.
Bloomberg.com
Photos Nathan Laine/Bloomberg
Si on remontait le temps pour dire aux habitants des échoppes bordelaises il y a cinquante ans que leurs rues seraient un jour classées à l’Unesco, ils seraient sans doute stupéfaits.
Ces modestes maisons en pierre de taille, souvent de plain-pied et à la façade ouvragée, enceignent le cœur historique de Bordeaux. Construites pour la classe ouvrière, elles ont longtemps eu la réputation d’être miteuses, défraîchies et rustiques. Encore aujourd’hui, les rues bordées d’échoppes peuvent sembler désertées et manquant de verdure. Et bien qu’elles soient situées dans une ville moyenne (qui a malgré tout un rôle de premier plan dans l’histoire et la culture françaises), elles sont étonnamment basses par rapport à la norme urbaine en France.
Mais ces dernières décennies, ces produits de l’expansion bordelaise de la fin du XIXe et du début du XXe siècles sont devenus prisés et même vénérés par leurs adeptes locaux. En 2007, ces habitations ont rejoint le plus grand site urbain classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le port de la Lune. Mais ce n’est pas seulement le charme de la pierre qui plaît ou les luxuriants jardins cachés derrière une sobre façade. C’est aussi, en plein débat sur l’urbanisme de demain, la preuve que les maisons individuelles peuvent être compactes, compatibles avec la densité démographique et même l’écologie.
L’hébergement des nouveaux venus de la campagne
L’origine de ces maisonnettes ne pourrait être plus humble. Le mot “échoppe” (voisin de l’anglais shop) désignait au Moyen Age des ateliers appuyés sur les remparts des villes françaises, mais les échoppes bordelaises sont en fait un phénomène relativement récent. Les premières sont apparues vers 1850 pour héberger les nouveaux venus des campagnes, à une période où Bordeaux, aujourd’hui sixième ville de France, était en plein essor.
L’industrialisation créait de nouveaux emplois, libérant ainsi la ville de sa dépendance antérieure au vin et au transport maritime. Saisissant ce qui était sûrement leur première occasion d’échapper au labeur rural, des familles qui travaillaient dans les champs se sont installées en ville, souvent dans de nouvelles maisons de plain-pied qui se construisaient tout près des anciens remparts de Bordeaux.
La faible hauteur des maisons n’était pas une contrainte légale – l’échoppe typique est encore plus basse que ne l’imposent les restrictions municipales – mais liée aux occupants, habitués à la campagne aux maisonnettes basses de plafond. L’aménagement des parcelles n’était par ailleurs pas très dense, car l’avènement de secteurs économiques autre que la vigne avait fait chuter le prix des terres agricoles.
De plus, les grands constructeurs implantés dans d’autres villes françaises n’étaient pas présents à Bordeaux, c’est pourquoi les propriétaires fonciers et les promoteurs immobiliers étaient généralement de petits entrepreneurs qui vendaient leurs terres en petites parcelles. En raison de la superficie de ces parcelles, les propriétaires construisaient leurs maisons jusqu’au bord du bien voisin, donnant l’impression de maisons mitoyennes même si chacune est généralement construite séparément.
Des potagers et non pas des jardins
Ces petites parcelles laissaient tout de même une place à la verdure. Les nouveaux habitants de Bordeaux étaient habitués à cultiver ce qu’ils consommaient, c’est pourquoi l’espace vert des échoppes n’est pas appelé jardin mais potager – lieu où l’on fait pousser les ingrédients du potage.
Dans leur variante la plus simple, ces maisons étaient minuscules. L’échoppe dite “simple” n’avait que trois pièces et un couloir : une chambre ou un atelier côté rue, une cuisine et salle à manger à l’arrière et, coincée entre les deux, une “pièce noire” – sans fenêtre, pour du stockage ou une chambre. À l’arrière se trouvait le jardin. Étant donné la taille des familles à l’époque, ces logements devaient être très exigus et, du moins dans la pièce aveugle, renfermés et un peu humides.
De nombreuses échoppes étaient toutefois plus grandes. Fréquemment, elles gagnaient de l’espace en étant rehaussées au-dessus du sous-sol, avec une fenêtre au ras du sol pour les rendre habitables ou un soupirail pour y stocker directement le charbon ou le bois. Bordeaux produisait aussi des échoppes “doubles” plus spacieuses, où un couloir central distribuait les pièces des deux côtés. Dans celles-là, la salle à manger côté jardin donnait sur un grand salon avec une véranda et parfois une arrière-cuisine et une souillarde qui débordaient sur la cour.
À mesure que ce type d’habitation est devenu majoritaire dans la ville, les échoppes se sont encore agrandies pour convenir à une clientèle de plus en plus bourgeoise. Les constructeurs ajoutaient parfois un second niveau avec des chambres qui ne donnaient que sur l’arrière, créant ainsi des logements qui avaient l’air petit de la rue, mais avaient en fait plusieurs niveaux de grandes vérandas côté jardin.
Des maisons plus grandes à l’intérieur
L’expansion régulière de ce modèle a donné aux échoppes l’une de leurs principales caractéristiques : une certaine introversion de la façade basse et étroite qui ouvre, contre toute attente, sur un espace qui ne cesse de s’élargir à l’arrière. De la même manière, le calme des chambres protégées par des volets à l’avant – d’autant plus grâce au traditionnel rideau extérieur sur la porte d’entrée pour préserver le bois de la pluie – faisait place à des pièces plus spacieuses et beaucoup plus utilisées côté jardin. Dans l’ensemble, on en tire l’impression curieuse mais agréable que les maisons sont plus grandes à l’intérieur.
Ce n’est pas pour autant que leurs façades sont systématiquement banales. Les encadrements des portes et fenêtres sont mis en valeur par des ornements extrêmement délicats et variés, un flot de volutes, d’armoiries, de vignes et de guirlandes sculptées dans la pierre de taille couleur miel. Ces détails ont des styles très différents, du néoclassique au baroque en passant par l’Art nouveau et l’Art déco. Mais la hauteur et le matériau des maisons étant les mêmes, l’ensemble reste harmonieux. Chaque maison est à la fois une jumelle de sa voisine et une découverte enchanteresse. Ces ornements sculptés à bas prix n’amélioraient peut-être pas le confort du logement, mais ils sont malgré tout un bonheur ; les quelques traces de crasse ne font qu’accentuer le contour des guirlandes et pilastres, et ajouter à leur poésie.
Il n’empêche que le concept comportait clairement des défauts. La pièce noire a vite eu la réputation d’être sombre, humide et renfermée. Ce lieu aveugle n’était pas un problème pour les familles, qui s’en servaient comme remise, mais les ouvriers les plus pauvres étaient obligés d’y dormir. Quand plusieurs personnes devaient s’y entasser, on n’est pas surpris qu’il en résulte des conditions sordides. Parallèlement, l’absence d’usage prédéterminé pour chacune des pièces leur conférait une certaine flexibilité, c’est pourquoi des échoppes ont été construites jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Déconsidération par l’État
Depuis, leur histoire ressemble à celle de nombreuses autres villes anciennes dans le monde, selon Chantal Callais, enseignante-chercheuse à l’École nationale supérieure d’architecture de Bordeaux et autrice d’un livre sur le sujet. “Rejetées dans les années 1950, elles ont ensuite été désertées par les entreprises, explique-t-elle par courriel. Puis elles ont intéressé les classes privilégiées à partir des années 1980. Enfin, la société les a reconnues en les classant au patrimoine dans les années 2000.”
Pendant les années d’après-guerre, les autorités ont tonné contre leur provincialisme miteux. “L’échoppe type est donc un immeuble ayant toute sa partie centrale insalubre, s’est plaint l’inspecteur départemental de l’urbanisme en 1953, et une partie de sa façade postérieure asphyxiée par la véranda, dont la vogue, au mépris de toute règle d’hygiène, [était] grande au siècle dernier.” Non seulement la conception était fautive, mais les innombrables rangées basses de maisons étaient monotones, “sans caractère et sans passion”.
