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grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: XV de France (partie en cours)
Il faut revenir à un banc à 5-3 classique et mettre Ramos sur le banc. Il peut couvrir plusieurs postes en cas de pépin.
Il aurait été meilleur en 15 et on aurait pas touché au 10-12.
Il aurait été meilleur en 15 et on aurait pas touché au 10-12.
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Re: XV de France (partie en cours)
Macalou aurait bien besoin d'un Urios pour lui faire franchir la dernière étape, celle qui lui permettrait d'exprimer tout son potentiel, avec de la régularité dans la performance
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Re: XV de France (partie en cours)
Fickou : "C’est mieux de laisser Romain (Ntamack) debout et moi au contact"
https://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france-fickou-cest-mieux-de-laisser-romain-ntamack-debout-et-moi-au-contact_sto8629075/story.shtml
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Re: XV de France (partie en cours)
Big'Ben a écrit:Il faut revenir à un banc à 5-3 classique et mettre Ramos sur le banc. Il peut couvrir plusieurs postes en cas de pépin.
Il aurait été meilleur en 15 et on aurait pas touché au 10-12.
D'accord avec toi surtout qu'il n'y a aucune plus value à mettre deux 2 iem ligne le 5 fatigue plus que le 4
nadoloubb- Quentin MARTIntino
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Re: XV de France (partie en cours)
nadoloubb a écrit:Big'Ben a écrit:Il faut revenir à un banc à 5-3 classique et mettre Ramos sur le banc. Il peut couvrir plusieurs postes en cas de pépin.
Il aurait été meilleur en 15 et on aurait pas touché au 10-12.
D'accord avec toi surtout qu'il n'y a aucune plus value à mettre deux 2 iem ligne le 5 fatigue plus que le 4
Si on reste dans ce système, c'est vraiment mieux et Ramos mérite d'être sur la feuille, à minima...
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Re: XV de France (partie en cours)
Le All Black Lienert Brown forfait contre la France
https://www.rugbyrama.fr/rugby/international-le-all-black-lienert-brown-forfait-contre-la-france_sto8629135/story.shtml
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Re: XV de France (partie en cours)
Scalp a écrit:nadoloubb a écrit:Big'Ben a écrit:Il faut revenir à un banc à 5-3 classique et mettre Ramos sur le banc. Il peut couvrir plusieurs postes en cas de pépin.
Il aurait été meilleur en 15 et on aurait pas touché au 10-12.
D'accord avec toi surtout qu'il n'y a aucune plus value à mettre deux 2 iem ligne le 5 fatigue plus que le 4
Si on reste dans ce système, c'est vraiment mieux et Ramos mérite d'être sur la feuille, à minima...
Oui la polyvalence a ses limites
nadoloubb- Quentin MARTIntino
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Xv-de-france-le-duo-jalibert-ntamack-continue-de-s-affirmer/1298847
XV de France : le duo Jalibert-Ntamack continue de s'affirmer
L'association entre Matthieu Jalibert et Romain Ntamack a beaucoup mieux fonctionné face à la Géorgie. Les qualités de « NTK » ont notamment été beaucoup mieux exploitées.
La Paire Jalibert-Ntamack (à droite) a mieux fonctionné contre la Géorgie que contre l'Argentine. (A. Mounic/L'Équipe)
Maxime Raulin
Il a fallu patienter exactement 61 secondes pour assister, dimanche, à la première passe de Jalibert pour Ntamack alors qu'on avait attendu la quinzième minute face à l'Argentine (29-20). Surtout, contrairement au week-end dernier, c'est Gaël Fickou qui a été envoyé en percussion sur le premier temps de jeu, et non Ntamack, laissant le Toulousain debout et disponible pour l'action suivante. Conséquence : sur la bonne passe de Jalibert, « NTK » s'est retrouvé avec du temps et de l'espace, lui permettant de décaler parfaitement Damian Penaud sur son aile pour la première action dangereuse de la partie, sauvée sur le fil par Tabutsadze dans son en-but. En une minute, le duo « Jalimack » s'était déjà branché sur un tout autre débit qu'au Stade de France.
Derrière, il a certes fallu attendre la dix-huitième minute pour assister à la seconde passe entre les deux artistes. Mais au final, le duo s'est beaucoup plus et mieux trouvé. Au total : huit passes contre seulement deux face aux Pumas. En bonus, cette passe décisive de « NTK » sur l'essai de Jalibert (32e) suivie une belle accolade entre les deux hommes.
« L'association a mieux fonctionné en mettant notamment plus de vitesse sur les extérieurs », estime l'ancien ouvreur Jeff Dubois, ex-entraîneur adjoint en charge des arrières du quinze de France (2015-2017). Interrogé sur le sujet, Fabien Galthié n'a pas été très bavard. « Ç'a été mieux parce que les autres ont été mieux utilisés », a simplement précisé le sélectionneur de l'équipe de France. On pense à Gaël Fickou, envoyé en premier attaquant, mais aussi à l'ailier Damien Penaud, qui s'est beaucoup plus proposé.
Une autre facette du duo en seconde période avec Ntamack ouvreur et Jalibert arrière
« La défense des Géorgiens a été moins agressive, développe encore Dubois. Les Français avaient enfin la volonté de plus déplacer le ballon avec des trois-quarts qui ont pris un peu plus de profondeur. » L'option de ne pas utiliser Romain Ntamack sur le premier temps de jeu, contrairement à la semaine passée, a aussi pesé, comme l'a reconnu Gaël Fickou : « Évidemment que c'était un choix de m'envoyer fixer, défier la défense géorgienne en premier attaquant. C'est mieux que Romain reste sur ses appuis, apporte sa technique et ses qualités. Son jeu est fait de vitesse. Il vaut mieux qu'il reste debout. »
La paire « Jalimack » a aussi davantage permuté, comme sur un ballon de récupération (18e) ou un lancement de jeu dangereux après une touche (23e), preuve sans doute d'une meilleure communication entre les deux hommes. « Ils vont trouver des automatismes », a martelé Gaël Fickou. Seul petit bémol de l'après-midi bordelaise : le jeu au pied offensif très peu utilisé par les deux artilleurs alors que leur association offre de nombreuses possibilités. Mais qui s'explique aussi par la volonté du staff tricolore de s'orienter vers davantage de possession.
