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Tournoi des 6 Nations 2023
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Scalp a écrit:nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:Melvyn Jaminet ne figure pas sur la feuille de match contre l'Italie
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Melvyn-jaminet-ne-figure-pas-sur-la-feuille-de-match-contre-l-italie/1378445
Pour moi il a perdu sa place, seul un défaite + une contre perf pourrait lui permettre de revenir
On revient à la logique, Ramos est mille fois plus expérimenté et complet que Jaminet...
tu as raison et il est capable de jouer les transitions en prenant la place du 10 sur certaine phase pour que NTK se décale en 12
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:Melvyn Jaminet ne figure pas sur la feuille de match contre l'Italie
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Melvyn-jaminet-ne-figure-pas-sur-la-feuille-de-match-contre-l-italie/1378445
Pour moi il a perdu sa place, seul un défaite + une contre perf pourrait lui permettre de revenir
On revient à la logique, Ramos est mille fois plus expérimenté et complet que Jaminet...
tu as raison et il est capable de jouer les transitions en prenant la place du 10 sur certaine phase pour que NTK se décale en 12
Ouep, c'est bon pour NTK d'avoir tonton Ramos pas loin de lui
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
meme tonton Dupont peut aider.Scalp a écrit:nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:Melvyn Jaminet ne figure pas sur la feuille de match contre l'Italie
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Melvyn-jaminet-ne-figure-pas-sur-la-feuille-de-match-contre-l-italie/1378445
Pour moi il a perdu sa place, seul un défaite + une contre perf pourrait lui permettre de revenir
On revient à la logique, Ramos est mille fois plus expérimenté et complet que Jaminet...
tu as raison et il est capable de jouer les transitions en prenant la place du 10 sur certaine phase pour que NTK se décale en 12
Ouep, c'est bon pour NTK d'avoir tonton Ramos pas loin de lui
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:Melvyn Jaminet ne figure pas sur la feuille de match contre l'Italie
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Melvyn-jaminet-ne-figure-pas-sur-la-feuille-de-match-contre-l-italie/1378445
Pour moi il a perdu sa place, seul un défaite + une contre perf pourrait lui permettre de revenir
On revient à la logique, Ramos est mille fois plus expérimenté et complet que Jaminet...
tu as raison et il est capable de jouer les transitions en prenant la place du 10 sur certaine phase pour que NTK se décale en 12
ouais enfin, ça veut dire que si Ramos se pète, c'est Jaja qui s'y colle...
On en arrive donc là où le staff voulait en arriver: faire jouer Jalibert en 15. Macalou jouera à l'aile au cas où et le demi-Dieu gardera sa place en 10... affligeant !
Et avec une stratégie à 2 arrières remplaçants, je sais déjà de quelle manière on va jouer...
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
fracture du péroné pour gabin villere. il doit se faire opérer et ne reviendra qu'en avril
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Dr. Gregory Bouse a écrit:nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:nadoloubb a écrit:Scalp a écrit:Melvyn Jaminet ne figure pas sur la feuille de match contre l'Italie
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Melvyn-jaminet-ne-figure-pas-sur-la-feuille-de-match-contre-l-italie/1378445
Pour moi il a perdu sa place, seul un défaite + une contre perf pourrait lui permettre de revenir
On revient à la logique, Ramos est mille fois plus expérimenté et complet que Jaminet...
tu as raison et il est capable de jouer les transitions en prenant la place du 10 sur certaine phase pour que NTK se décale en 12
ouais enfin, ça veut dire que si Ramos se pète, c'est Jaja qui s'y colle...
On en arrive donc là où le staff voulait en arriver: faire jouer Jalibert en 15. Macalou jouera à l'aile au cas où et le demi-Dieu gardera sa place en 10... affligeant !
Et avec une stratégie à 2 arrières remplaçants, je sais déjà de quelle manière on va jouer...
Comme en novembre jaja va rentrer à la 60 iem pour remplacer ntk. Bien sûr si il y a des blessés ça va tout changer mais comme partout
nadoloubb- Quentin MARTIntino
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
XV de France - Karim Ghezal : "Il faut qu’on aille chercher cette quatorzième victoire d’affilée"
https://www.rugbyrama.fr/2023/02/03/xv-de-france-karim-ghezal-il-faut-quon-aille-chercher-cette-quatorzieme-victoire-daffilee-10970575.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/02/03/xv-de-france-karim-ghezal-il-faut-quon-aille-chercher-cette-quatorzieme-victoire-daffilee-10970575.php
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Entretien-avec-ange-capuozzo-faites-confiance-aux-italiens/1378236
Entretien avec Ange Capuozzo : « Faites confiance aux Italiens ! »
L'arrière français du Stade Toulousain sera présent ce dimanche au Stadio Olimpico de Rome face aux Bleus, prêt à faire tomber les coéquipiers d'Antoine Dupont. On l'a rencontré à Vérone, plus « vero italiano » que jamais.
Bruno Garay
Ce dimanche, sur le coup de 18 heures au Stadio Olimpico, l'Italie repartira-t-elle lestée d'une douzième humiliation consécutive dans le Tournoi des Six Nations face à la France ? Ou bien accrochera-t-elle un deuxième succès de prestige d'affilée après la victoire historique contre l'Australie en novembre (28-27), sans oublier l'exploit réalisé au pays de Galles lors du Tournoi 2022 (21-22) ? Au sein de la Nazionale, beaucoup croient en leur destinée, au premier chef Ange Capuozzo, le Français qui a le nom le plus italien du Top 14. Avec des grands-parents napolitains, Ange, qu'on appelle « Angelo » une fois les Alpes passées, a bien fait de proposer ses services à la Squadra. Depuis la première de ses sept sélections, les tifosi voient en ce jeune homme de 23 ans, désigné révélation de l'année 2022 par World Rugby, leur nouvel ambassadeur.
On compte sur lui pour endiguer les relances des coéquipiers de Thomas Ramos, son pote du Stade Toulousain qui lui fera probablement face à Rome. En se quittant pour leur stage respectif de préparation, Ange Capuozzo avait glissé à Ramos qu'il le trouvait peut-être « un peu trop détendu ». « D'une certaine façon, je pense que je lui ai rendu service en lui conseillant de nous prendre au sérieux, nous a dit l'arrière toulousain au Payanini Center de Vérone, où la Nazionale a pris ses quartiers d'hiver. « Ce match sera le premier du Tournoi des Six Nations après notre épopée de novembre. Nous n'avons rien à perdre contre les tenants du titre. Il y aura la grande foule. Alors, pourquoi pas ? »
Est-ce que vous vous souvenez de cette équipe d'Italie qui repartait quasiment avec 40 points à chaque match du Tournoi des années 2010 ?
Bien sûr. Paradoxalement, l'Italie s'appuyait sur des joueurs incroyables au cours de cette période. On avait un pack impressionnant avec Castrogiovanni, Lo Cicero, Festucia et j'en passe. Ce moment a été terrible au niveau des résultats, mais les Bergamasco, Parisse, ils pouvaient aussi faire basculer les matches ! On a battu les Français à Rome en 2013 (23-18). J'étais tellement fan de l'Italie que, vers l'âge de 10 ans, j'ai reproduit leur maillot sur un t-shirt blanc avec le célèbre logo Cariparma dessus.
« Je veux qu'on fasse lever les gens sur des actions extraordinaires, quitte à perdre à la fin »
Ange Capuozzo
Depuis cette époque, certains soutiennent que l'Italie usurpe sa place dans le Tournoi...
Nous étions dans une mauvaise passe dans le Tournoi, mais c'est l'une des compétitions les plus relevées au monde. Tu affrontes cinq des équipes du top 10 planétaire. Face à des formations dites inférieures, nous avons toujours honoré notre statut, avec des victoires contre l'Uruguay, la Roumanie, le Portugal. On a certes fait un faux pas en Géorgie en juillet (défaite 28-19), mais, pour le reste, on a assuré. C'est important de le signaler.
Cette Italie récente, qui a signé une série de performances intéressantes en 2022 dont vous avez été souvent l'artisan, que faut-il en penser ?
Elle est sur une pente ascendante. Contre la France, on sait que ce sera pratiquement infaisable. L'objectif sera de confirmer notre jeu. J'ai envie de voir une Italie séduisante. Je veux qu'on fasse lever les gens sur des actions extraordinaires, quitte à perdre parce qu'on sera tombés sur plus forts.
Quel est l'état d'esprit actuel de la Nazionale ?
En arrivant dans cette équipe, je m'attendais à entrer dans un groupe amorphe mentalement en raison des résultats passés. Finalement, nous avons un groupe resserré avec des joueurs neufs et libérés de la pression de la défaite. Il s'en dégage une sorte d'insouciance. Un cercle vertueux s'est progressivement mis en place en Italie. Nous n'avons plus peur de gagner chez les jeunes, chez les grands, en clubs. C'est important d'avoir ce mantra positif autour de nous et qui nous emporte.
Y a-t-il des joueurs qui vous impressionnent dans l'équipe, et si oui pour quelles raisons ?
Au poste de pilier gauche, Danilo Fischetti (London Irish) est une référence européenne. J'aime dire que l'essai contre le pays de Galles dans le dernier Tournoi, qui nous fait gagner le match à la dernière seconde (inscrit par l'ailier Padovani après une relance exceptionnelle de Capuozzo), c'est grâce à des mecs comme Fischetti. Nos avants ont tenu tête aux Gallois pendant quatre-vingts minutes. Notre capitaine Michele Lamaro n'en est qu'à sa deuxième année avec l'équipe d'Italie ; pourtant, il a un charisme et un sang-froid de dingue. Quand tu le vois se démener sur le terrain, tu as envie de l'imiter.