Les échoppes ont toutefois survécu à cette période de déconsidération d’État. Bordeaux a peu connu de nettoyage des “bidonvilles”, car la réhabilitation urbaine en France a privilégié la construction de cités en périphérie plutôt que la méthode américaine qui consistait à démolir les centres-villes. Elles ont aussi tenu car, comme avait dû le concéder l’urbaniste de Gironde, la population les aimait.
Aujourd’hui, des décennies d’embourgeoisement ont complètement coupé ces logements de leurs racines ouvrières, à mesure que les habitants fortunés sont revenus aux abords du vieux Bordeaux, attirés par le compromis singulier que proposent les échoppes : façade historique, distance à pied de l’hypercentre, rues uniformes sans circulation et sans trop de commerces, avec le calme et la discrétion relatifs de la banlieue.
La versatilité, clé de survie
Les échoppes ont survécu en si grand nombre grâce à leur versatilité. À l’intérieur de ces coquilles en pierre de taille, il n’y a pas de murs porteurs, c’est pourquoi l’agencement peut être modifié assez facilement. Ainsi, pour s’adapter à la vie moderne, les pièces noires sont souvent supprimées pour agrandir le salon, et on y installe des fenêtres de toit ou des claires-voies afin de laisser entrer la lumière.
Les caves peuvent être aménagées en salles de bains, ateliers ou même chambres, créant ainsi une maison en souplex, terme populaire en France pour désigner les chambres (souvent obscures) situées au niveau inférieur sous l’espace de vie principal. Dans les zones classées par l’Unesco, il est quasi impossible d’ajouter des niveaux visibles depuis la rue, mais surélever le toit à l’arrière pour créer un étage plus grand sous les combles reste courant.
Les quartiers des échoppes sont aussi assez denses, en tout cas bien plus que les autres zones pavillonnaires, précise Chantal Callais. Si les périphéries de Bordeaux ont en moyenne 10 maisons seulement par hectare, les quartiers d’échoppes en comptent 60 à 100 par hectare. Et leur performance environnementale n’est pas mal non plus.
“Leur efficacité thermique reste à améliorer, mais les maisons elles-mêmes ont de bons atouts”, poursuit l’enseignante-chercheuse.
“Elles sont isolées par leurs voisines, la pierre de taille a une bonne inertie thermique et les vérandas traditionnelles peuvent jouer le rôle d’espace tampon entre l’intérieur et l’extérieur, ou être transformées en serres bioclimatiques quand leur orientation s’y prête.”
Enseignements pour l’urbaniste
Alors que les zones pavillonnaires sont “de grandes prédatrices de terres fertiles qui entraînent un recours excessif à la voiture”, les échoppes ont aussi un généreux espace vert et leurs rues dénuées d’arbre ouvrent sur “des îlots au cœur vert, calme et perméable, qui correspondent en moyenne à 30 % de l’empreinte du logement”. Les quartiers d’échoppes répondent à la définition de la “densité douce”, des zones où des habitations d’un à quelques étages réussissent à trouver un équilibre entre le charme résidentiel, un peu de verdure et une concentration assez élevée d’habitants.
Il ne faut pas pour autant faire un éloge sans discernement de ces maisons. Leur actuelle popularité s’est faite aux dépens de leur caractère abordable. Si les échoppes étaient restées des logements peu chers et peu réputés, leurs habitants n’auraient sans doute pas eu les moyens de les réhabiliter en maisons plus lumineuses et moins exiguës.
Charmantes de l’extérieur, pragmatiques à l’intérieur, ces maisonnettes ont peut-être encore quelques enseignements à nous transmettre pour l’avenir. Outre leur esthétique, elles montrent que l’on peut bénéficier de certains atouts des zones pavillonnaires – de beaux jardins, une porte d’entrée à soi – sans les inconvénients énergivores qui poussent à l’étalement urbain et à la dépendance totale au véhicule individuel.
Feargus O'Sullivan
https://www.bloomberg.com/news/features/2023-05-24/the-design-history-of-bordeaux-s-echoppe-houses?srnd=citylab&sref=ZbdXkV8w
Vu des États-Unis. Comment les maisons basses de Bordeaux sont montées en gamme
Série d’été – Voyage en France (2/9). Les échoppes bordelaises, modestes maisonnettes construites pour accueillir les nouveaux habitants venus de la campagne au XIXᵉ siècle, sont un cas d’école pour architectes et urbanistes, écrit ce magazine américain. Leur construction réserve tellement de surprises, leur histoire les a vues s’adapter à tellement d’usages qu’elles méritent d’être étudiées pour l’urbanisme du futur.
Bloomberg.com
Photos Nathan Laine/Bloomberg
Si on remontait le temps pour dire aux habitants des échoppes bordelaises il y a cinquante ans que leurs rues seraient un jour classées à l’Unesco, ils seraient sans doute stupéfaits.
Ces modestes maisons en pierre de taille, souvent de plain-pied et à la façade ouvragée, enceignent le cœur historique de Bordeaux. Construites pour la classe ouvrière, elles ont longtemps eu la réputation d’être miteuses, défraîchies et rustiques. Encore aujourd’hui, les rues bordées d’échoppes peuvent sembler désertées et manquant de verdure. Et bien qu’elles soient situées dans une ville moyenne (qui a malgré tout un rôle de premier plan dans l’histoire et la culture françaises), elles sont étonnamment basses par rapport à la norme urbaine en France.
Mais ces dernières décennies, ces produits de l’expansion bordelaise de la fin du XIXe et du début du XXe siècles sont devenus prisés et même vénérés par leurs adeptes locaux. En 2007, ces habitations ont rejoint le plus grand site urbain classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le port de la Lune. Mais ce n’est pas seulement le charme de la pierre qui plaît ou les luxuriants jardins cachés derrière une sobre façade. C’est aussi, en plein débat sur l’urbanisme de demain, la preuve que les maisons individuelles peuvent être compactes, compatibles avec la densité démographique et même l’écologie.
L’hébergement des nouveaux venus de la campagne
L’origine de ces maisonnettes ne pourrait être plus humble. Le mot “échoppe” (voisin de l’anglais shop) désignait au Moyen Age des ateliers appuyés sur les remparts des villes françaises, mais les échoppes bordelaises sont en fait un phénomène relativement récent. Les premières sont apparues vers 1850 pour héberger les nouveaux venus des campagnes, à une période où Bordeaux, aujourd’hui sixième ville de France, était en plein essor.
L’industrialisation créait de nouveaux emplois, libérant ainsi la ville de sa dépendance antérieure au vin et au transport maritime. Saisissant ce qui était sûrement leur première occasion d’échapper au labeur rural, des familles qui travaillaient dans les champs se sont installées en ville, souvent dans de nouvelles maisons de plain-pied qui se construisaient tout près des anciens remparts de Bordeaux.
La faible hauteur des maisons n’était pas une contrainte légale – l’échoppe typique est encore plus basse que ne l’imposent les restrictions municipales – mais liée aux occupants, habitués à la campagne aux maisonnettes basses de plafond. L’aménagement des parcelles n’était par ailleurs pas très dense, car l’avènement de secteurs économiques autre que la vigne avait fait chuter le prix des terres agricoles.
De plus, les grands constructeurs implantés dans d’autres villes françaises n’étaient pas présents à Bordeaux, c’est pourquoi les propriétaires fonciers et les promoteurs immobiliers étaient généralement de petits entrepreneurs qui vendaient leurs terres en petites parcelles. En raison de la superficie de ces parcelles, les propriétaires construisaient leurs maisons jusqu’au bord du bien voisin, donnant l’impression de maisons mitoyennes même si chacune est généralement construite séparément.
Des potagers et non pas des jardins
Ces petites parcelles laissaient tout de même une place à la verdure. Les nouveaux habitants de Bordeaux étaient habitués à cultiver ce qu’ils consommaient, c’est pourquoi l’espace vert des échoppes n’est pas appelé jardin mais potager – lieu où l’on fait pousser les ingrédients du potage.