À la 52e minute de jeu, quand Jonathan Danty a pris la place de Melvyn Jaminet, on a assisté à une nouvelle facette de l'association. Ntamack a cette fois retrouvé son poste d'ouvreur et Jalibert a glissé à l'arrière. « C'était prévu », a coupé court Fabien Galthié. Pour un rendu plus mitigé même si, là encore, les deux hommes ont permuté avec un Jalibert se proposant parfois en 10. Mais le Bordelais s'est surtout fendu d'une montée défensive hasardeuse, en bout de ligne, sur le second essai géorgien (64e).
À l'inverse, Ntamack, dont on avait évoqué la frustration après sa sortie prématurée face aux Argentins (54e), a répondu présent jusqu'au bout. Plus de ballons touchés, des percées, une deuxième passe décisive pour Penaud en fin de match ; forcément bon pour le moral dans l'optique du dernier test face à la Nouvelle-Zélande. La paire « Jalimack », toujours invaincue, y sera-t-elle reconduite ? « On va prendre le temps de réfléchir », a répondu froidement Fabien Galthié.
XV de France : le duo Jalibert-Ntamack continue de s'affirmer
L'association entre Matthieu Jalibert et Romain Ntamack a beaucoup mieux fonctionné face à la Géorgie. Les qualités de « NTK » ont notamment été beaucoup mieux exploitées.
La Paire Jalibert-Ntamack (à droite) a mieux fonctionné contre la Géorgie que contre l'Argentine. (A. Mounic/L'Équipe)
Maxime Raulin
Il a fallu patienter exactement 61 secondes pour assister, dimanche, à la première passe de Jalibert pour Ntamack alors qu'on avait attendu la quinzième minute face à l'Argentine (29-20). Surtout, contrairement au week-end dernier, c'est Gaël Fickou qui a été envoyé en percussion sur le premier temps de jeu, et non Ntamack, laissant le Toulousain debout et disponible pour l'action suivante. Conséquence : sur la bonne passe de Jalibert, « NTK » s'est retrouvé avec du temps et de l'espace, lui permettant de décaler parfaitement Damian Penaud sur son aile pour la première action dangereuse de la partie, sauvée sur le fil par Tabutsadze dans son en-but. En une minute, le duo « Jalimack » s'était déjà branché sur un tout autre débit qu'au Stade de France.
Derrière, il a certes fallu attendre la dix-huitième minute pour assister à la seconde passe entre les deux artistes. Mais au final, le duo s'est beaucoup plus et mieux trouvé. Au total : huit passes contre seulement deux face aux Pumas. En bonus, cette passe décisive de « NTK » sur l'essai de Jalibert (32e) suivie une belle accolade entre les deux hommes.
« L'association a mieux fonctionné en mettant notamment plus de vitesse sur les extérieurs », estime l'ancien ouvreur Jeff Dubois, ex-entraîneur adjoint en charge des arrières du quinze de France (2015-2017). Interrogé sur le sujet, Fabien Galthié n'a pas été très bavard. « Ç'a été mieux parce que les autres ont été mieux utilisés », a simplement précisé le sélectionneur de l'équipe de France. On pense à Gaël Fickou, envoyé en premier attaquant, mais aussi à l'ailier Damien Penaud, qui s'est beaucoup plus proposé.
Une autre facette du duo en seconde période avec Ntamack ouvreur et Jalibert arrière
« La défense des Géorgiens a été moins agressive, développe encore Dubois. Les Français avaient enfin la volonté de plus déplacer le ballon avec des trois-quarts qui ont pris un peu plus de profondeur. » L'option de ne pas utiliser Romain Ntamack sur le premier temps de jeu, contrairement à la semaine passée, a aussi pesé, comme l'a reconnu Gaël Fickou : « Évidemment que c'était un choix de m'envoyer fixer, défier la défense géorgienne en premier attaquant. C'est mieux que Romain reste sur ses appuis, apporte sa technique et ses qualités. Son jeu est fait de vitesse. Il vaut mieux qu'il reste debout. »
La paire « Jalimack » a aussi davantage permuté, comme sur un ballon de récupération (18e) ou un lancement de jeu dangereux après une touche (23e), preuve sans doute d'une meilleure communication entre les deux hommes. « Ils vont trouver des automatismes », a martelé Gaël Fickou. Seul petit bémol de l'après-midi bordelaise : le jeu au pied offensif très peu utilisé par les deux artilleurs alors que leur association offre de nombreuses possibilités. Mais qui s'explique aussi par la volonté du staff tricolore de s'orienter vers davantage de possession.
À la 52e minute de jeu, quand Jonathan Danty a pris la place de Melvyn Jaminet, on a assisté à une nouvelle facette de l'association. Ntamack a cette fois retrouvé son poste d'ouvreur et Jalibert a glissé à l'arrière. « C'était prévu », a coupé court Fabien Galthié. Pour un rendu plus mitigé même si, là encore, les deux hommes ont permuté avec un Jalibert se proposant parfois en 10. Mais le Bordelais s'est surtout fendu d'une montée défensive hasardeuse, en bout de ligne, sur le second essai géorgien (64e).
