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Re: Staff 2019-2020
Sinon L Marti avait bien dit lundi dernier que concernant Adams et Clarkin ils devaient faire leur preuve.
https://www.rugbyrama.fr/rugby/pro-d2/2018-2019/pro-d2-biarritz-jack-isaac-sur-le-depart-heini-adams-pour-le-remplacer_sto7020439/story.shtml
Pro D2 - Biarritz : Jack Isaac sur le départ, Heini Adams pour le remplacer ?
Marc Duzan
PRO D2 - Sous contrat jusqu'à la fin de la saison en cours, Jack Isaac pourrait quitter ses fonctions au BOPB plus rapidement que prévu et, si notre information se confirmait, être remplacé par l'ancien Bordelo-Béglais Heini Adams à la tête du sportif biarrot.
Le 11 novembre dernier, le Biarritz olympique s'inclinait lourdement face à Soyaux Angoulême (31-15), laissant ses concurrents directs à la qualification s'installer provisoirement devant lui. C'est à l'issue de cette rencontre que Jack Isaac, le manager du club basque, aurait émis certaines réserves à ses dirigeants quant à la possibilité de mener à bien sa mission sur la Côte basque. Si ses dirigeants avaient d'abord balayé d'un revers de main un possible départ de l'Australien, il semble que les choses aient considérablement évolué ces dernières heures.
Jack Isaac sera-t-il encore l'entraîneur du BOPB en 2019 ? Rien n'est moins sûr. Et si le divorce était aujourd'hui consommé entre le Biarritz olympique et son manager, un nom revient avec insistance pour remplacer Isaac, champion de France en 2002 avec les Rouge et Blanc: celui d'Heini Adams, l'ancien demi de mêlée de l'Union Bordeaux-Bègles. Aujourd'hui à la tête du club amateur de Saint-André de Cubzac (Promotion Honneur), Heini Adams pourrait donc rejoindre d'ici peu son ancien numéro 8 à l'UBB Mattew Clarkin, promu directeur de rugby du BOPB en début de saison.
https://www.rugbyrama.fr/rugby/pro-d2/2018-2019/pro-d2-biarritz-jack-isaac-sur-le-depart-heini-adams-pour-le-remplacer_sto7020439/story.shtml
Pro D2 - Biarritz : Jack Isaac sur le départ, Heini Adams pour le remplacer ?
Marc Duzan
PRO D2 - Sous contrat jusqu'à la fin de la saison en cours, Jack Isaac pourrait quitter ses fonctions au BOPB plus rapidement que prévu et, si notre information se confirmait, être remplacé par l'ancien Bordelo-Béglais Heini Adams à la tête du sportif biarrot.
Le 11 novembre dernier, le Biarritz olympique s'inclinait lourdement face à Soyaux Angoulême (31-15), laissant ses concurrents directs à la qualification s'installer provisoirement devant lui. C'est à l'issue de cette rencontre que Jack Isaac, le manager du club basque, aurait émis certaines réserves à ses dirigeants quant à la possibilité de mener à bien sa mission sur la Côte basque. Si ses dirigeants avaient d'abord balayé d'un revers de main un possible départ de l'Australien, il semble que les choses aient considérablement évolué ces dernières heures.
Jack Isaac sera-t-il encore l'entraîneur du BOPB en 2019 ? Rien n'est moins sûr. Et si le divorce était aujourd'hui consommé entre le Biarritz olympique et son manager, un nom revient avec insistance pour remplacer Isaac, champion de France en 2002 avec les Rouge et Blanc: celui d'Heini Adams, l'ancien demi de mêlée de l'Union Bordeaux-Bègles. Aujourd'hui à la tête du club amateur de Saint-André de Cubzac (Promotion Honneur), Heini Adams pourrait donc rejoindre d'ici peu son ancien numéro 8 à l'UBB Mattew Clarkin, promu directeur de rugby du BOPB en début de saison.
le radis- Team modo
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Re: Staff 2019-2020
Matthew, Heini (et Hugh) pour le staff post Urios ?? (ou en combinaison avec lui dans 2 ans pour faire une transition)
Pour revenir à Urios, comme déjà dit, il y a 2 grandes caractéristiques qui ressortent : ses compétences pour l’organisation, notamment au niveau «humain» – on parle de rigueur, d'autorité, etc. mais ça ne vaut rien s'il n'y a pas de respect, d'affectif, de dispositif intelligent, etc. et il faut savoir qu'il laisse une grande place aux joueurs mais c'est cadré, organisé (il faut mettre du discernement quand on parle de ces notions, construire qqc ça demande de la rigueur mais ça ne consiste pas en de l'autoritarisme ou à appliquer des principes de management appris en 1ou 2 stages, et lui a un peu travaillé la question…),
et puis il y a le stratège pour gagner à tout prix, incluant le moche, ce qui gêne pas mal d’entre nous. Mais je pense qu’il est assez intelligent pour mettre tous les atouts de son/notre côté, et que s’il constate une certaine philosophie profondément ancrée dans le club et s’il a des 3/4 capables d’enchaîner des beaux mouvements insaisissables il ne va pas s’en priver.
Sinon, un aspect qui est intéressant aussi c’est qu’on sent qu’il ne se laisse pas distraire ou influencer par divers paramètres extérieurs, il semble être pragmatique et avoir cette capacité à simplifier (au bon sens du terme) certaines choses. Après reste à savoir si c'est qqn qui accepte la critique.
Pour revenir à Urios, comme déjà dit, il y a 2 grandes caractéristiques qui ressortent : ses compétences pour l’organisation, notamment au niveau «humain» – on parle de rigueur, d'autorité, etc. mais ça ne vaut rien s'il n'y a pas de respect, d'affectif, de dispositif intelligent, etc. et il faut savoir qu'il laisse une grande place aux joueurs mais c'est cadré, organisé (il faut mettre du discernement quand on parle de ces notions, construire qqc ça demande de la rigueur mais ça ne consiste pas en de l'autoritarisme ou à appliquer des principes de management appris en 1ou 2 stages, et lui a un peu travaillé la question…),
et puis il y a le stratège pour gagner à tout prix, incluant le moche, ce qui gêne pas mal d’entre nous. Mais je pense qu’il est assez intelligent pour mettre tous les atouts de son/notre côté, et que s’il constate une certaine philosophie profondément ancrée dans le club et s’il a des 3/4 capables d’enchaîner des beaux mouvements insaisissables il ne va pas s’en priver.
Sinon, un aspect qui est intéressant aussi c’est qu’on sent qu’il ne se laisse pas distraire ou influencer par divers paramètres extérieurs, il semble être pragmatique et avoir cette capacité à simplifier (au bon sens du terme) certaines choses. Après reste à savoir si c'est qqn qui accepte la critique.
biscouette- Centre de presse
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Date d'inscription : 08/01/2016
Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Staff 2019-2020
MIDOL
Urios, Les raisons d’un choix
christophe urios, un temps pressenti comme futur manager de l’équipe de france, ira finalement entraîner l’union bordeaux-bègles afin de faire passer un cap au club girondin. l’homme fort du castres olympique a ainsi fait une croix sur l’équipe de france pour les quatre prochaines saisons.
Par Simon VALZER
simon.valzer@midi-olympique.fr
Depuis lundi, l’avenir de l’actuel manager du Castres olympique Christophe Urios est fixé: ce dernier entraînera l’Union Bordeaux-Bègles pour les quatre saisons à venir. Comme indiqué dans ces colonnes vendredi dernier, le Castrais figurait en tête de la short-list dressée par le président girondin Laurent Marti. Les deux hommes ne se connaissaient pas avant de se rencontrer ces dernières semaines. Seulement, le courant est très vite passé entre eux. Pour sa part, Urios a avoué que son engagement reposait à « 70 % » sur sa rencontre avec Marti. « Les choses se sont faites très vite », assurait de son côté le Girondin en conférence de presse. D’ailleurs, les deux hommes avaient convenu de ne pas communiquer avant trois semaines, au terme de la deuxième séquence européenne. Voyant que l’information avait filtré, ils se sont mis d’accord sur une officialisation rapide.
Après avoir officié à Castres (2002-2005), Bourgoin-Jallieu (2005-2007), Oyonnax (2007-2015), et encore Castres (2015-2019), Christophe Urios prendra donc les commandes de la formation girondine jusqu’en 2023. Un nouveau bail long comme il les affectionne, et qui le met logiquement hors-jeu pour le poste de sélectionneur de l’équipe de France, une mission qui représentait « un rêve » pour lui, mais qu’il ne pourra pas exaucer avant la fin de son mandat avec l’UBB, comme son futur président Laurent Marti l’a souligné en conférence de presse: « Je tiens à dire aussi qu’on a bien évidemment abordé le sujet de l’équipe de France et que c’est clair, net et précis, Christophe Urios sera à l’UBB pour les quatre saisons qui viennent, et ne sera libéré sous aucune condition pour l’équipe de France. Même si le président Macron me le demande, j’ai bien dit à Christophe que ce serait non ! » Derrière cette boutade, comment expliquer le fait qu’Urios tourne le dos à son «rêve» bleu?
AGIR PLUTÔT QU’ATTENDRE
La raison principale repose essentiellement sur une question de timing. Depuis de longues semaines, voire de longs mois, le technicien tarnais attendait un signe venant de la Fédération, lequel aurait confirmé la tendance le dégageant des pronostics concernant l’identité du futur sélectionneur du XV de France. Seulement, ce signe ne vint jamais. Après avoir côtoyé Bernard Laporte et Serge Simon en Nouvelle-Zélande lors de la tournée du XV de France et des Barbarians (qu’Urios entraînait avec Xavier Garbajosa), le technicien n’a plus eu de nouvelles. Dans l’incapacité de se projeter sur un futur projet, Urios a tout simplement voulu prendre les devants plutôt que d’attendre un hypothétique club en remplacement du futur sélectionneur ou les clés du camion bleu. Contacté par nos soins mardi soir, le technicien restait sur ses positions: « J’ai toujours dit que l’on ne choisit pas l’équipe de France. C’est l’équipe de France qui vous choisit. Mon nom a été avancé mais je n’avais rien. Donc je m’engage pour quatre ans à Bordeaux, et je ne suis pas un mec à mettre des clauses dans mon contrat. »
AVEC CHARRIER À L’UBB ?
On savait déjà que le triumvirat castrais formé par Urios-El Abd-Charrier allait se séparer, puisque Joe El Abd retournera à Oyonnax la saison prochaine, mais cette fois dans le rôle du numéro un. Le cas Urios maintenant réglé, il reste celui de Frédéric Charrier, l’entraîneur des trois-quarts. À l’inverse d’El Abd, son homologue en charge de la défense, l’ex-Montpelliérain ne se voit pas encore dans un rôle de numéro un dans un autre club. Suivra-t-il Christophe Urios? « C’est encore trop tôt », repoussait Urios mardi soir. La route du technicien tarnais quittera aussi celle d’une bonne partie de ses préparateurs physiques actuels, puisque Vincent Giacobbi avait paraphé une prolongation de contrat avec le CO il y a plusieurs mois et que Julien Rebeyrol-Brimeur, en charge de la collecte et de l’analyse des données GPS l’a imité il y a deux semaines en prolongeant son contrat avec Castres pour les trois prochaines saisons. De leur côté, Mourad Abed et Grégory Marquet sont dans l’expectative même si le profil du dernier cité, triple champion de France et champion d’Europe avec Toulouse intéresserait plusieurs clubs de Top 14.
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Urios, Les raisons d’un choix
christophe urios, un temps pressenti comme futur manager de l’équipe de france, ira finalement entraîner l’union bordeaux-bègles afin de faire passer un cap au club girondin. l’homme fort du castres olympique a ainsi fait une croix sur l’équipe de france pour les quatre prochaines saisons.
Par Simon VALZER
simon.valzer@midi-olympique.fr
Depuis lundi, l’avenir de l’actuel manager du Castres olympique Christophe Urios est fixé: ce dernier entraînera l’Union Bordeaux-Bègles pour les quatre saisons à venir. Comme indiqué dans ces colonnes vendredi dernier, le Castrais figurait en tête de la short-list dressée par le président girondin Laurent Marti. Les deux hommes ne se connaissaient pas avant de se rencontrer ces dernières semaines. Seulement, le courant est très vite passé entre eux. Pour sa part, Urios a avoué que son engagement reposait à « 70 % » sur sa rencontre avec Marti. « Les choses se sont faites très vite », assurait de son côté le Girondin en conférence de presse. D’ailleurs, les deux hommes avaient convenu de ne pas communiquer avant trois semaines, au terme de la deuxième séquence européenne. Voyant que l’information avait filtré, ils se sont mis d’accord sur une officialisation rapide.