Dans leur variante la plus simple, ces maisons étaient minuscules. L’échoppe dite “simple” n’avait que trois pièces et un couloir : une chambre ou un atelier côté rue, une cuisine et salle à manger à l’arrière et, coincée entre les deux, une “pièce noire” – sans fenêtre, pour du stockage ou une chambre. À l’arrière se trouvait le jardin. Étant donné la taille des familles à l’époque, ces logements devaient être très exigus et, du moins dans la pièce aveugle, renfermés et un peu humides.
De nombreuses échoppes étaient toutefois plus grandes. Fréquemment, elles gagnaient de l’espace en étant rehaussées au-dessus du sous-sol, avec une fenêtre au ras du sol pour les rendre habitables ou un soupirail pour y stocker directement le charbon ou le bois. Bordeaux produisait aussi des échoppes “doubles” plus spacieuses, où un couloir central distribuait les pièces des deux côtés. Dans celles-là, la salle à manger côté jardin donnait sur un grand salon avec une véranda et parfois une arrière-cuisine et une souillarde qui débordaient sur la cour.
À mesure que ce type d’habitation est devenu majoritaire dans la ville, les échoppes se sont encore agrandies pour convenir à une clientèle de plus en plus bourgeoise. Les constructeurs ajoutaient parfois un second niveau avec des chambres qui ne donnaient que sur l’arrière, créant ainsi des logements qui avaient l’air petit de la rue, mais avaient en fait plusieurs niveaux de grandes vérandas côté jardin.
Des maisons plus grandes à l’intérieur
L’expansion régulière de ce modèle a donné aux échoppes l’une de leurs principales caractéristiques : une certaine introversion de la façade basse et étroite qui ouvre, contre toute attente, sur un espace qui ne cesse de s’élargir à l’arrière. De la même manière, le calme des chambres protégées par des volets à l’avant – d’autant plus grâce au traditionnel rideau extérieur sur la porte d’entrée pour préserver le bois de la pluie – faisait place à des pièces plus spacieuses et beaucoup plus utilisées côté jardin. Dans l’ensemble, on en tire l’impression curieuse mais agréable que les maisons sont plus grandes à l’intérieur.
Ce n’est pas pour autant que leurs façades sont systématiquement banales. Les encadrements des portes et fenêtres sont mis en valeur par des ornements extrêmement délicats et variés, un flot de volutes, d’armoiries, de vignes et de guirlandes sculptées dans la pierre de taille couleur miel. Ces détails ont des styles très différents, du néoclassique au baroque en passant par l’Art nouveau et l’Art déco. Mais la hauteur et le matériau des maisons étant les mêmes, l’ensemble reste harmonieux. Chaque maison est à la fois une jumelle de sa voisine et une découverte enchanteresse. Ces ornements sculptés à bas prix n’amélioraient peut-être pas le confort du logement, mais ils sont malgré tout un bonheur ; les quelques traces de crasse ne font qu’accentuer le contour des guirlandes et pilastres, et ajouter à leur poésie.
Il n’empêche que le concept comportait clairement des défauts. La pièce noire a vite eu la réputation d’être sombre, humide et renfermée. Ce lieu aveugle n’était pas un problème pour les familles, qui s’en servaient comme remise, mais les ouvriers les plus pauvres étaient obligés d’y dormir. Quand plusieurs personnes devaient s’y entasser, on n’est pas surpris qu’il en résulte des conditions sordides. Parallèlement, l’absence d’usage prédéterminé pour chacune des pièces leur conférait une certaine flexibilité, c’est pourquoi des échoppes ont été construites jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Déconsidération par l’État
Depuis, leur histoire ressemble à celle de nombreuses autres villes anciennes dans le monde, selon Chantal Callais, enseignante-chercheuse à l’École nationale supérieure d’architecture de Bordeaux et autrice d’un livre sur le sujet. “Rejetées dans les années 1950, elles ont ensuite été désertées par les entreprises, explique-t-elle par courriel. Puis elles ont intéressé les classes privilégiées à partir des années 1980. Enfin, la société les a reconnues en les classant au patrimoine dans les années 2000.”
Pendant les années d’après-guerre, les autorités ont tonné contre leur provincialisme miteux. “L’échoppe type est donc un immeuble ayant toute sa partie centrale insalubre, s’est plaint l’inspecteur départemental de l’urbanisme en 1953, et une partie de sa façade postérieure asphyxiée par la véranda, dont la vogue, au mépris de toute règle d’hygiène, [était] grande au siècle dernier.” Non seulement la conception était fautive, mais les innombrables rangées basses de maisons étaient monotones, “sans caractère et sans passion”.
Les échoppes ont toutefois survécu à cette période de déconsidération d’État. Bordeaux a peu connu de nettoyage des “bidonvilles”, car la réhabilitation urbaine en France a privilégié la construction de cités en périphérie plutôt que la méthode américaine qui consistait à démolir les centres-villes. Elles ont aussi tenu car, comme avait dû le concéder l’urbaniste de Gironde, la population les aimait.
Aujourd’hui, des décennies d’embourgeoisement ont complètement coupé ces logements de leurs racines ouvrières, à mesure que les habitants fortunés sont revenus aux abords du vieux Bordeaux, attirés par le compromis singulier que proposent les échoppes : façade historique, distance à pied de l’hypercentre, rues uniformes sans circulation et sans trop de commerces, avec le calme et la discrétion relatifs de la banlieue.
La versatilité, clé de survie
Les échoppes ont survécu en si grand nombre grâce à leur versatilité. À l’intérieur de ces coquilles en pierre de taille, il n’y a pas de murs porteurs, c’est pourquoi l’agencement peut être modifié assez facilement. Ainsi, pour s’adapter à la vie moderne, les pièces noires sont souvent supprimées pour agrandir le salon, et on y installe des fenêtres de toit ou des claires-voies afin de laisser entrer la lumière.
Les caves peuvent être aménagées en salles de bains, ateliers ou même chambres, créant ainsi une maison en souplex, terme populaire en France pour désigner les chambres (souvent obscures) situées au niveau inférieur sous l’espace de vie principal. Dans les zones classées par l’Unesco, il est quasi impossible d’ajouter des niveaux visibles depuis la rue, mais surélever le toit à l’arrière pour créer un étage plus grand sous les combles reste courant.
Les quartiers des échoppes sont aussi assez denses, en tout cas bien plus que les autres zones pavillonnaires, précise Chantal Callais. Si les périphéries de Bordeaux ont en moyenne 10 maisons seulement par hectare, les quartiers d’échoppes en comptent 60 à 100 par hectare. Et leur performance environnementale n’est pas mal non plus.
“Leur efficacité thermique reste à améliorer, mais les maisons elles-mêmes ont de bons atouts”, poursuit l’enseignante-chercheuse.
“Elles sont isolées par leurs voisines, la pierre de taille a une bonne inertie thermique et les vérandas traditionnelles peuvent jouer le rôle d’espace tampon entre l’intérieur et l’extérieur, ou être transformées en serres bioclimatiques quand leur orientation s’y prête.”
Enseignements pour l’urbaniste
Alors que les zones pavillonnaires sont “de grandes prédatrices de terres fertiles qui entraînent un recours excessif à la voiture”, les échoppes ont aussi un généreux espace vert et leurs rues dénuées d’arbre ouvrent sur “des îlots au cœur vert, calme et perméable, qui correspondent en moyenne à 30 % de l’empreinte du logement”. Les quartiers d’échoppes répondent à la définition de la “densité douce”, des zones où des habitations d’un à quelques étages réussissent à trouver un équilibre entre le charme résidentiel, un peu de verdure et une concentration assez élevée d’habitants.
Il ne faut pas pour autant faire un éloge sans discernement de ces maisons. Leur actuelle popularité s’est faite aux dépens de leur caractère abordable. Si les échoppes étaient restées des logements peu chers et peu réputés, leurs habitants n’auraient sans doute pas eu les moyens de les réhabiliter en maisons plus lumineuses et moins exiguës.
Charmantes de l’extérieur, pragmatiques à l’intérieur, ces maisonnettes ont peut-être encore quelques enseignements à nous transmettre pour l’avenir. Outre leur esthétique, elles montrent que l’on peut bénéficier de certains atouts des zones pavillonnaires – de beaux jardins, une porte d’entrée à soi – sans les inconvénients énergivores qui poussent à l’étalement urbain et à la dépendance totale au véhicule individuel.