Comment en êtes-vous arrivé à jouer pour l'Italie, vous le Français né il y a vingt-trois ans à la clinique des Cèdres, à Grenoble ?
En 2018, j'ai participé à un match amical contre les Espoirs italiens alors que j'évoluais au FC Grenoble. Hasard de fou : je ne connais personne en Italie et je suis alors sur ma dernière année de sélection possible en moins de 20 ans en France. Avec mes parents, on avait évoqué la possibilité de rencontrer le staff italien si le match tournait à mon avantage.
Ce fut le cas ?
Oui, donc on y est allés juste après la rencontre. Je leur raconte mon ascendance. Je leur dis que je suis disponible s'ils ont besoin de moi. Ils adorent notre démarche. Finalement, je n'ai pas de sélection en jeunes aux Six Nations, mais, dix jours avant le début de la Coupe du monde des moins de 20 ans je reçois un mail : l'Italie me propose de les rejoindre ! De là, tout s'enchaîne : bonne Coupe du monde au poste de numéro 15, entrée au centre de formation de Grenoble, première feuille de match en pro au FCG.
« J'ai dû chanter en direct pour le "Stade 2" italien. Ils voulaient tester ma culture italienne »
Ange Capuozzo
Avec vos sept sélections, vous sentez-vous adoubé au sein du groupe ou êtes-vous encore « le Français » de la sélection ?
Je me sens italien à fond. Mais ce n'est pas forcément simple. Chaque jour, je perfectionne mon italien pour m'exprimer le mieux possible. Je ne peux toujours pas tenir une discussion au second degré. Je suis un peu largué sur l'humour. Par exemple, les joueurs me demandent de faire quelque chose et je vais vraiment le faire, sauf qu'ils me disent : « Mais t'es con ou quoi ? Fallait pas le faire. » C'est là où ça devient vraiment drôle.
Le déficit de popularité des rugbymen dans leur propre pays, au contraire de celle des footballeurs, c'est encore une réalité en Italie ?
Ça n'a pas changé. C'est pour cela que j'ai hâte de voir ce Stade Olympique (ce dimanche, à 16 heures). J'ai hâte de voir ce qu'on a provoqué chez les gens. On n'oublie pas que le public viendra nous voir parce qu'on a des résultats et des performances.
Pour la presse italienne, vous êtes passé du statut de gnappo francese (le petit Français) à « petit génie » tout court. Il y a de l'amélioration ?
(Il sourit.) L'année dernière, j'ai eu la chance d'être pas mal médiatisé dans des journaux sportifs comme la Gazzetta (dello sport), Il Corriere dello sport, ou des généralistes comme Il Messaggero. Je me suis aussi retrouvé à chanter O Surdato nnammurato (« Le soldat amoureux ») de Massimo Ranieri, l'hymne des supporters napolitains, en direct sur l'équivalent du Stade 2 italien. Ils voulaient tester ma culture italienne.
Vous ne regrettez pas d'avoir proposé vos services à l'Italie...
Pas une seconde. En France, je suis toujours passé à travers les mailles du filet des sélections. Je n'ai jamais été véritablement dans les papiers. Malgré tout, je continuais à jouer pour Grenoble, où j'étais un joueur important chez les jeunes même si je n'arrivais pas à passer un cap, notamment physique. À 14 ans, quand on me demandait de faire 60 pompes, ce genre de truc bête et méchant, j'en étais incapable. Être plus chétif que les autres, ne pas faire ma puberté en même temps que les autres, se répercutait sur mon rugby.
Que faisiez-vous pour raccrocher les wagons ?
Je me suis toujours intéressé au développement personnel. Vers 18 ans, j'ai mis en place un tableau de visualisation positive, c'est comme ça que ça s'appelle. L'idée est de dresser une liste de choses qui vous font rêver mais qui sont parfaitement irréalisables. J'avais mis : participer à une Coupe du monde, jouer en pro avec Grenoble alors que j'avais du mal à intégrer les Espoirs, avoir ma maison... Des trucs liés à l'argent, aussi. Deux ans plus tard, je me suis surpris à en avoir réalisé au moins la moitié. Je suis sorti de cette période relativement apaisé, avec la sensation d'avoir fait ce qu'il fallait mentalement. D'avoir été sérieux, aussi, au niveau du travail physique.
Quel autre métier auriez-vous pu exercer ?
Petit, je voulais être historien. Je possédais des livres sur toutes les batailles depuis l'Antiquité. À 13 ans, je peignais des personnages de maquettes de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Je me faisais des exposés sur la guerre du Vietnam. Il faut dire que mes soeurs et moi avons été privés de télé à la maison quand j'avais de 5 à 12 ans, ça a favorisé notre créativité. Un jour, alors qu'on regardait des dessins animés, on n'a pas répondu à notre père qui nous disait bonjour. Du coup, il a viré la télé ! Plus de poste pendant sept ans. ça a probablement attisé mon imagination et m'a poussé à ouvrir plus de livres que mes copains.
Jusqu'où avez-vous mené vos études ?
J'ai un bac ES mais je n'ai pas fait grand-chose après. (Rire.) À Grenoble, j'ai passé mon BPJEPS, un diplôme léger qui permet d'être salarié d'une association sportive de rugby et de gérer des enfants. Moi, je peux encadrer jusqu'aux minimes. Au FCG, j'étais référent chez les moins de 8 ans. J'adorais ça. Je faisais mes petits entraînements. J'accompagnais les enfants en tournoi. Leurs parents m'envoient toujours des textos sympathiques après mes matches.
Quelques mots sur la gastronomie italienne pour finir ? Elle est définitivement la meilleure du monde ?
Où que vous mangiez en Italie, que ce soit dans une cantine, un snack, un restaurant, ce sera toujours délicieux. Ce qui est également vrai en France... mais pas partout. À Toulouse, je suis trop fier de ma chérie. Elle a confectionné des boulettes de veau avec la lasagne. Mais pas la lasagne avec la bolognaise. Juste avec de la mozzarella, de la ricotta, du basilic et de la sauce tomate. Sans béchamel, bien sûr.
Il paraît qu'on mangeait fort bien dans le restaurant de vos parents...
Mon père tenait ce coup de main de ses parents napolitains, venus à Grenoble après la Seconde Guerre mondiale dans le quartier de Saint-Laurent. Avec ma mère, ils ont tenu un bar-restaurant, L'Auberge Napolitaine, renommé pour ses spécialités du sud : aubergines au vinaigre, panzerotti (chaussons de pâte à pizza spécialité des Pouilles), lasagnes sans béchamel. Enfant, je priais pour qu'il y ait des restes.
Entretien avec Ange Capuozzo : « Faites confiance aux Italiens ! »
L'arrière français du Stade Toulousain sera présent ce dimanche au Stadio Olimpico de Rome face aux Bleus, prêt à faire tomber les coéquipiers d'Antoine Dupont. On l'a rencontré à Vérone, plus « vero italiano » que jamais.
Bruno Garay
Ce dimanche, sur le coup de 18 heures au Stadio Olimpico, l'Italie repartira-t-elle lestée d'une douzième humiliation consécutive dans le Tournoi des Six Nations face à la France ? Ou bien accrochera-t-elle un deuxième succès de prestige d'affilée après la victoire historique contre l'Australie en novembre (28-27), sans oublier l'exploit réalisé au pays de Galles lors du Tournoi 2022 (21-22) ? Au sein de la Nazionale, beaucoup croient en leur destinée, au premier chef Ange Capuozzo, le Français qui a le nom le plus italien du Top 14. Avec des grands-parents napolitains, Ange, qu'on appelle « Angelo » une fois les Alpes passées, a bien fait de proposer ses services à la Squadra. Depuis la première de ses sept sélections, les tifosi voient en ce jeune homme de 23 ans, désigné révélation de l'année 2022 par World Rugby, leur nouvel ambassadeur.
On compte sur lui pour endiguer les relances des coéquipiers de Thomas Ramos, son pote du Stade Toulousain qui lui fera probablement face à Rome. En se quittant pour leur stage respectif de préparation, Ange Capuozzo avait glissé à Ramos qu'il le trouvait peut-être « un peu trop détendu ». « D'une certaine façon, je pense que je lui ai rendu service en lui conseillant de nous prendre au sérieux, nous a dit l'arrière toulousain au Payanini Center de Vérone, où la Nazionale a pris ses quartiers d'hiver. « Ce match sera le premier du Tournoi des Six Nations après notre épopée de novembre. Nous n'avons rien à perdre contre les tenants du titre. Il y aura la grande foule. Alors, pourquoi pas ? »
Est-ce que vous vous souvenez de cette équipe d'Italie qui repartait quasiment avec 40 points à chaque match du Tournoi des années 2010 ?
Bien sûr. Paradoxalement, l'Italie s'appuyait sur des joueurs incroyables au cours de cette période. On avait un pack impressionnant avec Castrogiovanni, Lo Cicero, Festucia et j'en passe. Ce moment a été terrible au niveau des résultats, mais les Bergamasco, Parisse, ils pouvaient aussi faire basculer les matches ! On a battu les Français à Rome en 2013 (23-18). J'étais tellement fan de l'Italie que, vers l'âge de 10 ans, j'ai reproduit leur maillot sur un t-shirt blanc avec le célèbre logo Cariparma dessus.