Après avoir officié à Castres (2002-2005), Bourgoin-Jallieu (2005-2007), Oyonnax (2007-2015), et encore Castres (2015-2019), Christophe Urios prendra donc les commandes de la formation girondine jusqu’en 2023. Un nouveau bail long comme il les affectionne, et qui le met logiquement hors-jeu pour le poste de sélectionneur de l’équipe de France, une mission qui représentait « un rêve » pour lui, mais qu’il ne pourra pas exaucer avant la fin de son mandat avec l’UBB, comme son futur président Laurent Marti l’a souligné en conférence de presse: « Je tiens à dire aussi qu’on a bien évidemment abordé le sujet de l’équipe de France et que c’est clair, net et précis, Christophe Urios sera à l’UBB pour les quatre saisons qui viennent, et ne sera libéré sous aucune condition pour l’équipe de France. Même si le président Macron me le demande, j’ai bien dit à Christophe que ce serait non ! » Derrière cette boutade, comment expliquer le fait qu’Urios tourne le dos à son «rêve» bleu?
AGIR PLUTÔT QU’ATTENDRE
La raison principale repose essentiellement sur une question de timing. Depuis de longues semaines, voire de longs mois, le technicien tarnais attendait un signe venant de la Fédération, lequel aurait confirmé la tendance le dégageant des pronostics concernant l’identité du futur sélectionneur du XV de France. Seulement, ce signe ne vint jamais. Après avoir côtoyé Bernard Laporte et Serge Simon en Nouvelle-Zélande lors de la tournée du XV de France et des Barbarians (qu’Urios entraînait avec Xavier Garbajosa), le technicien n’a plus eu de nouvelles. Dans l’incapacité de se projeter sur un futur projet, Urios a tout simplement voulu prendre les devants plutôt que d’attendre un hypothétique club en remplacement du futur sélectionneur ou les clés du camion bleu. Contacté par nos soins mardi soir, le technicien restait sur ses positions: « J’ai toujours dit que l’on ne choisit pas l’équipe de France. C’est l’équipe de France qui vous choisit. Mon nom a été avancé mais je n’avais rien. Donc je m’engage pour quatre ans à Bordeaux, et je ne suis pas un mec à mettre des clauses dans mon contrat. »
AVEC CHARRIER À L’UBB ?
On savait déjà que le triumvirat castrais formé par Urios-El Abd-Charrier allait se séparer, puisque Joe El Abd retournera à Oyonnax la saison prochaine, mais cette fois dans le rôle du numéro un. Le cas Urios maintenant réglé, il reste celui de Frédéric Charrier, l’entraîneur des trois-quarts. À l’inverse d’El Abd, son homologue en charge de la défense, l’ex-Montpelliérain ne se voit pas encore dans un rôle de numéro un dans un autre club. Suivra-t-il Christophe Urios? « C’est encore trop tôt », repoussait Urios mardi soir. La route du technicien tarnais quittera aussi celle d’une bonne partie de ses préparateurs physiques actuels, puisque Vincent Giacobbi avait paraphé une prolongation de contrat avec le CO il y a plusieurs mois et que Julien Rebeyrol-Brimeur, en charge de la collecte et de l’analyse des données GPS l’a imité il y a deux semaines en prolongeant son contrat avec Castres pour les trois prochaines saisons. De leur côté, Mourad Abed et Grégory Marquet sont dans l’expectative même si le profil du dernier cité, triple champion de France et champion d’Europe avec Toulouse intéresserait plusieurs clubs de Top 14.
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le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Staff 2019-2020
La Dépêche du Midi
Christophe Urios viendra-t-il à Bordeaux-Bègles avec Charrier et Lafond ?
Depuis la nomination en début de semaine de l’actuel boss tarnais à la tête de Bordeaux-Bègles à partir de la saison prochaine, les spéculations vont bon train autour du staff qui accompagnera Christophe Urios en Gironde.
En fin de contrat au Castres Olympique, Frédéric Charrier, fidèle lieutenant d'Urios depuis son passage de joueur (centre) à entraîneur à Oyonnax en 2010, tiendrait la corde pour le poste d’entraîneur des trois-quarts.
Pour les avants, les choses sont moins arrêtées. En tout cas, ce ne sera pas Joe El Abd, qui complète le staff castrais, puisqu’il a déjà trouvé un point de chute (manager d’Oyonnax). En revanche, une chose est sûre, le nom de Pierre-Philippe Lafond figure bien sur la short-list des candidats au poste. Pour mémoire, et bien que sous contrat avec Montauban jusqu’en juin 2022 (il possède des clauses en cas de sollicitations d’un club de Top 14), l’ancien pilier avait d’ailleurs déjà été proposé à… Castres. Non, la partie de chaises musicales n’est pas terminée…
Christophe Urios viendra-t-il à Bordeaux-Bègles avec Charrier et Lafond ?
Depuis la nomination en début de semaine de l’actuel boss tarnais à la tête de Bordeaux-Bègles à partir de la saison prochaine, les spéculations vont bon train autour du staff qui accompagnera Christophe Urios en Gironde.
En fin de contrat au Castres Olympique, Frédéric Charrier, fidèle lieutenant d'Urios depuis son passage de joueur (centre) à entraîneur à Oyonnax en 2010, tiendrait la corde pour le poste d’entraîneur des trois-quarts.
Pour les avants, les choses sont moins arrêtées. En tout cas, ce ne sera pas Joe El Abd, qui complète le staff castrais, puisqu’il a déjà trouvé un point de chute (manager d’Oyonnax). En revanche, une chose est sûre, le nom de Pierre-Philippe Lafond figure bien sur la short-list des candidats au poste. Pour mémoire, et bien que sous contrat avec Montauban jusqu’en juin 2022 (il possède des clauses en cas de sollicitations d’un club de Top 14), l’ancien pilier avait d’ailleurs déjà été proposé à… Castres. Non, la partie de chaises musicales n’est pas terminée…
le radis- Team modo
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Re: Staff 2019-2020
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Allez UBB
Re: Staff 2019-2020
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Christophe-urios-castres-evidemment-que-l-equipe-de-france-m-aurait-plu/963347
Christophe Urios (Castres) : « Évidemment que l'équipe de France m'aurait plu »
Laurent Campistron
Le manager castrais se sentait prêt à prendre les commandes des Bleus après la Coupe du monde 2019. Mais ne voyant rien venir, il a finalement signé à Bordeaux-Bègles. Sans regrets.
Plaine de Lévezou, mardi après-midi. Christophe Urios termine un entraînement particulièrement rythmé avant de recevoir L'Équipe à la fraîche devant l'entrée du tunnel des vestiaires, comme à son habitude. Le manager du CO est au coeur de l'actualité depuis qu'il a décidé, un peu à la surprise générale, de signer pour quatre ans à Bordeaux-Bègles à compter de la saison prochaine. La veille de notre rendez-vous, il était aussi à Marcoussis (Essonne) pour échanger avec ses collègues entraîneurs du Top 14 et le staff des Bleus autour de la triste tournée de novembre du quinze de France.
L'équipe de France : « Personne ne m'a dit que j'étais fou de ne pas avoir attendu »
« Ces réunions post-tournée servent-elles à quelque chose ?
Oui, je le pense. Plus notre relation sera forte et mieux ce sera. Après, on parle de relation, hein, ce n'est pas ça qui fera gagner des matches. C'est comme quand des joueurs vous répètent que le groupe vit bien. O.K. Mais ça veut dire quoi "on vit bien" ? Surtout, ça sert à quoi si tu ne gagnes pas des matches ? Autant aller dans un centre de loisirs ! Bon, j'ai quand même la faiblesse de penser qu'on a intérêt à fonctionner en bonne intelligence parce qu'on est tous différents. L'erreur serait de vouloir tous nous mettre dans un même truc ou de vouloir copier ce qui se fait ailleurs. Non, il faut juste prendre ce qui se fait de bien à Castres, à Toulouse, etc. Notre différence doit être notre force.
Qu'avez-vous pensé de la défaite face aux Fidji ?
C'est incroyable... Et tellement humain, finalement. Les joueurs n'y étaient pas, quoi ! Mon avis personnel, à mille bornes de là, c'est que les mecs ont eu du mal à s'y remettre après la victoire contre l'Argentine(28-13) tellement ils étaient contents d'avoir gagné un match. S'ils avaient affronté une équipe plus renommée que les Fidji, je suis sûr qu'ils auraient mis beaucoup plus d'engagement.
Est-ce la faute du Top 14, comme on l'entend parfois ?
Non, on ne peut pas accabler notre Championnat. Le Top 14 prépare bien les Fidjiens, non ? Ce sont bien eux qui nous ont marché dessus samedi, je n'ai pas rêvé ? Alors arrêtons de dire ça ! Moi, j'ai plutôt le sentiment qu'on n'arrive pas à effectuer le travail de fond nécessaire.
Vous avez annoncé très tôt votre départ du CO. Attendiez-vous alors un signe de la Fédé pour éventuellement remplacer le sélectionneur Jacques Brunel à la fin de son contrat ?
Je ne peux pas avoir la prétention de dire ça. Mais tout le monde savait que j'étais en fin de contrat. En ne prolongeant pas à Castres, je me suis retrouvé sur le marché. Donc, les autres clubs et l'équipe de France savaient que j'étais libre.
Saviez-vous que Brunel resterait jusqu'à la fin du Tournoi des Six Nations 2020 au moment où vous avez refusé une prolongation au CO ?
Non.
Cette donnée nouvelle a-t-elle fait évoluer votre réflexion par rapport aux Bleus ?
Oui, ça a joué. Il y a eu aussi cette déclaration des décideurs, qui disaient (à propos du mandat de Brunel) : "De toute façon, c'est comme ça, ce sera jusqu'en 2020 !" Ça m'a un peu refroidi, même si encore une fois, je pense qu'on ne postule pas en équipe de France. À mon sens, ce sont les patrons de la Fédé qui décident d'un projet à mettre en place et qui désignent alors le staff et la personne qui correspondent le mieux à ce qu'ils souhaitent faire. Donc, ne voyant rien venir, j'ai estimé que je ne devais pas être cette personne-là.
Pour beaucoup, vous aviez pourtant le profil pour redresser cette équipe de France...
C'est quelque chose que j'ai parfois entendu, oui. Mais ce n'est pas l'avis des gens qui décident. Ou alors, si, c'est leur avis, il fallait qu'ils se dépêchent. Moi, je ne reviendrai pas en arrière. Maintenant, c'est fini. On verra comment ça se passera à l'avenir, mais je pense qu'ils devraient aller plus vite. Prenez l'Irlande. On sait déjà que Joe Schmidt partira après la Coupe du monde 2019 et que c'est son adjoint (Andy Farrell) qui le remplacera. Au moins, c'est clair et tout le monde avance.
Avez-vous eu des nouvelles de la Fédé depuis votre signature à l'UBB ?
Non. J'y suis allé lundi (à Marcoussis) et personne ne m'a dit que j'étais fou de ne pas avoir attendu. J'ai l'impression que certains membres du staff étaient contents que je signe à Bordeaux (rires) ! Ils m'ont dit : "Tu vas voir, c'est bien Bordeaux, tu vas te régaler." Bien sûr que je vais me régaler là-bas ! »
Bordeaux-Bègles : « Bordeaux, c'est le rugby de demain »
« Qu'est-ce qui vous a attiré dans le projet de l'UBB ?
J'ai envie d'aider ce club à passer un cap, à se qualifier pour la phase finale. Attention, quand je dis ça, la saison n'est pas finie, il peut très bien se qualifier et être champion en juin prochain, hein ? Et là, je serai comme un con (rires) !
Personne ne vous a conseillé d'attendre un peu qu'un poste dans un club plus huppé se libère ?
Pas mes agents. Vous savez, quand j'ai quitté Bourgoin pour aller à Oyonnax, il y a une quinzaine d'années (en 2007), vous ne pouvez pas savoir combien de gens m'ont dit : "Mais qu'est-ce que tu vas faire là-bas ? Tu vas t'enterrer !" Moi, je ne le sentais pas comme ça et j'ai eu raison puisque c'est là-bas que je me suis construit. Aujourd'hui, je sens la même chose avec Bordeaux. Ce club va me faire progresser. Évidemment que l'équipe de France m'aurait plu. J'aurais été fier, ça ne me faisait pas peur du tout, je me sentais prêt. On verra dans quatre ans, maintenant. Je n'aurai que cinquante-six ans...