À l'inverse, Ntamack, dont on avait évoqué la frustration après sa sortie prématurée face aux Argentins (54e), a répondu présent jusqu'au bout. Plus de ballons touchés, des percées, une deuxième passe décisive pour Penaud en fin de match ; forcément bon pour le moral dans l'optique du dernier test face à la Nouvelle-Zélande. La paire « Jalimack », toujours invaincue, y sera-t-elle reconduite ? « On va prendre le temps de réfléchir », a répondu froidement Fabien Galthié.
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Re: XV de France (partie en cours)
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mdr
j'avais vu la photo...mais pas fait attention à la main droite de Jalibert.
j'avais vu la photo...mais pas fait attention à la main droite de Jalibert.
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Re: XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
Tops/Flops France-Géorgie : Mauvaka et Jalibert rayonnent, les Géorgiens trop indisciplinés
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/tops-flops-france-georgie-mauvaka-et-jalibert-rayonnent-les-georgiens-trop-indisciplines-20211114
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Re: XV de France (partie en cours)
XV de France: le président Macron a déjeuné et échangé avec les Bleus
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/tests-matchs/xv-de-france-le-president-macron-a-dejeune-et-echange-avec-les-bleus_AV-202111150275.html
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Re: XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
Qui est cette dame et que vient elle faire dans cette visite ?
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Re: XV de France (partie en cours)
Les pauvres… quel calvaire ce genre de mondanités… Jaja a l’air tout sage. Note que je pense que c’est plus interessant d’être à côté de Brigitte qui a l’air brillante et à l’écoute que du président qui a l’air d’avoir un ego au delà du surdimensionné… en même temps c’est pour ça qu’il est président … c’est pas très normal comme ambition
Après c’est sûrement aussi pour préserver certains ego que le plan de table a été ce qu’il était… les gros devaient être drôlement contents d’être épargnés !!!
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Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/les-discussions-se-poursuivent-pour-une-prolongation-d-urios-6950919.php
XV de France : « Si vous avez peur face aux Blacks, c’est foutu » prévient Christophe Lamaison
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Spectateur de la défaite des Blacks face à l’Irlande, l’ancien ouvreur international (37 sél.) estime que les Bleus devront oser la conservation
Christophe Lamaison avait la voix de ceux qui ont passé un bon week-end ce lundi matin. Parti à Dublin pour célébrer l’anniversaire de son fils, l’ancien ouvreur international (37 sélections) a assisté samedi à la saisissante victoire de l’Irlande sur la Nouvelle-Zélande (29-20). Une performance qui a fait basculer la capitale irlandaise dans l’euphorie. Grand artisan des victoires françaises sur les Blacks en 1999 (43-31), en demi-finale de la Coupe du monde, et en 2000 (42-33), lors du test match de Marseille, il a accepté de se projeter sur le défi qui sera réservé aux Bleus samedi.
« Tous ces joueurs sont bons. Mais il n’y a qu’une place en numéro 10 »
Parmi les failles que les Irlandais ont exposées chez les Blacks, lesquelles les Bleus peuvent-ils exploiter ?
Je ne suis pas coach (rire) ! Mais quand l’Irlande bat les Blacks, il y a forcément des choses à récupérer. Selon moi, ils ont été plus victimes de concours de circonstances que de failles dans le match en lui-même. Leur talonneur prend un carton jaune d’entrée de match (Ndlr, Taylor) - les Irlandais en profitent pour marquer rapidement sur une pénaltouche - et dans la foulée ils ont perdu Beauden Barrett (Ndlr, sur une commotion). Ces deux incidents ont semblé créer une espèce de doute dans les esprits néo-zélandais. Mentalement en plus, ils semblaient se dire qu’ils étaient capables de repasser devant au score.
Comment l’expliquez-vous ?
Ils n’ont pas réussi parce que les Irlandais ont eu une possession inimaginable (61 %-39 % de possession, 67 % - 33 % d’occupation). On a l’impression que dans le rugby moderne, le jeu est plutôt de s’en séparer par du jeu au pied offensif. Là, ça n’a pas été le cas. Ils ont porté le ballon, l’ont conservé, fait des passes et ils ont joué chez l’adversaire.
Vous en retirez quel enseignement ?
Il ne faut pas permettre aux Blacks d’imposer leur jeu. Je ne vais pas réinventer le rugby, mais il faut être fort sur les phases statiques et défensives. Et puis être concentré sur la conservation du ballon à travers les soutiens, les impacts.
La conquête tricolore n’a pas été souveraine contre l’Argentine et la Géorgie. Est-elle capable de priver les Néo-Zélandais de ballon ?
Fabien Galthié va le faire évoluer. C’est une question de philosophie : si l’équipe de France comprend qu’elle a tout intérêt à conserver le ballon et à imposer son jeu, il faut oser ! Si vous avez un peu peur, c’est foutu. S’ils décident à l’inverse de porter le ballon, je pense que ça peut-être intéressant. Les Blacks perdent rarement deux matchs d’affilée, ils vont arriver vexés à Paris. La semaine va être studieuse chez eux aussi. En termes de promesses, la semaine va être incroyable. Avec la jeunesse et le talent qu’il y a chez les Français, je pense que eux aussi ont de ce match une priorité. Ce match va lancer la Coupe du monde : c’est le match d’ouverture en 2023.
Les Néo-Zélandais vous ont fait quelle impression ?
Dès qu’ils ont le pied au plancher, les Blacks vont super vite, ils produisent un rugby léché. Mais ils n’ont pas eu beaucoup de ballons. Il y avait même parfois des moments de panique. Au niveau du 9 déjà (Ndlr, TJ Perenara), je verrais bien jouer Aaron Smith samedi prochain. Mais les Blacks vont se remettre la tête à l’endroit.
