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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Dr. Gregory Bouse a écrit:
Pour qui le connaît un peu, pas vraiment...surtout dès qu'il met un survet' ! en règle générale, tu écoutes le gazier: avec lui c'est compet tout le temps !
Super.
Et donc ?
Va au bout de ton idée, bonhomme.
hurluberlu- Team modo
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Dr. Gregory Bouse a écrit:Vince33 a écrit:Je suis plutot d'accord avec Ante .
Si je fais une analogie avec les jeux olympiques , l'important c'est d'ètre au Rdv le jour J.
On peut dire ce qu'on veut en 2011 , l'arbitrage de Joubert est scandaleux et malgré la défaite face aux tongiens en poule , la coupe du monde doit revenir à la France et le fait que Trinh Duc échoue face aux perches n'y change rien . Mc Caw ne doit pas finir ce match .
Dans le match inaugural que l'on gagne face aux argentins on nous bassine avec l'argument inverse " ok on gagne , mais la victoire tient à un échec du buteur argentin" , c'est à croire que certains préfèrent voir les bleus perdre
Objectivement , nous avons bien mieux joué que les argentins et les gallois , et ça c'était pas gagné avant la compétition.
La connerie de Vahaamahina est une des explications de la défaite ,( j'écoutais Appriou et Barbe à la mélée du lundi qui prétendaient le contraire , sacrés blagueurs ! ), les poteaux de N'Tamack je ne lui en veux pas , le manque de leadership est aussi dommageable , la charnière a paru tendre ; mais les décisions de la pipe au sifflet pèsent aussi très lourds au final . Je pense en particulier à cette action ou il revient à un avantage sur en avant alors que l'essai est tout fait pour les bleus...
Coté joueurs , Vakatawa , Penaud , Médard ( malgré son ballon rendu aux gallois en fin de match) , Fickou , Ollivon , Lauret , Vaha ( jusqu'à sa connerie bien sur ) , et surtout Leroux m'ont plu , ils étaient au niveau .
Pour qui le connaît un peu, pas vraiment...surtout dès qu'il met un survet' ! en règle générale, tu écoutes le gazier: avec lui c'est compet tout le temps !
Mais je le connais , je l'ai mème croisé assez souvent avec Drop de Béton à une certaine époque.
Mais que tu t'appelles Appriou ou Barbe si tu dis des conneries , tu dis des conneries et pour moi dire que le rouge de Vahaamina n'a pas d'impact sur le match en est une .
Barbe en a rajouté en disant carrément que Vaha n'était pas un grand joueur . Bref
Vince33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://actu.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/coupe-monde-oeil-dovale-masque-sur-ce-frustrant-france-pays-galles_28790169.html
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Petite contribution défoulante de ma part après ce match regardé avec le plus de distraction possible devinant ce qui se tramait - J'en veux personnellement bien davantage à Médard qu'au grand deuxième latte un peu con qui s'est donné en pâture à lui-même le pauvre.. Ceusses qui, comme moi, se souviennent de trucs qu'ils devraient oublier comme par exemple la finale (il y en a eu une !) contre les AB avec ses grands coups de latte débiles de renoncement au jeu me comprendront... Adishatz
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Vahamania est un petit joueur comparé à Olivier Merle en match inaugural du tournoi des 5 Nations au Parc des Princes en recevant le Pays de Galles. Le joueur gallois avait été contraint de quitter le terrain et surtout n'avait pas rejoué de l'année (pour un simple coup de boule ayant provoqué dans sa chute une fracture du tibia et du péroné du pilier gallois); la France avait été sanctionnée d'une pénalité, et la FFR avait un inscrit dans le casier d'O Merle un rappel de sa forfaiture .
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
fourchette à huîtres a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:
Pour qui le connaît un peu, pas vraiment...surtout dès qu'il met un survet' ! en règle générale, tu écoutes le gazier: avec lui c'est compet tout le temps !
Super.
Et donc ?
Va au bout de ton idée, bonhomme.
Ce n'est ni une idée, ni un concept: c'est juste factuel... En mode sport: rugby, hand, c'était avant tout un gagneur, un compétiteur et il voulait qu'il en soit de même pour les gars qu'il entraînait.
Au-delà de ça, il avait compris bien avant d'autres que le sport était avant tout un vecteur d'intégration, de construction humaine, de valorisation personnelle. Et il y a toujours cru et a touiours tout fait pour continuer à y croire.
Digression mise à part, et pour répondre à Vince, inutile de s'appeler Appriou ou Barbe pour affirmer aussi que la connerie de Vaha n'était nullement rédhibitoire...l'empilement généreux de non décisions ou de décisions foireuses ou encore le manque d'intelligence situationnelle si chère à Villepreux, éclairent plus largement notre defaite qu'un coup de coude aussi con soit-il...
Je déteste hurler avec les loups. C'est juste un principe perso.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Faire un sans faute, exploiter 100% des situations, faire le match parfait....ça n’existe pas, chez personne.
Y a forcément du déchet. Mais on ne peut jamais être sur de ce qu’il se serait passé, dans un sens comme dans l’autre. J’ai juste l’intime conviction qu’à 15 contre 15 on gagnait ce match...même étrangement facilement.
Y a forcément du déchet. Mais on ne peut jamais être sur de ce qu’il se serait passé, dans un sens comme dans l’autre. J’ai juste l’intime conviction qu’à 15 contre 15 on gagnait ce match...même étrangement facilement.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
louchalossais a écrit:Petite contribution défoulante de ma part après ce match regardé avec le plus de distraction possible devinant ce qui se tramait - J'en veux personnellement bien davantage à Médard qu'au grand deuxième latte un peu con qui s'est donné en pâture à lui-même le pauvre.. Ceusses qui, comme moi, se souviennent de trucs qu'ils devraient oublier comme par exemple la finale (il y en a eu une !) contre les AB avec ses grands coups de latte débiles de renoncement au jeu me comprendront... Adishatz
ps j'aime assez bien les bêtises de Buros, qui fait vibrer, lui, avant d'énerver
Itou.
Dr. Gregory Bouse a écrit:En mode sport: rugby, hand, c'était avant tout un gagneur, un compétiteur et il voulait qu'il en soit de même pour les gars qu'il entraînait.fourchette à huîtres a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:
Pour qui le connaît un peu, pas vraiment...surtout dès qu'il met un survet' ! en règle générale, tu écoutes le gazier: avec lui c'est compet tout le temps !
Super.
Et donc ?
Va au bout de ton idée, bonhomme.
Au-delà de ça, il avait compris bien avant d'autres que le sport était avant tout un vecteur d'intégration, de construction humaine, de valorisation personnelle. Et il y a toujours cru et a touiours tout fait pour continuer à y croire.
Muy bien. Ton premier message me semblait un poil moins élogieux. D'où l'intérêt de préciser sa pensée quand elle peut prêter à confusion.
le radis a écrit:Vahamania est un petit joueur comparé à Olivier Merle en match inaugural du tournoi des 5 Nations au Parc des Princes en recevant le Pays de Galles. Le joueur gallois avait été contraint de quitter le terrain et surtout n'avait pas rejoué de l'année (pour un simple coup de boule ayant provoqué dans sa chute une fracture du tibia et du péroné du pilier gallois); la France avait été sanctionnée d'une pénalité, et la FFR avait un inscrit dans le casier d'O Merle un rappel de sa forfaiture .
Rhaââ. Là, je crois vraiment qu'on se fait du mal... Aux dernières nouvelles il faisait des couteaux...
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2019/l-entraineur-adjoint-anglais-insinue-que-les-all-blacks-ont-tente-d-espionner-l-angleterre_sto7509256/story.shtml
L'entraîneur adjoint anglais insinue que les All Blacks ont tenté d'espionner l'Angleterre
Affaire d'espionnage, deuxième épisode : John Mitchell, entraîneur de la défense de l'Angleterre et ancien sélectionneur néo-zélandais, a insinué mercredi que les All Blacks étaient derrière la caméra qui a filmé l'entraînement du XV de la Rose, la veille, avant la demi-finale de Coupe du monde entre les deux équipes samedi.
"Si c'est ce qu'ils veulent faire, s'ils veulent se préparer de cette façon, alors bonne chance à eux" a déclaré à la presse Mitchell, sélectionneur de la Nouvelle-Zélande lors de la demi-finale du Mondial 2003 perdue face à l'Australie. Les Australiens étaient alors entraînés par Eddie Jones, désormais le supérieur de Mitchell au sein de la sélection anglaise qui avait révélé mardi avoir vu une caméra filmer l'entraînement du XV de la Rose depuis un immeuble en face du terrain. Comme Jones, Mitchell s'est dit "pas vraiment inquiet" par cette tentative présumée d'espionnage : "Le jeu évolue tellement, est tellement en mouvement que je ne vois aucun intérêt à espionner une équipe."
"Il y a tellement d'enjeux et de pression à ce niveau pour ne pas perdre de temps à chercher des gars derrière une caméra dans un immeuble" a ajouté le technicien, évoquant une lumière rouge "suspecte" dans l'immeuble d'en face. L'Angleterre, championne du monde 2003, affronte les doubles champions du monde en titre néo-zélandais samedi à Yokohama (banlieue de Tokyo) en demi-finales de la Coupe du monde.
L'entraîneur adjoint anglais insinue que les All Blacks ont tenté d'espionner l'Angleterre
Affaire d'espionnage, deuxième épisode : John Mitchell, entraîneur de la défense de l'Angleterre et ancien sélectionneur néo-zélandais, a insinué mercredi que les All Blacks étaient derrière la caméra qui a filmé l'entraînement du XV de la Rose, la veille, avant la demi-finale de Coupe du monde entre les deux équipes samedi.