Vous n'avez donc pas tiré un trait définitif sur les Bleus !
Ah non ! Enfin, pour les quatre ans qui viennent, si. Je ne me voyais pas dire à Laurent Marti (président de l'UBB) : "On met une clause dans le contrat parce que si l'équipe de France m'appelle, j'y vais." Ce n'est pas mon fonctionnement. Quand je suis venu à Castres, il y a quatre ans, le président (Pierre-Yves Revol) m'a appelé un jour pour me dire qu'il comprendrait, vu la situation du club, alors aux portes de la relégation, si je décidais de casser le précontrat pour partir ailleurs. Je lui ai répondu que je venais à Castres pour le projet, qu'il soit en Top 14 ou en Pro D2. Là, c'est pareil.
Vous auriez pu aussi prendre une année sabbatique...
Non, ça ne me ressemble pas. C'est vrai que beaucoup de gens se sont demandé ce que Bordeaux avait de plus que Castres. Mais il y a plein de choses en plus ! C'est une grande ville, une région différente, un club qui peine à se qualifier pour la phase finale, un stade historique, un superbe centre d'entraînement... Bordeaux, c'est le rugby de demain, comme Lyon, Paris ou Montpellier. Sincèrement, ma réflexion n'a duré qu'une semaine.
L'argent a-t-il eu un rôle décisif dans votre choix ?
Non, je n'ai jamais fonctionné comme ça, même si je vais gagner un peu plus qu'à Castres.
Travaillez-vous plus sereinement depuis que vous êtes fixé sur votre avenir ?
J'étais déjà serein. Disons que ça me fait du bien à la tête. Vous savez, la décision de ne pas prolonger à Castres a été dure à prendre. Ici, j'ai un super groupe et un staff énorme. Forcément, tu te demandes si tu ne fais pas une connerie en partant au moment où ça pourrait être le plus intéressant.
Comment marier la fin de votre projet au CO avec le début de celui à l'UBB ?
Ma priorité, aujourd'hui, c'est Castres. Tous les gens qui me connaissent savent que je vais tout donner pour le CO. Et ceux qui en doutent n'ont juste qu'à poser la question aux joueurs. Après, comme je reprends une équipe, je suis obligé aussi de m'occuper du recrutement et de la mise en place du projet. Donc, mes journées off seront bientôt consacrées à l'Union. Exactement comme quand j'ai dit stop à Oyonnax pour venir à Castres. À partir du mois de janvier, mes journées du mercredi étaient consacrées au projet du CO. Je ne vois pas où est le problème. C'est clair et net. »
Castres : « On n'est pas encore là où on veut être »
« Quel regard portez-vous sur la première partie de saison de votre équipe ?
On est dans les clous. On a fait six déplacements et on en a gagné trois (à Montpellier, Toulouse et Perpignan). Le week-end dernier, à l'USAP (12-16), on a réussi à se sortir du guet-apens en contrôlant le match, alors que la saison dernière, dans un contexte similaire, on en avait pris trente à Agen (30-3). Aujourd'hui, au classement britannique (*), on est troisième. On est aussi le seul champion de ces dernières années à être encore en course sur les deux tableaux à ce stade de la saison (Coupe d'Europe et Top 14). Ce n'est pas neutre. On est fiers de ça, mais on n'est pas encore là où on veut être. Nous, on veut aller là-bas (il pointe le doigt en direction de l'horizon). On avance.
Êtes-vous excité à l'idée de bientôt retrouver les Irlandais du Munster en Coupe d'Europe (9 et 15 décembre) ?
Oui, c'est magnifique ! Moi, j'adore le Munster. Pour moi, c'est l'équipe la plus inspirante. Parce que c'est le vrai rugby, joué par des mecs simples, des mecs de la terre. Il y a des années, certains s'entraînaient à Limerick, d'autres à Cork, et ils se retrouvaient le week-end pour jouer ensemble. Ça j'adore, ouais, j'adore !
Même quand vous en prenez cinquante à Thomond Park, comme la saison dernière (48-3) ?
Oui, ce stade est une cathédrale. Je suis heureux d'aller là-bas.
Peu d'équipes françaises ont réussi à s'y imposer...
Je sais. Mais qu'est-ce qu'on a à perdre ? Il faut qu'on les batte au moins une fois sur la double confrontation. C'est le minimum. Après, est-ce qu'ils vont prendre un bonus, est-ce qu'on va en prendre un ? Si jamais on est à égalité, c'est le déplacement à Exeter qui sera décisif (13 janvier).
Après huit ans à Oyonnax et quatre à Castres, n'êtes-vous toujours pas gagné par l'usure ?
Le président Marti m'a posé la question de savoir combien d'années de contrat je souhaitais. Et je lui en ai demandé quatre. Il faut ça pour s'installer, travailler sans trop de pression. Je ne me sens pas usé, même si ça fait dix-huit ans que je suis sur la brèche. Si j'avais pensé que c'était dur, j'aurais pris une année sabbatique pour voir un peu ce qui se passe ailleurs, mais je n'ai pas besoin de ça. Moi, il faut que ça fourmille. Je n'aime pas tourner en rond. »
(*) Le classement britannique donne à domicile : 0 point pour une victoire, - 1 pour un nul, - 2 pour une défaite ; à l'extérieur : 2 points pour une victoire, 1 pour un nul, 0 pour une défaite. Ce classement théorique privilégie les bons résultats à l'extérieur.
Ses « fidèles » pris de court
Quand il a quitté Oyonnax pour Castres, il y a plus de trois ans, Christophe Urios avait emmené dans ses valises quelques-uns de ses joueurs les plus fidèles, tels Antoine Tichit, Benjamin Urdapilleta ou Jody Jenneker (un an plus tard). En fin de contrat en juin prochain, les deux premiers ont prolongé récemment au CO, pensant probablement que leur mentor rejoindrait l'équipe de France. Auraient-ils rempilé s'ils avaient su qu'Urios signerait à l'UBB ? « Je ne sais pas, glisse ce dernier dans un sourire. Ce qui est sûr, c'est qu'ils m'ont tous posé la question : "Tu fais quoi, tu vas où ?" "Je ne sais pas." "En équipe de France ?" "Je ne sais pas, je n'ai rien." À Castres, au même moment, ils ont fait le boulot. Ils ont mis les mecs sous pression. Du coup, les gars sont revenus me voir : "Qu'est-ce qu'on fait ?" "Eh bien signez à Castres parce que moi je ne peux rien vous promettre." Voilà comment ça s'est passé, tout simplement. »Urios rejoindra l'UBB sans Joe El Abd, son adjoint en charge des avants, qui a signé à Oyonnax comme numéro 1. Pour Frédéric Charrier, son autre adjoint en charge des trois-quarts, tout est ouvert. « Je n'en ai pas du tout parlé, c'est trop frais, dit le manager. En plus, on joue l'UBB dans trois semaines. On verra ça juste après. »
Christophe Urios en bref
52 ans. Manager du Castres Olympique. Ex-talonneur. Joueur : Carcassonne (1985-1990) ; Castres (1990-1999).
Entraîneur : Castres (2002-2005) ; Bourgoin (2005-2007) ; Oyonnax (2007-2015) ; Castres (2015-2019) ; Bordeaux-Bègles (à partir de juin 2019).
Christophe Urios (Castres) : « Évidemment que l'équipe de France m'aurait plu »
Laurent Campistron
Le manager castrais se sentait prêt à prendre les commandes des Bleus après la Coupe du monde 2019. Mais ne voyant rien venir, il a finalement signé à Bordeaux-Bègles. Sans regrets.
Plaine de Lévezou, mardi après-midi. Christophe Urios termine un entraînement particulièrement rythmé avant de recevoir L'Équipe à la fraîche devant l'entrée du tunnel des vestiaires, comme à son habitude. Le manager du CO est au coeur de l'actualité depuis qu'il a décidé, un peu à la surprise générale, de signer pour quatre ans à Bordeaux-Bègles à compter de la saison prochaine. La veille de notre rendez-vous, il était aussi à Marcoussis (Essonne) pour échanger avec ses collègues entraîneurs du Top 14 et le staff des Bleus autour de la triste tournée de novembre du quinze de France.
L'équipe de France : « Personne ne m'a dit que j'étais fou de ne pas avoir attendu »
« Ces réunions post-tournée servent-elles à quelque chose ?
Oui, je le pense. Plus notre relation sera forte et mieux ce sera. Après, on parle de relation, hein, ce n'est pas ça qui fera gagner des matches. C'est comme quand des joueurs vous répètent que le groupe vit bien. O.K. Mais ça veut dire quoi "on vit bien" ? Surtout, ça sert à quoi si tu ne gagnes pas des matches ? Autant aller dans un centre de loisirs ! Bon, j'ai quand même la faiblesse de penser qu'on a intérêt à fonctionner en bonne intelligence parce qu'on est tous différents. L'erreur serait de vouloir tous nous mettre dans un même truc ou de vouloir copier ce qui se fait ailleurs. Non, il faut juste prendre ce qui se fait de bien à Castres, à Toulouse, etc. Notre différence doit être notre force.
Qu'avez-vous pensé de la défaite face aux Fidji ?
C'est incroyable... Et tellement humain, finalement. Les joueurs n'y étaient pas, quoi ! Mon avis personnel, à mille bornes de là, c'est que les mecs ont eu du mal à s'y remettre après la victoire contre l'Argentine(28-13) tellement ils étaient contents d'avoir gagné un match. S'ils avaient affronté une équipe plus renommée que les Fidji, je suis sûr qu'ils auraient mis beaucoup plus d'engagement.
Est-ce la faute du Top 14, comme on l'entend parfois ?
Non, on ne peut pas accabler notre Championnat. Le Top 14 prépare bien les Fidjiens, non ? Ce sont bien eux qui nous ont marché dessus samedi, je n'ai pas rêvé ? Alors arrêtons de dire ça ! Moi, j'ai plutôt le sentiment qu'on n'arrive pas à effectuer le travail de fond nécessaire.
Vous avez annoncé très tôt votre départ du CO. Attendiez-vous alors un signe de la Fédé pour éventuellement remplacer le sélectionneur Jacques Brunel à la fin de son contrat ?
Je ne peux pas avoir la prétention de dire ça. Mais tout le monde savait que j'étais en fin de contrat. En ne prolongeant pas à Castres, je me suis retrouvé sur le marché. Donc, les autres clubs et l'équipe de France savaient que j'étais libre.
Saviez-vous que Brunel resterait jusqu'à la fin du Tournoi des Six Nations 2020 au moment où vous avez refusé une prolongation au CO ?
Non.
Cette donnée nouvelle a-t-elle fait évoluer votre réflexion par rapport aux Bleus ?
Oui, ça a joué. Il y a eu aussi cette déclaration des décideurs, qui disaient (à propos du mandat de Brunel) : "De toute façon, c'est comme ça, ce sera jusqu'en 2020 !" Ça m'a un peu refroidi, même si encore une fois, je pense qu'on ne postule pas en équipe de France. À mon sens, ce sont les patrons de la Fédé qui décident d'un projet à mettre en place et qui désignent alors le staff et la personne qui correspondent le mieux à ce qu'ils souhaitent faire. Donc, ne voyant rien venir, j'ai estimé que je ne devais pas être cette personne-là.
Pour beaucoup, vous aviez pourtant le profil pour redresser cette équipe de France...
C'est quelque chose que j'ai parfois entendu, oui. Mais ce n'est pas l'avis des gens qui décident. Ou alors, si, c'est leur avis, il fallait qu'ils se dépêchent. Moi, je ne reviendrai pas en arrière. Maintenant, c'est fini. On verra comment ça se passera à l'avenir, mais je pense qu'ils devraient aller plus vite. Prenez l'Irlande. On sait déjà que Joe Schmidt partira après la Coupe du monde 2019 et que c'est son adjoint (Andy Farrell) qui le remplacera. Au moins, c'est clair et tout le monde avance.
Avez-vous eu des nouvelles de la Fédé depuis votre signature à l'UBB ?