« Je veux qu'on fasse lever les gens sur des actions extraordinaires, quitte à perdre à la fin »
Ange Capuozzo
Depuis cette époque, certains soutiennent que l'Italie usurpe sa place dans le Tournoi...
Nous étions dans une mauvaise passe dans le Tournoi, mais c'est l'une des compétitions les plus relevées au monde. Tu affrontes cinq des équipes du top 10 planétaire. Face à des formations dites inférieures, nous avons toujours honoré notre statut, avec des victoires contre l'Uruguay, la Roumanie, le Portugal. On a certes fait un faux pas en Géorgie en juillet (défaite 28-19), mais, pour le reste, on a assuré. C'est important de le signaler.
Cette Italie récente, qui a signé une série de performances intéressantes en 2022 dont vous avez été souvent l'artisan, que faut-il en penser ?
Elle est sur une pente ascendante. Contre la France, on sait que ce sera pratiquement infaisable. L'objectif sera de confirmer notre jeu. J'ai envie de voir une Italie séduisante. Je veux qu'on fasse lever les gens sur des actions extraordinaires, quitte à perdre parce qu'on sera tombés sur plus forts.
Quel est l'état d'esprit actuel de la Nazionale ?
En arrivant dans cette équipe, je m'attendais à entrer dans un groupe amorphe mentalement en raison des résultats passés. Finalement, nous avons un groupe resserré avec des joueurs neufs et libérés de la pression de la défaite. Il s'en dégage une sorte d'insouciance. Un cercle vertueux s'est progressivement mis en place en Italie. Nous n'avons plus peur de gagner chez les jeunes, chez les grands, en clubs. C'est important d'avoir ce mantra positif autour de nous et qui nous emporte.
Y a-t-il des joueurs qui vous impressionnent dans l'équipe, et si oui pour quelles raisons ?
Au poste de pilier gauche, Danilo Fischetti (London Irish) est une référence européenne. J'aime dire que l'essai contre le pays de Galles dans le dernier Tournoi, qui nous fait gagner le match à la dernière seconde (inscrit par l'ailier Padovani après une relance exceptionnelle de Capuozzo), c'est grâce à des mecs comme Fischetti. Nos avants ont tenu tête aux Gallois pendant quatre-vingts minutes. Notre capitaine Michele Lamaro n'en est qu'à sa deuxième année avec l'équipe d'Italie ; pourtant, il a un charisme et un sang-froid de dingue. Quand tu le vois se démener sur le terrain, tu as envie de l'imiter.
Comment en êtes-vous arrivé à jouer pour l'Italie, vous le Français né il y a vingt-trois ans à la clinique des Cèdres, à Grenoble ?
En 2018, j'ai participé à un match amical contre les Espoirs italiens alors que j'évoluais au FC Grenoble. Hasard de fou : je ne connais personne en Italie et je suis alors sur ma dernière année de sélection possible en moins de 20 ans en France. Avec mes parents, on avait évoqué la possibilité de rencontrer le staff italien si le match tournait à mon avantage.
Ce fut le cas ?
Oui, donc on y est allés juste après la rencontre. Je leur raconte mon ascendance. Je leur dis que je suis disponible s'ils ont besoin de moi. Ils adorent notre démarche. Finalement, je n'ai pas de sélection en jeunes aux Six Nations, mais, dix jours avant le début de la Coupe du monde des moins de 20 ans je reçois un mail : l'Italie me propose de les rejoindre ! De là, tout s'enchaîne : bonne Coupe du monde au poste de numéro 15, entrée au centre de formation de Grenoble, première feuille de match en pro au FCG.
« J'ai dû chanter en direct pour le "Stade 2" italien. Ils voulaient tester ma culture italienne »
Ange Capuozzo
Avec vos sept sélections, vous sentez-vous adoubé au sein du groupe ou êtes-vous encore « le Français » de la sélection ?
Je me sens italien à fond. Mais ce n'est pas forcément simple. Chaque jour, je perfectionne mon italien pour m'exprimer le mieux possible. Je ne peux toujours pas tenir une discussion au second degré. Je suis un peu largué sur l'humour. Par exemple, les joueurs me demandent de faire quelque chose et je vais vraiment le faire, sauf qu'ils me disent : « Mais t'es con ou quoi ? Fallait pas le faire. » C'est là où ça devient vraiment drôle.
Le déficit de popularité des rugbymen dans leur propre pays, au contraire de celle des footballeurs, c'est encore une réalité en Italie ?
Ça n'a pas changé. C'est pour cela que j'ai hâte de voir ce Stade Olympique (ce dimanche, à 16 heures). J'ai hâte de voir ce qu'on a provoqué chez les gens. On n'oublie pas que le public viendra nous voir parce qu'on a des résultats et des performances.
Pour la presse italienne, vous êtes passé du statut de gnappo francese (le petit Français) à « petit génie » tout court. Il y a de l'amélioration ?
(Il sourit.) L'année dernière, j'ai eu la chance d'être pas mal médiatisé dans des journaux sportifs comme la Gazzetta (dello sport), Il Corriere dello sport, ou des généralistes comme Il Messaggero. Je me suis aussi retrouvé à chanter O Surdato nnammurato (« Le soldat amoureux ») de Massimo Ranieri, l'hymne des supporters napolitains, en direct sur l'équivalent du Stade 2 italien. Ils voulaient tester ma culture italienne.
Vous ne regrettez pas d'avoir proposé vos services à l'Italie...
Pas une seconde. En France, je suis toujours passé à travers les mailles du filet des sélections. Je n'ai jamais été véritablement dans les papiers. Malgré tout, je continuais à jouer pour Grenoble, où j'étais un joueur important chez les jeunes même si je n'arrivais pas à passer un cap, notamment physique. À 14 ans, quand on me demandait de faire 60 pompes, ce genre de truc bête et méchant, j'en étais incapable. Être plus chétif que les autres, ne pas faire ma puberté en même temps que les autres, se répercutait sur mon rugby.
Que faisiez-vous pour raccrocher les wagons ?
Je me suis toujours intéressé au développement personnel. Vers 18 ans, j'ai mis en place un tableau de visualisation positive, c'est comme ça que ça s'appelle. L'idée est de dresser une liste de choses qui vous font rêver mais qui sont parfaitement irréalisables. J'avais mis : participer à une Coupe du monde, jouer en pro avec Grenoble alors que j'avais du mal à intégrer les Espoirs, avoir ma maison... Des trucs liés à l'argent, aussi. Deux ans plus tard, je me suis surpris à en avoir réalisé au moins la moitié. Je suis sorti de cette période relativement apaisé, avec la sensation d'avoir fait ce qu'il fallait mentalement. D'avoir été sérieux, aussi, au niveau du travail physique.
Quel autre métier auriez-vous pu exercer ?
Petit, je voulais être historien. Je possédais des livres sur toutes les batailles depuis l'Antiquité. À 13 ans, je peignais des personnages de maquettes de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Je me faisais des exposés sur la guerre du Vietnam. Il faut dire que mes soeurs et moi avons été privés de télé à la maison quand j'avais de 5 à 12 ans, ça a favorisé notre créativité. Un jour, alors qu'on regardait des dessins animés, on n'a pas répondu à notre père qui nous disait bonjour. Du coup, il a viré la télé ! Plus de poste pendant sept ans. ça a probablement attisé mon imagination et m'a poussé à ouvrir plus de livres que mes copains.
Jusqu'où avez-vous mené vos études ?
J'ai un bac ES mais je n'ai pas fait grand-chose après. (Rire.) À Grenoble, j'ai passé mon BPJEPS, un diplôme léger qui permet d'être salarié d'une association sportive de rugby et de gérer des enfants. Moi, je peux encadrer jusqu'aux minimes. Au FCG, j'étais référent chez les moins de 8 ans. J'adorais ça. Je faisais mes petits entraînements. J'accompagnais les enfants en tournoi. Leurs parents m'envoient toujours des textos sympathiques après mes matches.
Quelques mots sur la gastronomie italienne pour finir ? Elle est définitivement la meilleure du monde ?
Où que vous mangiez en Italie, que ce soit dans une cantine, un snack, un restaurant, ce sera toujours délicieux. Ce qui est également vrai en France... mais pas partout. À Toulouse, je suis trop fier de ma chérie. Elle a confectionné des boulettes de veau avec la lasagne. Mais pas la lasagne avec la bolognaise. Juste avec de la mozzarella, de la ricotta, du basilic et de la sauce tomate. Sans béchamel, bien sûr.
Il paraît qu'on mangeait fort bien dans le restaurant de vos parents...
Mon père tenait ce coup de main de ses parents napolitains, venus à Grenoble après la Seconde Guerre mondiale dans le quartier de Saint-Laurent. Avec ma mère, ils ont tenu un bar-restaurant, L'Auberge Napolitaine, renommé pour ses spécialités du sud : aubergines au vinaigre, panzerotti (chaussons de pâte à pizza spécialité des Pouilles), lasagnes sans béchamel. Enfant, je priais pour qu'il y ait des restes.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
XV de France: fracture du péroné pour Villière
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14/xv-de-france-fracture-du-perone-pour-villiere_AV-202302020760.html
Bien joué !