"Si c'est ce qu'ils veulent faire, s'ils veulent se préparer de cette façon, alors bonne chance à eux" a déclaré à la presse Mitchell, sélectionneur de la Nouvelle-Zélande lors de la demi-finale du Mondial 2003 perdue face à l'Australie. Les Australiens étaient alors entraînés par Eddie Jones, désormais le supérieur de Mitchell au sein de la sélection anglaise qui avait révélé mardi avoir vu une caméra filmer l'entraînement du XV de la Rose depuis un immeuble en face du terrain. Comme Jones, Mitchell s'est dit "pas vraiment inquiet" par cette tentative présumée d'espionnage : "Le jeu évolue tellement, est tellement en mouvement que je ne vois aucun intérêt à espionner une équipe."
"Il y a tellement d'enjeux et de pression à ce niveau pour ne pas perdre de temps à chercher des gars derrière une caméra dans un immeuble" a ajouté le technicien, évoquant une lumière rouge "suspecte" dans l'immeuble d'en face. L'Angleterre, championne du monde 2003, affronte les doubles champions du monde en titre néo-zélandais samedi à Yokohama (banlieue de Tokyo) en demi-finales de la Coupe du monde.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Eddie-jones-selectionneur-de-l-angleterre-meme-ma-femme-en-pince-pour-les-all-blacks/1072335
Eddie Jones, sélectionneur de l'Angleterre : «Même ma femme en pince pour les All Blacks»
Ce mardi, Eddie Jones s'est invité en conférence de presse et s'est amusé, dans son style toujours piquant, à mettre la pression sur les Néo-Zélandais.
Dominique Issartel, à Tokyo 23 octobre 2019
Soudain, en pleine conférence de presse, Eddie Jones demande : « Lequel d'entre vous pense que nous allons battre la Nouvelle-Zélande ? Levez la main ! » Il laisse passer une seconde, à peine deux, et se précipite pour conclure : « Vous voyez ? Personne ne croit en nous. » La démonstration est limpide ; un grand sourire éclaire le visage malin de l'Australien, 59 ans, qui s'est invité hier en conférence de presse alors qu'il ne s'exprime d'ordinaire qu'au moment d'annoncer sa composition d'équipe.
On sent qu'il ne veut pas rater la moindre miette de cette semaine de Coupe du monde et se délecte de l'agitation qui précède ce choc, entre les deux seules nations qui tournent à plus de 80 % de victoires depuis 2015. Cette demi-finale contre la Nouvelle-Zélande, Jones y pense depuis le tirage au sort des poules. « J'étais à Kyoto et j'ai tout de suite fait le calcul. Si les All Blacks terminent premiers de leur groupe et nous aussi, on se retrouvera en demi-finales. Alors, pendant deux ans et demi, on s'est préparés pour ce match, on a essayé quelques trucs en novembre dernier (les Anglais avaient perdu d'un point, 16-15, contre les All Blacks à Twickenham) et on va en tester d'autres samedi. »
Assis entre son capitaine Owen Farrell et l'entraîneur de la défense, le Kiwi John Mitchell, quasiment muets, l'entraîneur australien se régale. On a l'impression qu'il parlerait pendant des heures de cette pression « qui repose tout entière sur les All Blacks et qui va les poursuivre toute la semaine, dans la rue, où qu'ils aillent ». Il semble se plaire à les imaginer, la tête remplie de pensées parasites, tandis que ses joueurs à lui n'ont qu'à profiter de l'instant puisqu'ils n'ont rien à perdre. « Je ne dis pas que les Blacks sont vulnérables mais la pression est une réalité : d'abord, ils ont ce défi de gagner une troisième Coupe du monde de suite ; c'est aussi, potentiellement, le dernier match de leur formidable entraîneur (Steve Hansen) et de leur formidable capitaine (Kieran Read). Toutes ces pensées traversent leur esprit, c'est sûr. À mon avis, Gilbert Enoka (le préparateur mental des Néo-Zélandais) va être le type le plus débordé de Tokyo ces jours-ci. »
Pressure?
It's all on New Zealand, according to Eddie...
Here's what the England head coach had to say at a lively press conference in Tokyo today: https://t.co/SX1gpBSKet #ENGvNZL #CarryThemHome pic.twitter.com/FUcMnDWdq3
— England Rugby (@EnglandRugby) October 22, 2019
«Vous êtes des fans avec un ordinateur» - Eddie Jones s'adressant aux journalistes Néo-Zélandais
Il dit que même les Japonais supporteront la Nouvelle-Zélande. « Ici, après les Brave Blossoms, c'est l'équipe que 120 millions de personnes admirent. Il y a des gens avec des maillots noirs partout dans la rue. Même ma femme en pince pour eux, je dois lui dire d'arrêter ! Les samouraïs sont des personnages mystiques dans l'histoire japonaise et c'est pareil pour les All Blacks. Les Japonais aiment le haka et toute cette aura qu'il y a autour. »
Les saillies de Jones, un grand habitué du genre, lui qui a déjà qualifié la Nouvelle-Zélande de « shitty island » (île de merde), « no, sorry, two shitty islands » (le pays est composé de deux îles), sont toujours pleines d'humour et jamais bien méchantes mais mardi elles n'ont peut-être pas fait rire les médias néo-zélandais qui lui ont demandé comment réagirait Steve Hansen à ses théories sur la pression. « Je ne sais pas mais il faut bien que quelqu'un le titille un peu parce que vous, les journalistes néo-zélandais, ne le faites pas ; vous êtes des fans avec un ordinateur. En Angleterre, on doit faire face à un contexte très différent. Il y a encore une semaine, dans les journaux anglais, Owen Farrell ne savait plus buter, j'allais me faire virer... J'ai même lu qu'il y aurait du sang sur les murs de Twickenham... »
Voilà. Eddie Jones a fait passer son message à la presse anglaise qui « les scrute » lui et ses joueurs, il a aussi lâché qu'une personne non identifiée avait filmé leur séance de mardi depuis un appartement qui surplombe leur terrain d'entraînement. Il peut terminer son show par une jolie pirouette, à propos de la présentation au peuple nippon du nouvel empereur Naruhito et de la nouvelle impératrice Masako. « C'est l'histoire qui change, n'est-ce pas ? Un changement dans l'histoire du Japon au moment où nous allons peut-être vivre un changement dans l'histoire de la Coupe du monde. Ce serait une belle symétrie et je crois aux présages. »
Nouvelle-Zélande : Hansen refuse la joute
Les conférences de presse de l'Angleterre et de la Nouvelle-Zélande se sont déroulées en même temps, mardi à Tokyo. Il n'a donc pas été possible de rapporter à Steve Hansen le show d'Eddie Jones. Mais d'autres propos de Jones, tenus dimanche et disant que « les All Blacks sont la plus grande équipe de l'histoire du sport », ont fait sourire Hansen qui, en vieux matou malin, a parfaitement démasqué comment son homologue anglais entend faire porter aux All Blacks un surpoids de pression. « C'est une déclaration très sympathique, a répondu Hansen. Je ne doute pas une seconde qu'Eddie soit sincère. » Que pense-t-il de ce jeu d'intox ? « Ce jeu d'influence existe entre coachs. Parfois tu as intérêt à y prendre part, d'autres fois non. Eddie décidera de comment il veut gérer son truc, moi je sais déjà quel comportement j'ai envie d'adopter. C'est un homme intelligent. Il me connaît et je le connais. » Mardi encore Steve Hansen rendait hommage à Eddie Jones. Comme en gage d'un pacte de non-agression, le coach all black déclarait « il accomplit un super boulot avec l'Angleterre... Quelque soit l'issue du match de samedi on ira partager une bière. »
Eddie Jones, sélectionneur de l'Angleterre : «Même ma femme en pince pour les All Blacks»
Ce mardi, Eddie Jones s'est invité en conférence de presse et s'est amusé, dans son style toujours piquant, à mettre la pression sur les Néo-Zélandais.
Dominique Issartel, à Tokyo 23 octobre 2019
Soudain, en pleine conférence de presse, Eddie Jones demande : « Lequel d'entre vous pense que nous allons battre la Nouvelle-Zélande ? Levez la main ! » Il laisse passer une seconde, à peine deux, et se précipite pour conclure : « Vous voyez ? Personne ne croit en nous. » La démonstration est limpide ; un grand sourire éclaire le visage malin de l'Australien, 59 ans, qui s'est invité hier en conférence de presse alors qu'il ne s'exprime d'ordinaire qu'au moment d'annoncer sa composition d'équipe.
On sent qu'il ne veut pas rater la moindre miette de cette semaine de Coupe du monde et se délecte de l'agitation qui précède ce choc, entre les deux seules nations qui tournent à plus de 80 % de victoires depuis 2015. Cette demi-finale contre la Nouvelle-Zélande, Jones y pense depuis le tirage au sort des poules. « J'étais à Kyoto et j'ai tout de suite fait le calcul. Si les All Blacks terminent premiers de leur groupe et nous aussi, on se retrouvera en demi-finales. Alors, pendant deux ans et demi, on s'est préparés pour ce match, on a essayé quelques trucs en novembre dernier (les Anglais avaient perdu d'un point, 16-15, contre les All Blacks à Twickenham) et on va en tester d'autres samedi. »
Assis entre son capitaine Owen Farrell et l'entraîneur de la défense, le Kiwi John Mitchell, quasiment muets, l'entraîneur australien se régale. On a l'impression qu'il parlerait pendant des heures de cette pression « qui repose tout entière sur les All Blacks et qui va les poursuivre toute la semaine, dans la rue, où qu'ils aillent ». Il semble se plaire à les imaginer, la tête remplie de pensées parasites, tandis que ses joueurs à lui n'ont qu'à profiter de l'instant puisqu'ils n'ont rien à perdre. « Je ne dis pas que les Blacks sont vulnérables mais la pression est une réalité : d'abord, ils ont ce défi de gagner une troisième Coupe du monde de suite ; c'est aussi, potentiellement, le dernier match de leur formidable entraîneur (Steve Hansen) et de leur formidable capitaine (Kieran Read). Toutes ces pensées traversent leur esprit, c'est sûr. À mon avis, Gilbert Enoka (le préparateur mental des Néo-Zélandais) va être le type le plus débordé de Tokyo ces jours-ci. »
Pressure?