Feargus O'Sullivan
https://www.bloomberg.com/news/features/2023-05-24/the-design-history-of-bordeaux-s-echoppe-houses?srnd=citylab&sref=ZbdXkV8w
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Scalp a écrit:https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-comment-les-maisons-basses-de-bordeaux-sont-montees-en-gamme
Vu des États-Unis. Comment les maisons basses de Bordeaux sont montées en gamme
Série d’été – Voyage en France (2/9). Les échoppes bordelaises, modestes maisonnettes construites pour accueillir les nouveaux habitants venus de la campagne au XIXᵉ siècle, sont un cas d’école pour architectes et urbanistes, écrit ce magazine américain. Leur construction réserve tellement de surprises, leur histoire les a vues s’adapter à tellement d’usages qu’elles méritent d’être étudiées pour l’urbanisme du futur.
Bloomberg.com
Photos Nathan Laine/Bloomberg
Si on remontait le temps pour dire aux habitants des échoppes bordelaises il y a cinquante ans que leurs rues seraient un jour classées à l’Unesco, ils seraient sans doute stupéfaits.
Ces modestes maisons en pierre de taille, souvent de plain-pied et à la façade ouvragée, enceignent le cœur historique de Bordeaux. Construites pour la classe ouvrière, elles ont longtemps eu la réputation d’être miteuses, défraîchies et rustiques. Encore aujourd’hui, les rues bordées d’échoppes peuvent sembler désertées et manquant de verdure. Et bien qu’elles soient situées dans une ville moyenne (qui a malgré tout un rôle de premier plan dans l’histoire et la culture françaises), elles sont étonnamment basses par rapport à la norme urbaine en France.
Mais ces dernières décennies, ces produits de l’expansion bordelaise de la fin du XIXe et du début du XXe siècles sont devenus prisés et même vénérés par leurs adeptes locaux. En 2007, ces habitations ont rejoint le plus grand site urbain classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le port de la Lune. Mais ce n’est pas seulement le charme de la pierre qui plaît ou les luxuriants jardins cachés derrière une sobre façade. C’est aussi, en plein débat sur l’urbanisme de demain, la preuve que les maisons individuelles peuvent être compactes, compatibles avec la densité démographique et même l’écologie.
L’hébergement des nouveaux venus de la campagne
L’origine de ces maisonnettes ne pourrait être plus humble. Le mot “échoppe” (voisin de l’anglais shop) désignait au Moyen Age des ateliers appuyés sur les remparts des villes françaises, mais les échoppes bordelaises sont en fait un phénomène relativement récent. Les premières sont apparues vers 1850 pour héberger les nouveaux venus des campagnes, à une période où Bordeaux, aujourd’hui sixième ville de France, était en plein essor.
L’industrialisation créait de nouveaux emplois, libérant ainsi la ville de sa dépendance antérieure au vin et au transport maritime. Saisissant ce qui était sûrement leur première occasion d’échapper au labeur rural, des familles qui travaillaient dans les champs se sont installées en ville, souvent dans de nouvelles maisons de plain-pied qui se construisaient tout près des anciens remparts de Bordeaux.
La faible hauteur des maisons n’était pas une contrainte légale – l’échoppe typique est encore plus basse que ne l’imposent les restrictions municipales – mais liée aux occupants, habitués à la campagne aux maisonnettes basses de plafond. L’aménagement des parcelles n’était par ailleurs pas très dense, car l’avènement de secteurs économiques autre que la vigne avait fait chuter le prix des terres agricoles.
De plus, les grands constructeurs implantés dans d’autres villes françaises n’étaient pas présents à Bordeaux, c’est pourquoi les propriétaires fonciers et les promoteurs immobiliers étaient généralement de petits entrepreneurs qui vendaient leurs terres en petites parcelles. En raison de la superficie de ces parcelles, les propriétaires construisaient leurs maisons jusqu’au bord du bien voisin, donnant l’impression de maisons mitoyennes même si chacune est généralement construite séparément.
Des potagers et non pas des jardins
Ces petites parcelles laissaient tout de même une place à la verdure. Les nouveaux habitants de Bordeaux étaient habitués à cultiver ce qu’ils consommaient, c’est pourquoi l’espace vert des échoppes n’est pas appelé jardin mais potager – lieu où l’on fait pousser les ingrédients du potage.
Dans leur variante la plus simple, ces maisons étaient minuscules. L’échoppe dite “simple” n’avait que trois pièces et un couloir : une chambre ou un atelier côté rue, une cuisine et salle à manger à l’arrière et, coincée entre les deux, une “pièce noire” – sans fenêtre, pour du stockage ou une chambre. À l’arrière se trouvait le jardin. Étant donné la taille des familles à l’époque, ces logements devaient être très exigus et, du moins dans la pièce aveugle, renfermés et un peu humides.
De nombreuses échoppes étaient toutefois plus grandes. Fréquemment, elles gagnaient de l’espace en étant rehaussées au-dessus du sous-sol, avec une fenêtre au ras du sol pour les rendre habitables ou un soupirail pour y stocker directement le charbon ou le bois. Bordeaux produisait aussi des échoppes “doubles” plus spacieuses, où un couloir central distribuait les pièces des deux côtés. Dans celles-là, la salle à manger côté jardin donnait sur un grand salon avec une véranda et parfois une arrière-cuisine et une souillarde qui débordaient sur la cour.
À mesure que ce type d’habitation est devenu majoritaire dans la ville, les échoppes se sont encore agrandies pour convenir à une clientèle de plus en plus bourgeoise. Les constructeurs ajoutaient parfois un second niveau avec des chambres qui ne donnaient que sur l’arrière, créant ainsi des logements qui avaient l’air petit de la rue, mais avaient en fait plusieurs niveaux de grandes vérandas côté jardin.
Des maisons plus grandes à l’intérieur
L’expansion régulière de ce modèle a donné aux échoppes l’une de leurs principales caractéristiques : une certaine introversion de la façade basse et étroite qui ouvre, contre toute attente, sur un espace qui ne cesse de s’élargir à l’arrière. De la même manière, le calme des chambres protégées par des volets à l’avant – d’autant plus grâce au traditionnel rideau extérieur sur la porte d’entrée pour préserver le bois de la pluie – faisait place à des pièces plus spacieuses et beaucoup plus utilisées côté jardin. Dans l’ensemble, on en tire l’impression curieuse mais agréable que les maisons sont plus grandes à l’intérieur.
Ce n’est pas pour autant que leurs façades sont systématiquement banales. Les encadrements des portes et fenêtres sont mis en valeur par des ornements extrêmement délicats et variés, un flot de volutes, d’armoiries, de vignes et de guirlandes sculptées dans la pierre de taille couleur miel. Ces détails ont des styles très différents, du néoclassique au baroque en passant par l’Art nouveau et l’Art déco. Mais la hauteur et le matériau des maisons étant les mêmes, l’ensemble reste harmonieux. Chaque maison est à la fois une jumelle de sa voisine et une découverte enchanteresse. Ces ornements sculptés à bas prix n’amélioraient peut-être pas le confort du logement, mais ils sont malgré tout un bonheur ; les quelques traces de crasse ne font qu’accentuer le contour des guirlandes et pilastres, et ajouter à leur poésie.
Il n’empêche que le concept comportait clairement des défauts. La pièce noire a vite eu la réputation d’être sombre, humide et renfermée. Ce lieu aveugle n’était pas un problème pour les familles, qui s’en servaient comme remise, mais les ouvriers les plus pauvres étaient obligés d’y dormir. Quand plusieurs personnes devaient s’y entasser, on n’est pas surpris qu’il en résulte des conditions sordides. Parallèlement, l’absence d’usage prédéterminé pour chacune des pièces leur conférait une certaine flexibilité, c’est pourquoi des échoppes ont été construites jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Déconsidération par l’État
Depuis, leur histoire ressemble à celle de nombreuses autres villes anciennes dans le monde, selon Chantal Callais, enseignante-chercheuse à l’École nationale supérieure d’architecture de Bordeaux et autrice d’un livre sur le sujet. “Rejetées dans les années 1950, elles ont ensuite été désertées par les entreprises, explique-t-elle par courriel. Puis elles ont intéressé les classes privilégiées à partir des années 1980. Enfin, la société les a reconnues en les classant au patrimoine dans les années 2000.”