Non. J'y suis allé lundi (à Marcoussis) et personne ne m'a dit que j'étais fou de ne pas avoir attendu. J'ai l'impression que certains membres du staff étaient contents que je signe à Bordeaux (rires) ! Ils m'ont dit : "Tu vas voir, c'est bien Bordeaux, tu vas te régaler." Bien sûr que je vais me régaler là-bas ! »
Bordeaux-Bègles : « Bordeaux, c'est le rugby de demain »
« Qu'est-ce qui vous a attiré dans le projet de l'UBB ?
J'ai envie d'aider ce club à passer un cap, à se qualifier pour la phase finale. Attention, quand je dis ça, la saison n'est pas finie, il peut très bien se qualifier et être champion en juin prochain, hein ? Et là, je serai comme un con (rires) !
Personne ne vous a conseillé d'attendre un peu qu'un poste dans un club plus huppé se libère ?
Pas mes agents. Vous savez, quand j'ai quitté Bourgoin pour aller à Oyonnax, il y a une quinzaine d'années (en 2007), vous ne pouvez pas savoir combien de gens m'ont dit : "Mais qu'est-ce que tu vas faire là-bas ? Tu vas t'enterrer !" Moi, je ne le sentais pas comme ça et j'ai eu raison puisque c'est là-bas que je me suis construit. Aujourd'hui, je sens la même chose avec Bordeaux. Ce club va me faire progresser. Évidemment que l'équipe de France m'aurait plu. J'aurais été fier, ça ne me faisait pas peur du tout, je me sentais prêt. On verra dans quatre ans, maintenant. Je n'aurai que cinquante-six ans...
Vous n'avez donc pas tiré un trait définitif sur les Bleus !
Ah non ! Enfin, pour les quatre ans qui viennent, si. Je ne me voyais pas dire à Laurent Marti (président de l'UBB) : "On met une clause dans le contrat parce que si l'équipe de France m'appelle, j'y vais." Ce n'est pas mon fonctionnement. Quand je suis venu à Castres, il y a quatre ans, le président (Pierre-Yves Revol) m'a appelé un jour pour me dire qu'il comprendrait, vu la situation du club, alors aux portes de la relégation, si je décidais de casser le précontrat pour partir ailleurs. Je lui ai répondu que je venais à Castres pour le projet, qu'il soit en Top 14 ou en Pro D2. Là, c'est pareil.
Vous auriez pu aussi prendre une année sabbatique...
Non, ça ne me ressemble pas. C'est vrai que beaucoup de gens se sont demandé ce que Bordeaux avait de plus que Castres. Mais il y a plein de choses en plus ! C'est une grande ville, une région différente, un club qui peine à se qualifier pour la phase finale, un stade historique, un superbe centre d'entraînement... Bordeaux, c'est le rugby de demain, comme Lyon, Paris ou Montpellier. Sincèrement, ma réflexion n'a duré qu'une semaine.
L'argent a-t-il eu un rôle décisif dans votre choix ?
Non, je n'ai jamais fonctionné comme ça, même si je vais gagner un peu plus qu'à Castres.
Travaillez-vous plus sereinement depuis que vous êtes fixé sur votre avenir ?
J'étais déjà serein. Disons que ça me fait du bien à la tête. Vous savez, la décision de ne pas prolonger à Castres a été dure à prendre. Ici, j'ai un super groupe et un staff énorme. Forcément, tu te demandes si tu ne fais pas une connerie en partant au moment où ça pourrait être le plus intéressant.
Comment marier la fin de votre projet au CO avec le début de celui à l'UBB ?
Ma priorité, aujourd'hui, c'est Castres. Tous les gens qui me connaissent savent que je vais tout donner pour le CO. Et ceux qui en doutent n'ont juste qu'à poser la question aux joueurs. Après, comme je reprends une équipe, je suis obligé aussi de m'occuper du recrutement et de la mise en place du projet. Donc, mes journées off seront bientôt consacrées à l'Union. Exactement comme quand j'ai dit stop à Oyonnax pour venir à Castres. À partir du mois de janvier, mes journées du mercredi étaient consacrées au projet du CO. Je ne vois pas où est le problème. C'est clair et net. »
Castres : « On n'est pas encore là où on veut être »
« Quel regard portez-vous sur la première partie de saison de votre équipe ?
On est dans les clous. On a fait six déplacements et on en a gagné trois (à Montpellier, Toulouse et Perpignan). Le week-end dernier, à l'USAP (12-16), on a réussi à se sortir du guet-apens en contrôlant le match, alors que la saison dernière, dans un contexte similaire, on en avait pris trente à Agen (30-3). Aujourd'hui, au classement britannique (*), on est troisième. On est aussi le seul champion de ces dernières années à être encore en course sur les deux tableaux à ce stade de la saison (Coupe d'Europe et Top 14). Ce n'est pas neutre. On est fiers de ça, mais on n'est pas encore là où on veut être. Nous, on veut aller là-bas (il pointe le doigt en direction de l'horizon). On avance.
Êtes-vous excité à l'idée de bientôt retrouver les Irlandais du Munster en Coupe d'Europe (9 et 15 décembre) ?
Oui, c'est magnifique ! Moi, j'adore le Munster. Pour moi, c'est l'équipe la plus inspirante. Parce que c'est le vrai rugby, joué par des mecs simples, des mecs de la terre. Il y a des années, certains s'entraînaient à Limerick, d'autres à Cork, et ils se retrouvaient le week-end pour jouer ensemble. Ça j'adore, ouais, j'adore !
Même quand vous en prenez cinquante à Thomond Park, comme la saison dernière (48-3) ?
Oui, ce stade est une cathédrale. Je suis heureux d'aller là-bas.
Peu d'équipes françaises ont réussi à s'y imposer...
Je sais. Mais qu'est-ce qu'on a à perdre ? Il faut qu'on les batte au moins une fois sur la double confrontation. C'est le minimum. Après, est-ce qu'ils vont prendre un bonus, est-ce qu'on va en prendre un ? Si jamais on est à égalité, c'est le déplacement à Exeter qui sera décisif (13 janvier).
Après huit ans à Oyonnax et quatre à Castres, n'êtes-vous toujours pas gagné par l'usure ?
Le président Marti m'a posé la question de savoir combien d'années de contrat je souhaitais. Et je lui en ai demandé quatre. Il faut ça pour s'installer, travailler sans trop de pression. Je ne me sens pas usé, même si ça fait dix-huit ans que je suis sur la brèche. Si j'avais pensé que c'était dur, j'aurais pris une année sabbatique pour voir un peu ce qui se passe ailleurs, mais je n'ai pas besoin de ça. Moi, il faut que ça fourmille. Je n'aime pas tourner en rond. »
(*) Le classement britannique donne à domicile : 0 point pour une victoire, - 1 pour un nul, - 2 pour une défaite ; à l'extérieur : 2 points pour une victoire, 1 pour un nul, 0 pour une défaite. Ce classement théorique privilégie les bons résultats à l'extérieur.
Ses « fidèles » pris de court
Quand il a quitté Oyonnax pour Castres, il y a plus de trois ans, Christophe Urios avait emmené dans ses valises quelques-uns de ses joueurs les plus fidèles, tels Antoine Tichit, Benjamin Urdapilleta ou Jody Jenneker (un an plus tard). En fin de contrat en juin prochain, les deux premiers ont prolongé récemment au CO, pensant probablement que leur mentor rejoindrait l'équipe de France. Auraient-ils rempilé s'ils avaient su qu'Urios signerait à l'UBB ? « Je ne sais pas, glisse ce dernier dans un sourire. Ce qui est sûr, c'est qu'ils m'ont tous posé la question : "Tu fais quoi, tu vas où ?" "Je ne sais pas." "En équipe de France ?" "Je ne sais pas, je n'ai rien." À Castres, au même moment, ils ont fait le boulot. Ils ont mis les mecs sous pression. Du coup, les gars sont revenus me voir : "Qu'est-ce qu'on fait ?" "Eh bien signez à Castres parce que moi je ne peux rien vous promettre." Voilà comment ça s'est passé, tout simplement. »Urios rejoindra l'UBB sans Joe El Abd, son adjoint en charge des avants, qui a signé à Oyonnax comme numéro 1. Pour Frédéric Charrier, son autre adjoint en charge des trois-quarts, tout est ouvert. « Je n'en ai pas du tout parlé, c'est trop frais, dit le manager. En plus, on joue l'UBB dans trois semaines. On verra ça juste après. »
Christophe Urios en bref
52 ans. Manager du Castres Olympique. Ex-talonneur. Joueur : Carcassonne (1985-1990) ; Castres (1990-1999).
Entraîneur : Castres (2002-2005) ; Bourgoin (2005-2007) ; Oyonnax (2007-2015) ; Castres (2015-2019) ; Bordeaux-Bègles (à partir de juin 2019).
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quid de James si Charrier suit son mentor?
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SUD-OUEST : https://www.sudouest.fr/2018/12/01/ca-ne-change-rien-5615727-2760.php
UBB : « Ça ne change rien » pour Luke Narraway
Publié le 01/12/2018 à 8h27 par Yoan Leshauriès.
Malgré l’incertitude autour de son avenir à l’Union Bordeaux-Bègles, Luke Narraway, l’entraîneur de la touche, confie à « Sud Ouest » qu’il ne pense qu’à l’objectif « top 6 »
« Sud Ouest ». Quel effet ça fait de retrouver pour la première fois l’Usap, club dont vous avez porté les couleurs durant votre carrière de joueur entre 2012 et 2014 ?
Luke Narraway. Ça fait remonter quelques souvenirs. Pour moi qui avais joué à Gloucester pendant dix ans, signer à Perpignan, ce n’était pas juste pour le rugby, c’était aussi pour vivre une nouvelle expérience, découvrir une nouvelle culture. Durant ma première saison avec l’Usap, on se qualifie pour la H-Cup. Mais pour ma deuxième saison, ça a été compliqué, on manquait de confiance et on est descendu avec 51 points, le total le plus élevé pour une équipe reléguée. Je suis très content que Perpignan soit revenu en Top 14. Il y a beaucoup de bons mecs qui travaillent dans ce club et surtout, il y a un bon public qui mérite le Top 14.
En quoi ce public est-il particulier ?
Là-bas, quand tu demandes à quelqu’un : « Tu es français ? » Il répond : « Non, je suis catalan » (rires). Ce public adore le rugby, le combat que ça implique, les gros plaquages, les ballons portés, la mêlée… Tout ça, c’est la base pour un Catalan. Le public bordelais, lui, veut voir du beau jeu avec beaucoup de passes, des chisteras… Je ne dis pas que c’est mieux ou pas, c’est différent. Moi, je me situe entre les deux.
"Ce dont j’ai envie ? C’est de rester. J’ai signé pour deux ans et je veux rester pour deux ans"
Comment avez-vous vécu les changements au sein du staff de l’UBB ? Vous êtes un proche de Rory Teague, c’est lui qui vous a fait venir… On imagine que ça a dû être dur pour vous…
Je suis venu ici pour l’UBB mais aussi pour Rory car je le connais très bien. C’est vraiment un bon entraîneur qui connaît le jeu, la stratégie… Toutes les choses qu’il a mises en place restent dans ce club. J’entends les gens parler et tout le monde s’accorde à dire que l’UBB est plus professionnelle aujourd’hui. Après, je ne connais pas les raisons de son départ, c’est entre lui et le président. Mais c’est la vie du rugby professionnel. Pour moi, ça a été dur mais j’ai du travail, comme Steve Cooper (l’analyste) qui est venu avec Rory… Il n’y a rien qui change. Le vrai but est de finir dans le top 6.
Vous avez signé pour deux saisons à l’UBB. Le départ de Rory Teague et la prochaine arrivée de Christophe Urios changent-ils quelque chose à votre avenir ?
Je ne sais pas. Christophe a signé pour les quatre prochaines saisons. J’imagine qu’à un moment, je vais parler avec lui. Après ça, il va me dire : « Je veux que tu restes » ou alors « merci pour le travail ». Pour l’instant, la seule chose dont je me préoccupe, c’est de bosser cette saison avec ce groupe pour terminer dans le top 6.
Cette incertitude autour de votre avenir ne vous perturbe vraiment pas ?
Non. Si je réfléchis à ça chaque jour, ça ne change rien pour le club, ça ne change rien pour le groupe et ça ne change rien pour moi. On continue le travail avec les entraîneurs en place, on poursuit sur le même chemin.
"Si Christophe (Urios) me dit qu’il veut aller dans une autre direction, je lui dirai bonne chance"
Mais pour la saison prochaine, vous avez envie de quoi ?