It's all on New Zealand, according to Eddie...
Here's what the England head coach had to say at a lively press conference in Tokyo today: https://t.co/SX1gpBSKet #ENGvNZL #CarryThemHome pic.twitter.com/FUcMnDWdq3
— England Rugby (@EnglandRugby) October 22, 2019
«Vous êtes des fans avec un ordinateur» - Eddie Jones s'adressant aux journalistes Néo-Zélandais
Il dit que même les Japonais supporteront la Nouvelle-Zélande. « Ici, après les Brave Blossoms, c'est l'équipe que 120 millions de personnes admirent. Il y a des gens avec des maillots noirs partout dans la rue. Même ma femme en pince pour eux, je dois lui dire d'arrêter ! Les samouraïs sont des personnages mystiques dans l'histoire japonaise et c'est pareil pour les All Blacks. Les Japonais aiment le haka et toute cette aura qu'il y a autour. »
Les saillies de Jones, un grand habitué du genre, lui qui a déjà qualifié la Nouvelle-Zélande de « shitty island » (île de merde), « no, sorry, two shitty islands » (le pays est composé de deux îles), sont toujours pleines d'humour et jamais bien méchantes mais mardi elles n'ont peut-être pas fait rire les médias néo-zélandais qui lui ont demandé comment réagirait Steve Hansen à ses théories sur la pression. « Je ne sais pas mais il faut bien que quelqu'un le titille un peu parce que vous, les journalistes néo-zélandais, ne le faites pas ; vous êtes des fans avec un ordinateur. En Angleterre, on doit faire face à un contexte très différent. Il y a encore une semaine, dans les journaux anglais, Owen Farrell ne savait plus buter, j'allais me faire virer... J'ai même lu qu'il y aurait du sang sur les murs de Twickenham... »
Voilà. Eddie Jones a fait passer son message à la presse anglaise qui « les scrute » lui et ses joueurs, il a aussi lâché qu'une personne non identifiée avait filmé leur séance de mardi depuis un appartement qui surplombe leur terrain d'entraînement. Il peut terminer son show par une jolie pirouette, à propos de la présentation au peuple nippon du nouvel empereur Naruhito et de la nouvelle impératrice Masako. « C'est l'histoire qui change, n'est-ce pas ? Un changement dans l'histoire du Japon au moment où nous allons peut-être vivre un changement dans l'histoire de la Coupe du monde. Ce serait une belle symétrie et je crois aux présages. »
Nouvelle-Zélande : Hansen refuse la joute
Les conférences de presse de l'Angleterre et de la Nouvelle-Zélande se sont déroulées en même temps, mardi à Tokyo. Il n'a donc pas été possible de rapporter à Steve Hansen le show d'Eddie Jones. Mais d'autres propos de Jones, tenus dimanche et disant que « les All Blacks sont la plus grande équipe de l'histoire du sport », ont fait sourire Hansen qui, en vieux matou malin, a parfaitement démasqué comment son homologue anglais entend faire porter aux All Blacks un surpoids de pression. « C'est une déclaration très sympathique, a répondu Hansen. Je ne doute pas une seconde qu'Eddie soit sincère. » Que pense-t-il de ce jeu d'intox ? « Ce jeu d'influence existe entre coachs. Parfois tu as intérêt à y prendre part, d'autres fois non. Eddie décidera de comment il veut gérer son truc, moi je sais déjà quel comportement j'ai envie d'adopter. C'est un homme intelligent. Il me connaît et je le connais. » Mardi encore Steve Hansen rendait hommage à Eddie Jones. Comme en gage d'un pacte de non-agression, le coach all black déclarait « il accomplit un super boulot avec l'Angleterre... Quelque soit l'issue du match de samedi on ira partager une bière. »
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2019/coupe-du-monde-2019-le-chiffre-du-jour-nations-du-sud-5-nations-du-nord-0_sto7509387/story.shtml
Le chiffre du jour : Nations du Sud 5 - Nations du Nord 0
Par Rugbyrama
Nouvelle-Zélande / Angleterre et Afrique du Sud / Pays de Galles sont les deux rencontres de ce week-end. Si les demi-finales semblent plus équilibrées que jamais, les statistiques plaident largement en faveur des nations du Sud. Notre chiffre du jour : Aucune victoire de l'hémisphère nord dans la prestigieuse compétition depuis sa création.
C'est un constat difficile à avaler pour le Pays de Galles et l'Angleterre : aucune victoire des ces deux nations en Coupe du monde face à leurs adversaires respectifs de ce samedi. Les deux équipes de l'hémisphère sud (Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande) infligent au total un 7-0 aux deux pays du Nord.
Etat de forme faveur Gallois
Depuis 2016, les Gallois restent sur quatre victoires consécutives en test-match contre les Springboks. Trois d'entre elles au Principality Stadium de Cardiff, une à Washington. Le dernier en date remonte au 24 novembre 2018. Mais en Coupe du monde, le XV du Poireau n'a jamais réussi à s'imposer dans toute son histoire. À la Coupe du monde 2011, les Sud-africains avaient battu de justesse (17-16) les Gallois lors de la phase de poules.
En 2015, c'est une victoire "sud'af" 23-19 en quart de finale qui vient stopper le parcours gallois. Deux défaites en deux rencontres pour les Dragons rouges donc. Concernant cette année, la prestation galloise contre les Bleus ne les a pas rassurés avant cette grosse échéance. Mais vu la qualité des joueurs de Warren Gatland, l'Afrique du Sud n'est à l'abri de rien tout de même.
Quand les Anglais perdent, les Blacks ne gagnent pas
Côté XV de la Rose, si le bilan est à peine plus lourd (trois défaites en trois matchs face aux Néo-zélandais), on sent pourtant cette équipe anglaise plus à même de faire un résultat que les années précédentes. Les hommes d'Eddie Jones ont impressionné contre l'Australie et plus globalement sur l'ensemble de leur début de Mondial. Historiquement, le dernier Angleterre - Nouvelle-Zélande en Coupe du monde remonte à octobre 1999 en match de poule, où les Anglais s'étaient inclinés 30 à 16 à Twickenham.
Plus tôt, en 1995, les All Blacks avaient gagné 45-29 au Cap en Afrique du Sud lors de la demi-finale. Enfin, en 1991, à Twickenham à nouveau, les Anglais étaient tombés 18-12 en phase de poule. Une statistique qui ne devrait pas plaire à la nation du Pacifique : à chaque fois que la Nouvelle-Zélande a battu l'Angleterre en Coupe du monde, les Blacks n'ont pas été champion. Un fait qui se vérifie par les trois exemples ci-dessus. Cela va-t-il se vérifier cette année ? Réponse ce week-end au plus tôt, le 2 novembre au plus tard.
Le chiffre du jour : Nations du Sud 5 - Nations du Nord 0
Par Rugbyrama
Nouvelle-Zélande / Angleterre et Afrique du Sud / Pays de Galles sont les deux rencontres de ce week-end. Si les demi-finales semblent plus équilibrées que jamais, les statistiques plaident largement en faveur des nations du Sud. Notre chiffre du jour : Aucune victoire de l'hémisphère nord dans la prestigieuse compétition depuis sa création.
C'est un constat difficile à avaler pour le Pays de Galles et l'Angleterre : aucune victoire des ces deux nations en Coupe du monde face à leurs adversaires respectifs de ce samedi. Les deux équipes de l'hémisphère sud (Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande) infligent au total un 7-0 aux deux pays du Nord.
Etat de forme faveur Gallois
Depuis 2016, les Gallois restent sur quatre victoires consécutives en test-match contre les Springboks. Trois d'entre elles au Principality Stadium de Cardiff, une à Washington. Le dernier en date remonte au 24 novembre 2018. Mais en Coupe du monde, le XV du Poireau n'a jamais réussi à s'imposer dans toute son histoire. À la Coupe du monde 2011, les Sud-africains avaient battu de justesse (17-16) les Gallois lors de la phase de poules.
En 2015, c'est une victoire "sud'af" 23-19 en quart de finale qui vient stopper le parcours gallois. Deux défaites en deux rencontres pour les Dragons rouges donc. Concernant cette année, la prestation galloise contre les Bleus ne les a pas rassurés avant cette grosse échéance. Mais vu la qualité des joueurs de Warren Gatland, l'Afrique du Sud n'est à l'abri de rien tout de même.
Quand les Anglais perdent, les Blacks ne gagnent pas
Côté XV de la Rose, si le bilan est à peine plus lourd (trois défaites en trois matchs face aux Néo-zélandais), on sent pourtant cette équipe anglaise plus à même de faire un résultat que les années précédentes. Les hommes d'Eddie Jones ont impressionné contre l'Australie et plus globalement sur l'ensemble de leur début de Mondial. Historiquement, le dernier Angleterre - Nouvelle-Zélande en Coupe du monde remonte à octobre 1999 en match de poule, où les Anglais s'étaient inclinés 30 à 16 à Twickenham.