L’association Jalibert - Ntamack vous semble-t-elle pertinente pour ce match ?
Je tape en touche (rire) ? Blague à part, j’ai un peu de mal depuis le début. Tous ces joueurs sont bons. Mais il n’y a qu’une place en 10 ! Ntamack, j’ai envie de le voir en 10. Jalibert aussi, pas à l’arrière. Que tu mettes l’un ou l’autre en 10, c’est pareil. Sauf que le 9 (Ndlr, Antoine Dupont), il joue à Toulouse et Ntamack aussi. Donc si tu veux valoriser une charnière, autant mettre ceux qui jouent ensemble. Tu peux commencer avec Ntamack qui va poser le jeu, rassurer tout le monde. Et faire rentrer Matthieu Jalibert dans les 20 dernières minutes pour mettre le feu.
Vous avez disputé deux des plus fameux France - Nouvelle-Zélande (en 1999 et en 2000). Comment s’avance-t-on vers ces matchs ?
Le trouillomètre à zéro parce que tu sais que tu vas jouer les meilleurs du monde. Et c’est de la concentration : ça fait un mois que les mecs ont ce match dans la tête. Il ne faut pas avoir de regret. Il faut être focus sur la performance. Le vainqueur peut envoyer des messages. Que ce soit les Blacks ou les Français
XV de France : « Si vous avez peur face aux Blacks, c’est foutu » prévient Christophe Lamaison
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Spectateur de la défaite des Blacks face à l’Irlande, l’ancien ouvreur international (37 sél.) estime que les Bleus devront oser la conservation
Christophe Lamaison avait la voix de ceux qui ont passé un bon week-end ce lundi matin. Parti à Dublin pour célébrer l’anniversaire de son fils, l’ancien ouvreur international (37 sélections) a assisté samedi à la saisissante victoire de l’Irlande sur la Nouvelle-Zélande (29-20). Une performance qui a fait basculer la capitale irlandaise dans l’euphorie. Grand artisan des victoires françaises sur les Blacks en 1999 (43-31), en demi-finale de la Coupe du monde, et en 2000 (42-33), lors du test match de Marseille, il a accepté de se projeter sur le défi qui sera réservé aux Bleus samedi.
« Tous ces joueurs sont bons. Mais il n’y a qu’une place en numéro 10 »
Parmi les failles que les Irlandais ont exposées chez les Blacks, lesquelles les Bleus peuvent-ils exploiter ?
Je ne suis pas coach (rire) ! Mais quand l’Irlande bat les Blacks, il y a forcément des choses à récupérer. Selon moi, ils ont été plus victimes de concours de circonstances que de failles dans le match en lui-même. Leur talonneur prend un carton jaune d’entrée de match (Ndlr, Taylor) - les Irlandais en profitent pour marquer rapidement sur une pénaltouche - et dans la foulée ils ont perdu Beauden Barrett (Ndlr, sur une commotion). Ces deux incidents ont semblé créer une espèce de doute dans les esprits néo-zélandais. Mentalement en plus, ils semblaient se dire qu’ils étaient capables de repasser devant au score.
Comment l’expliquez-vous ?
Ils n’ont pas réussi parce que les Irlandais ont eu une possession inimaginable (61 %-39 % de possession, 67 % - 33 % d’occupation). On a l’impression que dans le rugby moderne, le jeu est plutôt de s’en séparer par du jeu au pied offensif. Là, ça n’a pas été le cas. Ils ont porté le ballon, l’ont conservé, fait des passes et ils ont joué chez l’adversaire.
Vous en retirez quel enseignement ?
Il ne faut pas permettre aux Blacks d’imposer leur jeu. Je ne vais pas réinventer le rugby, mais il faut être fort sur les phases statiques et défensives. Et puis être concentré sur la conservation du ballon à travers les soutiens, les impacts.
La conquête tricolore n’a pas été souveraine contre l’Argentine et la Géorgie. Est-elle capable de priver les Néo-Zélandais de ballon ?
Fabien Galthié va le faire évoluer. C’est une question de philosophie : si l’équipe de France comprend qu’elle a tout intérêt à conserver le ballon et à imposer son jeu, il faut oser ! Si vous avez un peu peur, c’est foutu. S’ils décident à l’inverse de porter le ballon, je pense que ça peut-être intéressant. Les Blacks perdent rarement deux matchs d’affilée, ils vont arriver vexés à Paris. La semaine va être studieuse chez eux aussi. En termes de promesses, la semaine va être incroyable. Avec la jeunesse et le talent qu’il y a chez les Français, je pense que eux aussi ont de ce match une priorité. Ce match va lancer la Coupe du monde : c’est le match d’ouverture en 2023.
Les Néo-Zélandais vous ont fait quelle impression ?
Dès qu’ils ont le pied au plancher, les Blacks vont super vite, ils produisent un rugby léché. Mais ils n’ont pas eu beaucoup de ballons. Il y avait même parfois des moments de panique. Au niveau du 9 déjà (Ndlr, TJ Perenara), je verrais bien jouer Aaron Smith samedi prochain. Mais les Blacks vont se remettre la tête à l’endroit.
L’association Jalibert - Ntamack vous semble-t-elle pertinente pour ce match ?
Je tape en touche (rire) ? Blague à part, j’ai un peu de mal depuis le début. Tous ces joueurs sont bons. Mais il n’y a qu’une place en 10 ! Ntamack, j’ai envie de le voir en 10. Jalibert aussi, pas à l’arrière. Que tu mettes l’un ou l’autre en 10, c’est pareil. Sauf que le 9 (Ndlr, Antoine Dupont), il joue à Toulouse et Ntamack aussi. Donc si tu veux valoriser une charnière, autant mettre ceux qui jouent ensemble. Tu peux commencer avec Ntamack qui va poser le jeu, rassurer tout le monde. Et faire rentrer Matthieu Jalibert dans les 20 dernières minutes pour mettre le feu.