Ce dont j’ai envie ? C’est de rester, bien sûr. J’ai signé un contrat de deux ans. Je ne me dis pas : « Ok, c’est bon, à la fin de l’année, je vais rentrer en Angleterre et je cherche un autre boulot ». Non, j’ai signé pour deux ans et je veux rester pour deux ans. Si Christophe (Urios) me dit qu’il veut aller dans une autre direction avec l’UBB, je lui dirai « bonne chance » car j’aime ce club, ces joueurs et cette ville…
Vous vivez votre première saison d’entraîneur à ce niveau. Qu’est ce qui est le plus difficile à vos yeux ?
Aujourd’hui, le Top 14 est un championnat très dur. Quand je jouais à Perpignan, il y avait un groupe de six équipes qui jouaient le haut de tableau et derrière, huit autres équipes qui ne disposaient pas du même effectif. Aujourd’hui, tu as dix clubs qui jouent les six premières places. La marge est de plus en plus faible.
Pour parler de votre secteur spécifique, la touche, la prestation du dernier match face à Toulon a dû vous satisfaire après un début de saison compliqué…
Sur le premier bloc de matchs, les difficultés sont liées au nouveau système mis en place. Cela prend un peu de temps pour trouver les automatismes. Face à Toulon, le 100 % en touche m’a fait plaisir. J’ai félicité les joueurs mais je leur ai aussi dit que si on veut faire quelque chose cette saison, ça doit être notre standard. On doit maintenir ce niveau match après match. Sur chaque rencontre, je veux 90 % de réussite. Si tu as une bonne conquête, tu peux faire quelque chose avec le ballon. Il faut répéter ça.
L’UBB cherche toujours une première victoire à l’extérieur. Perpignan est l’endroit idéal ?
On a des difficultés à l’extérieur, on doit régler ça. Mais Aimé-Giral n’est pas un stade où il est facile de gagner. On reste concentré sur ce qu’on a à faire mais il faut bien avoir en tête que l’Usap joue sa survie et est une équipe de morts de faim.
Le match. Perpignan – UBB, ce dimanche (12h30).
UBB : « Ça ne change rien » pour Luke Narraway
Publié le 01/12/2018 à 8h27 par Yoan Leshauriès.
Malgré l’incertitude autour de son avenir à l’Union Bordeaux-Bègles, Luke Narraway, l’entraîneur de la touche, confie à « Sud Ouest » qu’il ne pense qu’à l’objectif « top 6 »
« Sud Ouest ». Quel effet ça fait de retrouver pour la première fois l’Usap, club dont vous avez porté les couleurs durant votre carrière de joueur entre 2012 et 2014 ?
Luke Narraway. Ça fait remonter quelques souvenirs. Pour moi qui avais joué à Gloucester pendant dix ans, signer à Perpignan, ce n’était pas juste pour le rugby, c’était aussi pour vivre une nouvelle expérience, découvrir une nouvelle culture. Durant ma première saison avec l’Usap, on se qualifie pour la H-Cup. Mais pour ma deuxième saison, ça a été compliqué, on manquait de confiance et on est descendu avec 51 points, le total le plus élevé pour une équipe reléguée. Je suis très content que Perpignan soit revenu en Top 14. Il y a beaucoup de bons mecs qui travaillent dans ce club et surtout, il y a un bon public qui mérite le Top 14.
En quoi ce public est-il particulier ?
Là-bas, quand tu demandes à quelqu’un : « Tu es français ? » Il répond : « Non, je suis catalan » (rires). Ce public adore le rugby, le combat que ça implique, les gros plaquages, les ballons portés, la mêlée… Tout ça, c’est la base pour un Catalan. Le public bordelais, lui, veut voir du beau jeu avec beaucoup de passes, des chisteras… Je ne dis pas que c’est mieux ou pas, c’est différent. Moi, je me situe entre les deux.
"Ce dont j’ai envie ? C’est de rester. J’ai signé pour deux ans et je veux rester pour deux ans"
Comment avez-vous vécu les changements au sein du staff de l’UBB ? Vous êtes un proche de Rory Teague, c’est lui qui vous a fait venir… On imagine que ça a dû être dur pour vous…
Je suis venu ici pour l’UBB mais aussi pour Rory car je le connais très bien. C’est vraiment un bon entraîneur qui connaît le jeu, la stratégie… Toutes les choses qu’il a mises en place restent dans ce club. J’entends les gens parler et tout le monde s’accorde à dire que l’UBB est plus professionnelle aujourd’hui. Après, je ne connais pas les raisons de son départ, c’est entre lui et le président. Mais c’est la vie du rugby professionnel. Pour moi, ça a été dur mais j’ai du travail, comme Steve Cooper (l’analyste) qui est venu avec Rory… Il n’y a rien qui change. Le vrai but est de finir dans le top 6.
Vous avez signé pour deux saisons à l’UBB. Le départ de Rory Teague et la prochaine arrivée de Christophe Urios changent-ils quelque chose à votre avenir ?
Je ne sais pas. Christophe a signé pour les quatre prochaines saisons. J’imagine qu’à un moment, je vais parler avec lui. Après ça, il va me dire : « Je veux que tu restes » ou alors « merci pour le travail ». Pour l’instant, la seule chose dont je me préoccupe, c’est de bosser cette saison avec ce groupe pour terminer dans le top 6.
Cette incertitude autour de votre avenir ne vous perturbe vraiment pas ?
Non. Si je réfléchis à ça chaque jour, ça ne change rien pour le club, ça ne change rien pour le groupe et ça ne change rien pour moi. On continue le travail avec les entraîneurs en place, on poursuit sur le même chemin.
"Si Christophe (Urios) me dit qu’il veut aller dans une autre direction, je lui dirai bonne chance"
Mais pour la saison prochaine, vous avez envie de quoi ?
Ce dont j’ai envie ? C’est de rester, bien sûr. J’ai signé un contrat de deux ans. Je ne me dis pas : « Ok, c’est bon, à la fin de l’année, je vais rentrer en Angleterre et je cherche un autre boulot ». Non, j’ai signé pour deux ans et je veux rester pour deux ans. Si Christophe (Urios) me dit qu’il veut aller dans une autre direction avec l’UBB, je lui dirai « bonne chance » car j’aime ce club, ces joueurs et cette ville…
Vous vivez votre première saison d’entraîneur à ce niveau. Qu’est ce qui est le plus difficile à vos yeux ?
Aujourd’hui, le Top 14 est un championnat très dur. Quand je jouais à Perpignan, il y avait un groupe de six équipes qui jouaient le haut de tableau et derrière, huit autres équipes qui ne disposaient pas du même effectif. Aujourd’hui, tu as dix clubs qui jouent les six premières places. La marge est de plus en plus faible.
Pour parler de votre secteur spécifique, la touche, la prestation du dernier match face à Toulon a dû vous satisfaire après un début de saison compliqué…
Sur le premier bloc de matchs, les difficultés sont liées au nouveau système mis en place. Cela prend un peu de temps pour trouver les automatismes. Face à Toulon, le 100 % en touche m’a fait plaisir. J’ai félicité les joueurs mais je leur ai aussi dit que si on veut faire quelque chose cette saison, ça doit être notre standard. On doit maintenir ce niveau match après match. Sur chaque rencontre, je veux 90 % de réussite. Si tu as une bonne conquête, tu peux faire quelque chose avec le ballon. Il faut répéter ça.
L’UBB cherche toujours une première victoire à l’extérieur. Perpignan est l’endroit idéal ?
On a des difficultés à l’extérieur, on doit régler ça. Mais Aimé-Giral n’est pas un stade où il est facile de gagner. On reste concentré sur ce qu’on a à faire mais il faut bien avoir en tête que l’Usap joue sa survie et est une équipe de morts de faim.
Le match. Perpignan – UBB, ce dimanche (12h30).
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Re: Staff 2019-2020
Merci à Worsley qui s'est bien débrouillé pour la reprise de flambeau, exercice pas du tout évident.
On est pas mal placé du tout, 6éme devant le stade Français qui au passage vient de se prendre une bonne tôle à Toulouse...
On a mangé notre pain blanc à l’extérieur, il en faudra plus maintenant pour aller chercher des victoires loin de nos bases.
Contrairement aux années passées je suis beaucoup plus optimiste pour la deuxième partie de saison !
On est pas mal placé du tout, 6éme devant le stade Français qui au passage vient de se prendre une bonne tôle à Toulouse...
On a mangé notre pain blanc à l’extérieur, il en faudra plus maintenant pour aller chercher des victoires loin de nos bases.
Contrairement aux années passées je suis beaucoup plus optimiste pour la deuxième partie de saison !
Scalp- Team modo
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Re: Staff 2019-2020
Concernant JW, tu fais bien de le souligner Scalp. J'ai confiance, dès les premières images que j'ai vues de sa prise de fonctions j'ai senti un bon feeling, une adhésion des joueurs. Et ça me plaît qu'il reste un peu discret et réservé vis-à-vis des médias.
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Staff 2019-2020
C'est Biscouette qui va être content
15' d'interview, RS.com devrait nous en sortir une dizaine de brèves
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Tombé tout jaune dans le rugby.
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Allez UBB
Re: Staff 2019-2020
patrick a écrit:
15' d'interview, RS.com devrait nous en sortir une dizaine de brèves
Oui à minima Et normalement ça devrait être étalé jusqu'à Paques
C'est qui arrive quand on est payé aux nb de clics .....
zizou46- J'aime l'Union à la folie
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Re: Staff 2019-2020
Merci Patrick . Bon, il s'exprime plutôt bien, c'est intéressant d'en savoir un peu plus sur le suivi individualisé des joueurs par exemple, mais cela reste très général quand même, j'aimerais pouvoir entrer plus dans le concret, les principes mis en avant, la précision… bref, ce serait intéressant de discuter, si cela arrive un jour je te préviendrai Patrick !…patrick a écrit: C'est Biscouette qui va être content
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Staff 2019-2020
patrick a écrit:
C'est Biscouette qui va être content
15' d'interview, RS.com devrait nous en sortir une dizaine de brèves
Bizarrement je n'ai même pas envie de le regarder
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: Staff 2019-2020
SO :
" Il faudra se qualifier vite "
CASTRES - BORDEAUX-BÈGLES Christophe Urios, le manager castrais, se projette sur ce match face à l'UBB, qu'il rejoindra à l'issue de la saison
PROPOS RECUEILLIS PAR DENYS KAPPÈS-GRANGÉ
" Sud Ouest dimanche " Affronter votre futur club, est-ce un moment particulier ?
Christophe Urios Je ne sais pas comment je vais le vivre. Ce qui est sûr, c'est que ça ne peut pas être un match comme les autres. Quand on avait joué Castres avec Oyo (1), ça avait été très particulier parce que j'avais joué au CO : j'y avais passé beaucoup de temps. Bordeaux, je n'y suis pas allé pour le moment : c'est très récent. J'aurais évidemment un oeil différent durant la préparation sur cette équipe : j'ai déjà commencé à la regarder. Mais l'impératif de victoire est tellement grand que ça va s'arrêter là à mon avis. On s'est comporté comme des salauds contre Agen. La partie affective ne rentre pas en ligne de compte.
Vous avez déclaré que Laurent Marti avait été pour beaucoup dans votre engagement à Bordeaux-Bègles. Qu'est-ce qui vous a séduit chez lui ?
Je ne le connaissais pas... J'ai souvent croisé la route de Bordeaux. Avec Castres ces derniers temps, ou même avec Oyo, on est souvent passé devant. Pfioou (il mime le geste de la main)... Ce n'est pas le même rapport qu'avec d'autres clubs. Je pense qu'il (Laurent Marti) a pu se dire, " il commence à me faire chier lui (sourire) ". C'est d'ailleurs la vérité puisqu'il me l'a dit. Quand on s'est rencontré, j'ai eu le sentiment qu'il avait envie que je vienne, moi que je voulais venir. Je ne sais pas pourquoi... On s'est retrouvé autour de plein de choses. Son histoire personnelle, son engagement dans son club sans obtenir ce qu'il veut... Ça m'a touché. Je me suis dit, je vais essayer de faire passer un cap à ce club.
Comment avez-vous pris contact ?