Plus tôt, en 1995, les All Blacks avaient gagné 45-29 au Cap en Afrique du Sud lors de la demi-finale. Enfin, en 1991, à Twickenham à nouveau, les Anglais étaient tombés 18-12 en phase de poule. Une statistique qui ne devrait pas plaire à la nation du Pacifique : à chaque fois que la Nouvelle-Zélande a battu l'Angleterre en Coupe du monde, les Blacks n'ont pas été champion. Un fait qui se vérifie par les trois exemples ci-dessus. Cela va-t-il se vérifier cette année ? Réponse ce week-end au plus tôt, le 2 novembre au plus tard.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.midi-olympique.fr/2019/10/20/schmidt-triste-epilogue-pour-un-cerveau,8493302.php
Schmidt : triste épilogue pour un cerveau
Pour tout ce qu’il a apporté, Joe Schmidt méritait une autre fin. Rory Best, son capitaine, également.
C’est assez désespérant. Jamais dans son histoire, l’Irlande n’a gagné un quart de finale en Coupe du monde. Sur neuf éditions, elle a perdu sept fois à ce stade, les deux autres fois, elle n’était pas sortie des poules. Vu le brio irrésistible des All Blacks samedi, on est tenté de penser que l’Irlande a perdu toute chance de participer aux demi-finales le 28 septembre, le jour de sa défaite inattendue face au Japon. Le triste épilogue de cette aventure irlandaise, ce fut cette image d’un Joe Schmidt descendant dignement les gradins de la tribune, salué par les supporters des Verts. Le gourou néo-zélandais s’en va donc sur un score fleuve en sa défaveur. Il n’a pas su prolonger l’apogée de 2018 (grand chelem plus victoire face aux All Blacks et chez les Wallabies).
Fidèle à sa réputation d’analyste pointu, Joe Schmidt a parlé de rugby pur pour commenter ces adieux douloureux : "On a raté trois fois la touche sur des pénalités qui nous auraient mis en bonne position. On tournait un peu en rond. Ils ont tellement eu le ballon dans nos 22 et dans notre moitié de terrain en première période que c’est devenu très, très difficile. On a eu quelques occasions en première mi-temps. Sur le troisième essai des All Blacks, encaissé en contre, il y avait une vraie brèche à l’intérieur, mais on n’a pas réussi à s’y engouffrer et ça s’est retrouné contre nous. On n’avait pas le bon feeling, tout simplement."
Sexton sans relief
Les Irlandais ont seulement construit leur première attaque dangereuse dans le camp adverse à la 67e minute de jeu. À Oita, on a ainsi eu le sentiment d’un tragique retour au passé, quand l’Irlande ne faisait que de la figuration. C’est terrible pour Joe Schmidt et son meneur de jeu Jonny Sexton, incapable de la moindre fulgurance. Mais a priori l’ambiance de fin de règne ne le concernait pas, même s’il a trente-quatre ans. Andy Farrell, le successeur de Joe Schmidt, osera-t-il le remettre en cause ? Il est trop tôt pour en parler.
En attendant, Joe Schmidt a fait le boulot jusqu’au bout. Les Irlandais l’ont pris pour un "cerveau" de première classe. Il l’a été, mais malgré tous les efforts de rationalisation et de formation de sa Fédération, il reste tributaire d’un réservoir plus limité que les grandes nations du Sud. L’échafaudage de 2018 s’est peu à peu fissuré : "En fait, on a été un peu à plat toute la saison, c’est un peu décevant. L’an dernier, on était au sommet, et après ça, on a passé toute l’année un peu en dedans. Je tiens à remercier mes joueurs et à dire un grand merci à nos supporters. Ils nous ont suivis partout. Rory Best a été un incroyable leader pour cette équipe, comme Paul O’Connell avant lui. Ça a été un privilège pour moi."
Jérôme Prévot
Schmidt : triste épilogue pour un cerveau
Pour tout ce qu’il a apporté, Joe Schmidt méritait une autre fin. Rory Best, son capitaine, également.
C’est assez désespérant. Jamais dans son histoire, l’Irlande n’a gagné un quart de finale en Coupe du monde. Sur neuf éditions, elle a perdu sept fois à ce stade, les deux autres fois, elle n’était pas sortie des poules. Vu le brio irrésistible des All Blacks samedi, on est tenté de penser que l’Irlande a perdu toute chance de participer aux demi-finales le 28 septembre, le jour de sa défaite inattendue face au Japon. Le triste épilogue de cette aventure irlandaise, ce fut cette image d’un Joe Schmidt descendant dignement les gradins de la tribune, salué par les supporters des Verts. Le gourou néo-zélandais s’en va donc sur un score fleuve en sa défaveur. Il n’a pas su prolonger l’apogée de 2018 (grand chelem plus victoire face aux All Blacks et chez les Wallabies).
Fidèle à sa réputation d’analyste pointu, Joe Schmidt a parlé de rugby pur pour commenter ces adieux douloureux : "On a raté trois fois la touche sur des pénalités qui nous auraient mis en bonne position. On tournait un peu en rond. Ils ont tellement eu le ballon dans nos 22 et dans notre moitié de terrain en première période que c’est devenu très, très difficile. On a eu quelques occasions en première mi-temps. Sur le troisième essai des All Blacks, encaissé en contre, il y avait une vraie brèche à l’intérieur, mais on n’a pas réussi à s’y engouffrer et ça s’est retrouné contre nous. On n’avait pas le bon feeling, tout simplement."
Sexton sans relief
Les Irlandais ont seulement construit leur première attaque dangereuse dans le camp adverse à la 67e minute de jeu. À Oita, on a ainsi eu le sentiment d’un tragique retour au passé, quand l’Irlande ne faisait que de la figuration. C’est terrible pour Joe Schmidt et son meneur de jeu Jonny Sexton, incapable de la moindre fulgurance. Mais a priori l’ambiance de fin de règne ne le concernait pas, même s’il a trente-quatre ans. Andy Farrell, le successeur de Joe Schmidt, osera-t-il le remettre en cause ? Il est trop tôt pour en parler.
En attendant, Joe Schmidt a fait le boulot jusqu’au bout. Les Irlandais l’ont pris pour un "cerveau" de première classe. Il l’a été, mais malgré tous les efforts de rationalisation et de formation de sa Fédération, il reste tributaire d’un réservoir plus limité que les grandes nations du Sud. L’échafaudage de 2018 s’est peu à peu fissuré : "En fait, on a été un peu à plat toute la saison, c’est un peu décevant. L’an dernier, on était au sommet, et après ça, on a passé toute l’année un peu en dedans. Je tiens à remercier mes joueurs et à dire un grand merci à nos supporters. Ils nous ont suivis partout. Rory Best a été un incroyable leader pour cette équipe, comme Paul O’Connell avant lui. Ça a été un privilège pour moi."
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2019/coupe-du-monde-2019-sebastien-vahaamahina-suspendu-6-semaines-pour-son-expulsion-contre-galles_sto7510702/story.shtml
Vahaamahina suspendu 6 semaines pour son expulsion contre le pays de Galles
Par Rugbyrama
COUPE DU MONDE 2019 - La commission de discipline de World Rugby a décidé ce jeudi du sort de Sébastien Vahaamahina après son expulsion contre le pays de Galles due à un coup de coude sur Aaron Wainwright. Le deuxième ligne sera suspendu six semaines et sera de nouveau disponible avec l'ASM Clermont-Auvergne pour le déplacement à Toulon le 21 décembre.
Vahaamahina suspendu 6 semaines pour son expulsion contre le pays de Galles
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COUPE DU MONDE 2019 - La commission de discipline de World Rugby a décidé ce jeudi du sort de Sébastien Vahaamahina après son expulsion contre le pays de Galles due à un coup de coude sur Aaron Wainwright. Le deuxième ligne sera suspendu six semaines et sera de nouveau disponible avec l'ASM Clermont-Auvergne pour le déplacement à Toulon le 21 décembre.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.midi-olympique.fr/2019/10/20/xv-de-france-les-jeunes-prennent-date,8493282.php
Les jeunes prennent date
L’équipe de France est à un nouveau tournant de son histoire. Comme tous les quatre ans, elle va dire adieu à ses néoretraités.[/b]
Le premier d’entre eux n’est autre que son capitaine, Guilhem Guirado. à l’aube de sa carrière internationale riche de 74 capes, le néo-Montpelliérain a évoqué en conférence de presse l’héritage qu’il souhaite laisser aux jeunes générations : "J’ai toujours été bienveillant. J’ai toujours attaché énormément d’importance au fait d’introniser les jeunes joueurs. C’est important de rentrer dans la famille du XV de France : ça arrive à tellement peu de joueurs." Cette famille va aussi perdre d’autres membres importants, comme le troisième ligne centre Louis Picamoles, 82 sélections et le centre Wesley Fofana qui en compte 48. Tous trois ont d’ores et déjà annoncé la fin de leur carrière internationale et ne disputeront pas le prochain Tournoi des Six nations.
Et puis il y a les autres, qui ont encore de beaux restes et qui seront précieux dans les prochaines échéances : l’on pense ici à l’arrière Maxime Médard qui fut l’un des meilleurs Bleus à Oita grâce à sa justesse, son placement et son pied gauche. On pense aussi à Yoann Huget, dont la densité physique a permis de contenir le puissant George North. Et il y a enfin l’ouvreur Camille Lopez, qui nous faisait ce demi-aveu dans l’interview qui suit : "J’ai trente ans, le temps passe. Dans un coin de ma tête, je me suis maintenant préparé à ce que le rugby international s’arrête. Il y a des jeunes joueurs qui arrivent." Un constat partagé par Guirado : "J’espère avoir été un bon mec avec les jeunes joueurs, je suis taquin parfois, dur aussi parce que j’ai de l’estime pour eux. Avant tout, j’ai toujours été naturel, j’ai toujours pensé au fait de prendre du plaisir et à la chance que l’on a de représenter son pays. J’ai dit ce que je pensais dans le vestiaire : le plus important, c’est ce qu’ils vont faire demain. Le talent est bien présent." Et l’on ne saurait donner tort à Captain Guirado.