Pendant les années d’après-guerre, les autorités ont tonné contre leur provincialisme miteux. “L’échoppe type est donc un immeuble ayant toute sa partie centrale insalubre, s’est plaint l’inspecteur départemental de l’urbanisme en 1953, et une partie de sa façade postérieure asphyxiée par la véranda, dont la vogue, au mépris de toute règle d’hygiène, [était] grande au siècle dernier.” Non seulement la conception était fautive, mais les innombrables rangées basses de maisons étaient monotones, “sans caractère et sans passion”.
Les échoppes ont toutefois survécu à cette période de déconsidération d’État. Bordeaux a peu connu de nettoyage des “bidonvilles”, car la réhabilitation urbaine en France a privilégié la construction de cités en périphérie plutôt que la méthode américaine qui consistait à démolir les centres-villes. Elles ont aussi tenu car, comme avait dû le concéder l’urbaniste de Gironde, la population les aimait.
Aujourd’hui, des décennies d’embourgeoisement ont complètement coupé ces logements de leurs racines ouvrières, à mesure que les habitants fortunés sont revenus aux abords du vieux Bordeaux, attirés par le compromis singulier que proposent les échoppes : façade historique, distance à pied de l’hypercentre, rues uniformes sans circulation et sans trop de commerces, avec le calme et la discrétion relatifs de la banlieue.
La versatilité, clé de survie
Les échoppes ont survécu en si grand nombre grâce à leur versatilité. À l’intérieur de ces coquilles en pierre de taille, il n’y a pas de murs porteurs, c’est pourquoi l’agencement peut être modifié assez facilement. Ainsi, pour s’adapter à la vie moderne, les pièces noires sont souvent supprimées pour agrandir le salon, et on y installe des fenêtres de toit ou des claires-voies afin de laisser entrer la lumière.
Les caves peuvent être aménagées en salles de bains, ateliers ou même chambres, créant ainsi une maison en souplex, terme populaire en France pour désigner les chambres (souvent obscures) situées au niveau inférieur sous l’espace de vie principal. Dans les zones classées par l’Unesco, il est quasi impossible d’ajouter des niveaux visibles depuis la rue, mais surélever le toit à l’arrière pour créer un étage plus grand sous les combles reste courant.
Les quartiers des échoppes sont aussi assez denses, en tout cas bien plus que les autres zones pavillonnaires, précise Chantal Callais. Si les périphéries de Bordeaux ont en moyenne 10 maisons seulement par hectare, les quartiers d’échoppes en comptent 60 à 100 par hectare. Et leur performance environnementale n’est pas mal non plus.
“Leur efficacité thermique reste à améliorer, mais les maisons elles-mêmes ont de bons atouts”, poursuit l’enseignante-chercheuse.
“Elles sont isolées par leurs voisines, la pierre de taille a une bonne inertie thermique et les vérandas traditionnelles peuvent jouer le rôle d’espace tampon entre l’intérieur et l’extérieur, ou être transformées en serres bioclimatiques quand leur orientation s’y prête.”
Enseignements pour l’urbaniste
Alors que les zones pavillonnaires sont “de grandes prédatrices de terres fertiles qui entraînent un recours excessif à la voiture”, les échoppes ont aussi un généreux espace vert et leurs rues dénuées d’arbre ouvrent sur “des îlots au cœur vert, calme et perméable, qui correspondent en moyenne à 30 % de l’empreinte du logement”. Les quartiers d’échoppes répondent à la définition de la “densité douce”, des zones où des habitations d’un à quelques étages réussissent à trouver un équilibre entre le charme résidentiel, un peu de verdure et une concentration assez élevée d’habitants.
Il ne faut pas pour autant faire un éloge sans discernement de ces maisons. Leur actuelle popularité s’est faite aux dépens de leur caractère abordable. Si les échoppes étaient restées des logements peu chers et peu réputés, leurs habitants n’auraient sans doute pas eu les moyens de les réhabiliter en maisons plus lumineuses et moins exiguës.
Charmantes de l’extérieur, pragmatiques à l’intérieur, ces maisonnettes ont peut-être encore quelques enseignements à nous transmettre pour l’avenir. Outre leur esthétique, elles montrent que l’on peut bénéficier de certains atouts des zones pavillonnaires – de beaux jardins, une porte d’entrée à soi – sans les inconvénients énergivores qui poussent à l’étalement urbain et à la dépendance totale au véhicule individuel.
Feargus O'Sullivan
https://www.bloomberg.com/news/features/2023-05-24/the-design-history-of-bordeaux-s-echoppe-houses?srnd=citylab&sref=ZbdXkV8w
Pour avoir été logé dans une échoppe, sous les toits, durant mes années d'étudiants et, quelle que soit l'isolation choisie, je peux certifier qu'à partir de fin Mai jusqu'à mi-septembre, tu pouvais retourner chez tes parents ou ailleurs...chaleur intenable.
En même temps, c'était il y a tellement longtemps que depuis des progrès ont été réalisés en matière d'isolation.
L'autre locataire était au sous-sol aménagé, fraîcheur garantie tout l'été...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Date d'inscription : 17/02/2019
Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.sudouest.fr/culture/fete-du-fleuve/aout-1944-200-navires-sabordes-sur-la-garonne-et-l-estuaire-de-la-gironde-2575370.php?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=MaNewsletterArchives&utm_term=20230829
Mais d’où viennent ces épaves sur les quais de la Garonne à Bordeaux ?
Une vision insolite : des épaves sur la Garonne dans le centre-ville de Bordeaux, le 26 mai 2016. Crédit photo : archives Sud Ouest / Fabien Cottereau
Par Cathy Lafon
HISTOIRE – En 1944, les Allemands ont sabordé plus de 200 navires entre le port de la Lune et l’estuaire de la Gironde. A marée basse, comme le 25 août dernier, on aperçoit encore dans la Garonne, à marée basse, les épaves corrodées de cinq d’entre eux. Voici leur histoire
Quand on se promène sur les quais de Bordeaux, à marée basse, notamment lors des marées à gros coefficients, on aperçoit de drôles de carcasses rouillées qui émergent près des berges limoneuses du port de la Lune. Néo-Bordelais et touristes s'interrogent sur l'origine de ces squelettes de ferraille. Ce sont les épaves des bateaux (il n’en resterait plus que cinq) coulés en août 1944 par les soldats allemands . Ces « fantômes du fleuve » témoignent de l’enjeu stratégique que représentaient la Garonne et de la Gironde lors de Seconde guerre mondiale. Ils rappellent aussi un moment d’histoire : la fin de l’Occupation nazie, en août 1944.
Le sabordage de plus de 200 navires
A la veille de la Libération, l'armée allemande voulait faire sauter une partie de la ville de Bordeaux, située en zone occupée. Si le plan a échoué, c’est grâce à l’acte d’héroïsme de l’un des siens, Heinz Stahlschmidt, ce jeune sous-officier allemand qui a fait sauter le dépôt de munitions de la rue Raze, le 22 août 1944, sauvant ainsi le port de la Lune et les quais de la capitale girondine de la destruction. En revanche, dans la nuit du 25 au 26 août , les brigades spécialisées des troupes allemandes en retraite vers le Nord vont saborder plus de 202 navires de toutes tailles et de tous pavillons, navires de guerre ou marchands, petits pétroliers et paquebots, sur la Garonne et l’estuaire de la Gironde, entre Bordeaux et la Pointe de Grave. L’objectif des forces d'occupation en déroute étant d ’empêcher le ravitaillement des troupes alliées et de condamner l’accès par la voie fluviale au port de Bordeaux, transformé cette nuit-là à un gigantesque brasier.