On s'est retrouvé le mercredi dans son bureau à Toulouse. Je me suis senti à l'aise. On n'a pas parlé de rugby mais des hommes surtout. Il m'a dit comment il voyait l'évolution de son club : c'est important qu'il me dise où il veut aller. Moi, je m'engage pour quatre ans : ce n'est pas de la rigolade ! Je lui ai dit, " tu es sûr que tu seras là au moins quatre ans (sourire) ? " Parce qu'à certains moments, il a eu des coups de mou. Mais il m'a rassuré. Et puis je l'ai senti déterminé. Je crois beaucoup à ça. On était sur la même longueur d'onde. Bordeaux faisait partie des trois clubs qui m'intéressaient. Parce que je considère que ça fait partie des clubs où il y a tout. Je suis très jaloux de leurs structures. Que ce soit le stade ou le centre d'entraînement. Ils ont un groupe de joueurs performants, ils continuent de bien recruter, ils font un très beau boulot sur la jeunesse. Ce sont d'ailleurs les seuls que j'ai rencontrés : le directeur du centre, Michel Maillet, Nicolas Zenoni (entraîneur-adjoint des espoirs) et David Ortiz (entraîneur des espoirs). Je l'ai fait parce qu'il y avait des histoires de prêt de joueurs que je voulais contrôler...
Quelle image avez-vous de l'UBB ?
Il y a trois périodes qui m'inspirent. Je ne vais pas parler de rugby : je ne sais pas aujourd'hui comment je vais m'y prendre. C'est encore flou dans mon esprit, même si ça le sera de moins en moins à partir du mois de janvier. La première, c'est celle de 91 lorsqu'ils sont champions (NDLR, Bègles) : ils ont dominé le rugby à ce moment-là, elle a été inspirante. La deuxième, c'est celle de Marc Delpoux, avec la montée notamment : avec beaucoup d'étrangers Avei, Adams, Connor, ils proposaient un jeu presque spectaculaire. Et après, ce qui m'inspire aujourd'hui, c'est ce qu'on a fait nous l'année dernière (NDLR, avec Castres). Je vais piocher dans tout ça. Sachant que je sais très bien qu'il faudra gagner et plaire. Ce sera différent de ce que j'ai fait ici. Plaire est important, mais c'est plus dans un rapport d'émotion. Là-bas, parce que c'est une grande ville, parce qu'il y a du foot, il faudra que je sois capable de monter un projet qui gagne et qui plaise en même temps. Mais vous pouvez compter sur moi, je ne me tromperai pas de priorité (sourire).
Vos équipes ont en effet d'abord la réputation d'être difficiles à manoeuvrer...
Attention, mes équipes jouent bien. Partout où je suis passé, elles le faisaient en fonction d'un rapport à un territoire. J'ai toujours dit que je ne ferais pas le rugby à Castres comme je le ferais à Saint-Jean-de-Luz, Toulon ou Nantes. Je sais très bien que le rugby que je fais à Castres sera adapté par rapport à Bordeaux. C'est aussi pour ça que j'y vais. Ça va me faire progresser. Et tout dépend ce qu'on met derrière le mot " plaire ". C'est ce que je dis aux mecs à Castres : au-delà de venir voir jouer une équipe, les mecs ici viennent aussi voir l'émotion que vous donnez.
Puisque vous quittiez Castres, on vous imaginait briguer une place dans un " top club " disposant de plus de moyens...
Bordeaux, c'est un top club pour moi. Ils ont des moyens, plus qu'à Castres. Un public, plus qu'à Castres. Et c'est le rugby des grandes villes, le rugby de demain.
Bordeaux fait partie de ces clubs de demain, au même titre que Lyon. Ils ont la puissance économique, un public. Quand tu fais 30 000 spectateurs de moyenne, ce n'est pas comme quand tu en fais 10 000. Même si on sait très bien que ce n'est pas ça qui fait le budget d'un club.
Est-ce aussi pour cela que vous évoquez la notion de spectacle ?
Je n'ai pas parlé de spectacle. J'ai parlé de plaire. Ce n'est pas pareil. Le rugby n'est pas un spectacle pour moi. C'est un sport de combat collectif. On peut y trouver de l'évitement. Mais pas que.
L'expérience malheureuse de Rory Teague constitue-t-elle une leçon ?
Vous savez, je partageais beaucoup de choses avec Rory Teague. Il avait trouvé les clés pour réussir à Bordeaux. Je me reconnaissais dans ce qu'il disait. Dans les formes de jeu, dans la façon de faire travailler cette équipe, dans le poids du staff, plus important que les joueurs ou en tout cas au même niveau. Je trouvais qu'il était dans la bonne direction.
Après, je ne sais pas ce qui s'est passé. Dans la forme, il y a dû avoir des soucis. C'est pour ça qu'il y a eu une espèce d'affrontement, mais il fallait en passer par là pour aller plus loin. Je vais m'en servir. Mais je ne vais pas faire du Rory Teague...
Vous avez signé quatre ans, comme à Castres. Est-ce important pour l'élaboration de votre projet ?
Castres, c'est un club qui avait connu le très très haut niveau. Il avait été champion en 2013, finaliste en 2014, il y avait une véritable expérience que n'a pas Bordeaux aujourd'hui. L'inconvénient, c'est qu'il y avait un groupe un peu usé qu'il fallait renouveler.
Alors que là, j'ai l'impression que le groupe est jeune. Il est en train de créer quelque chose. Donc oui, pour moi, un projet, c'est quatre ans. Mais il faudra se qualifier vite, réussir le plus vite possible. Avoir quatre ans, c'est une forme de tranquillité d'esprit.
Vous aviez l'habitude de travailler avec le même staff depuis votre passage à Oyonnax. Vous comprenez que ça puisse surprendre de vous voir partir à Bordeaux seul ?
Hormis les gens de la formation, je n'ai eu personne au téléphone à Bordeaux. J'attends de passer ce match. Il n'y avait pas d'urgence. J'ai la faiblesse de penser qu'il y a de la compétence sur place. Au mois de janvier, il sera temps de les rencontrer, de me faire mon idée sur les gens en place et de construire mon staff à partir de là.
C'est certain que ça va prendre plus de temps que si j'étais arrivé avec mon staff. Parce que je le connais par coeur. Mais les règles étaient claires dès le départ. À Bordeaux, en tant qu'entraîneur des avants, il y a Jean-Baptiste Poux, que je ne connais pas. Luke Narraway, que je connais encore moins. Joe Worsley, quant à lui, est plutôt là pour la défense.
Fredéric Charrier (NDLR, en charge des arrières du CO) pourrait-il vous accompagner ?
Quand je dis que je verrai les gens d'abord, c'est ce que je ferai. Je fais les choses dans l'ordre.
Comment s'organise un manager qui doit gérer une saison et préparer la suivante dans un autre club ?
Je bâtis mon projet. Mais je n'irai pas sur place avant le mois de janvier. Ce n'est pas simple. Mais c'est justement de l'organisation. Lundi, mardi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche, je suis à Castres. Si on a perdu face à Agen, ce n'est pas parce que j'ai la tête à Bordeaux comme ça a pu l'être dit ! Ça ne me ressemble pas du tout. Cette défaite, c'est parce qu'on n'a pas été bons.
Les coups de fil pour le recrutement, même s'il n'y a pas grand-chose à faire, c'est le mercredi. J'avais fait pareil à Oyo. Ce qui est important, c'est d'arriver à cloisonner.
(1) En 2015, Christophe Urios avait affronté Castres avec Oyonnax alors que son départ pour le CO avait déjà été officialisé.
En complément, dans l'Equipe :
Laurent Marti, un patron à l'esprit rugby À la fois romantique et pragmatique, le président de Bordeaux-Bègles s'est endurci au gré des ambitions renforcées de son club.
DE NOTRE ENVOYé SPéCIAL PERMAMENT
BORDEAUX - Voilà bientôt douze ans que ça dure. Quatre en Pro D 2, huit en Top 14, et, dans le huis clos de son spacieux bureau du centre d'entraînement flambant neuf du stade André-Moga à Bègles, cet aveu qui fuse. « J'ai envie d'arrêter à peu près tous les jours » , lance Laurent Marti (51 ans), alors qu'il évoque les difficultés du « métier » de président. Avant de dissiper immédiatement toute ambiguïté en dévoilant un échange verbal avec Christophe Urios, l'homme qu'il venait de convaincre de devenir le futur patron sportif de l'UBB, à partir de juillet 2019. « Il m'a dit : "C'est bien beau tout ça, mais toi, tu peux t'engager à rester aussi ?" Je lui ai répondu que je crois que je finirai vieux président. Tant qu'il y a la passion, on arrive à passer par-dessus les problèmes. Puis, on n'est pas au bout de l'objectif... »
L'objectif, c'est cette fameuse phase finale de Top 14, après laquelle l'Union court depuis plusieurs saisons. Souvent Bordeaux-Bègles a essayé, toujours il a échoué. Dimanche à Castres, lors d'un CO-UBB qui sera évidemment observé de près compte tenu de la présence d'Urios chez les champions de France en titre, les Girondins vont tenter de demeurer dans ce top 6 que leur président chérit tellement et qui lui a déjà tant coûté aussi... « Ça a représenté beaucoup d'argent et c'est en train de m'en coûter à nouveau beaucoup, constate le président propriétaire de 97 % des parts de la SASP. Mon investissement personnel depuis le début a été de 3,8 MEU... Quant à cette saison, je n'ai même pas envie d'en parler. Ça va encore me coûter, et ça s'explique par une chose très simple dans le business : augmentation des dépenses et baisse des recettes. On perd sur la billetterie, et il y a une augmentation de la masse salariale-joueurs, plus le centre d'entraînement qui engendre des frais » , explique le patron de Toptex et de la marque Kariban (fabrication et distribution de textile industriel), qui génèrent 160 MEU de chiffre d'affaires et emploient 300 personnes, filiales comprises, dont 80 % en France. Malgré tout, le quinquagénaire qui est en place depuis 2007 et figure dans le top 6 des présidents les plus anciens du Championnat, derrière les historiques Pierre-Yves Revol (1988) et Vincent Merling (1991), élu un an après le trio Mourad Boudjellal-Jacky Lorenzetti-Bernard Pontneau (2006), ne lâche pas l'affaire. Il veut que l'UBB y arrive. Quitte à modifier son approche du rugby et des hommes ? Lui qui reste l'un des derniers romantiques, membre du cercle très fermé des présidents de Top 14 à avoir fréquenté l'élite, comme Vincent Merling ou Didier Lacroix.