Vous avez disputé deux des plus fameux France - Nouvelle-Zélande (en 1999 et en 2000). Comment s’avance-t-on vers ces matchs ?
Le trouillomètre à zéro parce que tu sais que tu vas jouer les meilleurs du monde. Et c’est de la concentration : ça fait un mois que les mecs ont ce match dans la tête. Il ne faut pas avoir de regret. Il faut être focus sur la performance. Le vainqueur peut envoyer des messages. Que ce soit les Blacks ou les Français
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Re: XV de France (partie en cours)
Je pense qu'il y a la place pour nos deux 10, on ne peut pas vraiment prétendre à une hiérarchie avec un numéro 1 et 2 au poste, il faut plutôt parler de 1bis. Ils peuvent se partager le poste, suivant les matchs, les équipes en face et les stratégies adoptées par le staff, il faut faire de cette richesse une force.
Lamaison : Tu peux commencer avec Ntamack qui va poser le jeu, rassurer tout le monde. Et faire rentrer Matthieu Jalibert dans les 20 dernières minutes pour mettre le feu.
Ça, c'est une stratégie possible, je l'ai souvent dit ici, ça peut faire mal, je laisserais juste plus que 20 minutes à Jaja...
Lamaison : Tu peux commencer avec Ntamack qui va poser le jeu, rassurer tout le monde. Et faire rentrer Matthieu Jalibert dans les 20 dernières minutes pour mettre le feu.
Ça, c'est une stratégie possible, je l'ai souvent dit ici, ça peut faire mal, je laisserais juste plus que 20 minutes à Jaja...
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Re: XV de France (partie en cours)
France-Nouvelle-Zélande - Lafond : "Face à ces Blacks catastrophiques, les Bleus peuvent espérer gagner"
https://video.rugbyrama.fr/rugby/test-match-1/2021/test-match-france-nouvelle-zelande-lafond-face-a-ces-blacks-catastrophiques-les-bleus-peuvent-esperer-gagner_vid1572945/video.shtml
Ouep, un léger trouble de la perception peut expliquer ces commentaires un peu extrêmes..., les Blacks auraient très bien pu gagner ce match, ça s'est passé à quelque centimètres en fin de match, malgré un match énorme des Irlandais.
https://video.rugbyrama.fr/rugby/test-match-1/2021/test-match-france-nouvelle-zelande-lafond-face-a-ces-blacks-catastrophiques-les-bleus-peuvent-esperer-gagner_vid1572945/video.shtml
Ouep, un léger trouble de la perception peut expliquer ces commentaires un peu extrêmes..., les Blacks auraient très bien pu gagner ce match, ça s'est passé à quelque centimètres en fin de match, malgré un match énorme des Irlandais.
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Dan-carter-romain-ntamack-va-se-bonifier-en-numero-12/1299020
Dan Carter : « Romain Ntamack va se bonifier en numéro 12 »
L'ouvreur star des doubles champions du monde en 2011 et 2015 analyse la complémentarité du duo Ntamack-Jalibert avant le match de samedi et revient sur la défaite des All Blacks en l'Irlande.
Karim Ben-Ismail
Lundi matin en France. La nuit est tombée en Nouvelle-Zélande, aux antipodes, à douze heures de décalage horaire. Dan Carter (39 ans) avait couché ses quatre garçons. Retraité depuis février, le Néo-Zélandais - qui collabore désormais avec l'UNICEF et l'université d'Oxford sur ses deux passions « l'art de la gagne » et « le leadership » - était souriant et enthousiaste à l'idée de parler du match qui se profile entre les Bleus et les All Blacks.
« La Nouvelle-Zélande a un choix d'ouvreur difficile entre Beauden Barrett et Richie Mo'unga. La France aussi avec Romain Ntamack et Matthieu Jalibert. Les 10, c'est les enfants à problèmes dans une équipe ?
(Il se marre.) Jamais ! C'est le poste le plus important en rugby. Ce problème de riche pose une question intéressante : comment jouer avec les deux meilleurs joueurs ? Je sens que Fabien (Galthié) souhaite les avoir tous les deux en même temps sur le terrain car Ntamack et Jalibert sont des joueurs de classe mondiale. Malheureusement pour l'équipe de France, ces derniers temps, il n'y a pas eu un numéro 12 qui a levé la main pour affirmer qu'il voulait être le premier centre des Bleus pour les cinq ou dix prochaines années. Du coup, Fabien essaie d'associer les deux en même temps pour voir s'ils parviennent à bâtir une entente commune.
Durant vos deux premières années chez les All Blacks vous portiez le numéro 12 avant de devenir le 10 incontournable...
Exact. J'étais associé à Carlos Spencer, à Andrew Mehrtens, Aaron Mauger ou Luke McAlister. C'était un défi stimulant. Aujourd'hui, les All Blacks sont confrontés au même challenge avec deux très bons joueurs tels que Beauden (Barrett) et Richie (Mo'unga). C'est le genre d'émulation qui tire une équipe vers le haut. En cas de blessure de l'un, comme c'est arrivé ce week-end à Beauden (en Irlande), tu as toujours un deuxième joueur à aligner. Avoir deux grands joueurs comme ça, c'est le genre de problèmes qui sont bons à avoir, je vous l'assure.
Quelle est la meilleure recette, les associer simultanément ou les faire jouer alternativement ?