Un bouchon de 175 000 tonnes de ferraille paralyse totalement le port de Bordeaux
Le chenal de Lagrange, vers l'aval, avec une vue partielle du barrage de navires coulés. ARchives "Sud Ouest" collection personnelle Serge Gbick
J'étais à moins d'un kilomètre du fleuve. J'entendais les détonations. Comme un bombardement. J'ai attendu que ça se passe. Lorsque j'ai découvert les lieux, je n'en croyais pas mes yeux. Une vingtaine de bateaux - paquebots, cargos et navires de toute taille -étaient en travers, coulés ou couchés sur le flanc. Un désastre. Marc Angle, « Sud Ouest », 11 avril 2005
Selon les observateurs de l'époque, les conséquences sont « dix fois plus graves » que si les quais de Bordeaux avaient été détruits. « Réfractaire au STO, j'étais caché dans une ferme près de Parempuyre », témoignera des années plus tard Marc Angle, de Saint-Louis-de-Montferrand, dans « Sud Ouest », le 11 avril 2005.
Tous les avant-ports sont détruits, le chenal bloqué
Tous les avant-ports sont détruits. Le sabordage et l’incendie de dix-huit navires, dont plusieurs grands cargos mixtes de 130 à 150 mètres de longueur, bloquent le chenal, 15 kilomètres en aval, près du hameau de Lagrange, face à Saint-Louis-de-Montferrand. Un bouchon de 175.000 tonnes de ferraille paralyse totalement le port de Bordeaux. La Garonne et l’estuaire de la Gironde sont devenus un gigantesque cimetière marin où gisent sur le flanc soixante-dix bateaux , principalement entre le port de la Lune et le bec d'Ambès. A Bordeaux, on dénombre une cinquantaine d'épaves : une trentaine à hauteur de la place des Quinconces, et une vingtaine à l'entrée du bassin à flots. On en compte aussi une vingtaine au niveau de Bassens, et une vingtaine encore entre Grattequina et Lagrange. La commission interministérielle des renflouements mettra deux ans à les dégager.
Vue d'ensemble du canal de Lagrange avec les navires coulés en avril 1945. ARchives "Sud Ouest" collection personnelle Serge Gbick
Des quais et un chenal provisoire
Les autorités créent des quais provisoires au « Marquis », près du bec d'Ambès, tout en recommandant la plus extrême prudence aux marins qui s'aventurent jusque-là. Le fleuve est en effet aussi truffé de milliers de mines marines, posées en divers lieux de l'estuaire par les Allemands, ou parachutées par les Alliés lors de leurs passages aériens réguliers. Quant aux épaves, les travaux de renflouements vont constituer pendant plus d’un an une tâche essentielle . Il s’agit de permettre au plus tôt la réception des navires et en particulier des fameux cargos américains l iberty-ships, en s'attaquant notamment au barrage d’épaves qui obstrue le chenal de Lagrange. La marine marchande se charge des bateaux de commerce, la marine nationale des navires de guerre allemands, italiens et français, et le port de Bordeaux de ses propres embarcations et installations flottantes. Le trafic reprend progressivement, dans des conditions difficiles, grâce à la réalisation d’un chenal temporaire.
Le renflouement d'une épave de navire dans le port de Bordeaux, en 1945 ou 1946. Archives “Sud Ouest” collection personnelle Serge Gbick
Le trafic reprend en 1947
En mars 1946, le barrage de Lagrange est ouvert par renflouement ou par écrasement des navires à l’explosif. Le chenal normal se substitue au chenal provisoire et des navires calant 7 mètres de tirant d’eau peuvent de nouveau passer. À cette date, 115 épaves ont disparu, beaucoup ont pu être récupérées pour répondre aux besoins du pays, à l'instar du paquebot " De Grasse " qui reprendra son service sur la ligne de l’Atlantique nord. Mais les navires de 8,50 mètres de tirant d’eau ne pourront revenir en Garonne qu’en 1947.
S’avérant plus chère que prévu, l’opération de renflouement et de dégagement ne pourra pas être menée à son terme. Sur les 200 navires sabotés ou incendiés par l’armée allemande, 120 ont été dégagés . Les épaves des 80 restants (quelque 90.000 tonnes de ferraille) ont été seulement repoussées vers les rives, le long du fleuve Garonne et de la Gironde, et balisées pour la navigation afin de permettre aux bateaux de naviguer sans danger.
En 2013, l'enlèvement d'une première épave dans le port de la Lune
Récupération d'une épave en vue de l'agrandissement du ponton Parlier, quai des Queyries à Bordeaux, le 4 novembre 2013. ARCHIVES SUD OUEST / Stéphane Lartigue
Il y a des années qu'il est question de faire disparaître ces carcasses. On ne peut plus attendre. Il faut prendre une décision et vite. Les épaves interdisent tout nouvel aménagement sur la rive droite. Ne serait-ce que l'agrandissement du ponton Parlier. Stéphan Delaux, maire-adjoint chargé de l'animation de la ville et de la relance des activités sur le fleuve, « Sud Ouest », 9 juin 2012
Soixante-neuf ans après le sabordage, le 13 novembre 2013, la société Balineau commençait à dégager la carcasse rouillée de l’un des six vieux bateaux envasé dans les limons épais de la rive droite du fleuve, côté Bordeaux Bastide, entre le ponton Yves-Parlier et le restaurant L’Estacade. Un bateau plat d’une trentaine de mètres de long qui, selon de vieux Bordelais, racontait le journaliste Jean-Paul Vigneaud en 2013 dans nos colonnes, pourrait être l’un de ceux qui ont été réquisitionnés par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale pour transporter les réfugiés espagnols et autres étrangers, contraints et forcés de participer à la construction de la Base sous-marine. Logés rive droite, à la caserne Niel, ils traversaient le fleuve matin et soir à bord de ce type de bateau plat.
La destruction de la totalité de ces épaves, s'avère - aujourd'hui comme hier - totalement impossible, pour des raisons de coût. Leur présence n'engendre pas de danger pour la navigation, car elles sont repérées sur les cartes. Perçues comme un frein au développement du port de la Lune, elles sont l'un des rares vestiges matériels (sinon le seul) qui rappelle à Bordeaux la mémoire des heures noires de la Seconde guerre mondiale.
► A LIRE
« Marins de Bordeaux », Robert Chevet, Editions Confluences. 425 p. 38,10 €.
Mais d’où viennent ces épaves sur les quais de la Garonne à Bordeaux ?
Une vision insolite : des épaves sur la Garonne dans le centre-ville de Bordeaux, le 26 mai 2016. Crédit photo : archives Sud Ouest / Fabien Cottereau
Par Cathy Lafon
HISTOIRE – En 1944, les Allemands ont sabordé plus de 200 navires entre le port de la Lune et l’estuaire de la Gironde. A marée basse, comme le 25 août dernier, on aperçoit encore dans la Garonne, à marée basse, les épaves corrodées de cinq d’entre eux. Voici leur histoire
Quand on se promène sur les quais de Bordeaux, à marée basse, notamment lors des marées à gros coefficients, on aperçoit de drôles de carcasses rouillées qui émergent près des berges limoneuses du port de la Lune. Néo-Bordelais et touristes s'interrogent sur l'origine de ces squelettes de ferraille. Ce sont les épaves des bateaux (il n’en resterait plus que cinq) coulés en août 1944 par les soldats allemands . Ces « fantômes du fleuve » témoignent de l’enjeu stratégique que représentaient la Garonne et de la Gironde lors de Seconde guerre mondiale. Ils rappellent aussi un moment d’histoire : la fin de l’Occupation nazie, en août 1944.