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Fabien-galthie-la-vie-sans-bernard-laporte-ex-president-de-la-federation/1378509
Fabien Galthié, la vie sans Bernard Laporte, ex-président de la Fédération
Le sélectionneur de l'équipe de France doit désormais apprendre à fonctionner sans l'homme qui l'a nommé, démissionnaire de son poste de président de la FFR. Une tâche qu'il surmonte à ce jour avec flegme.
Laurent Campistron (avec J.F. P et M. R.)
À Capbreton (Landes), vendredi, où l'équipe de France prépare son match d'ouverture du Tournoi face à l'Italie, dimanche, Bernard Laporte a passé du temps avec l'équipe de France. Et c'est bien l'une des premières fois que son nom circulait au sein de la sélection. Faut dire que le sort de l'ex-patron de la Fédé, condamné le 13 décembre dernier pour corruption, trafic d'influence ou prise illégale d'intérêts (il a fait appel), et démissionnaire de son poste de président de la FFR la semaine passée, après le « non » des clubs majoritairement adressé par référendum à Patrick Buisson, le candidat qu'il avait proposé comme président délégué, est quasiment tabou. Son cas agite le monde du rugby français, mais chez les Bleus, c'est l'omerta.
Aujourd'hui, une indifférence de façade
Parmi les joueurs, seul le deuxième-ligne Thibaud Flament s'est risqué à un avis très pondéré : « Ça ne nous impacte pas trop. Bernard est un personnage qu'on apprécie tous au sein du groupe. On attend de voir ce qui se passe. » Au sein du staff, c'est pareil. Peu de mots sur le tumulte fédéral de Marcoussis, comme si les entraîneurs, davantage préoccupés par le passage sur le terrain d'un jeu de dépossession à un jeu de repossession, avaient volontairement décidé de créer une bulle anti-nuisances autour d'eux pour préserver la sérénité des joueurs.
Le sélectionneur Galthié, déjà peu expressif derrière ses grosses lunettes, ne laisse rien transparaître non plus à tous ceux qui le croisent, aux abords du stade d'entraînement comme au cours de ses footings matinaux autour du lac d'Hossegor. Ses proches confient qu'il ne parle jamais du chaos de la Fédé, que seul l'avenir de la sélection et les temps de jeu de ses joueurs en club l'obsèdent. L'homme est pourtant forcément touché. Laporte et lui, c'est une histoire de plus de vingt ans. Qui démarra au début des années 2000 quand Laporte fit de Galthié le premier n°9 titulaire de son mandat de sélectionneur (face aux Gallois, en février 2000), puis son capitaine lors de la tournée de juin 2001 en Afrique du Sud. Ensemble, ils remportèrent le Six Nations 2002, avec Grand Chelem à la clé, et n'échouèrent qu'en demi-finales de la Coupe du monde 2003 face à l'Angleterre (7-24).
Hier, un soutien réciproque
Depuis, les deux hommes avancent de concert, l'un se portant au soutien de l'autre dès que le besoin s'en fait sentir, et vice-versa. Galthié aurait pu prendre ombrage de son statut de second choix au moment de sa nomination à la tête des Bleus, en 2019, après que Laporte, déjà président, eut préalablement lancé une consultation auprès des clubs pour savoir s'ils étaient prêts ou pas (et ils ne l'étaient pas !) à s'enticher d'un sélectionneur étranger après le Mondial 2019. Mais il attendait ce poste depuis si longtemps que sa joie a instantanément étouffé toute velléité de vexation. Il y a aussi ce titre honorifique de meilleur entraîneur de l'année passée que Galthié pouvait légitimement espérer au regard du Grand Chelem 2022 et de cette série en cours de 13 victoires d'affilée. Un trophée qui lui a finalement échappé au profit de Wayne Smith, le sélectionneur des Néo-Zélandaises, championnes du monde en novembre dernier.
Laporte était encore vice-président de World Rugby à ce moment-là, et Galthié aurait sans doute espéré qu'il influe davantage sur l'issue du vote. Mais ces petites contrariétés n'ont en rien altéré la relation qui unit les deux hommes. Le sélectionneur a brisé la bulle sanitaire installée autour des Bleus en plein Tournoi 2021, après la découverte d'un cluster ? Laporte vole aussitôt à son secours sur RMC : « Fabien m'a dit qu'il avait respecté le protocole et je le crois. Je lui ai posé la question, il m'a dit non, et j'ai confiance en lui. »
Laporte est impliqué dans des affaires qui menacent son poste à la Fédé ? Galthié dit du bien de lui à la moindre occase, comme dans la foulée de la prolongation de son contrat de sélectionneur jusqu'en 2027 : « Je le remercie pour sa confiance, pour son estime. C'est un grand président. Je dirais même qu'il a une posture de roi. » On se souvient aussi de cette conférence de presse lunaire qui a suivi la victoire des Bleus contre l'Afrique du Sud (30-26), le 12 novembre dernier. Galthié avait interrompu le jeu des questions-réponses pour prendre en direct un appel de son président, alors au soutien des Féminines en plein Mondial néo-zélandais. Cette scène d'un sélectionneur associant devant témoins son président à un succès d'envergure avait quelque chose de théâtral qui ressemblait à une main tendue à un mois du verdict du 13 décembre pour le procès Altrad-Laporte.
Demain, continuer à gagner
Ces dernières semaines, les affaires ont fini par séparer les deux hommes. Galthié accuse le coup, mais pas au point de lier son destin à celui de son fidèle protecteur, comme il l'avait laissé entendre en septembre 2020, juste avant les élections à la présidence de la Fédération. Souvenez-vous. « Avec Bernard, nous avons un lien très fort, confiait-il à Midi Olympique. Je lui dois beaucoup. Il m'a fait confiance pour remettre l'équipe de France sur le bon chemin. La question (de travailler avec un autre) ne se pose pas pour le moment, mais elle pourrait se poser après les élections. »
Aujourd'hui, cette question se pose à nouveau après la démission de Laporte. Mais la donne a changé. Galthié a fait ses preuves à la tête de la sélection. Surtout, il y a ce Mondial (du 8 septembre au 28 octobre) qui se profile et que les Bleus aborderont en favoris. Difficile d'imaginer l'ancien Columérin se retirer maintenant. « En décembre, pendant la tempête, Bernard m'a demandé deux choses, disait d'ailleurs le sélectionneur à Pays-de-Belvès (Dordogne), le 10 janvier. Un, de continuer à tracer notre route, et deux, de commencer à préparer le mandat d'après, jusqu'en 2027. On garde cette vision, on veut garder cette continuité. » « Fabien est un homme convaincu, ajoute son ami Max Guazzini, ancien président du Stade Français (1992-2011). Il est focalisé sur cet objectif de gagner la Coupe du monde. Il a été barré pendant de longues années pour prendre ce rôle de sélectionneur. Aujourd'hui, il n'a qu'un objectif : gagner ! »
Galthié sait que son poste n'est pas menacé, même en cas d'élection future d'un président issu d'un autre camp. Florian Grill, le leader d'Ovale ensemble, le collectif incarnant l'opposition, l'a d'ailleurs rassuré sur ce point ces derniers jours : « Nous n'avons quasiment jamais eu d'aussi bons résultats, aucune raison de changer le sélectionneur. Il faut surtout le laisser faire, le préserver. » En fait, c'est plus la vie sans son mentor qui doit inquiéter Galthié. D'ailleurs, une idée un poil farfelue bruissait de quelques conversations entre initiés ces derniers jours. Et si Laporte devenait super consultant dans le staff des Bleus pour la Coupe du monde ? Une sorte d'adjoint (vraiment) pas comme les autres, comme l'était Galthié dans le staff de Jacques Brunel pendant le Mondial 2019 au Japon ? Vendredi, la présence de l'ex-patron à Capbreton n'était sûrement pas fortuite. Les ponts sont loin d'être coupés.
Fabien Galthié, la vie sans Bernard Laporte, ex-président de la Fédération
Le sélectionneur de l'équipe de France doit désormais apprendre à fonctionner sans l'homme qui l'a nommé, démissionnaire de son poste de président de la FFR. Une tâche qu'il surmonte à ce jour avec flegme.
Laurent Campistron (avec J.F. P et M. R.)
À Capbreton (Landes), vendredi, où l'équipe de France prépare son match d'ouverture du Tournoi face à l'Italie, dimanche, Bernard Laporte a passé du temps avec l'équipe de France. Et c'est bien l'une des premières fois que son nom circulait au sein de la sélection. Faut dire que le sort de l'ex-patron de la Fédé, condamné le 13 décembre dernier pour corruption, trafic d'influence ou prise illégale d'intérêts (il a fait appel), et démissionnaire de son poste de président de la FFR la semaine passée, après le « non » des clubs majoritairement adressé par référendum à Patrick Buisson, le candidat qu'il avait proposé comme président délégué, est quasiment tabou. Son cas agite le monde du rugby français, mais chez les Bleus, c'est l'omerta.
Aujourd'hui, une indifférence de façade
Parmi les joueurs, seul le deuxième-ligne Thibaud Flament s'est risqué à un avis très pondéré : « Ça ne nous impacte pas trop. Bernard est un personnage qu'on apprécie tous au sein du groupe. On attend de voir ce qui se passe. » Au sein du staff, c'est pareil. Peu de mots sur le tumulte fédéral de Marcoussis, comme si les entraîneurs, davantage préoccupés par le passage sur le terrain d'un jeu de dépossession à un jeu de repossession, avaient volontairement décidé de créer une bulle anti-nuisances autour d'eux pour préserver la sérénité des joueurs.