Antoine, Romain, Damian et les autres…
Pourquoi ? Parce que la relève est déjà là pardi, et qu’elle a du talent à revendre. En conférence de presse, le sélectionneur gallois Warren Gatland louait Antoine Dupont, ce neuf qu’il avait identifié comme étant "à l’origine d’un grand nombre d’actions dans le jeu français". Quelques minutes plus tard, l’ouvreur Dan Biggar rendait hommage à son jeune vis-à-vis, Romain Ntamack : "Il doit être très déçu mais ce mec a l’avenir devant lui. Il a très bien joué ce soir." Ces deux-là sont partis pour rester avec l’équipe de France. Et puis il y a aussi le troisième ligne centre Grégory Alldritt, qui a signé une belle Coupe du monde, au même titre que Damian Penaud et ses accélérations foudroyantes qui ont filé les tournis à toutes les défenses qu’il a affronté. Citons aussi le pilier Jefferson Poirot qui n’a que 26 ans et à qui on a même confié l’honneur d’être le capitaine de nos Bleus. Sans oublier Virimi Vakatawa qui, à 27 ans, est la véritable révélation de ce Mondial et qui ne compte "que" 21 sélections tricolores. Citons enfin ceux dont la participation a, pour une raison ou une autre, été limitée : l’arrière Thomas Ramos, le pilier Demba Bamba, le centre Pierre-Louis Barassi, voire inexistante pour le deuxième ligne Félix Lambey. Tous ces hommes composeront sans doute le XV de France de demain dont le chemin, on l’espère, ne s’arrêtera pas en quart de finale de ce qui sera "son" Mondial, en 2023.
Simon Valzer
Les jeunes prennent date
L’équipe de France est à un nouveau tournant de son histoire. Comme tous les quatre ans, elle va dire adieu à ses néoretraités.[/b]
Le premier d’entre eux n’est autre que son capitaine, Guilhem Guirado. à l’aube de sa carrière internationale riche de 74 capes, le néo-Montpelliérain a évoqué en conférence de presse l’héritage qu’il souhaite laisser aux jeunes générations : "J’ai toujours été bienveillant. J’ai toujours attaché énormément d’importance au fait d’introniser les jeunes joueurs. C’est important de rentrer dans la famille du XV de France : ça arrive à tellement peu de joueurs." Cette famille va aussi perdre d’autres membres importants, comme le troisième ligne centre Louis Picamoles, 82 sélections et le centre Wesley Fofana qui en compte 48. Tous trois ont d’ores et déjà annoncé la fin de leur carrière internationale et ne disputeront pas le prochain Tournoi des Six nations.
Et puis il y a les autres, qui ont encore de beaux restes et qui seront précieux dans les prochaines échéances : l’on pense ici à l’arrière Maxime Médard qui fut l’un des meilleurs Bleus à Oita grâce à sa justesse, son placement et son pied gauche. On pense aussi à Yoann Huget, dont la densité physique a permis de contenir le puissant George North. Et il y a enfin l’ouvreur Camille Lopez, qui nous faisait ce demi-aveu dans l’interview qui suit : "J’ai trente ans, le temps passe. Dans un coin de ma tête, je me suis maintenant préparé à ce que le rugby international s’arrête. Il y a des jeunes joueurs qui arrivent." Un constat partagé par Guirado : "J’espère avoir été un bon mec avec les jeunes joueurs, je suis taquin parfois, dur aussi parce que j’ai de l’estime pour eux. Avant tout, j’ai toujours été naturel, j’ai toujours pensé au fait de prendre du plaisir et à la chance que l’on a de représenter son pays. J’ai dit ce que je pensais dans le vestiaire : le plus important, c’est ce qu’ils vont faire demain. Le talent est bien présent." Et l’on ne saurait donner tort à Captain Guirado.
Antoine, Romain, Damian et les autres…
Pourquoi ? Parce que la relève est déjà là pardi, et qu’elle a du talent à revendre. En conférence de presse, le sélectionneur gallois Warren Gatland louait Antoine Dupont, ce neuf qu’il avait identifié comme étant "à l’origine d’un grand nombre d’actions dans le jeu français". Quelques minutes plus tard, l’ouvreur Dan Biggar rendait hommage à son jeune vis-à-vis, Romain Ntamack : "Il doit être très déçu mais ce mec a l’avenir devant lui. Il a très bien joué ce soir." Ces deux-là sont partis pour rester avec l’équipe de France. Et puis il y a aussi le troisième ligne centre Grégory Alldritt, qui a signé une belle Coupe du monde, au même titre que Damian Penaud et ses accélérations foudroyantes qui ont filé les tournis à toutes les défenses qu’il a affronté. Citons aussi le pilier Jefferson Poirot qui n’a que 26 ans et à qui on a même confié l’honneur d’être le capitaine de nos Bleus. Sans oublier Virimi Vakatawa qui, à 27 ans, est la véritable révélation de ce Mondial et qui ne compte "que" 21 sélections tricolores. Citons enfin ceux dont la participation a, pour une raison ou une autre, été limitée : l’arrière Thomas Ramos, le pilier Demba Bamba, le centre Pierre-Louis Barassi, voire inexistante pour le deuxième ligne Félix Lambey. Tous ces hommes composeront sans doute le XV de France de demain dont le chemin, on l’espère, ne s’arrêtera pas en quart de finale de ce qui sera "son" Mondial, en 2023.
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
"On pense aussi à Yoann Huget, dont la densité physique a permis de contenir le puissant George North"
y en a qui prennent vraiment des produits...
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grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
Tu auras noté qu'il n'a pas annoncé sa retraite inter et qu'il fait partie de ceux qui « seront précieux dans les prochaines échéances »…grospaquet31 a écrit:"On pense aussi à Yoann Huget, dont la densité physique a permis de contenir le puissant George North"
y en a qui prennent vraiment des produits...
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« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. » Abraham Maslow
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biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
biscouette a écrit:Tu auras noté qu'il n'a pas annoncé sa retraite inter et qu'il fait partie de ceux qui « seront précieux dans les prochaines échéances »…grospaquet31 a écrit:"On pense aussi à Yoann Huget, dont la densité physique a permis de contenir le puissant George North"
y en a qui prennent vraiment des produits...
tu appelles la brigade des stup ou je le fais?
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
https://www.sudouest.fr/2019/10/24/coupe-du-monde-de-rugby-tournee-de-pression-pour-les-anglais-comme-pour-les-blacks-6742301-5085.php
Coupe du monde de rugby : Tournée de pression pour les Anglais comme pour les Blacks
par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial.
Entre Eddie Jones (à gauche) et SteveHansen, le jeu des petites phrases bat son plein avant la demi-finale Angleterre-Nouvelle-Zélande de demain matin. AFP
Avant le match présenté comme la finale avant l’heure qui les opposera demain, les Anglais et les Blacks se sont livrés à des petites guerres d’influence qui témoignent du poids de l’enjeu
Kieran Read a assuré ce jeudi ne pas prêter la moindre attention à la petite guerre psychologique qu’aurait tentée de mener les Anglais à l’encontre de son équipe cette semaine : « Je ne lis pas ça. Je m’en moque vraiment. Ce qui nous tient à cœur, c’est notre préparation. » À vrai dire, on ne s’attendait pas vraiment à ce que le capitaine des All Blacks, au discours aussi policé que convenu, se risque à déclarer autre chose à deux jours du match au sommet qui va opposer son équipe à l’Angleterre. Et pourtant, jeter un petit coup sur les « punchlines » tout en insinuations lancées par l’encadrement du XV de la Rose aurait pu égayer sa semaine. C’est en tout cas l’effet qu’elles ont eu sur la nôtre.
Eddie Jones étant reconnu comme un maître en la matière, la question n’était pas tant de savoir s’il allait ouvrir ou non les hostilités sur le fond des « mind games ». Mais plutôt quand. Le sélectionneur australien de l’Angleterre a donc ouvert le feu mardi en affirmant avoir aperçu une caméra en train de filmer l’entraînement de son équipe. « Mais il pouvait très bien s’agir d’un supporteur japonais », avait-il ajouté, comme pour mieux entretenir le doute, avant de comparer les journalistes néo-zélandais à des « fans avec un clavier ». Attention, pyromane en action.