Le sabordage de plus de 200 navires
A la veille de la Libération, l'armée allemande voulait faire sauter une partie de la ville de Bordeaux, située en zone occupée. Si le plan a échoué, c’est grâce à l’acte d’héroïsme de l’un des siens, Heinz Stahlschmidt, ce jeune sous-officier allemand qui a fait sauter le dépôt de munitions de la rue Raze, le 22 août 1944, sauvant ainsi le port de la Lune et les quais de la capitale girondine de la destruction. En revanche, dans la nuit du 25 au 26 août , les brigades spécialisées des troupes allemandes en retraite vers le Nord vont saborder plus de 202 navires de toutes tailles et de tous pavillons, navires de guerre ou marchands, petits pétroliers et paquebots, sur la Garonne et l’estuaire de la Gironde, entre Bordeaux et la Pointe de Grave. L’objectif des forces d'occupation en déroute étant d ’empêcher le ravitaillement des troupes alliées et de condamner l’accès par la voie fluviale au port de Bordeaux, transformé cette nuit-là à un gigantesque brasier.
Un bouchon de 175 000 tonnes de ferraille paralyse totalement le port de Bordeaux
Le chenal de Lagrange, vers l'aval, avec une vue partielle du barrage de navires coulés. ARchives "Sud Ouest" collection personnelle Serge Gbick
J'étais à moins d'un kilomètre du fleuve. J'entendais les détonations. Comme un bombardement. J'ai attendu que ça se passe. Lorsque j'ai découvert les lieux, je n'en croyais pas mes yeux. Une vingtaine de bateaux - paquebots, cargos et navires de toute taille -étaient en travers, coulés ou couchés sur le flanc. Un désastre. Marc Angle, « Sud Ouest », 11 avril 2005
Selon les observateurs de l'époque, les conséquences sont « dix fois plus graves » que si les quais de Bordeaux avaient été détruits. « Réfractaire au STO, j'étais caché dans une ferme près de Parempuyre », témoignera des années plus tard Marc Angle, de Saint-Louis-de-Montferrand, dans « Sud Ouest », le 11 avril 2005.
Tous les avant-ports sont détruits, le chenal bloqué
Tous les avant-ports sont détruits. Le sabordage et l’incendie de dix-huit navires, dont plusieurs grands cargos mixtes de 130 à 150 mètres de longueur, bloquent le chenal, 15 kilomètres en aval, près du hameau de Lagrange, face à Saint-Louis-de-Montferrand. Un bouchon de 175.000 tonnes de ferraille paralyse totalement le port de Bordeaux. La Garonne et l’estuaire de la Gironde sont devenus un gigantesque cimetière marin où gisent sur le flanc soixante-dix bateaux , principalement entre le port de la Lune et le bec d'Ambès. A Bordeaux, on dénombre une cinquantaine d'épaves : une trentaine à hauteur de la place des Quinconces, et une vingtaine à l'entrée du bassin à flots. On en compte aussi une vingtaine au niveau de Bassens, et une vingtaine encore entre Grattequina et Lagrange. La commission interministérielle des renflouements mettra deux ans à les dégager.
Vue d'ensemble du canal de Lagrange avec les navires coulés en avril 1945. ARchives "Sud Ouest" collection personnelle Serge Gbick
Des quais et un chenal provisoire
Les autorités créent des quais provisoires au « Marquis », près du bec d'Ambès, tout en recommandant la plus extrême prudence aux marins qui s'aventurent jusque-là. Le fleuve est en effet aussi truffé de milliers de mines marines, posées en divers lieux de l'estuaire par les Allemands, ou parachutées par les Alliés lors de leurs passages aériens réguliers. Quant aux épaves, les travaux de renflouements vont constituer pendant plus d’un an une tâche essentielle . Il s’agit de permettre au plus tôt la réception des navires et en particulier des fameux cargos américains l iberty-ships, en s'attaquant notamment au barrage d’épaves qui obstrue le chenal de Lagrange. La marine marchande se charge des bateaux de commerce, la marine nationale des navires de guerre allemands, italiens et français, et le port de Bordeaux de ses propres embarcations et installations flottantes. Le trafic reprend progressivement, dans des conditions difficiles, grâce à la réalisation d’un chenal temporaire.
Le renflouement d'une épave de navire dans le port de Bordeaux, en 1945 ou 1946. Archives “Sud Ouest” collection personnelle Serge Gbick
Le trafic reprend en 1947
En mars 1946, le barrage de Lagrange est ouvert par renflouement ou par écrasement des navires à l’explosif. Le chenal normal se substitue au chenal provisoire et des navires calant 7 mètres de tirant d’eau peuvent de nouveau passer. À cette date, 115 épaves ont disparu, beaucoup ont pu être récupérées pour répondre aux besoins du pays, à l'instar du paquebot " De Grasse " qui reprendra son service sur la ligne de l’Atlantique nord. Mais les navires de 8,50 mètres de tirant d’eau ne pourront revenir en Garonne qu’en 1947.
S’avérant plus chère que prévu, l’opération de renflouement et de dégagement ne pourra pas être menée à son terme. Sur les 200 navires sabotés ou incendiés par l’armée allemande, 120 ont été dégagés . Les épaves des 80 restants (quelque 90.000 tonnes de ferraille) ont été seulement repoussées vers les rives, le long du fleuve Garonne et de la Gironde, et balisées pour la navigation afin de permettre aux bateaux de naviguer sans danger.
En 2013, l'enlèvement d'une première épave dans le port de la Lune
Récupération d'une épave en vue de l'agrandissement du ponton Parlier, quai des Queyries à Bordeaux, le 4 novembre 2013. ARCHIVES SUD OUEST / Stéphane Lartigue
Il y a des années qu'il est question de faire disparaître ces carcasses. On ne peut plus attendre. Il faut prendre une décision et vite. Les épaves interdisent tout nouvel aménagement sur la rive droite. Ne serait-ce que l'agrandissement du ponton Parlier. Stéphan Delaux, maire-adjoint chargé de l'animation de la ville et de la relance des activités sur le fleuve, « Sud Ouest », 9 juin 2012
Soixante-neuf ans après le sabordage, le 13 novembre 2013, la société Balineau commençait à dégager la carcasse rouillée de l’un des six vieux bateaux envasé dans les limons épais de la rive droite du fleuve, côté Bordeaux Bastide, entre le ponton Yves-Parlier et le restaurant L’Estacade. Un bateau plat d’une trentaine de mètres de long qui, selon de vieux Bordelais, racontait le journaliste Jean-Paul Vigneaud en 2013 dans nos colonnes, pourrait être l’un de ceux qui ont été réquisitionnés par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale pour transporter les réfugiés espagnols et autres étrangers, contraints et forcés de participer à la construction de la Base sous-marine. Logés rive droite, à la caserne Niel, ils traversaient le fleuve matin et soir à bord de ce type de bateau plat.
La destruction de la totalité de ces épaves, s'avère - aujourd'hui comme hier - totalement impossible, pour des raisons de coût. Leur présence n'engendre pas de danger pour la navigation, car elles sont repérées sur les cartes. Perçues comme un frein au développement du port de la Lune, elles sont l'un des rares vestiges matériels (sinon le seul) qui rappelle à Bordeaux la mémoire des heures noires de la Seconde guerre mondiale.
► A LIRE
« Marins de Bordeaux », Robert Chevet, Editions Confluences. 425 p. 38,10 €.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/qui-accepterait-d-arreter-son-activite-autant-de-temps-la-reduction-des-horaires-du-marche-des-salinieres-avec-la-fan-zone-de-la-coupe-du-monde-de-rugby-crispe-les-commercants-16424242.php
« Qui accepterait d’arrêter son activité autant de temps ? », la réduction des horaires du marché des Salinières avec la fan zone de la Coupe du monde de rugby crispe les commerçants
Par Valentin Hugues
Pendant la Coupe du monde de Rugby, qui a lieu en septembre et octobre en France, une fan zone sera installée au parc des sports de Saint-Michel pour diffuser les matchs. Un événement qui contraint les commerçants du marché Royal, situé à proximité, de remballer bien plus tôt que prévu
Sur le marché non alimentaire installé place des Salinières le samedi à Bordeaux, Laurent Arenas regarde sa montre. « Bientôt on devra remballer à 11 heures », et d’ajouter en plongeant sa main dans la poche de sa veste : « C’est ma recette, quelques pièces, le marché n’a pas encore vraiment commencé, c’est en fin de matinée qu’on vend bien, pas avant. »
Fin août, tous ont reçu une note de la mairie. Fan zone de la Coupe du monde de rugby en septembre et octobre au parc des sports de Saint-Michel oblige, les commerçants ne pourront plus remballer en début d’après-midi comme ils l’ont toujours fait, mais à 11 heures, pour que le lieu soit entièrement vidé à 13 heures. Sur le planning qui leur a été transmis tardivement, les choses sont claires, écrites noir sur blanc : « Six jours impactés ».