Le sélectionneur Galthié, déjà peu expressif derrière ses grosses lunettes, ne laisse rien transparaître non plus à tous ceux qui le croisent, aux abords du stade d'entraînement comme au cours de ses footings matinaux autour du lac d'Hossegor. Ses proches confient qu'il ne parle jamais du chaos de la Fédé, que seul l'avenir de la sélection et les temps de jeu de ses joueurs en club l'obsèdent. L'homme est pourtant forcément touché. Laporte et lui, c'est une histoire de plus de vingt ans. Qui démarra au début des années 2000 quand Laporte fit de Galthié le premier n°9 titulaire de son mandat de sélectionneur (face aux Gallois, en février 2000), puis son capitaine lors de la tournée de juin 2001 en Afrique du Sud. Ensemble, ils remportèrent le Six Nations 2002, avec Grand Chelem à la clé, et n'échouèrent qu'en demi-finales de la Coupe du monde 2003 face à l'Angleterre (7-24).
Hier, un soutien réciproque
Depuis, les deux hommes avancent de concert, l'un se portant au soutien de l'autre dès que le besoin s'en fait sentir, et vice-versa. Galthié aurait pu prendre ombrage de son statut de second choix au moment de sa nomination à la tête des Bleus, en 2019, après que Laporte, déjà président, eut préalablement lancé une consultation auprès des clubs pour savoir s'ils étaient prêts ou pas (et ils ne l'étaient pas !) à s'enticher d'un sélectionneur étranger après le Mondial 2019. Mais il attendait ce poste depuis si longtemps que sa joie a instantanément étouffé toute velléité de vexation. Il y a aussi ce titre honorifique de meilleur entraîneur de l'année passée que Galthié pouvait légitimement espérer au regard du Grand Chelem 2022 et de cette série en cours de 13 victoires d'affilée. Un trophée qui lui a finalement échappé au profit de Wayne Smith, le sélectionneur des Néo-Zélandaises, championnes du monde en novembre dernier.
Laporte était encore vice-président de World Rugby à ce moment-là, et Galthié aurait sans doute espéré qu'il influe davantage sur l'issue du vote. Mais ces petites contrariétés n'ont en rien altéré la relation qui unit les deux hommes. Le sélectionneur a brisé la bulle sanitaire installée autour des Bleus en plein Tournoi 2021, après la découverte d'un cluster ? Laporte vole aussitôt à son secours sur RMC : « Fabien m'a dit qu'il avait respecté le protocole et je le crois. Je lui ai posé la question, il m'a dit non, et j'ai confiance en lui. »
Laporte est impliqué dans des affaires qui menacent son poste à la Fédé ? Galthié dit du bien de lui à la moindre occase, comme dans la foulée de la prolongation de son contrat de sélectionneur jusqu'en 2027 : « Je le remercie pour sa confiance, pour son estime. C'est un grand président. Je dirais même qu'il a une posture de roi. » On se souvient aussi de cette conférence de presse lunaire qui a suivi la victoire des Bleus contre l'Afrique du Sud (30-26), le 12 novembre dernier. Galthié avait interrompu le jeu des questions-réponses pour prendre en direct un appel de son président, alors au soutien des Féminines en plein Mondial néo-zélandais. Cette scène d'un sélectionneur associant devant témoins son président à un succès d'envergure avait quelque chose de théâtral qui ressemblait à une main tendue à un mois du verdict du 13 décembre pour le procès Altrad-Laporte.
Demain, continuer à gagner
Ces dernières semaines, les affaires ont fini par séparer les deux hommes. Galthié accuse le coup, mais pas au point de lier son destin à celui de son fidèle protecteur, comme il l'avait laissé entendre en septembre 2020, juste avant les élections à la présidence de la Fédération. Souvenez-vous. « Avec Bernard, nous avons un lien très fort, confiait-il à Midi Olympique. Je lui dois beaucoup. Il m'a fait confiance pour remettre l'équipe de France sur le bon chemin. La question (de travailler avec un autre) ne se pose pas pour le moment, mais elle pourrait se poser après les élections. »
Aujourd'hui, cette question se pose à nouveau après la démission de Laporte. Mais la donne a changé. Galthié a fait ses preuves à la tête de la sélection. Surtout, il y a ce Mondial (du 8 septembre au 28 octobre) qui se profile et que les Bleus aborderont en favoris. Difficile d'imaginer l'ancien Columérin se retirer maintenant. « En décembre, pendant la tempête, Bernard m'a demandé deux choses, disait d'ailleurs le sélectionneur à Pays-de-Belvès (Dordogne), le 10 janvier. Un, de continuer à tracer notre route, et deux, de commencer à préparer le mandat d'après, jusqu'en 2027. On garde cette vision, on veut garder cette continuité. » « Fabien est un homme convaincu, ajoute son ami Max Guazzini, ancien président du Stade Français (1992-2011). Il est focalisé sur cet objectif de gagner la Coupe du monde. Il a été barré pendant de longues années pour prendre ce rôle de sélectionneur. Aujourd'hui, il n'a qu'un objectif : gagner ! »
Galthié sait que son poste n'est pas menacé, même en cas d'élection future d'un président issu d'un autre camp. Florian Grill, le leader d'Ovale ensemble, le collectif incarnant l'opposition, l'a d'ailleurs rassuré sur ce point ces derniers jours : « Nous n'avons quasiment jamais eu d'aussi bons résultats, aucune raison de changer le sélectionneur. Il faut surtout le laisser faire, le préserver. » En fait, c'est plus la vie sans son mentor qui doit inquiéter Galthié. D'ailleurs, une idée un poil farfelue bruissait de quelques conversations entre initiés ces derniers jours. Et si Laporte devenait super consultant dans le staff des Bleus pour la Coupe du monde ? Une sorte d'adjoint (vraiment) pas comme les autres, comme l'était Galthié dans le staff de Jacques Brunel pendant le Mondial 2019 au Japon ? Vendredi, la présence de l'ex-patron à Capbreton n'était sûrement pas fortuite. Les ponts sont loin d'être coupés.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Probable-titulaire-contre-l-italie-ethan-dumortier-poursuit-son-epatante-progression/1378563
Probable titulaire contre l'Italie, Ethan Dumortier poursuit son épatante progression
L'ailier lyonnais, qui devrait être titulaire pour sa première sélection contre l'Italie dimanche, ne cesse d'impressionner le monde du rugby et ses proches.
Jean-François Paturaud, à Capbreton
Pour la première fois, Jérémy Dumortier, ou plutôt « Jimmy » comme tout le monde le surnomme, manquera, ce week-end, le match des basketteuses de Caluire (Auvergne-Rhône-Alpes) qu'il entraîne en Nationale 2. Son excuse est solide : il sera dans les tribunes du Stade Olympique de Rome, dimanche (16 h), pour assister à la première sélection de son fils, Ethan.
« J'ai expliqué aux filles que s'il était dans le groupe, je ne coacherais pas et je ferais le déplacement, raconte le père du Lyonnais. J'avais un peu de scrupules. Elles l'ont compris et m'ont dit d'y aller. Avec sa maman, on va faire le voyage. Elle ne va jamais aux matches, mais cette fois c'était l'occasion. Une première sélection, ça va lui rester toute sa vie. C'est beau. »
Dumortier portera le numéro 11 des Bleus pour l'ouverture du Tournoi. Si Fabien Galthié ne le confirmera que ce vendredi, à 11 h 30, l'affaire est entendue. Le meilleur marqueur d'essais du Top 14 était en balance avec Gabin Villière, mais le forfait du Toulonnais mercredi, victime d'une fracture du péroné gauche, a mis fin au suspense. Dumortier ne sera pas perdu. La semaine dernière, il avait déjà pu prendre ses repères au sein de l'équipe probable sans aucun signe de stress apparent.
« Il n'est pas du genre à trop s'exciter, selon le papa. Il m'a appelé ces derniers jours en me disant : "Tu sais, je ne m'enflamme pas."Il était déjà content d'être resté dans le groupe des 28. Il voulait tout faire pour y être, mais sans se polluer avec des choses qu'il ne maîtrise pas. Quand il a commencé à être avec les chasubles de titulaires, il m'a dit : "Ça ne veut pas dire grand-chose." » C'était pourtant la preuve que Galthié et son staff comptaient sur lui. Le néophyte a gagné sa place en bleu. Un rêve de gosse ? Pas vraiment.
« Je ne l'ai jamais vu comme un joueur exceptionnel ou comme hyper dominant, et même encore aujourd'hui »
Jérémy Dumortier, père d'Ethan
« Ce n'était pas une obsession pour lui, avoue Jérémy Dumortier. Quand il a commencé le rugby, c'était pour suivre ses copains. C'était le plus chétif, le plus petit. Il a grandi d'un coup. Trop vite même. Cela l'a obligé à mettre le rugby sur pause pendant six mois. Ça a commencé à faire un chemin quand il est arrivé au LOU (2017) et que Pierre (Mignoni) lui a proposé de s'entraîner avec les pros. Il ne s'est jamais dit très jeune que c'était dans le rugby qu'il allait faire carrière. » Dumortier a bien changé.