Mercredi, c’est son adjoint en charge de la défense, le néo-zélandais John Mitchell qui a d’ailleurs été sélectionneur des Blacks, qui a à son tour mis la main sur la boîte d’allumettes en se faisant plus direct encore dans ses accusations d’espionnage : « S’ils veulent se préparer de cette façon, alors bonne chance à eux. »
La ficelle est grosse. Limite grossière. Et la tentative de renverser la pression sur les doubles champions du monde en titre évidente. « Ils doivent se demander comment ils vont gagner leur troisième Coupe du monde (de suite) », avait d’ailleurs fait mine de s’interroger Eddie Jones : « Ça met une certaine pression. »
L’hameçon d’Eddie Jones
À l’inverse de son capitaine, Steve Hansen n’a pas fait semblant de ne pas avoir entendu l’écho de ces petites piques lorsqu’il s’est installé jeudi matin derrière une forêt de micros et de caméras pour dévoiler la composition de son équipe. Alors, cet Eddie ? « Un sacré bon gars. Et un très bon coach », a répondu le technicien double champion du monde avec un sourire en coin : « Eddie et moi savons qu’en amour comme à la guerre, tous les coups sont permis. Et il n’y a rien de mieux en temps de guerre que de semer un élément de discorde. Vous (les médias) ne pouvez pas résister, vous aimez quand ça fait des clics et des nombres de vues. » Alors, tout ça pour rien ? « C’est seulement un coup de pression si vous mordez à l’appât, et nous avons choisi de ne pas le faire, a souri Steve Hansen. Je me suis un peu moqué de tout ça, et hop, je reçois un texto ‘‘ Ça va, Steve ?’’ ‘‘ Ça va, merci Eddie.’’ Il rigole bien. Je rigole bien. »
Possible… Les Blacks qui se sont succédé face aux médias, dans l’un des grands salons du Conrad Hôtel de Tokyo, ont d’ailleurs étalé leur décontraction et leur bonne humeur en affirmant ne pas souffrir le moins du monde de la pression. « Bien sûr que si on ne gagne pas la Coupe du monde, les gens vont dire qu’on aura échoué », a admis Kieran Read. Mais « nous devrons prendre un moment pour réaliser où nous sommes, ce que nous faisons : c’est-à-dire jouer à un sport que nous aimons, a enchaîné Beauden Barrett. Il faut profiter de ces moments, même s’il y a beaucoup de pression. » Ah, ces imperturbables Blacks…
Mais cela ne signifie pas que Steve Hansen n’a pas essayé de renverser à son tour cette fameuse « pression » dont tout le monde parle. « Eddie Jones essaie de minimiser celle qu’il a de son côté en disant que c’est nous qui en avons. Mais ils ont eu aussi le souvenir du tournoi il y a quatre ans qui ne leur a pas trop réussi (NDLR, l’Angleterre avait été éliminé en phase de poules). Eux aussi ils ont en ont ! » Le fait que Steve Hansen et Eddie Jones ne cesse de se renvoyer la balle démontre au moins une chose. Pour les Anglais et pour les Blacks, l’enjeu de cette demi-finale est énorme. Quoiqu’ils en disent…
Coupe du monde de rugby : Tournée de pression pour les Anglais comme pour les Blacks
par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial.
Entre Eddie Jones (à gauche) et SteveHansen, le jeu des petites phrases bat son plein avant la demi-finale Angleterre-Nouvelle-Zélande de demain matin. AFP
Avant le match présenté comme la finale avant l’heure qui les opposera demain, les Anglais et les Blacks se sont livrés à des petites guerres d’influence qui témoignent du poids de l’enjeu
Kieran Read a assuré ce jeudi ne pas prêter la moindre attention à la petite guerre psychologique qu’aurait tentée de mener les Anglais à l’encontre de son équipe cette semaine : « Je ne lis pas ça. Je m’en moque vraiment. Ce qui nous tient à cœur, c’est notre préparation. » À vrai dire, on ne s’attendait pas vraiment à ce que le capitaine des All Blacks, au discours aussi policé que convenu, se risque à déclarer autre chose à deux jours du match au sommet qui va opposer son équipe à l’Angleterre. Et pourtant, jeter un petit coup sur les « punchlines » tout en insinuations lancées par l’encadrement du XV de la Rose aurait pu égayer sa semaine. C’est en tout cas l’effet qu’elles ont eu sur la nôtre.
Eddie Jones étant reconnu comme un maître en la matière, la question n’était pas tant de savoir s’il allait ouvrir ou non les hostilités sur le fond des « mind games ». Mais plutôt quand. Le sélectionneur australien de l’Angleterre a donc ouvert le feu mardi en affirmant avoir aperçu une caméra en train de filmer l’entraînement de son équipe. « Mais il pouvait très bien s’agir d’un supporteur japonais », avait-il ajouté, comme pour mieux entretenir le doute, avant de comparer les journalistes néo-zélandais à des « fans avec un clavier ». Attention, pyromane en action.
Mercredi, c’est son adjoint en charge de la défense, le néo-zélandais John Mitchell qui a d’ailleurs été sélectionneur des Blacks, qui a à son tour mis la main sur la boîte d’allumettes en se faisant plus direct encore dans ses accusations d’espionnage : « S’ils veulent se préparer de cette façon, alors bonne chance à eux. »
La ficelle est grosse. Limite grossière. Et la tentative de renverser la pression sur les doubles champions du monde en titre évidente. « Ils doivent se demander comment ils vont gagner leur troisième Coupe du monde (de suite) », avait d’ailleurs fait mine de s’interroger Eddie Jones : « Ça met une certaine pression. »
L’hameçon d’Eddie Jones
À l’inverse de son capitaine, Steve Hansen n’a pas fait semblant de ne pas avoir entendu l’écho de ces petites piques lorsqu’il s’est installé jeudi matin derrière une forêt de micros et de caméras pour dévoiler la composition de son équipe. Alors, cet Eddie ? « Un sacré bon gars. Et un très bon coach », a répondu le technicien double champion du monde avec un sourire en coin : « Eddie et moi savons qu’en amour comme à la guerre, tous les coups sont permis. Et il n’y a rien de mieux en temps de guerre que de semer un élément de discorde. Vous (les médias) ne pouvez pas résister, vous aimez quand ça fait des clics et des nombres de vues. » Alors, tout ça pour rien ? « C’est seulement un coup de pression si vous mordez à l’appât, et nous avons choisi de ne pas le faire, a souri Steve Hansen. Je me suis un peu moqué de tout ça, et hop, je reçois un texto ‘‘ Ça va, Steve ?’’ ‘‘ Ça va, merci Eddie.’’ Il rigole bien. Je rigole bien. »
Possible… Les Blacks qui se sont succédé face aux médias, dans l’un des grands salons du Conrad Hôtel de Tokyo, ont d’ailleurs étalé leur décontraction et leur bonne humeur en affirmant ne pas souffrir le moins du monde de la pression. « Bien sûr que si on ne gagne pas la Coupe du monde, les gens vont dire qu’on aura échoué », a admis Kieran Read. Mais « nous devrons prendre un moment pour réaliser où nous sommes, ce que nous faisons : c’est-à-dire jouer à un sport que nous aimons, a enchaîné Beauden Barrett. Il faut profiter de ces moments, même s’il y a beaucoup de pression. » Ah, ces imperturbables Blacks…
Mais cela ne signifie pas que Steve Hansen n’a pas essayé de renverser à son tour cette fameuse « pression » dont tout le monde parle. « Eddie Jones essaie de minimiser celle qu’il a de son côté en disant que c’est nous qui en avons. Mais ils ont eu aussi le souvenir du tournoi il y a quatre ans qui ne leur a pas trop réussi (NDLR, l’Angleterre avait été éliminé en phase de poules). Eux aussi ils ont en ont ! » Le fait que Steve Hansen et Eddie Jones ne cesse de se renvoyer la balle démontre au moins une chose. Pour les Anglais et pour les Blacks, l’enjeu de cette demi-finale est énorme. Quoiqu’ils en disent…
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Coupe du Monde 2019 au Japon
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https://www.sudouest.fr/2015/10/16/rugby-tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-les-all-blacks-2157010-3.php
Haka, maillot noir, fougère argentée : plongée au coeur de la magie noire des All Blacks
par Cathy Lafon.
Avant de s’imposer face à l’Irlande, le 19 octobre 2019, les Néo-zélandais ont assuré le spectacle avec un haka d'enfer. afp
Avant le choc attendu ce samedi entre la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre pour la demi-finale de la Coupe du monde de rugby 2019, retour aux sources des symboles des All Blacks.
Avec leur aura d’invincibilité due à un taux de pourcentage de victoires hors norme (supérieur à 75 % depuis plus d’un siècle), les All Blacks intriguent et fascinent autant le public féminin que masculin. Si les mots "mythiques" et "légendaires" ont un sens, ils s’incarnent à la perfection dans la réussite de l’équipe nationale de rugby de la Nouvelle-Zélande. Au "pays du long nuage blanc", ce sport collectif cimente et unit la population comme une véritable religion.
Haka, tenue noire, fierté, jeu millimétré, abnégation et sens du collectif : depuis plus d’un siècle, match après match, génération après génération, culture et tradition ancestrales tissent la légende des All Blacks.
D’où vient le haka ?
Richie McCaw (2e en partant de la droite) conduit le haka néo-zélandais au Millenium stadium de Cardiff, le 2 octobre 2015, lors de la Coupe du monde de rugby. Crédit photo : AFP LOIC VENANCE
Ce samedi soir 24 octobre au Japon (à 10 heure française), ce sont les Anglais qui vont s’y coller. Pas question pour les hommes en blanc de Owen Farrell, ouvreur et capitaine de l’Angleterre, de vivre un samedi soir ordinaire sur la Terre. Face à l’équipe des Néo-Zélandais, en demi-finale de la Coupe du monde de rugby, il va falloir que le XV de la Rose produise son meilleur rugby.
Leurs supporteurs (ceux des Bleus aimeraient bien être à leur place) attendent d’eux au minimum un exploit, sinon un miracle. Et pour commencer, qu’ils trouvent la bonne réponse au haka des All Blacks, la fameuse danse rituelle que les hommes en noir exécutent en défi à l’adversaire, avant chaque début de match, après les hymnes. Facile à dire… Mais au fait, le haka, c’est quoi ?
Un marqueur de l’identité néo-zélandaise
Symbole historique et culturel de la Nouvelle-Zélande, le haka est le terme générique qui désigne les danses chantées par les Maoris, l’une des populations autochtones des îles du Pacifique-Sud (notamment Tonga, Samoa et Fidji) et de la Nouvelle-Zélande, où les Maoris ont commencé à s’installer au VIIe siècle. Cette coutume ancestrale revêt une grande importance dans la culture maorie, où l’on danse le haka notamment lors les cérémonies de bienvenue mais aussi, le cas échéant, avant de partir à la guerre, pour effrayer l’ennemi.