Symbole d’un manque de considération
« Depuis que j’ai reçu le mail, samedi dernier, je suis révoltée », confie Marie Guedj, vendeuse de produits cosmétiques, et sur le marché depuis 1984. « On n’est pas là pour s’amuser. C’est plus d’un mois de travail touché. Qui accepterait d’arrêter son activité autant de temps ? » demande-t-elle, particulièrement remontée.
S’imaginer plier bagage plus tôt, quand l’affluence est la plus forte et les recettes les plus importantes, une scène surréaliste pour ces vendeurs. Vécue comme le symbole d’un manque de considération de la part de la mairie, qui privilégie l’événement ponctuel et festif à celui historique, vital pour les exposants. La fan zone prend alors une large place dans les discussions sur le marché, ponctuées d’idées de résistance pour refuser les horaires modifiés.
« Je fais 200 kilomètres pour venir chaque semaine, si c’est pour remballer si tôt ça ne sert à rien »
« C’est impossible ce qu’on nous demande »
Si la mairie martèle que le changement n’est que « ponctuel », pour des raisons logistiques – avec des milliers de supporteurs attendus –, la plupart des exposants pourraient bien balayer la consigne d’un revers de la main, ou ne plus venir au marché, tout simplement. « Je fais 200 kilomètres pour venir chaque semaine, si c’est pour remballer si tôt ça ne sert à rien », regrette Carlos Gomez, vendeur de chaussures.
Une décision que la Ville entend, voire conseille. Sandrine Jacotot est adjointe au maire en charge, entre autres, des marchés. Pour ceux qui viennent de loin, elle incite à « ne peut-être plus venir sur les jours impactés », promettant une exonération exceptionnelle qui sera proposée en conseil municipal en novembre. « On connaît le lieu de la fan zone depuis juin, plus on avance dans le dossier, plus on rencontre de nouvelles problématiques, et celle du marché est arrivée tard. Je reconnais que c’est dur, c’était une décision très difficile à prendre. Avec plus de temps on aurait peut-être mieux fait les choses. Mais à ce stade on ne peut pas faire plus », admet l’élu, qui n’a de cesse de répéter qu’elle entend la colère, et veut la transformer en réjouissance.
« La Coupe du monde va attirer les touristes qui seront par la suite plus nombreux à Bordeaux, c’est une vitrine, avec des retombées sur le commerce, et sur les marchés », mentionne-t-elle. Seulement en attendant, la pilule passe difficilement pour celles et ceux qui animent les Salinières, et la cohabitation entre le marché et la fan zone promet quelques étincelles.
« Qui accepterait d’arrêter son activité autant de temps ? », la réduction des horaires du marché des Salinières avec la fan zone de la Coupe du monde de rugby crispe les commerçants
Par Valentin Hugues
Pendant la Coupe du monde de Rugby, qui a lieu en septembre et octobre en France, une fan zone sera installée au parc des sports de Saint-Michel pour diffuser les matchs. Un événement qui contraint les commerçants du marché Royal, situé à proximité, de remballer bien plus tôt que prévu
Sur le marché non alimentaire installé place des Salinières le samedi à Bordeaux, Laurent Arenas regarde sa montre. « Bientôt on devra remballer à 11 heures », et d’ajouter en plongeant sa main dans la poche de sa veste : « C’est ma recette, quelques pièces, le marché n’a pas encore vraiment commencé, c’est en fin de matinée qu’on vend bien, pas avant. »
Fin août, tous ont reçu une note de la mairie. Fan zone de la Coupe du monde de rugby en septembre et octobre au parc des sports de Saint-Michel oblige, les commerçants ne pourront plus remballer en début d’après-midi comme ils l’ont toujours fait, mais à 11 heures, pour que le lieu soit entièrement vidé à 13 heures. Sur le planning qui leur a été transmis tardivement, les choses sont claires, écrites noir sur blanc : « Six jours impactés ».
Symbole d’un manque de considération
« Depuis que j’ai reçu le mail, samedi dernier, je suis révoltée », confie Marie Guedj, vendeuse de produits cosmétiques, et sur le marché depuis 1984. « On n’est pas là pour s’amuser. C’est plus d’un mois de travail touché. Qui accepterait d’arrêter son activité autant de temps ? » demande-t-elle, particulièrement remontée.
S’imaginer plier bagage plus tôt, quand l’affluence est la plus forte et les recettes les plus importantes, une scène surréaliste pour ces vendeurs. Vécue comme le symbole d’un manque de considération de la part de la mairie, qui privilégie l’événement ponctuel et festif à celui historique, vital pour les exposants. La fan zone prend alors une large place dans les discussions sur le marché, ponctuées d’idées de résistance pour refuser les horaires modifiés.
« Je fais 200 kilomètres pour venir chaque semaine, si c’est pour remballer si tôt ça ne sert à rien »
« C’est impossible ce qu’on nous demande »
Si la mairie martèle que le changement n’est que « ponctuel », pour des raisons logistiques – avec des milliers de supporteurs attendus –, la plupart des exposants pourraient bien balayer la consigne d’un revers de la main, ou ne plus venir au marché, tout simplement. « Je fais 200 kilomètres pour venir chaque semaine, si c’est pour remballer si tôt ça ne sert à rien », regrette Carlos Gomez, vendeur de chaussures.
Une décision que la Ville entend, voire conseille. Sandrine Jacotot est adjointe au maire en charge, entre autres, des marchés. Pour ceux qui viennent de loin, elle incite à « ne peut-être plus venir sur les jours impactés », promettant une exonération exceptionnelle qui sera proposée en conseil municipal en novembre. « On connaît le lieu de la fan zone depuis juin, plus on avance dans le dossier, plus on rencontre de nouvelles problématiques, et celle du marché est arrivée tard. Je reconnais que c’est dur, c’était une décision très difficile à prendre. Avec plus de temps on aurait peut-être mieux fait les choses. Mais à ce stade on ne peut pas faire plus », admet l’élu, qui n’a de cesse de répéter qu’elle entend la colère, et veut la transformer en réjouissance.
« La Coupe du monde va attirer les touristes qui seront par la suite plus nombreux à Bordeaux, c’est une vitrine, avec des retombées sur le commerce, et sur les marchés », mentionne-t-elle. Seulement en attendant, la pilule passe difficilement pour celles et ceux qui animent les Salinières, et la cohabitation entre le marché et la fan zone promet quelques étincelles.
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La retombées sur les marchés aux Capus quelques touristes isolés ou même des groupes avec un guide,un fruit vendu par ici par là, une assiette d'huitres avec un verre de blanc,c'est pas ça qui va faire s'envoler le chiffre d'affaire et puis les travaux à rallonge d'Hurmic, pas de quoi attirer le chaland.
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Oui bordeaux c'est beau mais sa coûte un max, impôt foncier 2022/1800 Euros,2023/2600Euros, plus tout les travaux de merde qui n'en finissent pas de finir, voir le cours de la Marne.
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Tempête Domingos en Gironde : des vents à 151 km/h relevés au Cap-Ferret, 122 à Bordeaux
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/tempete-domingos-en-gironde-des-vents-a-151-km-h-releves-au-cap-ferret-122-a-bordeaux-3136025
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/tempete-domingos-en-gironde-des-vents-a-151-km-h-releves-au-cap-ferret-122-a-bordeaux-3136025
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Tempête Domingos : des rafales à 150 km/h, 24 000 foyers encore privés d’électricité, routes barrées… la Gironde panse ses plaies
https://www.sudouest.fr/environnement/meteo/tempete-domingos-des-rafales-a-150-km-h-de-nombreux-foyers-prives-d-electricite-routes-barree-la-gironde-panse-ses-plaies-17339365.php
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