Tout dépend des joueurs qui évoluent autour d'eux. Je vous parlais des milieux de terrain. La France cherche encore sa paire de centres. Nous, on a eu la chance d'avoir Ma'a Nonu et Conrad Smith (doubles champions du monde 2011 et 2015, respectivement 103 et 94 sélections) qui étaient très complémentaires. Si vous disposez d'une paire solide comme ça, vous pouvez encourager la rivalité entre Romain et Mathieu. Le plus en forme est titulaire et le second entre en jeu comme impact player. Mais vu que la France manque de profondeur d'effectif pour jouer centre, il est plutôt logique de les associer simultanément. La meilleure solution à long terme ? Seul le temps le dira. Ça va être très intéressant de voir la configuration de jeu des Bleus, samedi face aux All Blacks. On a essayé ça lors de la dernière Coupe du monde au Japon, avec Beauden titulaire en 15 et Richie en 10. Mais depuis, Jordie (Barrett) s'est vraiment imposé à l'arrière et du coup c'est comme s'il leur avait envoyé le message : "Les gars, à vous de vous battre pour le poste de 10." À eux de se bousculer à l'entraînement pour le plus grand bénéfice de l'équipe.
« La France est une équipe forte, en grand progrès. On est battables, on l'a vu face à l'Irlande »
Vous qui avez joué 12 durant vos deux premières années sous le maillot noir, comment un numéro 10 tel que Ntamack peut s'épanouir au centre ?
Le 12, c'est les yeux et les oreilles du 10. Du coup, quand je jouais ouvreur, je savais exactement ce que je voulais de mon premier centre. Et, à l'inverse, quand j'étais positionné au centre, je tenais à être le parfait numéro 12 pour mon 10. Je parlais, j'offrais des options, je cherchais en permanence des espaces. Je faisais mon possible pour aider l'équipe. Positionné en 12, Romain va se bonifier et énormément apprendre sur ce qu'il sera en droit de demander à son centre quand il sera de nouveau à l'ouverture. Jouer 12 m'a beaucoup fait progresser en 10. Par la suite, j'ai eu un rapport différent envers mes centres, j'étais en mesure de leur demander de m'éclairer sur certaines phases, qui plaque qui, où sont les espaces. On ne peut pas tout gérer seul, on a besoin de s'entourer. Et passer du temps dans les crampons d'un autre poste ça a du bon. On voit d'autres choses du jeu, on communique plus et mieux.
Les All Blacks aussi ont des soucis au centre : le forfait d'Anton Lienert-Brown c'est un coup dur en vue du match de samedi face à la France...
Oh oui, ce n'est pas top. Il va falloir trouver la bonne formule. L'association entre Anton Lienert-Brown et Jack Goodhue fonctionnait à merveille. David Havili a fait une bonne saison, Rieko Ioane, spécialiste à l'aile, se fait sa place au centre. On a un tas d'options possibles mais on n'a pas encore trouvé l'association la plus efficace et la plus régulière. À mes yeux, Ngani Laumape, qui a rejoint le Stade Français, est une énorme perte pour les All Blacks. Pour la Coupe du monde 2023, on aura besoin de joueurs qui ont beaucoup joué ensemble, avec des automatismes rodés.
« En France les émotions donnent énormément de puissance aux joueurs »
Samedi dernier à Dublin, les avants All Blacks ont été dominés physiquement par les Irlandais...
Je ne pense pas qu'ils aient été dominés physiquement. On a vu qu'on avait bien défendu. Mais les Irlandais ont su nous priver de ballons, ils ont été précis et cliniques en attaque. Bien meilleurs que nous. On aime se nourrir de ballons de contre-attaque, se nourrir des erreurs adverses. Mais on n'a pas touché le ballon pendant de longs moments. À mes yeux, les Irlandais ont livré leur meilleure performance depuis très longtemps. Les Français vont être attentifs à ça et vont se dire : "On ne peut pas que balancer des ballons hauts aux Blacks et se reposer sur notre défense." Les Bleus devront être très précis, ne pas faire d'erreurs, ne pas se faire pénaliser. Être extrêmement disciplinés. La France est une équipe forte, en grands progrès. On est battables, on l'a vu face à l'Irlande. Mais je sais que nos gars vont tirer énormément de leçons de la défaite à Dublin. Je sais aussi combien on déteste perdre chez les All Blacks. Nos gars seront ultra-motivés. Il y a un truc qu'on veut éviter à tout prix, c'est de perdre le dernier match de la saison parce qu'après tu pars en vacances un mois et tu ne veux pas passer ton temps à ruminer ça. Je peux vous dire que la motivation des All Blacks sera très élevée !
Vous connaissez la psychologie des Français qui aiment se mettre le feu émotionnellement. Les Néo-Zélandais fonctionnent différemment...