Il est, depuis, devenu un grand gaillard (1,91 m, 93 kg, 22 ans), qui ne cesse d'étonner. Y compris ses proches. « Je ne l'ai jamais vu comme un joueur exceptionnel ou comme hyper dominant, et même encore aujourd'hui, estime son père. Il était bosseur. Il avait certaines prédispositions. Je suis assez étonné par sa qualité de finisseur cette année et sa progression dans les impacts. Il a franchi un cap. Il a conscience que ça marche, mais il ne se considère pas comme le meilleur ailier du Top 14. Il ne se prend pas trop la tête. »
La pression risque d'augmenter à l'approche du coup d'envoi. Jimmy en plaisante : « Il va stresser un peu, même s'il ne me le dit pas trop. J'espère que ça ne va pas le bouffer,mais je pense que non. C'est quand même très nouveau pour lui. » Pour toute la famille d'ailleurs. « Je suis très anxieux, je vais bien stresser,plus que lui à mon avis. Heureusement qu'il a pris le caractère de sa maman en étant plutôt cool. » Le débriefing du match en famille, ainsi qu'avec sa petite-amie, qui fera également le déplacement, est déjà calé à Rome lundi.
Probable titulaire contre l'Italie, Ethan Dumortier poursuit son épatante progression
L'ailier lyonnais, qui devrait être titulaire pour sa première sélection contre l'Italie dimanche, ne cesse d'impressionner le monde du rugby et ses proches.
Jean-François Paturaud, à Capbreton
Pour la première fois, Jérémy Dumortier, ou plutôt « Jimmy » comme tout le monde le surnomme, manquera, ce week-end, le match des basketteuses de Caluire (Auvergne-Rhône-Alpes) qu'il entraîne en Nationale 2. Son excuse est solide : il sera dans les tribunes du Stade Olympique de Rome, dimanche (16 h), pour assister à la première sélection de son fils, Ethan.
« J'ai expliqué aux filles que s'il était dans le groupe, je ne coacherais pas et je ferais le déplacement, raconte le père du Lyonnais. J'avais un peu de scrupules. Elles l'ont compris et m'ont dit d'y aller. Avec sa maman, on va faire le voyage. Elle ne va jamais aux matches, mais cette fois c'était l'occasion. Une première sélection, ça va lui rester toute sa vie. C'est beau. »
Dumortier portera le numéro 11 des Bleus pour l'ouverture du Tournoi. Si Fabien Galthié ne le confirmera que ce vendredi, à 11 h 30, l'affaire est entendue. Le meilleur marqueur d'essais du Top 14 était en balance avec Gabin Villière, mais le forfait du Toulonnais mercredi, victime d'une fracture du péroné gauche, a mis fin au suspense. Dumortier ne sera pas perdu. La semaine dernière, il avait déjà pu prendre ses repères au sein de l'équipe probable sans aucun signe de stress apparent.
« Il n'est pas du genre à trop s'exciter, selon le papa. Il m'a appelé ces derniers jours en me disant : "Tu sais, je ne m'enflamme pas."Il était déjà content d'être resté dans le groupe des 28. Il voulait tout faire pour y être, mais sans se polluer avec des choses qu'il ne maîtrise pas. Quand il a commencé à être avec les chasubles de titulaires, il m'a dit : "Ça ne veut pas dire grand-chose." » C'était pourtant la preuve que Galthié et son staff comptaient sur lui. Le néophyte a gagné sa place en bleu. Un rêve de gosse ? Pas vraiment.
« Je ne l'ai jamais vu comme un joueur exceptionnel ou comme hyper dominant, et même encore aujourd'hui »
Jérémy Dumortier, père d'Ethan
« Ce n'était pas une obsession pour lui, avoue Jérémy Dumortier. Quand il a commencé le rugby, c'était pour suivre ses copains. C'était le plus chétif, le plus petit. Il a grandi d'un coup. Trop vite même. Cela l'a obligé à mettre le rugby sur pause pendant six mois. Ça a commencé à faire un chemin quand il est arrivé au LOU (2017) et que Pierre (Mignoni) lui a proposé de s'entraîner avec les pros. Il ne s'est jamais dit très jeune que c'était dans le rugby qu'il allait faire carrière. » Dumortier a bien changé.
Il est, depuis, devenu un grand gaillard (1,91 m, 93 kg, 22 ans), qui ne cesse d'étonner. Y compris ses proches. « Je ne l'ai jamais vu comme un joueur exceptionnel ou comme hyper dominant, et même encore aujourd'hui, estime son père. Il était bosseur. Il avait certaines prédispositions. Je suis assez étonné par sa qualité de finisseur cette année et sa progression dans les impacts. Il a franchi un cap. Il a conscience que ça marche, mais il ne se considère pas comme le meilleur ailier du Top 14. Il ne se prend pas trop la tête. »
La pression risque d'augmenter à l'approche du coup d'envoi. Jimmy en plaisante : « Il va stresser un peu, même s'il ne me le dit pas trop. J'espère que ça ne va pas le bouffer,mais je pense que non. C'est quand même très nouveau pour lui. » Pour toute la famille d'ailleurs. « Je suis très anxieux, je vais bien stresser,plus que lui à mon avis. Heureusement qu'il a pris le caractère de sa maman en étant plutôt cool. » Le débriefing du match en famille, ainsi qu'avec sa petite-amie, qui fera également le déplacement, est déjà calé à Rome lundi.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
« Le chemin n'est pas terminé » selon Galthié, avant l'entrée des Bleus dans le Tournoi
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/-le-chemin-n-est-pas-termine-selon-galthie-avant-l-entree-des-bleus-dans-le-tournoi/1378627
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Pour-son-selectionneur-fabien-galthie-le-xv-de-france-peut-encore-progresser/1378753
Pour son sélectionneur Fabien Galthié, le XV de France peut encore progresser
Fabien Galthié s'est montré ambitieux vendredi en marge de l'annonce du quinze de départ. Le sélectionneur estime que l'équipe de France peut encore sensiblement s'améliorer.
Jean-François Paturaud
Tout est souvent une question de langage avec Fabien Galthié. Sa conférence de presse, vendredi, en marge de l'annonce de la composition d'équipe pour affronter l'Italie dimanche n'a pas dérogé à la règle. La première sélection de l'ailier lyonnais Ethan Dumortier, seul néophyte du quinze de départ ? « Il est venu chercher son maillot, selon le sélectionneur. C'est un joueur que l'on suit comme d'autres, que l'on a envie d'accompagner et de pousser vers cette forme d'éclosion comme c'est le cas aujourd'hui. »
La constitution du banc avec notamment la présence désormais habituelle du polyvalent troisième-ligne Sekou Macalou et les probables débuts du jeune demi de mêlée Nolann Le Garrec (20 ans) ? « Je parlerais plutôt des finisseurs que du banc des remplaçants. Ça nous convient moyen comme vocabulaire. »
Le détail a son importance dans les paroles du sélectionneur. « Nous avons jugé que Nolann était aujourd'hui le joueur le plus à même de rentrer sur cette feuille de match au côté d'Antoine Dupont. Nous sommes certains qu'il est prêt. »
Quelques heures avant de quitter le soleil de Capbreton (Landes) pour s'envoler vers celui de Rome, le patron des Bleus s'est surtout voulu ambitieux devant la quinzaine de journalistes présents à l'hôtel Baya. Après le Grand Chelem de l'année dernière, ses joueurs ont un trophée à défendre, ou plus exactement un nouveau titre à conquérir dans le Tournoi des Six Nations. Là aussi, la nuance est subtile et pourtant capitale dans le discours de l'encadrement.
« On s'est posé cette question, d'abord dans le staff, puis avec nos leaders, a-t-il expliqué. La question est de savoir quel sens on veut donner à notre compétition. Depuis le début, le but de notre mission est de rassembler les meilleurs joueurs français, fédérer et partager. Qu'est-ce qu'on vient faire dans ce nouveau Tournoi ? La voix de l'équipe est unanime : il faut continuer. »
« Le chemin n'est pas terminé (...) Notre équipe est encore en dessous de l'âge de maturité. On veut continuer à être meilleurs
Fabien Galthié, sélectionneur des Bleus
Malgré une série en cours de treize victoires consécutives entamée contre l'Argentine en novembre 2021 (29-20), ce quinze de France n'est pas rassasié. Et surtout pas Fabien Galthié. À l'écouter, le plus beau serait même à venir. « Le chemin n'est pas terminé, a-t-il martelé. Nous allons être meilleurs, nous allons continuer à progresser. Notre équipe est encore en dessous de l'âge de maturité, pareil pour les sélections et l'expérience internationale. On veut continuer à être meilleurs, à "matcher" avec nos adversaires, à les respecter. » Et surtout les battre bien sûr... Comme à son habitude, l'ancien numéro 9 a su manier les qualificatifs.
Au moment d'évoquer ce premier rendez-vous de l'année, il s'est même emballé : « Nous avons préparé l'Italie à notre manière, en laissant peu de chance au hasard, en préparant le chaos, les scénarios. Rome, le stade Olympique sublime, les Italiens magnifiques, en reconquête, c'est ce qui nous attend ce week-end. C'est un adversaire sublime, un défi extraordinaire. »
Pour son sélectionneur Fabien Galthié, le XV de France peut encore progresser
Fabien Galthié s'est montré ambitieux vendredi en marge de l'annonce du quinze de départ. Le sélectionneur estime que l'équipe de France peut encore sensiblement s'améliorer.