Comme le rugby, depuis l’émancipation du pays de la tutelle britannique, le haka est devenu un marqueur de l’identité néo-zélandaise. Repris sur la pelouse des stades, pour impressionner l’adversaire, le haka des rugbymen néo-zélandais ne date pas d’hier : ils le pratiquent depuis leur première tournée à l’étranger, en Angleterre, en 1888…
On s’en doute, le haka des All Blacks a beaucoup évolué depuis ses débuts.
Plus hospitalier qu’agressif dans les années 20, voire ridicule si l’on se réfère aux premières images filmées, la danse chantée des All Blacks est progressivement devenue le haka guerrier que nous connaissons.
Les joueurs, qui le pratiquaient à l’origine dans un coin du terrain, l’exécutent aujourd’hui au centre de la pelouse, pour mieux impressionner l’adversaire. Enfin, il est devenu systématique : depuis la première Coupe du monde de rugby en 1987, où la Nouvelle-Zélande a battu la France en finale (29–9), pas de match des Blacks sans haka, y compris sur le sol néo-zélandais.
Quel est le haka le plus utilisé par les All Blacks?
En Nouvelle-Zélande, il existe des dizaines de hakas. Jusqu’au 27 août 2005, les Blacks n’avaient utilisé que le "Ka Mate ! Ka Mate !" ("Je meurs ! Je meurs !"), suivi de "Ka ora" (Je vis !), le haka composé en 1820 par le chef maori Te Rauparaha, de la tribu Ngati Toa, qui avait réussi à échapper à ses ennemis grâce à la protection d’une autre tribu. Le "Ka Mate" était destiné à remercier ceux qui l’avaient aidé. En 2005, face aux Springboks sud-africains, leurs ennemis intimes, les Blacks ont exécuté pour la première fois une version de haka guerrier encore plus explicite, le "Kapa o Pango", où les joueurs terminent agenouillés, leur pouce tranchant leur gorge… Tout un programme.
Comment y répondre ?
Faut-il ignorer le haka et n’avoir l’air de rien ? Rester immobiles et défier du regard les Blacks ? Avancer vers eux jusqu’à la ligne médiane ? Le 23 octobre 2011, lors de la finale de la Coupe du monde de rugby qui les opposaient à la Nouvelle-Zélande à l’Eden Park, à Auckand, les Bleus ont formé le V de la victoire, avant d’avancer main dans la main, jusqu’à la limite protocolaire pour faire face à leurs adversaires qui avaient choisi d’exécuter le "Kapa o Pango".
"Un protocole rituel et culturel"
Certains joueurs français étaient même allés au-delà de la ligne médiane… Mauvaise idée : l’IRB a jugé que la France avait contrevenu à un "protocole rituel et culturel", alors que les équipes avaient été prévenues des sanctions en cas d’infraction avant le début du tournoi. Au-delà d’une condamnation à une amende symbolique de 2.880 euros, pour avoir franchi la ligne médiane du terrain pendant le haka des Blacks, leur réponse n’a pas porté chance aux Bleus : la France a finalement été battue d’un cheveu par la Nouvelle-Zélande (8–7).
Pourquoi les All Blacks jouent-ils en noir ?
Enfiler le maillot All Black, c’est le rêve de tous les gamins de Nouvelle-Zélande.
Jonah Lomu (1975–2015), ancien ailier néo-zélandais
Le noir représente la vie et la fécondité
Les Néo-Zélandais jouent en noir, alors que le drapeau de leur pays est bleu-blanc-rouge (tiens, comme le nôtre), en hommage à la culture maorie – tout comme le fameux haka – dans laquelle le noir, qui symbolise aussi dans la tradition armoriale "la prudence, la sagesse et la constance", représente la vie et la fécondité.
Mais c’est en bleu et blanc qu’ils ont fait leurs débuts sur la pelouse. A l’origine, quand Charles John Monro importe le rugby d’Angleterre en Nouvelle-Zélande, en 1870, les rugbymen néo-zélandais portent un maillot bleu marine et un short blanc. C’est en 1893, lors de la première assemblée générale de la fédération kiwi (NZRU) que leur capitaine d’alors, le Maori Thomas Rangiwahia Ellison, propose aux joueurs la tenue noire, du maillot au short en passant par les chaussettes. Le maillot de légende de l’équipe qui allait devenir les "All Blacks" était né. Il existe une autre explication, plus guerrière : pour certains, les "Blacks" portent le noir en signe de deuil pour leurs adversaires… Quoi qu’il en soit, sur la planète rugby, le maillot noir incarne aujourd’hui la réussite et les valeurs morales véhiculée par le ballon ovale.
D’où vient le surnom "All Blacks" ?
Les Originals, premiers All Blacks. Crédit photo : E. Kelley (National Library of New Zealand
"All Backs" : "tous attaquants"
Les "All Blacks" ("Tout noirs"), ne se sont pas toujours appelés ainsi. Centenaire, leur surnom viendrait pas directement de la couleur de leur maillot, mais d’une "coquille", une erreur de typographie d’un journal anglais. En 1905, l’équipe de Nouvelle-Zélande effectue sa première tournée en Europe. "The Originals", c’est leur surnom d’alors, alignent 32 matchs victorieux, dont un contre la France, le 1er janvier 1906, pour une seule défaite.
Devant leur jeu époustouflant, un journaliste du "Daily Mail" les surnomme les "All Backs", "tous arrières" en français, c’est-à-dire "tous attaquants" en rugby. Croyant à une faute de frappe, au vu de la tenue intégralement noire des Néo-Zélandais, un correcteur aurait transformé la formule en "All Blacks". Pour d’autres, ce serait une sténo qui, en prenant en note l’article du journaliste, aurait compris "All Blacks" et non "All Backs". Deux versions qui n’ont jamais été vérifiées et qui entretiennent la légende des Blacks.
Et la fougère argentée ?
La fougère argentée qui orne le maillot noir des All Blacks n’a rien avoir avec la Palme du festival de Cannes. Symbole de la Nouvelle-Zélande dans la tradition maorie, Cyathea dealbata, c’est le nom savant de cette espèce de fougère endémique, représente l’éveil et l’énergie. Si vous en avez un dans votre vestiaire, nous n’êtes pas le (la) seul : il se se vend chaque année dans le monde 600.000 maillots aux couleurs des All Blacks, aujourd’hui une marque déposée. C’est le sixième produit sportif le plus vendu sur la planète.
Haka, maillot noir, fougère argentée : plongée au coeur de la magie noire des All Blacks
par Cathy Lafon.
Avant de s’imposer face à l’Irlande, le 19 octobre 2019, les Néo-zélandais ont assuré le spectacle avec un haka d'enfer. afp
Avant le choc attendu ce samedi entre la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre pour la demi-finale de la Coupe du monde de rugby 2019, retour aux sources des symboles des All Blacks.
Avec leur aura d’invincibilité due à un taux de pourcentage de victoires hors norme (supérieur à 75 % depuis plus d’un siècle), les All Blacks intriguent et fascinent autant le public féminin que masculin. Si les mots "mythiques" et "légendaires" ont un sens, ils s’incarnent à la perfection dans la réussite de l’équipe nationale de rugby de la Nouvelle-Zélande. Au "pays du long nuage blanc", ce sport collectif cimente et unit la population comme une véritable religion.
Haka, tenue noire, fierté, jeu millimétré, abnégation et sens du collectif : depuis plus d’un siècle, match après match, génération après génération, culture et tradition ancestrales tissent la légende des All Blacks.
D’où vient le haka ?
Richie McCaw (2e en partant de la droite) conduit le haka néo-zélandais au Millenium stadium de Cardiff, le 2 octobre 2015, lors de la Coupe du monde de rugby. Crédit photo : AFP LOIC VENANCE
Ce samedi soir 24 octobre au Japon (à 10 heure française), ce sont les Anglais qui vont s’y coller. Pas question pour les hommes en blanc de Owen Farrell, ouvreur et capitaine de l’Angleterre, de vivre un samedi soir ordinaire sur la Terre. Face à l’équipe des Néo-Zélandais, en demi-finale de la Coupe du monde de rugby, il va falloir que le XV de la Rose produise son meilleur rugby.
Leurs supporteurs (ceux des Bleus aimeraient bien être à leur place) attendent d’eux au minimum un exploit, sinon un miracle. Et pour commencer, qu’ils trouvent la bonne réponse au haka des All Blacks, la fameuse danse rituelle que les hommes en noir exécutent en défi à l’adversaire, avant chaque début de match, après les hymnes. Facile à dire… Mais au fait, le haka, c’est quoi ?
Un marqueur de l’identité néo-zélandaise
Symbole historique et culturel de la Nouvelle-Zélande, le haka est le terme générique qui désigne les danses chantées par les Maoris, l’une des populations autochtones des îles du Pacifique-Sud (notamment Tonga, Samoa et Fidji) et de la Nouvelle-Zélande, où les Maoris ont commencé à s’installer au VIIe siècle. Cette coutume ancestrale revêt une grande importance dans la culture maorie, où l’on danse le haka notamment lors les cérémonies de bienvenue mais aussi, le cas échéant, avant de partir à la guerre, pour effrayer l’ennemi.
Comme le rugby, depuis l’émancipation du pays de la tutelle britannique, le haka est devenu un marqueur de l’identité néo-zélandaise. Repris sur la pelouse des stades, pour impressionner l’adversaire, le haka des rugbymen néo-zélandais ne date pas d’hier : ils le pratiquent depuis leur première tournée à l’étranger, en Angleterre, en 1888…
On s’en doute, le haka des All Blacks a beaucoup évolué depuis ses débuts.
Plus hospitalier qu’agressif dans les années 20, voire ridicule si l’on se réfère aux premières images filmées, la danse chantée des All Blacks est progressivement devenue le haka guerrier que nous connaissons.