C'est vrai qu'en France les émotions donnent énormément de puissance aux joueurs. Grâce à ça, les Bleus se transcendent et sont parfois parvenus à nous battre. Nous, on a une approche différente, plus entre émotion et raison. On ne veut pas se laisser emporter par les sentiments, on veut avoir l'esprit clair pour être aptes à prendre les bonnes décisions au coeur de l'action. Les émotions, ça a du mal à tenir 80 minutes. On se concentre d'abord sur la discipline, pour éviter de concéder des pénalités. Les gars vont bosser dur sur ça cette semaine : esprit clair, visualisation des espaces. Chacun aura son petit carnet de notes avec sa liste de tâches. Ils vont faire en sorte de bien tout donner pour cet ultime test de l'année, ça va être fantastique. »
Un après-carrière déjà bien occupé
« J'ai entamé un processus pour définir ce à quoi allait ressembler mon avenir, ce qui va me motiver à me lever le matin pour le reste de ma vie. Ces dix-huit dernières années, j'étais guidé par l'envie d'être le meilleur joueur de rugby possible. Ce but m'habitait. Et puis, d'un coup, arrive le jour où cette envie n'est plus là. Mentalement, j'en ai fini avec le jeu. Je me suis demandé ce que j'aimais tant dans le rugby. Et j'ai réalisé deux choses : j'avais une obsession, gagner, et je me passionnais pour la problématique du leadership. J'en ai appris pas mal à ce sujet durant ma longue carrière au sein des All Blacks. J'ai parcouru un tas d'endroits du monde, tiré un tas d'enseignements. Voilà ma nouvelle passion : réfléchir à optimiser la capacité à diriger et sur l'art de gagner. J'ai envie d'inspirer les nouvelles générations, jeunes athlètes ou décideurs en devenir. J'encadre des étudiants de l'Université d'Oxford en Angleterre, les leaders de demain. J'adore ! Je bosse aussi avec l'UNICEF auprès des enfants défavorisés. Mais ce qui me prend le plus de temps c'est de m'occuper de mes quatre garçons. C'est bon de me retrouver avec eux parce qu'ils vivaient en Nouvelle Zélande alors que j'achevais ma carrière au Japon. Ça fait du bien de pouvoir être un père et de passer du temps avec eux. »
Dan Carter : « Romain Ntamack va se bonifier en numéro 12 »
L'ouvreur star des doubles champions du monde en 2011 et 2015 analyse la complémentarité du duo Ntamack-Jalibert avant le match de samedi et revient sur la défaite des All Blacks en l'Irlande.
Karim Ben-Ismail
Lundi matin en France. La nuit est tombée en Nouvelle-Zélande, aux antipodes, à douze heures de décalage horaire. Dan Carter (39 ans) avait couché ses quatre garçons. Retraité depuis février, le Néo-Zélandais - qui collabore désormais avec l'UNICEF et l'université d'Oxford sur ses deux passions « l'art de la gagne » et « le leadership » - était souriant et enthousiaste à l'idée de parler du match qui se profile entre les Bleus et les All Blacks.
« La Nouvelle-Zélande a un choix d'ouvreur difficile entre Beauden Barrett et Richie Mo'unga. La France aussi avec Romain Ntamack et Matthieu Jalibert. Les 10, c'est les enfants à problèmes dans une équipe ?
(Il se marre.) Jamais ! C'est le poste le plus important en rugby. Ce problème de riche pose une question intéressante : comment jouer avec les deux meilleurs joueurs ? Je sens que Fabien (Galthié) souhaite les avoir tous les deux en même temps sur le terrain car Ntamack et Jalibert sont des joueurs de classe mondiale. Malheureusement pour l'équipe de France, ces derniers temps, il n'y a pas eu un numéro 12 qui a levé la main pour affirmer qu'il voulait être le premier centre des Bleus pour les cinq ou dix prochaines années. Du coup, Fabien essaie d'associer les deux en même temps pour voir s'ils parviennent à bâtir une entente commune.
Durant vos deux premières années chez les All Blacks vous portiez le numéro 12 avant de devenir le 10 incontournable...
Exact. J'étais associé à Carlos Spencer, à Andrew Mehrtens, Aaron Mauger ou Luke McAlister. C'était un défi stimulant. Aujourd'hui, les All Blacks sont confrontés au même challenge avec deux très bons joueurs tels que Beauden (Barrett) et Richie (Mo'unga). C'est le genre d'émulation qui tire une équipe vers le haut. En cas de blessure de l'un, comme c'est arrivé ce week-end à Beauden (en Irlande), tu as toujours un deuxième joueur à aligner. Avoir deux grands joueurs comme ça, c'est le genre de problèmes qui sont bons à avoir, je vous l'assure.
Quelle est la meilleure recette, les associer simultanément ou les faire jouer alternativement ?
Tout dépend des joueurs qui évoluent autour d'eux. Je vous parlais des milieux de terrain. La France cherche encore sa paire de centres. Nous, on a eu la chance d'avoir Ma'a Nonu et Conrad Smith (doubles champions du monde 2011 et 2015, respectivement 103 et 94 sélections) qui étaient très complémentaires. Si vous disposez d'une paire solide comme ça, vous pouvez encourager la rivalité entre Romain et Mathieu. Le plus en forme est titulaire et le second entre en jeu comme impact player. Mais vu que la France manque de profondeur d'effectif pour jouer centre, il est plutôt logique de les associer simultanément. La meilleure solution à long terme ? Seul le temps le dira. Ça va être très intéressant de voir la configuration de jeu des Bleus, samedi face aux All Blacks. On a essayé ça lors de la dernière Coupe du monde au Japon, avec Beauden titulaire en 15 et Richie en 10. Mais depuis, Jordie (Barrett) s'est vraiment imposé à l'arrière et du coup c'est comme s'il leur avait envoyé le message : "Les gars, à vous de vous battre pour le poste de 10." À eux de se bousculer à l'entraînement pour le plus grand bénéfice de l'équipe.
« La France est une équipe forte, en grand progrès. On est battables, on l'a vu face à l'Irlande »
Vous qui avez joué 12 durant vos deux premières années sous le maillot noir, comment un numéro 10 tel que Ntamack peut s'épanouir au centre ?
Le 12, c'est les yeux et les oreilles du 10. Du coup, quand je jouais ouvreur, je savais exactement ce que je voulais de mon premier centre. Et, à l'inverse, quand j'étais positionné au centre, je tenais à être le parfait numéro 12 pour mon 10. Je parlais, j'offrais des options, je cherchais en permanence des espaces. Je faisais mon possible pour aider l'équipe. Positionné en 12, Romain va se bonifier et énormément apprendre sur ce qu'il sera en droit de demander à son centre quand il sera de nouveau à l'ouverture. Jouer 12 m'a beaucoup fait progresser en 10. Par la suite, j'ai eu un rapport différent envers mes centres, j'étais en mesure de leur demander de m'éclairer sur certaines phases, qui plaque qui, où sont les espaces. On ne peut pas tout gérer seul, on a besoin de s'entourer. Et passer du temps dans les crampons d'un autre poste ça a du bon. On voit d'autres choses du jeu, on communique plus et mieux.