Jean-François Paturaud
Tout est souvent une question de langage avec Fabien Galthié. Sa conférence de presse, vendredi, en marge de l'annonce de la composition d'équipe pour affronter l'Italie dimanche n'a pas dérogé à la règle. La première sélection de l'ailier lyonnais Ethan Dumortier, seul néophyte du quinze de départ ? « Il est venu chercher son maillot, selon le sélectionneur. C'est un joueur que l'on suit comme d'autres, que l'on a envie d'accompagner et de pousser vers cette forme d'éclosion comme c'est le cas aujourd'hui. »
La constitution du banc avec notamment la présence désormais habituelle du polyvalent troisième-ligne Sekou Macalou et les probables débuts du jeune demi de mêlée Nolann Le Garrec (20 ans) ? « Je parlerais plutôt des finisseurs que du banc des remplaçants. Ça nous convient moyen comme vocabulaire. »
Le détail a son importance dans les paroles du sélectionneur. « Nous avons jugé que Nolann était aujourd'hui le joueur le plus à même de rentrer sur cette feuille de match au côté d'Antoine Dupont. Nous sommes certains qu'il est prêt. »
Quelques heures avant de quitter le soleil de Capbreton (Landes) pour s'envoler vers celui de Rome, le patron des Bleus s'est surtout voulu ambitieux devant la quinzaine de journalistes présents à l'hôtel Baya. Après le Grand Chelem de l'année dernière, ses joueurs ont un trophée à défendre, ou plus exactement un nouveau titre à conquérir dans le Tournoi des Six Nations. Là aussi, la nuance est subtile et pourtant capitale dans le discours de l'encadrement.
« On s'est posé cette question, d'abord dans le staff, puis avec nos leaders, a-t-il expliqué. La question est de savoir quel sens on veut donner à notre compétition. Depuis le début, le but de notre mission est de rassembler les meilleurs joueurs français, fédérer et partager. Qu'est-ce qu'on vient faire dans ce nouveau Tournoi ? La voix de l'équipe est unanime : il faut continuer. »
« Le chemin n'est pas terminé (...) Notre équipe est encore en dessous de l'âge de maturité. On veut continuer à être meilleurs
Fabien Galthié, sélectionneur des Bleus
Malgré une série en cours de treize victoires consécutives entamée contre l'Argentine en novembre 2021 (29-20), ce quinze de France n'est pas rassasié. Et surtout pas Fabien Galthié. À l'écouter, le plus beau serait même à venir. « Le chemin n'est pas terminé, a-t-il martelé. Nous allons être meilleurs, nous allons continuer à progresser. Notre équipe est encore en dessous de l'âge de maturité, pareil pour les sélections et l'expérience internationale. On veut continuer à être meilleurs, à "matcher" avec nos adversaires, à les respecter. » Et surtout les battre bien sûr... Comme à son habitude, l'ancien numéro 9 a su manier les qualificatifs.
Au moment d'évoquer ce premier rendez-vous de l'année, il s'est même emballé : « Nous avons préparé l'Italie à notre manière, en laissant peu de chance au hasard, en préparant le chaos, les scénarios. Rome, le stade Olympique sublime, les Italiens magnifiques, en reconquête, c'est ce qui nous attend ce week-end. C'est un adversaire sublime, un défi extraordinaire. »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
L'Irlande impressionne au pays de Galles en ouverture du Tournoi des Six Nations
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/L-irlande-impressionne-au-pays-de-galles-en-ouverture-du-tournoi-des-vi-nations/1378879
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Encore un beau match entre les anglais et les ecossais.
Les écossais qui n’hésitent pas a relancer de leur 22m…y a longtemps que Galthié aurait eu une attaque cardiaque
Logiquement, Townsend ne sera pas le prochain entraîneur des 3/4 de l’edf
Les écossais qui n’hésitent pas a relancer de leur 22m…y a longtemps que Galthié aurait eu une attaque cardiaque
Logiquement, Townsend ne sera pas le prochain entraîneur des 3/4 de l’edf
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Meme l’ecosse joue mieux que nous!
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Enormes matchs de rugby cet après-midi. Les Irlandais ont été impressionnants de maîtrise, on a du mal à voir qui peut les inquiéter cette année tellement leur jeu est parfaitement huilé.
Quant aux Écossais, ils sont juste magnifiques. Leur essai de la victoire est un remake de l'essai du bout du monde, c'était juste un privilège que d'y assister.
Quant aux Écossais, ils sont juste magnifiques. Leur essai de la victoire est un remake de l'essai du bout du monde, c'était juste un privilège que d'y assister.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.francetvinfo.fr/sports/rugby/six-nations/masculin/video-angleterre-ecosse-revivez-tous-les-essais-du-match-des-six-nations_5640404.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Les Écossais devant les Anglais c'est 146 plaquages, dont 141 réussis.... Chapeau.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Decryptage-face-a-l-italie-les-bleus-misent-sur-le-jeu-de-repossession/1378973
Décryptage : face à l'Italie, après la dépossession, l'adaptation pour les Bleus
Après une tournée de novembre fermée, qui a interrogé sur le jeu de dépossession, le staff tricolore ne veut pas tout changer. Mais il a demandé aux Bleus de mieux lire la défense adverse.
Alex Bardot
Avec Fabien Galthié, le rugby emprunte des chemins sémantiques inattendus. Dans ces colonnes, du temps où il était chroniqueur, il a introduit les notions de « mètres par seconde » ou de « ball in play ». Quand il est devenu sélectionneur, les « remplaçants » ont été appelés les « finisseurs », afin de donner de ce rôle une image plus positive.
Animé de la même idée, il a récemment décidé de requalifier le « jeu de dépossession » qui fait gagner ses Bleus depuis trois ans en « jeu de repossession ». Parler du jeu au pied massif comme d'une ambition pour récupérer le ballon plutôt que simplement le donner et défendre, « cela change la vision du rugby », a-t-il expliqué le mois dernier.
C'est malin ou agaçant, selon les points de vue, mais ce que cette histoire de vocabulaire raconte surtout, c'est que Galthié a entendu les commentaires négatifs qui ont visé le style tricolore en novembre. Avec 34 coups de pied de moyenne par test (contre 26 lors des dix matches précédents), cette tournée a entamé la patience de certains, et fini de lasser ceux qui trouvaient déjà que les Bleus ne prenaient pas assez le jeu à leur compte. Le changement de sémantique suffira-t-il à raviver leur flamme ? Pas sûr. Mais ce n'est au fond pas l'essentiel.
À l'entame de ce Tournoi, et à sept mois du début de la Coupe du monde, la vraie interrogation est de savoir si la France peut continuer à dominer en misant autant sur un jeu au pied massif. Cela peut paraître saugrenu alors que cette stratégie a mené à une série (en cours) de treize victoires, mais novembre est passé par là et a suggéré que la dépossession s'approchait de ses limites.
Est-ce vraiment le cas ? La question reste en suspens. Mais dans l'interview qu'il a donnée à L'Équipe la semaine passée, Laurent Labit, responsable de l'attaque tricolore, a donné des éléments de compréhension et des pistes sur ce que prépare le staff pour ce Tournoi.
Au sujet de novembre, on pouvait comprendre que le manque d'élan offensif avait deux raisons : la consigne du staff de « réduire la voilure », arguant de l'absence de rassemblement pour l'équipe premium entre le Tournoi 2022 et la tournée, et du calendrier de l'automne, qui proposait l'Australie et l'Afrique du Sud d'entrée ; ensuite, l'adaptation des adversaires, les Wallabies notamment, qui ont placé plus de joueurs en couverture et répondu au pied par du pied. « On va repartir sur ce qu'on faisait les premières saisons, avec plus d'alternance », ajoutait Labit en vue du Tournoi.
Pas de métamorphose mais plus de liberté
Ce n'est pas la promesse d'un changement radical. Pour le staff de Galthié, qui s'assoit sur ses études poussées du rugby international et sur les habitudes domestiques de ses joueurs, une possession massive serait de toute façon trop risquée. En revanche, il a « sensibilisé les meneurs de jeu » à la nécessité de mieux jauger ce que propose la défense, notamment quand cette dernière s'adapte elle-même à la stratégie habituelle des Bleus, comme l'Australie cet automne.
« S'il y a des matches où il faut limiter le jeu pour gagner, on continuera à le faire. Mais après, il est évident que les joueurs doivent s'adapter. Si la défense est en '14-1' (quatorze joueurs sur le premier rideau, un en couverture), on ira toucher le fond du terrain avec du pied. Si elle est '12-3', l'espace est sur le premier rideau et là, c'est mieux d'utiliser le ballon », résumait Labit. Il évoquait aussi la possibilité de « davantage utiliser les ballons hauts », alors que les Bleus sont jusque-là plutôt tournés vers du jeu au pied long, et le besoin de « créer plus de désordre sur les contre-attaques ».
Pour ce Tournoi, les Bleus vont donc peut-être moins s'appuyer sur le jeu au pied long et davantage répondre au jeu au pied par des relances. Ce sont sans doute les raisons du choix de titulariser Thomas Ramos au poste d'arrière, au détriment de Melvyn Jaminet. Lors de l'entraînement à haute intensité de mercredi dernier, au milieu de quelques échanges de coups de pied, on a vu Ramos allumer des mèches avec son brio habituel, ce qui pourrait être très profitable face aux montées parfois baroques du rideau italien. Dans son plan de jeu personnel, le Toulousain aura plus de liberté qu'en novembre. Mais ce n'est pas une carte blanche.