C'était lors de la saison 1988-1989 avec Bergerac, dans un Championnat à quatre poules de huit. Une autre époque. « J'ai gardé un DVD de cette période où je mets un essai de plus de 50 mètres à Mayol contre le grand Toulon, sourit l'ancien ailier droit. J'avais vingt et un balais, j'étais mort de trouille avant le match. En face, il y avait Bianchi à l'arrière, Trémouille-Carbonel au centre, Champ et Orso en troisième ligne, Tordo talonneur... Mais j'ai été un petit joueur de rugby » , ajoute l'ancien attaquant aux jambes de feu, passé par les juniors Reichel de Toulouse. « Je suis arrivé au rugby en cadets 2 année. Avant j'étais au foot, numéro 9. Je misais tout sur ma vitesse. C'est la vitesse et mon cadrage-débordement qui m'ont amené à un niveau correct. » Et c'est le même genre de cadrage-débordement qui l'a conduit à évincer brutalement le manageur Rory Teague le 7 novembre. Après s'être quittés fâchés avec Marc Delpoux au printemps 2012, ou s'être séparé de manière anticipée de Vincent Etcheto, entraîneur des trois-quarts, en juin 2015, ou de Raphaël Ibañez, le manager en poste, en mars 2017... « Ce sont des moments désagréables, difficiles. À un moment donné, quand tu es président, tu es un peu seul pour faire les choix. Tu dois sentir. C'est de l'instinct animal, il y a une décision à prendre. Et l'annoncer, c'est compliqué, assure-t-il après un long silence. C'est pareil avec les joueurs. J'ai toujours mis un point d'honneur à leur dire moi-même qu'on ne les conservait pas. Ce n'est pas le meilleur moment mais c'est le respect qu'on leur doit. Après, celui qui me dit qu'il prend plaisir à virer des gens... Dans ma vie de chef d'entreprise, je n'ai jamais eu de contentieux au conseil des prud'hommes. J'ai toujours tout basé sur l'humain. L'humain à côté du travail bien sûr. Et je n'ai pas vraiment changé... »
Au fond, il y a une analogie entre l'évolution de sa vision du jeu de haut niveau et celle du management à appliquer. « Des fois, il m'arrive de tomber sur de vieilles interviews. Récemment, j'en ai retrouvé une, qui date de cinq ans, où je me plaignais de l'arbitrage qui privilégiait la défense, que la prise de risque n'était pas récompensée. J'avoue que le Top 14 m'a endurci et fait changer d'avis. J'ai bien constaté que c'est un Championnat dur, "franco-français", avec la culture du combat et du jeu d'avants et que le "French flair" ce n'est qu'une partie du rugby français. Je me suis dit qu'il fallait qu'on devienne un peu moins romantique et que si on voulait vraiment s'inscrire dans le haut du tableau, il fallait recruter un profil de gars plus durs et avoir un jeu plus équilibré. » Plus pragmatique, moins romantique, l'homme du rugby de mouvement à tout-va, des entraînements publics et de l'ouverture constante, a par ailleurs donné son accord pour des entraînements à huis clos et à une communication encadrée. Mais la passion, le côté « joueur » restent intacts. « Si on me dit : "Tu n'es président que pour le business et serrer les mains après matches", alors là, non ! J'ai joué, j'aime beaucoup ce sport, je vais dans les vestiaires, je me mets dans un coin et j'écoute. C'est là qu'on vit le truc. Le vestiaire, c'est un grand moment du match. Avant, à la mi-temps et après, trois moments forts d'un match. »
Une forme de fierté
Défenseur de « l'esprit rugby » , le dirigeant n° 1 de l'UBB a ainsi fait le buzz récemment en posant en tenue de rugbyman au côté de son arrière Nans Ducuing, lequel était en costume cravate, pour illustrer la prolongation de contrat du joueur. Parallèlement, le président élu au comité directeur de la LNR depuis juillet 2017 a donc appris à montrer les dents et à diriger la parcelle girondine d'Ovalie comme un chef d'entreprise. « Laurent, il est gentil mais pas faible » , confie un de ses proches. Quand on lui rapporte la formule, ce dernier approuve. « C'est exactement ça, on peut le dire. » Et après les passages de Delpoux, Ibañez, Brunel et Teague comme patrons du secteur sportif depuis 2009, l'homme qui a nommé Joe Worsley comme manager jusqu'à l'arrivée d'Urios l'été prochain préfère garder le bon aspect des expériences vécues. « Forcément, il y a des aigreurs à travers toute séparation, mais, si on est honnêtes et qu'on se met autour d'une table, je peux vous dire que chacun de ces gens-là, y compris les départs "forcés", a amené quelque chose, même ceux avec qui ça s'est mal fini. De la même manière, je crois que tous pourront vous dire que je les ai soutenus. »
Voilà douze ans que ça dure et plus que l'envie de laisser tomber, Marti ressent une forme de fierté. « On a bâti un club solide quand même. On a un réseau de partenaires qui est fort, on a été premier public d'Europe pendant quatre saisons, on a un beau centre d'entraînement, une politique de formation reconnue. Mais pour être heureux, il faudrait qu'on joue les phases finales régulièrement. Ça, ça serait la récompense finalement. »
" Il faudra se qualifier vite "
CASTRES - BORDEAUX-BÈGLES Christophe Urios, le manager castrais, se projette sur ce match face à l'UBB, qu'il rejoindra à l'issue de la saison
PROPOS RECUEILLIS PAR DENYS KAPPÈS-GRANGÉ
" Sud Ouest dimanche " Affronter votre futur club, est-ce un moment particulier ?
Christophe Urios Je ne sais pas comment je vais le vivre. Ce qui est sûr, c'est que ça ne peut pas être un match comme les autres. Quand on avait joué Castres avec Oyo (1), ça avait été très particulier parce que j'avais joué au CO : j'y avais passé beaucoup de temps. Bordeaux, je n'y suis pas allé pour le moment : c'est très récent. J'aurais évidemment un oeil différent durant la préparation sur cette équipe : j'ai déjà commencé à la regarder. Mais l'impératif de victoire est tellement grand que ça va s'arrêter là à mon avis. On s'est comporté comme des salauds contre Agen. La partie affective ne rentre pas en ligne de compte.
Vous avez déclaré que Laurent Marti avait été pour beaucoup dans votre engagement à Bordeaux-Bègles. Qu'est-ce qui vous a séduit chez lui ?
Je ne le connaissais pas... J'ai souvent croisé la route de Bordeaux. Avec Castres ces derniers temps, ou même avec Oyo, on est souvent passé devant. Pfioou (il mime le geste de la main)... Ce n'est pas le même rapport qu'avec d'autres clubs. Je pense qu'il (Laurent Marti) a pu se dire, " il commence à me faire chier lui (sourire) ". C'est d'ailleurs la vérité puisqu'il me l'a dit. Quand on s'est rencontré, j'ai eu le sentiment qu'il avait envie que je vienne, moi que je voulais venir. Je ne sais pas pourquoi... On s'est retrouvé autour de plein de choses. Son histoire personnelle, son engagement dans son club sans obtenir ce qu'il veut... Ça m'a touché. Je me suis dit, je vais essayer de faire passer un cap à ce club.
Comment avez-vous pris contact ?
On s'est retrouvé le mercredi dans son bureau à Toulouse. Je me suis senti à l'aise. On n'a pas parlé de rugby mais des hommes surtout. Il m'a dit comment il voyait l'évolution de son club : c'est important qu'il me dise où il veut aller. Moi, je m'engage pour quatre ans : ce n'est pas de la rigolade ! Je lui ai dit, " tu es sûr que tu seras là au moins quatre ans (sourire) ? " Parce qu'à certains moments, il a eu des coups de mou. Mais il m'a rassuré. Et puis je l'ai senti déterminé. Je crois beaucoup à ça. On était sur la même longueur d'onde. Bordeaux faisait partie des trois clubs qui m'intéressaient. Parce que je considère que ça fait partie des clubs où il y a tout. Je suis très jaloux de leurs structures. Que ce soit le stade ou le centre d'entraînement. Ils ont un groupe de joueurs performants, ils continuent de bien recruter, ils font un très beau boulot sur la jeunesse. Ce sont d'ailleurs les seuls que j'ai rencontrés : le directeur du centre, Michel Maillet, Nicolas Zenoni (entraîneur-adjoint des espoirs) et David Ortiz (entraîneur des espoirs). Je l'ai fait parce qu'il y avait des histoires de prêt de joueurs que je voulais contrôler...
Quelle image avez-vous de l'UBB ?
Il y a trois périodes qui m'inspirent. Je ne vais pas parler de rugby : je ne sais pas aujourd'hui comment je vais m'y prendre. C'est encore flou dans mon esprit, même si ça le sera de moins en moins à partir du mois de janvier. La première, c'est celle de 91 lorsqu'ils sont champions (NDLR, Bègles) : ils ont dominé le rugby à ce moment-là, elle a été inspirante. La deuxième, c'est celle de Marc Delpoux, avec la montée notamment : avec beaucoup d'étrangers Avei, Adams, Connor, ils proposaient un jeu presque spectaculaire. Et après, ce qui m'inspire aujourd'hui, c'est ce qu'on a fait nous l'année dernière (NDLR, avec Castres). Je vais piocher dans tout ça. Sachant que je sais très bien qu'il faudra gagner et plaire. Ce sera différent de ce que j'ai fait ici. Plaire est important, mais c'est plus dans un rapport d'émotion. Là-bas, parce que c'est une grande ville, parce qu'il y a du foot, il faudra que je sois capable de monter un projet qui gagne et qui plaise en même temps. Mais vous pouvez compter sur moi, je ne me tromperai pas de priorité (sourire).
Vos équipes ont en effet d'abord la réputation d'être difficiles à manoeuvrer...
Attention, mes équipes jouent bien. Partout où je suis passé, elles le faisaient en fonction d'un rapport à un territoire. J'ai toujours dit que je ne ferais pas le rugby à Castres comme je le ferais à Saint-Jean-de-Luz, Toulon ou Nantes. Je sais très bien que le rugby que je fais à Castres sera adapté par rapport à Bordeaux. C'est aussi pour ça que j'y vais. Ça va me faire progresser. Et tout dépend ce qu'on met derrière le mot " plaire ". C'est ce que je dis aux mecs à Castres : au-delà de venir voir jouer une équipe, les mecs ici viennent aussi voir l'émotion que vous donnez.
Puisque vous quittiez Castres, on vous imaginait briguer une place dans un " top club " disposant de plus de moyens...
Bordeaux, c'est un top club pour moi. Ils ont des moyens, plus qu'à Castres. Un public, plus qu'à Castres. Et c'est le rugby des grandes villes, le rugby de demain.
Bordeaux fait partie de ces clubs de demain, au même titre que Lyon. Ils ont la puissance économique, un public. Quand tu fais 30 000 spectateurs de moyenne, ce n'est pas comme quand tu en fais 10 000. Même si on sait très bien que ce n'est pas ça qui fait le budget d'un club.
Est-ce aussi pour cela que vous évoquez la notion de spectacle ?
Je n'ai pas parlé de spectacle. J'ai parlé de plaire. Ce n'est pas pareil. Le rugby n'est pas un spectacle pour moi. C'est un sport de combat collectif. On peut y trouver de l'évitement. Mais pas que.
L'expérience malheureuse de Rory Teague constitue-t-elle une leçon ?
Vous savez, je partageais beaucoup de choses avec Rory Teague. Il avait trouvé les clés pour réussir à Bordeaux. Je me reconnaissais dans ce qu'il disait. Dans les formes de jeu, dans la façon de faire travailler cette équipe, dans le poids du staff, plus important que les joueurs ou en tout cas au même niveau. Je trouvais qu'il était dans la bonne direction.
Après, je ne sais pas ce qui s'est passé. Dans la forme, il y a dû avoir des soucis. C'est pour ça qu'il y a eu une espèce d'affrontement, mais il fallait en passer par là pour aller plus loin. Je vais m'en servir. Mais je ne vais pas faire du Rory Teague...
Vous avez signé quatre ans, comme à Castres. Est-ce important pour l'élaboration de votre projet ?
Castres, c'est un club qui avait connu le très très haut niveau. Il avait été champion en 2013, finaliste en 2014, il y avait une véritable expérience que n'a pas Bordeaux aujourd'hui. L'inconvénient, c'est qu'il y avait un groupe un peu usé qu'il fallait renouveler.
Alors que là, j'ai l'impression que le groupe est jeune. Il est en train de créer quelque chose. Donc oui, pour moi, un projet, c'est quatre ans. Mais il faudra se qualifier vite, réussir le plus vite possible. Avoir quatre ans, c'est une forme de tranquillité d'esprit.
Vous aviez l'habitude de travailler avec le même staff depuis votre passage à Oyonnax. Vous comprenez que ça puisse surprendre de vous voir partir à Bordeaux seul ?
Hormis les gens de la formation, je n'ai eu personne au téléphone à Bordeaux. J'attends de passer ce match. Il n'y avait pas d'urgence. J'ai la faiblesse de penser qu'il y a de la compétence sur place. Au mois de janvier, il sera temps de les rencontrer, de me faire mon idée sur les gens en place et de construire mon staff à partir de là.
C'est certain que ça va prendre plus de temps que si j'étais arrivé avec mon staff. Parce que je le connais par coeur. Mais les règles étaient claires dès le départ. À Bordeaux, en tant qu'entraîneur des avants, il y a Jean-Baptiste Poux, que je ne connais pas. Luke Narraway, que je connais encore moins. Joe Worsley, quant à lui, est plutôt là pour la défense.
Fredéric Charrier (NDLR, en charge des arrières du CO) pourrait-il vous accompagner ?
Quand je dis que je verrai les gens d'abord, c'est ce que je ferai. Je fais les choses dans l'ordre.
Comment s'organise un manager qui doit gérer une saison et préparer la suivante dans un autre club ?
Je bâtis mon projet. Mais je n'irai pas sur place avant le mois de janvier. Ce n'est pas simple. Mais c'est justement de l'organisation. Lundi, mardi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche, je suis à Castres. Si on a perdu face à Agen, ce n'est pas parce que j'ai la tête à Bordeaux comme ça a pu l'être dit ! Ça ne me ressemble pas du tout. Cette défaite, c'est parce qu'on n'a pas été bons.
Les coups de fil pour le recrutement, même s'il n'y a pas grand-chose à faire, c'est le mercredi. J'avais fait pareil à Oyo. Ce qui est important, c'est d'arriver à cloisonner.
(1) En 2015, Christophe Urios avait affronté Castres avec Oyonnax alors que son départ pour le CO avait déjà été officialisé.