Les All Blacks aussi ont des soucis au centre : le forfait d'Anton Lienert-Brown c'est un coup dur en vue du match de samedi face à la France...
Oh oui, ce n'est pas top. Il va falloir trouver la bonne formule. L'association entre Anton Lienert-Brown et Jack Goodhue fonctionnait à merveille. David Havili a fait une bonne saison, Rieko Ioane, spécialiste à l'aile, se fait sa place au centre. On a un tas d'options possibles mais on n'a pas encore trouvé l'association la plus efficace et la plus régulière. À mes yeux, Ngani Laumape, qui a rejoint le Stade Français, est une énorme perte pour les All Blacks. Pour la Coupe du monde 2023, on aura besoin de joueurs qui ont beaucoup joué ensemble, avec des automatismes rodés.
« En France les émotions donnent énormément de puissance aux joueurs »
Samedi dernier à Dublin, les avants All Blacks ont été dominés physiquement par les Irlandais...
Je ne pense pas qu'ils aient été dominés physiquement. On a vu qu'on avait bien défendu. Mais les Irlandais ont su nous priver de ballons, ils ont été précis et cliniques en attaque. Bien meilleurs que nous. On aime se nourrir de ballons de contre-attaque, se nourrir des erreurs adverses. Mais on n'a pas touché le ballon pendant de longs moments. À mes yeux, les Irlandais ont livré leur meilleure performance depuis très longtemps. Les Français vont être attentifs à ça et vont se dire : "On ne peut pas que balancer des ballons hauts aux Blacks et se reposer sur notre défense." Les Bleus devront être très précis, ne pas faire d'erreurs, ne pas se faire pénaliser. Être extrêmement disciplinés. La France est une équipe forte, en grands progrès. On est battables, on l'a vu face à l'Irlande. Mais je sais que nos gars vont tirer énormément de leçons de la défaite à Dublin. Je sais aussi combien on déteste perdre chez les All Blacks. Nos gars seront ultra-motivés. Il y a un truc qu'on veut éviter à tout prix, c'est de perdre le dernier match de la saison parce qu'après tu pars en vacances un mois et tu ne veux pas passer ton temps à ruminer ça. Je peux vous dire que la motivation des All Blacks sera très élevée !
Vous connaissez la psychologie des Français qui aiment se mettre le feu émotionnellement. Les Néo-Zélandais fonctionnent différemment...
C'est vrai qu'en France les émotions donnent énormément de puissance aux joueurs. Grâce à ça, les Bleus se transcendent et sont parfois parvenus à nous battre. Nous, on a une approche différente, plus entre émotion et raison. On ne veut pas se laisser emporter par les sentiments, on veut avoir l'esprit clair pour être aptes à prendre les bonnes décisions au coeur de l'action. Les émotions, ça a du mal à tenir 80 minutes. On se concentre d'abord sur la discipline, pour éviter de concéder des pénalités. Les gars vont bosser dur sur ça cette semaine : esprit clair, visualisation des espaces. Chacun aura son petit carnet de notes avec sa liste de tâches. Ils vont faire en sorte de bien tout donner pour cet ultime test de l'année, ça va être fantastique. »
Un après-carrière déjà bien occupé
« J'ai entamé un processus pour définir ce à quoi allait ressembler mon avenir, ce qui va me motiver à me lever le matin pour le reste de ma vie. Ces dix-huit dernières années, j'étais guidé par l'envie d'être le meilleur joueur de rugby possible. Ce but m'habitait. Et puis, d'un coup, arrive le jour où cette envie n'est plus là. Mentalement, j'en ai fini avec le jeu. Je me suis demandé ce que j'aimais tant dans le rugby. Et j'ai réalisé deux choses : j'avais une obsession, gagner, et je me passionnais pour la problématique du leadership. J'en ai appris pas mal à ce sujet durant ma longue carrière au sein des All Blacks. J'ai parcouru un tas d'endroits du monde, tiré un tas d'enseignements. Voilà ma nouvelle passion : réfléchir à optimiser la capacité à diriger et sur l'art de gagner. J'ai envie d'inspirer les nouvelles générations, jeunes athlètes ou décideurs en devenir. J'encadre des étudiants de l'Université d'Oxford en Angleterre, les leaders de demain. J'adore ! Je bosse aussi avec l'UNICEF auprès des enfants défavorisés. Mais ce qui me prend le plus de temps c'est de m'occuper de mes quatre garçons. C'est bon de me retrouver avec eux parce qu'ils vivaient en Nouvelle Zélande alors que j'achevais ma carrière au Japon. Ça fait du bien de pouvoir être un père et de passer du temps avec eux. »
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Re: XV de France (partie en cours)
Dupont roi d'une cérémonie quatre étoiles des Oscars Midi Olympique
https://www.rugbyrama.fr/rugby/oscars-midol-2018/2018-2019/oscars-midol-antoine-dupont-roi-d-une-ceremonie-quatre-etoiles-des-oscars-midi-olympique_sto8628401/story.shtml
https://www.rugbyrama.fr/rugby/oscars-midol-2018/2018-2019/oscars-midol-antoine-dupont-roi-d-une-ceremonie-quatre-etoiles-des-oscars-midi-olympique_sto8628401/story.shtml
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