Attention à l'attaque clonée des Italiens - Une ligne horizontale et une verticale
Depuis novembre dernier, les trois-quarts italiens utilisent exactement le même type d'attaque que celui initié par les Français. Le principe ? Plutôt que d'être tous étalés sur la largeur, ils se répartissent en deux lignes : une horizontale (ligne pointillée rouge) et l'autre verticale (ligne pointillée jaune). En cours d'attaque, cette deuxième ligne se déplace latéralement. Les défenseurs au large montent à l'aveugle, sans savoir quel joueur ils doivent suivre.
Des cibles difficilement identifiables
Chaque joueur qui compose la ligne verticale sort de sa « cachette » quand celui le précédant est en possession du ballon. Ici, Ioane est servi par Allan. Derrière Ioane, Capuozzo va bientôt en faire de même. Les défenseurs de la ligne australienne ne peuvent pas monter rapidement car : 1. placés très en profondeur, les attaquants ne sont pas « atteignables » ; 2. ils n'identifient pas de cible ; 3. il y a un ailier au large.
Passe à hauteur pour prendre l'intervalle
Capuozzo surgit à hauteur de Ioane et s'engouffre dans l'intervalle pour aller marquer. Depuis le début du rassemblement, les Bleus, bien placés pour connaître les dommages que cette stratégie peut créer, ont beaucoup travaillé sur la manière de défendre face à ce type d'attaque. « Il ne faut pas qu'un joueur se jette, mais monter fort en défendant vraiment ensemble », a expliqué le troisième-ligne Anthony Jelonch.
Décryptage : face à l'Italie, après la dépossession, l'adaptation pour les Bleus
Après une tournée de novembre fermée, qui a interrogé sur le jeu de dépossession, le staff tricolore ne veut pas tout changer. Mais il a demandé aux Bleus de mieux lire la défense adverse.
Alex Bardot
Avec Fabien Galthié, le rugby emprunte des chemins sémantiques inattendus. Dans ces colonnes, du temps où il était chroniqueur, il a introduit les notions de « mètres par seconde » ou de « ball in play ». Quand il est devenu sélectionneur, les « remplaçants » ont été appelés les « finisseurs », afin de donner de ce rôle une image plus positive.
Animé de la même idée, il a récemment décidé de requalifier le « jeu de dépossession » qui fait gagner ses Bleus depuis trois ans en « jeu de repossession ». Parler du jeu au pied massif comme d'une ambition pour récupérer le ballon plutôt que simplement le donner et défendre, « cela change la vision du rugby », a-t-il expliqué le mois dernier.
C'est malin ou agaçant, selon les points de vue, mais ce que cette histoire de vocabulaire raconte surtout, c'est que Galthié a entendu les commentaires négatifs qui ont visé le style tricolore en novembre. Avec 34 coups de pied de moyenne par test (contre 26 lors des dix matches précédents), cette tournée a entamé la patience de certains, et fini de lasser ceux qui trouvaient déjà que les Bleus ne prenaient pas assez le jeu à leur compte. Le changement de sémantique suffira-t-il à raviver leur flamme ? Pas sûr. Mais ce n'est au fond pas l'essentiel.
À l'entame de ce Tournoi, et à sept mois du début de la Coupe du monde, la vraie interrogation est de savoir si la France peut continuer à dominer en misant autant sur un jeu au pied massif. Cela peut paraître saugrenu alors que cette stratégie a mené à une série (en cours) de treize victoires, mais novembre est passé par là et a suggéré que la dépossession s'approchait de ses limites.
Est-ce vraiment le cas ? La question reste en suspens. Mais dans l'interview qu'il a donnée à L'Équipe la semaine passée, Laurent Labit, responsable de l'attaque tricolore, a donné des éléments de compréhension et des pistes sur ce que prépare le staff pour ce Tournoi.
Au sujet de novembre, on pouvait comprendre que le manque d'élan offensif avait deux raisons : la consigne du staff de « réduire la voilure », arguant de l'absence de rassemblement pour l'équipe premium entre le Tournoi 2022 et la tournée, et du calendrier de l'automne, qui proposait l'Australie et l'Afrique du Sud d'entrée ; ensuite, l'adaptation des adversaires, les Wallabies notamment, qui ont placé plus de joueurs en couverture et répondu au pied par du pied. « On va repartir sur ce qu'on faisait les premières saisons, avec plus d'alternance », ajoutait Labit en vue du Tournoi.
Pas de métamorphose mais plus de liberté
Ce n'est pas la promesse d'un changement radical. Pour le staff de Galthié, qui s'assoit sur ses études poussées du rugby international et sur les habitudes domestiques de ses joueurs, une possession massive serait de toute façon trop risquée. En revanche, il a « sensibilisé les meneurs de jeu » à la nécessité de mieux jauger ce que propose la défense, notamment quand cette dernière s'adapte elle-même à la stratégie habituelle des Bleus, comme l'Australie cet automne.
« S'il y a des matches où il faut limiter le jeu pour gagner, on continuera à le faire. Mais après, il est évident que les joueurs doivent s'adapter. Si la défense est en '14-1' (quatorze joueurs sur le premier rideau, un en couverture), on ira toucher le fond du terrain avec du pied. Si elle est '12-3', l'espace est sur le premier rideau et là, c'est mieux d'utiliser le ballon », résumait Labit. Il évoquait aussi la possibilité de « davantage utiliser les ballons hauts », alors que les Bleus sont jusque-là plutôt tournés vers du jeu au pied long, et le besoin de « créer plus de désordre sur les contre-attaques ».
Pour ce Tournoi, les Bleus vont donc peut-être moins s'appuyer sur le jeu au pied long et davantage répondre au jeu au pied par des relances. Ce sont sans doute les raisons du choix de titulariser Thomas Ramos au poste d'arrière, au détriment de Melvyn Jaminet. Lors de l'entraînement à haute intensité de mercredi dernier, au milieu de quelques échanges de coups de pied, on a vu Ramos allumer des mèches avec son brio habituel, ce qui pourrait être très profitable face aux montées parfois baroques du rideau italien. Dans son plan de jeu personnel, le Toulousain aura plus de liberté qu'en novembre. Mais ce n'est pas une carte blanche.
Attention à l'attaque clonée des Italiens - Une ligne horizontale et une verticale
Depuis novembre dernier, les trois-quarts italiens utilisent exactement le même type d'attaque que celui initié par les Français. Le principe ? Plutôt que d'être tous étalés sur la largeur, ils se répartissent en deux lignes : une horizontale (ligne pointillée rouge) et l'autre verticale (ligne pointillée jaune). En cours d'attaque, cette deuxième ligne se déplace latéralement. Les défenseurs au large montent à l'aveugle, sans savoir quel joueur ils doivent suivre.
Des cibles difficilement identifiables
Chaque joueur qui compose la ligne verticale sort de sa « cachette » quand celui le précédant est en possession du ballon. Ici, Ioane est servi par Allan. Derrière Ioane, Capuozzo va bientôt en faire de même. Les défenseurs de la ligne australienne ne peuvent pas monter rapidement car : 1. placés très en profondeur, les attaquants ne sont pas « atteignables » ; 2. ils n'identifient pas de cible ; 3. il y a un ailier au large.
Passe à hauteur pour prendre l'intervalle
Capuozzo surgit à hauteur de Ioane et s'engouffre dans l'intervalle pour aller marquer. Depuis le début du rassemblement, les Bleus, bien placés pour connaître les dommages que cette stratégie peut créer, ont beaucoup travaillé sur la manière de défendre face à ce type d'attaque. « Il ne faut pas qu'un joueur se jette, mais monter fort en défendant vraiment ensemble », a expliqué le troisième-ligne Anthony Jelonch.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
krahknardz a écrit:Enormes matchs de rugby cet après-midi. Les Irlandais ont été impressionnants de maîtrise, on a du mal à voir qui peut les inquiéter cette année tellement leur jeu est parfaitement huilé.
Quant aux Écossais, ils sont juste magnifiques. Leur essai de la victoire est un remake de l'essai du bout du monde, c'était juste un privilège que d'y assister.
A montrer en boucle à Laïrle et Charrier, qui disent encore ce matin dans SO que les relances des 22 ça ne sert à rien, c'est trop dangereux...etc
Quelle leçon de mental et de rugby des écossais, c'est magnifique. Qu'on en prenne tous de la graine, à commencer par le Top14.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
6 Nations - Italie-France, analyse de la compo' : "Moefana impressionne par sa maturité physique"
https://www.rugbyrama.fr/2023/02/05/6-nations-italie-france-analyse-de-la-compo-moefana-impressionne-par-sa-maturite-physique-10975370.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/02/05/6-nations-italie-france-analyse-de-la-compo-moefana-impressionne-par-sa-maturite-physique-10975370.php
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
6 Nations 2023 - Les Previews : "La France est passée de chasseur à chassée"
https://www.rugbyrama.fr/2023/02/05/6-nations-2023-les-previews-la-france-est-passee-de-chasseur-a-chassee-10976259.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/02/05/6-nations-2023-les-previews-la-france-est-passee-de-chasseur-a-chassee-10976259.php
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