En complément, dans l'Equipe :
Laurent Marti, un patron à l'esprit rugby À la fois romantique et pragmatique, le président de Bordeaux-Bègles s'est endurci au gré des ambitions renforcées de son club.
DE NOTRE ENVOYé SPéCIAL PERMAMENT
BORDEAUX - Voilà bientôt douze ans que ça dure. Quatre en Pro D 2, huit en Top 14, et, dans le huis clos de son spacieux bureau du centre d'entraînement flambant neuf du stade André-Moga à Bègles, cet aveu qui fuse. « J'ai envie d'arrêter à peu près tous les jours » , lance Laurent Marti (51 ans), alors qu'il évoque les difficultés du « métier » de président. Avant de dissiper immédiatement toute ambiguïté en dévoilant un échange verbal avec Christophe Urios, l'homme qu'il venait de convaincre de devenir le futur patron sportif de l'UBB, à partir de juillet 2019. « Il m'a dit : "C'est bien beau tout ça, mais toi, tu peux t'engager à rester aussi ?" Je lui ai répondu que je crois que je finirai vieux président. Tant qu'il y a la passion, on arrive à passer par-dessus les problèmes. Puis, on n'est pas au bout de l'objectif... »
L'objectif, c'est cette fameuse phase finale de Top 14, après laquelle l'Union court depuis plusieurs saisons. Souvent Bordeaux-Bègles a essayé, toujours il a échoué. Dimanche à Castres, lors d'un CO-UBB qui sera évidemment observé de près compte tenu de la présence d'Urios chez les champions de France en titre, les Girondins vont tenter de demeurer dans ce top 6 que leur président chérit tellement et qui lui a déjà tant coûté aussi... « Ça a représenté beaucoup d'argent et c'est en train de m'en coûter à nouveau beaucoup, constate le président propriétaire de 97 % des parts de la SASP. Mon investissement personnel depuis le début a été de 3,8 MEU... Quant à cette saison, je n'ai même pas envie d'en parler. Ça va encore me coûter, et ça s'explique par une chose très simple dans le business : augmentation des dépenses et baisse des recettes. On perd sur la billetterie, et il y a une augmentation de la masse salariale-joueurs, plus le centre d'entraînement qui engendre des frais » , explique le patron de Toptex et de la marque Kariban (fabrication et distribution de textile industriel), qui génèrent 160 MEU de chiffre d'affaires et emploient 300 personnes, filiales comprises, dont 80 % en France. Malgré tout, le quinquagénaire qui est en place depuis 2007 et figure dans le top 6 des présidents les plus anciens du Championnat, derrière les historiques Pierre-Yves Revol (1988) et Vincent Merling (1991), élu un an après le trio Mourad Boudjellal-Jacky Lorenzetti-Bernard Pontneau (2006), ne lâche pas l'affaire. Il veut que l'UBB y arrive. Quitte à modifier son approche du rugby et des hommes ? Lui qui reste l'un des derniers romantiques, membre du cercle très fermé des présidents de Top 14 à avoir fréquenté l'élite, comme Vincent Merling ou Didier Lacroix.
C'était lors de la saison 1988-1989 avec Bergerac, dans un Championnat à quatre poules de huit. Une autre époque. « J'ai gardé un DVD de cette période où je mets un essai de plus de 50 mètres à Mayol contre le grand Toulon, sourit l'ancien ailier droit. J'avais vingt et un balais, j'étais mort de trouille avant le match. En face, il y avait Bianchi à l'arrière, Trémouille-Carbonel au centre, Champ et Orso en troisième ligne, Tordo talonneur... Mais j'ai été un petit joueur de rugby » , ajoute l'ancien attaquant aux jambes de feu, passé par les juniors Reichel de Toulouse. « Je suis arrivé au rugby en cadets 2 année. Avant j'étais au foot, numéro 9. Je misais tout sur ma vitesse. C'est la vitesse et mon cadrage-débordement qui m'ont amené à un niveau correct. » Et c'est le même genre de cadrage-débordement qui l'a conduit à évincer brutalement le manageur Rory Teague le 7 novembre. Après s'être quittés fâchés avec Marc Delpoux au printemps 2012, ou s'être séparé de manière anticipée de Vincent Etcheto, entraîneur des trois-quarts, en juin 2015, ou de Raphaël Ibañez, le manager en poste, en mars 2017... « Ce sont des moments désagréables, difficiles. À un moment donné, quand tu es président, tu es un peu seul pour faire les choix. Tu dois sentir. C'est de l'instinct animal, il y a une décision à prendre. Et l'annoncer, c'est compliqué, assure-t-il après un long silence. C'est pareil avec les joueurs. J'ai toujours mis un point d'honneur à leur dire moi-même qu'on ne les conservait pas. Ce n'est pas le meilleur moment mais c'est le respect qu'on leur doit. Après, celui qui me dit qu'il prend plaisir à virer des gens... Dans ma vie de chef d'entreprise, je n'ai jamais eu de contentieux au conseil des prud'hommes. J'ai toujours tout basé sur l'humain. L'humain à côté du travail bien sûr. Et je n'ai pas vraiment changé... »
Au fond, il y a une analogie entre l'évolution de sa vision du jeu de haut niveau et celle du management à appliquer. « Des fois, il m'arrive de tomber sur de vieilles interviews. Récemment, j'en ai retrouvé une, qui date de cinq ans, où je me plaignais de l'arbitrage qui privilégiait la défense, que la prise de risque n'était pas récompensée. J'avoue que le Top 14 m'a endurci et fait changer d'avis. J'ai bien constaté que c'est un Championnat dur, "franco-français", avec la culture du combat et du jeu d'avants et que le "French flair" ce n'est qu'une partie du rugby français. Je me suis dit qu'il fallait qu'on devienne un peu moins romantique et que si on voulait vraiment s'inscrire dans le haut du tableau, il fallait recruter un profil de gars plus durs et avoir un jeu plus équilibré. » Plus pragmatique, moins romantique, l'homme du rugby de mouvement à tout-va, des entraînements publics et de l'ouverture constante, a par ailleurs donné son accord pour des entraînements à huis clos et à une communication encadrée. Mais la passion, le côté « joueur » restent intacts. « Si on me dit : "Tu n'es président que pour le business et serrer les mains après matches", alors là, non ! J'ai joué, j'aime beaucoup ce sport, je vais dans les vestiaires, je me mets dans un coin et j'écoute. C'est là qu'on vit le truc. Le vestiaire, c'est un grand moment du match. Avant, à la mi-temps et après, trois moments forts d'un match. »
Une forme de fierté
Défenseur de « l'esprit rugby » , le dirigeant n° 1 de l'UBB a ainsi fait le buzz récemment en posant en tenue de rugbyman au côté de son arrière Nans Ducuing, lequel était en costume cravate, pour illustrer la prolongation de contrat du joueur. Parallèlement, le président élu au comité directeur de la LNR depuis juillet 2017 a donc appris à montrer les dents et à diriger la parcelle girondine d'Ovalie comme un chef d'entreprise. « Laurent, il est gentil mais pas faible » , confie un de ses proches. Quand on lui rapporte la formule, ce dernier approuve. « C'est exactement ça, on peut le dire. » Et après les passages de Delpoux, Ibañez, Brunel et Teague comme patrons du secteur sportif depuis 2009, l'homme qui a nommé Joe Worsley comme manager jusqu'à l'arrivée d'Urios l'été prochain préfère garder le bon aspect des expériences vécues. « Forcément, il y a des aigreurs à travers toute séparation, mais, si on est honnêtes et qu'on se met autour d'une table, je peux vous dire que chacun de ces gens-là, y compris les départs "forcés", a amené quelque chose, même ceux avec qui ça s'est mal fini. De la même manière, je crois que tous pourront vous dire que je les ai soutenus. »
Voilà douze ans que ça dure et plus que l'envie de laisser tomber, Marti ressent une forme de fierté. « On a bâti un club solide quand même. On a un réseau de partenaires qui est fort, on a été premier public d'Europe pendant quatre saisons, on a un beau centre d'entraînement, une politique de formation reconnue. Mais pour être heureux, il faudrait qu'on joue les phases finales régulièrement. Ça, ça serait la récompense finalement. »
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Re: Staff 2019-2020
C'est clair, c'est carré, ca me plait ! Il sait ce qu'il veut, et j'aime ce discours. J'ai déjà hâte !
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Re: Staff 2019-2020
Que le mercredi pour passez dés coup de fil pour le recrutement sa fait peu je trouve
Adrien- J'aime l'Union à la folie
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Re: Staff 2019-2020
Adrien a écrit:Que le mercredi pour passez dés coup de fil pour le recrutement sa fait peu je trouve
Mais tu rigoles?? Son contrat commence l'été prochain, il a absolument ZÉRO obligation de consacrer quelque temps que ce soit à l'UBB. Une journée par semaine c'est déjà un signe d'implication plus que satisfaisant.
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Staff 2019-2020
patrick a écrit:SO :
" Il faudra se qualifier vite "
Ce sont d'ailleurs les seuls que j'ai rencontrés : le directeur du centre, Michel Maillet, Nicolas Zenoni (entraîneur-adjoint des espoirs) et David Ortiz (entraîneur des espoirs). Je l'ai fait parce qu'il y avait des histoires de prêt de joueurs que je voulais contrôler...
Cool. On s'inquiétait du fait que Rory Teague avait été le seul manager depuis des années à aller regarder régulièrement les matches des Espoirs. Urios rassure vachement avec ce genre de propos, on peut penser qu'il continuera à profiter du réservoir de jeunes du club.
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Re: Staff 2019-2020
Ce que l'on constate est que malgré une assise financière très bonne, la forte baisse de la billetterie couplée à la forte hausse de la charge salariale n'augure rien de bon pour l'UBB si les résultats n'arrivent pas.
Des résultats provoqueront une nouvelle hausse de la billetterie (peut-être même la réception d'un barrage en championnat) et une qualification en grande coupe d'Europe: ce serait des éléments financiers sonnants et trébuchants qui éviteraient au pdt Marti de ne pas mettre au pot.
Des résultats provoqueront une nouvelle hausse de la billetterie (peut-être même la réception d'un barrage en championnat) et une qualification en grande coupe d'Europe: ce serait des éléments financiers sonnants et trébuchants qui éviteraient au pdt Marti de ne pas mettre au pot.
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Re: Staff 2019-2020
krahknardz a écrit:patrick a écrit:SO :
" Il faudra se qualifier vite "
Ce sont d'ailleurs les seuls que j'ai rencontrés : le directeur du centre, Michel Maillet, Nicolas Zenoni (entraîneur-adjoint des espoirs) et David Ortiz (entraîneur des espoirs). Je l'ai fait parce qu'il y avait des histoires de prêt de joueurs que je voulais contrôler...
Cool. On s'inquiétait du fait que Rory Teague avait été le seul manager depuis des années à aller regarder régulièrement les matches des Espoirs. Urios rassure vachement avec ce genre de propos, on peut penser qu'il continuera à profiter du réservoir de jeunes du club.
En même temps, quand tu as la chance d'avoir un réservoir de grande qualité qui a sorti des Serin, Jalibert, Tauleigne, Woki, Tabidze, Gimbert, Paiva ou Cros sur les dernières saisons, ce serait dommage de s'en priver ! Le discours d'Urios me plaît déjà, d'autant qu'il ne s'agit pas à mon sens de démagogie, mais du vrai bonhomme
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Re: Staff 2019-2020
Switch a écrit:En même temps, quand tu as la chance d'avoir un réservoir de grande qualité qui a sorti des Serin, Jalibert, Tauleigne, Woki, Tabidze, Gimbert, Paiva ou Cros sur les dernières saisons, ce serait dommage de s'en priver ! Le discours d'Urios me plaît déjà, d'autant qu'il ne s'agit pas à mon sens de démagogie, mais du vrai bonhomme
Exactement. On a vu éclore des jeunes, mais ça ne fait que depuis l'année dernière qu'on a l'impression que l'équipe Pro implique complètement les jeunes dans sa stratégie. Il aurait été dommageable de revenir en arrière. Urios envoie un signal qui va dans le bon sens, c'est rassurant!!
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Staff 2019-2020
Etcheto est libre en fin de saison
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Staff 2019-2020
grospaquet31 a écrit:Etcheto est libre en fin de saison
Allez, on recrute Etcheto, Le Bourhis et Talebula
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Re: Staff 2019-2020
Blague à part, qui s’occupe des lignes arrières actuellement?
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Staff 2019-2020
James notamment / principalement.
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