Les joueurs, qui le pratiquaient à l’origine dans un coin du terrain, l’exécutent aujourd’hui au centre de la pelouse, pour mieux impressionner l’adversaire. Enfin, il est devenu systématique : depuis la première Coupe du monde de rugby en 1987, où la Nouvelle-Zélande a battu la France en finale (29–9), pas de match des Blacks sans haka, y compris sur le sol néo-zélandais.
Quel est le haka le plus utilisé par les All Blacks?
En Nouvelle-Zélande, il existe des dizaines de hakas. Jusqu’au 27 août 2005, les Blacks n’avaient utilisé que le "Ka Mate ! Ka Mate !" ("Je meurs ! Je meurs !"), suivi de "Ka ora" (Je vis !), le haka composé en 1820 par le chef maori Te Rauparaha, de la tribu Ngati Toa, qui avait réussi à échapper à ses ennemis grâce à la protection d’une autre tribu. Le "Ka Mate" était destiné à remercier ceux qui l’avaient aidé. En 2005, face aux Springboks sud-africains, leurs ennemis intimes, les Blacks ont exécuté pour la première fois une version de haka guerrier encore plus explicite, le "Kapa o Pango", où les joueurs terminent agenouillés, leur pouce tranchant leur gorge… Tout un programme.
Comment y répondre ?
Faut-il ignorer le haka et n’avoir l’air de rien ? Rester immobiles et défier du regard les Blacks ? Avancer vers eux jusqu’à la ligne médiane ? Le 23 octobre 2011, lors de la finale de la Coupe du monde de rugby qui les opposaient à la Nouvelle-Zélande à l’Eden Park, à Auckand, les Bleus ont formé le V de la victoire, avant d’avancer main dans la main, jusqu’à la limite protocolaire pour faire face à leurs adversaires qui avaient choisi d’exécuter le "Kapa o Pango".
"Un protocole rituel et culturel"
Certains joueurs français étaient même allés au-delà de la ligne médiane… Mauvaise idée : l’IRB a jugé que la France avait contrevenu à un "protocole rituel et culturel", alors que les équipes avaient été prévenues des sanctions en cas d’infraction avant le début du tournoi. Au-delà d’une condamnation à une amende symbolique de 2.880 euros, pour avoir franchi la ligne médiane du terrain pendant le haka des Blacks, leur réponse n’a pas porté chance aux Bleus : la France a finalement été battue d’un cheveu par la Nouvelle-Zélande (8–7).
Pourquoi les All Blacks jouent-ils en noir ?
Enfiler le maillot All Black, c’est le rêve de tous les gamins de Nouvelle-Zélande.
Jonah Lomu (1975–2015), ancien ailier néo-zélandais
Le noir représente la vie et la fécondité
Les Néo-Zélandais jouent en noir, alors que le drapeau de leur pays est bleu-blanc-rouge (tiens, comme le nôtre), en hommage à la culture maorie – tout comme le fameux haka – dans laquelle le noir, qui symbolise aussi dans la tradition armoriale "la prudence, la sagesse et la constance", représente la vie et la fécondité.
Mais c’est en bleu et blanc qu’ils ont fait leurs débuts sur la pelouse. A l’origine, quand Charles John Monro importe le rugby d’Angleterre en Nouvelle-Zélande, en 1870, les rugbymen néo-zélandais portent un maillot bleu marine et un short blanc. C’est en 1893, lors de la première assemblée générale de la fédération kiwi (NZRU) que leur capitaine d’alors, le Maori Thomas Rangiwahia Ellison, propose aux joueurs la tenue noire, du maillot au short en passant par les chaussettes. Le maillot de légende de l’équipe qui allait devenir les "All Blacks" était né. Il existe une autre explication, plus guerrière : pour certains, les "Blacks" portent le noir en signe de deuil pour leurs adversaires… Quoi qu’il en soit, sur la planète rugby, le maillot noir incarne aujourd’hui la réussite et les valeurs morales véhiculée par le ballon ovale.
D’où vient le surnom "All Blacks" ?
Les Originals, premiers All Blacks. Crédit photo : E. Kelley (National Library of New Zealand
"All Backs" : "tous attaquants"
Les "All Blacks" ("Tout noirs"), ne se sont pas toujours appelés ainsi. Centenaire, leur surnom viendrait pas directement de la couleur de leur maillot, mais d’une "coquille", une erreur de typographie d’un journal anglais. En 1905, l’équipe de Nouvelle-Zélande effectue sa première tournée en Europe. "The Originals", c’est leur surnom d’alors, alignent 32 matchs victorieux, dont un contre la France, le 1er janvier 1906, pour une seule défaite.
Devant leur jeu époustouflant, un journaliste du "Daily Mail" les surnomme les "All Backs", "tous arrières" en français, c’est-à-dire "tous attaquants" en rugby. Croyant à une faute de frappe, au vu de la tenue intégralement noire des Néo-Zélandais, un correcteur aurait transformé la formule en "All Blacks". Pour d’autres, ce serait une sténo qui, en prenant en note l’article du journaliste, aurait compris "All Blacks" et non "All Backs". Deux versions qui n’ont jamais été vérifiées et qui entretiennent la légende des Blacks.
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https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Joe-moody-nouvelle-zelande-ca-va-etre-un-combat-de-titans/1073149
Joe Moody (Nouvelle-Zélande) : « Ça va être un combat de titans »
Le pilier gauche des All Blacks s'attend à une bataille acharnée contre l'Angleterre et son puissant pack, samedi (10 heures) en demi-finales de la Coupe du monde.
Joe Moody, pilier de la Nouvelle-Zélande, avant la demi-finale contre l'Angleterre (samedi, 10 heures) : « Je ne me suis pas spécialement préparé à affronter un joueur en particulier. Concernant le combat à venir en première ligne, j'ai juste envie d'y être et d'être meilleur que mon vis-à-vis (Kyle Sinckler). Je m'attends à un match très physique. Tous les matches internationaux le sont, et celui-là d'autant plus puisque c'est une demi-finale de Coupe du monde.
On va jouer un gros pack anglais. On sait qu'ils vont vouloir nous rentrer dedans. Donc ça va être très difficile, avec des lignes très agressives, et il va falloir qu'on soit prêts pour jouer en attaque comme en défense, pour répondre du tac-au-tac. Ça va être un combat de titans. »
Ian Foster, entraîneur adjoint de la Nouvelle-Zélande : « S'il faut souligner quelque chose, c'est que la pluie n'a pas affecté la qualité des conditions de match. Nous avons eu des pluies abondantes vendredi dernier et le lendemain, les terrains n'avaient pas l'air du tout d'avoir souffert. Il faut féliciter les organisateurs pour cela. Nous aimerions bien sûr qu'il cesse de pleuvoir, mais nous avons disputé plusieurs matches sous la pluie cette année. Il faut juste apprendre à jouer sur terrain mouillé et s'adapter.
« La victoire va se décider sur les phases statiques »
Ian Foster, entraîneur adjoint des All Blacks
Les deux équipes vont vraiment se rendre coup pour coup sur les phases statiques. C'est une bataille tactique en soi. C'est là que la victoire va se décider.
Ç'a toujours été l'un des grands défis du sport : comment continuer à faire progresser un groupe qui a déjà de très bons résultats. Je pense que ça fait partie de l'histoire des All Blacks et nous ressentons les enjeux que cela fait peser sur nos épaules. On est conscients des attentes et de la pression auxquelles on est soumis à chaque fois qu'on joue. Il faut juste s'y habituer et on n'y est pas toujours arrivés. »
Joe Moody (Nouvelle-Zélande) : « Ça va être un combat de titans »
Le pilier gauche des All Blacks s'attend à une bataille acharnée contre l'Angleterre et son puissant pack, samedi (10 heures) en demi-finales de la Coupe du monde.
Joe Moody, pilier de la Nouvelle-Zélande, avant la demi-finale contre l'Angleterre (samedi, 10 heures) : « Je ne me suis pas spécialement préparé à affronter un joueur en particulier. Concernant le combat à venir en première ligne, j'ai juste envie d'y être et d'être meilleur que mon vis-à-vis (Kyle Sinckler). Je m'attends à un match très physique. Tous les matches internationaux le sont, et celui-là d'autant plus puisque c'est une demi-finale de Coupe du monde.
On va jouer un gros pack anglais. On sait qu'ils vont vouloir nous rentrer dedans. Donc ça va être très difficile, avec des lignes très agressives, et il va falloir qu'on soit prêts pour jouer en attaque comme en défense, pour répondre du tac-au-tac. Ça va être un combat de titans. »
Ian Foster, entraîneur adjoint de la Nouvelle-Zélande : « S'il faut souligner quelque chose, c'est que la pluie n'a pas affecté la qualité des conditions de match. Nous avons eu des pluies abondantes vendredi dernier et le lendemain, les terrains n'avaient pas l'air du tout d'avoir souffert. Il faut féliciter les organisateurs pour cela. Nous aimerions bien sûr qu'il cesse de pleuvoir, mais nous avons disputé plusieurs matches sous la pluie cette année. Il faut juste apprendre à jouer sur terrain mouillé et s'adapter.
« La victoire va se décider sur les phases statiques »
Ian Foster, entraîneur adjoint des All Blacks
Les deux équipes vont vraiment se rendre coup pour coup sur les phases statiques. C'est une bataille tactique en soi. C'est là que la victoire va se décider.
Ç'a toujours été l'un des grands défis du sport : comment continuer à faire progresser un groupe qui a déjà de très bons résultats. Je pense que ça fait partie de l'histoire des All Blacks et nous ressentons les enjeux que cela fait peser sur nos épaules. On est conscients des attentes et de la pression auxquelles on est soumis à chaque fois qu'on joue. Il faut juste s'y habituer et on n'y est pas toujours arrivés. »
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